Brasserie annoeullin Voix du Nord 0512

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Depuis hier, la brasserie Lepers a
définitivement quitté Annoeullin
pour La Chapelle d'Armentières
vendredi 04.05.2012, 05:02 - La Voix du Nord
Hier, ultime étape du transfert pour
le créateur de l'Angélus : le transfert
des cuves d'une tonne chacune.
PHOTO PHILIPPE PAUCHET
| ON EN PARLE |
Une page de l'histoire d'Annoeullin s'est tournée hier avec le transfert des deux cuves en
cuivre de 5 000 litres chacune des locaux de la brasserie Lepers vers La Chapelle
d'Armentières. La touche ultime à un déménagement entamé en décembre, qui marque les
adieux à Annoeullin de l'entreprise familiale qui brassait là depuis 1905. Il faudra s'y
faire : désormais, l'Angélus sera fabriquée de l'autre côté de la métropole...
Quel chantier ! C'est un « ouf » de soulagement qu'a poussé hier en fin de journée la
famille Lepers. Six mois après avoir mis le pied à l'étrier (notre édition du 29 janvier),
Charles, qui a pris la succession de Bertrand, son père, a enfin mis un terme au laborieux
déménagement de la brasserie familiale vers La Chapelle d'Armentières avec le transfert
des deux chaudières de brassage, des cuves en cuivre d'une tonne chacune, qui auront
donné pas mal de fil à retordre aux Lepers... De conception traditionnelle, les trois
chaudières ont été fabriquées juste après la Grande Guerre, martelées à la main.
Impossible d'en retrouver de semblables aujourd'hui. Et impossible pour les Lepers de les
laisser là. Pour les déloger de l'emplacement qu'elles occupaient depuis plus de soixante
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ans, il aura donc fallu employer les grands moyens. La toiture des locaux annoeullinois a
été déconstruite, une opération qu'il a fallu reproduire avec le plancher béton du premier
étage, qui cerclait chaque cuve. Un travail de titan au bout duquel une grue a pu se saisir,
hier matin, des deux chaudières, qui en furent quittes pour un petit voyage dans les airs
avant de prendre la direction de La Chapelle d'Armentières par convoi exceptionnel.
C'est là, dans des locaux quasi neufs de 8 000 m², fonctionnels et surtout aux dernières
normes, que la brasserie Lepers, créée en 1905 par Auguste Maille, l'arrière arrière arrière
grand-père de Charles Lepers, poursuivra son développement. Une obligation
économique pour l'entreprise qui aurait été impossible à mettre en oeuvre à Annoeullin,
où les locaux nécessitaient de consentir un investissement déraisonnable quand le
déménagement de l'autre côté de la métropole aura, lui, mobilisé un capital de 1M E, tant
pour le transfert que la modernisation de l'outil de production. Dès décembre, les cuves de
fermentation en inox d'une brasserie achetée à Lyon y ont en effet été installés, avant le
transfert depuis Annoeullin du groupe d'embouteillage en février.
Depuis, l'Angélus, l'une des bières à succès de la brasserie (300 000 litres écoulés par an),
était toujours fabriquée à Annoeullin, mais transférée à La Chapelle d'Armentières par
camion citerne pour y être mise en bouteille. Une fois les trois cuves installées dans les
nouveaux locaux, sa production reprendra d'ici environ trois semaines. Maître des lieux,
Charles Lepers a déjà prévu de mettre en route quelques nouveautés telles la bière triple
ou la bière ambrée, voire une bière blanche et une bière fruitée des projets qu'il restait
compliqué de mener à bien à Annoeullin, où n'existait pas non plus de boutique. Une
lacune comblée à La Chapelle d'Armentières, où les visiteurs sont désormais accueillis
dans un espace vente digne de ce nom. La page est tournée...
PAR STÉPHANE HUBIN
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