a 10 ans - CCAS de la RATP
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a 10 ans - CCAS de la RATP
LE JOURNAL DE LA CAISSE DE COORDINATION AUX ASSURANCES SOCIALES DE LA RATP Respire Dossier N°27 printemps 2014 La CCAS a 10 ans Sommaire > Actualités Le CSOM Indemnité et capital décès versés par la CCAS La médecine du Conseil de prévoyance Pages 4-6 > l’ASP l’Aide au foyer pour les femmes enceintes L’Aide au retour à domicile après hospitalisation Page 11 > Dossier La CCAS a 10 ans (Décret du 23/02/04) Pages 7-10 > Du côté de l’Espace santé Travaux au laboratoire de Lachambeaudie L’enquête de satisfaction 2013 de l’espace santé > Brèves L’enquête de satisfaction 2013 de l’accueil centralisé à Championnet Votre dossier médical : comment y accéder Pages 14-15 2 Respire No 27 avril 2014 > Informations pratiques Don du sang Page 16 De nouveaux praticiens à l’Espace santé Pages 12-13 édito Isabelle Goasdoué Directrice de la CCAS Cette édition est l’occasion de fêter les 10 ans de la CCAS et d’en profiter pour habiller votre journal d’un nouveau costume. C’est le 23 février 2004 que paraissait au Journal Officiel le décret portant création et organisation de l’actuelle CCAS. C’est une Caisse désormais paritaire ouverte à l’ensemble des agents en activité, des retraités et de leurs ayants droit, avec un champ de compétences élargi aux accidents du travail et maladies professionnelles. Depuis 10 ans, son souci permanent de proximité et de sens du service ne s’est pas démenti. Qu’il s’agisse de l’accueil, des délais de traitement des dossiers, des prestations extra légales ou de la communication, vous pourrez le constater dans le dossier de ce numéro consacré à cet anniversaire. À ce titre, je salue tous ceux qui ont activement contribué à faire de notre Caisse ce qu’elle est aujourd’hui. Cette année constitue également une nouvelle étape puisque la CCAS est depuis le 1er janvier 2014 positionnée en tant qu’unité à part entière au sein du département Gestion et Innovation Sociales (GIS). Cette évolution vise à renforcer l’assise de la CCAS en tant que Caisse intégrée à la RATP et à mieux distinguer les fonctions d’assureur et d’employeur, sans les isoler. La webitique (mise à disposition de façon dématérialisée de vos documents et informations), qui a fait l’objet d’un dossier dans le précédent numéro, suscite un net intérêt puisque quelque 10 000 assurés ont d’ores et déjà opté pour cette possibilité. Nous continuerons bien sûr à réaliser des opérations de communication et de sensibilisation sur ce sujet. Ce numéro vous présentera un dispositif spécifique au régime d’assurance maladie de la RATP : le Congé Spécial d’Ordre Médical (CSOM). Il permet, sous certaines conditions, aux agents atteints d’affections fonctionnelles ou motrices modifiant leur capacité à travailler, de continuer à exercer de manière réduite leur activité professionnelle avec solde. Il vous informera sur les prestations versées par la CCAS en cas de décès, sur l’aide au foyer pour les femmes enceintes ou encore sur l’aide au retour à domicile après hospitalisation. Vous saurez de même comment accéder à votre dossier médical. La préoccupation de l’amélioration de notre qualité de service est constante. Les résultats des enquêtes de satisfaction conduites en 2013 à l’Espace santé et à l’accueil centralisé de Championnet en attestent. C’est à l’ensemble du personnel d’hier et d’aujourd’hui que je dédie ces dix bougies de notre Caisse. Respire N° 27 printemps 2014 édité par la Caisse de Coordination aux Assurances Sociales Responsable de publication : Isabelle Goasdoué Responsable de rédaction : Geneviève Charpentier Ont contribué à ce numéro : Christine Argelier, Chantal Clément, Catherine Gisquet, Christophe Gouribon, Docteur Albert Herszkowicz, Brigitte Heudelot-Cristal, Alain Jacquin, Marie-Pierre Jovet, Christine Merckaert, Docteur Philippe Mongrédien, Stéphane Régnault, Alexandra Rivière, Christian Vuaillet Conception et réalisation : Respire No 27 printemps 2014 3 Actualités Le Congé Spécial d’Ordre Médical (CSOM) > Par Alain JACQUIN, responsable de l’entité Médecine conseil C’est un dispositif spécifique au régime d’assurance maladie de la RATP. Il permet aux agents atteints d’affections fonctionnelles et motrices modifiant leur capacité de travail de continuer, s’ils le souhaitent, à exercer de manière réduite leur activité professionnelle en bénéficiant de congés avec solde (l’unité étant la journée de travail). Ce dispositif a été mis en place en 2005 et a fait l’objet de protocoles renouvelés en 2008, 2011, et le dernier en février 2014 pour une période de trois ans. Qui est concerné par le CSOM ? L’ensemble des agents du cadre permanent travaillant à temps plein et remplissant les trois conditions suivantes : 1re condition Être apte à un emploi (nouvelle disposition du protocole 2014). 2e condition • Être ou avoir été atteint d’une Affection de Longue Durée (ALD 30). • Être ou avoir été atteint d’une affection grave hors liste (dite 31e maladie). • Ê tre ou avoir été atteint de polypathologies (dite 32e maladie). • Être ou avoir été atteint de polytraumatismes. 3e condition • Être reçu par deux médecins-conseils qui émettent un avis favorable et fixent un taux d’incapacité de travail supérieur ou égal à 10 %. Le médecin du conseil de prévoyance peut participer à titre consultatif à cette consultation, à la demande de l’agent. Le taux d’incapacité de travail permet de déterminer le volume du CSOM. Il est compris entre 10 % et 60 %. Un taux fixé inférieur ou égal à 10 % se traduit par un refus pour raison médicale. Les agents dont la pathologie et/ou la situation administrative ne sont pas prévues pourront, à titre exceptionnel, soumettre leur problématique au directeur de la Caisse par un courrier circonstancié. En cas de désaccord sur le refus pour raison médicale ou sur le taux fixé, l’agent peut solliciter l’avis d’un expert. La décision prise ensuite par la CCAS sur avis de cet expert n’est pas contestable. Le CSOM est accordé pour une période de 12 mois glissants (nouvelle disposition du protocole 2014) à compter du 1er jour du mois qui suit la consultation. 4 Respire No 27 printemps 2014 Attention : Le crédit de temps non utilisé à l’issue des 12 mois glissants ne peut être reporté sur la période suivante. Le renouvellement est à l’initiative de l’agent (nouvelle disposition du protocole 2014) sur demande écrite formulée auprès de l’entité médecine conseil de la CCAS, dans les trois mois précédant la date anniversaire de son CSOM. L’étude se fait sur dossier, sauf si les médecins-conseils estiment nécessaire de convoquer l’agent. L’organisme de gestion et/ou le responsable hiérarchique ne peuvent pas refuser l’attribution d’un congé spécial d’ordre médical. Les absences autorisées dans le cadre du CSOM sont considérées comme du temps de travail effectif. Marche à suivre pour une première demande • Vous remplissez les deux premières conditions et vous ressentez le besoin d’aménager votre temps de travail. • Vous formulez une demande (une simple lettre suffit) auprès de l’entité médecine conseil de la CCAS. • Après étude, le service médical vous convoque à une consultation médicale en présence de deux médecinsconseils (si le délai vous semble trop court, notamment pour solliciter l’assistance d’un médecin du conseil de prévoyance, le report du rendez-vous est possible). • Les médecins-conseils de la CCAS émettent un avis, et s’il est favorable, fixent le taux d’incapacité de travail. • Le service médical vous notifie par courrier leur décision dans un délai de quinze jours. • Vous remettez la notification à votre organisme de gestion qui, compte tenu des modalités d’organisation de votre temps de travail (roulement, service, forfait, etc.), détermine le volume du CSOM exprimé en nombre de jours. • Vous organisez les modalités d’application avec votre responsable hiérarchique et votre organisme de gestion. Actualités L’indemnité et le capital décès versés par la CCAS > Par Stéphane REGNAULT, responsable de l’entité Prestations en nature L’indemnité décès Le conjoint d’un agent décédé avant l’âge de 60 ans et se trouvant, au moment du décès, soit en activité de service, soit en position de disponibilité spéciale1, a droit au moment du décès et quelle que soit l’origine, le moment ou le lieu de celui-ci, à une indemnité décès. Cette dernière, calculée sur la base de la rémunération brute statutaire de l’agent au moment de son décès, comprend : • u n e a l l o c a t i o n p r i n c i p a l e égale à douze mois de ladite rémunération • une majoration égale à deux mois de la rémunération statutaire moyenne de l’emploi d’ouvrier qualifié par enfant à charge au sens fiscal. À défaut de conjoint, l’indemnité décès est accordée aux enfants à charge, ou, à défaut, aux ascendants à charge. Le capital décès Le capital décès, prévu par les dispositions légales, est versé aux ayants droit dans le cas où ces derniers ne peuvent bénéficier de l’indemnité décès. Le capital décès est attribué aux ayants droit 2 lorsque, moins de trois mois avant son décès, l’assuré exerçait une activité salariée, percevait des allocations chômage, était titulaire d’une pension d’invalidité, ou d’une rente allouée suite à un accident du travail ou suite à une maladie professionnelle, ou lorsqu’il bénéficiait, au moment du décès, du maintien de ses droits à l’assurance décès. La demande doit être formulée dans le délai d’un mois suivant le décès. Le capital décès est égal à la somme des trois dernières rémunérations brutes statutaires de l’agent limité au plafond de l’année en cours (pour 2014 : 9 387 €) 1. Mises à disposition spéciale : • mise à la disposition d’une administration ou d’un organisme public, • mise à la disposition d’une entreprise privée dont l’activité se rattache à l’industrie des transports, • exercice, soit d’un mandat législatif, soit d’un mandat de conseiller général ou de conseiller municipal dans la limite de la région des transports parisiens, lorsque ce mandat, en raison de sa nature ou de son importance, ne permet pas à l’agent de continuer à exercer ses fonctions à la RATP, • exercice de fonctions syndicales dans les organismes fédéraux ou confédéraux auxquels sont rattachées les organisations syndicales de la RATP. 2. Personnes qui étaient, au jour du décès de l’assuré, à la charge effective, totale et permanente de ce dernier, c’est-à-dire celles dont les moyens d’existence étaient fournis par l’assuré. Respire No 27 printemps 2014 5 Actualités La médecine du Conseil de Prévoyance > Par le Docteur Albert HERSZKOWICZ, médecin du Conseil de Prévoyance Le Conseil de Prévoyance (CP) a vu le jour en 1950, deux ans après la création de la RATP. Le CP est donc un élément constitutif du régime spécial de la RATP. Il s’agissait en fait d’une nouvelle étape. En effet, c’est en avril 1898, lors des travaux de construction de la première ligne du métro, qu’a été créé le régime spécial d’assurance maladie des ouvriers et employés de la compagnie générale de traction de l’époque. Il instituait notamment un service médical et pharmaceutique gratuit et la création d’une caisse de prévoyance, gérée par les salariés eux-mêmes. Parmi les médecines de la RATP, celle qui est rattachée au Conseil de Prévoyance présente des ressemblances avec les autres médecines, mais aussi des aspects particuliers. Ressemblances, car les quatre médecins du CP sont des praticiens « normaux », inscrits au Conseil de l’Ordre. Mais ils disposent aussi d’une expérience particulière, liée à leur rôle de conseil des agents, qui s’appuie sur leur connaissance détaillée et leur défense des règles statutaires propres à l’entreprise. Les médecins du CP représentent exclusivement le Conseil de Prévoyance et travaillent avec ses instances. Ils sont agréés par la RATP. Selon la règle absolue qui doit s’appliquer pour tout médecin, ils agissent en toute indépendance, en respectant scrupuleusement la dignité des patients et le secret médical. À tout moment du parcours médical, ils reçoivent en consultation les agents malades ou blessés qui prennent rendez-vous auprès du CP. Ils siègent dans les différentes commissions médicales (habituelle et d’appel) aux côtés des médecins-conseils représentant la CCAS. Ils président ces commissions. À ce titre, lorsque vous arrivez dans la salle dans laquelle siège la commission, le médecin du CP vous accueille au nom de celle-ci. Les médecins du CP siègent aussi dans les comités médicaux d’expertise (Accidents du travail et maladies professionnelles, invalidité) et peuvent vous accompagner lors de votre convocation en vue de l’obtention d’un CSOM. Ils sont aussi habilités à intervenir en cas d’inaptitude décidée par la médecine du travail et lorsqu’un commissionnement est refusé pour raisons médicales. Il y a donc de nombreuses circonstances lors desquelles les agents peuvent bénéficier de la consultation d’un des médecins du CP, de son conseil et de son assistance. En agissant dans le domaine des différentes médecines de l’entreprise, les praticiens du Conseil de Prévoyance exercent ainsi leur rôle au bénéfice exclusif des agents. EN SAVOIR PLUS 6 Respire No 27 printemps 2014 www.conseildeprevoyance.fr Dossier La CCAS fête ses 10 ans > Par Christine MERCKAERT, responsable financier du régime spécial Le 23 février 2004 paraissait au Journal Officiel le décret 2004-174 portant création et organisation de la CCAS telle que nous la connaissons aujourd’hui. Ce fut l’aboutissement d’un travail de plusieurs années avec les partenaires sociaux, ponctué d’accords tels que le Nouveau Contrat Social et la Protection Sociale Complémentaire d’Entreprise. Cette Caisse regroupe désormais l’ensemble des assurés du régime spécial d’assurance maladie de la RATP, qu’ils soient actifs, retraités ou ayants droit. Respire No 27 printemps 2014 7 DOSSIER L a création de cette CCAS vient remplacer les structures précédentes issues du décret de 1950 réglementant le régime spécial de la RATP, à savoir la Caisse de Coordination aux Assurances Sociales pour les retraités et les ayants droit (CCAS – d’où le vocable de « CCAS élargie » utilisé pour désigner la nouvelle Caisse et l’AMA (Assurance Maladie) des Actifs). Elle s’inscrit pleinement dans la perspective de modernisation de la sécurité sociale et permet notamment aux agents actifs de bénéficier des mêmes prérogatives que tout assuré social de France, que ce soit en matière d’accidents du travail ou en matière de tiers payant via l’utilisation de la carte Vitale qui tend à se généraliser à la même période. Ainsi, elle assure la pérennité du régime spécial de la RATP. Un premier bilan, effectué au bout de trois ans, mettait en exergue des avancées significatives qui n’ont fait qu’accroître. Par exemple : L’accueil E n o c t o b re 2 0 1 3 , l’accueil physique de la CCAS refait peau neuve pour accueillir les assurés dans les meilleures conditions p ossibles. Des b ox individuels garantissent la confidentialité des échanges avec le conseiller, et la permanence de la Mutuelle située dans les mêmes locaux facilite les démarches. Le serveur vocal interactif reçoit les appels téléphoniques, permet d’effectuer de nombreuses démarches et d’être mis en relation téléphonique avec un conseiller. Les prestations d’action sociale et de prévention Fruits d’un travail constructif permanent entre les administrateurs de la commission Action sociale et prévention, de nombreuses prestations sont conçues ou améliorées depuis la création de la Caisse afin de venir en aide aux ressortissants atteints de maladie ou de perte d’autonomie. Sans en dresser un inventaire exhaustif, on peut citer parmi les prestations : • les CESU, permettant à quelque 900 ressortissants de rester à leur domicile, • l’aide au foyer pour les femmes enceintes ou les agents victimes d’un accident du travail, • l ’aide au financement de la dépendance pour les ressortissants âgés placés en EHPAD. 8 Respire No 27 printemps 2014 Dans le même temps, des campagnes de prévention sont à l’initiative de la Caisse, d’autres s’inscrivent dans les campagnes nationales. Certaines d’entre elles sont innovantes comme la prévention bucco-dentaire pour les agents en activité qui, plusieurs années durant, est venue à la rencontre des agents sur leur lieu de travail afin de leur prodiguer des conseils en matière d’hygiène dentaire et de leur proposer une consultation, ou encore les démarches d’incitation au sevrage tabagique en partenariat avec l’Office français de prévention du tabagisme (OFT). Un accent tout particulier a été mis sur la population féminine avec la campagne annuelle de prévention gynécologique et les dépistages du cancer du sein et de l’utérus. Parallèlement aux prestations d’action sociale et de prévention, la commission des Secours examine chaque année plus d’une centaine de dossiers en faveur d’assurés fragilisés par la maladie et en difficulté financière pour s’acquitter de certains soins, ou pour réaliser des travaux nécessaires à leur maintien au domicile. L’accès à des informations et à des démarches facilité par l’Internet La CCAS s’inscrit résolument dans le développement massif de l’Internet pour effectuer des démarches, obtenir des informations, etc. C’est ainsi qu’elle est passée de quelques téléservices (remboursements, édition de formulaires…) à un véritable site Internet sur lequel les ressortissants trouvent aussi bien des informations relatives à leurs remboursements, à la gestion de leur carte Vitale que des informations et des brochures sur l’ensemble des prestations proposées. DOSSIER Un partenariat informatique s’est alors imposé, et le choix s’est porté sur la MSA. Un contrat, signé en mars 2008, a permis de lancer formellement le projet. Partenariat informatique signifie que chaque régime reste maître chez lui, mais que, moyennant des adaptations aux règles propres au régime spécial RATP, le système d’information utilisé par les deux régimes est le même. Si du point de vue de l’assuré les changements n’ont pas été majeurs, sauf dans la présentation du décompte, cet outil moderne permet un traitement plus efficace des remboursements, des prestations d’action sociale et des dossiers médicaux. Des actions de communication nombreuses Le but est d’informer au mieux les ressortissants sur leurs droits mais aussi sur leurs devoirs. La CCAS a édité de nombreuses plaquettes, disponibles sous forme papier mais aussi sous forme dématérialisée sur son site www.ccas-ratp.fr. RESPIRE, dont le premier numéro paraissait six mois après la création de la CCAS, est le lien privilégié entre la Caisse et ses ressortissants. Chaque numéro est adressé à plus de 75 000 lecteurs et l’ensemble des numéros est disponible sur le site Internet. La pérennité de notre régime est renforcée grâce à un système d’information moderne (MIAMI). Ces dix années se sont écoulées sur fond de réformes de l’assurance maladie (mise en œuvre du parcours de soins, de la désignation du médecin traitant, des participations forfaitaires et des franchises médicales), réformes que notre régime, tout spécial qu’il soit, se devait d’appliquer comme tout régime de base de la sécurité sociale. Ces évolutions, lourdes pour les systèmes d’information, ont conduit au constat suivant : le système d’information de la Caisse, fruit de développements internes, avait atteint ses limites et était devenu obsolète. Il ne permettait plus à la CCAS d’avoir la réactivité indispensable pour mettre en œuvre les réformes imposées par les pouvoirs publics. Depuis son démarrage en janvier 2011, de nombreuses évolutions ont été mises en œuvre afin de répondre aux préconisations de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés. En effet, la CNAMTS est soucieuse d’efficience économique dans la gestion de l’assurance maladie et dans un but de consacrer le plus possible de ressources aux soins et le moins possible aux charges administratives. C’est ainsi que progressivement se développent des services en ligne, tant à destination des professionnels de santé que des assurés. On peut citer, dans les évolutions récentes, la télétransmission des arrêts de travail. Aujourd’hui, le salarié n’a plus à transmettre son avis d’arrêt de travail à la Caisse mais uniquement à son employeur. La déclaration en ligne du médecin traitant évite une perte de temps et potentiellement un déremboursement pour l’assuré. Autre exemple : la dématérialisation des protocoles de soins. Tous ces services, appelés à devenir en quelques années la référence et le mode privilégié d’échanges entre les caisses et les professionnels de santé, ne peuvent être mis en œuvre à la CCAS que grâce au partenariat informatique conclu avec la MSA. Pour les assurés, la généralisation des téléservices (« webitique »), qui a fait l’objet d’un dossier dans RESPIRE n°26 (décembre 2013), favorise de plus en plus un accès facile, rapide, sans avoir à se déplacer, à rédiger un courrier ou à classer du papier, à l’ensemble des paiements effectués par la Caisse sur 24 mois, ainsi qu’à de multiples formalités accessibles directement en ligne. Respire No 27 printemps 2014 9 DOSSIER Et demain ? Depuis 10 ans, la CCAS s’est inscrite dans une démarche d’amélioration permanente, d’accompagnement des évolutions réglementaires de l’assurance maladie pour asseoir sa position de régime à part entière. Les efforts de productivité, réalisés tout au long de la décennie, sans dégrader le service aux assurés mais en s’appuyant sur des outils de plus en plus performants, ont contribué à garantir sa pérennité. La décennie à venir devrait s’inscrire dans la même dynamique : le meilleur service aux assurés, les prestations au plus près de leurs besoins dans une enveloppe de coûts maîtrisés et dans le respect des contraintes réglementaires. Activité annuelle moyenne de la Caisse sur ces 10 ans • Entre 104 000 et 105 000 ressortissants selon les années. Notre régime représente 0,2 % des assurés sociaux français, répartis sur l’ensemble du territoire national, avec néanmoins une prédominance de la région Île-de-France pour plus de 90 % des actifs et plus de 50 % des retraités. •P lus de 100 000 € d’aides attribuées par la commission des Secours. •P lus d’1 million d’euros consacré aux prestations d’action sociale et de prévention. •D e 1,9 à 2,2 millions de feuilles de soins traitées pour une dépense moyenne par assuré de 2 300 € (en 2013). •E ntre 4 500 et 6 000 déclarations d’accidents du travail instruites. •D e 12 000 à 14 000 personnes accueillies à l’accueil physique. 10 Respire No 27 printemps 2014 ACTION SOCIALE ET PRÉVENTION L’ aide au foyer pour les femmes enceintes > Par Brigitte HEUDELOT-CRISTAL, responsable de l’entité Action sociale et prévention Vous venez d’adresser à la CCAS votre déclaration de grossesse. La Caisse vous propose de bénéficier de la prestation : aide au foyer pour les femmes enceintes. Cette prestation, votée par le Conseil d’administration de la CCAS le 20 octobre 2011 et mise en place au 1er janvier 2012, s’adresse à toutes les femmes affiliées à la CCAS ayant déclaré une grossesse. Elle vous permet, si vous avez besoin d’une aide à domicile pour vous soulager de certaines activités quotidiennes ayant trait au foyer, de faire appel à deux types de professionnel de santé : • L’aide ménagère Son rôle consiste à prendre en charge les tâches ménagères quotidiennes (courses, ménage, repas, entretien du linge). • La technicienne en intervention sociale et familiale (ex-travailleuse familiale). Elle soulage et épaule la famille en assumant le quotidien (courses, ménage, repas, entretien du linge, toilette, aide aux devoirs...). Elle peut également aider à la gestion du budget et à des démarches administratives. Comment êtes-vous informée de cette prestation ? Dès lors que vous lui avez adressé votre déclaration de grossesse, la Caisse vous envoie un « pack maternité » comprenant la fiche pratique d’aide au foyer pour les femmes enceintes ainsi que des brochures d’information susceptibles de vous intéresser : • L’assurance maternité • Equinoxe • Pimprenelle • Nutrition pendant et après la grossesse • Santé bucco-dentaire des femmes enceintes. De plus, aux 6e et 8e mois de grossesse, l’entité Action sociale et prévention adresse à toutes les femmes n’ayant pas encore bénéficié de cette prestation, un courrier de relance rappelant l’existence de celle-ci. Comment en bénéficier ? C’est très simple : • Vous êtes affiliée à la CCAS • Vous avez déclaré votre grossesse auprès d’elle • Vous choisissez un prestataire de service (si vous avez des difficultés pour le trouver, n’hésitez pas à prendre contact avec l’équipe ASP, qui vous proposera les coordonnées de prestataires proches de votre domicile) • Vous adressez à l’Entité Action Sociale et prévention, pour validation, le devis de l’organisme choisi pour intervenir à domicile, précisant son tarif horaire. Quelles sont les modalités de prise en charge ? Le forfait Aide au foyer pour les femmes enceintes permet la prise en charge totale et sans avance de fonds de 40 heures d’intervention à domicile sur une période de 6 mois avant et/ou après la naissance, dans la limite d’un coût horaire maximum de 25 € TTC. Au delà des 40 heures1, il vous sera possible de bénéficier de la prestation d’aide au foyer dite « classique » (200 heures maximum seront accordées, selon votre situation familiale). Le montant de votre participation financière sera, dans ce cas, calculé en fonction des ressources de votre foyer. 1. Le Conseil d’administration de la CCAS du 29/11/2013 a modifié cette prestation en portant ce forfait à 40 heures au lieu des 30 heures accordées précédemment. L’aide au retour à domicile après hospitalisation (ARDH) > PAR Marie-Pierre JOVET, coordinatrice ASP Vous allez bientôt réintégrer votre domicile après une période d’hospitalisation ? Vous êtes pensionné et non bénéficiaire de l’Aide aux personnes âgées (APA) ? La CCAS vous aide à financer votre retour au domicile le temps de la récupération totale ou partielle de votre autonomie. Afin que vous puissiez bénéficier d’une aide humaine pour réaliser EN SAVOIR PLUS les tâches difficiles de la vie quotidienne, le conseil d’administration du 29 novembre 2013 a voté la revalorisation du forfait d’aide au retour à domicile après hospitalisation. Vous pouvez désormais bénéficier d’un forfait de 500 € sous forme de Chèques emploi service universel (CESU) d’une valeur unitaire de 25 €. www.ccas-ratp.fr Tél. : 0810 00 956 (prix d’un appel local) Respire No 27 printemps 2014 11 du côté de l’espace santé L’enquête de satisfaction 2013 de l’Espace santé > Par Christine ARGELIER, responsable de pôles, responsable qualité L’Espace santé organise annuellement une enquête de satisfaction, dans le cadre de sa démarche de management de la qualité. En 2013, c’était déjà la 8e édition ! Depuis deux années, une invitation à répondre à un questionnaire est adressée aux agents via la messagerie d’entreprise. Début octobre 2013, 6 400 invitations ont été envoyées (échantillonnage selon matricule), avec une participation à hauteur de 28 %. Outre les questions classiques qui permettent de connaître les caractéristiques des répondants (âge, sexe, etc.), des questions supplémentaires sont venues compléter l’enquête, afin de mieux apprécier l’efficacité des actions d’amélioration engagées par l’Espace santé et de définir des axes de progrès. Faits marquants de l’enquête 2013, et quelques chiffres clés • 76,8 % des répondants ont consulté à l’Espace santé au cours des 12 derniers mois, et parmi eux, 4 % consultaient pour la première fois. • Le taux de satisfaction globale est de 95 %, soit 2 points de plus par rapport à 2012. À noter que ce fort taux de satisfaction des patients a été retenu comme point fort lors de l’audit de certification ISO 9001 de mars 2013. 12 Respire No 27 printemps 2014 • Les délais de rendez-vous, point jugé sensible par les patients en 2012, susceptible d’impacter leur choix de consulter ou non à l’Espace santé, a progressé : 81,5 % de satisfaction, soit + 2,5 %. • L’amélioration sur le respect de l’horaire de rendez-vous est sensible : 82 % de satisfaction, soit + 2 %. • La satisfaction concernant le déroulement de la consultation a également progressé : 91 %, soit + 2 %. • L’accueil téléphonique, grâce aux moyens humains et techniques mis en place, recueille 97,5 % de satisfaction, soit + 1 % par rapport à 2012. Pourtant, c’est environ 3 200 appels hebdomadaires qui sont traités par le 8 33 33, numéro unique de l’Espace santé. D’une manière générale • 98 % reviendront consulter à l’Espace santé. • La comparaison avec d’autres structures de soins est plutôt bonne. Les prestations sont jugées : Meilleures 22,89 % Équivalentes 59,51 % Moins bonnes 10,70 % Sans avis 6,90 % du côté de l’espace santé Travaux au laboratoire de Lachambeaudie > Par Chantal CLEMENT, responsable administrative du laboratoire De nouveaux praticiens à l’Espace santé Le docteur Thierry Gibault, endocrinologue, au centre médical de Lachambeaudie. Le docteur Isabelle Leloup Le Rolland, médecin généraliste, au centre médical de Lyon-Bercy. Le docteur Linda Vu, chirurgien dentiste, aux centres médicaux de Championnet et Val de Fontenay. Le docteur Ewa Tiberghien, ophtalmologue, au centre médical de La Défense. En 1992, le laboratoire de biologie médicale quittait la rue de Bercy pour rejoindre la place de Lachambeaudie. Depuis, vingt et une années se sont écoulées avec de nouvelles normes réglementaires, de nouvelles techniques d’analyses, de nouveaux automates de biologie. Au fil du temps le laboratoire a dû s’adapter afin d’intégrer ces évolutions. La dernière en date est la norme ISO 15189 à laquelle tout laboratoire devra répondre à l’échéance de 2016 afin de répondre aux exigences européennes et poursuivre son activité. Le laboratoire s’engage, dès 2010, dans cette démarche d’accréditation. Ainsi, pour satisfaire aux exigences de la norme et rendre le laboratoire plus fonctionnel au regard des nouvelles technologies, le département GIS, en partenariat avec le département VAL, décide d’entreprendre la rénovation de l’ensemble des locaux (techniques et administratifs). La m o t i v a t i o n d u p e r s o n n e l du lab oratoire accompagnée de la cellule d’ergonomie, de la médecine du travail, de l’entité Prévention des risques et protection de la santé, du CHSCT ont permis la réalisation de ce projet. L’opération s’est déroulée durant les congés d’été 2013, époque propice aux travaux en raison de la baisse de fréquentation, le personnel ayant souhaité ne pas interrompre l’activité. Nous remercions l’extrême patience et la tolérance dont ont fait preuve nos patients durant cette période transitoire. Ainsi, depuis septembre 2013, le laboratoire de biologie médicale de la RATP a le plaisir de vous accueillir dans des espaces refaits à neuf, aux couleurs lumineuses. Il vous offre un service modernisé, fonctionnel et accueillant. Par ailleurs, l’entrée du laboratoire dans la démarche d’accréditation selon la norme 15189 a été validée en mai dernier par les instances nationales. RAPPEL Le docteur Olivier Luginbuhl, acupuncteur, au centre médical de Lachambeaudie. À noter les départs des : • Docteur Hélène Bry Gauillard, endocrinologue, au centre médical de Lachambeaudie. • Docteur Liza Pham, chirurgien dentiste, au centre médical de Championnet. • Docteur Philippe Savel, dermatologue, aux centres médicaux de Lachambeaudie et La Défense. • Docteur Jean-Michel Bonnefoy, chirurgien dentiste, aux centres médicaux de Lachambeaudie et Championnet. • Docteur Sylviane Pellissier, dermatologue, au centre médical de Lachambeaudie. La prise de sang ne nécessite pas d’être systématiquement à jeun. Certaines analyses peuvent être réalisées au cours de la journée. Renseignez-vous au 8 33 33. Respire No 27 printemps 2014 13 Brèves L’enquête de satisfaction 2013 de l’accueil centralisé à Championnet > Par christophe gouribon, Pilote de la GRC Soucieuse de satisfaire davantage ses assurés, le domaine de la protection sociale a fait l’objet d’un accueil physique centralisé à Championnet réunissant non seulement la CCAS et la Mutuelle mais aussi les prestations familiales et l’assurance chômage (sur rendez-vous). À l’occasion de l’inauguration le 10 octobre 2013 de ce nouvel espace, une enquête de satisfaction a été menée de la mi-novembre à la mi-décembre afin de récolter les premières impressions des visiteurs qui se rendent à la CCAS ou aux prestations familiales. Sur les 1 360 visiteurs qui se sont présentés à l’accueil centralisé durant cette période, 491 d’entre eux ont répondu au questionnaire, soit 36 % de participation. La note de satisfaction globale, qui est de 9/10, atteste du bien fondé de cet accueil centralisé. 14 Respire No 27 printemps 2014 brèves Votre dossier médical : comment y accéder > Par Philippe MONGREDIEN, Médecin en chef de la RATP Depuis le 14 mars 2002, date de la promulgation de la loi, il est possible, pour chaque patient ou ses ayants droit, d’obtenir facilement et dans certaines conditions son dossier médical. Cette loi, controversée à ses débuts, s’est progressivement imposée et a été acceptée par le corps médical et par les patients. Dès cette date, nous avons mis en place à l’Espace santé une procédure permettant de communiquer rapidement les dossiers aux patients. Les dossiers, pour les plus anciens, sont conservés au centre d’archivage de la RATP, à Saint-Germain. Ils sont conservés pendant 30 ans. Depuis 10 ans, nous avons un dossier médical informatisé et son contenu peut être délivré au patient. La durée de conservation est identique pour les éléments électroniques. La possession de son dossier est importante pour le patient, elle lui permet d’avoir un meilleur suivi médical et de pouvoir changer de praticien. La demande de dossier est fréquente pour les agents partant à la retraite en province. Nous encourageons, à l’Espace santé, les praticiens à remettre aux patients les documents qui les concernent : examens, comptes rendus de consultation pendant les soins de manière à éviter qu’ils aient à les réclamer plus tard. Cela permet de se constituer un dossier médical bien à jour et très utile. Les procédures de communication de dossiers fonctionnent bien : environ 50 dossiers par an sont adressés aux patients. à savoir Modalités pratiques de transmission du dossier 1 – Qui peut demander ces informations ? • Le patient • Le médecin à la demande du patient • Les ayants droit après décès du patient (sauf volonté contraire avant le décès) pour connaître les causes du décès, défendre la mémoire du défunt, faire valoir ses droits. 2 – Quelles informations ? • Toutes les correspondances entre professionnels de santé • Résultats d’examens • Comptes rendus (de consultation, d’intervention, d’exploration, d’hospitalisation) • Prescriptions thérapeutiques. 3 – Comment demander ? Par courrier (au professionnel de santé, au responsable de l’Espace santé, au médecin en chef). 4 – Justificatifs à fournir : • Patient : photocopie de sa carte nationale d’identité • Médecin : photocopie carte CPS. • Ayant droit : justifier de sa qualité (enfant, parent, frère, sœur, conjoint, concubin, PACSE, légataire universel) et pour quel motif. 5 – Délai de transmission : • Quinze jours, si les informations datent de moins de 5 ans • Deux mois, si les informations médicales datent de plus de 5 ans. Informations remises par courrier (envoi en recommandé avec accusé de réception). > Secrétariat dédié : Brigitte Nadiras tél. : 01 58 78 48 51 – courriel : [email protected] Respire No 27 printemps 2014 15 informations pratiques Votre caisse accessible en permanence Toutes La CCAS est > vos informations > à votre écoute en ligne Consultez en temps réel les actualités de votre Caisse et les téléservices propres à vos besoins. www.ccas-ratp.fr CH34 LAC CG01 30, rue Championnet 75887 Paris Cedex 18 www.ccas-ratp.fr - courriel : [email protected] > Les conseillers du pôle Service vous répondent de 8h30 à 16h30, du lundi au vendredi. Composez le 01 587 60334