Le Jura industriel Le Jura industriel - Treffpunkt

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Le Jura industriel Le Jura industriel - Treffpunkt
Le
LeJura
Juraindustriel
industriel
Rapport sur l'emploi au sein du secteur industriel
Rapport sur l'emploi au sein du secteur industriel
Juillet 2008
Juillet 2008
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Structure du marché de l'emploi
Caractéristiques des travailleurs et des emplois
Engagement de personnel
Travail intérimaire
Main-d'œuvre frontalière
Formation en entreprise
L'emploi dans l'industrie jurassienne, quel avenir ?
A
Gérald Kaech
Chef du Service des arts et métiers et du travail
ujourd'hui, comme durant ces dix
dernières années, notre industrie
manufacturière régionale fournit une
part très importante des emplois sur
le marché du travail jurassien, près du tiers
selon les dernières statistiques, soit
l'équivalent d'environ 11'000 emplois. Le "Jura
industriel" constitue ainsi toujours un trait
marquant de notre identité territoriale.
Dans ce contexte spécifique, le Service des
arts et métiers et du travail se fait un devoir, à
intervalle régulier, de porter un regard aigu sur
l'évolution et les transformations de ce secteur
majeur de notre économie. "Voir plus loin, plus
large et plus en profondeur" comme préconisé
par Gaston Berger, père de la prospective, tel
a été le fil conducteur de l'étude menée par
notre service dans le cadre de sa mission
d'observation du marché du travail.
Dans cette perspective, les points
d'interrogation sont nombreux et divers. Quels
sont les besoins actuels et futurs en maind'œuvre, en qualifications, en formation et
compétences du secteur industriel ? Comment
évoluent les modes et les sources de
recrutement du personnel ? Quelle est la place
actuelle de la main-d'œuvre frontalière et du
travail intérimaire, quelle en sera l'évolution
dans une phase de basse conjoncture, etc. ?
Cette étude apporte d'ores et déjà des
éléments de réponse factuels à ces questions
et permet de porter la réflexion sur les
tendances à moyen terme.
On constate d'emblée avec plaisir que la
bonne conjoncture de l'année 2007 et de ces
derniers mois a fait progresser l'emploi du
secteur industriel de manière tangible,
d'environ 10%. Cette tendance témoigne de la
force et du dynamisme du tissu industriel,
comme des capacités des entreprises et
entrepreneurs jurassiens, à répondre aux
besoins de marchés mondiaux de plus en plus
concurrentiels.
Cette tendance globale, aussi réjouissante
soit-elle, ne doit cependant pas nous masquer
les effets résultant de la mise en application de
la libre circulation des personnes en 2004,
caractérisée par l'abandon du principe de
priorité à la main-d'œuvre indigène. Déjà
aujourd'hui on observe que l'ouverture des
frontières déploie ses effets dans les
entreprises industrielles de notre canton.
On relève ainsi un accroissement continu et
prononcé des frontaliers qui sont passés
d'environ 3'650 personnes à 5'360 personnes
durant ces quatre dernières années, soit une
progression de près de 50% (env. 1'700
personnes). Pour rappel, au sommet du cycle
conjoncturel en 2001, la main-d'œuvre
frontalière s'élevait à environ 3'750 personnes.
Deuxième constat, la main-d'œuvre frontalière
ne remplit plus une fonction d'appoint comme
dans les années nonante, mais constitue une
composante du marché du travail régional de
plus en plus indépendante de l'évolution
conjoncturelle. En conséquence, la
concurrence sur le marché du travail est
devenue plus vive et la pression résultante sur
les salaires est clairement observée dans le
secteur industriel en raison de la modification
de l'offre de travail. Les travailleurs indigènes
sont désormais en concurrence directe avec
les candidats du vaste bassin de population de
la région de Belfort-Montbéliard et du sud de
l'Alsace. Cette concurrence est encore
renforcée par la progression du travail
intérimaire de courte durée soutenu par la
dynamique de développement des agences de
placement. La location de services, instrument
avéré de flexibilisation croissante et générale
du marché du travail, constitue ainsi
également un élément moteur de l'entrée de la
main-d'œuvre frontalière sur le marché du
travail régional. Dans ce sens, les agences de
placement qui plaçaient essentiellement de la
1
main-d'œuvre indigène avant 2004, placent
aujourd'hui une large majorité de frontaliers et
jouent un rôle déterminant dans le processus
de transformation et de rééquilibrage du
marché de l'emploi observé ces dernières
années. Dans le contexte marqué par
l'ouverture des frontières, quel sera, sur le long
terme, le bilan global, économique et social de
la libre circulation des personnes dans le Jura,
région périphérique, frontalière et à
prédominance industrielle ?
A l'échelle nationale, les effets de l'entrée en
vigueur de la libre circulation des personnes
s'avèrent d'ores et déjà globalement positifs
pour les entreprises, pour l'économie en
général et pour la population. A l'échelle du
Jura, en revanche, les données récoltées par
notre étude, tout comme les constats et les
tendances mises en évidence à ce jour dans le
cadre de l'observation du marché du travail et
des salaires depuis 2004, incitent plutôt à
penser que les effets de l'ouverture des
frontières sont plus contrastés, à l'instar des
effets observés au Tessin par exemple. Cette
analyse est partagée par le Secrétariat d'Etat à
l'Economie dans le bilan tiré à fin avril.
Sur ce point il faut souligner que l'évolution du
2
secteur industriel durant ces prochaines
années sera déterminée dans une large
mesure par la stratégie et le développement
de la trentaine d'entreprises jurassiennes les
plus importantes, regroupant à elles seules la
moitié des emplois du secteur.
Les modifications structurelles du marché du
travail dues à la libre circulation des personnes
devraient inciter l'ensemble des parties
concernées – autorités politiques, partenaires
sociaux et responsables d'entreprises – à
porter une attention particulière à la mise en
œuvre d'une stratégie commune visant à
contrecarrer les tendances négatives qui
pourraient se développer en termes de
chômage, de conditions salariales et sociales
mais également de revenu cantonal, en raison
essentiellement de l'offre accrue de maind'œuvre frontalière, qualifiée et non qualifiée.
Dans un premier temps, une stratégie
concertée devrait viser à faciliter un vote positif
du peuple jurassien en mai 2009 dans
l'hypothèse d'un référendum sur la
reconduction de l'accord sur la libre circulation
des personnes et l'extension à la Roumanie et
à la Bulgarie. Il est à nos yeux primordial que
le Jura garde une image de "pays ouvert" dans
l'intérêt de l'économie cantonale et de
l'ensemble de la population.
Je souhaite que les nombreuses données
factuelles, pleinement représentatives de la
réalité industrielle jurassienne, récoltées par le
Service des arts et métiers et du travail dans
l'étude rendue publique ainsi que les
tendances et lignes de force mises en
évidence puissent être intégrées et servir de
base aux réflexions, débats et actions qui
devront être menés dans le futur dans le
contexte de libre circulation des personnes
mais également dans le cadre plus général du
développement économique cantonal.
Dans cette perspective, cette étude s'adresse
à tous les acteurs concernés, qu'il s'agisse
d'employeurs, de travailleurs, d'associations
professionnelles, syndicales et patronales,
ainsi que des autorités et responsables
politiques. Par avance, je les remercie de leur
intérêt.
Je me fais également un devoir de souligner la
collaboration étroite et amicale qui a prévalu
tout au long du projet entre les spécialistes de
l'observation du marché du travail du Canton
de Neuchâtel et l'équipe du service public de
l'emploi jurassien.
Enfin, je tiens ici à féliciter et à remercier le
groupe de projet jurassien, sous la conduite
experte de M. Nicolas Ackermann, pour son
important travail, empreint de rigueur
professionnelle et du souci de la qualité et de
la pertinence des résultats obtenus.
Au terme de cette étude et après quatre
années marquées par la libre circulation des
personnes, nous sommes convaincus que le
"Jura industriel" demeurera un facteur de
développement essentiel pour notre région. Il
devra cependant poursuivre activement sa
modernisation et sa diversification en intégrant
pleinement l'évolution technologique, gage
d'innovation et de valeur ajoutée plus forte.
Cette dynamique devra naturellement être
accompagnée par une stratégie globale
d'acquisition et de développement des
compétences de la main-d'œuvre et soutenue
par une volonté politique forte. Le "Jura
industriel" continuera alors à être porteur
d'avenir.
Remerciements
En ma qualité de chef de service, je tiens à remercier toutes les personnes qui ont contribué, de manière directe ou indirecte, à la réalisation de la présente étude.
Pour la phase exploratoire, qui nous a permis de nous
familiariser avec l'industrie et d’élaborer le questionnaire
Pour la réalisation du projet
ƒ
ƒ
M. Jean-Marc Bouduban et M. Jean-Michel Pelloux, Atokalpa SA, Alle
ƒ
M. Claude Girardin, Ateliers Busch SA, Chevenez
ƒ
M. Olivier Haegeli, Willemin-Macodel SA, Bassecourt
ƒ
M. Arnaud Maître, Louis Bélet SA, Vendlincourt
ƒ
Mme Sylvianne Miserez et M. Bernard Miserez, Miserez SA, Saignelégier
ƒ
M. Patrick Poulle, Fraporlux Swiss SA, Porrentruy
ƒ
M. Romain Flury, A à Z Emplois SA, Delémont
ƒ
Mme Nicole Dal Zotto, Sofitex SA, Delémont
ƒ
ƒ
M. Jean-Frédéric Gerber, Chambre de commerce et d'industrie du Jura
(CCIJ), Delémont
ƒ
ƒ
M. Olivier Tschopp, Service de la formation des niveaux secondaire II et
tertiaire (SFO), Delémont
ƒ
Mme Marie-Cécile Monnin, Service de l'emploi (VD), Lausanne
ƒ
M. Philippe Egli, Office cantonal de l'emploi (GE), Genève
ƒ
M. Gérard Geiser, Office cantonal de la statistique (NE), Neuchâtel
ƒ
ƒ
Mmes Joséphine Montavon et MaïtéTheubet, qui ont assuré le secrétariat, la gestion
administrative du projet et les opérations de saisie.
Messieurs Yvan Citherlet, Pascal Docourt, Denis Loviat et Luc Sauget, qui ont
participé activement aux activités du groupe de travail.
M. Nicolas Ackermann, chef de projet, qui a dirigé les activités du groupe de travail.
Mes remerciements s'adressent également aux personnes suivantes
ƒ
M. Fabio Fiore, du Service de l'emploi du canton de Neuchâtel, qui a assuré le lien
avec l'enquête réalisée dans son canton.
M. Alexandre Meyer, de l'Observatoire Romand et Tessinois de l'Emploi (ORTE), qui a
épaulé les personnes en charge de cette enquête tout au long du projet.
Toute autre personne n'étant pas citée et qui, de près ou de loin, a contribué à la
réalisation du projet.
Pour la phase d’enquête
Toutes les entreprises qui ont répondu à notre questionnaire et qui nous ont ainsi
permis de récolter des données riches et utiles à l'élaboration du présent rapport.
Le groupe de projet : Joséphine Montavon, Luc Sauget, Denis Loviat, Maïté Theubet, Pascal Docourt, Nicolas Ackermann, Yvan Citherlet.
3
Table des matières
Page
Avant-propos ...............................................................................................................................................1
Remerciements ...........................................................................................................................................3
Table des matières......................................................................................................................................4
Préambule ...................................................................................................................................................6
Données de base / structure de l'échantillon ..............................................................................................7
Chapitre 1
Structure du marché de l’emploi
1.1
1.2
1.3
1.4
Le poids du secteur secondaire........................................................................................................10
L'industrie manufacturière ................................................................................................................11
Distribution des entreprises et des emplois par branche et par taille...............................................12
Evolution du nombre d'entreprises et d'emplois ...............................................................................13
2.4 Emploi à temps partiel ......................................................................................................................19
Chapitre 3
Engagement de personnel
3.1
3.2
3.3
3.4
3.5
3.6
3.7
3.8
Evolution de l'emploi durant l'année 2007 et projections des employeurs pour 2008......................22
Type et niveau d’exigences des postes pour lesquels les employeurs recrutent.............................23
Professions pour lesquelles les employeurs recherchent et engagent du personnel ......................24
Canaux de recrutement du personnel ..............................................................................................25
Canaux de recrutement selon le niveau de formation des personnes .............................................26
Professions exercées par du personnel peu ou pas qualifié ............................................................27
Recrutement auprès de l'ORP et notoriété des prestations .............................................................28
Activités simples ou répétitives dans les entreprises et potentiel de collaboration avec l'ORP .......29
Chapitre 4
Chapitre 2
Caractéristiques des travailleurs et des emplois
2.1 Contrat, fonction et niveau hiérarchique...........................................................................................16
2.2 Niveau de formation..........................................................................................................................17
2.3 Emploi féminin ..................................................................................................................................18
4
Travail intérimaire
4.1
4.2
4.3
4.4
Le travail intérimaire dans le canton du Jura ....................................................................................32
Nationalité et sexe des travailleurs intérimaires dans le canton du Jura..........................................33
Le travail intérimaire dans le secteur industriel.................................................................................34
Le travail intérimaire selon la taille des entreprises et la branche d'activités ...................................35
Chapitre 5
Main-d'œuvre frontalière
5.1
5.2
5.3
5.4
5.5
5.6
5.7
5.8
5.9
5.10
5.11
5.12
5.13
5.14
5.15
5.16
Chapitre 6
Page
La main-d'œuvre frontalière dans le Jura......................................................................................... 38
Part des frontaliers dans le secteur industriel................................................................................... 39
Main-d'oeuvre frontalière selon la taille des entreprises et la branche d'activités............................ 40
Main-d’œuvre frontalière dans les districts....................................................................................... 41
Types de postes occupés par les frontaliers .................................................................................... 42
Niveau de formation des travailleurs frontaliers ............................................................................... 43
Dynamique actuelle selon la taille des entreprises .......................................................................... 44
Dynamique actuelle selon le district et selon la branche d'activités................................................. 45
Canaux de recrutement de la main-d’œuvre frontalière................................................................... 46
Agences de placement et engagement de travailleurs frontaliers.................................................... 47
Professions des travailleurs frontaliers............................................................................................. 48
Main-d'œuvre indigène ou frontalière ?............................................................................................ 49
Motivation et flexibilité de la main-d'œuvre frontalière ..................................................................... 50
Autres facteurs pouvant favoriser le recrutement de travailleurs frontaliers .................................... 51
Cohabitation des frontaliers et des résidants au sein des entreprises............................................. 52
Evolution prévisible de la part de frontaliers..................................................................................... 53
Formation en entreprise
6.1
6.2
6.3
6.4
Part des entreprises formatrices et part des personnes en formation..............................................56
Perspectives d'évolution du nombre de personnes en formation .....................................................57
Appréciation des employeurs concernant le système de formation .................................................58
Soutien à la formation continue ........................................................................................................59
Annexes
Annexe 1
Pratiques des entreprises en matière de gestion des ressources humaines ...................................61
Annexe 2
Questionnaire d'enquête...................................................................................................................62
5
Préambule
Sources de données
La première partie du rapport définit le secteur
industriel et présente la structure des
établissements et des emplois. Elle se base
essentiellement sur le recensement fédéral des
entreprises (RFE), lequel a été effectué pour la
dernière fois en 2005 par l'Office fédéral de la
statistique (OFS). Cette première partie vise à
fournir au lecteur les préalables nécessaires à la
lecture des résultats de l'enquête réalisée auprès
des entreprises industrielles jurassiennes.
Dès le second chapitre, les données présentées
proviennent principalement de l'enquête que nous
avons réalisée directement auprès des
employeurs et à laquelle 188 entreprises
industrielles actives sur le territoire jurassien ont
participé.
Les résultats présentés sont ponctuellement
complétés de graphiques et autres informations
provenant d'autres sources, lesquelles sont citées
de manière systématique.
Processus d'enquête
Phase exploratoire (juin à septembre 2007)
Le questionnaire a été élaboré avec le concours
de plusieurs entreprises jurassiennes. Il a
6
Un projet réalisé en réseau
Livraison de données
Phase d'enquête (octobre à décembre 2007)
La présente étude a été réalisée en collaboration
étroite avec le Service public de l'emploi du canton
de Neuchâtel qui a effectué une enquête identique
sur son territoire et de manière simultanée.
Le questionnaire a été envoyé aux 280
entreprises industrielles qui, au moment du
recensement fédéral des entreprises effectué en
2005, regroupaient 4 emplois au minimum.
Cette collaboration s'inscrit dans le cadre des
activités de l'Observatoire Romand et Tessinois
de l'Emploi (ORTE), qui coordonne à l'échelle des
cantons latins des études sur le marché du travail.
La liste des employeurs nous a été fournie par
l'OFS.
Présentation des résultats
Le rapport constitue une synthèse, basée sur une
sélection des résultats obtenus au moyen de notre
questionnaire d'enquête. Les organismes
constitués qui le désirent peuvent obtenir, sur
demande, des informations complémentaires non
publiées. En effet, grâce au traitement informatisé
des données, les réponses du questionnaire
peuvent être croisées et reproduites de multiples
manières par le Service des arts et métiers et du
travail. Le cas échéant et selon l'engagement pris
à l'égard des employeurs, toute information ne
sera cependant communiquée que dans une
forme préservant l'anonymat des entreprises
concernées.
également été présenté à la direction de la
Chambre de commerce et d'industrie du Jura
(CCIJ) qui a soutenu le projet. Le questionnaire
d'enquête figure en annexe.
Analyse et rédaction (janvier à juin 2008)
Analyse des données récoltées et rédaction du
présent rapport.
Diffusion des résultats (juillet 2008)
Diffusion d'un communiqué de presse et
publication du rapport, lequel a été adressé à
différents partenaires intéressés et diffusé sur
internet (www.jura.ch).
Le N°67 du journal "Objectif Emploi" publié par le
Service public de l'emploi présente les principaux
résultats de l'enquête et constitue ainsi une
synthèse du présent rapport. Il peut également
être téléchargé sur internet.
La lecture du rapport peut s'effectuer à 2 niveaux.
Nous mentionnons en haut de chaque page et
précédées du signe (, les informations majeures
en lien avec le sujet présenté. En dessous, nous
déclinons l'information de manière plus détaillée.
Notons également que les proportions exprimées
en termes de pourcentage ont été arrondies à
l’unité la plus proche.
Langage épicène
Dans le présent document et afin de ne pas
alourdir le texte, les termes employés pour
désigner des personnes sont utilisés au sens
générique et désignent aussi bien le genre féminin
que le genre masculin.
Situation de haute conjoncture
au moment de l'enquête
Les données présentées ci-après et provenant de
l'enquête réalisée auprès des employeurs sont à
mettre en lien avec la situation de haute
conjoncture qui prévalait à la fin de l'année 2007.
Il est en effet probable que certains résultats
eussent été nuancés ou même inversés si
l'enquête avait été effectuée à une autre période.
Données de base / structure de l'échantillon
Participation à l'enquête
67% des entreprises ont participé à l'enquête
Les entreprises intégrées à l'enquête correspondent aux
entreprises de l'industrie manufacturière regroupant 4 emplois
ou plus. Ces entreprises couvrent plus de 90% de l'ensemble
des emplois de l'industrie.
33%
Au moins d'octobre 2007, le questionnaire d'enquête a été
adressé aux 280 entreprises qui correspondaient à ces critères
au moment du recensement fédéral des entreprises (2005).
67%
188 employeurs, occupant plus de 8'900 travailleurs au moment
de l'enquête, ont retourné le questionnaire, ce qui correspond à
un taux de participation élevé de 67%.
La structure de l'échantillon (également selon le district, la taille
des entreprises et les principales branches) assure des
résultats représentatifs de l'industrie jurassienne.
Participation à l'enquête selon les principales branches
Source : SAMT, IV / 07
Entreprises
sondées
Entreprises
répondantes
Taux de
réponse
Horlogerie
81
57
70%
3'379
Métallurgie, travail des métaux
82
53
65%
2'425
Principales branches (NOGA)
Machines et équipements
23
15
65%
941
Travail du bois, liège (sans fabr. de meubles)
37
27
73%
314
Autres industries manufacturières
57
36
63%
1'881
TOTAL
280
188
67%
8'940
Travailleurs
représentés
Participation à l'enquête selon les districts
Source : SAMT, IV / 07
Entreprises
sondées
Entreprises
répondantes
Taux de
réponse
Delémont
118
76
64%
3'617
Porrentruy
106
69
65%
4'029
Franches-Montagnes
56
42
75%
1'284
Districts
Entreprises ayant répondu à l'enquête
Entreprises n'ayant pas répondu à l'enquête
Inconnu
TOTAL
Taille des entreprises répondantes
Travailleurs
représentés
1
280
188
10
67%
8'940
Source : SAMT, IV / 07
Personnes travaillant dans l'entreprise au
moment de l'enquête
Entreprises
répondantes
Travailleurs
représentés
Entre 4 et 20 travailleurs
98
920
20 à 99 travailleurs
66
2'876
Plus de 100 travailleurs
24
5'144
TOTAL
188
8'940
7
8
Chapitre 1
Structure du marché de l’emploi
Page
1.1
1.2
1.3
1.4
Le poids du secteur secondaire........................................................................................................10
L'industrie manufacturière ................................................................................................................11
Distribution des entreprises et des emplois par branche et par taille...............................................12
Evolution du nombre d'entreprises et d'emplois ...............................................................................13
9
STRUCTURE DU MARCHE DE L’EMPLOI
1.1
Le poids du secteur secondaire
(
Le secteur secondaire regroupe les entreprises de l'industrie manufacturière, de l'industrie extractive, de la construction ainsi que les producteurs et distributeurs d'eau, de gaz et d’électricité.
(
21% des entreprises jurassiennes sont actives dans le secteur secondaire.
(
Le secteur secondaire regroupe 39% de tous les emplois du canton du Jura.
Distribution des entreprises selon le secteur
21% des entreprises et 39% des emplois
sont dans le secteur secondaire
Structure de l'emploi selon le secteur
Secteur primaire
26%
Secteur secondaire
Secteur tertiaire
Etablissements
Emplois
Effectif moyen
1'181
3'493
3
963
13'376
14
2'468
17'457
7
Selon la nomenclature officielle des activités
économiques (NOGA), le secteur secondaire regroupe
les domaines suivants :
ƒ
Industries manufacturières
(Entreprises horlogères, métallurgie,
construction de machines, production
d’alimentation, boissons et tabac, industrie
textile, etc.)
ƒ
Industries extractives
(Production, extraction de houille,
hydrocarbure, minerais, etc.)
ƒ
Production et distribution électrique, gaz et eau
ƒ
Construction
(Génie civil, bâtiment, plomberie, électricité, etc.)
Source : RFE, 2005
53%
21%
Distribution des emplois selon le secteur
Source : RFE, 2005
10%
Secteur primaire
Secteur secondaire
Secteur tertiaire
Le recensement fédéral des entreprises (RFE), effectué
pour la dernières fois en 2005, recense 4'612 entreprises
et 34'326 emplois dans le canton du Jura.
51%
39%
Source : RFE, 2005
10
STRUCTURE DU MARCHE DE L’EMPLOI
1.2
L’industrie manufacturière
(
La large majorité des emplois du secteur secondaire (82%) sont localisés dans des entreprises manufacturières; la construction et le reste du secteur secondaire ne représentent que 18%.
(
Dans le canton du Jura, 32% des emplois sont localisés dans l'industrie manufacturière, taux presque deux fois plus élevé qu'à l'échelle nationale (17%).
L’industrie manufacturière constitue
l’essentiel du secteur secondaire
La large majorité des emplois du secteur secondaire
(82%) sont localisés dans des entreprises
manufacturières, la construction et le reste du secteur
secondaire ne représentant que 18%.
Composition du secteur secondaire
Etablissements
Emplois
Effectif moyen
Industries manufacturières
579
10’963
19
Construction
373
2’282
6
Reste du secondaire
11
131
12
Source : RFE, 2005
Distribution des emplois
du secteur secondaire
Part des établissements et des emplois situés dans l'industrie
manufacturière (Suisse, arc jurassien et canton du Jura)
35%
1%
Dans le Jura, près du tiers des emplois
sont dans l'industrie
17%
L'industrie manufacturière représente 9% des
établissements et 17% des emplois en Suisse. En
revanche, dans le canton du Jura, l'industrie constitue
une part plus importante du marché du travail puisque
13% des établissements jurassiens et 32% des emplois
sont localisés dans le secteur industriel. A l'échelle de
l'arc jurassien, ces taux sont respectivement de 12% et
29%.
Source : RFE, 2005
82%
32%
30%
29%
25%
Source : RFE, 2005
20%
17%
15%
12%
10%
13%
9%
5%
0%
Etablissements
Industries manufacturières
Construction
Reste du secteur secondaire
Emplois
Suisse
Arc jurassien
Canton du Jura
11
STRUCTURE DU MARCHE DE L’EMPLOI
1.3
Distribution des entreprises et des emplois par branche et par taille
(
L'industrie jurassienne est peu diversifiée, elle s'articule principalement autour de deux branches, l'horlogerie et le travail des métaux représentant 49% des entreprises et 60% des emplois.
(
82% des entreprises industrielles sont d'une taille inférieure à 20 emplois équivalents plein-temps (EPT). Ces entreprises ne représentent cependant que 21% des emplois.
(
A l'inverse, les quelques grandes entreprises du secteur industriel concentrent 50% des emplois alors qu'elles ne constituent que 4% des employeurs. Dans ce contexte, ces grandes entreprises, leurs
caractéristiques et leurs pratiques en matière de gestion des ressources humaines déterminent dans une large mesure le fonctionnement et l'évolution globale du marché de l'emploi dans le secteur industriel.
49% des entreprises et 60% des
emplois dans l’horlogerie et le
travail des métaux
50 % des emplois de l'industrie sont
concentrés dans quelques grandes
entreprises
Si une telle structure témoigne du savoir-faire
des entreprises régionales dans ces domaines
d'activités, elle illustre également dans une
certaine mesure la fragilité de notre tissu
industriel, peu diversifié et axé principalement
sur la production de biens pour lesquels la
demande demeure très sensible aux
fluctuations conjoncturelles.
La taille moyenne des entreprises industrielles
jurassiennes est de 19 emplois.
Distribution des entreprises et des emplois
selon les branches d’activités
579 entreprises
10'963 emplois
21%
Horlogerie
35%
28%
Métallurgie
25%
Machines,équipements
8%
3%
Machines de bureau, appareils électriques
7%
3%
Aliments, boissons, tabac
7%
Bois
4%
2%
Habillement, textile, cuir
3%
1%
Articles en caoutchouc, matière plastique
3%
5%
Edition, impression
2%
7%
17%
3%
Verre, céramique, pierre, terre
2%
3%
Instrument médicaux, de précision, optique
2%
1%
Industrie chimique
1%
6%
Autres
1%
100%
Industrie manufacturière
Source : RFE, 2005
12
100%
Distribution des emplois dans les entreprises selon la taille
GRANDES (>=100 EPT)
Dans ce contexte, ces grandes entreprises,
leurs caractéristiques et leurs pratiques en
matière de gestion des ressources humaines
déterminent dans une large mesure le
fonctionnement et l'évolution globale du marché
de l'emploi dans le secteur industriel.
49%
MOYENNES (>=20 & <100 EPT)
La plupart des entreprises industrielles sont de
petite taille puisque 82% d'entre elles sont
d'une taille inférieure à 20 emplois. Les petites
entreprises ne regroupent cependant que 21%
des emplois du secteur industriel.
La large majorité des emplois est donc
concentrée dans les plus grandes entreprises,
en particulier dans les grandes entreprises de
plus de 100 emplois équivalents plein-temps
(EPT). Bien qu'elles ne constituent que 4% des
employeurs, ces grandes entreprises emploient
la moitié des travailleurs du secteur industriel
jurassien.
4%
Emplois
Entreprises
13%
30%
PETITES (>=4 & <20 EPT)
15%
31%
Source : RFE, 2005
TRES PETITES (<4 EPT)
51%
6%
Répartition
Taille en EPT
Entreprises
Emplois
<4
298
633
>=4 & <20
178
1'604
>=20 & <100
78
3'331
>=100
25
5'395
Total
579
10'963
Source : RFE, 2005
STRUCTURE DU MARCHE DE L’EMPLOI
Evolution du nombre d'entreprises et des emplois
(
Au cours des 20 dernières années, le nombre d'entreprises dans le secteur industriel est resté stable. Il se situe aux alentours de 600 (plus ou moins 5% selon la période conjoncturelle).
(
Le nombre d'emplois est également resté stable, aux environs de 11'500 (plus ou moins 10% selon la période conjoncturelle).
(
Alors que des branches comme l'hologerie ont gagné des emplois en 10 ans (+15%), d'autres ont vu le nombre de postes de travail diminuer de manière significative durant la même période à l'image de
l'industrie textile et du cuir (-59%).
Le nombre d'emplois dans l'industrie
reste plutôt stable à long terme
Au cours des 20 dernières années, le nombre
d'emplois dans l'industrie est resté stable aux
alentours de 11'500, plus ou moins 10% selon la
situation conjoncturelle.
On peut donc parler d'un effectif d'emplois qui
tend à rester stable sur le long terme. En
revanche, sur le court terme, il subit de manière
relativement marquée les fluctuations liées à
l'évolution conjoncturelle.
Evolution de l'emploi par branches
Le nombre d'entreprises actives dans le secteur
industriel tend également à rester stable sur le
long terme. Il se situe aux alentours de 600,
plus ou moins 5% selon la situation conjoncturelle..
Horlogerie
Fabrication d'articles en caoutchouc et en matières plastiques
3'345
3'848
+15%
+503
119
290
+144%
+171
672
789
+17%
+117
128
235
+84%
+107
Édition, impression
188
270
+44%
+82
Aliments, boissons et tabac
717
733
+2%
+16
47
24
-49%
-23
540
454
-16%
-86
Verre, céramique, transf. de la pierre et de la terre
369
268
-27%
-101
Métallurgie et travail des métaux
2'875
2'753
-4%
-122
Fabrication de machines et d'équipements
1'041
890
-15%
-151
756
313
-59%
-443
301
96
-68%
-205
11'098
10'963
-1%
-135
Industrie textile et cuir
Autres industries manufacturières
INDUSTRIES MANUFACTURIÈRES
Source : RFE
14'000
12'309
11'619
900
11'286
800
10'636
11'140
700
12'000
10'963
10'000
8'000
632
611
600
6'000
627
600
574
Variation
effective
2005
Fabr. d'instruments médicaux, de précision et d'optique
Travail du bois
1'000
Variation
en %
1995
Fabrication de machines de bureau et d'appareils électriques
Industrie chimique
Evolution du nombre d'entreprises et des emplois dans l'industrie
manufacturière jurassienne au cours des 20 dernières années
Tendances contrastées
Si le nombre d'emplois dans l'industrie manufacturière
reste stable, la structure de l'industrie manufacturière
évolue. Ainsi, on constate qu'en 10 ans, l'horlogerie a
gagné plus de 500 emplois alors que durant la même
période, d'autres branches ont évolué négativement à
l'instar de l'industrie du textile et du cuir.
579
4'000
500
Source : RFE
Etablissements (échelle de gauche)
2005
2004
2003
2002
2001
2000
1999
1998
1997
1996
1995
1994
1993
1992
1991
1990
1989
0
1988
300
1987
2'000
1986
400
1985
1.4
Emplois (échelle de droite)
13
14
Chapitre 2
Caractéristiques des travailleurs et des emplois
Page
2.1
2.2
2.3
2.4
Contrat, fonction et niveau hiérarchique...........................................................................................16
Niveau de formation..........................................................................................................................17
Emploi féminin ..................................................................................................................................18
Emploi à temps partiel ......................................................................................................................19
15
CARACTERISTIQUES DES TRAVAILLEURS ET DES EMPLOIS
2.1
Contrat, fonction et niveau hiérarchique
(
87% des travailleurs du secteur industriel disposent d'un contrat de travail avec l'entreprise dans laquelle il sont occupés, 10% disposent d'un contrat avec une agence de location de services et 3% sont en
formation.
(
75% des travailleurs du secteur industriel occupent des fonctions directement rattachées à la fabrication du produit.
(
15% des travaillleurs occupent un emploi impliquant l'encadrement de personnel.
Près de 90% des travailleurs de
l'industrie sont au bénéfice d'un contrat
avec l'entreprise dans laquelle ils sont
occupés
87% des personnes travaillant dans l'industrie
jurassienne disposent d'un contrat de travail avec
l'entreprise dans laquelle ils sont occupés, 3% ont un
contrat de formation. 10% des travailleurs sont des
intérimaires placés dans les entreprises industrielles
par les agences de placement (location de services).
75% des travailleurs sont affectés à des
tâches de production
Les techniciens et autres spécialistes liés à la
production représentent pour leur part 17% des
travailleurs alors que les postes de nature
administrative ne constituent qu'une faible part de
l'emploi dans le secteur industriel (8%).
Niveau hiérarchique des travailleurs
du secteur industriel
A noter également que 15% des emplois impliquent
des responsabilités liées à l'encadrement de
personnel.
15%
Concernant le travail intérimaire, voir le chapitre 4.
Contrats des travailleurs
du secteur industriel
Fonctions des travailleurs
du secteur industriel
85%
10%
3%
8%
Poste avec responsabilités d'encadrement
Poste sans responsabilité d'encadrement
17%
75%
87%
Source : SAMT, IV / 07
Source : SAMT, IV / 07
Contrat avec l'entreprise
Contrat avec une agence de location de services
Contrat de formation
16
Fonction directement rattachée à la fabrication du produit
Fonction liée à la production
Fonction administrative
Source : SAMT, IV / 07
CARACTERISTIQUES DES TRAVAILLEURS ET DES EMPLOIS
2.2
Niveau de formation
(
45% des personnes travaillant dans le secteur industriel sont peu ou pas qualifiées. Cette proportion est comparable à celle observée en 2002 dans le cadre de l'enquête précédente réalisée par le Service des
arts et métiers et du travail auprès des entreprises industrielles.
(
60% des travailleurs de l'horlogerie sont peu ou pas qualifiés alors qu'à l'inverse, le secteur des machines emploie principalement des personnes dont le niveau de formation est au minimum équivalent au CFC.
(
75% des travailleurs peu ou pas qualifiés sont occupés dans des entreprises de l'horlogerie ou du travail des métaux.
Niveau de formation des travailleurs
du secteur industriel
Près de la moitié des travailleurs de l'industrie
sont peu ou pas qualifiés
45% des personnes travaillant dans l'industrie ne disposent
d'aucune formation ou d'une formation de niveau inférieur au
CFC. 46% sont au bénéfice d'un CFC ou d'un titre équivalent
alors que les personnes très qualifiées représentent 9%.
9%
45%
La structure des travailleurs selon le niveau de qualification
est comparable à ce qui a été observé en 2002 à l'occasion
d'une précédente enquête du Service des arts et métiers et
du travail auprès des entreprises industrielles.
46%
Source : SAMT, IV / 07
Niveau CFC ou équivalent
Ex.: CFC, maturité, école de commerce, BEP français
8%
9%
44%
46%
Dans l'horlogerie, 60% des travailleurs sont peu ou pas
qualifiés alors qu'à l'inverse, les entreprises actives dans la
fabrication de machines emploient essentiellement du
personnel qualifié ou très qualifié.
Par ailleurs, 75% de tous les travailleurs peu ou pas qualifiés
de l'industrie jurassienne sont occupés dans l'horlogerie ou
dans le travail des métaux, deux grandes branches au sein
desquelles les compétences acquises par l'expérience sont
souvent suffisantes pour obtenir un emploi.
Niveau de formation des travailleurs dans les
principales branches du secteur industriel
Evolution du niveau de formation dans
le secteur industriel entre 2002 et 2007
Niveau inférieur au CFC ou aucune formation professionnelle
Ex.: formation élémentaire, CAP français
La plupart des travailleurs peu ou pas qualifiés
sont employés dans l'horlogerie ou dans le
travail des métaux
6%
8%
22%
6%
10%
34%
Niveau supérieur au CFC
Ex.: UNI, EPF, HES, brevet fédéral, ES, BTS ou DUT français
37%
54%
60%
72%
Source : SAMT, IV / 07
Source : SAMT, IV / 07
48%
60%
45%
53%
38%
34%
6%
2002
2007
Formation de niveau supérieur au CFC
Formation de niveau égal au CFC
Formation de niveau inférieur au CFC
Horlogerie
Métallurgie
Machines
Bois
Autres
Niveau supérieur au CFC
Niveau CFC ou équivalent
Inférieur au CFC ou aucune formation professionnelle
17
CARACTERISTIQUES DES TRAVAILLEURS ET DES EMPLOIS
2.3
Emploi féminin
(
La part des emplois occupés par des femmes est de 36%; elle est restée stable au cours des 20 dernières années.
(
Dans l'horlogerie, la main-d'œuvre féminine représente 45%. A l'inverse, on ne compte que peu de femmes dans la métallurgie et le travail des métaux, dans la fabrication de machines ainsi que dans l'industrie
du bois.
(
La plupart (59%) des femmes recrutées récemment par les entreprises industrielles sont peu ou pas qualifiées alors que la plupart des hommes (72%) ayant trouvé un emploi au cours des derniers mois sont
qualifiés ou très qualifiés.
Part des emplois occupés par des
femmes dans le secteur industriel
36% des emplois de l'industrie sont occupés
par des femmes, 45% dans l'horlogerie
59% des femmes recrutées dans le secteur
industriel sont peu ou pas qualifiées
L'emploi féminin dans l'industrie est stable depuis 20 ans.
Il représente un peu plus d'un tiers des emplois. Des
différences significatives existent néanmoins selon les
branches.
Les femmes recrutées récemment (au cours des mois qui
ont précédé l'enquête) par les entreprises industrielles
sont généralement peu ou pas qualifiées.
Dans la métallurgie et le travail des métaux, dans
l'industrie des machines et dans l'industrie du bois, la part
des femmes est inférieure à la moyenne. En revanche,
dans l'horlogerie, 45% des emplois sont occupés par des
femmes.
36%
59% des femmes contre 28% des hommes engagés
récemment dans l'industrie ont une formation d'un niveau
inférieur au CFC.
64%
Part des emplois occupés par des femmes dans
les principales branches
Niveau de formation de 656 personnes recrutées récemment
par les entreprises industrielles (selon le sexe)
Source : RFE, 2005
3%
Emplois occupés par des hommes
Emplois occupés par des femmes
14%
38%
54%
55%
79%
83%
58%
89%
Source : SAMT, IV / 07
Source : RFE, 2005
59%
46%
45%
21%
Horlogerie
Métal., trav.
métaux
28%
17%
Machines
Emplois occupés par des femmes
18
11%
Bois
Autres
Emplois occupés par des hommes
Femmes
Hommes
Niveau supérieur au CFC
Niveau CFC ou équivalent
Aucune formation ou formation de niveau inférieur au CFC
CARACTERISTIQUES DES TRAVAILLEURS ET DES EMPLOIS
2.4
Emploi à temps partiel
(
Dans l'industrie, le travail à temps partiel ne représente que 12% des emplois.
(
Dans l'industrie, la part des emplois à temps partiel est en légère progression puisqu'elle était de 8% en 1985 pour atteindre 12% en 2005.
(
Les personnes engagées dans l'industrie à des postes à temps partiel sont essentiellement des femmes. Elles occupent principalement des postes d'ouvrières ou opératrices de production, en particulier dans
l'horlogerie, ainsi que des fonctions d'employées de commerce au sens large.
Evolution des emplois à temps partiel
dans l'industrie jurassienne
Dans l'industrie, le temps partiel représente
12% des emplois
Personnes engagées récemment pour
un emploi à temps partiel selon le sexe
Le travail à temps partiel est peu répandu dans l'industrie
manufacturière puisqu'il ne représente que 12% des
emplois alors qu'il représente plus de 40% des emplois du
secteur tertiaire.
Source : RFE
92%
90%
88%
8%
10%
12%
1985
1995
2005
Emplois à temps partiel
Emplois à plein temps
13%
Les personnes engagées à des postes à temps partiel
sont principalement des femmes qui occupent des postes
d'ouvrières de production ou des fonctions d'employées de
commerce au sens large (secrétaire, assistante,
comptable).
87%
Part de l'emploi à temps partiel parmi 656
engagements récents
7%
Source : SAMT, IV / 07
Femmes
Hommes
2%
Source : SAMT, IV / 07
91%
Emplois à plein temps (90 à 100%)
Emplois à temps partiel (50 à 89%)
Emplois à temps partiel (moins de 50%)
19
20
Chapitre 3
Engagement de personnel
Page
3.1
3.2
3.3
3.4
3.5
3.6
3.7
3.8
Evolution de l'emploi durant l'année 2007 et projections des employeurs pour 2008 ......................22
Type et niveau d’exigences des postes pour lesquels les employeurs recrutent.............................23
Professions pour lesquelles les employeurs recherchent et engagent du personnel.......................24
Canaux de recrutement du personnel...............................................................................................25
Canaux de recrutement selon le niveau de formation des personnes..............................................26
Professions exercées par du personnel peu ou pas qualifié ............................................................27
Recrutement auprès de l'ORP et notoriété des prestations..............................................................28
Activités simples ou répétitives dans les entreprises et potentiel de collaboration avec l'ORP .......29
21
ENGAGEMENT DE PERSONNEL
3.1
Evolution de l'emploi durant l'année 2007 et projections des employeurs pour 2008
(
Entre fin 2006 et fin 2007, le nombre de personnes travaillant dans l’industrie, intérimaires compris, a augmenté de 10%.
(
La croissance de l'emploi durant l'année 2007 s'observe dans l'ensemble des branches, mais concerne principalement les moyennes et grandes entreprises.
(
28% des employeurs estiment que le nombre de personnes travaillant dans leur entreprise évoluera "à la hausse ou plutôt à la hausse" en 2008.
(
Les projections des employeurs laissent supposer que le nombre de personnes travaillant dans le secteur industriel augmentera en 2008.
En 2007, le nombre de travailleurs a
augmenté de 10% dans l'industrie
De manière générale, l'année 2007 a été une
année profitable au marché de l'emploi. Le secteur
industriel n'a pas été en reste puisque le nombre
de personnes y travaillant, intérimaires compris, a
globalement augmenté de 10% en 12 mois.
L'ensemble des branches du secteur industriel est
concerné par cette croissance de l'emploi.
Celle-ci se manifeste de manière marquée dans
les moyennes et grandes entreprises alors que le
nombre de personnes employées dans les petites
entreprises est resté relativement stable.
Evolution de l'emploi dans les principales
branches de l'industrie durant l'année 2007
Horlogerie
Répartition des entreprises selon l'évolution
prévisible de leur effectif durant l'année 2008
+10%
6%
5%
Métallurgie,
travail des
métaux
Machines et
équipements
+13%
Travail du bois
Autres
branches
28%
+11%
+11%
61%
+7%
Industrie
manufacturière
Source : SAMT, IV / 07
+10%
A la hausse ou plutôt à la hausse
Stable
A la baisse ou plutôt à la baisse
Non réponse
Source : SAMT, IV / 07
Evolution de l'effectif du personnel en
2007 selon la taille des entreprises
Taille des entreprises
Petites (<20 employés)
+2%
Moyennes (20 à 100 employés)
+12%
Grandes (>100 employés)
+11%
Total
+10%
Source : SAMT, IV / 07
22
Variation de l'effectif en %
28% des employeurs prévoient une
augmentation de leur effectif en 2008
Au moment de l'enquête, 28% des employeurs ont
estimé qu'une augmentation du nombre de
personnes travaillant dans leur entreprise aurait lieu
au cours des 12 prochains mois. A l'inverse, seuls
3% des employeurs prévoient plutôt une tendance à
la baisse.
On peut donc estimer qu'en 2008, le nombre de
personnes travaillant dans l'industrie jurassienne
continuera d'augmenter.
Projections concernant l'évolution de
l'effectif du personnel en 2008
Evolution prévisible de l'effectif
Entreprises
Emplois représentés
A la hausse ou plutôt à la hausse
52
2'353
Stable
114
5'351
A la baisse ou plutôt à la baisse
10
329
Non réponse
12
907
Total
188
8'940
Source : SAMT, IV / 07
ENGAGEMENT DE PERSONNEL
3.2
Type et niveau d’exigences des postes pour lesquels les employeurs recrutent
(
70% des personnes recrutées récemment par les entreprises industrielles sont affectées à des fonctions directement rattachées à la fabrication du produit.
(
Les entreprises recherchent principalement du personnel qualifié, y compris pour des postes de production.
(
On constate cependant que la moitié des personnes engagées effectivement pour la production sont sans formation ou disposent d'une formation de niveau inférieur au CFC.
(
Pour les autres postes liés à la production ou de nature administrative, les entreprises recherchent et engagent effectivement des personnes qui, pour la plupart, sont qualifiées ou très qualifiées.
Types de postes pour lesquels les employeurs ont recruté
du personnel au cours des mois précédant l'enquête
Recherche de personnel qualifié mais
recrutement de personnes peu qualifiées
23%
Pour ce type de postes, les employeurs recherchent du
personnel qualifié dans 75% des cas. L'analyse des
derniers recrutements effectués par les employeurs
démontre cependant que seule la moitié des personnes
effectivement recrutées pour la production sont au
bénéfice d'une formation égale ou supérieure au CFC.
69%
Source : SAMT, IV / 07
Fonctions directement rattachée à la fabrication du produit
Fonctions liées à la production
Fonctions administratives
Personnel de production recherché par les employeurs
(selon le niveau de formation exigé)
Niveau de formation du personnel…
… recherché
… recruté récemment
Qualifiés ou
très qualifié
Peu ou pas
qualifié
Qualifié ou très
qualifié
Personnel de production
25%
75%
52%
48%
Fonctions liées à la production
5%
95%
8%
92%
Fonctions administratives
0%
100%
2%
98%
Toutes fonctions
20%
80%
41%
59%
Source : SAMT, IV / 07
Personnel de production engagé par les employeurs
(selon le niveau de formation)
25%
Peu ou pas
qualifié
Types de postes
Pour les autres postes liés à la production ou de nature
administrative, les entreprises recherchent et engagent
effectivement le personnel qualifié ou très qualifié dont
elles ont besoin.
Environ 70% des postes pour lesquels les employeurs
ont récemment (au cours des mois qui ont précédé
l'enquête) recruté du personnel sont des postes
directement rattachés à la fabrication du produit.
8%
Source : SAMT, IV / 07
48%
52%
75%
Aucune formation ou niveau inférieur au CFC
Qualifié (minimum CFC)
23
ENGAGEMENT DE PERSONNEL
3.3
Professions pour lesquelles les employeurs recherchent et engagent du personnel
(
Les recherches et engagements de personnel concernent principalement les fonctions de production. Les ouvriers et autres opérateurs de production, en particulier dans l'horlogerie, les polisseurs, les
mécaniciens au sens large, notamment les opérateurs sur centre d'usinage (régleurs, opérateurs CNC), constituent les professions les plus citées.
(
En ce qui concerne les fonctions indirectement liées à la production, les professions les plus citées sont dessinateur, technicien et ingénieur.
(
En ce qui concerne les fonctions administratives et commerciales, les vendeurs et autres spécialistes des ventes, ainsi que les employés de commerce au sens large (assistant administratif, secrétaire, etc.)
constituent les professions les plus citées.
Professions pour lesquelles les employeurs engagent du personnel
Ci-après les principales professions pour lesquelles les employeurs ont recruté du personnel récemment ou pour lesquelles ils
recherchaient du personnel au moment de notre enquête.
Fonctions liées à la production
Données non exhaustives présentées à titre indicatif.
Niveau de formation
CFC-
CFC=
CFC+
Total
Professions
Personnel de production
Niveau de formation
Logistique, stock, expédition
CFC-
CFC=
CFC+
Total
136
79
4
219
3
44
82
10
16
38
23
2
1
19
82
105
13
17
124
6
147
4
11
2
15
38
57
14
1
4
1
15
43
72
17
10
34
44
6
4
33
1
39
5
11
1
10
33
27
6
1
1
45
29
16
4
11
62
1
20
5
13
2
14
10
29
9
13
13
76
14
49
5
15
22
7
27
22
1
5
6
Professions
Professions de l'horlogerie
Horloger
Polisseur, aide polisseur
Agent de production / opérateur (horlogerie uniquement)
Visitage / contrôle / tri (horlogerie uniquement)
Mécaniciens au sens large
Polymécanicien, micromécanicien, mécapraticien
Mécanicien
Opérateur, régleur, fraiseur, mécanicien CNC
Constructeur ou monteur (machines)
Professions du décolletage
Décolleteur
Aide décolleteur
Professions de serrurerie et construction métallique
Serrurier, constructeur métallique
Aide serrurier, aide constructeur, soudeur, monteur
Automaticien
Electricien, électronicien
Visitage / contrôle / tri (sans l'horlogerie)
Opérateur de production (sans l'horlogerie)
Chef d'atelier, chef d’équipe
Profession du bois
Menuisier, charpentier
Aide menuisier ou aide charpentier, scieur, manœuvre
Profession de boucherie ou de fromagerie
24
3
Employé d'expédition
Magasinier
Conducteur (chauffeur, livreur, manutentionnaire, machiniste)
Gestionnaire en logistique
Concierge, nettoyeur de locaux
Dessinateur
Informaticien
Agent de méthodes ou de planification
Responsable ou spécialiste de la qualité
Technicien TC ou SAV
Directeur technique, ingénieur (R&D ou TC), chef de projet
13
12
25
2
1
10
4
2
2
4
6
3
12
4
3
30
4
5
5
7
2
3
33
7
7
9
18
35
3
3
2
4
11
33
Source : SAMT, IV / 07
Fonctions administratives et commerciales
Niveau de formation
CFC-
CFC=
CFC+
Total
4
8
1
5
6
3
2
1
3
2
1
9
14
4
2
2
4
7
28
Professions
Acheteur, spécialiste des achats
Vendeur, spécialiste des ventes ou du marketing
Responsable financier, spécialiste en gestion financière
Contrôleur de gestion
Spécialiste en ressources humaines
Directeur
Comptable, employé en comptabilité
Empl. de commerce ou de bureau, assistant, secrétaire
1
1
1
5
26
ENGAGEMENT DE PERSONNEL
Canaux de recrutement du personnel
(
Dans plus de 70% des cas, les employeurs engagent leur personnel sans l'intervention d'un tiers spécialisé dans le placement.
(
Dans 25% des cas, les employeurs entrent en relation avec leurs nouveaux collaborateurs par l'intermédiaire d'une agence privée de placement. Ce canal de recrutement est très utilisé par les grandes
entreprises (32% des engagements) alors qu'il ne l'est que dans une moindre mesure par les petites entreprises (10% des engagements).
(
Le placement fixe a fortement augmenté en 2007. 478 personnes ont été placées contre seulement 129 en 2006. Jamais auparavant les agences privées n'avaient réalisé autant de placements en une année.
(
Les petites entreprises industrielles engagent régulièrement du personnel directement auprès de l'ORP alors que les grandes traitent essentiellement avec les agences de placement privées.
Engagements récents dans l'industrie jurassienne
(selon le canal de recrutement)
29%
25%
20%
22%
Source : SAMT, IV / 07
Offre spontanée
Bouche à oreilles
Annonce
Agence privée
ORP
ANPE
25% des engagements sont conclus avec le
concours d'une agence de placement
Les grandes entreprises recrutent
essentiellement auprès des agences, les
petites et moyennes collaborent aussi, de
manière directe, avec l'ORP
S'il est intéressant de connaître les canaux utilisés par les
entreprises industrielles pour rechercher des candidats
(voir page 28), c'est une autre démarche que de
considérer les canaux qui ont effectivement permis aux
personnes récemment recrutées de trouver leur emploi.
Dans ce cadre, les contacts directs entre employeurs et
candidats (offres spontanées, réseau personnel,
publication d'une annonce) concernent la plupart des
engagements (env. 70%).
3% 1%
Placements fixes réalisés par les agences
(canton du Jura, tous secteurs confondus)
Si les petites et moyennes entreprises collaborent aussi
avec l'ORP, les agences privées de placement
représentent l'interlocuteur privilégié des grands
employeurs qui délèguent la sélection d'une partie
relativement importante de leur personnel. Dans un tiers
des situations, les grandes entreprises de plus de 100
employés entrent en relation avec leurs nouveaux
collaborateurs par l'intermédiaire d'une telle agence.
Dans 25% des cas, les employeurs sont entrés en relation
avec leur nouveau collaborateur avec le concours d'une
agence privée de placement. Notons qu'à l'échelle du Jura
et tous secteurs d'activités confondus, le placement fixe a
fortement augmenté en 2007. 478 personnes ont été
placées contre seulement 129 en 2006. Jamais
auparavant les agences privées n'avaient réalisé autant de
placements fixes en une seule année.
Engagements récents (selon le canal)
dans les petites entreprises
Les engagements résultant d'une collaboration directe
entre l'ORP et les grands employeurs sont par contre très
rares. Cela ne signifie pas pour autant que les grandes
entreprises n'engagent pas de demandeurs d'emploi, de
manière directe ou par l'intermédiaire des agences de
placement.
Engagements récents (selon le canal)
dans les moyennes entreprises
478
360
228
71
86
10%
214
128
93
156
Engagements récents (selon le canal)
dans les grandes entreprises
5%
9%
Source :
Seco, EXLSE
19%
33%
183
129
67%
76%
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2000
1999
1998
81%
1997
3.4
Source : SAMT, IV / 07
Office régional de placement (ORP)
Agence privée de placement
Autres canaux
25
ENGAGEMENT DE PERSONNEL
3.5
Canaux de recrutement selon le niveau de formation des personnes
(
Lors du recrutentement de personnel peu ou pas qualifié, les entreprises utilisent principalement les candidatures reçues spontanément ainsi que les services des agences de placement fixe.
(
Pour du personnel qualifié ou très qualifié, les entreprises utilisent des canaux plus diversifiés : publication d’annonces, bouche à oreilles, utilisation des candidatures spontanées et recours aux agences de
placement fixe.
(
Les agences de placement fixe interviennent plus fréquemment pour du personnel peu ou pas qualifié (31% des engagements) que pour du personnel qualifié (21% des engagements).
Canaux de recrutement pour du personnel
peu ou pas qualifié
Canaux de recrutement pour du personnel
qualifié ou très qualifié
Lorsqu’elles recrutent du personnel peu ou pas qualifié,
les entreprises utilisent principalement les candidatures
reçues spontanément ou recourent aux services des
agences privées de placement. Ces deux canaux ont
été utilisés dans environ 70% des cas si l’on considère
les engagements effectués par les entreprises
industrielles au cours des mois qui ont précédé
l'enquête.
Lorsqu’elles recrutent du personnel qualifié ou très
qualifié, les entreprises utilisent divers canaux. Il s’agit
de la publication d’annonces, le bouche à oreilles,
l’utilisation des candidatures reçues spontanément ainsi
que le recours aux agences privées de placement.
Recrutements récents de personnel pas ou peu qualifié
(selon le canal utilisé)
Offre spontanée
38%
Agence de placement
31%
Réseau / bouche à oreilles
19%
Réponse à une annonce
6%
ORP
Recrutements récents de personnel qualifié ou très qualifié
(selon le canal utilisé)
Réponse à une annonce
28%
Réseau / bouche à oreilles
25%
Offre spontanée
24%
Agence de placement
5%
ORP
21%
2%
Source : SAMT, IV / 07
ANPE
26
1%
Source : SAMT, IV / 07
ANPE
1%
Les entreprises recourent plus fréquemment
aux services des agences de placement fixe
pour du personnel peu ou pas qualifié
Nous constatons que les entreprises recourent aux
services des agences de placement fixe plus
fréquemment pour du personnel peu ou pas qualifié (31%
des recrutements) que pour du personnel qualifié ou très
qualifié (21% des recrutements).
Dans le cadre de notre enquête, 132 engagements, pour
lesquels les entreprises ont eu recours à une agence de
placement, ont été rencensés. 80% concernaient du
personnel de production.
ENGAGEMENT DE PERSONNEL
3.6
Professions exercées par du personnel peu ou pas qualifié
(
61% des entreprises considèrent que les perspectives d’embauche à court terme pour du personnel non qualifié sont stables.
(
Si les possibilités d'emploi pour du personnel peu ou pas qualifié sont diverses, elles sont toutefois concentrées au niveau du personnel de production, en particulier dans des fonctions caractéristiques de
l'horlogerie (polissage, montage, visitage).
(
Hormis la production, le nombre de postes pouvant être occupés par du personnel non qualifié est très limité. On peut cependant citer certaines fonctions dans le domaine de la logistique (aide magasinier,
employé d'expédition, chauffeur, manutentionnaire).
Perspectives d’emploi pour du
personnel peu ou pas qualifié
La plupart des employeurs considère que les
perspectives d’embauche pour du personnel sans
formation certifiée resteront stables au cours des
prochains mois.
Principales fonctions pouvant être occupées par
du personnel peu ou pas qualifié
Les possibilités d’emploi pour du personnel non qualifié
semblent diverses et sont concentrées au niveau du
personnel de production.
Professions
Professions de l'horlogerie
Polisseur, aide polisseur
Visitage / contrôle / tri (horlogerie uniquement)
Agent de prod. / opérateur (horlogerie uniquement)
Mécanicien, aide mécanicien
Opérateur, régleur, fraiseur, mécanicien CNC
Monteur, aide monteur (machines)
Aide serrurier, aide constructeur, monteur, soudeur
Aide décolleteur
Menuisier, charpentier, scieur, aide
Aide boucher, aide fromager
Opérateur de production (sans l'horlogerie)
Perspectives d'embauche au cours des prochains
mois pour du personnel non qualifié
12%
C
Total
103
33
67
203
33
8
62
11
2
20
18
13
36
62
23
118
17
41
58
4
11
2
8
31
2
12
42
4
19
14
38
5
100
10
8
18
1
56
1
2
1
6
8
4
19
4
38
11
2
21
34
2
10
3
9
9
4
11
19
3
7
10
1
8
9
Fonctions liées à la production
Logistique, stock, expédition
Détails
A la baisse ou plutôt à la baisse
Entreprises
Emplois
représentés
28%
24%
Source : SAMT, IV / 07
Magasinier et aide
Employé d'expédition
Conducteur (chauffeur, manutentionnaire, machiniste)
Aide concierge, nettoyeur de locaux
Stable
61%
64%
Fonctions liées à la production
A la hausse ou plutôt à la hausse
11%
12%
Employé de bureau, réceptionniste
Total
100%
100%
64%
A la hausse ou plutôt à la hausse
Stable
A la baisse ou plutôt à la baisse
B
Personnel de production
Le tableau ci-contre met en évidence les fonctions
offrant les meilleures opportunités d'emploi pour du
personnel peu ou pas qualifié.
Mécaniciens au sens large
24%
A
Source : SAMT, IV / 07
1
A
Fonctions pour lesquelles les employeurs ont engagé du personnel peu ou pas qualifié
au cours des derniers mois (cas recensés).
B
Fonctions pour lesquelles les employeurs recherchaient, au moment de l'enquête, du
personnel peu ou pas qualifié (cas recensés).
C
Fonctions pour lesquelles certains employeurs considèrent qu'une formation de
quelques mois en entreprise suffit. (citations).
27
ENGAGEMENT DE PERSONNEL
3.7
Recrutement auprès de l'ORP et notoriété des prestations
(
L'Office régional de placement et ses prestations sont bien connus des entreprises industrielles jurassiennes.
(
69% des entreprises industrielles contactent l'ORP de manière plus ou moins fréquente lorsqu'elles recherchent du personnel.
(
La majorité des entreprises qui collaborent avec l'ORP déclarent s'y adresser de manière ponctuelle alors qu'une minorité d'entreprises affirment s'adresser souvent à l'ORP pour la recherche de personnel.
Recourez-vous aux services de l'Office régional de placement
lorque vous recherchez du personnel fixe ?
La plupart des entreprises s'adressent
occasionnellement à l'ORP lorsqu'elles
recherchent du personnel fixe
Les employeurs qui déclarent ne jamais s'adresser à
l'ORP sont essentiellement de très petites entreprises.
Lorsqu'elles recherchent du personnel fixe, 69% des
entreprises sondées (96% des grands employeurs) disent
s'adresser à l'ORP, pour la plupart de manière
occasionnelle.
15%
31%
Quels canaux utilisez-vous lorsque vous recherchez du personnel ?
Souvent
Parfois
Non
85%
Réseau / Bouche à oreilles
54%
Source : SAMT, IV / 07
Offres spontanées
Connaissez-vous les prestations que l'ORP offre aux employeurs ?
Service de sélection de candidats parmi
les demandeurs d'emploi
91%
76%
Formation de chômeurs avant
engagement dans votre entreprise
Office régional de placement (ORP)
69%
Annonces dans la presse suisse
68%
61%
Agences privées de placement
28%
Annonces sur internet
17%
Annonces dans la presse étrangère
Agence nationale pour l'emploi (ANPE)
82%
Essai en entreprise, stages, allocations
d'initiation au travail (AIT)
87%
Je connais
Je connais vaguement
Source : SAMT, IV / 07
Source : SAMT, IV / 07
6%
Oui, souvent
Oui, parfois
28
On peut donc affirmer que l'ORP figure en bonne place
parmi les canaux utilisés par les entreprises industrielles
lorsqu'elles recherchent du personnel et que ses
prestations sont bien connues des employeurs.
ENGAGEMENT DE PERSONNEL
3.8
Activités simples ou répétitives dans les entreprises et potentiel de collaboration avec l'ORP
(
Des travaux simples ou répétitifs pouvant être effectués par des travailleurs non qualifiés existent dans 60% des entreprises industrielles, en particulier dans les moyennes et grandes entreprises.
(
33% des employeurs affirment qu'il existe des activités simples ou répétitives dans leur entreprise et qu'ils sont plutôt favorables à ce que, en collaboration avec l'ORP, des demandeurs d'emploi non qualifiés y
soient affectés à des fin d'observation et d'évaluation (qualité du travail et rendement).
Existe-t-il, dans votre entreprise, des travaux
simples ou répétitifs qui peuvent être effectués
par des travailleurs non qualifiés ?
(selon la taille des entreprises)
4%
36%
52%
Non
Oui
96%
33% des employeurs sont susceptibles
de collaborer avec l'ORP à l'évaluation de
demandeurs d'emploi non qualifiés
Des travaux simples ou répétitifs existent dans 60%
des entreprises et en particulier dans les grandes
entreprises.
60% des employeurs qui rencensent des activités
simples ou répétitives dans leur entreprise se disent
ouverts à l'idée de collaborer avec l'ORP à des fins
d'évaluation (qualité du travail et rendement) de
certains demandeurs d'emploi.
Ainsi, un tiers de l'ensemble des entreprises sondées
sont, dans ce cadre, des partenaires potentiels de
l'ORP. Parmi ces employeurs, on compte des
entreprises de toutes tailles et de toutes branches.
64%
48%
Petites
(< 20 employés)
Si oui, seriez-vous d'accord d'y affecter ponctuellement (à des fins
d'observation et d'évaluation) un demandeur d'emploi dont le salaire
serait partiellement à charge de l'assurance-chômage ?
Moyennes
(20 à 100 employés)
Grandes
(> 100 employés)
33%
Source : SAMT, IV / 07
39%
Oui, selon des conditions à définir avec l'ORP
Non
N'a pas répondu à la question
Pas de travaux simples ou répétitifs dans l'entreprise
Source : SAMT, IV / 07
6%
22%
29
30
Chapitre 4
Travail intérimaire
Page
4.1
4.2
4.3
4.4
Le travail intérimaire dans le canton du Jura ....................................................................................32
Nationalité et sexe des travailleurs intérimaires dans le canton du Jura..........................................33
Le travail intérimaire dans le secteur industriel.................................................................................34
Le travail intérimaire selon la taille des entreprises et la branche d'activités ...................................35
31
TRAVAIL INTERIMAIRE
4.1
Le travail intérimaire dans le canton du Jura
(
Le travail intérimaire se développe de manière continue. Depuis 2004, cette tendance s'est accélérée. En 4 ans, le nombre d'heures louées a progressé de 80% et le nombre de personnes placées de 60%.
(
En 2007 et tous secteurs d'activités confondus, les services de plus de 3'500 personnes ont été loués par les agences jurassiennes pour plus de 2,2 millions d'heures de travail.
(
La part du travail intérimaire dans le Jura (2,9 % en 2005) est supérieure à la moyenne suisse (1,9 % en 2005).
Définition
Le travail intérimaire ou la location de services est une forme de travail
qui met en jeu 3 acteurs :
ƒ
ƒ
ƒ
Une agence de location de services (bailleur de services)
Un salarié (travailleur intérimaire)
Une entreprise utilisatrice (locataire de services)
Le travailleur intérimaire est placé dans l'entreprise utilisatrice, mais
reste formellement employé de l'agence.
Evolution du travail intérimaire dans le canton du Jura
2.5
4'000
3'500
2.0
3'000
Source :
Seco, EXLSE
2'500
1.5
2'000
1.0
1'500
1'000
0.5
500
32
Heures louées en millions (échelle de gauche)
Personnes dont les services ont été loués (échelle de droite)
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2000
1999
1998
1997
1996
1995
1994
0
1993
0.0
Le travail intérimaire est en
augmentation
Le travail intérimaire largement
répandu dans le canton du Jura
Dans le canton du Jura comme à l'échelle
nationale, le travail intérimaire augmente de
manière régulière, ceci tant sous l'angle du
nombre d'heures louées que du nombre de
travailleurs concernés. Cette évolution de nature
vraisemblablement conjoncturelle et structurelle
s'est accélérée depuis 2004.
Le canton du Jura est une région de Suisse ou le
travail intérimaire est largement répandu. Selon
une estimation de l’Observatoire Romand et
Tessinois de l’Emploi (ORTE), le travail intérimaire
représentait dans le Jura, en 2005 et tous
secteurs confondus, près de 3% de l’emploi total.
Durant une période de 4 ans (2003-2007), le
nombre d'heures louées a progressé de plus de
80% et le nombre de personnes placées en
intérimaire de 60%. Ainsi, en 2007 et tous
secteurs d'activités confondus, le travail
intérimaire représentait plus de 3'500 personnes
dont les services ont été loués par les agences
jurassiennes, pour plus de 2,2 millions d'heures de
travail.
Part de l’emploi intérimaire
1995
1998
2001
2005
Canton du Jura
1,6%
2,3%
2,4%
2,9%
Canton de Neuchâtel
1,1%
2,0%
2,4%
2,3%
Suisse
0,8%
1,2%
1,4%
1,9%
Source : ORTE, Evolution du travail intérimaire en Suisse romande, 2006
TRAVAIL INTERIMAIRE
Nationalité et sexe des travailleurs intérimaires dans le canton du Jura
(
Depuis 2004, le nombre d'intérimaires étrangers a subi une très forte progression. Durant la même période, le nombre de Suisses dont les services ont été loués par les agences a diminué.
(
La plupart des personnes dont les services sont loués par les agences jurassiennes sont des travailleurs de nationalité étrangère. En 2007, ils représentaient 70% des personnes placées.
(
70% des intérimaires placés par les agences de location de services sont des hommes.
Evolution du nombre de travailleurs dont
les services ont été loués (tous les secteurs)
Forte augmentation du nombre
d'étrangers intérimaires depuis 2004
Jusqu'en 2003, le nombre de Suisses et d'étrangers
placés par les agences évoluait de manière parallèle.
La part des étrangers parmi les intérimaires était stable,
aux alentours de 40%. Cette situation s'est inversée de
manière radicale dès 2004, date d'entrée en vigueur de
la libre circulation des personnes. En 4 ans, soit
jusqu'en 2007, le nombre d'intérimaires étrangers a plus
que doublé alors que durant la même période, le
nombre d'intérimaires de nationalité suisse a diminué.
2'500
2'000
Source : Seco, EXLSE
1'500
Ce phénomène d'inversion a pour effet qu'on dénombre
depuis 2004 davantage d'étrangers que de Suisses
parmi les personnes placées par les agences de
location de services. En 2007, 70% des personnes en
question étaient étrangères.
1'000
500
Etrangers
Suisses
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2000
1999
1998
1997
1996
1995
1994
0
1993
4.2
Deux facteurs sont sans doute à l'origine de cette
tendance, à savoir l'évolution conjoncturelle très
favorable des dernières années et les facilités d'accès à
la main-d'œuvre frontalière offertes par la libre
circulation des personnes. Au cours des dernières
années, ces deux éléments ont constitué des conditions
idéales pour le développement des activités des
agences en général et en particulier de la location de
services de travailleurs frontaliers.
Nationalité des personnes placées en 2007
30%
70%
Suisses
Etrangers
Source : Seco, EXLSE
Sexe des personnes placées en 2007
29%
71%
Hommes
Femmes
Source : Seco, EXLSE
33
TRAVAIL INTERIMAIRE
4.3
Le travail intérimaire dans le secteur industriel
(
Près d'une entreprise sur deux recourt de manière plus ou moins fréquente à des travailleurs intérimaires.
(
Au moment de l'enquête, les travailleurs intérimaires représentaient 10% de l'ensemble des personnes actives dans le secteur industriel.
(
75% des employeurs estiment que la fréquence avec laquelle ils collaborent avec les agences de location de services restera stable au cours des prochaines années.
(
Le travail intérimaire est deux fois plus répandu dans l'industrie jurassienne qu'il ne l'est dans l'industrie neuchâteloise.
A quelle fréquence recourez-vous à de la
main-d'œuvre intérimaire
15%
53%
32%
Près de la moitié des entreprises ont
recours au travail intérimaire
47% des employeurs sondés déclarent qu'ils recourent à une
fréquence plus ou moins régulière à de la main-d'œuvre
intérimaire, soit uniquement en cas de pic de production
(32% des entreprises) soit dans le cadre d'une politique de
ressources humaines intégrant en permanence une part de
travailleurs intérimaires au sein de l'entreprise (15%).
10% des travailleurs de l'industrie sont
des intérimaires
60% des employeurs ont été en mesure de se prononcer au
sujet de l'évolution probable de leur collaboration avec les
agences de location de services. 75% d'entre eux estiment
que la fréquence avec laquelle ils collaborent avec les
agences restera stable au cours des prochaines années.
Au moment de l'enquête, les travailleurs intérimaires
représentaient 10% de l'ensemble des personnes
actives dans le secteur industriel. A titre de
comparaison, la part des intérimaires dans l'industrie
neuchâteloise ne représentait que 5%.
Source : SAMT, IV / 07
Jamais ou à titre exeptionnel
Uniquement en cas de pic de production
Régulièrement, notre entreprise compte en permanence une part de travailleurs intérimaires
Perspectives d'évolution, au cours des prochaines années,
de votre collaboration avec les agences de location de services ?
9%
Types de contrats des travailleurs
de l'industrie jurassienne
10%
16%
Source : SAMT, IV / 07
90%
75%
34
Plutôt s'intensifier
Rester stable
Plutôt diminuer
Contrat de travail avec l'entreprise
Contrat de mission avec une agence
Source : SAMT, IV / 07
TRAVAIL INTERIMAIRE
4.4
Travail intérimaire selon la taille des entreprises et selon les branches
(
Les grandes entreprises recourent plus fréquemment à la location de services. Alors que les petites et moyennes entreprises y recourent essentiellement en cas de pic de production, les grandes entreprises y
recourent plus souvent dans le cadre d'une politique de gestion du personnel intégrant une part permanente de travailleurs intérimaires.
(
Au moment de l'enquête, 75% des grandes entreprises, 33% des entreprises de taille moyenne et 16% des petites entreprises occupaient des travailleurs intérimaires.
(
84% des intérimaires travaillant dans le secteur industriel sont placés dans les quelques grandes entreprises de plus de 100 employés.
A quelle fréquence recourez-vous à de la
main-d'oeuvre intérimaire ?
(selon la taille des entreprises)
Plus de 100 employés
20 à 100 employés
1 à 19 employés
54%
15%
4%
21%
34%
33%
25%
51%
63%
Régulièrement, notre entreprise compte en permanence un part de travailleurs intérimaires
Uniquement en cas de pic de production
Jamais ou à titre exeptionnel
Source : SAMT, IV / 07
Les travailleurs intérimaires sont
concentrés dans les grandes entreprises
Part d'intérimaires selon la branche
Source : SAMT, IV / 07
Les grandes entreprises recourent plus fréquemment aux
services des agences de location de services. Elles sont en
effet 75% à faire appel aux travailleurs intérimaires.
Branches
Alors que les petites et moyennes entreprises recourent aux
travailleurs intérimaires essentiellement en cas de pic de
production, les grandes entreprises mettent en œuvre des
politiques de gestion des ressources humaines intégrant une
part permanente (en moyenne 15%) de travailleurs
intérimaires. Ces employeurs délèguent ainsi aux agences
les tâches liées au recrutement et à la gestion administrative
d'une partie du personnel. Dans ce cadre, les grandes
entreprises occupent plus de 80% de tous les intérimaires
de l'industrie jurassienne.
Intérimaires
Horlogerie
12%
Métallurgie
11%
Machines, équipement
9%
Bois
3%
Autres
7%
INDUSTRIE MANUFACTURIERE
10%
Dans quelles branches les travailleurs
intérimaires sont-ils occupés ?
Distribution des employeurs selon la part
d’intérimaires dans l’entreprise
14%
1%
Source : SAMT, IV / 07
Part d'intérimaires dans l'entreprise
au moment de l'enquête
10%
Petites
entreprises
Moyennes
entreprises
Grandes
entreprises
Total
Aucun intérimaire
80
43
6
129
1 à 10% d'intérimaires
2
11
8
21
11 à 20%
7
5
5
17
21 à 30%
2
3
2
7
Plus de 30%
4
2
3
9
Total
95
64
24
183
Part des intérimaires (moyenne)
3%
4%
15%
10%
48%
27%
Source : SAMT, IV / 07
Horlogerie
Métallurgie, travail des métaux
Machines
Bois
Autres
35
36
Chapitre 5
Main-d'œuvre frontalière
Page
5.1
5.2
5.3
5.4
5.5
5.6
5.7
5.8
5.9
5.10
5.11
5.12
5.13
5.14
5.15
5.16
La main-d'œuvre frontalière dans le Jura .........................................................................................38
Part des frontaliers dans le secteur industriel...................................................................................39
Main-d'oeuvre frontalière selon la taille des entreprises et la branche d'activités ............................40
Main-d’œuvre frontalière dans les districts .......................................................................................41
Types de postes occupés par les frontaliers.....................................................................................42
Niveau de formation des travailleurs frontaliers................................................................................43
Dynamique actuelle selon la taille des entreprises...........................................................................44
Dynamique actuelle selon le district et selon la branche d'activités .................................................45
Canaux de recrutement de la main-d’œuvre frontalière ...................................................................46
Agences de placement et engagement de travailleurs frontaliers ....................................................47
Professions des travailleurs frontaliers .............................................................................................48
Main-d'œuvre indigène ou frontalière ? ............................................................................................49
Motivation et flexibilité de la main-d'œuvre frontalière......................................................................50
Autres facteurs pouvant favoriser le recrutement de travailleurs frontaliers.....................................51
Cohabitation de frontaliers et de résidants au sein des entreprises .................................................52
Evolution prévisible de la part de frontaliers .....................................................................................53
37
MAIN-D'ŒUVRE FRONTALIERE
5.1
La main-d'œuvre frontalière dans le Jura
(
Le nombre de frontaliers travaillant dans le Jura suit une progression de type structurelle par paliers. Dans un contexte conjoncturel favorable et suite à l'entrée en vigueur de la libre circulation des personnes en
2004, cette progression s'est accentuée.
(
Au cours des dernières années, le chômage a reculé de manière régulière mais lente. La concurrence s'est accrue sur le marché de l'emploi et le seuil minimal du chômage tend à s'élever.
(
Plus de 5'300 frontaliers travaillaient dans le canton du Jura au 4ème trimestre 2007, la plupart d'entre eux dans le secteur industriel. Ce qui démontre l'importance de la main-d'œuvre frontalière pour les
entreprises jurassiennes.
Evolution du nombre de frontaliers et du nombre de demandeurs
d'emploi au cours des 10 dernières années dans le Jura
6'000
LIPER
Source :
OFS, tous secteurs d'activités
5'000
4'000
3'000
2'000
1'000
I
II
III
IV
I
II
III
IV
I
II
III
IV
I
II
III
IV
I
II
III
IV
I
II
III
IV
I
II
III
IV
I
II
III
IV
I
II
III
IV
I
II
III
IV
0
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
Demandeurs d'emploi
Frontaliers
38
2005
2006
2007
Le nombre de frontaliers augmente
de manière structurelle
Lorsque la conjoncture est mauvaise, le nombre de
frontaliers se stabilise alors qu'il augmente en période
de haute conjoncture. L'effectif des frontaliers suit une
progression de nature structurelle par paliers et non
plus conjoncturelle comme au début des années
nonante. A cette époque, la main-d'œuvre frontalière
remplissait essentiellement une fonction de maind'œuvre d'appoint.
Depuis 2004 (entrée en vigueur de la libre circulation
des personnes et début de la reprise conjoncturelle),
nous assistons à une progression plus vive de la maind'œuvre frontalière et à une diminution du chômage
plus modérée que celle observée au cours du cycle
précédent. On peut émettre l'hypothèse que certaines
entreprises qui recrutaient parmi les demandeurs
d'emploi durant les années 1998-2001 (priorité à la
main-d'œuvre indigène), engagent, actuellement et
dans des circonstances comparables, de la maind'œuvre frontalière.
L'hypothèse d'une élévation du seuil du chômage, due
notamment à une concurrence accrue sur le marché du
travail en raison de la libre circulation des personnes,
se confirmera vraisemblablement ces prochains mois.
Le Jura n'ayant jamais vécu de période de
récession dans le contexte nouveau de libre
circulation des personnes, il est difficile d'évaluer
l'évolution à moyen terme du nombre de frontaliers
par rapport au nombre de demandeurs d'emploi
lorsque la conjoncture se dégradera.
La plupart des frontaliers sont
employés dans le secteur industriel
Selon l'OFS, 5'315 frontaliers travaillaient dans le
canton du Jura au 4ème trimestre de l'année 2007.
Comme nous avons recensé 3'350 frontaliers au
sein des entreprises qui ont participé à l'enquête,
nous pouvons donc estimer que globalement, plus
de 4'000 frontaliers (intérimaires compris), soit la
plupart d'entre eux, travaillaient dans le secteur
industriel à la fin de l'année dernière. La maind'œuvre frontalière constitue ainsi une ressource
importante pour les entreprises industrielles
jurassiennes tout comme un élément important du
marché du travail cantonal.
MAIN-D'ŒUVRE FRONTALIERE
5.2
Part des frontaliers dans le secteur industriel
(
La main-d’œuvre frontalière représente 38% des personnes employées dans le secteur industriel jurassien. Dans le canton de Neuchâtel, cette proportion atteint 24%.
(
35% des personnes disposant d'un contrat de travail avec une entreprise industrielle et 67% des intérimaires placés dans l'industrie sont des frontaliers. Les frontaliers sont donc surreprésentés parmi les
travailleurs intérimaires.
Travailleurs sous
contrat avec l'entreprise
Travailleurs1 du secteur industriel
selon leur domicile
Les frontaliers sont surreprésentés
parmi les travailleurs intérimaires
35%
Alors que les frontaliers représentent 35% des
employés sous contrat avec les entreprises, ils
constituent 67% des intérimaires placés dans le
secteur industriel par une agence.
65%
38%
Source : SAMT, IV / 07
Résidants
Frontaliers
Travailleurs intérimaires
placés par une agence
62%
38% des travailleurs de l'industrie
jurassienne sont des frontaliers
Résidants
Frontaliers
1
Source : SAMT, IV / 07
Travailleurs intérimaires compris et personnes en
formation exclues
33%
A la fin de l'année 2007 et selon notre enquête, les
travailleurs frontaliers représentaient 38% des personnes
actives dans le secteur industriel.
A titre de comparaison, dans le canton de Neuchâtel, cette
part atteignait 24%.
67%
Source : SAMT, IV / 07
39
MAIN-D'ŒUVRE FRONTALIERE
5.3
Main-d'oeuvre frontalière selon la taille des entreprises et la branche d'activités
(
79% des entreprises sondées employaient au moins 1 frontalier au moment de notre enquête.
(
Dans les grandes entreprises, les frontaliers représentent en moyenne 44% des travailleurs contre seulement 18% des personnes employées dans les petites entreprises.
(
67% des frontaliers de l'industrie jurassienne sont employés dans les entreprises de plus de 100 personnes.
(
Dans l'horlogerie, 49% des travailleurs sont frontaliers alors que dans les autres branches, la part des frontaliers est inférieure à la moyenne. Par ailleurs, la moitié des frontaliers de l'industrie travaillent dans l'horlogerie.
2/3 des frontaliers dans les grandes
entreprises
Part des frontaliers1 selon
la taille des entreprises
La large majorité des entreprises emploient de la
main-d'œuvre frontalière. 79% des entreprises
sondées occupaient au moins 1 frontalier au
moment de notre enquête.
Les grandes entreprises emploient, en règle
générale, une proportion plus élevée de
travailleurs frontaliers (44% en moyenne). A
l'inverse, seules 18% des personnes travaillant
dans les plus petites entreprises sont frontalières.
56%
67%
Source : SAMT, IV / 07
82%
18%
Moins de 20 employés
20 à 100 employés
1
Plus de 100 employés
Part des frontaliers1 dans les principales
branches du secteur industriel
Résidants
Frontaliers
Travailleurs intérimaires compris et
personnes en formation exclues
51%
73%
72%
63%
83%
49%
Source : SAMT, IV / 07
Horlogerie
40
5%
28%
Source : SAMT, IV / 07
67%
Entreprises de moins de 20 employés
Entreprises de 20 à 100 employés
Entreprises de plus de 100 employés
67% des frontaliers actifs dans l'industrie
jurassienne travaillent dans les grandes
entreprises du secteur industriel (plus de 100
employés).
44%
33%
Distribution des frontaliers dans
les entreprises selon la taille
27%
28%
Métal., trav. des
métaux
Machines
37%
17%
Bois
Autres
50% dans l'horlogerie
La moitié des personnes employées dans les
entreprises horlogères sont frontalières. Cette
situation contraste avec celle observée dans les
autres branches. Dans la métallurgie et le travail des
métaux, ainsi que dans le secteur des machines, la
part des frontaliers est inférieure à la moyenne et
environ 2 fois moins importante que dans
l'horlogerie.
Pour sa part, l'industrie du bois emploie peu de
frontaliers (17% en moyenne).
Par ailleurs, la moitié des frontaliers de notre
industrie, intérimaires compris, travaillent dans
l'horlogerie.
Distribution des frontaliers dans les
principales branches du secteur industriel
21%
2%
49%
8%
20%
Horlogerie
Métallurgie
Machines, équipement
Bois
Autres
Source : SAMT, IV / 07
MAIN-D'ŒUVRE FRONTALIERE
5.4
Main-d’œuvre frontalière dans les districts
(
Dans le district de Porrentruy, la moitié des personnes travaillant dans l’industrie sont des frontaliers. Dans les Franches-Montagnes, cette proportion atteint 37% alors qu'elle se situe à 23% dans le district de
Delémont.
(
Plus de 60% du total des frontaliers qui travaillent dans l’industrie jurassienne sont occupés dans des entreprises localisées dans le discrict de Porrentruy.
District de Porrentruy
Les travailleurs frontaliers
surreprésentés dans le district de
Porrentruy
District de Delémont
49%
51%
23%
En effet, les frontaliers y occupent la moitié des
emplois du secteur industriel. Dans le district de
Delémont et bien que les employeurs aient
engagés passablement de frontaliers au cours
des derniers mois (cf. page 45), la situation
n'est pas comparable puisque les personnes
qui résident à l'étranger ne représentent que
23% des travailleurs.
Dans le district des Franches-Montagnes, la
part des travailleurs frontaliers se situe à 37%,
au niveau de la moyenne cantonale (38 %).
District des Franches-Montagnes
77%
Source : SAMT, IV / 07
37%
Localisation des frontaliers
travaillant dans le secteur industriel
La proximité du disctrict de Porrentruy avec la
frontière française favorise vraisemblablement
l’engagement de frontaliers.
14%
Notons que plus de 60% du total des frontaliers
recensés dans notre enquête travaillent dans le
district de Porrentruy.
25%
61%
63%
Frontaliers
Résidants
District de Porrentruy
District de Delémont
District des Franches-Montagnes
Source : SAMT, IV / 07
41
MAIN-D'ŒUVRE FRONTALIERE
5.5
Types de postes occupés par les frontaliers
(
(
(
(
87% des frontaliers, y compris les personnes récemment recrutées, occupent des postes directement rattachés à la fabrication du produit.
A l'inverse, il est rare que les employeurs recrutent des frontaliers pour des postes de nature administrative.
Dans le secteur industriel, 41% des employés directement rattachés à la fabrication du produit sont des frontaliers; cette part diminue à 28 % pour les postes transversaux liés à la production et ne s'élève qu'à 8%
des postes de nature administrative.
Plus les emplois sont proches de la production, plus la probabilité qu'ils soient occupés par un frontalier est élevée.
Types de postes occupés
par les frontaliers
11%
Types de postes occupés
par les résidants
2%
87%
Source : SAMT, IV / 07
12%
21%
Les frontaliers surreprésentés dans
les activités de production
15% des frontaliers assument des
tâches d'encadrement
87% des frontaliers actifs dans l'industrie
jurassienne occupent des postes directement
rattachés à la fabrication du produit. La maind'œuvre frontalière est surreprésentée dans ce
type d'emplois puisque seuls 67% des travailleurs
résidants occupent un poste correspondant.
Les données récoltées permettent d'affirmer que
15% des frontaliers, comme des résidants, occupent
des postes impliquant des tâches d'encadrement.
Dans ce contexte, 23 employeurs ayant répondu à
notre enquête observent dans leur entreprise que le
fait que des frontaliers occupent des postes à
responsabilités peut favoriser l'engagement d'autres
travailleurs frontaliers dans l'entreprise. La majorité
des employeurs (77) ne font cependant pas un tel
constat.
Dans l'industrie jurassienne, 41% des postes
directement rattachés à la fabrication du produit
sont occupés par des frontaliers. Cette part
diminue à 28 % pour les postes transversaux liés
à la production et ne s'élève qu'à 8% des postes
de nature administrative.
Enfin, nous pouvons souligner que les travailleurs
frontaliers ne travaillent en principe pas à temps
partiel. 12% des résidants et seulement 1% des
frontaliers récemment engagés par les entreprises
industrielles occupent un emploi à temps partiel.
Types de postes pour lesquels 246 frontaliers
ont été recrutés récemment
67%
Si des travailleurs frontaliers occupent des postes à responsabilités dans votre entreprise,
cela favorise-t-il l'engagement d'autres travailleurs frontaliers ?
3%
15%
Source : SAMT, IV / 07
Entreprises répondantes
23
77
48
Source : SAMT, IV / 07
82%
Activités directement rattachées à la fabrication du produit
Autres activités liées à la production
Fonctions administratives
42
Source : SAMT, IV / 07
Emplois représentés
2'295
5'065
Oui ou plutôt oui
Non
1'254
Ne peux répondre
Sont prises en compte les réponses des 148 employeurs qui occupaient au moins 1
frontalier au moment de l'enquête.
MAIN-D'ŒUVRE FRONTALIERE
5.6
Niveau de formation des travailleurs frontaliers
(
Globalement, les travailleurs frontaliers employés dans le secteur industriel sont moins qualifiés que les travailleurs résidants. 44% d’entre eux sont qualifiés contre 61% des personnes qui résident en Suisse.
(
Dans l'industrie jurassienne, les frontaliers représentent 48% des travailleurs peu ou pas qualifiés alors qu'ils constituent 24% du personnel très qualifié.
(
55% des frontaliers recrutés dernièrement par les entreprises industrielles sont qualifiés ou très qualifiés alors que 45% sont peu ou pas qualifiés.
(
Les frontaliers recrutés récemment sont plus souvent qualifiés que ne le sont les travailleurs frontaliers en général. La tendance est donc à l'engagement de frontaliers plus qualifiés.
Le niveau de formation des frontaliers
est globalement inférieur à celui des
résidants mais il tend à augmenter
Niveau de formation
des résidants
11%
En effet, si 44% de l'ensemble des frontaliers de
l'industrie jurassienne sont qualifiés, 55% de ceux
qui ont été dernièrement recrutés par les
entreprises sont au bénéfice d'une formation qui,
selon les employeurs, est d'un niveau supérieur
ou égal au CFC. On peut donc constater, d'une
manière générale, que la tendance est à
l'engagement de frontaliers plus qualifiés.
Niveau de formation
des frontaliers
39%
6%
50%
38%
56%
Source : SAMT, IV / 07
Niveau de formation de 246 frontaliers
recrutés récemment par les entreprises
10%
Inférieur au CFC ou aucune formation professionnelle
Ex.: formation élémentaire, CAP français
45%
Cependant, on peut souligner que 45% des
frontaliers dernièrement recrutés sont peu ou pas
qualifiés (niveau inférieur au CFC). Par ailleurs, le
niveau de qualifications des frontaliers reste
globalement inférieur à celui des résidants
puisque 61% de ces derniers disposent d'une
formation supérieure ou égale au CFC.
Part des frontaliers selon le niveau de
formation des travailleurs de l'industrie
En fait, les frontaliers représentent la moitié de la
main-d’œuvre peu ou pas qualifiée, employée
dans le secteur industriel alors que 76% des
employés très qualifiés résident en Suisse.
52%
67%
Niveau CFC ou équivalent
Ex.: CFC, maturité, école de commerce, BEP français
76%
Niveau supérieur au CFC
Ex.: UNI, EPF, HES, brevet fédéral, ES, BTS ou DUT français
45%
Source : SAMT, IV / 07
48%
33%
Inférieur au CFC
Niveau CFC ou
équivalent
Résidants
Frontaliers
24%
Niveau supérieur au
CFC
43
MAIN-D'ŒUVRE FRONTALIERE
5.7
Dynamique actuelle selon la taille des entreprises
(
La part des frontaliers parmi les personnes employées par les entreprises industrielles (intérimaires non compris) tend à augmenter.
(
Alors que la part des travailleurs frontaliers tend à rester stable dans les petites et moyennes entreprises, elle tend à augmenter dans les grandes entreprises de plus de 100 collaborateurs.
(
La proportion de frontaliers parmi les personnes recrutées récemment se monte à 22% dans les petites entreprises, 37% dans les moyennes entreprises et 54% dans les grandes entreprises.
Dynamique de la main-d'oeuvre frontalière
(selon la taille des entreprises)
Part des travailleurs frontaliers
dans l'industrie jurassienne (sans les intérimaires)
Petites entreprises
La part des frontaliers augmente
dans l'industrie, en particulier dans
les grandes entreprises
35%
Si les enteprises industrielles emploient
(intérimaires non compris) 35% de travailleurs
frontaliers, ceux-ci représentent 45% des
travailleurs recrutés récemment. La part de
frontaliers est donc, d'une manière générale,
en augmentation dans l'industrie jurassienne.
65%
Source : SAMT, IV / 07
Travailleurs frontaliers
Travailleurs résidant en Suisse
Part des travailleurs frontaliers
parmi les derniers engagements
45%
55%
Source : SAMT, IV / 07
44
On peut observer des différences significatives
selon la taille des entreprises. Dans les petites
(< de 20 personnes) et moyennes entreprises
(20 à 100 personnes) qui ont recruté au cours
des derniers mois respectivement 22% et 37%
de travailleurs résidant à l'étranger, la part des
frontaliers tend à rester stable.
Personnes en emploi
Derniers engagements
19%
81%
22%
78%
Moyennes entreprises
Personnes en emploi
Derniers engagements
32%
68%
37%
63%
Grandes entreprises
Personnes en emploi
Derniers engagements
40%
60%
54%
46%
Part des frontaliers
Part des résidants
Source : SAMT, IV / 07
En revanche, dans les grandes entreprises, la
part des travailleurs frontaliers tend à
augmenter. S'ils constituent 40% de toutes les
personnes sous contrat avec des entreprises
de plus de 100 collaborateurs, les frontaliers
représentent 54% des personnes recrutées
récemment par ces employeurs.
MAIN-D'ŒUVRE FRONTALIERE
5.8
Dynamique actuelle selon le district et selon la branche d'activités
(
(
(
(
Récemment, les entreprises industrielles ont engagé 37% de frontaliers dans le district de Delémont, 43% aux Franches-Montagnes et 56% dans le district de Porrentruy.
Alors que la part des frontaliers tend a rester relativement stable dans les districts de Porrentruy et des Franches-Montagnes, elle tend à augmenter dans le district de Delémont.
La fréquence à laquelle les entreprises engagent des frontaliers est particulièrement élevée dans l'horlogerie puisque 55% des personnes recrutées récemment résident à l'étranger. A l'inverse, cette part est faible
dans l'industrie du bois (18%).
Dans les domaines de la métallurgie et du travail des métaux, ainsi que dans la fabrication de machines et d'équipements, la part de la main-d'œuvre frontalière tend à augmenter.
Augmentation de la part des
frontaliers dans le disctrict de
Delémont
Frontaliers en augmentation dans
le travail des métaux et dans la
fabrication de machines
L'analyse de la dynamique actuelle de la maind'œuvre frontalière dans les districts permet de
constater une tendance relativement marquée
à l'augmentation de la part des frontaliers dans
le district de Delémont. Au cours des derniers
mois, les entreprises vadaises ont recruté 37%
de frontaliers alors que ces derniers ne
constituent globalement que 23% de l'effectif
des entreprises en question.
L'horlogerie reste la branche qui recrute la
plus grande part de frontaliers. Plus de la
moitié des travailleurs recrutés récemment
par les entreprises horlogères sont des
frontaliers.
Bien que la part de frontaliers tende à rester
relativement stable dans le district de
Porrentruy, l'industrie ajoulote a embauché
récemment une part importante de frontaliers,
soit 56% des personnes recrutées.
Dynamique de la main-d'oeuvre frontalière
(selon la branche)
Horlogerie
46%
Personnes en emploi
Dynamique de la main-d'oeuvre frontalière
(selon le district)
Personnes en emploi
Derniers engagements
77%
37%
63%
Derniers engagements
37%
Personnes en emploi
57%
Personnes en emploi
Porrentruy
Personnes en emploi
73%
47%
53%
Dans l'industrie du bois, la part de la maind'œuvre frontalière tend à rester stable et
inférieure à 20%.
Bois
Derniers engagements
Derniers engagements
61%
27%
Derniers engagements
63%
43%
76%
39%
Machines et équipements
Franches-Montagnes
Personnes en emploi
24%
Derniers engagements
23%
45%
Métallurgie, travail des métaux
Personnes en emploi
Delémont
54%
55%
Derniers engagements
Dans les entreprises actives dans le travail
des métaux ou dans la fabrication de
machines et d'équipements, on observe une
tendance particulièrement marquée à
l'augmentation de la part des frontaliers parmi
les travailleurs. Ces deux branches, au sein
desquelles la main-d'œuvre frontalière
représente environ un quart du personnel, ont
engagé respectivement 39% et 47% de
frontaliers au cours des derniers mois.
15%
85%
18%
82%
Autres
51%
49%
56%
44%
Part des frontaliers
Part des résidants
Source : SAMT, IV / 07
Personnes en emploi
Derniers engagements
35%
65%
41%
59%
Part des frontaliers
Part des résidants
Source : SAMT, IV / 07
45
MAIN-D'ŒUVRE FRONTALIERE
5.9
Canaux de recrutement de la main-d’œuvre frontalière
(
La plupart des frontaliers qui ont obtenu récemment un emploi fixe dans l'industrie ont offert leurs services spontanément (34%) ou ont été placés par une agence (29%).
(
Les frontaliers obtiennent plus souvent un emploi en offrant leurs services spontanément et en s’inscrivant dans les agences alors que les résidants décrochent plus souvent une place de travail par le biais de leur
réseau personnel ou en répondant à une annonce.
Recrutements récents de résidants
(selon le canal utilisé)
Offre spontanée
Plus souvent que les résidants, les
frontaliers sont engagés grâce à leurs
offres spontanées ou avec le concours
d'une agence de placement
La plupart des frontaliers qui ont obtenu récemment
un emploi fixe dans l'industrie jurassienne ont offert
leurs services spontanément (34%) ou ont été
placés par une agence (29%).
De manière résumée, on peut constater que les
frontaliers obtiennent plus souvent un emploi en
offrant leurs services spontanément et en
s’inscrivant dans les agences alors que les
résidants décrochent plus souvent une place de
travail en s'appuyant sur leur réseau personnel et le
bouche à oreilles ou en répondant à une annonce
publiée dans la presse ou sur internet.
46
29%
Réseau / bouche à oreilles
28%
Réponse à une annonce
21%
Agence de placement
ORP
Recrutements récents de frontaliers
(selon le canal utilisé)
Offre spontanée
34%
Agence de placement
29%
Réseau / bouche à oreilles
19%
Réponse à une annonce
14%
ANPE
7%
17%
2%
Source : SAMT, IV / 07
ANPE 0%
Source : SAMT, IV / 07
ORP 0%
MAIN-D'ŒUVRE FRONTALIERE
5.10
Agences de placement et engagement de travailleurs frontaliers
(
(
(
(
La mise en œuvre de la libre circulation des personnes a renforcé la concurrence sur le marché de l'emploi. De nombreux travailleurs français offrent desormais leurs services aux entreprises industrielles et aux
agences de placement et de location de services.
Lorsqu'elles recrutent du personnel sans collaborer avec une agence, les petites entreprises engagent principalement du personnel résidant alors que les grandes embauchent principalement des frontaliers.
Plus les agences de placement et de location de services sont impliquées dans le processus d'engagement, plus la probabilité qu'un frontalier soit sélectionné est élevée.
Les activités des agences constituent un élément moteur de l'entrée de la main-d'œuvre frontalière sur le marché du travail régional, en particulier dans le secteur industriel.
Plus les agences sont impliquées dans
le processus de recrutement, plus la
probabilité qu'un frontalier soit engagé
est élevée
On constate donc que plus les agences sont
impliquées dans le processus de recrutement,
plus la probablitié qu'un frontalier soit sélectionné
est élevée. Bon nombre d'employeurs constatent
ce phénomène au sein de leur propre entreprise.
Lorsqu'elles recrutent du personnel sans collaborer
avec une agence de placement, les petites et
moyennes entreprises industrielles engagent
principalement du personnel résidant en Suisse
alors que les grandes entreprises engagent
principalement des frontaliers.
Lorsqu'elles collaborent avec les agences, les
entreprises, quelle que soit leur taille, embauchent
une majorité (55%) de frontaliers.
Enfin, les travailleurs intérimaires placés dans
l'industrie par les agences résident pour les deux
tiers à l'étranger.
La mise en œuvre de la libre circulation des
personnes a accentué la concurrence sur le
marché de l'emploi. De nombreux travailleurs
français offrent désormais leurs services tant aux
entreprises qu'aux agences de placement et de
location de services. Dans ce contexte, les
activités des agences constituent un élément
moteur de l'entrée de la main-d'œuvre frontalière
sur le marché du travail régional, en particulier
dans le secteur industriel.
Si vous collaborez avec des agences de placement et de location de services, cela favorise-t-il
l'augmentation du nombre de travailleurs frontaliers dans votre entreprise ?
Part des frontaliers recrutés selon le rôle joué par les agences
Contrat de travail avec l'entreprise
(90% des travailleurs du secteur industriel)
Petites
entreprises
Moyennes
entreprises
Grandes
entreprises
Toutes
tailles
Recrutements par l'entreprise directement
20%
32%
55%
42%
Recrutements avec le concours d'une agence
50%
56%
55%
55%
Contrat de mission avec une agence
67%
67%
(10% des travailleurs du secteur industriel)
Source : SAMT, IV / 07
Engagements directement
par les entreprises
Intérimaires placés par les
agences de location de services
Engagements avec le
concours d'une agence
Source : SAMT, IV / 07
Entreprises répondantes
34
29
33%
10
42%
45%
55%
58%
67%
Emplois représentés
3'789
Oui ou plutôt oui
1'808
Non
279
Ne peux répondre
Sont prises en compte les réponses des 73 employeurs qui collaborent avec les agences de placement
et de location de services et qui occupaient au moins 1 frontalier au moment de l'enquête.
Frontaliers
Résidants
Source : SAMT, IV / 07
47
MAIN-D'ŒUVRE FRONTALIERE
5.11
Professions des travailleurs frontaliers
(
(
(
Les professions pour lesquelles les employeurs engagent de la main-d'œuvre frontalière sont très diverses.
Dans les professions de production typiques de l'horlogerie et en particulier dans le polissage, les employeurs ont embauché récemment autant de travailleurs frontaliers que de travailleurs résidants. Ce constat
est identique pour les mécaniciens au sens large ainsi que pour les dessinateurs.
52% des frontaliers récemment engagés dans des professions de production sont peu ou pas qualifiés alors que 48% sont qualifiés ou très qualifiés. En ce qui concerne les professions n'étant pas directement
rattachées à la fabrication du produit, la très large majorité des frontaliers dernièrement engagés sont qualifiés ou très qualifiés.
Principales professions pour lesquelles les employeurs engagent du
personnel frontalier
Ci-après les principales professions pour lesquelles les employeurs ont recruté récemment du personnel frontalier.
Fonctions liées à la production
Données non exhaustives présentées à titre indicatif.
Engagements recensés
Résidants Frontaliers
Professions
Logistique, stock, expédition
Personnel de production
Professions
Professions de l'horlogerie
Horloger
Polisseur, aide polisseur
Agent de production / opérateur (horlogerie uniquement)
Visitage / contrôle / tri (horlogerie uniquement)
Mécaniciens au sens large
Polymécanicien, micromécanicien, mécapraticien
Mécanicien
Opérateur, régleur, fraiseur, mécanicien CNC
Constructeur ou monteur (machines)
Professions du décolletage
Décolleteur
Aide décolleteur
Professions de serrurerie et construction métallique
Serrurier, constructeur métallique
Aide serrurier, aide constructeur, soudeur, monteur
Automaticien
Electricien, électronicien
Visitage / contrôle / tri (sans l'horlogerie)
Opérateur de production (sans l'horlogerie)
Chef d'atelier, chef d’équipe
Profession du bois
Menuisier, charpentier
Aide menuisier ou aide charpentier, scieur, manœuvre
Profession de boucherie ou de fromagerie
Niveau de formation des frontaliers
Engagements recensés
Résidants Frontaliers
Formation des frontaliers
CFCCFC=
CFC+
77
68
48
20
6
22
43
6
1
31
31
5
18
26
4
1
13
5
1
49
49
8
36
5
5
18
21
5
14
28
7
1
5
2
12
19
5
1
4
20
10
3
7
16
4
9
1
2
1
7
27
9
4
5
17
10
5
4
1
3
4
1
3
8
7
40
10
32
3
3
5
28
8
6
2
16
16
3
5
1
5
2
4
1
1
3
5
22
1
2
4
1
3
12
7
3
4
7
14
5
3
1
1
1
4
1
12
10
2
1
6
3
1
1
5
3
47%
37%
Niveau de formation des frontaliers
2
Professions
Acheteur, spécialiste des achats
Vendeur, spécialiste des ventes ou du marketing
Responsable financier, spécialiste en gestion financière
Contrôleur de gestion
Spécialiste en ressources humaines
Directeur
Comptable, employé en comptabilité
Empl. de commerce ou de bureau, assistant, secrétaire
16%
Engagements recensés
Résidants Frontaliers
3
13
4
1
4
7
25
Formation des frontaliers
CFCCFC=
CFC+
1
1
1
1
1
1
1
1
4%
Niveau de formation des frontaliers
48
8
3
1
7
3
Fonctions administratives et commerciales
6
44%
Concierge, nettoyeur de locaux
Dessinateur
Informaticien
Agent de méthodes ou de planification
Responsable ou spécialiste de la qualité
Technicien TC ou SAV
Directeur technique, ingénieur (R&D ou TC), chef de projet
14
Source : SAMT, IV / 07
1
52%
Employé d'expédition
Magasinier
Conducteur (chauffeur, livreur, manutentionnaire, machiniste)
Gestionnaire en logistique
Formation des frontaliers
CFCCFC=
CFC+
-
-
-
MAIN-D'ŒUVRE FRONTALIERE
5.12
Main-d'œuvre indigène ou frontalière ?
(
La très large majorité des employeurs déclarent qu'à compétences égales, elles privilégient l'embauche de travailleurs résidant en Suisse plutôt que de travailleurs frontaliers.
(
Certains employeurs ont la volonté de recruter de préférence de la main-d'œuvre indigène et s'en donnent les moyens. D'autres recourent à des méthodes et critères de recrutement favorisant l'engagement de
frontaliers, y compris pour des postes s'adressant à du personnel non qualifié et pour lesquels une formation en entreprise est suffisante.
(
Il existe dans certaines entreprises des postes qui sont occupés par des frontaliers et pour lesquels des personnes actuellement au chômage auraient les compétences adéquates.
La majorité des employeurs déclarent
privilégier les travailleurs résidants
On peut constater que la très large majorité des
employeurs sondés affirment qu'à compétences
égales, ils privilégient l'engagement de travailleurs
résidant en Suisse.
Toutefois, le tableau ci-contre démontre que certains
frontaliers non qualifiés sont engagés à des postes
pour lesquels des employeurs considèrent que des
personnes non qualifiées peuvent convenir (cf. page
27) moyennant une formation sur la place de travail
(ex. manutentionnaire, aide monteur, aide polisseur,
scieur, ouvrier de production, etc.).
Parmi les employeurs sondés, 28 déclarent qu'il
existe, dans leur entreprise, des postes qui sont
occupés par des frontaliers et pour lesquels des
personnes au chômage auraient les compétences
adéquates. La majorité des employeurs (80)
n'effectue cependant pas ce constat.
Dans ce contexte, on peut considérer que :
A compétences égales, privilégiez-vous l'engagement de travailleurs résidant
en Suisse plutôt que de travailleurs frontaliers ?
- Certains employeurs ont la volonté explicite de
recruter de préférence de la main-d'œuvre
indigène et s'en donnent véritablement les
moyens.
Source : SAMT, IV / 07
Entreprises répondantes
- En revanche, d'autres entreprises privilégient des
méthodes de recrutement plus simples ou plus
rapides ou appliquent d'autres critères de
sélection qui favorisent manifestement
l'engagement de frontaliers peu ou pas qualifiés,
pour des postes pouvant convenir à des
chômeurs, moyennant un effort de formation ou
quelques ajustements sur le profil recherché
(expérience préalable, âge, etc.).
119
Emplois représentés
19
7'636
Oui ou plutôt oui
10
643 335
Non
Ne peux répondre
Sont prises en compte les réponses des 148 employeurs qui occupaient au moins 1
frontalier au moment de l'enquête.
Dans votre entreprise, existe-t-il des postes qui sont occupés par des frontaliers et pour lesquels des
personnes actuellement au chômage auraient les compétences adéquates ?
Source : SAMT, IV / 07
Entreprises répondantes
Emplois représentés
28
40
80
2'030
3'737
Oui ou plutôt oui
2'847
Non
Ne peux répondre
Sont prises en compte les réponses des 148 employeurs qui occupaient au moins 1
frontalier au moment de l'enquête.
49
MAIN-D'ŒUVRE FRONTALIERE
5.13
Motivation et flexibilité de la main-d'œuvre frontalière
(
Une minorité d'employeurs considèrent que les travailleurs frontaliers sont des personnes dont la motivation et l'intérêt pour le travail sont, en général, supérieurs à la moyenne.
(
Par contre, la large majorité des entreprises relèvent que les travailleurs frontaliers sont particulièrement flexibles en ce qui concerne l'horaire de travail.
(
Les employeurs engagent plus fréquemment des frontaliers que des résidants pour les postes dont l'horaire est contraignant (horaires irréguliers, de nuit ou du week-end).
Les employeurs constatent que les
frontaliers sont particulièrement
flexibles
Constatez-vous que les frontaliers qui travaillent dans votre entreprise sont des personnes dont la
motivation et l'intérêt pour le travail sont, en général, supérieurs à la moyenne ?
Source : SAMT, IV / 07
Entreprises répondantes
Emplois représentés
40
14
94
2'560
5'361
Oui ou plutôt oui
693
Non
Ne peux répondre
Sont prises en compte les réponses des 148 employeurs qui occupaient au moins 1
frontalier au moment de l'enquête.
Différentes hypothèses circulent concernant les
aptitudes des travailleurs frontaliers. Certains qualifient
cette main-d'œuvre de particulièrement motivée,
d'autres affirment que les frontaliers sont davantage
flexibles que les travailleurs résidants.
Une minorité d'employeurs (40 sur 148) observent une
motivation particulièrement forte des travailleurs
frontaliers occupés dans leur entreprise.
Par contre, la majorité des 148 entreprises qui
employaient au moins un frontalier au moment de
l'enquête constatent que cette main-d'œuvre est
particulièrement flexible concernant l'horaire de travail
(horaires irréguliers, de nuit ou du week-end). Les
grands employeurs sont très tranchés sur la question
puisque 83% d'entre eux affirment faire ce constat au
sein de leur entreprise.
Sur la base des récents engagements recensés dans
notre enquête, nous pouvons estimer que les
employeurs engagent davantage de frontaliers pour
des postes impliquant des contraintes d'horaires.
Toutefois, la flexibilité n'est vraisemblablement pas le
seul critère d'engagement.
Estimation de la part des frontaliers parmi
les engagements récents et selon l'horaire du poste
(sans les intérimaires)
43%
57%
Dans votre entreprise, constatez-vous que les travailleurs frontaliers sont particulièrement flexibles en
ce qui concerne l'horaire de travail (horaires irréguliers, de nuit ou du week-end) ?
Source : SAMT, IV / 07
Entreprises répondantes
85
Source : SAMT, IV / 07
26
37
57%
43%
Emplois représentés
6'498
1'295
821
Postes avec contraintes d'horaires Postes sans contraintes d'horaires
Oui ou plutôt oui
50
Non
Ne peux répondre
Sont prises en compte les réponses des 148 employeurs qui occupaient au moins 1
frontalier au moment de l'enquête.
Résidants
Frontaliers
MAIN-D'ŒUVRE FRONTALIERE DANS L'INDUSTRIE
5.14
Autres facteurs pouvant favoriser le recrutement de travailleurs frontaliers
(
Au-delà des aspects liés à la motivation ou à la flexibilité, on peut émettre l'hypothèse que d'autres facteurs peuvent favoriser l'embauche de travailleurs frontaliers dans l'industrie jurassienne.
(
42 employeurs observent que certains frontaliers acceptent des emplois dont les exigences sont inférieures à leurs qualifications. 69 employeurs ne font pas ce constat.
(
39 employeurs observent que les candidats frontaliers ont des prétentions salariales plutôt inférieures à celles des candidats qui habitent en Suisse. 90 employeurs ne font pas ce constat.
Certains employeurs observent que
des frontaliers acceptent des emplois
d'un niveau inférieur à leurs
qualifications
A propos des prétentions salariales
des candidats frontaliers
Le coût de la main-d'œuvre est un facteur qui
détermine dans une large mesure la rentabilité d'une
entreprise. Ainsi, les employeurs sélectionnent, en
règle générale, les candidats qui présentent le
meilleur rapport "compétences/prix", ceci dans un
contexte d'offre et de demande et dans les limites
fixées par d'éventuelles conventions collectives de
travail (CCT) prévoyant des salaires minimaux.
Au-delà des aspects liés à la motivation ou à la
flexibilité, on peut émettre l'hypothèse que d'autres
facteurs peuvent favoriser l'embauche de travailleurs
frontaliers dans l'industrie jurassienne.
En ce sens, nous avons interrogé les employeurs sur
les prédispositions des frontaliers à accepter des
emplois d'un niveau inférieur à leurs qualifications. Si la
majorité des employeurs (69) affirment ne pas faire ce
constat au sein de leur entreprise, 42 employeurs
affirment qu'ils ont effectivement observé que certains
frontaliers acceptent des emplois dont les exigences
sont inférieures à leurs qualifications.
Or, l'introduction de la libre circulation des personnes
a pour conséquence une offre supplémentaire de
main-d'œuvre à disposition des entreprises. Les
travailleurs indigènes sont désormais en concurrence
directe avec les candidats du vaste bassin de
population de la région de Belfort-Montbéliard et du
Constatez-vous que certains travailleurs frontaliers sont d'accord d'occuper des
postes d'un niveau inférieur à leurs qualifications ?
Emplois représentés
42
Source : SAMT, IV / 07
Oui ou plutôt oui
3'951
Non
Entreprises répondantes
37
69
3'386
Dans ce cadre, nous avons interrogé les employeurs
sur les prétentions salariales des frontaliers qui
postulent dans leurs entreprises. 39 employeurs
constatent que les candidats frontaliers ont des
prétentions salariales plutôt inférieures à celles des
candidats qui habitent en Suisse alors que la
majorité des employeurs (90) affirment ne pas faire
ce constat dans leur entreprise.
Lorsque vous recrutez des collaborateurs, constatez-vous que les candidats frontaliers ont des
prétentions salariales plutôt inférieures à celles des candidats résidant en Suisse ?
Source : SAMT, IV / 07
Entreprises répondantes
sud de l'Alsace, ce qui implique une certaine
pression sur les salaires et même un risque de
diminution des salaires moyens dans certaines
branches ou pour certaines catégories de
travailleurs.
1'277
Ne peux répondre
Sont prises en compte les réponses des 148 employeurs qui occupaient au moins 1
frontalier au moment de l'enquête.
Emplois représentés
39
19
90
2'769
Oui ou plutôt oui
5'146
Non
699
Ne peux répondre
Sont prises en compte les réponses des 148 employeurs qui occupaient au moins 1
frontalier au moment de l'enquête.
51
MAIN-D'ŒUVRE FRONTALIERE
5.15
Cohabitation de frontaliers et de résidants au sein des entreprises
(
50% des travailleurs du secteur industriel sont employés dans une entreprise au sein de laquelle la proportion de travailleurs frontaliers a augmenté au cours des 2 dernières années.
(
La majorité des employeurs ne rencontrent pas de problème particulier en matière de cohabitation entre main-d'œuvre résidante et frontalière. 25 employeurs constatent cependant, dans leur entreprise, que la
cohabitation de travailleurs résidants et de frontaliers peut favoriser les conflits ou une détérioration du climat de travail.
Comment la proportion des travailleurs frontaliers (par rapport à l'ensemble
de votre personnel) a-t-elle évolué au cours des 2 dernières années ?
L'augmentation du nombre de frontaliers
dans les entreprises peut favoriser les
conflits de travail
50% des travailleurs du secteur industriel sont
employés dans une entreprise au sein de laquelle la
part de frontaliers a augmenté au cours des 2
dernières années.
On peut penser que cette réalité peut favoriser les
conflits entre employés frontaliers et résidants et
contribuer ainsi à une détérioration du climat de
travail.
Source : SAMT, IV / 07
Nous avons interrogé les employeurs à ce sujet. 25
employeurs confirment, sur la base des observations
faites dans leur entreprise, que la cohabitation de
résidants et de frontaliers peut favoriser les conflits ou
une détérioration du climat de travail. La très large
majorité des employeurs sondés (107) ne font pas ce
constat.
Emplois représentés
107
1'435
16
6'590
Oui ou plutôt oui
Non
589
Ne peux répondre
Sont prises en compte les réponses des 148 employeurs qui occupaient au moins 1
frontalier au moment de l'enquête.
52
87
4'272
15
3'612
Stable
A la baisse ou plutôt à la baisse
Sont prises en compte les 146 employeurs qui occupaient au moins 1 frontalier au moment
de l'enquête et qui ont répondu à la question.
Source : SAMT, IV / 07
25
Emplois représentés
44
A la hausse ou plutôt à la hausse
Sur la base des observations faites dans votre entreprise, pensez-vous que la cohabitation de résidants
et de frontaliers peut favoriser les conflits ou une détérioration du climat de travail ?
Entreprises répondantes
Entreprises répondantes
594
MAIN-D'ŒUVRE FRONTALIERE
5.16
Evolution prévisible de la part de frontaliers
(
15% des employeurs sondés pensent que la part de frontaliers travaillant dans leur entreprise augmentera au cours des 2 prochaines années, 80% pensent qu'elle restera stable et 5% sont d'avis qu'elle
diminuera.
(
Si l'on en croit les prévisions des employeurs, la croissance de la part de frontaliers dans l'industrie jurassienne devrait ralentir mais néanmoins se poursuivre au cours des 24 prochains mois.
(
Près de la moitié des employeurs sondés, lesquels représentent 57% des travailleurs de l'industrie, considèrent l'accord sur la libre circulation des personnes comme un facteur important pour le développement
futur de leur entreprise.
Comment pensez-vous que la proportion des travailleurs frontaliers (par rapport à
l'ensemble de votre personnel) va évoluer au cours des 2 prochaines années ?
Source : SAMT, IV / 07
Entreprises répondantes
Emplois représentés
21
114
1'934
A la hausse ou plutôt à la hausse
8
6'326
Stable
177
A la baisse ou plutôt à la baisse
Vers une progression plus lente de la
proportion de frontaliers dans l'industrie
Alors que 44 employeurs (4'272 employés) sondés
ont constaté au cours des 2 dernières années une
augmentation de la part de frontaliers dans leur
entreprise, seuls 21 (1'934 employés) prévoient que
la part de frontaliers dans leur entreprise augmentera
au cours des 2 prochaines années.
Dès lors, si l'on en croit les prévisions des employeurs,
la croissance de la part de frontaliers dans l'industrie
jurassienne devrait ralentir mais néanmoins se
poursuivre à moyen terme.
Dans ce cadre, l'accord sur la libre circulation des
personnes, qui permet aux entreprises de recruter de
manière facilitée la main-d'œuvre frontalière dont elles
ont besoin, est considéré par près de la moitié des
employeurs comme un facteur important pour le
développement futur de leur entreprise.
Seuls 8 employeurs (177 employés) projettent une
diminution de la part de frontaliers dans leur
entreprise au cours des 24 prochains mois.
Sont prises en compte les 143 employeurs qui occupaient au moins 1 frontalier au moment
de l'enquête et qui ont répondu à la question.
L'accord sur la libre circulation des personnes, qui permet de recruter des frontaliers facilement, est-il
un facteur important pour le développement actuel ou futur de votre entreprise ?
Source : SAMT, IV / 07
Entreprises répondantes
Emplois représentés
61
69
4'877
Oui ou plutôt oui
18
3'264
Non
473
Ne peux répondre
Sont prises en compte les réponses des 148 employeurs qui occupaient au moins 1
frontalier au moment de l'enquête.
53
54
Chapitre 6
Formation en entreprise
Page
6.1
6.2
6.3
6.4
Part des entreprises formatrices et part des personnes en formation............................................. 56
Perspectives d'évolution du nombre de personnes en formation .................................................... 57
Appréciation des employeurs concernant le système de formation ................................................ 58
Soutien à la formation continue ....................................................................................................... 59
55
FORMATION EN ENTREPRISE
6.1
Part des entreprises formatrices et part des personnes en formation
(
(
(
(
Au moment de l'enquête, 50% des entreprises encadraient une ou plusieurs personnes en formation.
84% des grandes entreprises (plus de 100 employés) sont formatrices alors que seules 37% des entreprises de moins de 20 employés assurent l'encadrement de personnes en formation.
Les personnes au bénéfice d'un contrat de formation représentent en moyenne 3% des personnes travaillant dans le secteur industriel.
L'industrie du bois est une branche dans laquelle la formation en entreprise est très répandue. En revanche dans l'horlogerie, l'engagement des employeurs dans la formation en entreprise est inférieur à la
moyenne.
Part des entreprises formatrices
50%
1
La moitié des employeurs encadrent des
personnes en formation
La formation en entreprise moins
répandue dans l'horlogerie
Les grandes entreprises (plus de 100 employés)
industrielles s'engagent plus fréquemment dans la
formation puisqu'elles sont 84% à assurer
l'encadrement d'apprentis.
Dans l’industrie du bois, la formation en entreprise
est largement répandue puisque 74% des
entreprises sont formatrices. De plus, 15% des
personnes actives dans la branche étaient en
formation au moment de notre enquête.
A l'inverse, 63% des petites entreprises de moins de
20 employés n’encadraient aucune personne en
formation au moment de notre enquête.
50%
Part des entreprises formatrices selon la taille
Source : SAMT, IV / 07
A l’inverse, 45% des entreprises horlogères
encadraient des personnes en formation, lesquelles
ne représentaient que 1,6% de l'effectif de la
branche.
Détails
Entreprises formatrices
Entreprises non formatrices
Part d’entreprises
formatrices (%)
Part des personnes
en formation (%)
Horlogerie
45
1,6
Métallurgie
55
3,2
Machines
47
4,7
Bois
74
14,8
Autres
36
2,3
Total
50
3,0
16%
42%
63%
84%
58%
Source : SAMT, IV / 07
Source : SAMT, IV / 07
37%
1
Entreprises qui encadraient au moins une personne en formation au
moment de l'enquête (ex. : apprentis, préapprentis, stagiaires).
Moins de 20
employés
20 à 100 employés Plus de 100 employés
Entreprises formatrices
56
Entreprises non formatrices
FORMATION EN ENTREPRISE
6.2
Perspectives d'évolution du nombre de personnes en formation
(
71% des entreprises déclarent que le nombre de personnes en formation dans leur entreprise restera stable au cours des 12 prochains mois.
(
25% des employeurs de l'industrie jurassienne prévoient une augmentation, au cours des 12 prochains mois, du nombre de personnes en formation dans leur entreprise.
(
4% des employeurs prévoient une diminution, au cours des 12 prochains mois, du nombre de personnes en formation dans leur entreprise.
25% des employeurs interrogés sur l'évolution probable
à 12 mois du nombre de personnes en formation dans
leur entreprise déclarent que ce nombre évoluera à la
hausse ou plutôt à la hausse. 70% d'entre elles sont
actives dans l'horlogerie ou la métallurgie.
Evolution à 12 mois du nombre de personnes
en formation au sein des entreprises
Motifs invoqués par les entreprises formatrices :
Motifs invoqués :
• Besoin en personnel qualifié / manque de
personnel qualifié sur le marché (7 citations)
• Désir d'offrir à de jeunes candidats la possibilité
d'effectuer une formation (3)
• Possibilité de recruter plus d'apprentis en raison
de la bonne marche et du développement de
l'entreprise (2)
• Le nombre de personnes actuellement en
formation dans l'entreprise est suffisant
(15 citations)
• Manque de temps pour encadrer plus d'apprentis
(4)
• Manque de place (3)
• Coûts et complexité de la formation (1)
• Volonté de limiter le nombre d'apprentis afin de
garantir une formation de qualité (1)
• Un apprenti constitue une main-d'œuvre dont le
prix est intéressant (1)
25%
4%
71%
4% des employeurs sont d'avis que le nombre de
personnes en formation dans leur entreprise évoluera à
la baisse ou plutôt à la baisse.
Motif :
• Surcharge de travail liée à l'encadrement de
personnes en formation (1 citation)
71% des employeurs déclarent que l'effectif des
personnes en formation dans leur entreprise restera
stable au cours des 12 prochains mois.
Source : SAMT, IV / 07
A la hausse ou plutôt à la hausse
Stable
A la baisse ou plutôt à la baisse
Motifs invoqués par les entreprises n'étant pas
engagées dans la formation :
• Renoncement à former des apprentis en raison de
la pénibilité du travail et des horaires de la
profession (1 citation)
• Petite taille de l'entreprise, ressources limitées (1)
57
FORMATION EN ENTREPRISE
6.3
Appréciation des employeurs concernant le système de formation
(
83% des employeurs considèrent que le système de formation prévalant dans le canton du Jura est adapté ou plutôt adapté.
(
Une minorité d'entreprises industrielles sont d'avis que le système de formation existant dans le canton du Jura est inadapté ou plutôt inadapté.
Appréciation du système de formation
par les employeurs
Un système de formation qui satisfait aux
attentes des employeurs
Si la majorité des employeurs considèrent que le
système de formation qui prévaut dans le canton du
Jura correspond à leurs attentes, une minorité de 17%
considèrent le dispositif comme inadapté ou plutôt
inadapté.
17%
Dans la plupart des cas, ces employeurs accueillent
néanmoins des personnes en formation au sein de leur
entreprise.
Les principaux motifs invoqués par les entreprises non
satisfaites du système de formation sont les suivants :
• Manque de personnel qualifié et d'intérêt pour
certaines professions (4 citations)
83%
Source : SAMT, IV / 07
Adapté ou plutôt adapté
Inadapté ou plutôt inadapté
Les employeurs qui considèrent le système de
formation comme indapaté ou partiellement inadapté
sont-elles des entreprises formatrices ?
• La collaboration entre acteurs de la formation et
employeurs peut être améliorée (3)
• Déplacements et frais liés au suivi de cours
professionnels en dehors du canton du Jura (2)
35%
• Absence de formation correspondant aux activités
spécifiques de l'entreprise (2)
65%
Oui
Non
58
Source : SAMT, IV / 07
FORMATION EN ENTREPRISE
6.4
Soutien à la formation continue
(
74% des entreprises déclarent qu'elles soutiennent la formation continue.
(
Presque toutes les grandes entreprises soutiennent la formation continue. A l'inverse, parmi les entreprises de moins de 20 employés, plus d'un tiers des employeurs affirment ne pas soutenir la formation continue.
(
Les entreprises actives dans la fabrication de machines et d'équipements ainsi que dans la métallurgie et le travail des métaux sont environ 90% à soutenir la formation continue.
(
90% des travailleurs du secteur industriel sont employés dans des entreprises qui disent soutenir la formation continue.
Au sein de votre entreprise,
soutenez-vous la formation continue ?
74% des employeurs soutiennent la
formation continue
Les entreprises industrielles soutiennent la formation
continue principalement par des cours en dehors de
l'entreprise, mais également par de la formation en
entreprise. Certains employeurs informent leurs employés
de manière proactive au sujet des possibilités de
formation alors que d'autres précisent qu'ils
n'interviennent que sur demande de leurs collaborateurs.
26%
74%
Oui
Non
Source : SAMT, IV / 07
On constate que les entreprises de grande taille
s'engagent sont plus souvent engagées dans la formation
continue. 96% d'entre elles, contre seulement 64% des
petites entreprises de moins de 20 employés, déclarent
soutenir le perfectionnement professionnel de leurs
collaborateurs.
Soutien des employeurs à la formation continue
selon la taille des entreprises
Notons que 90% des travailleurs du secteur industriel sont
employés dans des entreprises qui disent soutenir la
formation continue.
36%
96%
Analyse par banches
82%
Part d’entreprises qui affirment
soutenir la formation continue (%)
Horlogerie
70
Métallurgie, travail des métaux
89
Machines et équipements
93
Bois
62
Autres
63
Total
74
Source : SAMT, IV / 07
4%
18%
64%
Source : SAMT, IV / 07
Moins de 20 employés
20 à 100 employés
Plus de 100 employés
Entreprises qui ne soutiennent pas la formation continue
Entreprises soutenant la formation continue
59
60
Annexe 1
Pratiques des entreprises en matière de gestion des ressources humaines
(
Les pratiques des moyennes et grandes entreprises industrielles sont très hétérogènes en matière d'embauche de travailleurs frontaliers, de recours à la main-d'oeuvre intérimaire et d'engagement dans la
formation d'apprentis.
(
Certaines entreprises mettent en œuvre des stratégies favorisant l'emploi de travailleurs fixes résidant en Suisse, alors que d'autres entreprises, comparables par leur taille, localisation et branche d'activités,
privilégient un modèle favorisant l'emploi de travailleurs intérimaires et de travailleurs frontaliers et n'intégrant pas ou peu la formation d'apprentis.
Des modèles de gestion du personnel très
hétérogènes dans des entreprises à priori
comparables
On a coutume de décrire les pratiques des employeurs en
matière de gestion du personnel de matière globale. Or, les
données récoltées dans la présente enquête permettent de
constater que les approches des entreprises sont parfois très
différentes, y compris dans des entreprises à priori
comparables.
Pour illustrer ce qui précède, on peut présenter de manière
anonyme deux groupes de 6 entreprises pour lesquelles on
mesure la part des frontaliers, la part des intérimaires et la
part des personnes en formation parmi l'ensemble du
personnel.
Echantillon1 A
Entreprises dont la stratégie RH favorise l'emploi de travailleurs fixes, de travailleurs résidant en Suisse et la
formation d'apprentis
Part des
frontaliers
Part des
intérimaires
3%
0%
2%
94%
Entreprise 2
11%
5%
6%
79%
Entreprise 3
16%
0%
6%
78%
Entreprise 4
30%
0%
2%
69%
Entreprise 5
30%
0%
2%
68%
Entreprise 6
33%
0%
4%
64%
Source : SAMT, IV / 07
A noter que chacun des échantillons A et B est composé :
ƒ
ƒ
ƒ
Part des travailleurs
résidant en Suisse
(sans les intérimaires)
Entreprise 1
On constate que si certaines entreprises (cf. échantillon A)
mettent en œuvre des stratégies qui favorisent l'emploi de
travailleurs fixes, de travailleurs résidant en Suisse et la
formation d'apprentis, d'autres entreprises (cf. échantillon B),
comparables par leur taille, localisation et branche d'activités,
privilégient un modèle de gestion du personnel qui favorise
l'emploi de travailleurs intérimaires et de travailleurs
frontaliers et n'intégrant pas ou peu la formation d'apprentis.
1
Part des
apprentis
de 4 entreprises horlogères et de 2 entreprises actives dans
d'autres branches
d'entreprises de taille comparable, soit qui employaient au
minimum 40 personnes au moment de notre enquête
d'entreprises localisées dans les trois districts
Echantillon1 B
Autres entreprises dont la stratégie RH favorise l'emploi de travailleurs frontaliers, de travailleurs intérimaire, et
s'engageant pas ou peu dans la formation d'apprentis
Part des travailleurs
résidants en Suisse
(sans les intérimaires)
Part des
frontaliers
Part des
intérimaires
Part des
apprentis
Entreprise 7
86%
38%
0%
8%
Entreprise 8
64%
34%
2%
11%
Entreprise 9
73%
36%
1%
21%
Entreprise 10
53%
51%
1%
30%
Entreprise 11
40%
22%
0%
44%
Entreprise 12
53%
0%
0%
47%
Source : SAMT, IV / 07
61
9
Total
NIVEAUX HIERARCHIQUES
1
Dont frontaliers
Personnel avec responsabilités d'encadrement (ex. chef d'atelier)
Annexe 2
Personnel sans aucune responsabilité d'encadrement
) Veuillez indiquer le nombre de personnes
Enquête sur l'emploi au sein du secteur industriel
10
Total
Ex.: formation élémentaire, CAP français
Niveau CFC ou équivalent
Informations générales concernant votre entreprise
Structure du personnel travaillant dans votre entreprise
Recrutement du personnel
Travailleurs frontaliers
•
•
•
Ex.: CFC, maturité, école de commerce, BEP français
Travailleurs non qualifiés
Votre entreprise et le Service public de l'emploi
Formation de base et formation continue au sein de votre
entreprise
Niveau supérieur au CFC
Ex.: UNI, EPF, HES, brevet fédéral, ES, BTS ou DUT français
Actuellement en formation dans l'entreprise
Ex.: apprentis, préapprentis, stagiaires
) Veuillez indiquer le nombre de personnes
La forme appliquée dans le présent document s'applique indifféremment aux hommes et aux femmes.
11
Nous vous garantissons que toutes vos réponses seront traitées de manière absolument anonyme et confidentielle.
Nous vous prions de nous retourner le questionnaire d'ici au 26 octobre 2007 à l'aide de l'enveloppe-réponse ci-jointe ou à l'adresse
suivante : Service public de l'emploi, Observation et mesures de marché du travail, rue du 24-Septembre 1, 2800 Delémont.
1
Nom de l'entreprise
....................................................................
2
Adresse complète
.................................................................................................................................................................................
Prénom et nom de la personne de contact
Veuillez compléter l'annexe A et nous transmettre les informations souhaitées concernant les dernières personnes qui ont débuté
une activité au sein de votre entreprise.
13
Selon vous, comment évoluera le nombre de personnes travaillant dans votre entreprise au cours des 12 prochains mois ?
14
Lorsque vous recherchez du personnel fixe en général, quels canaux utilisez-vous ?
Secteur selon nomenclature NOGA
F A la hausse
.............................................................................................................................................
...............................................................
12
Î Voir annexe A
A – INFORMATIONS GENERALES CONCERNANT VOTRE ENTREPRISE
N° de téléphone
4b
E-mail
Votre entreprise est-elle signataire ou soumise au respect d'une convention collective de travail ?
5b
Si oui, laquelle ?
F Oui
F Non
.....................................................................................................................................................................................
Veuillez répondre aux questions suivantes en tenant compte des consignes ci-dessous :
•
15
Total
F A la baisse
Parfois
Jamais
A quelle fréquence recourez-vous aux services de travailleurs intérimaires (sous contrat avec une agence de location de services) ?
F Jamais ou à titre
exceptionnel
Veuillez considérer toutes les personnes qui travaillent dans votre entreprise, y compris les personnes en formation (apprentis,
stagiaires) ainsi que les éventuels travailleurs temporaires qui disposent d'un contrat de mission avec une entreprise de location
de services (intérimaires).
EFFECTIF
F Plutôt à la baisse
) Mettre une croix pour chaque ligne
Si votre entreprise est active dans plusieurs cantons ou à l'étranger, veuillez ne considérer que les personnes rattachées à votre site
jurassien. Si votre entreprise a plusieurs succursales dans le canton, veuillez considérer uniquement la succursale
correspondant aux coordonnées ci-dessus (cf. question 1).
16
6
F Stable
Annonce dans la presse suisse
Annonce dans la presse étrangère
Annonce sur Internet
Réseau / bouche à oreilles
Offres spontanées reçues
Office régional de placement (ORP)
Agences de placement
Agence nationale pour l'emploi (ANPE)
B – STRUCTURE DU PERSONNEL TRAVAILLANT DANS VOTRE ENTREPRISE
•
F Plutôt à la hausse
Souvent
....................................................................................
5a
..............................................
C – RECRUTEMENT DU PERSONNEL
Si vous avez des questions, vous pouvez vous adresser à M. Nicolas Ackermann, Tél. 032 420 52 43 ou [email protected].
4a
Combien de personnes travaillaient dans votre entreprise il y a 12 mois ?
(y.c. les travailleurs temporaires/intérimaires et les personnes en formation)
Veuillez, s'il vous plaît, nous retourner le questionnaire, même si vous ne pouvez pas répondre à toutes les questions. Le rapport
d'enquête fera l'objet d'une diffusion sur Internet, nous en informerons les entreprises qui auront retourné le questionnaire.
3
1
Dont frontaliers
Niveau inférieur au CFC ou aucune formation professionnelle
L'enquête aborde les thèmes suivants :
•
•
•
•
NIVEAUX DE FORMATION
1
Dont frontaliers
Combien de personnes travaillent actuellement au sein de votre entreprise ?
(y.c. les travailleurs temporaires/intérimaires et les personnes en formation)
F Uniquement en cas
de pic de production
F Régulièrement, notre entreprise compte en permanence
une part de travailleurs intérimaires
S'il vous arrive de collaborer avec les entreprises de placement et de location de services lorsque vous recherchez du personnel,
comment pensez-vous que cette collaboration va évoluer au cours des prochaines années ?
Pour du placement fixe :
F Plutôt s'intensifier
F Rester stable
F Plutôt diminuer
F Ne peut répondre
Pour du placement intérimaire :
F Plutôt s'intensifier
F Rester stable
F Plutôt diminuer
F Ne peut répondre
) Veuillez indiquer le nombre de personnes
17a
7
TYPES DE CONTRATS
Total
Pour quelle(s) fonction(s) recherchez-vous actuellement du personnel et quelles sont vos exigences en termes de formation ?
1
Dont frontaliers
Contrat de travail avec votre entreprise
Nombre et fonction :
(Contrat de durée déterminée ou de durée indéterminée)
Contrat de mission avec une agence de location de services
Ex.
(Travailleurs intérimaires)
Niveau de formation minimum requis
Supérieur au
CFC ou
Sans formation
CFC
équivalent
2 polisseurs complets
X
Contrat de formation
Ex. : apprentissage, préapprentissage, stage, formation élémentaire, autre contrat de formation
) Veuillez indiquer le nombre de personnes
8
ACTIVITES
Total
1
Dont frontaliers
Personnel directement rattaché à la fabrication du produit
Ex. : personnel de production
Services liés à la production
Ex. : achats, ventes, bureau technique, R&D, assurance qualité, logistique
Services administratifs
Ex. : secrétariat, RH, finances, comptabilité, direction de l'entreprise
) Veuillez indiquer le nombre de personnes
1
17b
Si des demandeurs d'emploi correspondent à vos exigences, êtes-vous d'accord que l'Office régional
de placement (ORP) vous contacte afin de vous présenter les dossiers des personnes concernées ?
F Oui
F Non
Toute personne travaillant dans votre entreprise et dont le domicile est situé à l'étranger
Page 1
Page 2
18
Comment la proportion des travailleurs frontaliers (par rapport à l'ensemble de votre personnel) a-t-elle évolué au cours des 2
dernières années ?
26
19
Comment pensez-vous qu'elle va évoluer au cours des 2 prochaines années ?
F A la hausse
20
F Plutôt à la hausse
F Plutôt à la hausse
F Stable
F Stable
F Plutôt à la baisse
F A la baisse
F Plutôt à la baisse
F A la baisse
........................ dont ......................
b) Formation de chômeurs, selon vos besoins, avant engagement dans votre entreprise
c) Essais en entreprise, stages, allocations d'initiation au travail (AIT)
Y a-t-il, au sein de votre entreprise, des travailleurs frontaliers qui occupent des postes liés à la production et n'exigeant pas de
formation professionnelle certifiée ?
d) Service de sélection de candidats parmi les chômeurs en formation chez EFEJ
e) Organisation de formations "sur mesure" en faveur de vos salariés
a
Oui
) Si vous n’employez aucun travailleur frontalier, veuillez passer directement à la question 23
f) Réalisation de travaux de production pour le compte de votre entreprise
Ne peut pas
répondre
Différentes considérations concernant les travailleurs frontaliers sont largement répandues.
Sur la base des expériences concrètes faites au sein de votre entreprise, pouvez-vous
les confirmer ou les infirmer ?
Non, c'est
plutôt l'inverse
22
ESPACE FORMATION EMPLOI JURA (EFEJ)
F Oui, combien de personnes ?.................................
Non
F Non
Veuillez me
contacter
a) Service gratuit de sélection de candidats parmi les demandeurs d'emploi
ont moins de 30 ans.
Plutôt oui
21
F Oui, combien de personnes ?
Je souhaite des
informations à ce
sujet
OFFICE REGIONAL DE PLACEMENT (ORP)
Y a-t-il, au sein de votre entreprise, des travailleurs frontaliers qui occupent une fonction d'employé de commerce ou une fonction
administrative au sens large (secrétaire, réceptionniste, assistant, aide-comptable, agent administratif, téléphoniste, etc.) ?
F Non
Je connais
F A la hausse
Connaissez-vous les prestations ci-dessous que le Service public de
l'emploi offre aux employeurs ?
Je ne
connais pas
F – VOTRE ENTREPRISE ET LE SERVICE PUBLIC DE L'EMPLOI
Je connais
vaguement
D – TRAVAILLEURS FRONTALIERS
) Mettez au minimum une croix pour chaque ligne
27a
Existe-t-il, dans votre entreprise, des travaux simples ou répétitifs qui peuvent être effectués par des travailleurs non qualifiés ?
F Oui
Dans votre entreprise, constatez-vous que les travailleurs frontaliers sont particulièrement
flexibles en ce qui concerne l'horaire de travail (horaires irréguliers, de nuit ou du week-end) ?
27b
F Non
Si de tels travaux existent dans votre entreprise, seriez-vous d'accord d'y affecter ponctuellement, à des fin d'observation et
d'évaluation (qualité du travail et du rendement), un demandeur d'emploi dont le salaire serait partiellement à charge de l'assurancechômage ?
b
Constatez-vous que certains travailleurs frontaliers sont d'accord d'occuper des postes d'un
niveau inférieur à leurs qualifications ?
c
Lorsque vous recrutez des collaborateurs, constatez-vous que les candidats frontaliers ont des
prétentions salariales plutôt inférieures à celles des candidats résidant en Suisse ?
d
Constatez-vous que les frontaliers qui travaillent dans votre entreprise sont des personnes dont
la motivation et l'intérêt pour le travail sont, en général, supérieurs à la moyenne ?
e
Dans votre entreprise, existe-t-il des postes qui sont occupés par des frontaliers et pour
lesquels des personnes actuellement au chômage auraient les compétences adéquates ?
Les questions 28 et 29 se rapportent uniquement aux personnes qui effectuent leur formation professionnelle au sein de votre entreprise
(apprentissage, préapprentissage, formation élémentaire, stage, autre formation de base)
f
A compétences égales, privilégiez-vous l'engagement de travailleurs résidant en Suisse
plutôt que de travailleurs frontaliers ?
28
g
Sur la base des observations faites dans votre entreprise, pensez-vous que la cohabitation de
travailleurs résidents et frontaliers peut favoriser les conflits où une détérioration du climat de travail ?
h
Si des travailleurs frontaliers occupent des postes à responsabilités dans votre entreprise,
cela favorise-t-il l'engagement d'autres travailleurs frontaliers ?
F Non
F Oui, selon des conditions à définir avec l'ORP
G – FORMATION DE BASE ET FORMATION CONTINUE AU SEIN DE VOTRE ENTREPRISE
Comment le nombre de personnes effectuant une formation au sein de votre entreprise évoluera-t-il au cours des 12 prochains mois ?
F A la hausse
F Plutôt à la hausse
F Stable
F Plutôt à la baisse
F A la baisse
Pourquoi ? ..................................................................................................................................................................................................
29
Quelle appréciation portez-vous sur le système de formation professionnelle existant dans le canton du Jura ?
i
Si vous collaborez avec des agences de placement et de location de services, cela favoriset-il l'augmentation du nombre de travailleurs frontaliers dans votre entreprise ?
F Adapté
j
L'accord sur la libre circulation des personnes, qui permet de recruter des frontaliers facilement,
est-il un facteur important pour le développement actuel ou futur de votre entreprise ?
Pourquoi ? ..................................................................................................................................................................................................
k
Lorsque vous engagez des travailleurs frontaliers, est-il fréquent que vous leur proposiez
dans un premier temps un contrat d'une durée inférieure à 90 jours (procédure d'annonce) ?
F Plutôt adapté
F Plutôt inadapté
F Inadapté
La question qui suit se rapporte à l'ensemble de vos collaborateurs
) Mettez une croix pour chaque ligne
30
Au sein de votre entreprise, soutenez-vous la formation continue ?
F Oui
F Non
Si oui, par quels moyens et si non pourquoi ? .............................................................................................................................................
E – TRAVAILLEURS NON QUALIFIES
23
Au sein de votre entreprise, comment a évolué la proportion de travailleurs non qualifiés (sans formation professionnelle certifiée) au
cours des 5 dernières années ?
F A la hausse
24
25
F Plutôt à la hausse
F Stable
F Plutôt à la baisse
F A la baisse
H – REMARQUES
31
......................................................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................................................
Dans votre entreprise, les perspectives d'embauche au cours des prochains mois pour du personnel sans formation professionnelle
certifiée sont-elles ?
......................................................................................................................................................................................................................
F A la hausse
......................................................................................................................................................................................................................
F Plutôt à la hausse
F Stable
F Plutôt à la baisse
F A la baisse
Au sein de votre entreprise, quels sont les postes pour lesquels une formation de quelques mois sur la place de travail suffit ?
......................................................................................................................................................................................................................
Citez plusieurs exemples :
ex. : Aide mécanicien, aide de bureau, etc. ......................................................
......................................................................................................................................................................................................................
..........................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................................................
..........................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................................................
..........................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................................................
..........................................................................................................................
Nous vous remercions vivement de votre précieuse collaboration.
Page 3
Page 4
Nom de l'entreprise
Annexe A - Derniers engagements effectués au sein de votre entreprise
100%
100%
Dénomination de la fonction
(veuillez être précis à l'image des exemples ci-contre)
12b Taux d'occupation du poste en %
12c
Exemple B
Chef du secteur
comptabilité
Le poste de travail
12a
Exemple A
Aide décolleteur
- Veuillez compléter le tableau ci-dessous, colonne par colonne, en vous inspirant des exemples A et B.
- Veuillez considérer les engagements les plus récents (8 maximum) en remontant au plus tôt jusqu'au 1er janvier 2006.
- Veuillez considérer uniquement les personnes qui ont obtenu un contrat de travail (CDI ou CDD) avec votre entreprise durant la période considérée, même si ces personnes ne travaillent plus dans votre entreprise aujourd'hui.
- Ne tenez pas compte des apprentis, des stagiaires, des personnes en mission par l'intermédiaire d'une agence de location de services ainsi que des personnes ayant été mutées ou promues.
Responsabilité hiérarchique liée au poste
Avec responsabilités d'encadrement (ex. chef d'atelier)
Sans aucune responsabilité d'encadrement
12d Le poste implique-t-il du travail selon des horaires irréguliers, de nuit ou du week-end ?
12e
X
X
OUI
NON
Niveau minimum de formation exigé pour le poste
Aucune formation ou formation de niveau inférieur au CFC (formation élémentaire, CAP français)
X
Niveau CFC ou équivalent (CFC, maturité, école de commerce, BEP français)
X
Niveau supérieur au CFC (UNI, EPF, HES, brevet fédéral, ES, BTS ou DUT français)
12f
Activités du poste
Activités directement rattachées à la fabrication du produit (personnel de production)
X
Services liés à la production (achats, bur. technique, R&D, logistique, ass. qualité, etc.)
L'employé engagé
Services administratifs (secrétariat, RH, finances, comptabilité, direction, etc.)
X
12g Age de l'employé à son engagement (en années)
24
48
12h Sexe
H
F
12i
Son niveau de formation
Aucune formation ou formation de niveau inférieur au CFC (formation élémentaire, CAP français)
X
Niveau CFC ou équivalent (CFC, maturité, école de commerce, BEP français)
Niveau supérieur au CFC (UNI, EPF, HES, brevet fédéral, ES, BTS ou DUT français)
12j
S'agit-il d'un frontalier (travailleur résidant à l'étranger) ?
12k
Comment êtes-vous entré en relation avec cet employé ?
L'employé a offert ses services spontanément
X
OUI
NON
X
L'employé a répondu à une annonce publiée par l'employeur dans la presse ou sur Internet
Mise en relation par l'intermédiaire de l'Office régional de placement (ORP)
Mise en relation par l'intermédiaire d'une agence de placement ou de location de services
X
Mise en relation par l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE)
Bouche à oreilles
12l
Contrat proposé au travailleur à son entrée en fonction
Contrat avec votre entreprise, pour une durée indéterminée (CDI)
Contrat avec votre entreprise, pour une durée déterminée (CDD)
X
X
n
o
p
q
r
s
t
u