Côte de veau à la crème de poivron Docteur Thierry et Mister
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Côte de veau à la crème de poivron Docteur Thierry et Mister
Dimanche 21 Avril 2013 TTE 7 Recette Côte de veau à la crème de poivron INGRÉDIENTS pour 4 personnes : 4 côtes de veau de 200 g chacune 3 poivrons rouges 120 g de gorgonzola 1 bouquet de basilic frais 3 c. à soupe de crème fraîche huile d’olive sel, poivre. PRÉPARATION : 15 min, plus cuisson : 30 min Préchauffer le four à 250 ° (th. 10) position gril. Nettoyer les poivrons, les couper en quatre et les épépiner, les disposer sur une plaque à four recouverte de papier sulfurisé et les mettre au four : quand leur peau commence à bien griller après 15 min environ, les sortir du four, les peler et les mixer jusqu’à obtenir une purée assez fine. Dans une poêle avec un filet d’huile d’olive, saisir les côtes de veau une minute de chaque côté à feu vif, puis cuire 3 min environ de chaque côté à feu doux. Saler, poivrer et réserver au chaud. Dans le jus de la viande, faire fondre le gorgonzola avec la crème fraîche, ajouter la purée de poivrons et du basilic ciselé. Servir les côtes de veau nappées de cette crème onctueuse et parsemées de feuilles de basilic. ASTUCE : Une fois que les poivrons sont bien grillés, enfermez-les dans un sac congélation, laissez tiédir, et la peau se détachera sans aucun effort ! Si jamais vous ne terminez pas le plat, mixez le tout (viande comprise), cela fera une délicieuse sauce pour des pâtes ou du riz blanc. © Veau de la Pentecôte/Philippe VAURES SANTAMARIA Une recette signée Veau de la Pentecôte/Luana Belmondo Tour de table Docteur Thierry et Mister Krompholtz Thierry Krompholtz, on le connaît depuis belle lurette ! Il fut le chef étoilé du Bellevue à Borny avant de voyager puis de se réinstaller au cœur de Metz, près du quai des Roches cher au Barrès de Colette Baudoche. J’ai fait deux repas chez lui, à quelques semaines de distance et en compagnie de Michel Roth, chef du Ritz en disponibilité, à l‘occasion de deux tournages de l’émission Des Toques et des Étoiles de la télévision de la région Lorraine. Ces deux repas de styles différents prouvaient que coexistent deux Thierry K. : l’un, Lorrain enraciné, l’autre, voyageur du monde. Le premier, au gré du menu du jour, proposait crème de topinambours et croûtons aux pétoncles, choucroute de la mer avec cabillaud, colin, saumon frais, gambas et réduction de gingembre, enfin crumble ananas banane avec glace caramel au beurre salé. Arrosés d’un côtes-de-gascogne Tariquet et d’un saint-chinian blanc. Pas très lorrain, me direz-vous. Vous n’auriez pas tort ! Mais Thierry, qui est le voyageur immobile de sa ville après avoir accompli des périples d’Amérique Latine en Asie, a soin d’en semer des souvenirs sur sa carte. Il peut se montrer amateur de soupe thaïe, de céviche sur le mode péruvien, de california rolls de crabe et de thon, comme de nems aux crevettes et de tajine de poissons aux fruits secs. Mais il est aussi ce Lorrain éclairé qui sait retrouver ses racines et conter, à sa manière finaude, la cuisine régionale de son époque. La preuve ? Le deuxième repas effectué chez lui sur un mode régional et joliment enraciné. Les asperges vertes servies cro- quantes avec leur sabayon moutardé à l’orange et leur croustillant de boudin noir, le carpaccio de tête de veau en pot-au-feu – avec ses cromesquis – servi tiède et une sauce gribiche, la bouchée à la reine extra-légère, dite "comme autrefois dans la tradition lorraine" avec son riz basmati à la cardamome, étaient bien là pour nous séduire. Sur ces agapes régionalistes de haute volée, Didier Bertin, caviste malicieux des Domaines, avait choisi des vins de classe : auxerrois de Stapurewicz à Ars-sur-Moselle, muller thurgau de Dietrich Girardot à Vic-surSeille, pinot noir de Lelièvre à Toul, pinot gris Les Blasons de Sontag à Contz-les-Bains, autant de cuvées de choix prouvant que la Lorraine, en particulier la Meurthe-et-Moselle et la Moselle, n’a guère à rougir face aux vignobles voisins. In fine, le pain perdu à la mirabelle et aux figues avec sa crème anglaise à la fève Tonka a fait une issue de choix. On rappelle que Thierry Krompholtz a publié en 1992 aux éditions Serpenoise, avec Jean-Luc Mengin, un Florilège gourmand de la Cuisine Lorraine qui fait référence. Et l’on comprend que Thierry, en ambassadeur de la tradition d’ici, a son mot à dire ! Gilles PUDLOWSKI Bonne table : Thierry Saveurs et Cuisine, 5, rue des Piques, 57 000 Metz. Tél. 03 87 74 01 23. Menus : 19,50 € (formule, sem.), 26,50 € (sem.), 36,50 € (vend. soir, sam.). Carte : 60 €. Les coups de cœur du sommelier Quelques-uns des vins les plus précieux de la vallée du Rhône viennent de sa partie septentrionale, au sud de Lyon. Le cépage syrah s’épanouit sur le coteau pentu de l’Hermitage, en rive gauche du Rhône. La Cave de Tain, qui dans ce secteur gère une trentaine d’hectares, propose son Hermitage 2009 après élevage de 18 mois en barriques. Généreux, marqué par le pruneau et le chocolat noir, ce rouge n’a pas encore les arômes de garrigue typiques de l’appellation. Mais comme il peut se garder dix, voire quinze ans… Prix : 55 €. Tél. 04 75 08 20 87. Plus au sud et sur la rive droite, Cornas est un autre fief de la syrah. Celui du Domaine Courbis, La Sabarotte 2010, est fort (14 °), harmonieux entre une base suave et une texture tannique appelée à s’adoucir avec le temps. Les notes de cassis perceptibles en finale laissent augurer la belle évolution de ce vin savoureux. 46 €. Tél. 04 75 81 81 60. Côte-Rôtie est un terroir aussi abrupt que l’Hermitage, mais en rive droite et plus au nord. Pour son Côte-Rôtie 2011, Pierre Gaillard a tempéré d’un peu de viognier sa syrah, alliage qui a vieilli 18 mois en barriques. Quoique léger (12°5), ce rouge est d’abord chaleureux en bouche, puis viennent des saveurs de fruits cuits avant que des notes balsamiques ne s’imposent au final. 37 €. Tél. 04 74 87 13 10. Ces rouges assez voisins accompagneront gibier, daubes, civets. Mais tout autre est le Condrieu 2011 de TardieuLaurent, et pour cause : Condrieu, AOC jouxtant Côte-Rôtie, est exclusivement vouée aux blancs de viognier. Celui-ci, plein de prestance et de fraîcheur, épate par ses saveurs herbacées (sel de céleri) et florales (violette). A boire avec du poisson en sauce. 35 €. Tél. 04 90 68 80 25. Vins