Le Mag N°2 - Eure Expansion
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Le Mag N°2 - Eure Expansion
L’EURE DU BUSINESS g 2 e semestre 2011 Dossier P.4 Conditionnement : l’Eure déballe ses atouts INNOVATION P.14 EN IMAGES P.22 L’INVITÉ P.24 Ayonis fait entrer la métrologie industrielle dans une autre dimension Erisay, c’est beau, bon et durable à la fois ! Jacques Garcia et Champ de Bataille : ici, règne l’ampleur… N°02 / 2 è semestre 2011 g 3 Sommaire P.4 P.24 P.16 Décorateur de renom international, Jacques Garcia parle de sa passion pour son château L’Eure possède une kyrielle d’entreprises très actives. 3e région de France, dans le domaine de l’emballage, la HauteNormandie structure la filière pour conforter sa position. Filières L’invité Dossier CONDITIONNEMENT, L’EURE DÉBALLE SES ATOUTS Si la filière est régionale, l’Eure concentre 50% de l’activité et 100% de la formation dans ce domaine. JACQUES GARCIA PROPRIÉTAIRE DE CHAMP DE BATAILLE P.14 Jeune entreprise innovante Ayonis fait du futur son quotidien Innovation AYONIS FAIT ENTRER LA MÉTROLOGIE DANS UNE AUTRE DIMENSION Cette ex-filiale du groupe Altix développe des machines de mesure par vision 2D et 3D capables d’évaluer les pièces au micromètre près. PANORAMA ÉCONOMIQUE DES ENTREPRISES DE L’EURE P.20 Dans l’Eure, la tradition de brasseur remonte à plusieurs siècles. Deux entreprises ont repris le flambeau. Artisanat L’EURE, LA BIÈRE EN HÉRITAGE Au pays du cidre, les brasseries Duplessi et De Sutter ont décidé de bâtir leur renommée sur... la bière ! P.21 L’association Nov&a soutient les projets de produits biosourcés Agriculture NOV&A, QUAND L’AGRICULTURE RENCONTRE L’INDUSTRIE L’association accompagne les agriculteurs et industriels désireux de s’orienter vers les biomatériaux, les bioénergies et la chimie verte. Il aura fallu 20 ans de passion et de labeur pour redonner au château de Champ de Bataille sa splendeur originelle. EMBELLIE EN VUE Aux quatre coins de l’Eure, les projets fourmillent et les entreprises affichent un optimisme mesuré mais bien réel. En effet, près de 77% des chefs d’entreprises eurois interrogés récemment (lire p.27) espèrent une progression de leur chiffre d’affaires au cours du prochain semestre. Ce frémissement est une bonne nouvelle pour notre département qui continue de susciter les convoitises. Sans doute, la perspective du passage d’un réseau ferroviaire à grande vitesse dans le cadre du projet du Grand Paris, à l’aune de 2025, donnera un formidable coup d’accélérateur à cette dynamique. Car, pour le Grand Paris et sa future métropole, dont l’axe de la Seine sera le fil d’Ariane, la question ferroviaire est au cœur des débats. Mais au-delà, je pense qu’il s’agit d’organiser notre avenir économique, nos réseaux, notre habitat, notre maillage territorial, nos solidarités... Bref, il s’agit de construire le territoire dont nous avons besoin pour réussir. Et c’est ENSEMBLE, acteurs privés et publics, que nous trouverons l’énergie et la détermination pour bâtir ce futur prometteur ! Bien cordialement. BERNARD CHRISTOPHE Président d’Eure Expansion dossier Dossier Conditionnement : l’Eure déballe ses atouts L’emballage en France : une production triplée en 20 ans ! Avec 6 filières régionales* réunies au sein d’un réseau national France Emballage, le secteur de l’emballage français pèse 19 milliards d’euros pour une production annuelle de 12 millions de tonnes, multipliée par trois ces vingt dernières années. On dénombre, sur le territoire national, pas moins de 1 000 entreprises de plus de 20 salariés travaillant le papier et le carton (35%), les plastiques (30%), le verre (16%), le métal (13%) ou encore le bois (6%). L’emballage, c’est quoi ? L’industrie de l’emballage et du conditionnement rassemble plusieurs activités traitant du contenant et du contenu. Cela va de la fabrication de matières premières (plastique, verre, bois, métal, carton...) à la conception, la fabrication et le recyclage des emballages en passant par la fabrication de machines d’emballages, le conditionnement des produits et même leur suivi (codes à barres, Quick Response, Datamatrix…). Pour ces entreprises, le marché de la consommation reste le plus important avec l’alimentaire non liquide qui draine à lui seul 38% des affaires, suivi par l’alimentaire liquide (27%), l’hygiène-santé-beauté (12%) et les autres biens de consommation (8%) ; les autres industries représentant 15% de l’activité. La Normandie sur le podium des leaders Au 3e rang des régions derrière le Nord-Pas-de-Calais et Rhône-Alpes en termes de volume d’emploi, la Haute-Normandie possède des atouts indéniables dans le domaine de l’emballage et du conditionnement : une ouverture vers l’Europe et le monde avec sa façade maritime, des filières connexes consommatrices d’emballages dans les domaines de la logistique, de la cosmétique, de l’aéronautique et de l’automobile et, en prime, la présence de la Glass vallée et ses 80 entreprises de flaconnage de luxe. Cette transversalité constitue le point distinctif de la filière haut-normande à l’inverse des autres filières régionales très spécialisées. Et, contrairement à ce que l’on constate pour d’autres secteurs d’activités, l’Eure n’a rien à envier à sa voisine la Seine-Maritime puisque 50% des entreprises d’emballage y sont recensées ! *Atlanpack (Arc Atlantique) – Breizpack (Bretagne) – Cepiec (Bourgogne) – Midipack (Pyrénées - Méditerranée) – Normandy Packaging (Haute-Normandie) – Packaging Valley (Champagne-Ardenne) – Rhône-Alpes Packaging (Rhône-Alpes) L’emballage en Haute-Normandie Près de 13 000 emplois Plus de 200 établissements e l 3 région française dans ce domaine l 2,8% de l’emploi salarié régional l 65% de l’emploi de la filière dans l’emballage verre et plastique l 80% des établissements ayant leur siège. l l Sources : Orefi - France Emballage g / N°02 / 2e semestre 2011 5 Dossier L’emballage en Normandie : une filière qui se structure Si les savoir-faire de la région Haute-Normandie en matière d’emballage et de conditionnement sont indiscutables, elle doit conforter sa 3e place et renforcer sa visibilité. Un objectif qu’elle compte atteindre notamment avec la création récente de la filière Normandy Packaging. “ Nous avons organisé la filière en 4 commissions : stratégique, développement à l’international, communication et technique. L’un de leurs objectifs est de démontrer, qu’en s’organisant et en mutualisant les compétences, nos entreprises sont capables d’emporter des marchés autres que régionaux et de rivaliser avec les pays européens, notamment l’Allemagne et l’Italie, Jean Louis DESTANS nos principaux concurrents. Président du Conseil général de l’Eure et de l’EPFN Thierry Koscielniak Directeur développement de Sofrastock International et président sortant de Normandy Packaging / N°02 / 2e semestre 2011 La fabrication d’emballages en plastique et en verre représente 65% de l’emploi du secteur. A vec plus 200 établissements, dont 80% ont leur siège social dans la région, le secteur de l’emballage haut-normand possède l’avantage rare de détenir en local le pouvoir de décision. Sa particularité réside dans sa composition : 80,4% d’établissements de moins de 50 salariés associés à de grands noms comme Aptar (ex Valois) ou Saint-Gobain et une spécialisation dans les métiers de l’emballage et du conditionnement : plus précisément la fabrication d’emballages en plastique et en verre qui représente 65% de l’emploi du secteur. L’Eure : des spécificités marquées Si la Seine-Maritime concentre, avec la vallée de la Bresle, la fabrication d’emballages verre, l’Eure s’est spécialisée dans les emballages plastiques (2 600 emplois, 21 établissements) et carton (550 emplois, 11 établissements) et dans les activités de conditionnement (1 200 emplois, 21 établissements). On estime à 80 le nombre d’entreprises euroises exerçant dans le secteur de l’emballage. Le dynamisme du département s’explique par la présence de 3 grands marchés : le conditionnement industriel, le marché import - conteneurs et celui de la publicité sur le lieu de vente. Normandy Packaging : une filière qui emballe tout le secteur ! Créée en juin 2010 à l’initiative de la CCI de l’Eure, de la CRCI Haute-Normandie et de quelques industriels (Sofrastock, Empacabois et Deremaux), Normandy Packaging compte aujourd’hui 32 adhérents dont 26 entreprises*. Sa vocation première est de susciter des synergies entre membres et d’améliorer leur productivité individuelle par des actions collectives dans un principe de plateforme collaborative. Au terme d’un an d’existence, un bilan plus que positif ! L’un des premiers succès de Normandy Packaging a été de faire découvrir à ses adhérents l’existence d’un cursus Génie du conditionnement et de l’emballage * Plus d’infos sur www.merezo-normandie.com/reseau/4-normandy-packaging g En bref Dossier “ 6 ZOOM SUR Portrait type d’une entreprise d’emballage haut-normande* Fabricant d’emballage en plastique ou conditionneur l PME de 85 salariés de plus de 40 ans d’existence l 30 M€ de chiffre d’affaires l Principaux marchés : l’informatique, la cosmétique, l’industrie et l’alimentaire l 18% du CA réalisés à l’export l 3% du CA consacrés à la R&D l 17% des membres de Normandy Packaging font partie d’autres clusters confirmant ainsi la transversalité de la filière. l * Enquête réalisée par la CRCI HauteNormandie auprès de 131 entreprises d’emballage haut-normandes. n FORMATION à Evreux (lire en page 8). « Rapprocher l’académique de l’économique était l’une des raisons de création de la filière, explique Pascal Joulain, animateur de Normandy Packaging à la CRCI Haute-Normandie. De ce point de vue, la mission est réussie : tous les stagiaires ont une entreprise d’accueil ! » Autre succès : Normandy packaging figure déjà dans l’étude sur le positionnement des filières réalisée pour la Région par Ernst & Young ! Si Normandy Packaging a su acquérir une notoriété aussi rapide c’est qu’elle était attendue : elle a déjà permis de pourvoir 5 postes et traiter 22 affaires. Depuis son appartenance à la filière, l’un des membres a ouvert 5 nouveaux comptes client ! Pour Pascal Joulain, la recette du succès réside dans des entreprises locomotives impliquées, de la transversalité, une animation relais et structurante, un appui universitaire pratique et réactif avec pour objectif de faciliter les relations entre donneurs d’ordre et sous traitants, s’inscrire dans la durée et mettre l’international au cœur du système. Un diplôme Bac +5 à l’étude Les membres de Normandy Packaging réfléchissent à la mise en place d’une formation de type ingénieur abordant toute la supply chain : les différents métiers de l’emballage mais aussi la production et la logistique. n g / N°02 / 2e semestre 2011 7 Dossier Dossier PRESTATION COMPLÈTE Empacabois pense global LOGISTIQUE Sofrastock International, logisticien de Renault mais pas seulement… Filiale de Renault créée en 1971 à Saint-André-de-l’Eure, Sofrastock International (nom commercial : SFKI Supply Chain) a deux vocations : plateforme logistique intégrée au groupe, la société est aussi prestataire pour des clients tiers. Experte en solution « Lean logistic » (qualité, compétitivité, croissance), la société s’est également spécialisée dans la gestion et préparation de commande et le conditionnement à façon. « La logistique internationale fait aussi partie de nos compétences : nous organisons les transports dans leur globalité, de leur organisation aux démarches auprès des douanes en passant par le contrôle qualité », indique Patrick Commereuc, DG. Ac- teur international reconnu, la société de 400 salariés reste également soucieuse de l’économie locale. Sofrastock International contribue en effet à la revitalisation du bassin d’emploi par le recrutement de contrats d’alternance à hauteur de 6,5%. Son implication locale se traduit également par des actions au sein du Pôle Mov’eo et sa contribution notable à la création de Normandy Packaging, dont elle assure la présidence depuis la dernière assemblée générale de l’association. Patrick Commereuc : « Le développement d’une entreprise passe par la formation de ses collaborateurs. Chez Sofrastock International, le taux d’accès à la formation s’élève à 95% » Créée en 1962 par Jean-Pierre Maillard et dirigée aujourd’hui par ses deux fils Laurent et Eric, cette entreprise de Pacy-sur-Eure se positionne sur une offre globale regroupant emballages techniques, conditionnement et logistique. D e la simple transformation de carton – son activité d’origine – cette société de 35 salariés s’est dirigée vers la réalisation de solutions d’emballages techniques associant le bois, le carton et différentes mousses. Parmi celles-ci, des emballages isothermes pour le transport des vaccins à usage des laboratoires pharmaceutiques garantissant un maintien de la température des produits entre 2° et 8° ou encore des emballages techniques pour l’armement et l’aéronautique conçus pour le transport de pièces détachées fragiles ou coûteuses comme des pales d’hélicoptère. Empacabois a également conçu une palette 100% carton destinée plus particulièrement aux salles blanches des industries pharmaceutiques et cosmétiques. Entièrement recyclable, imprimable et beaucoup plus légère qu’une palette normale (environ 10 kg par palette), elle permet de réduire sensiblement les coûts de transport notamment aérien. FORMATION Une réelle expertise du conditionnement Evreux forme les professionnels de l’emballage Ce qui fait la spécificité d’Empacabois, c’est une offre globale de services intégrant la logistique et la distribution. Ses locaux sont dimensionnés pour réceptionner les produits de ses clients et en assurer le conditionnement, tandis que, grâce à sa flotte de camions, elle se charge aussi de la distribution. Elle peut également détacher chez son client une équipe pour emballer les produits directement en sortie de chaîne et en assurer l’expédition. Cette association de services confère à la société une réelle expertise en matière de conditionnement. Il n’existe en France que 5 IUT de Génie du conditionnement et de l’emballage (GCE). Celui Evreux est l’un d’eux. En effet, dès 2002 l’établissement proposait cet enseignement, enrichi en 2004 d’une licence professionnelle spécialisée dans l’adaptation des emballages et le design industriel. En intégrant l’IUT après le Bac, ou la Licence après un parcours scientifique, les étudiants du département GCE se destinent aux différents métiers du packaging : technicien supérieur en analyse et contrôle des emballages, responsable de ligne de conditionnement, développeur d’emballage… Que ce soit pour les fabricants ou les utilisateurs d’emballage, les deux formations offrent des perspectives intéressantes dans un marché au fort potentiel. « 99% des étudiants qui rejoignent le marché du travail intègrent des sociétés françaises. Le marché national est dynamique et la Haute-Normandie en est un acteur important », déclare Christophe Fuscien, responsable du département GCE. Impliqué dans des projets locaux à rayonnement régional g / N°02 / 2e semestre 2011 voire national, le département GCE d’Evreux organise, depuis 2010, avec la Cosmetic Valley, le concours Beauté & Packaging. Destiné à valoriser les compétences des étudiants en leur permettant de travailler sur un concept d’emballage pour produits cosmétiques, ce concours est ouvert aux écoles d’ingénieurs, aux BTS et licences de packaging et design. La prochaine édition aura pour thème « Luxe is BIOtiful ». Cette implication locale se traduit également dans son action au sein de Normandy Packaging et la création prochaine d’un centre technique de l’emballage pour les membres de la filière servant à du prototypage et des tests physiques d’emballage. Avec le rachat, au printemps dernier, de JPG emballages à Auneuil dans l’Oise (15 salariés, 2 M€ de chiffre d’affaires en 2010), Empacabois entend répondre aux attentes des verriers de la Glass Vallée en proposant la livraison en juste à temps, la sécurité d’un stock permanent à proximité, en emballage comme en matière première, et le contrôle des produits finis. En bref 8 MACHINES SPÉCIALES PKB veut doubler son CA en 5 ans ! L’Entreprise d’Angerville la Campagne profite pleinement de la reprise dans le domaine des machines à conditionner les flacons de parfums et cosmétiques. « Notre stratégie de niche, de spécialiste de la machine de parfums et cosmétiques, nous conforte totalement par ces temps de sortie de crise », explique Christophe Guyard, PDG de PKB. Exportant 60% de son CA et grâce à des budgets très importants en R&D, l’entreprise, seule en France dans son domaine d’activités, prévoit de doubler son CA dans les 5 ans à venir. n EMBALLAGE TECHNIQUE Condi Ouest, l’emballage sur mesure Avec Condi Ouest, l’emballage devient « intelligent ». Installée à Vernon depuis sa création en 1993, la société conçoit pour ses prestigieux clients (Alcatel, Sagem, …) des emballages qui épousent les formes des produits à conditionner. « 95% de nos réalisations relèvent du sur-mesure » précise Bernard Lavocat, fondateur et dirigeant. Présente sur toute la France via ses filiales, Condi Ouest compte un effectif de plus de 100 salariés, dont 32 à Vernon. A l’étroit dans ses locaux actuels, la société envisage d’en intégrer de nouveaux et passer de 5 000 à 10 000 m2. n g / N°02 / 2e semestre 2011 9 Dossier Dossier u Picourt Cabis habille le bon depuis plus de 120 ans ! On déguste d’abord avec les yeux ! C’est en partant de ce principe que Picourt Cabis, l’un des derniers fabricants français de caissettes plissées, a construit sa renommée auprès des pâtissiers, traiteurs et chocolatiers… Créée en 1886 à Paris, la société s’installe à Andé en 2004 pour permettre le développement de son activité. Spécialisée dans la fabrication et la transformation de produits de présentation et d’emballage pour les métiers de bouche, elle excelle dans les commandes sur-mesure et les petites et moyennes séries. Dentelles, caissettes, boîtes, films PVC et polypropylène, présentoirs en polystyrène et cristal acrylique… Picourt Cabis présente un catalogue de plus de 1 000 références. Impression, emboutissage, découpe, marquage à chaud, gaufrage, sculpture de polystyrène et découpe de plexiglass sont autant de techniques utilisées pour satisfaire Lenôtre, Daloyau, Fauchon, le Bristol, le Georges V, le Crillon ou encore Harrod’s en Angleterre… Sur un chiffre d’affaires de 5 M€ l’entreprise réalise 8 à 10% à l’export, principalement en Angleterre, en Belgique et dans les pays du Maghreb. Membre de Normandy Packaging, elle s’est attachée, pour développer ses nouveaux produits, les compétences d’un diplômé en licence pro emballage et design industriel issu de l’IUT d’Evreux. u Endupack adapte ses produits au marché mondial Pionnière sur le marché des papiers anti-glissants pour la manutention, la société Endupack réalise 70% de son CA à l’export. Alors que, depuis les années 1990, ses produits « Stop Gliss » ont réussi à conquérir les marchés étrangers, et surtout européens, l’entreprise installée à Pont-Authou a décidé, en 2009, d’accentuer sa présence en Amérique du Nord avec deux nouvelles gammes de produits : « Grip’n Slip Sheet » (cartons de protection pour palettes) et « Grip pad » (intercalaires de carton antiglisse pour chargement de palettes). « Les Etats-Unis représentent 20% de notre CA. Nous y avons d’ailleurs créé une filiale, Grip Technology, à Chicago. » Bien que sa société soit déjà très présente dans le Sud-Est asiatique, Bernard Agnan, PDG d’Endupack, souhaite intensifier la commercialisation de ses produits en Chine. En 2010, il a créé un département R&D, investissant 15 à 20% de son CA dans l’innovation. u Dilec veille sur la qualité des codes d’identification Après avoir démarré dans un sous-sol de 18 m2, Dilec a su se rendre indispensable dans la vérification de codes barres. Les technologies évoluant, la société s’est s’adaptée et aujourd’hui, codes linéaires, Datamatrix ou QR* n’ont aucun secret pour elle. Que ce soit dans la grande distribution avec les codes-barres ou dans la logistique où le suivi des produits est primordial, les compétences de Dilec sont utilisables dans tous les secteurs. « Notre cœur de métier reste le contrôle de la qualité d’impression des codes. Un code mal imprimé risque de transmettre une information erronée voire nulle », explique Jean-Pierre Villechanoux, directeur et fondateur de Dilec. Depuis ses bâtiments de Tillières-sur-Avre, l’entreprise propose tout un éventail de prestations : vérification, création et impression d’étiquettes, logiciels, lecture, formation et audit qualité. Souhaitant aller au-delà de ses secteurs de prédilection, Dilec ne manque pas d’inspiration : du contrôle de pièces sur les chaînes automatisées à la lecture d’encres invisibles pour lutter contre la contrefaçon, la société anticipe les besoins d’un marché porteur. * Quick response g / N°02 / 2e semestre 2011 En bref 10 Ceisa Packaging, les bouteilles et la nature lui disent merci ! Experte dans les films rétractables imprimés, Ceisa Packaging travaille avec un secteur, celui des boissons, qui n’a pas connu la crise, ou si peu : le CA de la société, de 15 M€ en 2004, devrait atteindre les 45 M€ en 2011. Cette croissance, l’entreprise bernayenne la doit à une approche internationale et écologique du marché des emballages plastiques. P résente dans 50 pays au travers de ses filiales et d’un réseau de distributeurs, Ceisa Packaging se développe sur les marchés en maturation comme ceux d’Europe centrale. « L’arrivée massive de la grande distribution sur ces zones incite nos clients à augmenter leur production et donc à faire appel à nos services », constate Matthieu Abiteboul, DG de la société. Afin de s’adapter aux demandes de ses 250 clients, et surtout rester proactive, Ceisa Packaging investit également dans une politique R&D dont l’objectif est de réduire l’impact environnemental de l’entreprise. Avec plus de la moitié de ses projets consacrés à la création de produits plus « durables », Ceisa Packaging entend bien défendre le plastique contre le papier-carton : « non seulement le plastique sert de combustible pour l’incinération des déchets organiques, mais sa transformation nécessite beaucoup moins d’énergie et d’eau que celle du papier-carton ». Nano’Clear, Recy’Clear ou encore Green’Core, ces nouveaux films plus fins, issus de matières recyclées ou végétales, déferlent sur le marché de l’emballage plastique. Une démarche que Matthieu Abiteboul espère incitative afin « que les filières du recyclage s’organisent autour de la valorisation des emballages plastiques ». FIBRES DE CALAGE Origa lance une nouvelle gamme PME leader sur le marché français des fibres de calage décoratif, Origa fonde sa stratégie de développement sur l’innovation. Installée à La Croix Saint Leufroy depuis 1882, la société a lancé, en 2011, une nouvelle gamme : CalColor® « les naturelles », première marque de fibre de calage réunissant des matières déjà éprouvées sur le marché national et international comme la fibre de bois. Toutes les fibres créées par Origa, société de Duchesne Emballages, sont 100% recyclées et recyclables et garanties contact alimentaire.n FILMS PLASTIQUES Sacopla, euroise et contente de l’être ! Non, Mathieu et Frédéric Gautier, les actuels dirigeants de Sacopla, ne regrettent en rien leurs anciens locaux yvelinois. Créée en 1971 par leur père Michel, l’entreprise d’extrusion plastique s’est installée à Gravigny pour se rapprocher de ses clients eurois de la pharmacie et de la cosmétique. Après un an et demi dans leurs nouveaux locaux, le bilan est plus que positif : le nouvel environnement a facilité les audits clients et suscité de nouveaux contacts. Bon point : Sacopla travaille des polyéthylènes dégradables et recycle, pour de nouvelles applications, 100% de ses déchets de production. n g / N°02 / 2e semestre 2011 11 12 International International à faire appel à des griffes françaises poursuit Arnaud Le Carpentier, ce n’est comme Balenciaga ou Balmain pour pas pour nous demander d’envoyer un créer leurs modèles. Ces dernières catalogue de nos produits et passer apprécient de pouvoir s’appuyer sur commande. Nous n’en n’avons pas ! les fabricants dès le stade du prototype Tous nos dossiers sont spécifiques. Je afin de connaître la faisabilité du mo- pense sincèrement que c’est pour cette dèle. Car, si les stylistes savent dessiner raison que nous parvenons encore à favestes, jupes et pantalons, briquer en France et, qui plus la coiffure comporte des est, pour l’étranger ! Rien ne Notre grande contraintes techniques bien sert de se focaliser sur de force tient particulières. gros volumes mais plutôt dans notre sur le qualitatif en petite et capacité à Le fait d’être partenaire du réaliser, dans moyenne série » projet dès son démarrage Sofac, une entreprise qui ne manque pas de panache ! En 1974, Alain Le Carpentier, jeune cadre parisien n’admet pas la décision de son employeur de se séparer de son unité bernayenne de fabrication de coiffures d’uniformes. Fermement résolu à sauver la société, il reprend l’activité ainsi que la majeure partie des salariés licenciés et créé la Sofac (Société de fabrication d’articles coiffants). Aujourd’hui, c’est son fils Arnaud qui s’est attelé aux rênes de cette entreprise qui ne manque pas de panache ! F ournisseur de l’armée française, de la police ou encore de la gendarmerie, Sofac fabrique ce qui constitue le signe distinctif de tous ces corps prestigieux : le couvre-chef ! Et ce, qu’ils soient en service ordinaire ou en tenue d’apparat. Casquettes, calots, képis, bérets, chapeaux, postillons, bonnets ou même shakos… Autant de termes pour désigner des coiffes toutes aussi différentes. La restriction des budgets de l’Etat et l’externalisation de nombreux services, délégués désormais à des centrales d’achat privées, ont conduit Sofac à regarder au-delà de l’hexagone et à élargir une clientèle internationale déjà existante. Aujourd’hui, ce marché représente 50% de son activité et ses coiffes prennent la direction de pays du nord de l’Europe comme la Belgique, le Luxembourg mais aussi de l’Afrique, des pays du Golfe et du Moyen-Orient. g / N°02 / 2e semestre 2011 Sofac a su séduire ces lointaines contrées par sa capacité à répondre à des cahiers des charges très spécifiques et à satisfaire dans des délais très courts les demandes les plus originales. Pour y parvenir, il lui fallait être au maximum autonome, c’est pourquoi elle réalise également en interne certaines passementeries, galons, boutons et broderies. permet à Sofac de remporter plus facilement les marchés. des délais extrêmement courts, des pièces compliquées et haut de gamme. Les 40 salariés de l’entreprise travaillent des matières nobles comme la mousseline destinée aux voiles des hôtesses des compagnies aériennes du Golfe, mais aussi la soie, la fourrure, le cuir ou la cannetille, un fil creux d’or ou d’argent utilisé en broderie associé parfois à des paillettes… certains boutons relèvent aussi du véritable bijou de par leur matière ou leur travail. De nombreux détails rendent ces accessoires uniques et propres à chaque client. Chez Sofac, pas de catalogue ! « Quand on s’adresse à nous, Dernièrement, une armée d’Europe de l’Est, récemment entrée dans l’Otan, s’est aperçue que son uniforme n’était sans doute pas tout à fait à la hauteur de celui des autres armées. Au vu des coiffes confectionnées pour l’armée française, cette armée s’est rapproché de la Sofac pour le couvre-chef de leur nouvel uniforme. Avec la mondialisation, les petits pays ont bien souvent perdu leurs unités de production destinées au marché local. Sofac a su conserver une taille minimum critique qui lui permet d’assumer de très petites commandes tout comme le changement de look de toute une armée. Des patrons en 3D SOFAC parvient à reproduire des formes très originales, comme celle des fameux bibis en feutre des hôtesses de l’air, en alliant la technique du coupé-cousu à des accessoires en métal, en plastique ou des thermo collants… Cela permet d’utiliser le même tissu que celui de l’uniforme avec une qualité bien supérieure à celle du feutre, matière qui a une fâcheuse tendance à se déformer et à prendre l’humidité. Cela n’exclut nullement l’utilisation de procédés de pointe tels que la haute fréquence, l’étanchage de couture, et l’utilisation de matières bénéficiant des dernières technologies (imper-respirant, anti UV…). Si Sofac orne le chef de nombreux militaires et agents d’administrations, elle coiffe aussi celui de bon nombre d’employés des compagnies aériennes et de chemin de fer françaises et étrangères. Des griffes prestigieuses… Quand ces compagnies habillent leurs hôtesses et stewards c’est, bien plus qu’un simple uniforme, un véritable outil de communication et d’image. Elles n’hésitent pas g / N°02 / 2e semestre 2011 13 Innovation / R&D Innovation / R&D BIOLOG ID AMÉLIORE LA TRAÇABILITÉ DES PRODUITS SANGUINS “ Ayonis fait entrer la métrologie industrielle dans une autre dimension L’entreprise lovérienne travaille depuis 2 ans au développement de nouvelle machines. Alors que le contrôle dimensionnel des pièces est majoritairement effectué par des experts en métrologie dans des laboratoires, une tendance apparaît : cette opération se délocalise de plus en plus vers les lignes de production. Ayonis a donc développé une gamme de produits permettant à des opérateurs non spécialistes de réaliser le contrôle dimensionnel au pied des machines. « Il a fallu adapter nos produits à des environnements plus difficiles g / N°02 / 2e semestre 2011 (poussières, vibrations, …) et modifier les logiciels pour les rendre accessibles à des utilisateurs non formés à la métrologie », confie Thierry Carpentier. Ces travaux de R&D aboutis, Ayonis prévoit d’accentuer sa politique commerciale en développant son réseau de distributeurs, déjà présent au Benelux, en République tchèque et à Taïwan. Grâce à sa politique innovante forte, l’équipe de 9 salariés, dont 7 ingénieurs, a conquis de nouveaux secteurs. Déjà inscrite dans le panel des fournisseurs des grands constructeurs automobiles, et sous-traitante pour l’industrie en général, Ayonis vient d’intégrer un important projet. En effet, ses compétences informatiques et électroniques interviennent dans la réalisation de sous-ensembles d’appareils médicaux novateurs. Après avoir réalisé un CA de 766 K€ en 2010, l’équipe d’Ayonis prévoit un CA d’1 M€ pour cette année. *Radio frequency identification (technologie d’identification automatique) Jean-Claude Mongrenier, Président de Biolog ID (Bernay) PLASTICONSEIL CRÉE UN NOUVEAU LOGICIEL Philippe Hérouin, Gérant de Plasticonseil (Evreux) “ Après 30 ans dans le secteur de la plasturgie, j’ai créé Plasticonseil en 2007 avec pour objectif la mise en place d’un nouveau logiciel dédié au suivi de production : Check Mold. Ce projet est protégé par un brevet déposé à l’APP (Agence de protection des programmes). Unique dans son segment, Check Mold permet d’entrer au cœur de la production et d’en suivre tout le process dans le monde entier via une « simple » connexion Internet. Depuis sa commercialisation en 2010, Check Mold a connu un vrai succès, ce qui nous incite à davantage nous structurer, notamment à l’international. “ L a société Ayonis a centré son activité autour des moyens de métrologie industrielle. « Selon le cahier des charges de nos clients, nous concevons et produisons des machines spéciales intégrant des caméras de contrôle pour les lignes de production. Nous disposons également d’un catalogue de machines de mesure par vision 2D et 3D : la mesure des pièces peut atteindre le micromètre », explique Thierry Carpentier, président d’Ayonis. « Cette solution innovante renforce la fiabilité du lien entre le donneur et le receveur » ALTIX, DES CIRCUITS IMPRIMÉS MOINS ÉNERGIVORES Jérôme Van Straaten, Président d’Altix (Val de Reuil) “ Nous sommes spécialisés dans les équipements destinés à la production de circuits imprimés (conception, fabrication, commercialisation, installation). L’innovation occupe une place importante dans notre activité : nous y consacrons 8% de notre CA. Parmi nos derniers projets, celui de la réduction de la consommation d’énergie des machines que nous vendons : nous allons remplacer les lampes UV haute puissance qui insolent les panneaux de circuits imprimés par des ampoules LED. Résultat : une consommation d’énergie divisée par 5, et un coût d’exploitation de l’équipement divisé par 10 ! “ Ex filiale du groupe Automatech (aujourd’hui Altix), Ayonis développe et produit depuis janvier 2009 des solutions informatiques de métrologie industrielle. Ses projets innovants sont dignes des romans de science-fiction. Depuis 30 ans, nous travaillons à améliorer les systèmes d’identification électronique, informatique mobile, automatisme et robotique. Au fil des ans, nous avons développé une large gamme d’outils destinés à de nombreux secteurs : agro-alimentaire (contrôle de la fabrication), santé (traçabilité des produits médicaux), secteur animalier (identification des animaux), produits sensibles (armes à feu, objets de luxe), Parmi nos dernières solutions pour le secteur de la santé, nous avons développé une application RFID* pour le suivi des processus de traitement des produits transfusionnels. En associant chaque poche de sang à une étiquette électronique, ce système permet d’optimiser et de sécuriser les flux d’informations entre l’EFS (Etablissement français du sang) et les établissements de soins. Notre travail sur cette application a été récompensé par une nomination aux « RFID Awards » lors du RFID Live qui s’est tenu à Orlando aux Etats-Unis en avril dernier. “ 14 g / N°02 / 2e semestre 2011 15 16 Filières Filières AGRO-ALIMENTAIRE TEXTILE Les Tissages de Gravigny renouent avec leurs origines Reprise en 2010 par François Bellenguez, la société de 53 salariés s’est séparée de ses activités d’impression et de traitement de tissus pour se recentrer sur son cœur de métier : la création et la fabrication. « Auparavant installée à Boulogne-Billancourt, la direction a rejoint la production sur le site de Gravigny. La crise avait éloigné certains clients. L’objectif premier est donc de redévelopper notre activité et cette démarche porte ses fruits », se réjouit le directeur. Boursin, star des plateaux s’invite à l’apéro Boursin, l’histoire… En 1957, le jeune François AspertiBoursin, inventeur d’un fromage triple crème reprend la fromagerie du Moulin Sagout à Croisysur-Eure. La naissance, en 1957, du fameux Boursin ail et fines herbes résulte de la méprise d’une journaliste vantant les qualités du « Boursin à l’ail » au lieu du « Boursault à l’ail ». Submergé par la demande, la fromagerie met au point en 15 jours une recette qui, depuis, fait le succès de la marque. Rachetée par Unilever puis par Bel en 2008, l’entreprise affiche un sourire aussi large que celui de la célèbre vache, emblème du groupe. g Avec une clientèle étrangère à 80% (USA, Allemagne, Angleterre), Les Tissages de Gravigny travaillent essentiellement avec les grands éditeurs et des grossistes de tissus d’ameublement. Avec près de 400 tissus créés par an, la société envisage d’étoffer son catalogue. D apéritif vendu en barquette d’une vingtaine de bouchées roulées dans une fine tranche de Speck, un jambon italien délicatement fumé. « Le traitement des risques bactériologiques des produits carnés diffère trop de celui des produits laitiers, c’est pourquoi nous ne souhaitions pas faire entrer de jambon dans l’usine, poursuit David Guichard. Cela pouvait également poser problème pour nos certifications casher et halal. » « Acquérir ces certifications était devenu indispensable, déclare David Guichard, directeur du site. En Angleterre, le distributeur est coresponsable à 50% aux côtés du fabricant. Le BRC est reconnu par tous les distributeurs anglais. Idem pour l’IFS en Allemagne. » Ces deux référentiels fortement orientés sécurité alimentaire vérifient la bonne gestion des risques bactériologiques, chimiques, corps étrangers et allergènes. L’usine développe également le food-service : la vente de Boursin en PAI (Produit alimentaire intermédiaire), comme ingrédient entrant dans la composition d’un autre produit. Une méthode qui peut aboutir au CoBranding comme avec Knorr et son potage au Boursin. C’est une des raisons pour lesquelles Boursin sous-traite la mise en œuvre de son dernier produit : un Boursin / N°02 / 2e semestre 2011 Aujourd’hui, les 143 salariés du site élaborent 7 recettes différentes du fromage de plateau, mais l’originale, à l’ail, reste la star de la marque avec 2/3 des volumes de production. Une recette inchangée depuis les années 60 dont l’originalité réside dans l’incorporation au caillé froid des épices et aromates, leur conservant ainsi toutes leurs qualités gustatives et, au fromage, sa texture ferme. Dispositif Alizé : 5 entreprises accompagnées 5 entreprises ont déjà bénéficié du dispositif de soutien aux PME en développement (cf. Le Mag N°1). Dorsner a été accompagnée par Schneider sur la problématique de recrutement en zone rurale et par le responsable de Total en Malaisie pour la création d‘une filiale dans ce pays. Plasticonseil (lire aussi p15) qui doit obtenir la certification CFR21 pour mener à bien son développement aux Etats-Unis a été conseillée par GSK et Sanofi. Si le Boursin ail et fines herbes reste le produit phare de la marque, la fromagerie innove avec un tout nouveau roulé au fromage destiné à l’apéritif. Son objectif : multiplier les opportunités de déguster Boursin et, par la même occasion, le nombre de ses amateurs. C’est dans cet esprit, et pour faciliter sa distribution en Europe, que l’usine de Croisy-sur-Eure vient d’obtenir de nouvelles certifications. epuis son rachat par Bel en janvier 2008, l’entreprise s’attache à mettre en place de nouvelles exigences en matière de référentiels clients. Au terme de 2 années de réorganisation, le site de Croisy – déjà certifié ISO 9001, Iso 14001 et OHSAS 18001 – vient de voir ses efforts récompensés par l’obtention des certifications IFS (International Food standard) et BRC (British retail consortium). SOUTIEN AUX PME Team Réseaux a bénéficiée de l’avis impartial de la Poste dans le choix d’une nouvelle solution informatique et a été accompagnée par KPMG et le CIC dans la gestion des marchés publics. MÉDIAS « La 27e Eure » l’info pratique et gratuite ! A l’image des « Métro », « 20 Minutes » et autres journaux gratuits, « La 27e Eure » a vu le jour le 1er décembre 2009. « Avant tout offrir de l’information « utile ». Il peut s’agir d’immobilier, d’emploi, de santé, de sport ou encore de culture. » C’est ainsi que Daniel Lacoste, le fondateur, décrit son magazine dont le tirage est passé de 5 000 à 15 000 exemplaires en moins de 2 ans. Distribué dans les grands lieux de passage de l’Eure (cinémas, gares, boulangeries, piscines, …), « La 27e Eure » envisage de développer son site Internet pour le mois de septembre. www.27eure.com Ayonis, (lire aussi p.14) est conseillée par GSK pour l’internalisation de la production des solutions de contrôle par vision, qu’il développe. Quant à Tissages de Gravigny (lire aussi ci-contre), désireux de maîtriser davantage ses dépenses d’énergie, elle a été guidée par GRDF. 3 autres entreprises sont en passe de recevoir l’aide des grandes entreprises partenaires du projet. Contact : Jean-François de la Marandais [email protected] ou 02 32 38 81 10 g / N°02 / 2e semestre 2011 17 Filières Développement durable En bref BÂTIMENT 19 Intertek, écologiquement responsable INDUSTRIE Zalkin : +25% en 2010 ! HQE : Haute Qualité Environnementale. Trois lettres qui donnent du crédit à la démarche environnementale du groupe Intertek dont le siège, installé dans l’Eure depuis 30 ans, a emménagé à Heudebouville dans un bâtiment flambant neuf. Etat des lieux... Spécialisée depuis 1932 dans les machines de capsulage, Zalkin affiche des taux de croissance exceptionnels dans un contexte de crise économique. Avec +25% de CA en 2010 (et +30% prévu pour le 1er semestre 2011), l’entreprise a recruté plus de 50 personnes en CDI depuis début 2010. Son site de fabrication de Montreuil-L’Argillé totalise désormais plus de 300 salariés et continue d’embaucher. n ANALYSES ET CONSEILS La croissance de Vernolab l’incite à construire un nouveau laboratoire Filiale du groupe suisse SGS (Société générale de surveillance), Vernolab est spécialisée dans l’analyse et le contrôle des fluides présents dans les systèmes mécaniques (moteurs, transmissions, hydrauliques, …). Installée à Verneuil-sur-Avre depuis 1977, la société construit un nouveau laboratoire d’environ 200 m2 afin de répondre aux besoins grandissants liés à la croissance de son activité. n g / N°02 / 2e semestre 2011 P L’augmentation de la production engendrée par les nouveaux locaux plus spacieux devrait permettre l’embauche de 15 personnes. Euvé Préfa choisit de se développer dans l’Eure Depuis 1851, Euvé Préfa fabrique des éléments en béton sur mesure pour le BTP. Implantée à Fontenay-le-Fleury, l’entreprise est aujourd’hui à l’étroit dans ses locaux yvelinois. Soutenue par Eure Expansion, le département de l’Eure et la région Haute-Normandie, elle a opté l’an dernier pour une implantation à SaintAubin-sur-Gaillon. « Ce bâtiment sera dédié à la production. Il nous permettra d’augmenter notre gamme notamment avec des pièces plus grandes et plus lourdes ainsi que de diversifier notre clientèle sur la Haute-Normandie. Les activités démarrent le 1er septembre et nous estimons que le CA devrait augmenter de manière significative », confie Pierre Noblet, PDG d’Euvé Préfa. Représentant un investissement global d’1,7 M€, le nouvel équipement se situe sur un terrain de plus de 11 000 m2 et permettra l’embauche de 15 personnes d’ici à 2 ans. En relation avec des clients essentiellement franciliens (Bouygues Bâtiment Habitat, Vinci, Eiffage, Legendre, Léon Grosse, Paris Ouest, …), Euvé Préfa dispose ainsi d’un nouvel outil industriel adapté à la montée en puissance de son activité. restataire de services reconnu à l’in- signature et la référence écologique du groupe. ternational, Intertek est spécialisé dans Ainsi, les économies d’énergie ont pris une place l’analyse, l’inspection et la certification de de choix dans le cahier des charges d’Intertek. « A produits et le contrôle des procétitre d’exemple, nous disposons d’un dés dits critiques pour l’industrie système d’échangeur thermique perSur une (biens de consommation, santé et mettant au bâtiment de s’autoréguler quinzaine de beauté, énergie, …). grâce à la valorisation de l’énergie des sites dont 12 laboratoires, « Nous avons réuni à Heudeboueaux industrielles. Nous en extrayons ville les bâtiments auparavant Intertek France les calories l’hiver et les frigories totalise 550 dispersés au Vaudreuil », explique l’été. Ces échanges nous permettent salariés dont Bernard Leroy, PDG. « Cette réorde réguler la température intérieure 160 dans ganisation nous a conduit entre au meilleur coût », explique Bernard l’Eure. autres à renforcer notre démarche Leroy. Le chauffage complémentaire environnementale » poursuit-il. est assuré par une chaudière à gaz. Le Le nouveau site regroupe désormais les activi- toit est protégé du soleil par une « casquette », tés analytiques, les services pour les industries les eaux pluviales arrivent dans un bassin de de santé et de beauté ainsi que les laboratoires récupération pour l’arrosage des espaces de contrôle de qualité et de sécurité des biens de verts, … Bref, Intertek multiplie les actions pour consommation. faire de son bâtiment un des éléments phares de Mais surtout, ce nouveau bâtiment est devenu la sa politique environnementale. “ Avec pour missions principales la sécurité et la santé des consommateurs, Intertek met à la disposition de ses clients de nouvelles capacités analytiques pour répondre à leurs préoccupations grandissantes en termes de sécurité, de protection de la santé et de l’environnement face aux risques chimiques, et notamment le règlement REACH. “ 18 Représentant un investissement d’environ 5 M€, le nouvel équipement occupe une surface de 3 200 m2 sur un terrain de 12 000 m2. Intertek a souhaité dès le départ du projet s’installer sur une parcelle permettant le développement de nouvelles activités. Bernard LEROY PDG d’Intertek g / N°02 / 2e semestre 2011 Artisanat Agriculture Quand l’agriculture rencontre l’industrie L’Eure, la bière en héritage Le saviez-vous ? La Normandie comptait près de 150 brasseries voici plusieurs siècles : la Valstar a été conçue à Elbeuf, la Paillette au Havre et la recette de la bière* trappiste est née à l’abbaye de Soligny dans l’Orne. Les brasseries Duplessi et De Sutter perpétuent cette tradition séculaire dans l’Eure. Brasserie Duplessi, de nouvelles saveurs Le cidre ? Pas assez original pour Guy Duplessi, ce passionné de bière qui a décidé de créer, avec son épouse, une brasserie à Tosny. Féru d’Histoire et de Moyen-âge, Guy Duplessi a rapidement trouvé le nom de ses bières : les bières « Richard Cœur de Lion ». Installée en face de Château Gaillard depuis 1999, la brasserie Duplessi propose une gamme variée de bières pur malt. De la blonde à la brune en passant par l’ambrée et celle parfumée à la framboise, les bières « Richard Cœur de Lion » occupent une place de choix dans les jardineries, magasins de produits du terroir, pubs, et chez les particuliers de la région. « Nous avons créé une bière rousse spécialement pour un pub rouennais. Tous les jours, je réfléchis à de nouvelles recettes. Nous allons bientôt sortir une bière blanche au lin et nous serons les seuls en France à la proposer», explique Guy Duplessi. Brasserie De Sutter, une passion fraternelle Brasseurs amateurs pendant 5 ans avant de passer professionnels en 2008, Frédéric et Antoine De Sutter investissent déjà dans de nouveaux locaux. Face à une demande croissante, les deux frères, ingénieurs agronomes, ont décidé de quitter prochainement leurs locaux de Bazincourt pour s’installer à Gisors et proposer des visites-dégustations. Soucieux de l’environnement et des produits utilisés, Frédéric et Antoine ont conçu leurs propres recettes. « Nous travaillons beaucoup en fonction des demandes de nos clients. Nous proposons déjà trois bières blondes, une blanche, une de Noël et une ambrée. Nous préparons une bière brune pour cet hiver et une bière de printemps pour 2012 », raconte Frédéric. Avec la vache pour emblème et des noms sur le thème de la folie, les bières De Sutter ont trouvé leur voie. Créée en septembre 2009 à l’initiative des acteurs de la profession agricole hautnormande, l’association Nov&a souhaite mobiliser les producteurs, les industriels et les chercheurs autour de trois thématiques : les biomatériaux, les bioénergies et la chimie verte. L e contexte économique actuel oblige l’agriculture et l’industrie à se remettre en question en considérant de nouvelles voies de développement. Avec une industrie chimique fortement implantée, une grande partie de ses terres agricoles dédiée à des utilisations non-alimentaires et une première place sur le podium européen des régions productrices de lin, la Haute-Normandie possède les ingrédients nécessaires à la naissance d’une filière hautnormande à fort potentiel : les biomatériaux, les bioénergies et la chimie verte. Des idées plein les cuves, le brasseur prévoit de s’agrandir mais « la brasserie industrielle, ce n’est pas pour moi », s’empresse-t-il d’ajouter. Son métier, Guy Duplessi l’envisage sur le terrain, près de ses clients qu’il rencontre lors de visites-dégustations. Depuis plus d’un an, l’association Nov&a s’est ainsi positionnée comme un acteur incontournable dans l’accompagnement des projets des entreprises et des agriculteurs locaux souhaitant s’orienter vers les produits biosourcés*. Cette mission de médiateur consiste notamment à optimiser des partenariats entre des groupements de producteurs et des industriels à la recherche de matières premières pour la création d’un nouveau produit. u Contact : 02 32 51 55 75 [email protected] La démarche débute par une étude de faisabilité : il s’agit de vérifier l’adéquation entre la demande de l’industriel et les potentialités des agriculteurs. « Il y a plusieurs paramètres à prendre en compte dont l’intérêt économique pour l’agriculteur et les possibilités d’implantation dans la région. Cela peut aboutir parfois au lancement d’une culture expérimentale », explique Stéphanie Raux, chargée d’animer le réseau. Parallèlement à ses diverses actions (accompagnement, rencontres thématiques et appel à projets de valorisation non alimentaire de la biomasse), Nov&a travaille également au recensement des acteurs dont les compétences leur permettent d’intervenir sur des projets de produits biosourcés. Avec plus de 20 adhérents, l’association s’est rapprochée fin mai d’Agrinovatech. Ce centre de ressources techniques s’appelle aujourd’hui Nov&atech. Il intègre les activités de Nov&a dans son rôle d’animateur autour des secteurs agricole, industriel et de la R&D. En bref 20 ÉTUDE Actions agroenvironnementales La Chambre régionale d’agriculture de Normandie a réalisé un tableau de bord « Agriculture et environnement ». Cette démarche a permis de dresser un bilan des actions agro-environnementales menées dans la région. Quelques chiffres : 8 200 bâtiments d’élevage ont été mis aux normes pour une meilleure protection de l’eau ; 2 350 agriculteurs ont été formés par les Chambres d’agriculture dans le cadre du Certiphyto* et plus de 5 300 tonnes de déchets agricoles (emballages, bâches, produits non utilisés, …) ont été collectés depuis 2003. n * Certificat autorisant les usages professionnels des produits phytopharmaceutiques CHIFFRES Entre 300 et 500 ha de chanvre et près de 40 000 ha de lin sont cultivés chaque année en Haute-Normandie pour créer des matériaux composites. n * Matériaux d’origine végétale ou animale www.novea-normandie.fr *A consommer avec modération g / N°02 / 2e semestre 2011 g / N°02 / 2e semestre 2011 21 22 En images En images ERISAY, C’EST BEAU, BON ET DURABLE À LA FOIS ! Traiteur depuis 1970, Erisay connaît la recette de la qualité : une bonne dose de tradition, une pincée de modernité, un soupçon de cuisine du monde et surtout des produits majoritairement locaux. « Nous privilégiions déjà les circuits courts et, avec notre déménagement en août dernier, nous avons souhaité encore accentuer notre démarche environnementale », explique Frédéric Erisay, Pdg de la société. Dans son nouveau bâtiment HQE de Saint-Aubin-sur-Gaillon, Erisay traiteur a mis les petits plats dans les grands : bâche de récupération des eaux de pluie pour alimenter les sanitaires et nettoyer les quais, récupération de la chaleur émise par les compresseurs froids pour préchauffer l’eau des lave-vaisselles, nettoyage des sols à l’eau ionisée pour réduire l’utilisation de détergents, vaisselle jetable en matériaux biodégradable (amidon de maïs, bambou)… [ www.erisay.fr ] g / N°02 / 2e semestre 2011 g / N°02 / 2e semestre 2011 23 L’invité minull andipic EN 1992 Lorsque Jacques Garcia rachète Champ de Bataille, le château ouvrait sur un practice de golf ! C’est aujourd’hui le plus grand site français privé et la plus grande collection privée de mobilier du XVIIe et XVIIIe siècle montrée au public. Jacques Garcia et Champ de Bataille : ici, règne l’ampleur… A l’aune de la passion et de l’énergie déployées par Jacques Garcia, son propriétaire, le château de Champ de Bataille révèle enfin toute sa magnificence. Insatiable amoureux des XVIIe et XVIIIe siècles, cet architecte décorateur de renom international a su rendre à ce joyau eurois sa grandeur originelle. Comment avez-vous découvert Champ de bataille et qu’est ce qui vous a séduit dans ce lieu ? Jacques Garcia : Je l’ai visité avec mon père lorsque j’étais enfant. Le château était un peu comme la Belle au bois dormant, un gigantesque palais abandonné au beau milieu d’une pelouse… C’était aussi la maison d’un exilé. Celle d’Alexandre de Créqui, assigné à résidence pour s’être opposé au pouvoir du jeune Louis XIV. Pour se rappeler les fastes de la cour, il crée Champ de Bataille en 1651. L’autre particularité des lieux est le côté presque romain et totalement atypique de la construction. Le résultat sans doute de l’inspiration de son architecte, Levaux, alors de retour d’Italie. Tout cela m’a séduit sans pour autant que je songe un jour à l’acquérir. Alors pourquoi avoir pris cette incroyable décision ? J’habitais à Paris l’hôtel particulier de Mansart et je souhaitais en faire un musée pour présenter ma collection de mobilier royal issu g / N°02 / 2e semestre 2011 des saisies révolutionnaires de 1792. Mais je n’ai jamais pu acheter l’étage qui me manquait. C’est alors qu’on m’a proposé Champ de Bataille. Le lieu se prêtait pleinement à mon projet : les décors étaient quasiment inexistants mais l’architecture n’avait subi aucune modification. Et puis, cela m’amusait de me lancer dans cette aventure juste pour la passion et la beauté de l’art français alors que, issu d’un milieu populaire, rien ne m’y prédisposait. Comment avez-vous abordé les travaux ? A propos de Champ de Bataille, Jean de Lavarende* disait « Ici règne l’ampleur. Le décor n’intervient qu’après la déclaration de puissance. » Cette phrase m’a dirigé tout au long des 20 années de travaux. J’avais acquis des boiseries extraordinaires provenant des démolitions de Versailles et d’hôtels particuliers lors de la transformation de Paris par Haussmann. Tout cela est réintégré dans les grands salons de l’étage. © Eric Sander © Eric Sander © Eure Tourisme, F. Cormon L’invité © Eure Tourisme, F. Cormon 24 Qu’en est-il des jardins ? Lorsque j’ai racheté Champ de Bataille, l’herbe arrivait au pied du château. J’avais imaginé un joli jardin en façade et un jardin à l’anglaise sur l’arrière. Les grandes tempêtes de la fin du siècle dernier ont décidé pour moi en massacrant tous les grands arbres. Je me suis alors lancé dans 44 hectares de jardin à la française. Qu’est-ce qui a guidé ce choix ? Deux dessins de la main de Le Nôtre : ils m’ont permis de mener des fouilles et de découvrir une terrasse et, en contrebas, le jardin. C’est désormais un parc de 11 jardins avec un grand axe à la française, les deux plus belles dentelles de buis de France, 70 km de charmille, 200 fontaines, un temple grec, un théâtre romain, une cascade invraisemblable… C’est un travail colossal… Pire ! Cela représente 20 ans de labeur non stop. Tout le fruit de mon travail de décorateur y est passé. Un jardin c’est ingrat : ou vous allez à la facilité et c’est joli tout de suite mais sans envergure ; ou vous choisissez la grandeur et là, il faut être patient. Lorsque vous plantez une charmille, elle doit atteindre 10 m pour que ce soit fabuleux : en attendant, vous ne recevez que des critiques ! En fait, le château est une véritable entreprise… Complètement : 25 personnes à temps plein depuis 20 ans, sans compter toutes les entreprises locales qui ont travaillé à sa rénovation ! Aujourd’hui, combien draine-t-il de visiteurs ? Il en accueille 35 000, mais il devrait en attirer 250 000. Maintenant que la rénovation est terminée, je vais pouvoir me consacrer pleinement à faire vivre les lieux. Les Opéras de plein air et la sortie d’un livre à la fin de l’année y participent. Pour prendre une image, cela ne fait qu’un an que je sers le plat en restaurant pour 19 années passées en cuisine à mettre au point la recette. Portrait d’un passionné Né en 1947 de parents ouvriers, Jacques Garcia se passionne très tôt pour le dessin et les objets d’arts. Après des études d’architecture intérieure complétées par une formation aux métiers d’art, il débute sa carrière dans une agence d’architecture contemporaine et aménage la tour Montparnasse et des Hôtels Méridiens. Dans les années 80, il s’attache une riche clientèle privée. Au début des années 1990, il devient le décorateur attitré du groupe Barrière qui le révèle au grand public… Mais c’est avec la décoration de l’hôtel Costes, que Jacques Garcia séduit le « tout-Paris » et ajoute à son palmarès une longue liste de hauts lieux parisiens : le Fouquet’s, Ladurée, l’Esplanade, la Grande Armée, le Ruc… De New York à à Beyrouth le style Garcia fait fureur. Aujourd’hui, il est l’un des décorateurs français les plus sollicités. Ses rénovations en cours ? Les salles du Louvre et les appartements royaux à Versailles. *Ecrivain normand et académicien Goncourt. g / N°02 / 2e semestre 2011 25 En chiffres En chiffres Louviers 75 N 1 Lisieux Evreux Eure 59 ORIGINES DES 24 DOSSIERS EXOGÈNES 9 36 l des partenariats avec les institutions économiques locales Eure Expansion, CCI de l’Eure, Chambre de métiers et de l’artisanat de l’Eure, Capeb, FFB..., ainsi que les pôles de compétitivité et technopôles (Cosmetic Valley, Technopôle chimie-biologie-santé); 5 7 LOCATION l un CONSTRUCTION RÉGION PARISIENNE SEINE MARITIME AUTRES TERRITOIRES © Graphiques : LCG Concept / N°02 / 2e semestre 2011 l’accompagnement des entreprises avec la mise en place de dispositifs d’aides à la création d’entreprises, de portage immobilier d’entreprises, de soutien à la construction / acquisition de bâtiments industriels et d’offre locative des activités artisanales et tertiaires; N 1 38 A 16 Yvelines N 12 Versailles PARIS ORLY Orne Eure-et-Loir Chartres 0 Alençon A 11 43 cantons et 675 communes Population : 587 845 habitants (recensement Insee 01/01/2007) Capitale : Evreux l 10 ACHAT BIEN EXISTANT En 2011, le Conseil général consacre 9 M€ au développement économique et touristique du territoire notamment à travers : ROISSY Pontoise A 14 ns léa e Or us rs lo Ve Tou SOUHAIT DES PORTEURS DE PROJET À LA RECHERCHE DE SOLUTIONS DOSSIERS GAGNÉS EN 2010 : Verneuil sur-Avre Val d'Oise Vernon RN 154 DOSSIERS GAGNÉS EN 2010 : LE CONSEIL GÉNÉRAL DE L’EURE ET LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE 3 Oise 15 13 2011 , après 5 mois d’activité, 138 projets ont été détectés, soit une hausse de 29 % par rapport à 2010. N 1 Bernay Beauvais N 1 Gisors Val de Reuil N Les Andelys A Calvados 4 Pont-Audemer A 13 A 1 Caen 8 A 2 Boos A 10 3 Rouen c Deauville N 154 * Etude du cabinet JMP Consultant pour le compte d’Atout France et du Comité régional du tourisme ** Source Insee, DADS 2007 in Se e Pont de Tancarville Pont de Normandie 8 5 400 emplois** sont directement liés au tourisme dans le département. n A 2 (soit 12% du chiffre d’affaires du tourisme normand). VALLÉE DE SEINE 18% g Seine-Maritime 9 Port 2000 N 15 milliard d’euros*. En 2010, le tourisme eurois à réalisé un CA de 295 millions d’euros ve en 3 ans (2008-2009-2010) à 1,1 M Le Havre N 1 c Dieppe A c Le montant des investissements touristiques en Normandie s’est élevé SUD DE L’EURE 8% Pour N Source : Eure tourisme – Observatoire du tourisme, bilan 2010 NORDOUEST 3% E H C ha POIDS ÉCONOMIQUE DU TOURISME DANS L’EURE New DOSSIERS ENDOGÈNES 74% 9,8 % Eure : Ve rs C ala is e t Eu A 2 rotu 8 nne l DOSSIERS EXOGÈNES 26% Source : Panel de la CCI de l’Eure Enquête décembre 2010 10,3 % Haute-Normandie : RN 1 ORIGINES DES 91 PROJETS 9,2 % France métropolitaine : h EVREUX ET ENVIRONS 60% ENSEMBLE DE L’EURE VALLÉE DE 3% L’ANDELLE 3% OUEST 5% DOSSIERS GAGNÉS EN 2010 : (1ER TRIMESTRE 2011) Source : Insee Cork RÉPARTITION EN FONCTION DES CHOIX INITIAUX DE LOCALISATION Sur un panel de 1 504 entreprises euroises, 40 % ont vu leur CA progresser au cours du 2e semestre 2010 contre 26% à fin 2009. Pour 2011, 77% de ces mêmes entreprises (57% en 2009) projettent un CA stable ou en progrès. TAUX DE CHÔMAGE La ont été concrétisés en 2010 (70 en 2009). Les 91 projets gagnés représentent 851 emplois consolidés, 126 créations d’emplois à court terme et 606 nouveaux emplois à 3 ans. CHIFFRE D’AFFAIRES DES ENTREPRISES Portsmout 91 projets DOSSIERS GAGNÉS EN 2010 : 27 L’EURE EN CHIFFRES EURE EXPANSION EN CHIFFRES Ve rs B Ba orde yon au ne x 26 investissement conséquent dans le cadre du projet du Grand Paris : ateliers de travail sur les axes de développement du Département, lobbying sur le tracé de la future Ligne Nouvelle Paris Normandie. g Publication : Eure Expansion (eure-expansion.fr) Directeur de la publication : Bernard Christophe, président d’Eure Expansion Responsable de la rédaction : Nicolas Lizart Rédaction, conception, mise en page, photos : Strategicom (Evreux) - Fotolia Impression : Lescure Theol - Douains (Imprim’Vert) Papier recyclé PEFC g / N°02 / 2e semestre 2011 Eure Expansion - 181, rue Clément Ader - ZAC du Long Buisson BP 476 - 27004 Évreux cedex Tél.: 02 32 33 27 07 - Fax : 02 32 38 36 25 E-mail : [email protected] www.eure-expansion.fr