2009 Les poissons ? Des exemples d`évolution et d`adaptation à la
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2009 Les poissons ? Des exemples d`évolution et d`adaptation à la
2009 www.aquarium-museum.be Animation proposée à l’Aquarium-Muséum Liège Les poissons ? Des exemples d’évolution et d’adaptation à la vie en milieu aquatique Dossier à l’usage des enseignants Février 2009 Faites des Sciences et Découvrez les technologies … à l’Embarcadère du Savoir ! www.ulg.ac.be/sciences 10 > 16 mars 2008 dans le cadre du Printemps des Sciences Pôle mosan d’Enseignement Supérieur et Universitaire Les adaptations des poissons à leur environnement. Avec plus de 31 000 espèces, les poissons constituent le groupe de vertébrés le plus important. Ils ont réussi à coloniser de nombreux habitats y compris des milieux qualifiés « d'extrêmes » : — grandes profondeurs ; — sources hydrothermales sous-marines ; — rivières souterraines ; — régions arides ; — … Au cours de l'évolution, les poissons se sont adaptés aux différents milieux et aux contraintes de leur environnement. Grâce à ces adaptations, ils pourront répondre à trois impératifs : — manger ; — ne pas se faire manger ; — assurer sa descendance. Au cours des millions d'années, de nombreuses stratégies, parfois surprenantes, sont apparues afin de répondre à ces trois impératifs. Ne pas se faire repérer. Quand on observe un poisson, on constate que souvent le ventre de l'animal est plus clair que son dos. Cette coloration particulière est une technique de camouflage élémentaire. Vu depuis la surface, le dos sombre du poisson se confond avec le fond de la mer ou de la rivière. Vu du fond, le ventre clair du poisson se confond avec la surface qui est plus lumineuse. Requin à pointes noires. 1 Il existe aussi des camouflages plus sophistiqués qui permettent à l'animal de se fondre dans son environnement. De cette manière, le poisson devient invisible à la fois pour ses prédateurs, mais aussi pour ses proies (turbot, poisson-pierre, rascasses…). Turbot Fuir ou se protéger. Quand il est confronté à un prédateur un animal à deux possibilités : — la fuite ; — la défense Les poissons qui nagent vite ont une forme hydrodynamique et de petites écailles afin de pénétrer l'eau en provoquant un minimum de turbulences (requins, thons, sardines…). Les poissons qui n'ont pas la possibilité de fuir utilisent différents systèmes de protection : — des « armures » (poissons-coffres…) ; Poisson-vache (poisson-coffre) 2 — des épines ou des parties tranchantes (poissons porc-épic, poissonschirurgiens…) ; Poissons porc-épic Poisson-chirurgien jaune — des colorations qui perturbent la vision des prédateurs (porteenseigne poisson-rasoir…) ; Poisson porte-enseigne — la production de p o i s o n , souvent associée à une coloration d'avertissement (poisson-scorpions…) ; Poisson-scorpion 3 — des associations avec d'autres êtres vivants qui les « protègent » contre les prédateurs (les poissons-clowns et les anémones de mer). Poisson-clown noir à trois bandes — … Capturer ses proies. Pour capturer une proie, les poissons carnassiers peuvent utiliser différentes tactiques : — la chasse active de la proie ; — la chasse à l'affût (brochet) ; Brochet — l'utilisation de leurres pour attirer l'attention d'une proie potentielle (Arowana). Arowana 4 Les différentes stratégies reproductrices. Les poissons adoptent des stratégies reproductrices qui varient en fonction des espèces. Certaines espèces produisent des quantités très importantes de cellules reproductrices, mais elles apportent peu ou pas de soins parentaux à leur progéniture. D'autres espèces pondent moins d'œufs, mais protègent ces derniers et parfois leurs jeunes (construction de nids, incubation buccale). Parmi ces systèmes de protection, il y a le cas très original de l'hippocampe : le mâle protège ses œufs, puis ses jeunes, dans une poche située au niveau de sa partie ventrale. Hippocampe doré Des sens particuliers. En plus des « sens traditionnels » (vue, odorat, goût, ouïe, toucher), les poissons disposent d'adaptations particulières afin de mieux percevoir leur environnement : — la ligne latérale leur permet de détecter les vibrations produites par d'autres êtres vivants (tous les poissons) ; — Certains possèdent des prolongements (barbillons, nageoires transformées) qui ont à la fois un rôle tactile et un rôle gustatif (poissons chats…) ; Clarias (poisson-chat africain) 5 — Quelques espèces ont la capacité de détecter les d é c h a r g e s électriques produites normalement par les autres êtres vivants lors de leurs mouvements (déplacements, respiration). Certains peuvent même produire des décharges électriques pour estimer les distances qui les séparent d'une proie, d'un prédateur, d'un obstacle ou d'un partenaire potentiel (poissons électriques). Mormyre (poisson éléphant) La vie dans l'obscurité. Des poissons peuvent se retrouver confrontés à un n o u v e l environnement suite à des catastrophes naturelles. C'est le cas du tétra aveugle qui s'est adapté, au cours du temps, à la vie dans les rivières souterraines. Tétra aveugle Pour plus d'informations, n'hésitez pas à nous contacter : Aquarium-Muséum de l'Université de Liège; Quai Van Beneden 22; 4020 LIEGE Tel : 04/366 50 21; Fax :04/366 50 93 E-mail : ; http://www aquarium-museum.ulg.ac.be/ 6