SCIenCe - Centre Hospitalier Régional Universitaire de Lille

Transcription

SCIenCe - Centre Hospitalier Régional Universitaire de Lille
eDITORIAL
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Madame, Monsieur,
En ce début 2012, en mon nom personnel et au nom des membres du Conseil de
Surveillance du CHRU de Lille, je vous présente mes meilleurs vœux de santé et de
bonheur pour cette année nouvelle.
L’année qui vient de s’achever a permis la réalisation de nombreux projets visant à
proposer des prises en charges innovantes aux patients, améliorer leurs conditions
d’accueil et d’hébergement et investir dans des équipements de pointe.
L’année 2011 a été particulièrement marquée par la mobilisation des équipes des 15 nouveaux
pôles hospitalo-universitaires dans l’élaboration de leur projet médical, de recherche et d’enseignement,
à l’occasion de la définition du nouveau Projet d’Etablissement du CHRU de Lille.
La dynamique d’investissements s’est poursuivie grâce à la mobilisation de toute la communauté
hospitalo-universitaire pour atteindre l’équilibre médico-économique et préserver l’autonomie financière de
l’établissement : deux nouveaux bâtiments sont sortis de terre et seront prêts à accueillir les premiers patients
dans le courant de l’année 2012 : le centre des réanimations, surveillance continue et centre de traitement des
brûlés ainsi que le bâtiment d’addictologie, de psychiatrie et de gérontologie.
Au-delà des murs de l’hôpital, la politique de coopérations s‘est poursuivie avec la création de deux
nouveaux groupements de coopération sanitaire associant les Centres Hospitaliers de Lens d’une part, et
d’Armentières d’autre part. Le CHRU de Lille s’inscrit dans une stratégie de groupe public, en soutien des
communautés hospitalières de territoire qui se constituent progressivement. L’enjeu est de garantir à la
population un égal accès à des soins de qualité, organisés dans le cadre d’un parcours de soins lisible.
Le CHRU de Lille a fait de l’année 2011, une année citoyenne, avec l’ouverture de la maison des
usagers favorisant les échanges entre hospitaliers et usagers et l’organisation d’une rencontre citoyenne et de
focus groupes dans le cadre de l’élaboration du nouveau Projet d’Etablissement.
L’année 2012 sera rythmée par les actions inscrites dans le Projet d’Etablissement du CHRU pour la période
2012-2016. Ce nouveau Projet d’Etablissement engage la communauté des 14 000 professionnels du CHRU dans
un programme d’actions pour les cinq ans à venir qui vise à renforcer son rayonnement européen en
tant que site de référence dans le domaine du soin, de la recherche et de la formation en santé, en lien étroit
avec l’Université Lille Nord de France.
Le CHRU de Lille déploiera sa dimension multipolaire au sein de la région en coopération étroite avec
les acteurs de santé de Nord-Pas-de-Calais et de l’Interrégion Nord-Ouest dans le respect des valeurs du
service public, de compétence, de respect, de reconnaissance, d’écoute, de dialogue, de
solidarité et d’équité, valeurs confortées dans le projet social et de management de notre
Projet d’Etablissement.
Les projets et objectifs ambitieux du CHRU de Lille sont nécessaires pour mieux répondre aux besoins
de la population du Nord-Pas-de-Calais et au-delà des frontières régionales. Je souhaite à nouveau, saluer
l’engagement continu de la toute la communauté hospitalo-universitaire du CHRU de Lille pour maintenir son
niveau d’excellence dans le soin et la recherche.
Je vous renouvelle mes meilleurs vœux pour cette année 2012.
Martine Aubry
Présidente du Conseil de Surveillance du CHRU de Lille
Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2011/ 2012
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LA SCIENCE AVANCE
Découverte d’un nouveau gène
dans la Maladie de Parkinson
La maladie de Parkinson est la seconde maladie neurodégénérative, après la maladie d’Alzheimer. Les experts estiment que plus de 120 000 Français en souffrent et que près de 10% d’entre eux y sont génétiquement prédisposés.
Les symptômes typiques sont l’hypokinésie (diminution des mouvements corporels), un tremblement caractéristique
et une raideur. La maladie touche plus les hommes que les femmes et sa prévalence augmente avec l’âge.
Des recherches ont permis d’identifier une mutation génétique
liée à l’apparition de la maladie de Parkinson
EN SAVOIR PLUS
www.cripa.lille.inserm.fr/axeneurosciences/equipe-6
http://www.can.ubc.ca/
The American Journal of Human
Genetics.
Dr Chartier-Harlin et Pr Destée
INSERM, UMR837,
Tel : 03 20 16 92 22
Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2011/ 2012
Des recherches menées conjointement par l’équipe du Pr Destée et du Dr Chartier-Harlin
(INSERM UMR837, université
Lille Nord de France et CHRU
de Lille) et celle du Pr Farrer de
l’Université de Colombie Britannique au Canada, ont récemment identifié une mutation
génétique qui est liée à
l’apparition d’une forme
familiale de la maladie de
Parkinson, transmise génétiquement. Ils ont tout d’abord mis
en évidence une liaison génétique
de marqueurs de la région q2627 du chromosome 3 avec cette
maladie. Le séquençage des gènes
de cette région a révélé une mutation du gène EIF4G1 (eukaryotic translation initiation factor 4
gamma 1) hérité chez tous les
patients de la famille, alors qu’elle
n’a jamais été retrouvée chez
plus de 3 000 sujets en bonne
santé. Par contre, cette mutation ainsi que d’autres mutations
de ce gène ont été retrouvées
chez d’autres patients parkinsoniens ayant une histoire familiale,
ainsi que chez des malades présentant une maladie à corps de
Lewy, dans différentes régions du
monde (grâce à la collaboration
d’autres équipes internationales).
Une importante
découverte
« Bien qu’elles soient rares, la découverte des mutations du gène
EIF4G1 est importante, car elle
implique pour la première fois, le
système d’initiation de traduction
des ARN en protéines dans le développement d’un syndrome parkinsonien, et pourrait aider à relier les
formes monogéniques de la maladie
et celles induites par des facteurs
environnementaux, et peut être par
des virus, dans une voie métabolique
convergente » souligne le Professeur Alain Destée. « Grâce à cette
découverte, les chercheurs pourront
mieux analyser les voies métaboliques de la maladie de Parkinson
au niveau moléculaire, et ainsi mieux
comprendre la physiopathologie de
cette maladie. De plus, elle apporte
de nouveaux outils aux chercheurs.
Ils pourront développer de nouveaux
modèles et tester de potentielles
thérapies ayant pour but de ralentir,
voire arrêter cette terrible maladie »
annonce le Dr Chartier-Harlin,
et de conclure «les familles qui
présentent plusieurs membres atteints constituent une opportunité
importante et rare pour l’identification de ces prédispositions».
Un appel à
participation
pour ce programme
de recherche
Pour poursuivre ses travaux
l’équipe cherche des volontaires.
Il peut s’agir de personnes atteintes de la maladie de Parkinson
(qu’elles aient ou non des antécédents dans leur famille) ou de témoins sains (sans antécédent de
Parkinson ou d’Alzheimer dans
leur famille). La participation
d’un grand nombre de personnes permettra de faire avancer la recherche. Les personnes
désireuses de participer peuvent
contacter Séverine Bleuse du
service de Neurologie et de Pathologie du Mouvement à l’Hôpital Roger Salengro - CHU, 59037
Lille cedex.
03 20 44 59 62 poste 31265.
S. Marchand
LA SCIENCE AVANCE
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Ménopause
« Les bouffées vasomotrices »
si fréquentes et si invalidantes !
…..Vague de chaleur qui démarre par le décolleté, monte au cou et vous prend le visage en vous donnant l’impression d’être sous un soleil de plomb, ou qui vous réveille, trempée, au beau milieu de la nuit … ce sont les fameuses
bouffées de chaleur et sueurs nocturnes, qui font partie des désagréments – et non les moindres – liés à la ménopause. Quelles en sont les causes ? Quels traitements ou solutions alternatives peuvent être proposés aux femmes ?
C’était le thème choisi par l’International Ménopause Society (IMS) organisatrice de la journée mondiale de la ménopause le 18 Octobre dernier.
De nombreuses femmes
subissent des bouffées
vasomotrices liées à la
ménopause
A cette occasion, l’IMS est revenue sur les résultats présentés
lors du Congrès mondial qu’elle
a organisé l’été dernier à Rome,
réunissant les spécialistes du
monde entier. « Partout dans le
monde, des femmes souffrent de
symptômes vasomoteurs surtout au
début de la ménopause » précise
le Docteur Brigitte Letombe, gynécologue au CHRU de Lille et
membre de l’International Menopause Society. « Ces symptômes,
notamment les bouffées de chaleur,
sont dus à un rétrécissement du
seuil de réponse du cerveau aux
régulations de la température du
corps, se traduisant par des frissons
et des tremblements en cas de froid,
et crises de sueurs et de rougeurs en
cas d’excès de chaleur ».
Des études qui
soutiennent une
réhabilitation
du traitement
hormonal.
« Le traitement hormonal de la ménopause a été très critiqué après
la publication d’une étude américaine en 2002 » poursuit le Dr
Letombe. « Depuis les résultats
ont été affinés, et il s’avère qu’il
reste le traitement le plus
efficace contre les bouffées de chaleur. Le risque de
cancer du sein est essentiellement
lié à l’utilisation de progestatifs de
synthèse, alors que les hormones
bio-identiques et progestérone
naturelle ou semi-naturelle, entraînent un risque non significatif
en cas d’utilisation inférieure à 7
ans. De plus, les études menées
ont démontré que les risques cardiovasculaires n’étaient pas significatifs et pouvaient même être
inférieurs lorsque le traitement
hormonal était débuté rapidement après la ménopause, avant
que l’athérosclérose ne soit installée. Elles ont démontré également
qu’il n’y avait pas de sur-risque
thrombo-embolique (phlébite, embolie pulmonaire), lorsque l’estrogène bio-identique est administré
par la peau » précise t-elle.
Des traitements
qui doivent être
personnalisés
« Les traitements hormonaux de
la ménopause étant très nombreux et chaque femme étant un
cas particulier, c’est au médecin
d’établir la balance bénéficerisque, qui on le sait maintenant,
est différente pour chaque type
de traitement» conclut le Dr Letombe.
S.Marchand
EN SAVOIR PLUS
Les supports d’information et
de communication réalisés pour
les professionnels et le grand
public, traduits en plusieurs
langues, sont disponibles sur le
site Internet de l’International
Menopause society :
www.imsociety.org.
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LA SCIENCE AVANCE
Promouvoir la recherche et l’innovation : des préoccupations majeures pour le CHRU
L’INNOVATION
un enjeu majeur de l’attractivité du CHRU
Promouvoir le progrès médical, et soutenir l’innovation, sont des préoccupations au cœur des missions du CHRU.
Afin d’accompagner les équipes et de répondre aux besoins des chercheurs, la Délégation à la Recherche Clinique
et à l’Innovation (DRCI) dispose en son sein d’une cellule dédiée à l’innovation. Rencontre avec ses responsables.
Comment peut-on définir
l’innovation ?
Benoît Dervaux, économiste de la santé : « Deux
éléments permettent d’identifier
l’innovation : le caractère novateur
et le potentiel d’utilisation effective.
Il s’agit d’une technologie de santé
en phase de première diffusion, de
mise sur le marché ou de commercialisation. Elle doit avoir été récemment validée par une étape de
recherche clinique ayant démontré
son bénéfice médical. Ces innovations sont un enjeu majeur d’amélioration de la qualité des soins et
de l’attractivité du CHRU ».
Au niveau national, la Direction
Générale de l’Offre de Soins lance
deux fois par an désormais un
appel à projets via le programme
de Soutien aux Techniques Innovantes Coûteuses ou non (STIC).
Par ailleurs, en interne, le CHRU
a mis en place depuis 2008 une
procédure spécifique, intégrée aux
prévisions budgétaires : les « Budget Programme Innovation » (BPI),
dont les autorisations de dépenses
sont annuelles. Il s’agit d’un processus d’arbitrage pour maintenir
une politique dynamique de l’innovation dans l’établissement dans
un contexte financier contraint ».
les BPI sont des projets internes
alors que les STIC ont une visée
multicentrique. De même, les STIC
ne concernent pas les médicaments alors que les BPI permettent
un financement pour ce champ
d’investigation. Les deux financements comprennent une évaluation médico-économique, mais
les BPI demandent également de
s’intégrer dans la stratégie médicale de l’établissement. Pourtant, il
existe un lien étroit entre les deux
procédures. Certains projets identifiés par la procédure BPI doivent
pouvoir donner lieu à un financement STIC ».
et oriente les projets vers les financements les plus adaptés. Elle gère
les projets STIC et propose une
aide méthodologique sur leur volet
médico-économique. Elle est également pilote de la procédure BPI.
Tout ce travail se fait avec l’appui
des experts de la DRCI (notamment au sein de la Fédération de
Recherche Clinique), du Pôle Santé
Publique, du Département de l’Information Médicale, du Département des Ressources Financières,
de la Direction Stratégique et des
Affaires Médicales et de la Commission du Médicament et des
Dispositifs Médicaux Stériles ».
Quelles sont les possibilités de financement des
innovations ?
Fanette DENIES, pharmacien : « Il y en a principalement deux.
Quelles sont les modalités
de ces deux programmes ?
BD : « Les deux programmes sont
à la fois différents et complémentaires. Comme dit précédemment,
Comment la cellule innovation intervient-elle
dans ces processus ?
FD : « La cellule innovation informe sur les procédures, recense
Propos recueillis par
O. Cretel
Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2011/ 2012
EN SAVOIR PLUS
Cellule innovation de la DRCI :
03.20.44.67.37
LA SCIENCE AVANCE
Etude SIMBIOSE
Un exemple de financement
de l’innovation
Chaque année, le CHRU de Lille se porte promoteur
de projets de soutien à l’innovation dans le cadre du
programme national STIC (voir page 6). Pour 2011,
l’essai SIMBIOSE (Soins de paroi Vs IMplantation
de BIOprothèse danS les Eventrations infectées)
porté par le Professeur Christophe Mariette vient
d’obtenir un soutien de près de 600 000€ de la part
de la Direction Générale de l’Offre de Soins.
SIMBIOSE propose d’effectuer une évaluation médicale et économique
de l’implantation de bioprothèses dans les cas d’éventrations infectées.
Une éventration est une sortie d’un organe abdominal, hors de la
cavité qui le contient normalement, par un orifice non naturel. « Si
l’éventration est une pathologie relativement courante, la même pathologie
doublée d’une infection est beaucoup plus rare, explique le Professeur
Christophe Mariette, chirurgien dans le service de chirurgie digestive
et générale. Dans ces cas complexes, la technique la plus innovante
actuellement est la pose d’une bioprothèse ».
Une indépendance de l’évaluation garantie par des
fonds publics
Ce dispositif, issu de tissus porcins ou bovins, est cependant utilisé
avec parcimonie. « Une prothèse biologique coûte entre 1 200 et 9 000€
selon la taille et le fournisseur, commente le chirurgien. Qui plus est,
nous n’avons que très peu de données sur l’efficacité de ce dispositif, si
ce n’est quelques études rétrospectives commanditées par les fabricants
eux-mêmes ». D’où ce dossier déposé pour l’obtention d’un STIC. « Il
est très important pour nous de réaliser cette étude randomisée avec l’aide
des pouvoirs publics, appuie le Professeur Mariette. Personne n’a encore
évalué les bioprothèses de cette manière, c’est une grande première. La
meilleure façon de garantir une indépendance académique de l’évaluation
dans ce domaine très concurrentiel pour les industriels est d’obtenir l’appui
exclusif de fonds publics».
Une étude multicentrique aux bénéfices attendus
importants
Sur un plan opérationnel, le Professeur Mariette nous explique les
modalités de SIMBIOSE : « Nous avons fait appel à des collègues de
la France entière pour inclure dans l’étude 100 patients porteurs d’une
éventration infectée, car cette pathologie est rare. Nous avons reçu l’appui
de 31 centres, dont 4 services du CHRU, pour participer à ce projet qui
démarrera mi-2012 et durera 60 mois, avec une première évaluation du
bénéfice patient à 6 mois ». Le bénéfice global attendu de cette étude
est majeur car les stratégies de prise en charge disponibles à ce jour
sont lourdes, itératives et coûteuses. Une diminution de la fréquence
d’hospitalisation et donc des coûts de prise en charge sont attendus.
Un gain important est surtout espéré pour le patient notamment par la
diminution du taux de complication, de récidive, un raccourcissement
du temps à guérison et une amélioration de la qualité de vie.
3 Assises
de Gynécologie
et Obstétrique
èmes
7
La 3ème édition des Assises de Gynécologie et Obstétrique se dérouleront les 26 et 27 janvier 2012 à Lille Grand Palais.
A cette occasion, le Comité local d’organisation (Prs Pierre Collinet,
Philippe Deruelle et Brigitte Letombe, du CHRU de Lille), souhaite rassembler infirmières, kinésithérapeutes, médecins et sages femmes, hospitaliers ou libéraux, autour de la prise en charge de la femme à tous
les moments de sa vie. Un programme riche pour ces Assises, avec des
conférences, tables rondes et ateliers sur des thèmes d’actualité de la
périnatalité à la naissance, à la gynécologie médicale et chirurgicale, à
l’infertilité, et à l’endocrinologie. Programme complet et modalités d’inscriptions sur Intranet et Internet
ATELIER CULINAIRE POUR LES
ENFANTS MALADES
La hernie de coupole diaphragmatique est une maladie rare due à l’absence de formation complète du diaphragme pendant la grossesse. Le
mercredi 30 novembre 2011, le centre de référence de la hernie de
coupole diaphragmatique a organisé une rencontre avec les enfants atteints par cette maladie et leurs familles. Au programme : balade gustative pour les enfants, et partage d’expériences et échanges avec l’équipe
pour les parents. Une centaine de personnes ont assisté à cet évènement. Les médecins en ont profité pour présenter aux familles un bilan
d’activité du centre, qui suit 150 enfants. Une initiative à saluer !
ISABELLE KNAFF
CHEVALIER DE L’ORDRE
NATIONAL DU MERITE
Madame Isabelle Knaff, directrice de cabinet du Directeur Général
du CHRU de Lille, a reçu les insignes de chevalier de l’ordre national
du Mérite, des mains de M. Le Préfet, le vendredi 4 novembre 2011.
Cette distinction récompense l’ensemble de son parcours au service
du logement social et de la santé.
O. Cretel
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GROS
LA SCIENCE
PLAN AVANCE
L’URSAVS a récemment intégré ses nouveaux locaux Boulevard de Metz, dans l’ancienne clinique de la Charité
DES NOUVEAUX LOCAUX
POUR L’URSAVS
L’Unité Régionale pour les Soins aux Auteurs de Violence Sexuelle (URSAVS) fait partie du Pôle Psychiatrie, Médecine
Légale et Médecine en Milieu Pénitentiaire. Elle a récemment intégré ses nouveaux locaux Boulevard de Metz, site
Charité (anciennement centre de Méthadone et CITD). L’occasion de présenter cette unité qui a des missions couvrant
toute la région Nord - Pas-de-Calais.
« Travaillant en partenariat avec les
secteurs de psychiatrie, les services
médico-sociaux et les associations de
notre région, et en interface avec les
représentants de la justice, notre mission est d’améliorer la prise en charge
globale des auteurs de violence
sexuelle dans la région» annonce le
Dr Tiphaine Séguret, psychiatre et
responsable de l’Unité.
« L’équipe, actuellement composée de
1,5 psychiatres, 6 psychologues cliniciens à mi-temps, dont 1 coordinateur
de réseau , 3 infirmier(ière)s (dont
2 à mi-temps), 1 éducateur spécialisé, 1 documentaliste, et 2 secrétaires,
développe trois domaines d’activité »
précise-t-elle.
Une équipe mobile de liaison,
qui assure un lien continu dans la
prise en charge.
« Notre équipe de liaison intervient à
la demande des équipes soignantes
intracarcérales, pour évaluer le déte-
nu auteur de violence sexuelle dans
sa dimension clinique. Nous avons un
rôle de liaison et d’échange entre les
différents professionnels qui vont le
prendre en charge à la sortie de prison, notamment en Centre MédicoPsychologique. Nous assurons une
continuité dans le soin, et tentons de
réduire le risque de récidive» ajoute
le Dr Tiphaine Séguret.
Un espace régional
de ressources et
de formation
Le Centre de ressources propose et organise des formations
au niveau régional, pour sensibiliser les professionnels et les
aider dans leur pratique quotidienne, telle que « la problématique de l’adolescent auteur
de violences sexuelles » ou « la
place du déni et de la non reconnaissance des faits dans la prise
Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2011/ 2012
Un espace régional d’évaluation
en charge thérapeutique ».
et de compétences dédié à la
Il a également un rôle de coorrecherche clinique.
dination des projets de re« Notre Centre Régional de Soins
cherche régionaux (ex : l’évaSpécialisés développe une comluation du déni chez les auteurs
pétence clinique et thérapeutique
d’agressions sexuelles), et traspécifique dont le but est la revaille en collaboration avec
cherche clinique. Il agit en compléla Fédération de Recherche en
mentarité et en appui de la prise
Santé Mentale et les autres Fédéen charge en Centre Médico-Psyrations de Centres de ressources
chologique, en développant la reNationaux. Il héberge également
cherche, pour améliorer la prise
le Centre d’Information et de
en charge des auteurs de violence
Documentation, gratuit et ousexuelle » conclut le Dr Séguret.
vert à tous les professionnels
et étudiants, principalement des
S. Marchand
secteurs concernés. Ce C.I.D
abrite un fonds documentaire
pluridisciplinaire de plus de 1 200
ouvrages.
« Nous sommes
pour eux, un véri- EN SAVOIR PLUS
table espace de res- URSAVS
sources» rappelle le Tél : 03 20 44 44 35 - Fax : 03 20 44 44 36
[email protected]
Dr Séguret.
Quels modes de garde
pour les enfants
des personnels ?
Vous êtes salarié du CHRU de Lille et recherchez un
mode de garde pour vos enfants à proximité de votre lieu
de travail ? Le CHRU de Lille propose à ses personnels
médicaux et non-médicaux, 4 modes de garde adaptés
aux besoins organisationnels de l’institution et des parents. Contact vous présente les crèches du CHRU.
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UNE ACTION DE PREVENTION
CONTRE LES VIOLENCES
CONJUGALES
A l’occasion de la journée nationale de prévention des violences conjugales, les équipes des assistantes sociales du CHRU de Lille et le Centre
National d’Information sur les Droits des Femmes et de la Famille
(CIDFF) ont organisé une action de prévention sur ce sujet difficile :
l’occasion de répondre à bien des questions, notamment sur les démarches et les recours qui s’offrent aux victimes. En 2009, 140 femmes
et 25 hommes sont décédés, victimes de leur compagnon ou compagne.
MIDI PHILO AVEC
GREGOIRE CHAMAYOU
Les crèches collectives « Farandole »
et « Petits Pas » : un mode de garde traditionnel
Les crèches collectives accueillent les enfants dans un environnement adapté et une équipe qualifiée, composée de puéricultrices,
d’auxiliaires de puériculture, d’éducatrices de jeunes enfants et
d’agents d’entretien. Les locaux des crèches collectives du CHRU
sont entièrement équipés en matériel de puériculture. Ils bénéficient
en outre d’un jardin et d’une terrasse, ainsi que d’espaces de jeux.
La crèche « Farandole » accueille les enfants de 7h à 18h30.
La crèche « Les petits pas » accueille les enfants de 6h30 à 21h30 la
semaine, ainsi qu’un week end sur deux et 50% des jours fériés.
La crèche familiale « La Marelle » : une garde au domicile d’une assistante maternelle
La crèche familiale « La Marelle » propose l’accueil des enfants de
10 semaines à 3 ans, au domicile d’assistantes maternelles agréées
par les services de Protection Maternelle et Infantile du Conseil
général du Nord, et habitant la proche périphérie du CHRU*.
La crèche familiale fournit le matériel de puériculture.
La crèche familiale « La Marelle » permet aux enfants d’être accueillis de 7h à 19h du lundi au vendredi
Le jardin d’enfants « Vis Ta Mine » : passerelle entre
la crèche et l’entrée à l’école
« Vis ta mine » est un multi-accueil, combinant un accueil jardin d’enfants, et une halte garderie exclusivement réservée aux visiteurs et
consultants du CHRU de Lille. Il accueille les enfants âgés de 30 à 48
mois, non scolarisés. C’est un lieu passerelle entre la petite enfance
et l’enfance, dont l’objectif est de préparer progressivement l’enfant
à une entrée en école maternelle. Les locaux du jardin d’enfants sont
entièrement rénovés, et bénéficient de tout le matériel de puériculture et de jeux de la crèche collective « Les petits pas ». Le jardin
d’enfants « Vis ta mine »
accueille les enfants de 8h EN SAVOIR PLUS
à 18h, du lundi au vendre- Mme Nadine Flahauw di. Il est fermé 50 % des Directrice des crèches du CHRU vacances scolaires.
tel : 32 376
Le jeudi 24 novembre 2011 a eu lieu une nouvelle édition des midis
philosophiques du CHRU de Lille, organisés en partenariat avec l’association Citéphilo. Espace d’échange et d’écoute ouvert à tous, les midis
philosophiques permettent de réfléchir ensemble sur la santé. L’invité
était M. Grégoire Chamayou, agrégé de philosophie et chercheur, qui
a présenté son ouvrage « Les corps vils : expérimenter sur les êtres
humains aux XVIIIème et XIXème siècle », paru chez La Découverte
en 2008.
UNE JOGGUEUSE
à NEW YORK
Isabelle Fajardy, biologiste au CHRU de Lille, a participé au marathon
de New York le 6 novembre 2011. « C’était une très belle course, a-t-elle
confié à Contact. La foule et les orchestres tout au long du parcours rendent
le marathon très festif et émouvant. »
Coureuse chevronnée depuis près de 30 ans, licenciée au club de l’US
Marquette, elle a rejoint l’arrivée en un temps de 3h 06 min et 35 s. Sa
performance lui permet de terminer première de la catégorie des plus
de 50 ans. Un exploit à saluer !
* Celles-ci sont accompagnées par des éducatrices et puéricultrices du CHRU, pour des
visites au domicile ou des moments éducatifs collectifs à la Maison des Enfants
Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2011/ 2012
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GROS
LA SCIENCE
PLAN AVANCE
Table ronde lilloise sur le thème
« Diabète
et Grossesse »
« 15 à 20% des futures mères seront confrontées au diabète au cours de leur grossesse ». Voici le constat du
Professeur Philippe Deruelle, gynécologue à l’Hôpital Jeanne de Flandre, à l’origine de l’organisation d’une table
ronde sur ce sujet. Contact vous en dit plus.
Qu’il s’agisse d’un diabète antérieur à la grossesse, pré-gestationnel, diabète de type I existant souvent depuis l’enfance,
ou d’un diabète de type II apparu à l’âge adulte, la diabète peut
perturber une grossesse. « La
grossesse est alors considérée comme à haut risque
et nécessite une prise en
charge médicale spécialisée
et multidisciplinaire (obstétricien, diabétologue, sagefemme, infirmière, diététicienne » ajoute t-il. « Depuis 20
ans, la prise en charge s’est considérablement améliorée, permettant à ces femmes d’avoir un voire
plusieurs enfants, ce qui n’était pas
toujours envisageable auparavant ».
« De même - ajoute le Professeur
Anne Vambergue, Diabétologue à
l’Hôpital Claude Huriez - l’émergence de l’obésité dans nos sociétés
victimes de sédentarité et de « malbouffe » favorise le diabète de type
II, et touche des âges de plus en plus
jeunes. Ainsi, le nombre de patientes
enceintes présentant un diabète de
type II augmente chaque année ».
15 à 20% des futures mères seront confrontées au diabète au
cours de leur grossesse
Une meilleure information et une prévention
précoce sont indispensables pour améliorer la
prise en charge. Il en est de
même pour le diabète gestationnel, découvert au cours de
la grossesse, pour lequel des
recommandations de bonnes
pratiques sont mises en œuvre
quant au dépistage, la prise en
charge et l’information, tant au
niveau des femmes enceintes
que des professionnels.
« Les jeunes femmes diabétiques se
trouvent désemparées à l’annonce
d’une grossesse, et sont demandeuses de conseils et d’information
afin d’être rassurées et de pouvoir
vivre sereinement leur grossesse »
souligne Marianne De Azevedo,
jeune maman et Présidente de
l’Association des Mamans Diabétiques pour le Nord.
Rassurer, Informer, Partager, Echanger, c’est l’objectif de l’Association, qui organisait une table ronde sur le
thème du Diabète et de
la Grossesse, le 1er octobre
2011 à la Maison de l’Education Permanente à Lille, pour
informer les adolescentes et
jeunes femmes diabétiques, mais
aussi leur entourage et leurs soignants, sur la préparation et le
suivi de la grossesse.
Animée par les Professeurs Deruelle et Vambergue, et le Docteur Depoortere, pédiatre, et
illustrée avec les témoignages
de mamans diabétiques, cette
table ronde a permis d’aborder
les différentes étapes de la grossesse avec un diabète, jusqu’à
la prise en charge du nouveauné, et du suivi spécifique mis
en place pour accompagner au
mieux et en toute sécurité, la future maman et son nouveau-né.
S. Marchand
EN SAVOIR PLUS
L’Association des Mamans
diabétiques, est un véritable
réseau de solidarité entre
les femmes atteintes de diabète (type 1, type 2, MODY,
gestationnel..). Elle propose
par ses actions un espace
d’informations, de rencontres
et d’échanges, de soutien et
d’écoute. Plus d’infos :
www.mamansdiabetiques.com
GROS PLAN
11
PRofesseur Alain Destée
8 ans à la tête de la Commission Médicale
d’Etablissement
Après 13 années de participation à la Commission Médicale d’Etablissement (CME)
du CHRU, dont 8 années à sa tête, le Pr Alain Destée, Chef du service de Neurologie
et Pathologie du Mouvement et spécialiste de la maladie de Parkinson, a quitté son
fauteuil de Président de la CME le 29 novembre 2011.
Il revient pour Contact sur ses challenges et ses réussites en tant que représentant
de la communauté médicale.
Contact : Qu’est-ce qui
vous a poussé, il y a 13
ans, à devenir membre
de la Commission Médicale d’Etablissement du
CHRU ?
Pr Alain Destée : « J’ai toujours eu une certaine appétence
pour l’engagement collectif et il m’a
donc semblé naturel d’apporter ma
contribution au fonctionnement de
mon établissement, au travers de
ma participation à la CME. »
Contact : Quel a été votre
parcours au sein de la CME ?
Pr Alain Destée : « Appelé
par le Pr B Delcambre alors Président de la CME pour remplacer
pendant quelques mois, après son
départ, le Pr Petit (un autre neurologue investi de longue date en
CME) j’ai ensuite accompagné le
Pr PM Degand comme membre
du bureau, administrateur et
Président de la commission des
effectifs médicaux. Grâce à ces
prédécesseurs, j’ai ainsi été impliqué au cœur de la vie de l’hôpital.
J’ai ensuite été élu Président de
la CME pour 2 mandats c’est à
dire plus de 8 ans. Le premier s’est
déroulé dans une période agitée
dans le monde de la santé par les
lois sur la nouvelle gouvernance, le
passage à la tarification à l’activité (T2A) et au financement individualisé des missions d’intérêt
général. Durant le second J’ai assisté à la complète transformation
du paysage hospitalier par la loi
HPST -modifiant la gouvernance
des établissements de santé, pronant le développement des coopérations, faisant évoluer les Agences
Régionales de l’Hospitalisation vers
les Agences Régionales de Santé.comme par le rapport Marescaux
ou la création d’Aviesan (Alliance
pour les sciences de la vie et de
la santé). Assumant alors la Présidence de la conférence des Présidents de CME de CHU j’ai vécu de
très prés et très intensément ces
moments forts de la vie hospitalouniversiataire ; ce fut pour moi une
expérience exigeante mais enthousiasmante »
Contact : Quelles sont
vos grandes réussites ?
Pr Alain Destée : « Dans
ce contexte très changeant pour
l’hôpital, nous avons toujours su à
Lille garder notre cap, continuer à
répondre à nos missions, tout en
atteignant un équilibre budgétaire.
Nous avons également su nous
projeter vers l’avenir, au travers
d’une nouvelle structuration des
pôles, de projets architecturaux
et organisationnels. Je ne m’attribue bien entendu pas ces réussites, elles sont le fruit d’un travail
de longue haleine, auquel je n’ai
fait que participer avec la CME,
le corps médical tout entier et la
Direction. Bien sûr j’ai également
connu quelques échecs, ne seraitce que le peu de succès du CHRU
lors de l’appel d’offre national pour
les investissements d’avenir, pour
lequel nous avions postulé avec le
projet Neximed (Institut HospitaloUniversitaire de Médecine personnalisée). Par ailleurs malgré quelques
critiques ici ou là, dans notre établissement la communauté médicale
reste unie et n’est pas systématiquement opposée à la Direction. »
Contact : Comment voyezvous l’avenir du CHRU ?
Pr Alain Destée : « Je le
vois de manière positive. Jusqu’à
présent cette bonne coopération
entre équipes de Direction et CME
a permis d’améliorer l’activité, tant
sur le plan quantitatif que qualitatif, d’augmenter les effectifs des
personnels médicaux et non-médicaux, d’investir. Pour l’avenir, je suis
confiant : nous avons préparé le
terrain pour que de nouveaux projets, puissent aboutir ; la reconstruction de la pharmacie, la création des plateaux médico-techniques pour l’hôpital Jeanne de
Flandres, la construction de l’Hôpital Cœur Poumons Vaisseaux.
Bien entendu à ma nouvelle place
j’aurai à cœur de suivre et de participer encore à la progression du
CHRU.»
Propos recueillis par
A. Rendu
A lire dans le prochain
numéro de Contact
l’interview du Pr Benoît
Vallet, Président de la CME
du CHRU depuis le 29
novembre 2011.
Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2011/ 2012
12
LE
LA DOSSIER
SCIENCE AVANCE
Projet d’Etablissement
Top Départ !
Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2011/ 2012
LE DOSSIER
13
Après 2 ans d’une analyse diagnostique et prospective
sur les activités de soins, de recherche et de formation,
2012 2016 :
ce nouveau Projet d’Etablissement est le fruit d’un travail
collaboratif impliquant directement près de 700 professionnels de santé, ainsi que des usagers et partenaires de
l’hôpital. Les instances viennent ainsi de valider ce Projet
d’Etablissement 2012-2016. Présentation.
Groupes de travail, tables
rondes, journées citoyennes,
enquête auprès des personnels … depuis le dernier point
d’étape publié par Contact sur
le Projet d’Etablissement (voir
le N°105), de nombreuses initiatives ont été mises en place
par le CHRU pour favoriser
un travail collaboratif et participatif autour de la définition
des grandes orientations stratégiques du CHRU. C’est ce
que précise Dominique Picault,
Directrice de la stratégie et des
activités : « Ce Projet d’Etablissement est le fruit d’un travail de
plus de 2 ans, qui s’est voulu le
plus participatif possible. Ce document est fondateur de la constitution des 15 nouveaux pôles d’activité du CHRU, avec une approche
très intégrée du projet médical, de
recherche et d’enseignement de
ces pôles. Il permet ainsi de favoriser des synergies entre les trois
missions du CHRU. »
“ Le Projet d’Etablissement
2012 - 2016 est le fruit
d’un travail impliquant près
de 700 professionnels,
usagers et partenaires
du CHRU
Participation,
ouverture et
écoute, au cœur
de l’élaboration du
Projet d’Etablissement
”
Depuis le début de la réflexion
autour du Projet d’Etablissement 2012-2016, un Comité
de Pilotage associant des représentants institutionnels du
CHRU et de l’Université coordonne l’ensemble des travaux.
Un comité stratégique composé de plus de 100 membres
a été réuni à de nombreuses
reprises pour proposer les
grandes orientations stratégiques et prioriser les projets.
Ses réflexions ont été nourries
par les propositions des pôles
et des groupes transversaux
afin de répondre de manière
coordonnée aux besoins de
prise en charge des patients et
d’apporter une attention particulière aux populations les plus
vulnérables. Les travaux de sept
groupes transversaux ont été
particulièrement structurants
pour l’ensemble des projets de
soins, d’enseignement et de recherche :
- Les maladies inflammatoires
- Les neurosciences
- La cancérologie
- Le cardio métabolisme
- La médecine de l’aigu
« Acute Care »
- La personne âgée
- L’enfant
L’élaboration de ce nouveau
projet d’établissement a été
l’occasion de se requestionner
sur les valeurs partagées par la
communauté des 14 000 professionnels qui exercent quotidiennement au CHRU de Lille :
le service public, la compétence, le respect, la
reconnaissance, l’écoute,
le dialogue, la solidarité et
l’équité.
Les projets ont par ailleurs
été élaborés dans le but
d’améliorer la performance
globale du CHRU de Lille et
son attractivité auprès des
patients mais aussi auprès
des professionnels de santé.
L’enjeu est de conforter le positionnement du CHRU de Lille
parmi les 5 premiers CHU français en matière de recherche et
d’innovation pour proposer à
Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2011/ 2012
14
LA DOSSIER
SCIENCE AVANCE
LE
Enquête IFOP sur le climat social et
management au CHRU : les principaux résultats et les suites
La perception de l’institution et des valeurs professionnelles
Les professionnels ont aux trois quart une image positive du CHRU,
ce qui ne signifie pas que des attentes ne sont pas exprimées pour
en améliorer le fonctionnement. Questionnées sur les valeurs à
porter tant vis-à-vis des patients que vis-à-vis d’elles-mêmes, les
personnes expriment leur très fort attachement aux valeurs du
service public, ainsi qu’à celles de compétence, de respect et de
reconnaissance, d’écoute et de dialogue, de solidarité et d’équité.
La qualité de vie au travail, les conditions de travail
et la santé
Les professionnels expriment à plus de 80% la fierté de leur métier
et à plus de 90% le sentiment d’un travail utile aux patients. Dans ce
cadre, des attentes fortes existent en termes de moyens matériels
et d’effectifs, de management, d’écoute et de reconnaissance.
Le rythme et la gestion du temps de travail
Seule la moitié des personnes expriment une satisfaction quant à la
qualité de vie au travail en lien avec les organisations horaires. Les
professionnels sont tout à fait clairs sur la nécessité de contraintes
horaires fortes dans un établissement hospitalier public, mais ils
attendent de manière aiguë que des modalités soient recherchées
pour mieux les concilier avec la vie personnelle.
Le management et la formation
Ressort le fait que l’accès égal de chacun à la formation reste à
conforter, quelles que soient les catégories professionnelles et les
secteurs d’activité, même si certains secteurs ou professionnels
devront faire l’objet d’une attention toute particulière.
Les démarches auprès des services du Département
des Ressources Humaines
Entre deux tiers et trois quarts des professionnels se déclarent
satisfaits des démarches effectuées. Ressort toutefois la nécessité
que chacun ait toute l’information sur les services qu’il peut solliciter et l’importance de conforter les prestations et accompagnements de certains secteurs, comme l’espace métiers orientations
(et son équivalent à la DIRAM pour les médecins), le service social
ou encore les modes de garde d’enfants.
Les attentes
Les principales attentes sont communes à toutes les catégories
professionnelles et portent sur l’importance de l’écoute et du dialogue, sur l’attente d’une plus grande reconnaissance, sur la nécessité de continuer de travailler sur la question des effectifs et de
l’absentéisme et sur l’importance pour chacun de la rémunération
en termes de situation sociale individuelle.
Les suites
Le questionnaire n’était absolument pas une finalité, mais n’était
au contraire qu’un moyen pour que les professionnels s’expriment
directement sur les attentes majeures.Tout va désormais être mis
en œuvre pour traduire cette expression en plans d’actions et mesures très concrètes et un bilan annuel des actions entreprises sera
fait à destination des professionnels.
Retrouvez l’intégralité des résultats de cette enquête
sur le site Intranet du CHRU
Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2011/ 2012
Mettre en place une médecine personnalisée : un des grands
objectifs du CHRU
la population du Nord-Pas-de
Calais (en partenariat avec les
professionnels de santé de la région) et de l’Inter-région NordOuest (en coopération avec les
CHU membres du G4 : les CHU
d’Amiens, Caen et Rouen), un
égal accès à des soins de qualité.
Ainsi, un nouveau volet « performance, marketing et attractivité » est intégré dans le projet.
L’originalité de ce Projet d’Etablissement est dans sa constitution basée sur la participation
active de nombreux acteurs
internes et externes au CHRU
Aussi, en juin 2011, des tables
rondes ont-elles été organisées,
réunissant des personnels médicaux, paramédicaux et non
médicaux, autour de 3 thématiques : politique sociale du
CHRU, perception du CHRU
ou encore valeurs. Les personnels participant ont émis des
propositions d’amélioration, qui
ont été prises en compte dans
le Projet d’Etablissement 20122016.
En Octobre 2011, c’était le tour
des usagers de l’hôpital d’être
sollicités pour participer à une
rencontre citoyenne. Ils ont
ainsi été consultés pour rédiger des recommandations sur
les priorités à mener, selon eux,
pour les 5 ans à venir.
Leurs préconisations :
- Mettre en place une médecine personnalisée
- Rendre le patient acteur de
sa prise en charge
- Rendre le CHRU plus accessible
- Motiver le personnel sur
l’adaptation des métiers et
des compétences
- Favoriser les partenariats et
les collaborations
- Rester un hôpital public accessible à tous.
Là encore, leurs recommandations ont été entendues
et intégrées dans le Projet
d’Etablissement.
LE DOSSIER
Enfin, autre élément intégré
dans la conception du projet : les
résultats de l’enquête IFOP sur
le management au CHRU, pour
laquelle chaque professionnel a
reçu un questionnaire au domicile. « En plus des groupes de
travail sur la conception du Projet
d’Etablissement, nous avons souhaité nous appuyer sur l’expression directe des professionnels du
CHRU, précise Freddy Serveaux,
Directeur auprès du Directeur
Général. Nous avons donc fait le
choix d’envoyer ce questionnaire
de manière individuelle au domicile de chacun des personnels. Par
ailleurs, nous avons veillé à ce que
ce questionnaire soit le plus ouvert
et le plus complet possible, et permette aux professionnels de s’exprimer sur ce qui va et ce qui ne va
pas à l’hôpital. » Un moyen d’expression qui a visiblement intéressé les personnels, puisque
3 000 ont répondu (dont 20 %
de médecins, 20 % d’agents et
33 % de cadres), ce qui est un
taux de retour très satisfaisant.
Les résultats de cette enquête
(voir encadré) sont ainsi venus
renforcer les axes pré-identifiés
dans le Projet social et de management. Les remarques des professionnels ont été intégrées,
et feront l’objet d’un point de
retour sur ce qui aura été fait
d’ici un an.
Quoi de nouveau
par rapport au Projet
d’Etablissement
2004-2008 ?
« Depuis le début de la réflexion
autour du Projet d’Etablissement,
de grandes idées maîtresses perdurent, précise le Pr Alain Destée,
Président de la CME et Premie
Vice-Président du Directoire du
CHRU jusqu’en novembre 2011.
C’est le cas de la notion de médecine personnalisée, qui va s’imposer demain dans toutes les activités médicales, et pas seulement
la cancérologie où elle est déjà
développée. Le projet médical est
la colonne vertébrale de ce Projet
d’Etablissement. Il a été construit
dans la continuité des projets antérieurs, et en pensant aux projets à
venir. Le Projet d’établissement est
une étape dans la vie d’un hôpital,
pas une fin en soi. »
Par rapport au précédent Projet
d’Etablissement, qu’est ce qui a
évolué ? L’intégration d’un volet
sur l’enseignement, en lien avec
l’université et les écoles paramédicales, est une innovation en soi.
Ce projet d’enseignement permet de préparer l’évaluation de la
dimension hospitalo-universitaire
15
3 questions au
Pr Mercé Jourdain,
réanimatrice, participant aux groupes
de travail sur la
médecine de l’aigu,
le marketing et l’attractivité.
souhaité participer à
Contact : Pourquoi avez-vous
lissement ? l’élaboration du Projet d’Etab
ière fois que je participe à
prem
la
est
Pr Mercé Jourdain : « C’
ce que cela allait impliquer, mais
ce type de démarche, je ne savais pas
nir du CHRU. »
j’étais intéressée pour réfléchir sur l’ave
votre travail ? Contact : En quoi a consisté
s contribué à déterminer de
avon
s
Nou
Pr Mercé Jourdain : « chiffrés, pour ce qui concerne la
grandes orientations, ainsi que des axes
activité. J’ai trouvé cela très inmédecine de l’aigu, le marketing et l’attr
er les professionnels du CHRU
téressant, il était indispensable d’impliqu
blissement, pour qu’ils puissent
dans la conception de ce Projet d’Eta
apprécié de travailler avec des
s’en emparer. J’ai également beaucoup
ce titre la rencontre citoyenne du
représentants d’usagers de l’hôpital, à
et intéressante. »
mois d’octobre m’a paru très pertinente
-vous le fruit de votre
Contact : Au final, retrouvez
ement 2012-2016? travail dans le Projet d’Etabliss
t d’Etablissement reflète effecPr Mercé Jourdain : « Le Proje
groupes de travail auxquels j’ai
tivement assez bien les réflexion des
bstant le temps et le travail que
participé. Cela serait à renouveler, nono
cela demande .»
Vous avez été nombreux à vous exprimer au travers de l’enquête IFOP sur le management au CHRU
Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2011/ 2012
16
LE
LA DOSSIER
SCIENCE AVANCE
3 questions à
Jean Pierre Gbasa
Usager - participant
à la rencontre citoyenne du 22
octobre 2011
souhaité participer à
Contact : Pourquoi avez-vous
cette rencontre ?
voulais remercier le CHRU par
M. Gbasa : « En tant que patient, je
porter cette modeste contribution
ma participation. C’était important d’ap
l’on entend parmi les patients.
et de pouvoir se faire le relais de ce que
prendre des enjeux qui nous
C’était aussi l’opportunité de mieux com
échappent souvent. »
oulée la journée ?
Contact : Comment s’est dér
té des interventions sur des
écou
ord
d’ab
s
M. Gbasa : « Nous avon
éral, M.Yvonnick Morice.
sujets précis, dont celle du Directeur Gén
tions, discuter ensemble. Chacun
Ensuite, nous avons pu poser des ques
J’ai été surpris par la patience
respectait les interrogations des autres.
aient été celles de non-spéciades intervenants, bien que nos questions
ée découver te. »
listes. C’était un peu comme une journ
de l’initiative ?
Contact : Qu’avez-vous pensé
initiative. C’est la première fois
M. Gbasa : « C’était une très bonne
nous a expliqué le développeque j’assiste à une réunion pareille. On
améliorer la qualité du service.
ment et les moyens mis en œuvre pour
points essentiels. Je suis satisfait
Et l’on a pu donner notre avis sur ces
me une inquiétude face à l’imde la journée, mais il nous est resté com
mensité des défis. »
De quoi se compose
le Projet d’Etablissement
2012-2016 ?
> Une plateforme institutionnelle
entation
> Une plaquette synthétique de prés
d’enseignement
> Un projet médical, de recherche et
> Un projet qualité et organisation
de la prise en charge
> Un projet social et de management
n
> Un projet du système d’informatio
seignement
et d’en
> Un projet performance, marketing
> Un volet méthodologique
Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2011/ 2012
du CHRU par l’Agence d’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur (AERS).
Autre nouveauté : le fait qu’une
partie du projet social et de management ait été travaillé à l’attention du personnel médical.
L’apparition des notions de performance et d’attractivité est également novatrice dans ce Projet
d’Etablissement, et a permis de
développer une réflexion sur ce
qui caractérise la performance
d’un établissement de santé : les
missions distinctives et de service
public, l’attractivité du CHRU
pour les professionnels de santé,
la performance médico-économique ou encore la qualité des
soins. Enfin, des projets autour
du développement durable ou
de la politique culturelle ont fait
leur apparition dans ce Projet
d’Etablissement.
6 Objectifs fondateurs
« 6 grands objectifs ont été définis
pour les 5 années à venir », précise Yvonnick Morice, Directeur
Général du CHRU de Lille :
1 • Conforter la place du CHRU
de Lille parmi les 5 premiers
CHU français pour garantir à
la population du Nord-Pas-deCalais un égal accès à des soins
innovants (recherche, enseignement et innovation) ;
2 • Structurer un CHRU multipolaire, en réponse aux besoins
de santé de la population de la
région et de l’inter-région (développer les coopérations) ;
3 • Développer une médecine
personnalisée et organiser un
CHU transdisciplinaire ;
4 • Développer un CHU performant, communiquant et
attractif ;
5 • Construire ensemble l’avenir du CHRU de Lille autour
de valeurs et d’une vision partagée (valeurs et management)
6 • Moderniser le campus hospitalo-universitaire, et garantir
l’accessibilité pour tous.
« La dimension multipolaire du
CHRU de Lille sera encore renforcée », poursuit Yvonnick
Morice. La volonté du CHRU
de Lille est de se positionner
en soutien des établissements
de santé publics de la région qui
se constituent en Communautés
Hospitalières de Territoire. L’enjeu
est de proposer à la population du
Nord-Pas-de-Calais un égal accès
à des soins de qualité ».
Et maintenant :
quelle mise en
œuvre ?
Le Projet d’Etablissement 20122016 rédigé et validé, passe à
l’étape de sa mise en œuvre.
Une mise en application qui se
fera au travers de conduites de
projets institutionnels, médicaux,
et transversaux, et à laquelle la
Direction Générale et la Commission Médicale d’Etablissement seront très attachés. « Le
programme pluriannuel d’investissement tiendra compte de ce qui
a émergé lors de la phase d’élaboration de ce Projet d’Etablissement,
explique M. Yvonnick Morice,
Directeur Général du CHRU, notamment concernant les plateaux
techniques de l’hôpital Jeanne de
Flandre, ou encore la pharmacie. Par
ailleurs une nouvelle génération de
contrats internes entre la Direction
du CHRU et les pôles d’activité, devra notamment permettre d’ordonnancer la réalisation de tous ces
projets sur les 5 années à venir ».
Au niveau de la mise en œuvre
du Projet médical, la Commission
Médicale d’Etablissement projette de segmenter le travail par
sous-ensembles sous l’égide de
la sous-commission de suivi du
projet d’Etablissement, comme
le précise son nouveau Président,
le Pr Benoît Vallet : « La sous-commission du suivi du Projet d’Etablissement fera appel à des référents
experts pour la mise en application
de chacune des thématiques médicales ou transversales. Elle aura à
cœur de faire le lien entre la Direction du CHRU et la Faculté de Médecine, et de veiller à la poursuite
d’une dynamique de recherche, axe
fort de ce Projet d’Etablissement.»
Des objectifs qui rythmeront la
vie du CHRU pour les 5 années
à venir.
A. Rendu - R. Benaidji
LE DOSSIER
17
Rendre le patient acteur de sa prise en charge, et moderniser le campus
hospitalo-universitaire sont d’autres grandes orientations du CHRU
3 questions à
Jeanne
Nathalie Martin, cadre de santé de rééducation à l’hôpital
de Flandre, participante à la table ronde
« politique sociale du CHRU » du 30 juin 2011
sus d’élaboration du
Contact : Pourquoi avez-vous souhaité participer au proces
Projet d’Etablissement ?
à la culture CHRU. Je sais pourquoi
Mme Nathalie Martin : « Je me suis portée volontaire parce que j’adhère
enrichissant. Les tables rondes étaient
je travaille ici, cela me tient donc à cœur de défendre notre institution. C’était très
la chance de confronter nos points
constituées de personnels tant médicaux que paramédicaux. Nous avons ainsi eu
de vue. »
Contact : Comment s’est déroulée la table ronde ?
Morice, Directeur Général du CHRU.
Nathalie Martin : « Nous avons été accueillis le matin par M.Yvonnick
du groupe consacré à la « politique sociale du CHRU ». Nous avons
Ensuite, les groupes ont été divisés selon des thématiques précises. Je faisais partie
s aux mêmes problèmes. C’était un vrai moment libérateur. »
pu débattre très librement. Chacun a pu constater que nous étions souvent confronté
Contact : Qu’avez-vous pensé de cette initiative ?
le Projet d’Etablissement 2012-2016 certaines propositions que nous
Nathalie Martin : « Cela nous a paru positif. Nous avons retrouvé dans
ou l’accueil des personnels nouvellement recrutés. Si c’était à refaire,
avions formulées, notamment en ce qui concerne la prise en charge des patients
je n’hésiterais pas ! »
Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2011/ 2012
18
POINT
LA SCIENCE
D’ÉTAPE
AVANCE
SUR
Le CHRU a été certifié par la Haute Autorité de Santé, avec des actions à poursuivre sur les blocs opératoires
Qualité
Le CHRU est certifié !
Après la visite d’évaluation des experts de la
Haute Autorité de Santé
en avril dernier, le CHRU
a reçu son rapport de
certification.
Bonne nouvelle : il est
certifié, avec une seule
recommandation portant
sur la prise en charge
médicamenteuse.
Une décision qui place le
CHRU dans le peloton
de tête des établissements visités.
Certifié, avec une seule recommandation. C’est ce que stipule
le rapport de certification que la
Haute Autorité de Santé a remis
au CHRU de Lille. La recommandation émise par les experts visiteurs porte sur la démarche qualité de la prise en charge médicamenteuse du patient. Un rapport
de suivi doit ainsi être remis au
CHRU pour le mois d’avril 2012,
sous la forme d’un plan d’actions.
Le CHRU certifié grâce
à l’investissement de tous
A l’occasion de cette visite, les
experts visiteurs de la HAS ont
pu mesurer tout l’investissement des professionnels dans
le champ de la certification,
porteurs des valeurs de qualité
et de sécurité des soins et ce
depuis la précedente itération
(ou V2).
Un niveau A pour
la gestion des
risques
Le CHRU de Lille a mis en place,
depuis 2006, une véritable organisation de management des
risques (sur les domaines techniques, environnementaux, logistiques, professionnels, exceptionnels, infectieux et vigilances). Depuis 2010, la démarche de gestion des risques liés aux soins et
à la prise en charge du patient est
venue s’ajouter à cette organisation. Quels sont les objectifs ? :
> Développer la culture de
sécurité
> Etre un système transversal
et pluridisciplinaire ayant un
double objectif : maîtriser l’organisation et responsabiliser
chaque professionnel.
> Intégrer la sécurité aux objectifs de gestion de l’établissement.
En 2011, la Délégation à la Qualité et à la Sécurité des Soins a
établi le premier rapport annuel
Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2011/ 2012
des risques liés aux soins et à la
prise en charge du patient.
Un niveau A pour
la politique d’évaluation des pratiques
professionnelles (EPP)
L’Evaluation des Pratiques Professionnelles (EPP) consiste en
l’analyse de la pratique professionnelle en référence à des
recommandations et selon une
méthode élaborée ou validée
par la HAS et inclut la mise
en œuvre et le suivi d’actions
d’amélioration des pratiques.
Dans le cadre de la certification
V2010, le CHRU de Lille a évalué le déploiement effectif des
démarches EPP dans tous ces
secteurs d’activité clinique et
médico-technique.
A l’issue de la visite, les conclusions des experts visiteurs se sont
avérées positives : plus de 40% des
EPP issues de la précédente certification V2 sont toujours menées
et suivies, plus de 65 % des Revues
de Mortalité et de Morbidité sont
abouties et le taux de conformité
des Indicateurs pour l’Amélioration de la Qualité et la Sécurité des Soins sur les Réunions
de Concertation Pluridisciplinaire
est de 94 %. Le rapport sur le site
de la HAS et le site platine du ministère de la santé est disponible
depuis la fin 2011
A. Rendu
Des actions
complémentaires à
poursuivre
> Politique de gestion des
risques :
- Mettre en œuvre un dispositif
coordonné d’évaluation des
conditions d’exercice de la fonction gestion des risques,
- Réaliser la cartographie des
risques liés aux soins,
- Poursuivre la hiérarchisation
des actions correctives.
> Bloc opératoire :
- Uniformiser les tableaux de
bord d’indicateurs (système
d’information et d’informatisation).
- Améliorer le fonctionnement
et l’organisation du Bloc-opératoire en neurochirurgie (locaux,
fenêtre, chariot, décartonnage...).
- Développer le temps de
pause de la check-list.
> EPP :
- Mettre en œuvre la mesure de
l’impact des EPP
- Améliorer la démarche d’analyse des causes profondes
(adhésion des médicaux/RMM
sur l’ensemble des secteurs
concernés).
- Établir une politique de révision
des indicateurs en fonction de
leur pertinence
POINT D’ÉTAPE SUR
19
Un Noël féerique pour
les enfants du personnel
le bâtiment des réanimations est sorti de terre
Projet Sud :
les travaux
avancent !
Le Projet Sud, projet phare du CHRU de Lille pour
reconfigurer et moderniser la partie sud du campus
hospitalo-universitaire. Contact vous fait un point
d’étape sur les travaux en cours et à venir.
A. Rendu
Le Centre de Réanimation
Le bâtiment ayant vocation à accueillir les services de réanimation et le centre des brûlés est sorti de terre. Fin des travaux
prévue en avril 2012, et une ouverture partielle des activités de
réanimation dès novembre 2012 par l’accueil des brûlés.
La Porte de l’Urgence
Les travaux de réalisation de la porte unique de l’urgence ont
débuté en juillet 2011. Fin des travaux prévue pour 2015.
N.B : Depuis ce mois de décembre, la cession de sang et le
laboratoire d’immunohématologie sont transférés dans un bâtiment modulaire situé en proximité de l’Hôpital Roger Salengro,
dans la cour dite des «brûlés», pour permettre de poursuivre
les travaux des nouvelles urgences. Ils intégreront dans 2 ans le
bâtiment conjoint CHRU-Etablissement Français du Sang.
Féerie aquatiques, clowns, éléphants, fauves, acrobates … c’était le programme du spectacle grandiose intitulé Christman Circus and Water
Show, proposé par le CHRU aux enfants des personnels médicaux et
non médicaux le 10 décembre dernier. Le Zenith avait été entièrement
réservé pour cette occasion, et a accueilli de nombreux enfants émerveillés ! Chapeau !
L’Espace Ethique Hospitalier et Universitaire
organise une journée
thématique
Le 15 décembre dernier, l’Espace Ethique Hospitalier et Universitaire
organisait une journée thématique d’échanges et de réflexion sur le
thème « la mort dans tous ses états » : Comment et avec quelles définitions, avec quels rites, les soignants, citoyens également, gèrent-ils leur
conception et leur contact avec la mort ? Tout un programme.
Des prescriptions…
musicales !
C’est pour rompre avec la monotonie des soins que le CHRU propose aux patients de Swyghedauw des prescriptions … musicales !
Une action originale inscrite dans le cadre de Culture à l’Hôpital et
financée par la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC), à
base de concerts, et autres « consultations » avec des musiciens.
Il fallait y penser !
L’Hôpital Cœur-Vaisseux-Poumons
En Mars 2012, ce sera la remise des projets présentés par les
3 architectes pré-selectionnés. Le CHRU choisira l’heureux élu
en avril 2012.
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LA SCIENCE
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AVANCE
Semaine de la sécurité du patient
« Engageons-nous
pour des soins plus sûrs ! »
Du 21 au 25 novembre, c’était la semaine de la sécurité du patient au
CHRU. Un événement qui doit inciter à ce que la sécurité des soins
soit un élément clé d’une culture partagée entre tous : professionnels
de santé et usagers.
A cette occasion, le CHRU a organisé des ateliers, des expositions
et des séances d’information sur des actions en matière de sécurité
des soins, sur des thématiques telles que les procédures intelligentes
pour la prescription, le circuit du médicament, le suivi post-transfusion, ou la lutte contre les infections nosocomiales. Une initiative à
renouveler !
Des stands d’informations étaient organisés par la semaine de la
sécurité du patient
A. Rendu
8 hôpitaux lancent
le Groupe Hospitalier Public
de la Métropole
Depuis de nombreuses années, les Centres Hospitaliers d’Armentières, de Bailleul, de Hazebrouck, de Roubaix,
de Seclin, de Tourcoing, et de Wattrelos et le CHRU de Lille sont résolument engagés dans une démarche visant
à proposer un dispositif coordonné et gradué de la prise en charge des patients alliant accessibilité, qualité et
sécurité au service des patients de la Métropole. C’est pour officialiser cette démarche qu’ils ont créé en 2011 le
Groupement Hospitalier Public de la Métropole.
Le partenariat de ces huit principaux établissements publics de la Métropole vise à favoriser des réponses collectives pour mieux répondre
aux besoins et attentes des patients et organiser les équipes médicales ainsi que les plateaux médico-techniques de manière complémentaire.
Cette démarche, encouragée par l’Agence Régionale de Santé Nord-Pas-de-Calais, a dans un premier temps porté sur l’organisation de la permanence des soins hospitalière ainsi que celle relative à l’imagerie en coupes. Pour conforter la permanence hospitalière des soins sur la Métropole, les établissements ont favorisé l’émergence et la mise en oeuvre de projets communs, en appréhendant les activités de façon globale.
Des partenariats ont ainsi été construits en chirurgie, cardiologie, anesthésie-réanimation, imagerie, biologie.
Une initiative qui marque résolument la volonté du CHRU de Lille de développer sa politique de partenariats et de coopérations.
S. Delaby
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Un auteur
à résidence au CHRU de Lille
Depuis le 4 octobre 2011 et
jusqu’au 9 février 2012, grâce
au soutien de la Direction Régionale aux Affaires Culturelles
du Nord - Pas-de-Calais et en
partenariat avec la Ville de Lille,
le CHRU de Lille accueille en
résidence mission l’écrivain
Olivier de Soliminihac.
Si vous avez des enfants en bas âge,
son nom ne doit pas vous être inconnu car il a écrit de nombreux
livres pour enfants, pour l’essentiel parus à l’Ecole des Loisirs (Le
dur métier de loup, Le chevalier
d’eau, Le peuple doudou, C’est
quoi mort ?...).
Olivier de Solminihac qui intervient régulièrement dans les
écoles pour des rencontres et
des ateliers d’écriture, interviendra les mardis, mercredis
et jeudis dans les services de
Chirurgie et d’Hémodialyse
de l’Hôpital Jeanne de Flandre,
pour mener auprès des enfants
un travail de sensibilisation à la
lecture et à l’écriture.
S. Marchand
L’écrivain Olivier de Solminihac est en résidence pour enfants à l’hôpital
Jeanne de Flandre
Tous ensemble pour
dépister le cancer du sein
C’était le mot d’ordre lancé
par le Service d’Imagerie de la
Femme de l’Hôpital Jeanne de
Flandre à l’occasion d’ «Octobre
Rose».
Afin de sensibiliser le personnel
à l’importance du dépistage du
cancer du sein - qui si il est le
plus fréquent des cancers chez
la femme et la première cause
de décès par cancer, reste un
cancer de bon pronostic si il
est détecté précocement - ils
se sont mobilisés au cours de
ce mois symbolique pour aller
à la rencontre du personnel, en
organisant des stands d’information au niveau des selfs.
Ils ont également organisé cette
année, pour la première fois, en
partenariat avec Aire Cancers
et les mutuelles hospitalières
SMH, MACSF et MNH, une
marche sur le campus
hospitalier, dénommée
« La Jeanne » à laquelle
étaient invités les personnels et
le grand public.
200 personnes sont venues
participer à cette marche : un
succès pour une initiative à renouveler !
S. Marchand
«La Jeanne», 1ère marche organisée à l’occasion d’Octobre Rose, a
réunit plus de 200 participants !
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LA SCIENCE
AVANCE
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EN SAVOIR PLUS
La DIRC assure des missions d’animation et de soutien de l’activité
de recherche clinique au niveau interrégional. Elle est impactée fortement par la nouvelle circulaire puisqu’elle se voit, dès 2012, transformée en Groupement Interrégional de Recherche Clinique et
d’Innovation(GIRCI) et ses attributions sont élargies à tous les établissements ayant une activité de recherche.
Contact : Mariam PETROSYAN : 03.20.44.67.37
Yvonnick Morice, Directeur Général du CHRU, a souligné l’importance des enjeux liés à la Recherche
Journée interrégionale de la recherche clinique :
une première au plus près de l’actualité
La Délégation Interrégionale à la Recherche Clinique (DIRC) Nord-Ouest a convié l’ensemble des professionnels
de la recherche clinique de son interrégion et au-delà à une journée d’informations et de débats à Lille.
Lille Grand-Palais. 21 octobre.
Face aux travées de l’amphithéâtre, le responsable du bureau innovation et recherche
clinique de la DGOS, présente
la nouvelle circulaire qui réorganise la recherche clinique
en France. L’ambiance est studieuse, les interrogations nombreuses. Dans une période
où l’environnement de la recherche est en profonde mutation, les professionnels du secteur souhaitent être au fait des
changements.
Un paysage de la
recherche
en évolution
Dans ce contexte d’évolution
du paysage de la recherche
clinique, la DIRC Nord-Ouest
a organisé sa première journée, conviant non seulement
l’ensemble des acteurs de la
recherche clinique de l’interrégion Nord-Ouest (Nord-Pasde-Calais, Picardie, Normandie)
mais aussi de nombreux acteurs nationaux. La manifestation s’est attachée à favoriser la
communication et le développement de la recherche clinique
dans le cadre d’une dynamique
de travail en réseaux.
Au travers de présentations
axées sur l’évolution de la recherche clinique en France, sa
place à l’international et ses relations avec le monde industriel,
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la manifestation a permis de
faire un vrai tour d’horizon de
la situation, actuelle et future.
L’après-midi fut, elle, consacrée
à des débats sur les problématiques de la structuration de
la recherche en réseaux, des
partenariats avec les établissements non-universitaires et du
nombre de patients inclus dans
les essais cliniques.
Une interrégion
concernée
Quelques 150 personnes ont
répondu présents à l’appel de
la DIRC dont de nombreux
personnels de la recherche
des 4 CHU de l’interrégion
Nord-Ouest (Amiens, Caen,
Lille, Rouen), premiers concernés par les évolutions à venir
(la circulaire est applicable immédiatement). Il faut dire que,
comme l’ont soulignés Yvonnick Morice, Directeur Général
du CHRU, et Régis Fiévé, Directeur Délégué Interrégional
à la Recherche Clinique, pour
les CHU, les enjeux associés à
leurs activités de recherche en
biologie et en santé sont considérables et conditionnent pour
partie leurs capacités à se situer
sur le « front » de l’évolution de
la médecine.
O. Cretel
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Le GCS SOS-Mains a célébré
ses 10 ans !
Les techniques de pointe de la chirugie de la main au bénéfice des patients de la région
Le GCS « Urgences de la main Nord-Pas-de-Calais »
fête son 10ème anniversaire !
En 2001, le CHRU de Lille et le Centre SOS Mains de la Clinique Lille Sud, s’unissaient dans le cadre d’un Groupement de Coopération Sanitaire, au bénéficie des habitants de la région Nord-Pas-de-Calais. En 2011, le partenariat
a fêté ses 10 ans de collaboration exemplaire
Partager un savoir au bénéfice du
patient, et mutualiser les moyens,
tels sont les objectifs d’un Groupement de Coopération Sanitaire comme celui qu’ont créé le
CHRU et le Centre SOS Mains
en 2001. Une collaboration public-privé exemplaire…
Une activité
croissante
depuis 10 ans
Depuis la création de ce Groupement de Coopération Sanitaire,
l’activité d’urgences de la main n’a
cessé de croître (6 000 patients
aujourd’hui). Aujourd’hui, elle est
assurée pour 28 % des gestes par
des spécialistes du CHRU de Lille
(Pr Chantelot, Dr Wavreille, les
chefs de clinique et assistants du
service d’orthopédie B) et pour
72 % par ceux de la Clinique Lille
Sud. Via cette organisation, 4 in-
ternes en chirurgie par semestre
bénéficient d’un enseignement de
la chirurgie de la main et de l’urgence. Depuis 10 ans, 19 chirurgiens de la main ont été formés
à la chirurgie programmée dans
le service d’orthopédie B et en
chirurgie d’urgence au GCS (tous
deux sous la responsabilité du Pr
Fontaine). Sept sont restés dans la
région, les autres ont essaimé en
France (Amiens, Orléans, Dijon,
Clermont-Ferrand, Bayonne, Toulouse, Perpignan, Marseille, Nice).
Cette activité permet également
des travaux scientifiques en traumatologie de la main.
Une organisation
performante
charge des patients 24h/24h. Un
service de soins externes assure
de nombreuses consultations
quotidiennes, permettant notamment le suivi des patients opérés
à plus ou moins brève échéance,
en fonction de leur pathologie.
Une organisation performante,
au bénéfice d’une activité de
pointe, qui a été classée n°1
dans le dernier classement du
« Point », qui bénéficie à la fois à
la santé des blessés de la région,
à la formation des internés les
futurs chirurgiens de la main,
au développement de nouvelles
techniques.
S. Delaby
Les urgences
de la main en
chiffres
6 000 urgences par an,
dont :
> 70 % d’accidents du
travail
> 20 % d’accidents
domestiques (bricolage,
cuisine …)
> 10 % d’accidents
d’enfants (doigts dans
les portes …)
Aujourd’hui, la chirurgie est effectuée à hauteur de 80 % en ambulatoire, avec une organisation
permettant l’accueil et la prise en
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INITIATIVE
Le 21 octobre, la Maison des Usagers a été officiellement inaugurée
La Maison des Usagers ets un lieu unique, une maison de ville au cœur du campus hospitalo-universitaire
Officiellement inaugurée,
la Maison des usagers ouvre ses
portes au grand public
Associés aux grandes étapes institutionnelles (Projet d’Etablissement, certification notamment) du CHRU de Lille,
les usagers deviennent des acteurs de l’amélioration des prises en charge. De cette longue histoire de coopération
avec notre établissement est né le projet de concrétiser dans le paysage hospitalier cette relation privilégiée en
ouvrant le 21 octobre dernier une Maison des usagers.
Véritable maison de ville, implantée au cœur du campus
hospitalo-universitaire, cet espace n’a pas été positionné dans
l’un des hôpitaux du site mais
il a été voulu comme un lieu
unique et moins connoté pour
les usagers de l’hôpital et leurs
proches. Ce positionnement qui
est une force, est aussi un défi,
car il va falloir « provoquer » la
rencontre avec les usagers.
Dans cette optique, la Maison
des usagers propose un espace
d’accueil pour accompagner les
usagers dans leur recherche
d’informations sur leurs droits,
sur une pathologie ou une thérapeutique. Mais le projet du
CHRU de Lille va au-delà ; il ne
s’agit pas uniquement de délivrer une information sur une
prise en charge ou une pathologie mais bien de mettre en
lien des usagers et des citoyens
avec des professionnels, un réseau de santé, une association
de patient. Et c’est là que réside
Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2011/ 2012
la grande force de ce projet ;
inclure dans la mise en place
d’actions l’ensemble des acteurs : usagers, associations de
bénévoles, représentants des
usagers, soignants, personnels
administratifs.
La mesure de la satisfaction des
usagers, la Commission des Relations avec les Usagers et de
la Qualité de la prise en charge
(CRUQ), les médecins médiateurs et les représentants des
usagers travaillent également
dans ces locaux.
S. Guilbert
EN SAVOIR PLUS
Pour vous tenir au courant de l’actualité de cette maison, connectez-vous sur
maisondesusagers.chru-lille.fr
INITIATIVE
25
EN SAVOIR PLUS
Barbara KACZMAREK
poste : 447 66
[email protected]
Mieux maîtriser les rejets de CO2 dans l’environnement : une préoccupation du CHRU
Développement durable
Le CHRU réalise son 1er bilan carbone
119 614 tonnes d’équivalent en CO2 produit pour l’année 2009. C’est le chiffre issu du 1er bilan carbone réalisé par
le CHRU de Lille. Mais que signifie ce chiffre ? Et surtout comment le faire baisser dans les années à venir ?
Contact a posé toutes ces questions à Barbara Kaczmarek, Responsable Installations Classées pour la Protection de
l’Environnement et Déchets – Développement Durable au sein de la Délégation au Management des Risques.
Contact : Qu’est-ce qu’un
«bilan carbone», et comment est-il conçu ?
Barbara Kaczmarek : « Le
bilan carbone est un outil de comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre. Pour le CHRU, plusieurs
critères ont été pris en compte pour
l’établir : les sources fixes (le chauffage, les installations frigorifiques
etc …), les matériaux et services
entrants, le frêt et les déplacements
de personnes (entrant, sortant et à
l’intérieur du campus), les immobilisations (c’est-à-dire la part de Gaz
à Effets de Serre (GES ) dans la fabrication de matériels achetés par le
CHRU en fonction de leur durée de
vie : bâtiment, matériel informatique
etc …), et enfin de la fin de vie de
déchets et leurs filières de traitement. De nombreuses données
ont été récoltées par des groupes
de travail pour établir ce bilan. Il
a ensuite été réalisé par un bureau
d’étude spécialisé, le CHRU ayant obtenu une subvention de l’ADEME et
du Conseil Régional pour son financement.
Contact : 119 614 tonnes
d’équivalent en CO2, c’est
beaucoup par rapport à
d’autres établissements
de santé ?
Barbara Kaczmarek : «Il
est difficile de dire aujourd’hui si le
CHRU de Lille a un bilan carbone
bien placé par rapport à d’autres
établissements de santé. D’abord
parce que le bilan carbone n’est
pas un outil de comparaison, ensuite
parce que nous sommes l’un des
premiers établissements à l’établir,
et enfin parce que tous les hôpitaux
n’ont pas le même niveau d’activité,
et donc pas les mêmes émissions
de CO2. Il faut aussi signaler qu’il
existe une incertitude à hauteur
de 30 % de ce chiffre, dû au fait
que toutes les données nécessaires à l’établissement d’un bilan
carbone global n’étaient pas existantes au CHRU, ou pas exploitables. Nous aurons dans l’avenir
à améliorer la traçabilité de toutes
les activités à l’origine d’émissions
de gaz à effet de serre, et à systématiser les indicateurs de suivi. »
Contact : Qu’est-ce qui
peut être fait pour réduire ce chiffre dans les
années à venir ?
Barbara Kaczmarek : « Plusieurs axes de réflexion et de travail
ont été déterminés à la suite de la
réalisation de ce bilan carbone. En effet, dans la perspective d’une hausse
à venir du prix des hydrocarbures, on
peut estimer que ce taux d’émissions
de gaz à effet de serre coûtera cher
au CHRU.
Ce bilan carbone nous a fait nous
interroger sur des problématiques
auxquelles nous ne pensions pas
forcément, comme la déperdition
de chaleur liée au transport de vapeur entre la chaufferie centrale
et les sites. On pourra également,
entre autres, privilégier les achats
responsables, réfléchir à réduire
l’utilisation de l’usage unique, ou
encore réfléchir à développer l’utilisation de véhicules électriques
pour les transports de personnes
à l’intérieur du campus. »
A.Rendu
Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2011/ 2012
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CULTURE
ET
MÉMOIRE
LA SCIENCE
AVANCE
L’Hospice Comtesse va retrouver sa «gette», coiffe médiévale culminant à 36 mètres
Quand l’hôpital
prend de la hauteur
Après la flèche de la Salle des Malades de l’Hospice Gantois (propriété du CHRU de Lille) qui a retrouvé sa place en 2003
lors des travaux de transformation de l’ancien Hôtel-Dieu en Hôtel 5*, voilà que l’Hospice Comtesse retrouve lui aussi
sa « guette ». Véritable coiffe médiévale culminant à 36 mètres au dessus du sol, son rôle était de surveiller le port et le
quartier le plus important de la ville. Contact salue cette initiative.
La Salle des Malades de l’Hospice Comtesse fut reconstruite
en 1468, après un incendie qui
dévasta les bâtiments fondés par
la Comtesse Jeanne de Flandre
en 1237. Après un travail minutieux de restauration de la toiture de cette salle (40 m x 11
m), une étude approfondie des
témoins qui attestent la présence de cette tour de guet sur
le monument, ainsi que l’analyse
de documents iconographiques,
la Ville de Lille, à travers la Direction du Patrimoine, décida de
redonner à l’Hospice Comtesse
sa silhouette d’antan, comme
c’était le cas des grands hospices
du Moyen Âge.
Un peu d’histoire
La Salle des Malades fut construite
avec des soubassements en grès,
des murs en pierres de Lezennes
creusées de niches dotées d’une
étagère pour les objets des malades. Sa façade est percée de
hautes fenêtres à arcs brisés
éclairant généreusement l’édifice.
Celui-ci est pourvu d’une toiture en ardoise d’Angers, sous
laquelle l’élégante voûte lambrissée, recouverte au niveau
de la chapelle de divers blasons
ayant appartenus aux donateurs
de l’Hospice, lui conférant ainsi
une allure grandiose. Les lits se
situaient dans des alcôves munis de rideaux, afin de protéger
Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2011/ 2012
les malades du froid et leur
donner un peu d’intimité. La
particularité de cette salle était
la présence de la chapelle dont
elle était séparée par un jubé
(séparation entre la salle des
malades et la chapelle) permettant aux patients d’assister aux
offices religieux à partir de leur
lit. L’ensemble était orné de tableaux, et tapisseries rappelant
le rôle charitable de cet hospice
avec une double vocation médicale et religieuse.
Le saviez-vous ?
L’Hospice Comtesse appartient
toujours au CHRU de Lille, il
fut cédé en 1950 dans le cadre
d’un bail emphytéotique de 99
ans à la Ville de Lille, pour créer
un Musée d’art et tradition flamande. Coup de chapeau, pour
cette initiative de la Ville de
Lille en faveur de la restauration exemplaire de notre patrimoine hospitalier.
P. Kemp
A découvrir
Musée de l’Hospice
Comtesse :
32 rue de la Monnaie, Lille
ASTUCE DE L’ INVITÉ
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Après 3 ans d’utilisations, les certicats électroniques de nos cartes d’établissement doivent être renouvelés
Renouvellement des Certificats électroniques
de nos Cartes d’établissement au CHRU
Déjà trois ans ! Fin 2008 débutait la mise en place des Cartes d’Etablissement permettant de sécuriser l’accès à notre
poste de travail et à nos données, accéder à de multiples services comme le self ou le parking. Le Certificat électronique
doit maintenant être renouvelé. Contact a pu rencontrer les initiateurs du projet pour en connaître les modalités.
Contact : Combien de cartes
ont été mises en circulation
depuis trois ans ? Guillaume Deraedt Responsable Sécurité du système d’information: « Depuis le mois de décembre 2008,
15 500 cartes d’Etablissement
ont été délivrés pour le personnel
du CHRU ainsi que pour les étudiants en stage, en particulier en
Médecine. Elles permettent l’accès
à des services et la sécurisation
des données informatiques. Ce
renouvellement est nécessaire du
point de vue sécurisation.»
Contact : Comment va se
dérouler le renouvellement des certificats électroniques ?
Bernard Wicart, Chef de
projet Planification: « Leur
mise à jour se fera à l’occasion
de l’envoi d’une nouvelle version
du produit SSOX, le logiciel de
gestion d’accès sécurisé, sur les
postes de travail. Cette diffusion
débutera fin janvier par le service de Cardiologie Infantile, et
se poursuivra courant 2012. Le
premier démarrage de la nouvelle
version du logiciel par l’utilisateur
n’occasionnera qu’un changement
mineur. Donc pas de démarche à
prévoir pour les utilisateurs : au démarrage du poste, l’identifiant et
le mot de passe seront demandés
à l utilisateur et la création d’ un
nouveau certificat débutera. Avant
le démarrage de cette procédure,
et en cas de Perte de la carte ou
des mots de passe, vous devez
vous rendre au PC Sécurité afin
de réactiver votre code d’accès.
Le certificat électronique créé sera
valable trois ans. »
Contact : De nouvelles
fonctionnalités vont-elles
être mises en place ? Guillaume Deraedt : « en
effet plusieurs nouvelles fonctionnalités vont être déployées progressivement.
En premier lieu, l’Autodépannage : si votre code sécurité
est oublié vous répondrez à trois
questions personnalisées afin de
le réactiver. Ensuite une Délégation de droits applicatifs sera
permise pour certaines tâches
et pour certaines personnes. Un
exemple : une secrétaire s’absente
pour congés et elle donne l’accès
a sa messagerie pour une collègue
déterminée à l’avance et pour une
période donnée.
Enfin l’authentification automatique dés l’insertion de la
carte sera permise dans de nombreuses applications. Nous visons
l’exhaustivité des applications
informatiques. A plus long terme,
vers la fin 2012 ou 2013, les
clients mobiles pourront récupérer
leurs applications déjà ouvertes
entre leurs différents postes informatiques ».
A. Deconynck
Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2011/ 2012
24 HEURES AVEC
Le service social du travail, un soutien de qualité
pour les professionnels du CHRU de Lille
Le Service Social du Travail du CHRU de Lille s’adresse à tous les personnels non-médicaux de l’institution, rencontrant des difficultés, qu’elles soient professionnelles, personnelles ou familiales. Son objectif ? Vous conseiller
et vous accompagner dans une démarche de résolution de problèmes.
L’assistante
sociale vous
écoute et vous
conseille dans
vos préoccupations
personnelles ou
familiales
Famille, logement, situation financière, travail, autant de domaines
où leur expertise peut vous être
utile. Les assistantes sociales
peuvent vous guider dans vos
démarches professionnelles et
personnelles (aide à la mobilité,
temps de travail, adaptation au
nouveau poste de travail, aide
dans la constitution de dossier de
surendettement, aide éducative
budgétaire, accès au logement…).
Cette aide individualisée, c’est
vous agent qui devez la demander.
Pour connaître le détail de leurs
actions, demandez la brochure
au 44076 ou consultez l’intranet
du CHRU http://intrachru/intranet-gapi/social. L’assistante sociale
joue également un rôle de médiation entre les personnels, l’institution et/ou les services extérieurs
et s’efforce parfois de trouver des
points de convergence entre les
aspirations des personnels et les
exigences de fonctionnement de
l’institution.
Des actions
de formation
à destination des
personnels du CHRU
Le service social du travail élabore et anime tout au long de
l’année des formations et des
sessions d’information sur des
thématiques diverses : « piloter
son budget sans déraper » (prévenir les difficultés financières et
le surendettement) ; « prévenir
le risque alcool au travail » (en
lien avec la « Charte de prévention du risque alcool au travail »
éditée en 2004) ; « bébé arrive,
maman s’organise » (destinée
aux futurs parents) ; « Journée
nationale de prévention des
violences conjugales ».
Pour connaître les dates de ces
opérations, appelez-le 44076 et
laissez un message sur la boite
vocale avec vos coordonnées.
Comme tout assistant de
service social, les assistantes
sociales employées par le
CHRU de Lille sont tenues
au secret professionnel
(article 226-13 et 226-14 du
code pénal).
S.Guilbert
EN SAVOIR PLUS
Vous êtes intéressé pour rencontrer une assistante sociale ?
Laissez un message sur la boîte vocale du service au 44076
avec votre nom et votre numéro de poste si vous désirez
être recontacté.