Le portrait parfait (4e3)

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Le portrait parfait (4e3)
Le portrait parfait
Célia Plusquellec
En sortant du lycée de Storybrook, Aria et ses amies allèrent se préparer toutes ensemble
pour le soir d'Halloween. Elles avaient toutes apporté divers costumes. Quand elles furent enfin
prêtes et que le soleil commençait à tomber, les trois filles partirent à la recherche de friandises.
Elles avaient déjà fait de nombreuses maisons et récolté beaucoup de bonbons lorsque vers
vingt-deux heures, elles passèrent devant la maison dite «hantée». Celle-ci paraissait plus sombre
que jamais. Soudain, elles entendirent un cri perçant semblant provenir de la demeure. Elles
sursautèrent. Les filles furent très surprises car cette maison n'était plus habitée depuis bien
longtemps. Aria demanda alors :
-Les filles, vous avez entendu comme moi ?
-Oui, répondirent nerveusement ses amies.
-On devrait aller voir, reprit Aria.
-Mais enfin! contredit Bethany, tu connais aussi bien que nous l'histoire qui se raconte sur cette
maison, tous ses anciens propriétaires l'ont fuie.
-Oui, cependant c'est Halloween, vous savez, tout le monde essaye de faire peur ! renchérit Aria, et
qu'est-ce qui pourrait y avoir là-dedans ? De toute façon les fantômes, ça n’existe pas !
Elle n'écouta pas la réponse de ses amies et se dirigea vers la demeure. Quand elle fut devant
la porte, elle eut un petit moment d’angoisse. Mais elle ne voulait pas donner raison à ses amies.
Henna cria au loin :
- Aria, ne fais pas ça !
- C'est bon ! Amusez-vous les filles ! Je vous l'ai déjà dit, il n'y a pas de fantômes ! déclara Aria.
Bethany dit à Henna :
- Nous ne pouvons pas la laisser seule, ce cri effroyable résonne encore dans ma tête !
Henna fit un hochement de tête et reprit :
- Attends-nous !
Aria fit un sourire sournois, elle avait une idée derrière la tête. Mais, elle eut à peine le
temps de poser sa main sur la poignée que la porte s'ouvrit, comme si une force invisible l'avait
ouverte de l'intérieur. Elle eut un moment d'hésitation avant de se décider à entrer.
Lorsqu’elle fut dans la maison, elle se munit de son téléphone portable pour s'éclairer car il
faisait très sombre. Elle vit une armoire devant elle, elle l'ouvrit et s'y cacha. Quand ses amies
entrèrent dans la pièce, elles cherchèrent Aria en vain. Puis, soudain, elles entendirent un bruit
étrange, comme si l'on tapait sur quelque chose. La porte de l'armoire s'ouvrit d'un coup et Aria
sortit en criant :
- Ououououh, je vais vous tuer !
Les filles hurlèrent de peur et la jeune fille reprit immédiatement :
- Hahaha ! Ce n'est que moi, je vous ai bien eues ! Vous voyez bien que les fantômes n'existent pas.
Puis, elles observèrent la pièce dans laquelle elles se trouvaient; elle était très poussiéreuse et
sinistre.
Tout à coup, un froid glacial s'empara d'Aria, elle resta figée, comme frappée par la foudre.
Elle vit en face d'elle une sorte de brouillard blanc qui formait une silhouette. Henna, étonnée,
l’interrogea :
- Qu'est ce que tu as ? Ça ne va pas ?
- Vous voyez, là ! En face de nous ? répondit nerveusement Aria.
- Oh ! Aria, on ne te croit plus ! Arrête maintenant ! ordonna Bethany
- Mais les filles, je vous jure ! Devant moi, là ! insista Aria.
- Sérieusement, arrête ! dit Bethany
Aria cria :
- Je ne plaisante pas moi ! Je sors !
Elle sortit en courant et, à mi-chemin, elle se retourna et regarda ses amies qui étaient sur le
seuil de la porte. Aria avait les larmes aux yeux, elle ne comprenait pas ce qui lui était arrivé. Elle
continua seule le chemin jusqu'à chez elle. Elle reçut de nombreux messages de ses amies mais n'y
prêta pas attention une seule seconde.
Lorsqu'elle rentra dans sa chambre, elle prit une feuille et un crayon puis elle ferma les yeux
et elle dessina trait pour trait ce qu'elle avait vu. Aria était très douée en dessin et elle dessinait tout
ce qu'elle voyait et tout ce qu'elle ressentait. Lorsqu'elle eut terminé, elle se mit au lit. Mais elle fit
d'horribles cauchemars.
Le jour qui suivit, elle ne voulut pas voir ses amies , elle ne sortit donc pas de chez elle. Les
images de cette «chose» défilaient sans cesse dans sa tête. Elle avait peur et elle se demandait qui
avait pu lui faire ça et pourquoi ses amies n'avaient rien vu; tout se bousculait dans sa tête. La
journée passa. Le soir, elle alla au lit très tôt. Elle était fatiguée. Elle s'endormit rapidement, mais, à
vingt-deux heures, son réveil sonna . Elle se réveilla d'un seul coup et elle vit devant elle cette
forme qui la hantait depuis la veille. La silhouette semblait être un peu plus précise que la fois
précédente et elle commençait à ressembler à une forme humaine. Quelques secondes plus tard, la
forme avait disparu. Aria resta figée comme la première fois. Elle n'arrivait plus à se rendormir. Elle
se leva, prit son crayon et dessina plus précisément que l'autre jour. Aria fixa le dessin jusqu'à
l'aube.
Durant la journée, rien ne vint la perturber. Comme la fois dernière, le réveil sonna à vingtdeux heures. La silhouette était là, comme à son habitude. Aria avait peur, ses parents étaient partis
en voyage donc elle se retrouvait seule dans la maison.
Elle vociféra :
-Mais qui êtes-vous ? Que me voulez-vous ? Laissez-moi tranquille !
Cette chose ne laissa paraître aucune émotion. Quelques secondes plus tard, elle avait disparu.
Aria était perdue, elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Puis, comme toujours, elle se leva,
ferma les yeux et dessina. Le dessin était encore mieux que le dernier. La forme était plus précise,
plus claire.
Ce coup là, elle réussit enfin à se rendormir, mais, le matin, quand elle se réveilla, il n'y avait
plus de dessin. Où était-il ? Aria était inquiète. Elle chercha le dessin partout, et elle le retrouva
enfin. Il était en morceaux dans sa poubelle. Alors, elle chercha une explication, mais la fenêtre était
fermée et il n'y avait aucun objet de la pièce qui avait bougé. Seule la porte était restée ouverte
pendant la nuit. Aria se sentit surveillée. Elle ferma donc la porte à clé, et posa celle-ci sur son
bureau. Elle prit ensuite une feuille, un crayon, et comme à son habitude, elle ferma les yeux et
dessina. Ce dessin était semblable au précédent. Dans la journée, elle reçut plusieurs messages de
ses amies, qui s'inquiétaient vraiment pour elle car elle n'était pas venue en cours depuis leur
dispute.
Le soir, à vingt-deux heures, son réveil sonna à nouveau. Elle se réveilla toujours aussi
inquiète, et vit comme tous les soirs la silhouette devant elle. Puis, celle-ci disparut et Aria se leva,
prit le nécessaire et dessina à la perfection la silhouette qui n'avait plus aucun secret pour elle.
Celle-ci ressemblait à un spectre.
Soudain, un vent glacial s'abattit sur Aria, la fenêtre se verrouilla et le dessin fut entouré de
flammes, mais il ne brûlait pas. Puis une chaleur intense survint dans la pièce. Aria fut terrorisée
face à un tel phénomène. Paniquée, elle voulut sortir par la porte et se précipita pour récupérer la
clé. Mais celle-ci avait disparu. Toute la chambre était maintenant remplie de flammes et, soudain,
Aria comme frappée par la foudre tomba à terre. Comme le dessin, alors qu'elle était entourée de
flammes, elle ne semblait pourtant pas brûler, elle semblait intacte.
Ce matin-là, ses amies, qui étaient très inquiètes depuis plusieurs jours, vinrent lui rendre
visite. Quand elles la trouvèrent morte sur le sol de sa chambre, elles furent toutes horrifiées et
sortirent en courant pour alerter immédiatement la police. Quand, enfin, cette dernière arriva sur les
lieux, le corps d'Aria avait disparu.
Le mystère resta entier, personne ne sut expliquer où le corps d'Aria était passé. Bethany et
Henna assurèrent pourtant l'avoir vu un peu plus tôt étendu sur le sol de la chambre. Les filles
cherchèrent en vain Aria, elles allèrent dans leurs lieux favoris. Elles pensaient qu'elles avaient
peut-être toutes deux halluciné et que Aria n'était en fait pas morte. Le mystère troublait tous les
habitants de Storybrook, tous furent très étonnés de cette étrange disparition.
Dans la chambre calcinée, il restait simplement un dessin qui représentait une silhouette,
c'était le plus précis, le plus représentatif de ce qu'Aria avait vu, c'était le portrait parfait.
Elodie Guissard,Oriane Mélia, Célia Plusquellec

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