Panneaux exposition 2013 - Projet du parc du Sault-des

Transcription

Panneaux exposition 2013 - Projet du parc du Sault-des
Le Sault-des-Chats
D’hier à demain, une histoire du Pontiac
Chats Falls
Past and Future, a Pontiac Story
Portage des Chats
1838
William Bartlett (1809–1854)
Portage des Chats
1838
William Bartlett (1809–1854)
Musée des beaux-arts du Canada, 18017.12
National Gallery of Canada, 18017.12
L
La
e Sault-des-Chats était situé sur la
rivière des Outaouais, entre Quyon et
Bristol (territoires actuels des MRC des
Collines-de-l’Outaouais et de Pontiac).
Un « sault » est un ancien terme français
qui désigne une cascade ou une chute
d’eau nécessitant le portage des canots.
Avant la construction d’un barrage
Arnprior
hydroélectrique, une quinzaine de chutes
s’y succédaient sur une distance de plus
de quatre kilomètres. Ce paysage d’une grande beauté,
décrit et louangé par de nombreux voyageurs, représentait
un attrait touristique majeur au tournant des années 1900.
Il a cependant été grandement modifié en 1932 par la
construction d’un barrage hydroélectrique.
è
vi
Ri
r
e
ou
ta
o
ua
is
otta
wa Riv
er
Le barrage de la Chute-desChats terminée en 1932
2013
The Chats Falls Dam completed
in 1932
2013
C
hats Falls was located on the Ottawa
River between Quyon and Bristol (in
Quyon
what is now the MRC des Collines and
the MRC Pontiac). Known as “Sault-desSault-des-Chats
Chats Falls
Chats” in French, the term “sault” meant
Fitzroy
a waterfall or rapids serious enough to
Harbour
require a “portage” or carrying of canoes
or boats on land before continuing on
the river. Chats Falls certainly was a
“sault”, with waterfalls and rapids
cascading and plunging for more than four kilometres along
the river, forming a stunning landscape marvelled at by
many travellers. The site was a major tourist attraction at
the turn of the 20th century. In 1932, with the completion of
the Chats Falls hydro dam, the area was flooded, drastically
changing the landscape.
Lieu de passage mais aussi centre économique, le Saultdes-Chats a attiré Amérindiens, commerçants de fourrures,
exploitants forestiers et miniers, colons européens et
touristes. La richesse de sa faune et de sa flore ainsi que sa
géologie particulière expliquent pourquoi ce lieu a été et peut
être à nouveau un centre dynamique, suscitant l’innovation.
Thoroughfare and economic centre, Chats Falls attracted First
Nations people, fur traders, loggers, miners, European settlers
and tourists. Thanks to the area’s bountiful plant and wildlife,
coupled with its unique geology, it was and perhaps will be
again a vital hub of activity and innovation.
Découvrez l’histoire originale et peu connue du
Sault-des-Chats dans cette exposition interactive.
Discover the unique and fascinating story of Chats
Falls in this interactive exhibition.
Au royaume du poisson
et du gibier
In the Land of Fish
and Game
L
E
es Amérindiens furent les premiers à fréquenter le Sault-desChats, attirés notamment par les nombreuses espèces de
poissons qu’on y trouvait. Des fouilles archéologiques ont confirmé
la présence de campements amérindiens le long de la
rivière des Outaouais et même d’établissements
semi-permanents à l’île aux Allumettes. Les
Algonquins se nourrissaient de gibier,
mais aussi d’esturgeon, de dorée jaune,
de barbotte, de carpe et d’anguille.
xcellent fishing was one of the main attractions that drew
the people of the Algonquin First Nation to Chats Falls.
Archeological excavations have unearthed their campsites
along the Ottawa River, including semi-permanent
settlements on Allumette Island. Fish such as
sturgeon, barbotte, catfish, walleye and
eel formed the base of the Algonquin
summer diet.
Lorsque les premiers voyageurs
européens portagent à leur tour au Saultdes-Chats, l’abondance et la diversité du
Castor du Canada
1819
gibier les émerveillent! Canards et oies y
Charles-Philibert De Lasteyrie (1757–1849)
foisonnent, les orignaux et élans abondent
et on y trouve castors, rats musqués et
autres animaux à fourrure en quantité. Certains voyageurs
rapportent même avoir chassé la tourte – un oiseau maintenant
disparu – à l’endroit qu’on appelle aujourd’hui la Pointe à
l’indienne, dans la municipalité de Pontiac.
Bibliothèque et Archives Canada, 1984-209-1
When the first European travellers
portaged at Chats Falls, they were
impressed by the quantity and variety
of game they saw. Ducks and geese
Canadian Beaver
1819
were abundant, along with elk, moose,
Charles-Philibert De Lasteyrie (1757–1849)
beaver, muskrat and other fur-bearing
animals. Some travellers reported hunting
passenger pigeons, a bird that is now extinct, in a place today
called Indian Point, in the Municipality of Pontiac.
Library and Archives Canada, 1984-209-1
Chasseurs tirant un chevreuil
1890
Edward Scrope Shrapnel (1845–1920)
Hunters Shooting a Dear
1890
Edward Scrope Shrapnel (1845–1920)
Indiens en canot dans un marais, chassant le canard
Vers 1865
Caroline L. Daly (1844–1893)
Indians in a Canoe Hunting Duck
Ca. 1865
Caroline L. Daly (1844–1893)
Bibliothèque et Archives Canada, collection de canadiana Peter Winkworth, R9266-383
Library and Archives Canada, Peter Winkworth Collection of Canadiana, R9266-383
Bibliothèque et Archives Canada, collection de canadiana Peter Winkworth, R9266-171
Library and Archives Canada, Peter Winkworth Collection of Canadiana, R9266-171
1
Au cœur des réseaux
d’échanges
Carte de la Nouvelle-France...
1632
Samuel de Champlain (1574–1635)
Agrandissement montrant les étapes
numérotées de l’expédition de Champlain
le long de la rivière des Outaouais
P
Bibliothèque et Archives Canada, R11981-62-6-F
eu de gens savent que l’Outaouais était déjà au cœur d’un
vaste réseau d’échanges il y a 6000 ans. On a retrouvé près
de la rivière des objets en cuivre que les Amérindiens avaient
fabriqués à partir de pépites provenant de la région du lac
Supérieur et obtenues par le troc.
Map of New France...
1632
Samuel de Champlain (1574–1635)
Enlargement showing the numbered
stops of Champlain’s expedition along
the Ottawa River
Library and Archives Canada, R11981-62-6-F
Lors du passage de Samuel de Champlain en juin 1613, différents
groupes amérindiens occupent la rivière. Les Kichesipirinis, aussi
appelés « Algonquins de l’île », contrôlent le passage près de
l’île aux Allumettes. Ils prélèvent des cadeaux et agissent comme
intermédiaires dans le commerce des fourrures. Cherchant,
à protéger ce rôle stratégique, leur chef Tessouat décourage
Champlain de pousser plus avant son expédition.
At the Heart of Trading
Networks
D
id you know that the Outaouais was at the heart of a vast
trade network for thousands of years before the arrival of
Europeans? Artefacts made from materials not found in the area
have been recovered near the Ottawa river, such as copper tools
made by First Nations people that came from the Lake Superior
region.
Vers les années 1650, les Algonquins sont forcés de quitter leur
territoire ancestral en raison des guerres et des épidémies qui les
déciment. Les Européens prennent le contrôle de la traite sur la
rivière. Au début du 19e siècle, la Compagnie du Nord-Ouest, puis
la Compagnie de la Baie d’Hudson opèrent un poste de traite au
Sault-des-Chats. Il demeurera en activité jusqu’en 1837.
When Samuel de Champlain traveled here in June 1613, the
region was populated by a number of Algonquin sub-nations. One
of these groups, the Kichesipirinis, also called “Island Algonquins”
controlled the river passage near Allumette Island. They collected
trade goods as toll and acted as intermediaries in the fur trade.
Wanting to preserve this strategic role, their chief, Tessouat,
discouraged Champlain from continuing his expedition upriver.
In the 1650s, many Algonquins were forced to leave their
ancestral lands due to war and epidemics that decimated their
population. Europeans took control of the trade on the river. At
the beginning of the 19th century, the Northwest Company, then
the Hudson’s Bay Company ran a trading post at Chats Falls. It
remained in operation until 1837.
Cimetière des voyageurs
1838
William Bartlett (1809–1854)
Burial Place of the Voyageurs
1838
William Bartlett (1809–1854)
Bibliothèque et Archives Canada, collection de canadiana W.H. Coverdale, 1970-188-885
Library and Archives Canada, W.H. Coverdale Collection of Canadiana, 1970-188-885
2
Champlain sur la rivière Outaouais
2013
Jelly Massee (1954– )
Champlain on the Ottawa River
2013
Jelly Massee (1954– )
Collection de Barbara et Peter Haughton, Bristol, Quebec
Barbara and Peter Haughton Collection, Bristol, Quebec
Le chantier des
Wright à la baie
Pontiac
D
ès 1814, une nouvelle activité
économique se développe au Saultdes-Chats. Philemon Wright entreprend
l’exploitation des forêts de pins blancs et
de pins rouges du Pontiac. Très recherchés,
ces arbres servent notamment à fabriquer
les mâts des navires de la flotte britannique.
Le fondateur de Wrightville (la future ville
de Hull, maintenant intégrée à Gatineau)
réussit l’exploit de transporter par la rivière
ses premiers radeaux de bois équarri jusqu’à
Québec. Wright et les autres « barons du
bois » positionnent ainsi la région sur les
marchés internationaux.
Le chantier des Wright comprend plusieurs
installations. Le fils de Philemon, Ruggles, et
David Moore y construisent des glissoirs qui
permettent aux billes de bois de contourner
les chutes des Chats durant la drave. Ces
glissoirs figurent parmi les plus anciens en
Outaouais.
En 1840, John Egan, premier député de
Pontiac, implante une scierie au cœur de la
baie Pontiac. Dotée d’équipements modernes
pour l’époque, elle était alors possiblement la
plus importante installation du genre le long
de l’Outaouais. Quelques années plus tard,
John Egan construit une seconde scierie sur
la rivière Quyon, au cœur du village du même
nom, à l’emplacement actuel du moulin
Dowd’s Mills sur la rue Egan.
The Wright
Lumber Camp at
Pontiac Bay
Glissoir aux Chats
1838
William Bartlett (1809–1854)
Timber Slide at Les Chats
1838
William Bartlett (1809–1854)
Bibliothèque et Archives Canada, collection de canadiana
W. H. Coverdale, 1970-188-1780
Library and Archives Canada, W. H. Coverdale Collection
of Canadiana, 1970-188-1780
Canton d’Onslow, 1ère concession
1845
Jason West, arpenteur
Cette carte montre le transport des
billes de bois sur l’Outaouais dans
les secteurs de Dead Bay et de Big
Bay (aujourd’hui baie Black et baie
Pontiac).
Onslow, First Range
1845
Jason West, surveyor
This map shows the transport of logs
on the Ottawa River in the area of ​​
Dead Bay and Big Bay (now Black Bay
and Pontiac Bay).
Library and Archives Canada, H3/330/Onslow/1845
Bibliothèque et Archives Canada, H3/330/Onslow/1845
Pontiacville (ou le village de
Pontiac)
1855
William Augustus Austin (1829–1896)
À l’avant-plan, on voit le chantier et
le glissoir de Ruggles Wright à la baie
Pontiac
Pontiacville (or Pontiac Village)
1855
William Augustus Austin (1829–1896)
In the foreground you can see
Ruggles Wright’s lumber camp and
log slide in Pontiac Bay
Library and Archives du Canada, 1983-46-7
Bibliothèque et Archives du Canada, 1983-46-7
3
I
n 1814 a new economic activity began
at Chats Falls. Philemon Wright who had
founded Wrightville at the Chaudière Falls
(later called Hull then Gatineau) started to
log white and red pine forests in the Pontiac.
Very sought after, these trees were used as
masts on British ships. By succeeding to float
or drive timber from the Outaouais to Quebec
City for sale, a feat considered impossible
until he did it, Wright and the other “lumber
barons” made a name for the region on
world markets.
As part of the Wright Lumber Camp
operations, Philemon’s son Ruggles and David
Moore built log slides to bypass Chats Falls
during the drive. These slides are among the
oldest in the Outaouais.
In 1840, John Egan, who was also the first
member of parliament for the Pontiac, built
a sawmill at Pontiac Bay. It boasted the most
advanced equipment of the day and was the
largest facility of its kind along the Ottawa
River. A few years later Egan built a second
sawmill on the Quyon River where Dowd’s
Mills currently stands on Egan Street in the
village of Quyon.
The Horse Drawn Railway
T
hanks to the log slide installed on the river in 1840, timber
could bypass Chats Falls during the log drive. However,
freight and passenger transportation remained difficult. In 1846,
John Egan, Philemon Wright and Joseph Aumond formed the
Union Forwarding Company and purchased two steam ships.
The Emerald served Lac Deschênes from Aylmer to Chats Falls.
Upriver, the Oregon linked Chats Lake and Portage-du-Fort.
Locomotive no 4 de la Pontiac Pacific Junction
Railway à la gare de Quyon
1893
Pontiac Pacific Junction Railway Engine 4
at Quyon Station
1893
Bibliothèque et Archives Canada, C-006319
Remerciements à la Municipalité de Pontiac pour la reproduction
Library and Archives Canada, C-006319
Remerciements à la Municipalité de Pontiac pour la reproduction
To improve the connection between boat services, these
businessmen decided to build a horse drawn railway – a small
tramway pulled by horses – on five kilometres of tracks. Workers
built walkways and filled in marshy areas with tree trunks and
stone, carved a path through rock and installed rails.
The horse railway began service in 1847. The trip through the
forest was comfortable and the view breathtaking but passengers
had better not be faint of heart – the railway crossed six meter
high bridges that didn’t have any guard rails! It remained in
operation for nearly 40 years, until the creation of the Pontiac
Pacific Junction Railway in 1886.
Le chemin de fer à
traction chevaline
G
râce aux glissoirs installés sur la rivière en 1840, les billes de
bois contournent les chutes des Chats durant la drave. Mais
le transport des passagers et des marchandises, lui, demeure
compliqué. En 1846, Egan, Wright et Joseph Aumond fondent
l’Union Forwarding Company et achètent deux bateaux à vapeur.
L’Emerald dessert le lac Deschênes, près d’Aylmer, et se rend
jusqu’aux chutes des Chats. De l’autre côté des chutes, l’Oregon
relie le lac des Chats à Portage-du-Fort.
Pour joindre ces deux trajets, les entrepreneurs ont l’idée
de construire un chemin de fer à traction chevaline, le horse
railway, sorte de petit tramway tiré par des chevaux sur près de
cinq kilomètres. Le projet est lancé : les ouvriers bâtissent des
passerelles, comblent les endroits marécageux à l’aide de troncs
et de pierres, percent un chemin à travers les rochers et installent
des rails.
Le horse railway entre en service en 1847. Le trajet en forêt
est confortable et la vue superbe, dit-on, mais il faut avoir le
cœur solide. À certains endroits, le chemin de fer emprunte
des passerelles construites à six mètres du sol… sans gardefou! Il poursuivra ses activités durant près de 40 ans, jusqu’à
l’implantation du chemin de fer Pontiac Pacific Junction Railway
dans la région vers 1886.
4
Le sentier du horse railway, encore
visible de nos jours
The horse railway path, still visible
today
© Maude-Emmanuelle Lambert
© Maude-Emmanuelle Lambert
Le Canal de la baie
Georgienne
L
a présence d’un canal presque complété qui devait rendre
la rivière des Outaouais navigable sur toute sa longueur
est probablement le secret le mieux gardé du Sault-des-Chats.
Pourtant, il s’agit d’un des plus importants projets de travaux
publics de l’époque.
Désirant créer une voie navigable entre Montréal et la baie
Georgienne, le gouvernement canadien entreprend en 1854 la
construction d’un canal pour contourner les chutes des Chats.
L’ouvrage de 4,5 kilomètres doit compter six écluses.
Le steamer Mink (modèle Alligator)
1908
Ce bateau amphibie, qui pouvait franchir les portages
était utilisé pour remorquer les billes de bois sur
l’Outaouais.
The steamer Mink (Alligator model)
1908
This amphibious boat could cross portages and was
used for towing logs on the Ottawa River.
Library and Archives Canada, R2374
Bibliothèque et Archives Canada, R2374
Le gouvernement canadien investit près de 500 000$ dans ce
projet. Le chantier mobilise 500 hommes, de nombreux attelages
de chevaux et des tonnes de poudre à canon pour percer le
calcaire.
The Georgian Bay Canal
C
En 1856, des dépassements de coûts et des difficultés techniques
entraînent l’arrêt des travaux. Il ne manque qu’une quinzaine de
mètres au canal pour rejoindre le lac des Chats. Les vestiges de
ces travaux sont encore visibles aujourd’hui dans le secteur des
baies Black et Pontiac.
hats Falls’ best kept secret is probably a nearly completed
canal that was supposed to make the Ottawa River entirely
navigable. In its time it was one of the biggest public works
projects in the country.
In 1854, with the goal of creating a navigable waterway
between Montreal and Georgian Bay, the Canadian Government
undertook the construction of a canal to bypass Chats Falls. The
4.5 kilometres long canal was to have six locks.
Close to $500,000, an enormous sum for that time, was invested
in the project which employed 500 men, many teams of horses
and required tons of gun powder to blow up the limestone.
In 1856, work was halted due to cost overruns and technical
difficulties. The canal was only 15 metres away from Chats Lake
and completion. Traces of the canal are still visible today in the
Black Bay and Pontiac Bay areas.
Carte du tracé du canal projeté entre Montréal,
Ottawa et la baie Georgienne
1898
G. L. Bourchier, ingénieur
Map showing the route of the Montreal Ottawa
and Georgian Bay Canal
1898
G. L. Bourchier, engineer
Bibliothèque et Archives Canada, H2/410/Georgian Bay Canal/1898
Library and Archives Canada, H2/410/Georgian Bay Canal/1898
5
Les villages de Pontiac
et d’Union
L
’industrie forestière, la construction du horse railway puis
l’aménagement du canal attirent de nombreux travailleurs
au Sault-des-Chats. De vingt à vingt-cinq familles choisissent
de s’y établir, d’y construire une maison, voire d’y fonder un
petit commerce. En 1856, on entreprend la construction d’une
chapelle. Terminée onze ans plus tard, elle servira à la fois de lieu
de culte, d’école et de salle de réunion pour le conseil municipal
de South Onslow. Vers 1871, le village de Pontiac compte 141
personnes et comporte un magasin général, une taverne et une
forge.
Les chutes des Chats vues du village de Pontiac
1882
Edith Cooper
Sur la droite, on aperçoit les installations de la scierie de
John Egan qui seront reprises par John et Owen O’Connor
The Chats, From Pontiac
1882
Edith Cooper
On the right is John Egan’s mill, later taken
over by Owen and John O’Connor
Picturesque Canada, vol. 1, Toronto, G. M. Grant, 1882
Picturesque Canada, vol. 1, Toronto, G. M. Grant, 1882
Pontiac and Union
Villages
De l’autre côté des chutes s’élève un petit hameau appelé « Head
of Chats » ou Union Village. Dans les années 1850, il comprend
une demi-douzaine d’habitations, un quai et une petite gare.
T
he logging industry, the construction of the horse railway
and the canal attracted many workers to Chats Falls.
Twenty to twenty-five families decided to settle in the area,
building houses and in some cases starting small business. In
1856, the construction of a chapel began. Completed 11 years
later, it served as a place of worship, school and meeting room
for the South Onslow municipal council. Around 1871, the village
of Pontiac had 141 residents, along with a general store, tavern
and forge.
Le déclin guette toutefois ces deux villages. Dans les années
1880, Quyon supplante déjà la baie Pontiac comme centre
économique. L’Upper Ottawa Improvement Company y possède
un chantier (le Quio Boom), des quais et des barrages. Le
transport du bois et des passagers s’y concentre. Peu à peu, les
maisons des villages de Pontiac et d’Union sont abandonnées,
déménagées ou transformées en résidences secondaires.
Villages fantômes d’une époque prospère, ces deux localités ont
aujourd’hui disparu.
On the other side of the falls was a small hamlet called Head
of Chats or Union Village. In the 1850s it boasted half a dozen
houses, a wharf and a small train station.
These villages were, however, doomed. In the 1880s, Quyon
overtook Pontiac Bay as an economic centre. The Upper Ottawa
Company’s Quio Boom was located there, along with a wharf and
dams. Quyon became the centre for log shipping and passenger
transportation. Soon after, houses in the villages of Pontiac and
Union were abandoned, moved or turned into cottages and the
two villages ceased to exist.
Le Ann Sissons au quai du village de Pontiac
1869
Lors de la visite royale du Prince Arthur, duc de Connaught,
il s’agit de la seule photographie connue du horse railway.
Collection de Barbara et Peter Haughton, Bristol, Québec
The Ann Sissons at Pontiac Village warf
1869
Taken during the royal visit of Prince Arthur, Duke of
Connaught, this is the only known photograph of the horse
railway.
Barbara and Peter Haughton Collection, Bristol, Québec
6
Les travailleurs du Quio Boom
Vers 1917
Quio Boom Boys
Ca. 1917
Collection Wyman MacKechnie, avec remerciements à la famille MacKechnie
et Armand Ducharme
Collection Wyman MacKechnie, with thanks to the MacKechnie family
and Armand Ducharme
À bord du
G.B. Greene
Aboard the
G.B. Greene
À
partir de 1896, la Hull Electric Railway
Company offre des excursions en bateau
aux chutes des Chats. Trois fois par semaine,
le Bella Ritchie quitte le quai d’Aylmer le
matin pour revenir en soirée. Cette randonnée
est si populaire que l’été suivant, la Upper
Ottawa Improvement Company, qui détient le
monopole du transport du bois sur la rivière,
nolise elle aussi un bateau de croisière. Le
G.B. Greene, un élégant et spacieux bateau à
roues à aubes, possède même un orchestre à
bord pour agrémenter l’excursion. C’est ainsi
qu’entre 5000 et 6000 personnes se rendent
chaque été observer les chutes des Chats.
Le 27 juillet 1916, le G.B. Greene est détruit
par un incendie au quai de Quyon. On le
reconstruit en plus petit et les excursions aux
Chats reprennent malgré la Première Guerre
mondiale. En 1918, le Weldon de la Chat Falls
Navigation Company Ltée prend le relais,
offrant des excursions jusqu’en 1921.
Quelques voyageurs et touristes nous ont
laissé des gravures, des peintures et des
photographies immortalisant leur randonnée.
C’est grâce à ces images que nous pouvons
imaginer la grande beauté et le caractère
romantique des chutes des Chats.
I
Le G.B. Greene sur la rivière
des Outaouais
Vers 1900
James Ballantyne (1835–1925)
Pouvant accueillir 250 passagers, ce
bateau à roues à aubes assurait la
liaison entre les chutes des Chats et
Aylmer. Son ancre est aujourd’hui
conservée au Britannia Yacht Club à
Ottawa
The G.B. Greene on the
Ottawa River
Ca. 1900
James Ballantyne (1835–1925)
Accommodating 250 passengers, this
paddlewheel boat travelled between
Chats Falls and Aylmer. It’s anchor is
now in Ottawa’s Britannia Yacht Club.
Library and Archives Canada, 3265414
Bibliothèque et Archives Canada, 3265414
n 1896, the Hull Electric Railway Company
offered boat rides to Chats Falls. Three
times a week, the Bella Ritchie left the
Aylmer wharf in the morning and returned
in the evening. This trip was so popular that
the following summer the Upper Ottawa
Improvement Company, who also controlled
timber transport on the river, chartered its
own cruise ship, the G.B. Greene. This elegant
and spacious paddle steamer even had its
own orchestra on board to liven up the cruise.
Each summer between five and six thousand
people would visit Chats Falls.
On July 27, 1916, the G.B. Greene was
destroyed by fire at the Quyon wharf. It was
rebuilt and the cruises to Chats Falls resumed
despite the First World War. In 1918, Chats
Falls Navigation Company Ltd. took over with
the Weldon and cruises continued until 1921.
La chute Mohr
Vers 1910
William James Topley (1845–1930)
À noter que cette image a fait l’objet
d’une carte postale.
The Mohr Falls
Ca. 1910
William James Topley (1845–1930)
This photo was once used as a
postcard.
Bibliothèque et Archives Canada, PA-009389
Library and Archives Canada, PA-009389
Un couple bourgeois prennant
la pause aux chutes des Chats
1900
James Ballantyne (1835–1925)
A wealthy couple posing in
front of Chats Falls
1900
James Ballantyne (1835–1925)
Bibliothèque et Archives Canada, PA-132297
Library and Archives Canada, PA-132297
7
Some travellers and tourists made sketches,
etchings and paintings or took photographs
of their excursion. Thanks to these images we
can get a glimpse of the great natural beauty
that was the original Chats Falls.
Nos étés au lac des Chats
Our Summers at
Chats Lake
A
u tournant des années 1900, une villégiature bourgeoise
se déploie en amont et en aval du Sault-des-Chats. On
trouve des petites villas et même des hôtels comme le Scobie
House (1908) et le Pine Lodge (1920) dans le secteur de Bristol.
La baignade est à l’honneur, ainsi que les parties de pêche,
les promenades en bateau ou les randonnées dans les bois
environnants. On profite de la belle saison pour rendre visite à
ses voisins, se détendre et prendre le thé en bonne compagnie.
A
round the beginning of the 1900s, tourist and cottage
development picked up both above and below Chats Falls.
Small villas and hotels like Scobie House (1908) and Pine Lodge
(1920) were built in the Bristol area. Swimming, fishing, boating
and hiking were all popular activities. People took advantage of
the nice weather to visit with friends, relax and have tea in good
company!
À Norway Bay, une petite communauté d’estivants se développe
sous les grands pins blancs. On s’y rend en bateau, en train
ou, à partir des années 1920, en automobile. Le samedi soir,
les villégiateurs vont danser Burnham Hall ou au
Coronation Hall. Depuis les
années 1940, on y tient chaque
été des régates. Enfin, cette
communauté de chalets a cela
de particulier qu’elle se déploie
une cinquantaine d’années
avant le grand mouvement
d’accès à la propriété secondaire
de l’après 1945. Sa cohésion est
aussi remarquable.
In Norway Bay, a small community of cottagers took root under
the great white pines. You could get there by boat or by train
and, starting in 1920, by car. On Saturday night vacationers went
dancing at Burnham Hall or Coronation Hall. Regattas have
been held in the “bay” since the 1940s. Definitely ahead of its
time, this close-knit summer community began 50 years before
the idea of cottaging really became popular starting in the post
Second World War era.
Scènes de villégiature de Norway Bay
1900–1940
Cottaging and resort activities, Norway Bay
1900–1940
Collection de la Société historique de Norway Bay, Bristol, Québec
Norway Bay Historical Society collection, Bristol, Québec
8
Bristol Iron Mine
Sans date
Bristol Iron Mine
No date
Le moulin de la Quyon Molybdenite Co.
1940
The mill of Quyon Molybdenite Co.
1940
Bibliothèque et Archives Canada PA-017832
Library and Archives Canada PA-017832
Bibliothèque et Archives Canada, PA 15901
Library and Archives Canada, PA 15901
L’industrie minière et la
géologie du territoire
Geology and Mining
Industries
L
T
’Outaouais est l’une des plus importantes régions minières
du Québec. La richesse de son sous-sol est reconnue très
tôt. Dès 1734, Nicolas Lanouillier de Boisclair, représentant du
gouvernement de la Nouvelle-France, passe deux mois au Saultdes-Chats pour étudier le potentiel d’un gisement de plomb. Des
gisements de fer et de phosphate sont découverts au début du
19e siècle dans les collines de l’Outaouais. Toutefois, ils ne sont
exploités qu’à partir des années 1850.
he Outaouais was one of the most important mining
regions in Quebec and this mineral wealth was recognized
very early on. In 1734, Nicolas Lanouillier de Boisclair spent two
months at Chats Falls studying the potential of a lead deposit
for the government of New France. Iron and phosphate deposits
were discovered at the beginning of the 19th century in the
Gatineau Hills but weren’t mined until the 1850s.
An important iron deposit was found in
Bristol in 1873. Several companies mined
it in turn, but it was difficult and expensive
to ship the ore. In 1889, the Bristol Iron
Mining Company solved the problem by
building a seven kilometre line to reach the
local railway.
Un important gisement de fer est
découvert à Bristol en 1873. Diverses
compagnies l’exploitent successivement,
mais le transport du minerai est difficile
et coûteux. En 1889, la Bristol Iron Mining
Company, alors propriétaire, règle le
problème en construisant une voie ferrée
de sept kilomètres pour relier la mine au
chemin de fer local.
Quyon devient le plus grand producteur
et exportateur de molybdène au monde
lors de la Première Guerre mondiale. On y
produit chaque année 750 000 tonnes de
molybdène. Ce minéral très recherché sert
à renforcer les alliages des canons.
Un stromatolithe le long de la rivière
des Outaouais
Le stromatolithe est l’une des plus
anciennes traces de vie sur terre. On ne
les retrouve qu’à de rares endroits sur
la planète. Ils ont été formés par des
cyanobactéries (algues bleues) il y a 450
millions d’années.
Stromatolites along the Ottawa
River
Stromatolites are one of the oldest traces
of life on earth. Found only in a few
places on the planet, they were formed
by cyanobacteria (blue-green algae) 450
million years ago.
© Maude-Emmanuelle Lambert
© Maude-Emmanuelle Lambert
10
During the First World War, Quyon became
the largest producer and exporter of
molybdenite in the world, producing
750,000 tons each year. This very sought
after mineral was used to strengthen the
alloys for large artillery guns.
Les chutes et le barrage
des Chats
A
u 19e siècle, scieries et glissoirs exploitent la puissance de
l’eau sur la rivière des Outaouais. Au début du 20e siècle, on
rêve d’en tirer de l’électricité.
En 1929, la Chats Falls Power Company entreprend la
construction d’une centrale et d’un barrage hydroélectriques à
l’endroit où les chutes présentent la plus grande dénivellation,
soit 38 pieds de hauteur. Le projet est mené conjointement par le
Québec et l’Ontario. La construction de la centrale est terminée
en 1932. Aujourd’hui, cette station génère 175 mégawatts par
jour, ce qui en fait une centrale de taille moyenne.
Plan du site du barrage de la Chute-des- Chats
1933
H. L. Trotter et James Dick
Site plan of Chats Falls Dam
1933
H. L. Trotter and James Dick
Engineering Journal, vol. 16, no 2 (février, 1933)
Engineering Journal, vol. 16, no 2 (February, 1933)
Chats Falls Dam
La réalisation de ce projet hydroélectrique a modifié grandement
le paysage au Sault-des-Chats. Les importants travaux
d’excavation et de remplissage qui ont dû être réalisés ont eu
pour conséquence de tarir les différentes chutes. La construction
du barrage a élevé le niveau de l’eau du lac des Chats et
créé une multitude de marais dans le secteur de Bristol. Ces
transformations ont perturbé l’habitat de plusieurs espèces
d’animaux, mais d’autres espèces semblent en avoir tiré profit.
I
n the 19th century, sawmills and log slides relied on the power
of the water of the Ottawa River. At the turn of the 20th
century, the dream became to generate electricity from the river.
In 1929, Chats Falls Power Company began construction of
a power generating station and dam where the falls had the
highest drop at 12 meters. The project was a partnership between
Quebec and Ontario. The station was completed in 1932 and
today produces 175 megawatts daily, making it an average sized
station.
The construction of the hydroelectric station changed the
landscape of Chats Falls forever. Major excavation and fill work
cut off the water supply to the falls. The building of the dam
raised the water level in Chats Lake and created numerous
wetlands in the Bristol area. These changes disrupted the habitat
of many species, while creating new ones for other species.
La chute Mohr avant la construction du
barrage
Vers 1910
William James Topley (1845–1930)
Mohr Falls before construction of the dam
Ca. 1910
William James Topley (1845–1930)
Library and Archives Canada, PA-009340
Bibliothèque et Archives Canada, PA-009340
9
La centrale de la Chute-des-Chats
The Chats Falls Station
© Maude-Emmanuelle Lambert
© Maude-Emmanuelle Lambert
Le Sault-des-Chats :
une histoire fascinante
et une biodiversité
exceptionnelle
Chats Falls: Fascinating
History and Exceptional
Biodiversity
“On the following day we continued our journey as far as
a large rapid, which is nearly three leagues wide where the
water descends a slope some ten or twelve fathoms high
and makes a wonderful noise”.
« Le lendemain nous continuâmes notre chemin jusqu’à
un grand Saut (...) où descend comme 10 ou 12 brasses de
haut en talus, et fait un merveilleux bruit ».
T
his depiction by Samuel de Champlain is the earliest
reference to Chats Falls. The French name “Sault-desChats” appears in a later account written by a Jesuit missionary
in 1665. Some say the
name comes from the rocks
that scraped voyageurs’
canoes, much like cat
claws. Others mention large
numbers of wild cats in the
area.
C
ette description de Samuel de Champlain est la plus
ancienne mention des chutes des Chats. Le terme Saultdes-Chats, lui, apparaît d’abord sous la plume d’un jésuite en
1665. Certains attribuent ce nom aux rochers qui égratignaient
les canots des voyageurs à cet
endroit, comme des griffes de
chat. D’autres parlent des « chats
sauvages » qu’on y voyait en
grand nombre.
Chouette lapone
Quelque 170 espèces
d’oiseaux ont été
recensées à ce jour
dans les limites du parc
projeté.
Great Gray Owl
Over 170 different
bird species have been
observed within the area
of the proposed park.
© Dolan Art and Photography
© Dolan Art and Photography
From the 17th to the
20th century, explorers,
Les vestiges du canal creusé Evidence of canal work
dans les années 1850
from the 1850s
missionaries, soldiers,
traders and scientists
followed in Champlain’s path. Today geologists, amateur
historians and botanists, hikers and bird watchers are fascinated
by Chats Falls.
Du 17e au 20e siècle, différents
explorateurs, hommes d’Église,
militaires, commerçants et
scientifiques suivent la voie
tracée par Champlain. De nos
jours, c’est au tour des géologues
et des historiens amateurs, des
randonneurs et des ornithologues
d’être fascinés par l’endroit.
© Maude-Emmanuelle Lambert
The biodiversity of the Chats Falls
area is as rich as it’s history. It
is home to 57 plant species and
222 animal species, 30 of which
are endangered. Alvars, a very
rare type of habitat in Quebec,
are also found on the site. In fact,
this area contains more than half
of the alvars in the province!
Creating a park would promote
understanding and protection of
this exceptional biodiversity.
Car la biodiversité du Saultdes-Chats est aussi riche
que son histoire. On peut
y observer 57 espèces de
plantes et 222 espèces
Hutte de castor
Beaver dam
© Maude-Emmanuelle Lambert
© Maude-Emmanuelle Lambert
Fleur de nénuphar
Water-lillies
© Maude-Emmanuelle Lambert
© Maude-Emmanuelle Lambert
© Maude-Emmanuelle Lambert
d’animaux, dont 30 espèces en
situation précaire. On y trouve
13 alvars, un type d’habitat
très rare au Québec. En fait, ce
territoire compte plus de la moitié
des alvars de la province! La
création d’un parc permettrait de
faire connaître cette biodiversité
exceptionnelle tout en assurant sa
conservation.
Porc-épic
Porcupine
© Maude-Emmanuelle Lambert
© Maude-Emmanuelle Lambert
Une tortue peinte
s’apprêtant à pondre
© David Massé
11
Nesting Painted Turtle
© David Massé
Un parc pour
mettre en
valeur et
préserver le
Sault-des-Chats
A Park
to Promote
and Protect
Chats Falls
D
epuis 2010, des partenaires
municipaux et régionaux du
Emplacement du parc du Sault-des-Chats
Pontiac et des Collines-de-l’Outaouais
en bordure de la rivière des Outaouais.
travaillent à la création d’un parc
au Sault-des-Chats. Ce projet vise
à mettre en valeur les richesses du territoire et à stimuler le
développement touristique du Pontiac. La création d’un parc
régional au Sault-des-Chats assurera par ailleurs la sauvegarde
de ce patrimoine naturel et culturel unique pour les générations à
venir.
© Solution Nature
Le parc projeté offrira des services d’interprétation et privilégiera
la pratique d’activités respectueuses de l’environnement. On
pourrait y trouver par exemple des sentiers multifonctionnels
destinés au ski, au vélo et à la marche. Des circuits de canot ou
de kayak favoriseraient la pratique d’activités nautiques. Sur le
plan de l’hébergement, il serait possible d’y implanter de petits
chalets écologiques et des sites de camping semi-aménagés ou
sauvages. Il ne fait aucun doute qu’un tel projet contribuera à
dynamiser l’économie locale.
S
ince 2010, municipal and regional
partners of the MRC Pontiac and
MRC des Collines have been working
towards creating Chats Falls Park. This
Proposed location of Pontiac’s Chats Falls
project seeks to promote local natural
Park along the Ottawa River.
resources and encourage tourism
development in the Pontiac. The
creation of a regional park at Chats Falls would also preserve this
unique natural and cultural heritage for future generations.
© Solution Nature
The park would offer interpretation services and environmentallyfriendly recreational activities. There would be multi-use trails
for skiing, biking and walking as well as canoe and kayak water
trails. For accommodations, eco-cabins and serviced or rustic
campgrounds could be developed. Without a doubt, this project
would contribute to the vitality of the local economy.
Join us in this great adventure!
Go to www.saultdeschats.ca for the latest news on
the project.
Il ne tient qu’à vous de prendre part à
cette grande aventure!
Rendez-vous à www.saultdeschats.ca
pour suivre l’évolution du projet.
Exemples d’aménagements :
tour d’observation, trottoirs sur
bois et site d’interprétation
Examples of proposed facilities:
boardwalk, observation tower
and interpretation centre
© David Massé
© David Massé
Remerciements / Acknowledgements
Équipe de réalisation / Project Team
Chargé de projet / Project Lead
Dominique Dufour, Muséogriffe
Scénarisation, recherche et rédaction / Script Development, Research and Writing
Maude-Emmanuelle Lambert, M.A.
Révision linguistique / Editing
Nicole Paquette, Francine Bouvier Goodman, Deborah Powell
Traduction / Translation
Axent Translation
Design et fabrication / Design and Fabrication
Atelier Amberbrook
Promotion et communication / Promotion and Communication
Alexandra Pelletier Caron
Sculptures / Models
Sylvain Forest
Taxidermie / Taxidermy
Deny McDonald
Remerciements à / Special thanks to
Armand Ducharme
Depuis plus de 30 ans, il s’évertue à faire connaître, découvrir et aimer « les Chats » /
For over 30 years he has strived to raise awareness, discover and love “the Chats”
Un grand merci également à tous ces passionnés, collectionneurs et chercheurs
qui ont partagés si généreusement leurs connaissances sur le Sault-des-Chats : /
Thanks also to all the enthusiasts, collectors and researchers who have
so generously shared their knowledge of the Chats Falls:
Venetia Crawford
Barbara et/and Peter Haughton
Katharine Fletcher
Heather et/and Bob Baser
Caroline Gagné (Société Conservation de la Nature)
Daniel St-Hilaire (technicien de la faune retraité du MRNF)
Jean Lauriault
Les partenaires et commanditaires / Partners and Sponsors
LOGS END LOGO
MRC DES
COLLINES-DE-L’OUTAOUAIS