Numéro 7 - clinique veterinaire Lamartine

Le journal de votre clini-
N°6
STERILISER
POURQUOI? AVANTAGES INCONVENIENTS
Le journal
Déjà un an
Ki kon est
koi kon fait
Corinne
Page 3
Souvenirs sucrés
Au fil des ans des destins nous ont touchés,
on vous les dit
Stériliser mon animal, pourquoi ?
Lorsque votre animal sera en âge, la
question sera posée : « faut-il le stériliser ? »
Nous allons essayer de vous apporter quelques informations qui vous permettront de prendre votre décision.
Tout d’abord, une réalité doit impérativement vous apparaître : il n’y a que
trois espèces animales qui pratiquent l’acte sexuel pour le plaisir : l’homme, le bonobo et le dauphin. Toutes les autres espèces ne répondent qu’à une simple imprégnation sexuelle. Votre animal ne ressentira aucune frustration d’avoir été stérilisé,
il faut vous en convaincre.
J’entends certaines objections :
« mon animal se masturbe, alors ! »
Le simulacre de l’acte sexuel, la
plupart du temps pratiqué devant vous, est
un simple moyen d’affirmer une position
de dominance. En aucun cas il ne s’agira
de la recherche d’un plaisir onaniste !
Maintenant, abordons ensemble les
avantages et inconvénients de la stérilisation. Qu’il s’agisse de chiens, chats, males, femelles, deux fois sur trois la stérilisation entraînera une prise de poids ! Suite
à l’opération, il est primordial de surveiller l’alimentation de votre animal.
Les raisons d’une stérilisation peuvent être classées en trois catégories :
Mon animal ne pourra pas
se reproduire. Souvent c’est la solution la
plus facile pour limiter le nombre d’animaux dans la famille ! En tout cas, la prise
de pilules contraceptives entraîne un dérèglement hormonal et n’est pas sans risques
pour la santé de votre compagnon, il faut
le savoir. Médicalement, préférez toujours
la chirurgie à la pilule !
Mon animal perdra son
comportement d’animal entier : marquage du territoire, fugue, chaleurs, réduction
du champ de promenade, dominance etc.
Oui, soyons clairs et égoïstes, la stérilisation est là pour nous apporter un confort de
vie avec notre compagnon. Détail important, un animal stérilisé sera par essence
moins dominant. Il s’agit là d’une aide à la
structuration des rapports de meute, non
d’une solution. C’est à vous d’expliquer à
votre chien qui est le maître !
Mon animal aura moins de
problèmes de santé. Si l’on excepte la
prise de poids qu’il faut maîtriser, un animal stérilisé aura à priori moins de problèmes de santé, pas de grossesses nerveuses,
pas de pyomètres, moins de bagarres, avec
les conséquences médicales, et moins de
tumeurs mammaires. La seule façon de
limiter les tumeurs des mamelles est de
stériliser l’animal, et pas de lui faire faire
des petits, c’est une croyance ! Pour un
mâle, on reduira considérablement les problèmes de prostate, et on évitera les tumeurs testiculaires.
En conclusion que vous souhaitiez
que votre animal ait une descendance doit
répondre à votre désir. Pour l’animal cela
ne changera rien !
Corinne
Je suis arrivée à la clinique trois
mois après son ouverture ! Le Doc et
moi, nous sommes un peu comme un
vieux couple ! On connait l’un l’autre
nos défauts et nos qualités, et on est parvenu à se supporter ! Cela fait maintenant 24 ans que l’on bosse ensemble !
Comment suis-je entrée à la clinique ? Tout simplement, en faisant stériliser mon chat. A l’époque, Je cherchais
du travail, et je suis tombé pile au bon
moment. Le Docteur Sausse m’a proposé
rapidement un poste d’assistante vétérinaire. Je me souviens que je lui ai répondu que souvent je m’entendais mal avec
mes patrons, mais qu’avec lui je voulais
bien essayer !
Est-ce pour mieux s’entendre que
je parle toujours très fort !!! Nous avions
réfléchi un temps à mettre de la musique
Voilà un an déjà que nous avons
lancé notre journal
« Quoi de neuf doc? »
Il parait tout les deux mois, et
nous essayons de traiter, à chaque numéro, un sujet qui nous semble important.
A priori, notre journal semble être
apprécié de vous, et nous vous en remercions. Jusqu’à ce jour, nous avons essayé
d’avoir à votre disposition les anciens
numéros, au cas où vous les auriez ratés!
Il faut savoir s’arrêter!
dans la salle d’attente. Très vite nous
avons compris qu’étant donné mon plaisir de la conversation et ma voix légèrement puissante, c’était inutile !
Vous savez, 24 ans dans la clinique entraînent forcément des habitudes
que j’ai parfois du mal à abandonner.
Heureusement mes collègues sont là pour
me forcer à avancer, dans le sens d’un
meilleur service à vous apporter.
Cependant une chose est certaine,
c’est que malgré mon ancienneté, j’éprouve le même plaisir à vous retrouver
chaque jour de part et d’autre de la banque d’accueil. Pour cela, il fallait que je
vous remercie !
Dorénavant, vous trouverez nos
anciens numéros sur le site de la clinique
(adresse en couverture) que nous avons
créé depuis trois mois environ.
Les rubriques «souvenirs sucrés
et Ki Kon est… reviendront régulièrement dans la parution.
N’hésitez surtout pas à nous faire
part des sujets que vous voudriez voir
aborder!
Bonne lecture!
J’ai une chienne qui s’appelle
Alizée. Vous vous en doutez, elle est
comme la vôtre, la plus belle et la plus
intelligente ! Bref, je ne suis pas là
pour essayer de vous la vendre, mais
pour vous raconter dans quelles circonstances elle arriva chez moi.
« Si un jour vous ne pouvez plus
la gérer, je ne veux pas qu’elle finisse
à la SPA, je la prendrais ! »
Il y a 9 ans de cela, une cliente
prit rendez-vous avec moi pour m’amener sa chienne qui avait un problème de santé. Cette chienne, c’était Alizée. Ma cliente me conseilla de faire
attention car sa chienne était
« méchante ».
« Voilà Docteur, je ne peux plus
la garder ! »
En effet Alizée était une chienne
au tempérament dominant, qui avait
tendance à se rebeller quand on l’embêtait. La première consultation fut
houleuse. Il me fallut me battre avec
elle pour qu’elle me laisse enfin l’examiner.
Passé ce premier rendez-vous
musclé, la chienne avait compris.
Quelque part elle avait trouvé son
« maître », et du coup, était contente de
me voir. J’avais alors le droit de faire
ce que je voulais d’elle sans qu’elle ne
bouge un poil !
J’eu l’occasion de la voir quatre
fois d’affilé afin de gérer son problème
de santé. Je parle beaucoup, voire trop.
À la faveur d’une consultation je lâchais à sa maîtresse :
Un an plus tard, sans prévenir,
sa maîtresse entra dans ma clinique
avec Alizée en me disant :
Cochon qui s’en dédit... je n’avais d’autre choix que de l’adopter.
Peut-être serez-vous curieux de
savoir pourquoi ma cliente se séparait
de son chien ?
Cette jeune femme avait trouvé
l’amoureux de ses rêves. Après une
séance épique de gymnastique de
chambre, son compagnon était allé
guilleret et trottinant chercher une
boisson au frigo. Alizée en avait profité, d’une dent agile, pour lui croquer
les parties intimes!
Elle avait signé là son acte
d‘adoption !