Mexique 49 - Secretaría de Relaciones Exteriores

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Mexique 49 - Secretaría de Relaciones Exteriores
LE MEXIQUE
aujourd’hui
Bulletin d’information de l’ambassade du Mexique, n° 64, février 2006
Auditorium de la ville, Guanajuato
éditorial
du ministre des
Affaires étrangères du Mexique, Luis Ernesto Derbez, laquelle s’inscrivait dans le cadre d’une tournée en Europe couvrant l’Espagne, l’Allemagne,
les Pays-Bas et le Royaume-Uni, a mis en avant
l’intérêt croissant du gouvernement du président Vicente Fox à consolider les relations du
Mexique avec le Vieux Continent.
Face à ses interlocuteurs français, parmi lesquels se trouvaient le ministre des Affaires étrangères,
Philippe Douste-Blazy, et la ministre déléguée au Commerce extérieur, Christine Lagarde, le chef de la diplomatie
mexicaine a insisté sur la nécessité selon laquelle l’Europe doit
accorder davantage d’importance aux événements qui se déroulent actuellement en Amérique latine.
Au-delà des résultats électoraux qui sont apparus au cours de ces derniers
mois dans plusieurs pays latino-américains, le ministre mexicain a assuré que l’Union
européenne (UE) doit exprimer sa volonté de contribuer à la consolidation des processus démocratiques dans la région.
L’institutionnalisation de la démocratie sera possible par le biais de programmes de développement au niveau national et régional susceptibles de permettre
une croissance économique et la mise en place de politiques publiques pour lutter contre la pauvreté, ainsi que par l’intermédiaire de la coopération internationale au sein de laquelle l’Europe a un rôle à jouer, en concertation avec les pays
les plus dynamiques de l’Amérique latine.
Le gouvernement mexicain, tel que l’a observé le ministre Luis Ernesto Derbez, a constaté que, durant ces dernières années, l’Europe s’est focalisée à consolider son projet régional, en privilégiant le processus d’élargissement et les débats
sur l’avenir de l’Union européenne. Plongée dans ses différends internes, l’Europe n’a pas renouvelé sa vision sur le devenir latino-américain et sur ses véritables
défis, une fois surmontés les processus de consolidation démocratique.
Un bon exemple de coopération pourrait consister notamment en une participation de l’UE au Programme d’intégration énergétique méso-américaine, qui
a pour but d’encourager la croissance économique de la région au travers de sept
projets énergétiques, dont l’ouverture d’une usine de raffinage de pétrole brut en
Amérique centrale.
Une présence plus remarquée de l’Europe en Amérique latine permettra
de suivre les pas de l’Union européenne comme modèle d’intégration régionale et
de favoriser les conditions pour que la croissance économique soit le principal frein
à toute ambition autoritaire dans la région.
De cette façon, le Mexique et l’Europe pourront marquer une nouvelle
étape dans leurs relations en tant qu’alliés du développement démocratique en
Amérique latine, particulièrement en cette année durant laquelle une intense activité électorale se tiendra dans plusieurs pays du continent.
La récente visite en France
Responsable de la publication : Ambassadeur Claude Heller ; rédacteur en chef : Eduardo del Río
( presse et communication) ; Alejandra García Williams ( juridique) ; Juan Alberro ( politique
internationale) ; Víctor Manuel Sanchez (économie) ; Dina Carvalho (rédactrice) ; e-mail :
[email protected]
sommaire
politique intérieure
-
Lancement officiel des campagnes
électorales
p. 2
L’IFAI, garant du droit à l’information
p. 3
politique étrangère
-
L’immigration au cœur du débat
méso-américain
-
Mexique-Chili : vers une alliance
stratégique
-
p. 4
p. 5
Signature d’une convention
contre le terrorisme nucléaire
p. 5
bilatéral
-
Une relation bilatérale qui se consolide
-
Visite à Paris du Secrétaire général
désigné de l’OCDE
-
p. 6
p. 7
La reconstruction de Cancún
en bonne voie
p. 7
économie
-
L’inflation atteint des records
historiques
-
Solidité économique à la veille
-
Mexique, un marché attractif
du processus électoral
p. 8
p. 9
p. 10
dossier spécial
-
Qu’est-ce que l’IFE ?
p. 11
culture
-
Les courts-métrages à l’honneur
-
Le temps perdu des haciendas
au Mexique
mexicaines
-
p. 15
p. 16
Nouvelle version française
de « Pedro Páramo »
p. 17
carnet de route
-
Veracruz, la fête à chaque coin de rue
p. 19
Hommage à Frida Kahlo, Tiburcio Soteno,
Metepec, Etat de Mexico
2
Politique intérieure
Lancement officiel des campagnes électorales
Après la période de 39 jours
de trêve électorale décrétée par
l’Institut fédéral électoral (IFE)
afin de permettre aux citoyens
mexicains de profiter des fêtes
de fin d’année, le 19 janvier dernier a été officiellement lancée la
campagne au cours de laquelle
cinq candidats rivaliseront pour
remporter l’investiture présidentielle.
Pendant la trêve électorale, où aucun acte public ou
déclaration de la part des candidats n’a été décelé, les partis politiques ont redoublé d’efforts afin
d’affiner les stratégies qu’ils
devront développer tout au long
de la campagne qui prendra fin
avec les élections fédérales du 2
juillet prochain.
Rappelons que les cinq
aspirants à la Présidence de la
République reconnus par l’IFE sont : Felipe Calderón Hinojosa, du Parti d’action
nationale (PAN) ; Roberto Madrazo, de la
coalition Alianza por México (Alliance pour
le Mexique, PRI-PV1) ; Andrés Manuel
López Obrador, de la coalition Por el bien
de todos (Pour le bien-être de tous, PRD-PTConvergencia2) ; Roberto Campa Cifrián, du
parti Nueva Alianza (Nouvelle alliance) et Patricia Mercado, du parti Alternative socialedémocrate et paysanne (cf. notre dossier spécial en page 11).
Conscients de la responsabilité que
représente l’organisation des futurs scrutins, les membres de l’IFE ont indiqué, à
plusieurs reprises, que, en leur qualité d’autorité suprême en la matière, ils veilleront à
ce que les règles électorales soient strictement respectées.
Les membres du Conseil général de
l’IFE ont fait montre de fermeté et d’impartialité, en octroyant un traitement similaire à tous les candidats et sur des décisions
reposant sur des bases objectives.
Selon les obligations contractées
par les candidats présidentiels, et exprimées
dans la loi électorale, ceux-ci devront se
comporter conformément aux causes légales,
s’abstenir de formuler des propos qui affectent ou dénigrent les citoyens, les institutions
ou les autres partis politiques et leurs candidats.
Par ailleurs, les aspirants devront éviter le
port de signes et de symboles religieux tant
durant leurs campagnes qu’au sein de leur
propagande électorale.
Les candidats devront également,
dans le cadre des mesures réglementaires
instaurées par l’IFE, promouvoir et faciliter
que leurs partis remettent en temps et en
heure les comptes-rendus partiels des frais de
campagne, ainsi que toute information demandée par l’autorité
fédérale. De plus, ils devront
éviter que leurs campagnes perçoivent des fonds de sources illégitimes, telles que de gouvernements, d’entreprises et d’entités
étrangères, et respecter les limites
de frais fixées par l’Institut fédéral électoral.
Parmi les droits acquis
par leur inscription sur le registre
de l’IFE, les cinq porte-drapeaux
nationaux pourront promouvoir leurs plates-formes en toute liberté, utiliser les délais officiels assignés à leurs partis quant
aux médias, recevoir un traitement
juste et équilibré et faire usage des
prérogatives attribuées pour leurs
frais de campagne.
Au-delà des devoirs et
des obligations, la société mexicaine est consciente de la responsabilité politique qu’acquièrent non seulement les partis et leurs candidats, mais également les
principaux acteurs de l’Etat mexicain, dans
la perspective du scrutin du 2 juillet prochain. En ce sens, le pouvoir exécutif, à travers la Présidence de la République et les
principales instances gouvernementales, a
affirmé qu’il n’interviendra en aucune façon
dans le processus électoral.
A la veille des prochaines élections,
le gouvernement fédéral mexicain s’engage
à agir en toute légalité, respect de l’autorité et des tribunaux électoraux et à se conformer aux résultats du scrutin. •
1)- PRI-PV : Parti révolutionnaire institutionnel-Parti vert écologiste du Mexique
2)- PRD-PT-Convergencia : Parti de la révolution
démocratique-Parti du travail-Convergence.
3
Politique intérieure
L’IFAI, garant du droit des Mexicains à l’information
Depuis la prise de fonctions du prési-
dent Vicente Fox Quesada, le Mexique,
comme c’est le cas dans toute démocratie
moderne, reconnaît aux citoyens leur droit
à s’informer sur les actions menées par le gouvernement qui les dirige, à l’évaluer et à lui
exiger de rendre des comptes.
L’Institut fédéral d’accès à l’information publique (IFAI) se porte garant
de la Loi fédérale de transparence et d’accès à l’information publique gouvernementale, entrée en vigueur le 12 juillet 2003
et qui est considérée comme l’une des plus
importantes réussites de la société et de la
politique mexicaines de ces dernières années.
Deux ans après leur création, les
dépendances et entités de l’Administration
publique fédérale ont reçu plus de 100.000
demandes d’information sur des thèmes
aussi variés qu’inimaginables.
De nos jours, la normativité met
à la disposition des citoyens, fait inédit dans
l’histoire du pays, des instruments leur permettant de juger et de formuler des avis
publics sur le rôle du pouvoir exécutif fédéral, tout en leur garantissant l’accès à l’information.
Cette action, reconnue au niveau
international, qui encourage la transparence de la gestion publique et favorise la reddition de comptes aux citoyens, est un
moyen pour lutter contre la corruption et
contribue à la démocratisation de la société, ainsi qu’à la validité de l’Etat de droit.
L’IFAI –dont la présidente est
Madame María Marván Laborde– a obtenu des résultats concrets et notables tout
au long de ses deux années d’existence, bien
qu’il ait rencontré maintes difficultés, résistances et critiques de
toutes parts.
A l’heure actuelle, le
nombre de requêtes d’information connaît une hausse spectaculaire, tout comme les recours
de révision qui se présentent dans
le cas où la réponse ne satisferait
pas celui qui en a fait la demande.
L’IFAI est l’organe chargé d’accorder l’obtention de renseignements ou de décider si ceux-ci
doivent être à usage réservé et
durant une période limitée.
Il faut reconnaître que
la Loi a surtout été appliquée
dans la capitale du pays et beaucoup moins dans les différents
Etats de la République. En
d’autres termes, Mexico est la
ville qui a recueilli le plus grand
nombre de demandes.
Mais il convient de
souligner que la promulgation
de la loi fédérale a ouvert la
porte qui permet aux Etats membres de la
Fédération de reconnaître l’importance de
disposer de lois locales qui offrent également aux différentes populations la possibilité de juger les actions de leurs représentants.
Les demandes de particuliers ont
rendu publics des thèmes cruciaux de l’histoire politique, financière, économique,
écologique et sociale du pays.
Par ailleurs, tout en restant dans son
domaine de compétence, la Loi fédérale de
transparence et d’accès à l’information
publique gouvernementale a influencé sur
la redéfinition de concepts fondamentaux
au sein du pays, comme celui de la sécurité nationale.
En matière de données personnelles, elle a délimité la nature des dossiers
médicaux et a sauvegardé un des aspects
fondamentaux de tout gouvernement représentatif, celui de la privacité et de l’intimité des individus.
Parmi les résistances que rencontre
ce thème figure notamment le fait que l’IFAI
a reçu 83 recours en amparo1
(recours en protection) contre
plusieurs résolutions entre le
12 juin 2003 et le 15 mai 2004.
Bien qu’il ait reçu
quelques jugements défavorables, dans la majeure partie
des cas, ceux-ci ont été résolus
en sa faveur. Il témoigne toutefois
du nouveau climat, parfois
controversé, qui règne et dans
lequel il apparaît comme un
organisme qui a dû s’imposer au
sein d’une société qui n’était pas habituée
à la transparence dans la vie politique.
En outre, l’IFAI a cherché à diffuser
et à étendre le plus possible le pouvoir de la
Loi de transparence, en même temps qu’il
a cherché à faire connaître au maximum
l’expérience mexicaine dans de nombreux
forums et à l’enrichir à travers des échanges
avec des spécialistes internationaux.
C’est dans ce but que l’IFAI a
signé des accords avec un grand nombre
d’organisations et d’associations de fonctionnaires, de syndicats, de médias, d’institutions d’assistance privée, d’entreprises,
de corporations professionnelles et d’organisations de la société civile.
Il a également échangé des expériences avec d’autres organismes en la matière, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.
Bien que l’accès à l’information
et la reddition de comptes soient un processus
irréversible, l’IFAI a demandé aux candidats à la Présidence de la République de
bien vouloir exprimer leur opinion et leurs
engagements dans ce domaine, étant donné qu’il dépendra de l’un d’entre
eux de renforcer ou d’affaiblir ce
droit dans le futur.
Cependant, il est nécessaire de
rappeler que l’avenir de ce droit
appartiendra aux Mexicains, et
plus particulièrement l’utilisation
et l’appropriation de la normativité
en la matière. •
1)- Recours en amparo : Recours individuel pour la protection des droits constitutionnels.
4
Politique étrangère
L’immigration au cœur du débat méso-américain
Le 9 janvier dernier, les
ministres des Affaires étrangères
des pays méso-américains
(Belize, Colombie, Costa Rica,
El Salvador, Guatemala, Honduras, Mexique, Nicaragua,
Panama et République dominicaine) se sont réunis à Mexico. A cette occasion, ils ont
souscrit une déclaration
conjointe sur le projet « Loi
de protection frontalière, d’anti-terrorisme et de contrôle
de l’immigration clandestine des Etats-Unis d’Amérique » approuvé par la
Chambre des représentants
Photo officielle des ministres participant à la rencontre méso-américaine
de ce pays.
te de cette recrudescence, plusieurs pays ont 2005 : « Créer des emplois pour combattre
Le but de cette rencontre était durci les normes applicables à la migration, la pauvreté et renforcer la gouvernance
d’analyser le thème de la question migra- ce qui a entraîné un décalage considérable démocratique ». Par celle-ci, les ministres
toire et le projet énergétique dans la région. entre l’échange de biens et de services et la des Affaires étrangères et hauts fonctionnaires participants affirment que :
En matière migratoire, les ministres libre circulation des personnes.
– Tout migrant, quel que soit son
présents ont reconnu que les dynamiques
Les dynamiques de population
migratoires revêtent de plus en plus d’im- entre les pays latino-américains et les Etats- statut migratoire, doit bénéficier de la pleiportance au sein des forums mondiaux, et Unis, le contact grandissant entre les com- ne protection de ses droits humains et qu’il
principalement dans les agendas internes munautés et les familles et une brèche tou- faut observer le plein respect des lois du trades Etats.
jours trop profonde entre les niveaux de vail à son encontre ;
– La coopération et le dialogue
Les raisons de la migration sont revenu, obligent à améliorer la gestion du phénombreuses et variées et répondent à des nomène migratoire. Par ailleurs, ces der- doivent s’intensifier afin de réduire et de
facteurs présents dans les pays récepteurs nières années, face à l’apparition de nou- décourager la clandestinité, et promouvoir
(croissance économique des pays développés velles menaces contre la sécurité collective, des processus migratoires conformément à
et vieillissement prononcé de la population, comme le terrorisme, le crime organisé trans- l’ordre juridique interne de chaque Etat et
entre autres), dans les facteurs climatiques ain- national, le trafic et la traite de personnes et au droit international des droits de l’homsi qu’au sein des contacts entre les commu- la falsification de documents, le binôme me applicables ;
nautés déjà établies et leurs pays d’origine. migration-sécurité est apparu comme l’un des
– Il faut poursuivre le dialogue
dans le but de réduire le coût et de favoriA l’heure actuelle, la majorité des grands défis de nos sociétés.
La réunion s’est donc soldée par la ser les transferts de fonds, et d’accroître les
pays de la planète sont concernés par le phénomène migratoire et ses conséquences. Les signature d’une déclaration finale, basée sur efforts pour lutter contre le trafic illicite de
structures destinées aux populations entre les la déclaration de Mar del Plata du 5 novembre migrants et la traite de personnes, en accord
avec les instruments internationaux de droits
pays développés et les pays en voie de dévede l’homme, ainsi que de faciliter un retour
loppement, les asymétries économiques entre
digne, ordonné et sûr des migrants.
les nations, l’interdépendance économique
En outre, dans le cadre de cette
croissante et les intenses relations et échanges
rencontre, les pays méso-américains ont créé
entre les pays, constituent autant de variables
un groupe de travail pour l’échange de points
qui favorisent l’augmentation des flux migrade vue et d’information sur de meilleures
toires et leurs répercussions.
pratiques en la matière, ainsi que pour pourEn ce sens, la mondialisation a
suivre la coopération entre eux et avec d’autres
contribué à l’accroissement de la migration
gouvernements dans la construction de poliet à réduire un grand nombre d’obstacles
tiques permettant une meilleure gestion du
au mouvement de personnes à travers les
phénomène migratoire. •
frontières internationales. Cependant, à la sui-
5
Politique étrangère
Mexique-Chili : vers une alliance stratégique
Les 25 et 26 janvier derniers, le président
du Mexique, Vicente Fox, a réalisé une visite de travail au Chili, au cours de laquelle il
s’est entretenu avec le président sortant
Ricardo Lagos et avec la nouvelle présidente élue Michelle Bachelet.
Durant cette visite, le chef de l’Etat
mexicain a indiqué que la consolidation des
processus démocratiques expérimentés par
le Mexique et le Chili ces dernières années,
constitue le meilleur chemin pour construire un développement économique et social,
pour vaincre la pauvreté et mieux répartir la
richesse et pour former du capital humain.
Quant au président Ricardo Lagos,
il a mis en avant la consolidation démocratique et les relations d’amitié, d’échanges
culturels et économiques que les deux nations
ont forgées pendant quinze ans. Durant ce
laps de temps, a-t-il rappelé, le Chili et le
Mexique ont souscrit plusieurs mécanismes
de coopération et d’intégration qui ont
abouti à la création d’une zone de libreéchange dynamique, qui s’enrichira davantage avec l’Accord d’association stratégique
signé le 26 janvier 2006.
Cet accord est le fruit d’une vision
partagée entre les deux pays pour faire face
aux défis futurs, a assuré le chef de l’Exécutif
position et la voix
de l’Amérique latine auprès de la communauté internationale, tout comme encourager l’intégration régionale.
Dans le cadre
de cette visite, le
président Vicente
Fox a donné une
Les présidents du Mexique, Vicente Fox, et du Chili, Ricardo
Lagos, lors de la signature de l’Accord d’association stratégique
conférence magismexicain. Il a également précisé que cet ins- trale au siège de la Commission éconotrument va permettre l’instauration d’un mique pour l’Amérique latine et les Caraïbes
dialogue au plus niveau, qu’il va renforcer la (Cepal). •
Visite du président Vicente Fox au Honduras
Après son déplacement au Chili, le
président mexicain s’est rendu au Honduras pour une visite de travail le 27 janvier.
A cette occasion, il a indiqué qu’à travers
la solidarité, la fraternité et l’amitié entre les
deux pays, ceux-ci construisent un futur
meilleur en matière de santé, d’infrastructure routière, de technologie, de médecine et d’éducation.
Dans ce contexte, il s’est réuni avec le
nouveau président de ce pays, M. José
Manuel Zelaya Rosales. Les deux dirigeants
se sont engagés à poursuivre les politiques
publiques en faveur de la population de
leur pays respectif, ainsi que les activités
en rapport avec le Plan Puebla-Panamá et
le Plan de développement régional mésoaméricain.
Signature d’une convention contre le terrorisme nucléaire
Le Mexique a signé le 12 janvier dernier la
Convention internationale pour la répression
des actes de terrorisme nucléaire. Il a ainsi
souscrit douze conventions sectorielles en la
matière et espère que cet instrument sera rapidement ratifié afin de lui permettre de participer à tous les accords visant à lutter contre le
terrorisme.
La Convention renforce le cadre juridique actuel
dans ce domaine et s’associe aux conventions
universelles à caractère sectoriel amorcées
en vue d’encourager et d’activer la coopération
internationale dans la lutte contre ce fléau.
L’utilisation d’armes nucléaires par des entités
terroristes aurait des effets dévastateurs pour l’ensemble de la communauté internationale. La
Convention est un instrument qui permettra de
prévenir que des groupes terroristes aient accès
aux armes de destruction massive.
De plus, la Convention comble une lacune
importante à travers une série d’obligations,
afin que les Etats prennent toutes les mesures
nécessaires pour rechercher, punir et extrader
les auteurs d’actes de terrorisme nucléaire.
La Convention a été adoptée par consensus,
dans le cadre de l’Assemblée générale de
l’ONU. De ce fait, elle revêt une signification
particulière puisque cet acte renforce le rôle
des Nations unies dans le combat contre le terrorisme et dans la promotion de l’état de droit
au niveau mondial.
La Convention a été le fruit d’un long processus qui a commencé en 1998, année durant
laquelle, sur initiative de la Fédération de Russie, l’Assemblée générale a entamé les négociations. La prolongation de celles-ci durant sept
ans est due au manque d’accord sur des questions centrales portant notamment sur la sup-
pression des activités militaires pendant un conflit
armé et sur le domaine d’application de la
Convention.
Au cours des négociations, le Mexique a présenté une proposition qui s’est avérée être
au final la formule d’entente qui a permis de
débloquer la situation. La proposition mexicaine
a clairement mis en évidence que l’élimination
des activités militaires durant un conflit armé
ne signifie en aucun cas que la Convention
élude la question de la légalité de l’utilisation
ou de la menace de l’emploi d’armes nucléaires
de la part des Etats.
Par cette action, le Mexique a fait le premier
pas vers la future ratification de cette Convention. Il faudra maintenant suivre le processus
constitutionnel applicable afin qu’il devienne
un des Etats parties de cet instrument international. •
6
bilatéral
Une relation bilatérale qui se consolide
Le ministre des Affaires étrangères du
Mexique, M. Luis Ernesto Derbez, a effectué une visite de travail en France les 2 et 3
février derniers. Au terme de cette visite qui
a débuté par l’Espagne et l’Allemagne, M. Derbez et la délégation qui l’accompagnait se sont
rendus aux Pays-Bas, puis au Royaume-Uni.
A cette occasion, il a rencontré
pour la première fois son homologue français, M. Philippe Douste-Blazy, qui a offert
un dîner de travail en son honneur.
Dans ce contexte, les deux chefs de
la diplomatie se sont félicités des progrès
considérables accomplis dans le domaine
du dialogue politique bilatéral au cours de
ces dernières années, lequel se caractérise
par son ouverture et son dynamisme. Ils
ont par ailleurs abordé les grandes questions
de l’actualité internationale, en particulier la
situation en Haïti, l’Iran et le Moyen-Orient.
Leurs échanges ont également porté sur les
initiatives multilatérales en cours : les financements innovants du développement et le
projet de contribution internationale de
solidarité sur les billets d’avion, la création
d’une Organisation des Nations unies pour
l’Environnement, le 4ème Forum mondial
de l’eau, qui aura lieu au Mexique en mars
2006, les relations entre l’Union européenne (UE) et le Mexique dans la perspective du
prochain sommet UE/Amérique latine et
Caraïbes prévu à Vienne en mai 2006.
En matière bilatérale, les deux
ministres ont procédé à un large tour d’horizon, évoquant notamment les échanges
commerciaux, la coopération policière et la
coopération universitaire et
de recherche.
Par ailleurs, dans
le cadre de ce déplacement
dans l’Hexagone, M. Derbez s’est entretenu avec le
conseiller diplomatique du
président Jacques Chirac,
M. Maurice GourdaultMontagne, puis avec le gouverneur de la Banque de
France, M. Christian Noyer.
Durant cette rencontre, le
représentant de la diplomatie mexicaine a réitéré la
Luis Ernesto Derbez (à droite), ministre mexicain des Affaires étrangères, et son
homologue français, Philippe Douste-Blazy, lors de leur rencontre au Quai d’Orsay
priorité que son gouvernement accorde aux
relations économiques entre le Mexique et
la France, et a confirmé son intérêt d’accroître les échanges économico-commerciaux, d’investissement et de coopération.
Le ministre Derbez s’est ensuite
réuni avec Mme Christine Lagarde, ministre
déléguée au Commerce extérieur, où a été analysé l’important potentiel que présente le
Traité de libre-échange entre le Mexique et
l’Union européenne en vue d’intensifier les
échanges commerciaux. De la même façon,
ils ont rappelé le nécessité de poursuivre les
négociations au sein de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
En ce qui concerne les relations
avec l’Union européenne, M. Derbez a insis-
té sur le fait que l’UE doit s’impliquer davantage dans la consolidation de la démocratie
en Amérique latine. Selon ses termes, depuis
qu’il a pris ses fonctions à la tête de la diplomatie mexicaine, il n’a cessé de mettre en garde contre « l’abandon progressif de l’UE visà-vis de l’Amérique latine ». Ainsi, un des
buts premiers de la visite en Europe a été de
prier instamment l’UE de mettre sur pied «
des programmes effectifs dans lesquels seront
visibles l’appui et le soutien des nations européennes aux régions latino-américaines ». Il
a affirmé que l’élargissement de l’UE à 25
membres a provoqué un affaiblissement des
relations avec l’Amérique latine.
Pour compléter sa visite en France, le ministre mexicain a rencontré plusieurs personnalités de
divers secteurs, ainsi que le
secrétaire général sortant de
l’Organisation de coopération et de développement
économiques
(OCDE), M. Donald
Johnston. Ensemble ils se
sont félicités de l’élection
de M. José Ángel Gurría à
la tête de l’organisation
dès le 1 er juin prochain.
M. Derbez a en outre plaidé en faveur de l’adhésion
du Chili à l’OCDE. •
7
bilatéral
Visite à Paris du Secrétaire général désigné de l’OCDE
Le secrétaire général désigné de l’Orga-
nisation de coopération et de développement
économiques (OCDE), Monsieur José Ángel
Gurría, qui prendra ses fonctions le 1er juin prochain, était récemment de passage à Paris.
A cette occasion, accompagné par
l’ambassadeur du Mexique en France, M.
Claude Heller, il a rencontré le 20 janvier
2006 le président de la République française, Monsieur Jacques Chirac, ainsi que le
Premier ministre, Monsieur Dominique de
Villepin et la ministre déléguée au Commerce extérieur, Madame Christine Lagarde. En accueillant Monsieur Gurría au palais
de l’Elysée, le chef de l’Etat français l’a chaleureusement félicité pour son élection à la tête
de l’OCDE, laquelle marque la reconnaissance de ses qualités propres, mais aussi celle de la place que le Mexique occupe au sein
de cette institution depuis son adhésion en 1994.
Monsieur Chirac a rappelé l’importance que la France attribue à cette organisation qui doit jouer un rôle central dans la
régulation de la mondialisation afin que celle-ci soit plus juste, mieux maîtrisée et que les
Par ailleurs, Monsieur
Chirac a signalé que l’OCDE doit travailler tout particulièrement sur les questions liées au développement
durable, à la démographie
et sur l’aide publique au
développement. Dans ce
contexte, il a souhaité que
l’OCDE examine la question des financements innoJosé Angel Gurría (à droite), secrétaire général désigné de
vants pour le développement
l’OCDE, a été reçu par le président Jacques Chirac
fruits en soient mieux partagés.
et a invité Monsieur Gurría à s’associer à la
Le Président de la République a Conférence de Paris les 28 février et 1er mars
indiqué que la France se réjouissait de tra- prochains. Puis, le chef de l’Exécutif de l’Hexavailler avec Monsieur Gurría sur des ques- gone a abordé la discussion sur les processus
de décision au sein de l’OCDE en souhaitant
tions prioritaires de l’OCDE.
Il a estimé que l’élargissement de qu’elle puisse aboutir.
Quant au Premier ministre Domil’OCDE était nécessaire pour qu’elle s’ouvre,
en particulier, aux pays émergents et que la Rus- nique de Villepin, il a fait part de son sousie soit rapidement accueillie. Sur ce point, le tien au futur secrétaire général de l’OCnouveau secrétaire général a indiqué que DE, avec qui il a reconnu que l’Organisal’élargissement est une décision politique qui tion de coopération et de développement écoincombe davantage aux pays membres qu’au nomiques « doit être à la hauteur des enjeux »
du monde actuel. •
secrétariat général.
La reconstruction de Cancún en bonne voie
Le 23 janvier dernier, Jorge Luis Téllez,
directeur de l’Office des Conventions et Visiteurs
de Cancún (OCV), était en visite dans la capitale
française pour faire part des moyens mis en place pour la reconstruction de Cancún, deux mois
après le passage de l’ouragan Wilma.
A cette occasion, il a indiqué que les 27.000
chambres d’hôtel présentes dans cette station
balnéaire mexicaine, seront de nouveau disponibles
à compter du mois de mai 2006.
Il a par ailleurs précisé que d’après les mesures
adoptées pour la reconstruction de Cancún, « 80 %
des hôtels pourraient être opérationnels en mars
prochain », soit cinq mois après que le cyclone Wilma ait ravagé les zones touristiques de Cancún,
Cozumel et Playa del Carmen.
M. Téllez a ajouté que cet ouragan dévastateur
a considérablement affecté l’activité touristique
dans ces régions, rappelant que l’Etat de Quintana Roo, où se trouve la station balnéaire de
Cancún, est celui qui reçoit le plus grand nombre
de devises du pays, principalement grâce au
tourisme.
Selon l’Association des hôtels de Quintana Roo,
les pertes engendrées par Wilma se sont élevées
à plus de 2,800 milliards de dollars pour l’industrie
hôtelière, notamment en ce qui concerne le
tourisme américain.
Durant cette tournée de promotion dans l’Hexagone, le directeur de l’Office des Conventions et
Visiteurs de Cancún a signalé qu’il souhaite attirer davantage de touristes français qu’il a qualifiés de « amoureux de la culture, de l’hospitalité
et du juste prix ». Pour cela, il a affirmé que
Cancún regroupe tous ces ingrédients et bien
davantage encore.
La réhabilitation de la station balnéaire dispose d’un budget de 20 millions de dollars, une grande partie étant destinée à la reconstruction des
plages et au renouvellement du sable. Les travaux sont à la charge de l’entreprise belge Jean
de Nul, qui s’est engagée à tout terminer le 30
avril prochain.
En outre, Jorge Luis Téllez a annoncé que dans
le cadre de ces travaux, deux nouvelle zones touristiques verraient le jour : la jetée de Cancún
(Malecón Cancún) qui devrait accueillir un mirador et le port de Cancún (Puerto Cancún) qui
deviendrait une zone résidentielle avec très peu
de chambres d’hôtels. •
8
économie
L’inflation atteint des records historiques
L’inflation générale au Mexique a clôturé
l’année 2005 avec un taux de 3,33 %, ce qui
représente son plus faible niveau depuis
1968 et qui a permis d’atteindre l’objectif fixé
par la Banque du Mexique qui était de
3,0 %.
La banque centrale mexicaine
informe que l’inflation générale annuelle a
légèrement augmenté par rapport au taux
enregistré en novembre dernier (2,91 %),
en raison notamment de l’augmentation
du prix des fruits et légumes, supérieur aux
3,26 % prévus par les analystes pour 2005.
Au cours des cinq premières années
du gouvernement du président Vicente Fox,
l’inflation avait affiché une tendance à la
baisse. En effet, elle se situait à 4,40 % en
2001, 5,70 % en 2002, 3,98 % en 2003, 5,19
% en 2004 et 3,33 % en 2005.
La Banque du Mexique a expliqué qu’au mois de décembre dernier, l’Indice national des prix à la consommation
(INPC) a présenté une variation de 0,61 %,
ce qui a permis à l’inflation générale annuelle d’atteindre 3,33 %. Par ailleurs, cette institution précise que l’indice du panier de base
de la ménagère a progressé de 0,51 % en
décembre 2005, et a ainsi établi son taux
de croissance annuel à 3,88 %.
Réaction positive des analystes
Selon des analystes économiques,
l’inflation de 3,33 % atteinte à la fin de l’année 2005 contribue au redressement des
salaires, à la relance du crédit et rassure les
marchés.
Isaac Katz, professeur agrégé de
l’Institut technologique autonome du
Mexique (ITAM), a indiqué que cette faible
inflation accroît les possibilités d’augmen-
tation de façon soutenue des salaires réels,
après la perte accumulée du pouvoir d’achat
durant ces dernières années.
Lors d’un entretien, M. Katz a
affirmé que l’inflation minimale historique
de 2005 étaye la baisse enregistrée par les taux
d’intérêt au cours de ces derniers mois et
redonne confiance à la population en matière de crédits contractés.
Pour sa part, Arturo Vieyra Fernández, analyste du Groupe financier Banamex, a qualifié de satisfaisant le résultat de
l’inflation à la clôture de 2005, puisqu’elle
a atteint un taux très proche de l’objectif à
long terme fixé par la Banque du Mexique,
à savoir 3,0 %.
En outre, l’inflation sous-jacente, qui élimine les produits les plus volatiles de l’Indice national des prix à la consommation, s’est rapprochée davantage encore
de l’objectif en atteignant 3,1 %. Ces deux
taux battent ainsi des records de minimum
historique en plus de 30 ans.
« Les résultats positifs de l’inflation et l’amélioration des expectatives de
liquidité internationale permettent à la
Banque du Mexique d’obtenir une bonne
marge pour poursuivre la tendance baissière des taux », a précisé le spécialiste de
Banamex. •
L’économie mexicaine se porte bien
Selon des données fournies par le ministère des Finances, à la clôture de l’année
2005, l’économie mexicaine a augmenté de
3,0 %, 576.599 emplois formel ont été
créés et le déficit fiscal a atteint 0,09 %
du Produit intérieur brut (PIB).
Dans le « Rapport sur la situation
économique, les finances publiques
et la dette publique », ce ministère a
estimé que la croissance économique
de 2005 est le fruit du dynamisme du secteur industriel et des services, et également de
la contraction significative de la production
agricole.
Il indique qu’au 31 décembre 2005, le nombre
de travailleurs affiliés à l’Institut mexicain de
la sécurité
sociale (IMSS) a totalisé 13.086,025 millions
de personnes, chiffre qui a engendré la création de 576.599 emplois formels durant l’année, qui équivaut à une progression de 4,61 %,
la plus forte enregistrée depuis 1999. Le ministère des Finances mexicain a en outre souligné qu’en 2005 les finances publiques ont
affiché un déficit public de 7,503 milliards de pesos (environ 600 millions d’euros), ce qui représente
un déficit fiscal de l’ordre de 0,09 %
du PIB, taux inférieur à celui de
0,22 % approuvé par le Congrès
de l’Union pour l’année dernière.
En ce qui concerne la dette publique
nette, en proportion du PIB, elle a diminué de
1,3 % par rapport à 2004, alors que la dette
extérieure nette, également en proportion du
PIB, a atteint son niveau le plus faible depuis
ces 42 dernières années.
9
économie
Solidité économique à la veille du processus électoral
Une des caractéristiques
de l’actuelle administration
a été de renforcer les principales variables macro-économiques. De ce fait, de
nombreux analystes nationaux et étrangers ont reconnu que le Mexique affrontera le processus électoral
du 2 juillet prochain dans des
conditions plus favorables
que celles connues durant ces
deux dernières décennies.
C’est notamment
le cas du groupe financier
IXE, qui estime dans une
récente étude que ces
variables restent stables et
que la situation économique
du pays dispose de meilleures
perspectives en comparaison avec celles enregistrées
lors de récents processus électoraux.
Pour sa part, Isaac Katz, professeur agrégé de l’Institut technologique autonome du Mexique (ITAM), a mis en avant
trois variables macro-économiques plus
avantageuses que durant les précédents scrutins : l’inflation qui peut se traduire par une
stabilité des prix, ce qui n’était pas le cas
auparavant ; la gestion des finances publiques
avec des pressions fiscales inférieures à celles
qui existaient et des réserves internationales
élevées.
Le chercheur du Centre de recherche
et d’enseignement économique (en espagnol Cide), Raúl Félix, a indiqué qu’il existe des conditions macro-économiques différentes pour faire face à la volatilité et que
le Mexique ne connaîtra pas une nouvelle cri-
se semblable à celle de 1995.
Raúl Félix a précisé que la situation
fragile due au déficit du compte courant de
1994 appartient au passé, tout comme les
expirations de semaines ou de mois, le taux
de change fixe avec intervention de la Banque
du Mexique et le fort taux d’endettement en
dollars.
Comparatif par rapport
aux gouvernements précédents
Un comparatif pré-électoral a révélé que l’inflation au cours du mandat de
Miguel de la Madrid était de 51,66 %. Au terme du gouvernement de Carlos Salinas, elle
atteignait 7,05 %, contre 8,96 % avec Ernesto Zedillo et une prévision de 3,92 % avec
Vicente Fox.
Quant aux taux d’intérêt,
la variation a fléchi de 68,58 %
en 1998 à 7,9 %, selon les
pronostics pour l’actuelle
administration.
Avant l’élection présidentielle de 1988 où Carlos
Salinas de Gortari est ressorti vainqueur, la dette extérieure s’élevait à 40,4 % du
Produit intérieur brut (PIB).
Sous le gouvernement suivant, celui de
Ernesto Zedillo, elle est descendue à 29,8 %
et avant que n’arrive au pouvoir Vicente
Fox le solde atteignait 14 % du PIB. Actuellement, il pourrait tourner autour de 8,9 %
du PIB.
Par ailleurs, la date d’échéance de
la dette intérieure du pays se trouverait à
son niveau minimum historique.
En effet, en 1998, elle était de 111
jours, contre 230 en 1994, 539 en 2000 et 1.161
à la clôture de 2005.
Le déficit du compte courant en
période pré-électorale a été de 1,3 % en 1988,
de 7,0 % en 1994, de 3,2 % en 2000 et de
0,7 % en 2005. En ce qui concerne le risquepays, il atteignait 392 points en 2000 et a clôturé l’année 2005 à 121 points de base.
« Les dévaluations à la fin ou au
début d’un nouveau mandat présidentiel au cours
des 25 dernières années du siècle passé, ont été
le résultat de conditions qui ont empêché le
Mexique de remplir les obligations contractées. Cependant, la situation sera différente
l’année prochaine, du fait que le gouvernement fédéral dispose des ressources nécessaires
pour affronter les échéances de la dette extérieure
qui arriveraient entre 2006 et 2007 », a ajouté l’étude du groupe Ixe. •
10
économie
Le Mexique, un marché attractif
Le marché à revenu fixe du Mexique
continue de séduire les investisseurs étrangers. Son faible taux d’inflation, la stabilité de son marché des changes et son faible
risque souverain ont permis au pays de se
placer comme l’un des marchés les plus
attractifs au sein des nations émergentes.
Pour preuve, le taux des Cetes
(certificats de trésorerie) à 28 jours a obtenu un rendement de 13,6 % en termes de
devises, surpassant le bénéfice de 4,14 %
obtenu par les investissements aux Etats-Unis
durant le même laps de temps.
Le Mexique a été l’un des marchés
les plus attrayants qui, sans degré d’investissement, a payé un rendement de 37,9 %
par an en dollars. Les forts taux de rendement remboursés par ces valeurs a fait que
les instruments libellés en pesos ont été les
plus sollicités par les capitalistes étrangers.
Selon des données de la Banque
du Mexique, les étrangers ont clôturé l’année 2005 en possession de plus de 10 milliards de dollars, montant qui a représenté 8,5 % du total des valeurs détenues par
les particuliers.
Il y a cinq ans, la détention par
les étrangers de titres de dette en pesos représentait à peine 1,3 % du total. Cette situation a permis que le marché à revenu fixe mexicain perçoive le flux d’investissements étrangers le plus important de toute l’Amérique
latine.
Conformément à des informations
fournies par la Banque du Mexique, au cours
de l’année 2005, les étrangers ont réalisé de
nouveaux investissements de l’ordre de 3,167
milliards, se concentrant principalement
sur des instruments à long terme comme
les obligations à taux fixe.
Bien que ce chiffre se soit révélé inférieur aux 90 milliards rentrés sur le marché
américain des obligations, il a tout de même
été l’un des plus élevés de la région. En effet,
le Brésil pour sa part a enregistré une diminution des investissements étrangers de portefeuille de l’ordre de 1,117 milliard de dollars, alors que le Chili a connu une augmentation de 1,100 milliard, laquelle s’est
concentrée uniquement en dette privée.
La tendance de l’inflation a consti-
La Bourse de Mexico
tué un actif supplémentaire pour
les investisseurs
étrangers en 2005,
étant donné que la
hausse de 3,3 % des
prix à la consommation a donné un nouvel élan aux taux réels
en pesos dans des proportions jamais atteintes
ces cinq dernières années.
Il semblerait qu’à travers l’inflation observée, le taux des Cetes à 28 jours ait
clôturé l’année 2005 à 5,01 %, après avoir soustrait le chiffre de prix, très supérieur au taux
de 0,7 % annuel payé par les Certificats du
trésor (Treasury Bill) pour le même délai.
Les rendements élevés se sont propagés aux instruments à long terme, puisque
pendant que les obligations à taux fixe de 10
ans atteignaient un taux d’intérêt réel de
5,0 % par an, ces instruments ont dégagé un
bénéfice de 2,5 % sur le marché américain,
également en termes réels.
Malgré tout, le marché américain
continue d’être le principal refuge de capi-
taux, au sein duquel ressort la demande active
des banques centrales du
monde entier en faveur
d’instruments à long terme libellés en dollars.
De fait, on estime que
65 % des 90 milliards de
dollars rentrés sur le marché américain ont émané
de banques centrales, vu
que ces instruments sont
les plus fiables pour les
capitaux et gardent donc
la préférence des investisseurs institutionnels.
Le différentiel de l’inflation a représenté un élément qui a favorisé la
demande d’instruments
en pesos. En effet, au
cours des quatre derniers
mois de l’année 2005,
l’inflation
du
Mexique a été plus
faible que celle des
Etats-Unis.
A la clôture de
2005, le différentiel entre
l’inflation du
Mexique
(3,33
%
annuel) et celle des
Etats-Unis (3,70 %) a été de 0,37
unité, ce qui contraste avec celui observé
en 2004, lorsque les prix dans le pays ont
progressé de 5,19 %, contre 3,26 % pour le
principal partenaire commercial du Mexique.
Cependant, ce différentiel commence à décroître, dans la mesure où les
prix des produits énergétiques ont cessé
d’être un facteur de pression sur le court
terme. Il semblerait en outre que la période de croissance au sein de l’Union américaine est sur le point de prendre fin, ce
qui permettra aux taux nationaux d’entrer
dans une phase de stabilité vu que l’on
entraperçoit pour le premier trimestre de
2006 des pressions sur les prix à la consommation. •
11
Dossier Spécial
Qu’est-ce que l’IFE ?
L’Institut fédéral électoral (IFE) est un
organisme public, autonome, chargé de l’organisation des élections fédérales, c’est à dire
celles en rapport avec l’élection du Président
de la République mexicaine, des députés et des
sénateurs membres du Congrès de l’Union.
Il est officiellement entré en fonction le 11 octobre 1990, après une série de
réformes de la Constitution politique approuvées en 1989 et la mise en place d’une nouvelle
législation réglementaire en matière électorale,
le Code fédéral des institutions et des procédures
électorales (COFIPE), en août 1990.
Depuis la date de création de l’IFE,
la normativité constitutionnelle et légale en
la matière a expérimenté trois processus de réforme importants en 1993, en 1994 et en 1996.
Ceux-ci ont considérablement affecté l’intégration et les fonctions de l’organisme dépositaire de l’autorité électorale.
L’Institut fédéral électoral est doté
d’une personnalité juridique et de patrimoine propres. Il est indépendant dans ses
décisions et dans son fonctionnement et
professionnel dans ses activités. Participent
à son unification le pouvoir législatif de
l’Union, les partis politiques nationaux et les
citoyens. Pour pouvoir mener à bien ses
fonctions, l’Institut dispose d’un corps de fonctionnaires incorporés au sein d’un Service professionnel électoral.
La Constitution établit que l’exercice de la fonction étatique de l’IFE qui
consiste à organiser les élections fédérales
doit être régi par cinq principes fondamentaux :
- CERTITUDE : Toutes les actions menées
par l’Institut fédéral électoral doivent se
fonder sur la véracité et la certitude et être
conformes aux faits. En d’autres termes, les
résultats de ses activités doivent être totalement vérifiables, dignes de foi et sûrs.
- LEGALITE : Cela implique qu’à tout
moment et quelles que soient les circonstances,
dans l’exercice des attributions et des fonctions confiées à l’IFE, il faut scrupuleusement observer le mandat constitutionnel qui les délimite et les
dispositions légales qui les
réglementent.
- INDEPENDANCE : Ce prin-
cipe fait référence aux garanties et aux attributs dont disposent les organes et les autorités qui composent l’institution afin que
ses processus de délibération et prises de
décisions bénéficient d’une liberté absolue
et répondent uniquement et exclusivement
au règne de la loi, tout en affirmant son
indépendance totale à l’égard de tout pouvoir.
- IMPARTIALITE : Cela signifie que dans
le cadre de ses activités, tous les membres de
l’Institut fédéral électoral doivent reconnaître et protéger de façon permanente les
intérêts de la société, ainsi que les valeurs fondamentales de la démocratie. En aucun cas
ils ne doivent manifester
leur intérêt personnel ou
leur préférence politique.
- OBJECTIVITE : Elle implique une
fonction institutionnelle et personnelle basée sur la reconnaissance globale, cohérente et raisonnée de la réalité
et, par conséquent, de l’obli-
gation de percevoir et d’interpréter les faits
au-delà des visions et des opinions partielles
ou unilatérales, à plus forte raison si cellesci peuvent altérer l’expression ou la suite de
l’action institutionnelle. •
Composition de l’IFE :
Président
Carlos Ugalde
Conseillers électoraux
Albo Márquez
Virgilio Andrade Martínez
Marco Antonio Gómez Alcantar
María Teresa de Jesús González Luna Corvera
Luisa Alejandra Latapi Renner
María Lourdes del Refugio López Flores
Rodrigo Morales Manzanares
Arturo Sánchez Gutiérrez
12
Dossier Spécial
Qui sont les candidats à l’élection présidentielle ?
FELIPE CALDERÓN HINOJOSA,
CANDIDAT DU
PARTI D’ACTION NATIONALE (PAN)
Le candidat du Parti d’action nationale
(PAN) à la Présidence de la République,
Felipe de Jesús Calderón Hinojosa,
a exercé plusieurs fonctions tant dans l’administration fédérale qu’au sein du parti.
Felipe Calderón est né le 18 août 1962 à Morelia, Etat de
Michoacán. Il possède une maîtrise en droit de l’Ecole libre de droit,
un doctorat en Economie de l’Institut technologique autonome du
Mexique et un autre en Administration publique de l’Université
d’Harvard, Etats-Unis.
Depuis son adhésion au PAN, il y a occupé plusieurs postes
dont celui de secrétaire national de la jeunesse (1985), secrétaire d’études
et secrétaire général du parti (1993-1995). Par ailleurs, il a représenté
le parti auprès du Conseil général de l’Institut fédéral électoral
(IFE).
Il a également travaillé à l’Institut d’études et de formation politique. Entre 1988 et 1991, il a exercé pour la première fois
une fonction publique, lorsqu’il a été représentant, à la majorité,
à l’Assemblée de la ville de Mexico et a occupé la vice-présidence
de la Commission de régime interne.
De 1991 à 1994, il a siégé pour la première fois en tant que
député fédéral. Durant ce mandat, il est parvenu à faire souscrire
des accords importants tels que l’approbation à l’unanimité de
ROBERTO CAMPA,CANDIDAT DE
« NUEVAALIANZA » (Nouvelle alliance)
Le candidat à la Présidence de la République
du parti Nueva Alianza, Roberto Campa
Cifrián, possède une importante carrière
administrative et politique. Il a en effet été militant du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI)
pendant 28 ans, qu’il a quitté au mois de
novembre dernier.
Roberto Campa est né à Mexico en 1957. Il a exercé son
premier poste d’élection populaire au sein du PRI en tant que
membre de la IIème Assemblée de représentants de la ville de
Mexico 1991-1994, dans laquelle il a présidé la Commission d’utilisation du sol.
Le candidat de Nueva Alianza a occupé un siège à la
Chambre des députés dans le cadre de la 56ème législature, entre 1994
et 1997. Depuis 2003, il est député fédéral dans l’hémicycle législatif de San Lázaro.
En 1999, Roberto Campa s’est également présenté aux
élections primaires du PRI comme candidat à la candidature pour
l’élection du maire de la ville de Mexico. Cependant c’est Jesús Sil-
deux budgets et la Loi de transparence. Il
a en outre été secrétaire de la Commission de commerce au cours des négociations de l’Accord de libre-échange nordaméricain (Alena).
Il a de plus présenté sa candidature au
poste de gouverneur de Michoacán en
1995, où il a permis au PAN d’accroître de 25 % les votes en sa faveur.
Entre 1996 et 1999, il a été président du Comité exécutif national,
période durant laquelle le PAN a remporté les élections de gouverneur
dans les Etats de Nuevo León, de Querétaro et d’Aguascalientes,
outre 14 capitales d’Etat et autres mairies importantes.
Le 28 juillet 2000, Felipe Calderón a été réélu député fédéral et désigné comme coordinateur du groupe du PAN au sein
de la 58ème Législature de la Chambre des députés, poste qu’il a assumé jusqu’en 2003.
Par ailleurs, il a été directeur général de la Banque nationale de travaux et de services publics (en espagnol Banobras), de
février à septembre 2003, alors qu’il était en charge du portefeuille du ministère de l’Energie, poste dont il a démissionné le 31
avril 2004.
Chroniqueur pour plusieurs journaux de Mexico, de
Nuevo León, de Jalisco, de Michoacán, de Coahuila, de Sinaloa,
de Campeche, d’Aguascalientes, de Oaxaca y du Yucatán, il est marié
avec la députée fédérale Margarita Zavala, avec qui il a trois enfants :
María, Luis Felipe et Juan Pablo. •
va Herzog qui en sortira vainqueur.
En tant que fonctionnaire public, il
a été directeur général du Programme de planification économique de Mexico ; sous-délégué juridique à Iztapalapa et responsable du
bureau du procureur fédéral en charge des
consommateurs (1997-1999).
Par ailleurs, il s’est distingué comme
secrétaire du Comité de reconstruction de la
zone métropolitaine de la ville de Mexico,
après les tremblements de terre de 1985. En ce qui concerne le
secteur privé, il a présidé le Conseil d’administration de « Automotriz
Campa ». Il a en outre été coordinateur opérationnel dans la ville de Mexico des campagnes présidentielles de Luis Donaldo Colosio et de Ernesto Zedillo pour le PRI. Puis il a été président de ce
parti dans la capitale du pays entre 1995 et 1997.
Roberto Campa a toujours manifesté son intérêt de
mener à bon port les réformes structurelles nécessaires au pays. Il
a indiqué que ses idéaux l’ont dirigé vers des chemins différents de
ceux qu’il s’était tracés, mais que son désir de résoudre les grands
problèmes que confronte le pays a toujours prévalu sur des positions politiques ou partisanes. •
Dossier Spécial
ROBERTO MADRAZO PINTADO,
CANDIDAT DE « ALIANZA POR MÉXICO »
(Alliance pour le Mexique)
La carrière politique du candidat originaire de l’Etat de
Tabasco, Roberto Madrazo Pintado, a débuté alors
qu’il était âgé de 17 ans, suivant ainsi les pas de son père
Carlos A. Madrazo. Il a été désigné pour représenter la
coalition PRI-PVEM (Parti révolutionnaire institutionnel-Parti
vert écologiste du Mexique).
Le candidat de « Alianza por México » (Alliance pour le
Mexique) est né le 30 juillet 1952. Il a obtenu un diplôme de la Faculté de droit de l’Université nationale autonome du Mexique
(UNAM) avec mention honorifique et a suivi un troisième cycle
en « urbanisme et développement de la population » à l’Université de Californie, Etats-Unis.
Son penchant pour la politique l’a amené à occuper plusieurs fonctions au sein de l’administration publique, ainsi qu’à la
Chambre des députés et au Sénat, jusqu’à son élection au poste de
gouverneur de l’Etat de Tabasco en 1994.
Au PRI, Roberto Madrazo s’est distingué en exerçant
plusieurs occupations dont secrétaire général du mouvement national de la jeunesse révolutionnaire, délégué dans les Etats de Chihuahua, Michoacán et Nuevo León, et secrétaire de promotion et
PATRICIA MERCADO CASTRO,
CANDIDATE DE « ALTERNATIVA »
Dora Patricia Mercado Castro, candidate du parti Alternative sociale-démocrate et paysanne à la Présidence de la République,
a été la fondatrice de plusieurs partis politiques. C’est également
une fervente défenseure des causes féministes, des minorités, des
homosexuels, des indiens et des personnes handicapées.
Patricia Mercado est née en 1957
à Ciudad Obregón, Etat de Sonora. Elle s’est
installée à Mexico en 1975, où elle a étudié
l’économie à l’Université nationale autonome
du Mexique. C’est à cette époque qu’elle
a rejoint les couleurs du Parti révolutionnaire des travailleurs, groupe dont elle a
fait partie de la direction nationale entre 1981
et 1988.
Intéressée par la lutte pour l’égalité des genres, elle crée en 1980 le Groupe autonome des femmes universitaires.
Elle a encouragé des thèmes comme l’égalité des sexes, les unions entre homosexuels,
la lutte contre la violence intrafamiliale,
ainsi que la dépénalisation de l’avortement.
Après le tremblement de terre
de 1985, elle est devenue la conseillère du
13
de conseil.
En 1988, il a intégré l’équipe de Luis Donaldo Colosio,
alors président du PRI, et a été
désigné comme secrétaire de
cette organisation.
Onze ans plus tard, en 1999,
lors du premier processus
démocratique du PRI pour nommer son porte-drapeau à l’investiture présidentielle, auquel ont également participé Manuel Bartlett et Humberto Roque, il sera battu par Francisco Labastida
Ochoa.
Au cours de la 18ème assemblée des délégués du PRI, en
2002, il est élu dirigeant national du parti, ayant pour compagnon de formule au sein du secrétariat général, Madame Elba
Esther Gordillo Morales, qui a récemment démissionné de ce poste.
En tant que leader du PRI, Roberto Madrazo a réussi à
ce que son parti reprenne le pouvoir dans plusieurs Etats. En 2005,
il a quitté la direction du parti pour se consacrer à la candidature
présidentielle.
Roberto Madrazo est marié à Isabel de la Parra Trillo
et a cinq enfants : Gerardo, María Fernanda, Ximena, Federico et Daniela. •
Syndicat des couturières 19 septembre, poste qu’elle a occupé jusqu’en 1992. Parallèlement, elle a présidé l’association Femmes Travailleuses Unies entre 1986 et 1991.
En 1992, elle a rejoint le Conseil consultatif de l’Institut
mexicain de recherche sur la famille et la population et jusqu’en
1996 elle a assumé les fonctions de directrice générale du Groupe
d’information et de reproduction élue (GIRE).
Elle a participé en 1999 à la création du Parti démocratie sociale, lequel a perdu son statut lors de
l’élection présidentielle de 2000. En 2003,
elle a fondé l’institut politique Mexique
Possible, qu’elle a présidé mais qui n’existe plus, du fait qu’il n’a pas obtenu le minimum de votes requis (2 %).
Patricia Mercado a par ailleurs été
présidente du parti politique national
Diversa entre 1999 et 2002 et du parti
Alternative sociale-démocrate et paysanne entre janvier et août 2005, poste dont elle
a démissionné afin de se consacrer à la candidature présidentielle. Elle est actuellement membre du Forum des femmes et des
politiques démographiques, du Réseau des
dirigeants des Amériques et du Conseil de
direction de l’Institut Simone de Beauvoir, entre autres. •
14
Dossier Spécial
ANDRES MANUEL LOPEZ OBRADOR,
CANDIDAT DE L’ALLIANCE « POR EL BIEN DE TODOS »
(Pour le bien-être de tous)
Andrés Manuel López Obrador, candidat de la coalition «
Por el Bien de Todos » à l’investiture présidentielle du Mexique, est
né le 13 novembre 1953 à Tepetitán, municipalité de Macuspana,
Etat de Tabasco.
Il est entré dans la vie politique à l’âge de 23 ans et s’est
rallié à la candidature de Carlos Pellicer en tant que sénateur. En
1983, il a été élu président du Parti révolutionnaire institutionnel
(PRI) dans l’Etat de Tabasco.
En 1987, il obtient une maîtrise en Sciences politiques et
en Administration publique de l’Université nationale autonome du
Mexique. Un an plus tard, il abandonne le PRI et rejoint le Courant démocratique dirigé par Cuauhtémoc Cárdenas et Porfirio Muñoz
Ledo.
Au mois d’août 1988, il propose sa candidature comme
gouverneur de Tabasco sous l’étiquette du Front démocratique
national, mais n’est pas élu. Lorsque le
Parti de la révolution démocratique
(PRD) est créé en 1989, il est nommé
président de celui-ci dans l’Etat de Tabasco. En 1991, il est à la tête d’une marche
vers la ville de Mexico pour dénoncer
des irrégularités présumées commises
lors d’élections municipales.
L’année 1994 se caractérise par
une nouvelle défaite de Andrés Manuel
López Obrador au poste de gouverneur de Tabasco, au profit du
candidat du PRI, Roberto Madrazo Pintado. Il contestera les résultats de ce scrutin. L’année suivante, il mènera de nouveau un rassemblement vers la capitale du pays pour protester contre ce qu’il
a qualifié de fraude électorale.
En 1996, il prend la tête de la prise des routes et des
accès de la société Petróleos Mexicanos (Pemex). Le 17 avril de
cette même année, il remporte la présidence nationale du PRD, fonction qu’il a occupée du 2 août 1996 au 10 avril 1999.
Le 29 mars 2000, il présente sa candidature en tant que
chef du gouvernement de la ville de Mexico, poste où il sera élu
le 2 juillet. Le 7 avril 2005, accusé d’avoir enfreint les ordres d’un
juge qui l’enjoignait de ne pas construire une route sur un terrain
injustement exproprié, il voit son immunité levée. Destitué de
ses fonctions pendant 18 jours, il en démissionnera officiellement
le 29 juillet. Puis, le 10 décembre dernier, il s’est présenté comme
le candidat de la coalition « Por el Bien de Todos », qui regroupe
le Parti du Travail (PT), Convergencia et le PRD et a demandé à
être enregistré comme tel auprès de l’Institut fédéral électoral
(IFE) le 8 janvier 2006.
Veuf et père trois enfants (José Ramón,
Andrés et Gonzalo), il est l’auteur de
plusieurs ouvrages dont « Los primeros
pasos », « Del esplendor a la sombra »,
« Tabasco, víctima de un fraude », « Entre
la historia y la esperanza », « Fobaproa,
expediente abierto » et « Proyecto Alternativo de Nación ». •
Quelques chiffres
PARTICIPATION CITOYENNE LORS DES ÉLECTIONS FÉDÉRALES DE 2003
Liste nominale
Participation
Abstention
Nombre
64.710.597
26.968.373
37.742.225
%
100
41,68
58,32
REGISTRE ÉLECTORAL ET LISTE NOMINALE
Juillet 2000
Novembre 2004
Août 2005
Juillet 2006**
Registre électoral
59.584.542
68.985.541
70.721.226
73.021.678
Evolution*
+ 15,77 %
+ 2,51 %
+ 3,25 %
Liste nominale
58.782.737
66.862.887
68.598.328
70.379.847
Evolution*
+ 13,74 %
+ 2,59 %
+ 2,59 %
COMPOSITION SELON LE SEXE (AOÛT 2005)
Femmes
Hommes
Registre électoral
51,84 %
48,16 %
* Il s’agit de l’évolution de 2004 par rapport à 2000, et dans les autres cas, de l’année précédente ** Prévisions
Sources : Direction exécutive du registre fédéral des électeurs et des statistiques de base
Liste nominale
51,90 %
48,10 %
15
Culture
Les courts-métrages à l’honneur au Mexique
Le Festival international de cinéma
« Expresión en corto » est actuellement considéré comme le principal événement cinématographique du Mexique et le plus important en son genre en Amérique latine. Depuis
sa création en 1998, « Expresión en corto »
a dépassé toutes les attentes. Lors de sa dernière édition, 60 pays y ont participé et plus
de 70.000 personnes ont assisté à l’ensemble
des manifestations.
Comme tous les ans, ce Festival
s’est caractérisé par plusieurs invités en provenance du monde de la cinématographie
internationale. Les domaines de compétence sont allés du court-métrage de fiction, d’animation et expérimental au documentaire. Y ont également été présentés des
longs-métrages sur invitation.
L’édition 2006 du Festival « Expresión en corto » se déroulera dans les villes de
San Miguel Allende du 22 au 25 juillet et
de Guanajuato du 26 au 29 juillet. Cette
année, le Festival s’articulera autour du thème « Rupture » (Rompimiento) en homma-
ge aux réalisateurs qui se sont distingués
par leur attachement à rompre les schémas,
les stéréotypes, les barrières commerciales
et/ou culturelles, tout en implantant avec
succès de nouveaux genres et en inspirant les
nouvelles générations.
Chaque année, le Festival reçoit
un pays invité d’honneur, lequel présente
ses meilleures œuvres cinématographiques.
Le Canada, l’Espagne, l’Allemagne et le Brésil ont été les invités des éditions antérieures.
Pour 2006, la France sera le pays d’honneur
et offrira à cette occasion une importante
rétrospective des meilleurs films issus du
court-métrage français ainsi qu’un aperçu de
son cinéma contemporain, à travers différents
festivals invités.
Par ailleurs, dans le cadre du Festival, se tiendra le 3ème Pitching Market
International, qui a pour objectif de réunir
des producteurs internationaux, des distributeurs, des institutions et plusieurs compagnies productrices des Etats-Unis, de l’Espagne, de l’Allemagne, de la France, du Bré-
sil et du Mexique, ainsi que les 20 projets cinématographiques les plus importants, qui
sont actuellement analysés au Mexique, afin
d’offrir des projets commerciaux de qualité pour la co-production internationale.
Se déroulera également le 5 ème
Concours national du scénario cinématographique, dont le but est d’encourager la création de scénarios cinématographiques qui
contribuent au renforcement de l’industrie
cinématographique nationale.
A l’heure actuelle, le Festival négocie la réalisation du 4ème Rallye Malayerba
24 horas de post-production. Durant cette
manifestation, les scénarios sélectionnés
seront produits. Il leur sera fourni des caméras, des lumières, des équipements d’édition non linéaire, de la musique et des
acteurs, le tout en vue de compléter les
courts-métrages en 24 heures, depuis leur
réalisation jusqu’à leur présentation. •
Renseignements :
www.expresionencorto.com
Conférence de Guadalupe Loaeza
Le 31 janvier dernier,
Madame Guadalupe Loaeza, écrivain et journaliste
mexicaine, était à Paris afin
de donner une conférence à
la Maison de l’Amérique
latine autour de son nouveau livre intitulé : « Siempre
estará París ».
Cet ouvrage se
veut une promenade poétique à travers les rues de
Paris où l'auteur va à la rencontre des gens célèbres qui
L’écrivain
et journaliste
ont marqué la capitale et la
mexicaine,
Guadalupe Loaeza
vie culturelle française, de
Marie-Antoinette à Marguerite Duras, ain- au Mexique : « Las Niñas Bien » (1988), « Los
si que de Victor Hugo à Alain Delon.
Grillos y otras Grillas » (1991), « Compro,
Guadalupe Loaeza, écrivain et Luego Existo » (1992), « Mujeres Marajournaliste mexicaine, est l'auteur de best- villosas », « Ellas y Nosotras », « Primero Las
sellers depuis 1985. Parmi ses œuvres figu- Damas » (1997 y 1998), « Los de Arriba »
rent de nombreux romans et essais, en par- (2002). Son premier roman intitulé, « Las
ticulier sur les mœurs et la vie politique Yeguas Finas », a été choisi par l'éditeur
espagnol Planeta pour être
distribué au sein de kiosques
à journaux dans les villes
les plus importantes du
pays.
Depuis 2001, elle dirige
un programme quotidien
de radio intitulé « Detrás
del Espejo » pour le groupe
Radio Red.
Elle anime également
l'une des sections culturelles
du programme télévisé
« Hoy » de Televisa et publie
régulièrement des articles
dans des journaux et magazines nationaux.
En 2003, elle a été décorée de la
Légion d'Honneur avec le grade de Chevalier par le gouvernement français.
Enfin, en 2005, elle a présenté son
livre « Siempre estará Paris » à la Maison de
la France de Mexico. •
16
Culture
Le temps perdu des haciendas mexicaines
La Photo-Galerie du
Monde des Amériques
présente du 26 janvier au
17 mars 2006 l’exposition « Mexique : le temps
perdu des haciendas »,
qui regroupe des photographies d’Eric Sander et
des documents d’époques
extraits du livre paru aux
Editions TANA, La saga
des grandes plantations
de sisal du Yucatán, de
leur période faste (fin du
XIXème et début XXème) à
nos jours.
Les haciendas
font aujourd’hui partie
du patrimoine historique
et architectural du Yucatán, cette péninsule dressée entre le Golfe du Mexique et la mer
des Caraïbes. Après plusieurs décennies
d’une formidable épopée, les haciendas yucatèques ont connu l’opprobre et sont tombées
dans l’oubli. Abandonnées dans le courant
du XXème siècle, la plupart sont en ruine, certaines renaissent, et toutes témoignent de
l’histoire des hommes qui habitent cette
terre, terre des mayas et terre de conquête,
terre tropicale hostile et difficile à mettre
en valeur où, pendant longtemps, ont coexisté l’agriculture communautaire des autochtones et les haciendas tenues par des grands
propriétaires fonciers d’origine espagnole
(hacendados), qui n’ont pas tardé à dominer.
L’hacienda érigée en véritable système de production, eut constamment, et
impérativement, besoin d’une main-d’œuvre
nombreuse. Gagnant les terres des communautés autochtones, elle fixa des dizaines
d’ouvriers agricoles – ou péons – en leur
offrant un toit et un maigre salaire, et en
instaurant un système de prêts par lequel
les péons endettés étaient asservis. Nées de
la Conquête, les haciendas se sont pourtant
développées tardivement au Yucatán, pour
différentes raisons qui tiennent à la fois du
milieu naturel (rocailleux et sans eau de surface) et de l’Histoire (conquête plus longue,
isolement et autonomie de la péninsule par
Photo de Eric Sander
rapport à la vice-royauté puis vis-à-vis de la
République fédérale du Mexique dont l’Etat
du Yucatán constitue une entité excentrée).
Eric Sander
Eric Sander commence sa carrière
en 1977 à Paris en tant qu'éditeur-photo
dans une agence de presse. En 1983, il devient
à son tour reporter photographe indépendant
afin de suivre sa passion du reportage magazine.
Deux ans plus tard, il s’installe à Los
Angeles pour découvrir l’Ouest américain et
revient en France en juillet 2001 renouant avec
ses racines et redécouvrant l’Europe.
« Au printemps 1998, j’habite alors
Los Angeles depuis 13 ans, je tombe sur une
magnifique photographie de l’Hacienda
Katanchel en couverture du Los Angeles
Times, revue principale de la mégalopolis
américaine. Aussitôt envoûté par ses couleurs et son architecture coloniale, je propose
à un magazine français de réaliser un reportage sur l’Hacienda Katanchel : destination
touristique originale dans l’un des berceaux
de la civilisation maya.
Et c’est quelques semaines plus
tard que je découvre les charmes exotiques
de l’Hacienda et de ses jardins luxuriants, restaurés avec grand soin par ses propriétaires,
l’architecte Anibal González et sa femme
Mónica Hernández, aidés de 400 habitants
du village voisin. Mais surprise, en plus de
son caractère prestigieux, Katanchel est aussi le symbole d’une nouvelle vague au Yucatán :
la renaissance d’haciendas jadis exceptionnelles, au temps de l’or vert (le sisal), et
pour la plupart complètement abandonnées depuis près d’un demi siècle. Je deviens
alors un témoin privilégié de la reconstruction qui s’annonce.
Fort de cette opportunité, j’eus le
plaisir de revenir trois fois au Yucatán, entre
1998 et 2004, pour photographier les plus
beaux édifices restaurés mais surtout, pour
me délecter d’ambiances romantiques, seul
au milieu des haciendas en ruines, encore nombreuses aujourd’hui. Même si parfois ces
dernières expriment la douleur d’anciens
tourments, rien n’est plus beau que de découvrir leurs murs centenaires aux ocres délavés,
leurs enfilades de colonnes et d’arcades, leurs
sols de toute beauté, leurs façades majestueuses caressées par des lumières magiques.
Une architecture historique magnifique, au cœur d’une des régions les plus
attachantes du Mexique ». •
« MEXIQUE : LE TEMPS PERDU
DES HACIENDAS »
Du 26 janvier au 17 mars 2006
Photo-Galerie du Monde des Amériques
3, rue Cassette - Paris 6ème
17
Culture
Nouvelle version française de « Pedro Páramo »
Les éditions Gallimard ont sorti une nou-
velle traduction en français de l’un des grands
classiques de la littérature mexicaine contemporaine, « Pedro Páramo », écrit par Juan Rulfo, et publié pour la première fois en France en 1959.
Cette nouvelle version de l’unique
roman de Juan Rulfo, qui constitue un des
paradigmes de la littérature latino-américaine, a été traduite par Gabriel Iaculli. A la
différence de la traduction précédente, celle-ci tente de trouver un équivalent en français au « ton » employé par les morts dans
Juan Rulfo
Agenda culturel
« América Tropical », exposition collective
le roman. La première version était
beaucoup plus
proche de l’espagnol que l’actuelle, alors que
cette dernière
cherche à élaborer
un méticuleux
parallélisme entre
les deux langues.
« Pour traduire une ligne du texte, il en faudrait quatre
en français, ce qui s’avère impossible », a indiqué Gabriel Iaculli.
Rappelons que
Gabriel Iaculli est un
remarquable traducteur en
langue française d’œuvres
rédigées en espagnol et en
serbo-croate.
Il a traduit et permis que soient
publiés dans l’Hexagone plusieurs ouvrages
de l’écrivain mexicain Alberto Ruy-Sánchez, dont « Les visages de l’air », « Les lèvres
de l’eau », « Comment la mélancolie est
arrivée à Mogador » et « Les jardins secrets
de Mogador ».
Cinquante ans après la première
parution de « Pedro Páramo » en 1955, Gal-
limard a demandé
à Gabriel Iaculli de
procéder à une
nouvelle traduction du manuscrit original,
étant donné
qu’il avait déjà
traduit avec
succès en
2001 « Le
Llano en
flammes »
du même
auteur.
Sur
la difficulté de
traduire
la langue mexicaine,
Gabriel Iaculli a indiqué : « C'est une langue
riche en sophismes, les Mexicains doivent se
méfier d'eux-mêmes et des autres ». Déjà,
l’écrivain Octavio Paz, dans le « Labyrinthe
de la solitude » écrivait à propos de la complexité de cette langue : «L'hermétisme est
un recours de notre défiance et de notre crainte ». •
« Pedro Páramo » de Juan Rulfo. Nouvelle traduction de l'espagnol (Mexique) par Gabriel
Iaculli. Gallimard, 168 pp., 16,50 euros.
La saga des grandes plantations de sisal du
Jeudi 23 février 2006 à 21h. Satellit Café
Yucátan, de leur période faste (fin du XIXème
44, rue de la Folie Méricourt – 75011 Paris
XXème)
Du 25 novembre 2005 au 18 février 2006
et début
Instituto de México à Paris
Editions TANA,
à nos jours paru aux
Métro : Ambroise / Oberkampf
Tél. : 01 47 00 48 87
Entrées : 8 et 10 euros
119, rue Vieille du Temple – 75003 Paris
Du 26 janvier au 17 mars 2006
Renseignements : 01 44 61 84 44
Photo-Galerie du Monde des Amériques
Parution du livre « Pedro Páramo »,
3, rue Cassette – 75006 Paris
de Juan Rulfo
« Volume réel, Couleur virtuelle », œuvres
chromatiques de Carlos Cruz-Diez et
« L’environnement au Mexique et l’OCDE »,
Nouvelle traduction de l'espagnol
conférence de Veronique Deli, ministre chargée
(Mexique) par Gabriel Iaculli
Du 20 janvier au 12 mars 2006
de l’environnement à la délégation du Mexique
Ed. Gallimard, 168 p., 16,50 euros.
Maison des Arts
auprès de l’OCDE
sculptures de Agueda Lozano
11, rue de Bagneux – 92320 Châtillon
Mercredi 22 février 2006, à 18h30
Renseignements : 01 40 84 97 11 ou
Maison de l’Amérique latine
http://maisondesarts.ville-chatillon.fr
217, bd Saint-Germain – 75007 Paris
« Mexique : Le temps perdu des
Entrée gratuite
haciendas », photographies d’Eric Sander
Renseignements : 01 49 54 25 06
et documents d’époques extraits du livre
Concert de Djolanda Preciado
Votre
avis nous intéresse...
[email protected]
18
agenda
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¿RADICA EN FRANCIA?
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mexicana
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9 rue de Longchamp,
75116 Paris ;
tél. : 01 53 70 27 70 ;
fax : 01 47 55 65 29.
INSTITUTO DE MÉXICO
119 rue Vieille-du-Temple,
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tél. : 03 88 45 77 11.
Toulouse ,
tél. : 05 34 41 74 40.
19
carnet de route
Veracruz, la fête à chaque coin de rue
La ville de Veracruz fut non seulement
le premier port du Mexique, mais elle reste le
plus important et le plus joyeux du pays.
Veracruz a toujours connu cette ambiance
chaleureuse et tapageuse qui fait de chaque jour
de l’année un carnaval.
Le port « Jarocho » ouvre les portes
du Mexique au monde depuis le cœur du
Golfe du Mexique qui partage les eaux et
l’ambiance avec La Havane, Miami et les
Caraïbes. Même si son centre historique ne
compte que quelques pâtés de maisons, toute visite à Veracruz doit s’étendre vers le sud,
vers Boca del Río : sur ce trajet se trouvent les
plages et les palmiers ivres de soleil que chantait Agustín Lara. Ici l’hiver est inconnu et le
« norte » est, plutôt que le point cardinal, le
vent qui souffle parfois violemment de cette
direction.
Fondée par Hernán Cortés en 1519,
Veracruz est la première ville sur le continent, point de départ de la conquête de nombreux trésors, terres et âmes qui la rendirent
riche et puissante, mais pas au point d’éviter
les récurrentes incursions des pirates. « La
quatre fois Héroïque » résume et se vante de
son histoire en se nommant ainsi en souve-
nir de tout autant de moments culminants de
la vie de la nation indépendante.
À 43 kilomètres au nord-est de Veracruz, l’ancien établissement indien de Cempoala, fut le site du premier affrontement
d’importance entre le conquistador espagnol
Hernán Cortés et les natifs Totonaques dirigés par le célèbre "gros cacique", en référence à sa corpulence. Actuellement les vestiges
archéologiques consistent en une grande pyramide, les temples Las Caritas, de Las Chimeneas et du Dios del Aire. Le touriste a
également accès au summum de l’art Totonaque
à El Tajín, situé à environ 235 kilomètres de
Veracruz. Là se distingue la monumentale
Pyramide de Los Nichos, entre d’autres vestiges fort intéressants.
La douane maritime, la gare ferroviaire et le bâtiment de la poste et des télégraphes
datent de la Nouvelle-Espagne. La cathédrale
est de style néoclassique, le palais municipal
et ses arcades sont intéressants et les exemples
les plus représentatifs de ce que fut le port assiégé pendant l’époque coloniale sont le Bastion de Santiago et le Fort de San Juan de
Ulúa. À seulement 15 kilomètres de San
Andrés Tuxtla, les amoureux de la nature
pourront faire des promenades et admirer le
Salto de Eyipantla, impressionnante cascade de 50 mètres de hauteur. Une autre possibilité est de visiter le lac de Catemaco, l’un
des panoramas les plus spectaculaires du
Mexique.
Ce sont les fêtes du carnaval qui
sont les plus représentatives du port. Le climat, ses habitants, la musique créent une
ambiance attrayante, unique dans tout le
pays. Tout au long de l’année, la place d’armes
est la précieuse scène où écouter l’orchestre et
danser un danzón comme le veut une agréable
tradition.
Les lugubres cachots du Fort de
San Juan de Ulúa, la Place Reforma, la Chapelle du Cristo del Buen Viaje dédiée traditionnellement aux mulâtres dévots sont
empreints de légendes et d’histoires. On peut
dire, que tout le port est histoire et enchantement qui peut être savouré lors du trajet en
tramway.
Le Museo de la Ciudad propose
d’intéressantes expositions et le Museo de
Agustín Lara en honneur du vénéré chanteur éponyme surnommé le « Flaco de Oro »
vous surprendra par son exotisme. •

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