Vague de violences

Transcription

Vague de violences
Vague de violences
Une série d’agressions vient de frapper des habitants,
notamment à Franc-Moisin où un petit groupe
de très jeunes délinquants en est à l’origine. p.4 et 5
N°1060 1,00 €
Du 11 au 17 novembre 2015
Le bercail
des JO
Antisèche des Régionales
D
ans un mois, on sera dans l’entredeux tours des élections régionales.
Beaucoup d’entre vous l’ont certainement oublié, mais la dernière fois que
s’est déroulé un scrutin pour élire l’exécutif
régional, c’était en mars 2010. Pour vous
rafraîchir la mémoire dans la perspective où
l’élection à venir – les 6 et 13 décembre – vous
intéresse un tant soit peu, voici une courte
antisèche de ce que ça avait donné localement il y a cinq ans. L’abstention avait gagné
haut la main avec 64,1 %, soit un bond de
16 % comparé au scrutin analogue de 2004.
Les suffrages exprimés avaient classé dans
l’ordre le PS (28,6 %), Europe Écologie
(15,5 %) et le Front de gauche (14,92 %). La
droite partait divisée (11,94 % pour l’ex-UMP
et 3,43 % pour le centre). Le Front national,
avec 10,4 %, était la cinquième liste
à atteindre un score à deux chiffres. Douze
listes étaient en lice, elles devraient être une
de plus cette fois-ci. Celle du NPA, qui avait
obtenu le score non négligeable de 8 %,
ne fera pas partie de l’offre électorale.
Deux pièces
au TGP p.12
Monarques du
foot US encore
en rodage p.8
Macha Makeïeff transpose
le classique « Femmes savantes »
à la fin des années 60. Dieudonné
Niangouna parle de l’homme
africain à travers Mohamed Ali.
AmAndine Génin Bisseux
Au coin de la Une
yAnn mAmBert
Si Paris obtient l’organisation
des Jeux olympiques,
c’est ici, à Pleyel, que les athlètes
auront leur village. p.3
Régionales :
LO en lutte
de classes p.7
ACTUALITÉS
Hollande et la Gare
La situation du quartier de la Gare,
ses ventes illégales et ses trafics en tout
genre, ses agressions à répétition est,
depuis le 4 novembre, devenue un peu
l’affaire du président de la République.
Plus prosaïquement, sa chef de cabinet
a écrit à Françoise Gourdon, habitante
et vice-présidente de l’amicale
de locataires, qui avait sollicité François
Hollande. Elle l’assure que le message
sera bien relayé au préfet « en lui
demandant de procéder à l’examen
vigilant de la situation que vous
évoquez ». Reste à savoir si et quand
l’examen vigilant permettra des mesures
efficaces. D.Sz
À noter
cette semaine
Pleyel/Confluence « Un aprèsmidi convivial, pour jouer ensemble,
petits et grands.» L’invitation à ce « Pleyel
Confluence en jeux » est lancée par
la direction de quartier, pour le samedi
14 novembre, de 15 h à 17 h, place des
MVA. Une décennie
au service des associations
Vendredi 6 novembre, le maire Didier Paillard et sa première
adjointe, Florence Haye, déléguée aux ressources humaines, ont signé
avec les organisations représentatives des employés de la Ville
un protocole d’accord de l’exercice du droit syndical. Le précédent
protocole avait été élaboré après les élections professionnelles
de 2008. Malgré trois ans de négociations, il n’avait pas été approuvé
par l’ensemble des syndicats. Celui-ci, qui a fait l’objet de onze mois
de concertation, a réuni l’ensemble des organisations représentatives : Salim Korchi (CFDT), Serge Ritmanic (UFIC-CGT), Daniel Nail
(CGT), Laurent Barthel (FO), Didier Sadones (FO Cadres) ont paraphé
le texte (Amelle Dahmani de SUD territoriaux 93, souffrante, était
excusée). Ainsi que le permet le décret du 3 avril 1985 relatif au droit
syndical dans la fonction publique, ce nouveau protocole accorde
aux organisations des règles plus avantageuses que les dispositions
réglementaires, notamment en ce qui concerne les droits octroyés
aux organisations syndicales non représentées au comité technique
paritaire. S.B.
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Les profs d’IME inquiets
Véronique Le Coustumer
ADAMA BATHILY
Premiers pas
dans le cinéma
Comédien. Il est actuellement à l’affiche de « Nous
trois ou rien » de Kheiron.
Il espère bien que son rôle
dans ce film remarqué
lui ouvrira d’autres portes.
PORTRAIT
Par Benoît Lagarrigue
Photo Julien Jaulin
C’e st son pre mie r vrai rôle . À
l’écran, il incarne Mamadou, l’un des
jeunes d’une cité de Pierrefitte dans le
beau film de Kheiron, Nous trois ou
rien, sorti le 4 novembre. Sept jours de
tournage, un personnage à interpréter,
des répliques à lancer, Adama Bathily
n’est pas peu fier de cette aventure.
Mais celle-ci n’est pas arrivée par hasard. Il se présente comme un pur Dionysien, « né à Delafontaine ! ». Il y a toujours vécu, y vit toujours et entend bien
y rester. « C’est ma ville, je la kiffe trop »,
lance-t-il. Cependant, son parcours fut
loin d’être semé de pétales de roses. Né
au sein d’une famille de cinq enfants,
dont le père ouvrier chez Citroën et accidenté du travail périt lorsqu’il avait 8
ans dans l’incendie de l’appartement
familial à Sémard, Adama n’a pas eu
une enfance facile. C’est à Pleyel qu’il se
reconstruit. Sa scolarité, à AnatoleFrance, Iqbal-Masih, Suger, n’est pas
brillante. « Je me demandais ce que je
faisais là », se souvient-il.
Petit, il voulait devenir chauffeur de
bus, puis éducateur. Il fait du sport
aussi, du rugby, de la boxe. Et rencontre
beaucoup de monde. Comme Rachid
Santaki, qui lui fera tourner une vidéo
tirée de son livre Les Anges s’habillent en
caillera. Une révélation pour Adama.
C’était en 2010 et il a aimé cette expérience. « Je me suis dit : pourquoi pas ? »
Il en parle à sa conseillère d’orientation
à la Mission locale pour l’emploi qui le
dirige vers un professeur de théâtre,
Laurent Carouana, de la compagnie de
la Mie de pain. « Il m’a fait énormément
travailler. Ensuite, j’ai décroché des
figurations, des silhouettes, puis des
silhouettes parlantes. Après, tout est allé
très vite », raconte-t-il.
« À l’avant-première
au Gaumont de
Saint-Denis, j’avais
amené ma mère.
Elle était tellement
fière ! »
New Club
ASF
vitrine.»Corinne compte poursuivre la rénovation du magasin
en changeant l’enseigne, cette
grande surface blanche sur
laquelle trône le logo vert New
Club depuis des lustres.«Je veux
faire un lettrage en cuivre rétroéclairé.Ça va être magnifique.»
Si c’est à l’avenant de la déco
intérieure, on la croit. Ouvert
du mardi au samedi de 12 h
à 20 h et le dimanche de 10 h 30
à 14 h 30. P.D.S.C.
Le plus
Corinne, avec Maria, Louisa
et Sofiane, assure un accueil
souriant et professionnel.
«Une atmosphère familiale»,
résume-t-elle.
Le moins
L’immense enseigne, où s’étale
en lettrage vert sur fond blanc
le logo New Club, jure avec
la récente rénovation. Mais elle
devrait être changée sous peu
(lire ci-dessus).
Don de sang L’Établissement français
du sang, organise, vendredi 13 novembre
de 9 h 30 à 13 h 30 à l’hôtel de ville,
2 place Victor-Hugo, une collecte de sang.
Pleyel, futur village
olympique
Solidarité
Dans le cadre de la Semaine
de la solidarité internationale du 14 au 22novembre,
un collectif s’est constitué.
Il regroupe Nametou
France, le Réseau des associations du fleuve Sénégal
et la mairie. Il a programmé
deux débats : samedi 14novembre sur l’eau et le climat ; samedi 21novembre
sur la déforestation et le climat. À la Maison des associations (40, rue de la Boulangerie) à partir de 15 h.
Côté commerce
De contacts en contacts, de rencontres en rencontres, il finit par passer des
castings pour le film de Kheiron, et il est
pris pour le rôle de Mamadou. « C’est
une histoire fantastique. Il y avait une
très bonne entente entre toute l’équipe et
Kheiron a formidablement su diriger
tout cela. » Depuis la rentrée, Adama
participe à beaucoup d’avant-premières, « surtout celles qui se déroulent
en banlieue », sourit-il. « À celle du Gaumont de Saint-Denis, le 30 octobre, il y
avait tous mes amis, ceux qui m’ont aidé,
conseillé durant toutes ces années, qui
m’ont aidé à rester droit et m’ont permis
de faire la part des choses. Et j’avais
amené ma mère. Elle était tellement
fière ! Ma famille est toujours restée soudée, malgré les épreuves… »
Aujourd’hui, Adama est actuellement animateur auprès d’enfants de 6
à 12 ans, à Gennevilliers. Il participe
aussi aux activités de l’association caritative Saint-Denis Positif. « Nous
voulons être derrière les jeunes dionysiens, les aider. » Mais il n’a qu’une envie : poursuivre cette belle histoire,
dans la voie du cinéma. Il espère bien
que son rôle dans Nous trois ou rien lui
ouvrira d’autres portes. « J’ai passé
plusieurs castings, confie-t-il. On
verra bien… J’ai 23 ans, ce n’est que
le début ! », s’écrie-t-il, un immense
sourire aux lèvres. Mouvement de la paix et LDH Saint-Denis.
Le sociologue Saïd
Bouamama est
en mairie lundi 16
novembre, 19 h 30,
pour une conférence organisée par
l’AMF, Science Pop’
et EVTC, sur le
thème « Mehdi Ben
Barka, mémoire et
actualité, résistance
au colonialisme ».
spécialisés et autres employés des instituts médico-éducatifs (IME)
de la Seine-Saint-Denis se sont retrouvés à Bobigny devant
le bâtiment qui abrite la délégation départementale de l’Agence
régionale de santé (ARS). Les établissements de Bobigny, de Pantin,
de Saint-Denis (l’IME Moulins-Gémeaux) étaient représentés.
Les travailleurs médico-sociaux sont inquiets de ce que l’ARS
pourrait, l’année prochaine, supprimer ou rogner significativement
les heures de sujétion que les professeurs des écoles spécialisées
effectuent depuis des années dans les IME du territoire. Ces heures
servent à la pédagogie adaptée et individualisée durant les congés
scolaires ; pendant les samedis d’ouverture qui sont l’occasion
pour les équipes de recevoir les familles individuellement ; à l’accompagnement lors des repas de midi ; lors des séjours thérapeutiques
et éducatifs ; pour les ateliers dans les sections professionnelles
des établissements… C’est tout cela qui est menacé. « Outre la perte
de salaire occasionnée, c’est bien la remise en question du travail
d’accompagnement des enseignants spécialisés qui est en jeu,
et les conséquences que cela engendre sont nombreuses pour
les enfants et leurs familles », avertissent les professionnels, soutenus
par SUD santé sociaux 93, le SNUipp FSU 93, FO éducation 93,
l’UNSA éducation 93, et SUD éducation 93. S.B.
C’est le plus ancien magasin
de la rue de la République.
Pourtant, avec son agencement
des plus tendances, on ne
l’imaginerait pas. C’est que
la boutique de vêtements et
chaussures New Club, au N°60,
vient d’être rénovée. Sa vitrine
claire et épurée, avec son corner
enfants qui attire l’œil par sa
subtile association de couleurs,
se démarque des autres devantures fourre-tout. «Mais avant,
c’était chargé», reconnaît
Corinne. La commerçante a
repris la suite de son père Max,
qui lui-même avait succédé
à son père Félix. «Mon grandpère a ouvert le magasin en 1960.
Moi,j’ai commencé avec mon
père en 1994», se rappelle la
quadra, dont la grande fierté est
d’avoir pérennisé l’affaire familiale. Et qui revendique «la qualité à prix corrects.C’est peutêtre le secret de notre longévité».
Sa spécialité fait sa force : elle
distribue de grandes marques
telles Timberland, Schott ou la
ligne Boss pour enfants. Mais
celle avec qui sa famille travaille
depuis une trentaine d’années,
c’est Lacoste. Aussi, elle a aménagé un emplacement de choix
pour la marque au crocodile.
«Les jeunes disent d’ailleurs
qu’ils vont chez Lacoste,et pas
chez New Club.C’est notre
Un résident du foyer
Adoma Pinel a été retrouvé
mort dans sa chambre à la
fin du mois d’octobre. Les
associations EVTC, Copaf,
Coordination des foyers,
UL CGT estiment que ce
décès est lié à la «caducité
du règlement intérieur».
«Si les délégués avaient eu à
leur disposition le double
de toutes les clefs des chambres des résidents ils auraient pu intervenir pour
lui porter secours», insiste
Boubou Soumaré président du comité des foyers
de Plaine Commune.
vendredi 13 novembre, de 18 h 30 à 19 h 30,
devant l’hôtel de ville, avec le soutien de
RESF 93, CPPI, ACO, Pastorale des migrants,
Sud Poste 93, CCFD, Secours catholique, EVT,
Apeis, Pastorale de Saint-Denis, Mrap, Coordination 93 de lutte pour les sans-papiers,
Ben Barka
Mercredi 4 novembre, près de cent cinquante enseignants
Patricia Da Silva caStro
Employés municipaux.
Un protocole
entre Ville et syndicats
Le 82e Cercle de silence en
solidarité avec les sans-papiers se formera
Mort en foyer
« Vaisseau amiral de la vie citoyenne dionysienne. » Zahia
Boughilas, conseillère municipale déléguée à la vie associative, a
qualifié ainsi le 19 rue de la Boulangerie qui abrite la Maison de la vie
associative (MVA) et qui, vendredi 6 novembre, fêtait ses dix ans. Plus
de trois cents représentants des associations de la ville étaient
au rendez-vous et l’assemblée a bien vite débordé sur le trottoir,
la Maison devenant rapidement trop petite. C’est dire si l’équipe, qui
fût largement applaudie, et l’équipement ont trouvé leur place dans
le monde associatif. Née le 5octobre 2005 des demandes formulées
par le conseil consultatif de la vie associative, la MVA accueille
635 associations, a mis à disposition 350 cars et fournit aux
associations plus 100 000 photocopies par an. Pendant la décennie,
deux forums de la vie associative ont été organisés (un troisième
est en préparation), la Maison reste ouverte une fois par semaine
en soirée pour les « Jeudis associatifs ». De nombreuses formations
sont régulièrement proposées. Le 6 novembre, ce fut l’occasion
de présenter la nouvelle chef de service (Élodie Frisot) et de saluer
l’ancienne (Charlotte Lechat). V.L.C.
À l’initiative de l’association Passage Haguette, Plaine Commune
a installé mercredi 4 novembre des jardinières garnies d’arbustes et
de fleurs. Une manière de dissuader les personnes toujours prêtes à
soulager leurs besoins naturels dans ce passage. V.L.C.
Pianos. En cas de mauvais temps,
l’animation se tiendra à l’espace jeunesse,
au 3, place des Pianos.
Yann MaMbert
Chronique
dionysienne
Haguette fleurit
3
ACTUALITÉS
La semaine du 11 novembre 2015
L’association Africains
sans frontières qui organise les lundi, mercredi,
jeudi et vendredi de 18 h à
20 h 30 des séances d’alphabétisation à la bourse
du travail recherche des bénévoles. Contact : africains
[email protected]
ou 06 52 02 71 37.
Expulsion
La famille Coulibaly, le père,
la mère et six enfants scolarisés de la maternelle au lycée
dans quatre établissements
de Saint-Denis, a été expulsée le 5octobre d’un logement de Franc-Moisin à la
demande de PCH. Elle était
entrée sans attribution dans
cet appartement vide en
2007 mais renouvelle une
demande de logement social
depuis 2008. Un rassemblement était organisé lundi
9novembre devant la mairie
par les réseaux habituels
(RSL, Pas d’enfants à la rue,
Dal…) mais les soutiens
étaient beaucoup plus larges
que d’ordinaire (Place Santé,
enseignants des enfants,
CNL, démarche quartier
Franc-Moisin…). Une délégation a été reçue par Jaklin
Pavilla et Madjid Messaoudene. La sous-préfecture a
de son côté refusé. Une réunion sera organisée à FrancMoisin, dans un lieu encore à
déterminer, vendredi 13novembre, à 17 h.
À l’annonce du résultat, D. Paillard, M. Bourgain, P. Braouezec et W. Delannoy se sont congratulés.
Victoire. Le site
de Saint-Denis-Pleyel
a fait l’unanimité
pour accueillir le lieu
de vie des athlètes
si la candidature
de Paris est retenue
pour les Jeux de 2024.
proximité avec les deux principaux sites olympiques qui a permis au quartier Pleyel de l’emporter sur les candidatures de
Pantin et du Bourget. Proche de
l’A86, de l’A1 ou encore de la future gare du Grand Paris, idéalement situé en bord de Seine et à
deux pas de la Cité du cinéma
qui doit accueillir le restaurant
du village, ce territoire était le
mieux placé pour répondre aux
critères d’accessibilité et de faisabilité technique et obtenir
a insi l es fa veur s du comité
d’évaluation.
Il y a eu le Mondial de 98, il y
aura l’Euro 2016 et demain peutêtre les JO. Le rêve est en tout cas
permis depuis que les 46 hectares du site Pleyel-Bords de
Seine, répartis entre Saint-Denis, Saint-Ouen et L’Île-SaintDenis, ont été choisis à l’unanimité par les membres de l’association Ambition Olympique,
pour accueillir le village olympique et paralympique et ses
17 000 lits, si Paris obtient l’organisation des Jeux en 2024.
Il ne s’agit pas véritablement
d’une surprise. Doté de nombreux atouts, le lieu était donné
favori sur ses deux adversaires
depuis le début des sélections
en septembre. Situé à moins de
deux kilomètres du Stade de
France et du futur centre aquatique d’Aubervilliers-Saint-Denis, per metta nt à 84 % des
athlètes d’avoir un temps de trajet inférieur à 25 minutes pour
rallier la compétition, c’est cette
« Cette fois-ci on veut
gagner »
Une décision logique donc,
autant que stratégique, comme
l’a souligné Tony Estanguet, triple champion olympique et coprésident du comité de candidature, qui a dévoilé le nom du
vainqueur jeudi 5 novembre au
Stade de France, en parlant d’un
« choix incontestable ». « Cette
fois-ci on veut gagner », a martelé
le kayakiste, en présentant la localisation du village des athlètes
comme une pièce maîtresse du
dossier JO 2024 qui doit assurer à
Paris la victoire. Pour faire la différence avec Budapest, Hambourg, Los Angeles et Rome, ses
rivales annoncées, ce choix a no-
Yann MaMbert
2
N°1060 DU 11 AU 17 NOVEMBRE 2015
N°1060 DU 11 AU 17 NOVEMBRE 2015
« On a cette responsabilité de laisser un héritage
positif et en cohérence
avec les besoins à long
terme du territoire »,
a précisé le champion
Tony Estanguet,
coprésident du comité
de candidature.
tamment été pris en vertu d’un
principe « d’héritage et de durabilité ». Il serait fini le temps où
on dépensait sans compter dans
des infrastructures aussi coûteuses qu’inutiles, le Comité international olympique (CIO)
veut afficher des Jeux socialement, écologiquement et économiquement irréprochables.
«On a cette responsabilité de laisser un héritage positif et en cohérence avec les besoins à long
terme du territoire », a précisé
Tony Estanguet.
Du petit-lait évidemment
pour les élus des territoires
c o n c e r n é s. D i d i e r Pa i l l a rd
comme ses homologues de
L’Île-Saint-Denis et de SaintOuen, Patrick Braouezec, président de Plaine Commune,
Mathieu Hanotin, député de
Seine-Saint-Denis, et Stéphane
Troussel, président du conseil
départemental, avaient tous
fait le déplacement. Car si le
discours est séduisant, les perspectives offertes par l’implantation du village olympique le
sont encore plus. Reconversion
du site en éco-quartier de 3 500
logements, réalisation d’un
mur antibruit le long de l’A86,
d’une passerelle piétonne audessus de la Seine, enfouissement de lignes à haute tension,
construction d’un centre aquatique ou encore reprise de la
piscine de Marville figurent au
rang des aménagements prévus, dont le coût total estimé à
1,4 milliard d’euros serait supporté à 70 % par des capitaux
privés. Des projets qui restent
bien sûr au conditionnel, en attendant la décision de la ville
hôte des Jeux. Fin du suspense
en septembre 2017. Linda Maziz
Les Amis du Monde Diplo de SaintDenis accueillent jeudi 12 novembre, à 19 h,
Benoît Bréville, rédacteur en chef adjoint du
mensuel, qui a coordonné le dernier numéro
de Manières de Voir consacré à « ce que manger
veut dire ». Ce sera le sujet de la rencontre au
théâtre de la Belle Étoile (14, rue Saint-Just, à la
Plaine). L’AMAP Court-circuit de Saint-Denis
et la Coopérative alimentaire de la Ferme interviendront en ouverture du débat. Entrée libre.
Aidants À l’attention des aidants,
ces personnes qui prennent soin d’un proche
handicapé, malade ou en perte d’autonomie,
Paris 8 et COP 21
En collaboration
avec le Conseil
départemental, 112
étudiants de l’université Paris 8 ont été
sélectionnés pour
participer à la COP
21. Ces étudiants
stagiaires auront
pour mission d’assister les 196 délégations étrangères présentes dans la zone
de négociation sur
le site du Bourget.
Linda maziz
Conseils
citoyens
Le 7 novembre, Marion Tillous a animé la conférence avec un mégaphone pour se faire entendre.
A1, coupure
apparente
Balade urbaine. Une
conférence en plein air
organisée samedi
7 novembre par la
Dionyversité et Paris 8
a permis de cerner
un peu mieux les nuisances occasionnées
par la présence de
cette infrastructure et
de mesurer son impact
sur les territoires.
dans ce qui de prime abord peut
n’apparaître que comme une
simple contre-allée, plutôt mal
située en contrebas de l’autoroute, de ses imposants talus et
murs antibruit. « Aujourd’hui,
on n’a plus du tout le sentiment
d’être sur une place », a fait observer Marion Tillous, forcément au
mégaphone, pour pouvoir se
faire entendre de la trentaine de
participants en dépit du ronron
de la circulation.
« On n’en veut plus de ce
bruit et cette pollution »
« Pour vous donner une idée,
c’est un peu comme si on avait décidé de faire passer une autoroute
au milieu de la place du Tertre à
Montmartre, les destructions auraient été du même ordre. » Avec
cette comparaison, Marion
Tillous, maître de conférences à
Paris 8, a voulu signifier à quel
point les dégâts occasionnés par
le passage de l’A1 à Saint-Denis
n’ont pas été que matériels. Ce
fut d’ailleurs l’objet de la conférence en plein air animée par
cette professeure de géographie
et organisée ce samedi matin en
partenariat avec la Dionyversité
(1), université populaire de
Saint-Denis. La visite qui a suivi
le tracé de l’autoroute des bretelles Lamaze au début de sa
couverture à la Plaine, a notamment marqué l’arrêt au Bel-Air
Un parking sauvage et des
poubelles, c’est en effet tout ce
qu’il reste de l’ancienne place de
la République, coupée en son milieu par l’ouvrage autoroutier.
Sans complexe, le projet a amputé ce quartier ouvrier de son
cœur dans les années 1965, emportant avec lui près de 200 logements, des commerces, un cinéma… « Ce que l’on voit aussi sur
cette photo d’archive, c’est que là,
sur ce bâtiment, il y a écrit mairie.
C’était une fausse mairie. De la
même façon qu’à Montmartre, on
avait ici la commune libre du BelAir qui s’était créée au début du
XXe siècle pour faire une vie politique, sociale, culturelle, de mémoire. C’est aussi tout cela qui a
disparu. » Avec ce nouvel exemple, chacun prend un peu plus la
mesure de l’expression « fracture urbaine » qui colle parfaitement à cette visite. Comme aux
abords de l’hôpital Delafontaine
ou de la Porte de Paris, la présence de cette autoroute fréquentée par plus de 200 000 véhicules par jour garantit à chaque
fois son quota de quartiers défigurés, de nuisances sonores et de
pollutions chimiques.
Mais ce qui s’était imposé autrefois comme un « mal nécessaire » est aujourd’hui largement
remis en question, comme l’ont
expliqué Claudie Gillot-Dumoutier, du collectif Lamaze, et Victoria Chabran, du Comité de Paris
et de l’Union des associations des
riverains du Stade de France, venues présenter à l’occasion de
cette conférence le combat mené
conjointement par ces organisations citoyennes. « On n’en veut
plus de ce bruit, de cette pollution
et de cette balafre. La seule solution envisageable, c’est de la recoudre. Notre projet, c’est non pas
de supprimer l’autoroute, mais de
la transformer en parcours souterrain. Bien sûr, cela demande un
investissement conséquent, mais
il y a aussi les gains en santé qui
sont à considérer comme la valorisation des terrains que l’on
pourrait récupérer. Le jour où il n’y
a plus d’autoroute en surface, ici
c’est plus de 15 hectares qui seraient libérés.» Linda maziz
Linda Maziz
« Comme à Montmartre, on avait ici la commune libre du Bel-Air
qui s’était créée au début du XXe siècle pour
faire une vie politique,
sociale, culturelle, de
mémoire », a expliqué
Marion Tillous.
(1) La Dionyversité en partenariat
avec le département géographie de
Paris 8 organise une série d’interventions ouvertes à tous sur la géographie
des transports associant visite de terrain le matin, suivie l’après-midi de
cours et débats à la bourse du travail.
La séance du samedi 21 novembre
portera sur la ligne 1 du tram, celle du
5 décembre sur l’aéroport du Bourget
et celle 19 décembre sur la Gare du
Nord. Infos : www.dionyversite.org
LaVille met en place sept
conseils citoyens, nouvelle
instance destinée à renforcer l’implication des habitants dans la vie de leur
quartier. Chaque conseil
sera composé de 30
membres de plus de 16 ans
(10 habitants volontaires,
10 acteurs locaux volontaires et 10 habitants tirés
au sort) et sera autonome.
Une réunion publique de
présentation est organisée
mercredi 18novembre,
19 h, en mairie. Pour plus
d’infos, la direction municipale de la vie des quartiers (01 49 33 71 44) et
le site Internet municipal
www.ville-saint-denis.fr
la Maison de la santé et le service social de la
CRAMIF organisent à nouveau leur Pause-Café,
espace de rencontres une fois par mois pour
partager ses expériences et « souffler un peu ».
Lundi 16 novembre, de 14 h à 15 h 30,
à la Maison des seniors (6, rue des Boucheries.
Tél. : 01 83 72 61 71).
Pic de délinquance
Faits divers. Derniers
en date : un homme
blessé par balle cité
Péri, un autre à coup
de tessons de
bouteille par une
vingtaine d’individus
en centre-ville.
Saint-Denis fait face à une
« recrudescence des agressions »
écrivait le maire le 3 novembre.
Le même jour, en début d’aprèsmidi, les habitants de la cité Gabriel-Péri étaient les témoins
apeurés d’une fusillade qui a
blessé un jeune d’une vingtaine
d’années connu des services de
police. La veille, la saisie d’une
importante quantité d’héroïne
et d’argent sale issu du trafic de
drogue s’était conclue par la
mise en garde à vue de douze
personnes. Cette cité du centreville ou celle de Franc-Moisin
(lire p. 5) ne sont pas les seules à
subir des faits divers à répétition. Le quartier de la Gare,
plaque tournante des ventes à la
sauvette, est aussi l’objet de règlements de comptes récurrents. Comme le 30 septembre,
au croisement des rues Dezobry
et Delaune, où un homme a été
blessé par balles.
Ce climat a été quantifié (JSD
n° 1059) par Plaine Commune
Habitat. Entre fin août et fin octobre, le plus grand bailleur sur
la ville a répertorié dix-sept actes
de vandalisme, d’agression, de
pression sur des bâtiments, des
gardiens, des prestataires ou des
locataires dans les cités Duclos,
Neruda, Stalingrad, Franc-Moisin, Gabriel-Péri, La Courtille, La
Saussaie, Cosmonautes. Certains commerces ont aussi été
victimes d’actes graves : braquage à main armée du fleuriste
du secteur Romain-Rolland et
menaces sur d’autres dans le
même périmètre ; à Pleyel, vandalisme sur des commerces et
menaces réitérées envers certains commerçants ou sur le cabinet d’avocats qui a mis la clé
sous la por te… La der nière
agression recensée s’est produite à l’angle des rues des Ursulines et Péri vendredi 6 novembre. Un homme de 26 ans, pris à
partie par une vingtaine d’autres, a été violemment frappé et
grièvement blessé à coup de tessons de bouteille. D.Sz
Jeudi 5 novembre, une nouvelle descente de la police nationale s’est conclue par l’arrestation devant le gymnase Franc-Moisin d’un jeune à scooter.
Violences à Franc-Moisin
Des ados pourrissent
le quartier
Pétition
Confluence
Une pétition d’ «habitants
récents ou anciens de SaintDenis» à l’attention du
maire, du commissaire, du
préfet et du ministre de l’Intérieur réclame le «retour
au calme,à la sécurité et à la
tranquillité sur l’espace public de la Gare et des quartiers riverains». Décrivant
la situation vécue (vendeurs
ambulants, trafics,
violences aux personnes…),
«le quartier semble être une
zone de non droit», écrivent
les pétitionnaires qui demandent «que les forces de
police assurent au quotidien
la tranquillité de l’espace
public,comme elles le font
dans la plupart des quartiers parisiens». http://www.
mesopinions.com/petition
/politique/retour-calmesecurite-tranquilliteespace-public/16681
Allende
Un nouveau lieu d’accueil
enfants-parents (LAEP),
baptisé Arc-en-ciel a ouvert
le 6novembre à l’annexe Allende. Il s’y tient chaque
vendredi de 9 h 30 à 11 h 30
(sauf vacances scolaires)
avec deux accueillantes
déjà présentes sur le LAEP
de la Maison de quartier
Floréal. Ce lieu «de parole
et d’écoute» est conçu pour
les enfants de moins
de 6 ans accompagnés d’un
adulte référent (parent,
grand-parent, assistante
maternelle) afin de «partager des moments de jeu»
et «trouver du soutien
à la parentalité». Au
49, rue de Chantilly. Infos
au 01 83 72 20 60 (Maison
de quartier Floréal).
Délinquants. Ils sont une poignée de jeunes
à commettre des vols de tous ordres, souvent
avec violence, sur des élèves ou des personnes
âgées, du quartier ou pas, sans distinction.
En attendant
le commissariat
On est encore loin des fondations, mais les travaux préparatoires
menés avenue Jean-Moulin sont un signe tangible que le nouveau
commissariat et l’antenne départementale de la police scientifique
s’installeront bien là, au plus tôt en 2017. D.Sz
À l’Enna. Sept semaines
sans profs
Les élèves de trois classes du lycée d’application de l’Enna ont
passé sept semaines sans professeur de lettres et d’histoiregéographie. Leur enseignant titulaire a été obligé de s’arrêter dès
le début de l’année pour une longue durée. Le remplaçant n’a été
nommé que jeudi 5 novembre et prendra ses classes au début
de la semaine suivante. Au total, ce sont 42 heures d’enseignement
de français et d’histoire-géo (les professeurs en lycée pro font les deux
matières) dont les élèves des trois classes ont été privés — un déficit
d’autant plus regrettable pour ceux des deux classes de terminale qui
préparent le baccalauréat. Dénouement heureux, mais qui ne résout
pas le fond du problème. L’année dernière, déjà, un enseignant
qui ne s’était jamais présenté à son poste n’avait pas été remplacé
avant octobre. « L’Éducation nationale a du mal à recruter. Il y a
une désaffection pour l’enseignement dans ce territoire, c’est un métier
intense, parfois difficile. Le recrutement en master n’a rien arrangé »,
témoigne le proviseur, qui aimerait que l’on trouve les moyens
de revaloriser cette profession. S.B.
5
Plaintes
La police
sur
les nerfs
Marylène lenfant
À noter
cette semaine
FOCUS
La semaine du 11 novembre 2015
Décrocheurs. Les anciens habitants, qui ont
connu plusieurs générations de petits
délinquants, pointent le manque total de
dialogue possible avec ces jeunes, visiblement
exclus de tout cadre scolaire ou familial.
D
epuis la fin octobre, des agressions
en série ont attiré
l’attention sur
Franc-Moisin. Et
le quartier s’est vu
désigné une fois de plus comme
un terreau de délinquance. Les
victimes en étaient des visiteurs
hollandais et des personnels du
bailleur Plaine Commune Habitat. C’est sur leur cas du moins
qu’ont été alertés pouvoirs publics et médias. Car les agressions ont redoublé aussi contre
les élèves du lycée Suger, dès la
rentrée de septembre. Et à nouveau en ce début novembre où la
proviseur a recensé pas moins de
quatre victimes en une journée.
« Les gosses se font même agresser
dans l’arrêt de bus à côté du lycée », poursuit-elle. Là, ce sont
surtout les téléphones portables
qui attirent les petits malfrats.
D’autres témoins les ont observés le long de la rue Danielle-Casanova, l’un de leurs principaux
terrains de chasse avec des vols à
la portière sur des voitures à l’arrêt du feu rouge. Ils s’y exercent
aussi à un nouveau mode opératoire, le vol à l’arrachée commis
depuis le trottoir sur les passagers à l’intérieur des bus, juste
avant la fermeture des portes. Ou
bien c’est le distributeur de billets de la Poste dont ils attaquent
les utilisateurs.
« Ils n’ont peur
de rien »
« Vu leur taille, ce sont des
gosses de collège. Ils se mettent à
trois ou quatre, rapporte un
professionnel du quartier. Ils
n’ont peur de rien.» Dans la cité,
on les connaît. « C’est un groupe
de six ou sept. Ils ont de 13 à 15
ou 16 ans. Il y en a aussi
quelques-uns qui viennent
d’Aubervilliers ou de La Courneuve pour casser ici. Ce sont
des jeunes pas scolarisés, livrés
à eux-mêmes. » Des petits délinquants, Franc-Moisin en a
connu à chaque génération, ou
presque. Le dernier épisode en
Une des faits divers remontait à
six ans avec des actes de sabotage et des caillassages sur le
chantier d’aménagement du
p a rc c e n t r a l . D e s v o i t u re s
avaient été vandalisées ou incendiées y compris dans l’enceinte du collège FedericoGarcia-Lorca.
« On fait tout un
détour pour les éviter »
« Avant, se souvient pourtant une habitante de longue
date, c’était des gamins qui dis a i e n t b o n j o u r. Q u a n d i l s
voyaient une maman chargée
avec ses courses, ils proposaient
de l’aider. » « Quand on se faisait
voler un vélo ou un sac, on arrivait toujours à le récupérer,
ajoute un quadragénaire. Les
grands étaient là. Ils ne les laissaient pas faire. Aujourd’hui, il
n’y a plus aucun respect », se lamente-t-il en rapportant cet arrachage de portable des mains
d’un homme âgé, qui en a eu le
poignet quasiment brisé.
Marylène lenfant
ACTUALITÉS
Véronique Le Coustumer
4
N°1060 DU 11 AU 17 NOVEMBRE 2015
N°1060 DU 11 AU 17 NOVEMBRE 2015
« Rien que dans mon immeuble, on en est au troisième braquage en trois mois », raconte
encore une femme présente depuis quarante ans dans la cité.
Voisins d’immeuble ou de quartier, la petite bande ne fait pas
dans le détail. « Il n’y a que l’argent ! » « On fait tout un détour
pour les éviter », explique une
mère, une parmi tant d’autres à
dire sa peur pour elle et surtout
pour ses enfants. Une poignée
de petites frappes, déchaînées
par l’appât du gain, semant la
peur sur un quartier. À qui la
faute ? « Leurs familles sont dans
une grande détresse, observe
une femme qui les connaît bien.
Ces jeunes, on les arrête, on les libère. Ça n’arrêtera jamais. »
La délinquance de décrocheurs scolaires, livrés à la rue
après des renvois de collège en
collège, le phénomène n’est pas
nouveau, ni propre à Franc-
Des jeunes hommes sans
histoire, plaqués à terre, menottés. Les récits d’arrestations
musclées, voire violentes, après
des faits de délinquance sur la
voie publique, sont devenus
monnaie courante à Franc-Moisin. Ce climat de suspicion généralisée à l’encontre de la population du quartier s’est soldé
le 28 octobre par des coups et
blessures, aux abords de l’antenne jeunesse.
D’après les témoins, animateurs et voisins, des hommes de
la compagnie départementale
d’inter vention avait pris en
chasse un conducteur de quad,
tout juste âgé de 8 ans. Accouru
auprès du gamin en larmes, le
père aurait été frappé. De même
le voisin qui venait parlementer.
De nouveaux policiers, appelés
en renfort, sont alors positionnés devant l’antenne jeunesse.
Une jeune fille de 19 ans, inquiète de la présence de son
jeune frère dans ces locaux, s’arrête à quelques mètres, et tente
de lui téléphoner. Elle est bientôt encerclée, les coups s’abattent sur elle.
Une brutalité
incompréhensible
Les agressions ont
redoublé contre les
élèves de Suger, dès la
rentrée de septembre.
Et à nouveau en ce
début novembre où
la proviseur a recensé
pas moins de quatre
victimes en un jour.
Moisin. Mais du côté de l’Éducation nationale, on refuse de s’exprimer sur le sujet. Également
sollicitée, la PJJ, Protection judiciaire de la jeunesse, en charge
des mesures éducatives et d’insertion auprès des mineurs délinquants, ne s’est pas manifestée. Les interlocuteurs ne se
bousculent pas non plus auprès
des gens du quartier. Ceux-ci en
sont d’autant plus découragés
qu’ils doivent aussi se colleter
les dealers, leur squat, leur occupation des halls, leur tapage
nocturne… Ces dernières semaines, d’autres violences sont
venues a jouter a u ma l a ise.
Celles de policiers qui malmènent indifféremment parents,
enfants et animateurs (lire cicontre). « C’est vrai, on a des appartements grands, lumineux,
confie une maman. Mais on n’a
qu’une idée, c’est de partir. » Marylène Lenfant
La scène, filmée d’un immeuble, est d’une brutalité incompréhensible. Parmi les gamins qui sortiront de l’antenne
jeunesse, deux sont atteints aux
jambes par des grenades assourdissantes. Tony, 14 ans, est
sérieusement blessé à l’œil. Un
animateur est molesté.
Des plaintes ont été déposées. « Une enquête vient d’être
ouverte par l’Inspection générale
de la police nationale », rapporte
le maire Didier Paillard. Après
avoir rencontré le commissaire
de Saint-Denis, le 5 novembre, il
prévoit à présent une « réunion
avec les acteurs de terrain ». Ne
serait-ce que pour expliquer aux
forces de l’ordre le rôle de cette
antenne jeunesse. « Les enfants y
sont sous notre responsabilité,
souligne Nabil. S’ils font des bêtises, on les reprend. Et on n’a jamais fermé notre porte à la police. » Mais « comment apprendre la justice à ces gosses, face à de
tels comportements ? », s’interroge-t-il. M.L.
59,40
C’est, dans le quartier
Franc-Moisin/Bel-Air,
le pourcentage des jeunes
adultes qui n’ont pas
de diplôme de niveau bac
(chiffre Insee 2009).
17,1
C’est dans ce quartier
la proportion des
demandeurs d’emploi âgés
de moins de 26 ans (chiffre
Pôle Emploi 2011).
N°1060 DU 11 AU 17 NOVEMBRE 2015
N°1060 DU 11 AU 17 NOVEMBRE 2015
ACTUALITÉS
Le rendez-vous
des retraités
ÉLECTIONS RÉGIONALES
La semaine du 11 novembre 2015
Pause café lundi 16 novembre de 14 h à
15 h 30 à la Maison de seniors, espace de rencontres, d’échanges et d’informations avec des
professionnels de la Cramif (Caisse régionale
assurance maladie) pour les personnes qui
prennent soin d’un proche en perte d’autonomie
Permanence de France Alzheimer jeudi
12 novembre de 14 h 30 à 16 h 30 à la Maison de
seniors (6, rue des Boucheries).
Après-midi quiz mercredi
18 novembre à 14 h 30, résidence Basilique (4,
rue du Pont-Godet). Entrée libre.
L’info de la semaine « Vaccination :
pourquoi être à jour » et « Zona : symptôme
et conséquences » mardi 17 novembre
à 14 h 30, avec un représentant de l’Institut
Sanofi Pasteur à la Maison des seniors.
Inscriptions au 01 49 33 68 34.
13 listes
Les électeurs de Seine-SaintDenis auront le choix entre
13 listes pour le premier tour
des élections le 6décembre :
Parti socialiste, Front de
gauche, EELV, LR-UDI-Modem, FN, Debout la France,
LO, UPR, Union citoyenne,
Nous citoyens pour l’Île-deFrance, FLUO, Union des
démocrates musulmans,
Aux urnes citoyens. La
préfecture de région a
quelques jours pour valider
définitivement ces listes.
Une affiche orne encore les montants de la passerelle qui mène au TGI de Bobigny.
Les avocats
défendent toujours
l’aide juridictionnelle
TGI de Bobigny. Trois
semaines de mobilisation dans la majorité
des barreaux de
France ont abouti
à un accord avec le
ministère pour revaloriser l’indemnisation
des défenseurs chargés d’un dossier relevant de l’AJ. Une avancée jugée insuffisante.
de Bobigny est particulièrement
concerné. Le plafond de ressources pour bénéficier d’une
aide juridictionnelle totale a été
relevé de 934 à 1 000 euros de revenus mensuels (jusqu’à
1 400 euros, on peut obtenir une
aide partielle dégressive.) Avec
un revenu médian pour les Séquano-dionysiens de 1 257 euros, on estime qu’il y a environ
70% de la population du département qui peut prétendre à l’AJ. En
2013 ont été rendues 36 016 décisions de justice relevant du bureau de l’aide juridictionnelle du
TGI de Bobigny, 30 643 en 2014.
Avec le relèvement des plafonds
de ressources, cela pourrait augmenter encore dans un tribunal
qui reste le deuxième du pays en
nombre de cas traités (mais pas
en nombre de magistrats, qui
sont attribués en fonction de la
population totale de l’arrondissement, et pas de l’activité…).
Sur les montants de la passerelle qui mène au tribunal de
grande instance (TGI) de Bobigny, on voit encore les traces de la
mobilisation des avocats : des affiches qui proclament « Unis
pour l’AJ ». L’AJ, c’est l’aide juridictionnelle, qui permet à ceux
dont les ressources financières
sont faibles de bénéficier d’une
prise en charge totale ou partielle
par l’État des honoraires et frais
de justice.
Au terme de trois semaines de
mobilisation, un accord a été
trouvé entre le ministère et les représentants des avocats pour revaloriser le montant de l’indemnisation versée aux défenseurs
qui se chargent d’un dossier relevant de l’AJ. 159 des 164 barreaux
de France étaient en grève. Celui
« Ce qui est accordé,
c’est mieux que rien »
SébaStien banSe
D’autre part, l’unité de valeur
(UV), qui sert à calculer l’indemnisation des avocats, a été revalorisée de 12,46 %, à 24,20 euros.
Un dossier emporte entre 16 et
21 UV. Un avocat qui se charge
d’un dossier relevant de l’AJ touchera donc entre 387 et 508 eu-
Avec un revenu
médian pour les
Séquano-dionysiens
de 1 257 euros, environ
70 % de la population
du département
peut prétendre à l’aide
juridictionnelle.
ros. Stéphane Campana, le bâtonnier de Seine-Saint-Denis, a
qualifié l’accord de « comprimé
d’aspirine contre un cancer ».
Pour une avocate qui exerce à
Saint-Denis depuis trois ans (il y
a 540 avocats inscrits au barreau
de Bobigny, dont 40 installés à
Saint-Denis), et qui est allée avec
des confrères, en octobre, bloquer l’entrée du palais de justice,
« ce qui est accordé, c’est mieux
que rien, car il n’y avait pas eu de
revalorisation depuis longtemps. C’est une avancée, mais
qui reste insuffisante, car on ne
peut pas vivre de l’aide juridictionnelle. C’est une indemnisation, pas une rémunération ».
Cette avocate estime à deux
tiers le nombre de ses clients bénéficiant de l’aide. « Mon cas est
particulier, car j’ai choisi de m’occuper des affaires familiales et
des mineurs, mais je travaille
pour un cabinet avec rétrocession d’honoraires », c’est-à-dire
un montant mensuel de revenus
garanti, comme un salaire. C’est
une position qui n’est pas toujours encouragée dans une profession libérale ; même s’il est
rare que les avocats du barreau
de Bobigny refusent tout net
l’aide juridictionnelle aux justiciables. « Ça arrive dans le cas de
cabinets spécialisés, ou bien des
confrères, souvent plus âgés, qui
souhaitent faire du conseil plus
que du contentieux.»
Le 30 octobre, l’ordre des
avocats du barreau de SeineSaint-Denis a suspendu le mouvement de grève tout en décidant de créer un comité de vigilance « sur l’absence de réelles
volontés de la Chancellerie de
mener la grande réforme de
l’aide juridictionnelle ». Sébastien Banse
La Plaine
La Maison de quartier accueille la première «foire
artisanale 100% fait main»
de Kwéasyon Ek Kilti (Création et culture). Fondée en
décembre, et basée rue du
Landy, cette association
antillaise compte cinq
créateurs, Corinne, tricoteuse, Agnès, couturière,
Lusty et David, pyrograveurs, et Grenn Peyi pour
des bijoux faits de graines
du pays. Leur programme,
pour animer la journée,
calligraphie chinoise,
contes de la Réunion et percussions de l’île Maurice.
Samedi 14novembre, de
14 h à 20 h (5, rue SaintJust). Infos 06 87 89 79 67.
[email protected]
Tribune
Flore d’arFeuille
Les 10e Prix de la
laïcité, organisés par
le Comité Laïcité
République, ont été
remis le 26octobre
à la Mairie de Paris,
en présence d’Anne
Hidalgo, de Manuel
Valls et d’environ
800 personnes.
Le Prix national a été
décerné à Samuel
Mayol, directeur
de l’IUT Paris 13
de Saint-Denis, pour
son action en faveur
de la neutralité dans
l’enseignement
supérieur face à la
montée d’incidents
communautaristes.
Au TGP. Les femmes
s’inventent
En écho à la pièce mise en scène par Macha Makeïeff au TGP,
des femmes sans logis se sont elles aussi emparées de la pièce
de Molière, Les femmes savantes. Mais c’était pour en tirer une
proclamation, vive, alerte, parfois furieuse, sur la fierté des femmes.
Celles qui ont marqué l’histoire du monde, comme celles qui ont fui
la misère, un mari cogneur et se sont retrouvées SDF. Elles étaient six
dans ce spectacle présenté le vendredi 30octobre dans la salle
Mehmet-Ulusoy au Théâtre Gérard-Philipe. À l’initiative de ce projet
travaillé avec la comédienne Anne-Sophie Robin, Marie Leroy,
chargée de mission Droits des femmes, tenait à ce cadre de qualité.
Comme pour aider à restaurer l’estime de soi de ces femmes qu’elle
accompagne depuis six mois. Elle avait organisé pour elles et leurs
enfants un « séjour de resocialisation » en juillet dernier en
Dordogne, dans le centre de vacances de la Ville à Montrem.
22 femmes au total étaient du voyage. Pour la création théâtrale,
la préparation sur une durée de 20 heures a été échelonnée sur
une semaine. « On ne savait pas à quoi on allait aboutir, raconte
Anne-Sophie Robin. L’objectif était qu’elles reviennent et qu’on rigole
beaucoup. C’est un défi que je voulais relever. » Le résultat est touchant,
revigorant. Les nouvelles venues à la scène, elles, en ont réinventé
le titre, Les femmes s’inventent. Leur travail a été suivi par
la journaliste Flore d’Arfeuille, qui en a publié un article sur son blog
(neuftrois.blogs.liberation.fr). M.L.
Le Collectif dionysien
contre le Front national,
l’extrême droite, le racisme,
la xénophobie organise une
réunion publique mercredi
18novembre, 18 h 45,
à la Ligne 13 (12, place
de la Résistance).
Dons
Vêtements et chaussures
pour enfants et adultes, jeux,
jouets et livres, matériel de
puériculture… Un vaste
appel aux dons est lancé par
la Maison des parents et
la résidence de personnes
âgées Basilique qui les
recueilleront du 16 au 24novembre. Ce projet solidaire
qui associe aussi la mission
Droits des femmes et la
Maison des seniors, aboutira
à un après-midi de «dons et
d’échanges» le 26novembre.
Les bénévoles, indispensables à sa mise en œuvre, sont
invités à participer au tri,
samedi21, de 9 h 30 à 12 h 30,
à la résidence Basilique (2-3,
rue du Pont-Godet,Tél. :
01 55 87 64 81), mardi24, de
14 h à 15 h 30 à la Maison des
parents (29, rue G.-Péri,Tél. :
01 49 33 68 55), mercredi25
à la salle de la Légiond’honneur, où ils pourront
aider à la tenue des stands,
le jeudi26, de 13 h à 18 h.
Eloquentia
Lundi 30 novembre, ce
sera la soirée de lancement
d’Eloquentia, le grand
concours de rhétorique
et d’éloquence de SeineSaint-Denis. Ça se déroulera à l’université Paris 8,
à 19 h. Eloquentia SaintDenis y donnera notamment toutes les informations pour s’inscrire aux
auditions de sa classe
de formation à l’expression
publique : http://eloquen
tia-saintdenis.fr/
Aurières au bout de la route
Jean-Pierre Aurières, professeur à Paul-Éluard, utilise le voyage
comme outil pédagogique. Vendredi 6 novembre, des élèves de
plusieurs générations qui ont bourlingué avec lui de par le monde
participaient à la naissance de l’association Au bout de la route. D.Sz
Porte de Paris. Le parking
est bien ouvert
Le parking de la Porte de Paris a ouvert ses portes le 9 juin.
Depuis cinq mois, il propose 334 places pour accueillir des voitures
(stationnement à l’heure et par abonnement) mais aussi des vélos
dans un espace dédié, sécurisé et gratuit qui permet l’inter-modalité
avec le métro et le tramway. L’ensemble tout neuf, entièrement
réhabilité et peint de frais, bénéficie d’un système de péage dernière
génération et de la vidéo surveillance sur ses deux niveaux. Mais
pour Franck Foulon, responsable chez Vinci (devenu Indigo depuis
le 5 novembre), « beaucoup de personnes pensent encore que le parc
n’est pas ouvert du fait de la présence dans le secteur de barrières de
chantier ». Dans les semaines qui viennent, la signalétique VinciPark
sera modifiée pour passer sous les couleurs de ParkIndigo. D.Sz
« Régionales : au Front de
gauche,on prend les mêmes
et on recommence ! » C’est
le cri du cœur de huit signataires, parmi lesquels trois
de Saint-Denis (Madjid Messaoudene, Raphaële Serreau
et Mounir Othman), auteurs
d’une tribune publiée par
Libérationle 10novembre.
« Le système politique français continue de s’arc-bouter
sur des privilèges qui en font
la chasse gardée d’hommes
blancs,plutôt âgés,appartenant aux classes moyennessupérieures.»Les signataires
considèrent que ce « communautarisme des dominants » touche également
la « gauche radicale ».
Anti-FN
Véronqiue le CouStumer
SébaStien banSe
Prix laïque
6 et 13 décembre 2015
7
LO veut « faire entendre
le camp des travailleurs »
Conférence
de presse. Têtes
de listes régionales
et départementales,
Nathalie Arthaud
et Jean-Pierre Mercier
étaient à Saint-Denis
le 5 novembre.
Dans un monde politique où
les reniements sont monnaie
courante, Lutte ouvr ière
conserve sa ligne. La « lutte de
classes », « la défense des travailleurs » restent la boussole dans
une époque où le « gagnant-gagnant » domine l’idéologie.
Jeudi 5 novembre, l’arrière-salle
du café Au roi du marché a pris
l’accent révolutionnaire le
temps de la conférence de presse
(désertée par les journalistes) de
présentation de la liste « Faire
entendre le camp des travailleurs ». Nathalie Arthaud et JeanPierre Mercier, respectivement
chefs de file pour la Région et
pour la Seine-Saint-Denis, sont
fiers de leur liste « constituée exclusivement de salariés et représentative du monde du travail de
l’Île-de-France ». Un monde
contre lequel « le patronat mène
l’offensive ». Avec la complicité
de Valls « qui travaille main dans
la main avec le Medef pour dynamiter le code du travail ». Dans sa
liste de griefs, Jean-Pierre Mercier n’oublie pas « certains syndicats qui ont signé un accord qui
va amputer les retraites, surtout
les petites ». Mais, c’est sur PSA,
où il est ouvrier, qu’il est le plus
prolixe : « L’usine d’Aulnay a été
fermée en 2013 après 18 mois de
lutte. Mais PSA continue de licencier. 15 000 emplois ont été supprimés depuis, ce qui représente
cinq fois Aulnay, alors que l’entreprise annonce 600 millions de
bénéfices. »
LO veut tirer des urnes un
score qu’elle sait d’avance modeste en popularisant ce type
d’ a r g u m e n t s. Na t h a l i e A rthaud, qui a remplacé Arlette
Laguiller en 2008, espère sans
illusion que « les classes populaires vont se saisir de cette élection pour demander des
comptes au gouvernement » qui
« ne fait même plus de différence avec la droite sur les valeurs », comme le montre « la
dernière saloperie revendiquée
du refus d’accorder le droit de
vote aux étrangers ».
Mme Arthaud fustige la « comédie électorale faite pour que rien
ne change », qui consiste en « un
passage de relais entre la droite et
la gauche » avec au final « un recul
de la condition ouvrière ». Dans la
campagne, elle sent monter
l’abstention massive et « le poison qui infeste nos camarades de
travail ». Ce Front national « qui
est un parti bourgeois comme on
l’a vu avec Air France » mais que
« des désespérés, des déboussolés,
s’apprêtent à choisir pour sanctionner le PS ». Et de prévenir : « Il
est hors de question que nous
participions aux tractations politiciennes pour faire barrage au
FN. » Avant de conclure, « pour le
PS, si le Front national n’existait
pas, il faudrait l’inventer ».
Moins que jamais, LO veut « être
mélangée avec cette gauche de
gouvernement ». Dominique Sanchez
6
Dominique Sanchez
Philippe Julien et Agnès Renaud
figurent en 3e et 20e positions sur
la liste Seine-Saint-Denis. Une autre
Dionysienne,Viviane Rongione,
est elle candidate sur la liste de Paris.
5 novembre, Au roi du marché, Nathalie Arthaud et Jean-Pierre Mercier.
N°1060 DU 11 AU 17 NOVEMBRE 2015
N°1060 DU 11 AU 17 NOVEMBRE 2015
Basket-ball
Saint-Denis US
Nationale 3 masculine
Samedi 14 novembre, à 20 h,
Saint-Denis US/US Alfortville.
Cyclotourisme
Saint-Denis US
Tous les mercredis sortie du temps
libre, rdv au parc des sports à 8 h 30.
Mercredi 11 novembre, à la recherche
de Francis en forêt de Compiègne, rdv
7 h 15 au parc des sports. Dimanche
15 novembre, sortie club 60 km. Rdv
au parc des sports à 8 h 30. Dimanche
15 novembre, marche de la
Malmaison, Rueil-Malmaison (92).
Rdv au parc des sports à 7 h 15.
Football
Cosmos FC
1re division 93
Dimanche 15 novembre, à 15 h,
Espérance Paris 19e/Cosmos FC.
Football féminin
Racing Saint-Denis
D2
Dimanche 15 novembre, à 14 h 30 à
Delaune, RC Saint-Denis/Rouvroy.
Handball
La Dionysienne
Pré-nationale
Samedi 14 novembre, à 20 h
au gymnase Maurice-Baquet,
La Dionysienne/Blanc-Mesnil.
Rugby
AmAndine Génin Bisseux
Saint-Denis US
Fédérale 2
Pour leur premier match de préparation, les Monarques n’ont pu faire mieux qu’un nul (6-6) face aux Nighthawks de Croissy-sur-Seine.
Football américain
Plus d’une corde
aux Monarques
ÉCLAIRAGE
Winter is coming
L’hiver approche et avec lui la reprise du championnat de Divi-
sion 3. Les Monarques de Saint-Denis seront opposés lors de la première journée à l’équipe B des Templiers d’Élancourt, le week-end
du 23 janvier. Alors que la saison passée les coéquipiers de Thomas
Génin avaient échoué aux portes des play-offs, tournoi final à élimination directe, l’objectif avoué est d’y parvenir cette année. « La saison dernière, il y avait huit formations qualifiées en play-offs et nous
avions fini 10es au nombre de points. Ça s’est joué à rien, donc nous
voulons cette fois franchir ce palier », clame le nouveau président,
tout en gardant à l’esprit que les nombreux changements dans l’organigramme incitent à la patience. « Nous avons de nouveaux
coaches, un nouveau bureau présidentiel (une secrétaire et un trésorier sont aussi arrivés), il s’agit d’une saison de transition, on va laisser
les choses se mettre en place.» C.R.
devraient bientôt privilégier un
jeu plus aérien, où les passes
longues vers les receveurs l’emportent sur les courses au sol.
Pour peaufiner ces détails dans
chaque compartiment du jeu,
un coaching spécifique a été mis
en place : « Les joueurs nous ont
demandé un coaching plus
adapté. On a donc choisi de mettre un entraîneur pour chaque
poste : receveurs, coureurs, ligne
défensive ou quaterbacks… Des
gens qualifiés, capables de renouveler les entraînements pour
éviter la lassitude.»
Préparateur physique
pour calendrier serré
Autre nouveauté de cette présaison : un travail minutieux est
effectué avec un préparateur
physique. Là aussi, les exercices
prennent en compte les exigences propres à chaque rôle sur
le terrain. « C’est une des particularités du foot US, certains ont besoin de puissance, d’autres de vélocité, d’agilité ou d’esquive. Il y a
des morphologies et aptitudes
physiques différentes selon le
poste. » Les méthodes d’entraînement se font plus élaborées
Saint-Denis US
Mercredi 11 novembre, critérium
départemental vétérans à LivryGargan. Vendredi 13 novembre,
championnat départemental par
équipes. Samedi 14 novembre,
championnat régional et national par
équipes (N2 dames) à Angoulême.
La Dionysienne/Villiers : 30-29.
Judo
Sdus
Tournoi à Garches
Nodi K. 3e en – 60 kg, Mejri B. 7e en –
50 kg, Zriouel M. 5e en – 60 kg, Ingles
L. 3e en –55 kg.
Rugby
Saint-Denis US
Fédérale 2
Beauvais XV RC/Sdus : 19-20.
Équipe B
Beauvais XV RC/Sdus : 00-54.
1/ Stade Dijon (23) 2/ Montluçon (20)
3/ Saint-Denis US (14) ; 3/ Creusot
Bourgogne (15) 5/ Gennevillois (14) 6/
Beauvais (11) 7/ Beaunois (8) 8/ Paris
Université (6) 9/ Arras (4) 10/ Tavaux
Damparis Abergement La Ronce (0)
Rugby
Le Sdus bat Beauvais
Tennis de table
Le Sdus en mode victoire
Fédérale 2
Pro B
Alors que la réserve dionysienne a littéralement écrasé son
adversaire par 54 à 0 dimanche
(huit essais marqués), l’équipe
première a connu plus de difficultés et s’est imposée de justesse face
à Beauvais lors de la cinquième
journée de Fédérale 2. L’écart est
mince (20-19) mais les 4 points
sont obtenus et ces derniers permettent à Saint-Denis de trotter
désormais au sein du peloton de
tête derrière Montluçon et Dijon,
les épouvantails de la poule. Pour
l’heure, les hommes de Rémi Campet tiennent leurs positions. Ils affronteront Beaune à Delaune ce dimanche, un adversaire affaibli
après une défaite face au Paris Université. M.Lo
Trampoline
La Dionysienne
en bonne
place
Tennis
Saint-Denis US
Masculin + 35 ans Sdus/Tremblay : 0-5.
Tennis de table
Saint-Denis US
Pro B dames Sdus/Nîmes : 4-2. Pro B
messieurs Sdus/Metz : 4-1. Nationale
2 dames Sdus/Grand Quevilly : 8-1.
Pré-régionale D Sdus/Montmagny :
20-10. Régionale 2 M Sdus 2/Buressur-Yvette 1 : 24-18. Pré-régionale M
Sdus 3/Villepinte 4 : 27-15. Départementale 1 M Sdus 4/Stains 2 : 24-18.
Sdus 5/Rosny-sous-Bois Marnaudes 2
: 26-16. Sdus 6/Pavillons 3 : 16-26.
Sdus 7/Stains 3 : 19-23.
Trampoline
La Dionysienne
Championnats de France
à Sevran (93)
La Dionysienne finit 2e.
Volley-ball
Avant-Garde Saint-Denis
AGSD/Tremblay Athletic Club : 1-3.
AGSD/Com Argenteuil 2 : 3-0.
Football
Le Racing
dans la tourmente
D2 féminine
Rien ne va plus pour les féminines du Racing Saint-Denis. Les
jeunes promues naviguent en
eaux troubles et accusent une
troisième défaite consécutive. Ce
week-end, les Dionysiennes se
sont largement inclinées face au
Reims Stade sur un score de 5
buts à 1. Le RC Saint-Denis chute
à la dixième place mais conserve
une chance de rebondir lors de la
rencontre qui l’opposera au Rouvroy US (avant-dernier au classement) dimanche prochain. M.Lo
Week-end savoureux pour
les pongistes du Sdus. Victorieuses face à Nîmes (4-2) après
avoir été menées au score, les féminines, sous l’impulsion de Qiwen Xiao (deux matches gagnés)
ont décroché dimanche à La Raquette leur premier succès de la
saison malgré l’absence de la recrue Monika Molnar, grippée.
De leur côté, les messieurs ont
empoché une troisième victoire
de suite en dominant Metz avec
Après avoir excellé en
synchronisé lors de la
Coupe du monde à Loulé
(Portugal) il y a deux
semaines, Allan Morante
s’est illustré à nouveau ce
week-end aux championnats de France à Sevran.
Aux côtés de leurs acolytes Axel Buernortey et
Laurent Morville, Brian et
Allan Morante ont fini 2e,
un beau résultat pour
cette première participation en division Nationale
2. Christian Jamar, coach
à La Dionysienne, salue
« les belles performances
individuelles » des
athlètes, notamment celle
d’Allan Morante qui a
établi le meilleur score de
la compétition toutes divisions confondues. M.Lo
la manière (4-1). Avec deux succès sans bavure, Lubomir Jancarik a été une nouvelle fois décisif.
Mehdi Bouloussa et Sébastien
Jover, auteur d’un joli coup gagnant derrière le dos lors du tout
dernier set, ont assuré le spectacle et les deux autres points du
match. À noter que l’équipe 2 féminine s’est imposée sur le score
de 8 à 1 contre Grand Quevilly en
Nationale 2 dames avec une surprenante Prithika Pavade, victorieuse de ses deux matches à
seulement 11 ans ! C.R.
Judo
Décès
du judoka
José Pereira
Saint-Denis US
Sociétaire durant des années au Sdus judo, José Pereira
est décédé, victime d’un accident de la route à l’âge de 24 ans.
Le judo faisait partie de ses passions tout comme la moto. Catherine Andreazzoli et les membres du club lui rendent hommage. « Il n’y aura plus de duels
fratricides avec ses potes XXXL
David ou Ibrahim. Nul n’entendra plus ses petits cris percepti-
bles lorsqu’il recherchait un second souffle pour terminer un
randori. Mais sa mémoire sera
toujours présente dans cette
salle qui l’a vu faire ses premiers
pas sur les tatamis. » M.Lo
Pro B dames
Dimanche 15 novembre,
Schiltigheim/Sdus (Pro B dames).
Résultats
Basket-ball
Saint-Denis US
Nationale 3 masculine
Cambrai/Saint-Denis US : 62-57.
Boxe
Saint-Denis US
Tournoi à Saint-Malo
car le championnat débute tardivement (à partir de janvier) et
se concentre sur quatre mois.
« Je pense que ce réajustement est
fait pour éviter que les clubs
d’Élite mettent leurs meilleurs
joueurs à disposition des
équipes réserves et faussent le
championnat. » Une décision
sensée qui contraint néanmoins les clubs à jouer plus régulièrement, et les joueurs à récupérer plus vite de leurs efforts. « C’est pour cela que le travail physique de pré-saison va
être déterminant. L’avantage
c’est que nous avons plus de
temps pour nous préparer avant
la reprise. Cela nous permet
d’intégrer les nouveaux, de les
familiariser au groupe et aux
stratégies. Il faut prendre le
temps de leur faire aimer ce
sport… » De l’amour et des muscles. Pour les joutes à venir face
aux Loups blancs, Templiers,
Strikers, et autres Chevaliers,
les Monarques auront bien besoin des deux.
Corentin Rocher
Plus d’images des
Monarques sur
www.lejsd.com
7 novembre, en – 81 kg H. Ait-Henceur (Sdus) bat M. Thomas-Cojean
(Ring Malouin) aux points.
H. Ait-Henceur et Z. El Jouhari
qualifiés pour le championnat IDF.
Football
Saint-Denis US
DSR
Bretigny FCS/Sdus : 0-1.
1/ Paris SG (20) 2/ Saint-Denis US (19)
3/ Antony (16) 4/ Red Star FC 2 (15)
5/ Le Mée (15) 6/ Brétigny (15) 7/ Adamois (15) 8/ Aulnay (14) 9/ Val Yerres
Crosne (10) 10/ Plessis-Robinson (10)
11/ Ararat Issy (7) 12/ Poissy (7)
Cosmos FC
1re division 93
Cosmos FC/Livry-Gargan FC 2: 1-3.
Football américain
Les Monarques
Match de préparation
Les Monarques Saint-Denis/CSS
Nighthawks Croissy-sur-Seine : 6-6.
Football féminin
RC Saint-Denis
D 2 féminine
Reims Stade/RC Saint-Denis : 5-1.
1/ Metz (30) 2/ Arras (29) 3/ Val
d’Orge (27) 4/ Reims (23) 5/ Lille
(21) 6/ Vendenheim (20) 7/ Lillers
(16) 8/ Nancy (16) 9/ Hénin-Beaumont (15) 10/ RC Saint-Denis (14)
11/ Rouvroy (13) 12/ Bischheim (8)
Futsal
Saint-Denis AB
Senior Excellence
St-Denis AB/Nouveau Souffle : reporté.
S’ENGAGER
AU SERVICE
D’UNE VILLE
DURABLE
www.gtm-batiment.fr
© X. Renauld/A. Da Silva. Maître d’œuvre : R. de Busni / Architecte d’intérieur : A. Domingo
staff technique entièrement renouvelé. Le coach, Fabrice Delcourt, a cédé sa place à Cyprien
Monar, pur produit du club et
donc déjà connu de la plupart
des joueurs. « Le nouveau staff
vient de la maison mais il arrive
avec de nouvelles tactiques. Il
faut du temps pour que ces stratégies soient apprises, comprises
puis mises en application sur le
terrain », ajoute Thomas Génin.
En conséquence, les Monarques
Tennis de table
La Dionysienne
Pré-nationale
Conception :
La route vers les play-offs est
encore longue pour les casques à
fleur de lys. Pour leur premier
match de préparation, les Monarques n’ont pu faire mieux
qu’un nul (6-6) face aux Nighthawks de Croissy-sur-Seine.
Une équipe de division inférieure, pourtant à leur portée sur
le papier. « On s’attendait à gagner assez largement mais le niveau a été homogène, c’est un résultat inattendu. Nous n’avons
pas été suffisamment conquérants », regrette Thomas Génin,
« linebacker » sur le terrain et
nouveau président du club depuis le départ d’Olivier Lopez en
fin de saison dernière. « C’est bizarre que nous ayons autant régressé depuis le printemps. Nous
avons dû bricoler en attaque car
il manquait des joueurs et certains ne sont pas encore rodés au
système de jeu, mais j’ai constaté
trop de défauts techniques.»
Alors que se profile un second
rendez-vous face aux redoutables Quarks de Villebon, les Dionysiens ont encore du boulot
avant de retrouver leur vrai niveau. Une mise en route pénible
qui s’explique par d’importants
changements opérés à l’intersaison. À commencer par un
Dimanche 15 novembre, à 15 h
à Delaune, Sdus/CS Beaunois.
Handball
Thomas schreyer
Calendrier
Mise en jambes.
Si le championnat
de D3 ne débute que
fin janvier, l’heure est
aux matches de
préparation et
au perfectionnement
des nouveaux
systèmes de jeu.
SPORTS
Tous les résultats sur www.lejsd.com
9
D.r.
SPORTS
D.r.
8
Cultures
N°1060 DU 11 AU 17 NOVEMBRE 2015
11
La semaine du 11 au 17 novembre 2015
Agenda
14, rue Saint-Just
Tél. : 01 49 98 39 20
14/19, La
Mémoire nous
joue des tours
La compagnie Jolie
Môme reprend son
spectacle, en contre-pied
de la commémoration
officielle de la Première
Guerre mondiale, ici
abordée sous l’angle de
l’internationalisme à travers un drôle de voyage
dans le temps d’une lycéenne d’aujourd’hui…
Jusqu’au 20 décembre :
vendredis 20, 27 novembre et 4 décembre
à 20 h 30, samedis 14,
21, 28 novembre, 5, 12
et 19 décembre à 20 h 30,
dimanches 15, 22,
29 novembre, 6, 13
et 20 décembre à 16 h.
Représentation
exceptionnelle mercredi
11 novembre à 16 h suivi
d’un débat. Tarifs : 18
et 12 €. Restauration
légère sur place.
Réservations conseillées.
Parole
de mutins
La compagnie Jolie
Môme reprend son dîner
spectacle dont le succès
ne s’est jamais démenti
depuis sa création
en 2011. Au menu,
chansons nouvelles et
anciennes des chanteurs,
musiciens et comédiens
de la compagnie mêlant
révolte, ironie, humour
ravageur et dénonciations des injustices.
Vendredi 13 novembre
à 19 h. Tarif unique :
25 €, repas compris (vin
non compris). Réservation indispensable.
Basilique
Saint-Denis
1, rue de la Légiond’honneur
Tél. : 01 49 21 14 87
Les Grandes
robes royales
de Lamyne M.
L’artiste styliste Lamyne
M. expose ses grandes
robes créées en lien
avec les gisants de la
nécropole. Une œuvre
magnifique, qui fait écho
au moument et à la ville
de Saint-Denis, où il vit
et travaille.
Jusqu’au 30 avril 2016,
de 10 h à 17 h 15,
dimanche de 12 h
à 17 h 15. Tarifs : 8,50
et 6,50 € (gratuit pour
les moins de 18 ans
et les 1ers dimanches
du mois).
Galerie HCE
7, rue Gibault
Tél. : 06 20 78 91 54
Expo photos
La galerie HCE présente
une exposition de
photographies de Gaëtan
Viaris de Lesegno,
Métamorphose du corps.
Il travaille depuis plus de
vingt-cinq ans dans les
musées à photographier
la peinture baroque de
la Renaissance et la
sculpture qu’il modifie
par des changements
d’angles, de lumière
et un recadrage en noir et
blanc en proposant pour
un même tableau une
succession de différents
points de vue. Il propose
un voyage dans les
œuvres, en particulier une
promenade surprenante
dans les arcanes de la
jalousie à travers le drame
de Procris et Céphale,
raconté par Ovide dans
ses métamorphoses.
Jusqu’au 25 novembre,
les mardi, jeudi et samedi
de 15 h à 18 h.
Le 6b
Exposition
Le TGP présente dans
son espace cafétéria une
exposition d’œuvres
de l’artiste syrien Omar
Ibrahim. Diplômé des
Beaux-Arts de Damas,
il est réfugié en France
depuis 2014.
Jusqu’au 29 novembre.
Entrée libre.
Exposition
Otto Dix
Toujours en lien avec les
commémorations de la
Grande guerre, le musée
propose une exposition
de 16 images sur bois
gravés réalisées par
Et voilà
le travail !
59, boulevard
Jules-Guesde
Tél. : 01 48 13 70 00
22 bis, rue Gabriel-Péri
Tél. : 01 42 43 05 10
Exposition
de bois gravés
reportage illustré intitulé
Exilés à Calais.
Jusqu’au 26 novembre.
TGP
Musée d’art
et d’histoire
Le peintre allemand
Otto Dix (1891-1969)
rend compte de son
expérience sur le front
de la guerre entre 1915
et 1918 par des cartes
postales.
Jusqu’au 21 décembre,
les lundi, mercredi,
vendredi de 10 h à
17 h 30, le jeudi jusqu’à
20 h, les samedi
et dimanche de 14 h
à 18 h 30. Tarif : 5 et 3 €.
Balade atelier en famille
Cartes postales du front,
dimanche 15 novembre
à 15 h 30.
André Deslignères
lorsqu’il était au front.
Jusqu’au 30 juin 2016.
Le CDT 93 propose une
visite sur la conservation
et la restauration
d’œuvres sur papier.
Mercredi 18 novembre
à 14 h 30.
François Perrin chante
Café Le Pavillon
Ligne 13
François Perrin, auteur-compositeur interprète dionysien,
sera sur la scène de la Ligne 13 accompagné d’Hervé Verdier
à la contrebasse et de Hadrien Rémy à la guitare. Dans des
textes sympathiques et bien troussés, le chanteur, par ailleurs
impliqué dans la compagnie Terraquée, loue notamment
l’ivresse de l’alcool et les plaisirs de la chair (et inversement).
Aussi, Le Bon coin, petit bistrot voisin du chantier
archéologique du Cygne, lui a inspiré des vers qu’on imagine
trouvés autour d’autres verres… Le Blason, chanson
hommage à Georges Brassens – et aux femmes – digresse sur
les coquillages… P.D.S.C.
Samedi 14 novembre à 20 h 30. 14, place de la Résistance.
Tél. : 09 52 44 00 78. Tarif : 5 €. Bar associatif. 4 morceaux
en écoute sur https://soundcloud.com/francoisperrin/
54, rue Gabriel-Péri
Tél. : 06 05 97 49 85
Concert
Mathieu Barbances
propose à nouveau
ses Chansons
& contrebasse.
Jeudi 19 novembre
à 20 h.
Café du Marché
4, passage de l’Aqueduc
Exposition
yann mambert
Théâtre de
la Belle Étoile
Le Café du marché
présente une exposition
de peintures et
d’aquarelles de Florent
Bauche en forme de
6/10, quai de Seine
Exposition
Le collectif La Rage
présente une exposition
de sérigraphies
et d’affiches féministes
contemporaines.
Du 14 au 28 novembre,
mercredi, jeudi
et vendredi de 14 h
à 19 h 30, les week-ends
de 10 h à 18 h. Entrée
libre. Vernissage samedi
14 novembre à 18 h.
Unité
d’archéologie
8, rue Franciade
Tél. : 01 49 33 80 28
Les Mercredis
de l’archéologie
L’action culturelle de
l’Unité d’archéologie
propose un cycle
d’ateliers pour enfants
de 8 à 12 ans. Cette
semaine, le jeu de plateau
Le Ludambule.
Mercredi 18 novembre
de 14 h 30 à 16 h. Gratuit,
réservation obligatoire.
Archives
nationales
59 rue Guynemer
à Pierrefitte
Tél. : 01 75 47 20 02
du site de Pierrefitte
à destination des
habitants. Cette visite
porte sur le thème
architecture de papier.
Mercredi 18 novembre
à 14 h 30. Inscriptions
au 01 75 47 20 06.
Tarif : 1 €.
Paris
La Note
enchantée
La chanteuse lyrique
dionysienne Diane Gonié
(soprano) est à l’affiche,
avec la pianiste Raphaëlle
Crosnier, de La Note
enchantée au Théâtre
de Nesle (8, rue de Nesle,
75006 Paris). Un spectacle en forme de parcours
dans le monde de l’opéra
avec des airs de Mozart,
Gounod, Offenbach…
Le samedi à 17 h jusqu’au
26 décembre.
Réservations
au 01 46 34 61 04.
Villetaneuse
Exposition
La galerie dionysienne
HCE présente à la mairie
de Villetaneuse une exposition intitulée Afric’Art
sur le thème Circulations /
environnement.
Jusqu’au 14 novembre.
Paris
Exposition
Chaque troisième
mercredi du mois, les
Archives nationales
proposent une visite
Le plasticien dionysien
Raphaël Barontini
présente sa première
exposition personnelle
à la galerie Alain Gutharc
(7, rue Saint-Claude,
Paris 3e).
jusqu’au14 novembre.
Le Prince
de Hombourg
Le nouveau
stagiaire
La Glace
et le ciel
de Nancy Meyers,
États-Unis, 2015, 2 h 01,
VF et VOSTF
mer : 14 h (VF) ; ven :
12 h ; sam : 13 h 45 (VF) ;
dim : 16 h 15 ; lun :
16 h 45.
Visite
Cinéma
8 rue du Mondial-1998. Tarif plein
10,40€ (adulte); Tarifs réduits*: 4€
(–14 ans); 8,60 € (étudiants, lycéens,
collégiens); 8,80€ (+de 60 ans); +2€
pour les séances en 3D et +1€ pour
l’achat des lunettes 3D. Tarif Imagine R
du lundi au jeudi: 6,50€, Imagine R du
vendredi au dimanche: 7,50€. Matin
avant 12h: 7,40€. Carte 39,50€(5
places valable tous les jours partout en
France pendant 3 mois; maximum 3
places par séance). Info: 0892 696696
code #193/ 0,34€/mn.
* Sur présentation d’un justificatif.
Hunger gamesla révolte :
partie 2
VF, 2 h 16, avant-première
mardi 17 novembre :
19 h 30 (en relief 3D), 22 h.
007 Spectre
VF, 2 h 28
TLJ : 13 h 15, 14 h 15,
15 h 30, 17 h 15, 19 h,
20 h 30, 21 h 45 + mer
et dim : 10 h 30, 11 h.
À vif
VF, 1 h 40
mer, dim : 10 h 30,
12 h 45, 15 h, 17 h 10,
19 h 20, 21 h 35 ; jeu, ven,
sam, lun, mar : 14 h 15,
16 h 30, 18 h 50, 21 h 15.
Dope
VF, 1 h 46
mer, sam, dim : 19 h 15,
21 h 30 ; jeu, ven, lun, mar :
14 h, 16 h 50, 19 h 15 (sauf
mar), 21 h 30.
Nous trois
ou rien
VF, 1 h 43
TLJ : 13 h 30, 15 h 40,
17 h 50, 20 h, 22 h 10
+ mer et dim : 10 h 50.
Le dernier
chasseur
de sorcière
VF, 1 h 47, int. – 12 ans
TLJ : 13 h 45, 16 h 15,
18 h 40, 22 h
+ mer et dim : 11 h 15.
Le labyrinthe :
terre brûlée
VF, 2 h 13
TLJ : 16 h 30, 21 h (sauf
mar) + mer et dim :
10 h 30.
Paranormal
activity 5 : the
ghost dimension
VF, 1 h 28, en relief (3D)
TLJ : 13 h 35, 15 h 30,
18 h 30 (sauf mar),
19 h 40, 22 h 35.
Hôtel
Transylvanie 2
VF, 1 h 29
mer, sam, dim : 11 h 15
16 h, 18 h 30, 21 h ; dim :
16 h 30, 18 h 30 ; lun :
13 h 45, 16 h 15, 18 h 30,
21 h ; mar : 18 h, 20 h 30.
(sauf sam), 13 h 15,
15 h 15, 17 h 15.
Les nouvelles
aventures
d’Aladin
The Look
of Silence
VF, 1 h 45
TLJ : 13 h 25, 16 h 15,
17 h 30, 20 h 25,
22 h 15 + mer et dim :
10 h 45.
Seul sur Mars
VF 2 h 21, en relief (3 D)
TLJ : 10 h 40, 13 h 30,
19 h 15 + mer et dim :
10 h 40.
L’Écran
Place du Caquet. Répondeurprogramme: 0149336677. Site:
www.lecranstdenis.org Tarifs: 7€,
6€(réduit), 4, 50€(abonnés),
4€ (–14 ans), 3,50€ (films «f»).
Le Kid
de Charlie Chaplin, ÉtatsUnis, 1921, NB, 1h, muet
sonorisé, à partir de 5 ans
mer : 14 h 15 (f ) ;
dim : 15 h (f).
Une histoire
de fou
de Robert Guédiguian,
France, 2015, 2 h 14
mer : 15 h 30, 18 h,
20 h 30 ; ven : 14 h 30,
17 h 30, 20 h 30 ; sam :
de Joshua Oppenheimer,
Danemark/Indonésie/
Norvège/Finlande/GrandeBretagne, 2014, 1 h 43,
VOSTF, documentaire
mer : 16 h 30 ; ven : 16 h ;
dim : 14 h 30 ; lun :
20 h 45 ; mar : 18 h 30.
The Look of Silence
Le film de la semaine
Adi Rukun est ophtalmologue itinérant. Au gré de ses visites,
il enquête sur les circonstances de la mort de son frère aîné,
accusé de « communisme » et assassiné pendant les grands
massacres de 1965 et 1966, en Indonésie. La caméra de Joshua
Oppenheimer accompagne Adi dans sa confrontation avec
les assassins. Patiemment, obstinément, malgré les menaces,
ils s’emploient ensemble à vaincre le tabou du silence et de
la peur. Après The Act of Killing (2012), centré sur les bourreaux, The Look of Silence se place du côté des victimes des
massacres perpétrés en Indonésie sous Suharto. Depuis quinze
ans, Joshua Oppenheimer filme les traces d’un génocide oublié
dont les responsables n’ont jamais été jugés. Le réalisateur
a rencontré Adi Rukun et ses parents, dès 2003, et le jeune
homme, né après la mort de son frère, a suivi sur sept ans
le projet de The Act of Killing. C’est lui qui a convaincu Oppenheimer de le suivre dans sa recherche des bourreaux de son
frère. The Look of Silence, film admirable, terrible à regarder, a
déclenché en Indonésie une prise de conscience nationale. C.H.
D.r.
Gaumont
de Marco Bellocchio, Italie,
1966, 1 h 25, VOSTF
mer : 18 h 30 ; dim : 19 h ;
lun : 19 h.
de Luc Jacquet, France,
2015, 1 h 29,
documentaire
mer : 20 h 45 ; ven :
12 h 15, 14 h, 18 h ; lun :
14 h ; mar : 20 h 45.
Cinébanlieue
lire p.13
ven : 20 h (+ rencontre) ;
sam : 14 h, 16 h, 18 h,
20 h (+ rencontre).
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N°1060 DU 11 AU 17 NOVEMBRE 2015
CULTURES
La basilique à
l’ouvrage
Pascal leMaître
siècles, un haut lieu de l’histoire
de France (Brigitte Lainé). La
deuxième s’intitule Les richesses de Saint-Denis, vitraux,
sculptures, tombeaux, trésor et
est dirigée par Jean-Paul Deremble. Et parmi les auteurs,
on trouve les noms de Serge
Santos, Bernard-Jean Berger,
Sylvie Gonzalez, Emmanuel
Bellanger, Nathalie Rappaport,
entre autres. Nous y reviendrons dans notre prochaine
édition.B.L.
Salle de la Légiond’honneur. Preuve
de sa vitalité et de
son ouverture, l’Union
des arts plastiques
accueille dans son
espace d’exposition
des artistes du 6b.
Présentation jeudi 12 novembre
à 18 h dans la basilique.
59 ans (et toutes ses dents),
70 exposants, 170 œuvres présentées, voilà en quelques chiffres secs la carte d’identité du
59 e Salon de l’Union des arts
plastiques qui ouvrira ses portes
du 14 au 22 novembre, salle de la
Légion-d’honneur. Des chiffres,
aussi parlants soient-ils, ne reflètent cependant pas suffisamment la belle santé de cette association qui, au fil des ans, a su se
renouveler et s’ouvre de plus en
plus à d’autres artistes et à d’autres pratiques. Pour preuve, les
invités d’honneur de ce salon
2015. À côté d’un de ses membres éminents, Gilles Le Tron, on
Trissotin ou les Femmes savantes de Molière, mise en scène de Macha Makeïeff.
« Une mise en scène
épurée, fonctionnelle »
Plus intimiste, M’appelle Mohamed Ali, donné jusqu’au
22 novembre salle Mehmet-Ulusoy, est un « seul en scène ». Écrit
par Dieudonné Niangouna, mis
en scène par Jean Hamado Tiemtoré, il est interprété par Étienne
Minoungou, qui est à l’origine du
spectacle. « C’était son rêve de comédien d’incarner Mohamed Ali
et ses combats et il a demandé à
Dieudonné Niangouna d’écrire
ce texte pour lui », raconte Jean
Hamado Tiemtoré.
À travers les mots de Niangouna, autant qu’il « joue » Mohamed Ali, Étienne Minoungou
parle de son rapport à la scène, de
sa condition de comédien, de ce
B.Mullenaerts
À nouveau, deux spectacles
sont à l’affiche du TGP à partir du
11 novembre. Jusqu’au 29, la
salle Roger-Blin accueille un
classique, un Molière éternel,
Trissotin ou les Femmes savantes. Classique, certes. Mais,
mise en scène par Macha Makeïeff, la pièce s’annonce résolument actuelle. « C’est un texte
magnifique, très riche, qui
aborde la question de l’émancipation des femmes, avec ses
pièges », dit-elle. Elle situe l’action à la fin des années 1960,
« époque qui a elle aussi connu de
grands élans émancipateurs, au
sein même des familles. Et, chez
Molière, nous sommes dans une
famille. Les femmes qu’il montre
veulent tout, ce qui est incompatible avec la structure bourgeoise
de la société. Il existe un vrai parallèle entre ces deux époques ».
sommes appropriés, en respectant leur prosodie et leur intelligence. Ce texte est pour nous une
formidable partition poétique.»
Plus connue sous le titre
tronqué Les Femmes savantes,
cette pièce fut écrite par Molière en 1672, à la fin de sa vie.
« C’est alors un homme seul,
désabusé, dont les personnages
ne doivent pas être pris au premier degré. Ce qui me touche
aussi, c’est la sidération des
hommes face à cet élan des
femmes, ce que cela provoque
en eux… » Créatrice des costumes, Macha Makeïeff a
confié la conception des lumières à Jean Bellorini et ajouté
une importante partie musicale au spectacle. « Ces voix et
thèmes musicaux, également
travaillés avec Jean, viennent
en contrepoint des scènes », précise-t-elle en soulignant la
belle « conversation artistique »
qui s’est instaurée entre eux.
Et puis il y a la langue, sublime, de Molière. Ses alexandrins ciselés et pleins de sève, de
sang et de vie. « Nous nous les
« C’était le rêve de
comédien d’Étienne
Minoungou (photo)
d’incarner Mohamed
Ali et il a demandé à
Dieudonné Niangouna
d’écrire ce texte pour
lui », relate Jean
Hamado Tiemtoré.
que veut dire incarner un tel personnage aujourd’hui et des combats toujours actuels de
l’homme africain. « Le texte parle
de son image, qui nous définit encore aujourd’hui aux yeux du
monde », souligne le metteur en
scène qui, pour signifier le décalage entre la fiction et la réalité,
joue avec ces signes que sont les
vêtements ou les objets. « J’ai
voulu une mise en scène légère,
épurée,fonctionnelle pour ce texte
à trois voix : le comédien raconte
l’histoire de Mohamed Ali à travers la poésie de l’auteur », annonce-t-il. Et, pour Jean Hamado
Tiemtoré, présenter ce spectacle
aujourd’hui à Saint-Denis n’est
pas anodin : « Pour moi, qui fut
étudiant à Paris 8 il y a quelques
années, et spectateurs au TGP, c’est
émouvant de revenir ici comme
metteur en scène… » Benoît Lagarrigue
Trissotin ou les femmes savantes
du 11 au 29 novembre au TGP
(59, boulevard Jules-Guesde, salle
Roger-Blin), du lundi au samedi
à 20 h, dimanche à 15 h 30, relâche
le mardi. Durée : 2 h.
M’appelle Mohamed Ali du 11 au
22 novembre au TGP (59, boulevard
Jules-Guesde, salle MehmetUlusoy), du lundi au samedi à
20 h 30, dimanche à 16 h, relâche
le mardi. Durée : 1 h 20.
Tarifs : de 6 à 23 €.
Réservations : 01 48 13 70 00 ;
www.theatregerardphilipe.com
Philatélie
« Ce que j’apprécie ici,
c’est l’ambiance »
Dessins, photos, peintures,
installations, sculptures, travaux sur textiles seront ainsi exposés par une douzaine d’artistes de la résidence du quai de
Seine qui se développe depuis
2010. « Leur présence montre que
nous sommes complémentaires
et que nous avons le même sens
de l’ouverture », remarque Véronique Aubouy, la présidente de
l’UAP, qui ne conçoit son rôle de
direction que de manière collé-
giale. « D’ailleurs, notre bureau
s’étoffe et s’élargit d’année en année », se réjouit-elle.
Gilles Le Tron, lui, est peintre. Tendance aquarelliste. Né à
Rouen, où la passion du dessin
l’a attrapé, où il a étudié aux
Beaux-Arts, il a au cours de sa
vie réalisé entre autres plusieurs carnets de voyage et expose régulièrement en Bretagne et en Normandie. Membre de l’UAP depuis une dizaine d’années, il présente ici
son travail effectué à partir de
m o d è l e s v i va n t s a u s e i n d e
l’atelier de la rue Catulienne.
« Ce que j’apprécie particulièrement ici, c’est l’ambiance. J’ai
besoin de ça pour travailler. Je
n’aime pas rester seul, enfermé
dans un atelier. La peinture,
pour moi, c’est un travail de
groupe, avec des échanges. C’est
quelque chose qui me nourrit. »
Gille Le Tron présente à ce salon une quinzaine d’œuvres,
des croquis réalisés au cours de
séances rapides et des aqua-
Le peintre et membre de l’UAP Gilles Le Tron présentera une quinzaine d’œuvres au salon.
relles et pastels réalisés à partir
de poses plus longues, en
grands et petits formats, qui révèlent un regard emprunt de
chaleur humaine. B.L.
Salon de l’UAP du 12 au
22 novembre, tous les jours de 14 h
à 19 h, salle de la Légion-d’honneur
(6, rue de la Légion-d’honneur).
Entrée libre.Vernissage samedi
14 novembre à 11 h 30 avec une
performance la plasticienne Jeanne
de l’Arche (6b). Soirée croquis
ouverte à tous les amateurs
vendredi 20 novembre de 19 h à 21 h.
d.r.
À l’occasion du Salon
philatélique d’automne,
l’amicale philatélique
de Saint-Denis et des
environs a reçu le 26 octobre le Grand prix de l’art philatélique
français dans la catégorie blocs feuillets gommés pour le bloc
Basilique de Saint-Denis, imprimé en taille-douce, dessiné
et gravé par Claude Andréotto. B.L.
Festival Ciné Banlieue
Dix ans contre les clichés
little shao
Spectacles
Molière et Mohamed
Ali : deux poids
lourds en scène
Timbres
primés
trouve le collectif d’artistes du
6b. « Certains avaient déjà participé au dernier salon, mais individuellement », souligne Michel
Gaillard, bien placé pour faire le
l ien entre l es deux entités
puisqu’il est membre de l’UAP et
résident au 6b. « Cette invitation
correspond à la volonté de l’UAP
de s’ouvrir à de nouvelles pratiques et de nouveaux matériaux
utilisés », poursuit-il.
Benoît LagaRRigue
Brigitte enguerand
500 pages, 600 photos, 60
auteurs. Autant dire que c’est
une somme ! Le volume SaintDenis dans l’éternité des rois et
reines de France, publié aux
éditions La Nuée Bleue dans la
collection La Grâce d’une cathédrale, sera présenté jeudi
12 novembre à 18 h dans la basilique, en présence de plusieurs auteurs. Parmi ceux-ci,
sous la direction de Mgr Pascal
Delannoy, évêque de Saint-Denis, certains sont dionysiens.
Deux d’entre eux sont d’ailleurs responsables de la première partie consacrée à l’histoire de la construction, des
origines au chantier contemporain (Michaël Wyss) et à la
troisième qui porte sur La vie de
la basilique cathédrale au fil des
59 édition
Le Salon
de l’UAP ouvre
ses allées au 6b
e
Édition
Théâtre GérardPhilipe. Macha
Makeïeff transpose
le classique « Femmes
savantes » à la fin
des années 60.
Etienne Minoungou,
à travers le boxeur
mythique qu’il
incarne, parle
de l’homme africain.
CULTURES
Plus d’images sur www.lejsd.com
13
Battle entre
hip-hop et cirque
Académie
Fratellini
Après le plateau partagé
cirque et hip-hop au début du
mois, l’académie Fratellini
poursuit son automne hip-hop
avec, dimanche 15 novembre
de 16 h à 20 h sous le grand chapiteau, un Battle entre danseurs hip-hop et artistes circassiens. Organisé par le festival
Kalypso du centre chorégraphique national de Créteil, ce
Battle se jouera dans le décor de
Terrain Vague, le prochain
cirque de Noël proposé par
l’académie, mis en scène par
Mourad Merzouki. Les huit
équipes seront composées
d’un danseur professionnel,
d’un circassien professionnel
et de deux jeunes danseurs
amateurs, tous styles confondus. Pour convaincre le jury du
Battle, il faudra faire preuve de
personnalité, de cohésion de
groupe, de prise de risque et de
musicalité. Un concours de
shows chorégraphiques est
également au programme de la
soirée. B.L.
Dimanche 15 novembre de 16 h
à 20 h, grand chapiteau (1/9, rue
des Cheminots). Ouverture des
portes à 15 h 30. Tarifs : 10 et 5 €.
Tél. : 01 72 59 40 30.
www.academie-fratellini.com
L’Écran. Coup d’envoi
les 13 et 14 novembre à
Saint-Denis du festival
qui s’étend désormais
sur huit jours et dans
quatre lieux.
Dix ans. Cela fait dix ans que,
chaque année à l’automne, le
festival Ciné Banlieue pose ses
bobines à l’Écran. « Notre propos
est d’apporter une vision de la
banlieue à l’opposé des clichés
médiatiques véhiculés à longu eu r d’an n ée » , disa it à
l’époque Aurélie Cardin, la directrice du festival. Des propos
plus que jamais d’actualité à
l’heure où la dixième édition démarre, vendredi 13 novembre.
Le festival s’étend désormais sur
huit jours (jusqu’au 20) et dans
quatre lieux (outre l’Écran, le
Studio à Aubervilliers, l’UGC
Ciné cité Paris 19 et le Comedy
club pour des rencontres professionnelles). Coup d’envoi,
donc, à Saint-Denis les 13 et
14 novembre avec, vendredi 13 à
20 h, la projection en avant-première et en présence de l’équipe
du film, de À peine j’ouvre les
yeux, de Leyla Bouzid. « Ce très
beau film tourné en Tunisie au
moment des printemps arabes
parle des jeunesses qui se révoltent », annonce Aurélie Cardin.
« C’est l’histoire d’une rockeuse,
un film musical d’une beauté absolue », s’enthousiasme-t-elle.
Auparavant, pour lancer Ciné
Banlieue, un concert avec Aïcha
Redouane au chant et Habib
Yammine aux percussions aura
chauffé l’ambiance dès 19 h.
Livre et film
se rencontrent
Le lendemain, samedi
14 novembre à 14 h, c’est un documentaire tourné en SeineSaint-Denis qui sera projeté. La
Ligne de couleur est composé
de lettres lues par onze femmes
et onze hommes. « Ce sont des
Français qui souffrent du regard
des autres, prévient Aurélie. Ils
racontent avec simplicité des
histoires personnelles. Comme
celle de la réalisatrice Alice Diop
qui, lorsqu’elle arrive sur un
tournage, est prise le plus souvent pour une assistante ou une
technicienne… Ou cette comédienne asiatique, qui parle sans
accent et qui, même en dou-
D.R.
12
N°1060 DU 11 AU 17 NOVEMBRE 2015
En coup d’envoi et en avant-première, À peine j’ouvre les yeux sera projeté vendredi 13 à 20 h en présence de l’équipe du film.
blage, ne se voit proposer que
des rôles d’Asiatiques ! »
Le même jour, en partenariat
avec la librairie Folies d’encre,
une rencontre mêlera à partir de
15 h livre et film autour de l’auteur Mathieu Riboulet, qui interroge les idées de Mai-68, et du
réalisateur Matthieu Barreyre,
avec la projection de son film
Nocturnes. Autre séance à 18 h,
avec la projection de cinq courts
métrages en lice pour le prix Talents en court qui sera décerné
par un jury présidé par Djamel
Bensalah. Enfin, à 20 h, nouvelle
avant-première avec Voyoucratie, du duo de jeunes réalisa-
teurs FGKO, avec l’acteur Salim
Kechiouche (que l’on a vu dans
La vie d’Adèle, d’Abdellatif Kechiche). « C’est un film dit de
genre, qui reprend les codes du cinéma américain des années 80,
90, mais en les démystifiant. Un
vrai coup de poing cinématographique !», s’écrie Aurélie Cardin.
Ciné Banlieue poursuivra ensuite sa route en d’autres lieux,
avec d’autres propositions tout
aussi passionnantes. B.L.
Programme Ciné Banlieue
disponible à l’Écran (14, passage
de l’Aqueduc) ou sur www.cine
banlieue.org Réservations :
[email protected]
N°1060 DU 11 AU 17 NOVEMBRE 2015
Plus de services sur www.lejsd.com
SERVICES
15
NUMÉROS UTILES : MAIRIE place Victor-Hugo, 01 49 33 66 66, www.ville-saint-denis.fr ; PLAINE COMMUNE 21, avenue Jules-Rimet, 01 55 93 55 55, www.plainecommune.fr ; HÔPITAL 01 42 35 61 40 ; SAMU 15 ; COMMISSARIAT 17 ou
0 1 4 9 7 1 8 0 0 0 ; P O L IC E MU N I CI PA LE 0 1 4 9 3 3 6 3 0 6 , 2 8 b d J u l e s -G u e s d e (l u n d i a u v e n d re d i 9 h / 1 2 h e t 1 3 h / 1 7 h ) ; PO M PI E R S 1 8 o u 0 1 4 8 1 3 8 5 2 8 ; CE N T R E A N T I PO I SO N 0 1 4 0 0 5 4 8 4 8 ; SI DA I N FO SE R VI CE (2 4 h / 2 4 h ) :
08 00 84 08 00; DROGUES ALCOOL TABAC INFO SERVICE (24 h/24 h) 0 800 23 13 13 ; ALCOOLIQUES ANONYMES (24 h/24 h) 0820 32 68 83 ; MAISON DE LA JUSTICE ET DU DROIT 01 55 84 05 30 ; ALLO AGGLO ! (propreté, voirie, éclairage public, circulation, espaces verts,
assainissement) 0 800 074 904 (appel gratuit) ; OFFICE DE TOURISME 1, rue de la République, 01 55 87 08 70 ; TAXIS Église neuve : 01 48 20 00 00 Porte de Paris 01 48 20 02 82 ; DÉPANNAGE SOIR ET WEEK-END EDF 0 810 333 192 GDF 0 810 433 192 EAU ; LA POSTE
3631 ; MÉDECINS DE GARDE SUR Tél. : 15 ; PHARMACIES DE GARDE mercredi 11 novembre : pharmacie moderne Benhamou, 39 boulevard Jules-Guesde, SAINT-DENIS, 01 42 43 44 75 ; pharmacie Couet Marie-Paule, Moreau Hervé, 2 rue Carnot, STAINS, 01 48 26 63 11 ;
dimanche 15 novembre : pharmacie de la République, Gommez Vaez, 83 rue de la République, SAINT-DENIS, 01 48 20 02 69 ; pharmacie Djaffardjee Basiraly, 56 avenue Aristide-Briand, STAINS, 01 48 26 63 50. Renseignements sur les gardes des médecins
et pharmaciens : appelez le commissariat au 01 49 71 80 00.
Femme cherche quelques heures
de ménage et aide à la personne âgée.
07 53 05 76 49.
Menus écoles et Demandes
centres de loisirs d’emploi
MERCREDI 11 NOVEMBRE
férié.
JEUDI 12 NOVEMBRE
salade verte, choucroute de volaille,
pommes de terre vapeur, petit suisse
aromatisé, cocktail de fruits au sirop.
VENDREDI 13 NOVEMBRE
maïs vinaigrette, carbonnade flamande,
poêlée romanesco, carré de l’Est, fruit.
LUNDI 16 NOVEMBRE
salade de pommes de terre, saumonette
sauce crème, carottes Vichy,
camembert, fruit.
MARDI 17 NOVEMBRE
sardine à l’huile, jambon de porc,
pâtes au beurre et râpé, brie, fruit.
MERCREDI 18 NOVEMBRE
salade de cœurs de palmier,
cordon-bleu, purée de courgette,
Milanette, semoule au lait.
JEUDI 19 NOVEMBRE
mousse de canard, sauté de veau
Marengo, beignets de brocolis,
fromage blanc aux fruits, fruit.
La viande de bœuf proposée est d’origine française, animaux nés, élevés et abattus en
France. La direction de la restauration se réserve le droit de modifier le menu en raison des
fluctuations des marchés et des effectifs.
Cherche gardes d’enfants à domicile,
la nuit ou à la sortie de l’école.
07 55 72 54 14.
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jusqu’à la terminale, cours de soutien
et de remise à niveau ainsi que les cours
de français et d’anglais jusqu’au collège
(chèques emploi service acceptés).
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O.P.Q.C.B.***

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