la 2cv n`est pas (tout à fait) morte
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la 2cv n`est pas (tout à fait) morte
l’acquisition (f) le concessionnaire [kɔ̃sesjɔnε] l’aîné (m) le carrossier peintre germer reprendre le flambeau le flambeau engager des négociations l’objectif (m) la pièce détachée trouver un accord [ ˜nakɔ] cassidain,e baptisé,e [batize] Thinks tock LA 2CV N’EST PAS (TOUT À FAIT) MORTE ! In dem bekannten Badeort Cassis, unweit von Marseille, befindet sich die letzte noch existierende Produktionsstätte der berühmten Ente. Alix Royère berichtet, wie die schwer Familie Marquès das Kultobjekt vor dem Aussterben rettete. «L ’ouvre-boîte est-il fourni avec ? ! » Voilà le genre de moqueries que l’entreprise Citroën essuie lors de la présentation, en 1948, de la 2CV au Salon de l’automobile. Certes, le design du véhicule, son côté « boîte de conserve », ont de quoi surprendre, mais sa robustesse et son petit prix auront bientôt raison des plus sceptiques. Plus de 5 millions d’exemplaires de celle que l’on sur- 50 nomme affectueusement la « deuche » – ou « deudeuche » – seront vendus entre 1949 et 1990, date qui marque la fin de sa production. Depuis, sur le marché de l’occasion, la 2CV n’a jamais cessé d’être populaire. On se l’arrache même ! Un filon que la famille Marquès, dont le garage se trouve à Cassis – prononcer [kasi] –, a su judicieusement exploiter. En route vers une passion familiale… l’ouvre-boîte (m) la moquerie essuyer [esɥije] le Salon de l’automobile avoir raison de surnommer affectueusement le marché de l’occasion s’arracher qc le filon le garage judicieusement der Dosenöffner der Spott, der Hohn einstecken müssen der Pariser Autosalon hier: überzeugen nennen liebevoll der Gebrauchtwagenmarkt sich um etw. reißen die Goldgrube die Werkstatt klug 11/2013 Abacapress (2) REPORTAGE der Kauf der Vertragshändler, der Autohändler der Ältere der Karosseriebauer und Lackierer keimen hier: die Produktion fortführen; die Fackel in Verhandlungen treten das Ziel das Ersatzteil sich einigen in Cassis genannt Originale… mais pas neuve le décès [desε] der Tod le fiston (fam.) der Sohn les responsabilités (f/pl) die Verantwortung prospérer florieren la PME [peεme] (petite der mittelständische et moyenne entreprise) Betrieb le salarié der Angestellte sur place vor Ort le petit-fils [pǩtifis] der Enkel le fondateur der Gründer le chargé de der Pressesprecher communication le fichier die Kartei le client der Kunde répertorier erfassen faire face à befriedigen la demande die Nachfrage stocker lagern Chez Marquès, les 2CV sont assemblées manuellement. L’atelier sellerie réalise les éléments d’habillage de l’habitacle des voitures. L’aventure commence en 1978 avec l’acquisition par Georges Marquès d’un garage Citroën à Cassis, près de Marseille. Le concessionnaire a trois fils : Georges junior, Philippe et Gilles. Les aînés sont mécaniciens. Gilles, le plus jeune, est carrossier peintre. Bientôt, toute la famille travaille ensemble. Quand, quelques années plus tard, les Marquès apprennent l’arrêt de la fabrication de la 2CV, une idée germe dans leur esprit : pourquoi ne pas reprendre le flambeau ? Pourquoi ne pas prolonger la vie de la deudeuche ? Georges père rencontre alors le directeur de Citroën-France et engage des négociations. Objectif : obte- 11/2013 nir l’autorisation de construire de « nouvelles » deuches dans le garage familial et, pour ce faire, récupérer les machines et pièces détachées Citroën. Quelques mois suffisent à trouver un accord. La petite affaire cassidaine, baptisée par Georges père le 2CV-Méhari-Club, devient alors la seule et unique entreprise à produire encore des 2CV ! Originale… mais pas neuve Après le décès de Georges en 1989, les trois fistons se partagent les responsabilités de l’entreprise. Aujourd’hui plus que jamais, le 2CV-MéhariClub prospère grâce à son originalité. « La PME compte à présent près de 50 salariés et, chaque année, un peu plus de pièces détachées de la 2CV sont fabriquées sur place », précise Laurent, petit-fils du fondateur et chargé de communication de l’entreprise. Il ajoute aussitôt : « Notre fichier compte actuellement 40000 clients actifs. Et sur les dix dernières années, on en a répertorié plus de 200000 ! » Pour faire face à la demande des passionnés qui réparent eux-mêmes leur véhicule, l’usine stocke pour 3,1 millions d’euros de pièces détachées. Et chaque mois, il sort des ateliers de l’entreprise cinq à six deudeuches. Mais attention : si les 2CV cassidaines 51 y