SAINT-PRIEST Le mystère du tombeau du châtelain Jacques

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SAINT-PRIEST Le mystère du tombeau du châtelain Jacques
LYON EST
Saint­Priest
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Le mystère du tombeau du
châtelain Jacques Guignard résolu ?
SAINT-PRIEST
Histoire.
Lucien Charbonnier, président du Cercle Iulius
Victor, pense que le trou révélé lors du chantier de réfection
du sol de l’église donne accès au caveau du seigneur
de Saint­Priest, enterré ici au XVIIe siècle.
L
es registres paroissiaux en
parlaient. Jacques Gui­
gnard de Saint­Priest, le
seigneur­propriétaire du châ­
teau communal au XVIIe siècle,
était enterré aux alentours de
l’église. Mais personne ne
savait où était creusé son tom­
beau. Le président du Cercle
Iulius Victor pense que le mys­
tère pourrait être aujourd’hui
résolu. « Il est à l’entrée de
l’église du village. Tout corres­
pond », lance le dirigeant asso­
ciatif qui, depuis mercredi,
participe à la mission de sauve­
tage archéologique initiée
suite à la découverte d’osse­
ments pendant le chantier de
réfection du sol de l’église en
octobre. Le San­Priot, pour
fonder ses dires, s’est appuyé
sur ses observations réalisées
le mois dernier. « Quand les
ouvriers ont décaissé le sol
vers la grande porte, un trou
s’est formé. On a compris qu’il
y avait là un caveau puisque
l’église est construite sur un
bâtiment chrétien plus ancien
qui avait un cimetière
autour », explique le président
du Cercle Iulius Victor.
Pour avoir plus d’informa­
tions, Lucien Charbonnier est
descendu à l’intérieur. Le trou
est étroit. Il y a du remblai en
béton au début et des gravats
mis là par les ouvriers qui ont
rénové le parvis de l’église en
2013. « On en a jusqu’aux
j a m b e s . A p r è s , qu a n d o n
regarde, cela forme une voûte.
Cela fait environ trois ou
quatre mètres de longueur. Il y
a les cercueils. C’est en bon
état. Et pour moi, ce sont ceux
des Guignard de Saint­Priest ».
Le dirigeant juge la découverte
de premier ordre pour la com­
mune. « Il y a ici 1 000 ans
d’histoire. Avec la mission de
sauvetage, on découvre pas
m a l d e c h o s e s , et ave c l a
découverte du caveau, on peut
désormais dire que la nouvelle
nef de l’église a été construite
en appui sur cet espace ».
Deux questions se posent
désormais. Que va devenir ce
caveau ? Le sol est­il aujour­
d’hui assez solide pour soute­
nir le futur dallage en béton
ciré ?
Le maire prêt à faire
apposer une plaque
en hommage
Pour la première question,
Lucien Charbonnier sait que
cela sera tout bonnement
refermé pour permettre la
p o u r s u i te d u c h a n t i e r. I l
semble pour l’heure, impossi­
ble de pouvoir faire autre
chose. « Une partie du caveau
est bouchée par le chantier du
parvis. On n’a pas de solution
pour ressortir tout ce qu’il y a.
On a l’impératif de finir le
c h a n t i e r d u s o l p o u r qu e
l’église reprenne son activité.
On peut le regretter très large­
ment car il aurait même été
intéressant de fouiller toute
l’église mais nous n’avons pas
le choix », juge le maire Gilles
Gascon (UMP). Emma Bou­
vard, chef de la mission
archéologique qui travaille
dans l’église, confirme qu’il
faudrait activer un autre type
Lucien Charbonnier, le président du Cercle Iulius Victor, devant le trou donnant accès au caveau de Jacques
Guignard-de-Saint-Priest, son épouse, son fils (enterré en 1702) et son frère. Photo Christophe Gallet
n
d’opération. « Cela permettrait
de travailler plus longtemps,
mais cela peut bloquer assez
longtemps l’activité de
l’église ». Et il faut aussi pou­
voir f inancer un nouveau
chantier. La mission actuelle
coûte déjà 8 500 €. La mairie
de Saint­Priest propose néan­
moins une autre solution, au
moins pour le caveau. « Je suis
prêt si le tombeau est bien
celui des Guignard, à faire
apposer une plaque en hom­
mage dans l’église en indi­
quant qui est enterré ici et où,
sous bien sûr le couvert des
familles descendantes »
annonce le maire.
Enfin, reste le problème de
sécurité de la voûte. Selon
Lucien Charbonnier, le service
a r c h é o l o g i e d e Lyo n s a i t
reboucher en faisant un coffra­
ge adapté. n
Christophe Gallet
Photo Christophe Gallet
Les fouilles terminées mardi
La mission archéologique a pris ses quartiers dans l’église mercredi. Elle sera présente jusqu’à mardi. Son travail consiste à fouiller
le sol sur 20 cm, épaisseur de décaissement nécessaire pour la
rénovation du dallage. Pour l’instant, plusieurs sépultures ont été
découvertes, certaines du XVe siècle, d’autres plus anciennes.
« Elles sont du Moyen Âge », précisent les archéologues. Des
poteries, et des clous en métal ont également été retrouvés. « Il y
a une grande diversité d’objets, c’est assez impressionnant »,
commente Lucien Charbonnier.
Les Myriades, une belle
fête du sport ouverte à tous
SAINT-PRIEST
« Nous avons de nouveau souhaité sau­
vegarder au rendez­vous sa vocation
première, à savoir une fête du sport
ouverte à toutes et à tous, insistent les
responsables des Myriades dont le coup
d’envoi sera donné ce dimanche, à
9 h 30, du côté du complexe sportif
Pierre­Mendès­France. Comme à
l’accoutumée, l’événement ne sera en
effet pas uniquement réservé à des ath­
lètes au palmarès affirmé. » Le côté
loisir et hygiène de vie n’a pas été occul­
té et est encore associé dans la pro­
grammation riche de multiples épreu­
69L
ves, avec notamment le cross
intergénérations qui aura lieu à midi et
dont la vocation est de réunir les adep­
tes de la discipline, tous âges confon­
dus. Comme le veut la tradition, une
bonne soupe à l’oignon viendra récom­
penser les participants. Et c’est juste­
ment cet esprit qui s’est dégagé cette
semaine des Cross Usep et du collège
Boris­Vian qui s’inscrivent dans la
dynamique des Myriades, tout en se
prévalant d’un intérêt pédagogique qui
permet de fédérer toute une commu­
nauté éducative autour d’un projet. n
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!" "" !%" ! !" " !" $ $ ! # ! ! & DIMANCHE 30 NOVEMBRE 2014 - LE PROGRES
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