Musées du département de la Loire-Atlantique et de Tours

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Musées du département de la Loire-Atlantique et de Tours
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Musées du département de la Loire-Atlantique et de Tours
deux collectivités engagées dans le plan Musées en régions 2010/2013
A l’occasion du lancement
par le ministère de la Culture
du plan Musées en région
2010/2013, la nouvelle rubrique ‘‘Echos des adhérents’’
de la Lettre d’Echanges présente plusieurs projets sélectionnés par l’Etat parmi
les 22 collectivités territoriales adhérentes à la FNCC*.
Pour ce premier article d’un
dossier destiné à se poursuivre, nous présentons ici les
projets du musée Dobrée à
Nantes, propriété du Conseil
général de Loire-Atlantique
et celui des trois musées de
Tours (musée des Beaux-arts
et saint Martin, musée du
Compagnonnage, Muséum
d’histoire naturelle) engagés
dans une mise en commun
de leurs réserves.
* Communes : Bordeaux, Dijon,
Châlons-en-Champagne,
Besançon, Nancy, Albi,
Montauban, Nantes, La Rochesur-Yon, Amiens, Carpentras,
Martigues, Marseille, SaintEtienne, Colmar, Le Puy-en-Velay,
Tours, Reims.
Conseils généraux :
Bouches du Rhône,
Loire-Atlantique,
Guadeloupe
Conseil régional : La Réunion
Plan Musées
en région 2010/2013
le plan musées en région
Dans la conclusion de son analyse du budget 2011 de la mission
Patrimoine du ministère de la Culture, la députée Monique Boulestin (SRCD) insiste sur la transmission : « La restauration implique
elle-même la transmission de savoir-faire dont sont dépositaires les
maîtres d’art dans notre pays. Le concept de transmission est fondamental pour éviter la disparition de ce patrimoine. Le ministère
de la Culture doit intervenir plus activement dans le pilotage de la
politique du patrimoine sous tous ses aspects et jouer au mieux son
rôle d’impulsion et de coordonnateur des politiques publiques dans
ce domaine, en coopération avec les collectivités locales. »
Le plan Musées en régions 2010/2013, présenté le 9 septembre
2010, répond en partie au souhait de la députée. Par ce plan, le
ministère de la Culture apportera près de 70M€. Il faut cependant
préciser que ces aides – 79 musées ont été sélectionnés – ne peuvent
abonder que jusqu’à 35% des coûts des projets, laissant le reste à
la collectivité territoriale ou au secteur associatif (qui gère 13% des
musée de France) et que le plan intégre sept musées nationaux pour
lequels l’Etat assume jusqu’à 100% du montant des travaux.
Au-delà des missions premières des musée de France et donc de
cette autre qu’est la transmission des savoir-faire de conservation
et de restauration, il apparaît que le réseau des 1214 musées de
France mériterait une réflexion nationale sur leur indispensable
mutation. L’occasion pour les collectivités d’affirmer leur autonomie et d’entrer pleinement dans une ambition à la fois singulière
et partagée. Une ambition pour laquelle les élues à la culture ici
interrogées – Yanik Lebeaupin pour le Département de la LoireAtlantique et Colette Girad pour la ville de Tours – estiment que la
FNCC pourrait jouer un rôle de mise en partage des expériences et
de propositions.
Mais d’habitude les choses sont présentées ainsi : l’Etat « en coopération avec les collectivités locales »… Ne faudrait-il pas inverser les choses et dire : les collectivités locales en coopération avec
l’Etat...
« L’Etat s’engage ainsi fortement aux côtés des collectivités territoriales, permettant l’aboutissement de projets remarquables qui
font la démonstration de l’attrait et de la réussite des musées de
régions », dit le ministère. Il s’agit donc d’une opération ‘‘phare’’ et
pas encore vraiment d’une politique culturelle autonome et pérenne.
Espérons que celle-ci suivra, une fois « démonstration » faite...
Vincent Rouillon
FNCC
La Lettre d’Echanges n°61 - fin janvier 2011
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Echos des adhérents. Le réseau des musées de France et le plan Musées en régions 2011/2013 :
Conseil général de Loire-Atlantique, Ville de Tours
c Jean Lesage/Conseil général de Loire-Atlantique
Propriétaire du musée d’archéologie, de numismatique et d’arts
décoratifs de Nantes – le musée Dobrée – le Département de
Loire-Atlantique s’est engagé dans un ambitieux projet pour sa
rénovation et son extension. Le montant total des travaux s’élève à 35M€. Confié à l’architecte Dominique Perrault, l’originalité
du futur musée rénové réside dans la construction, sous verrière
et dans un parc, de vastes espaces en sous-sol reliant sans altérer
l’architecture originelle, les divers bâtiments qui composent l’ensemble de ce site au coeur de Nantes.
Le musée Dobrée,
à Nantes
Ici, le dynamisme culturel de la ville Nantes s’enrichit de
celui du Conseil général de Loire-Atlantique, propriétaire du musée
Dobrée, un vaste ensemble architectural comprenant le manoir
épiscopal de la Touche (15e siècle), le palais Dobrée (19e) et ‘‘la
maison du jardinier”.
c Jean Lesage/Conseil général de Loire-Atlantique
Le Cœur d’Anne de
Bretagne (1514), conservé par le
musée Dobrée depuis 120 ans
Créé en en 1860 par le don au département des collections de la
Société archéologique de Nantes et de la Loire-Inférieure, le musée
Dobrée a été enrichi des dons de Thomas II Dobrée (1810-1895),
armateur et négociant, collectionneur passionné du Moyen Age et
de la Renaissance. A partir de 1900, les nombreux dépôts de l’Etat
(musée du Louvre, de Cluny, des Arts décoratifs), essentiellement
en archéologie méditerranéenne, ont apporté aux collections du
musée une dimension universelle.
La particularité du musée Dobrée tient notamment à la très grande
diversité de ses collections, principalement concentrées sur l’archéologie (régionale, méditerranéenne ou américaine), la numismatique,
les arts décoratifs ou encore l’ethnologie extra-européenne (en tout,
près de 135000 pièces). On notera que ces spécialités en font un
musée complémentaire du musée des Beaux-Arts de Nantes, dédié
à la peinture et en particulier aux primitifs italiens, et engagé lui
aussi dans un partenariat avec l’Etat dans le cadre du plan Musées en
région 2010/2103. Dès 2006, le Département fait le constat que cet
équipement « n’est pas un outil à la hauteur de ses potentialités ».
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La Lettre d’Echanges n°61 - fin janvier 2011
FNCC
c DPA/ADAGP
La salle d’exposition, sous la verrière
(maquette de l’avant-projet).
Vue nocturne du site du musée Dobrée
(maquette de l’avant-projet)
« Le site du musée
Dobrée et l’intérieur
du musée Dobrée
possèdent le charme
de ces lieux qui ont été
façonnés par l’histoire
d’une ville et de sa
culture régionale. Notre
concept consiste à
faire ‘‘avec l’existant’’,
d’une part par respect,
mais aussi par souci de
mise en valeur de notre
patrimoine : un projet
d’embellissement. En
conséquence, nous
avons imaginé un jardin
poétique et magique
dont la pièce centrale
est une surface vitrée,
miroitant comme de
l’eau et reflétant les
architectures des
bâtiments du musée. »
c DPA/ADAGP
Dominique Perrault,
architecte
Il n’est pas non plus pour le moment à la
hauteur de ses responsabilités de haut lieu de
mémoire départementale, comme en témoigne
l’axe principal du projet de sa réhabilitation :
en faire un lieu de référence, en lien avec le
Château des ducs de Bretagne/Musée d’histoire de Nantes, de l’histoire de son territoire
(et de l’Ouest), des origines au rattachement
de la Bretagne à la France au 16e siècle.
C’est ainsi que le vaste projet de réhabilitation
– rénovation, adaptation pour l’accès aux personnes handicapées, développement de la mission de conservation, ouverture à un plus large
public, notamment scolaire – a été l’objet d’un
nouveau ‘‘projet scientifique et culturel” dont la
Direction des musées de France précise sur son
site qu’il est « un document préalable indispensable pour obtenir une aide de l’Etat à l’investissement » (cf. encadré page 7) définissant deux
grands axes : assumer une « triple vocation de
musée départemental qui raconte l’histoire d’un
territoire », de « musée archéologique ayant une
action régionale » et de « musée de collectionneurs ouvert sur le monde » et devenir à la fois
FNCC
un musée et un lieu de recherche et de médiation
ouvert à tous. Ici, le dossier de presse indique
l’objectif envisagé : « Le futur musée Dobrée
prévoit d’accueillir 70 000 à 80 000 visiteurs, le
double de sa fréquentation actuelle. »
L’une des particularités du projet consiste
en l’aménagement d’un jardin « de détente
et d’animation » avec un verger, des aires de
repos et de jeux, des jardins médiévaux ainsi
qu’une lande. Mais le gros des investissements
sera essentiellement destiné à des équipements
multimédias et à des travaux de construction,
avec la création d’un auditorium de 200 places, un nouveau bâtiment pour héberger le pôle
‘‘conservation/recherche” et une extension en
sous-sol de luminueux espaces connectée aux
trois bâtiments pour l’accueil des publics, et
destinés à accueillir les ateliers pédagogiques,
l’atelier d’innovation et les expositions temporaires.
Inauguration. Après appel à projet, le destin du
nouveau musée a été confié en 2010 au cabinet
d’architecture Perrault. Il ouvrira en 2015. La Lettre d’Echanges n°61 - fin janvier 2011
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Echos des adhérents. Le réseau des musées de France et le plan Musées en régions 2011/2013 :
Conseil général de Loire-Atlantique, Ville de Tours
Entretien avec Yanick Lebeaupin,
vice-présidente à la culture du conseil général de la Loire-Atlantique
Quel a été l’apport du Plan Musées en régions :
un appoint, une incitation, un soutien décisif ?
Incitatif ? Non. Décisif non plus. Le projet est
bien antérieur à l’annonce de ce plan. Il date
de 2006 et nous en sommes déjà aujourd’hui
à l’étape de l’avant-projet définitif. Le déménagement du musée Dobrée est en cours et
devra être achevé pour le début des travaux en
2012. Et pour le moment, sur le budget global
– 35M€ –, nous n’avons pas encore connaissance du montant de la participation de l’Etat,
qui ne sera connue qu’au printemps. Les financements dont nous sommes aujourd’hui sûrs,
du moins approximativement, sont ceux de la
Région Pays-de-la-Loire, de la Ville de Nantes, de Nantes Métropole et de l’Europe dans
le cadre des fonds FEDER.
Cela étant, il est intéressant que l’Etat participe à l’opération – le ministère était présent
au jury qui a choisi l’architecte, Dominique
Perrault, ainsi que lors des études préparatoires – mais, financièrement, l’inscription du
projet du musée Dobrée au Plan Musées en
régions 2010/2011 ne change rien. C’est un bel
effet d’annonce qui, en ce qui nous concerne,
ne s’est pas encore concrétisé même si nous
sommes assurés du soutien de l’Etat. Et puis,
70M€ pour 79 musées… C’est un peu surprenant, un peu inquiétant aussi… Quoi qu’il en
soit, pour notre part, le Département a maintenu le projet malgré les nouvelles contraintes
budgétaires liées à la réforme fiscale.
Ne faudrait-il pas pérenniser ce plan ?
Bien sûr. Mais à quelle hauteur ? Aujourd’hui,
je ne suis pas très optimiste sur les propositions
de l’Etat. Nous vivons dans une inquiétude
permanente. Nous avons été assez échaudés :
l’Etat abandonne bien des choses aux collectivités territoriales.
Mais au-delà de ces considérations du moment,
il serait très intéressant que l’Etat accompagne
les musées, les aide à vivre, à continuer sur-
page
tout, à entretenir leurs équipements. Car l’évolution des missions, des moyens techniques va
se poursuivre. Pour notre part, nous avons pris
en compte les nouvelles technologies, les questions de l’accès pour les personnes handicapées,
les liens avec le scolaire... En 2015, date de la
réouverture, tout sera parfait. Et après ? Donc un
accompagnement fort par l’Etat des musées dans
la perspective de leur continuité s’avère essentiel. Mais, encore une fois, j’ai des doutes…
Quel avenir pour les musées de France ?
Si on ne prend le musée que pour ce qu’il est
en tant que musée, on n’arrivera pas à grandchose. Il faut appuyer ses actions sur une politique culturelle globale. Notamment sur l’éducation artistique et culturelle à l’école, ce que
nous faisons ici, avec les collèges, dans le cadre
de l’initiative ‘‘Grandir avec la culture” pour
laquelle le musée est un point fort. Il y a déjà
là de grandes possibilités de dynamisation et
d’ouverture des musées. Ils doivent avant tout
se préoccuper des jeunes, en intégrant leurs
actions avec d’autres équipements culturels –
théâtres, écoles de musique et de danse, bibliothèques… Tout cela doit être articulé. Le musée
Dobrée, par exemple, dispose d’une bibliothèque très riche mais qui sert essentiellement aux
chercheurs. Notre volonté est de l’ouvrir aux
jeunes, en tant qu’un des éléments de la politique départementale en leur direction.
L’éducation artistique et culturelle ne peut être
pensée que nationalement…
Il faut bien sûr travailler ici dans un esprit
national. Mais encore faut-il qu’au niveau de
l’Etat il y ait la volonté… En attendant, en
tant que département, nous nous occupons des
collèges. Car quand on sensibilise les jeunes
à la culture, on contribue à leur ouverture à la
connaissance et à l’émotion esthétique tout au
long de leur vie. Ils auront toujours le désir de
connaître et pousseront la porte du musée avec
beaucoup plus d’aisance.
La Lettre d’Echanges n°61 - fin janvier 2011
FNCC
LE PROJET SCIENTIFIQUE ET CULTUREL
Le réseau des musées n’est-il pas sous-utilisé ?
Certainement. Ce dont je me rends compte
aujourd’hui, c’est qu’on cloisonne trop. Il faut
faire travailler les musées avec les autres arts,
les artistes d’autres disciplines. Ici, à Nantes,
on commence… Et je souhaite que, dans le
cadre de la rénovation du musée Dobrée, cette
perspective soit fortement développée. Après,
si cela pouvait se faire au niveau national, ce
serait formidable !
La FNCC aurait-elle ici un rôle à jouer ?
Déjà, la Fédération permet un partage des expériences très intéressant. En lisant vos question,
je me disais qu’il faudrait généraliser ce partage
et qu’à partir de là, la FNCC pourrait exprimer
des constats, des propositions et dire au ministère de la Culture ce vers quoi il faudrait aller,
selon les collectivités. Par exemple, on ne peut
plus imaginer un musée qui ne recevrait pas de
concerts. Et pour en revenir aux liens avec les
collèges, l’offre de connaissance et de sensibilisation sur l’archéologie, par exemple, devrait
faire partie des missions fondamentales des
musées. Oui, la FNCC pourrait être partenaire
et force de propositions pour l’Etat.
Ne faudrait-il pas envisager une péréquation des
recettes, ou des mutualisations de parcours ?
Musée départemental au cœur de la ville de
Nantes – une ville riche de son musée des
Beaux-Arts (également concerné par le plan
Musées en régions) –, le musée Dobrée est
dans une situation très particulière. En effet,
du point de vue de la gestion, les départements
et les municipalités diffèrent, les crédits ne
relèvant pas des mêmes lignes budgétaires.
Quant à l’idée de parcours commun, pourquoi
pas… Mais pour l’instant rien n’a été formalisé en ce sens entre le Département de LoireAtlantique et la ville de Nantes. Sans doute
serait-ce judicieux, quoique difficile : chacun
aime bien son pré-carré…, et puis il faut respecter l’autonomie des choix politiques des
uns et des autres. Pour le moment, ce n’est pas
dans l’air. Plus tard peut-être…
Propos recueillis par Vincent Rouillon
Ni étude de programma­tion architecturale ou
muséographique, ni programmation culturelle,
un projet scientifique et culturel (PSC) est un document stratégique quinquennal dont l’objectif
est la mise en cohérence de ses collections, son
bâtiment, de son environnement, les exigences
de rayonnement de sa tutelle, les attentes des
publics, les liens avec le scolaire, etc.
Pour ce faire, la Direction des musées de France
(DMF) engage les établissements à « trouver un
concept » qui « repose sur le ‘‘sens du musée”
dans un environnement précis à un moment précis » et à répondre à la question-clef : quel est
son rôle dans la cité ?
En filigrane, se lit ici une préoccupation générale
touchant aujourd’hui l’ensemble des équipements culturels (médiathèques, écoles de musique, cinémas…), tous confrontés à la nécessité
de repenser leurs missions de manière plus globale et de s’adapter au numérique. Ainsi, au-delà
des missions fondamentales définies par la loi
– conservation, restauration, présentation –, le
PSC engage une profonde réflexion sur la réception du musée par les publics et le type d’identité
qu’il peut trouver dans l’esprit de ses visiteurs.
L’identité, « c’est tout ce qui permet de qualifier
un musée, de dire s’il est prestigieux, original,
savant, beau, inventif, chaleureux, de référence
dans son domaine, etc. »
Administrativement, un PSC doit tout d’abord
être validé par sa tutelle, puis transmis à la DRAC
laquelle àson tour et après avis favorable, en informe la DMF, qui soit l’acceptera, soit exigera
des modifications ou des compléments, soit le
refusera.
La DMF donne en exemple le Musée de la dentelle et de la mode de Calais. Est en particulier
souligné comme remarquable le caractère « vivant et accessible » du musée par la démonstration des savoir-faire de la dentelle, son choix
d’être « un outil culturel destiné au premier chef
aux calaisiens » mais aussi de devenir un vecteur
de développement touristique et de participer
« par son rayonnement à la redynamisation du
centre-ville ». Par le plan culturel et scientifique,
la DMF dit clairement son souhait que les établissements muséaux deviennent des acteurs territoriaux à part entière et non plus des lieux clos et
autarciques de protection du patrimoine.
Plan scientifique et culturel
FNCC
La Lettre d’Echanges n°61 - fin janvier 2011
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Echos des adhérents. Le réseau des musées de France et le plan Musées en régions 2011/2013 :
Conseil général de Loire-Atlantique, Ville de Tours
c Musée des Beaux-Arts de Tours
Les musées
de Tours
Résurrection d’Andréa Mantegna (1431-1506)
c ‘‘Images de Marc’’ - Marc Jauneaud
A Tours, le problème est la surabondance
de richesses muséales. Elles sont de tous ordres – beaux-arts, ethnologie, histoire, techniques artisanales et industrie, sciences de la
nature –, réparties dans trois établissements :
le prestigieux Musée des Beaux-Arts, le Muséum d’histoire naturelle et le Musée du compagnonnage. La place manque, d’où le projet
de créer une réserve commune externalisée.
Chouettes
naturalisées
page
Il y a tout d’abord le musée phare de la région,
le Musée des Beaux-Arts, installé dans l’ancien
palais des Archevêques à proximité immédiate
de la Cathédrale, au cœur de la ville. Outre la
présentation de ses collections permanentes, ce
musée réalise de nombreuses expositions dont
plusieurs ont reçu le label ‘‘exposition d’intérêt
nationale”, notamment ‘‘Max Ernst, le jardin de
la France” en 2009 et ‘‘La volupté du goût, la
peinture au temps de Madame de Pompadour”
en 2008. De là un manque d’espace obligeant
à fermer régulièrement les salles d’exposition
pour faire place aux expositions temporaires
et un encombrement dans les réserves dispersées sur les cinq niveaux du bâtiment
dans vingt-cinq locaux peu adaptés aux
normes actuelles de conservation.
Autre richesse, celle du Muséum
d’histoire naturelle, soit 5000
pièces – dont 1600, récemment
acquises, encore en cours d’inventaire – comprenant des
animaux naturalisés, des échantillons de roches, de minéraux
La Lettre d’Echanges n°61 - fin janvier 2011
FNCC
et des fossiles. Ici encore, les espaces de réserves manquent, d’autant que la taille des pièces
varie de quelques millimètres (insectes, fossiles) à plusieurs mètres. Très actif sur le plan de
la recherche scientifique et dans le travail de
sensibilisation auprès des publics scolaires, des
espaces supplémentaires s’avèrent nécessaires.
Tours possède aussi un Musée du compagnonnage directement concerné par le classement du compagnonnage par l’Unesco au titre
du patrimoine culturel immatériel (réseaux
de transmission des savoirs et des identités
par le métier). Il abrite les chefs d’œuvre des
trois sociétés compagnonniques contemporaines : l’Association ouvrière des compagnons
du Devoir du Tour de France, la Fédération
compagnonnique des métiers du bâtiment et
l’Union compagnonnique des devoirs unis.
Les presque 2000 pièces de toute nature
(outils, menuiserie, bourrellerie, charronnage,
serrurerie, cordonnerie, saboterie, attributs
compagnonniques...) sont actuellement rangées
dans des locaux annexes n’offrant pas de bonnes conditions de consultation et de
conservation.
Face à cette abondance, la Ville de Tours a
décidé, avec l’appui de la Communauté d’Agglomération Tour(s) Plus, du Conseil Régional
du Centre et du Ministère de la Culture, de
regrouper et rationaliser l’ensemble des réserves des trois musées au sein d’un même bâtiment (mais isolées les unes des autres pour des
raisons de conservation) situé sur la commune
proche de Saint-Avertin.
Alors, en 2012 ou 2013, le Musée des Beaux-
Arts pourra présenter ses expositions temporaires sans fermer les salles dédiées aux expositions permanentes (12000 œuvres environ
seront transférées dans les nouveaux locaux),
le Muséum d’histoire naturelle pourra offrir
au public des espaces plus vastes et plus sécurisés et le Musée du compagnonnage sera en
mesure d’effectuer la rotation de certaines pièces exposées avec de nouveaux chefs-d’œuvre
de compagnons contemporains. Et toutes les
oeuvres, d’art, d’artisanat ou de la nature, des
toiles anciennes aux collections d’insectes, en
passant par les maquettes de charpente, connaîtront des conditions de climat, de manipulation
et de consultation satisfaisantes. Exposition
temporaire sur
Mars au Muséum
d’histoire naturelle
(printemps 2010)
FNCC
c Musée du compagnonnage de Tours
c Muséum d’histoire naturelle de Tours
Paire de sabots
enchaînés
dégagée
dans la
masse.
La Lettre d’Echanges n°61 - fin janvier 2011
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Echos des adhérents. Le réseau des musées de France et le plan Musées en régions 2011/2013 :
Conseil général de Loire-Atlantique, Ville de Tours
Entretien avec Colette Girard
maire adjointe à la culture à la Ville de Tours
Quel a été l’apport du Plan Musées en régions ?
Un appoint ? Une incitation ? Un soutien décisif ? En effet, les projets retenus ont été quasi
tous conçus bien en amont de ce plan…
La décision de notre projet à Tours date en
effet de bien avant le plan du ministère puisqu’elle faisait partie de notre programme aux
élections municipales. Le plan Musées en
région a donc été davantage un appoint bienvenu qu’une incitation. Le montant de l’aide
de l’état est de 20% du coût du projet soit 468
0000€ (la notification nous est parvenue en
décembre 2010).
Le budget de l’opération concernant les réserves des trois musées de Tours – 2,8M€ – est
inscrit dans le contrat Région/agglomération,
dans le contrat de projet Etat/Région, abondé
par le Département et, bien sûr, la Ville.
Ce plan n’est-il pas juste un point de départ qui
mériterait prolongement et systématisation ?
Ce serait en effet très intéressant. Car, à Tours,
nous avons bien d’autres projets concernant le
musée des Beaux-Arts d’abord, cette création
de réserves communes va libérer de la place
et permettre de créer un espace accueil, une
boutique digne de ce nom. Il y a également
un projet de cafétéria, sans compter la réouverture des magnifiques terrasses, aujourd’hui
fermées pour des raisons de sécurité mais qui,
il y a une vingtaine d’années, étaient utilisées
pour des manifestations culturelles. Un projet
pour ce lieu remarquable a d’ores été déjà été
proposé au Comité des sites classés et validé.
Décision est prise de le mettre en chantier, en
cherchant des ressources de mécénat. Mais
nous n’en sommes qu’au tout début. Par
ailleurs, nous souhaiterions aussi aménager la
Salle des Etats généraux ainsi que les combles
du musée – ancien Palais de l’Archevêché où
l’on pourrait exposer toute notre collection de
peintures du 20e siècle pour laquelle, pour le
moment, nous ne disposons d’aucun espace…
page
Evidemment, si ce plan ministériel était pérennisé, cela nous aiderait bien. Mais si l’Etat promulgue un projet de loi, renonçant aux financements en investissements pour ne conserver que
le fonctionnement… alors des plans comme
celui-là seront précieux.
Le réseau des musées de France ne devrait-il
pas bénéficier, comme les bibliothèques, d’une
part de la Dotation générale de décentralisation (DGD) ?
C’est une idée ‘‘super-intéressante”. Mais
selon quels critères procèderait-on au calcul
de la répartition des fonds ? Les conditions
de versement de la DGD sont telles que nous
ne la percevons déjà plus depuis deux ans sur
les bibliothèques à Tours. Nous avons déjà dû
prendre à notre charge le salaire du conservateur d’Etat directeur du musée, ce qui est une
nouvelle charge pour la ville. Même chose
pour le conservateur d’Etat de la bibliothèque.
Pour l’heure, la meilleure recette serait tout
d’abord de ne pas nous affecter de charges
nouvelles. Et, encore une fois, si l’on étendait
le périmètre de l’usage de la DGD, il faudrait
veiller à ne pas empiler trop de critères pour
pouvoir y être éligible.
Ne faudrait-il pas envisager une péréquation
des moyens, via la mise en commune des recettes, par exemple ? Des mutualisations ? Ne
pourrait-ce être au niveau régional, ou bien par
type de musée (beaux-arts, archéologie, artisanats…) ?
Ce serait bien compliqué. Tout d’abord, chaque conservation a sa spécificité qu’il importe
de préserver : beaux-arts au musée des Beauxarts, arts et traditions populaires au compagnonnage, culture scientifique et technique
au muséum… Nous avons déjà commencé la
mutualisation au sein des musées municipaux :
dans un souci d’efficacité et d’économie – on
peut coordonner les équipes d’accueil, de surveillance, de montage et de démontage, les
La Lettre d’Echanges n°61 - fin janvier 2011
FNCC
Financements
Région/contrat
d’agglomération:600 000€
Etat 20 % :
468 000€
Région/contrat
de projet : 500 000€
Département/
contrat projet : 500 000€
Ville :
732 000€
Total TTC : 2 800 000€
véhicules de transport d’œuvres, proposer une
lettre d’information numérique commune, ou
encore, ce qui est le projet actuel, créer des
réserves partagées, etc.
Par contre, je vois mal comment regrouper des
musées de différentes collectivités, chacune
ayant sa propre politique culturelle.
J’ajoute que deux partenariats en réseau fonctionnent bien, l’un, notamment avec la Région
Centre dans le cadre de son action ‘‘Amusez-vous en Région Centre” pour laquelle les
conservateurs partagent des données sur leurs
collections via une base commune.
Le réseau des musées de France, dense de plus
de 1 200 établissements, n’est-il pas sous-utilisé ?
Aujourd’hui, ce réseau n’est pas encore structuré et ne propose aucun service, excepté le
label ‘‘exposition d’intérêt national”. Mais les
musées savent très bien collaborer pour des
projets communs d’expositions, via le prêt
d’œuvres. Nous faisons partie de FRAME
[French Regional & American Museum
Exchange] avec les musées américains et français et avons monté dans ce cadre l’exposition
‘‘La volupté du goût au temps de Madame de
Pompadour”. La sous-direction chargée de la
politique des publics sera un partenaire précieux. C’est en cours de constitution.
Quel devrait être l’avenir des missions des musées de France ? Ne doivent-ils pas s’engager
sur de nouvelles missions, devenir des lieux
polyvalents ?
Je ne vois pas trop ce que pourrait être une telle
mutation. Les missions premières des musées
sont et restent la diffusion, la conservation, la
restauration, l’action culturelle et la politique
des publics Cela me semble déjà suffisant !
A Tours, par exemple, une convention a été
signée entre le Musée des Beaux-Arts et l’école
d’art, qui a intégré l’EPCC Tours/Angers/Le
Mans, concernant la conservation et la restauration des œuvres sculptées. Les perspectives
des musées se placent à un autre niveau. Tous
nos musées travaillent en étroite collaboration
avec l’ensemble des acteurs cuturels.
FNCC
Quelle part joue le mécénat dans vos projets ?
Nous avons présenté trois expositions majeures en trois ans. Le coût moyen de chacune
d’elle s’est élevé à environ 500 000€. Sur
cette somme, l’apport du mécénat (en compétence, en nature…) a été chaque fois d’environ
200 000€ ! C’est donc très clair : sans l’apport
du mécénat, il n’y aurait pas eu ces expositions. Il ne s’agit plus de se poser la question
si le mécénat convient ou non, car devant les
baisses des budgets culturels – Tours a maintenu les siens, mais ce n’est pas le cas partout
– l’alternative est désormais : ou renoncer ou
faire appel au mécénat.
Ce qui repose encore la question du plan Musées en région 2010/2013 : n’est-ce pas surtout
un effet d’annonce, de ‘‘packaging” ?
Sur la pertinence de ce plan, je suis, pour ma
part, résolument positive. On ne comptait pas
sur cet apport et on se félicite d’en bénéficier.
Et quand l’annonce de la sélection de Tours est
arrivée, nous en avons conclu que notre projet
tenait la route. C’est une reconnaissance de la
pertinence de nos projets dont je ne peux que
me féliciter. Par ailleurs, nous avons toujours
une très bonne collaboration avec les services
de la DRAC.
La FNCC aurait-elle un rôle particulier à jouer
sur la question des musées ?
Il est vrai qu’un partenariat accru entre collectivités – pour mutualiser, rationaliser – serait
utile. S’appuyer sur la FNCC ? Pourquoi pas.
La Fédération pourrait engager un état des
lieux, une évaluation des effets du plan Musées
en région, voir comment il a irrigué les territoires. Et aussi discerner nos problèmes, relever
nos besoins…
Propos recueillis par Vincent Rouillon
La Lettre d’Echanges n°61 - fin janvier 2011
page
Echos des adhérents. Le réseau des musées de France et le plan Musées en régions 2011/2013 :
Conseil général de Loire-Atlantique, Ville de Tours
Les 1 214 musées de France, un dense réseau d’avenir
Le réseau des musées de France. En inauConstituant un maillage dense
sur l’ensemble du territoire, de
métropole et d’outre-mer, les musées de France peuvent dépendre
de collectivités territoriales : communes, communautés de commune, départements, régions, ils
peuvent aussi dépendre de l’Etat,
mais les musées de France sont
aussi des institutions appartenant
à des associations ou à des fondations. Parmi les 1214 musées de
France, 82% relèvent des collectivités territoriales et 13% d’associations. Seuls 58 musées appartiennent à l’Etat, dont 38 musées
nationaux relèvent directement
de la Direction générale des patrimoines/service des musées de
France.
gurant un plan Musées en région 2010/2013, le ministère de
la Culture a révélé l’unité d’un réseau national riche de plus
de 1200 établissements labellisés ‘‘musées de France” –
dont la plupart relèvent des collectivités territoriales. Après
les bibliothèques, les écoles d’enseignement spécialisé et
les cinémas, c’est ainsi le quatrième réseau d’établissements
culturels soutenus par les pouvoirs publics en France.
Mais peut-être le terme de réseau ne convient-il pas (encore)
tout à fait, car si l’unité de statut et de missions de ces établissements, encadrés par la loi de 2002, permet d’envisager des
collaborations fructueuses, des mutualisations de moyens et
des parcours communs, à l’image du très dynamique réseau
des ‘‘Villes et pays d’art et d’histoire”, il semble que ces
possibilités sont sans doute sous-exploitées. On notera ici
que Paris donne l’exemple très récemment en regroupant au
sein d’une même agence ses 14 musées municipaux ce qui,
outre le gain en souplesse administrative par rapport à leur
ancien statut en régie directe, leur rendra notamment possible la réalisation de publications ou expositions communes, mais surtout assurera une péréquation des recettes entre
les divers musées par leur mise en commun. Quoi qu’il en
soit, le maillage des musées de France, remarquable par
sa densité et par son partenariat avec l’Etat, est confronté
à l’urgence de son adaptation aux exigences actuelles du
développement territorial. Une adaptation à laquelle le plan
Musées en région 2011/2013 ne peut que contribuer.
L’intérêt public national. En définissant comme « musée
toute collection permanente composée de biens dont la
conservation et la présentation revêtent un intérêt public et
organisée en vue de la connaissance, de l’éducation et du
plaisir du public », le Code du patrimoine appréhende les
‘‘musées de France’’, appartenant à des collectivités territoriales ou non, selon le principe de l’intérêt public entendu au
sens national, voire humaniste.
« La connaissance, l’éducation et le plaisir du public »
sont des catégories générales qui ignorent ce qu’on pourrait
appeler un ‘‘intérêt public territorial’’ dont le champ comprend entre autres, selon les termes du groupe de recherche
E=MU2 (voir page 11) qui a organisé un séminaire à Bruxelles, avec la participation de la présidente de la FNCC, sur le
thème ‘‘Musées et municipalités”, en décembre 2010 :
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10
La Lettre d’Echanges n°61 - fin janvier 2011
FNCC
E= MU2 est un
- « l’accueil de populations cibles vivant dans
la proximité du musée ou sur son territoire et
dont les rencontres contribuent à la formation d’un capital social local »,
- une fonction éducative suscitant « l’aptitude
à être créatif », laquelle devient « une condition de la valorisation des actifs d’un territoire et de sa compétitivité »,
- « la formation et la transmission de compétences qui peuvent bénéficier à tout le territoire », la conservation, la restauration,
l’archivage (et toutes leurs déclinaisons
numériques)..., bref un « patrimoine immatériel qui contribue au développement économique et social du territoire ».
Datant d’avant la réelle prise de conscience des
impératifs du développement durable (donc
localement maîtrisée), de la force de la re-territorialisation du dynamisme économique et de
l’impératif de la promotion de la diversité culturelle (qui est aussi une diversité territoriale), la
loi sur les musées de France reste très centralisatrice et parle surtout de l’Etat. Article 5 :
- « Les musées de France bénéficient, pour
l’exercice de leurs activités, du conseil et de
l’expertise des services de l’Etat et de ses
établissements publics.
- « Ils sont soumis au contrôle scientifique et
technique de l’Etat dans les conditions prévues par la présente loi.
- « l’Etat peut diligenter des missions d’étude
et d’inspection afin de vérifier les conditions
dans lesquelles ces musées exécutent les missions qui leur sont confiées par la loi. Etc.
La définition de l’intérêt public territorial pour
les musées (mais on peut imaginer étendre cette
notion à d’autres aspect culturels, comme par
exemple la fonction d’acteur territorial des écoles de musique ou encore la nécessaire mutation
des missions des cinémas à l’heure du numérique...) serait une juste revendication d’autonomie des territoires et pourrait s’appuyer sur les
éléments suivants :
- Les missions stipulées par la loi : conserver,
restaurer, étudier et enrichir leurs collections,
les rendre accessibles au public le plus large,
FNCC
concevoir et mettre en œuvre des actions
d’éducation et de diffusion visant à assurer l’égal accès de tous à la culture, contribuer aux progrès de la connaissance et de la
recherche ainsi qu’à leur diffusion.
- La Directive nationale d’orientation 2010/
2011 (DNO), destinée aux préfets et aux
DRAC, qui définit la nature des politiques
de l’Etat dans les territoires et identifie trois
priorités : la promotion de la ‘‘culture sociale”
« capable de prendre en compte son caractère
multiculturel et pluriethnique », le défi de la
‘‘transmission” (éducation artistique et culturelle à l’école, histoire des arts) et les actions
en faveur des publics éloignés de l’offre culturelle (publics jeunes et publics ‘‘empêchés’’).
- L’Agenda 21 de la culture dont les conseils
pour une gouvernance participative et pour
une approche transversale des politiques
culturelles sont particulièrement adaptés à
l’identification d’un intérêt territorial complémentaire aux exigences nationales.
- Les Chartes de l’Unesco sur le patrimoine
immatériel et sur la diversité culturelle.
Des équipements polyvalents. Car le musée
territorial ne peut plus être seulement affaire de
tourisme, de plaisir, de science et d’éducation. Il
doit devenir un élément du développement économique (selon l’exemple de la Cité du Design
à Saint-Etienne), un agent de la formation
professionnelle, une agora pour la rencontre
publique. Ici, sa fonction à venir pourrait s’apparenter celle qu’assument certaines médiathèques. Il est en tout cas certain que leur statut
‘‘méta-artistique’’, mêlant art et connaissance,
émotion et histoire, les rend plus aptes à cette
fonction que les équipements culturels thématiques comme les théâtres ou les cinémas.
A la fois lieux de création et de transmission,
les musées sont parmi les acteurs les plus pertinents pour élaborer une identité ouverte et partagée, ancrée sur un héritage et concentrée sur
la nécessité de le renouveler, c’est-à-dire pour
construire ce que l’historien Benedict Anderson appelle des « communautés imaginées » et
« imagées » dont les territoires ont besoin.
La Lettre d’Echanges n°61 - fin janvier 2011
Vincent Rouillon
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11
groupement d’analyse
politique créé en mai
2010 par les membres
du Réseau européen des
Centres de formation à
l’administration culturelle
(ENCATC), et financé par
l’Union européenne dans
le cadre du programme
Culture. Son objectif est de
voir comment les musées
peuvent contribuer au
développement local,
quels bénéfices peuvent
en retirer les musées et les
municipalités, et quels types
de partenariats peuvent en
constituer le principe.
Coordonné par l’Université
Paris I Panthéon-Sorbonne
et le musée du Louvre,
E= MU2 s’appuie sur
l’expérience unique du
musée de l’Université
de Manchester, de la
municipalité de Split et du
réseau ENCATC.