Les Prix Littéraires 2015 au M.A.M.A.C.
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Les Prix Littéraires 2015 au M.A.M.A.C.
ET AUSSI … PRIX INTERALLIÉ : Laurent BINET, « La septième fonction du langage » PRIX FEMINA (ETRANGER) : Kerry HUDSON, « La couleur de l'eau » PRIX FEMINA (Essai) : Emmanuelle LOYER, « Lévi-Strauss » PRIX MEDICIS (ETRANGER) : Hakan GÜNDAY, « Encore » PRIX BAIE DES ANGES : Jérôme GARCIN, « Le voyant » PRIX LOUIS NUCERA : Jean-Paul VESPINI, « Gino le Juste » LISTE DES « BIBLIOTHEQUES POUR TOUS » DE NICE 16 rue Saint-Philippe 9 bis rue E. Philibert 7/9 rue Henry de Cessole Foyer St Barthélemy, 64 Ave Cyrille Besset PRIX LITTERAIRES 2015 Grand Prix du Roman de l'Académie française, Prix Goncourt, Prix Renaudot, Prix Femina, Prix Médicis, Prix CBPT ... TEL : 04 93 96 77 21 TEL : 04 93 26 46 50 TEL : 04 93 51 12 51 TEL : 04 93 52 63 77 ET DANS LE DEPARTEMENT ♦ Beaulieu ♦ Cagnes-sur-Mer ♦ Cannes ♦ Juan-les-Pins ♦ ♦ Menton ♦ Roquebrune-Cap-Martin ♦ ♦ Saint-Laurent-du-Var ♦ Valbonne ♦ Vence ♦ CULTURE ET BIBLIOTHEQUES POUR TOUS Centre Départemental 7/9 rue Henry de Cessole - 06100 NICE TEL : 04 93 51 12 51 - Site Internet : www.cbpt06.com GRAND PRIX DU ROMAN DE L’ACADÉMIE FRANÇAISE HÉDI KADDOUR PRIX RENAUDOT DELPHINE DE VIGAN les Prépondérants D'après une histoire vraie En 1922, dans une petite ville du Maghreb sous protectorat français, les populations se côtoient dans un ordre établi selon lequel les Européens, Les prépondérants, s’estiment les seuls civilisés. Lorsqu’une équipe de cinéastes américains vient réaliser un film orientaliste, leurs moeurs et leur libre comportement bousculent les traditions... Récit, dont les personnages ont une réelle densité, une ampleur magistrale. Ex-aequo : BOUALEM SANSAL 2084. La fin du monde Bien après 2084 et une ultime guerre sainte, l’empire d’Abistan s’étend jusqu’aux confins du monde connu. L’ordre de Yölah y règne. Fixé pour toujours par Abi, le Prophète-Délégué, il est par définition Perfection. Les vrais croyants s’y soumettent. L’Appareil y veille. Il ne se passe rien, le langage est superflu et le doute banni. Ati pourtant s’interroge… Fable ironique et ardente comme un poème à la vie, efficace comme un polar. Après le succès de son dernier livre, la narratrice ressent un vide qui la rend incapable de reprendre la plume. Elle rencontre par hasard une femme prétendant qu’elles se seraient connues à l’adolescence. Malgré un léger doute, une vraie intimité s’installe tant l’héroïne éprouve le besoin de se confier. Progressivement la nouvelle amie, jouant de cette vulnérabilité, affirme son emprise au point de vouloir lui imposer ses vues sur des projets d’écriture et même se substituer à elle dans la conduite d’affaires personnelles... L’auteur multiplie ici les allusions à sa propre vie et, dans ce jeu de miroir où l’on patine agréablement à la surface des choses, le texte brouille les pistes avec art. PRIX GONCOURT MATHIAS ENARD Boussole Dans sa chambre viennoise où le sommeil le fuit, Franz Ritter, musicologue orientaliste, maudit son voisin bruyant, se désespère sur luimême et guette en vain un message de Sarah, centre solaire des souvenirs qu’il égrène au fil des heures, de conférences en concerts, de citadelles ou de tentes du désert en résidences raffinées… Alep, Damas, Palmyre, Istanbul, le Caire, Téhéran… Ils y ont partagé lieux, culture, et retrouvé les traces des échanges Est/Ouest, va-et-vient millénaires. Mais Sarah est partie en Orient extrême…Un mélancolique «voyage au bout de la nuit». PRIX MEDICIS Titus n'aimait pas Bérénice Abandonnée par son Titus, blessée dans son amour, "elle" se berce des vers de Racine qui calment sa douleur. Et s’émerveille. Comment pénétrait-il avec cette acuité les tourments amoureux et décrivait-il si bien la passion au féminin ? Elle vit désormais avec lui : à Port-Royal, pendant son enfance studieuse et sévère; à Paris où Andromaque inaugure une suite de triomphes. Elle le voit conquérir la Du Parc, la Champmeslé, attirer l’attention royale, devenir académicien, historiographe du règne avec Boileau. Il écrit « Bérénice » lorsqu’elle apprend que son Titus mourant la réclame... Normalienne, Nathalie Azoulai écrit avec talent, laissant les tempêtes du coeur chevaucher les siècles avec violence. PRIX CBPT PRIX FEMINA NATHALIE AZOULAI HÉLÈNE GESTERN CHRISTOPHE BOLTANSKI Portrait d’après blessure La cache Il s’appelle Olivier, elle s’appelle Héloïse. Ils partent déjeuner, mais la rame de métro dans laquelle ils sont montés est gravement endommagée par une explosion. Restera de cet accident des corps meurtris, un sentiment brisé et une photo de leur évacuation, si impudique et violente qu’elle va tout faire trembler autour d’eux. Ils n’auront qu’une obsession : réparer les dégâts que cette image aura causés dans leurs vies. Roman fort, porté par une plume pleine de sensibilité mais aussi de force et d'indignation face à un certain « voyeurisme » actuel. Durant le XXe siècle, trois générations de Boltanski ont campé dans les pièces d’un hôtel particulier du faubourg Saint-Germain et jusque dans la voiture familiale. Par nécessité ? Non, par impossibilité à se séparer, afin de conjurer une peur immémoriale : celle du déracinement de leurs ancêtres juifs d’Odessa, celle d’Étienne le grand-père, brillant médecin, converti au catholicisme, caché pendant la guerre… Ecriture sensible, et subtile, qui traduit parfaitement cet enfermement enchanté.