deux dossiers qui avancent en commun - Mairie de Sainte
Transcription
deux dossiers qui avancent en commun - Mairie de Sainte
Maxime Dossier Micheline Martel première Maire-adjointe à l’Urbanisme PLU & LOGEMENT Patrice AMADO Maire-adjoint à l’Environnement DEUX DOSSIERS QUI AVANCENT EN COMMUN La réglementation de l’urbanisme d’une commune est définie par son PLU (Plan Local d’Urbanisme), le document qui remplace les anciens POS (Plans d’Occupation des Sols). Le PLU de Sainte-Maxime est en cours d’élaboration. Plusieurs étapes ont déjà été franchies et le projet devrait être arrêté à la fin de cette année, le temps d’intégrer les nouvelles contraintes issues des plans de prévention décidés par l’Etat. En parallèle, les projets de construction de logements, priorité de l’équipe municipale, suivent leur cours. La première pierre de la résidence Chancori vient d’être posée avec Var Habitat. Le projet du quartier du Moulin est présenté à enquête publique. Les travaux préparatoires pour le Quilladou vont débuter prochainement. Trois projets concrets qui vont permettre de répondre aux attentes des Maximois en termes de logements, avec l’objectif de respecter le parcours résidentiel en mixant logements aidés pour les revenus modestes, primo-accession à la propriété notamment pour les jeunes ménages, et parcelles constructibles pour soutenir l’activité économique et artisanale.. PLU : un long travail d’élaboration C’est par délibération du 24 avril 2008 que le Conseil municipal de Sainte-Maxime a décidé la révision générale de son POS (Plan d’Occupation des Sols) et l’élaboration d’un PLU (Plan Local d’Urbanisme). Depuis, plusieurs étapes ont été franchies, toujours en concertation avec la population : 9 juillet 2009 : réunion publique de présentation du diagnostic du PLU 18 mars 2010 : débat en Conseil municipal sur les orientations générales du Projet d’Aménagement et de Développement Durables (PADD) et les objectifs associés à ces orientations. 8 février 2011 : réunion publique de présentation d’un premier projet de zonage et de règlement Mais la poursuite des travaux d’élaboration du PLU a été contrariée par certaines décisions de l’Etat, qui s’imposent à la Commune et ont nécessité des adaptations du PLU : 22 juillet 2011 : arrêté préfectoral prescrivant la révision du Plan de Prévention des Risques Inondations (PPRI) approuvé le 9 février 2001 13 juillet 2012 : arrêté préfectoral portant application anticipée du Plan de Prévention des Risques Incendies de Forêts (PPRIF) - Voir à ce sujet notre article en page 17 De même, il a fallut tenir compte des études complémentaires initiées par les services municipaux pour traiter certains points qui doivent être intégrés dans le futur PLU : - la prise en compte des conséquences sur l’urbanisme des inondations que nous avons subies en 2009 et 2010 - la révision du plan d’assainissement qui permettra de préciser les secteurs autorisés à conserver un assainissement non collectif - la modification des limites de la zone Natura 2000 - le classement ou le déclassement d’espaces boisés classés (EBC) Aujourd’hui, l’objectif de la municipalité est de présenter son projet de PLU en Conseil municipal avant la fin de l’année. S’ensuivra une dernière phase administrative (avec notamment l’enquête publique) qui devrait durer environ six mois. « sur-COS Grenelle » Afin de soutenir l’activité économique locale et débloquer des possibilités d’extension limitée pour les habitations existantes, le conseil municipal devrait proposer une modification du POS afin d’accorder, dans plusieurs secteurs de la commune, un dépassement du COS (Coefficient d’Occupation des Sols) à condition notamment que les travaux respectent les critères de performance énergétique. Nous y reviendrons dans un prochain numéro. Maxime Dossier Jacqueline Guirado, Conseillère municipale déléguée à la santé et au social, participant à la pose de la première pierre de la résidence Le Chancori qui accueillera 20 logements aidés pour les Maximois, en présence du Maire Vincent Morisse et de François Cavallier, vice-Président du Conseil général du Var et Président de Var Habitat. La priorité donnée aux programmes de logements Au regard de la situation du marché immobilier maximois, la production de logements est une attente pour de nombreux Maximois. C’est particulièrement le cas des jeunes actifs dont les revenus ne permettent pas toujours de payer les loyers du secteur libre et qui n’ont pas souvent les capacités financières pour acheter leur logement. « Notre priorité, explique le Maire, Vincent Morisse, c’est de construire des logements pour les résidents permanents et notre démarche consiste à recréer tout le parcours résidentiel. Les programmes sur lesquels nous travaillons actuellement mêlent ainsi des petits collectifs où les appartements seront mis en location à un prix mesuré, des villas « clé en main » destinées aux primo-accédants, et des parcelles libres, qui seront vendues à des particuliers pour qu’ils puissent y construire leur habitation, faisant ainsi travailler les artisans locaux. » Pour permettre la concrétisation de ces programmes, sans devoir attendre la fin de la procédure d’élaboration du PLU, la municipalité va modifier le POS dans les secteurs concernés : les zones IINA du Quilladou et du Moulin. Le Quilladou La ville est propriétaire au Quilladou d’une parcelle de 170 hectares presque totalement située dans la zone Natura 2000. Le projet de logements concerne un terrain de 3,9 hectares, en piémonts du massif des Maures, en surplomb du pôle culturel, entre les secteurs de la Beaumette et des Saquèdes. La Société d’Economie Mixte d’Aménagement de la Ville de Sainte-Maxime (SEMA) va y construire, en sa qualité d’aménageur, un programme qui comprendra 3 types de logements : - 50 habitats collectifs aidés - 36 maisons de ville pour l’accession à la propriété - 24 parcelles individuelles à construire Ce projet sera réalisé en 2 phases. Pour la première tranche, le permis d’aménager a d’ores et déjà été déposé. Pour la seconde tranche, une modification du POS sera nécessaire. L’enquête publique est prévue avant l’été. A noter : une réserve naturelle d’une trentaine d’hectares sera aménagée pour préserver la faune et la flore de ce secteur. MaximeDossier Le Moulin Ce terrain de plus de 30 hectares se situe à l’entrée de la ville, entre la RD25 (route du Muy) et la RD74 (route du Plan de la Tour). Ce projet regroupe construction de logements sous forme de petits hameaux et implantation de commerces. Un soin particulier sera apporté à l’intégration dans l’environnement avec, par exemple, des hauteurs de construction qui respecteront la topographie du terrain. Avis d’enquête publique Par arrêté du 18 mars 2013, le Maire a ordonné l’ouverture de l’enquête publique sur le projet d’aménagement de la zone IINA du Moulin. Le dossier de modification du POS ainsi que le registre d’enquête seront consultables jusqu’au vendredi 10 mai, 17h : - à la Direction Générale de l’Aménagement du Territoire et de l’Economie, Centre Aristide Fabre, 3e étage, aux jours et heures habituels d’ouverture (du mardi au jeudi de 8h30 à 12h et de 14h30 à 17h30, lundi de 8h30 à 12h et vendredi de 13h30 à 17h30) - à l’Hôtel de Ville, salle de réception, durant les permanences du commissaire enquêteur : Mercredi 24 avril de 14h à 17h Mardi 30 avril de 14h à 17h Vendredi 10 mai de 14h à 17h Pour vous tenir informé des modifications du POS, Consultez les dossiers d’enquête publique sur www.sainte-maxime.fr / rubrique urbanisme La résidence Chancori sort de terre Située sur un terrain de 7 862 m², à côté des magasins ED et Weldom, la résidence Chancori est en cours de construction par Var Habitat. D’ici un an, 20 logements aidés y seront réalisés, avec 3 locaux commerciaux en rez-de-chaussée. L’immeuble respectera les normes des bâtiments à basse consommation. C’est ainsi que, par exemple, la production d’eau chaude sanitaire s’effectuera à partir de capteurs solaires installés sur la toiture de la terrasse. A l’extérieur, 32 arbres seront implantés : faux poivriers, albizzias, micocouliers… La première pierre de la résidence Chancori a été posée le 10 avril par Vincent Morisse, Maire de Sainte-Maxime, et François Cavallier, Président de Var Habitat, Maire de Callian et vice-président du Conseil général du Var. Maxime Dossier FOCUS SUR LE PPRIF Après les incendies de 2003, le Préfet du Var avait décidé d’élaborer les Plans de Prévention des Risques Incendies de Forêt (PPRIF). 17 communes étaient concernées, dont Sainte-Maxime. En 2012, un seul PPRIF était approuvé dans le Var. Le Préfet a donc décidé une application anticipée des PPRIF dans 5 communes, dont Plan de la Tour et Sainte-Maxime. « Alors que nous travaillions en collaboration avec les services de l’Etat pour définir les modalités du PPRIF, le Préfet a subitement ordonné, en juillet, son application anticipée, explique Micheline Martel, premier maire-adjoint chargée de l’urbanisme, ce qui pose de sérieux problèmes ». L’application immédiate du PPRIF conduit en effet à geler de nombreuses possibilités de construction sur notre territoire. « Nous sommes, en grande partie, d’accord sur le fond avec l’Etat mais pas sur la forme. Nous partageons l’objectif de mieux protéger les personnes et les biens. La meilleure preuve, c’est l’obtention de la Marianne d’or qui, justement, nous a été décernée pour notre politique de gestion des risques majeurs » précise Patrice Amado, maireadjoint à l’environnement. « Mais le problème, c’est qu’à la différence d’un PPRIF définitif, un PPRIF anticipé ne nous laisse aucun délai pour réaliser les travaux. Il ne fixe aucune marche à suivre. Il se contente de figer la situation, sans protéger davantage les habitants » ajoute la Des prescriptions imposées par l’Etat « Ces travaux portent sur la création ou l’agrandissement de voies communales, la réalisation de grandes zones de débroussaillement, l’installation de points d’eau et l’ouverture de certains lotissements vers le massif » détaille Patrice Amado, ajoutant que « ces travaux ont été déterminés par le Service Départemental d’Incendie et de Secours et la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (ex-DDE). » « Le problème, précise Micheline Martel, c’est que le PPRIF ne nous donne aucun moyen juridique pour garantir la réalisation de ces mesures. Par exemple, pour débroussailler le massif, il faut obtenir l’accord de tous les propriétaires des terrains à débroussailler. On ne peut pas le faire d’autorité. » Or, la réalisation de toutes ces mesures conditionne la levée des interdictions de construire définies par le PPRIF. première adjointe. La problématique de la zone orange Pour comprendre cette situation, il faut savoir qu’un PPRIF cartographie le territoire d’une commune et classe les différents secteurs en fonction de 3 paramètres : l’aléa (c’est-à-dire la probabilité du risque incendie), les enjeux (qui sont liés à la présence, ou non, d’habitations ou d’activités) et les équipements de défense contre les feux de forêt. A Sainte-Maxime, toute la partie du territoire située en forêt est classé en zone rouge, inconstructible, et tous les secteurs en limite d’urbanisation, de Camp Ferrat à la Garonnette, en passant par Suane, ont été classés en zone EN’1, de couleur orange sur la carte. Cela signifie que ces terrains sont considérés comme présentant des risques élevés et qu’aucune nouvelle construction ne porra être accordée tant que d’importants travaux de défense contre les incendies n’auront pas été réalisés. Carte de zonage du PPRIF niveau d’aléa moyen à très élevé ne présentant pas d’ejeux particuliers Un blocage des autorisations de construire « Depuis juillet dernier, la Direction de l’urbanisme de la commune ne peut donc plus accorder d’autorisation de construire pour les terrains situés dans cette zone, même quand ils sont constructibles au titre du POS » souligne la première adjointe. La situation est particulièrement délicate pour Camp Ferrat qui est entièrement classé en zone EN’1. « Ce qui nous interpelle, explique Patrice Amado, c’est que tout le secteur a le même zonage alors que le risque incendie n’est pas le même selon que le terrain se trouve en haut de Camp Ferrat, en lisière de forêt, ou en bas, en bordure de route départementale. Je pense que la topographie et la nature des terrains auraient dû être mieux prises en compte. » Micheline Martel ajoute : « Le problème est aussi économique car le zonage du PPRIF interdit certaines activités qui sont pourtant déjà existantes dans la zone artisanale ! » 300.000 euros pour lever ces interdictions Soucieuse de débloquer la situation, la commune a sollicité l’Etat afin d’obtenir une Déclaration d’Intérêt Général (DIG). Cette procédure permet à une autorité publique (la commune) d’effectuer des travaux chez des particuliers. « Or, l’Etat a refusé de consiniveau de risque modéré à fort niveau de risque faible à modéré niveau de risque fort à très fort dérer ces travaux comme étant d’intérêt général. Un comble ! » constate la première-adjointe. La ville doit donc passer des conventions avec chacun des propriétaires pour réaliser les travaux et lever ainsi au plus vite les restrictions du PPRIF. « La somme de 300.000 euros a été inscrite au budget cette année » explique l’adjoint à l’environnement. En parallèle, la commune a attaqué l’arrêté préfectoral devant le tribunal administratif de Toulon.