Numero 2

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LE PAPELARD
le magazine de l’étudiant mulhousien
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Edito.
Je les entendais déjà les premières
critiques, les premières propositions
farfelues, les premiers conseils avisés et
vaseux. J’attendais promptement les
réactions
diverses
et
variées,
les
premiers
commentaires
miteux
et
dédaigneux de ceux qui se méfient de
tout ce qui est gratuit, les témoignages
compatissants au sujet de notre handicap
informatique,
les
longues
phrases
lyriques d’encouragement. Ainsi, c’est
avec
un
large
éventail
d’outils
améliorateurs que nous avons composé
ce second volet.
Continuant
de
militer
pour
l’atomisation de l’information,
nous
récidivons à pratiquer sans vergogne le
«sans transition». Notre recette est
simple pour cette deuxième édition :
préparez un bon gros bouillon de culture,
ajoutez un zest de politique, une pincée
d’imaginaire, ne surveillez en aucun cas,
et vous obtiendrez le numéro 1 du
papelard. Les avis divergeront alors à
notre sujet. Certains nous jugerons bel
et biens comme des ados déstructurés,
d’autres
estimerons
que
notre
imagination est débordante. Quel que soit
votre choix c’est avec un immense plaisir
que nous vous accueillons dans ce
nouveau numéro. Nous l’espérons mieux
abouti, surtout que notre rédaction s’est
fait violence pour ne plus user de la
redondante vanne du tsunami. C’est une
nouvelle page qui se tourne. Fini le
papelard austère comme un registre
paroissial,
fini
aussi
les
blagues
poussiéreuses sorties d’un placard dont
tout le monde aurait trouvé la clef, fini
peut-être les fautes d’orthographes
grosses
comme un mensonge de la
maison blanche. C’était jadis le temps du
papelard hivernal, place au papelard
printanier qui porte en lui les premières
fleurs d’un projet qui mûrit.
Tibo
PHOTO
Les membres du groupe Tribok. Article en page 4.
Sommaire.
> l’édito de Tibo ; et Tribok à la une
> la constitution européenne selon
Geoff en page 2
> de l’actu musicale par Nicolas en
page 3 et Iuliu en page 4
> une folle sagesse d’après Cindy
en page 5
> l’engagement moral selon Jérémy en
page 6
> la culture indienne contemporaine
par Ally en page 7
> la série Z vue par nico et la
créativité d’Alice en page 8
Notre recette est simple pour
cette deuxième édition : un gros
bouillon de culture, un zest de
politique, une pincée
d’imaginaire
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Quelques observations sur la
constitution européenne
La constitution européenne est une nécessité. Sans
sa ratification par la France, le projet risque de
tomber à l’eau, voire à plonger l’Europe dans la
misère et la guerre et la faute en incombera à cette
France frileuse et chipoteuse, rétive à toute
nouveauté que l’on ne connaît que trop. Tels sont
les arguments souvent employés par les partisans
du oui, de quelque bord politique que ce soit.
Curieux de nature et « chipoteur » par conviction,
c’est avec un œil circonspect, libre de toute
appartenance politique que je me suis lancé dans
la lecture de ce texte qui devrait nous être proposé
en référendum en milieu d’année, par une question
du type : t’es européen ou très con ? (merci
président !).C’est vrai que le texte peut paraître
austère, voire rébarbatif, mais il s’agit avant tout
du cadre dans lequel l’Europe pourra se développer
et avec elle, l’ensemble des nations la constituant,
c’est à dire entre autre nous ; alors allons-y, un
peu de courage et à l’attaque !
clou, (art I-42-7) l’OTAN reste pour les Etats qui en
sont membres (oui, on en fait partie), le fondement
de leur défense collective et l’instance de sa mise
en œuvre. L’OTAN entre dans la constitution,
devient ainsi constitutionnelle mais reste inféodée
aux USA. A nous les opérations américaines type
Bretzelzkillers. J’ai toujours eu envi d’avoir mon
propre char, la classe pour se garer, et la drague
assurée. D’autant plus que le droit au mariage est
reconnu, ainsi que celui de fonder une famille (art
II-69), mais aucunes traces d’union libre, type
PACS, ni du plus petit divorce (Ah, l’amour
toujours, quel idéaliste ce Giscard…).
On rigole, on rigole… mais cette constitution
nous délivre tout plein de ces perles qui nous
feront sourire et égaieront notre futur : (art II-73)
les arts et la recherche scientifiques sont libre
(super cet orchestre symphonique emplit de clones
d’André Rieu) ; ( art II-62) toute personne à le
droit à la vie (tous unis avec le Pape, l’Irlande et
Malte pour la reconnaissance de la personnalité,
très riche, du fœtus ), et j’en passe…
L’article I-3 définit les objectifs de l’union.
Passés les bons sentiments, la paix, la sécurité et
Enfin
voilà !
Militariste,
ultra-libérale,
le bien-être de ses peuples (à priori on est tous
réactionnaire mais non dénuée d’humour, la lecture
d’accord), un élément se détache. Cet élément est
de cette constitution m’a ouvert les yeux et donné
redondant à la constitution : la création d’un
foi dans un avenir radieux, où la concurrence serait
marché intérieur où la concurrence est libre et non
libre et non faussée. Si toi aussi, jeune
faussée (sic !). Adieu les services publics –
universitaire, futur bien commercialisable, tu
devenant Services d’Intérêt Economique Généralpartages ces idées, je te prie d’aller voter OUI sans
dont les missions peuvent être assumées par des
hésiter. Si l’envie te prend
entreprises privées (art IIMilitariste, ultra-libérale,
par contre de ne pas faire
96). Adieu aussi l’idée d’une
confiance à ce qu’on te dit,
taxation
des
flux
réactionnaire mais non
moi comme les autres, ne
monétaires pour aider les
dénuée d’humour, la lecture
te prives pas d’acquérir un
citoyens, tel la taxe Tobbin
exemplaire de ce texte
ou l’association ATTAC (art
de cette constitution m’a
pour te forger ta propre
III-156 : toute restriction
ouvert les yeux
opinion. Je tiens tout de
aux
mouvements
de
même à te rappeler que
capitaux
est
interdite.).
cette constitution n’est pas celle de la dernière
L’Etat n’a plus son mot à dire, sinon dans ses
chance, que son rejet ne mettra pas le feu à
fonctions régaliennes, armée, police et protection
l’Europe, car si nous avons vécu plusieurs
de ses frontières (art I-5-1); Pour le reste il est
millénaires sans constitution européenne (c’est
subordonné à l’Union, seule à pouvoir légiférer et
vrai, souvent en guerre, mais c’était de la faute
pouvant contraindre les Etats à se soumettre (art
aux autres), nous pourrons encore largement tenir
I-12-1&2) . La primauté de l’Union apparaît dès
quelques années afin d’en obtenir une un tant soit
lors que les actes juridiques pris concernent des
peu plus satisfaisante.
Compétences, autre terme pour monopoles
A toi de choisir.
juridictionnels. Ces compétences peuvent être
exclusives, comme (art I-13-1b) l’établissement
Geoff
des règles de concurrence nécessaires au
fonctionnement du marché intérieur (libre et non
faussé, rappelons le) mais aussi partagées avec
l’Etat dans des domaines tels l’énergie, la politique
sociale ou l’environnement (art I-14-2b,e,i ) dès
lors que l’Union laisse faire, c’est à dire si cela ne
nuit pas, est-il encore besoin de le rappeler, à la
concurrence libre et ragnagna…
Mare de l’éco… En fait, je m’en fous, j’ai les
dents longues et l’avenir ne me fait pas peur. Je
suis d’autant plus confiant que j’évoluerai au moins
dans un cadre pacifié, un monde en paix…
Belle erreur. L’art I-41-3 est très clair : Les
Etats
membres
s’engagent
à
améliorer
progressivement leurs capacités militaires (en
toutes lettres). Et de plus à leurs frais (art III-3132 … bla-bla… budget à la charge de l’Union, à
l’exception des dépenses afférentes à des
opérations ayant des implications militaires ou
dans le domaine de la défense…). Pour enfoncer le
>>>>>Date du
référendum :29
MAI
2005
Campu’zikale
Nietzsche disait : sans la musique, la vie
serait une erreur... et il avait raison ! Quoi de
plus triste qu'une rue sans accordéonistes,
qu'un bar sans piano jazz, que le centre ville
de Mulhouse sans ces Indiens qui s’efforce de
jouer par-dessus la mélodie des chaînes hi-fi
derrière eux ?
Non vraiment, je n'arrive pas à imaginer un
campus sans ces arias qui nous émeuvent,
ces cris de révoltes qui nous prennent aux
tripes, qui se terminent en pogo et nous
poussent à la consommation abusive de
substances éthyliques ?
Heureusement,
notre
beau
campus
mulhousien (va y avoir débat…) accueille en
son sein toute une portée de Mozart
contemporains !
Seul bémol... la rencontre entre les artistes
et le grand public, qui devient difficile à partir
du moment où les concerts manquent... Je
profite donc du Papelard pour lancer un appel
à tous ceux qui ont des relations dans des
bars, des assos, des salles de concert ou
autres : qu'ils n'hésitent pas à contacter les
groupes du campus !
Parmi eux, un groupe
de rock français : Tribok.
Formé
au
début
de
l'année
2003.
Cet
ensemble est composé de
2 guitaristes (dont le
chanteur), d'un bassiste,
d'un batteur et d'un
violoncelliste.
Influencé
par
des
courants
musicaux divers, tels la
chanson française, le néométal, le rock sous toutes
ses formes, le groupe
compose
ses
propres
chansons qu'il qualifie de désabusées et en
harmonie avec la mouvance jeunes et cons !
Tout simplement : « Quand on voit quelque
chose qui ne va pas, on a envie de le
chanter. » Alors si vous voulez continuer à
surfer sur une vague révolutionnaire je vous
conseille
d'aller
voir
leur
site
:
www.tribok.fr.st, où vous pourrez écouter du
bon son.
Autre groupe étudiant présent sur la scène
mulhousienne : Exocet. Très éclectique au
niveau
des
influences
musicales
et
politiques... Ces jeunes musiciens auteurs
compositeurs tirent leur force de cette
divergence d'idées. Pas vraiment engagés, ils
privilégient leurs mélodies, et aiment décrire
les choses simples de la vie quotidienne,
telles les relations hommes femmes, sans
pour autant tomber dans des "gnans gnans"
à la Kyo... Le but de leur chanson étant que
l'auditeur puisse en faire sa propre
interprétation. Au final, le résultat de trois
ans et demi de travail donne un joli disque
intitulé "Fée d'hiver" et que vous pouvez vous
procurer à la FNAC. A ce jour ils se sont
produits dans des soirées privées et dans
quatre concerts en 2003-2004 (Week-end
des arts du lycée Lambert de Mulhouse, fête
de la musique et deux fois au Grillen à
Colmar lors de concerts caritatifs en faveur
de Terre des Hommes). Contactez-les sur
leur site, http://groupe-exocet.com.
Autre groupe, autre dimension mais qui
peut tout autant intéresser, le groupe Guest.
Composé de deux guitaristes, d'un bassiste et
d'un batteur, Guette reprend des standards
de groupes cultes (pop, rock, hard rock) tel
Nirvana, Noir Désir, ACDC etc. Sortant à
peine du cocon de l'option instrumentale de
la fac, le groupe s'est pourtant déjà produit à
la Vigie (3 déc.), au cyber café (25 janv.), et
à la FST (4 fév.) et ne demande qu'a
s'épanouir lors de concerts enragés...
Enfin je terminerai sur la promo d'un
groupe au style différent ( mais qui déchire
tout
autant!)...je
veux
parler
du
groupe
No
Pasaran. Groupe de rootsrock (melting pot de ska,
reggae, rock, avec un
assaisonnement de jazz),
composé
d'un
bassiste,
d'un
batteur,
de
trois
guitaristes-chanteurs
(et
pour
un
des
trois
:
saxophonistes)...
No
pasaran est une histoire qui
commence avec l'option
pratique
instrumentale
l'année
dernière.
Puis,
Le groupe Tribok.
Thiébaut
Weber
et
Hérodote leur ont offert une scène et l'asso
Aching leur a donné l’élan nécessaire. Les
voilà donc qui se produisent un peu partout
(à la fac, au Grillen à Colmar, au festival
mix’thur à Wattwiller etc. au côté de Ganja
système). Groupe engagé mais apartisan, ils
composent leurs chansons et en profitent
pour se révolter avec finesse par rapport à
des problèmes de sociétés.
Pour en savoir plus, renseignez-vous sur
le site www.assoaching.org.
Nicolas
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Faut-il tuer The Killers ?
Nouveau phénomène pop-rock ou unième et
éphémère groupe commercial ? La controverse est
lancée depuis la sortie en septembre 2004 de leur
album Hot Fuss. Avec des tubes imparables comme
Somebody told me ou Mr.Brightside, et leurs
concerts sur tout le vieux continent, The Killers,
originaires de Sin City, entendez par là Las Vegas,
ont réussi à mettre l’Europe Musicale, c’est-à-dire
Londres, à leurs pieds. Portrait du plus américain
des groupes de brit-pop.
Once upon a time in Las Vegas
Tout commence à Las Vegas, et cela commence
mal. Le jeune chanteur et clavier Brandon Flowers,
20 ans, vient de se faire jeter d’un combo du nom
de Blush Response. Le jeunot refuse de rejoindre
les autres musiciens qui partent s’installer à Los
Angeles. Il décide donc de monter un autre groupe.
Il mord à l’hameçon de David Keuning, guitariste,
en lisant une de ses petites annonces. En effet, les
deux futurs tueurs sont tous les deux fans d’Oasis.
Le groupe mythique des frères taloches de
Manchester venaient de donner un concert dans la
Cité Mondiale du Vice (pas Belfort, mais Las
Vegas !). Ce détail a son importance dans la
carrière de The Killers, car être influencé par la Brit
Pop au pays de l’Oncle Sam relève du miracle.
Brandon se pointe chez Dave (pas la blonde !) avec
son clavier et commence à bosser. Ils composent
ainsi Mr.Brightside, la première chanson du groupe
qui parle de la paranoïa dans le couple. Les deux
acolytes décident de recruter un bassiste et un
batteur. C’est Ronnie Vanucci, étudiant en
percussions classiques à L’Université du Nevada,
qui deviendra le batteur. Pour la basse, c’est Mark
Stoemer qui s’y colle, le pauvre vivotait en étant
coursier de matières organiques (sang, urine…).
De New Order aux Eurockéennes
Il ne reste plus qu’à trouver un nom à cette
joyeuse bande. Et comme souvent en musique,
l’idée lumineuse vient de New Order. Dans le
génialissime clip de Crystal, les vétérans de New
Order, s’estimant trop vieux, ont choisi d’enrôler
des jeunes et beaux figurants pour les remplacer.
Ce groupe imaginaire a un nom, « The Killers ».
Pour Brandon et sa bande, l’objectif est fixé, être
digne de ce groupe onirique et ainsi dépasser les
aînés New Order. Autant dire que la dragée est
haute. Les répétitions commencent sous la chaleur
étouffante du Nevada (49°). Le talent de compo et
d’écriture des musiciens fait très vite parler, et ils
sont remarqués par le label indépendant Lizard
King basé à Londres. Ils y donnent leurs premiers
concerts en dehors de Las Vegas, et le public est
emballé d’entrée par leurs mélodies pimpantes et
leurs textes qui parlent de sujets graves comme de
la paranoïa, du SIDA,
de l’androgynie et de
meurtres. The Killers sont alors classés dans la
catégorie « tueurs », et Island Records les signent.
Commencent alors l’enregistrement de « Hot
Fuss », leur premier album dans des conditions qui
tiennent de légende (tremblement de terre,
incendie, avarie technique lors d’un voyage en
avion). Mais rien ne peut tuer The Killers ! 11
titres, 11 tubes en puissance, avec cette alchimie
magique : mélodies pop rock qui puisent leurs
sources dans le meilleur des années 1980-1990,
une forte de dose de Brit Pop (ça sonne un peu
comme du Pulp, le synthé fait penser à New
Order), Les Killers n’ont rien inventé, mais qu’est-
ce qu’ils sont bons ! C’est donc avec enthousiasme
que votre serviteur découvre les tueurs de Las
Vegas pour leur toute première date en France. Et
quelle date ! Le Festival des Inrocks en novembre
2004, en première partie du groupe de l’année
2004, les écossais de Franz Ferdinand. Mais la
seule chose que The Killers ont tué ce soir là,
c’était bel et bien l’ambiance ! Soit que leurs
instruments étaient mal réglés, soit juste qu’ils ont
été mauvais, mais The Killers ont manqué de peu
de se faire siffler. Un chanteur que l’on n’entend
pas, une batterie qui fait plus de bruit que de son,
un guitariste aux abonnés absents, seul Mark le
bassiste fut à la hauteur de l’événement. Bref,
premier rendez-vous raté avec la France, et déjà
une réputation de groupe commercial, tout juste
bon pour la radio et MCM (ce qui est insultant !)
C’est dur, mais, mérité car ce soir là, ils n’avaient
pas leurs places aux côtés des Kills, des Zutons et
surtout des impériaux Franz Ferdinand. Pourtant,
emballé par l’album, votre serviteur décide de
redonner sa chance en quatuor le 21 février 2005 à
la Laiterie. Après une première partie bien
emmenée par les vainqueurs du tremplin des
Eurockénnes, Toxic Kiss, les Killers débarquent sur
scène. Et en un soir, ils ont fait taire toutes les
critiques. Car ils ont été énormes ! Brandon
retrouve sa voix, Ronnie impérial à la batterie et
les deux guitaristes au meilleur de leur forme.
Devant un public conquis, comme une femme à qui
l’on vient de faire découvrir l’extase, les Killers
déballent un après l’autre leur tube, dont la
moindre parole fut reprise en chœur. Ce fut un
succès grandiose lors du rappel sur On Top,
chanson de circonstance tant les américains se
sont hissés au sommet en très peu de temps. Mais
il leur reste tant à prouver, et il faudra passer le
cap décisif en rock du deuxième album, cap que
d’autres formations comme The Strokes ou Franz
Ferdinand ont ou auront du mal à franchir. En
attendant, allez vous faire votre propre opinion,
The Killers retrouveront le grand Est cet été pour
les Eurockéennes, où ils seront une des têtes
d’affiches avec les autres américains d’Interpol.
Iuliu
Une journée, cinq humeurs, cinq
couleurs
Parce que les heures se suivent mais ne
se ressemblent pas ; Parce que ta
perception c’est toi qui la conçois (non ce
n’est pas un slogan pour nutella) ; A
chaque évènement son humeur, son
odeur…et sa couleur
autres… Soudain je me rends compte
que la masse bruyante qui est face à
moi m’observe et me dévisagent. J e
souris donc deux fois plus histoires
qu’ils voient leurs tristesses bien en
face. Dans ces moments la vie est
rose et légère, faites de joie de petits
moments anodins.
20h30 : Adrénaline du moment.
6h57 : Un vieil album de Tom Waits me
Comme
une
gamine
impatiente
réveille. Je trébuche sur un tas de CD’s
j’explique
à
mes
amis
de
s’accélérer
au
pied
de
mon
lit ;
Insultes
pour
ne
pas
louper
le
début du
intempestives dès le matin. Mes sens
concert.
Une
heure
après,
éclats de
s’éveillent,
amorce
de
réflexions
rire
et
blagues
ridicules
(cette
logiques : sac, cours à photocopier,
réflexion
vise
particulièrement
les
écharpe…Dehors ça gèle. Le bus est
membres de ce bureau). Trois heures
encore une fois plein de collégiennes à
après, la vision se fait plus trouble et
strings aux histoires
la chaleur intense. Les
d’amour
Juste moi, cette foule
gens se transforment en
incompréhensibles.
fétide et le flux
gouttes d’eau sous mes
Tout ce qui m’entoure
yeux ébahis. Le sol est
musical
berçant
mon
devient
jaune
et
mouvant,
les
gestes
corps anesthésié
chaud ;
Ca
pue ;
désarticulés
et
tout
est
Mélange de parfums
mauve.
Plus
rien
en
bon marché d’une bande de glandeurs
dehors
de
ce
qui
m
parvient
n’a
sans permis. Tiens on est filmé… je
d’importance. Juste moi, cette foule
souris… on sait jamais, la star’ac pourrait
fétide et le flux musical berçant mon
me remarquer…
corps anesthésié.
9h18 : Comme la majorité des gens qui
m’entourent, l’œil amorphe et les
pensées lointaines je tente de suivre les
cours d’une grande asperge léthargique
à
la
diarrhée
verbale
des
plus
soporifique. Je m’énerve un instant puis
décide de laisser vagabonder mon esprit
a des idées moins structurées…Ici tout
est bleu. L’éclairage sans doute. C’est
froid, mais le matin tout est toujours
froid ; Les gens, le climat, l’humeur…
16h29 : Rencontre d’un traveller près de
la gare. Son chien voulait me manger le
mollet… Lui semble moins hostile. Petite
discussion intéressante ; Parti de chez lui
après avoir lu "sur la route" de Kerouac,
je peux comprendre. Il n'a pas du saisir
la
métaphore
mais
bon,
bonne
rencontre,
bon
souvenir,
principe
toujours agréable. L’idée affiche sur mon
visage gelé un timide sourire. Ah la joie
de vivre ! Sentiment d interactions et de
découvertes que nous apportent les
03h19 : Ca y est je n’aime plus
personne ; Surtout pas ces WC au
carrelage blanchâtre immonde que
j’observe depuis plus d’une demiheure en espérant qu’ils arrêtent de
se
dérober
sous
mes
pieds.
Sentiments de gouffre sans fond,
vertige sans altitude, fin de soirée
dans le black out le plus totale, après
tout je n’aurais qu’à m’en vouloir
demain, pour l’instant je me promets
de ne plus boire du moins jusqu’à la
prochaine fois.
Tous les actes les plus insignifiants
que
compose
notre
vie
sont
accompagnés
de
leurs
auras,
fortifiant d’avantage l’idée que le
monde n’est pas que gris !
Cindy
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La mort de Dieu, le cadavre du père,
et la morale aux chiottes.
impossibilités intellectuelles et associatives de la
Il fut un temps où les hommes et les femmes
société se multiplient effroyablement, réduisent
désespéraient de ce qu’ils voyaient venir dans les
sensiblement nos envies d’indépendance et à
sociétés industrialisées, et ce temps là est aussi
d’engagement.
récent que l’industrialisation est récente. Mais
L’infantilisme ! voilà ce qu’il nous reste !
comme les différentes Eglises perdaient tout de
Restons indifférents au monde, claustrons-nous
leur pouvoir, et comme la paupérisation de la
dans notre centre chaud chéri, car il n’y a guère
population allait croissante en même temps que
plus que lui qui soit habitable. Le reste n’est
l’inculture – ou la culture démocratique – se faisait
désormais plus que transition, passage éphémère,
plus envahissante, d’aucuns en vinrent à dire que
transaction et oubli, car inutile à notre sécurité
l’opium du peuple, c’est la religion, et aussi que
personnelle.
Dieu est mort…
Qu’espérait-on alors ? – On aspirait encore à
Mais non… que reste-t-il à ceux qui
une nouvelle humanité, pleine
Se trouver un défi,
ne veulent pas être indifférents et
d’idéaux
démocratiques,
infantiles ? – Il faut puiser du passé,
militaires et citoyens, ou bien
S’engager,
de notre héritage, des valeurs
on
attendait
une
élite
Se fixer un but,
valables aujourd’hui, des valeurs
d’hommes
forts,
une
stables ; il faut analyser le présent,
surhumanité, capables d’être à
Tenir son cap,
notre
environnement,
pour
y
elle-même sa propre mesure
S’instruire,
discerner
les
possibles,
pour
en même temps qu’elle serait
s’immiscer dans tous les interstices
la mesure de l’humanité – on
Construire sa
et tous les pores qui échappent à la
voulait des hommes-dieux, en
personnalité,
tutelle
technocratique
somme…
économiquement capitaliste… Il faut
Or,
si
Dieu
est
Affiner
et
peaufiner
être soi et enseigner sa différence
effectivement mort, si les
ses positions
en même temps que les possibilités
hommes doivent devenir à euxde différentiation à autrui, il faut
mêmes leurs propres créateurs,
être un exemple, il faut être un modèle, il faut
et si l’humanité doit se renouveler d’elle-même –
montrer que la stabilité morale est possible en
selon toutes ces philosophies d’antan – c’est que
proposant et se proposant d’incarner une éthique.
l’on croit bêtement en la possibilité de l’autocréation, une création à partir du néant, en
Ma proposition provisoire :
somme, à la possibilité d’être une source infinie
1. Se trouver un défi – car c’est dans la
alors que beaucoup de choses nous viennent et
combativité, le conflit, que l’on parvient à se
doivent nous venir d’ailleurs, d’autrui, de
définir par rejet et par préférence.
l’extérieur, pour qu’alors nous puissions nous les
2. S’engager
–
l’engagement
découle
approprier…
nécessairement de la déclaration de guerre : il
Il faut dire, avec feu Sigmund Freud, que ces
faut y aller de tout son corps, ne rien laisser
temps-là ont réussi à tuer le père, et à nous laisser
de soi en arrière, il faut se jeter sciemment
son cadavre sur les bras en même temps qu’une
dans la gueule du loup, afin d’exciter et
morale inutile, à mettre aux chiottes. C’est la
d’exacerber nos instincts.
débandade, la débâcle, la perte des repères. Ceux
3. Se fixer un but – car celui qui n’a pas de but
aujourd’hui qui aspirent seulement à quelque
ne peut pas avoir de ligne de conduite ;
intégrité doivent chercher des balises trop
provisoirement,
son
ennemi
et
son
longtemps avant d’en trouver de faibles, parce que
engagement sont dépourvus de sens. Mon
ce ne sont plus les mass media qui nous
but : enseigner au monde ma différence.
transmettent des bases, des fondements ; ce n’est
4. Tenir son cap – quand le but est fixer, il faut
pas non plus l’école qui nous les a transmis,
autant que possible s’y tenir, ne pas dévier –
contrainte
qu’elle
est
de
redistribuer
mais surtout, surtout, ne pas abandonner.
parcimonieusement le savoir, selon les besoins du
Renoncer et changer de cap – peut-être – mais
diktat marchand ; et ce ne sont pas non plus les
ne pas abandonner.
gouvernants de la plèbe démocratique qui nous
5. S’instruire – car ce n’est qu’en acquérant des
présente un semblant de stabilité des valeurs,
connaissances que l’on est capable de formuler
quoiqu’ils espèrent, avec force comédie, de paraître
des jugements fondés.
incarner les fondations d’un avenir possible.
6. Construire sa personnalité – c’est-à-dire être à
Que reste-t-il ? – La vie au jour le jour, un
soi-même un fondement solide à ses actions.
pitoyable carpe diem fumier et indifférent, attaché
7. Affiner et peaufiner ses positions – le
à son amour-propre, dernière possibilité de repère.
La modernité, en faisant de nous des individus
fondement de la personnalité ne peut pas
indivisibles et individuels, ne nous laisse guère
naître de rien : il faut travailler ses positions,
autre chose que notre Moi, dernier fondement, seul
savoir les remettre en cause, en changer si
fondement, ô combien instable et combien
nécessaire, les affirmer – toujours.
déstabilisé par les excitations perpétuelles et
générales à la consommation – frénétique – ô
Jérémy
combien instable et déstabilisé par l’impérieuse
nécessité de se faire de la tune – pathétique.
L’indifférence ! voilà ce qu’il nous reste ! Soyons
indifférents, et construisons-nous à tout prix notre
petit centre chaud, parce qu’au dehors les
Les Indiens sont à la page !
Depuis plusieurs années, il est agréable de
constater un certain engouement des français pour
l’Inde. Tout d’abord à travers la découverte du
cinéma indien de bollywood : ces histoires
sentimentales, entrecoupées de scènes de chants
et danses rythmées et colorées comme Devdas, ce
film en compétition à Cannes en 2003 où joue la
belle miss monde Ashwarya Ray ; pour ceux qui ne
la connaissent pas, elle est la nouvelle égérie d’une
marque non moins célèbre… parce qu’elle le vaut
bien !
Mais ce cinéma indien comme le pensent
certains esprits embrumés par des stéréotypes et
idées reçues, n’est pas seulement créateur de films
à l’eau de roses, un peu kitch où le sujet principal
et récurant est un amour impossible entre deux
jeunes gens, mais c’est aussi un cinéma où l’on
présente la réalité des choses sans artifices, je
vous invite pour cela à visionner Le Monde d’Apu,
réalisé en 1969 et filmé en noir et blanc, il raconte
le mariage d’un jeune intellectuel pauvre de
Calcutta (Apu) avec la cousine de son meilleur ami.
Ils ne se connaissent pas mais se marient et
tombent amoureux l’un de l’autre mais le Destin les
séparent et rend Apu inconsolable de la perte de
l’être cher. Bien que ce film parle d’amour, il ne
revêt
aucun
caractère
de
la
production
bollywoodienne, pas de chansons mielleuses et de
danses en saris et en pyjama kurta. Et pour ceux
qui préfèrent le technicolor, je vous conseillerais Le
Mariage Des Moussons, un film de Mira Nair, datant
de 2001 ; L’histoire se passe à New Delhi où Lalit
Verma marie sa fille Aditi, mais cette fête est
contrariée par une rafale de problèmes : Lalit
découvre que sa nièce orpheline, à qui il a promis
protection à la mort de ses parents, a été violée
pendant toute son enfance par son meilleur ami.
Sa femme fume en cachette, son fils cadet en plein
dans sa crise d’adolescence est une source
constante et intarissable de problèmes, et quant à
Aditi voyant son mariage arrivé à grand pas, elle
continue tout de même
sa liaison avec un
présentateur vedette de la chaîne nationale.
Mis à part le cinéma, nos intérieurs s’habillent à
la mode indienne, parant ainsi nos murs de rouge,
de jaune safran, et d’orange, meublant nos salons
et nos chambres de mobiliers d’inspiration indienne
avec ces statuettes de Ganesh (dieu à tête
d’éléphant, garant de la mémoire et protecteur des
intellectuels et des étudiants) ou de Lakshmi
(épouse de Vishnou et déesse de la fortune et de la
prospérité professionnelle). Havre de paix au subtil
parfum d’encens et à la mélodie presque inaudible
de la cithare qui berce nos rêveries lointaines.
L’Inde fascine les occidentaux bien
avant le
mouvement hippie, cet intérêt pour ce pays
s’explique peut-être par une envie d’exotisme, un
désir de dépaysement total ou bien par la soif de
s’initier à une nouvelle spiritualité ; pour tout vous
dire, je n’en sais rien mais ce qui est indéniable
c’est cette exaltation tellement grande…qu’une
chaîne hertzienne a ressenti le besoin de consacrer
une semaine de son programme de soirée à
diffuser des films indiens et des documentaires sur
ces habitants hauts en couleurs.
Lorsque l’on pense à l’Inde, on s’imagine
souvent un pays qui aurait suspendu le temps dans
cette époque des maharadjahs ; Monarques
somptueux et richement décorés dans leurs
costumes traditionnels et coiffés de leur turban
orné de pierreries finement taillées. Ces rois
mystérieux
et
élégants
vivant
dans
de
gigantesques palais et entourés d’une vingtaine
d’épouses sans compter les concubines et les
servantes qui constituent ainsi un formidable et
délicieux harem. Un décor fait de luxe et de
volupté…
On imagine également l’Inde comme un
territoire où règne la misère, peuplé d’indigents
vivant sous le seuil de pauvreté ; la plupart
seraient des Intouchables, cette classe de la
population exclus du système de caste et vouée
aux travaux pénibles et laborieux. Mais les Indiens
ne sont pas soit des radjahs, soit des parias ; ce
sont des individus qui concilient une vie
traditionnelle ponctuée par les coutumes, les
mœurs et la religion très présente dans leur vie et
cette vie occidentale apportée par les britanniques
et d’autres ignorant de la hiérarchie sociale jamais
remise en cause depuis plus de deux mille ans,
ignorants du système de caste, de la dot (un point
aussi important dans le mariage que la jeune fille
elle-même). Les Indiens d’aujourd’hui, qu’ils
composent la diaspora ou le pays jonglent entre
leur monde oriental archaïque et arrêté et le
monde occidental moderne et constamment en
mouvement.
Et c’est précisément ce mélange des deux
cultures que nous dépeignent joyeusement une
vague d’auteurs indiens. Peu d’entre vous
connaissent ces écrivains… peut-être parce qu’ils
ne sont pas étudiés en cours comme Baudelaire,
Flaubert, Corneille ou Collette. Il est regrettable de
constater qu’il a fallu attendre un enthousiasme
général (pour la culture indienne) pour qu’enfin les
français découvrent dans les rayons de leur librairie
des romans, nouvelles ou recueil de poèmes
d’intellectuels indiens. Ainsi Jhaverchand Meghani,
auteur de Fiançailles, ayant vécu dans la première
moitié du XXème siècle, n’a été traduit dans la
langue de Molière qu’en 2004. Il est vrai que
Jhaverchand écrivait en gujarâti ( Gujarât Région
du nord-ouest de l’Inde), mais beaucoup de ses
compatriotes exilés en Angleterre et aux USA et
rédigeant ainsi dans la langue de Shakespeare
n’apparaissent dans l’hexagone qu’à partir de 2002
alors qu’est connu outre Manche Les après-midi
d’un fonctionnaire très déjanté, l’histoire de cet
Agastya, un jeune Bengali lettré, parachuté dans
l’administration d’une province rurale indienne que
nous raconte Upamanyu Chatterjee avec une
drôlerie irrésistible.
De même que kavita Daswani, cette journaliste
et rédactrice de mode nous relate, dans Mariage à
L’Indienne, le récit plein d’humour des périples
amoureux d’Anjou, cette jeune femme écartelée
entre son envie de vivre à l’américaine, célibataire
et libre et son désir de ne pas décevoir sa famille
gardienne d’une tradition contraignante.
Pour ceux qui ont une nostalgie de l’apogée de
la dynastie moghole et du système impérial, du
souvenir parfumé de musc et de jasmin des sérails,
des rivalités entre femmes puissantes du harem et
des courtisans auprès de l’empereur et les
fratricides pour accéder au pouvoir ; ceux-la
aimeront Le Festin de Roses, écrit par Indu
Sundaresan.
Mis à part le dernier roman évoqué, qui est un
roman historique, les récits de ces écrivains à la
double culture sont très souvent autobiographiques
et de ce fait vous invitent à entrer dans cet univers
où se mêle la tradition et la modernité, l’Orient et
l’Occident.
Ally
N
U
M
E
R
O
1
M
O
N
D
E
Sert Izhed ! La rubrique cinéma du gars
que t’y crois pas.
N
U
M
E
R
O
Bonjour à tous, pour cette première page
« cinéma » du journal de la faculté de Mulhouse,
j’ai décidé de parler d’un genre cinématographique
assez peu représenté ces dernières années, la série
Z. Non pas Z comme Zorglub, ce personnage vil et
avide de pouvoir, présent dans 3 tomes des
aventures de Spirou et de Fantasio, mais Z comme
zombie.
1
S’il a bien des films qui défendent haut en couleurs
les séries Z, ce sont les films de la société TROMA,
productrice de film à petit budget, totalement
indépendant, et totalement déluré, à l’image de
son fondateur, Lloyd Kaufman.
The Toxic Avenger se trouve désormais en DVD,
disponible dans toutes les bonnes crémeries, mais
attention, il y en a 4 volumes !En tant que grand
fan, je vous conseil de visionner le tout premier,
celui que je vous ai un minimum conté, un
véritable chef d’œuvre.
The Toxic Avenger – 1985 – de Lloyd Kaufman et
Michael Herz avec Andree Maranda, Mitchell Cohen,
Jennifer Baptist, Cindy Manion, Robert Prichard &
Mark Torgi
Nico
The Toxic Avenger
The Toxic Avenger est sans doute l’un des plus
gros succès que TROMA ai connu, tant et si bien,
que le monstre, héros malgré lui de ce film, en est
devenu l’icône !
y
C
I
N
E
M
A
&
C
R
E
A
T
I
O
N
Toute l’action se passe dans la ville de Tromaville
capitale mondiale des déchets en tout genre et
surtout chimique. Melvin, technicien de surface à la
salle de gym de la ville, se fait embêter par
quelques clients de la salle de sport, bascule a
travers une des fenêtres du bâtiment et se
retrouve la tête la première dans un fût de déchet
radioactif en ébullition.
La transformation débute … Melvin devient alors un
monstre difforme, plus difforme encore que sous
son apparence humaine, c’est dire à quel point
l’acteur n’a pas été choisi pour ses qualités
physiques. Non reconnu par sa pauvre « moman »,
Melvin se voit dans l’obligation de se terrer dans un
dépotoir, n’ayant plus d’endroit où loger.
Melvin ? Un justicier ?
Tout l’intérêt du film est là, ce pauvre petit larbin
de salle de sport pas vraiment gâté par la nature
se revoit doté d’une force surnaturelle, d’une voix
beaucoup plus grave, et de la faculté de sentir la
malhonnêteté chez les gens. Il va donc nettoyer la
ville, Tromaville, de ses criminels les plus notoires,
en allant jusqu’à débusquer la tête pensante de
toute cette criminalité !
Produits chimiques et radioactive, drogue dure et
violence, on peut presque annoncer que ce film est
toujours d’actualité, alors qu’il fête quand même a
l’heure où j’écris ces quelques lignes, la vingtaine !
TROMA fait passer de réels messages dans ces
films, elle critique sans démagogie et sur un fond
très léger d’érotisme, d’hémoglobine et de monstre
difforme, les situations qui se retrouvent aux EtatsUnis d’Amérique, avec une dominante sur la
pollution.
LOGO MGEL
L'étudiant
L'étudiant ayant glandé tout l'été
se trouva fort dépourvu quand les
cours eurent commencé.
En effet comment aller à la B.U
quand on a peur d'y être perdu.
L'étudiant alors motivé par ses pairs
se met à travailler pour se donner un
air.
Mais l'étudiant reste un étudiant,
et dès que l'hiver arrive il devient
impatient.
Il ne quitte plus la cafète
si ce n'est pour faire la fête
et voit s'éloigner avec le temps
les chances d'être parmi les gagnants.
Par chance le soleil réapparaît
et avec lui la force d'y arriver
et l'envie de réviser.
L'étudiant est alors prêt
et réussit ses examens avec facilité
avant de retourner glander tout l'été.
Tout cela pour dire au découragés
qu'il ne faut pas baisser les bras,
et qu'on y parviendra.
Alice