Léonard de Vinci, La Vierge, l`Enfant Jésus et sainte Anne, vers

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Léonard de Vinci, La Vierge, l`Enfant Jésus et sainte Anne, vers
Léonard de Vinci, La Vierge, l’Enfant Jésus et
sainte Anne, vers 1508-1510
Léonard de Vinci (Leonardo di ser Piero da VinciLoudspeaker.svg écouter, dit Leonardo da Vinci), né à
Vinci le 15 avril 1452 et mort à Amboise le 2 mai 1519, est un peintre florentin et un homme d'esprit
universel, à la fois artiste, scientifique, ingénieur, inventeur, anatomiste, peintre, sculpteur, architecte,
urbaniste, botaniste, musicien, poète, philosophe et écrivain.
Léonard de Vinci, La Vierge, l'Enfant Jésus et sainte Anne, vers 1508-1510
Huile sur bois, 168 x 130 cm, musée du Louvre, Paris.
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Commentaire du tableau[1] :
Le crépuscule enrobe toutes choses.
La mère, sainte Anne, observe sa fille, Marie. Celle-ci regarde à son tour Jésus, son fils. Il faudra bien le
laisser grandir, le laisser partir. Le voilà qui joue avec cet agneau, lui attrape l'oreille. Il s'en empare et se
retourne vers sa mère pour le lui montrer.
En insistant sur la lumière qui illumine l'enfant et sa mère, Léonard met en valeur plus que leurs visages. Il
indique leur degré de conscience et à quel point le ciel éclaire leur pensée. L'échange de leurs regards est au
cœur du tableau. Dans une scène de genre ordinaire, l'enfant pourrait quêter l'approbation de sa mère, ou
simplement son attention. Ici, il lui présente paisiblement ce qu'il devra affronter. Ce faisant, il ne lui
apprend rien qu'elle ne sache déjà. Mais il invite le spectateur à comprendre dans le tableau autre chose
qu'une simple scène de tendresse filiale. Il annonce ce qui, inéluctablement, adviendra : la mort du Christ,
nouvel agneau de Dieu.
Près des saints personnages, un arbre sombre s'élève. Il marque la fécondité de la terre qui les entoure.
Léonard interroge le monde. Il cherche les lois qui en assurent l'unité essentielle. Les dogmes ne lui
fournissent aucune réponse. Il s'obstine à fouiller les ombres, n'y trouve aucun démon, aucune trace du
Malin. Seulement sa propre ignorance... Il faut chercher encore. Le clair-obscur règne sur la nature autant
que sur les plus subtils raisonnements.
Aux pieds de sainte Anne et de Marie, la terre s'interrompt. L'image s'éloigne. Nous sommes à flanc de
montage. Le spectateur s'approche puis s'éloigne. Il n'a pas réussi à saisir ce qui se passe...
[1]Extraits de : Françoise Barbe-Gall, Comment regarder un tableau, édition Du Chêne, 2008, p. 269-265.
Chapitre : L'art marial et la nature, Renaissance (XIV°-XVI°)
La Vierge et l’Enfant dans le jardin clos
Le jardin du paradis (vers 1440)
A. Mantegna, La mort de la Vierge Marie, 1461 - palme.
Filippo Lippi, Adoration avec st Jean-Baptiste
F. di Giorgio Martini, Annonciation, 1470. Rameau d'olivier.
S. Botticelli, La Vierge de l’Eucharistie, 1470
S. Botticelli, Judith, 1472
S. Botticelli, La Madone du Magnificat, 1481
C. Crivelli, La Madone à la bougie, vers 1490
C. Crivelli, La Madone Lochis Bergame
B. Zeitblom, L’Annonciation, 1497
S. Raphaël, La belle jardinière (Ste Marie, Jésus, Jean Baptiste)
S. Raphaël, Le Couronnement de la Vierge, 1503
A. Solari, Vierge allaitant : La madone au coussin vert
L. de Vinci, La Vierge, Jésus et Ste Anne, vers 1509
Dosso Dossi, La Sainte Famille 1528-1529
L. Lotto, L’allégorie du Vice et de la Vertu, 1505
L. Lotto, Madone du Rosaire, en 1539

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