N 200-EXE - L`Essentiel
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N 200-EXE - L`Essentiel
Chat CONGRÈS Forum comportement du chat Une réflexion sur les principaux traitements Le 13 décembre 2010, l’association Symbiovet a organisé à Segré (49), en partenariat avec les laboratoires Ceva et Intervet, un forum sur les particularités comportementales du chat. L’objectif de cette réunion était d’enrichir les pratiques de chacun par un travail de groupe, et de poser les premières pierres d’une réflexion plus approfondie sur les méthodes d’approche des troubles du comportement du chat par le vétérinaire Symbiovet ou son ASV. Le chat est devenu le premier animal de compagnie, avec 9,7 millions d’individus en France. Un chat sur 3 vit exclusivement à l’intérieur. Ces conditions de vie très différentes des conditions naturelles entraînent des adaptations (ou des inadaptations !) comportementales : il est admis qu’une consultation chat sur 10 a pour objet un trouble du comportement. Rappels sur les particularités comportementales du chat Le Docteur Adjanohoun (Symbiovet) a rapidement fait le point sur le comportement normal du chat et ses particularités. Quelques aspects comportementaux sont particulièrement à retenir : Conférencier Caroline ADJANOHOUN Docteur vétérinaire Symbiovet • L’autonomie du chaton est plus précoce que celle du chiot. Les principaux apprentissages (autocontrôles, toilettage, élimination…) sont acquis dès la 5e semaine par imitation de la mère ou par le jeu. Conférencier Sandrine ARCELIN CEVA • La période d’acquisition des compétences sociales (socialisation primaire et lien d’attachement) est plus précoce et plus courte que chez le chiot, entre 2 et 7 semaines d’âge. Un chaton doit être mis en contact avec des congénères avant l’âge de 6 semaines pour en être imprégné. Cette imprégnation est indélébile. En revanche, la socialisation interspécifique (Homme, chien…) est réversible et doit être entretenue. Tout déficit de socialisation est difficile à rattraper. • Contrairement au chien qui est un animal social vivant en groupe, avec une structure hiérarchique, le chat est indépendant et solitaire, il vit mal le partage de son territoire avec d’autres chats et supporte difficilement les contraintes. Il existe une grande variabilité individuelle, difficilement prévisible, dans la capacité à établir des relations sociales. - entre chats forcés à la cohabitation, 3 types de relation sont possibles : l’affection et l’attachement (entre chatons d’une même portée ou chats élevés ensemble), la tolérance et l’acceptation (voire l’indifférence) ou l’agression. - ces trois types de relation se retrouvent entre chats et humains : affection pouvant aller jusqu’à l’hyperattachement (typique des chatons biberonnés, non imprégnés à l’espèce féline), tolérance/indifférence/évitement ou conduites agressives. • Le chat occupe les trois quarts de son temps à dormir (il rêve avec un sommeil paradoxal) ; les périodes d’activité sont dominées par l’activité de toilettage qui lui est indispensable pour évacuer son stress. • Les troubles du comportement sont généralement induits par une inadéquation entre les besoins du chat et ses conditions de vie, conduisant à un contexte anxiogène. • Le chat est avant tout un animal territorial. Son territoire est organisé en un champ d’isolement protégé (lieu de couchage), des champs d’activité (jeu, chasse), un ou des champs d’alimentation et une aire d’élimination. Le chat balise son territoire grâce à des repères visuels (griffades ou spots urinaires) et olfactifs (urine ou phéromones). Ce marquage est normal et essentiel. • Le chat est un prédateur carnivore. A l’état naturel, il chasse des petites proies, seul et à l’affût, de préférence à l’aube ou au crépuscule. La pratique de la chasse nécessite un apprentissage maternel, avant l’âge de 3 mois. Même nourri correctement, le chat reste un chasseur. • Le chat est un grignoteur, se nourrissant de manière fractionnée (une dizaine de repas/jour). • La communication passe par différentes postures gestuelles © A. THÉBAULT Conférencier Dominique LEGEAY Docteur vétérinaire Intervet (attention, la posture de soumission n’existe pas chez le chat), par l’allomarquage et par les vocalises (miaulements ou ronronnements). Feliway® reproduit les propriétés apaisantes des phéromones faciales Sandrine Arcelin (Ceva) présente les propriétés de Feliway®, démontrées par de nombreuses études. N°200 du 27 janvier au 2 février 2011 12 Chat CONGRÈS • Feliway® existe sous forme de spray ou de diffuseur. • Son intérêt a été démontré dans les cas de stress entraînant : - du marquage urinaire. Un diffuseur Feliway® doit alors être placé dans la pièce où le marquage se produit. Si la pièce est grande, il ne faut pas hésiter à multiplier les diffuseurs ou à diminuer la surface accessible au chat. Attention à ne pas confondre marquage urinaire et malpropreté. - des miaulements et salissures lors de transport : quelques pulvérisations de Feliway® Spray dans la cage de transport 1 /2 heure avant le départ sont recommandées. Attention, certains propriétaires placent un coussin ou un vêtement dans la cage mais il faut veiller à ce que ce tissu ait une odeur « neutre » et ne soit pas imprégné d’une odeur de stress qui annulerait les effets du Feliway®. - des cystites idiopathiques (liées à un stress territorial). - des griffades verticales : quelques pulvérisations de Feliway® Spray sur les zones marquées et un diffuseur Feliway® dans la pièce aideront à créer une atmosphère rassurante. • Le Felifriend® est une fraction des phéromones faciales qui, appliquée sur un être vivant (chat ou Homme), favorise l’instauration d’un climat de confiance. Felifriend® s’utilise uniquement en prévention et non pas une fois le trouble ou le conflit installé. Zylkène® est un complément alimentaire d’origine naturelle Le Docteur Dominique Legeay (Intervet) commence par rappeler l’origine totalement naturelle de Zylkène®. • La présentation galénique (poudre dans une gélule à ouvrir sur l’aliment, 1 fois/jour) facilite son utilisation. Attention à bien respecter la dose recommandée : 1 gélule pour un chat de moins de 5 kg. Pour les chats de plus de 5 kg, il ne faut pas hésiter à donner 2 gélules. • En pratique, Zylkène® a montré son intérêt : - dans les désordres comportementaux au long cours (malpropreté, léchage excessif, agressivité…) liés au stress. Le produit peut être administré sans limitation de durée. - dans les désordres comportementaux, ponctuels et prévisibles (adoption, pension, déménagement, transport, phobie…). Le produit doit être utilisé au moins une heure avant la période de stress (idéalement 1 ou 2 jours avant). Selgian® traite les troubles émotionnels hors AMM chez le chat SYMBIOVET, Ecoute et Compétence au service du Bien Vivre de Votre Animal, est une Association Loi 1901 qui réunit des vétérinaires canins, et les fédère autour de valeurs professionnelles choisies. « Nous voulons développer nos services en tenant compte des besoins et des attentes de nos patients et clients, dans le cadre d’une pratique éthique, raisonnée et raisonnable ». Le travail réalisé au sein de l’Association permet la constitution d'un véritable réseau de compétences, œuvrant pour la bonne insertion de l'animal de compagnie dans la famille et la société. Pour plus de renseignements : [email protected] La posologie recommandée par certains auteurs est le double de celle du chien, soit 1 mg/kg/jour. • Sandrine Arcelin précise que les comprimés de Selgian® sont difficiles à administrer tels quels aux chats. En cas d’utilisation, hors AMM, il est conseillé d’administrer les comprimés avec un peu d’aliment (pâtée…). • En association avec une thérapie comportementale, Selgian® est indiqué dans le traitement des troubles émotionnels (anxiété, dépression, syndrome de privation, phobie…). Il est particulièrement recommandé dans les cas d’hyperactivité du chaton, de vieillissement cérébral du vieux chat, de dépression et d’anxiété de cohabitation ou liée à un milieu clos. Les deux laboratoires s’accordent à dire que le traitement médical doit être assorti de la prise de mesures destinées à réduire le stress du chat, en particulier l’instauration de lieux de repos verticaux, l’enrichissement de l’environnement, la distribution fractionnée de l’alimentation et le rétablissement des relations familières. Ils rappellent que les propriétaires doivent passer du temps à jouer avec leur chat, et surtout ne pas confondre une sollicitation à jouer avec une demande de nourriture. La soirée s’est achevée par l’étude de cas cliniques de troubles du comportement félin, à l’origine d’échanges enrichissants. I Anne THÉBAULT Vétérinaire Tous nos remerciements aux intervenants pour leur relecture attentive. • Selgian® (Ceva) ne possède pas d’AMM chez le chat. N°200 du 27 janvier au 2 février 2011 14