24H - AstroVal
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19 Lausanne et région, page 23 PRÉVUEL’ANPROCHAIN,LA 2e ÉDITIONDELONG’I’ROCK ATTENDRA2013 CHRIS BLASER MANORA A SERVI SES DERNIERS REPAS SAMEDI À SAINT-FRANÇOIS La Côte, page 26 Vaud & régions Vaud Lausanne & région Riviera-Chablais Nord vaudois-Broye La Côte Astronomie Les Vaudois ont de plus en plus la tête dans les étoiles Baisse du prix des télescopes et vertiges identitaires se conjuguent pour populariser l’astronomie Une vue céleste au fond du jardin Hélène Isoz Est-ce par hasard si trois observatoires astronomiques sont projetés en même temps dans le canton de Vaud (lire ci-dessous)? La coïncidence n’étonne pas Claude Brossy, trésorier de la Société vaudoise d’astronomie (SVA): lorsque le ciel est clair, raconte-t-il, une cinquantaine de personnes, souvent en famille, se précipitent vers l’observatoire de Lausanne. Si l’univers fascine depuis la nuit des temps, la passion qu’il suscite n’a jamais été aussi populaire que ces dernières années. Décrétée en 2009, «l’Année mondiale de l’astronomie a fait du bien aux sociétés d’amateurs», affirme Christophe Sandoz, président de la SAstroMA, une société créée dans le Nord vaudois il y a trois ans. La star party qu’il avait organisée en 2009 avait attiré «facilement 500 personnes». Forte de cinq membres, la jeune Association d’astronomie de la vallée de Joux (AstroVal) avait profité de cette année particulière pour organiser une soirée d’observation publique. «Aujourd’hui, nous comptons une cinquantaine d’adhérents», relève son président, Pierre Le Coultre. Des prix abordables Une autre explication tient aux instruments d’observation eux-mêmes. Toujours plus simples à l’emploi, leur prix a été divisé par cinq ces vingt dernières années, poursuit Christophe Sandoz. Ce que confirme André Russmann, patron de CMC Telescope à Granges-prèsMarnand, l’un des rares magasins spécialisés de Suisse romande. «Les gens sont souvent surpris par les premiers prix d’un télescope.» Grâce aux avancées technologiques, quelques centaines de francs permettent au néophyte de s’offrir sa première lunette. Ensuite, les prix varient selon la bourse et l’envie de l’acheteur, qui se laisse souvent prendre au jeu. Passé le stade de l’amateur «d’entrée de gamme», il y a celui de l’amateur «éclairé». «Ce dernier souhaitera acquérir du matériel photo, qui nous permet de découvrir des choses invisibles à l’œil nu», explique Philip de Boer, copropriétaire de CMC. Puis vient le passionné: il investira entre VC1 Contrôle qualité Pointé vers le ciel Philip de Boer, dans son petit observatoire «haut de gamme», qui lui a coûté le prix d’une voiture de classe moyenne. SAMUEL FROMHOLD Projets en chaîne Trois observatoires en cours de réalisation A la vallée de Joux Conçu par l’association de la vallée de Joux AstroVal, cet observatoire est le plus avancés des trois projets. L’installation du télescope se fera ce mois. Le site se trouve au-dessus du Sentier. AstroVal organisera une trentaine de rendez-vous publics par année et accueillera des élèves et des étudiants. D’un coût de 1,25 million de francs, ce projet est financé par des fonds privés et publics. www.astroval.ch A Sainte-Croix Mené en collaboration avec la Société d’astronomie du Nord vaudois, le projet de la Fondation AstroScopy comporte cinq télescopes sous toit roulant et une station avec coupole pour 550 000 francs. Un site pour son implantation est en cours de négociation. Ce projet s’adresse en priorité aux membres des sociétés d’amateurs. Cours pour gymnasiens prévus. Inauguration possible en 2014. www.technopole1450.ch Au Chalet-à-Gobet Cet observatoire fait partie du projet de centre scientifique plus connu sous le nom de Portes des étoiles. Fruit d’un partenariat privé-public, ce complexe proposera aussi un planétarium et accueillera l’Espace des inventions qui est pour l’heure à la Vallée de la Jeunesse. Coût du projet: 8 millions de francs. Une partie de cette somme a été trouvée. Ouverture prévue en 2013. www.laportedesetoiles.ch 15 000 et 25 000 francs. Et enfin, c’est la phase du non-retour: l’amateur averti songera à une station privée fixe (lire ci-contre). lent en savoir plus. Les soirées publiques de la SVA ne sont jamais aussi courues qu’à l’annonce d’un événement exceptionnel, confirme Claude Brossy: «Mais les gens sont aussi là parce qu’ils posent un tas de questions. D’où vient-on? L’univers va-t-il disparaître?» Pierre Le Coultre explique: «L’astronomie rassure. Découvrir et observer des choses concrètes et mesurables semble apaiser l’anxiété de l’être humain.» L’observatoire de la Vallée aura pour vocation de promouvoir les valeurs culturelles de la science. Mais le Combier ajoute qu’il a aussi un autre but: combattre la progression du créationnisme. Pour ce scientifique, il n’est pas admissible que cette croyance soit entretenue par les livres d’école, comme c’est le cas en Amérique. «Darwin a notamment permis de comprendre l’évolution de la vie sur terre. Pour notre part, nous étayons par l’observation des modèles cosmologiques, relatifs à la structure de l’univers.» Cela dit, même pour un scientifique comme Pierre Le Coultre, «un ciel étoilé, c’est d’abord la poésie à l’état pur». Soif de connaissances Pour Pierre Le Coultre, physicien, la raison de cette popularité, par ailleurs planétaire, s’explique aussi par la science: «Il se passe tellement de choses en astronomie et en physique fondamentale. Tant de progrès et de découvertes, qui sont aujourd’hui publiés sur le web et dans tous les genres de presse.» Ainsi mis en appétit, petits et grands veu- GEORGES MEYRAT 24 heures | Lundi 5 décembre 2011 U L’observatoire de Philip de Boer ne se voit pas au premier coup d’œil. En bois et construite au fond du jardin, cette cabane de 15 m2 est dissimulée par des arbustes. «Nous souhaitions que cette construction soit aussi un bel objet peu envahissant», explique l’entrepreneur indépendant et copropriétaire du magasin CMC Telescope à Granges-près-Marnand. La porte ouvre sur un petit bureau, sorte de salle de commande avec plusieurs ordinateurs et une télévision «pour passer le temps». On passe ensuite dans un autre local au toit coulissant. Au centre de cet espace se dresse l’engin. Il s’agit en fait de deux télescopes: un à miroir et un autre à lentille. Ainsi combinés, ces deux instruments permettent à Philip de Boer d’observer et, surtout, de photographier aussi bien des planètes que les autres éclats du ciel profond, telles les galaxies. «La luminosité de ces objets n’est pas la même, explique l’ingénieur en microtechnique, l’œil pétillant. Il faut donc des techniques bien distinctes pour pouvoir les observer et les prendre en photo.» Cette station fixe «haut de gamme» – d’un prix comparable à celui d’une voiture de classe moyenne – permet à Philip de Boer de concilier son activité professionnelle et sa passion pour les étoiles. Car cette dernière peut s’avérer chronophage. «Avec du matériel mobile, on commence par se déplacer dans un endroit à l’abri de la pollution lumineuse. Il faut ensuite mettre en station et régler les instruments. Cela prend un temps considérable. Avec une station fixe automatisée, vous augmentez la qualité de vos observations, par le simple fait que vous utilisez un jour ce que vous avez optimisé la veille.» Philip de Boer peut aussi diriger son télescope depuis sa maison, grâce à un système de contrôle à distance. Cette passion lui prend en moyenne entre une et deux heures par jour, traitement des images compris. Caissière de Denner hors de danger La mère de l’employée blessée vendredi à Lausanne témoigne. Les agresseurs, eux, courent toujours Muriel, caissière dans un Denner lausannois, est hors de danger. Sprayée au poivre et blessée avec une arme à feu lors d’une tentative de hold-up, vendredi vers 18 h, la quinquagénaire a été transportée d’urgence au CHUV. Les deux agresseurs de l’employée du supermarché de l’avenue de Cour, eux, courent toujours. Samedi, en début d’aprèsmidi, la mère de la victime déclarait par téléphone que Muriel avait eu beaucoup de chance, que ses jours n’étaient pas en danger et qu’elle serait de retour à son domicile ce week-end. «La balle a effleuré ma fille à hauteur de l’épaule droite.» C’est une tradition entre mère et fille: passer un petit moment ensemble chaque jour. A 81 ans, la mère de Muriel, qui souhaite garder l’anonymat, vient donc chercher sa fille tous les soirs à la sortie du travail et elle la ramène à la maison. Divorcée, Muriel vit non loin du quartier de Montelly avec ses deux enfants – un fils âgé de 16 ans et une fille de 21 ans. «Quand je suis arrivée devant le Denner vendredi, des collègues m’ont dit ce qui venait d’arriver. Puis l’ambulance est arrivée et je n’ai pas pu monter dans le véhicule.» Une longue attente a commencé pour l’octogénaire. A côté du téléphone, elle a attendu des nouvelles du CHUV en compagnie de son petit-fils. Samedi matin vint enfin la bonne nouvelle. La caissière serait de retour chez elle ce week-end. De son côté, la police lausannoise a signalé samedi dans un communiqué que les agresseurs de Muriel avaient pris la fuite, et qu’en l’état actuel de l’enquête les auteurs de l’agression n’ont pas été interpellés. Ils ont à leurs trousses les inspecteurs de la police judiciaire de Lausanne, qui collaborent avec les enquêteurs de l’identité judiciaire de la police de sûreté. A.W. La police a mobilisé ses forces vendredi. VANESSA CARDOSO