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inracibles #1 1 (Ci-dessous : Naomi Gunzig, 6C.) Ta b l e d e s m at i è r e s Intro L i t t é r at u r e 2 3 V i e à l’ I N R A C I 4 50 nuances de Gray – Naomi Kabembayi Poème – Thomas Piron Rien à dire – Alession Butera La vie à l’INRACI – Vanessa Menendez 5 choses à faire durant sa rhéto – Laura Gérard Mon premier jour à l’INRACI – Elodie Castiau Ma première journée à l’INRACI – Hiba Ben Zid Les béquilles – Axelle Delsaux L’informatique, un cliché ? – Luis De Jésus Voyage de rhéto – Les 6A Peur de la différence – Vanbeselaere Heline L a v i e a p r è s l’ I N R A C I Un avant-goût de l’Islande – Mégane Decuyper Les secondaires et après ? – Marine de Raeymaecker Ces regards que je n’oublierai jamais – Duhayon Bérénice 2 12 Sport 13 Musique 15 Jeux Vidéo 19 Mode 20 Le rugby : un sport violent ? – Antoine Peeters Julien Lambotte - Crossfit on the road Le fitness Sport passion – Isaline Morcrette James Vincent McMorrow – Shanna Van Nuffelen Liste des 10 festivals à ne pas manquer en Belgique ! – Marie Bodelle QotSA – Odile Vanhellemont La réalisation musicale – Van Belleghem Jeremy FAUVE – Dierickx Sarah Les jeux vidéo : « C’était mieux avant » – Konen Glenn La mode influence les jeunes – Colleen Platbrood 3 Intro Pensé comme carrefour des multiples disciplines, le projet des «Inracibles » tend à promouvoir la libre expression, l’art, les technologies, l’actualité et la présentation de sujets chers à l’étudiant intra ou extra-muros. Cette parution permettra un échange entre professeurs et élèves, entre microcosme scolaire et société, dépassant ainsi les barrières académiques. Profitant de l’expérience de chacun, le cours de morale sera le centre névralgique de la mise en forme de la publication et posera l’amorce d’un engagement et d’échanges. De multiples passerelles entre les matières enseignées mais également entre les sections de l’établissement apporteront ici une singularité et là une richesse de points de vue. La mise en exergue de la photographie, à l’instar des projets technologiques impulsés par l’électro-mécanique et l’informatique fera office de vitrine de l’école. Les Inracibles ne se rattache pas à la volonté de l’un ou de l’autre mais promeut un projet d’ensemble, un miroir de la vie à l’institut. (Photo de couverture: Ludovic Stelmaszewski, 5D) 4 Ci-contre : Nicola Da Silva, 6D) L i t t é r at u r e 50 nuances de Gray – Naomi Kabembayi On a tous entendu parler de cette trilogie qui a beaucoup fait parler d’elle. On parle bien évidemment du roman classé dans la catégorie érotique. Eh bien, il s’avère que j’ai envie de me prononcer sur cette trilogie. Bon, je vais être honnête, je suis en cours de lecture du tome III. Le point que je trouve important dans la mise en scène de cet ouvrage, c’est la réflexion. Le personnage principal raconte ce qu’elle vit mais nous laisse aussi savoir son ressenti au vu des situations. En s’aventurant dans ces livres, on se retourne le cerveau à ne plus savoir où se situe la limite entre moralité et immoralité, entre ce qui est sain ou malsain et la limite entre ce qu’on peut supporter ou pas. Mais surtout, il est question, pour qui sait, de s’ouvrir, de découvrir une facette de sa personnalité. Quand on découvre ces personnages, on ne peut pas ne pas se mettre en situation. La situation initiale, qui semble totalement anodine et normale, se transforme au fur et à mesure. Pour ma part, le bémol est que ce n’est pas un livre ouvert à tous. C’est une femme qui l’écrit, voulant certainement choquer un minimum. Mais elle reste une femme. Elle écrit des passages crus mais expose la femme (à travers le personnage principal) comme un être accessoirement pervers mais éternellement gnangnan. Et surtout comme un être à qui on peut fermer la bouche de la même façon qu’on donnerait une sucette à une gamine en manque de sucre. Parler d’un sujet « tabou » comme le sadomasochisme en y associant une vierge prouve l’envie de choquer ou l’étendue de la propre perversité de l’auteur. Rien à dire – Alession Butera On me force à raconter des choses, sauf que je ne sais pas trop quoi vous dire. Donc voilà, j’écris quelque chose, histoire de montrer ma bonne volonté et de te distraire, toi, lecteur. Franchement, que dire... Fait beau, hein ? Fin, quoi que, ça se couvre un peu, là... M’ennuie un peu là, fin bon écrivons, histoire de passer le temps. Cela fait déjà dix ou quinze secondes que je te distrais avec ce texte sans queue ni tête. Tu as déjà lu tout ça et tu ne penses même pas à passer à l’article suivant ? Intéressant... Tu n’as donc, toi aussi, rien d’autre à faire que de rester là à me lire ? Tiens, j’ai presque fini mon quota de lignes à écrire ! Je vais pouvoir te laisser tranquille, lecteur. Je ne faisais que passer par là, bonne continuation à toi, l’ami. Poème – Thomas Piron La poésie, où qu’on aille, nous la lisons ou l’entendons. Se trouvant dans la musique du présent et les livres du passé, personne ne peut y échapper ! Ayant évolué de la feuille au micro, son utilité nous est vitale ! Permettant de regrouper, de révolter et bien d’autres, nous l’aimons pour sa capacité à nous transporter, nous faire oublier. Grâce à elle nous apercevons un monde de bonheur, paraissant nôtre, pouvant nous faire nager dans les nuages et voler dans le bonheur ! Modifiant les règles de la vie, de l’écrit, son but est de choquer pour être gravée dans les esprits. Transformant l’ambiance d’une scène banale en celle d’un véritable carnaval, elle ajoute de l’énergie là où il n’y en a pas. 5 V i e à l’ I N R A C I La vie à l’INRACI – Vanessa Menendez Tout d’abord, une nouvelle école tu choisiras Et enthousiaste, tu seras. Beaucoup de choses tu apprendras, Et des photos tu réaliseras. Peu de sommeil, tu auras Et excédé, tu deviendras. De mauvaise humeur tu te lèveras Et en cours tu dormiras. Les examens, tu passeras Et pendant les vacances, tu étudieras. La dernière année arrivera Et soulagé tu te croiras Mais plus stressé qu’autrefois Des photos, tu en referas ! Et plus de sommeil tu n’auras. Plus personne tu ne verras Et seul à ton cours tu parleras. Enfin les examens tu appréhenderas Et l’INRACI, tu ne verras. 5 choses à faire durant sa rhéto – Laura Gérard Pour bien terminer l’ultime année des secondaires, l’important est de se sentir bien pour réussir ses examens. Pour cela, faites des activités de classe ou d’interclasses pour ne pas couler ! 1. Faire une liste des choses à réaliser durant l’année : des sorties en extérieur des dîners de classe pour souder les liens, des sorties hors école où vous vous réunissez pour une chouette soirée. 2. Le voyage rhéto : ce pour quoi, la sixième est la meilleure année. Créez des événements pour gagner de l’argent : vente de bonbons, de collations, de café aux réunions… 3. Un bal rhéto : quoi de mieux pour le dernier au revoir à la vie secondaire ! Bougez-vous, parlez-en et trouvez les autorisations pour créer la soirée du siècle, avec thème ou sans, ces soirées apportent encore de beaux souvenirs. 4. Des cours de langues vivantes : pour bien finir vos études, en étant le plus possible trilingue, trouvez des solutions plus cool, demandez à vos profs de créer une correspondance avec une école anglaise par exemple, et tout en rencontrant ces gens, vous apprendrez mieux ! 5. Les 100 jours : afin de laisser votre trace à l’école, organisez-vous un « 100 jours rhétos » digne de ce nom. Règle numéro 1 : amusez-vous, ce sera la dernière fois avant un mois d’examen ! Règle numéro 2 : trouvez de chouettes activités, créez des animations, des ventes (encore des sous, pour un beau voyage !) et encore, faites danser les éducateurs, c’est votre journée, tout est permis (…ou presque). Mon premier jour à l’INRACI – Elodie Castiau 6 Avant d’arriver à l’INRACI, j’étais très nerveuse. Je ne savais pas à quoi m’attendre et comment allaient réagir les gens. Mais j’étais aussi très excitée à l’idée de faire de nouvelles connaissances, d’avoir d’autres cours qui m’intéressent plus. Déjà la fois où j’étais venue pour les portes ouvertes, j’ai directement eu le coup de cœur pour cette école et rien qu’à la vue de ce qu’ont fait les élèves, j’ai eu envie de faire pareil. Quand je suis arrivée, je ne savais pas du tout où aller. Je regardais comment étaient les gens. Je voyais que chacun avait un style différent. J’étais stressée à l’idée de demander à quelqu’un par peur qu’il me dévisage. Mais j’ai pris mon courage à deux mains et je suis allée directement vers une fille qui me semblait sympa. Elle m’a directement prise sous son aile, si je peux dire ça comme ça. Par la suite, quand on a commencé à former les classes, j’ai encore eu peur de tomber sur des personnes qui se connaissaient déjà et qui, forcément, ne parleraient pas aux nouveaux. Et c’est ce qui est arrivé, grosse panique, comment allais-je m’intégrer ? Quand nous sommes tous montés dans notre classe, j’ai commencé à tous les dévisager un par un. Ils avaient l’air sympa. Il y a eu le moment où le professeur faisait les présences, je m’attendais à ce qu’ils rigolent de mon prénom qui est bizarre mais ils ne m’ont pas regardée bizarrement. C’était sympa. Même si j’étais un peu angoissée, j’essayais d’engager la conversation et, de fil en aiguille, je me suis rapprochée de quelques personnes, alors qu’au départ, je me disais que je n’allais pas m’entendre avec eux. Pour moi, ils avaient l’air dans leur monde et personne d’autre ne pouvait y entrer. Mais plus les jours passaient et plus je m’intégrais bien. J’ai trouvé des personnes intéressantes et différentes de mes autres connaissances. C’est un grand changement mais j’apprécie beaucoup, je me sens vraiment bien dans cette école et dans ma classe. J’ai trouvé des personnes qui me ressemblaient. L’ambiance dans la classe est parfois tendue mais c’est normal après tout, rien n’est parfait. Ma première journée à l’INRACI – Hiba Ben Zid Ma première journée à l’INRACI était assez sympa. Au début, j’étais un peu inquiète car les échos que j’avais eus sur cette école étaient assez mauvais. On disait que l’INRACI est une école de drogués, de gens bizarres et d’influences mauvaises. Mes parents étaient très sceptiques et inquiets que je tourne mal. Mais je ne suis pas une personne influençable et faible d’esprit. Donc on est arrivé devant l’établissement, à attendre. Puis les élèves de la section concernée se sont dirigés vers le réfectoire, j’ai juste suivi la foule. Nous étions donc confinés dans le réfectoire assez petit. La directrice prit alors la parole pour nous souhaiter la bienvenue, tour du sous-directeur après et la présentation des différents professeurs. Nos noms sont alors cités et vient la création des classes. Nous suivons le professeur qui s’avère être notre titulaire pour l’année. Nous nous installons et il commence par nous expliquer le planning de l’année et nous communiquer l’horaire et l’ordre des cours. Nous recevons le journal de classe, les autres élèves sont à leur aise et parlent avec ceux qu’ils connaissent. Les nouveaux sont souvent silencieux. Les béquilles – Axelle Delsaux Une entorse, un pied cassé, une élongation… Des petits tracas qui peuvent engendrer des contraintes comme des béquilles. L’inconvénient à l’INRACI, il n’y a pas d’ascenseur et deux bâtiments distincts, sans compter beaucoup d’escaliers. Avoir des béquilles à l’INRACI est une horrible expérience. Après trois jours nous n’avons plus de bras et devons continuer de monter tous ces escaliers pour rejoindre les locaux où les profs en pleine santé se trouvent. On arrive en retard aux cours lorsqu’il faut remonter du réfectoire, passer du B13 au J14 ou encore du J13 au J30. Ne parlons plus des escaliers mais de l’espace entre les bancs. Même en s’asseyant sur les côtés des bancs, l’espace est tellement réduit que s’installer se transforme en une danse ridicule et sportive. En dehors de cela, si on prend les transports en commun, les trajets pour venir à l’école se transforment en parcours du combattant. Peu de gens laissent leur place dans les trams malgré que certaines personnes en aient vraiment besoin, leur confort passant avant tout. Mais imaginez tenir debout sur un pied dans un tram ou un métro, surtout quand celui-ci décide de freiner brusquement… Pour ceux qui prennent le train ou les trams du style 51, les marches de ces transports sont une façon de faire la gym en plein air (ou en pleine station). En gros, avoir des béquilles à l’INRACI se résume à galérer le temps du traitement. L’avantage c’est que l’on fait du sport tous les jours et que le sport est bon pour la santé. L’informatique, un cliché ? – Luis De Jésus Au sein de l’INRACI, on retrouve toutes sortes de personnalités et quand on en apprend plus sur les élèves, on les découvre et remarque qu’ils ne sont pas si différents de nous. Ils ont tous des occupations en dehors des cours et certains peuvent avoir les mêmes que vous. On se lie à tous types de divertissements. Les miens sont divers et variés ; à commencer par les jeux vidéo, qui prennent de plus en plus d’ampleur dans le monde. La plupart du temps dénigré par les adultes, le fait est que ce divertissement évolue, personne n’est véritablement dans son coin, maintenant tout le monde est connecté, vous pouvez jouer avec votre cousin en Amérique comme avec un ami de votre classe. Ce divertissement demande assez de ressources budgétaires, c’est devenu un gros facteur économique mondial, alors qui sait ? Vous vous lancerez peut-être dans une activité professionnelle au sein du divertissement vidéoludique si vous en avez l’envie. Mais je ne m’arrête pas là, si vous croyez qu’il n’y a que le cliché du geek à lunette. Je pratique plusieurs types de sport, comme la musculation, le football et du VTT avec des amis. Rien de tel pour dépenser votre énergie et en même temps s’éclater entre copains. Bref, je suis en section informatique, mais je ne me limite pas à rester la tête dans les écrans, même si c’est un plaisir, il doit être partagé entre amis comme le sport ; être à l’école, c’est avant tout être dans une communauté. Voyage rhétos 2014 à Vienne et Budapest – par les yeux des élèves en électronique Départ : Une fois dans le car nous avons pu profiter de l’agréable accueil des chauffeurs et du trajet, somme toute calme, ou chacun a pu profiter d’une petite sieste nécessaire à la bonne forme pour notre arrivée à Vienne. Jour 1 : arrivée à la Schwedenplatz, qui devint très vite notre bárrio, tandis que certains prenaient possession des transports en commun locaux, d’autres exploraient la ville à la recherche de quoi se sustenter. Nous avons ensuite fait connaissance avec notre sympathique guide, frau Andréa. Elle nous fit visiter la cathédrale Saint-Étienne et nous profitâmes du beau temps et de l’architecture agréable grâce à la visite de la ville. La soirée permit à certains d’eprouver leurs talents sur le feutre du billard. La nuit, Jésus Poncho de Villa, fit une performance picturale aux Gamba’... Jour 2 : après avoir retrouvé notre guide, nous avons visité le château de Schönbrunn sur les traces de l’impératrice Sissi. Elle nous expliqua alors l’histoire de l’Empire AustroHongrois. L’après-midi de libre nous permit de flâner et de constater que les Autrichiens cachent bien leurs habitations derrière leurs monuments. La soirée, en groupe, nous permit la découverte de l’Austr(al)ia, de ses charmes et de son Kicker. Nous fîmes ensuite la découverte de Vienne by night. Jour 3 : départ vers Budapest à la recherche de Zoltan, notre guide, le patron de Budapest. Nous avons découvert la ville, typiquement hongroise, de Szentendre, carrefour de différentes cultures et religions. Le tour de l’île Marguerite et de la rive Pest de la ville, offrit la découverte d’une architecture impressionnante et abondante. La soirée fut parmi les moments les plus mémorables. Jour 4 : réveil en fanfare et tournée des hauts monuments de la rive Buda avant une balade sur le beau Danube bleu en bateau. Pendant que certains profitaient des Thermes de Budapest et de ses bains chauds, d’autres partageaient le breuvage local avec leur corréligionnaires italiennes de l’hotel. Retour : Après une semaine éprouvante, un retour, somme toute, fort calme... Peur de la différence - Vanbeselaere Heline Nous évoluons dans un monde où la différence peut faire peur, qu’elle soit mentale ou physique. Je vais un peu vous raconter une partie de ma vie. Vers l’âge de 8 ans je n’arrivais pas à lire, écrire et calculer comme tous enfants normaux de cet âge, on a découvert que j’étais dyslexique et dyscalculique. Les enfants de ma classe ne comprenaient pas pourquoi je n’étais pas au même stade qu’eux, je vais vous avouer que moi non plus je ne comprenais pas. Ils se moquaient de moi parce que lors des dictées quand la prof dictait le son « elle » je pensais que c’était la lettre « L », ils m’ont fait sentir que j’étais différente, que mentalement je n’étais pas comme eux. J’ai un bref souvenir de mon enfance, j’ai une sorte de mémoire sélective je n’ai retenu que le négatif de cette époque de ma vie, une souffrance est née et une différence s’est créée. Après avoir découvert ma dyslexie on m’a inscrite dans une école type huit, je m’y sentais à ma place. Les enfants étaient comme moi, tous avaient un problème précis, je prenais un car scolaire pour y aller, ce bus ne prenait pas que mon école, il prenait des enfants d’une école du même type que 7 8 la mienne et une autre de type deux. C’est là que j’ai découvert la vraie différence de ce qu’on appeler le «rejet » de la société, les « handicapés » comme les gens disent, j’ai partagé le bus scolaire avec eux pendant 4 ans, je ne les trouve pas différents, je les trouve humains, ils ont peut-être un retard mental ou bien physiquement ils ne sont pas comme nous mais je les ai acceptés tels quels. J’ai toujours trouvé que le mot « handicapé » était grossier, c’est coller une étiquette à une personne qui ne le mérite pas et qui n’a rien demandé à la vie. J’ai rattrapé mon retard, je suis sortie de cette école « primaire » vers l’âge de 14 ans, je suis rentrée dans une école secondaire normale, j’ai dû allé en section « différenciée » parce qu’on a déduit de moi que j’étais incapable de faire le CEB, en milieu d’année ma titulaire de classe m’a pris sur le côté et m’a dit clairement : « Qu’est-ce que tu fous là ? », pour elle j’étais capable de passer en général. C’est dingue j’ai grandi dans un monde où quand on déduit de toi que tu es nul, incapable et excusez-moi du terme mais CON, ce que j’ai souvent entendu, tu te sens rejeté parce que tu te dois d’être au même niveau que tout le monde mais quand on dit de toi que tu es enfin capable tu ne sais pas quoi dire. Dans le monde où j’ai grandi j’ai souvent entendu le mot handicapé, ça déstabilise, on ne sait plus quoi penser de soimême. Venons à la peur de la différence, cette peur que les gens ont quand ils voient quelqu’un de différent, le regard qui fuit et la critique, je le remarque quand j’observe des personnes qui regardent une personne qui est, par exemple, atteint de trisomie 21, qui est obèse ou bien qui lui manque une jambe. On le fait tous, on ne peut s’en empêcher, comment dire, c’est dans nos gènes mais pourtant nous sommes tous humains, la différence fait peur. Durant cette scolarité et en regardant des reportages sur les personnes qu’on qualifie de différentes mais qui sont très intelligentes, j’ai remarqué qu’ elles sont capables de faire tellement de choses. Alors, pourquoi les renier ? Par exemple un autiste, pourquoi dire qu’il ressemble à un enfant ? Pourquoi dire qu’il est attardé ? Parce que son cerveau n’évolue pas en même temps que le nôtre ? J’ai une réponse bien claire, les personnes autistes apprennent beaucoup de choses de la vie, quand il rentre dans une pièce il ne va pas regarder la pièce en une seule fois, non, il observe chaque recoin de la pièce et va vous expliquer la pièce d’une façon différente. Le comportement des autistes peut faire peur à une personne, tout simplement parce qu’ils ne pensent pas comme nous, ils peuvent penser à plusieurs choses à la fois, avoir des crises d’angoisses, un autiste est une personne intelligente je vous conseille le reportage « Le cerveau d’Hugo » vous allez mieux comprendre vous allez les voir d’une façon différente mais positive. Grâce à ce reportage j’ai appris à reconnaître certains types d’autistes, par exemple dans ma rue il y a cet homme toujours sur son vélo, il ne regardera jamais droit dans les yeux, parce qu’il t’observe, il parle tout seul parce qu’il se sent seul. Cela peut paraitre triste comme ça mais certains sont heureux, voyons le positif parce que eux aussi ont une vie sociale. Tout simplement, les personnes dites « normales » sont elles aussi différentes, à croire qu’on a créé une sorte discrimination envers les personnes qu’on dit « handicapées » je vais me répéter mais à mes yeux ils sont humains, nous sommes tous les mêmes. 9 10 (Ci-dessus : Hiba Benzid, 5C. Ci-contre : Nathan Hembeeck, 5C) 11 12 (Ci-dessus : Sam Henry, 5D. Ci-contre : Eva Puchalska, 5D.) 13 14 (Ci-dessus : Abigaël Vermeulen, 5D. Ci-contre : Gazon, Ponnet, Tber, Saydan, Sneyers, 6C.) 15 La vie après l’ I N R A C I Un avant-goût de l’Islande – Mégane Decuyper Il est des lieux qui font rêver les hommes depuis la nuit des temps, des lieux où la nature est unique, des lieux empreints d’histoire, de légendes et de mythes. Allez hop, je vous emmène en Islande ! Lors d’un voyage en Islande, vous apprendrez que la majorité des Islandais croit aux elfes et aux fées. Mais au-delà d’une culture résolument inédite, en Islande, vous serez époustouflé par les trésors de la nature, sur cette terre à la limite du cercle polaire. En Islande, vous admirerez des aurores boréales lors d’une longue nuit d’hiver. Vous côtoierez la plus grande calotte glaciaire du monde. Vous vous baignerez dans l’incontournable Blue Lagoon, une péninsule taillée à même un champ de lave, dont les eaux chaudes sont curatives ! En Islande, c’est le contact avec une faune extraordinaire qui vous émerveillera : les baleines peuvent être aisément observées lors d’une sortie en mer. Du haut des falaises, ce sont des oiseaux uniques que vous pourrez voir, tel le macareux et son joli bec coloré en forme de triangle. Un voyage en Islande est idéal pour les amoureux de la nature ! Pour ceux qui aiment la marche, le trek LandmannalaugarThorsmork est à ne pas manquer. C’est probablement le trek le plus célèbre d’Islande, on l’appelle aussi « La route des sources d’eau chaude ». Le trek, long de 55 km est également un parcours de l’Ultramarathon annuel favori des Islandais qui a généralement lieu en juillet. Habituellement, le trek s’effectue en quatre étapes de 12-15km chacune. Ce n’est évidemment pas pour son climat que vous irez en Islande, mais ne vous attendez pas pour autant à un froid insoutenable : l’été offre des températures entre 10 et 20°C, avec de la pluie, du vent et surtout des changements de temps assez soudains. L’hiver est assez froid avec des températures pouvant descendre la nuit jusqu’à -15°C. Cette fraîcheur générale est largement compensée par des phénomènes spectaculaires comme le soleil de minuit en été (au mois de juin, le nord du pays ne connaît pas l’obscurité) et les aurores boréales, à observer l’hiver dans le Grand Nord par temps clair. La meilleure période pour visiter l’Islande reste toutefois celle comprise entre juin et septembre. L’été, la période des festivals bat son plein tandis que les températures montent et que le nombre de touristes augmente. Pendant dix semaines de fin juin à fin août, les festivals attirent artistes et musiciens venus de toute l’Islande. Au programme : expositions, concerts, pièces de théâtre, fêtes de rues et défilés. Bref, il y en a pour tous les goûts ! Marine de Raeymaecker - Les secondaires et après ? 16 Pour les élèves de rhéto, le choix de leur avenir est arrivé. Que faire après ses secondaires ? Voyager ? Travailler ? Etudier ? La plupart des jeunes vont continuer leurs études. Pour ceux qui ne savent pas quoi faire, comment choisir leur école ? D’abord il faut choisir des études que vous aimez, par rapport à votre passion peut-être. Si vous ne savez pas quoi faire ou où faire vos études, il existe plusieurs organisations, institutions qui peuvent vous aider. Par exemple le salon du Siep, qui vous propose un large choix d’écoles et de branches. Chaque stand est tenu par des étudiants, cela vous permet de connaître leur opinion. Le Siep vous propose aussi un test d’orientation pour ceux qui ne savent pas quoi faire, à la suite de ce test des membres du PMS sont là pour vous aider à choisir. Mais si vous n’avez pas su aller au salon du Siep, sachez que le centre PMS de l’école est là aussi, il vous propose aussi son test d’orientation. Pour ceux qui ne veulent pas commencer leurs études tout de suite, mais qui veulent voir du monde, il y a la solution de prendre une année sabbatique où vous pourrez voyager dans le monde entier avec ou sans organisation. Comme par exemple WEB, ESL, etc... qui vous proposeront de faire du volontariat, de prendre des cours de langue le matin et puis de travailler l’après-midi. Cela vous permettra de connaître une ou plusieurs langues étrangères, de peut-être vous donner des idées d’avenir, d’études. Pour ceux pour qui les études ne sont pas faites, et qui veulent directement se lancer dans la vie active, il faut tout d’abord entamer des démarches administratives pour s’inscrire en tant que demandeur d’emploi au sein des organismes compétents. Ces regards que je n’oublierai jamais Duhayon Bérénice On est lundi 29 juin 2013 et le grand départ est enfin arrivé pour moi. C’est ce jour-là qu’une grande aventure commence et que j’attends depuis 8 mois maintenant. Une aventure où ma vision des choses et de la vie ne seront plus jamais comme avant. Je m’envole pour le Sénégal avec DBA, qui est une ONG grâce à qui j’ai vécu toute cette aventure incroyable. C’est un nouveau continent et une nouvelle culture qui s’offre à moi. Chaque journée était différente. C’est une expérience pleine de surprises Durant ce séjour de 3 semaines, nous avons rencontré nos correspondants et se fut un moment important de cette aventure. J’ai beaucoup appris grâce à eux. Au départ, j’appréhendais ce moment mais mes craintes se sont vite envolées. Toute cette aventure nous l’avons vécue avec eux. Nous avons beaucoup échangé sur nos vies respectives et débattu sur des sujets forts et cela a été intéressant de connaître leurs points de vue sur certains sujets. Nous avons pendant tout le voyage, un chantier principal qui est le chantier reboisement que nous avons mené avec l’aide des correspondants ce qui nous permettait en même temps d’apprendre à mieux nous connaître. Nous avons aussi eu le choix entre 3 chantiers différents. Soit chantier primaire qui consiste à faire de l’animation avec des enfants dans une école, soit chantier économique où l ‘on peut partager le quotidien d’un travailleur sénégalais ( menuisier, cireur de chaussures...) et le chantier santé où l’on a passé plusieurs journées dans un dispensaire. Pour ma part, j’ai choisi ce dernier et je me suis rendu compte des difficultés et du peu de matériels qu’ils ont à leur disposition. Ce fut une expérience incroyable, que je ne n’oublierai jamais. Chaque jour, j’y repense encore. Le moment le plus dur de toute cette aventure a certainement été pour moi, le moment où l’on a dû dire au revoir aux correspondants. J’ai appris à les connaître et nous avons passé 2 semaines ensemble alors cela n’a pas du tout été quelque chose de facile. Avant de m’envoler pour le Sénégal je n’imaginais pas une seconde pouvoir créer des liens aussi forts avec des gens vivant à des kilomètres de moi. C’est une expérience que je conseillerai à tous les jeunes de mon âge car cela permet de revenir aux vraies valeurs de la vie et de se rendre compte de toutes ces choses qui se passent dans le monde et pour lesquelles on ne se sent pas forcément concerné. Mais aussi d’en apprendre sur nous-mêmes et de savoir jusqu’où on peut aller et de se dépasser soi-même. Ce Do-It (comme on l’appelle) fait maintenant partie intégrante de ma vie. Le retour en Belgique n’a pas été une épreuve facile car beaucoup de choses se sont bousculées dans ma tête à ce moment-là. Mais je savais que tout ce que j’avais vécu serait et resterait à jamais gravé dans ma mémoire. Nous avons souvent des stéréotypes sur l’Afrique mais en y allant nous pouvons la découvrir telle qu’elle est vraiment c’est-à-dire une Afrique souriante et qui se bouge au quotidien. Cette aventure inoubliable aura été riche en émotions, en rencontres et en découvertes. Elle m’a permis d’avoir un autre regard sur le monde et de me forger un plus grand esprit critique. Cela m’a permis d’ouvrir les yeux par rapport à plein de choses. Cela permet de se prendre conscience de la différence qu’il y a entre le nord et le sud, et de se rendre compte de la chance que nous avons. Le monde est à portée de notre main alors découvrons-le Sport ! Le rugby : un sport violent ? – Antoine Peeters Le rugby est un sport de contact pratiqué en équipes de 15 ou 7 joueurs. Il peut être pratiqué autant par les hommes que par les femmes. Ce sport devient de plus en plus populaire, on en a la preuve même ici, dans l’école. Il y a deux ans, j’étais un des seuls rugbymen de l’école et, cette année, nous sommes plus de 10. Le but est de déposer le ballon derrière la ligne adverse. Pour empêcher un joueur de marquer, il n’y a qu’une seule technique qui est le plaquage. Mais il y a plusieurs sortes de plaquages. En premier lieu, il y a le plaquage simple qui consiste à ceinturer l’adversaire au niveau des jambes pour qu’il ne sache plus avancer. La deuxième possibilité est le plaquage positif, il est à peu de choses près identique au simple sauf que l’adversaire est décollé du sol avant de tomber. Puis la manière qui est la plus violente, c’est la cathédrale. Elle est interdite mais parfois encore pratiquée. On parle de cathédrale quand la tête du joueur plaqué, en retombant, est en dessous du niveau du bassin. Il y a un dernier type de plaquage qui est beaucoup plus dangereux, il est appelé cravate. C’est quand le plaqueur attrape son adversaire au niveau du cou. Ce plaquage est automatiquement sanctionné par l’arbitre. Les deux phrases les plus connues par les rugbymen sont : Le rugby est un sport de brutes pratiqué par des gentlemen. Au rugby, un homme qui a le ballon est un homme mort. Crossfit on the road – Julien Lambotte Tu as envie de te dépasser physiquement ? Tu en as marre des salles de sport où se côtoient gros bras et ego surdimensionné ? Tous tes muscles te démangent ? Tu en as marre du sport en solo ? Le crossfit est fait pour toi ! Ce sport est complet et met en place un entrainement physique très large par des mouvements fonctionnels variés ; il allie tant la force physique que l’endurance cardio-vaculaire pour obtenir un sport des plus complets. S’effectuant en groupe, chez nous, à Crossfit on the road, nous organisons nos cours pour un nombre maximum de 12 personnes avec toujours la supervision d’un entraineur. Grâce à ce dernier, vous êtes certain d’être poussé à votre limite en sûreté et donc sans risque de blessures. Le cours s’organise de la façon suivante : une session d’échauffement, l’apprentissage de mouvements complexes et une session d’exercices intenses appelés «Workout of the day». Le «WOD» consiste en une série d’exercices différents réalisés à une intensité haute. Les WOD sont changés tous les jours en combinant force, endurance, agilité et puissance. Dans notre salle, il n’y a pas de miroir, ni d’ego mais une ambiance amicale, sportive et plaisante. Le fitness N’ayant pratiqué aucun sport auparavant, j’ai décidé, il y a de cela deux ans, de faire du fitness dans le but de prendre soin de mon corps et je ne regrette pas du tout. J’y vais avec des amis ou seul, je vais à la salle trois ou quatre fois par semaine après les cours, parfois le week-end et pendant les vacances. Je fais de la musculation pour prendre de la masse et du cardio, pour éliminer la graisse et perdre du poids. Cela m’a permis d’adopter une bonne hygiène de vie : j’ai arrêté le tabac, je bois moins et j’ai adopté une alimentation équilibrée. Le fitness a ses bienfaits sur le corps mais aussi sur le moral. En pratiquant du fitness, cela permet d’évacuer le stress car ça permet de se défouler en un minimum de temps et d’évacuer la pression quotidienne. Cela permet aussi d’avoir davantage confiance en soi, en constatant les résultats, cela me donne envie de continuer et de ne pas abandonner. Cette pratique apprend à rester concentré, la coordination des différents membres du corps pendant un exercice n’est pas possible sans une concentration maximale. Elle m’apprend aussi à être patient, à prendre du temps, à ne pas être trop pressé. Bien sûr, pour cela il faut être motivé. C’est pour cela que j’ai toujours ma musique avec moi, que je coure ou que je fasse de la musculation, celle-ci est un plus. L’exercice que j’apprécie le plus est de courir sur tapis pendant une demiheure ou plus car à la fin je me sens apaisé, aussi car c’est bon pour le cœur, ça le renforce. Je conseille à ceux qui ne le sont pas encore de s’inscrire dans une salle de fitness. 17 Sport passion – Isaline Morcrette 18 La consigne principale était de choisir quelque chose d’intéressant à présenter tout en nous représentant un maximum. Parler de quelque chose qui nous toucherait dans notre quotidien et que l’on aime particulièrement, que ce soit de près ou de loin. Je dois avouer que j’y ai réfléchis pendant quelque temps, par peur de mal choisir, de ne pas savoir quoi dire ou encore de m’emmêler les pinceaux. Mais je dois avouer que mon choix s’est très facilement tourné vers le sport. Une activité, ou je dirais même, une passion qui me suit depuis la maternelle. Je me souviens qu’à cette époque mon rêve était d’un jour rejoindre un cirque prestigieux et de virevolter tout comme ces femmes qui se déplaçaient avec grâce et souplesse. J’étais littéralement fascinée par leur beauté, et moi aussi je voulais faire de ma passion mon métier. J’ai donc exercé du sport depuis mon plus jeune âge. Je suis passée par 8 ans de gymnastique artistique, LA révélation de ma vie, 3 ans de danse et quelques années d’athlétisme avec mon ancienne école qui donnait une énorme importance à la diversité des sports. Et je ne les remercierai jamais assez pour cette addiction qu’ils m’ont transmise, car c’est grâce à eux que j’ai pu vivre et surtout me découvrir des passions. Je garde d’énormes souvenirs de toutes ces années qui m’ont permis de me défouler, me sentir bien, d’échapper à la réalité, de rencontrer des personnes tout simplement extraordinaires, avec qui j’ai encore de très bons contacts aujourd’hui et surtout, de me surpasser encore et toujours. Encore aujourd’hui, mon quotidien rime avec activité physique mais les seules choses qui ont changé sont que tout d’abord je n’exerce plus en club. La gestion de mon temps ne me le permet pas toujours et je trouve que ça me rajoute un objectif en plus car bien sûr je pourrais arrêter quand je le veux étant donné que je le fais de mon plein gré. Et le deuxième changement, et non des moindres, est que je ne fais plus du tout les mêmes sports que j’avais l’habitude de faire. Je me suis mise au fitness depuis environs 2 ans et depuis quelques mois je m’intéresse à la course à pied. Le fait de commencer le fitness est venu tout naturellement, et je pense que l’élément déclencheur de mon commencement a été le fait que l’on peut en pratiquer tout simplement chez soi. Il suffit d’une bonne paire de chaussures, d’un peu de place tout de même, et d’un tapis. Ça a été une excellente découverte, une activité très facile à réaliser étant donné qu’il ne faut pas nécessairement bouger de chez soi pour faire du sport, ce qui peut paraître fou pour certains. J’ai toujours aimé ça, mais j’avais un jour envie de faire autre chose, d’encore plus me dépasser et de me lancer un défi. Celui de commencer à courir. Car entre nous, je n’ai jamais vraiment aimé ça. Pour moi, ça n’a jamais été quelque chose d’amusant ou de divertissant. Je pense que c’est surtout le fait qu’il n’y avait « que ça à faire « qui me repoussait toujours quand j’allais courir. Mais quoi de mieux pour se surpasser que de faire quelque chose que l’on n’a jamais vraiment apprécié ? Bien que je sois encore débutante car oui, ça m’arrive encore d’être essoufflée en courant derrière mon bus, j’ai tout de suite adopté cette activité tout simplement car je m’y suis intéressée. J’ai pris la peine d’en découvrir les bienfaits, de tester par moi-même, de pousser mes limites encore plus loin et j’ai d’ailleurs encore du chemin à parcourir (et ce, dans les deux sens du terme). Et je pense que c’est ça qui me fait aimer ce sport, que l’on exerce au quotidien en plus de ça. On découvre la course sous une autre facette ; on y apprend certaines démarches, les choses à faire et à ne pas faire, pleins de petites astuces très utiles, à gérer son corps, à apprivoiser la douleur, à gérer son souffle... On prend une maîtrise totale de son corps car on y décide ses limites et ses changements. On apprend à aimer autrement, car bien sûr le sport aide moralement. On apprécie plus, on aime plus, on positive plus et on croit en soi encore plus. Et en bonus, on est satisfait de soi, et de ce fait, on apprend à s’aimer. Et surtout on prend la merveilleuse habitude de se muscler le cœur. (Ci-dessus : Karolina Okrasa, 5C.) 19 Musique James Vincent McMorrow - Shanna Van Nuffelen James Vincent McMorrow est un auteur-compositeur-interprète irlandais né à Dublin, il a sorti deux albums, le premier en 2010 nommé «Early in the morning» et le deuxième, plus récent : «Post tropical». Ce dernier contient bien des surprises. Il dévoile de nouvelles sonorités et textures. James était d’ailleurs chez nous, le 19 février passé, lors d’un petit concert au Botanique. Son dernier album était très attendu, après trois ans d’absence. Il nous a encore surpris en prenant des risques, mais heureusement, toujours positivement. Sa voix reste toujours aussi superbe et unique. Visiblement McMorrow aime se mettre en danger, en ajoutant même une influence R&B, notamment sur le titre «All points», tout en gardant son univers folk dans lequel on le connaît bien. Il fait preuve d’un équilibre parfait entre toutes les chansons. James ne nous déçoit pas et on espère que cela continuera. Liste des 10 festivals à ne pas manquer en Belgique ! - Marie Bodelle 20 On le sait, la Belgique regorge de festivals à tel point que ça en est devenu une de nos nombreuses marques de fabrique à l’étranger. L’an passé nous avons dépassé les 500 festivals pour 2012. Ainsi chaque été, notre plat pays se transforme en une vaste plaine où poussent toutes sortes de festivals. Comment s’y retrouver parmi tant de choix ? Et à quel budget s’estiment ces longs week-end ? Cet article vous présente les 10 festivals INCONTOURNABLES de Belgique… 1) A Bruxelles, la saison des festivals commence fort avec plus de deux semaines de concerts et des dizaines d’artistes à l’affiche. Les nuits du Botanique prennent le Cirque Royal, l’Orangerie, la Rotonde et les chapiteaux du Bota en otage. Cette année, au programme c’est Fauve, la Smala et bien d’autres qui vont enflammer ces salles. Les tickets par concert coutent en moyenne entre 17 et 30 euros maximum… Plus d’informations : http://www.botanique.be/fr/project/les-nuits-fr/2014 2) Après c’est au tour de Couleur Café de faire son entrée dans la valse de concerts. Au fil des années ce petit festival s’est imposé comme LE festival bruxellois à ne surtout pas rater. Le site de Tour & Taxi devient un lieu dédié à la musique du monde entier. Place au hiphop, à la dubstep, au ska, au rap, à la soul, au reggae et à bien d’autres styles. Vous ne pouvez que trouver votre bonheur à ce festival. Ce festival se déroulera cette année du 27 au 29 juin avec en tête d’affiche Youssoupha et Suarez. Plus d’informations : http://2014.couleurcafe.be/fr/couleur_cafe/home-270.html?setlang=fr 3) Rock Werchter. Faut-il encore le présenter ? C’est l’un des plus vieux festivals belges, sa première édition était en 1975 mais c’est aussi l’un des plus grands. A peu près tous les grands artistes de ces trois dernières décennies ont foulé le pied de la plaine de Werchter. A l’heure actuelle il est considéré comme une des références festivalières en Europe. Cette année ne fait pas exception puisque le festival accueillera entre autre Rudimmental, Foals, Artic Monkeys, Stromae, Major Lazer, Franz Ferdinand ou encore Passenger. Plus d’informations : http://www.rockwerchter.be/fr/ line-up 4) Coté francophone, les Francofolies de Spa accueillent en juillet et durant quatre jours les artistes francophones les plus en vue. Ambiance « village », familiale et sympathique, surtout sous le soleil. A noter que les enfants trouvent aussi de quoi se mettre sous l’oreille avec une programmation spéciale pour les plus jeunes… Cette année, que du bon : Girls in Hawaii ;) , BB Brunes, Patrick Bruel… De quoi faire plaisir aux petits comme aux grands. Plus d’informations : http://www.francofolies.be/ affiche2014/ 5) La Flandre n’est pas mal non plus coté festivals puisque fin août, le Pukkelpop est devenu un incontournable pour les accros de musique pop-rock. Selon des sondages ce serait le festival préféré des Belges, c’est aussi le deuxième plus grand festival de Belgique en termes de spectateurs (DEVANT Tomorowland et derrière Rock Werchter) Le Pukkel jouit de 8 scènes sur lesquelles on pourra apprécier divers artistes pas encore connus puisque le début de la line up ne sort que début mai… Plus d’informations : http://www.pukkelpop.be/en/homepage/ 6) Le festival de Dour plus connu sous le nom de « Douréééééééééé » figure aussi parmi les immanquables. Quatre jours de musique dans une ambiance de dingue !!! C’est d’ailleurs le festival le mieux réputé de Belgique pour son ambiance mortelle. Dour c’est l’amour. Mais Dour c’est aussi de la bonne musique repartie sur plus de 8 grandes scènes. Parmi les têtes d’affiche de cette année : Baueer, Boys Noize, Chet Faker, Paul Kalkbrenner , Mount Kimbie , Phoenix et bien plus encore. Effectivement de quoi mettre une ambiance de FOU ! Plus d’informations : http://www.dourfestival.be/fr/ lineup/ 7) Tomorowland, récemment lauréat du titre de meilleur festival au monde, c’est devenu en moins de 5 ans la vitrine des festivals belges à l’étranger. Véritable phénomène, les éditions 2012 et 2013 auront été soldout en quelques minutes à peine. En 2012, les organisateurs avaient mis la barre très haut en termes de décoration, on a hâte de découvrir ce que nous réserve cette nouvelle édition. Plus d’informations : Ah bah ca sert à rien, y’a déjà plus de tickets………… 8) Les Ardentes persiste. Ce jeune festival est aujourd’hui un évènement central de l’été. On y va pour la musique évidemment mais aussi pour les petites échoppes exotiques et l’atmosphère très « campagne ». Niveau prix des places, c’est plus qu’abordable. Franchement un très chouette festival pour découvrir de nouvelles têtes. Plus d’informations : http://www.lesardentes.be/2014/fr 9) Esperanzah! est un festival de World Music qui propose depuis 2002 une programmation variée faite d’artistes connus et moins connus. Esperanzah! trouve sa singularité dans la philosophie qu’il souhaite transmettre : tolérance, respect, égalité et découverte. Il se déroule à l’abbaye de Floreffe. Deux scènes sont déployées pour accueillir plus de 20 groupes. La scène «côté jardin» programme des artistes d’origines diverses fidèles à leurs racines ou proposant des projets musicaux qui allient des instruments, des rythmes et des mélodies de différentes traditions. La scène «côté cour», plus urbaine, propose davantage le mélange de genres entre rythmes traditionnels et musiques plus actuelles. Plus d’informations : http://www.esperanzah.be/ 10) I Love Techno, parfois appelé ILT, est un festival de musique électronique créé en 1995 .Il a lieu tous les ans en novembre à la Flanders Expo de Gand, en Belgique. Le festival est connu pour avoir accueilli de nombreux DJs reconnus internationalement tels que Richie Hawtin, Justice, The Prodigy, ou Daft Punk. Une nuit, mais une nuit de folie pour 4 gigantesques salles de « boum boum » Plus d’informations : http://www.ilovetechno.be/ Voilà, c’était ma liste des festivals qu’à mon sens il ne faut absolument pas rater. Alors oui c’est un certain budget mais quand on n’a pas la chance de partir à l’autre bout de la terre pour ses vacances, je trouve que les festivals sont un bon moyen de se divertir et de mettre de l’action ! QotSA - Odile Vanhellemont « Ça vient du désert. Ce qu’est exactement ce « ça » est encore sujet à débat. Les Queens of the Stone Age sont-ils un groupe ? Un concept ? Le sous-produit toxique d’autres groupes ? Ou une société secrète ? Quelle que soit l’étrange et terrible mutation qui s’est abattue sur une Californie irradiée en friche en 1996, c’est sans aucun doute toujours là. Ça vit. Ça respire. Ça ne peut pas être arrêté » - Anthony Bourdain Ambitieux mélange de sons, QotSA s’impose comme LE groupe de Stoner Rock par excellence. Des rythmes hypnotiques et lancinants, une basse très présente, des guitares qui se déchaînent. On peut constater qu’à travers le temps, leur musique a évolué au fil des musiciens qui s’enchaînent. Seul Josh Homme fait de la résistance et est présent sur les cinq albums du groupe. Un son plutôt lourd, et à la fois assez doux, et une créativité sans bornes. Le disque « Queens of the Stone Age », sorti en 1998, rencontre le succès en Angleterre et est certifié disque d’argent. Leur deuxième album, sorti deux ans plus tard, « Rated R » présente des accents de Black Sabbath. Comme pour le second opus, le troisième « Songs for the Deaf » fut conçu en partenariat avec des artistes connus comme Dave Grohl (Foo Fighters, Nirvana), Jeordie White (Marilyn Manson) ou encore Alain Johannes (collaboration avec Artic Monkeys, ou Them Crooked Vultures). Nous nous retrouvons en 2005 avec le quatrième album « Lullabies to Paralyze », très sombre et frais, qu’Homme considère cependant comme le plus mauvais. Leur avantdernier petit, « Era vulgaris », connaît une vague de rétro, et une pointe de blues. La critique se montre néanmoins un peu réticente, accusant un creux d’originalité, et le manque du jeu de l’un des ex-bassistes, viré du groupe. Finalement, courant 2013, le dernier opus à leur actif, « Like Clockwork » sort. Une musique qui se fait brisée, trance, un renouveau général qui fait apparaître des accents de musique robotique, et bluesy à la fois. Une musique recherchée qui se fait plus dark, lente et lancinante. Moins hardcore que ses prédécesseurs, « Like Clockwork » pourrait déstabiliser le noyau dur des fans, mais présente une nouvelle phase de ce groupe déjà mythique. Il parle de solitude, de perte et de dépression, mais aussi de rédemption. Plus qu’un album, c’est un véritable récit qui s’offre à nous. Le fait de frôler la mort de si près a changé profondément le leader Josh Homme, le métamorphosant et finalement le mettant à nu dans ses chansons. Plus touchants que durs, les récents évènements le mettent à fleur de peau, au plus grand plaisir des oreilles, puis que le chanteur n’en revient que meilleur et plus passionné. Entre deux explosions musicales, on retrouve le brasier rock’n’roll des précédents albums, qui se retrouve parfois réduit à néant, les ballades mélancoliques et désespérées prenant alors la relève. Un énorme patchwork qui offre un énorme panel de possibilités pour le groupe. Un son qui a des tripes, et pas peur de les montrer, à vif et écorchées, et un groupe qui n’est pas près de s’essouffler. La réalisation musicale - Van Belleghem Jeremy Vous écoutez certainement de la musique au long de votre journée, mais vous êtes-vous déjà demandé comment cette fameuse musique arrive au format où nous la côtoyons ? Il y a plusieurs étapes avant d’arriver à cette musique. Premièrement il y a la composition, mais ensuite vient une partie bien plus technique au sens propre, l’enregistrement. S’ensuivra l’étape du mastering et enfin la sortie en mp3/cd. Dans cet article je vais m’attarder sur l’enregistrement, la composition étant un art que je maîtrise peu, et le mastering me paraît peu intéressant à aborder sans la notion d’enregistrement. Je vais aborder la suite en partant du principe que vous voulez commencer à enregistrer votre propre musique, ce qui permettra à ceux désirant le faire d’avoir une sorte de guide et aux autres d’avoir une vision globale de ce qu’est un enregistrement. Avant toute chose, il faut bien évidemment posséder un matériel plus ou moins conséquent en fonction de l’instrument enregistré. Par exemple, là où une batterie demandera plusieurs micros, une guitare pourra aller directement se brancher dans la carte d’acquisition sonore. Toute cette partie dite hardware (de l’anglais : matériel, dans le sens physique (contraire de software signifiant logiciel)) va influer sur le rendu final de votre prise, les micros ayant tous un son qui leur est propre, il en va de même pour tous les autres appareils. Une autre chose importante, le logiciel. Il existe énormément de logiciels adéquats à l’enregistrement et au mixage des différentes pistes audio nécessaires à la musique. Il y en a des gratuits, tels Audacity, Reaper, Ardour, Fruity Loops ou encore Garage Band sur Mac OS. Ces différents logiciels ont tous leurs avantages et inconvénients, le tout est de trouver un logiciel qui vous convient. Personnellement j’utilise Cubase 5 et je m’essaye à Pro Tools (Cubase étant plus axé pour les musiciens et Pro Tools pour les studios). Maintenant que ces questions sont réglées, nous pouvons passer à l’enregistrement en lui-même. Comme vous pouvez le constater sur la photo ci-contre, un certain nombre de pistes sont déjà enregistrées. Ce sont celles de la batterie. Mais pourquoi la batterie d’abord ? Pour la simple raison qu’elle permet d’avoir une base rythmique avant d’enregistrer d’autres pistes. Mais attention la batterie doit être parfaitement sur le temps d’où l’importance du calage. Le calage c’est le fait de replacer sur le temps une piste ou des morceaux de piste, afin qu’elle soit totalement juste au niveau du rythme. En ce qui me concerne, je préfère entendre la batterie pendant que j’enregistre une guitare au lieu d’avoir uniquement le métronome. Une fois les batteries enregistrées, je passe le plus souvent 21 à la basse. Elle va aller renforcer la rythmique (la basse étant utilisée le plus souvent pour le rythme et un renfort de grave, la guitare et le chant faisant la mélodie (attention comme dit précédemment, ce n’est pas toujours le cas)). Voilà, déjà deux instruments enregistrés. Maintenant passons à la guitare. Il y a plusieurs moyens de l’enregistrer, soit au micro devant l’ampli, soit en branchant la guitare dans une DI ou dans la carte son. Si vous avez un bon micro et un bon ampli, je vous conseille de l’enregistrer au micro, ce qui permettra d’avoir un rendu plus naturel. Sinon utilisez des amplis virtuels il en existe beaucoup et certains sont très impressionnants. Une petite astuce qui vous permettra de donner plus de vie aux guitares est de les doubler, c’est-à-dire de faire deux prises différentes et d’en placer une à gauche et une à droite. De nouveau cela demande une bonne maîtrise de l’instrument afin que les 2 pistes soit cohérentes rythmiquement et mélodiquement (quitte à elles aussi les caler). Et vient enfin la dernière étape, le chant. De nouveau il existe plusieurs types de micros et énormément de modèles différents. Si vous désirez en acheter un, préférez plutôt l’avis d’un professionnel que les avis sur internet, ils ont tendance à être faits par des personnes sans aucune connaissance et racontant nombre d’inepties. Le son est un milieu où la qualité est chère mais il y a toujours moyen de trouver du matériel adapté à son budget (je vous conseille d’ailleurs l’article de Frank Guillois sur le choix des microphones, disponible ici http://lessondiers.knarfworld.net/ ). Préférez un micro statique à large membrane (ce genre de micro permet d’avoir une prise assez sensible, même trop sensible que pour être utilisé sur scène où l’on préférera un micro dynamique (permettant d’encaisser de gros niveaux mais avec une sensibilité plus faible)) et utilisez un filtre antipop, qui permettra de réduire les effets indésirables causés par les plosives (les «b», «p»...) et protègera le micro des projections de salive. Pour enregistrer la voix, il faut un silence complet afin de ne pas brouiller la prise. La seule chose que l’on doit entendre est le chanteur. Bien sûr il y aura toujours des bruits parasites mais autant essayer d’en avoir le moins possible. Je vous conseille d’ajouter une réverbération sur la prise de la voix afin de la rendre plus agréable à l’écoute. Après tout cela il faudra faire le mix, compresser certaines pistes, appliquer des égaliseurs et tout un tas d’autres choses en fonction du résultat voulu. Pour référencer toutes les possibilités de réglages, il faudrait une encyclopédie en plusieurs volumes, mais je vous conseille d’essayer divers effets, outils, et de choisir en fonction de ce que vous préférez. Car n’oubliez pas, c’est en expérimentant que vous progresserez. 22 Jeux Vidéo Les jeux vidéo : « C’était mieux avant » - Konen Glenn Le débat de la difficulté des jeux vidéo rétro et d’aujourd’hui est fréquemment mis sur la table. En conclusion, les puristes diront souvent ceci : « C’était mieux avant ! ». En réalité, tous deux présentent de bons et mauvais côtés mais ne sont pas comparables ! En soi les jeux vidéo d’aujourd’hui ne sont pas plus mauvais, ils sont différents, ils ont évolué. Communément, dans un jeu vidéo, nous le critiquons en bien ou en mal par : -sa jouabilité, c’est-à-dire la manière de jouer à ce jeu ; -sa durée de vie, le temps moyen que l’on met à terminer le jeu ; -sa difficulté, qui participe à la durée de vie. Plus un jeu est difficile, plus nous mettrons du temps à le finir ; -le graphisme et la bande son sont mis entre parenthèse pour l’instant. Ce sont ces critères qu’on utilise pour évaluer la qualité de n’importe quel jeu, de même qu’un jeu retro et d’aujourd’hui. Comme dit précédemment, ils ne sont pas comparables puisqu’il ne s’agit là qu’une question d’évolution ou d’avancée technologique. En effet, la jouabilité des jeux d’époque est beaucoup plus restreinte en grande partie à cause du nombre de touches disponibles de la manette ainsi des capacités limitées technologiquement. Pour ce qui est de la difficulté, eh bien certes les jeux d’aujourd’hui sont plus simples car les développeurs de jeux vidéo visent un plus grand public, pour raison économique ou autre (nonobstant que ceux des jeux rétro augmentaient la difficulté pour perdurer le jeu). Ce qui évidemment nous renvoie à la question de la durée de vie plus courte, elle est tout simplement liée à cette difficulté. Cependant certains développeurs de jeux vidéo se lancent le défi de développer des jeux vidéo ayant une difficulté accrue pour les joueurs qui aiment les défis. Un jeu tape à l’œil pour sa difficulté et sa frustration, « Dark Soul ». Revenons à la bande son et aux graphismes laissés entre parenthèses plus haut : La question de la bande son est simple et complexe à la fois, elle est simple car on ne peut pas comparer une musique en 16 bits telles que celles de « La légende de Zelda », « Mario », « Pokemon »,… à des musiques d’aujourd’hui qui sont orchestrées et reproduites quasi parfaitement dans le jeu. Mais elle est complexe, dans le sens où certaines musiques de jeux rétro aussi basses en qualité sonore qu’elles sont magnifiques et que nous les comparons encore à d’autres jeux actuels. Quant aux graphismes, ce n’est qu’une question de goût de chacun, certains sont sensibles et en font leur critère principal, d’autres font quelques remarques et certains ne regardent pas du tout ce critère. Bref, la remarque « C’était mieux avant ! » ne veut rien dire. C’est une grande question de point de vue. Certains puristes préfèreront les jeux rétros alors que d’autres aimeront mieux ceux d’aujourd’hui ou bien les joueurs qui préfèreront jouer aux deux sans les comparer. Mode La mode influence les jeunes Le vêtement, moyen pour l’adolescent de s’affirmer - Colleen Platbrood Le vêtement est une seconde peau, il permet de nous renvoyer l’image de l’autre car il en dit long sur celui qui le porte. Tout le monde tient compte plus ou moins consciemment de la façon d’être habillé de l’autre car la première impression que l’on a de quelqu’un est visuelle. A l’adolescence, où le jeune est en pleine recherche de son identité, le vêtement lui permet de s’affirmer. A un âge où le corps se transforme, il l’aide à s’approprier et à maîtriser ce qui lui échappe. Ainsi, une adolescente qui a du mal à accepter sa féminité parce qu’elle en a peur a tendance à cacher son corps en revêtant de gros pull. Au contraire, celle qui en est fière mettra ses formes en valeurs en mettant des t-shirts près du corps. Car le vêtement est d’abord un marqueur sexuel. On constate d’ailleurs que dès la naissance, le vestiaire de l’enfant est anticipé puisque son sexe détermine la couleur de ce qu’il porte : bleu pour un garçon, rose pour une fille. Plus tard, le vêtement va jouer un certain rôle de séduction. Les jeunes, qui sont en fabrication de cette séduction, vont l’utiliser comme moyen d’attirer le regard de l’autre, de lui plaire, voire d’être aimé. La mode permet donc à l’adolescent de tester sa capacité à plaire à l’autre sexe. Mais c’est aussi un marqueur social. Auparavant, il existait un code vestimentaire pour chaque groupe social. Aujourd’hui, ce code agit comme une barrière de protection entre le jeune et les autres, le laissant choisir l’image qu’il veut se donner auprès de son entourage. Porter des marques permet d’être « dans le coup », de se faire une place parmi ses pairs et donc de se sentir bien dans sa peau. C’est un moyen de se valoriser, de se tenir autrement, d’être plus sûr de soi. C’est par sa façon de s’habiller que l’on montre sa personnalité, son mode de vie, ses goûts et les personnes à qui l’on s’identifie. De cette manière, on s’intègre à certains groupes sociaux qui partagent les mêmes valeurs. C’est donc une clef des relations sociales. En d’autres termes, le vêtement peut être qualifié de « consommation ostentatoire ». En effet, il permet de se comparer aux autres, de leur montrer une image positive de soi, et de leur prouver qu’on a les moyens de se payer des vêtements tendances et des marques. En fait, porter des marques est une manière d’attester que sa famille dispose de ressources économiques suffisantes. Dans les quartiers défavorisés, les marques jouent un rôle très important car, les jeunes, confrontés à des incertitudes sociales, économiques et identitaires, achètent de la marque pour sa fonction d’identification, et de différenciation. Cela explique pourquoi ce sont les marques sportives qui y sont prisées : elles affichent une identité positive valorisée par des figures héroïques qui sont des symboles de la réussite (champions, médailles olympiques…). Elles proclament aussi un luxe apparent (en sponsorisant des sports bourgeois comme Lacoste pour le Golf). Cette culture sportive est survalorisée parmi ces adolescents exclus de nombreuses institutions culturelles, de l’école ou de centres socioculturels, car elle leur permet de recourir à une sorte de « bluff social ». En montrant ses capacités à se procurer des tenues sportives de marques jugées prestigieuses, on cherche à faire bonne figure, à donner une image positive de soi mais aussi de son quartier, de sa famille et de ses origines. Toutefois, ce processus ne se limite pas aux jeunes issus de l’immigration ou en situations défavorisées. Les enfants de catégories moyennes ou supérieures sont aussi fréquemment influencés par les identités très marquées des minorités. Ils cherchent des repères dans des figures héroïques et dans la consommation d’objets à forte identité. Le plus souvent, il s’agit de se démarquer d’une culture adulte plus établie, jugée trop bourgeoise. Car, le vêtement est aussi lié, pour l’adolescent, à la volonté de déplaire à ses parents. Etant en pleine phase de recherche de son identité, il va tout faire pour se démarquer d’eux, s’opposer et s’en séparer psychologiquement. Et plus les parents prennent en compte ce désir de différenciation, plus le jeune va loin dans sa recherche de l’idéal et dans son désir de provocation. En fait, si l’adulte adopte des tenues typiquement adolescentes , parce qu’il a peur de vieillir et que cette peur le pousse à s’habiller comme un jeune, l’adolescent va être embarrassé et ira plus loin encore dans son esprit de contestation en arborant des looks extrêmes comme le piercing, les tenues très sexy, les pantalons extra larges… En fait, c’est une sorte de mise à l’épreuve de l’adulte qui permet à l’adolescent de voir jusqu’où il peut aller. Ainsi, c’est en faisant attention à la façon dont il s’habille, en portant les mêmes marques que ses amis, que ceux qui l’entourent, tout en se différenciant de ses parents que l’adolescent peut s’affirmer par le biais des vêtements. FAUVE - Dierickx Sarah- Groupe français, originaire de Paris, ils empruntent leur nom de groupe au très célèbre film ‘Les nuits fauves’, film qui met en scène un jeune garçon bisexuel, atteint par le sida. Pourquoi ce titre? L’auteur l’explique de cette façon: « Il suggère l’opposition entre l’obscur, les ombres de la mort et la lumière solaire, éclatante... C’est aussi une référence au fauvisme en peinture, dont on retrouve dans le film les couleurs primaires vives. ». Si j’ai choisi de parler de ce groupe c’est parce qu’il s’est mis en route en 2010 déjà, inconnu, sans doute pas assez médiatisé, je suis tombé un jour sur un de leurs clips, et j’ai tout de suite accroché. Le titre était ‘kané’. Ce qui m’a plu? Sans doute le début, les toutes premières secondes. Une musique lointaine, au reflet musulman, une voix profonde, qui s’enlace à une certaine suffocation, qui nous incite à écouter «Tu peux changer si tu le désires, t’ouvrir aux autres, te mettre à nu, lâche prise, laisse tomber tes illusions». A présent plus de deux millions de visionnages, il y 6 mois de ça, la moitié. Ils grimpent, grimpent, tracent leur route telle qu’ils l’ont toujours souhaitée. Ils sont motivés par « un besoin commun et urgent de vider le trop-plein avec le moins de contraintes possibles ». Emotions, ressentis, colère, haine, rage, envie, tabou, amour, rêve, passion, voyage, exotisme, ils nous disent tout. Ils mettent les maux de cette génération qui, 23 24 à leurs yeux semble incomprise, trop banale, mise sur le côté. Révolution des idées fixes, manifestation du cœur, ils ne pèsent jamais l’ampleur de leur poésie. C’est comme un ravage, une vague que tu te prends en pleine tête, un coup de vent venant de face qui t’empêche de respirer, ils m’ont apporté la joie, la paix, la simplicité. Ils ont imprégné ma mémoire, vu la perfection de leurs paroles exactes, mais pas seulement. Ils sont aussi visuels, leurs clips sont dingues, ils sont recherchés, travaillés, il n’y aucune faute. Leurs rythmes sont saccadés, enjoués, ils me restent en tête toute la journée. C’est comme un air dont on se souvient en étant jeune, quand on l’écoute on se sent bien, on se sent à sa place, on a envie de danser, on voit apparaître le soleil en pleine nuit. Ils remettent en cause notre position face à la société. Ils nous mettent devant le fait accompli. «Qu’est-ce qu’il faut que je fasse, pour que tu te sortes les doigts du cul ? Pour que t’enlèves cette merde que t’as dans les yeux? T’as tout! T’as toutes les cartes en main, t’as tout, t’es beaucoup trop beau enfoiré! Tu m’brûles! Tu m’brûles trop! Avec tous les autres aussi, qui m’brûlent beaucoup trop fort! Moi, ça m’fout les cicatrices. J’suis là. J’suis prêt à tout. J’suis prêt à aller en enfer, j’te porte sur mon dos! J’me prends des beignes, regarde, j’me prends des beignes! Et toi t’es assis, tu plantes ton derche, tu refuses de sortir de ta cellule. Mais tu vois pas qu’y besoin de toi? Tu vois pas qu’si tu fais rien, tu sers à rien? Ça va continuer combien de temps comme ça? Tu vas rester à côté des rails? Comme une vache qui r’garde le train? Jusqu’à ce que t’en puisses plus, Ou qu’on t’mette dans une boîte en bois? Ah et arrête de sourire! Ton sourire qui pue l’échec! Allez, remballe-moi ton sourire papa. Tu suintes la fatigue mais d’un autre coté t’as raison! C’est tellement plus facile de sourire, plutôt que d’être heureux!» Ils rentrent parfaitement dans les détails. Peur de la dépression, des réflexions, des pensées tordues, des envies malsaines. Mais amoureux, se cherchant, décrivant avec douceur ce qu’ils ont aimé, vécu. Des métaphores, des justifications d’actes, la nature humaine à bout de doigts. Aucune réaction. On écoute pieds joints, les bras le long du corps, on comprend. On s’imagine. On se laisse aller. Ma chanson préférée s’intitule ‘infirmière’. La mélodie me fait perdre la raison. «Sur la musique, on va on vient, on s’éloigne, et on revient. Puis tu t’élances et je te tiens. Je te retiens du bout des doigts, pour te ramener contre moi. Sur la musique, on va on vient, corps contre corps, main dans la main. Plus rien n’existe, plus rien de rien. Quand je te tiens du bout des doigts, pour te ramener contre moi.» «J’ai besoin de toi comme d’une cigarette ou d’un verre à chaque fois que je dois sortir dans la foule. Je me dis que ça peut pas être comme ça, qu’il doit y avoir autre chose. Jusqu’ici j’ai pas trouvé des tas de raisons d’exister. Et j’ai besoin de croire en quelque chose de profond, de solide. J’ai besoin d’être porté par un espoir. Je voudrais faire l’effort permanent et sublime, je voudrais être à tes côtés, simplement, pour que la vie ne puisse jamais nous mettre à genoux.» Leur symbole est en accord avec le message qu’ils essayent de faire passer. Ils sont ‘différents’. C’est ce qu’ils ont essayé de mettre en avant dans leur chanson ‘de ceux’. «Nous sommes de ceux qui ne renoncent pas, des chiens enragés, des teigneux, des acharnés. Nous sommes de ceux qui comptent bien devenir capables de tout encaisser. Nous sommes de ceux qui établissent des stratégies dans l’obscurité, pour reprendre la main, jouer selon leurs propres règles et forcer le destin. Nous sommes de ceux qui en ont assez de leur propre férocité, des requins-tigres en bout de course, des voyous qui demandent pardon, des apprentis repentis. Nous sommes de ceux qui veulent à tout prix tabasser leur part d’ombre, et faire taire leurs sales travers. Nous sommes de ceux qui cherchent à rejoindre les rangs des lions, des maquisards, des résistants, des sentiments. Nous sommes de ceux qui roulent pour eux et pour leur périmètre. Nous sommes de ceux qui pissent encore dans la douche mais qui espèrent réussir un jour à pisser droit. « Ecouter de la musique le matin n’a jamais été aussi délicieux. Ils offrent pleinement un espoir, et ils le font avec grâce. Ils s’identifient à nous, ils sont comme nous, pensent comme nous, transmettent tout ça sur papier pour finir par le crier ouvertement. La liberté d’expression aujourd’hui nous offre de beaux cadeaux. Faites-en bon usage. C’est meilleur que n’importe quel traitement. (Ci-dessus : Marie Bodelle, 6C.) 25 26 (Ci-dessus : Julien Lambotte, 5C. Ci-contre : photo de groupe, 5E.) 27 28 (Ci-contre : Naomi Gunzig, 5D. Ci-dessus : Quentin Ginoux, 6C.) 29 30 (Ci-dessus : Diana Nicolau, 6D. Ci-contre : Ambre Christou, 6D.) 31 (Ci-dessus : Maïté Ponnet, 5E.)