Éclairage public : nuisances ou pollution, de quoi s`agit-il

SPÉCIAL SMCL 2013
POINT DE VUE
DE L’AFE
Au nom du principe de précaution inscrit dans la Constitution et soumis à des interprétations souvent perverties, toute nouvelle technologie fait aujourd’hui l’objet de réactions portées par des groupes
de pression se donnant la mission de préserver l’homme et les
écosystèmes de toute forme de risques potentiels. Ces réactions
dépassent la recherche de réponses pertinentes à un questionnement légitime, pour aller jusqu’à une remise en cause sans nuance,
voire une stigmatisation de ces technologies d’avenir. L’éclairage
public n’échappe pas à cette tentation de procès sous le vocable de
pollution lumineuse.
L’air et l’eau peuvent générer des pollutions, lesquelles sont difficiles
et longues à combattre, en touchant simultanément tous les êtres
vivants (hommes, animaux - végétaux) et avec des conséquences
souvent irréversibles.
Ce n’est pas le cas de la lumière artificielle. Si elle peut effectivement générer ou révéler des nuisances, celles-ci sont chaque fois
spécifiques et il existe toujours une solution technique permettant
de les traiter.
La nuisance lumineuse la plus contestée est celle du halo visible
dans le ciel nocturne urbain. Elle est due principalement à la réflexion vers le ciel des lumières directes et indirectes reçues par les
surfaces éclairées publiques et privées. Halo, pour lequel, en réalité,
la lumière n’est que le révélateur des pollutions naturelles ou artificielles de l’atmosphère, et sans lesquelles la lumière ne serait pas
visible…
Éclairage public :
« Nuisances
ou pollution ? »
De quoi s’agit-il ?
Cependant, la profession a pris, depuis plusieurs années, ce problème très au sérieux car lorsqu’un halo se forme, il peut être visible
de loin et perturber la qualité des observations astrologiques faites
à partir d’observatoires anciens et implantés en des lieux où, depuis
plusieurs décennies, les astronomes savent qu’il est difficile pour ne
pas dire impossible de pratiquer des observations tant optiques que
radiométriques et ce dans toute l’Europe.
Alors, le halo lumineux ?
• Oui il existe.
• Oui l’éclairage public et les éclairages privés (enseignes, illuminations) en sont indirectement et partiellement responsables.
• Oui la profession en est consciente et a travaillé depuis plusieurs
années, pour annuler ou réduire les nuisances.
C’est ainsi que :
• Le flux lumineux qui s’échappe directement des luminaires vers
le ciel et l’inclinaison de ces derniers ont été pratiquement supprimés.
• Les vasques de fermeture profondes ont été remplacées par des
vasques planes ou peu galbées.
• Les rendements des sources et des optiques ont été augmentés
considérablement, permettant de réduire très significativement la
puissance lumineuse installée.
• Les surfaces éclairées sont maintenant limitées aux surfaces
utiles en éclairage public (chaussées, trottoirs, voies piétonnes,
cyclables…).
Association française de l’éclairage - 17, rue de l’Amiral Hamelin 75783 Paris Cedex 16 - www.afe-eclairage.com.fr
Éclairage public : « Nuisances ou pollution ? » De quoi s’agit-il ?
• Des normes de performances photométriques européennes expriment les niveaux d’éclairements et de luminances nécessaires et
suffisants par classe et usage de voies (NF EN 13 201).
• Le niveau de lumière au cours de la nuit est maintenant adaptable,
cas par cas, au trafic réel et à l’usage nocturne.
• Des détecteurs de présence permettent la mise en veille de l’éclairage de certaines voies urbaines et rurales très peu fréquentées.
C’est la devise de l’AFE « Éclairer juste » qui se met en place et
objectivement, il faut bien comprendre que les 9 à 10 millions de
points lumineux d’éclairage public en France ne peuvent pas être
modernisés du jour au lendemain.
L’éclairage public a été conçu pour une durée de vie de 30 ans minimum, son taux de remplacement est en moyenne de 3 à 5 % par an.
Les communes n’ont pas les moyens de faire aussi rapidement
qu’elles le souhaiteraient les modernisations issues des progrès
techniques fulgurants de ces dernières années.
En milieu rural ou semi rural, la rénovation de l’éclairage public
accompagne la mise en souterrain du réseau électrique.
Il existe des solutions à court ou moyen terme avec des temps de
retour de l’ordre de 5 ans, pouvant être mises en place dans l’attente
d’une rénovation complète.
Pour plus d’informations sur ce sujet, s’adresser au réseau
d’expertise de l’AFE : [email protected]
Monsieur le Maire,
En rejoignant l’AFE, aidez-nous à faire valoir le bien fondé de notre compétence objective en éclairage. Vous pouvez retrouver le
guide de l’AFE sur les nuisances lumineuses sur notre site Internet ou en faire la demande par mail : [email protected]
Pour plus d’information contactez-nous. Retrouvez toutes les coordonnées de l’AFE, à Paris et en province sur notre site Internet.
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