AVEC DES AILES IMMENSES

Transcription

AVEC DES AILES IMMENSES
Théâtre des Marionnettes de Genève
Dossier presse – saison 2010 - 2011
AVEC DES AILES IMMENSES
Par le Figuren Theater Tübingen (A)
( (((
Du 3 AU 7 NOVEMBRE 2010
Théâtre d’objets et marionnettes
Marionnettistes : Karin Ershing, Kain
Ould Chih, Franck Soehnle
Conteur : Patrick Michaëlis
Traduction française :
Claude Couffon
Mise en scène : Enno Podehl
Construction marionnettes et
scénographie : Franck Soehnle
Musique: Johannes Frisch et Stefan
Mertin
Costumes : Steffen Flohr
Assistante : Ulrike Andersen
Accueil en collaboration avec le Théâtre
en Cavale
HORS LES MURS
Au Théâtre Pitoëff
Salle communale de Plainpalais
52, Rue de Carouge – Genève
Réservations : 022 418 47 77
ou www.marionnettes.ch
60 minutes
Adultes et adolescents
Le spectacle
1. L’histoire
Au bout de trois jours, la
pluie cesse son battement
cadencé. Dans le poulailler,
un être pourvu d’ailes
immenses
s’ébroue
faiblement. C’est ainsi que
tout débute pour Pelayo et
Elisenda,
dans
leur
misérable village, coincé
quelque part entre la forêt et
la mer marécageuse. Vêtu
comme un chiffonnier, l’ange
si vieux, mais obstiné —
Avec des ailes immenses
comment devrait-on nommer
autrement une créature d’apparence humaine avec des ailes ? — est enfermé dans le poulailler. Sa
seule présence bouleverse la vie autour de lui, bousculant toute logique. L’incroyable nouvelle se
répand comme traînée de poudre. Le phénomène attise la curiosité. Des miracles douteux
engendrent l’inquiétude. Les événements s’emballent laissant une terre métamorphosée. Avec des
ailes immenses est tiré d’une nouvelle de Gabriel García Márquez, Prix Nobel de littérature. Le récit
mêlant au sens du détail concret, des sons, des couleurs, des perceptions olfactives, la présence
fugitive du surnaturel, donne une vision contrastée de la solitude de l’homme. L’emploi des formes
des contes et légendes est ici délicatement rehaussé d’un humour savoureux.
Dans une atmosphère traversée d’apparitions fantastiques, où rêve et réalité se marient,
un conteur aveugle rassemble les éclats épars d’un monde, dans une réalité teintée de
magie et de grotesque. Sa parole parcourt l’éternité du récit. Et il n’est pas le seul à se
souvenir, il y a aussi le bateau, l'araignée, le tabouret et la tourbe. Dans un parti pris
fantastique et surréaliste, acteurs et marionnettes aiguillent, avec agilité et grâce, la fable
au sein d’un univers scénique singulier, en tissant une toile délicate de mots, d’images et
de sons. Attentif à mettre en valeur la perception sensorielle d’un récit au cœur d’un
théâtre visuel palpitant d’images d’une sidérante étrangeté, Frank Soehnle avait su
enchanter l’imaginaire du public au détour de son subtil et onirique "Salto lamento" lors de
la saison 2008-2009 du TMG. "Salto lamento" voit un bestiaire marionnettique fabuleux
surgit d'un tiroir ou de papiers réduits en cendres et s'anime sous nos yeux, nous
rappelant notre destin d'humain entre poussières et étoiles.
2. Synopsis
La pluie s'évapore et dans la boue de l'arrière-cour une chose avec des ailes immenses s’agite
faiblement. C’est ainsi que tout commence pour Pelayo et Elisenda, dans leur village quelque
part entre la forêt et la mer… et pour l'enfant fiévreux.
L’«ange» si vieux, si faible mais obstiné (comment devrait-on nommer autrement une créature
d’apparence humaine avec des ailes ?) est enfermé dans le poulailler et change par sa seule
présence les conditions de vie alentours.
Une voisine « avertie », ainsi que le prêtre, s’engagent à expliquer et à étudier la situation. La
surprenante nouvelle se répand comme une traînée de poudre. Le phénomène attise la
curiosité. Des miracles douteux provoquent l’inquiétude. Les événements dégénèrent… et
laissent un monde métamorphosé.
Entre rêve et souvenir, un conteur rassemble les fragments de ce monde dans une réalité
teintée de magie et de grotesque. Et il n’est pas le seul à se souvenir, il y a aussi le bateau,
l'araignée, le tabouret,… et aussi la tourbe.
Des associations récurrentes portent l’action comme des personnages pensants, interrogent
puis se dissipent voluptueusement comme d’irritants rêves éveillés. Dans un parti pris
fantastique et surréaliste, les niveaux de jeu des acteurs et des marionnettes s’entremêlent au
sein d’un univers scénique magique dans lequel à la fin tout semble vivre.
Les contours d'un monde quotidien s’estompent et sous nos pieds s’ouvrent les trappes d’un
autre savoir.
« Les choses te regardent et t’invitent, à toi de changer. » (Rilke).
3. Mystère sensoriel
Entretien avec Frank Soehnle, marionnettiste
Comment se présente la transposition scénique de la nouvelle ?
Frank Soehnle : Un conteur aveugle fait naître de son regard intérieur le récit de Marquez, Un
monsieur très vieux avec des ailes immenses. Il est accompagné par trois comédiens manipulateurs
masqués et muets. Ils jouent des mégères inapprivoisées, dont les costumes et les accessoires font
naître les différentes marionnettes. Ce narrateur porte un long bâton qui permet de le relier aux
autres figures du récit tout en le rapprochant de Charon, qui, dans la mythologie grecque, avait pour
rôle de faire passer sur sa barque, moyennant un péage, les ombres errantes des défunts à travers
le fleuve Achéron (ou selon d’autres versions, le Styx), vers le séjour des morts.
L'histoire, elle, par son mélange de mystère et de grotesque, nous invitait à une nouvelle expérience
de la combinaison entre l’image et le mot. La recherche d'une atmosphère favorisant la perception
sensorielle de ce récit, qui ne se réduit pas à la seule illustration de la fable, est présente dès le
début.
Une totale liberté de recherche autour de la marionnette et de l’évolution de son potentiel théâtral, et
cela sans aucune restriction, sont les points forts dans la recherche théâtrale du Figuren Theater
Tübingen. Les résultats se définissent alors plutôt par une composition (théâtre d'image ou théâtre
visuel) ou une chorégraphie. Cependant parfois, cela ramène aussi comme avec García Márquez
aux histoires classiques.
Quelle scénographie avez-vous imaginé ?
F. S. : L'espace scénique, sous la forme d’un sol de tourbe humide, avec des bassines en zinc
remplies d'eau, constitue l’aire de jeu. En surplomb, pendent des cordes à linge sur lesquelles
s’égouttent des chiffons. Qui se métamorphosent en marionnettes. Une cage à oiseaux se balance
dans l'air, alors que la barque vient s’échouer sur le rivage de tourbe. Pour mieux en repartir, une
fois le récit achevé. Graphiquement, des lignes flottantes dansent ou se déploient sur un sol boueux,
fidèle à la géographie imaginée par García Márquez.
Le choix des matériaux scéniques faisant alterner la sensation de pesanteur avec une impression de
légèreté. La ligne d'horizon qui, dans cette fable, se déplace continuellement ou disparaît,
permettant la transposition du récit dans l'espace et le temps.
4. Un très vieux Monsieur avec des ailes immenses
« Parce que la poésie est critique, elle est aussi révélation.
Elle ouvre, découvre et rend visible ce qui est
dissimulé – des passions secrètes,
la face nocturne des choses et l’envers du don. »
Octavio Paz
A
u bout de trois jours de pluie on avait tué tant de crabes dans la maison que Pelayo dut
traverser sa cour inondée pour les jeter à la mer, car le nouveau-né avait passé la nuit à
grelotter de fièvre et l’on pensait que c’était à cause de l’horrible odeur. Depuis mardi, le monde
était triste. Le ciel et la mer avaient le même aspect cendré, et le sable de la plage, qui en mars
scintillait comme une poussière de feu, n’était plus qu’une soupe de boue et de coquillages
pourris. La lumière était si paisible à midi que lorsque Pelayo rentra chez lui après avoir jeté les
crabes, il eut du mal à voir cette chose qui bougeait et gémissait au fond de la cour. »
A minuit, quand la pluie cessa, l’enfant se réveilla, sa fièvre était tombée et il avait faim. Alors ils
se sentirent l’âme généreuse et décidèrent d’installer l’ange sur un radeau avec une provision
d’eau douce et des vivres pour trois jours, puis de l’abandonner à son sort en pleine mer. Mais
quand, au petit matin, ils sortirent dans la cour, ils trouvèrent devant le poulailler tout le
voisinage.
L’ange se traînait ici et là comme un moribond sans maître. On l’expulsait d’une chambre à
coups de balai et un moment plus tard on le retrouvait dans la cuisine. Il semblait être dans tant
d’endroits à la fois qu’on finit par croire qu’il se dédoublait, qu’il se multipliait dans toute la
maison, et Elisanda, exaspérée, criait comme une folle que vivre dans cet enfer plein d’anges
était une calamité.
Extraits à partir de : Un monsieur très vieux avec des ailes immenses de Gabriel García Márquez, in : L'incroyable et
triste histoire de la candide Erendira et de sa grand-mère diabolique, Les Cahiers Rouges, Grasset.
5. Métamorphoses à tire d’ailes
« Nous sommes les abeilles de l'Univers.
Nous butinons éperdument le miel du
visible pour l'accumuler dans
la grande ruche d'or de l'invisible ».
R. M. Rilke
Dans la recherche théâtrale du Figuren Theater Tübingen se dessinent deux modèles de travail:
le premier, plutôt classique, expérimente la littérature comme point de départ et à partir de celleci, sa sensorialité dans l’espace. Le second s’attache au développement des matériaux, si
nécessaire de la marionnette, avec à la base une négation radicale de l'histoire.
La recherche d'une atmosphère favorisant la perception sensorielle de ce récit, et non
contrainte uniquement à l’illustration, est présente dès le début. L'espace : un sol de tourbe
humide, avec des baquets métalliques emplis d'eau, constitue l’aire de jeu. Au-dessus, des
cordes à linge suspendues, sur lesquelles s’égouttent des chiffons. Une cage à volatiles est
placée entre ciel et terre, une barque échouée dans la tourbe. Lignes flottantes contre un sol
boueux consistant.
Narration et images ne se recoupent qu’aux frontières provoquant dans cet intervalle une
troisième histoire.
Cette mise en scène a fait l’objet de trois versions. La version originale a été conçue en 2004
pour le Theatre im Depot et a été présentée au programme du Staatstheater Stuttgart avec une
actrice présente par la "voix". La version scénique est née deux ans plus tard avec Enno Podehl
dans le rôle du narrateur. La troisième version, en langue française, a été réalisée en 2008 en
collaboration avec le Theatre Le Passage à Fécamp qui accueille depuis plusieurs années les
spectacles du Figuren Theater Tübingen. Patrick Michaëlis s’est avéré être l’acteur parfait pour
occuper le rôle du conteur et ainsi, le voyage peut se poursuivre au-delà des frontières de
l'Allemagne.
Frank Soehnle
6. Les Anges parmi nous
Au tournant du millénaire voici les anges. Est-ce la grande peur de l'an 2000, ou au contraire
l'espoir millénariste d'être ensemble enlevés au ciel, comme Platon l'imagine dans le Phèdre ?
Est-ce le rêve d'un corps surnaturel ou artificiel, un corps de beauté lumineuse, d'énergie pure,
doué de télécommunication, ce corps proposé par les jeux vidéo de la « cyberculture », maître
de ses prolongements techniques et de ses métamorphoses, et bientôt enfin délivré des
entraves charnelles et terrestres? Est-ce l'attente d'un grand débarquement salvateur, ou bien
au contraire la grande profanation mercantile des décombres du sacré ?...
Notre perception première, instrumentée par la télécommunication, n'a le temps de retenir que
cet inattendu, cet accidentel, ces catastrophes. La meilleure manière de savoir la vision du
monde aune culture est encore de chercher son angélologie. Les Grecs anciens côtoyaient
diverses apparitions: divinités, images de rêve, fantômes de morts; les peuples de l'Asie
centrale et de l'Altaï avaient besoin de ces « êtres intermédiaires » pour visualiser les
opérations du chaman ; les soufis de l'Islam médiéval ne voyaient plus que des anges, et leur
cosmologie entière n'était qu'une angélologie fantastique. Dans nos sociétés hantées par
l'accident et la catastrophe, ce sont surtout les anges gardiens qui sont de retour, et dans notre
ultramoderne solitude, les anges de la para communication sont devenus la chose au monde la
plus répandue. L'ange est devenu notre « joker », et peut servir à tout. Il suffit de jeter un coup
d'œil affolé à la presse et à une bibliographie galopante pour s'en convaincre. Bientôt on
rencontrera plus facilement des anges que des hommes.
Olivier Abel
7. Gabriel García Márquez ou le réalisme magique
Prix Nobel de Littérature en 1982, l'écrivain colombien Gabriel García Márquez appartient à la
récente génération de ces
romanciers latino-américains
qui ont su se faire lire et
entendre hors de leur pays en
Dans une atmosphère de chaleur moite
donnant un nouveau souffle au
genre narratif. Le cas de
et de pluies diluviennes…
García Márquez, né en 1928 à
Aracataca, un petit bourg du
nord de la Colombie, est
d'autant plus remarquable que
la vaste audience qu'il a acquise depuis la publication de Cent Ans de solitude (1967), il la doit
à la création d'un univers romanesque très particulier, ce qui n'est pas le moyen le plus facile de
toucher un large public. En effet, même s'il peut prendre une signification générale pour
n'importe quel lecteur, le monde fictif de García Márquez reste a priori nettement colombien
dans sa matière et son esprit. Or, et c'est là un autre intérêt de cette œuvre, la manifestation
d'une réalité et d'une mentalité locales y est également fort différente de l'indigénisme qui a
marqué l'histoire du roman latino-américain, surtout dans la première moitié du XXe siècle, et en
limitait singulièrement la portée. García Márquez a trouvé une manière de conter, appelée par
certains « réalisme magique », qui élève une réalité identifiable dans le temps et l'espace à la
valeur de mythe universel. L’écrivain donne une vision contrastée de la solitude de l’homme
latino-américain et de la condition aliénée et hallucinée du monde tropical.
La plupart des récits de García Márquez, à l'exception de L'Automne du patriarche (1975) et de
certains contes, sont une seule et même histoire toujours recommencée et toujours différente,
partiellement développée et approfondie jusqu'à la magistrale synthèse de Cent Ans de
solitude. Peu à peu, à partir de Pas de lettre pour le colonel (1961), on voit s'élaborer la figure
de Macondo, avec des lieux, des personnages et des événements qui resurgissent semblables
d'un récit à l'autre, mais repris à chaque fois dans une perspective différente ou avec une
importance variable. Loin d’être seulement l'image de la bourgade colombienne typique,
Macondo, c'est aussi le symbole de toute l'Amérique latine qui, d'une manière générale, connaît
le même destin, les mêmes conflits et problèmes que la Colombie. Dans une atmosphère de
chaleur moite et de pluies diluviennes, une lente et fatale décomposition semble toucher les
hommes comme les choses, le corps social comme les âmes. L'ennui et l'usure du temps
travaillent à ce pourrissement aussi sûrement que la tension que l'on sent partout latente,
alimentée par les passions personnelles, mais également par la traditionnelle rivalité entre les
deux factions politiques de la Colombie : les libéraux et les conservateurs. Tout baigne dans un
lourd climat qui paraît préluder à une catastrophe avec parfois, comme signe prémonitoire, le
suicide des oiseaux venant s'écraser contre les fenêtres. Sauf dans des récits comme Des
Feuilles dans la bourrasque (où un homme seul affronte l'hostilité de tout un village), ce monde
n'est pourtant pas vraiment tragique : car on échappe à la tragédie à mesure que s'affirme chez
García Márquez un art de conter fait de démesure sereine et d'humour, et qui trouve son plein
épanouissement dans Cent Ans de solitude.
Merveilleux et magie
La création romanesque de García Márquez semble se définir dans le refus systématique d'un
réalisme traditionnel qui donnerait au discours narratif un caractère platement analytique. D'où
l'ambiguïté déjà signalée et à laquelle n'échappe pas Le Général dans son labyrinthe, roman
qui évoque les derniers jours de la vie du théoricien et fondateur de l'Amérique latine
indépendante, Simón Bolívar. Dans ses récits politiques, comme dans le reste de son œuvre,
les moyens esthétiques mis en œuvre par García Márquez n'ont pas pour but la manifestation
d'une idéologie explicite (comme celle qui apparaît dans son abondante œuvre journalistique).
Son attitude de romancier est avant tout éthique, une éthique qui semble se fonder sur un
mélange d'humanisme et de scepticisme, et qui demeure toujours profondément ouverte.
Le récit, Un monsieur très vieux avec des ailes immenses est tiré du recueil de nouvelles,
L'incroyable et triste histoire de la candide Erendira et de sa grand-mère diabolique. Il y là la
côte caraïbe, humide et putrescente. C’est le lieu clos des sept nouvelles. Réservoir de
fantasmes et de craintes, espace de mémoires et de fables, un bourg misérable coincé entre la
mer, marécageuse, dévoreuse de dunes, grouillante de crabes omniprésents, et
l'infranchissable Cordillère, voit s'agiter d'ineffables pantins et de mythiques créatures : le
miracle s'inscrit au bas de chaque page et l'humour sauve ce monde abandonné des dieux où
l'impitoyable grand-mère prostitue la jeune Erendira pour satisfaire son intense appétit de lucre.
Même la mort ne saurait endiguer le flot des légendes : la parole parcourt, souveraine,
fascinante, l'éternité du récit.
Réalité politique
Dans les œuvres majeures de l’écrivain, les grandes épidémies porteuses de mort (paludisme,
fièvre jaune, choléra, peste) sont une allégorie de toutes les formes de violence dont souffre la
Colombie depuis le début du XXe siècle et en particulier la violence politique. Dans Journal d’un
enlèvement (1996), l’auteur colombien aborde le thème du narcoterrorisme qui ravage le pays
en relatant les enlèvements de dix personnalités qui furent victimes du chef du cartel de
Medellin, Pablo escobar, au début des années 90.
7. L’Equipe artistique
Le Figuren Theater
Sur scène, un secrétaire. Un tiroir s’ouvre et des messages secrets se révèlent à des
« centaures », des créatures mi-homme, mi-bête. Ils pénètrent ensuite dans l’antichambre de
notre mémoire et rencontrent la Mort, une danseuse aux plusieurs visages. Un éventail de
transformations, poétiques et bizarres, créées à partir d’images de « Danses macabres ». Un
trio de musique, marionnettes et danse hante Salto lamento, grand succès public et critique de
la saison 2008-2009 au Théâtre des Marionnettes de Genève.
Fondé en 1991 par Frank Soehnle et Karin Ersching, le Figuren Theater Tübingen repousse les
limites qui séparent le théâtre de marionnettes et les autres arts. Leurs spectacles sont des
poèmes visuels, présentés et acclamés à travers le monde, dans plus de 40 pays.
Frank Soehnle
Il étudie à la "Staatliche Hochschule für Musik und Darstellende Kunst" à Stuttgart. Il est
directeur artistique de Figurentheater Karlsruhe de 1987 à 1990, et participe à la création du
Figuren Theater Tübingen, qui met l’accent sur un « théâtre visuel pour adultes ». Professeur
invité à l'Académie de Musique et Théâtre de Stuttgart, au Figurentheaterkolleg de Bochum, à
l'Ecole Internationale des Arts de la Marionnette de Charleville-Mézières, à l'Ecole de théâtre
Visuel de Jérusalem. Depuis 1984, il travaille comme acteur, marionnettiste et metteur en scène
dans de nombreux spectacles, reçoit des prix pour son jeu et ses mises en scène et tourne son
spectacle solo, Flamingo Bar, autour du monde. Manipulateur de génie, explorateur, Frank
Soehnle mène un travail sur les frontières qui séparent la marionnette des autres arts. Primés
dans de nombreux pays européennes, Salto.lamento voit deux musiciens jouer en direct sur
scène aux côtés d’un Frank Soehnle – manipulateur exceptionnel, sur les motifs moyenâgeux
de la mort.
Il a réalisé de nombreuses tournées dans une quarantaine de pays. Il travaille toujours au point
d’intersection entre théâtre musical, arts plastiques et performatifs, et conçoit ses productions
comme autant de poèmes visuels.
Rat 'n' X (Stefan Mertin et Johannes Frisch)
Cet intitulé correspond à une vingtaine d’années de collaboration entre Johannes Frisch et
Stefan Mertin. Mertin s’adonna tôt à des études musicales, théâtrales et en art à Hambourg. Il
excelle à la fois sur des instruments électroniques et aussi des instruments à vent. Il est connu
comme producteur de musiques ainsi que de compositions pour le théâtre et des pièces audio.
Frisch joue de la contrebasse et des instruments électroniques. Il a été pendant plus de trois
décennies un improvisateur chevronné aux côtés de nombreux instrumentalistes dans divers
genres musicaux sur la scène internationale. Il travaille aussi en lien étroit avec la production
théâtrale, des pièces audio, la télévision et l’industrie cinématographique.
Enno Podehl
Il a étudié de 1965 à 1970 à l’Ecole des Beaux-arts de Brunswick et de Hambourg, est devenu
professeur d’Art et de théâtre dans une école supérieure spécialisée à Hanovre. Il est
marionnettiste depuis 1978.
Sa Biographie d'un vieil homme – Hermann – Theater im Wind (Le théâtre dans le vent) – a été
présentée dans les années 80 et 90 au cours de nombreux festivals internationaux en Europe
et au-delà. Un prix a également récompensé sa mise en scène des Métamorphoses
(Metamorphosen).
Patrick Michaëlis (version française)
Il a travaillé avec de nombreux metteurs en scène en tant que comédien et a abordé
principalement le répertoire contemporain. Ces dernières années : Inconnu à cette adresse de
K. Taylor, Récits de la longue patience de D. Timsit, Blanche Neige de R. Walser, Résonances
de D. Lemaître et A. Pelletier (direction G. Lavigerie), Le nom du père de M. Benyoussef. En
2009, il est également comédien dans Donc de J.-Y. Picq et dans Minetti de Thomas Bernhard
qu’il met en scène avec Guy Lavigerie.
Cofondateur de plusieurs compagnies, notamment de Bagages de Sable, il prend en juillet 2003
avec Claude-Alice Peyrottes la codirection de Fécamp-Scène Nationale, qu’ils transforment en
janvier 2004 en Théâtre Le Passage, Centre de Création Artistique, où sont développées des
résidences d’artistes, la transmission des pratiques artistiques, la programmation de théâtre.
Horaires des représentations
Représentations publiques
Accueil en collaboration avec le Théâtre en Cavale
HORS LES MURS
Au Théâtre Pitoëff
Salle communale de Plainpalais
52, Rue de Carouge - Genève
Réservations : 022 418 47 77 ou www.marionnettes.ch
AVEC DES AILES IMMENSES
Théâtre Pitoëff
Salle communale de Plainpalais
52, rue de Carouge - Genève
Novembre
Mer
Jeu
Ven
Sam
Dim
3
4
5
6
7
-----------
19h00
20h30
20h30
19h00
17h00
Réservations : 022 418 47 77 ou sur : wwww.marionnettes.ch
Pour des informations complémentaires :
Bertrand Tappolet
Théâtre des Marionnettes de Genève
3, rue Rodo - cp 217 - 1211 Genève 4
tél. +41 22 418 47 84
mobile +41 0 79 517 09 47
e-mail [email protected]
Davantage d’informations sur : www.marionnettes.ch
T
TT
Théâtre des Marionnettes de Genève - Rue Rodo 3, 1205 Genève / Tél. 022/418.47.70 - fax 022/418.47.71

Documents pareils

SALTO.LAMENTO Figuren Theater Tübingen, Allemagne Un

SALTO.LAMENTO Figuren Theater Tübingen, Allemagne Un actuels. Inspiré par les danses macabres médiévales, « Salto.Lamento » dévoile et révèle des métamorphoses insolites. Un spectacle où la gravité est toujours contrebalancée par l’humour. Des histoi...

Plus en détail

avec des ailes immenses - Théâtre des Marionnettes de Genève

avec des ailes immenses - Théâtre des Marionnettes de Genève Marionnettistes : Karin Ershing, Kain Ould Chih, Franck Soehnle Conteur : Patrick Michaëlis D’après un récit de García Márquez Traduction française : Claude Couffon Mise en scène : Enno Podehl Cons...

Plus en détail