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,
la compagnie,
lieu de création
19 rue francis de pressensé
13001 marseille | 04 91 90 04 26
www.la-compagnie.org | [email protected]
GRACELAND
u ne ex p o s i t i o n d e Sara Mil l ot
1 4 n o v em b re - 1 9 dé c e m bre 2015
du 14 novembre au samedi 19 décembre 2015
du mercredi au samedi de 15h à 19h
groupes et visites en dehors de ces horaires sur demande | entrée libre
vernissage le samedi 14 novembre 2015 à 18H
avec une performance cinématographique de Julien Gourbeix et Benjamin Pierrat
ÉVÉNEMENTS AUTOUR DE L’EXPOSITION :
projections hors les murs au Vidéodrome2 : dimanche 15 novembre
18h La bande anonyme de Sara Millot ; Disneyland, mon vieux pays natal de Arnaud des Pallières
21h I’ll be your mirror de Sara Millot ; L’hippocampe ou cheval marin de Jean Painlevé
Vidéodrome2 49 Cours Julien 13006 Marseille 04 91 42 75 41 videodrome2.fr
concert Les Statonells samedi 28 novembre 2015 à 19h à La compagnie,
Création musicale originale en résonance avec l’installation Le sommeil d’Annabel Lee
directeur artistique |Paul-Emmanuel Odin [email protected]
[email protected] 06 71 61 90 82
Graceland, terre d’où l’on vient, terre où l’on va.
Les rêves d’Eden et d’Arcadie se reconduisent à chaque siècle
sous une forme singulière. Ils dessinent les contours d’un lieu où les
hommes pourraient enfin approcher le royaume des dieux.
De tout temps, ce rêve a donné forme à des récits, des images, des
symboles.
Aujourd’hui encore survivent les formes de cette attraction primitive
qui se manifeste à travers ses autels, ses totems et ses liturgies. Un
territoire que cette exposition se propose d’arpenter en s’attachant
à la transe des corps, aux scènes et aux apparitions, aux gestes
archaïques, aux contes et aux fables contemporaines. Cherchant ceux
et celles qui habitent ce pays. Ce peuple qui vit ici, dans les ruines de
ce vieil Occident.
Sara Millot
Cette exposition rassemble une série d’installations et de films de Sara Millot avec des pièces
spécialement produites pour l’exposition.
L’immense sensualité des images est une invitation à un rêve nébuleux, et, en même temps, il s’y
déploie la texture secrète d’une pensée critique envers l’idéologie, envers les images.
Graceland
GRACELAND (2015)
• Extraits remontés d’un ciné-poème composé d’images d’archives soviétiques et américaines des années 50
16mm/ noir et blanc
• Voix: Antonella Porcelluzzi (texte: Enfance, d’Arthur Rimbaud)
Au bois, il y a un oiseau, son chant vous arrête et vous fait rougir.
Il y aune horloge qui ne sonne pas.
Il y aune fondrière avec un nid de bêtes blanches.
Il y a une cathédrale qui descend et un lac qui monte.
Il y a une petite voiture abandonnée dans le taillis, ou qui descend le sentier en courant, enrubannée.
Il y a une troupe de petits comédiens en costumes, aperçus sur la route à travers la lisière du bois.
Il y a enfin, quand l’on a faim et soif, quelqu’un qui vous chasse.
LE SOMMEIL D’ANNABEL LEE (2015)
installation, lustre, lit, terre, arbre, moteur, vidéo-projection
• Râga malkauns joué au coucher du soleil, interprété par Ramakant et Umakant Gundecha
• Extrait live du concert d’Action Beat, groupe punk anglais
Le sommeil d’Annabel Lee
Les guitares de la révolution
Tout le visage de l’Espagne
EDEN (2009)
video / couleur / muet
Une pomme dans un verger.
Deux enfants nus et couronnés.
Une genèse pastorale.
LE PLATEAU DU FIN SOURIRE (2001)
couleur / muet / Béta Num transféré en vidéo
Fresque vidéo adaptée des «Enervés de Jumièges», tableau d’Évariste-Vital Luminais (1880).
I’LL BE YOUR MIRROR (2012)
Double écran/couleur/sonore/vidéo
Nous sommes en avant tout à fait comme cela. De bénisseuses nostalgies. C’est au loin, dans des arrières-plans
éclatants, qu’ont lieu nos épanouissements. C’est là que sont mouvement et volonté. C’est là que se situent les
histoires dont nous sommes des titres obscurs. C’est là qu’ont lieu nos accords, nos adieux, consolations et deuils.
C’est là que nous sommes, alors qu’au premier plan nous allons et venons.
IMAGO MUNDI (2014)
couleur / super 16
Nous sommes au XXIème siècle, dans une cité populaire de la Ciotat, à l’ombre des barres d’immeubles, sur une
esplanade battue par les vents.
Ici se croisent des visages, des gestes, des paroles.
Ici se dansent des histoires singulières.
Ici résonne aussi la poésie.
Une histoire qui prête attention à la mélodie des choses et au génie du lieu.
LES OLYMPIENS (2015)
work in progress
Cette exposition se propose d’établir de manière permanente au sein de la compagnie un espace de travail ouvert,
envisagé comme un lieu d’expérimentations et de compositions dans l’espace: un work in progress accessible au public.
Cette proposition s’articule autour d’un projet protéïforme, qui mêle des images en mouvement (16mm, Super8 et
vidéo), des images fixes, la littérature et la poésie. Elle est soutenue par une bourse de recherche de la Région
Paca, qui a donné lieu à un tournage en Espagne et en Angleterre et qui est amené à se poursuivre encore pendant
une année. De nombreux matériaux ont déjà été recueillis, qui seront mis en résonance et formalisés pendant le
temps de l’exposition.
Programmation associée
- Performance cinématographique de Julien Gourbeix et Benjamin Pierrat
performance visuelle et sonore, montage en direct
vidéo, 16mm, Super8, bandes magnétiques, transistors, bending
samedi 14 novembre, 20h à La compagnie / vernissage de l’exposition
- Concert des Statonells
création originale conçue pour l’installation Le sommeil d’Annabel Lee
samedi 28 novembre, 21h à La compagnie
- Autour de l’exposition, projections au Vidéodrome 2
18h: La bande anonyme, film de Sara Millot + Disneyland, mon vieux pays natal, film d’Arnaud des Pallières
21h: I’ll be your mirror, film de Sara Millot précédé d’un court-métrage de Jean Painlevé
dimanche 15 novembre au Vidéodrome 2
49 cours Julien 13006 Marseille
www.videodrome2.fr
Ateliers associés
Pendant toute la durée de l’exposition, Sara Millot propose deux types d’ateliers, l’un
spécifiquement visuel, de retravail plastique sur des polaroïds, l’autre plus textuel, avec la
démarche d’écriture poétique du cut-up.
RENSEIGNEMENTS - INSCRIPTIONS (pour public de 8 ans à 98 ans) :
Contactez Déborah Repetto-Andipatin : [email protected] ou au 04.91.90.04.26
CUT UP
4 séances de 14 personnes,
Les mercredis 18, 25 novembre &
Les samedis 12, 19 décembre
de 14h - 16h
Un atelier sur les pas de Brion Gyrin et William
Burroughs, les inventeurs du cut-up. Une
technique et un genre littéraire qui consistent
à recomposer un texte de manière aléatoire en
le découpant en de multiples fragments ou à
en inventer un de toutes pièces en sollicitant
son imaginaire. Un jeu d’assemblage avec
le langage, les mots et les sons où chacun
participe à l’élaboration d’un texte collectif.
Celui-ci devient alors le support de recherches
graphiques et typographiques pour donner
lieu à une affiche de grande dimension que
les participants de l’atelier iront coller sur les
façades du quartier à l’issue de la séance. Un
atelier pour faire parler les murs de la cité.
POLAROÏDS MODIFIÉS
4 séances de 10 personnes,
Les samedis 21, 28 novembre
Les mercredis 9, 16 décembre
de 14h - 16h
Chaque participant réalisera un polaroïd
dans la situation de son choix (mise en
scène, portrait, situation documentaire…) et
qu’il entreprendra de modifier radicalement
après le développement. Pas de photoshop ni
d’ordinateur ici, seulement quelques pinceaux,
de l’acrylique et du coton pour opérer des
trucages, effacer ou ajouter des éléments,
coloriser ou redessiner une partie de la scène.
Un atelier pour transformer la réalité selon ses
désirs.
Article paru dans la revue «Urbanisme»
à l’occasion de l’exposition Le réel nouvel Opium, Galerie des filles du Calvaire
(curator : Christian Barani, Frédérique Dumont, Emmanuel Adely)
«Les mandalas évoqués par Sara Millot ne sont certes pas ceux des Brahmanes de l’Inde,
bien qu’ils incitent tout autant à la contemplation, exerçant même sur certains une complète
fascination.
Mandala, car c’est d’images qu’il s’agit, de représentations – thème auquel la vidéaste consacre
la majeure partie de sa réflexion et de sa production : monde du «visuel», du show en quelque
sorte, cette nouvelle déité contemporaine, avec ses lieux (de) culte, ses mises en scène et
technologies dont est friand tout spectateur aiguillonné par cette «terrible angoisse de ce que
l’on n’a pas vu».
Ici, les mandalas sont des miroirs, vitrines de magasins, écrans de machines de jeu ou de
téléphones portables, autant de reflets, d’interprétations, de déformations du réel sur lesquels
se fonde la nouvelle liturgie païenne. «Loin de la contemplation de la peinture de la Renaissance
et d’une lecture symbolique du monde, ce sont là d’autres hommes devant d’autres images»,
commente la réalisatrice.
Toutes en plans serrés sur les visages des spectateurs/utilisateurs, les séquences montrent en
diptyque, se faisant face, des regards absorbés, captivés, captifs. Après la Société du spectacle,
ouvrage auquel elle se réfère notamment, c’est celle des spectateurs qui nous est donnée à voir :
mise en abîme d’une ambiguïté subtile.
Le sentiment qu’on en éprouve est une sorte de vide, de désorientation au vu du réel bien
charnel des visages face à l’inconsistance des créations fictionnelles (non montrées) qui les
subjugent, dans lesquelles les personnes s’isolent et se perdent, absentes à leur entourage.
Ce thème de la scène et de la représentation dans son sens le plus large est aussi le fil
conducteur du documentaire Nous bâtissons des maisons et traçons des chemins, où l’on passe
d’une clinique de réparation de poupées anciennes à une manifestation de salariés de Michelin,
en passant, entre autres, par une course sur hippodrome, un spectacle de danse moderne,
une réunion de joueurs de loto, une séance de maquillage, une vente aux enchères à Drouot,
une répétition de pom-pom girls, le passage du Tour de France..., chacun de ces événements
relevant de codes comportementaux et langagiers propres, proches ou opposés, en tout cas de
«rituels» bien définis qui semblent dénuer de toute autonomie les actions des participants et leur
interdire de déroger à la loi de la «représentation» publique.
Aucune forme de jugement toutefois dans les réalisations de Sara Millot, car, dans toute ces
situations particulières, c’est la part d’humanité qui est recherchée et montrée, indissociable
de sa beauté, sa fragilité, sa tenacité. Comme l’énonce une voix off : «Au bout du paysage de
l’avenir, au bout de ces routes de ciment, de ces dédales des villes, de ces dessins de fils et
de transistors, il y a peut-être encore ce même pays vieux de millions d’années. Ce pays si
terriblement vaste, si vivant que les choses les plus inertes battent comme des cœurs et vibrent
comme des cerveaux. Il faut que le langage, ce langage qu’on avait rentré dans le corps, cette
puissance de la main à tracer des cercles, des triangles et des croix, cette puissance de la voix,
tout cela qu’on avait maintenu et contrarié, il faut qu’il parle».
Anne Zimmermann.
Biofilmographie - Sara Millot
Née le 5/02/1976 à Saint Etienne.
Diplômée de Sciences-Po, des Beaux-Arts de Saint-Etienne et de l’école du Fresnoy, studio
national des arts contemporains.
Co-fondatrice des collectifs Artistes & Associés et DodesKaden.
Films conservés en partie dans les collections de Khiasma à Paris et de 68septante à Bruxelles.
Filmographie partielle consultable sur le site de la revue de cinéma Dérives:
http://www.derives.tv/Millot
Films:
Graceland (17mn, 16 mm, Oz Da Traum),
Imago mundi (23mn, Super16mm, Film flamme/MP13/Région PACA/Ville de Marseille/Aaton),
I’ll be your mirror (50mn, vidéo, Oz Da Traum),
De ce monde, nous ne pouvons tomber (26mn, vidéo, Artistes & Associés/ Centre
Chorégraphique National de Grenoble/ Ministère de la Culture)
Meredith Monk, dancing voice (26mn, vidéo, Artistes & Associés/ Ministère de la Culture),
Public Body, le workshop de Marina Abramovic (26mn, vidéo, Artistes & Associés/ Ministère de la
Culture)...
Installations vidéo :
Mandala (Galerie des Filles du Calvaire, Red Brick Warehouse),
Les Messagers (Festival Traverse Vidéo),
06.05.07 (Galerie des rencontres Paris-Berlin),
Dancing Voice, Singing Body (Galerie Eof, Festival d’art vidéo de Yokohama, Centre d’art
contemporain Faux-Mouvement),
La bande anonyme (Festival du court-métrage de Clermont-Ferrand),
La nuit remue (Festival Vidéoformes et Nuit des arts électroniques),
When will I be famous ? (Musée d’Art Contemporain de Lyon)...

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