Malavoi BIO
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Malavoi BIO
Malavoi", c'est d'abord une qualité de canne à sucre et le titre d'une ancienne chanson traditionnelle martiniquaise. C'est également le nom donné à un groupe légendaire par ses fondateurs, les violonistes Mano Césaire (un neveu d'Aimé Césaire) et Jean-Paul Soïme. Une étonnante formation à géométrie variable qui, en près de trois décennies, a vu passer en son sein une soixantaine de musiciens, sans jamais dévier d'une démarche unique, qui tranche toujours dans le paysage antillais, dominé par le zouk. Un groupe devenu une institution en Martinique.Une formation de référence, qui continue à revivifier avec bonheur et vitalité le patrimoine musical antillais, et dont le nouvel album, Marronnage, symbolise le 150e anniversaire de l'abolition de l'esclavage. Malavoi, c'est aussi et surtout un son repérable entre tous. Des voix de crooners placées en avant, qui caressent littéralement des mélodies évidentes ; une rythmique enluminée par tous les soleils de la Caraïbe et, virevoltant en douceurs colorées, des violons enchantés. Un cocktail subtil où se fondent notamment, au côté d'ingrédients plus spécifiquement antillais, la salsa cubaine, le pasillo vénézuélien, le jazz et désormais le zouk et une pointe de maloya réunionnais. A l'origine de Malavoi, une bande de copains des Terres- L'IRRÉSISTIBLE ASCENSION Après quatre ans de pause et un second album, le groupe renaît de ses cendres, en 1981, sous l'impulsion de Paulo Rosine, qui supprime les cuivres et réintègre les cordes. Au même moment, en Martinique, apparaissent Kassav et Fal Frett, deux formations qui apportent elles aussi un nouveau souffle à la musique antillaise, Le groupe, qui restera inchangé jusqu'en 1986, est alors composé de quatre violonistes (Mano Césaire, Christian de Negri, Jean-Paul Soïme et Philippe Porry), d'un violoncelliste (Jean-José Lagier), d'un batteur (Denis Dantin), d'un percussionniste (Nycol Bernard), d'un bassiste (JeanMarc Albicy), d'un pianiste (Paulo Rosine) et du chanteur Ralph Thamar. C'est alors l'irrésistible ascension pour la formation qui, en 83, passe au Printemps de Bourges, en première partie de Lavilliers et de Touré Kunda, avant d'enchaîner en 84 sur le Théâtre de la Ville, puis en 85 sur l'Olympia. La belle aventure continue fin 1986 avec le tube "La case à Lucie", prolongé en 1987 par un Zénith parisien et un second Printemps de Bourges avec Kassav. Sous-jacent depuis un moment déjà, un débat agite alors le groupe : faut-il garder le statut amateur, auquel tient mordicus Paulo Rosine, notamment, ou passer professionnel pour devenir plus disponible aux sollicitations qui se multiplient ? C'est dans ce contexte un peu tendu que Ralph Thamar quitte le groupe. Le coup est rude pour la formation, qui embauche alors le chanteur Pipo Gertrude, rejoint par Tony Chasseur sur la tournée de 1988 et sur l'album de 89, Souch. La suite, c'est la sortie, fin 1990, chez BMG, d'un "best of", Rétrospective, puis en 1992 celle de Matébis, avec de nombreux invités. Tout semble aller pour le mieux quand apparaissent les problèmes de santé de Paulo Rosine. Début 93, à 44 ans, disparaît soudainement le "commandeur", la figure emblématique, à la fois pianiste, compositeur, arrangeur et patron du groupe. La catastrophe, après le coup au moral déjà porté, en 90, par le retrait de Mano Césaire, très fatigué. MARRONNAGE Ce drame aurait pu précipiter la fin de Malavoi. Décision est pourtant prise de continuer, "Quoi qu'il arrive, Malavoi continuera d'exister Pour Pipo Gertrude, la force de Malavoi, c'est son réseau : "Tous ceux qui, depuis sa naissance, ont joué dans Malavoi, en font toujours partie. A n'importe quel moment, on peut retrouver un ancien, faire appel à lui pour un concert ou un disque. Marronnage, qui est en quelque sorte la suite de Matébis, en est la démonstration parfaite. On retrouve sur ce disque des tas d'invités qui ont fait un bout de parcours avec nous. Comme Edith Lefel, Marie-José Alie... ou encore Dédé Saint-Prix, qui a été membre de Malavoi dans les années soixante-dix : on l'appelait Dédé congas !" L'autre force de Malavoi, c'est à la fois son sens des racines et son ouverture à la créolité dans toutes ses dimensions, mais également la notion de liberté musicale. C'est ainsi que sur l'album il y a des Antillais, bien sûr, mais aussi une Réunionnaise, un Haïtien, un Guyanais et même un métropolitain, JeanJacques Goldman... il a enregistré, en duo avec Edith Lefel, un de ses propres morceaux, "Chanson d'amour". C'est devenu une rumba, un petit cocktail très agréable." Cette identité, la bande de Malavoi persiste contre vents et marées à ne pas la cultiver dans un exil métropolitain aléatoire, mais sur ses terres d'enfance. Un des regrets de Malavoi, qui a pourtant tourné dans de nombreux pays, de la Russie au Japon, en passant par l'Europe, les Etats-Unis et la Colombie: n'avoir jamais joué en Afrique. "Je trouve ça étrange", dit Nycol Bernard. C'est sûrement aussi l'avis de tous les "anciens" qui, à l'exception de Paulo Rosine, sont tous bien vivants, exerçant diverses activités. Malavoi Est revenue en Guadeloupe avec son chanteur fétiche RALPH THAMAR en 2007 et depuis à sortit un nouvel album avec l’empreinte et les couleurs de la caraïbes le succès fut au rendez-vous, depuis une série de concerts proposés pour fêter les 40 ans de carrière du groupe MALAVOI marquera l’évènement après un grand concert au ZENITH de PARIS avec un orchestre symphonique et pour la première fois réunit sur une même scène les 3 chanteurs qui ont émaillé la longue carrière du groupe RALPH THAMAR PIPO GERTRUDE et TONY CHASSEUR Avec en artiste invité TANYA ST VAL LE SAMEDI 2 MARS AU HALL DES SPORTS DU GOSIER http://www.martinique.franceantilles.fr/actualite/culture/les-40-ans-demalavoi-au-zenith-184015.php?auto=0&pos=0#diaporama