la vie de monet

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la vie de monet
DOSSIER PEDAGOGIQUE
LA VIE DE MONET
Ses débuts au Havre et à Paris
Claude Monet naît à Paris le 14 novembre 1840 mais passe son enfance et son
adolescence au Havre. Dès l’âge de seize ans, il connaît ses premiers succès avec des
caricatures de bourgeois exécutées sur le vif. Sa rencontre avec les peintres Eugène
Boudin et Jongkind est déterminante. Ils l’initient à la peinture en plein air et le
convainquent définitivement de se consacrer à la peinture.
Paris et Londres
En 1859, il part étudier à Paris. Il y rencontre Courbet, Renoir, Bazille et Sisley. Sortant
de l’atelier, ils peignent ensemble devant le motif, la forêt de Fontainebleau ou la côte
normande. A partir de ces années, une nouvelle manière de peindre le monde commence
pour lui et ses amis.
Pour Monet, c’est une période difficile car il est sans argent. Il doit compter sur l’aide
financière de sa famille et de ses amis.
La guerre de 1870 le contraint à se réfugier à Londres, avec sa femme Camille et leur
fils Jean. En compagnie de Pissaro, il visite les musées et découvre les peintres
Constable et Turner. Il fait aussi la connaissance du marchand de tableaux Paul DurandRuel avec qui il commence à collaborer.
Les débuts de l’impressionnisme, Argenteuil, 1871-1877
A son retour, Monet s’installe à Argenteuil dans une petite maison avec jardin où il
développe son goût pour le jardinage. La Seine, les voiliers sont une constante source
d’inspiration.
Argenteuil est pendant quelques années un des hauts lieux de l’impressionnisme. Sisley,
Manet, Renoir viennent plus d’une fois voir leur ami.
Pour s’opposer à l’art officiel, Monet et ses amis décident d’organiser une exposition
indépendante. Le photographe Nadar les accueille dans son atelier. Un critique d’art,
Louis Leroy s’empare du titre du tableau de Monet “Impression, soleil levant” pour
intituler ironiquement son article “Exposition des impressionnistes”. Le nom est resté !
Vétheuil, 1878-1883
Obligé de quitter Argenteuil pour des raisons financières, les Monet s’installent à
Vétheuil, près de Mantes, sur les bords de Seine. Alice Hoschédé, une amie, les rejoint
avec ses six enfants.
Malade, Camille meurt en 1879, un an après avoir accouché d’un second fils, Michel. Alice
reste vivre avec Monet et s’occupe des enfants.
Monet délaisse les sujets mettant en scène ses amis ou la vie quotidienne pour peindre
essentiellement des paysages intemporels représentant le petit village et ses environs.
Giverny
En 1883, Monet s’installe dans une maison avec verger à Giverny. “J’espère faire des
chefs-d’oeuvres car le pays me plaît beaucoup”, écrit-il.
Monet commence à travailler systématiquement par série à partir d’un même motif : les
meules, les peupliers, les cathédrales ... Les différentes variations de lumière sont en
fait le véritable sujet de ces oeuvres, plus que le motif lui-même. Commencées en plein
air et harmonisées en atelier, ces séries sont destinées à être exposées ensemble.
Il se remarie avec Alice Hoschédé en 1892. C’est elle qui avec ses filles, notamment
Suzanne, lui servent de modèles.
Les dernières années
A la fin des années 1880, il commence à être reconnu et une partie de la critique lui
devient favorable.
Monet se met alors à voyager, à Londres, à Venise, en Scandinavie. Mais après 1909,
Giverny devient sa seule source d’inspiration. Ayant le temps et les moyens, il compose
son jardin et supervise son équipe de jardiniers.
Il aménage un jardin d’eau avec des nymphéas et un pont japonais. Le jeu subtil des
reflets sur l’eau le fascine et il essaie de les capter en peinture.
Affaibli par la mort d’Alice (1911), atteint de plus en plus par des troubles visuels, il met
toute son énergie dans sa dernière grande oeuvre, “Les Nymphéas”. Grâce à son ami
Georges Clémenceau, “Les Nymphéas” entrent au musée de l’Orangerie à Paris.
Il meurt le 5 décembre 1926 âgé de 86 ans.
LES TABLEAUX DE L’EXPOSITION
Les caricatures, Musée Marmottan-Monet
A 18 ans, Monet dessine beaucoup de caricatures pour gagner sa vie. Elles sont exposées
chez un marchand de couleurs du Havre et impressionnent Eugène Boudin qui présente
son travail dans la même boutique.
Jeu : pour réaliser ses caricatures, Monet s’est souvent inspiré de photographies, de
Nadar par exemple. Les enfants doivent faire correspondre les caricatures avec les
photographies des personnages.
Femmes au jardin, 1866, Musée d’Orsay
Pour l’époque, cette oeuvre est révolutionnaire car Monet la
peint en plein air. Pour exécuter le haut du tableau sans
modifier sa position, il fait creuser une tranchée et installer un
système qui lui permet de descendre ou de monter sa toile.
L’expression de l’effet de lumière en plein air est neuve, de
même que les visages à peine esquissés.
Comme pour “Le Déjeuner sur l’herbe”, Camille lui sert une
nouvelle fois de modèle pour tous les personnages féminins. Pour
les toilettes, il semble s’être inspiré des gravures de mode de
l’époque. On retrouve l’ombrelle, accessoire très en vogue.
Jeu : en observant les ombres du tableau, les enfants essaient de savoir d’où vient la
lumière du soleil.
Impression, Soleil levant, 1873, Musée Marmottan-Monet
Cette vue du Havre est une oeuvre magique où transparaît
l’inspiration poétique du peintre. L’oeuvre serait presque
abstraite si la barque et le soleil se reflétant dans l’eau,
n’expliquaient l’atmosphère du grand port.
C’est en voyant cette toile exposée chez Nadar qu’un critique
baptise avec dédain le groupe du nom d’ ”impressionniste”.
Jeu : les enfants font un puzzle pour reconstituer le tableau.
La Japonaise, 1875, Museum of Fine Arts, Boston
Ce tableau présente Camille vêtue d’un kimono japonais avec une étrange
perruque blonde. Sur le fond du tableau, peint en gris-bleu pâle, se
détachent des éventails bariolés.
Cette toile témoigne du goût de Monet pour le motif décoratif et la
japonaiserie, très en vogue à l’époque. Il possédait une collection
d’estampes japonaises et s’en est souvent inspiré pour la composition de
ses tableaux.
C’est un tableau étrange et exceptionnel dans l’oeuvre du peintre.
Jeu : les enfants cherchent les huit erreurs qui se sont glissées dans la copie du tableau.
La Gare Saint-Lazare, 1877, Musée d’Orsay
Toujours à Argenteuil, Monet loue une chambre à côté de la
gare Saint-Lazare. Il la représente sur une vingtaine de toiles.
Afin d’obtenir le rendu exact du train entrant en gare, il
demande que l’on bouleverse les horaires et l’agencement de la
gare. Tout comme l’eau, la fumée le fascine. Il transforme un
univers industriel en paysage aérien.
Ce thème urbain et résolument moderne est caractéristique de l’époque. Turner, Manet,
Sisley et Pissaro l’ont aussi traité.
Jeu : comme dans le tableau, la vue de la locomotive se brouille lorsque les enfants
regardent une copie à travers une passoire !
Tempête, côtes de Belle-Ile, 1886, Musée d’Orsay
Dans les années 1880, la situation de Monet s’améliore. Il peut
alors voyager pour peindre. Il est attiré par certains sites
pittoresques comme les falaises d’ Etretat, la vallée de la
Creuse ou la Côte d’Azur.
Dès les premiers instants, Monet est fasciné par Belle-Ile. Bien
que le mauvais temps le gêne, il peint dans le vent et la pluie, la
côte déchiquetée et sauvage battue par les vents et les vagues.
Jeu : les enfants cherchent dans le tableau des détails agrandis.
Vues de la cathédrale de Rouen, 1894, Musée d’Orsay
Pour peindre la cathédrale, Monet s’est installé dans une chambre face
à la cathédrale et y a disposé plusieurs chevalets devant la fenêtre. Il
passait d’une toile à l’autre à mesure que la lumière changeait et les
reprenait à tour de rôle le lendemain, au même instant du jour que la
veille.
Il peint en tout une cinquantaine de toiles où il rend compte du jeu de
la lumière sur la façade de la cathédrale de Rouen.
Exposée en 1895, cette série remporte un énorme succès.
Jeu : en observant les couleurs et la lumière, les enfants doivent deviner à quel moment
de la journée les toiles ont été peintes.
Les Nymphéas, le matin, 1916-1926, Musée de l’Orangerie
Pendant de nombreuses années, Monet passe ses après-midi sur le
bord du bassin de Giverny, à peindre les nymphéas. Il s’éloigne de
toute référence à la réalité au profit d’un jeu de lumières et de
couleurs qui tendent vers l’abstraction. La forme s’efface au
profit des couleurs.
Jeu : les enfants reconstituent la palette utilisée par Monet.
LES ATELIERS
Ces idées d’ateliers vous sont données à titre indicatif.
Les Nymphéas
Les enfants s’initient à la technique impressionniste en peignant par petites touches
l’eau d’un bassin. Ils confectionnent ensuite des nénuphars qu’ils collent sur l’eau.
Pique-nique en forêt
Le déjeuner sur l’herbe est une vieille tradition dans la peinture. Monet, Manet, Picasso
l’ont traité. Aux enfants de livrer leur version en créant une composition où peinture et
collage de magazines se mêlent pour un pique- nique de rêve.
Jardiniers en herbe
Monet était passionné par le jardinage. Que ce soit à Vétheuil, Argenteuil ou Giverny,
ses maisons possèdent toutes un jardin. Les enfants créent la maquette d’une maison et
de son jardin.
Une journée en peinture
Monet a travaillé par série sur certains motifs dans le but d’étudier les variations de la
lumière. Les enfants imaginent à leur tour un paysage aux différents moments de la
journée en différenciant les couleurs suivant ce qu’ils veulent exprimer.
IDEES A EXPLOITER EN CLASSE
Fleurs de Monet
Si vous avez la chance d’avoir un petit jardin, vous pouvez créer un jardin “Monet” avec
les fleurs que le peintre aimait comme les iris, les roses, les glaïeuls, les capucines, les
phlox, les asters ...
Vous pouvez aussi apprendre aux enfants les noms des fleurs en les découpant dans des
magazines de jardinage , les coller et les dessiner pour en faire un catalogue “Fleurs de
Monet”.
Caricatures
Une collecte de journaux (quotidiens, hebdomadaires ou mensuels), dans lesquels
figurent des caricatures est organisée dans la classe. Après les avoir observées, les
enfants choisissent la personne médiatique de leur choix et essaient de la caricaturer.
La vie moderne
Le train, la gare Saint-Lazare étaient des symboles de modernité pour Monet et ses
amis. Les enfants réfléchissent sur les symboles de la modernité dans notre société et
les représentent en peinture.
BIBLIOGRAPHIE
Enfants
Les chevalets de Monet, S. Girardet et N. Salas, coll. Salut l’artiste !, Ed. RMN, 2002
Claude Monet, coll. Passion des Arts, Ed. Gallimard, 1993
M comme Monet, M.Sellier, coll. L’enfance de l’art, Ed RMN, 1997
Mon voyage avec Monet, P. Wittmer et S. Dannand, Ed. M.Hayot, 1995
Le jardin de Monet, C. Bjork et L. Anderson, Ed. Castermen, 1987
Adultes
Monet, Ed. Taschen, 2001
Monet, S. Phay-Vakalis, coll. Les carnets de l’Art, Ed. du Chêne,1998
L’ABCdaire de Monet, S. Guégan et L. Stavridès, Ed. Flammarion, 1998
L’ABCdaire de l’ impressionnisme, L. Madeline et D. Lobstein, Ed. Flammarion, 1995
Claude Monet, Art poche, Ed. de La Martinière, 2000
POUR EN SAVOIR PLUS
Les tableaux de Claude Monet sont exposés au Musée Marmottan -Monet (la plus
importante collection d’oeuvres de Claude Monet), au Musée d’ Orsay, et au Musée de l’
Orangerie (grandes salles des Nymphéas) à Paris.
Sa maison et son jardin à Giverny peuvent aussi se visiter.
INFORMATIONS PRATIQUES
Mini-exposition :
Tarif : 230 pour deux classes par demi-journée.
Durée : De 1h à 1h15 environ
Mini-exposition et atelier (à partir des MS) :
Tarif : 230 par classe par demi-journée.
Durée : visite + 1 h d’atelier
Renseignements et réservation :
01 40 67 00 44
Adresse :
Musée en Herbe
21, rue Hérold
75 001 Paris

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