SCIenCe - Centre Hospitalier Régional Universitaire de Lille
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SCIenCe - Centre Hospitalier Régional Universitaire de Lille
eDITORIAL 3 Madame, Monsieur, En ce début 2012, en mon nom personnel et au nom des membres du Conseil de Surveillance du CHRU de Lille, je vous présente mes meilleurs vœux de santé et de bonheur pour cette année nouvelle. L’année qui vient de s’achever a permis la réalisation de nombreux projets visant à proposer des prises en charges innovantes aux patients, améliorer leurs conditions d’accueil et d’hébergement et investir dans des équipements de pointe. L’année 2011 a été particulièrement marquée par la mobilisation des équipes des 15 nouveaux pôles hospitalo-universitaires dans l’élaboration de leur projet médical, de recherche et d’enseignement, à l’occasion de la définition du nouveau Projet d’Etablissement du CHRU de Lille. La dynamique d’investissements s’est poursuivie grâce à la mobilisation de toute la communauté hospitalo-universitaire pour atteindre l’équilibre médico-économique et préserver l’autonomie financière de l’établissement : deux nouveaux bâtiments sont sortis de terre et seront prêts à accueillir les premiers patients dans le courant de l’année 2012 : le centre des réanimations, surveillance continue et centre de traitement des brûlés ainsi que le bâtiment d’addictologie, de psychiatrie et de gérontologie. Au-delà des murs de l’hôpital, la politique de coopérations s‘est poursuivie avec la création de deux nouveaux groupements de coopération sanitaire associant les Centres Hospitaliers de Lens d’une part, et d’Armentières d’autre part. Le CHRU de Lille s’inscrit dans une stratégie de groupe public, en soutien des communautés hospitalières de territoire qui se constituent progressivement. L’enjeu est de garantir à la population un égal accès à des soins de qualité, organisés dans le cadre d’un parcours de soins lisible. Le CHRU de Lille a fait de l’année 2011, une année citoyenne, avec l’ouverture de la maison des usagers favorisant les échanges entre hospitaliers et usagers et l’organisation d’une rencontre citoyenne et de focus groupes dans le cadre de l’élaboration du nouveau Projet d’Etablissement. L’année 2012 sera rythmée par les actions inscrites dans le Projet d’Etablissement du CHRU pour la période 2012-2016. Ce nouveau Projet d’Etablissement engage la communauté des 14 000 professionnels du CHRU dans un programme d’actions pour les cinq ans à venir qui vise à renforcer son rayonnement européen en tant que site de référence dans le domaine du soin, de la recherche et de la formation en santé, en lien étroit avec l’Université Lille Nord de France. Le CHRU de Lille déploiera sa dimension multipolaire au sein de la région en coopération étroite avec les acteurs de santé de Nord-Pas-de-Calais et de l’Interrégion Nord-Ouest dans le respect des valeurs du service public, de compétence, de respect, de reconnaissance, d’écoute, de dialogue, de solidarité et d’équité, valeurs confortées dans le projet social et de management de notre Projet d’Etablissement. Les projets et objectifs ambitieux du CHRU de Lille sont nécessaires pour mieux répondre aux besoins de la population du Nord-Pas-de-Calais et au-delà des frontières régionales. Je souhaite à nouveau, saluer l’engagement continu de la toute la communauté hospitalo-universitaire du CHRU de Lille pour maintenir son niveau d’excellence dans le soin et la recherche. Je vous renouvelle mes meilleurs vœux pour cette année 2012. Martine Aubry Présidente du Conseil de Surveillance du CHRU de Lille Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2011/ 2012 4 LA SCIENCE AVANCE Découverte d’un nouveau gène dans la Maladie de Parkinson La maladie de Parkinson est la seconde maladie neurodégénérative, après la maladie d’Alzheimer. Les experts estiment que plus de 120 000 Français en souffrent et que près de 10% d’entre eux y sont génétiquement prédisposés. Les symptômes typiques sont l’hypokinésie (diminution des mouvements corporels), un tremblement caractéristique et une raideur. La maladie touche plus les hommes que les femmes et sa prévalence augmente avec l’âge. Des recherches ont permis d’identifier une mutation génétique liée à l’apparition de la maladie de Parkinson EN SAVOIR PLUS www.cripa.lille.inserm.fr/axeneurosciences/equipe-6 http://www.can.ubc.ca/ The American Journal of Human Genetics. Dr Chartier-Harlin et Pr Destée INSERM, UMR837, Tel : 03 20 16 92 22 Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2011/ 2012 Des recherches menées conjointement par l’équipe du Pr Destée et du Dr Chartier-Harlin (INSERM UMR837, université Lille Nord de France et CHRU de Lille) et celle du Pr Farrer de l’Université de Colombie Britannique au Canada, ont récemment identifié une mutation génétique qui est liée à l’apparition d’une forme familiale de la maladie de Parkinson, transmise génétiquement. Ils ont tout d’abord mis en évidence une liaison génétique de marqueurs de la région q2627 du chromosome 3 avec cette maladie. Le séquençage des gènes de cette région a révélé une mutation du gène EIF4G1 (eukaryotic translation initiation factor 4 gamma 1) hérité chez tous les patients de la famille, alors qu’elle n’a jamais été retrouvée chez plus de 3 000 sujets en bonne santé. Par contre, cette mutation ainsi que d’autres mutations de ce gène ont été retrouvées chez d’autres patients parkinsoniens ayant une histoire familiale, ainsi que chez des malades présentant une maladie à corps de Lewy, dans différentes régions du monde (grâce à la collaboration d’autres équipes internationales). Une importante découverte « Bien qu’elles soient rares, la découverte des mutations du gène EIF4G1 est importante, car elle implique pour la première fois, le système d’initiation de traduction des ARN en protéines dans le développement d’un syndrome parkinsonien, et pourrait aider à relier les formes monogéniques de la maladie et celles induites par des facteurs environnementaux, et peut être par des virus, dans une voie métabolique convergente » souligne le Professeur Alain Destée. « Grâce à cette découverte, les chercheurs pourront mieux analyser les voies métaboliques de la maladie de Parkinson au niveau moléculaire, et ainsi mieux comprendre la physiopathologie de cette maladie. De plus, elle apporte de nouveaux outils aux chercheurs. Ils pourront développer de nouveaux modèles et tester de potentielles thérapies ayant pour but de ralentir, voire arrêter cette terrible maladie » annonce le Dr Chartier-Harlin, et de conclure «les familles qui présentent plusieurs membres atteints constituent une opportunité importante et rare pour l’identification de ces prédispositions». Un appel à participation pour ce programme de recherche Pour poursuivre ses travaux l’équipe cherche des volontaires. Il peut s’agir de personnes atteintes de la maladie de Parkinson (qu’elles aient ou non des antécédents dans leur famille) ou de témoins sains (sans antécédent de Parkinson ou d’Alzheimer dans leur famille). La participation d’un grand nombre de personnes permettra de faire avancer la recherche. Les personnes désireuses de participer peuvent contacter Séverine Bleuse du service de Neurologie et de Pathologie du Mouvement à l’Hôpital Roger Salengro - CHU, 59037 Lille cedex. 03 20 44 59 62 poste 31265. S. Marchand LA SCIENCE AVANCE 5 Ménopause « Les bouffées vasomotrices » si fréquentes et si invalidantes ! …..Vague de chaleur qui démarre par le décolleté, monte au cou et vous prend le visage en vous donnant l’impression d’être sous un soleil de plomb, ou qui vous réveille, trempée, au beau milieu de la nuit … ce sont les fameuses bouffées de chaleur et sueurs nocturnes, qui font partie des désagréments – et non les moindres – liés à la ménopause. Quelles en sont les causes ? Quels traitements ou solutions alternatives peuvent être proposés aux femmes ? C’était le thème choisi par l’International Ménopause Society (IMS) organisatrice de la journée mondiale de la ménopause le 18 Octobre dernier. De nombreuses femmes subissent des bouffées vasomotrices liées à la ménopause A cette occasion, l’IMS est revenue sur les résultats présentés lors du Congrès mondial qu’elle a organisé l’été dernier à Rome, réunissant les spécialistes du monde entier. « Partout dans le monde, des femmes souffrent de symptômes vasomoteurs surtout au début de la ménopause » précise le Docteur Brigitte Letombe, gynécologue au CHRU de Lille et membre de l’International Menopause Society. « Ces symptômes, notamment les bouffées de chaleur, sont dus à un rétrécissement du seuil de réponse du cerveau aux régulations de la température du corps, se traduisant par des frissons et des tremblements en cas de froid, et crises de sueurs et de rougeurs en cas d’excès de chaleur ». Des études qui soutiennent une réhabilitation du traitement hormonal. « Le traitement hormonal de la ménopause a été très critiqué après la publication d’une étude américaine en 2002 » poursuit le Dr Letombe. « Depuis les résultats ont été affinés, et il s’avère qu’il reste le traitement le plus efficace contre les bouffées de chaleur. Le risque de cancer du sein est essentiellement lié à l’utilisation de progestatifs de synthèse, alors que les hormones bio-identiques et progestérone naturelle ou semi-naturelle, entraînent un risque non significatif en cas d’utilisation inférieure à 7 ans. De plus, les études menées ont démontré que les risques cardiovasculaires n’étaient pas significatifs et pouvaient même être inférieurs lorsque le traitement hormonal était débuté rapidement après la ménopause, avant que l’athérosclérose ne soit installée. Elles ont démontré également qu’il n’y avait pas de sur-risque thrombo-embolique (phlébite, embolie pulmonaire), lorsque l’estrogène bio-identique est administré par la peau » précise t-elle. Des traitements qui doivent être personnalisés « Les traitements hormonaux de la ménopause étant très nombreux et chaque femme étant un cas particulier, c’est au médecin d’établir la balance bénéficerisque, qui on le sait maintenant, est différente pour chaque type de traitement» conclut le Dr Letombe. S.Marchand EN SAVOIR PLUS Les supports d’information et de communication réalisés pour les professionnels et le grand public, traduits en plusieurs langues, sont disponibles sur le site Internet de l’International Menopause society : www.imsociety.org. Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2011/ 2012 6 LA SCIENCE AVANCE Promouvoir la recherche et l’innovation : des préoccupations majeures pour le CHRU L’INNOVATION un enjeu majeur de l’attractivité du CHRU Promouvoir le progrès médical, et soutenir l’innovation, sont des préoccupations au cœur des missions du CHRU. Afin d’accompagner les équipes et de répondre aux besoins des chercheurs, la Délégation à la Recherche Clinique et à l’Innovation (DRCI) dispose en son sein d’une cellule dédiée à l’innovation. Rencontre avec ses responsables. Comment peut-on définir l’innovation ? Benoît Dervaux, économiste de la santé : « Deux éléments permettent d’identifier l’innovation : le caractère novateur et le potentiel d’utilisation effective. Il s’agit d’une technologie de santé en phase de première diffusion, de mise sur le marché ou de commercialisation. Elle doit avoir été récemment validée par une étape de recherche clinique ayant démontré son bénéfice médical. Ces innovations sont un enjeu majeur d’amélioration de la qualité des soins et de l’attractivité du CHRU ». Au niveau national, la Direction Générale de l’Offre de Soins lance deux fois par an désormais un appel à projets via le programme de Soutien aux Techniques Innovantes Coûteuses ou non (STIC). Par ailleurs, en interne, le CHRU a mis en place depuis 2008 une procédure spécifique, intégrée aux prévisions budgétaires : les « Budget Programme Innovation » (BPI), dont les autorisations de dépenses sont annuelles. Il s’agit d’un processus d’arbitrage pour maintenir une politique dynamique de l’innovation dans l’établissement dans un contexte financier contraint ». les BPI sont des projets internes alors que les STIC ont une visée multicentrique. De même, les STIC ne concernent pas les médicaments alors que les BPI permettent un financement pour ce champ d’investigation. Les deux financements comprennent une évaluation médico-économique, mais les BPI demandent également de s’intégrer dans la stratégie médicale de l’établissement. Pourtant, il existe un lien étroit entre les deux procédures. Certains projets identifiés par la procédure BPI doivent pouvoir donner lieu à un financement STIC ». et oriente les projets vers les financements les plus adaptés. Elle gère les projets STIC et propose une aide méthodologique sur leur volet médico-économique. Elle est également pilote de la procédure BPI. Tout ce travail se fait avec l’appui des experts de la DRCI (notamment au sein de la Fédération de Recherche Clinique), du Pôle Santé Publique, du Département de l’Information Médicale, du Département des Ressources Financières, de la Direction Stratégique et des Affaires Médicales et de la Commission du Médicament et des Dispositifs Médicaux Stériles ». Quelles sont les possibilités de financement des innovations ? Fanette DENIES, pharmacien : « Il y en a principalement deux. Quelles sont les modalités de ces deux programmes ? BD : « Les deux programmes sont à la fois différents et complémentaires. Comme dit précédemment, Comment la cellule innovation intervient-elle dans ces processus ? FD : « La cellule innovation informe sur les procédures, recense Propos recueillis par O. Cretel Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2011/ 2012 EN SAVOIR PLUS Cellule innovation de la DRCI : 03.20.44.67.37 LA SCIENCE AVANCE Etude SIMBIOSE Un exemple de financement de l’innovation Chaque année, le CHRU de Lille se porte promoteur de projets de soutien à l’innovation dans le cadre du programme national STIC (voir page 6). Pour 2011, l’essai SIMBIOSE (Soins de paroi Vs IMplantation de BIOprothèse danS les Eventrations infectées) porté par le Professeur Christophe Mariette vient d’obtenir un soutien de près de 600 000€ de la part de la Direction Générale de l’Offre de Soins. SIMBIOSE propose d’effectuer une évaluation médicale et économique de l’implantation de bioprothèses dans les cas d’éventrations infectées. Une éventration est une sortie d’un organe abdominal, hors de la cavité qui le contient normalement, par un orifice non naturel. « Si l’éventration est une pathologie relativement courante, la même pathologie doublée d’une infection est beaucoup plus rare, explique le Professeur Christophe Mariette, chirurgien dans le service de chirurgie digestive et générale. Dans ces cas complexes, la technique la plus innovante actuellement est la pose d’une bioprothèse ». Une indépendance de l’évaluation garantie par des fonds publics Ce dispositif, issu de tissus porcins ou bovins, est cependant utilisé avec parcimonie. « Une prothèse biologique coûte entre 1 200 et 9 000€ selon la taille et le fournisseur, commente le chirurgien. Qui plus est, nous n’avons que très peu de données sur l’efficacité de ce dispositif, si ce n’est quelques études rétrospectives commanditées par les fabricants eux-mêmes ». D’où ce dossier déposé pour l’obtention d’un STIC. « Il est très important pour nous de réaliser cette étude randomisée avec l’aide des pouvoirs publics, appuie le Professeur Mariette. Personne n’a encore évalué les bioprothèses de cette manière, c’est une grande première. La meilleure façon de garantir une indépendance académique de l’évaluation dans ce domaine très concurrentiel pour les industriels est d’obtenir l’appui exclusif de fonds publics». Une étude multicentrique aux bénéfices attendus importants Sur un plan opérationnel, le Professeur Mariette nous explique les modalités de SIMBIOSE : « Nous avons fait appel à des collègues de la France entière pour inclure dans l’étude 100 patients porteurs d’une éventration infectée, car cette pathologie est rare. Nous avons reçu l’appui de 31 centres, dont 4 services du CHRU, pour participer à ce projet qui démarrera mi-2012 et durera 60 mois, avec une première évaluation du bénéfice patient à 6 mois ». Le bénéfice global attendu de cette étude est majeur car les stratégies de prise en charge disponibles à ce jour sont lourdes, itératives et coûteuses. Une diminution de la fréquence d’hospitalisation et donc des coûts de prise en charge sont attendus. Un gain important est surtout espéré pour le patient notamment par la diminution du taux de complication, de récidive, un raccourcissement du temps à guérison et une amélioration de la qualité de vie. 3 Assises de Gynécologie et Obstétrique èmes 7 La 3ème édition des Assises de Gynécologie et Obstétrique se dérouleront les 26 et 27 janvier 2012 à Lille Grand Palais. A cette occasion, le Comité local d’organisation (Prs Pierre Collinet, Philippe Deruelle et Brigitte Letombe, du CHRU de Lille), souhaite rassembler infirmières, kinésithérapeutes, médecins et sages femmes, hospitaliers ou libéraux, autour de la prise en charge de la femme à tous les moments de sa vie. Un programme riche pour ces Assises, avec des conférences, tables rondes et ateliers sur des thèmes d’actualité de la périnatalité à la naissance, à la gynécologie médicale et chirurgicale, à l’infertilité, et à l’endocrinologie. Programme complet et modalités d’inscriptions sur Intranet et Internet ATELIER CULINAIRE POUR LES ENFANTS MALADES La hernie de coupole diaphragmatique est une maladie rare due à l’absence de formation complète du diaphragme pendant la grossesse. Le mercredi 30 novembre 2011, le centre de référence de la hernie de coupole diaphragmatique a organisé une rencontre avec les enfants atteints par cette maladie et leurs familles. Au programme : balade gustative pour les enfants, et partage d’expériences et échanges avec l’équipe pour les parents. Une centaine de personnes ont assisté à cet évènement. Les médecins en ont profité pour présenter aux familles un bilan d’activité du centre, qui suit 150 enfants. Une initiative à saluer ! ISABELLE KNAFF CHEVALIER DE L’ORDRE NATIONAL DU MERITE Madame Isabelle Knaff, directrice de cabinet du Directeur Général du CHRU de Lille, a reçu les insignes de chevalier de l’ordre national du Mérite, des mains de M. Le Préfet, le vendredi 4 novembre 2011. Cette distinction récompense l’ensemble de son parcours au service du logement social et de la santé. O. Cretel Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2011/ 2012 8 GROS LA SCIENCE PLAN AVANCE L’URSAVS a récemment intégré ses nouveaux locaux Boulevard de Metz, dans l’ancienne clinique de la Charité DES NOUVEAUX LOCAUX POUR L’URSAVS L’Unité Régionale pour les Soins aux Auteurs de Violence Sexuelle (URSAVS) fait partie du Pôle Psychiatrie, Médecine Légale et Médecine en Milieu Pénitentiaire. Elle a récemment intégré ses nouveaux locaux Boulevard de Metz, site Charité (anciennement centre de Méthadone et CITD). L’occasion de présenter cette unité qui a des missions couvrant toute la région Nord - Pas-de-Calais. « Travaillant en partenariat avec les secteurs de psychiatrie, les services médico-sociaux et les associations de notre région, et en interface avec les représentants de la justice, notre mission est d’améliorer la prise en charge globale des auteurs de violence sexuelle dans la région» annonce le Dr Tiphaine Séguret, psychiatre et responsable de l’Unité. « L’équipe, actuellement composée de 1,5 psychiatres, 6 psychologues cliniciens à mi-temps, dont 1 coordinateur de réseau , 3 infirmier(ière)s (dont 2 à mi-temps), 1 éducateur spécialisé, 1 documentaliste, et 2 secrétaires, développe trois domaines d’activité » précise-t-elle. Une équipe mobile de liaison, qui assure un lien continu dans la prise en charge. « Notre équipe de liaison intervient à la demande des équipes soignantes intracarcérales, pour évaluer le déte- nu auteur de violence sexuelle dans sa dimension clinique. Nous avons un rôle de liaison et d’échange entre les différents professionnels qui vont le prendre en charge à la sortie de prison, notamment en Centre MédicoPsychologique. Nous assurons une continuité dans le soin, et tentons de réduire le risque de récidive» ajoute le Dr Tiphaine Séguret. Un espace régional de ressources et de formation Le Centre de ressources propose et organise des formations au niveau régional, pour sensibiliser les professionnels et les aider dans leur pratique quotidienne, telle que « la problématique de l’adolescent auteur de violences sexuelles » ou « la place du déni et de la non reconnaissance des faits dans la prise Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2011/ 2012 Un espace régional d’évaluation en charge thérapeutique ». et de compétences dédié à la Il a également un rôle de coorrecherche clinique. dination des projets de re« Notre Centre Régional de Soins cherche régionaux (ex : l’évaSpécialisés développe une comluation du déni chez les auteurs pétence clinique et thérapeutique d’agressions sexuelles), et traspécifique dont le but est la revaille en collaboration avec cherche clinique. Il agit en compléla Fédération de Recherche en mentarité et en appui de la prise Santé Mentale et les autres Fédéen charge en Centre Médico-Psyrations de Centres de ressources chologique, en développant la reNationaux. Il héberge également cherche, pour améliorer la prise le Centre d’Information et de en charge des auteurs de violence Documentation, gratuit et ousexuelle » conclut le Dr Séguret. vert à tous les professionnels et étudiants, principalement des S. Marchand secteurs concernés. Ce C.I.D abrite un fonds documentaire pluridisciplinaire de plus de 1 200 ouvrages. « Nous sommes pour eux, un véri- EN SAVOIR PLUS table espace de res- URSAVS sources» rappelle le Tél : 03 20 44 44 35 - Fax : 03 20 44 44 36 [email protected] Dr Séguret. Quels modes de garde pour les enfants des personnels ? Vous êtes salarié du CHRU de Lille et recherchez un mode de garde pour vos enfants à proximité de votre lieu de travail ? Le CHRU de Lille propose à ses personnels médicaux et non-médicaux, 4 modes de garde adaptés aux besoins organisationnels de l’institution et des parents. Contact vous présente les crèches du CHRU. 9 UNE ACTION DE PREVENTION CONTRE LES VIOLENCES CONJUGALES A l’occasion de la journée nationale de prévention des violences conjugales, les équipes des assistantes sociales du CHRU de Lille et le Centre National d’Information sur les Droits des Femmes et de la Famille (CIDFF) ont organisé une action de prévention sur ce sujet difficile : l’occasion de répondre à bien des questions, notamment sur les démarches et les recours qui s’offrent aux victimes. En 2009, 140 femmes et 25 hommes sont décédés, victimes de leur compagnon ou compagne. MIDI PHILO AVEC GREGOIRE CHAMAYOU Les crèches collectives « Farandole » et « Petits Pas » : un mode de garde traditionnel Les crèches collectives accueillent les enfants dans un environnement adapté et une équipe qualifiée, composée de puéricultrices, d’auxiliaires de puériculture, d’éducatrices de jeunes enfants et d’agents d’entretien. Les locaux des crèches collectives du CHRU sont entièrement équipés en matériel de puériculture. Ils bénéficient en outre d’un jardin et d’une terrasse, ainsi que d’espaces de jeux. La crèche « Farandole » accueille les enfants de 7h à 18h30. La crèche « Les petits pas » accueille les enfants de 6h30 à 21h30 la semaine, ainsi qu’un week end sur deux et 50% des jours fériés. La crèche familiale « La Marelle » : une garde au domicile d’une assistante maternelle La crèche familiale « La Marelle » propose l’accueil des enfants de 10 semaines à 3 ans, au domicile d’assistantes maternelles agréées par les services de Protection Maternelle et Infantile du Conseil général du Nord, et habitant la proche périphérie du CHRU*. La crèche familiale fournit le matériel de puériculture. La crèche familiale « La Marelle » permet aux enfants d’être accueillis de 7h à 19h du lundi au vendredi Le jardin d’enfants « Vis Ta Mine » : passerelle entre la crèche et l’entrée à l’école « Vis ta mine » est un multi-accueil, combinant un accueil jardin d’enfants, et une halte garderie exclusivement réservée aux visiteurs et consultants du CHRU de Lille. Il accueille les enfants âgés de 30 à 48 mois, non scolarisés. C’est un lieu passerelle entre la petite enfance et l’enfance, dont l’objectif est de préparer progressivement l’enfant à une entrée en école maternelle. Les locaux du jardin d’enfants sont entièrement rénovés, et bénéficient de tout le matériel de puériculture et de jeux de la crèche collective « Les petits pas ». Le jardin d’enfants « Vis ta mine » accueille les enfants de 8h EN SAVOIR PLUS à 18h, du lundi au vendre- Mme Nadine Flahauw di. Il est fermé 50 % des Directrice des crèches du CHRU vacances scolaires. tel : 32 376 Le jeudi 24 novembre 2011 a eu lieu une nouvelle édition des midis philosophiques du CHRU de Lille, organisés en partenariat avec l’association Citéphilo. Espace d’échange et d’écoute ouvert à tous, les midis philosophiques permettent de réfléchir ensemble sur la santé. L’invité était M. Grégoire Chamayou, agrégé de philosophie et chercheur, qui a présenté son ouvrage « Les corps vils : expérimenter sur les êtres humains aux XVIIIème et XIXème siècle », paru chez La Découverte en 2008. UNE JOGGUEUSE à NEW YORK Isabelle Fajardy, biologiste au CHRU de Lille, a participé au marathon de New York le 6 novembre 2011. « C’était une très belle course, a-t-elle confié à Contact. La foule et les orchestres tout au long du parcours rendent le marathon très festif et émouvant. » Coureuse chevronnée depuis près de 30 ans, licenciée au club de l’US Marquette, elle a rejoint l’arrivée en un temps de 3h 06 min et 35 s. Sa performance lui permet de terminer première de la catégorie des plus de 50 ans. Un exploit à saluer ! * Celles-ci sont accompagnées par des éducatrices et puéricultrices du CHRU, pour des visites au domicile ou des moments éducatifs collectifs à la Maison des Enfants Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2011/ 2012 10 GROS LA SCIENCE PLAN AVANCE Table ronde lilloise sur le thème « Diabète et Grossesse » « 15 à 20% des futures mères seront confrontées au diabète au cours de leur grossesse ». Voici le constat du Professeur Philippe Deruelle, gynécologue à l’Hôpital Jeanne de Flandre, à l’origine de l’organisation d’une table ronde sur ce sujet. Contact vous en dit plus. Qu’il s’agisse d’un diabète antérieur à la grossesse, pré-gestationnel, diabète de type I existant souvent depuis l’enfance, ou d’un diabète de type II apparu à l’âge adulte, la diabète peut perturber une grossesse. « La grossesse est alors considérée comme à haut risque et nécessite une prise en charge médicale spécialisée et multidisciplinaire (obstétricien, diabétologue, sagefemme, infirmière, diététicienne » ajoute t-il. « Depuis 20 ans, la prise en charge s’est considérablement améliorée, permettant à ces femmes d’avoir un voire plusieurs enfants, ce qui n’était pas toujours envisageable auparavant ». « De même - ajoute le Professeur Anne Vambergue, Diabétologue à l’Hôpital Claude Huriez - l’émergence de l’obésité dans nos sociétés victimes de sédentarité et de « malbouffe » favorise le diabète de type II, et touche des âges de plus en plus jeunes. Ainsi, le nombre de patientes enceintes présentant un diabète de type II augmente chaque année ». 15 à 20% des futures mères seront confrontées au diabète au cours de leur grossesse Une meilleure information et une prévention précoce sont indispensables pour améliorer la prise en charge. Il en est de même pour le diabète gestationnel, découvert au cours de la grossesse, pour lequel des recommandations de bonnes pratiques sont mises en œuvre quant au dépistage, la prise en charge et l’information, tant au niveau des femmes enceintes que des professionnels. « Les jeunes femmes diabétiques se trouvent désemparées à l’annonce d’une grossesse, et sont demandeuses de conseils et d’information afin d’être rassurées et de pouvoir vivre sereinement leur grossesse » souligne Marianne De Azevedo, jeune maman et Présidente de l’Association des Mamans Diabétiques pour le Nord. Rassurer, Informer, Partager, Echanger, c’est l’objectif de l’Association, qui organisait une table ronde sur le thème du Diabète et de la Grossesse, le 1er octobre 2011 à la Maison de l’Education Permanente à Lille, pour informer les adolescentes et jeunes femmes diabétiques, mais aussi leur entourage et leurs soignants, sur la préparation et le suivi de la grossesse. Animée par les Professeurs Deruelle et Vambergue, et le Docteur Depoortere, pédiatre, et illustrée avec les témoignages de mamans diabétiques, cette table ronde a permis d’aborder les différentes étapes de la grossesse avec un diabète, jusqu’à la prise en charge du nouveauné, et du suivi spécifique mis en place pour accompagner au mieux et en toute sécurité, la future maman et son nouveau-né. S. Marchand EN SAVOIR PLUS L’Association des Mamans diabétiques, est un véritable réseau de solidarité entre les femmes atteintes de diabète (type 1, type 2, MODY, gestationnel..). Elle propose par ses actions un espace d’informations, de rencontres et d’échanges, de soutien et d’écoute. Plus d’infos : www.mamansdiabetiques.com GROS PLAN 11 PRofesseur Alain Destée 8 ans à la tête de la Commission Médicale d’Etablissement Après 13 années de participation à la Commission Médicale d’Etablissement (CME) du CHRU, dont 8 années à sa tête, le Pr Alain Destée, Chef du service de Neurologie et Pathologie du Mouvement et spécialiste de la maladie de Parkinson, a quitté son fauteuil de Président de la CME le 29 novembre 2011. Il revient pour Contact sur ses challenges et ses réussites en tant que représentant de la communauté médicale. Contact : Qu’est-ce qui vous a poussé, il y a 13 ans, à devenir membre de la Commission Médicale d’Etablissement du CHRU ? Pr Alain Destée : « J’ai toujours eu une certaine appétence pour l’engagement collectif et il m’a donc semblé naturel d’apporter ma contribution au fonctionnement de mon établissement, au travers de ma participation à la CME. » Contact : Quel a été votre parcours au sein de la CME ? Pr Alain Destée : « Appelé par le Pr B Delcambre alors Président de la CME pour remplacer pendant quelques mois, après son départ, le Pr Petit (un autre neurologue investi de longue date en CME) j’ai ensuite accompagné le Pr PM Degand comme membre du bureau, administrateur et Président de la commission des effectifs médicaux. Grâce à ces prédécesseurs, j’ai ainsi été impliqué au cœur de la vie de l’hôpital. J’ai ensuite été élu Président de la CME pour 2 mandats c’est à dire plus de 8 ans. Le premier s’est déroulé dans une période agitée dans le monde de la santé par les lois sur la nouvelle gouvernance, le passage à la tarification à l’activité (T2A) et au financement individualisé des missions d’intérêt général. Durant le second J’ai assisté à la complète transformation du paysage hospitalier par la loi HPST -modifiant la gouvernance des établissements de santé, pronant le développement des coopérations, faisant évoluer les Agences Régionales de l’Hospitalisation vers les Agences Régionales de Santé.comme par le rapport Marescaux ou la création d’Aviesan (Alliance pour les sciences de la vie et de la santé). Assumant alors la Présidence de la conférence des Présidents de CME de CHU j’ai vécu de très prés et très intensément ces moments forts de la vie hospitalouniversiataire ; ce fut pour moi une expérience exigeante mais enthousiasmante » Contact : Quelles sont vos grandes réussites ? Pr Alain Destée : « Dans ce contexte très changeant pour l’hôpital, nous avons toujours su à Lille garder notre cap, continuer à répondre à nos missions, tout en atteignant un équilibre budgétaire. Nous avons également su nous projeter vers l’avenir, au travers d’une nouvelle structuration des pôles, de projets architecturaux et organisationnels. Je ne m’attribue bien entendu pas ces réussites, elles sont le fruit d’un travail de longue haleine, auquel je n’ai fait que participer avec la CME, le corps médical tout entier et la Direction. Bien sûr j’ai également connu quelques échecs, ne seraitce que le peu de succès du CHRU lors de l’appel d’offre national pour les investissements d’avenir, pour lequel nous avions postulé avec le projet Neximed (Institut HospitaloUniversitaire de Médecine personnalisée). Par ailleurs malgré quelques critiques ici ou là, dans notre établissement la communauté médicale reste unie et n’est pas systématiquement opposée à la Direction. » Contact : Comment voyezvous l’avenir du CHRU ? Pr Alain Destée : « Je le vois de manière positive. Jusqu’à présent cette bonne coopération entre équipes de Direction et CME a permis d’améliorer l’activité, tant sur le plan quantitatif que qualitatif, d’augmenter les effectifs des personnels médicaux et non-médicaux, d’investir. Pour l’avenir, je suis confiant : nous avons préparé le terrain pour que de nouveaux projets, puissent aboutir ; la reconstruction de la pharmacie, la création des plateaux médico-techniques pour l’hôpital Jeanne de Flandres, la construction de l’Hôpital Cœur Poumons Vaisseaux. Bien entendu à ma nouvelle place j’aurai à cœur de suivre et de participer encore à la progression du CHRU.» Propos recueillis par A. Rendu A lire dans le prochain numéro de Contact l’interview du Pr Benoît Vallet, Président de la CME du CHRU depuis le 29 novembre 2011. Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2011/ 2012 12 LE LA DOSSIER SCIENCE AVANCE Projet d’Etablissement Top Départ ! Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2011/ 2012 LE DOSSIER 13 Après 2 ans d’une analyse diagnostique et prospective sur les activités de soins, de recherche et de formation, 2012 2016 : ce nouveau Projet d’Etablissement est le fruit d’un travail collaboratif impliquant directement près de 700 professionnels de santé, ainsi que des usagers et partenaires de l’hôpital. Les instances viennent ainsi de valider ce Projet d’Etablissement 2012-2016. Présentation. Groupes de travail, tables rondes, journées citoyennes, enquête auprès des personnels … depuis le dernier point d’étape publié par Contact sur le Projet d’Etablissement (voir le N°105), de nombreuses initiatives ont été mises en place par le CHRU pour favoriser un travail collaboratif et participatif autour de la définition des grandes orientations stratégiques du CHRU. C’est ce que précise Dominique Picault, Directrice de la stratégie et des activités : « Ce Projet d’Etablissement est le fruit d’un travail de plus de 2 ans, qui s’est voulu le plus participatif possible. Ce document est fondateur de la constitution des 15 nouveaux pôles d’activité du CHRU, avec une approche très intégrée du projet médical, de recherche et d’enseignement de ces pôles. Il permet ainsi de favoriser des synergies entre les trois missions du CHRU. » “ Le Projet d’Etablissement 2012 - 2016 est le fruit d’un travail impliquant près de 700 professionnels, usagers et partenaires du CHRU Participation, ouverture et écoute, au cœur de l’élaboration du Projet d’Etablissement ” Depuis le début de la réflexion autour du Projet d’Etablissement 2012-2016, un Comité de Pilotage associant des représentants institutionnels du CHRU et de l’Université coordonne l’ensemble des travaux. Un comité stratégique composé de plus de 100 membres a été réuni à de nombreuses reprises pour proposer les grandes orientations stratégiques et prioriser les projets. Ses réflexions ont été nourries par les propositions des pôles et des groupes transversaux afin de répondre de manière coordonnée aux besoins de prise en charge des patients et d’apporter une attention particulière aux populations les plus vulnérables. Les travaux de sept groupes transversaux ont été particulièrement structurants pour l’ensemble des projets de soins, d’enseignement et de recherche : - Les maladies inflammatoires - Les neurosciences - La cancérologie - Le cardio métabolisme - La médecine de l’aigu « Acute Care » - La personne âgée - L’enfant L’élaboration de ce nouveau projet d’établissement a été l’occasion de se requestionner sur les valeurs partagées par la communauté des 14 000 professionnels qui exercent quotidiennement au CHRU de Lille : le service public, la compétence, le respect, la reconnaissance, l’écoute, le dialogue, la solidarité et l’équité. Les projets ont par ailleurs été élaborés dans le but d’améliorer la performance globale du CHRU de Lille et son attractivité auprès des patients mais aussi auprès des professionnels de santé. L’enjeu est de conforter le positionnement du CHRU de Lille parmi les 5 premiers CHU français en matière de recherche et d’innovation pour proposer à Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2011/ 2012 14 LA DOSSIER SCIENCE AVANCE LE Enquête IFOP sur le climat social et management au CHRU : les principaux résultats et les suites La perception de l’institution et des valeurs professionnelles Les professionnels ont aux trois quart une image positive du CHRU, ce qui ne signifie pas que des attentes ne sont pas exprimées pour en améliorer le fonctionnement. Questionnées sur les valeurs à porter tant vis-à-vis des patients que vis-à-vis d’elles-mêmes, les personnes expriment leur très fort attachement aux valeurs du service public, ainsi qu’à celles de compétence, de respect et de reconnaissance, d’écoute et de dialogue, de solidarité et d’équité. La qualité de vie au travail, les conditions de travail et la santé Les professionnels expriment à plus de 80% la fierté de leur métier et à plus de 90% le sentiment d’un travail utile aux patients. Dans ce cadre, des attentes fortes existent en termes de moyens matériels et d’effectifs, de management, d’écoute et de reconnaissance. Le rythme et la gestion du temps de travail Seule la moitié des personnes expriment une satisfaction quant à la qualité de vie au travail en lien avec les organisations horaires. Les professionnels sont tout à fait clairs sur la nécessité de contraintes horaires fortes dans un établissement hospitalier public, mais ils attendent de manière aiguë que des modalités soient recherchées pour mieux les concilier avec la vie personnelle. Le management et la formation Ressort le fait que l’accès égal de chacun à la formation reste à conforter, quelles que soient les catégories professionnelles et les secteurs d’activité, même si certains secteurs ou professionnels devront faire l’objet d’une attention toute particulière. Les démarches auprès des services du Département des Ressources Humaines Entre deux tiers et trois quarts des professionnels se déclarent satisfaits des démarches effectuées. Ressort toutefois la nécessité que chacun ait toute l’information sur les services qu’il peut solliciter et l’importance de conforter les prestations et accompagnements de certains secteurs, comme l’espace métiers orientations (et son équivalent à la DIRAM pour les médecins), le service social ou encore les modes de garde d’enfants. Les attentes Les principales attentes sont communes à toutes les catégories professionnelles et portent sur l’importance de l’écoute et du dialogue, sur l’attente d’une plus grande reconnaissance, sur la nécessité de continuer de travailler sur la question des effectifs et de l’absentéisme et sur l’importance pour chacun de la rémunération en termes de situation sociale individuelle. Les suites Le questionnaire n’était absolument pas une finalité, mais n’était au contraire qu’un moyen pour que les professionnels s’expriment directement sur les attentes majeures.Tout va désormais être mis en œuvre pour traduire cette expression en plans d’actions et mesures très concrètes et un bilan annuel des actions entreprises sera fait à destination des professionnels. Retrouvez l’intégralité des résultats de cette enquête sur le site Intranet du CHRU Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2011/ 2012 Mettre en place une médecine personnalisée : un des grands objectifs du CHRU la population du Nord-Pas-de Calais (en partenariat avec les professionnels de santé de la région) et de l’Inter-région NordOuest (en coopération avec les CHU membres du G4 : les CHU d’Amiens, Caen et Rouen), un égal accès à des soins de qualité. Ainsi, un nouveau volet « performance, marketing et attractivité » est intégré dans le projet. L’originalité de ce Projet d’Etablissement est dans sa constitution basée sur la participation active de nombreux acteurs internes et externes au CHRU Aussi, en juin 2011, des tables rondes ont-elles été organisées, réunissant des personnels médicaux, paramédicaux et non médicaux, autour de 3 thématiques : politique sociale du CHRU, perception du CHRU ou encore valeurs. Les personnels participant ont émis des propositions d’amélioration, qui ont été prises en compte dans le Projet d’Etablissement 20122016. En Octobre 2011, c’était le tour des usagers de l’hôpital d’être sollicités pour participer à une rencontre citoyenne. Ils ont ainsi été consultés pour rédiger des recommandations sur les priorités à mener, selon eux, pour les 5 ans à venir. Leurs préconisations : - Mettre en place une médecine personnalisée - Rendre le patient acteur de sa prise en charge - Rendre le CHRU plus accessible - Motiver le personnel sur l’adaptation des métiers et des compétences - Favoriser les partenariats et les collaborations - Rester un hôpital public accessible à tous. Là encore, leurs recommandations ont été entendues et intégrées dans le Projet d’Etablissement. LE DOSSIER Enfin, autre élément intégré dans la conception du projet : les résultats de l’enquête IFOP sur le management au CHRU, pour laquelle chaque professionnel a reçu un questionnaire au domicile. « En plus des groupes de travail sur la conception du Projet d’Etablissement, nous avons souhaité nous appuyer sur l’expression directe des professionnels du CHRU, précise Freddy Serveaux, Directeur auprès du Directeur Général. Nous avons donc fait le choix d’envoyer ce questionnaire de manière individuelle au domicile de chacun des personnels. Par ailleurs, nous avons veillé à ce que ce questionnaire soit le plus ouvert et le plus complet possible, et permette aux professionnels de s’exprimer sur ce qui va et ce qui ne va pas à l’hôpital. » Un moyen d’expression qui a visiblement intéressé les personnels, puisque 3 000 ont répondu (dont 20 % de médecins, 20 % d’agents et 33 % de cadres), ce qui est un taux de retour très satisfaisant. Les résultats de cette enquête (voir encadré) sont ainsi venus renforcer les axes pré-identifiés dans le Projet social et de management. Les remarques des professionnels ont été intégrées, et feront l’objet d’un point de retour sur ce qui aura été fait d’ici un an. Quoi de nouveau par rapport au Projet d’Etablissement 2004-2008 ? « Depuis le début de la réflexion autour du Projet d’Etablissement, de grandes idées maîtresses perdurent, précise le Pr Alain Destée, Président de la CME et Premie Vice-Président du Directoire du CHRU jusqu’en novembre 2011. C’est le cas de la notion de médecine personnalisée, qui va s’imposer demain dans toutes les activités médicales, et pas seulement la cancérologie où elle est déjà développée. Le projet médical est la colonne vertébrale de ce Projet d’Etablissement. Il a été construit dans la continuité des projets antérieurs, et en pensant aux projets à venir. Le Projet d’établissement est une étape dans la vie d’un hôpital, pas une fin en soi. » Par rapport au précédent Projet d’Etablissement, qu’est ce qui a évolué ? L’intégration d’un volet sur l’enseignement, en lien avec l’université et les écoles paramédicales, est une innovation en soi. Ce projet d’enseignement permet de préparer l’évaluation de la dimension hospitalo-universitaire 15 3 questions au Pr Mercé Jourdain, réanimatrice, participant aux groupes de travail sur la médecine de l’aigu, le marketing et l’attractivité. souhaité participer à Contact : Pourquoi avez-vous lissement ? l’élaboration du Projet d’Etab ière fois que je participe à prem la est Pr Mercé Jourdain : « C’ ce que cela allait impliquer, mais ce type de démarche, je ne savais pas nir du CHRU. » j’étais intéressée pour réfléchir sur l’ave votre travail ? Contact : En quoi a consisté s contribué à déterminer de avon s Nou Pr Mercé Jourdain : « chiffrés, pour ce qui concerne la grandes orientations, ainsi que des axes activité. J’ai trouvé cela très inmédecine de l’aigu, le marketing et l’attr er les professionnels du CHRU téressant, il était indispensable d’impliqu blissement, pour qu’ils puissent dans la conception de ce Projet d’Eta apprécié de travailler avec des s’en emparer. J’ai également beaucoup ce titre la rencontre citoyenne du représentants d’usagers de l’hôpital, à et intéressante. » mois d’octobre m’a paru très pertinente -vous le fruit de votre Contact : Au final, retrouvez ement 2012-2016? travail dans le Projet d’Etabliss t d’Etablissement reflète effecPr Mercé Jourdain : « Le Proje groupes de travail auxquels j’ai tivement assez bien les réflexion des bstant le temps et le travail que participé. Cela serait à renouveler, nono cela demande .» Vous avez été nombreux à vous exprimer au travers de l’enquête IFOP sur le management au CHRU Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2011/ 2012 16 LE LA DOSSIER SCIENCE AVANCE 3 questions à Jean Pierre Gbasa Usager - participant à la rencontre citoyenne du 22 octobre 2011 souhaité participer à Contact : Pourquoi avez-vous cette rencontre ? voulais remercier le CHRU par M. Gbasa : « En tant que patient, je porter cette modeste contribution ma participation. C’était important d’ap l’on entend parmi les patients. et de pouvoir se faire le relais de ce que prendre des enjeux qui nous C’était aussi l’opportunité de mieux com échappent souvent. » oulée la journée ? Contact : Comment s’est dér té des interventions sur des écou ord d’ab s M. Gbasa : « Nous avon éral, M.Yvonnick Morice. sujets précis, dont celle du Directeur Gén tions, discuter ensemble. Chacun Ensuite, nous avons pu poser des ques J’ai été surpris par la patience respectait les interrogations des autres. aient été celles de non-spéciades intervenants, bien que nos questions ée découver te. » listes. C’était un peu comme une journ de l’initiative ? Contact : Qu’avez-vous pensé initiative. C’est la première fois M. Gbasa : « C’était une très bonne nous a expliqué le développeque j’assiste à une réunion pareille. On améliorer la qualité du service. ment et les moyens mis en œuvre pour points essentiels. Je suis satisfait Et l’on a pu donner notre avis sur ces me une inquiétude face à l’imde la journée, mais il nous est resté com mensité des défis. » De quoi se compose le Projet d’Etablissement 2012-2016 ? > Une plateforme institutionnelle entation > Une plaquette synthétique de prés d’enseignement > Un projet médical, de recherche et > Un projet qualité et organisation de la prise en charge > Un projet social et de management n > Un projet du système d’informatio seignement et d’en > Un projet performance, marketing > Un volet méthodologique Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2011/ 2012 du CHRU par l’Agence d’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur (AERS). Autre nouveauté : le fait qu’une partie du projet social et de management ait été travaillé à l’attention du personnel médical. L’apparition des notions de performance et d’attractivité est également novatrice dans ce Projet d’Etablissement, et a permis de développer une réflexion sur ce qui caractérise la performance d’un établissement de santé : les missions distinctives et de service public, l’attractivité du CHRU pour les professionnels de santé, la performance médico-économique ou encore la qualité des soins. Enfin, des projets autour du développement durable ou de la politique culturelle ont fait leur apparition dans ce Projet d’Etablissement. 6 Objectifs fondateurs « 6 grands objectifs ont été définis pour les 5 années à venir », précise Yvonnick Morice, Directeur Général du CHRU de Lille : 1 • Conforter la place du CHRU de Lille parmi les 5 premiers CHU français pour garantir à la population du Nord-Pas-deCalais un égal accès à des soins innovants (recherche, enseignement et innovation) ; 2 • Structurer un CHRU multipolaire, en réponse aux besoins de santé de la population de la région et de l’inter-région (développer les coopérations) ; 3 • Développer une médecine personnalisée et organiser un CHU transdisciplinaire ; 4 • Développer un CHU performant, communiquant et attractif ; 5 • Construire ensemble l’avenir du CHRU de Lille autour de valeurs et d’une vision partagée (valeurs et management) 6 • Moderniser le campus hospitalo-universitaire, et garantir l’accessibilité pour tous. « La dimension multipolaire du CHRU de Lille sera encore renforcée », poursuit Yvonnick Morice. La volonté du CHRU de Lille est de se positionner en soutien des établissements de santé publics de la région qui se constituent en Communautés Hospitalières de Territoire. L’enjeu est de proposer à la population du Nord-Pas-de-Calais un égal accès à des soins de qualité ». Et maintenant : quelle mise en œuvre ? Le Projet d’Etablissement 20122016 rédigé et validé, passe à l’étape de sa mise en œuvre. Une mise en application qui se fera au travers de conduites de projets institutionnels, médicaux, et transversaux, et à laquelle la Direction Générale et la Commission Médicale d’Etablissement seront très attachés. « Le programme pluriannuel d’investissement tiendra compte de ce qui a émergé lors de la phase d’élaboration de ce Projet d’Etablissement, explique M. Yvonnick Morice, Directeur Général du CHRU, notamment concernant les plateaux techniques de l’hôpital Jeanne de Flandre, ou encore la pharmacie. Par ailleurs une nouvelle génération de contrats internes entre la Direction du CHRU et les pôles d’activité, devra notamment permettre d’ordonnancer la réalisation de tous ces projets sur les 5 années à venir ». Au niveau de la mise en œuvre du Projet médical, la Commission Médicale d’Etablissement projette de segmenter le travail par sous-ensembles sous l’égide de la sous-commission de suivi du projet d’Etablissement, comme le précise son nouveau Président, le Pr Benoît Vallet : « La sous-commission du suivi du Projet d’Etablissement fera appel à des référents experts pour la mise en application de chacune des thématiques médicales ou transversales. Elle aura à cœur de faire le lien entre la Direction du CHRU et la Faculté de Médecine, et de veiller à la poursuite d’une dynamique de recherche, axe fort de ce Projet d’Etablissement.» Des objectifs qui rythmeront la vie du CHRU pour les 5 années à venir. A. Rendu - R. Benaidji LE DOSSIER 17 Rendre le patient acteur de sa prise en charge, et moderniser le campus hospitalo-universitaire sont d’autres grandes orientations du CHRU 3 questions à Jeanne Nathalie Martin, cadre de santé de rééducation à l’hôpital de Flandre, participante à la table ronde « politique sociale du CHRU » du 30 juin 2011 sus d’élaboration du Contact : Pourquoi avez-vous souhaité participer au proces Projet d’Etablissement ? à la culture CHRU. Je sais pourquoi Mme Nathalie Martin : « Je me suis portée volontaire parce que j’adhère enrichissant. Les tables rondes étaient je travaille ici, cela me tient donc à cœur de défendre notre institution. C’était très la chance de confronter nos points constituées de personnels tant médicaux que paramédicaux. Nous avons ainsi eu de vue. » Contact : Comment s’est déroulée la table ronde ? Morice, Directeur Général du CHRU. Nathalie Martin : « Nous avons été accueillis le matin par M.Yvonnick du groupe consacré à la « politique sociale du CHRU ». Nous avons Ensuite, les groupes ont été divisés selon des thématiques précises. Je faisais partie s aux mêmes problèmes. C’était un vrai moment libérateur. » pu débattre très librement. Chacun a pu constater que nous étions souvent confronté Contact : Qu’avez-vous pensé de cette initiative ? le Projet d’Etablissement 2012-2016 certaines propositions que nous Nathalie Martin : « Cela nous a paru positif. Nous avons retrouvé dans ou l’accueil des personnels nouvellement recrutés. Si c’était à refaire, avions formulées, notamment en ce qui concerne la prise en charge des patients je n’hésiterais pas ! » Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2011/ 2012 18 POINT LA SCIENCE D’ÉTAPE AVANCE SUR Le CHRU a été certifié par la Haute Autorité de Santé, avec des actions à poursuivre sur les blocs opératoires Qualité Le CHRU est certifié ! Après la visite d’évaluation des experts de la Haute Autorité de Santé en avril dernier, le CHRU a reçu son rapport de certification. Bonne nouvelle : il est certifié, avec une seule recommandation portant sur la prise en charge médicamenteuse. Une décision qui place le CHRU dans le peloton de tête des établissements visités. Certifié, avec une seule recommandation. C’est ce que stipule le rapport de certification que la Haute Autorité de Santé a remis au CHRU de Lille. La recommandation émise par les experts visiteurs porte sur la démarche qualité de la prise en charge médicamenteuse du patient. Un rapport de suivi doit ainsi être remis au CHRU pour le mois d’avril 2012, sous la forme d’un plan d’actions. Le CHRU certifié grâce à l’investissement de tous A l’occasion de cette visite, les experts visiteurs de la HAS ont pu mesurer tout l’investissement des professionnels dans le champ de la certification, porteurs des valeurs de qualité et de sécurité des soins et ce depuis la précedente itération (ou V2). Un niveau A pour la gestion des risques Le CHRU de Lille a mis en place, depuis 2006, une véritable organisation de management des risques (sur les domaines techniques, environnementaux, logistiques, professionnels, exceptionnels, infectieux et vigilances). Depuis 2010, la démarche de gestion des risques liés aux soins et à la prise en charge du patient est venue s’ajouter à cette organisation. Quels sont les objectifs ? : > Développer la culture de sécurité > Etre un système transversal et pluridisciplinaire ayant un double objectif : maîtriser l’organisation et responsabiliser chaque professionnel. > Intégrer la sécurité aux objectifs de gestion de l’établissement. En 2011, la Délégation à la Qualité et à la Sécurité des Soins a établi le premier rapport annuel Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2011/ 2012 des risques liés aux soins et à la prise en charge du patient. Un niveau A pour la politique d’évaluation des pratiques professionnelles (EPP) L’Evaluation des Pratiques Professionnelles (EPP) consiste en l’analyse de la pratique professionnelle en référence à des recommandations et selon une méthode élaborée ou validée par la HAS et inclut la mise en œuvre et le suivi d’actions d’amélioration des pratiques. Dans le cadre de la certification V2010, le CHRU de Lille a évalué le déploiement effectif des démarches EPP dans tous ces secteurs d’activité clinique et médico-technique. A l’issue de la visite, les conclusions des experts visiteurs se sont avérées positives : plus de 40% des EPP issues de la précédente certification V2 sont toujours menées et suivies, plus de 65 % des Revues de Mortalité et de Morbidité sont abouties et le taux de conformité des Indicateurs pour l’Amélioration de la Qualité et la Sécurité des Soins sur les Réunions de Concertation Pluridisciplinaire est de 94 %. Le rapport sur le site de la HAS et le site platine du ministère de la santé est disponible depuis la fin 2011 A. Rendu Des actions complémentaires à poursuivre > Politique de gestion des risques : - Mettre en œuvre un dispositif coordonné d’évaluation des conditions d’exercice de la fonction gestion des risques, - Réaliser la cartographie des risques liés aux soins, - Poursuivre la hiérarchisation des actions correctives. > Bloc opératoire : - Uniformiser les tableaux de bord d’indicateurs (système d’information et d’informatisation). - Améliorer le fonctionnement et l’organisation du Bloc-opératoire en neurochirurgie (locaux, fenêtre, chariot, décartonnage...). - Développer le temps de pause de la check-list. > EPP : - Mettre en œuvre la mesure de l’impact des EPP - Améliorer la démarche d’analyse des causes profondes (adhésion des médicaux/RMM sur l’ensemble des secteurs concernés). - Établir une politique de révision des indicateurs en fonction de leur pertinence POINT D’ÉTAPE SUR 19 Un Noël féerique pour les enfants du personnel le bâtiment des réanimations est sorti de terre Projet Sud : les travaux avancent ! Le Projet Sud, projet phare du CHRU de Lille pour reconfigurer et moderniser la partie sud du campus hospitalo-universitaire. Contact vous fait un point d’étape sur les travaux en cours et à venir. A. Rendu Le Centre de Réanimation Le bâtiment ayant vocation à accueillir les services de réanimation et le centre des brûlés est sorti de terre. Fin des travaux prévue en avril 2012, et une ouverture partielle des activités de réanimation dès novembre 2012 par l’accueil des brûlés. La Porte de l’Urgence Les travaux de réalisation de la porte unique de l’urgence ont débuté en juillet 2011. Fin des travaux prévue pour 2015. N.B : Depuis ce mois de décembre, la cession de sang et le laboratoire d’immunohématologie sont transférés dans un bâtiment modulaire situé en proximité de l’Hôpital Roger Salengro, dans la cour dite des «brûlés», pour permettre de poursuivre les travaux des nouvelles urgences. Ils intégreront dans 2 ans le bâtiment conjoint CHRU-Etablissement Français du Sang. Féerie aquatiques, clowns, éléphants, fauves, acrobates … c’était le programme du spectacle grandiose intitulé Christman Circus and Water Show, proposé par le CHRU aux enfants des personnels médicaux et non médicaux le 10 décembre dernier. Le Zenith avait été entièrement réservé pour cette occasion, et a accueilli de nombreux enfants émerveillés ! Chapeau ! L’Espace Ethique Hospitalier et Universitaire organise une journée thématique Le 15 décembre dernier, l’Espace Ethique Hospitalier et Universitaire organisait une journée thématique d’échanges et de réflexion sur le thème « la mort dans tous ses états » : Comment et avec quelles définitions, avec quels rites, les soignants, citoyens également, gèrent-ils leur conception et leur contact avec la mort ? Tout un programme. Des prescriptions… musicales ! C’est pour rompre avec la monotonie des soins que le CHRU propose aux patients de Swyghedauw des prescriptions … musicales ! Une action originale inscrite dans le cadre de Culture à l’Hôpital et financée par la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC), à base de concerts, et autres « consultations » avec des musiciens. Il fallait y penser ! L’Hôpital Cœur-Vaisseux-Poumons En Mars 2012, ce sera la remise des projets présentés par les 3 architectes pré-selectionnés. Le CHRU choisira l’heureux élu en avril 2012. Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2011/ 2012 20 çA LA SCIENCE SE PASSE ICI AVANCE Semaine de la sécurité du patient « Engageons-nous pour des soins plus sûrs ! » Du 21 au 25 novembre, c’était la semaine de la sécurité du patient au CHRU. Un événement qui doit inciter à ce que la sécurité des soins soit un élément clé d’une culture partagée entre tous : professionnels de santé et usagers. A cette occasion, le CHRU a organisé des ateliers, des expositions et des séances d’information sur des actions en matière de sécurité des soins, sur des thématiques telles que les procédures intelligentes pour la prescription, le circuit du médicament, le suivi post-transfusion, ou la lutte contre les infections nosocomiales. Une initiative à renouveler ! Des stands d’informations étaient organisés par la semaine de la sécurité du patient A. Rendu 8 hôpitaux lancent le Groupe Hospitalier Public de la Métropole Depuis de nombreuses années, les Centres Hospitaliers d’Armentières, de Bailleul, de Hazebrouck, de Roubaix, de Seclin, de Tourcoing, et de Wattrelos et le CHRU de Lille sont résolument engagés dans une démarche visant à proposer un dispositif coordonné et gradué de la prise en charge des patients alliant accessibilité, qualité et sécurité au service des patients de la Métropole. C’est pour officialiser cette démarche qu’ils ont créé en 2011 le Groupement Hospitalier Public de la Métropole. Le partenariat de ces huit principaux établissements publics de la Métropole vise à favoriser des réponses collectives pour mieux répondre aux besoins et attentes des patients et organiser les équipes médicales ainsi que les plateaux médico-techniques de manière complémentaire. Cette démarche, encouragée par l’Agence Régionale de Santé Nord-Pas-de-Calais, a dans un premier temps porté sur l’organisation de la permanence des soins hospitalière ainsi que celle relative à l’imagerie en coupes. Pour conforter la permanence hospitalière des soins sur la Métropole, les établissements ont favorisé l’émergence et la mise en oeuvre de projets communs, en appréhendant les activités de façon globale. Des partenariats ont ainsi été construits en chirurgie, cardiologie, anesthésie-réanimation, imagerie, biologie. Une initiative qui marque résolument la volonté du CHRU de Lille de développer sa politique de partenariats et de coopérations. S. Delaby Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2011/ 2012 çA SE PASSE ICI 21 Un auteur à résidence au CHRU de Lille Depuis le 4 octobre 2011 et jusqu’au 9 février 2012, grâce au soutien de la Direction Régionale aux Affaires Culturelles du Nord - Pas-de-Calais et en partenariat avec la Ville de Lille, le CHRU de Lille accueille en résidence mission l’écrivain Olivier de Soliminihac. Si vous avez des enfants en bas âge, son nom ne doit pas vous être inconnu car il a écrit de nombreux livres pour enfants, pour l’essentiel parus à l’Ecole des Loisirs (Le dur métier de loup, Le chevalier d’eau, Le peuple doudou, C’est quoi mort ?...). Olivier de Solminihac qui intervient régulièrement dans les écoles pour des rencontres et des ateliers d’écriture, interviendra les mardis, mercredis et jeudis dans les services de Chirurgie et d’Hémodialyse de l’Hôpital Jeanne de Flandre, pour mener auprès des enfants un travail de sensibilisation à la lecture et à l’écriture. S. Marchand L’écrivain Olivier de Solminihac est en résidence pour enfants à l’hôpital Jeanne de Flandre Tous ensemble pour dépister le cancer du sein C’était le mot d’ordre lancé par le Service d’Imagerie de la Femme de l’Hôpital Jeanne de Flandre à l’occasion d’ «Octobre Rose». Afin de sensibiliser le personnel à l’importance du dépistage du cancer du sein - qui si il est le plus fréquent des cancers chez la femme et la première cause de décès par cancer, reste un cancer de bon pronostic si il est détecté précocement - ils se sont mobilisés au cours de ce mois symbolique pour aller à la rencontre du personnel, en organisant des stands d’information au niveau des selfs. Ils ont également organisé cette année, pour la première fois, en partenariat avec Aire Cancers et les mutuelles hospitalières SMH, MACSF et MNH, une marche sur le campus hospitalier, dénommée « La Jeanne » à laquelle étaient invités les personnels et le grand public. 200 personnes sont venues participer à cette marche : un succès pour une initiative à renouveler ! S. Marchand «La Jeanne», 1ère marche organisée à l’occasion d’Octobre Rose, a réunit plus de 200 participants ! Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2011/ 2012 22 LA SCIENCE AVANCE çA SE PASSE ICI EN SAVOIR PLUS La DIRC assure des missions d’animation et de soutien de l’activité de recherche clinique au niveau interrégional. Elle est impactée fortement par la nouvelle circulaire puisqu’elle se voit, dès 2012, transformée en Groupement Interrégional de Recherche Clinique et d’Innovation(GIRCI) et ses attributions sont élargies à tous les établissements ayant une activité de recherche. Contact : Mariam PETROSYAN : 03.20.44.67.37 Yvonnick Morice, Directeur Général du CHRU, a souligné l’importance des enjeux liés à la Recherche Journée interrégionale de la recherche clinique : une première au plus près de l’actualité La Délégation Interrégionale à la Recherche Clinique (DIRC) Nord-Ouest a convié l’ensemble des professionnels de la recherche clinique de son interrégion et au-delà à une journée d’informations et de débats à Lille. Lille Grand-Palais. 21 octobre. Face aux travées de l’amphithéâtre, le responsable du bureau innovation et recherche clinique de la DGOS, présente la nouvelle circulaire qui réorganise la recherche clinique en France. L’ambiance est studieuse, les interrogations nombreuses. Dans une période où l’environnement de la recherche est en profonde mutation, les professionnels du secteur souhaitent être au fait des changements. Un paysage de la recherche en évolution Dans ce contexte d’évolution du paysage de la recherche clinique, la DIRC Nord-Ouest a organisé sa première journée, conviant non seulement l’ensemble des acteurs de la recherche clinique de l’interrégion Nord-Ouest (Nord-Pasde-Calais, Picardie, Normandie) mais aussi de nombreux acteurs nationaux. La manifestation s’est attachée à favoriser la communication et le développement de la recherche clinique dans le cadre d’une dynamique de travail en réseaux. Au travers de présentations axées sur l’évolution de la recherche clinique en France, sa place à l’international et ses relations avec le monde industriel, Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2011/ 2012 la manifestation a permis de faire un vrai tour d’horizon de la situation, actuelle et future. L’après-midi fut, elle, consacrée à des débats sur les problématiques de la structuration de la recherche en réseaux, des partenariats avec les établissements non-universitaires et du nombre de patients inclus dans les essais cliniques. Une interrégion concernée Quelques 150 personnes ont répondu présents à l’appel de la DIRC dont de nombreux personnels de la recherche des 4 CHU de l’interrégion Nord-Ouest (Amiens, Caen, Lille, Rouen), premiers concernés par les évolutions à venir (la circulaire est applicable immédiatement). Il faut dire que, comme l’ont soulignés Yvonnick Morice, Directeur Général du CHRU, et Régis Fiévé, Directeur Délégué Interrégional à la Recherche Clinique, pour les CHU, les enjeux associés à leurs activités de recherche en biologie et en santé sont considérables et conditionnent pour partie leurs capacités à se situer sur le « front » de l’évolution de la médecine. O. Cretel çA SE PASSE ICI 23 Le GCS SOS-Mains a célébré ses 10 ans ! Les techniques de pointe de la chirugie de la main au bénéfice des patients de la région Le GCS « Urgences de la main Nord-Pas-de-Calais » fête son 10ème anniversaire ! En 2001, le CHRU de Lille et le Centre SOS Mains de la Clinique Lille Sud, s’unissaient dans le cadre d’un Groupement de Coopération Sanitaire, au bénéficie des habitants de la région Nord-Pas-de-Calais. En 2011, le partenariat a fêté ses 10 ans de collaboration exemplaire Partager un savoir au bénéfice du patient, et mutualiser les moyens, tels sont les objectifs d’un Groupement de Coopération Sanitaire comme celui qu’ont créé le CHRU et le Centre SOS Mains en 2001. Une collaboration public-privé exemplaire… Une activité croissante depuis 10 ans Depuis la création de ce Groupement de Coopération Sanitaire, l’activité d’urgences de la main n’a cessé de croître (6 000 patients aujourd’hui). Aujourd’hui, elle est assurée pour 28 % des gestes par des spécialistes du CHRU de Lille (Pr Chantelot, Dr Wavreille, les chefs de clinique et assistants du service d’orthopédie B) et pour 72 % par ceux de la Clinique Lille Sud. Via cette organisation, 4 in- ternes en chirurgie par semestre bénéficient d’un enseignement de la chirurgie de la main et de l’urgence. Depuis 10 ans, 19 chirurgiens de la main ont été formés à la chirurgie programmée dans le service d’orthopédie B et en chirurgie d’urgence au GCS (tous deux sous la responsabilité du Pr Fontaine). Sept sont restés dans la région, les autres ont essaimé en France (Amiens, Orléans, Dijon, Clermont-Ferrand, Bayonne, Toulouse, Perpignan, Marseille, Nice). Cette activité permet également des travaux scientifiques en traumatologie de la main. Une organisation performante charge des patients 24h/24h. Un service de soins externes assure de nombreuses consultations quotidiennes, permettant notamment le suivi des patients opérés à plus ou moins brève échéance, en fonction de leur pathologie. Une organisation performante, au bénéfice d’une activité de pointe, qui a été classée n°1 dans le dernier classement du « Point », qui bénéficie à la fois à la santé des blessés de la région, à la formation des internés les futurs chirurgiens de la main, au développement de nouvelles techniques. S. Delaby Les urgences de la main en chiffres 6 000 urgences par an, dont : > 70 % d’accidents du travail > 20 % d’accidents domestiques (bricolage, cuisine …) > 10 % d’accidents d’enfants (doigts dans les portes …) Aujourd’hui, la chirurgie est effectuée à hauteur de 80 % en ambulatoire, avec une organisation permettant l’accueil et la prise en Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2011/ 2012 24 INITIATIVE Le 21 octobre, la Maison des Usagers a été officiellement inaugurée La Maison des Usagers ets un lieu unique, une maison de ville au cœur du campus hospitalo-universitaire Officiellement inaugurée, la Maison des usagers ouvre ses portes au grand public Associés aux grandes étapes institutionnelles (Projet d’Etablissement, certification notamment) du CHRU de Lille, les usagers deviennent des acteurs de l’amélioration des prises en charge. De cette longue histoire de coopération avec notre établissement est né le projet de concrétiser dans le paysage hospitalier cette relation privilégiée en ouvrant le 21 octobre dernier une Maison des usagers. Véritable maison de ville, implantée au cœur du campus hospitalo-universitaire, cet espace n’a pas été positionné dans l’un des hôpitaux du site mais il a été voulu comme un lieu unique et moins connoté pour les usagers de l’hôpital et leurs proches. Ce positionnement qui est une force, est aussi un défi, car il va falloir « provoquer » la rencontre avec les usagers. Dans cette optique, la Maison des usagers propose un espace d’accueil pour accompagner les usagers dans leur recherche d’informations sur leurs droits, sur une pathologie ou une thérapeutique. Mais le projet du CHRU de Lille va au-delà ; il ne s’agit pas uniquement de délivrer une information sur une prise en charge ou une pathologie mais bien de mettre en lien des usagers et des citoyens avec des professionnels, un réseau de santé, une association de patient. Et c’est là que réside Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2011/ 2012 la grande force de ce projet ; inclure dans la mise en place d’actions l’ensemble des acteurs : usagers, associations de bénévoles, représentants des usagers, soignants, personnels administratifs. La mesure de la satisfaction des usagers, la Commission des Relations avec les Usagers et de la Qualité de la prise en charge (CRUQ), les médecins médiateurs et les représentants des usagers travaillent également dans ces locaux. S. Guilbert EN SAVOIR PLUS Pour vous tenir au courant de l’actualité de cette maison, connectez-vous sur maisondesusagers.chru-lille.fr INITIATIVE 25 EN SAVOIR PLUS Barbara KACZMAREK poste : 447 66 [email protected] Mieux maîtriser les rejets de CO2 dans l’environnement : une préoccupation du CHRU Développement durable Le CHRU réalise son 1er bilan carbone 119 614 tonnes d’équivalent en CO2 produit pour l’année 2009. C’est le chiffre issu du 1er bilan carbone réalisé par le CHRU de Lille. Mais que signifie ce chiffre ? Et surtout comment le faire baisser dans les années à venir ? Contact a posé toutes ces questions à Barbara Kaczmarek, Responsable Installations Classées pour la Protection de l’Environnement et Déchets – Développement Durable au sein de la Délégation au Management des Risques. Contact : Qu’est-ce qu’un «bilan carbone», et comment est-il conçu ? Barbara Kaczmarek : « Le bilan carbone est un outil de comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre. Pour le CHRU, plusieurs critères ont été pris en compte pour l’établir : les sources fixes (le chauffage, les installations frigorifiques etc …), les matériaux et services entrants, le frêt et les déplacements de personnes (entrant, sortant et à l’intérieur du campus), les immobilisations (c’est-à-dire la part de Gaz à Effets de Serre (GES ) dans la fabrication de matériels achetés par le CHRU en fonction de leur durée de vie : bâtiment, matériel informatique etc …), et enfin de la fin de vie de déchets et leurs filières de traitement. De nombreuses données ont été récoltées par des groupes de travail pour établir ce bilan. Il a ensuite été réalisé par un bureau d’étude spécialisé, le CHRU ayant obtenu une subvention de l’ADEME et du Conseil Régional pour son financement. Contact : 119 614 tonnes d’équivalent en CO2, c’est beaucoup par rapport à d’autres établissements de santé ? Barbara Kaczmarek : «Il est difficile de dire aujourd’hui si le CHRU de Lille a un bilan carbone bien placé par rapport à d’autres établissements de santé. D’abord parce que le bilan carbone n’est pas un outil de comparaison, ensuite parce que nous sommes l’un des premiers établissements à l’établir, et enfin parce que tous les hôpitaux n’ont pas le même niveau d’activité, et donc pas les mêmes émissions de CO2. Il faut aussi signaler qu’il existe une incertitude à hauteur de 30 % de ce chiffre, dû au fait que toutes les données nécessaires à l’établissement d’un bilan carbone global n’étaient pas existantes au CHRU, ou pas exploitables. Nous aurons dans l’avenir à améliorer la traçabilité de toutes les activités à l’origine d’émissions de gaz à effet de serre, et à systématiser les indicateurs de suivi. » Contact : Qu’est-ce qui peut être fait pour réduire ce chiffre dans les années à venir ? Barbara Kaczmarek : « Plusieurs axes de réflexion et de travail ont été déterminés à la suite de la réalisation de ce bilan carbone. En effet, dans la perspective d’une hausse à venir du prix des hydrocarbures, on peut estimer que ce taux d’émissions de gaz à effet de serre coûtera cher au CHRU. Ce bilan carbone nous a fait nous interroger sur des problématiques auxquelles nous ne pensions pas forcément, comme la déperdition de chaleur liée au transport de vapeur entre la chaufferie centrale et les sites. On pourra également, entre autres, privilégier les achats responsables, réfléchir à réduire l’utilisation de l’usage unique, ou encore réfléchir à développer l’utilisation de véhicules électriques pour les transports de personnes à l’intérieur du campus. » A.Rendu Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2011/ 2012 26 CULTURE ET MÉMOIRE LA SCIENCE AVANCE L’Hospice Comtesse va retrouver sa «gette», coiffe médiévale culminant à 36 mètres Quand l’hôpital prend de la hauteur Après la flèche de la Salle des Malades de l’Hospice Gantois (propriété du CHRU de Lille) qui a retrouvé sa place en 2003 lors des travaux de transformation de l’ancien Hôtel-Dieu en Hôtel 5*, voilà que l’Hospice Comtesse retrouve lui aussi sa « guette ». Véritable coiffe médiévale culminant à 36 mètres au dessus du sol, son rôle était de surveiller le port et le quartier le plus important de la ville. Contact salue cette initiative. La Salle des Malades de l’Hospice Comtesse fut reconstruite en 1468, après un incendie qui dévasta les bâtiments fondés par la Comtesse Jeanne de Flandre en 1237. Après un travail minutieux de restauration de la toiture de cette salle (40 m x 11 m), une étude approfondie des témoins qui attestent la présence de cette tour de guet sur le monument, ainsi que l’analyse de documents iconographiques, la Ville de Lille, à travers la Direction du Patrimoine, décida de redonner à l’Hospice Comtesse sa silhouette d’antan, comme c’était le cas des grands hospices du Moyen Âge. Un peu d’histoire La Salle des Malades fut construite avec des soubassements en grès, des murs en pierres de Lezennes creusées de niches dotées d’une étagère pour les objets des malades. Sa façade est percée de hautes fenêtres à arcs brisés éclairant généreusement l’édifice. Celui-ci est pourvu d’une toiture en ardoise d’Angers, sous laquelle l’élégante voûte lambrissée, recouverte au niveau de la chapelle de divers blasons ayant appartenus aux donateurs de l’Hospice, lui conférant ainsi une allure grandiose. Les lits se situaient dans des alcôves munis de rideaux, afin de protéger Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2011/ 2012 les malades du froid et leur donner un peu d’intimité. La particularité de cette salle était la présence de la chapelle dont elle était séparée par un jubé (séparation entre la salle des malades et la chapelle) permettant aux patients d’assister aux offices religieux à partir de leur lit. L’ensemble était orné de tableaux, et tapisseries rappelant le rôle charitable de cet hospice avec une double vocation médicale et religieuse. Le saviez-vous ? L’Hospice Comtesse appartient toujours au CHRU de Lille, il fut cédé en 1950 dans le cadre d’un bail emphytéotique de 99 ans à la Ville de Lille, pour créer un Musée d’art et tradition flamande. Coup de chapeau, pour cette initiative de la Ville de Lille en faveur de la restauration exemplaire de notre patrimoine hospitalier. P. Kemp A découvrir Musée de l’Hospice Comtesse : 32 rue de la Monnaie, Lille ASTUCE DE L’ INVITÉ 27 Après 3 ans d’utilisations, les certicats électroniques de nos cartes d’établissement doivent être renouvelés Renouvellement des Certificats électroniques de nos Cartes d’établissement au CHRU Déjà trois ans ! Fin 2008 débutait la mise en place des Cartes d’Etablissement permettant de sécuriser l’accès à notre poste de travail et à nos données, accéder à de multiples services comme le self ou le parking. Le Certificat électronique doit maintenant être renouvelé. Contact a pu rencontrer les initiateurs du projet pour en connaître les modalités. Contact : Combien de cartes ont été mises en circulation depuis trois ans ? Guillaume Deraedt Responsable Sécurité du système d’information: « Depuis le mois de décembre 2008, 15 500 cartes d’Etablissement ont été délivrés pour le personnel du CHRU ainsi que pour les étudiants en stage, en particulier en Médecine. Elles permettent l’accès à des services et la sécurisation des données informatiques. Ce renouvellement est nécessaire du point de vue sécurisation.» Contact : Comment va se dérouler le renouvellement des certificats électroniques ? Bernard Wicart, Chef de projet Planification: « Leur mise à jour se fera à l’occasion de l’envoi d’une nouvelle version du produit SSOX, le logiciel de gestion d’accès sécurisé, sur les postes de travail. Cette diffusion débutera fin janvier par le service de Cardiologie Infantile, et se poursuivra courant 2012. Le premier démarrage de la nouvelle version du logiciel par l’utilisateur n’occasionnera qu’un changement mineur. Donc pas de démarche à prévoir pour les utilisateurs : au démarrage du poste, l’identifiant et le mot de passe seront demandés à l utilisateur et la création d’ un nouveau certificat débutera. Avant le démarrage de cette procédure, et en cas de Perte de la carte ou des mots de passe, vous devez vous rendre au PC Sécurité afin de réactiver votre code d’accès. Le certificat électronique créé sera valable trois ans. » Contact : De nouvelles fonctionnalités vont-elles être mises en place ? Guillaume Deraedt : « en effet plusieurs nouvelles fonctionnalités vont être déployées progressivement. En premier lieu, l’Autodépannage : si votre code sécurité est oublié vous répondrez à trois questions personnalisées afin de le réactiver. Ensuite une Délégation de droits applicatifs sera permise pour certaines tâches et pour certaines personnes. Un exemple : une secrétaire s’absente pour congés et elle donne l’accès a sa messagerie pour une collègue déterminée à l’avance et pour une période donnée. Enfin l’authentification automatique dés l’insertion de la carte sera permise dans de nombreuses applications. Nous visons l’exhaustivité des applications informatiques. A plus long terme, vers la fin 2012 ou 2013, les clients mobiles pourront récupérer leurs applications déjà ouvertes entre leurs différents postes informatiques ». A. Deconynck Contact - Novembre/Décembre/Janvier 2011/ 2012 24 HEURES AVEC Le service social du travail, un soutien de qualité pour les professionnels du CHRU de Lille Le Service Social du Travail du CHRU de Lille s’adresse à tous les personnels non-médicaux de l’institution, rencontrant des difficultés, qu’elles soient professionnelles, personnelles ou familiales. Son objectif ? Vous conseiller et vous accompagner dans une démarche de résolution de problèmes. L’assistante sociale vous écoute et vous conseille dans vos préoccupations personnelles ou familiales Famille, logement, situation financière, travail, autant de domaines où leur expertise peut vous être utile. Les assistantes sociales peuvent vous guider dans vos démarches professionnelles et personnelles (aide à la mobilité, temps de travail, adaptation au nouveau poste de travail, aide dans la constitution de dossier de surendettement, aide éducative budgétaire, accès au logement…). Cette aide individualisée, c’est vous agent qui devez la demander. Pour connaître le détail de leurs actions, demandez la brochure au 44076 ou consultez l’intranet du CHRU http://intrachru/intranet-gapi/social. L’assistante sociale joue également un rôle de médiation entre les personnels, l’institution et/ou les services extérieurs et s’efforce parfois de trouver des points de convergence entre les aspirations des personnels et les exigences de fonctionnement de l’institution. Des actions de formation à destination des personnels du CHRU Le service social du travail élabore et anime tout au long de l’année des formations et des sessions d’information sur des thématiques diverses : « piloter son budget sans déraper » (prévenir les difficultés financières et le surendettement) ; « prévenir le risque alcool au travail » (en lien avec la « Charte de prévention du risque alcool au travail » éditée en 2004) ; « bébé arrive, maman s’organise » (destinée aux futurs parents) ; « Journée nationale de prévention des violences conjugales ». Pour connaître les dates de ces opérations, appelez-le 44076 et laissez un message sur la boite vocale avec vos coordonnées. Comme tout assistant de service social, les assistantes sociales employées par le CHRU de Lille sont tenues au secret professionnel (article 226-13 et 226-14 du code pénal). S.Guilbert EN SAVOIR PLUS Vous êtes intéressé pour rencontrer une assistante sociale ? Laissez un message sur la boîte vocale du service au 44076 avec votre nom et votre numéro de poste si vous désirez être recontacté.