Le Mag N°2 - Eure Expansion

Transcription

Le Mag N°2 - Eure Expansion
L’EURE DU BUSINESS
g
2
e semestre
2011
Dossier P.4
Conditionnement :
l’Eure déballe
ses atouts
INNOVATION P.14
EN IMAGES P.22
L’INVITÉ P.24
Ayonis fait entrer la
métrologie industrielle
dans une autre dimension
Erisay, c’est beau,
bon et durable
à la fois !
Jacques Garcia et Champ
de Bataille :
ici, règne l’ampleur…
N°02 / 2 è semestre 2011
g
3
Sommaire
P.4
P.24
P.16
Décorateur de
renom international,
Jacques Garcia parle de sa
passion pour son château
L’Eure possède une
kyrielle d’entreprises
très actives.
3e région de France,
dans le domaine
de l’emballage, la HauteNormandie structure la filière
pour conforter sa position.
Filières
L’invité
Dossier
CONDITIONNEMENT,
L’EURE DÉBALLE
SES ATOUTS
Si la filière est régionale, l’Eure
concentre 50% de l’activité et
100% de la formation dans ce
domaine.
JACQUES GARCIA
PROPRIÉTAIRE DE
CHAMP DE BATAILLE
P.14
Jeune entreprise
innovante Ayonis fait
du futur son quotidien
Innovation
AYONIS FAIT ENTRER
LA MÉTROLOGIE DANS
UNE AUTRE DIMENSION
Cette ex-filiale du groupe Altix
développe des machines de
mesure par vision 2D et 3D
capables d’évaluer les pièces
au micromètre près.
PANORAMA
ÉCONOMIQUE
DES ENTREPRISES
DE L’EURE
P.20
Dans l’Eure, la tradition
de brasseur remonte à
plusieurs siècles. Deux entreprises
ont repris le flambeau.
Artisanat
L’EURE,
LA BIÈRE EN HÉRITAGE
Au pays du cidre, les brasseries
Duplessi et De Sutter ont
décidé de bâtir leur
renommée sur... la bière !
P.21
L’association Nov&a
soutient les projets
de produits biosourcés
Agriculture
NOV&A, QUAND
L’AGRICULTURE
RENCONTRE
L’INDUSTRIE
L’association accompagne les
agriculteurs et industriels désireux
de s’orienter vers les biomatériaux,
les bioénergies et la chimie verte.
Il aura fallu 20 ans de passion
et de labeur pour redonner au
château de Champ de Bataille
sa splendeur originelle.
EMBELLIE EN VUE
Aux quatre coins de l’Eure, les projets fourmillent
et les entreprises affichent un optimisme mesuré
mais bien réel. En effet, près de 77% des chefs
d’entreprises eurois interrogés récemment (lire
p.27) espèrent une progression de leur chiffre
d’affaires au cours du prochain semestre. Ce frémissement est une bonne nouvelle pour notre département qui continue de susciter les convoitises.
Sans doute, la perspective du passage d’un réseau
ferroviaire à grande vitesse dans le cadre du projet du Grand Paris, à l’aune de 2025, donnera un
formidable coup d’accélérateur à cette dynamique.
Car, pour le Grand Paris et sa future métropole,
dont l’axe de la Seine sera le fil d’Ariane, la question
ferroviaire est au cœur des débats.
Mais au-delà, je pense qu’il s’agit d’organiser notre
avenir économique, nos réseaux, notre habitat,
notre maillage territorial, nos solidarités... Bref, il
s’agit de construire le territoire dont nous avons
besoin pour réussir. Et c’est ENSEMBLE, acteurs
privés et publics, que nous trouverons l’énergie et
la détermination pour bâtir ce futur prometteur !
Bien cordialement.
BERNARD CHRISTOPHE
Président d’Eure Expansion
dossier
Dossier
Conditionnement :
l’Eure déballe ses atouts
L’emballage en France :
une production triplée en 20 ans !
Avec 6 filières régionales* réunies au sein d’un réseau national France
Emballage, le secteur de l’emballage français pèse 19 milliards
d’euros pour une production annuelle de 12 millions de tonnes,
multipliée par trois ces vingt dernières années. On dénombre, sur le
territoire national, pas moins de 1 000 entreprises de plus de 20
salariés travaillant le papier et le carton (35%), les plastiques (30%),
le verre (16%), le métal (13%) ou encore le bois (6%).
L’emballage, c’est quoi ?
L’industrie de l’emballage et
du conditionnement rassemble
plusieurs activités traitant du
contenant et du contenu. Cela
va de la fabrication de matières
premières (plastique, verre, bois,
métal, carton...) à la conception,
la fabrication et le recyclage
des emballages en passant
par la fabrication de machines
d’emballages, le conditionnement
des produits et même leur suivi
(codes à barres, Quick Response,
Datamatrix…).
Pour ces entreprises, le marché de la consommation reste le plus important avec l’alimentaire non liquide qui draine à lui seul 38% des
affaires, suivi par l’alimentaire liquide (27%), l’hygiène-santé-beauté
(12%) et les autres biens de consommation (8%) ; les autres industries représentant 15% de l’activité.
La Normandie sur le podium des leaders
Au 3e rang des régions derrière le Nord-Pas-de-Calais et Rhône-Alpes
en termes de volume d’emploi, la Haute-Normandie possède des
atouts indéniables dans le domaine de l’emballage et du conditionnement : une ouverture vers l’Europe et le monde avec sa façade
maritime, des filières connexes consommatrices d’emballages dans
les domaines de la logistique, de la cosmétique, de l’aéronautique et
de l’automobile et, en prime, la présence de la Glass vallée et ses 80
entreprises de flaconnage de luxe.
Cette transversalité constitue le point distinctif de la filière haut-normande à l’inverse des autres filières régionales très spécialisées.
Et, contrairement à ce que l’on constate pour d’autres secteurs d’activités, l’Eure n’a rien à envier à sa voisine la Seine-Maritime puisque
50% des entreprises d’emballage y sont recensées !
*Atlanpack (Arc Atlantique) – Breizpack (Bretagne) – Cepiec (Bourgogne) – Midipack
(Pyrénées - Méditerranée) – Normandy Packaging (Haute-Normandie) – Packaging
Valley (Champagne-Ardenne) – Rhône-Alpes Packaging (Rhône-Alpes)
L’emballage en Haute-Normandie
Près de 13 000 emplois
Plus de 200 établissements
e
l 3 région française dans ce domaine
l 2,8% de l’emploi salarié régional
l 65% de l’emploi de la filière dans l’emballage verre
et plastique
l 80% des établissements ayant leur siège.
l
l
Sources : Orefi - France Emballage
g
/ N°02 / 2e semestre 2011
5
Dossier
L’emballage en Normandie :
une filière qui se structure
Si les savoir-faire de la région Haute-Normandie en matière d’emballage et de conditionnement sont
indiscutables, elle doit conforter sa 3e place et renforcer sa visibilité. Un objectif qu’elle compte
atteindre notamment avec la création récente de la filière Normandy Packaging.
“
Nous
avons organisé
la filière en
4 commissions :
stratégique,
développement
à l’international,
communication
et technique. L’un de leurs objectifs
est de démontrer, qu’en s’organisant
et en mutualisant les compétences,
nos entreprises sont capables
d’emporter des marchés autres que
régionaux et de rivaliser avec les
pays européens, notamment
l’Allemagne et l’Italie,
Jean Louis DESTANS
nos principaux concurrents.
Président du Conseil général de l’Eure
et de l’EPFN
Thierry Koscielniak
Directeur développement
de Sofrastock International
et président sortant
de Normandy Packaging
/ N°02 / 2e semestre 2011
La fabrication d’emballages en plastique et en verre représente 65%
de l’emploi du secteur.
A
vec plus 200 établissements, dont 80% ont leur siège social dans la région,
le secteur de l’emballage haut-normand possède l’avantage rare de détenir en local le pouvoir de décision. Sa particularité réside dans sa composition : 80,4% d’établissements de moins de 50 salariés associés à de grands noms
comme Aptar (ex Valois) ou Saint-Gobain et une spécialisation dans les métiers de
l’emballage et du conditionnement : plus précisément la fabrication d’emballages
en plastique et en verre qui représente 65% de l’emploi du secteur.
L’Eure : des spécificités marquées
Si la Seine-Maritime concentre, avec la vallée de la Bresle, la fabrication d’emballages
verre, l’Eure s’est spécialisée dans les emballages plastiques (2 600 emplois, 21
établissements) et carton (550 emplois, 11 établissements) et dans les activités de
conditionnement (1 200 emplois, 21 établissements). On estime à 80 le nombre
d’entreprises euroises exerçant dans le secteur de l’emballage. Le dynamisme du
département s’explique par la présence de 3 grands marchés : le conditionnement
industriel, le marché import - conteneurs et celui de la publicité sur le lieu de vente.
Normandy Packaging : une filière qui emballe
tout le secteur !
Créée en juin 2010 à l’initiative de la CCI de l’Eure, de la CRCI Haute-Normandie et
de quelques industriels (Sofrastock, Empacabois et Deremaux), Normandy Packaging compte aujourd’hui 32 adhérents dont 26 entreprises*. Sa vocation première
est de susciter des synergies entre membres et d’améliorer leur productivité individuelle par des actions collectives dans un principe de plateforme collaborative.
Au terme d’un an d’existence, un bilan plus que positif !
L’un des premiers succès de Normandy Packaging a été de faire découvrir à ses
adhérents l’existence d’un cursus Génie du conditionnement et de l’emballage
* Plus d’infos sur www.merezo-normandie.com/reseau/4-normandy-packaging
g
En bref
Dossier
“
6
ZOOM SUR
Portrait type
d’une entreprise
d’emballage
haut-normande*
Fabricant d’emballage en plastique
ou conditionneur
l PME de 85 salariés de plus
de 40 ans d’existence
l 30 M€ de chiffre d’affaires
l Principaux marchés :
l’informatique, la cosmétique,
l’industrie et l’alimentaire
l 18% du CA réalisés à l’export
l 3% du CA consacrés à la R&D
l 17% des membres de Normandy
Packaging font partie d’autres
clusters confirmant ainsi la
transversalité de la filière.
l
* Enquête réalisée par la CRCI HauteNormandie auprès de 131 entreprises
d’emballage haut-normandes. n
FORMATION
à Evreux (lire en page 8). « Rapprocher l’académique de l’économique était l’une
des raisons de création de la filière, explique Pascal Joulain, animateur de Normandy
Packaging à la CRCI Haute-Normandie. De ce point de vue, la mission est réussie :
tous les stagiaires ont une entreprise d’accueil ! »
Autre succès : Normandy packaging figure déjà dans l’étude sur le positionnement des
filières réalisée pour la Région par Ernst & Young ! Si Normandy Packaging a su acquérir une notoriété aussi rapide c’est qu’elle était attendue : elle a déjà permis de
pourvoir 5 postes et traiter 22 affaires. Depuis son appartenance à la filière, l’un
des membres a ouvert 5 nouveaux comptes client ! Pour Pascal Joulain, la recette
du succès réside dans des entreprises locomotives impliquées, de la transversalité,
une animation relais et structurante, un appui universitaire pratique et réactif avec pour
objectif de faciliter les relations entre donneurs d’ordre et sous traitants, s’inscrire dans
la durée et mettre l’international au cœur du système.
Un diplôme Bac +5
à l’étude
Les membres de Normandy
Packaging réfléchissent à la mise
en place d’une formation de type
ingénieur abordant toute la supply
chain : les différents métiers de
l’emballage mais aussi la production
et la logistique. n
g
/ N°02 / 2e semestre 2011
7
Dossier
Dossier
PRESTATION COMPLÈTE
Empacabois pense global
LOGISTIQUE
Sofrastock International,
logisticien de Renault mais pas seulement…
Filiale de Renault créée en 1971 à Saint-André-de-l’Eure, Sofrastock International (nom commercial : SFKI
Supply Chain) a deux vocations : plateforme logistique intégrée au groupe, la société est aussi prestataire
pour des clients tiers.
Experte en solution « Lean logistic » (qualité, compétitivité, croissance), la société s’est également spécialisée dans la gestion et préparation de commande
et le conditionnement à façon. « La logistique
internationale fait aussi partie de nos compétences : nous organisons les transports dans leur
globalité, de leur organisation aux démarches
auprès des douanes en passant par le contrôle
qualité », indique Patrick Commereuc, DG. Ac-
teur international reconnu, la société de 400 salariés reste
également soucieuse de l’économie locale.
Sofrastock International contribue en effet à la revitalisation
du bassin d’emploi par le recrutement de contrats d’alternance à hauteur de 6,5%. Son implication locale se traduit
également par des actions au sein du Pôle Mov’eo et sa
contribution notable à la création de Normandy Packaging,
dont elle assure la présidence depuis la dernière assemblée
générale de l’association.
Patrick Commereuc : « Le développement d’une entreprise passe par la formation de ses
collaborateurs. Chez Sofrastock International, le taux d’accès à la formation s’élève à 95% »
Créée en 1962 par Jean-Pierre Maillard et dirigée
aujourd’hui par ses deux fils Laurent et Eric, cette
entreprise de Pacy-sur-Eure se positionne sur
une offre globale regroupant emballages techniques, conditionnement et logistique.
D
e la simple transformation de carton – son
activité d’origine – cette société de
35 salariés s’est dirigée vers la réalisation de solutions d’emballages techniques
associant le bois, le carton et différentes
mousses. Parmi celles-ci, des emballages isothermes pour le transport des vaccins à usage
des laboratoires pharmaceutiques garantissant un
maintien de la température des produits entre 2° et 8°
ou encore des emballages techniques pour l’armement et
l’aéronautique conçus pour le transport de pièces détachées
fragiles ou coûteuses comme des pales d’hélicoptère.
Empacabois a également conçu une palette 100% carton destinée plus particulièrement
aux salles blanches des industries pharmaceutiques et cosmétiques. Entièrement recyclable, imprimable et beaucoup plus légère qu’une palette normale (environ 10 kg par
palette), elle permet de réduire sensiblement les coûts de transport notamment aérien.
FORMATION
Une réelle expertise du conditionnement
Evreux forme les professionnels de l’emballage
Ce qui fait la spécificité d’Empacabois, c’est une offre globale de services intégrant
la logistique et la distribution. Ses locaux sont dimensionnés pour réceptionner les
produits de ses clients et en assurer le conditionnement, tandis que, grâce à sa flotte de
camions, elle se charge aussi de la distribution. Elle peut également détacher chez son
client une équipe pour emballer les produits directement en sortie de chaîne et en assurer
l’expédition. Cette association de services confère à la société une réelle expertise en
matière de conditionnement.
Il n’existe en France que 5 IUT de Génie du conditionnement et de l’emballage (GCE). Celui Evreux est l’un d’eux. En
effet, dès 2002 l’établissement proposait cet enseignement, enrichi en 2004 d’une licence professionnelle spécialisée dans
l’adaptation des emballages et le design industriel.
En intégrant l’IUT après le Bac, ou la Licence après un parcours scientifique, les étudiants du département GCE se destinent aux différents métiers du packaging : technicien supérieur
en analyse et contrôle des emballages, responsable de ligne de
conditionnement, développeur d’emballage… Que ce soit pour
les fabricants ou les utilisateurs d’emballage, les deux formations offrent des perspectives intéressantes dans un marché au
fort potentiel. « 99% des étudiants qui rejoignent le marché du
travail intègrent des sociétés françaises. Le marché national
est dynamique et la Haute-Normandie en est un acteur important », déclare Christophe Fuscien, responsable du département
GCE. Impliqué dans des projets locaux à rayonnement régional
g
/ N°02 / 2e semestre 2011
voire national, le département GCE d’Evreux organise, depuis
2010, avec la Cosmetic Valley, le concours Beauté & Packaging. Destiné à valoriser les compétences des étudiants en leur
permettant de travailler sur un concept d’emballage pour produits
cosmétiques, ce concours est ouvert aux écoles d’ingénieurs, aux
BTS et licences de packaging et design. La prochaine édition aura
pour thème « Luxe is BIOtiful ». Cette implication locale se traduit
également dans son action au sein de Normandy Packaging et la
création prochaine d’un centre technique de l’emballage pour
les membres de la filière servant à du prototypage et des tests
physiques d’emballage.
Avec le rachat, au printemps dernier, de JPG emballages à Auneuil
dans l’Oise (15 salariés, 2 M€ de chiffre d’affaires en 2010),
Empacabois entend répondre aux attentes des
verriers de la Glass Vallée en proposant
la livraison en juste à temps, la
sécurité d’un stock permanent à proximité,
en emballage comme
en matière première, et
le contrôle des produits finis.
En bref
8
MACHINES SPÉCIALES
PKB veut doubler
son CA en 5 ans !
L’Entreprise d’Angerville la
Campagne profite pleinement
de la reprise dans le domaine
des machines à conditionner les
flacons de parfums et cosmétiques. « Notre stratégie de
niche, de spécialiste de la
machine de parfums et cosmétiques, nous conforte totalement
par ces temps de sortie de
crise », explique Christophe
Guyard, PDG de PKB. Exportant
60% de son CA et grâce à des
budgets très importants en R&D,
l’entreprise, seule en France dans
son domaine d’activités, prévoit
de doubler son CA dans les 5 ans
à venir. n
EMBALLAGE TECHNIQUE
Condi Ouest,
l’emballage sur mesure
Avec Condi Ouest, l’emballage
devient « intelligent ». Installée
à Vernon depuis sa création en
1993, la société conçoit pour
ses prestigieux clients (Alcatel,
Sagem, …) des emballages qui
épousent les formes des produits
à conditionner. « 95% de nos
réalisations relèvent du sur-mesure » précise Bernard Lavocat,
fondateur et dirigeant. Présente
sur toute la France via ses filiales,
Condi Ouest compte un effectif
de plus de 100 salariés, dont 32 à
Vernon. A l’étroit dans ses locaux
actuels, la société envisage d’en
intégrer de nouveaux et passer de
5 000 à 10 000 m2. n
g
/ N°02 / 2e semestre 2011
9
Dossier
Dossier
u Picourt Cabis habille le bon depuis plus de 120 ans !
On déguste d’abord avec les yeux ! C’est en partant de ce principe que Picourt Cabis, l’un des derniers
fabricants français de caissettes plissées, a construit sa renommée auprès des pâtissiers, traiteurs et chocolatiers… Créée en 1886 à Paris, la société s’installe à Andé en 2004 pour permettre le développement de
son activité. Spécialisée dans la fabrication et la transformation de produits de présentation et d’emballage
pour les métiers de bouche, elle excelle dans les commandes sur-mesure et les petites et moyennes séries.
Dentelles, caissettes, boîtes, films PVC et polypropylène, présentoirs en polystyrène et cristal acrylique…
Picourt Cabis présente un catalogue de plus de 1 000 références. Impression, emboutissage, découpe,
marquage à chaud, gaufrage, sculpture de polystyrène et découpe de plexiglass sont autant de techniques utilisées pour satisfaire Lenôtre, Daloyau, Fauchon, le Bristol, le Georges V, le Crillon ou encore
Harrod’s en Angleterre… Sur un chiffre d’affaires de 5 M€ l’entreprise réalise 8 à 10% à l’export, principalement en Angleterre, en Belgique et dans les pays du Maghreb. Membre de Normandy Packaging, elle s’est
attachée, pour développer ses nouveaux produits, les compétences d’un diplômé en licence pro emballage
et design industriel issu de l’IUT d’Evreux.
u Endupack adapte ses produits au marché mondial
Pionnière sur le marché des papiers anti-glissants pour la manutention, la société Endupack réalise
70% de son CA à l’export. Alors que, depuis les années 1990, ses produits « Stop Gliss » ont réussi
à conquérir les marchés étrangers, et surtout européens, l’entreprise installée à Pont-Authou a
décidé, en 2009, d’accentuer sa présence en Amérique du Nord avec deux nouvelles gammes de
produits : « Grip’n Slip Sheet » (cartons de protection pour palettes) et « Grip pad » (intercalaires
de carton antiglisse pour chargement de palettes). « Les Etats-Unis représentent 20% de notre CA.
Nous y avons d’ailleurs créé une filiale, Grip Technology, à Chicago. » Bien que sa société soit déjà
très présente dans le Sud-Est asiatique, Bernard Agnan, PDG d’Endupack, souhaite intensifier
la commercialisation de ses produits en Chine. En 2010, il a créé un département R&D, investissant 15 à 20% de son CA dans l’innovation.
u Dilec veille sur la qualité des codes d’identification
Après avoir démarré dans un sous-sol de 18 m2, Dilec a su se rendre indispensable dans la vérification de codes barres. Les technologies évoluant, la société s’est s’adaptée et aujourd’hui, codes
linéaires, Datamatrix ou QR* n’ont aucun secret pour elle.
Que ce soit dans la grande distribution avec les codes-barres ou dans la logistique où le suivi des
produits est primordial, les compétences de Dilec sont utilisables dans tous les secteurs. « Notre
cœur de métier reste le contrôle de la qualité d’impression des codes. Un code mal imprimé risque
de transmettre une information erronée voire nulle », explique Jean-Pierre Villechanoux, directeur
et fondateur de Dilec. Depuis ses bâtiments de Tillières-sur-Avre, l’entreprise propose tout un
éventail de prestations : vérification, création et impression d’étiquettes, logiciels, lecture,
formation et audit qualité.
Souhaitant aller au-delà de ses secteurs de prédilection, Dilec ne manque pas d’inspiration : du
contrôle de pièces sur les chaînes automatisées à la lecture d’encres invisibles pour lutter contre la
contrefaçon, la société anticipe les besoins d’un marché porteur.
* Quick response
g
/ N°02 / 2e semestre 2011
En bref
10
Ceisa Packaging,
les bouteilles et la nature
lui disent merci !
Experte dans les films rétractables imprimés, Ceisa Packaging travaille avec un
secteur, celui des boissons, qui n’a pas connu la crise, ou si peu : le CA de la société, de 15 M€ en 2004, devrait atteindre les 45 M€ en 2011. Cette croissance,
l’entreprise bernayenne la doit à une approche internationale et écologique du
marché des emballages plastiques.
P
résente dans 50 pays au travers de ses filiales et d’un réseau de distributeurs, Ceisa
Packaging se développe sur les marchés en maturation comme ceux d’Europe centrale.
« L’arrivée massive de la grande distribution sur ces zones incite nos clients à augmenter leur production et donc à faire appel à nos services », constate Matthieu Abiteboul,
DG de la société.
Afin de s’adapter aux demandes de ses 250 clients, et surtout rester proactive, Ceisa Packaging
investit également dans une politique R&D dont l’objectif est de réduire l’impact environnemental de l’entreprise. Avec plus de la moitié de ses projets consacrés à la création de produits
plus « durables », Ceisa Packaging entend bien défendre le plastique contre le papier-carton :
« non seulement le plastique sert de combustible pour l’incinération des déchets organiques, mais sa transformation nécessite beaucoup moins d’énergie et d’eau que celle du
papier-carton ». Nano’Clear, Recy’Clear ou encore Green’Core, ces nouveaux films plus fins,
issus de matières recyclées ou végétales, déferlent sur le marché de l’emballage plastique. Une
démarche que Matthieu Abiteboul espère incitative afin « que les filières du recyclage s’organisent autour de la valorisation des emballages plastiques ».
FIBRES DE CALAGE
Origa lance une
nouvelle gamme
PME leader sur le marché français
des fibres de calage décoratif,
Origa fonde sa stratégie de
développement sur l’innovation.
Installée à La Croix Saint Leufroy
depuis 1882, la société a lancé,
en 2011, une nouvelle gamme :
CalColor® « les naturelles »,
première marque de fibre de calage réunissant des matières déjà
éprouvées sur le marché national
et international comme la fibre
de bois. Toutes les fibres créées
par Origa, société de Duchesne
Emballages, sont 100% recyclées et recyclables et garanties
contact alimentaire.n
FILMS PLASTIQUES
Sacopla, euroise
et contente de l’être !
Non, Mathieu et Frédéric Gautier,
les actuels dirigeants de Sacopla,
ne regrettent en rien leurs anciens
locaux yvelinois. Créée en 1971
par leur père Michel, l’entreprise
d’extrusion plastique s’est installée à Gravigny pour se rapprocher de ses clients eurois de la
pharmacie et de la cosmétique.
Après un an et demi dans leurs
nouveaux locaux, le bilan est plus
que positif : le nouvel environnement a facilité les audits clients
et suscité de nouveaux contacts.
Bon point : Sacopla travaille des
polyéthylènes dégradables et
recycle, pour de nouvelles applications, 100% de ses déchets de
production. n
g
/ N°02 / 2e semestre 2011
11
12
International
International
à faire appel à des griffes françaises poursuit Arnaud Le Carpentier, ce n’est
comme Balenciaga ou Balmain pour pas pour nous demander d’envoyer un
créer leurs modèles. Ces dernières catalogue de nos produits et passer
apprécient de pouvoir s’appuyer sur commande. Nous n’en n’avons pas !
les fabricants dès le stade du prototype Tous nos dossiers sont spécifiques. Je
afin de connaître la faisabilité du mo- pense sincèrement que c’est pour cette
dèle. Car, si les stylistes savent dessiner raison que nous parvenons encore à favestes, jupes et pantalons,
briquer en France et, qui plus
la coiffure comporte des
est, pour l’étranger ! Rien ne
Notre grande
contraintes techniques bien
sert de se focaliser sur de
force tient
particulières.
gros volumes mais plutôt
dans notre
sur le qualitatif en petite et
capacité
à
Le fait d’être partenaire du
réaliser,
dans
moyenne série »
projet dès son démarrage
Sofac, une entreprise qui ne
manque pas de panache !
En 1974, Alain Le Carpentier, jeune cadre parisien n’admet pas la décision de son
employeur de se séparer de son unité bernayenne de fabrication de coiffures d’uniformes. Fermement résolu à sauver la société, il reprend l’activité ainsi que la
majeure partie des salariés licenciés et créé la Sofac (Société de fabrication d’articles coiffants).
Aujourd’hui, c’est son fils Arnaud qui s’est attelé aux rênes de cette entreprise qui
ne manque pas de panache !
F
ournisseur de l’armée
française, de la police
ou encore de la gendarmerie, Sofac fabrique ce qui constitue le signe distinctif de tous
ces corps prestigieux : le couvre-chef ! Et ce, qu’ils soient en service
ordinaire ou en tenue d’apparat. Casquettes, calots, képis, bérets,
chapeaux, postillons, bonnets ou même shakos… Autant de termes
pour désigner des coiffes toutes aussi différentes.
La restriction des budgets de l’Etat et l’externalisation de nombreux
services, délégués désormais à des centrales d’achat privées, ont
conduit Sofac à regarder au-delà de l’hexagone et à élargir une
clientèle internationale déjà existante. Aujourd’hui, ce marché représente 50% de son activité et ses coiffes prennent la direction de
pays du nord de l’Europe comme la Belgique, le Luxembourg mais
aussi de l’Afrique, des pays du Golfe et du Moyen-Orient.
g
/ N°02 / 2e semestre 2011
Sofac a su séduire ces lointaines contrées par sa capacité à répondre
à des cahiers des charges très spécifiques et à satisfaire dans des
délais très courts les demandes les plus originales. Pour
y parvenir, il lui fallait être au maximum autonome, c’est
pourquoi elle réalise également en interne certaines passementeries, galons, boutons et broderies.
permet à Sofac de remporter plus facilement les
marchés.
des délais
extrêmement
courts, des
pièces
compliquées
et haut de
gamme.
Les 40 salariés de l’entreprise travaillent des matières nobles comme la
mousseline destinée aux
voiles des hôtesses des compagnies
aériennes du Golfe, mais aussi la soie,
la fourrure, le cuir ou la cannetille, un
fil creux d’or ou d’argent utilisé en broderie associé parfois à des paillettes…
certains boutons relèvent aussi du véritable bijou de par leur matière ou leur
travail. De nombreux détails rendent
ces accessoires uniques et propres à
chaque client. Chez Sofac, pas de catalogue ! « Quand on s’adresse à nous,
Dernièrement, une armée d’Europe de l’Est, récemment entrée dans l’Otan, s’est aperçue que son uniforme n’était
sans doute pas tout à fait à
la hauteur de celui des autres
armées. Au vu des coiffes
confectionnées pour l’armée française,
cette armée s’est rapproché de la Sofac
pour le couvre-chef de leur nouvel uniforme. Avec la mondialisation, les petits
pays ont bien souvent perdu leurs unités
de production destinées au marché local.
Sofac a su conserver une taille minimum
critique qui lui permet d’assumer de
très petites commandes tout comme
le changement de look de toute une
armée.
Des patrons en 3D
SOFAC parvient à reproduire des
formes très originales, comme celle
des fameux bibis en feutre des hôtesses
de l’air, en alliant la technique du coupé-cousu à des accessoires en métal,
en plastique ou des thermo collants…
Cela permet d’utiliser le même tissu que
celui de l’uniforme avec une qualité bien
supérieure à celle du feutre, matière qui
a une fâcheuse tendance à se déformer
et à prendre l’humidité. Cela n’exclut
nullement l’utilisation de procédés
de pointe tels que la haute fréquence,
l’étanchage de couture, et l’utilisation
de matières bénéficiant des dernières
technologies (imper-respirant,
anti UV…).
Si Sofac orne le chef de nombreux militaires et agents
d’administrations, elle coiffe aussi celui de bon nombre
d’employés des compagnies aériennes et de chemin de
fer françaises et étrangères.
Des griffes prestigieuses…
Quand ces compagnies habillent leurs hôtesses et stewards c’est, bien plus qu’un simple uniforme, un véritable
outil de communication et d’image. Elles n’hésitent pas
g
/ N°02 / 2e semestre 2011
13
Innovation / R&D
Innovation / R&D
BIOLOG ID AMÉLIORE LA TRAÇABILITÉ DES PRODUITS SANGUINS
“
Ayonis fait entrer la métrologie
industrielle dans une autre dimension
L’entreprise lovérienne travaille depuis
2 ans au développement de nouvelle
machines. Alors que le contrôle dimensionnel des pièces est majoritairement effectué par des experts en
métrologie dans des laboratoires,
une tendance apparaît : cette opération se délocalise de plus en plus
vers les lignes de production. Ayonis
a donc développé une gamme
de produits permettant à
des opérateurs non spécialistes de réaliser le contrôle
dimensionnel au pied des
machines. « Il a fallu adapter
nos produits à des environnements plus difficiles
g
/ N°02 / 2e semestre 2011
(poussières, vibrations, …) et modifier les logiciels
pour les rendre accessibles à des utilisateurs non
formés à la métrologie », confie Thierry Carpentier.
Ces travaux de R&D aboutis, Ayonis prévoit d’accentuer sa politique commerciale en développant son
réseau de distributeurs, déjà présent au Benelux, en
République tchèque et à Taïwan.
Grâce à sa politique innovante forte, l’équipe de 9
salariés, dont 7 ingénieurs, a conquis de nouveaux
secteurs. Déjà inscrite dans le panel des fournisseurs
des grands constructeurs automobiles, et sous-traitante pour l’industrie en général, Ayonis vient d’intégrer un important projet. En effet, ses compétences
informatiques et électroniques interviennent dans la
réalisation de sous-ensembles d’appareils médicaux
novateurs.
Après avoir réalisé un CA de 766 K€ en 2010, l’équipe
d’Ayonis prévoit un CA d’1 M€ pour cette année.
*Radio frequency identification (technologie d’identification automatique)
Jean-Claude Mongrenier,
Président de Biolog ID (Bernay)
PLASTICONSEIL
CRÉE UN NOUVEAU
LOGICIEL
Philippe Hérouin,
Gérant de Plasticonseil (Evreux)
“
Après 30 ans dans
le secteur de la plasturgie, j’ai créé
Plasticonseil en 2007 avec pour objectif
la mise en place d’un nouveau logiciel dédié
au suivi de production : Check Mold. Ce projet
est protégé par un brevet déposé à l’APP
(Agence de protection des programmes).
Unique dans son segment, Check Mold permet
d’entrer au cœur de la production et d’en
suivre tout le process dans le monde entier
via une « simple » connexion Internet. Depuis
sa commercialisation en 2010, Check Mold
a connu un vrai succès, ce qui nous incite
à davantage nous structurer, notamment à
l’international.
“
L
a société Ayonis a centré son activité autour
des moyens de métrologie industrielle. « Selon
le cahier des charges de nos clients, nous
concevons et produisons des machines spéciales intégrant des caméras de contrôle pour les lignes
de production. Nous disposons également
d’un catalogue de machines de mesure par
vision 2D et 3D : la mesure des pièces
peut atteindre le micromètre », explique
Thierry Carpentier, président d’Ayonis.
« Cette solution innovante
renforce la fiabilité du lien
entre le donneur
et le receveur »
ALTIX, DES CIRCUITS
IMPRIMÉS MOINS
ÉNERGIVORES
Jérôme Van Straaten,
Président d’Altix (Val de Reuil)
“
Nous sommes spécialisés
dans les équipements destinés à la production
de circuits imprimés (conception, fabrication,
commercialisation, installation). L’innovation
occupe une place importante dans notre
activité : nous y consacrons 8% de notre
CA. Parmi nos derniers projets, celui de la
réduction de la consommation d’énergie des
machines que nous vendons : nous allons
remplacer les lampes UV haute puissance
qui insolent les panneaux de circuits
imprimés par des ampoules LED. Résultat :
une consommation d’énergie divisée par 5,
et un coût d’exploitation de l’équipement
divisé par 10 !
“
Ex filiale du groupe Automatech (aujourd’hui Altix), Ayonis développe et produit depuis janvier 2009 des
solutions informatiques de métrologie industrielle. Ses projets innovants sont dignes des romans de
science-fiction.
Depuis 30 ans, nous travaillons à améliorer les systèmes d’identification
électronique, informatique mobile, automatisme et robotique. Au fil des ans, nous avons
développé une large gamme d’outils destinés à de nombreux secteurs : agro-alimentaire (contrôle de la fabrication), santé (traçabilité des produits médicaux), secteur
animalier (identification des animaux), produits sensibles (armes à feu, objets de luxe),
Parmi nos dernières solutions pour le secteur de la santé, nous avons développé une
application RFID* pour le suivi des processus de traitement des produits transfusionnels. En associant chaque poche de sang à une étiquette électronique, ce système
permet d’optimiser et de sécuriser les flux d’informations entre l’EFS (Etablissement
français du sang) et les établissements de soins. Notre travail sur cette application a
été récompensé par une nomination aux « RFID Awards » lors du RFID Live qui s’est tenu
à Orlando aux Etats-Unis en avril dernier. “
14
g
/ N°02 / 2e semestre 2011
15
16
Filières
Filières
AGRO-ALIMENTAIRE
TEXTILE
Les Tissages de Gravigny renouent avec leurs origines
Reprise en 2010 par François Bellenguez, la société de 53 salariés s’est séparée de ses
activités d’impression et de traitement de tissus pour se recentrer sur son cœur de métier :
la création et la fabrication. « Auparavant installée à Boulogne-Billancourt, la direction a
rejoint la production sur le site de Gravigny. La crise avait éloigné certains clients. L’objectif premier est donc de redévelopper notre activité et cette démarche porte ses fruits »,
se réjouit le directeur.
Boursin, star des plateaux
s’invite à l’apéro
Boursin,
l’histoire…
En 1957, le jeune
François AspertiBoursin, inventeur d’un
fromage triple crème
reprend la fromagerie du
Moulin Sagout à Croisysur-Eure. La naissance,
en 1957, du fameux
Boursin ail et fines
herbes résulte de la
méprise d’une journaliste vantant les qualités
du « Boursin à l’ail » au
lieu du « Boursault à
l’ail ». Submergé par la
demande, la fromagerie
met au point en 15
jours une recette qui,
depuis, fait le succès de
la marque. Rachetée par
Unilever puis par Bel en
2008, l’entreprise affiche
un sourire aussi large
que celui de la célèbre
vache, emblème du
groupe.
g
Avec une clientèle étrangère à 80% (USA, Allemagne, Angleterre), Les Tissages de Gravigny
travaillent essentiellement avec les grands éditeurs et des grossistes de tissus d’ameublement. Avec près de 400 tissus créés par an, la société envisage d’étoffer son catalogue.
D
apéritif vendu en barquette d’une vingtaine de bouchées
roulées dans une fine tranche de Speck, un jambon
italien délicatement fumé. « Le traitement des risques
bactériologiques des produits carnés diffère trop de
celui des produits laitiers, c’est pourquoi nous ne
souhaitions pas faire entrer de jambon dans l’usine,
poursuit David Guichard. Cela pouvait également poser problème pour nos certifications casher et halal. »
« Acquérir ces certifications était
devenu indispensable, déclare David Guichard, directeur du site. En
Angleterre, le distributeur est coresponsable à 50% aux côtés du
fabricant. Le BRC est reconnu par
tous les distributeurs anglais. Idem pour l’IFS en
Allemagne. » Ces deux référentiels fortement orientés sécurité alimentaire vérifient la bonne gestion des
risques bactériologiques, chimiques, corps étrangers
et allergènes.
L’usine développe également le food-service : la
vente de Boursin en PAI (Produit alimentaire intermédiaire), comme ingrédient entrant dans la composition
d’un autre produit. Une méthode qui peut aboutir au CoBranding comme avec Knorr et son potage au Boursin.
C’est une des raisons pour lesquelles Boursin sous-traite
la mise en œuvre de son dernier produit : un Boursin
/ N°02 / 2e semestre 2011
Aujourd’hui, les 143 salariés du site élaborent 7 recettes différentes du fromage de plateau, mais l’originale,
à l’ail, reste la star de la marque avec 2/3 des volumes de production. Une recette inchangée depuis les
années 60 dont l’originalité réside dans l’incorporation
au caillé froid des épices et aromates, leur conservant
ainsi toutes leurs qualités gustatives et, au fromage, sa
texture ferme.
Dispositif Alizé :
5 entreprises accompagnées
5 entreprises ont déjà bénéficié
du dispositif de soutien aux PME
en développement (cf. Le Mag N°1).
Dorsner a été accompagnée par
Schneider sur la problématique de
recrutement en zone rurale et par le
responsable de Total en Malaisie pour
la création d‘une filiale dans ce pays.
Plasticonseil (lire aussi p15) qui doit
obtenir la certification CFR21 pour
mener à bien son développement
aux Etats-Unis a été conseillée
par GSK et Sanofi.
Si le Boursin ail et fines herbes reste le produit phare de la marque, la fromagerie innove avec un tout
nouveau roulé au fromage destiné à l’apéritif. Son objectif : multiplier les opportunités de déguster
Boursin et, par la même occasion, le nombre de ses amateurs. C’est dans cet esprit, et pour faciliter sa
distribution en Europe, que l’usine de Croisy-sur-Eure vient d’obtenir de nouvelles certifications.
epuis son rachat par Bel en janvier 2008, l’entreprise s’attache à mettre en place de nouvelles exigences en matière de référentiels
clients. Au terme de 2 années de réorganisation, le
site de Croisy – déjà certifié ISO 9001, Iso 14001 et
OHSAS 18001 – vient de voir ses efforts récompensés par l’obtention des certifications IFS (International
Food standard) et BRC (British retail consortium).
SOUTIEN AUX PME
Team Réseaux a bénéficiée de l’avis
impartial de la Poste dans le choix
d’une nouvelle solution informatique et
a été accompagnée par KPMG et le CIC
dans la gestion des marchés publics.
MÉDIAS
« La 27e Eure »
l’info pratique et gratuite !
A l’image des « Métro », « 20 Minutes » et autres journaux gratuits, « La 27e Eure » a vu le jour le 1er décembre 2009. « Avant
tout offrir de l’information « utile ». Il peut s’agir d’immobilier, d’emploi, de santé, de sport ou encore de culture. » C’est
ainsi que Daniel Lacoste, le fondateur, décrit son magazine dont
le tirage est passé de 5 000 à 15 000 exemplaires en moins de
2 ans. Distribué dans les grands lieux de passage de l’Eure (cinémas, gares, boulangeries, piscines, …), « La 27e Eure » envisage de développer son site Internet pour le mois de septembre.
www.27eure.com
Ayonis, (lire aussi p.14) est conseillée
par GSK pour l’internalisation de la
production des solutions de contrôle
par vision, qu’il développe.
Quant à Tissages de Gravigny (lire
aussi ci-contre), désireux de maîtriser
davantage ses dépenses d’énergie,
elle a été guidée par GRDF.
3 autres entreprises sont en passe de
recevoir l’aide des grandes entreprises
partenaires du projet.
Contact :
Jean-François de la Marandais
[email protected]
ou 02 32 38 81 10
g
/ N°02 / 2e semestre 2011
17
Filières
Développement durable
En bref
BÂTIMENT
19
Intertek, écologiquement
responsable
INDUSTRIE
Zalkin : +25% en 2010 !
HQE : Haute Qualité Environnementale. Trois lettres qui donnent
du crédit à la démarche environnementale du groupe Intertek
dont le siège, installé dans l’Eure depuis 30 ans, a emménagé à
Heudebouville dans un bâtiment flambant neuf. Etat des lieux...
Spécialisée depuis 1932 dans les
machines de capsulage, Zalkin
affiche des taux de croissance
exceptionnels dans un contexte
de crise économique. Avec +25%
de CA en 2010 (et +30% prévu
pour le 1er semestre 2011),
l’entreprise a recruté plus de 50
personnes en CDI depuis début
2010. Son site de fabrication de
Montreuil-L’Argillé totalise
désormais plus de 300 salariés
et continue d’embaucher. n
ANALYSES ET CONSEILS
La croissance
de Vernolab l’incite
à construire un
nouveau laboratoire
Filiale du groupe suisse SGS
(Société générale de surveillance),
Vernolab est spécialisée dans
l’analyse et le contrôle des fluides
présents dans les systèmes
mécaniques (moteurs, transmissions, hydrauliques, …). Installée
à Verneuil-sur-Avre depuis 1977,
la société construit un nouveau
laboratoire d’environ 200 m2
afin de répondre aux besoins
grandissants liés à la croissance
de son activité. n
g
/ N°02 / 2e semestre 2011
P
L’augmentation de la
production engendrée
par les nouveaux locaux
plus spacieux devrait
permettre l’embauche
de 15 personnes.
Euvé Préfa choisit
de se développer dans l’Eure
Depuis 1851, Euvé Préfa fabrique
des éléments en béton sur mesure pour
le BTP. Implantée à Fontenay-le-Fleury,
l’entreprise est aujourd’hui à l’étroit dans
ses locaux yvelinois. Soutenue par Eure
Expansion, le département de l’Eure et la
région Haute-Normandie, elle a opté l’an
dernier pour une implantation à SaintAubin-sur-Gaillon. « Ce bâtiment sera
dédié à la production. Il nous permettra
d’augmenter notre gamme notamment
avec des pièces plus grandes et plus
lourdes ainsi que de diversifier notre
clientèle sur la Haute-Normandie. Les
activités démarrent le 1er septembre
et nous estimons que le CA devrait
augmenter de manière significative »,
confie Pierre Noblet, PDG d’Euvé Préfa.
Représentant un investissement global
d’1,7 M€, le nouvel équipement se situe
sur un terrain de plus de 11 000 m2 et
permettra l’embauche de 15 personnes
d’ici à 2 ans.
En relation avec des clients essentiellement franciliens (Bouygues Bâtiment
Habitat, Vinci, Eiffage, Legendre, Léon
Grosse, Paris Ouest, …), Euvé Préfa
dispose ainsi d’un nouvel outil industriel
adapté à la montée en puissance de son
activité.
restataire de services reconnu à l’in- signature et la référence écologique du groupe.
ternational, Intertek est spécialisé dans Ainsi, les économies d’énergie ont pris une place
l’analyse, l’inspection et la certification de de choix dans le cahier des charges d’Intertek. « A
produits et le contrôle des procétitre d’exemple, nous disposons d’un
dés dits critiques pour l’industrie
système d’échangeur thermique perSur une
(biens de consommation, santé et
mettant au bâtiment de s’autoréguler
quinzaine de
beauté, énergie, …).
grâce à la valorisation de l’énergie des
sites dont 12
laboratoires,
« Nous avons réuni à Heudeboueaux industrielles. Nous en extrayons
ville les bâtiments auparavant Intertek France les calories l’hiver et les frigories
totalise 550
dispersés au Vaudreuil », explique
l’été. Ces échanges nous permettent
salariés dont
Bernard Leroy, PDG. « Cette réorde réguler la température intérieure
160 dans
ganisation nous a conduit entre
au meilleur coût », explique Bernard
l’Eure.
autres à renforcer notre démarche
Leroy. Le chauffage complémentaire
environnementale » poursuit-il.
est assuré par une chaudière à gaz. Le
Le nouveau site regroupe désormais les activi- toit est protégé du soleil par une « casquette »,
tés analytiques, les services pour les industries les eaux pluviales arrivent dans un bassin de
de santé et de beauté ainsi que les laboratoires récupération pour l’arrosage des espaces
de contrôle de qualité et de sécurité des biens de verts, … Bref, Intertek multiplie les actions pour
consommation.
faire de son bâtiment un des éléments phares de
Mais surtout, ce nouveau bâtiment est devenu la sa politique environnementale.
“
Avec pour missions
principales la sécurité
et la santé des consommateurs, Intertek met à la
disposition de ses clients
de nouvelles capacités
analytiques pour répondre
à leurs préoccupations
grandissantes en termes
de sécurité, de protection
de la santé et de l’environnement face aux risques
chimiques, et notamment
le règlement REACH.
“
18
Représentant un
investissement
d’environ 5 M€, le
nouvel équipement
occupe une surface
de 3 200 m2 sur un
terrain de 12 000 m2.
Intertek a souhaité
dès le départ du
projet s’installer
sur une parcelle
permettant le
développement de
nouvelles activités.
Bernard LEROY
PDG d’Intertek
g
/ N°02 / 2e semestre 2011
Artisanat
Agriculture
Quand l’agriculture
rencontre l’industrie
L’Eure, la bière en héritage
Le saviez-vous ? La Normandie comptait près de 150 brasseries voici plusieurs
siècles : la Valstar a été conçue à Elbeuf, la Paillette au Havre et la recette de
la bière* trappiste est née à l’abbaye de Soligny dans l’Orne. Les brasseries
Duplessi et De Sutter perpétuent cette tradition séculaire dans l’Eure.
Brasserie Duplessi,
de nouvelles saveurs
Le cidre ? Pas assez original
pour Guy Duplessi, ce passionné de
bière qui a décidé de créer, avec son
épouse, une brasserie à Tosny.
Féru d’Histoire et de Moyen-âge, Guy
Duplessi a rapidement trouvé le nom de
ses bières : les bières « Richard Cœur de
Lion ». Installée en face de Château Gaillard
depuis 1999, la brasserie Duplessi propose
une gamme variée de bières pur malt. De
la blonde à la brune en passant par l’ambrée et celle parfumée à la framboise, les
bières « Richard Cœur de Lion » occupent une place de choix
dans les jardineries, magasins de produits du terroir, pubs,
et chez les particuliers de la région. « Nous avons créé une
bière rousse spécialement pour un pub rouennais. Tous
les jours, je réfléchis à de nouvelles recettes. Nous allons
bientôt sortir une bière blanche au lin et nous serons les
seuls en France à la proposer», explique Guy Duplessi.
Brasserie De Sutter,
une passion fraternelle
Brasseurs amateurs pendant 5 ans avant de passer professionnels en 2008, Frédéric et Antoine De
Sutter investissent déjà dans de nouveaux locaux.
Face à une demande croissante, les deux frères, ingénieurs
agronomes, ont décidé de quitter prochainement leurs locaux
de Bazincourt pour s’installer à Gisors et proposer des
visites-dégustations. Soucieux de l’environnement et des
produits utilisés, Frédéric et Antoine ont conçu leurs propres
recettes. « Nous travaillons beaucoup en fonction des demandes de nos clients. Nous proposons déjà trois bières
blondes, une blanche, une de Noël et une ambrée. Nous
préparons une bière brune pour cet hiver et une bière de
printemps pour 2012 », raconte Frédéric. Avec la vache pour
emblème et des noms sur le thème de la folie, les bières De
Sutter ont trouvé leur voie.
Créée en septembre 2009 à l’initiative des acteurs de la profession agricole hautnormande, l’association Nov&a souhaite mobiliser les producteurs, les industriels
et les chercheurs autour de trois thématiques : les biomatériaux, les bioénergies et
la chimie verte.
L
e contexte économique actuel oblige
l’agriculture et l’industrie à se remettre en question en considérant de
nouvelles voies de développement. Avec une
industrie chimique fortement implantée, une
grande partie de ses terres agricoles dédiée
à des utilisations non-alimentaires et une
première place sur le podium européen des
régions productrices de
lin, la Haute-Normandie
possède les ingrédients
nécessaires à la naissance d’une filière hautnormande à fort potentiel : les biomatériaux,
les bioénergies et la
chimie verte.
Des idées plein les cuves, le brasseur prévoit de
s’agrandir mais « la brasserie industrielle, ce
n’est pas pour moi », s’empresse-t-il d’ajouter.
Son métier, Guy Duplessi l’envisage sur le terrain, près de ses clients qu’il rencontre lors de
visites-dégustations.
Depuis plus d’un an, l’association Nov&a s’est
ainsi positionnée comme
un acteur incontournable
dans l’accompagnement
des projets des entreprises et des agriculteurs locaux souhaitant
s’orienter vers les produits biosourcés*. Cette
mission de médiateur consiste notamment
à optimiser des partenariats entre des groupements de producteurs et des industriels à
la recherche de matières premières pour la
création d’un nouveau produit.
u Contact : 02 32 51 55 75 [email protected]
La démarche débute par une étude de faisabilité : il s’agit de vérifier l’adéquation entre
la demande de l’industriel et les potentialités
des agriculteurs. « Il y a plusieurs paramètres à prendre en compte dont l’intérêt
économique pour l’agriculteur et les possibilités d’implantation dans la région.
Cela peut aboutir parfois au lancement
d’une culture expérimentale », explique
Stéphanie Raux, chargée d’animer le réseau.
Parallèlement à ses
diverses actions (accompagnement, rencontres thématiques
et appel à projets
de valorisation non
alimentaire de la biomasse), Nov&a travaille également au
recensement des acteurs dont les compétences leur permettent d’intervenir
sur des projets de
produits biosourcés.
Avec plus de 20 adhérents, l’association
s’est rapprochée fin
mai d’Agrinovatech.
Ce centre de ressources techniques s’appelle
aujourd’hui Nov&atech. Il intègre les activités
de Nov&a dans son rôle d’animateur autour
des secteurs agricole, industriel et de la R&D.
En bref
20
ÉTUDE
Actions agroenvironnementales
La Chambre régionale d’agriculture de Normandie a réalisé un
tableau de bord « Agriculture et
environnement ». Cette démarche
a permis de dresser un bilan des
actions agro-environnementales
menées dans la région. Quelques
chiffres : 8 200 bâtiments d’élevage ont été mis aux normes pour
une meilleure protection de l’eau ;
2 350 agriculteurs ont été formés
par les Chambres d’agriculture
dans le cadre du Certiphyto* et
plus de 5 300 tonnes de déchets
agricoles (emballages, bâches,
produits non utilisés, …) ont été
collectés depuis 2003. n
* Certificat autorisant les usages
professionnels des produits
phytopharmaceutiques
CHIFFRES
Entre 300 et 500 ha de chanvre
et près de 40 000 ha de lin
sont cultivés chaque année en
Haute-Normandie pour créer des
matériaux composites. n
* Matériaux d’origine végétale ou animale
www.novea-normandie.fr
*A consommer avec modération
g
/ N°02 / 2e semestre 2011
g
/ N°02 / 2e semestre 2011
21
22
En images
En images
ERISAY, C’EST BEAU, BON ET DURABLE À LA FOIS !
Traiteur depuis 1970, Erisay connaît la recette de la qualité : une bonne dose de
tradition, une pincée de modernité, un soupçon de cuisine du monde et surtout des
produits majoritairement locaux. « Nous privilégiions déjà les circuits courts et,
avec notre déménagement en août dernier, nous avons souhaité encore accentuer
notre démarche environnementale », explique Frédéric Erisay, Pdg de la société.
Dans son nouveau bâtiment HQE de Saint-Aubin-sur-Gaillon, Erisay traiteur a mis
les petits plats dans les grands : bâche de récupération des eaux de pluie pour
alimenter les sanitaires et nettoyer les quais, récupération de la chaleur émise par
les compresseurs froids pour préchauffer l’eau des lave-vaisselles, nettoyage des
sols à l’eau ionisée pour réduire l’utilisation de détergents, vaisselle jetable en
matériaux biodégradable (amidon de maïs, bambou)…
[ www.erisay.fr ]
g
/ N°02 / 2e semestre 2011
g
/ N°02 / 2e semestre 2011
23
L’invité
minull andipic
EN 1992 Lorsque Jacques Garcia rachète Champ de Bataille, le château ouvrait sur un practice de golf ! C’est aujourd’hui le plus grand
site français privé et la plus grande collection privée de mobilier du XVIIe et XVIIIe siècle montrée au public.
Jacques Garcia et Champ de Bataille :
ici, règne l’ampleur…
A l’aune de la passion et de l’énergie déployées par Jacques Garcia, son propriétaire, le château de Champ de Bataille révèle
enfin toute sa magnificence. Insatiable amoureux des XVIIe et XVIIIe siècles, cet architecte décorateur de renom international a
su rendre à ce joyau eurois sa grandeur originelle.
Comment avez-vous découvert Champ de bataille et qu’est ce qui
vous a séduit dans ce lieu ?
Jacques Garcia : Je l’ai visité avec mon père lorsque j’étais enfant.
Le château était un peu comme la Belle au bois dormant, un gigantesque palais abandonné au beau milieu d’une pelouse… C’était
aussi la maison d’un exilé. Celle d’Alexandre de Créqui, assigné à
résidence pour s’être opposé au pouvoir du jeune Louis XIV. Pour
se rappeler les fastes de la cour, il crée Champ de Bataille en 1651.
L’autre particularité des lieux est le côté presque romain et totalement atypique de la construction. Le résultat sans doute de l’inspiration de son architecte, Levaux, alors de retour d’Italie. Tout cela m’a
séduit sans pour autant que je songe un jour à l’acquérir.
Alors pourquoi avoir pris cette incroyable décision ?
J’habitais à Paris l’hôtel particulier de Mansart et je souhaitais en
faire un musée pour présenter ma collection de mobilier royal issu
g
/ N°02 / 2e semestre 2011
des saisies révolutionnaires de 1792. Mais je n’ai jamais pu acheter
l’étage qui me manquait. C’est alors qu’on m’a proposé Champ de
Bataille. Le lieu se prêtait pleinement à mon projet : les décors étaient
quasiment inexistants mais l’architecture n’avait subi aucune modification. Et puis, cela m’amusait de me lancer dans cette aventure
juste pour la passion et la beauté de l’art français alors que, issu d’un
milieu populaire, rien ne m’y prédisposait.
Comment avez-vous abordé les travaux ?
A propos de Champ de Bataille, Jean de Lavarende* disait « Ici règne
l’ampleur. Le décor n’intervient qu’après la déclaration de puissance. »
Cette phrase m’a dirigé tout au long des 20 années de travaux.
J’avais acquis des boiseries extraordinaires provenant des démolitions de Versailles et d’hôtels particuliers lors de la transformation de
Paris par Haussmann. Tout cela est réintégré dans les grands salons
de l’étage.
© Eric Sander
© Eric Sander
© Eure Tourisme, F. Cormon
L’invité
© Eure Tourisme, F. Cormon
24
Qu’en est-il des jardins ?
Lorsque j’ai racheté Champ de Bataille, l’herbe arrivait au pied du château. J’avais
imaginé un joli jardin en façade et un jardin à l’anglaise sur l’arrière. Les grandes tempêtes de la fin du siècle dernier ont décidé pour moi en massacrant tous les grands
arbres. Je me suis alors lancé dans 44 hectares de jardin à la française.
Qu’est-ce qui a guidé ce choix ?
Deux dessins de la main de Le Nôtre : ils m’ont permis de mener des fouilles et de
découvrir une terrasse et, en contrebas, le jardin. C’est désormais un parc de 11
jardins avec un grand axe à la française, les deux plus belles dentelles de buis de
France, 70 km de charmille, 200 fontaines, un temple grec, un théâtre romain, une
cascade invraisemblable…
C’est un travail colossal…
Pire ! Cela représente 20 ans de labeur non stop. Tout le fruit de mon travail de
décorateur y est passé. Un jardin c’est ingrat : ou vous allez à la facilité et c’est joli
tout de suite mais sans envergure ; ou vous choisissez la grandeur et là, il faut être
patient. Lorsque vous plantez une charmille, elle doit atteindre 10 m pour que ce soit
fabuleux : en attendant, vous ne recevez que des critiques !
En fait, le château est une véritable entreprise…
Complètement : 25 personnes à temps plein depuis 20 ans, sans compter toutes les
entreprises locales qui ont travaillé à sa rénovation !
Aujourd’hui, combien draine-t-il de visiteurs ?
Il en accueille 35 000, mais il devrait en attirer 250 000. Maintenant que la rénovation
est terminée, je vais pouvoir me consacrer pleinement à faire vivre les lieux. Les Opéras de plein air et la sortie d’un livre à la fin de l’année y participent. Pour prendre une
image, cela ne fait qu’un an que je sers le plat en restaurant pour 19 années passées
en cuisine à mettre au point la recette.
Portrait d’un passionné
Né en 1947 de parents ouvriers,
Jacques Garcia se passionne très tôt
pour le dessin et les objets d’arts.
Après des études d’architecture
intérieure complétées par une formation
aux métiers d’art, il débute sa carrière
dans une agence d’architecture
contemporaine et aménage la tour
Montparnasse et des Hôtels Méridiens.
Dans les années 80, il s’attache une
riche clientèle privée. Au début des
années 1990, il devient le décorateur
attitré du groupe Barrière qui le révèle
au grand public… Mais c’est avec la
décoration de l’hôtel Costes, que
Jacques Garcia séduit le « tout-Paris »
et ajoute à son palmarès une longue
liste de hauts lieux parisiens :
le Fouquet’s, Ladurée, l’Esplanade, la
Grande Armée, le Ruc… De New York à
à Beyrouth le style Garcia fait fureur.
Aujourd’hui, il est l’un des décorateurs
français les plus sollicités.
Ses rénovations en cours ? Les salles
du Louvre et les appartements royaux
à Versailles.
*Ecrivain normand et académicien Goncourt.
g
/ N°02 / 2e semestre 2011
25
En chiffres
En chiffres
Louviers
75
N 1
Lisieux
Evreux
Eure
59
ORIGINES DES 24 DOSSIERS EXOGÈNES
9
36
l des
partenariats avec les institutions économiques locales Eure
Expansion, CCI de l’Eure, Chambre de métiers et de l’artisanat de l’Eure,
Capeb, FFB..., ainsi que les pôles de compétitivité et technopôles
(Cosmetic Valley, Technopôle chimie-biologie-santé);
5
7
LOCATION
l un
CONSTRUCTION
RÉGION
PARISIENNE
SEINE
MARITIME
AUTRES
TERRITOIRES
© Graphiques : LCG Concept
/ N°02 / 2e semestre 2011
l’accompagnement des entreprises avec la mise en place de
dispositifs d’aides à la création d’entreprises, de portage immobilier
d’entreprises, de soutien à la construction / acquisition de bâtiments
industriels et d’offre locative des activités artisanales et tertiaires;
N 1
38
A 16
Yvelines
N 12
Versailles
„
„
PARIS
ORLY
Orne
Eure-et-Loir
Chartres
0
Alençon
A 11
43 cantons et 675 communes
Population : 587 845 habitants
(recensement Insee 01/01/2007)
Capitale : Evreux
l
10
ACHAT BIEN
EXISTANT
En 2011, le Conseil général consacre 9 M€ au développement
économique et touristique du territoire notamment à travers :
ROISSY
Pontoise
A 14
ns
léa e
Or us
rs lo
Ve Tou
SOUHAIT DES PORTEURS DE PROJET
À LA RECHERCHE DE SOLUTIONS
DOSSIERS GAGNÉS EN 2010 :
Verneuil
sur-Avre
Val d'Oise
Vernon
RN 154
DOSSIERS GAGNÉS EN 2010 :
LE CONSEIL GÉNÉRAL DE L’EURE
ET LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
3
Oise
15
13
2011
, après 5 mois d’activité, 138 projets ont été détectés, soit une hausse de 29 %
par rapport à 2010.
N 1
Bernay
Beauvais
N 1
Gisors
Val de
Reuil
N Les Andelys
A Calvados
„
4
Pont-Audemer
A 13
A 1
Caen
8
A 2 Boos
A 10
„
3
Rouen
c
Deauville
N 154
* Etude du cabinet JMP Consultant pour le compte d’Atout France et du Comité régional du tourisme
** Source Insee, DADS 2007
in
Se
e
Pont de Tancarville
Pont de Normandie
8
5 400 emplois** sont directement liés au tourisme dans le département.
n
A 2
(soit 12% du chiffre d’affaires du tourisme normand).
VALLÉE
DE SEINE
18%
g
Seine-Maritime
9
„
Port 2000
N 15
milliard d’euros*.
En 2010, le tourisme eurois à réalisé un CA de 295 millions d’euros
ve
en 3 ans (2008-2009-2010) à 1,1
M
Le Havre
N 1
c
Dieppe
A
c
Le montant des investissements touristiques en Normandie s’est élevé
SUD DE
L’EURE
8%
Pour
N
Source : Eure tourisme – Observatoire du tourisme, bilan 2010
NORDOUEST
3%
E
H
C
ha
POIDS ÉCONOMIQUE DU TOURISME
DANS L’EURE
New
DOSSIERS ENDOGÈNES
74%
9,8 %
Eure :
Ve
rs C
ala
is e
t Eu
A 2
rotu
8
nne
l
DOSSIERS EXOGÈNES
26%
Source : Panel de la CCI de l’Eure
Enquête décembre 2010
10,3 %
Haute-Normandie :
RN 1
ORIGINES DES 91 PROJETS
9,2 %
France métropolitaine :
h
EVREUX
ET ENVIRONS
60%
ENSEMBLE
DE L’EURE
VALLÉE DE
3%
L’ANDELLE
3%
OUEST
5%
DOSSIERS GAGNÉS EN 2010 :
(1ER TRIMESTRE 2011) Source : Insee
Cork
RÉPARTITION EN FONCTION DES CHOIX
INITIAUX DE LOCALISATION
Sur un panel de 1 504 entreprises euroises, 40 % ont vu leur
CA progresser au cours du 2e semestre 2010 contre 26% à fin 2009.
Pour 2011, 77% de ces mêmes entreprises (57% en 2009)
projettent un CA stable ou en progrès.
TAUX DE CHÔMAGE
La
ont été concrétisés en 2010 (70 en 2009). Les 91 projets gagnés représentent
851 emplois consolidés, 126 créations d’emplois à court terme et 606 nouveaux emplois à 3 ans.
CHIFFRE D’AFFAIRES DES ENTREPRISES
Portsmout
91 projets
DOSSIERS GAGNÉS EN 2010 :
27
L’EURE EN CHIFFRES
EURE EXPANSION EN CHIFFRES
Ve
rs B
Ba orde
yon au
ne x
26
investissement conséquent dans le cadre du projet du Grand
Paris : ateliers de travail sur les axes de développement du Département, lobbying sur le tracé de la future Ligne Nouvelle Paris Normandie.
g
Publication : Eure Expansion (eure-expansion.fr)
Directeur de la publication :
Bernard Christophe, président d’Eure Expansion
Responsable de la rédaction :
Nicolas Lizart
Rédaction, conception, mise en page, photos :
Strategicom (Evreux) - Fotolia
Impression : Lescure Theol - Douains (Imprim’Vert)
Papier recyclé PEFC
g
/ N°02 / 2e semestre 2011
Eure Expansion - 181, rue Clément Ader - ZAC du Long Buisson
BP 476 - 27004 Évreux cedex
Tél.: 02 32 33 27 07 - Fax : 02 32 38 36 25
E-mail : [email protected] www.eure-expansion.fr