sur ce pdf - La Pie du Pilat

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sur ce pdf - La Pie du Pilat
avril 2015 // trimestriel
N* 11
*Le magazine citoyen participatif
Dossier
Le Pilat solidaire
page 26
page 30
page 32
Les rapaces
Coworking
Les permanences
dans le Pilat
*
à l’@telier
info énergie
Participez au concours ! page 36
la pie du pilat avril 2015
Parution avril 2015
3
Édito
Vous avez dit Pilat ?
Ceux que nous venons d’élire sont les derniers d’une longue lignée de représentants
du Pilat dans le 42 ou le 69. Après plus de
200 ans de bons et loyaux services, les départements vont disparaître en 2021.
Comme bien souvent avant les élections, on
recompose un peu la carte des territoires.
Cette fois-ci, 35 des 50 communes du Pilat
se sont regroupées pour former un super
canton, nommé « canton du Pilat ». Il a un
avant-goût de la réforme des communautés
de communes, ce super canton, non ?
Durant ces six prochaines années, nos nouveaux conseillers vont gérer les vastes missions qui incombent à l’autorité départementale : transports, éducation, patrimoine,
social… : du lourd !
Ils vont être aussi en première ligne pour la
gestion des transferts de ces compétences
à d’autres collectivités. La nouvelle recette
du millefeuille, elle, est toujours en cuisine.
Vivre ensemble, s’entraider, coopérer, assister, être solidaire dans le Pilat. La solidarité
est le moteur nécessaire d’un projet de société. De nombreux contributeurs ont participé à ce dossier, c’est bon signe !
Et les humeurs, avis, infos, images, le tout
100 % Pilat !
Bonne lecture !
Éditeur de la publication : les4versants.
Directeur de publication : Ph. Chételat
Dépôt légal à la parution. ISSN : 2267-1323
La Pie du Pilat, 56 rue Antoine Eyraud -42410 Pélussin
Tél 09 80 90 71 76 [email protected]
Abonnement page 39.
Numéro de CPPAP (en cours)
Imprimeur : Phil’Print, 43 200 Yssingeaux.
Certifié Imprim’vert. Impression sur papier recyclé issu de
forêts gérées durablement. Tirage : 7 000 exemplaires
Avec le soutien de
Membre du réseau
mediascitoyens.eu
N*11
(DGMTRE)
Sommaire
P4 Dossier
Le Pilat solidaire
p. 6 Bourguibio
p. 7 Les SCOP
p. 8 Les CIGALES
p. 9 Le LIEN, monnaie locale
p. 10 Le Relais 42
p. 11 Epicerie sociale et
solidaire
p. 12 Le glanage
p. 13 Une ronde d’amis
p. 14 La solidarité et la
République
p. 16 L’ADMR
p. 18 Les AMAP
p. 20 Terre de Liens Pilat
p. 21 Solidarité paysans
p. 22 Hirondelles à St-Pierre
p. 23 Tempête d’amitié
p. 23 Le SEL
p. 24 Culture de bénévoles
p. 25 Livre-ensemble
P26 Les rapaces du Pilat
P27 Poésie
P28 Le tirage au sort
P30 L’@telier
P31 Dans l’air du temps
P32 Info énergie
P33 En image
P34 Les greeters du Pilat
P35 La Grange artisanale
P36 Le concours de la Pie
P38 Participez au N° 12 !
P39 Soutien / Abonnement
P40 Pilacraft &stages
la pie du pilat avril 2015
le dossier Le Pilat solidaire
Dossier
Le Pilat solidaire
Être solidaire, c’est se sentir lié par une responsabilité et des intérêts communs. Entraide,
coopération, assistance… sont l’expression
d’un « vivre ensemble » qui trouve son application dans nombre de thématiques — sociale,
économique, culturelle, environnementale…
— et dont le point central est l’Homme.
Ouvrons, pour commencer ce dossier, le volet économique de
la solidarité, avec cette appellation qui revient souvent dans
les médias : l’économie sociale et solidaire. C’est-à-dire ? Ce
sont des entreprises qui mettent l’économie au service d’un
projet de société et qui adoptent des modes de gestion démocratiques et participatifs. Elles encadrent strictement l’utilisation des bénéfices qu’elles réalisent : le profit individuel est
proscrit et les résultats sont réinvestis. Quels sont les atouts
pour le Pilat d’une telle économie ?
1er atout pour le Pilat : L’Ancrage local
Créées par des acteurs locaux, les structures de l’économie sociale et solidaire répondent à des besoins du territoire. L’encadrement de la prise de capital et le principe démocratique les
5
rendent moins vulnérables face à une prise
de pouvoir extérieure. Elles seront moins
sujettes aux délocalisations et toutes les
retombées économiques sont locales.
L’Innovation
Les structures relevant de l’économie sociale
et solidaire sont adaptées pour expérimenter de nouvelles solutions et être porteuses
d’innovations sociales.
La Stabilité et la pérennité
L’Utilité sociale
Les réserves impartageables et leur
gestion
désintéressée
favorisent
des stratégies de long terme, ce qui
en fait des entreprises plus solides.
De même, la transmission de l’activité
peut être facilitée : le renouvellement des
membres/sociétaires permet une inscription
dans la durée de l’activité sans problématique de transmission du capital.
Le s chif f re s de
l’économie sociale e t
solidaire dans le Pilat
Un état des lieux, établi en
2011 par le Parc naturel régional du Pilat, nous informe
que 600 structures relèvent
de l’ESS. Elles font travailler
1 266 personnes, soit 10 % de
l’emploi total sur le Pilat.
N*11
Ces structures apportent une forme de solidarité et de lien social sur le territoire. Elles
intègrent dans leurs décisions différents
intérêts, notamment ceux des salariés. Elles
sont de ce fait plus susceptibles d’être « socialement responsables ».
è K. Chételat
Mutuelles
1 %
Coopératives
12 %
Associations
87 %
Répartition des structures
employeuses selon leur statut
On note l’importance
du secteur médico-social
dans la part des emplois de
l’ESS (58 %). On trouve ainsi les ADMR, les foyers de
l’ADAPEI, maison de retraite
associative, etc. Si les activités
sportives, culturelles et de loi... lire page suivante
la pie du pilat avril 2015
le dossier Le Pilat solidaire
Un exemple d’Economie Sociale et Solidaire
Bourguibio , l’épicerie Bio à Bourg-Argental
La SCOP Bionacelle a deux maœuvre. Aujourd’hui, sur dix salariés, cinq sont associés.
gasins adhérents au réseau BioNous avons deux associés non-salariés (dit extérieurs) : un
coop, l’un à Annonay, l’autre à
consommateur et le réseau Biocoop.
Bourg-Argental. C’est une strucNotre développement à Annonay nous a amenés à réfléchir
ture qui a toujours été collective.
à ce que nous souhaitions. Il en est ressorti une volonté de
Son statut a évolué de l’assoservice aux habitants plutôt que d’essaimer en zone comciation à la SCOP (voir encadré
merciale.
page suivante), en
L’ouverture
de
passant par la plus
l’épicerie Biocoop
classique SARL. Le
Bourguibio est une
statut SCOP amène
résultante de la coode la coopération
pérative. Difficileopérationnelle. Le
ment viable en autopouvoir étant aux
nomie, ce magasin,
salariés, nous réfléen se rattachant à
chissons ensemble
celui
d’Annonay,
à notre stratégie
pouvait l’être. Nous
d’entreprise. Nous
avons conceptualisé
la validons en Aspuis mis en œuvre
semblée générale.
ce projet pour ameLe gérant est élu
L’équipe du Bourguibio : Mathilde Berne,
ner cette bio paypour la mettre en
Pierre Boutroux, Pierrick de Ronne
...
sirs concernent de nombreuses
structures (60 %), elles sont
en revanche peu pourvoyeuses
d’emploi (12 %) car souvent
fondées sur le bénévolat.
Les autres secteurs d’activité sont l’enseignement
(Maison familiale et rurale de
Marlhes), la restauration (les
cantines scolaires associatives),
le service aux entreprises (SOS
petits boulots de Saint-Paul),
l’agriculture
(coopératives,
Amap...), l’hébergement et
la restauration (Chalet des
Alpes au Bessat...) et enfin les
finances (les Cigales...).
Répartition des emplois selon
les secteurs d’activité
Finances 5 %
Art, spectacles, loisirs
5%
Services aux
entreprises
11 %
Enseignement : 11 %
Hébergement et
restauration : 3 %
Autres services
8%
Santé action sociale
58 %
Pour plus d’information, contacter Christine Gazel,
Animatrice économie sociale et solidaire : tel. 04 74 87 52 01
7
sanne et de proximité aux
habitants et améliorer l’attractivité de Bourg-Argental, le
premier facteur de pollution
d’un commerce étant le déplacement de ses clients.
è Pierrick de Ronne
Gérant de la SCOP Bionacelle
Les Sociétés Coopératives
et Participatives
L’économie sociale et solidaire repose sur une
volonté d’agir ensemble. Ce sont donc des groupements de personnes : des coopératives, des
mutuelles, des associations, et, depuis la loi de
juillet 2014, des sociétés commerciales.
Modèle participatif par excellence, la SCOP porte des
valeurs et optimise l’efficacité économique : opérationnelle et performante, responsabilisante, respectueuse des personnes et du travail accompli, elle est
construite pour durer.
Info web
www.scop.org
www.bionacelle.fr
www.biocoop.fr
Les SCOP ont la particularité d’associer les salariés à
la réussite de l’entreprise :
• Le capital est détenu en majorité par les salariés ;
• Les associés votent en Assemblée générale selon le
principe « une personne = une voix » ;
• Les bénéfices sont répartis équitablement entre
l’entreprise (réserves), les salariés (participation) et
les associés (dividendes).
Il en découle une organisation coopérative basée
sur la démocratie (et non un pouvoir lié au capital
détenu), l’équité (par un partage des richesses créées)
et la transparence (le capital sera toujours détenu par les
salariés et le rachat par une structure qui investit sur le court
terme est impossible). Une SCOP n’est pas délocalisable (les
réserves de l’entreprise ne sont pas partageables).
Le Festival du Cinéma Solidaire du Pilat
Cette manifestation est organisée en novembre sous l’impulsion du Parc naturel régional
du Pilat et par un collectif d’acteurs, regroupant les
cinémas Cinémolette, Le Foyer, CinéPilat, L’écran
mobile et le Cinéma Jules Verne, ainsi que les CIGALES (voir p. suivante) et les collectivités locales.
Le festival a pour objectif de mieux faire connaître
cette économie dite sociale et solidaire et donner
la parole à ses acteurs. En 2013, 600 personnes se
sont mobilisées et l’année suivante ce sont 400
personnes qui ont participé aux rencontres.
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la pie du pilat avril 2015
le dossier Le Pilat solidaire
Cinq CIGALES
chantent dans le Pilat
La Cigales est au cœur de l’activité économique
locale, pour développer d’autres pratiques financières et faire vivre le territoire.
Une CIGALES est un Club d’Investisseurs pour une Gestion
Alternative et Locale de l’Épargne Solidaire. Autrement dit :
l’épargne citoyenne au
service du développement local.
Les CIGALES ont eu 30
ans en 2013. Ce sont
plus de 240 clubs actifs rassemblant 3 000
cigaliers qui épargnent,
en moyenne, 25 € par
mois. Cette épargne,
gérée collectivement
et démocratiquement,
est investie dans des
projets locaux dont
les buts sont sociaux,
culturels, écologiques,
et respectueux de la place de
l’Homme dans son environnement.
Les cigaliers sont des épargnants traditionnels ayant
simplement décidé de soutenir différemment la création ou le développement
d’entreprises de proximité.
Ils sont motivés par l’envie
d’être utiles, d’apprendre,
de mettre en œuvre des circuits courts de financement, en partageant
et en construisant
du lien. Un exemple
concret d’action d’une
CIGALES : Le Panier du
Pilat, à Saint-Michelsur-Rhône, qui met en
valeur des produits locaux et issus de l’agriculture biologique.
è J. P. Vuaillat
Le magasin le Panier du Pilat,
soutenu par une Cigales
Parole s de Cigaliers
« Cigalière depuis 10 ans, j’ai
adhéré quand on commençait
à parler de chômage de masse.
J’ai eu envie d’agir concrètement, avec mes moyens, pour
Laura favoriser l’emploi. J’ai rencontré des personnes volontaires, porteuses de projet et d’espoir,
des créatifs, des novateurs, mais aussi
d’autres cigaliers, au profil différent du
mien, avec qui des relations d’amitié se
sont nouées. »
« Tout frais sorti de mes études supérieures dans la finance, j’ai adhéré à une
CIGALES. Ce qui nous réunit, c’est l’envie d’agir et de constituer son épargne
Mathieu autrement, qu’il s’agisse d’énergie alternative, de projet culturel, d’agriculture
biologique ou de commerce équitable.
Chacun participe en fonction de ses centres d’intérêt et avec ses moyens en mettant en œuvre sa
citoyenneté économique simplement et concrètement. »
9
« Je suis devenu cigalier
après avoir été moi-même
cigalé : un juste retour
des choses, même s’il est
difficile d’aider les autres
quand on est soi-même
Benoît déjà très investi ! Ce qui
compte pour moi, c’est de
soutenir des projets qui
auraient du mal à démarrer sans
notre appui. »
Vous souhaitez maîtriser activement votre
épargne, vous avez un projet, contactez-nous !
CIGALES Déôme et Riotet :
Bourg Argental 06-19-23-44-14
CIGALES Semène et Allier :
Saint Genest Malifaux 06-19-23-44-14
CIGALES Régrillon : Pélussin 06-82-50-22-55.
www.cigales.asso.fr
Un projet citoyen de monnaie locale à Saint-Etienne
Loin d’être une
utopie, les monnaies
locales existent dans
le monde depuis longtemps (en Suisse, au
Brésil, en Allemagne…)
et trente monnaies circulent en France actuellement, à Toulouse, Romans, Brest...
Sous le coup de la crise
financière de 2008, un petit
groupe de Stéphanois s’est
questionné sur la richesse. La
monnaie locale n’est pas LA
solution, mais à travers elle se
joue l’invention d’une société
respectueuse et réconciliée.
Ils décident de tenter l’aventure et d’appeler LIEN cette
future monnaie qui sera adossée à l’Euro et circulera entre
des partenaires (commerçants, artisans, praticiens,
producteurs, associations) et
des consomm’acteurs du secteur.
L’objectif est de remettre
l’argent à sa juste place,
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à savoir un simple moyen
d’échange au profit d’un territoire et de ses habitants. Il
ne s’agit pas de créer un Eurobis mais de faire porter à la
nouvelle monnaie des valeurs
comme le développement du
lien social, la relocalisation
de l’économie, la solidarité,
la coopération, l’éthique écologique.
Comment ça se passe ?
Une association est créée
pour supporter le projet. En y
adhérant, le consomm’acteur
obtient des LIENS en échange
de ses Euros : Un EURO pour
Un LIEN. Les Euros (contrepartie des LIENS) sont déposés
auprès d’un partenaire financier (NEF, Crédit coopératif...)
qui s’engage à les mettre à
disposition de projets économiques locaux.
Le
consomm’acteur
pourra dès lors dépenser ses
LIENS auprès d’un réseau
de prestataires agréés pour
leur engagement en faveur
de l’économie locale, respectueuse de la planète, et des
hommes et femmes qui y travaillent.
Une monnaie locale
pour qui ? Pour des citoyens
qui veulent être acteurs de
leur vie. Pour des collectivités (mairie, département,
association) qui cherchent
un levier pour redonner à
des personnes en difficulté
un pouvoir d’achat vers un
secteur économique plus
vertueux. Pour des acteurs
économiques
souhaitant
s’impliquer sur leur territoire.
Le LIEN composé avec les premières et dernières lettres de
LI-géri-EN... ça tombe bien !
Où en est le LIEN aujourd’hui ? Le projet est en
phase de structuration. Il est
en contact avec les partenaires institutionnels (Région
Rhône-Alpes, Saint-Étienne
- Métropole...) qui pourraient
l’accompagner dans la phase
opérationnelle. Il a besoin de
citoyens impliqués.
è C. Lapras
http://mlcc42.org/
la pie du pilat avril 2015
le dossier Le Pilat solidaire
Le Relais 42
une entreprise au service de l’Homme
Concilier intérêt collectif et viabilité économique, intégrer dans
son fonctionnement et son organisation la démocratie, l’innovation
et le développement durable : Le
Relais porte en
lui les germes de
l’économie sociale
et solidaire.
Le Relais 42 est implanté depuis 2012 sur
la commune de Pélussin. Aujourd’hui 35 personnes travaillent à
la collecte et le tri des
textiles. Chaque jour,
15 000 tonnes de textiles sont triées pour
leur donner une seconde vie.
tremplin avant de rejoindre une autre entreprise. Pour d’autres, les contrats d’insertion
sont transformés en emplois durables au
Relais. Le Relais relève donc le défi économique de pérenniser ces emplois sans aide.
Une démarche qui traduit son ambition d’aller plus loin, pour devenir véritablement une
entreprise insérante.
Aujourd’hui, 60 % des
salariés du Relais sont
en CDI.
Les friperies solidaires Ding Fring
Aujourd’hui, Le Relais
va plus loin. C’est un véritable « modèle économique » qu’il s’attache
à bâtir, où l’efficience
et la rentabilité économique sont plus que
jamais
névralgiques
pour la réussite de ses
objectifs sociaux.
Le Relais a aussi inventé un modèle d’enLieu de socialisation,
treprise innovant, l’Entreprise à But Sociocréateur d’identité pour des personnes en
Economique (EBS), qui place l’économie au
situation d’exclusion, le Relais fait de l’inserservice de l’Homme. Dans
tion par le travail sa raison
ce modèle alternatif et solid’être. Agréé par l’État, en
La plupart des perdaire, fondé sur des valeurs
tant qu’entreprise d’inserde démocratie, d’égalité et
sonnes
accueillies
tion, Le Relais recrute priode solidarité, l’accomplisseaméliorent durableritairement des personnes
ment individuel et collectif
répondant aux critères de
ment leur situation, au
des salariés est une priol’Insertion par l’Activité écoplan professionnel et
rité. La performance écononomique, embauchées sous
mique ne constitue pas une
social.
contrat de 2 ans.
finalité, mais un moyen de
servir le plus grand nombre. L’accomplisseAu cours de ces deux années, chaque salament des objectifs sociaux prime sur l’ambirié est accompagné sur le plan personnel et
tion personnelle. Cela passe notamment par
professionnel, et formé à un métier par les
un plafonnement des salaires, les salaires les
plus anciens. Pour certains, le Relais est un
11
plus élevés ne dépassant pas 3 fois le SMIC.
Aujourd’hui, il n’existe
aucune forme juridique
adaptée à la réalité de
l’EBS. Pour s’en rapprocher au maximum, tous
les Relais ont adopté le
statut de SCOP (Société
coopérative et participative), qui prévoit
que les salariés soient
tous actionnaires de
l’entreprise au bout
de 5 ans, avec le
même pouvoir, que
les résultats soient
prioritairement affectés à la pérennité des
emplois et qu’un mode
de gouvernance démocratique soit mis en œuvre.
Mais l’EBS va plus loin,
défendant le principe d’une
entreprise « sans actionnaire », qui fixe un objectif
social à son activité économique et réglemente les
rapports à l’argent. Prôner
le statut d’EBS, c’est vouloir
que la société reconnaisse
qu’il est possible d’aborder
l’économie de marché avec
d’autres valeurs. Le Relais
vise donc la reconnaissance officielle, sous la
forme d’un nouveau statut d’entreprise, d’un
mode de fonctionnement qui fait ses preuves
depuis 30 ans.
è Stéphane Jambon
Responsable d’établissement
Une épicerie sociale et solidaire
en projet dans le Pilat
À l’origine de cette idée...
Au tout début, il y a eu
le visionnage d’un documentaire à la télévision sur les
épiceries sociales qui nous
a donné envie d’en
savoir un peu plus.
Nous nous sommes
alors rendues dans
le Triève. Dans cette
belle vallée au pied
du mont Aiguille,
nous avons pu visiter
un bâtiment qui ouvrait deux salles au
public. L’une, en partie encombrée par
des cartons de stoc-
N*11
kage, était aménagée d’une
grande table et de chaises.
Sur la table : des viennoiseries, des thermos de café et
d’eau chaude. L’autre salle se
composait d’un ensemble de
rayonnages, des chambres
froides et d’un ordinateur.
s
L’installation était sommaire,
mais offrait aux clients de ce
lieu, d’un genre unique, un
accueil particulièrement chaleureux et convivial. Chacun
à leur tour, les clients se rendaient dans la salle ‘’épicerie’’
pour y faire leurs achats. Rien
ne permettait de connaître la
situation particulière de chacun.
Les principes d’une
épicerie solidaire
L’épicerie sociale et solidaire
ressemble à un magasin d’alimentation générale. Une
fois par semaine,
pour une somme
modique (entre 10
la pie du pilat avril 2015
le dossier Le Pilat solidaire
et 50 % du prix usuel), les
cabas se remplissent de
denrées alimentaires ou de
produits ménagers. L’accès à
l’épicerie dépend de critères
géographiques et de conditions de ressources financières (établies avec l’assistante sociale). La dignité,
la solidarité, l’entraide, le
partage, voici les valeurs
que l’on retrouve. Les bénéficiaires de L’épicerie ne font
pas l’aumône : ils achètent
les produits, ce qui participe
à leur dignité et à leur liberté
de choix.
Et dans le Pilat, demanderez-vous ?
De ces expériences est
née l’idée de connaitre les
besoins et les moyens de
réaliser ce type de structure
sur le canton du Pilat rhodanien.
Afin de mesurer l’utilité d’une telle épicerie, nous
avons réalisé une petite
étude de marché en nous
basant, entre autres, sur les
chiffres INSEE 2011. Cette
étude a confirmé les besoins
croissants pour notre secteur, et, ce, malgré la présence du Secours catholique
à Pélussin et des Restos du
cœur à Maclas. Ces derniers
accueillent près de 200 personnes (canton Pélussin et
Bourg-Argental), entre décembre et mars.
Une première table
ronde, à l’initiative de
Mme Nelly Bernard (responsable de la Maison des services à Pélussin), a eu lieu
le 14 novembre 2014. Étaient
présents M. Bonnard (délégué au Conseil général de la
Loire), Mme Richard (viceprésidente des services à la
personne au département),
M. Ribeyron, (président de
la Banque alimentaire de la
Loire), Mme Vienot pour le
GESRA (groupement des épiceries sociales et solidaires
en Rhône Alpes).
Les chiffres que nous
avons présentés, et qui sousestiment le nombre réel des
bénéficiaires d’une épicerie
solidaire, ont permis de sensibiliser les élus à la nécessité de créer ce type de structure. Ils ont conscience que
les gens qui pourraient bénéficier d’une aide ne font pourtant pas tous la démarche de
s’adresser à une assistante
sociale ou de se rendre aux
Restos du cœur. Alors que
dans le cadre de l’Épicerie
sociale, l’anonymat est respecté, ce qui rassure les personnes.
Les élus témoignent de
leur intérêt en projetant de
visiter des structures similaires en l’Isère. En parallèle,
un groupe de réflexion se
constitue.
Rejoignez-nous !
è Patricia B. et Claire M.
[email protected]
Venez glaner !
Le centre social et culturel Passerelle de SaintPaul-en-Jarez a de nouvelles initiatives en matière de glanage. Créer une solidarité partagée,
aider des personnes, mais aussi éviter le gaspillage et tisser des liens fait partie des objectifs
du centre social.
L’été dernier, le centre social a mis en place
une « cagette » où chacun pouvait déposer des
fruits ou des légumes à donner. Cela a créé de
la convivialité et du lien entre les personnes et
nous a permis de nous interroger sur ce que
l’on pouvait donner, ou apporter comme aide.
Des particuliers ou des maraîchers seront donc
sollicités cette année, soit pour proposer du
glanage, lorsque leurs productions seront trop
importantes, soit lorsqu’eux-mêmes ne seront
plus en mesure de faire leur cueillette (principalement les personnes âgées, ou fragilisées).
13
Une ronde d’amis
qu’ils soient encore ici remerciés pour leur aide
précieuse. Comme les traitements et cette maladie provoquent une certaine inquiétude, cela m’a
profondément rassurée.
En septembre 2010, on m’annonçait que j’avais
un cancer du sein et, rapidement, je devais La solidarité a pris aussi beaucoup d’autres
subir une opération pour enlever la tumeur, formes : m’accompagner ou me rendre visite en
suivie d’une chimiothérapie et d’une radiothé- chimio, m’apporter une tarte aux pommes ou
une tisane, m’écrire des cartes,
rapie. Choc bien sûr...
des mails ou des SMS. Je l’ai
J’ai aussitôt été extrêmement
dit souvent : c’était comme si
bien soutenue par mes amis et
une ronde d’amis était autour
ma famille. Le traitement du
de moi dans les moments difcancer est pris en charge dans
ficiles.
la médecine conventionnelle
Le cancer, malheureusement
à 100 % et, vraiment, merci la
trop répandu, est aujourd’hui
sécurité sociale.
une maladie commune. Pour autant, n’hésitez pas
Mais j’ai eu envie et besoin de traitements à accompagner vos proches en chimio. J’ai découalternatifs pour m’aider et mettre toutes les vert récemment une association, Féeminité, qui
chances du côté de la guérison. Ces traite- aide les femmes atteintes de cancer du sein. J’ai
ments-là, dispensés par des acupuncteurs, assisté aussi aux réunions d’une autre association,
kinésiologues et autres, sont chers, les visites Europadonna.
non remboursées et les ordonnances élevées.
Mes amis et connaissances ont fait une col- Et, si quelqu’un avait besoin de soutien, j’aimerais
lecte pour m’aider à payer ces frais. Une col- aujourd’hui pouvoir participer.
lecte régulière, pendant 9 mois, tout le temps Merci encore à tous.
où j’étais fatiguée, me sentait dépendante et
ne voyait plus comment je pourrais retravailler. C’était vraiment magnifique de leur part et è Annie
Le centre social fête ses 50 ans !
Vendredi 29 mai : plusieurs marches
proposées et une nuit ‘observation des
étoiles’. Samedi 30 mai : défilé, méchoui
et jeux pour petits et grands. En soirée :
chorale, slam et danse jazz.
Infos : 04.77.73.21.25
Le glanage offre la possibilité de rencontres.
On peut se retrouver après avoir glané pour
cuisiner, faire des jus de fruits, des conserves et
apprendre pour certains à cuisiner sainement
de façon moins onéreuse.
Cette initiative est accessible à tous ! Riches
ou pas ! Que l’on soit agriculteur, bénévole,
propriétaire ou glaneur, chacun peut donner
quelque chose.
N*11
C’est cet esprit d’ouverture aux autres et
de solidarité partagée que le centre social
s’engage à développer avec ses adhérents
bénévoles.
Si ce projet vous intéresse, faites-vous connaître
auprès de l’équipe de salariés afin de collaborer
en toute confiance.
è Monique Perraud
J.F. Millet, Des glaneuses, 1857
la pie du pilat avril 2015
le dossier Le Pilat solidaire
La Solidarité, au cœur de la République
Solidarité
Le mot « solidarité » a le vent
en poupe : il est présent dans
quelques discours et dans de
nombreux sigles : PACS (pacte
civil de solidarité), RSA (revenu
de solidarité active), ISF (impôt
de solidarité sur la fortune), etc.
convenables d’existence. La fraternité n’était sans doute là
que pour faire le pont entre liberté et égalité.
Lorsque la gauche arrive au pouvoir en 1981, elle choisit ce
terme de « solidarité nationale » pour désigner le ministère
des Affaires sociales, et, avec la décentralisation, les directions locales, intégrées aux Départements nouvelle formule,
se nomment souvent « solidarité départementale ».
À la même époque, en Pologne, un grand mouvement syndical et populaire a pris pour nom Solidarnosc. Pour avoir
rencontré à Varsovie, début 1983, certains de ses militants,
j’ai constaté qu’ils traduisaient Solidarnosc par « Solidarité », sens premier, mais aussi par « Société ». Ils exprimaient
par là le fait que la solidarité n’est pas une affaire individuelle, mais engage la société tout entière. En somme, on ne
peut faire société si on n’est pas solidaire.
Ce mot renforce ce qui est trop
imprécis dans le mot « social » :
avec solidarité, on insiste sur la
notion d’entraide, sur la fraternité. Ce dernier mot n’est apparu
qu’en 1848 dans la devise de la
République, il a moins de succès
que liberté ou égalité : parce qu’il
Le Solidarisme
semble renvoyer à la générosité,
Déjà, en France, à la fin du XIXe siècle, l’idée de solidarité
que les citoyens, tous « frères »,
avait eu son heure de gloire, avec le mouvement politique
accorderaient
« solidariste ».
à ceux qui sont
Au p a r av a n t ,
nécessiteux. Et
la Révolution
non pas une
industrielle
solidarité
étaavait provoqué
blie par la Répud’impor tants
blique, de façon
dégâts
dans
institutionnelle.
la population
En réalité, les
ouvrière : le
développement
révolutionnaires
de l’industrie
considéraient ce
à un rythme
mot
fraternité
effréné
avait
comme un supconduit
les
plément d’âme,
propr
iétaires
version républides moyens de
caine de la chaMaison de Salvador Dali en Espagne
production à
rité (qui, elle, est
imposer
des
aléatoire, au bon
conditions
de
travail
inhumaines
et
à
faire
travailler
des
envouloir de chacun) : en effet, selon
fants en bas âge dans les manufactures. Des historiens ont
eux, l’égalité en elle-même aurait
écrit : « La barbarie atteint son paroxysme : dans aucune cividû garantir à tous des moyens
lisation antérieure, on n’avait fait travailler ainsi les femmes
15
et les enfants (dès
cinq ans) à des
travaux de force
qui déforment leur
constitution non
seulement mentale,
mais même physique ». Le rapport
Villermé, au milieu du siècle, décrit dans le détail
les ravages provoqués. Il conduit
à la première loi
sociale, celle de
1841, qui interdit le travail des
enfants de moins de 8 ans.
L’époque
du
Front populaire
va renforcer cette
approche par un
grand nombre de
mesures sociales. Il
en sera de même à
la Libération, avec
le programme du
Conseil national
de la Résistance.
Plaque dans un quartier de Paris
les indigents et les vieillards,
sur les habitations à bon marché (ancêtres des HLM), sur
Par ailleurs, la révolte de la les caisses de retraite pour les
Commune de Paris (1871) ouvriers des forges. L’idée est
incite les esprits les plus éclai- que l’État a un devoir envers
rés à ne plus se contenter de la les personnes vulnérables, et
philanthropie, mais à mettre qu’une réponse collective doit
en place de véritables poli- être apportée à ceux qui sont
tiques sociales. C’est ainsi que victimes de la maladie, de l’acnaît le courant solidariste, cident, de la perte d’un emploi.
dont la personnalité la plus De leur côté, quelques patrons
représentative est Léon Bour- chrétiens ont mis en place
geois, inconnu aujourd’hui du dans leurs usines des supplégrand public,
ments
de
alors
qu’il
salaires pour
fut ministre,
les ouvriers
« L’individu isolé
président
qui ont des
n’existe pas »,
du Conseil
enfants. Le
répète Léon Bourgeois,
(Premier
législateur,
homme politique à
ministre),
qui crée les
l’origine des premières
fondateur
premières
de la Société
assur ances
lois de protection
des Nations
sociales gésociale.
(précurseur
néralisées en
de
l’ONU
1928-1930,
avant-guerre) et Prix Nobel instaure dans la foulée les allode la Paix. Son courant poli- cations familiales en 1932. Ces
tique (que l’on pourrait qua- lois sont l’expression accomlifier aujourd’hui de centre- plie de la solidarité : chacun
gauche) édicte les premières contribue à la hauteur de ses
lois sur l’enfance maltraitée, moyens pour que tous bénéfisur les accidents du travail, sur cient d’une protection sociale.
l’assistance aux malades, sur
N*11
Plus récemment, le
RMI puis le RSA,
la CMU, l’Allocation personnalisée d’autonomie, en faveur
des personnes dépendantes, le
Fonds de solidarité logement
sont des dispositifs qui s’inscrivent totalement dans la solidarité nationale. Bien sûr, les
inégalités sont flagrantes, mais
nos politiques sociales affirment « l’égale dignité de tous les
êtres humains ». La solidarité
prend en compte la diversité
des situations sociales et n’impose pas à chacun de participer
à la même hauteur. Il ne suffit
pas pour cela de « cotiser » au
même taux : l’impôt, par son
caractère progressif, est l’expression concrète et citoyenne
de la solidarité.
La remise en cause
de la solidarité
Mais la crise économique va
donner du poids aux thuriféraires du libéralisme, qui ne se
privent pas de stigmatiser les
dépenses sociales. Ils accusent
notre système de protection sociale d’être la cause du
manque de compétitivité de
notre industrie. Adam Smith
revient au goût du jour avec sa
la pie du pilat avril 2015
le dossier Le Pilat solidaire
« main invisible » qui ferait que
le bien-être des hommes est
assuré si l’on n’entrave pas le
fonctionnement « naturel » du
marché. Donner toute liberté à
l’entrepreneur serait plus efficace que tout autre système : il
n’a pas besoin d’afficher sa solidarité, tout le monde bénéficie, à terme, de ses bienfaits. Le
« laisser-faire, laissez-passer »,
cher à Guizot, doit garantir à
tous une place au soleil.
Ce n’est pas seulement l’assistance qui est, ainsi, remise en
cause, mais c’est l’ensemble
de la protection sociale, qui,
pourtant, a certainement permis à notre pays d’atténuer
les effets de la crise. Les prélèvements obligatoires sont
dénoncés, alors qu’une partie
d’entre eux garantissent au
système de solidarité de fonctionner.
Tandis que d’un côté on
entend des incantations à
l’encontre de l’assistanat qui
maintiendrait des publics dans
l’inactivité (comme si le chômage était choisi), de l’autre
on constate qu’il existe dans
notre société un réel désir de
partager : des actions sociales
et solidaires fleurissent ici
ou là, exprimant ainsi que le
« vivre ensemble », indispensable dans une société démo-
cratique ne peut se fonder sur
le rejet de l’autre, mais bien sûr
l’affirmation que notre liberté
ne consiste pas en un repli sur
soi, mais en un lien (social)
avec les autres. À l’instar de
ce qu’écrivait dans ses carnets
Victor Hugo, exilé à Guernesey, mobilisé en faveur de tous
les peuples opprimés : « Ma vie
se résume en deux mots : solitaire, solidaire ».
è Yves Faucoup
http://blogs.mediapart.fr/
blog/yves-faucoup
L’ADMR,
à l’écoute de la
personne
Dans le Pilat, cinq associations appartenant
au réseau ADMR répondent aux besoins des
personnes, de la naissance à la fin de vie.
Les actions de ce réseau associatif concernent
plusieurs domaines, le social et médico-social, notamment dans l’aide à la vie quotidienne, le socio-éducatif, la santé ainsi que
le développement local. Elles s’adressent
aussi bien aux familles, aux personnes âgées
qu’aux personnes en situation de handicap.
En parallèle de l’aide ménagère ou médicale,
certaines associations proposent un service
de portage de repas (Saint-Genest et Marlhes), une offre de transport accompagné à
Saint-Pierre-de-Bœuf (voir encadré), ou encore du multi accueil (Saint-Pierre et Vérin).
Forte de son expérience, l’ADMR (qui fête
cette année son 70e anniversaire !) s’appuie sur ses valeurs, son savoir-faire et son
Triangle d’or : bénévoles/clients adhérents/
salariés. Une place importante est accordée
aux ressources humaines et à la dimension
d’échange.
Les associations s’emploient à mettre en
place des interventions individualisées selon
une approche globale et respectueuse des
17
besoins et attentes de la personne. L’humain
est au centre des relations pour que chaque
intervention porte une dimension d’échange
et de reconnaissance mutuelle entre la personne aidée, le bénévole et le professionnel.
Soucieux de créer du lien social, les bénévoles mettent en place un service d’animation qui permet aux personnes les plus isolées de sortir de chez elles ou de recevoir
des visites à leur domicile. Ce service d’animation, qui tend à se développer de plus en
plus, répond à un réel problème d’isolement
et de mobilité auxquelles sont confrontées
les personnes âgées sur le Pilat. Cependant,
nous restons humbles dans nos propositions
d’animation et, ce, malgré les besoins, car
nous manquons de bénévoles. Aussi, si des
personnes sont intéressées pour rejoindre
nos équipes, elles seront les bienvenues !
è Marie-Odile Vialette
ADMR secteur Pilat : 04 77 39 62 36 Toujours mobiles !
À Saint-Pierre-de-Boeuf,
l’ADMR propose un service
de transport accompagné qui
fait le bonheur de ses utilisateurs : « Je retrouve mon autonomie sans dépendre de mon
entourage ! », témoigne l’un d’eux.
Le service, mis en place en octobre 2011,
s’appuie sur un réseau de vingt bénévoles et a
nécessité l’achat d’un véhicule adapté. Limité
à un rayon de 30 km, le service de transport
accompagné propose aux adhérents de l’ADMR de les conduire à un rendez-vous médical, mais aussi de visiter un proche, faire des
courses ou encore aller au cinéma.
C’est un moyen de participer encore plus
activement au maintien à domicile, en rendant
aux personnes la liberté de leur choix de vie.
Un bâtiment
pour le s femme s
de Fondwa
Trois associations humanitaires (CEIPAL, RESSINS Solidarité et Association Jean
Garreau) unissent leurs efforts pour conduire
un programme de développement dans la
région de Fondwa, Haïti. L’une de nos actions
consiste à aider une association de femmes à
construire un bâtiment polyvalent : un atelier
de couture, des installations de transformation des fruits, légumes et pâtisseries, ainsi
qu’un hébergement.
Janvier 2010. Un terrible séisme touche
Haïti. Fondwa est particulièrement dévastée
et le bâtiment des femmes totalement détruit.
Après avoir porté nos efforts sur les besoins
vitaux des habitants et la reconstruction, il est
temps désormais de reprendre ce beau projet
avec le groupe qui comporte aujourd’hui pas
N*11
moins de 50 femmes très motivées. Mais un
tel projet dépasse nos possibilités financières,
car, en parallèle, nous devons poursuivre les
programmes déjà lancés (eau, restauration
des sols, formation, santé, etc.). Nous nous
tournons donc de nouveau vers nos donateurs. Quand un groupe de femmes se prend
en charge pour réagir contre la pauvreté et
construire ensemble un destin, notre aide
prend un réel sens de solidarité.
è Pierre Roux, Président du CEIPAL (Centre
d’Études Internationales Paysannes et d’Actions
Locales)
voir coordonnées p.19
la pie du pilat avril 2015
le dossier Le Pilat solidaire
S’engager pour une agriculture
de proximité et de qualité
Que font ces familles, chaque semaine,
à Condrieu, Bourg-Argental ou SaintPaul, chargées de paniers, caddy, et autres
besaces ? Mais oui… elles rejoignent leur
AMAP pour récupérer un panier garni : légumes et fruits de saison, viandes, fromages,
pain, œufs, miel et farine, tisanes, glaces, jus
et sirops… tout est produit localement !
La finalité des AMAP (Association pour le
maintien d’une agriculture paysanne)
peut se regrouper selon ces 3 axes : écologiquement sain, socialement équitable, économiquement viable. Elles
sont destinées à favoriser l’agriculture
paysanne et biologique, qui a du mal à
subsister face à l’agro-industrie.
Ces associations sont nées en 2001
d’une prise de conscience citoyenne
face à la situation de crise importante
dans les domaines de l’agriculture et de
l’alimentation : insécurité et gaspillage
alimentaires, impératifs écologiques,
déperdition des agricultures paysannes
au profit d’agricultures productivistes,
forte pression foncière sur les terres
agricoles, hégémonie de la grande distribution et inégalité alimentaire.
Les paysans producteurs s’engagent quant
à eux à livrer à périodicité préétablie des
aliments de saison, frais ou transformés,
issus de leur ferme, à déterminer en toute
transparence avec les amapien-ne-s un
prix forfaitaire stable, garanti et équitable
sur la durée du contrat, à être présent-e-s
sur le lieu de livraison, à créer et entretenir
des liens avec les amapien-ne-s (visites de
fermes, ateliers pédagogiques…)…
Distribution à Bourg-Argental
Le principe est de créer un lien direct
entre paysans et consommateurs, ces
derniers s’engagent à acheter les produits à un prix équitable et à payer par
avance.
Distribution à Condrieu
19
Au sein des AMAP, tout ce qui est produit
est consommé, ce qui n’est pas le cas dans
la grande distribution, adepte de la standardisation, à l’origine de la perte de 60 % des
récoltes, qui restent au champ. Ce principe,
très valorisant pour le producteur, permet
de diminuer le prix des denrées en reportant les coûts sur la totalité de la production.
è Les bureaux des AMAP de Bourg-Argental
et Condrieu
Devenir amapien(ne) :
un acte CITOYEN, ÉCOLOGIQUE,
DURABLE ET SOLIDAIRE…
L’Amap a besoin de consom’acteurs
bénévoles !
Venez nous rejoindre dans l’animation de
ce beau projet local…
Les amapiens visitent la ferme de Florent Michel,
maraîcher en agriculture bio à Condrieu.
«
Ce que j’aime dans l’Amap, c’est
le caractère chaleureux et convivial
des échanges, la qualité des produits,
la satisfaction de participer au maintien et au développement d’une agriculture locale de qualité pour la fourniture de produits locaux et sains. »
Stéphane, consom’acteur Amap
Contacts
AMAP de la Tortue, BourgArgental
35 adhérents
1 panier test sans engagement
Permanences/Distributions
les vendredis de 18 h 30 à
19 h 30 (sous la Halle au printemps-été, square Jarrosson
en automne-hiver)
[email protected]
https://amapdelatortue.
wordpress.com/
AMAP « Les Jardins des
Mariniers », Condrieu
env. 50 adhérents
Permanences/Distributions
les vendredis soir entre
18 h 30 et 19 h 30 (FAM
l’Echappée, derrière la salle
de l’Arbuel).
[email protected]
Un bâtiment pour Fondwa
Nous lançons un appel au don pour
soutenir les femmes de Fondwa (déduction fiscale de 60% des sommes
versées) et financer à hauteur de
30 000 euros leur projet de bâtiment.
Merci pour votre soutien !
CEIPAL Saint-Sauveur-en-rue
04 77 39 21 14
http://ceipal.rhonealpes.free.fr/haiti.html
N*11
AMAP de Saint-Paul-en-Jarez
env. 50 adhérents
Permanences/Distributions
les jeudis de 18 h 30 à 19 h 30
(centre social, 80 rue des
anciens combattants)
[email protected]
http://uneamapastpaul.
blogspot.fr
Créé en 1983 par des agriculteurs, le
CEIPAL regroupe aujourd’hui une trentaine de personnes, toutes bénévoles,
de la région Rhône-Alpes. Notre activité
principale consiste à sensibiliser des
agriculteurs et ruraux aux problèmes
de développement.
A partir de l’expérience acquise, nous offrons
un appui technique et financier à des pays
du Sud, en particulier dans la zone rurale de
Fondwa en Haïti depuis plus de 20 ans.
la pie du pilat avril 2015
le dossier Le Pilat solidaire
L’épargne au service de la terre
Une mobilisation citoyenne pour
l’acquisition de terres
Association citoyenne et
solidaire, Terre de Liens, à
travers le réseau national
de ses bénévoles, a pour
engagement de préserver
les terres agricoles, faciliter
l’installation des paysans
et développer l’agriculture
biologique.
sur la ferme de Michel et Aurélien Roux. Rendez-vous à Saint-Sauveur-en-Rue au lieu-dit
« Les Chirroux ». Ces deux jours, venez vous
informer sur nos actions et visiter, à 10 h, la
ferme bovine laitière labellisée agriculture biologique
de Michel et Aurélien ; vous
saurez tout sur comment
fonctionne et produit une
telle ferme ! Enfin, Terre
de Liens animera un débat
sur les contraintes de l’installation en agriculture
(parcours, difficultés...) à la
suite de la projection d’un
film documentaire.
Par quels moyens ? En
mobilisant de l’épargne
pour acheter des terres qui
Rendez-vous à 18 h 30 à la
sont ensuite louées par bail
salle du Buis à Saint-Saurural environnemental aux
veur près de la mairie (avec
fermiers. Ces derniers s’enle soutien de la municipagagent dans une production
De ferme en ferme
lité).
en agriculture biologique. Il
les 25 et 26 avril
est urgent d’agir, car
è Jean-Louis Royet
plus de 200 fermes
(04 77 20 49 62),
disparaissent chaque Un week-end pour découvrir des savoir-faire
semaine en France, et des produits locaux chez des agriculteurs
Michel Jabrin
notamment au profit engagés dans une démarche d’agriculture
(06 75 68 51 84)
d’exploitations agro- durable.
industrielles toujours
www.defermeenferme.com
plus grandes.
Comment nous
rencontrer ?
Les 25 et 26 avril prochains à l’occasion
de l’opération « De
ferme en ferme », le
groupe Terre de Liens
du Pilat sera présent
21
Solidarité Paysans
Pour ne pas rester seul face aux difficultés
Depuis plus de 20 ans,
l’association Solidarité
Paysans propose un soutien aux agriculteurs en
difficultés.
Une écoute, un temps
pour prendre du recul en
confiance et discrétion,
Photo extraite de Terres d’entraide, de P. Viron, pour Solidarité Paysans
une aide pour retisser du
lien, un appui pour régler
ses dettes : voilà ce que permet l’association.
Solidarité Paysans c’est :
En 2014, dans la Loire, 45 exploitants et familles ont été accompagnés, à leur demande,
par les 40 bénévoles de l’association (dont 6
résident dans le massif du Pilat).
Pierre, agriculteur dans le Pilat, témoigne :
« Ça faisait un moment que ça n’allait
pas, quand j’ai appelé l’association.
J’étais perdu, trop de boulot, j’arrivais
plus à faire face, je n’avais même plus le
goût d’ouvrir le courrier. Ça m’a rassuré
quand ils sont venus à la maison, et puis
le bénévole connaît le métier, il connaît
la plupart de mes fournisseurs. »
Chaque situation est unique, les bénévoles
s’adaptent et les personnes ne sont plus
seules avec leurs difficultés.
Michel Savatier, président de Solidarité Paysans Loire et bénévole accompagnateur,
résume : « Ce qui nous préoccupe, c’est
l’Homme, l’exploitation n’est qu’un outil de
travail ».
è C. Leroy pour Solidarité Paysans
Tél. : 04 77 26 31 53
http://solidaritepaysans.org
N*11
1 000 bénévoles en France
180 en Rhône Alpes
40 dans la Loire
3 000 familles accompagnées
chaque année
230 en Rhône Alpes
45 dans la Loire
70 % des emplois maintenus
la pie du pilat avril 2015
le dossier Le Pilat solidaire
Le coup de main du colibri aux hirondelles
Les hirondelles font le
printemps, mais aussi
des déjections qui ne
passent pas inaperçues quand les oiseaux
sont nombreux.
À
Saint-Pierre-de-Boeuf,
suite à des destructions de
nids alentour, une colonie assez importante d’hirondelles
de fenêtre (plus d’une vingtaine de nids) s’est installée
sous les avant-toits d’une
seule maison. Les (autres)
occupants de la maison sont
un couple âgé, qu’une bénévole du CPN Colibri a rencontré pour en savoir plus
sur les habitantes des nids.
C’était l’époque où Le Colibri faisait un inventaire des
sites de nidification d’hirondelles sur le canton. Au cours
de la conversation, il est ressorti que les propriétaires
des lieux tenaient à leurs
« protégées », mais que le
nettoyage du trottoir et de la
façade devenait pénible. Le
et depuis deux ans,
à la saison où les
hirondelles fréquentent Saint-Pierre-deBoeuf, de mai-juin
à septembre, des
bénévoles du Colibri
viennent participer au
nettoyage du trottoir
et des murs devant la
maison. Jean et Eliane
sont les piliers de
cette action de solidarité, qui, en plus de
rendre service à des
personnes âgées, est
l’occasion de bavarMixité et convivialité
der avec les passants,
Nettoyage des trottoirs par
de surveiller l’évoun bénévole du Colibri
lution des couvées
(parfois, on trouve
un
œuf
cassé sur le trottoir)
Colibri a alors décidé de leur
et de surveiller l’évolution
donner un coup de main.
du nombre de nids et de
Au départ, l’idée était d’inscouvées chaque année. Par
taller une planche sous
exemple, en 2014, il y a eu
les nids pour récupérer les
moins de nids occupés,
fientes, mais cela s’est avéré
avec une arrivée plus tartrop couteux et trop difficile à
dive qu’en 2013. On espère
réaliser techniquement.
que l’année 2015 sera plus
favorable à la nidification
On a donc cherché une autre
des hirondelles.
solution ; pour le moment,
Le CPN Le Colibri a le projet
d’une solution plus durable :
une tour à hirondelles, sur le
modèle de celle de Roisey,
qui pourrait héberger la colonie. Le Colibri travaille à la
question des autorisations
et du financement.
n
M. C. Courbon
www.cpnlecolibri.fr
23
Tempête… d’amitié
Fin décembre 1999. La saison maraîchère est
dans sa phase hivernale. Les portes des tunnels
de légumes sont fermées, et des voiles, couvertures supplémentaires, sont posés sur les productions pour un éventuel coup de froid.
La météo nationale annonce une forte tempête
à venir dans la nuit, nommée sympathiquement « Martin », avec des pointes de vent allant
jusqu’à 160 km/h.
Spectacle hallucinant le lendemain aux abords
du jardin. Des morceaux de plastiques sont déchiquetés dans les arbres, les haies et les ronces.
Les arceaux des tunnels sont renversés, retournés pour certains, les fils de fer emmêlés…
C’est un cauchemar.
Je suis abattu, j’arrête tout. 3000 m2 de tunnels
pliés, frêles armatures, des centaines de débris
plastiques disséminés dans la végétation alentour.
Et puis, des têtes connues arrivent, copains,
clients, famille, cinq, dix, quinze… Il faut
s’organiser : vite ! des sacs, pour extraire de
la végétation les centaines de débris issus de
notre monde moderne ; des pinces coupantes,
pour démêler tous ces fils de fer contorsionnés. Les premières sections d’arceau abimées
sont entassées et on reconstituera plus tard les
tunnels avec les tubes qui n’ont pas été tordus.
Les copains viendront à tour de rôle me donner la
main et m’aideront à repartir pour une nouvelle
saison de production. Certains m’aideront même
financièrement.
Quelle bouffée de chaleur !
Pierre Sauvignet, maraîcher en agriculture
biologique à Bessey.
n
change local, cière : c’est une unité
Le système d’é
la convivialité d’échange basée sur
de l’entraide à
le temps (1 heure = 60
Un SEL est une association
dont les membres s’échangent
du savoir, des compétences,
des savoir-faire ou encore des
produits. Peu distants géographiquement, les adhérents
apprennent à se connaître et
à développer des relations
basées sur la convivialité et la
confiance : deux valeurs fondamentales pour les SEL. Pour
comptabiliser les échanges, le
SEL crée sa propre monnaie
qui n’a pas de valeur finan-
N*11
unités).
Le SEL favorise le développement d’une économie
solidaire et locale, il crée
du lien entre les membres
du groupe. Chaque membre
peut profiter de biens et de
services en échange de son
temps (en offrant à son tour
biens et services) ; or, tout le
monde est riche de 24 heures
par jour ! Ce n’est pas un troc :
on ne rend pas à celui dont on
reçoit.
Au SEL de Pélussin, PELUSSEL*, les échanges sont valorisés en PRUNE, sur la base
du temps passé. Il n’y a ainsi
aucune différence entre une
heure de cours de maths et
une heure de jardinage. Faire
partie d’un SEL permet de
prendre conscience de tout ce
que l’on a à offrir à d’autres
personnes !
è Le bureau du Pélussel
[email protected]
* voir La Pie du Pilat N° 5
la pie du pilat avril 2015
le dossier Le Pilat solidaire
Culture de bénévoles
Selon le Conseil économique et
social, est bénévole « toute personne qui s’engage librement
pour mener une action non salariée en direction d’autrui, en dehors de son temps professionnel
et familial ». C’est bien une notion de solidarité qui intervient
dans la fonction
de bénévole.
La médiathèque de
Pélussin est à la tête
d’un réseau cantonal
qui ne pourrait pas
fonctionner sans eux.
La mission des bibliothèques est, bien
sûr, la diffusion de la
lecture et l’accès à la
culture pour tous, mais elles
participent aujourd’hui plus
largement au développement personnel et social
des individus.
Chaque village promeut sa bibliothèque en
proposant des animations, des balades pour
découvrir le patrimoine, des expositions sur
des thèmes variés allant de la peinture aux
Poilus de 14, en passant par la bande dessinée ou l’industrie textile…
Les propositions numériques ne sont pas
oubliées et des ordinateurs sont mis à la disposition des adhérents. Ils permettent d’accéder à des supports
numériques développant la formation à
distance, le soutien
scolaire, l’accès à des
sites participatifs non
commerciaux, à des
publications en ligne,
etc.
Les enfants ne sont
pas oubliés : ils participent à des lectures
ou des raconte-tapis.
Histoire pour les petits
Les bénévoles couvrent
les
livres,
accueillent le public, préparent les animations,
reçoivent une troupe de
Les bénévoles
théâtre, un atelier d’écriconstituent une force ture, cousent les tapis, mémorisent une histoire.
majeure qui nourrit
Dans de véritables lieux de
notre société et
et d’information, ce
renforce la solidarité. savoir
sont des équipes engagées
à resserrer les liens entre
les habitants, à lutter contre l’individualisme
en favorisant le lien social par la convivialité
et les échanges.
25
« Une société solidaire, c’est une société qui
cherche en permanence l’équilibre entre l’individuel et le collectif et qui repose sur une
volonté de réciprocité et d’échange » résume
Claude Blais.
Les bibliothèques, avec les volontaires qui
s’engagent dans chacune d’elles, y participent.
Venez les rejoindre !
n
Martine
Atelier d’écriture
Wouaouh... les livres, ça décoiffe...
Vivre-ensemble, Libre-ensemble, Livre-ensemble :
la fête des jeunes de 3 à 103 ans.
L’association de la fête du livre de Roisey a la
prétention de faire bouger les lignes, lignes de
vie, lignes de cœur, lignes de pensée.
Pas question de garder les livres dans les placards, dans les mains des forts en thème. De
mains en mains, tour de passe-passe, y a pas
la place pour la retenue. Souffle sur le vieux
monde, voyage au bout de nos nuits, plaisir
de découvrir.
Association de caractères, d’imprimerie ou
de cochon, tout est bon : ils s’imaginent au
pouvoir, ils créent des espaces échangistes,
pansent le monde à coups d’adjectifs, troublions impertinents.
À noter
Fête du Livre de Roisey les 6 et 7 juin
« Mots, graines de vie »
Programme complet sur
www.livre-ensemble.fr
N*11
En passant par la letterie rapporte-nous
quelques tomes qui fleurent bon la liberté,
l’exotisme ou l’entendement. Quitte tes pantoufles, jette tes clés, prends le maquis.
è Livre-ensemble
J’atteste qu’il n’y a d’être humain
que celui dont le cœur tremble d’amour (...)
Celui qui considère que la vie
est encore plus sacrée
que ses croyances et ses divinités
J’atteste qu’il n’y a d’être humain
que celui qui combat sans relâche
la haine en lui et autour de lui
Celui qui, dès qu’il ouvre les yeux au matin,
se pose la question :
Que vais-je faire aujourd’hui
pour ne pas perdre ma qualité et ma fierté
d’être homme ?
ABDELLATIF LAÂBI, 10 janvier 2015
Ed. Rue du monde
la pie du pilat avril 2015
Biodiversité
Les rapaces du Pilat
ces oiseaux chantent pour
marquer leur territoire ou
rechercher un partenaire. Ce
sont autant d’occasions pour
nous de les écouter. Profitez
de la nuit tombée et d’une
balade sous les étoiles pour
apprécier leur chant. Par nuit
de pleine lune, vous pourrez
même vous promener sans
lampe ! Il existe des CD ou
fichiers audio disponibles
sur Internet qui vous permettront de reconnaitre
les principales espèces.
La chouette hulotte est la
plus facile à entendre, elle
affectionne les milieux
forestiers.
Notre Pilat est le
lieu de vie de nombreux rapaces. Au fil
des saisons, on peut
avoir la chance d’observer différentes espèces, nocturnes ou
diurnes.
Les plus faciles à étudier
sont les rapaces diurnes.
Équipé d’une paire de jumelles et d’un guide d’observation, il suffit alors de
s’allonger dans l’herbe d’une
zone dégagée et être attentif
au ciel au-dessus de notre
tête. Les belles journées de
printemps avec quelques
nuages sont les plus propices à l’observation. Beaucoup de rapaces utilisent
le vent ou les mouvements
d’air pour se mouvoir sans
effort. Sans cette aide, ils ne
se déplacent pas beaucoup
et il est difficile de les voir.
Si les conditions de vol sont
bonnes, buse variable, milan,
ou encore faucon crécerelle
seront sûrement de la partie.
Quelques astuces : bien observer la forme générale de
l’oiseau (aile et queue) ainsi
que les principales couleurs,
ces indices vous permettront
Insolite :
Des vautours
dans le Pilat !
d’identifier la plup a r t des rapaces. Certaines espèces demandent
cependant plus d’expérience,
ou les conseils d’un ornithologue.
L’observation des rapaces
nocturnes est bien différente, car c’est par leur chant
que l’on détecte le plus aisément leur présence. En effet,
D e -
puis
maintenant quelques
années, des vautours fauves sont observés au printemps et en
été sur le massif du Pilat. Ce
magnifique oiseau de plus de
27
2,5 m d’envergure survole le territoire
à la recherche de nourriture (des cadavres d’animaux). Les vautours observés sont généralement des jeunes
immatures, qui ne se reproduiront
pas avant leur 3 ans. Il y a de fortes
chances que ces jeunes viennent
des grands Causses dans le Massif
Central, explorant de nouveaux territoires et cherchant de la nourriture.
Ils profitent des bonnes conditions
de vol pour partir à l’aventure. Ils
sont visibles de loin, souvent en petit
groupe et ont un vol caractéristique
(direct avec sensation de lenteur).
Avec de la chance, vous pourrez aussi
observer le Circaète Jean le Blanc,
aigle mangeur de serpents. Avec une
envergure de 1 m 90, il chasse à l’affût
en vol stationnaire.
n
G. Schmitt – L. Dubois
Le faucon crécerelle
Le Circaète Jean le Blanc
La buse variable
l’éloigné
le parti
au mot blessé
au regard brisé
l’éloigné
l’enfermé
dans l’écroulement des mondes passés
dans la reconstruction d’une ville intérieure
tout ce chemin à refaire
à contre-pas
à rebrousse-sens
pour replacer des mots
dans l’imperceptible trace
laissés sur les cendres
des incendies encore brûlants
Daniel Rivel
[email protected]
http://danielrivel.eklablog.com
N*11
la pie du pilat avril 2015
Le tirage au sort :
remède à nos démocraties
Depuis un certain temps, je
suis convaincu que le seul
avenir pour les démocraties
est la désignation par le tirage au sort de représentants
des citoyens. Aux travaux
d’Yves Sintomer, d’André Tolmère et d’Etienne Chouard
vient s’ajouter un livre incontournable pour comprendre
les démocraties. Dans ce
petit livre au titre un peu provocateur, Contre les élections
(2014 - Éditions Babel), David
Van Reybrouck présente des
travaux d’historiens, de sociologues et de politologues
dans un langage simple et
accessible, agrémenté de
nombreuses citations de personnalités historiques.
Partant du constat que « La
démocratie va mal : tout le
monde y aspire, mais personne n’y croit plus », il nous
présente, par des faits, la
« Crise de la Légitimité de
la démocratie » qui se caractérise par :
la diminution
du nombre de
votants ; l’inconstance des
électeurs (vote
capricieux) ; la
diminution de
la loyauté politique ; la chute
des adhérents
à des partis politiques (moins
d’implication
du citoyen).
David Van Reybrouck pré- Venise ou Florence à la Resente ensuite la « Crise de naissance.
l’Efficacité de la démocra- Le grand reproche fait au
tie » : des années et des tirage au sort concerne l’inannées pour voter une loi, et compétence supposée de
pour les actions publiques personnes non élues. Mais
(constructions…) ; des gou- ce reproche s’apparente, hisvernements instables ; des toriquement, aux questions
élections qui
soulevées
font obstacle
lors de grands
à
l’efficacité « Lorsque, dans la Répu- changements
(les attaques blique, le peuple en corps s o c i o - p o l i contre partis a la souveraine puissance, tiques,
du
une
démocratie.
sont de plus en c’est
même
esprit
Lorsque la souveraine puisplus sévères).
sance est entre les mains que « FautD’où une « Im- d’une partie du peuple, cela il laisser les
puissance » de s’appelle une aristocratie ». femmes voter ? ».
nos démocraties à « satis- Montesquieu
Le
tirage
faire l’équilibre
au sort perLégitimité/Effimettrait d’avoir un meilleur
cacité ».
échantillon de la société.
Après ce constat, il nous expose différentes expériences
de gestion « participatives »
dans le temps et le monde,
puis différentes propositions d’organisation pour
nos démocraties : depuis
la
démocratie d’Athènes
au Ve siècle
avant
notre
ère,
jusqu’à
des exemples
actuels plus ou
moins réussis,
en passant par
l’organisation
de certaines
cités comme
Rappelons également que
ces citoyens ne sont pas
seuls, mais assistés par des
groupes professionnels experts sur les différents sujets.
Le gain de temps est aussi
primordial : avec ce système,
pas besoin de campagnes
électorales, de discours
enflammés, ou d’intervention dans les médias ; les citoyens peuvent se consacrer
directement à leurs activités
législatives, avoir une bonne
connaissance des dossiers,
et se renseigner et discuter
avec les spécialistes. Enfin,
la responsabilité citoyenne
induit un comportement sérieux et impliqué.
29
À titre d’exemple récent, observons la rapidité et l’efficacité avec lesquelles l’Islande
est sortie de la crise financière de 2008, en introduisant le tirage au sort en plus
de l’élection, dans la désignation des représentants des citoyens pour la restructuration
de sa démocratie.
è Philippe Monteil
Pour prolonger le sujet
L’exemple récent de l’Islande
www.informaction.info/videomouvements-sociaux-pourquoiaucune-nouvelle-de-lislande2-ans-plus-tard
Articles plus généraux
www.nouvelledonne.fr/le-tirageau-sort-en-politique
Manifeste pour la vraie démocratie, d’André Tolmère, à télécharger (http://etienne.chouard.
free.fr)
La Fourmilière
Soirée Courts-métrages
100 % Pilat
Assemblée
tirée au sort :
constituante
http://lavraiedemocratie.fr/8-ib-l-election-n-est-pas-un.html
http://lescitoyensconstituants.
com/
https://6emerepublique.wordpress.com/
FÊTE DU LIVRE
ROISEY
6-7 juin 2015
Samedi 18 avril, à 19 h 30
Saint-Sauveur-en-Rue
L’association « La fourmilière » organise une soirée courts-métrages 100 % Pilat. RV à la salle des
fêtes, ouverture des portes à 19h.
Restauration et buvette. Prix d’entrée : 5 euros.
Née début 2012, La Fourmilière a pour ambition
de favoriser le lien social entre les habitants de
Saint-Sauveur-en-Rue et ses environs, et de redonner vie à un bâtiment qui appartient au patrimoine de notre village : l’ancienne usine route de
Burdignes.
[email protected]
TÉLÉ D’ICI
Et si on faisait notre télé ?
graines de vie
Programme détaillé sur
N*11
www.livre-ensemble.fr
la pie du pilat avril 2015
Initiative
Le coworking ?
Un espace de travail partagé
Porteurs de projets, chefs d’entreprise
ou salariés, ils viennent régulièrement
à l’@telier, un espace de coworking
mis en place par la Maison des Services
du Pilat rhodanien.
Ils témoignent : « L’@telier nous permet de
sortir de l’isolement qui peut se faire sentir
parfois lorsqu’on gère seul son activité. En
plus des aspects logistiques et pratiques,
ce sont les échanges entre personnes qui
nous enrichissent. Chacun vient quand il le
souhaite, mais le jeudi matin est réservé à
des réflexions en groupe. Nous choisissons
des thèmes en rapport avec nos problématiques et nous y travaillons ensemble. Nos
profils sont très différents, mais nos attentes
se rejoignent, et la diversité de nos projets
offre des possibilités d’entraide complémentaire. »
L’@telier permet de s’intégrer dans le développement local, et d’autres porteurs de projets sont attendus.
Rencontre avec Stefan Vollmer,
l’un des coworkers à l’@telier
Designer qui vit et travaille à Pélussin, Stefan
souhaite mettre son talent au service de projets
de proximité. Il travaille actuellement sur le
« Pilat-Cube », une construction en bois et
aluminium de 19 m2…
« J’ai conçu le Pilat Cube dans l’idée d’un
bureau dans la nature. Il peut être aussi une petite maison de jardin avec tout le confort. Ce projet pourrait être à l’origine de création d’emplois,
avec des matériaux et savoir-faire du territoire, et
en s’appuyant sur l’artisanat local. »
Pour Stefan Vollmer, l’art et le design
doivent être en lien avec le bien-être, et s’intégrer dans l’environnement. « Le design permet
de créer la surprise et de favoriser l’attractivité
d’un site », explique-t-il. Stefan conçoit du
mobilier urbain qu’il fait fabriquer par des artisans du Pilat. Il a ainsi dessiné un “ensemble de
bancs” pour la Maison du Parc, fabriqué par
une entreprise de Saint-Paul-en-Jarez.
http://stefanvollmer.jimdo.com/
31
Dans ‘‘l’air du temps’’ »
Savez-vous que l’Organisation mondiale de la
Santé a classé le WiFi
comme potentiellement
cancérigène en 2011 ?
Savez-vous aussi que votre
logement, si vous êtes équipés d’une box internet, est
très probablement chargé en
ondes WiFi, alors que vous
n’en avez peut-être pas l’utilité ? En effet, la fonction WiFi est activée d’office
dans les box, et les usagers l’ignorent. Et si vous
n’êtes pas abonnés à Internet, vous n’échapperez pas à cette possible nuisance électromagnétique, son champ d’action dépassant fort le
périmètre de l’habitation de vos voisins abonnés. Ainsi se retrouve-t-on traversé par près
d’une dizaine de réseaux WiFi lorsque l’on vit
au centre de Pélussin... Alors, faut-il aller vivre
dans les bois ? Ou accepter de « vivre avec son
temps »... ? Sans le recul nécessaire pour savoir
si ce que l’on accepte d’utiliser ou de laisser
branché (souvent pour rien)
n’est pas en train de modifier
profondément notre environnement, détériorer notre santé... Maman de deux enfants
en bas âge, je m’inquiète
pour leur génération exposée
depuis la naissance (et même
in utero) à ce brouillard
d’ondes... Cette technologie
est trop récente pour ne pas
appliquer un principe de précaution.
Pour plus d’infos, notamment savoir comment
désactiver le WiFi chez vous, vous pouvez
consulter le site « Robindestoits.org ». Enfin,
si vous êtes aussi préoccupés par le sujet, je
vous invite à me contacter via le journal.
è Virginie Ramos
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produits locaux et encore plus de choix en vrac !
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le soutien aux associations, des efforts pour réduire
les déchets du magasin et le choix des
énergies renouvelables.
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RN 86 - Z.A. des Bretteaux
Tél. 04 74 87 06 32 Saint-Michel-sur-Rhône
N*11
Vrac
Vins
Bien-être
la pie du pilat avril 2015
Améliorer son habitat
L’association Héliose, Espace Info Energie de la Loire,
membre du réseau national Rénovation Info Service
propose des permanences
conseils sur le département
de la Loire.
Les habitants du Pilat peuvent
bénéficier d’une information
gratuite et objective à l’occasion de permanences dans les
communes de Pélussin, SaintGenest-Malifaux et Bourg-Argental. Reçus sur rendez-vous,
les conseillers de
l’Espace Info Energie accompagnent
les particuliers dans leurs projets d’amélioration de l’habitat. Comparaison de devis,
assistance dans le choix des
travaux et des matériaux,
calculs de rentabilité… Ils
apportent des conseils techniques et renseignent également sur les aides financières.
è Héliose
Permanences
Pélussin : le 3e mercredi du mois
de 14 h à 16 h au PNR du Pilat, 2 rue Benay
Des conseillers répondent à vos questions sur
les économies d’énergie
5 avenue Albert Raimond
42270 Saint-Priest-en-Jarez
Tél. 04 77 31 61 16
www.heliose42.org
Le journal
de l’année 2014
Pour la troisième année
consécutive, l’association
Les Amis de Bourg-Argental
projette son Journal de l’année, au cinéma Le Foyer, le
mercredi 15 avril à 20 h 30.
Se renseigner à l’Office de
tourisme.
Saint-Genest-Malifaux le 3e mardi du mois
de 14 h à 16 h, à la Mairie, Le Bourg
Bourg-Argental le 3e mardi du mois
de 9 h à 11 h, à la Mairie, place de l’Hôtel de Ville
33
Dites-le en image
L’eau, ça se boit
X. Pagès
Le 6 mars 2015, commune de Pélussin
Le Pilat regorge d’eau, la fin de l’hiver est
un moment propice pour l’observer. Comme
si le sol était saturé d’eau, le liquide vital
dévale la moindre pente vers les vallons,
ravines et vallées. L’eau est distribuée tout
autour des sommets du Pilat pour désaltérer
la nature et ses habitants, humains compris
évidemment.
Cette coulée d’eau m’a évoqué un article
de presse lu dans le flot de l’information.
N*11
Vous connaissez la polémique autour des gaz
et pétrole de schiste. Depuis le 1er janvier, le
sud de l’Algérie est en ébullition, la population
s’est soulevée contre des projets d’extractions
de ces fameux gaz et pétrole. Cette extraction
nécessite d’énormes quantités d’eau et de produits chimiques polluants. Dans cette région
désertique, l’eau est rare et précieuse. Derrière
la révolte de la population algérienne, il n’y a
pas d’idéologie, il y a une évidence, que certains semblent avoir oubliée : le pétrole ne se
boit pas, l’eau oui.
la pie du pilat avril 2015
Rencontre
Un habitant du Pilat vous accueille
Les Greeters du Pilat
Les Gri... quoi ? Les Greeters ! Couchsurfing, woofing,... encore un anglicisme
direz-vous ! Peu importe, appelez-les
comme vous voudrez, mais ils sont
quinze et passionnés par leur Pilat.
L’idée est simple. Ils
aiment leur massif et ils
souhaitent le faire partager le temps d’une rencontre.
Nouvel arrivant, visiteur
d’un jour ou en séjour,
habitant du massif ou
non, l’expérience greeter
est accessible à toutes et
à tous et toute l’année.
son propre réseau
d’habitants.
Depuis 2015, celui
du Pilat fait partie
des nouveau-nés,
et il dénote par
sa spéciHabitants du Pilat ficité. Habiet des alentours, tuellement
à l’échelle
ils proposent
d ’ u n e
bénévolement de ville, la
partager anec- démarche
dotes, histoires proposée
dans le Pilat couvre un
hors des sentiers massif entier et qui plus est labattus et coins bellisé Parc naturel régional.
Traduit par hôte, le
terme greeter provient
secrets...
d’une initiative d’outre
atlantique lancée dans
les années 1990 à New
York. Pour gommer la mauvaise réputation de certains quartiers de la ville, un
groupe d’habitants s’est proposé d’aller
à la rencontre des touristes. La première
association Greeters était née.
En 20 ans, ce concept s’est
répandu petit à petit partout dans le monde, notamment en Europe avec
Bruxelles, Zagreb, Helsinki, Lyon, Tours, Marseille…
chaque destination ayant
è Charles BELAIR
Maison du Tourisme du Pilat
À noter
www.pilat-greeters.fr
35
La Grange artisanale
Au cœur du village médiéval de
Malleval, « La Grange artisanale »,
association qui a pour but de promouvoir l’artisanat local et la création dans le Pilat, offre un espace
convivial dédié au fait main et à la
créativité.
Chaque année, en mars, lorsque
vient le temps de la remise en état
du local, « les filles », membres on
ne peut plus actives et déterminées
de cette association, sont chaleureusement saluées par les Malaviots, heureux de cette arrivée qui
signe la fin de la période hivernale.
En avril, elles ouvrent grand les
portes de la Grange, grâce à des ar-
tisans solidaires qui se relaient pour
en assurer la permanence (*).
Ainsi, les marcheurs d’ici et d’ailleurs, au cours de leur découverte de
ce village de caractère à l’architecture préservée, peuvent venir profiter d’une halte reposante et singulière qui leur permet de découvrir
vanneries, papier mâché, maroquinerie, bijoux en pierres, bois tourné, vêtements, décorations… et en
repartir, ou non, chargés d’un objet
fait main et tout aussi unique que
le sont les panoramas d’alentours,
vignobles, bois et forêts…
En octobre, la Grange ferme ses
portes, car, comme les hirondelles,
« les filles » ne reviennent qu’au
printemps.
è S. D.
(*) Les vendredis et samedis de 15 h
à 18 h.
Les dimanches et jours fériés de 11 h
à 12 h 30 et de 15 h à 18 h.
N*11
la pie du pilat avril 2015
s
oncour
C
du
l a pie
panier de
ats
ult
les rés
Réponse au Jeu-concours n* 5
La bonne réponse à la question:
« Que signifie la phrase « Une courrinée est un ensemble de
courris d’une même clusse » ? était : « Une couvée est un
ensemble de poussins d’une même poule »
Beaucoup ont trouvé la bonne réponse.
Mais à la question : « Où a été prise la photo ci-dessus ? »
Personne n’a trouvé la bonne réponse
Le PANIER EST DONC REMIS EN JEU !
Deux questions pour ce
Envoyez votre réponse
avant le 9 juin 2015
avec vos nom et adresse à :
La Pie du Pilat
56, rue Antoine Eyraud
42410 Pélussin
ou par email à
[email protected]
6e concours
Question 1 Où a été prise cette photo ?
Question 2 Qui est un Vilain Petit Canard dans le Pilat ?
Dans le panier, on en a ajouté:
Un abonement au magazine La Pie du Pilat, une douzaine d’oeufs
frais, un saucisson des versants du Pilat.
toutes les infos et le règlement sur le site www.lapiedupilat.fr
37
Écrire dans
le magazine ?
La Pie du Pilat est un média, un outil de
communication et d’échange mis à la disposition du citoyen. Ceux qui l’utilisent ne
sont pas des professionnels de l’écriture,
mais de simples citoyens contributeurs
qui passent du rôle de récepteur à celui
d’émetteur : particuliers, associations
souhaitant témoigner sur ce qu’ils vivent,
ce qu’ils observent. C’est une démarche
de partage avant tout.
Chaque article propose d’ouvrir un débat. Ce débat ne peut se dérouler sans
l’expression de plusieurs points de vue.
Pour être contributeur, le plus simple est
de “poster” sur le site. Tout commentaire
d’article est le bienvenu. Si l’on souhaite
aller un peu plus loin, tout le monde sans
distinction peut écrire un article s’il respecte la “charte de participation à La Pie
du Pilat” disponible auprès de l’association les4versants.
À vos plumes ! À vos claviers !
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L. Dubois, Ch. Ruffin, Maison du tourisme,
La Grange artisanale, l’@telier, Le Relais,
Bionacelle, Ceipal
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¨ N° 2 juillet-août 2013 : Du vent sur les crêts
¨ N° 3 sept-oct. 2013 : Bienvenue sur nos lignes
¨ N° 4 nov-déc. 2013 : L’or bleu du Pilat
¨ N° 5 janv-fév. 2014 : Nos déchets
¨ N° 6 mars-avril 2014 : La pomme dans le Pilat
¨ N° 7 mai-juin 2014 : Les chemins du Pilat
¨ N° 8 juillet-août 2014 : Vous avez dit Parc ?
¨ N° 9 oct-déc 2014 : À vélo dans le Pilat
¨ N° 10 janvier 2015 : La forêt du Pilat
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Nous sommes dans le massif du Pilat. Chevaux, vaches, lapins,
poulets sont en libertés, de très rares bâtisses sont présentes.
On y trouve un marchand, des bonus, des messages... Quatre
équipes s’installent sur les versants du massif du Pilat. Laquelle
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