2013 Rapport annuel sur la situation de la santé maternelle
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2013 Rapport annuel sur la situation de la santé maternelle
2013 Rapport annuel sur la situation de la santé maternelle, néonatale et infantile en Afrique UNION AFRICAINE Remerciements Ce rapport est axé sur des thèmes spécifiques qui favorisent des interventions de santé maternelle, néonatale et infantile à faible coût et à forte incidence en Afrique: planification familiale, vaccination, appui à la nutrition, intégration des services sanitaires et financement des soins de santé. Il analyse leur situation par rapport à la santé maternelle, néonatale et infantile dans le continent et fait des recommandations concrètes et ciblées quant aux voies et moyens visant à améliorer et à étendre ces interventions. Cette situation est présentée dans le cadre de certains indicateurs pertinents du plan d’action de Maputo (MPoA), document qui favorise l’accès universel à des services intégrés de santé sexuelle et de reproduction en Afrique. Nous remercions les principaux partenaires pour leur soutien et leur contribution cruciale à cette publication, et plus particulièrement le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et Australian Agency for International Development (AusAID), le Partenariat pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant (PMNCH), AfriDev, l’Alliance mondiale pour les vaccins et l’immunisation (GAVI), Africa-America Institut ( AAI). 2 Sommaire Sigles et acronymes 5 Avant-propos 6 Résumé analytique 7 1. Contexte 11 2. Santé infantile 12 2.1. Mortalité chez les moins de cinq ans 13 2.2. Taux de mortalité infantile 15 2.3. Mortalité néonatale 16 2.4. Nutrition 18 2.5 Vaccination 20 3. Santé maternelle 3.1. 3.2. 24 Mortalité maternelle 25 3.1.1. Niveaux et tendances de la mortalité maternelle 25 3.1.2. Causes et facteurs sous-jacents de la mortalité maternelle 26 Morbidité maternelle 28 29 3.3.1. Niveaux et tendances de la fécondité 30 3.3.2. Taux de prévalence contraceptive 32 34 35 3.4. Santé sexuelle et reproductive des adolescents 36 38 3.6. Nutrition 39 3.7. Vaccination 40 3.8. Renforcement de la Campagne pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile en Afrique (CARMMA) 41 3 Table of Contents 3.9. Intéresser les hommes à la santé maternelle, néonatale et infantile 44 4. Intégration des services 46 5. Financement des interventions de santé maternelle, néonatale et infantile 48 48 infantile 5.2. Financement innovant des interventions de santé maternelle, néonatale et infantile 49 5.3. Financement interne de la santé maternelle, néonatale et infantile 50 51 maternelle, néonatale et infantile à faible coût et à forte incidence en Afrique 6.1. Volonté/Investissement 51 6.2. Nutrition 51 6.3. Vaccination 51 52 6.5. 7. Renforcement du système de santé Bibliographie 52 53 4 Sigles et acronymes AAI Africa-America Institute SIDA MPoA Plan d’action de Maputo PMNCH Partenariat pour la santé maternelle, néonatale et infantile Morbidité maternelle grave aiguë acquise UA Union africaine SAMM CUA Commission de l’Union africaine SBA AusAID Australian Agency for International Development SDSR Santé et droits sexuels et de la reproduction CARMMA Campagne pour l’accélération de La réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile en Afrique ONUSIDA Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida UNFPA Fonds des Nations unies pour la population UNICEF Fonds des Nations unies pour l’enfance USAID United States Agency for International Development OMS Organisation mondiale de la santé CRS Syndrome de rubéole congénitale DCT Diphtérie, coqueluche et tétanos GAVI Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination VIH humaine VPH Virus du papillome humain TMI Taux de mortalité infantile OMD Objectif du Millénaire pour le développement TMM Taux de mortalité maternelle SMNI Santé maternelle, néonatale et infantile 5 Avant-propos Les chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine, lors de leur 15e Conférence ordinaire, ont demandé à la Commission de l’Union africaine de présenter un rapport annuel sur la santé maternelle, néonatale et infantile en Afrique, jusqu’en 2015. C’est par conséquent un plaisir pour moi de vous présenter ce deuxième rapport sur la situation de la santé maternelle, néonatale et infantile en Afrique. Des femmes en bonne santé sont la fondation d’une communauté forte et des nouveau-nés bien portants sont garants de l’avenir. Malgré cela, de nombreuses femmes d’une morbidité non nécessaires chaque année. Cette perte tragique et cette invalidité peuvent être évitées ou prises en charge grâce à des interventions à faible coût et à forte incidence qui ont fait leurs preuves. Je me félicite donc du fait que ce rapport mette l’accent sur d’améliorer et d’étendre ces interventions. En outre, le rapport présente cette situation dans le cadre de certains indicateurs pertinents du Plan d’action de Maputo, document qui favorise l’accès universel à des services intégrés de santé sexuelle et de reproduction en Afrique. La 20e Conférence ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de l’UA a demandé à la Conférence des ministres de la santé de l’Union africaine d’examiner la situation de la santé maternelle, néonatale et infantile sur le continent et de faire rapport à la Conférence. Le présent rapport servira donc de moyen de mise en œuvre de cette directive par les Ministres. Je lance par conséquent un appel à toutes les parties prenantes pour qu’elles s’appuient sur les conclusions situation de la santé maternelle, néonatale et infantile en Afrique. de santé maternelle, néonatale et infantile à faible coût vaccination, appui nutritionnel, intégration des services Dr. Mustafa S. Kaloko situation par rapport à la santé maternelle, néonatale et infantile dans le continent et fait des recommandations concrètes et ciblées quant aux voies et moyens africaine 6 Résumé analytique Les dirigeants africains sont engagés à améliorer le bien-être des femmes et des enfants. Cet engagement a été exprimé dans divers instruments comme le Plan d’action de Maputo, la Campagne pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle, néonatale, et infantile en Afrique, et les engagements pris lors des 15e et 20e Conférences ordinaires de l’Union africaine. Les chefs d’État et de gouvernement qui ont délibéré sur la Campagne pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile en Afrique et lors de l’événement de haut niveau organisé par la République du Bénin ont pris un certain nombre à améliorer la santé maternelle, néonatale et infantile en Afrique. L’une de ces décisions demandait à la Commission de l’Union africaine de présenter chaque année un rapport sur la situation de la santé maternelle, néonatale et infantile en Afrique. Plus précisément, elle demandait aux Ministres de la santé des États Membres de l’Union africaine: situation de la santé maternelle, néonatale et infantile; innovantes à plus grande échelle pour satisfaire comme il convient les besoins de santé des femmes et des enfants en Afrique; et ordinaire de la Conférence de l’Union africaine. Le présent Rapport annuel sur la situation de la santé maternelle, néonatale et infantile en Afrique (2013) satisfait à cette exigence. Le rapport comprend six parties : le contexte ; la santé infantile ; la santé interventions de santé maternelle, néonatale et infantile; 7 Résumé analytique et les recommandations pour l’action. Le rapport de cette année porte essentiellement sur les interventions à faible coût et à forte incidence sur la santé maternelle, familiale, la vaccination, la nutrition, l’intégration des Contexte: Le Cadre directeur pour la santé sexuelle et les droits liés à la reproduction et le Plan d’action de Maputo pour sa mise en œuvre demeurent des outils clés pour que l’Afrique puisse atteindre les OMD 4 et 5 d’ici à 2015.1 La Campagne pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile en Afrique (CARMMA) constitue une importante plate-forme de plaidoyer en vue de l’amélioration de la santé maternelle, néonatale et infantile. Cette campagne lancée par 37 États Membres de l’Union africaine sur 54 a incité les pays à s’approprier les principales initiatives en matière de santé maternelle, néonatale et infantile. En 2010, après examen du Plan d’action de Maputo, la 15e Session de la Conférence ordinaire de l’UA a demandé à la Commission de l’Union africaine de présenter un rapport annuel sur la situation de la santé maternelle, néonatale et infantile en Afrique jusqu’en 2015.2 A ce titre, la Commission de l’Union africaine, en collaboration avec des partenaires, a élaboré et présenté le Premier rapport annuel sur la situation annuelle de la santé maternelle, néonatale et infantile en Afrique à la 19e Conférence ordinaire de l’UA en 2012. En janvier 2013, la 20e Conférence de l’UA a invité la Conférence des ministres de la santé de l’Union africaine à examiner la situation de la santé maternelle, néonatale et infantile en Afrique et à rendre compte à la Conférence. Les chefs d’État et de gouvernement ont également demandé aux Ministres de souligner dans ce rapport, les conclusions de l’événement sur le “ Renforcement de la Campagne pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle en Afrique”, Santé infantile: A l’échelle mondiale, plus de 20 000 enfants de moins de cinq ans meurent chaque jour, la plupart de maladies évitables. Les quatre maladies les plus meurtrières chez les enfants âgés de moins de 5 ans sont la pneumonie (18 pour cent), les maladies diarrhéiques (15 pour cent), les complications de la prématurité (12 pour cent) et l’asphyxie à la naissance (9 pour cent). En Afrique au Sud du Sahara, le paludisme demeure une cause principale de décès, causant environ 16 pour cent des décès des enfants de moins de cinq ans.3 Par ailleurs, la malnutrition est une cause sousjacente pour plus d’un tiers des décès chez les moins de cinq ans. Tous les pays visent à atteindre la cible de l’Objectif du Millénaire pour le développement 4, soit la diminution des taux de mortalité infantile de deux-tiers. Au cours des 22 dernières années, les pays africains au Sud du Sahara ont réduit leur mortalité infantile de 39 pour cent, mais plus important encore, ils ont doublé leur taux annuel de réduction de 1,5 à 3,1 pour cent. Sur les 44 pays pour lesquels les données relatives à l’OMD4 sont disponibles: 4 1 Les Objectifs du Millénaire pour le développement constituent les huit objectifs Sommet du Millénaire des Nations unies tenu en 2000, suite à l’adoption de la Déclaration des Nations unies sur le Millénaire. Tous les 189 États Membres des Nations unies, et au moins 23 organisations internationales, se sont engagés à atteindre ces objectifs d’ici à 2015. La cible A de l’OMD 4 est de “Réduire de deux tiers entre 1990 et 2015, le taux de mortalité infantile chez les moins de cinq ans.” Quant à l’OMD 5, la cible A est de “Réduire de trois quarts les taux leur engagement en faveur de la promotion de la santé des femmes et des enfants. Par conséquent, la Commission de l’Union africaine et ses partenaires ont préparé le Second rapport annuel sur la situation de la santé maternelle, néonatale et infantile en Afrique. de mortalité maternelle” et la cible B “D’ouvrir l’accès universel à la santé de reproduction.” 2 Cf. Déclaration Assembly/AU/Decl.1{XV} 3 Black et al. Lancet 2010:375(3790):1969-1987 4 Compte à rebours pour 2015. Préparer un avenir pour les femmes et les enfants. Rapport de 2012. http://www.countdown2015mnch.org/reports-andarticles/2012-report 8 Résumé analytique La santé néonatale, sous-ensemble de la santé infantile, a récemment fait l’objet d’une attention particulière compte tenu de la diminution plus lente des taux de mortalité néonatale dans le monde, par rapport à la mortalité infantile. En Afrique, près de 29 pour cent des décès chez les enfants surviennent au cours de la période néonatale.5 Les taux de mortalité infantile ne peuvent baisser et l’Objectif du Millénaire pour le développement réduire la mortalité néonatale. Comprendre les causes de la mortalité néonatale et d’adapter les interventions de santé infantile aux besoins chapitre traite de plusieurs services de santé néonatale et infantile et se concentre sur la nutrition et la vaccination en tant qu’interventions à faible coût et à forte incidence les plus à même d’améliorer la santé infantile en Afrique. Santé maternelle: En 2010, quelque 800 femmes sont mortes tous les jours des suites de grossesses et de complications post-partum. Sur 800 décès, 440 ont eu lieu en Afrique au sud du Sahara. Les principales causes de décès maternels en Afrique sont: qui surviennent en cours de grossesse, le mauvais état de santé à la conception, et l’absence de soins appropriés pendant et après la grossesse (16,7 pour cent), l’objectif, l’atteinte de l’objectif, et, 7 La réduction de la mortalité maternelle peut être assurée par l’augmentation du nombre d’accouchements préservatifs, l’extension de la couverture vaccinale et l’amélioration de la nutrition maternelle. Dans la mesure où 20 des 25 pays du monde qui enregistrent les taux de fécondité les plus élevés chez les adolescents se trouvent en Afrique, le présent rapport met l’accent sur coût et à forte incidence pouvant permettre à l’Afrique d’accélérer ses progrès en vue de l’atteinte de l’OMD5. Malgré l’augmentation de 69 à 75 millions du nombre de femmes africaines utilisant les méthodes contraceptives entre 2008 et 2012, cette augmentation a été inégale suivant les pays. En juillet 2012, lors d’un sommet tenu à se sont engagés à fournir 2,6 milliards de dollars au cours des huit prochaines années pour appuyer les l’accent sur la nutrition maternelle et sur la vaccination en tant qu’interventions à faible coût et à forte incidence devant permettre à l’Afrique d’atteindre l’OMD 5. 6 En Afrique au sud du Sahara, le risque pour une femme de mourir d’une cause liée à la grossesse pendant sa vie est d’environ 97 fois plus élevé que pour une femme vivant dans un pays développé. Tous les pays africains se sont engagés à atteindre la première cible de l’Objectif 5 du Millénaire pour le développement, à savoir : réduire de deux tiers le taux de mortalité maternelle. Malgré la baisse de 41 pour cent du taux de mortalité maternelle en Afrique depuis 1990, les progrès ont été variables à travers le continent. Dans 60 pour cent de pays africains (32 sur 54) l’on enregistrait un taux de mortalité maternelle de plus de 300 décès pour 100 000 naissances vivantes. Parmi les pays africains pour lesquels des données sur l’OMD5 sont disponibles : 5 Black et al. Lancet 2010:375 (9730):1969-1987 6 OMS, Santé maternelle et néonatale: les causes de la mortalité maternelle http://www.who.int/reproductivehealth/topics/maternal_perinatal/epidemiology/ en/ 7 Compte à rebours pour 2015. Préparer un avenir pour les femmes et les enfants. Rapport de 2012. http://www.countdown2015mnch.org/reports-andarticles/2012-report 9 Résumé analytique Intégration des services: La question de l’intégration des services de santé maternelle, néonatale et infantile est examinée dans le présent rapport comme un moyen Le présent rapport relève une série de stratégies innovantes destinées à satisfaire les besoins des pays néonatale et infantile. L’on observe certes des évolutions que les clients reçoivent un continuum de services de intérieurs et internationaux, mais la mobilisation des fonds L’intégration des services de santé maternelle, néonatale africaine. Les pays sont encouragés à tirer des leçons de répondre simultanément aux multiples besoins des patients au même endroit, et d’amener les pays, de 8 La aux niveaux national et mondial pour mobiliser des fonds programmes de lutte contre le VIH/sida et le paludisme. les disparités qui existent aux niveaux régional, national et infranational, et sur le plan socioéconomique. Ces nécessitent un système de santé opérationnel (comme à ceux qui n’en ont pas besoin (comme la vaccination). Financement des interventions de santé maternelle, néonatale et infantile: Malgré l’engagement pris par tous les États Membres de l’Union africaine d’allouer au moins 15 pour cent de interventions en matière de santé maternelle, néonatale Recommandations pour l’action: La dernière partie du rapport comprend une série de recommandations qui s’appuient sur les principales conclusions du document, et se concentrent sur les interventions à faible coût et à forte incidence sur la santé maternelle, néonatale et infantile. Ces interventions sont : la mobilisation de la volonté politique, l’amélioration des services de nutrition, santé maternelle, l’amélioration de l’accès aux services de santé. des résultats de santé. 8 La cible A de l’Objectif 6 est de “Stopper la propagation du VIH/sida d’ici à 2015, et de commencer à inverser la tendance”, et la cible B est “D’ouvrir vers 2010 l’accès au traitement du VIH/sida à tous ceux qui en ont besoin.” 10 Contexte Le Cadre directeur pour la santé sexuelle et les droits liés à la reproduction et le Plan d’action de Maputo pour sa mise en œuvre demeurent des outils clés pour que l’Afrique puisse atteindre les OMD 4 et 5 d’ici à 2015. La Campagne pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile en Afrique(CARMMA) constitue une importante plateforme de plaidoyer en vue de l’amélioration de la santé maternelle, néonatale et infantile (SMNI) en Afrique. Lancée par 37 États Membres de l’Union africaine sur 54, cette campagne a incité les pays à s’approprier les principales initiatives en matière de santé maternelle, néonatale et infantile. En 2005, l’UA a adopté le cadre stratégique pour la santé et les droits sexuels et de reproduction, en réponse à l’appel lancé pour la réduction de la morbidité et de la santé maternelles, néonatales et infantiles en Afrique.9 Le cadre a été élaboré comme contribution de l’Afrique au Programme d’action de la Conférence internationale des Nations unies sur la population et le développement.10 Il visait aussi à accélérer la mise en œuvre des OMD, en particulier ceux liés à la santé, notamment les OMD 4, 5 et 6. La communauté internationale de la santé publique et les gouvernements des pays ont approuvé ce cadre, ainsi que l’accent qu’il met sur la santé et les droits sexuels et de reproduction comme élément central du développement humain. En 2006, l’UA a adopté le Plan d’action de Maputo comme stratégie de mise en œuvre du Cadre stratégique pour la santé et les droits sexuels et de reproduction.11 Le Plan d’action de Maputo a aussi appuyé le Plan d’action sur la famille en Afrique, que l’UA a adopté en 2004 comme instrument de plaidoyer pour le renforcement des cellules familiales par la satisfaction de leurs besoins, l’amélioration de leur bien-être général et la multiplication des chances d’épanouissement des membres de la famille. Après examen de la mise en œuvre du Plan d’action de Maputo en 2010, la 15e Session de la Conférence ordinaire de l’UA a demandé à la CUA de présenter un rapport annuel sur la situation de la santé maternelle, néonatale et infantile en Afrique jusqu’en 2015.12 A ce titre, la CUA, en collaboration avec des partenaires, a élaboré et présenté le Premier rapport annuel sur la situation de la santé maternelle, néonatale et infantile en Afrique à la 19e Conférence ordinaire de l’UA en 2012. En janvier 2013, la 20e Conférence de l’UA tenue en janvier 2013 a invité la Conférence des ministres de la santé de l’Union africaine à examiner la situation de la santé maternelle, néonatale et infantile en Afrique et de rendre compte à la Conférence. Les chefs d’État et de gouvernement ont également invité les Ministres à souligner dans ce rapport, les conclusions de l’événement sur le “Renforcement de la Campagne pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle en Afrique”, où les chefs d’État et de gouvernement ont des enfants. Par conséquent, la CUA et ses partenaires ont préparé le Second rapport annuel sur la situation de la santé maternelle, néonatale et infantile en Afrique. Le rapport comprend six principaux chapitres. Après cette section sur le contexte suit un chapitre sur la santé infantile qui examine la situation de la mortalité infantile et néonatale dans le continent. Cette section examine également l’incidence de la nutrition et de la vaccination en tant que facteurs dans la morbidité et la mortalité infantiles et présente une série d’interventions à faible coût et forte incidence visant à améliorer les résultats portant sur la santé infantile en Afrique. Dans la deuxième section, la santé maternelle est abordée en termes de niveaux et tendances de la mortalité et de la morbidité maternelles, de santé sexuelle et reproductive des adolescents, de nutrition familiale examine les niveaux et tendances de la fécondité, les taux de prévalence contraceptive, les familiale et les stratégies de repositionnement de est un chapitre à part pour montrer l’importance d’intégrer l’accès universel à des interventions à faible coût et à forte incidence au sein du continuum des soins, de la grossesse à l’adolescence, en passant par l’enfance. Les deux derniers chapitres examinent les interventions de santé maternelle, néonatale et infantile à faible coût et à forte incidence en Afrique. 9 10 D’après la Déclaration du Conseil exécutif no. EX.CL/225 (VIII) En 1994, les Nations unies ont coordonné au Caire, en Egypte, une Conférence internationale sur la population et le développement. Le Programme d’action issu de cette conférence constitue le document d’orientation du Fonds des Nations unies pour la population 11 12 (UNFPA). D’après la Déclaration du Conseil exécutif no. EX.CL/Dec.516 (XV) D’après la Déclaration de l’Assemblée/AU/Decl.1{XV} 11 2. Santé infantile Bien qu’une forte baisse de mortalité infantile ait été enregistrée en général, le monde n’est encore qu’à mi-chemin vers l’atteinte de la cible de l’OMD 4, la réduction de deux tiers du taux de mortalité infantile (TMI) d’ici à 2015. Il convient de souligner l’importance particulière de la lenteur avec laquelle la mortalité néonatale baisse par rapport au TMI.13 le taux de mortalité global des enfants de moins de cinq ans était de 51 décès pour 1 000 naissances vivantes. Bien que des progrès considérables aient été réalisés pour réduire la mortalité chez les enfants de moins de cinq ans, il reste encore beaucoup à faire pour atteindre d’ci à 2015 la cible de l’OMD qui est de 29 décès pour 1 000 naissances vivantes.14 Heureusement qu’au cours des 22 dernières années, cinq des neuf régions des Nations unies ayant mis en œuvre les OMD ont réduit de plus de 50 pour cent leurs taux de mortalité infantile.15 Parmi ces régions, l’Afrique du Nord a réduit son taux de 68 pour cent, et l’Afrique au sud du Sahara de 39 pour cent. Cumulativement, tous les pays africains ont doublé leur taux annuel de réduction de la mortalité infantile, passant de 1,5 pour cent en 1990 à 3,1 pour cent en 2012. 13 ONUSIDA. Rapport mondial: Rapport de l’ONUSIDA sur l’Epidémie de Sida dans le monde, No.: UNAIDS/10.11E 2010. Genève: ONUSIDA; 2010. Rapport | JC1958E. Genève: ONUSIDA/OMS. 14 UNICEF et al (2012) Niveaux et tendances de la mortalité infantile 15 Les neuf régions des Nations Unies concernées par la mise en œuvre des OMD sont: l’Afrique du Nord, l’Afrique au sud du Sahara, l’Amérique latine et les Caraïbes, le Caucase et l’Asie centrale, l’Asie de l’Est (sauf la Chine), l’Asie australe (sauf l’Inde), l’Asie du Sud-Est, l’Asie occidentale et l’Océanie. 12 Santé infantile 2.1. Mortalité chez les enfants de moins de cinq Plus de 20 000 enfants de moins de cinq ans meurent chaque jour dans le monde, la majorité de ces décès étant dus à des causes évitables.16 Les principales causes de décès des enfants de moins de cinq ans dans le monde sont : la pneumonie (18 pour cent), les complications des naissances prématurées (14 pour cent), la diarrhée (11 pour cent), les complications intrapartum, comme l’asphyxie à la naissance (9 pour cent), et le paludisme (7 pour cent). La malnutrition est le facteur sous-jacent dans plus d’un tiers des décès chez les enfants de moins de cinq ans. De plus, le nombre des naissances prématurées est en augmentation dans la plupart des pays où les complications dues aux naissances prématurées constituent les principales causes de la mortalité des nourrissons. Soixante pour cent des naissances prématurées dans le monde ont lieu en Afrique et en Asie. Sur les 11 pays dont les taux de naissances prématurées sont supérieurs à 15 pour cent dans le monde, 9 se trouvent en Afrique au sud du Sahara. La plupart des décès chez les enfants de moins de cinq ans ont lieu en Afrique au sud du Sahara et en Asie du Sud. Par exemple en 2011, tous les pays qui présentaient un taux de mortalité de plus de 100 décès pour 1000 naissances vivantes chez les moins de cinq ans appartiennent à ces deux régions, 23 pays sur 24 étant situés en Afrique au sud du Sahara17. En 2011, 28 pays (59 %) de l’Afrique au sud du Sahara avaient réussi à réduire leur taux de mortalité infantile au-dessous de 100 décès pour 1000 naissances vivantes, tandis que 20 pays (41 %) enregistraient des taux de mortalité infantile au-dessus de 100 décès pour 1000 naissances vivantes. Six des 28 pays qui enregistraient des taux de mortalité infantile inférieurs à 100 décès pour 1000 naissances vivantes ont atteint des taux de mortalité infantile audessous de 40 décès pour 1 000 naissances vivantes et montrent une tendance prometteuse vers la réalisation de la cible de l’OMD 4 d’ici à 2015. Huit pays africains (17 %) ayant un taux de mortalité infantile supérieur à 150 décès pour 1 000 naissances vivantes sont moins susceptibles d’atteindre la cible de l’OMD 4 et doivent Figure 1. Les cinq pays africains qui présentent les taux de mortalité les plus élevés chez les enfants de moins de cinq ans, 2009 18 Figure 2. Taux de mortalité infantile en Afrique 16 17 mortalité infantile (Figures 1 et 2). OMS et UNICEF (2012) Compte à rebours pour 2015: préparer un avenir pour les femmes et les enfants 18 Idem IGME (2010). Niveaux et tendances de la Mortalité infantile. Rapport 2010. New York: UNICEF. 13 Santé infantile Si la plupart des pays africains enregistrent depuis 1990 une baisse considérable des taux de mortalité infantile, seule l’Égypte a pu atteindre la cible de l’OMD 4, et juste cinq autres pays africains sont en voie de le faire (Voir Figure 3)19. Dans le monde, des progrès importants ont eu lieu en termes de fourniture de l’accès à des sources améliorées d’eau potable et de promotion de l’allaitement maternel exclusif au cours des six premiers mois de vie. Le l’administration de solutions de sels de réhydratation orale pour prévenir la déshydratation mortelle, la fourniture de des épisodes diarrhéiques et prévenir les infections à l’avenir ; ces interventions sont accompagnées par une alimentation continue. Malheureusement, ces traitements vitaux peu coûteux restent inaccessibles pour la grande majorité des enfants dans les pays les plus pauvres, et particulièrement pour ceux des groupes les plus pauvres au sein des pays. Et même plus inquiétante encore est l’absence de progrès réels dans l’élargissement de la couverture thérapeutique depuis 2000. Globalement, moins d’un tiers des enfants atteints de diarrhée reçoivent des sels de réhydratation orale et l’utilisation du zinc est également faible. Mais l’Alliance pour les vaccins et la vaccination (GAVI) appuie la distribution du vaccin antirotavirus dans les pays en développement et se propose de l’étendre à d’autres pays.21 Accélérer la réduction de la mortalité chez les moins de cinq ans est possible par l’expansion des interventions Figure 3. Progrès réalisés dans l’atteinte de l’OMD 4: Taux de mortalité infantile actuel par rapport aux cibles de l’OMD4 principales causes de mortalité post-néonatale (pneumonie, diarrhée, paludisme et malnutrition) et les plus vulnérables des nouveau-nés et des enfants. La pneumonie et la diarrhée, les principales maladies mortelles chez les enfants de moins de 5 ans sont des “maladies de la pauvreté” parce qu’elles sont étroitement associées à des facteurs tels que l’environnement familial défavorable, la sous-alimentation et le manque d’accès aux services de santé.20 La lutte contre la pneumonie infantile a connu des résultats mitigés, avec à la fois des succès impressionnants et des occasions manquées. Ces dernières années, de nouveaux vaccins contre la pneumonie sont devenus disponibles et la plupart des pays à faible revenu ont introduit le vaccin Les vaccins antipneumococciques sont également de plus en plus les lacunes dans l’absorption des pays pourraient considérablement conjugués (PCV) disponibles, mais vaccins dans les réduire l’impact. 19 20 Idem UNICEF (2012) S’engager pour la survie de l’enfant: Une promesse renouvelée 21 Le vaccin antirotavirus protège les enfants contre les rotavirus, qui sont la principale cause de diarrhée sévère chez les nourrissons et les jeunes enfants 14 Santé infantile 2.2. Taux de mortalité des nourrissons Le taux de mortalité des nourrissons est le nombre de décès d’enfants de moins d’un an pour 1 000 naissances vivantes. En Afrique, ce taux a baissé de 26 pour cent en 20 ans, passant de 102 décès pour 1 000 naissances vivantes en 1990 à 75 décès pour 1 000 naissances vivantes en 2009. Cela représente une baisse marginale de 2 pour cent dans la diminution du nombre des décès réel de nourrissons de 2,64 millions en 1990 à 2,59 millions en 2009. Pendant la même période, 2,5 millions de décès ont été enregistrés en Afrique au Sud du Sahara. Cette cent à tous les décès de nourrissons survenus en Afrique en 2009. sein du continent masque des variations importantes entre les pays. Ainsi par exemple, 47 pays ont, entre 1990 et 2009, enregistré des réductions des taux de mortalité des nourrissons allant de 3 à 73 pour cent. La majorité des pays africains ont réalisé des progrès positifs, bien que faibles, dans la diminution de leurs taux de mortalité infantile. Ceux-ci ont baissé d’au moins 50 pour cent entre 1990 et 2009 au Liberia, en Erythrée, à Madagascar, au Cap Vert, en Tunisie et en Égypte. A part l’Éthiopie et le Malawi, tous ces pays ont également réalisé des progrès dans la diminution de leurs taux de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans. Bien que les taux de mortalité infantile et néonatale tendent les progrès réalisés au Liberia et en Erythrée montrent que la volonté politique et les interventions appropriées peuvent amener des changements positifs importants. Les sous-régions d’Afrique centrale et d’Afrique australe ne sont pas représentées dans la liste des pays les plus performants. En outre, sur les trois pays (Cameroun, Tchad et Zimbabwe) où le taux de mortalité des nourrissons a augmenté, deux se trouvent en Afrique centrale. Il convient de noter que ces pays présentent des taux de prévalence élevés de maladies telles que le paludisme qui sont les principales causes de mortalité chez les nourrissons. 15 Santé infantile 2.3. Mortalité néonatale Près de 40 pour cent de tous les décès qui surviennent chez les enfants de moins de cinq ans ont lieu pendant la période néonatale (c’est-à-dire au cours des quatre premières semaines qui suivent l’accouchement), et chaque année, huit millions de bébés meurent avant la naissance, pendant l’accouchement, ou au cours de leur première semaine de vie. Dans les pays les plus pauvres du monde, beaucoup de femmes accouchent à domicile plutôt que dans un établissement de santé, compromettant ainsi particulièrement leur propre vie et celle de leurs bébés en cas de complications. Dans le monde, seuls 60 pour cent des accouchements ont lieu dans des formations sanitaires. L’autre cause importante de mortalité néonatale est l’infection, notamment la septicémie, la méningite, le tétanos, la pneumonie et la diarrhée. Le faible poids à la naissance (moins de 2 500 grammes) augmente largement le risque de mortalité néonatale. Les bébés qui ont un faible poids à la naissance et qui survivent connaissent souvent des altérations dans leur système immunitaire, et un risque plus élevé de maladie au cours de leurs premiers mois ou premières années de vie. Ces enfants risquent aussi d’avoir des troubles cognitifs et d’être mal nourris tout au long de leur vie. Malgré la baisse des taux de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans dans le monde, la proportion des décès qui surviennent au cours de la période néonatale est toujours en augmentation. Au cours des 22 dernières années, toutes les régions ont connu une diminution des taux de mortalité néonatale plus lente que celle des taux de mortalité chez tous les enfants de moins de cinq ans. Plus précisément, la mortalité néonatale a connu un taux de réduction annuel moyen de l’ordre de 1,8 pour cent, tandis que les taux de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans ont baissé à un rythme de 2,5 pour cent par an.22 Les pays de l’Afrique au Sud du Sahara représentent 38 pour cent de tous les décès néonatals, enregistrent le taux de mortalité néonatale le plus élevé (34 décès pour 1 000 naissances vivantes en 2011) et sont parmi les pays présentant le moins de progrès dans la réduction de la mortalité néonatale. Les taux de mortalité néonatale en Afrique varient de 7 décès pour 1 000 naissances vivantes en Egypte à 50 décès pour Figure 4: Taux de mortalité néonatale dans les pays africains 1 000 naissances vivantes en Somalie. Seuls neuf pays d’Afrique ont enregistré des taux de mortalité néonatale inférieurs à 23 décès pour 1 000 naissances vivantes. Il s’agit de Maurice (9), Seychelles (9), République du Cap-Vert (10), Botswana (11), Namibie (18), Algérie (16), Afrique du Sud (14), Erythrée (21), Rwanda (22) et Congo (22) (Cf. Figure 4). 22 UNICEF et al (2012) Niveaux et tendances de la mortalité infantile 16 Santé infantile Les visites postnatales donnent l’occasion aux agents de santé d’enseigner aux mamans et aux autres et par conséquent, prévenir la mortalité néonatale. Les questions concernant les soins aux nourrissons sont: l’allaitement maternel exclusif et dès le début, tenir le bébé au chaud, se laver fréquemment les mains, l’hygiène du cordon ombilical et les soins de la peau, et doivent inclure des investissements dans les produits nécessaires à la réduction de ces décès. La Commission sur les produits d’importance vitale pour les femmes et les corticostéroïdes prénataux et les appareils de réanimation comme principaux produits devant être néonatale. professionnels supplémentaires et/ou des conseils. Les agents de santé communautaires peuvent jouer un rôle très important dans l’administration des soins aux nouveau-nés dont les soignants n’ont pas facilement accès aux établissements de santé. considérable de l’allaitement précoce au sein, de préférence dans la première heure qui suit la naissance. Étant donné que moins de la moitié de tous les nouveaunés sont mis au sein dans l’heure qui suit la naissance, beaucoup reste à faire pour encourager cette pratique. 17 Santé infantile 2.4 Nutrition Plus du tiers de tous les décès qui surviennent dans le monde chez les enfants de moins de cinq ans sont dus à la malnutrition.23 Vingt-quatre pays supportent la charge totale de malnutrition chronique, et la moitié d’entre eux se trouvent en Afrique. 24,25 (voir tableau 1). La malnutrition chronique a été à l’origine du retard de croissance chez près de 165 millions (40 pour cent) d’enfants africains, et environ 51 millions d’enfants 26 En Afrique, le lien entre la malnutrition et les maladies infectieuses a toujours été un cercle particulièrement vicieux. Le manque de nutriments essentiels, comme la vitamine A et le zinc, Outre les interventions en matière de nutrition, des preuves de plus en plus probantes indiquent que la vaccination constitue aussi une stratégie éminemment infantile. Depuis 1987, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) préconise l’administration simultanée des suppléments en vitamine A et du vaccin antirougeoleux. L’OMS encourage aussi les journées nationales de vaccination comme moyen d’atteindre les enfants mal nourris avec un ensemble d’interventions sanitaires intégrées et économiques, comprenant aussi bien les micronutriments que la vaccination. aussi l’ensemble du système immunitaire, qui a besoin La population de l’Afrique devant, selon les estimations, de minéraux pour pouvoir fonctionner normalement. Les enfants mal nourris risquent davantage que les enfants bien nourris de mourir ou de tomber gravement malades des suites de pneumonie, de paludisme et de diarrhée.27 de l’alimentation des enfants du continent est crucial. Il l’évacuation des secrétions de l’appareil respiratoire, et augmente ainsi les risques pour l’enfant de faire une pneumonie. De plus, les enfants mal nourris courent beaucoup plus le risque de faire des diarrhées graves, fréquentes et prolongées.28 intégrer les interventions de nutrition et de vaccination, les services vitaux pouvant ainsi couvrir un nombre plus important d’enfants. 23 Black, Robert E., et al. “Malnutrition maternelle et infantile: Expositions des sujets aux niveaux régional et mondial, et conséquences sur la santé”, The Lancet, vol. 371, no. 9608, 19 Janvier 2008, pp. 243–260. A noter que les premières estimations de plus de 50 pour cent des décès dus à la malnutrition pendant la grossesse et au cours des deux premières années de vie de l’enfant peuvent prévenir la dénutrition, diminuer la mortalité, soutenir la croissance et promouvoir la santé et le bien-être de l’enfant.29 Les interventions qui réduisent énormément la sousalimentation et améliorent les chances de survie de l’enfant comprennent : l’allaitement précoce au sein, l’allaitement maternel exclusif pendant les six premiers mois de vie, l’alimentation complémentaire et la fourniture de suppléments en micronutriments. Un enfant non allaité au sein court 14 fois plus le risque de mourir de toutes causes dans les six premiers mois de sa vie qu’un autre allaité exclusivement au sein. Les suppléments en vitamine A réduisent la mortalité due à toutes causes confondues chez les enfants âgés de 6 à 59 mois. Les interventions portant sur la nutrition sont parmi les meilleurs investissements en développement concernent la tranche d’âge de 6 à 59 mois, tandis que les récentes estimations s’étendent à tous les enfants âgés de moins de cinq ans. 24 comprend le faible poids à un âge donné, le fait d’être trop court (rabougri) à un certain âge, d’être anormalement mince (chétif), et de manquer de vitamines et de minéraux (malnutrition des nutriments).” 25 UNICEF (2009) Suivi des progrès réalisés en matière de nutrition maternelle et infantile: Une priorité pour la survie et le développement 26 d’enfants dont le poids pour la taille est inférieur de deux écarts-types à la modéré et grave comme étant “le pourcentage d’enfants dont le poids pour la taille est inférieur de deux écarts-types à la médiane de la population de référence.” 27 http://www.thousanddays.org/about/ 28 UNICEF (2012) Pneumonie et diarrhée: Suivi des maladies les plus mortelles pour les enfants les plus pauvres du monde 29 UNICEF (2012) S’engager pour la survie de l’enfant: Une promesse renouvelée 18 Santé infantile Tableau 1: Charge de la sous-alimentation chronique dans le monde 30 En raison de la longue période de latence qui précède dans un pays, la nutrition demeure secondaire en termes de priorité dans les programmes de développement nationaux de nombreux pays. Lorsque l’urgence de s’attaquer à la sous-alimentation n’est pas reconnue, connaissent une morbidité et une mortalité élevées dues à des maladies courantes de l’enfance évitables.31 Les enfants dénutris qui survivent peuvent se retrouver bloqués dans un cycle de maladies récurrentes et de troubles de la croissance, accompagné de dégâts irréversibles sur leur développement physique et leurs capacités cognitives.32 30 UNICEF (2009) Suivi des progrès réalisés en matière de nutrition maternelle et infantile: Une priorité pour la survie et le développement 31 malnutrition sur la mortalité infantile”, American Journal of Public Health, vol. 83, no. 8, Août 1993, pp. 1130–1133; et Habicht, Jean-Pierre, “La malnutrition tue directement, et non indirectement”, The Lancet, vol. 371, no. 9626, 24–30 Mai 2008, pp. 1749–1750. 32 Black, Robert E., et al, ‘Malnutrition maternelle et infantile: Expositions à ce The Lancet, vol. 371, no. 9608, 19 Janvier 2008, pp. 243–260. 19 Santé infantile 2.5 Vaccination Des preuves irréfutables montrent que la vaccination fait partie des interventions de santé publique les plus Il est heureux que les pays africains soient en train de travailler avec le urs partenaires pour accélérer quelques dernières décennies, la vaccination a éradiqué la variole, réduit de 99 pour cent l’incidence de la polio dans le monde, et diminué sensiblement la maladie, les incapacités et les décès dus à des maladies comme la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la pneumonie, la méningite A, la diarrhée et la rougeole. En outre, la vaccination sauve des vies, prévient la maladie, améliore la productivité des travailleurs, et évite aux individus et aux gouvernements des dépenses de santé potentiellement catastrophiques. Malgré ces avantages, des millions d’enfants à travers le monde ne reçoivent pas les vaccins vitaux recommandés par l’OMS dans le cadre de programmes de vaccination systématique. L’OMS recommande que les nourrissons reçoivent 11 antigènes dans le cadre de programmes de vaccination systématique. Ils comprennent les vaccins contre la diarrhée et la pneumonie, les deux maladies les plus meurtrières pour les enfants de moins de cinq ans. les principales causes de mortalité infantile que sont la pneumonie et la diarrhée. Près de 90 pour cent des décès dus à la pneumonie et à la diarrhée surviennent dans les régions les plus pauvres du monde, en Afrique au sud du Sahara et en Asie du Sud (voir Figure 5). Plus de 75 pour cent des décès qui touchent les enfants de moins de cinq ans dans le monde ont lieu dans 15 pays, dont 10 se trouvent en Afrique au sud du Sahara (voir Figure 6). Selon l’UNICEF, “Le pourcentage des enfants qui reçoivent la troisième dose de DPT3 (vaccin antidiphtérique, antitétanique et anticoquelucheux) est un indicateur du niveau de réussite des pays dans la vaccination systématique.”33 L’obligation morale exige l’évaluation du succès soit que tous ses enfants soient vaccinés. Les enfants africains totalement vaccinés ont plus de chances d’utiliser toutes leurs potentialités, aussi bien physiques qu’intellectuelles. Figure 5. Charge de la mortalité chez les enfants de moins de cinq ans dans le monde, due à la pneumonie et à la diarrhée, par région, 2010 36 Bien que la couverture vaccinale en Afrique soit à son niveau le plus élevé, plus de 20 pour cent des enfants africains (environ 8,45 millions) n’ont pas reçu le vaccin anti DPT.34De plus, seuls 12 pays africains élargi de vaccination; cela indique que la couverture vaccinale pourrait sensiblement s’améliorer avec des investissements plus importants.35 Les dirigeants africains accéléreront les progrès en vue de l’atteinte des OMD 4, 5, et 6 en investissant dans la couverture vaccinale et en œuvrant pour un accès équitable à la vaccination. 33 http://www.unicef.org/factoftheweek/index_51596.html 34 http://www.who.int/immunization_monitoring/data/SlidesGlobalImmunization. pdf 35 Tableau d’évaluation 2012 de la survie de s enfants en Afrique dressé par Africa Public Health. Info (actuellement Afri-Dev.Info) et par la Coalition africaine sur la santé maternelle, néonatale et infantile. 36 Liu et al, 2012, dans UNICEF (2012) Pneumonie et diarrhée: Suivi des maladies les plus meurtrières pour les enfants les plus pauvres du monde 20 Santé infantile Figure 6. Charge de mortalité la plus élevée chez les enfants de moins de cinq ans dans le monde, due à la pneumonie et à la diarrhée, par pays La pneumonie est la maladie la plus meurtrière chez les enfants de moins de cinq ans ; elle cause 18 pour cent de tous les décès du monde chez les enfants. Les nouveaux vaccins gagnent du terrain dans les pays en développement. Presque tous les États Membres de l’UA type B (Hib), et la plupart de ces pays ont enregistré une couverture de plus de 50 pour cent (voir Figure 7). Bien que ces données indiquent qu’il y a eu progrès, la couverture vaccinale antipneumococcique conjuguée demeure faible, 23 États Membres seulement ayant introduit le vaccin en 2011 (voir Figure 8). Heureusement, Figure 7. Taux de couverture vaccinale contre africains les pays qui enregistrent la charge de pneumonie la plus avoir introduit le vaccin antipneumococcique conjugué. 21 Santé infantile Les services de vaccination peuvent aussi être intégrés dans la santé maternelle, néonatale et infantile, et dans les interventions en matière de santé sexuelle et programmes de santé, et d’étendre la prestation des services à davantage de personnes. En outre, des taux membres de la communauté, même ceux qui n’ont pas été vaccinés. Ces avantages proviennent du phénomène Figure 8. Couverture du vaccin antipneumococcique conjugué dans les pays africains, [2010] Le rotavirus est la principale cause de diarrhée infantile sévère et il est responsable d’environ 40 pour cent de toutes les hospitalisations chez les enfants âgés de moins de 5 dans le monde entier.37 Il continue de provoquer des décès en Afrique où le vaccin antirotavirus reste largement non disponible. En ce moment, seuls huit États Membres de l’UA (Malawi, Rwanda, Afrique du Sud, Soudan, Tanzanie, Éthiopie et Ghana) ont introduit devraient avoir introduit ce vaccin. Selon une étude récente, la vaccination contre le rotavirus a épargné jusqu’à cinq fois plus la mort aux enfants des familles les plus pauvres qu’aux enfants des familles les plus riches. L’on estime qu’une couverture vaccinale équitable contre le rotavirus au Nigeria augmenterait de 400 pour cent les bienfaits en termes de santé pour les enfants les plus pauvres, et les doublerait au niveau national.38 La lutte de l’Afrique contre les maladies mortelles qui touchent ses enfants et les jeunes adultes a atteint un tournant historique en décembre 2012, avec le 100 millionième enfant vacciné contre la méningite A. Cet événement a eu lieu dans la “ceinture de la méningite”, région qui s’étend à travers 26 pays depuis la Gambie à l’Ouest jusqu’à l’Érythrée à l’Est. Les raisons de ce résultat ont été : une forte volonté politique, la mise couverture vaccinale plus importante est synonyme de diminution des taux de maladies enregistrés par la population dans son ensemble. La vaccination réduit aussi la charge de maladie sur les familles, les systèmes de santé et la société. Une incidence de la maladie plus faible permet aux agents de santé de faire face à d’autres besoins de santé communautaire, et aux parents de passer moins de temps à s’occuper de leurs enfants malades. Les programmes de vaccination infantile permettent aussi d’intégrer d’autres services, comme la supplémentation en vitamine A, la distribution des familiale. La fourniture de services intégrés permettra aux acteurs concernés d’honorer les engagements qu’ils ont pris en matière de SMNI, par exemple, dans le cadre du Plan d’action de Maputo en 2006, de la CARMMA en 2009, et de la Déclaration de Kampala en 2010.39 37 la malnutrition sur la mortalité infantile”, American Journal of Public Health, vol. 83, no. 8, Août 1993, pp. 1130–1133; et Habicht, Jean-Pierre, ‘La malnutrition tue directement et non indirectement”, The Lancet, vol. 371, no. 9626, 24–30 Mai 2008, pp. 1749–1750. 38 39 essentiels pour assurer la continuité des progrès et la pérennité de la lutte contre la maladie en Afrique. Des partenariats entre les acteurs régionaux et nationaux, tels que la société civile et le secteur privé, seront également cruciaux pour maintenir et promouvoir ces résultats. Idem La première Conférence d’examen du Statut de Rome de la cour pénale internationale a eu lieu à Kampala, en Ouganda, en 2010. Au cours de cette conférence, 112 engagements ont été pris par 37 Etats parties, les Etats -Unis et l’Union Européenne dans le but de renforcer le système du Statut de l’engagement des Etats par rapport au Statut de Rome et à sa mise en œuvre totale, ainsi que de son universalité et son intégrité. 22 Santé infantile Certains des grands obstacles que rencontre la couverture vaccinale comprennent les iniquités, à l’intérieur comme à l’extérieur des pays. La richesse du ménage, la situation géographique, les facteurs sorte que l’enfant africain soit vacciné ou non. Dans de nombreux contextes africains, il y a d’autres obstacles qui empêchent d’atteindre des couches de population à part comme les immigrés avec ou sans papiers, les populations déplacées ou nomades, certains groupes tribaux ou ethniques, et des membres de certaines communautés religieuses. Les vaccins permettent d’éliminer l’un des obstacles majeurs au développement de l’Afrique. La vaccination des enfants constitue incontestablement l’une des stratégies les plus avantageuses sur le continent. En investissant dans la vaccination, les pays africains peuvent apporter une contribution durable à l’atteinte des engagements des dirigeants et des gouvernements des pays africains en matière de santé et de développement, et feront en sorte que les enfants et les adultes mènent une vie productive, prospère et saine. 23 3. Santé maternelle Trois ans seulement nous séparent de 2015, mais les nations du monde ne sont pas encore à mi-chemin pour atteindre l’OMD 5, qui vise à réduire le taux de mortalité maternelle (TMM) de trois quarts.40 Pour cela, une très grande attention a été accordée aux besoins de santé maternelle en Afrique par l’UA et d’autres organisations intergouvernementales africaines, les gouvernements de pays, et les organismes de santé internationaux. Sur la femmes recherchent maintenant les soins de et l’assistance médicalisée pendant le travail. Les pays et les communautés doivent s’assurer de la disponibilité des services de qualité pour satisfaire cette demande croissante. couches sociales impuissantes à éviter des grossesses non désirées ou qu’elles ne peuvent pas mener à terme. Les avortements non médicalisés sont souvent, par désespoir, leur dernier recours. Selon les estimations, 6,2 millions d’avortements ont eu lieu en Afrique en 2008, soit 29% du total mondial.41 Les grossesses non désirées et les avortements non sur des familles et des systèmes de santé nationaux dont bon nombre sont déjà aux prises avec des ressources limitées. L’amélioration de l’accès à la contraception peut à la fois sauver des vies et économiser des ressources. 40 L’accès limité aux informations et services de santé sexuelle et de la reproduction laisse 41 tous âges, de toutes nationalités et de toutes Rapport mondial de l’ONUSIDA. Rapport mondial: f. Genève: ONUSIDA; 2010. Rapport No.: UNAIDS/10.11E | JC1958E. Genève: ONUSIDA/OMS Shah I., Ahman E. Avortement non médicalisé; incidence, Journal of Obstetrics and Gynecology Canada, 2009, 1149-1158 24 Santé maternelle 3.1. Mortalité maternelle 3.1.1. Niveaux et tendances de la mortalité maternelle Tous les jours en 2010, environ 800 femmes sont mortes en raison de complications de la grossesse et de l’accouchement, notamment les hémorragies graves, les infections, les troubles hypertensifs et les avortements non médicalisés. Sur ces 800 décès, 440 ont eu lieu en Afrique au Sud du Sahara, 230 en Asie du Sud, et 5 seulement dans les pays à revenu élevé. Pour une femme vivant dans un pays en développement, le risque de mourir d’une cause liée à la grossesse tout au long de sa vie est environ 25 fois plus élevé par rapport à celle qui vit dans un pays développé. africains qui montrent des tendances prometteuses dans la réalisation de l’OMD 5 sont ; l’Égypte, Sao Tome et Principe, Madagascar et l’Érythrée (Figure 9). Plus de 60 pour cent des pays africains présentent des taux de mortalité maternelle (TMM) de plus de 300 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes. Le Tchad et la Somalie enregistrent des TMM extrêmement élevés de plus de 1 000 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes. Les pays africains où la charge des décès maternels est la plus élevée sont le Nigeria (40 000), la République démocratique du Congo (15 000), le Soudan (10 000), l’Éthiopie (9 000) et la République unie de Tanzanie (8 500), chacun contribuant entre 3 et 14 % 42 présentent des TMM faibles (de 20 à 29 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes), comme la Tunisie (56), l’Égypte (66), Maurice (60), Sao Tomé et Principe (70), le Cap-Vert (79) et l’Algérie (81). Les pays ayant un TMM modéré (de 20 à 29 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes) sont le Botswana (160), Djibouti (200), la Namibie (200), le Gabon (230), l’Érythrée (240), Madagascar (240) et la Guinée équatoriale.43 (Cf. Figure 9). Le Botswana, le Lesotho, la Namibie, l’Afrique du Sud et le Swaziland ont enregistré une augmentation des décès maternels de 2000 à 2005 en raison de l’incidence élevée du VIH. Fort heureusement, leur taux de mortalité maternelle est actuellement en baisse, les traitements antirétroviraux étant plus disponibles. Parmi les exemples de réussite les plus frappants en Afrique, la Guinée équatoriale a atteint l’OMD 5. Son taux de mortalité maternelle a diminué de 81 pour cent, passant de 1200 à 240 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes. C’est l’un des 10 pays à y être parvenu dans le monde. Les autres pays Figure 9. Progrès réalisés dans l’atteinte de l’OMD 5: Taux de TMM actuels et cibles de l’OMD 5 42 avant l’accession du Sud Soudan à l’indépendance en juillet 2011. Aujourd’hui, la République du Sud Soudan connaîtrait les taux de mortalité maternels les plus élevés du monde. 43 Tendances de la mortalité maternelle de 1990 à 2010: estimations de l’OMS, de l’UNICEF, de l’UNFPA, et de la Banque Mondiale (2012). 25 Santé maternelle 3.1.2. Causes et facteurs sous-jacents des décès maternels Les décès maternels ont pour cause un large éventail de complications pouvant survenir pendant la grossesse, l’accouchement ou la période postnatale. La plupart de ces complications surviennent en raison de la grossesse elle-même et certaines se produisent lorsque la grossesse a aggravé une maladie existante. Les quatre principales causes de la mortalité maternelle sont : l’hémorragie (surtout des saignements postpartum), les infections (surtout juste après l’accouchement), les troubles hypertensifs pendant la grossesse (prééclampsie/ éclampsie) et la dystocie. Les complications après avortement non médicalisé causent 13 pour cent des décès maternels –Cf. Figure 10). Globalement, environ 80 pour cent des décès maternels sont dus à ces cinq causes directes.44 Les causes indirectes de décès maternel représentent 20 pour cent et comprennent des maladies qui compliquent la grossesse ou sont aggravées par elle : le paludisme, l’anémie et le VIH. Les autres causes indirectes sont la mauvaise santé des mères au moment de la conception et l’absence de soins appropriés aussi bien pour la femme enceinte que pour son bébé. (Cf. Figure 10) travail et l’accouchement est un facteur sous-jacent clé de la forte mortalité maternelle. Dans les 10 pays ayant le taux de mortalité le plus élevé, seulement 21 à 59 les 10 pays présentant le plus faible taux de mortalité maternelle.46 l’accouchement mais qui ne sont pas traitées, notamment des traumatismes des muscles pelviens, des organes ou de la moelle épinière. En plus de compromettre le bilan de santé, la mauvaise qualité de la santé et de la nutrition maternelles, la qualité des soins à l’accouchement et pendant la période néonatale sont liées à au moins 20 pour cent de la charge de morbidité chez les enfants âgés de moins de cinq ans. l’accouchement est essentielle pour réduire les décès maternels, mais d’autres éléments tels que les soins prénatals et postnatals sont également requis dans le continuum de soins pendant et après la grossesse pour veiller à la santé de la mère.47 La couverture des soins prénatals pour la première visite s’élève à près de 80 pour cent dans la plupart des pays d’Afrique, toutefois ce taux tombe à moins de 50 % pour les femmes qui par l’OMS. La couverture en soins postnataux est même plus faible. 44 Mortalité maternelle, Feuillet N°348 Mai 2012 http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs348/en/index.html 45 Compte à rebours pour 2015, Survie de la mère, du bébé et de l’enfant, Préparer un avenir pour les femmes et les enfants: Rapport de 2012. 46 2012 Tableau comparatif des femmes et des enfants, mettant l’accent sur la santé maternelle et de reproduction, dressé par Africa Public Health. Info (actuellement Afri-Dev.Info) et par la Coalition africaine pour la santé maternelle, néonatale et infantile. 47 Figure 10. Principales causes des décès maternels en Afrique 45 qui a acquit les compétences requises pour la prise en charge de la grossesse, de l’accouchement, et du post-partum normaux (sans complication) et qui sait les nouveau-nés présentant des complications.” http://www.who.int/bulletin/ volumes/85/10/06-038455/en/ 26 Santé maternelle L’Afrique représente 62 pour cent des décès maternels dus aux avortements à risque dans le monde. Les avortements non médicalisés emportent la vie d’au moins marqueront souvent toute leur vie, y compris la stérilité. L’Afrique du Sud a été en mesure de réduire une grande partie de sa morbidité maternelle, en partie grâce à une législation libérale sur l’avortement et à un nombre de l’accouchement. Des études montrent que les coûts des complications dues aux avortements non médicalisés constituent pour les systèmes de santé des pays en frais payés chaque année par les usagers pour traiter les complications post-abortum chez les individus et les ménages en Afrique au sud du Sahara représentent 200 millions de dollars EU.48 En Ethiopie, les sommes versées directement au système de santé national pour traiter les complications post-abortum se situent entre 6,5 millions et 8,9 millions de dollars EU par an.49 Au Nigeria, le traitement des complications légères causées par les avortements non médicalisés a ponctionné les ressources de santé publique et coûte au gouvernement environ 60 pour cent de plus que ce que nécessitent les procédures simples de soins post-abortum.50 Au Kenya, des études ont montré que le coût du traitement des complications dues aux avortements non médicalisés est deux fois plus élevé que celui des avortements 51 Les facteurs sous-jacents qui empêchent les femmes d’accéder aux services et augmentent les risques de décès et d’incapacité sont décrites dans le “modèle des trois retards” ainsi qu’il suit: retard dans la décision de chercher des soins, retard dans la réalisation des soins et retard dans la réception de soins de santé adéquats.52 Le statut de la femme au sein de la communauté et de la famille est un facteur déterminant de sa capacité à décider de chercher des soins et à accéder rapidement aux services. constitue une solution durable pour veiller à la santé maternelle et assurer à la fois la santé des enfants elle se marie tard, a moins d’enfants et espace systématiquement leur naissance ; elle cherche des soins médicaux plus tôt pour elle-même et ses enfants, augmente la probabilité de survie de ses enfants, améliore leur éducation et son taux de fécondité est plus faible.53 48 Organisation mondiale de la Santé (OMS). 2012. Avortement médicalisé: conseils techniques et orientations générales à l’intention des systèmes de santé. Deuxième édition. 49 2012. Le coût des soins post-abortum pour le système de santé en Ethiopie. International Journal of Gynecology and Obstetrics, 118 (Supp. 2): S127-S133 50 Benson, Janie, Mathew Okoh, Keris KrennHrubec, Maribel A. Mañibo Lazzarino et Heidi Bart Johnston. 2012. Le coût du traitement des complications dues à l’avortement dans les hôpitaux publics au Nigeria. International Journal of Gynecology and Obstetrics, 118 (Supp. 2): S134-S140. 51 Centre for Reproductive Rights. 2010. Exposition au danger: L’impact des lois restrictives sur l’avortement au Kenya 52 http://www.maternityworldwide.org/what-we-do/three-delays-model/ 53 Rapport sur le Développement humain, UNDP, 2003 27 3.2. Morbidité maternelle Pour chaque décès maternel, environ 20 Les formations sanitaires peuvent mesurer leur la grossesse. C’est l’équivalent de quelque 10 millions de femmes qui, chaque année, survivent à la grossesse, mais font face à un certain type de conséquences négatives graves pour la santé.54 taux de SAMM. Elles peuvent également contrôler milliers de femmes en Afrique chaque année.55 La survie après une hémorragie obstétricale laisse d’innombrables femmes extrêmement déprimées, de malnutrition chronique et de paludisme. La survie après avortement septique ou septicémie puerpérale s’obtient souvent au prix de douleurs pelviennes chroniques et de la stérilité.56 La morbidité maternelle grave aiguë (SAMM), souvent appelée “taccident évité de justesse”, suscite l’intérêt ces dernières années en raison de sa valeur potentielle comme résultat complémentaire en faveur de la santé maternelle par rapport au décès. Les cas de SAMM servent de marqueurs de maladie grave et peuvent servir à orienter les discussions entre agents de soins de santé et leur formation, ainsi qu’à améliorer les établissements de santé. maternels en calculant un “indice de mortalité”, c’est-à-dire le nombre de décès maternels divisé par la somme des cas de SAMM. Plus l’indice de mortalité est faible, plus l’établissement de maternels. En ce moment, il n’existe pas de système de surveillance national ou provincial pour la SAMM en Afrique. L’on peut cependant espérer que augmenteront dans les prochaines années et fourniront des informations utiles pour l’amélioration de la prestation des services et, partant, de la santé maternelle. 54 Fonds des Nations Unies pou l’Enfance (2008) Situation des enfants dans le monde, 2009: Santé maternelle et néonatale 55 publique international. Lancet. 2006;368(9542):1201-1209. 56 Van Look PF, Cottingham JC. Avortement non médicalisé: une tragédie évitable. Best Pract Res Clin Obstet Gynaecol. 2002; 16(2):205210. 28 Santé maternelle 3.3. Planification familiale néonatals d’urgence et la santé reproductive des adolescents constituent les trois piliers de la santé la santé maternelle, réduit le nombre des avortements et les grossesses non désirées, empêche la propagation du VIH/sida et favorise le développement responsable et la viabilité environnementale. Par ailleurs, une étude récente a conclu que l’utilisation de la contraception moderne améliore le niveau de scolarisation des femmes, leur participation à la main-d’œuvre et la stabilité économique.57 Dans le monde entier, 222 millions de femmes ont un besoin non comblé pour la contraception moderne.58 Dans 39 pays africains, moins de 50 pour cent de femmes mariées ou en concubinage déclarent qu’elles utilisent au moins une forme de contraception.59 Répondre aux 53 millions de grossesses non désirées chaque année, ce qui se convertirait en 14,5 millions d’avortements de moins et éviterait le décès de 250 000 autres femmes pendant la grossesse ou l’accouchement.60 indiquent qu’un gain d’environ 1,40 dollar est réalisé sur les soins de santé maternels et néonatals pour chaque dollars pour chaque dollar investi dans le traitement des complications dues aux grossesses non désirées. Accroître l’utilisation des contraceptifs dans les pays en développement a réduit le nombre de décès maternels de 40 % ces 20 dernières années. En empêchant les grossesses à haut risque et celles qui se seraient terminées par un avortement non médicalisé, l’utilisation accrue de la contraception a réduit le taux de mortalité maternelle d’environ 26 % en un peu plus d’une décennie. 30 % d’autres décès maternels pourraient être évités en comblant les besoins non satisfaits 61 familiale non satisfaits pourrait réduire d’environ un tiers le nombre de décès maternels. Pourtant, 44 pour cent de femmes dans le monde n’ont pas accès à une méthode conséquence, les parties intéressées se sont rencontrées 57 Les avantages socioéconomiques de la capacité des femmes à déterminer si et familiale et ont promis de contribuer la somme de 2,6 milliards de dollars pour maintenir pour 260 millions quand elles veulent des enfants, Mars 2013 http://www.guttmacher.org/pubs/ 58 ; ce groupe d’intervenants cherche aussi à atteindre 120 autres millions de femmes avec les services de Estimations de 2012, New York: Institut Guttmacher et Fonds des Nations Unies pour la Population(UNFPA), 2012 59 2012 Tableau comparatif des femmes et des enfants, mettant l’accent sur la santé maternelle et de reproduction, dressé par Africa Public Health. Info Lancée en 2012, la Commission des Nations Unies pour les produits vitaux destinés aux femmes et aux enfants relève les inégalités existantes pour l’accès des femmes et des enfants à travers le monde aux médicaments et produits de santé vitaux, et appelle la communauté internationale à œuvrer en synergie pour sauver 16 millions de vies d’ici à 2015. Des preuves existent, qui (actuellement Afri-Dev.Info) et par la Coalition africaine sur la santé maternelle, néonatale et infantile 60 Population Action International - http://populationaction.org/topics/family- planning/ 61 Cleland J, Conde-Agudelo A, Peterson H, et al. Contraception et Santé. Lancet 2012; 380: 149-56 29 Santé maternelle 3.3.1. Niveaux et tendances de la fécondité Soixante-quinze pour cent de tous les Africains vivent aujourd’hui dans tout juste 24 pays. Par conséquent, de nombreux gouvernements se préoccupent des conséquences de la croissance démographique rapide. Dans la plupart des pays africains, plus de la moitié des habitants sont âgés de moins de 15 ans, ce qui indique une poussée démographique imminente (c’est-à-dire le phénomène par lequel la croissance démographique se poursuit en dépit d’une diminution des taux de reproduction). Entre 2005 et 2010, la fécondité en Afrique au Sud du Sahara a été de 5,1 naissances par femme, soit plus du double du taux de remplacement. Ce taux de fécondité élevé, combiné à la baisse de la mortalité, a entraîné une forte croissance démographique de 2,5 pour cent par an. Selon les projections de l’ONU, la population de l’Afrique au Sud du Sahara passera de 0,86 milliard en 2010 à 1,96 milliard en 2050 et à 3,36 milliards en 2100. Une telle expansion sans précédent crée un éventail de Figure 11. Taux de fécondité total dans les pays africains 63 le niveau de vie. D’où l’intérêt croissant des tendances démographiques en Afrique parmi les décideurs. Selon la théorie démographique classique, une fécondité élevée dans les premières étapes de la transition démographique est la conséquence du désir d’avoir des familles nombreuses. Les couples veulent beaucoup d’enfants pour qu’ils apportent leur aide aux entreprises familiales telle que l’agriculture, et leur assurent sécurité et soins dans la vieillesse. En outre, la mortalité infantile élevée conduit les parents à avoir des enfants supplémentaires pour se protéger contre la perte de certains ou pour remplacer les pertes éventuelles. Des études montrent que les taux de fécondité tendent à baisser à mesure que ceux de l’urbanisation et de l’éducation augmentent, que l’économie se transforme et que les taux de mortalité diminuent.62 62 Bongaarts, John Casterline http://www.popcouncil.org/pdfs/PDRSupplements/ Vol38_PopPublicPolicy/Bongaarts_pp153-168.pdf 63 http://wwwr.worldbank.org/.../FertilityFamilyPlanning_all.xlsx 30 Santé maternelle sur 51 (70 %) présentent un taux de fécondité supérieur à 4.0. Alors qu’un certain nombre de pays d’Afrique du Nord se rapprochent d’un taux de fécondité de 2.0, l’île Maurice est le seul pays africain ayant atteint ce niveau à ce jour. Une étude basée sur des données des ministères des ressources humaines de 40 pays montre qu’en moyenne, les taux de fécondité sont plus faibles parmi les pays ayant de meilleurs cadres sociaux ou des programmes de était positivement associée à la mortalité infantile et négativement associée à l’éducation des femmes, mais non associée à la pauvreté.64 La baisse de la fécondité conduit à la diminution des taux de dépendance des jeunes, et augmente considérablement les revenus par personne. Les autres avantages sont l’amélioration du statut social et des capacités économiques parmi les femmes, la diminution des inégalités de genre et l’accroissement des possibilités d’un emploi formel pour elles. En plus de ces avantages économiques immédiats, la baisse de la fécondité contribue également à l’amélioration de la santé et de l’éducation des enfants. Dans les prochaines années, ces enfants intègreront le marché du travail économique de leurs pays.65 64 65 David Canning, T Paul Schultz : Les conséquences économiques de la santé 2012 http://dx.doi.org/10.1016/ S0140-6736(12)60827-7 31 Santé maternelle 3.3.2. Taux de prévalence contraceptive En Afrique au Sud du Sahara, seulement 17 % des femmes mariées utilisent des contraceptifs, contre 50 pour cent en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, 39 pour cent en Asie du Sud, 68 pour cent en Amérique latine et aux Caraïbes et 76 pour cent en Asie de l’Est et plus de 80 % des pays africains sont inférieurs à 50 % (Cf. Figure 12). En Afrique au Sud du Sahara, peu de pays, tels que l’Afrique du Sud, le Zimbabwe, le Botswana et accroître sensiblement l’utilisation de contraceptifs. Entre 2003 et 2008, le nombre de femmes utilisant des méthodes modernes de contraception a augmenté de quelque 100 millions dans le monde en développement dans son ensemble (passant de 504 millions à 603 millions), soit une moyenne annuelle d’augmentation d’environ 20 millions d’utilisateurs. A titre de comparaison, entre 2008 et 2012, le nombre de femmes utilisant des méthodes modernes de contraception a augmenté de 42 millions dans les pays en développement, soit une augmentation annuelle moyenne de 10 millions d’utilisateurs environ. Cinquante-deux pour cent de cette augmentation était due à la croissance démographique et 48 pour cent à l’augmentation du taux de prévalence contraceptive. Par exemple, la proportion de femmes mariées des pays en développement utilisant des méthodes modernes a à peine changé entre 2008 (56 pour cent) et 2012 (57 pour cent). Tableau 2. Progrès enregistrés en ce qui concerne le nombre de femmes utilisant des méthodes modernes de contraception dans le monde et dans la Région africaine, 2008-2012 66 66 Singh S et Darroch JE, Bilan: Coûts et avantages des services de contraception_ Estimations pour 2012, New York: Guttmacher Institute et Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), 2012, http://www.guttmacher. org/pubs/AIU-2012-estimates.pdf. 32 Santé maternelle Des augmentations plus substantielles ont été observées dans les taux de prévalence des méthodes modernes chez les femmes mariées en Afrique de l’Est (de 20 pour qu’il n’y ait eu aucune augmentation en Afrique de l’Ouest ni en Afrique centrale, où l’utilisation des contraceptifs modernes reste faible. Les systèmes de santé de ces régions étant faibles et les taux de mortalité élevés, elles ont de toute urgence besoin de services de contraception complets et de services de SMNI. et australe a montré qu’il y avait des progrès prometteurs dans l’utilisation des contraceptifs au Botswana, en Éthiopie, au Ghana, au Kenya, au Lesotho, au Malawi, en Namibie, au Rwanda, en Afrique du Sud, au Swaziland et au Zimbabwe. Cette étude a présenté neuf facteurs durable, le renforcement du système de santé et la sécurité des produits.67 Certes ces interventions ont été couronnées de succès, mais il reste beaucoup à faire pour accroître l’accès et l’utilisation des services de contraception en Afrique. Des pays qui enregistrent des taux de prévalence contraceptive très faibles, comme le Soudan (9 %), la Somalie (15 %) et Djibouti (18 %) Figure 12. Taux de prévalence contraceptive dans les pays africains prévalence contraceptive. 67 Evaluation des moteurs du progrès dans l’accroissement de l’utilisation des méthodes contraceptives en Afrique subsaharienne; Etudes de cas de l’Afrique de l’Est et australe. Rapport préliminaire 1er Mars 2012, African Institute for Development Policy 33 Santé maternelle 3.3.3. Besoins en contraceptifs non satisfaits satisfaits fait référence aux femmes qui ne veulent pas être enceintes mais n’ont pas recours à la contraception. familiale dépendent non seulement des préférences des utilisateurs, mais aussi des caractéristiques du système non comblés dans les pays en développement ont baissé de moins de deux pour cent (passant de 226 à 222 millions). Aujourd’hui, dans les 69 pays les plus pauvres du monde, 73 % de femmes ont un besoin non solides s’appuient sur des stratégies de prestation de ce nombre est passé de 153 à 162 millions de femmes.68 Tous les pays africains ont des besoins non satisfaits même davantage l’espacement des naissances et dans la plupart d’entre eux, au moins 5 pour cent de femmes ne souhaitent pas avoir plus d’enfants. Les pays africains peuvent être classés en deux groupes : familiale et une expertise médicale dans l’administration des méthodes et assurent le suivi quant à la réaction des utilisateurs à ces méthodes. Les pays de la région qui comprennent des systèmes de santé fragiles sont contraceptifs, compte tenu des contraintes en termes de 69 veulent tout simplement arrêter de procréer : Lesotho et Swaziland, et ont besoin de l’amélioration de l’espacement des naissances : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Érythrée, Éthiopie, Gabon, Ghana, Libéria, Malawi, Mali, Mauritanie, Ouganda, RDC, Rwanda, Sénégal, Sierra Leone, Tchad et Zambie. 68 http://www.guttmacher.org/media/nr/2012/06/19/index.html 69 Perspectives, et leçons tirées Mona Sharan, Saifuddin Ahmed, John May, et Agnès Soucat 34 Santé maternelle 3.3.4. Repositionnement de la planification familiale reproduction étant la clé de l’amélioration de la santé et de la démographie, les parties prenantes et les donateurs doivent investir davantage de ressources pour soutenir, étendre et maintenir ces programmes. En même temps qu’augmente le nombre de femmes en âge de procréer, la proportion des femmes désireuses d’utiliser les méthodes de contraception s’accroît aussi. familiale ont utilisé avec succès les campagnes de communication médiatiques pour faire prendre conscience familles de petite taille et changer les préférences en matière de reproduction.70 Les programmes peuvent utiliser ces mêmes canaux de communication pour traiter de bon nombre des raisons pour lesquelles les femmes ayant des besoins non satisfaits ne recourent pas à la contraception. Des messages bien conçus et fondés sur des données peuvent expliquer le véritable risque associé à la grossesse pour les femmes qui allaitent ou ont rarement des rapports sexuels, analyser les préoccupations relatives aux risques liés à la familiale. Chaque visite pour des soins est une occasion familiale et y répondre. Le plus souvent, les femmes qui sont enceintes ou sur le point d’accoucher, ou qui cherchent des possibilités d’avortement ou reçoivent des services contre le VIH sont plus réceptives aux ont besoin.71 ces actions-là et à d’autres services de santé convient aux clients et peut permettre de résoudre d’autres problèmes de santé. a rassemblé des gouvernements, des organismes de l’ONU et des fondations dans le but de redynamiser les engagements pris à l’échelle mondiale en faveur de la tant que priorité de développement économique et source de transformation. Family Planning 2020 s’appuie sur les partenariats lancés lors de ce sommet de Londres,72 qui maintiendront les acquis et veilleront à ce que toutes les d’appuyer les objectifs et les engagements du sommet.73 familiale et se pencher sur l’opposition de la religion ou autre aux contraceptifs modernes. 70 Dayaratna V, Winfrey W, McGreevey W, et al. Interventions en matière de Washington, DC: The Futures Group International, Projet POLICY; 2000. Disponible à: www.policyproject.com/pubs/occasional/ op-05.pdf. 71 Bernstein S. Choix publics, Décisions privées: La Santé sexuelle et de reproduction et les Objectifs du Millénaire pour le Développement. New York: Projet des Nations unies pour le Millénaire; 2006. Disponible à: www. unmillenniumproject.org/reports/srh_main.htm. 72 london-summit-family-planning 73 http://www.londonfamilyplanningsummit.co.uk/index.php 35 Santé maternelle 3.4. Santé sexuelle et de reproduction des adolescents Les pays africains représentent 20 des 25 pays dont la fécondité des adolescentes est la plus élevée dans le monde. Dans de nombreux pays africains, les adolescents constituent jusqu’à un tiers de la population et ils font face à un éventail de problèmes de santé et sociaux. Par exemple, commencer l’activité sexuelle alors qu’elles Dans bon nombre des États Membres de l’UA, la prévalence élevée de mariages et d’accouchements de mineures est associée à un niveau plus élevé de mortalité et de morbidité maternelles, mais aussi à la mortalité néonatale et infantile. Dans 30 pays africains, pour se protéger expose les adolescentes à un risque plus élevé face aux grossesses non désirées, aux avortements et aux infections sexuellement transmissibles dont le VIH/sida. Par conséquent la fécondité des adolescentes parmi les 30 nations dont la mortalité maternelle est la plus élevée dans le monde, et parmi 23 des 30 pays du monde enregistrant la plus forte mortalité infantile.74 Le mariage des mineures porte atteinte à la santé, au développement humain et social de jeunes africaines et à l’Afrique dans son ensemble. Aujourd’hui, cette pratique au VIH. Dans le monde, chaque année, et la plupart vivent dans les pays à revenu faible et intermédiaire. reproduction, ans subissent des avortements non médicalisés chaque année. intermédiaire, les complications de la grossesse et de l’accouchement sont les principales 19 ans. nés sont 50 % plus élevés chez les enfants nés de mères adolescentes que chez les bébés de femmes âgées de 20 à 29 ans. de l’éducation et inhibent leur capacité à contribuer au développement socio-économique de l’Afrique. Réduire le nombre de ces mariages améliorera la santé sexuelle et de reproduction, les droits, les aspirations développement de l’Afrique.75 naissance. 74 Bulletin d’informations 2013 sur la Violence à facettes multiples contre les la santé maternelle, néonatale et infantile 75 Sur le Développement des Jeunes, depuis la seule santé jusqu’au développement sanitaire, humain et social: Document de transition adressé par Africa Public Health Alliance à Africa Health, Human and Social Development Alliance. 36 Santé maternelle mariée avant son quinzième anniversaire et certaines futures épouses ont un âge aussi jeune que huit ou neuf ans. La grossesse pendant l’adolescence est associée à un risque plus élevé de problèmes de santé comme l’anémie, les infections sexuellement transmissibles, les avortements non médicalisés, l’hémorragie du postpartum et les troubles mentaux comme la dépression. conséquences sociales négatives et doivent souvent études sont moins susceptibles de trouver un emploi et font souvent face à des conséquences économiques à long terme. Beaucoup d’adolescents ont besoin de services de santé sexuelle et de la reproduction, sous forme de traitement des infections sexuellement transmissibles. Malheureusement, ces services ne sont pas souvent disponibles ou alors sont fournis d’une manière qui embarrasse les adolescents et leur donne le sentiment d’être indésirables. Beaucoup reste encore à faire pour sensibiliser les prestataires des services de santé sur les besoins et les caractéristiques de développement des adolescents pour qu’ils puissent leur apporter l’appui et la santé de manière convenable. en particulier pour l’espacement des naissances, sont élevés chez les adolescentes. Les États Membres de l’UA des solutions à ces problèmes. Ces acteurs fournissent particulièrement un appui technique dans le renforcement des systèmes de santé et l’amélioration des capacités du et de reproduction adaptés aux adolescents. 37 Santé maternelle 3.5. Présence d’un accoucheur qualifiét Entre 13 et 33 pour cent des décès maternels pourraient a été formé à la maîtrise des compétences nécessaires pour prendre en charge les accouchements normaux et diagnostiquer, gérer ou transférer les complications obstétricales.76 de prendre en charge le travail et l’accouchement commencer le traitement et de superviser le transfert de la mère en cas d’interventions dépassant ses compétences ou non réalisables dans un cadre particulier. La proportion d’accouchements assistés par pendant le travail et l’accouchement.77 Cependant, bon les normes internationales factuelles en matière de prise en charge des problèmes obstétriques de base urgents. Partout en Afrique, l’on doit veiller, non seulement à ce que les programmes de santé disposent du nombre ces accoucheurs soient véritablement formés78 et qu’ils maintiennent leurs compétences. un en Afrique au Sud du Sahara que dans toutes les autres régions en développement du monde entier. Dans les six Éthiopie, Niger, Somalie et Tchad), un tiers seulement des femmes ont pu accoucher en présence d’un accoucheur la Somalie et la Zambie n’ont enregistré aucun progrès sur cet indicateur ou ont même connu une régression. Le Soudan par exemple a connu une chute drastique de 86,3 % au cours de la période 1990-1999 à 49,2 pour cent entre 2000 et 2009, très probablement en raison de 76 OMS (2004) Assurer la sécurité de la grossesse; le rôle capital de l’accoucheur OMS 77 78 Lancet (2007); 370; 1347-57. 38 Santé maternelle 3.6 Nutrition Les principaux indicateurs de la nutrition maternelle sont la stature maternelle, l’indice de masse corporelle et la carence en micronutriments. La malnutrition maternelle contribue au moins à 20 % des décès maternels et augmente la probabilité d’autres risques, notamment les décès de nouveau-nés. La stature courte de la mère est souvent le résultat d’un retard de croissance pendant l’enfance, et elle constitue également un facteur de risque de dystocie en raison de la disproportion entre la tête du bébé et le bassin maternel. La dystocie prolongée, associée au manque d’accès ou à l’accès retardé à l’accouchement par césarienne, peut entraîner le décès de la mère, ou du nouveau-né par asphyxie, ou des conséquences débilitantes à long terme telles que la une dénutrition maternelle élevée, les femmes manquent également de services d’urgence facilement accessibles pour les césariennes. la grossesse après la naissance, l’allaitement exclusif pendant les 6 premiers mois et l’allaitement jusqu’à 24 mois d’âge au moins. de 6 mois et prise de micronutriments au besoin. L’allaitement maternel précoce, de préférence dans la première heure après la naissance, réduit le risque d’hémorragie du post-partum chez la mère et contribue à la réduction de la mortalité néonatale dans son ensemble79. Il, l’une des principales causes de mortalité maternelle. Le colostrum que contient le lait maternel fournit des anticorps protecteurs et des nutriments essentiels au nouveau-né, renforce son système immunitaire et diminue les risques de décès en période néonatale.80 Il existe peu d’informations sur la carence maternelle en micronutriments. Une analyse des enquêtes représentatives de l’OMS au niveau national de 1993 à 2005 a montré que 42 % des femmes enceintes dans également très répandu, est associé à un risque accru des anomalies du tube neural. Des recherches plus poussées sont nécessaires pour comprendre les relations entre la sous-nutrition maternelle et les résultats à court et long terme de la santé maternelle et infantile. La période entre la grossesse et le deuxième anniversaire de l’enfant, les 1000 premiers jours, fournit une occasion cruciale où les interventions visant à améliorer la positif sur les perspectives de survie, de croissance et de développement du jeune enfant. Les experts et les partenaires du programme à travers le monde ont par conséquent convenu des interventions nutritionnelles suivantes pour les 1000 premiers jours de l’enfant : 79 Edmond, Karen, et al., “L’allaitement maternel commencé en retard augmente le risque de mortalité néonatale”, Pediatrics, vol. 117, no. 3, 1er Mars 2006, pp. e380–e386; et Mullany, Luke C., et al., “Modes d’allaitement maternel, moment de commencement et risque de mortalité chez les nourrissons au sud du Népal”, Journal of Nutrition, vol. 138, Mars 2008, pp. 599–603. 80 et de l’allaitement, en particulier la prise de suppléments d’acide folique et de fer pendant Midwifery, vol. 17, no. 2, Juin 2001, pp. 84–86. 39 Santé maternelle 3.7. Vaccination Les directives publiées par l’OMS en 2011 prescrivent une nouvelle stratégie de vaccination comprenant antérieures sur la rubéole ont mis l’accent sur la vaccination des adolescentes et des femmes en âge rubéole congénitale (SRC). Toutefois, dans de nombreux contextes, les obstacles à l’accès ont entraîné une couverture vaccinale limitée parmi ces groupes et le virus de la rubéole a continué à circuler. La nouvelle approche insiste sur l’interruption de la transmission du virus de la rubéole, ce qui éliminerait la maladie et le SRC à long terme. Accélérer l’introduction d’un vaccin combiné contre la rougeole et la rubéole en Afrique étendra sa protection à un grand nombre de ceux qui ont le plus besoin de protection. A partir de 2013, beaucoup de pays africains lancent des campagnes de “rattrapage” à grande échelle contre la rougeole et la rubéole, et et la rubéole ou vaccin de la rougeole, les oreillons et la rubéole. Le vaccin contre la rougeole et la rubéole est considérée comme sûr et ne coûte qu’environ 0,50 centimes de dollar par dose. Bien que l’Afrique enregistre le plus lourd fardeau de SRC, elle représente également l’une des plus faibles consommations de vaccins antirubéoleux dans le monde. En 2010, plus d’un tiers des pays, principalement en Afrique, n’utilisaient pas le vaccin contre la rubéole dans le cadre de leur programme national de vaccination. Le cancer est un nouvel enjeu de santé en Afrique et dans bon nombre de pays, le cancer du col utérin est la principale cause de décès par cancer chez les femmes. En 2008, 542 000 décès ont été attribués au cancer sur le continent, et ce nombre devrait passer à 970 000 d’ici à 2030.81 contre les papillomavirus humains (HPV) des types 16 et 18, qui causent environ 70 % des cas de cancer du réduire l’incidence de ce cancer en Afrique. Vacciner programmes de vaccination systématique. Encourager la mise à disposition d’un vaccin unique et économique permettant d’éviter deux maladies mortelles est une étape importante dans l’accélération des progrès en matière de lutte contre la rougeole et la rubéole en Afrique. Il faudrait toutefois tenir compte des programmes qui cherchent à améliorer la couverture. L’infection rubéoleuse juste avant la conception ou pendant la grossesse peut provoquer une fausse couche, une mortinaissance et faire en sorte que les bébés naissent avec le Syndrome de rubéole congénitale (SRC), qui est cause de beaucoup de malformations congénitales, notamment les problèmes cardiaques, la surdité ou la cécité. Selon les estimations de l’OMS, 22 000 enfants sont nés avec le SRC en Afrique en 1996. Étant donné que peu de pays en Afrique ont introduit le vaccin antirubéoleux, les estimations actuelles sont probablement au même niveau. Lorsqu’il est administré au moment approprié, le vaccin donc avant une exposition éventuelle au papillomavirus humain, est une stratégie clé pour prévenir le cancer du col utérin. L’OMS recommande de vacciner toutes les le cadre de programmes nationaux de vaccination dans les pays africains où le cancer du col utérin constitue une priorité de santé publique et où l’introduction du vaccin est possible. de l’Afrique, les sept premiers pays africains ouvrant la voie pour l’administration du vaccin contre le HPV, ainsi que d’autres interventions de santé visant à améliorer la vie des adolescentes. Ces projets inciteront les pays à renforcer les capacités et à mettre en place les infrastructures nécessaires 81 Ferlay J, Shin HR, Bray F, Forman D, Mathers CD, Parkin D. GLOBOCAN 2008, Incidence du cancer et mortalité dans le monde: CIRC, Base de recherche sur est souvent administré en combinaison avec le vaccin antirougeoleux en tant que vaccin contre la rougeole le cancer No.10 [Internet]. Lyon, France: Centre international de recherche sur le cancer, 2010. Disponible à partir de : http://globocan.iarc.fr 40 Santé maternelle 3.8. Renforcement de la Campagne pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile en Afrique (CARMMA) La campagne pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle en Afrique (CARMMA) est une initiative de la Commission de l’Union africaine (CUA) visant à promouvoir et défendre la mise en œuvre Plan d’action de Maputo pour la réduction de la mortalité maternelle en Afrique. Certes l’objectif principal de la CARMMA est la mortalité maternelle, mais elle porte aussi sur l’incidence de la mortalité maternelle sur la mortalité infantile et les résultats de santé au sein des familles. gouvernements africains, la CARMMA a été lancée dans 40 pays d’Afrique. Compte tenu de la nécessité d’accélérer l’atteinte des OMD4 et 5, un certain nombre d’initiatives liées à la CARMMA ont été mises en place par la communauté internationale. L’on peut citer : la stratégie mondiale du Secrétaire général des Nations unies sur la santé des femmes et des enfants ; produits d’importance vitale pour les femmes et les enfants ; La CARMMA a été lancée en mai 2009 lors de la Conférence des ministres de la santé de l’Union africaine responsabilisation sur la santé maternelle et infantile; l’Initiative sauver la mère et l’enfant dans le cadre de la prévention et de l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant. de précédents engagements pris par les chefs d’État et de gouvernements africains sur la santé maternelle et la réalisation des OMD. En mettant le Plan d’action de Maputo en œuvre, les mettre à jour et élaborer des politiques, stratégies et plans associés à la santé et aux droits sexuels et de reproduction (SDSR). Dans la plupart des pays, les sur la santé maternelle, néonatale, infantile et de la reproduction. Le 15e Sommet ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de l’UA tenu à Kampala a davantage la mise en œuvre du Plan d’action Maputo avaient trait à de santé, aux inégalités dans l’accès aux services, à la des données et au peu de priorité accordée à la santé dans les plans nationaux de développement.82 La CARMMA a eu pour base la lenteur observée dans les progrès réalisés par les pays africains en termes de réduction de la mortalité maternelle de 75 pour cent avant 2015. Il y avait aussi une préoccupation croissante social et à la santé des femmes, notamment les menaces l’avenir de l’aide, aux changements climatiques et aux crises alimentaires.83 en faveur de la SMNI dans le continent. L’un de ces engagements clés consiste à : “Renforcer le système de santé pour assurer des services de santé maternelle, néonatale et infantile complets et intégrés, en particulier grâce aux soins de santé primaires, au la sécurité de produits de santé de la reproduction, le développement des infrastructures et des ressources agents de santé communautaire pour atténuer la crise des ressources humaines dans le secteur de la santé.” 82 http://www.au.int/pages/carmma/ documents/maputo-plan-action-5-year-review Sous l’égide de l’Union africaine et avec le soutien des 83 http://au.int/pages/carmma/whatis 41 Santé maternelle D’autres engagements comprenaient l’intendance durable et le plaidoyer auprès du Fonds mondial de lutte contre le VIH/sida, le paludisme et la tuberculose pour la ainsi la mortalité maternelle et infantile pour accélérer les progrès vers les OMD 4 et 5 en faveur de la santé maternelle, néonatale et infantile. (CUA) et au Fonds des Nations Unies sur la population (UNFPA) d’établir une structure continentale de contrôle et de suivi des progrès de la SMNI et de faciliter le partage des pratiques exemplaires entre les États Membres Lors du 20ème Sommet de l’UA tenu en janvier 2013, les chefs d’État et de gouvernement ont délibéré sur la situation de la SMNI en Afrique. Le débat a conduit relativement à l’accès universel à la prévention, au traitement et aux services de soutien, tout en pas encore fait à lancer la CARMMA et les inviter tous à explorer des approches innovantes et durables pour garantir Maputo, la CARMMA, la Déclaration d’Abuja sur le VIH/ sida, la tuberculose, le paludisme et autres maladies infectieuses. Les participants ont également convenu de permettant d’appuyer ces activités développement, à la CUA et l’UNFPA de mettre en place un mécanisme de recherche, de regroupement et de gestion des ressources nécessaires pour soutenir la SMNI, notamment par la promotion de la coopération intercontinentale sur les pratiques exemplaires et des enfants africains, tel qu’énoncé dans les Actions sur la santé maternelle, néonatale et infantile en Afrique préconisées par la Conférence.84 Un autre événement important qui a eu lieu en marge du 20ème Sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’UA en janvier 2013 a été le forum sur la CARMMA qui a réuni plus de 30 chefs d’État et de gouvernement, à l’invitation du Président de la République du Bénin, qui était alors président en exercice de l’UA. Au cours du Sommet, les ministres de la santé de l’UA ont été invités à examiner les progrès accomplis en matière de SMNI, à élaborer des stratégies concrètes et innovantes à plus grande échelle pour répondre aux besoins de santé des femmes et des enfants africains. Il leur a été demandé de présenter leur rapport lors de la vingt-et-unième Session ordinaire de la Conférence de l’UA. et national, les partenariats avec les groupes qui se consacrent au développement, y compris les organisations de la société civile, les associations professionnelles, le secteur privé et les groupes de femmes et de jeunes à d’autres services de santé de la reproduction et de réduire les besoins non satisfaits en matière de contraception Pour répondre à cet appel des chefs d’État et de gouvernement, les ministres de la santé ont élaboré les stratégies concrètes et innovantes suivantes pour améliorer la SMNI en Afrique. Ces recommandations ont pour base les résultats de l’événement sur la CARMMA, les pratiques exemplaires observées dans divers pays africains et les conclusions tirées par les organisations internationales et les partenaires œuvrant dans le domaine de la santé maternelle : 84 Under Assembly/AU/Decl.1(XI) 42 Santé maternelle renforcer les systèmes de santé en mettant l’accent sur l’amélioration des infrastructures la recherche opérationnelle en SMNI, ainsi que les systèmes d’information sanitaire, y compris l’enregistrement des faits d’état civil d’approvisionnement des couverture des services de SMNI l’accès universel à des interventions de SMNI à forte incidence, en particulier celles qui s’inscrivent dans le cadre de la Stratégie mondiale Chaque femme chaque enfant et de ses Commissions 85 des services, ainsi que le suivi de la disponibilité et de l’utilisation des ressources internes et extérieures. la santé, en renforçant les capacités de Ces activités ont pour base l’examen approfondi des d’améliorer les transferts d’urgence la réitération des engagements pris auparavant par les dirigeants africains. Une fois mises en œuvre, ces décisions accéléreront sans aucun doute l’amélioration de la SMNI au sein du continent. Aujourd’hui, la plupart des pays africains disposent des capacités nécessaires alimentaires plus sûres pour les nourrissons, à l’enfant, tout en mettant en œuvre d’autres mesures pour prévenir de nouvelles infections à VIH chez les femmes en âge de procréer une conférence internationale sur la santé maternelle qui permettrait aux parties prenantes de partager les bonnes pratiques et renforcer la coopération Sud-Sud plans de développement national, des activités visant à soutenir la santé et le bienêtre général des femmes et des enfants (éducation, alimentation, logement et emploi) ressources disponibles, en fournissant des ressources supplémentaires, en renforçant les systèmes de santé - l’accent étant placé sur les ressources humaines pour la santé – en mettant à disposition les produits essentiels et d’importance vitale, en favorisant les partenariats, en mettant en œuvre des interventions factuelles et en assurant le suivi de la programmation. 85 internationale visant à améliorer la santé des femmes et des enfants à travers le monde. En collaboration avec les dirigeants des gouvernements, les dirigeants des organisations multilatérales, du secteur privé et de la société civile, le mouvement cherche à sauver la vie de 16 millions de femmes et d’enfants, et à améliorer celle de millions d’autres. http://www.everywomaneverychild.org/#sthash.6z2x7sNm.dpuf 86 SMNI et mettre en œuvre des interventions à forte incidence, dans le but de Chaque femme chaque enfant est un mouvement mondial lancé par Ban Ki- L’harmonisation pour la santé en Afrique est une initiative de collaboration entre la Banque africaine de développement, l’Agence japonaise de coopération internationale, le Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord, l’ONUSIDA, l’UNFPA, l’UNICEF, l’USAID, l’OMS et la Banque mondiale , d’atteindre les cibles des OMD 4 et 5 (avec le soutien des partenaires de l’Harmonisation pour la santé en Afrique 86 visant à apporter au niveau régional une assistance aux gouvernements africains, santé en Afrique a été créée pour servir de mécanisme de facilitation et de coordination des programmes de développement nationaux dans tous les aspects du renforcement de leurs systèmes de santé. Les partenaires collaborateurs continuum des soins et faire en sorte que les services soient organisés et fournis de manière intégrée et globale des ressources humaines pour la santé, des chaînes d’approvisionnement des produits pharmaceutiques, de la gouvernance et de la fourniture des services, des infrastructures, et de la technologie de l’information et de la communication. http://www.hha-online.org/hso/ 43 Santé maternelle 3.9. Intéresser les hommes à la santé maternelle, néonatale et infantile Bien que le Groupe de travail interinstitutions de maternelle, néonatale et infantile est un domaine où les hommes peuvent jouer un rôle important, de nombreux pays tardent encore à explorer le potentiel des hommes pour soutenir la santé de la femme et de l’enfant. Les pour réduire la morbidité et la mortalité maternelles et infantiles pourraient sans aucun doute être renforcés par l’assistance des membres des familles auxquelles ces femmes appartiennent. Pour susciter cette assistance, les agents de santé doivent informer les pères et d’autres membres de la famille sur les risques qui menacent la santé maternelle, néonatale et infantile, ainsi que sur le et la résolution des problèmes de santé des femmes et des enfants. Plus précisément, les hommes peuvent assister les femmes en veillant à ce qu’elles continuent d’avoir une bonne nutrition pendant la grossesse, et respectent le nombre de visites prénatales recommandé. Les hommes peuvent aussi apprendre à reconnaître les symptômes des complications de la grossesse et à y faire face. Diverses données indiquent que les hommes qui se préoccupent davantage de la santé de leur famille jouissent eux-mêmes d’une meilleure santé et sont beaucoup plus rattachés aux membres de leur famille. Certaines recherches montrent également que l’implication des hommes aux soins prodigués à leurs enfants peut renforcer les liens qui existent entre les hommes adultes et les garçons, et conduire à la réduction de la violence masculine. Les hommes qui s’intéressent à leurs enfants peuvent aussi parvenir à mieux comprendre et respecter la tâche que représente l’éducation des enfants. L’évaluation des programmes d’implication des hommes et la recherche sur les facteurs qui ont un impact sur l’implication des hommes dans la santé maternelle, néonatale et infantile ont révélé une série d’obstacles qui surviennent souvent lorsqu’il s’agit d’impliquer les hommes dans la protection et l’amélioration de la santé de leurs familles. Ces obstacles comprennent les normes assignées traditionnellement à chacun des sexes, et qui dissuadent les hommes de s’occuper activement de la santé de leurs femmes et de leurs enfants, ou de se rendre dans des établissements de santé à prédominance féminine. Les autres obstacles qui empêchent les hommes de s’impliquer dans la santé maternelle et du nouveau-né sont: les préjugés de la communauté envers les hommes qui jouent un rôle actif dans la fourniture des soins de santé à leurs familles, la méconnaissance du rôle que doivent jouer les hommes en matière de santé maternelle, néonatale et infantile, et les services de santé qui ne sont pas conçus ni assurés pour faciliter l’implication des hommes. Certaines recherches indiquent que l’implication des hommes dans les services de santé reproductive et de santé maternelle, néonatale et infantile, et leur éducation, peuvent contribuer à améliorer la couverture des soins ainsi que les résultats de santé maternelle, néonatale et infantile dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire. L’intégration des hommes dans les services de santé et les interventions directes qui ciblent souvent les femmes comporte les avantages suivants: long terme dans les couples, mères pendant la grossesse, postnatales, des couples, et femmes pendant la grossesse. Des orientations à base factuelle pour les programmes d’engagement des hommes sont à la disposition de ceux qui s’intéressent à poursuivre cette approche prometteuse pour l’amélioration de la santé maternelle, néonatale et infantile. Ces orientations comprennent une série de stratégies et d’approches de mise en œuvre des programmes destinés à atteindre les hommes dans leurs 44 Santé maternelle communautés, leurs lieux de travail, et dans les hôpitaux. L’évaluation des programmes indique que l’implication des hommes dans les interventions axées sur la santé maternelle, néonatale et infantile peut être simple, bienvenue, relativement peu coûteuse, et assurée dans divers milieux. 45 4. Intégration des services gestion et la fourniture des services de santé de services préventifs et curatifs, selon leurs niveaux du système de santé.87 Les services de santé intégrés ne constituent pas une nouvelle stratégie ; c’était la base de la concentration sur les soins de santé primaires dans les années 1980. Le continuum de soins pour la santé maternelle, néonatale et infantile et la reproduction inclut la prestation intégrée des services en faveur des mères et des enfants de la grossesse à l’accouchement, à la période postnatale immédiate et à l’enfance. Ces soins sont dispensés par les familles et les communautés, par l’intermédiaire des services ambulatoires, des dispensaires et d’autres établissements de santé. L’approche du continuum des soins insiste sur l’importance de l’accouchement sans risque, aussi bien pour la santé de la femme que de celle du nouveau-né, et elle reconnaît qu’un bon départ dans la vie est essentiel en vue d’enfance saine et d’une vie productive.88 87 healthsystems/service_delivery_techbrief1.pdf Note technique No.1, 2008 88 healthsystems/service_delivery_techbrief1.pdf Note technique No.1, 2008 La lenteur générale des progrès réalisés dans l’atteinte des OMD 4 et 5 attribuée à la faiblesse 46 Intégration des services de la couverture par les principales interventions préventives et thérapeutiques de SMNI. Pour y répondre, la communauté sanitaire mondiale explore des stratégies au Malawi, en Zambie et en Tanzanie ont toutes souligné les bienfaits potentiels en termes de santé de l’intégration des services de VIH/PF/SMNI.89,90,91,92 de SMNI. L’approche de prestation intégrée des Les estimations nationales de la couverture des services de santé masquent souvent d’importantes inégalités. La couverture des interventions dans de nombreux pays est sensiblement plus élevée chez les femmes et les enfants des ménages plus riches, mais les inégalités dans la couverture varient selon les interventions. Les interventions qui nécessitent un système de santé fonctionnel, telle que la présence d’un accoucheur et à la SMNI est prometteuse. Une telle intégration des services permettrait aux agents de santé de faire face simultanément aux multiples besoins des patients, dans du programme. Cette approche élargira sans doute l’accès, aussi aux services de lutte contre le VIH que de SMNI, contribuant ainsi sensiblement à l’atteinte des OMD liées à la santé. Á travers le continent africain, la plupart des services de manière isolée. Ces dernières années, les décideurs et les gestionnaires de programme ont commencé à créées par ces approches verticales. L’expérience de certains pays d’Afrique subsaharienne montre qu’intégrer les services de santé de la reproduction à ceux relatifs au VIH peut améliorer l’accès à la contraception pour les personnes infectées par le VIH, accroître l’utilisation des services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant, ainsi que le dépistage du cancer du col utérin, et conduire au début précoce et à l’utilisation durable de la thérapie antirétrovirale. des interventions qui n’en requièrent pas un, tels que l’administration des vaccins, sont plus équitables.93 Les pays devraient faire rapport sur leurs inégalités socioéconomiques qui ont une incidence sur la couverture des services de santé, de manière à ce que ces questions puissent trouver solution. La prestation intégrée des services le long du continuum des soins est une stratégie potentielle pour s’attaquer aux inégalités dans la disponibilité et l’utilisation des services. En Afrique du Sud, l’approche de prestation intégrée antirétrovirale à des femmes enceintes dans un établissement de soins anténataux. L’évaluation de cette intervention qui conclu à une réduction de 33 pour cent du temps entre le diagnostic du VIH au début de la thérapie antirétrovirale (avant l’intégration, le temps moyen était de 56 jours et après l’intégration, il a été ramené à 37 jours seulement). Cette approche intégrée a également été associée à une diminution de 42 pour cent du temps séparant le test du VIH à la communication des résultats (avant l’intégration, le temps moyen était de 50 jours, contre 29 jours seulement après l’intégration). a été également associée à un temps extrêmement plus court dans la sortie de résultats de CD4 (la moyenne était de 50 jours avant l’intégration, comparée à 29 jours après 89 Van der Merwe K, et al. Intégration du traitement par antirétroviraux dans du 90 les Sud. soins de santé dans la province de Gauteng, 2006; Afrique 43:577–581 Bahwere P, et al. Dépistage du VIH et résultats obtenus dans le cadre du programme de soins thérapeutiques communautaires pour le traitement de la malnutrition sévère aiguë au Malawi: Etude descriptive. BMC Infect Dis 2008; 8:106. 91 Killam WP, et. al. 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Une telle législation pourrait comprendre l’élargissement total ou partiel des régimes de paiement subventionnés, la suppression des frais d’utilisateurs et autres régimes de transfert d’argent conditionnel, et la création de systèmes de santé universelle.94 94 Borghi, J., T. Ensor, A. Somanathan, C. Lissner, et A. Mills. 2006. “Mobiliser Lancet 368 (9545): 1457–65. 5.1. Situation du financement de la santé maternelle, néonatale et infantile Les États Membres de l’UA ont fait de grands progrès budgets nationaux à la santé. Plus de 55 pour cent des pays africains allouent plus de 10 pour cent de leurs dépenses publiques totales à la santé. Plus encourageant encore, Madagascar, le Togo, la Zambie, le Botswana et le Rwanda ont atteint la cible d’Abuja (Figure 13). Malgré ce résultat remarquable, des pays comme la Guinée, le Tchad, l’Érythrée, la Guinée Bissau, la Somalie, le Soudan et le Nigéria consacrent moins de 5 pour cent de leur budget national à la santé. Dans la plupart des pays, la proportion du budget de santé attribuée aux services de SMNI n’est pas déterminée. Le soutien de partenaires aux interventions de SMNI en Afrique est considérable. L’on estime que les décaissements des donateurs pour la SMNI ont augmenté de 64 pour cent entre 2003 et 2006 (passant de 2,12 milliards à 3,48 milliards de dollars). Sur les 3,48 milliards de dollars déboursés en 2006, 66 pour cent (2,31 milliards de dollars) ont été dépensé sur la santé infantile et 34 pour cent (1,17 milliard de dollars) sur la santé maternelle et néonatale. En 2006, 54 pour cent de l’aide reçue des donateurs pour les interventions de SMNI en Afrique provenaient d’organismes bilatéraux, 31 pour cent des bailleurs de fonds multilatéraux (Banque mondiale, UNFPA, UNICEF et Commission européenne) et 15 pour cent du Fonds mondial et de GAVI. Les deux principaux donateurs en faveur de la SMNI ont été la Banque mondiale (725millions de dollars) et le gouvernement des États-Unis (692 millions de dollars).95 95 la Banque Mondiale était la seule institution qui rapportait les engagements (et non les décaissements). 48 Financement des interventions de santé maternelle, néonatale et infantile 5.2. Financement innovant des interventions de santé maternelle, néonatale et infantile Pour accélérer les progrès dans la couverture des services de SMNI, l’Afrique a besoin d’abandonner les formes pour la vaccination, qui utilise les engagements à long terme juridiquement contraignants pour émettre des obligations sur les marchés internationaux des capitaux, et fournit des fonds qui peuvent être utilisés par des innovant, le mécanisme de garantie de marché, a accéléré la mise au point et la fabrication de vaccins contre le pneumocoque, qui est introduit ces derniers temps dans de nombreux pays africains. Pour terminer, les entreprises africaines manifestent un intérêt croissant progresser la couverture en services de santé en Afrique. Les pays peuvent également promouvoir leurs programmes de SMNI en cherchant et en appliquant des stratégies qui ont été utilisées dans d’autres programmes de santé comme ceux sur le VIH/sida et le paludisme. Par exemple le prélèvement sur les billets d’avion, petite contribution ajoutée aux billets d’avion pour les vols quittant le continent, est l’un des mécanismes aujourd’hui. Plusieurs pays africains appliquent déjà ce prélèvement avec l’appui de l’UNITAID.96 Ce prélèvement a permis à bon nombre d’sur les billets d’économies africaines d’accélérer l’accès aux meilleurs médicaments et produits de diagnostic pour les populations vulnérables. Il permet également aux pays africains d’utiliser leur croissance économique pour produire des ressources pouvant soutenir la fourniture de services de santé. Figure 13. Fonds alloués à la santé dans les pays africains, en pourcentage des budgets nationaux Beaucoup de pays ont utilisé avec succès des stratégies de mobilisation des fonds pouvant être appliquées de manière plus générale. Par exemple, le Ghana utilise un prélèvemetnt national d’assurance national d’assurance maladie. Des taxes sur les secteurs rentables et les grandes entreprises ont également santé. En 2008, le gouvernement gabonais a imposé de téléphonie mobile pour couvrir les citoyens non en mesure de contribuer à l’assurance maladie nationale. Les droits d’accise sur les produits qui posent des risques à la santé, tels que le tabac, sont considérés permettent de réduire les comportements à risque tout en augmentant les revenus intérieurs. Parmi les autres taxes qu’utilisent les pays pour accroître les recettes, l’on que les taxes touristiques et sur les produits de luxe. 96 L’UNITAID est une initiative mondiale pour la santé, créée en 2006 par les gouvernements du Brésil, du Chili, de la France, de Norvège et du Royaume Uni. de médicaments, des diagnostics, et de la prévention du VIH/sida, du paludisme et de la tuberculose dans les pays en développement. 49 Financement des interventions de santé maternelle, néonatale et infantile 5.3. Financement interne de la santé maternelle, néonatale et infantile Lors de la 15e Session ordinaire de la Conférence de l’UA, de nombreux dirigeants africains ont pris des engagements politiques de haut niveau visant à améliorer la santé de la mère et de l’enfant. A cette occasion, 37 États Membres ont également lancé la CARMMA et bon nombre ont convenu de supprimer les frais d’utilisateurs dans les établissements de santé pour les femmes et les enfants. Récemment, le Bénin, le Burkina Faso, le Congo, le Mali, le Libéria, la Sierra Leone et le Tchad ont aboli ces frais en ce qui concerne les services de santé maternelle et infantile. En dépit de convenablement les programmes de santé. Par exemple, 100 pour cent de leur Programme élargi de vaccination.97 97 Tableau comparatif 2000 de la survie de l’enfant en Afrique, publié par Africa Public Health. Info (actuellement Afri-Dev.Info) et par la Coalition sur la santé maternelle, néonatale et infantile en Afrique. 50 6. Recommandations en vue de l’intensification des interventions de santé maternelle, néonatale et infantile à faible coût et à haute incidence en Afrique 6.1. Volonté politique et investissement Il convient de mettre en place un mécanisme de mise en œuvre et de suivi de tous les engagements politiques. 6.2. Nutrition Investir dans les programmes de nutrition infantile et que les aliments traités et emballés soient enrichis en micronutriments et vitamines La priorité doit être accordée à la sécurité alimentaire et nutritionnelle en tant que véritable moteur d’une croissance économique équitable et durable L’augmentation des allocations budgétaires intersectorielles sont nécessaires pour réaliser des interventions adéquates en termes de nutrition Il est nécessaire de créer un mécanisme politique de haut niveau sur la nutrition au sein de l’UA développement de la nutrition et de la sécurité en Afrique Il convient d’améliorer la nutrition des femmes pendant la grossesse et la période d’allaitement 6.3. Vaccination Améliorer les programmes de vaccination dans le dans le cadre d’un ensemble d’interventions de santé intégrées et économiques et le plaidoyer pour un “enfant entièrement vacciné” intérieur adéquats et durables pour les systèmes de vaccination nationaux Renforcer la gestion, l’analyse, l’interprétation, l’utilisation et l’échange des données et des informations sur la vaccination Intégrer les services de vaccination et d’autres interventions de SMNI et de santé sexuelle et de reproduction pour maximiser la synergie et faire en sorte que davantage de personnes vulnérables Accroître la demande de la communauté pour la vaccination et l’accès y relatif par la communication sur le changement de comportement et des activités de communication, de mobilisation sociale, des campagnes de vaccination et des services de vaccination systématique accrue Accroître la couverture vaccinale et diminuer le nombre d’enfants non vaccinés, grâce à des stratégies et programmes intégrés dans les plans nationaux de santé visant à renforcer les systèmes à la vaccination liés à la géographie, aux revenus et au genre Améliorer la sécurité des vaccins et des injections et renforcer les systèmes de gestion de la chaîne du froid pour les vaccins. de nouveaux vaccins et de technologies prioritaires 51 Recommandations 6.4. Santé maternelle et planification familiale Mettre en place des mécanismes nationaux et régionaux pour suivre les progrès dans le respect maternelle maternelle au niveau national et mettre en place des interventions à base factuelle pour faire face à ces 6.5. Renforcement du système de santé pour la santé – obstétriciens, anesthésistes et autres cadres essentiels - pour assurer des accouchements obstétriques et néonatals d’urgence Assurer la disponibilité de médicaments et équipements essentiels pour que le travail et l’accouchement soient sans risque, notamment l’ocytocine et le misoprostol pour réduire les saignements, le sulfate de magnésium et son antidote pour traiter l’éclampsie, et le matériel de transfusion sanguine. Assurer la disponibilité permanente des interventions de SMNI essentielles dans les établissements de santé en particulier les sages-femmes, pour assurer la disponibilité des services de soins obstétricaux et néonatals d’urgence de qualité, ainsi que l’accès universel y relatif Introduire des audits des décès maternels au sein des établissements de santé et des communautés jeunes femmes, et créer un environnement leur permettant de terminer leurs études Respecter la Charte africaine sur le bien-être et la protection de l’enfant 98 et abolir les mariages des mineures qui contribuent grandement à la mortalité et à 98 La Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant a été adoptée par l’Union africaine (l’ancienne Organisation de l’Unité africaine) et est entrée en les normes et principes universels qui sous-tendent le statut des enfants. La Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant couvre l’ensemble des droits civiques, politiques, économiques, sociaux et culturels. 52 Bibliograpie Coalition. “2012 Africa Child Survival Scorecard– Highlighting Malnutrition, Unsafe Water, Lack of Public Health Information Service, 2012. http://gapps. org/docs/2012_Africa_Child_Survival_ScorecardGlobalChild_Survival_Summit.pdf (accessed July 19, 2013). African Institue for Development Policy. “Drivers of Progress in Increasing Contraceptive Use in sub-Saharan Africa: Case Studies from Eastern and Southern Africa,” AFIDEP Research Brief. Nairobi, (March 2013): 8. http:// www.afidep.org/images/downloads/drivers%20-%20 research%20brief2.pdf (accessed July 19, 2013). A. Mañibo Lazzarino, and Heidi Bart Johnston. “Public hospital costs of treatment of abortion complications in Nigeria,” International Journal of Gynecology & Obstetrics 118, no. Suppl 2 (2012): 134-140. doi: 10.1016/S00207292(12)60012-5. 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