La couverture sanitaire de la wilaya de Msila

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La couverture sanitaire de la wilaya de Msila
La couverture sanitaire de la wilaya de Msila
Pr. Larbi ABID
La wilaya de M'Sila est située dans le centre du pays. Wilaya principalement
agropastorale, les principales agglomérations sont Msila, Bou Saada, Sidi Aissa et Ain El
Melh. D’une superficie de 18 175 km2, elle est limitée par les wilayas de Bouira et Bordj Bou
Arreridj au nord, Batna et Sétif à l'est, Médéa et Djelfa à l'ouest et Biskra au sud.
Sa population est de 1 029 447 habitants, soit une densité moyenne de 57 habitants au
kilomètre carré. Elle occupe une position privilégiée dans la partie centrale de l’Algérie du
Nord et fait partie de la région des hauts plateaux du centre. Elle compte 15 daïras.
Sa position géographique fait que sa vocation principale demeure l’agro-pastoralisme
tributaire d’une pluviométrie malheureusement faible et irrégulière ne dépassant pas les
250 mm par an. Sa morphologie et sa position géographique confèrent à cette région un
aspect écologique unifié représenté par la prédominance de la steppe qui couvre 1 200 000
ha (soit 63 % de la superficie totale) de la wilaya. La superficie affectée à
l'agriculture représente 20 % de la surface totale, consacrée essentiellement à la
céréaliculture, à l'arboriculture et au maraîchage. Msila dispose d’un cheptel important de
plus 1.548.260 têtes, dont 1 426 700 ovins.
Elle dispose d’un important réseau routier de 4 022 Kms, dont 924 Kms de routes
nationales, ce qui place la wilaya en cinquième position des Wilayates du nord en matière de
consistance du réseau, un aéroport, des dessertes ferroviaires Ain-Touta - M’Sila et M’Sila
Bordj Bou-Arreridj, en plus du projet de la ligne M’Sila- Boughezoul en voie de réalisation.
La wilaya de M'Sila offre de nombreux sites touristiques. Bou Saada est la ville qui
retient le plus l'attention avec ses dunes, ses palmeraies, sa vieille Médina, le tombeau de
Nasreddine Dinet, le vieux Ksar, le moulin Ferrero, le Souk de l'artisanat ou la Zaouia d'El
Hamel, lieu des sanctuaires où reposent Mohammed Ben Belgacem, fondateur de la Zaouia
Rahmania. La Kalaa (forteresse) des Beni Hammad, site archéologique, classé patrimoine
mondial par l'UNESCO depuis 1980, situé à plus de 1000 mètres d’altitude dans la commune
de Maâdid. Elle fut fondée, en 1007, par Hammad ibn Bologhine, fils de Bologhine ibn Ziri
fondateur d'Alger. Les ruines romaines de Khoubana et de M'cif ou les gisements de
peintures rupestres de Sidi Ameur et de Ben S'Rour.
Les sources thermales de Belaribi et de Hammam Daala, renommées pour leurs effets
bénéfiques sur les rhumatismes et les affectations cutanées.
Msila compte une université de 32 000 étudiants avec plus de 70 spécialités; une
cimenterie d’une capacité de 4.500.000 tonnes/an ; une centrale électrique importante
d’une capacité de 570 Mégawatts et une zone industrielle de 100 hectares. Toutefois,
l’exploitation de ces potentialités est confrontée à certaines contraintes dues à des facteurs
naturels qui compliquent la mise en œuvre des projets de développement.
Ces contraintes s’articulent principalement autour des aléas du climat, la
désertification, une pluviométrie faible, irrégulière et inégalement répartie, auxquels il faut
ajouter le rabattement des nappes phréatiques et la mauvaise qualité de l’eau ; les
inondations auxquelles est exposée la wilaya car elle constitue un exutoire naturel aux oueds
des wilayas limitrophes ; le risque de pollution des nappes phréatiques en raison du rejet des
eaux usées dans les oueds ; la concentration de plus de 30% de la population dans trois
grandes villes (M’Sila, Bou-Saâda , Sidi Aissa), le reste vit dans des zones éparses sur une
superficie immense, ce qui engendre des surcoûts dans la réalisation des différents réseaux ;
la pauvreté des sols et la sécheresse facilitent l’avancée des dunes de sable, particulièrement
dans la région du Sud.
En plus de ces contraintes naturelles; il est important de citer également que
l’accroissement naturel de la population qui dépasse en moyenne 25 000 naissances/an
conjugué aux effets de la stagnation économique induit par les évènements connus par le
pays durant la décennie du terrorisme, a rendu la multiplication des besoins inéluctables.
Le secteur de la santé
Le secteur public de santé se déploie, au moyen du réseau constitué de :
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06 Hôpitaux généraux comptant 1168 lits ;
o 01 hôpital de 260 lits à Msila ;
o 01 hôpital de 308 lits à Bou Saada ;
o 01 hôpital de 240 lits à Sidi Aissa ;
o 01 hôpital de 240 lits à Ain Melh ;
o 02 hôpitaux de 60 lits à Magra, Ben Srour.
01 hôpital psychiatrique de 120 lits à Sidi Mansour ;
01 hôpital Spécialisé « Mère-Enfants » de 114 lits à Msila ;
53 polycliniques dont 14 disposants d’une maternité et 12 assurant une garde
24/24 ;
01 Centre intermédiaire de soins pour toxicomanie (CIST) ;
202 salles de soins ;
01 École de Formations Paramédicale.
En cours de réalisation
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01 hôpital de 240 lits à Sidi Aïssa ;
01 hôpital de 60 lits à Hammam Delaa.
Les structures publiques hospitalières de la wilaya totalisent 1168 Lits et emploient
170 Médecins spécialistes, 552 médecins généralistes, 155 chirurgiens dentistes et 2559
paramédicaux.
Répartition des polycliniques et des salles de soins à travers la wilaya
Ratios
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1 lit/881 habitants ;
1 polyclinique / 19.423 habitants ;
1 salle de soins / 5.096 habitants.
Contraintes
Région steppique des hauts plateaux, Msila est exposé à l’envenimation scorpionique
et l’on compte plusieurs milliers de personnes piquées chaque année. Des campagnes de
ramassage de scorpion sont organisées par la Direction de la Santé de la wilaya.
En vue de diminuer les évacuations de malades hors wilaya du fait du déficit important
en médecins spécialistes, la DSP s’emploie à établir des conventions avec les médecins
spécialistes du secteur privé (103 médecins spécialistes installés dans le secteur privé dont
12 gynécologues, 4 radiologues, 9 chirurgiens généralistes et 8 chirurgiens orthopédistes).
De même, un jumelage inter-établissement de la wilaya (entre les hôpitaux de Bou Saada et
Ain El Melh et entre les hôpitaux de Msila et Sidi Aïssa) permet de faire face aux urgences
médico-chirurgicales en optimisant les moyens humains et matériels.

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