L`accès aux soins et la prise en charge alcoologique dans le Tarn :

Transcription

L`accès aux soins et la prise en charge alcoologique dans le Tarn :
L’accès aux soins et
la prise en charge alcoologique
dans le Tarn :
analyse des besoins et des réponses
apportées par les professionnels
sanitaires et sociaux
Dr Marie Bichara
Dr Françoise Cayla
Maïté Delarue
Février 2005
OBSERVATOIRE
RÉGIONAL DE SANTÉ
DE MIDI-PYRÉNÉES
Faculté de Médecine
37 allées Jules Guesde
31073 Toulouse cedex
tél : 05.61.53.11.46
tax : 05.62.26.42.40
mel : [email protected]
sommaire
Introduction .............................................................................................................. 1
Des repères chiffrés sur la situation épidémiologique .............................................. 2
Les caractéristiques et l’activité du dispositif de soins
et des structures d’alcoologie dans le Tarn .............................................................. 4
Le CCAA / ANPA ......................................................................................... 4
La Clinique d’Alcoologie Saint-Salvadou ..................................................... 6
Les acteurs et services non spécialisés participant
à la prise en charge des problèmes d’alcoolisme........................................ 9
Les questions pour l’articulation et la mise en dispositif ............................ 10
Objectif de l’étude ................................................................................................... 11
Méthodologie de l’étude .......................................................................................... 11
Le positionnement des deux structures d’alcoologie dans le dispositif .................. 15
Les résultats de l’enquête
Les professionnels interrogés ....................................................................... 23
Les problèmes d’alcoolisation rencontrés
dans la pratique professionnelle ................................................................... 25
Les pratiques professionnelles vis-à-vis des situations d’alcoolisation ........ 26
Connaissance et utilisation des structures et associations spécialisées
de soins en alcoologie................................................................................... 31
Expériences positives et négatives des divers partenariats établis .............. 43
Les difficultés soulevées ............................................................................... 46
Les besoins identifiés pour améliorer la prise en charge
des problèmes d’alcoolisation ....................................................................... 48
Le positionnement des différents professionnels du département
vis-à-vis de la prise en charge alcoologique ................................................. 52
Annexes .................................................................................................................. 57
Introduction
Avec une consommation évaluée en 2000 à 10.5 litres d’alcool pur par
adulte, la France reste parmi les plus gros consommateurs d’alcool en
Europe et dans le monde. L’alcoolisation excessive représente au niveau
national un problème majeur de santé publique, de par ses conséquences à
la fois sanitaires, sociales, économiques et culturelles.
Au delà des politiques nationales, la préoccupation que représente la lutte
contre l’alcoolisme constitue également une problématique locale. En effet,
compte tenu des disparités régionales en matière de consommation et de
l’offre de soins en alcoologie, une programmation régionale adaptée est
devenue indispensable. Des plans d’actions se développent, à partir de
l’analyse de l’existant local et des réflexions des acteurs de terrain, afin
notamment de renforcer l’accès aux soins en alcoologie et d’organiser une
« fluidité dans le parcours de soins ».
C’est dans ce contexte que la Direction Départementale des Affaires
Sanitaires et Sociales du Tarn (DDASS 81) a sollicité l’ORSMIP, afin de
mettre en évidence les problèmes et les améliorations souhaitées par les
acteurs sanitaires et sociaux confrontés à des situations d’alcoolisation dans
le département, tout en cherchant à identifier ce qui a pu être mis en place
pour faire face aux difficultés rencontrées et favoriser ainsi la prise en
charge des personnes alcoolo dépendantes.
1
Des repères chiffrés
sur la situation en Midi-Pyrénées
Selon l’enquête réalisée en 2000 en Midi-Pyrénées dans les établissements
de soins et auprès de patients des médecins de ville (DRASS-ORS), 18%
des patients interrogés ont un profil à risque face à l’alcoolisme (30% des
hommes et 9% des femmes). Parmi eux, 5% sont dépendants à l’alcool
(8,5% chez les hommes ; 2,4% chez les femmes). Ces chiffres ne diffèrent
pas de la moyenne nationale. Par ailleurs, la mortalité liée à l’alcool est
largement inférieure à la moyenne nationale (tableau 1).
Tableau 1 : Rang* de Midi-Pyrénées au niveau national pour les taux
comparatifs de mortalité liés à l’alcool en 1997-1999 (taux pour 100 000)
Par cirrhose
Midi Pyrénées
Rang*
France métrop.
12.8
1er
21.7
Hommes
Femmes
Par cancer des VADS
ème
4.2
2
7.7
Midi-pyrénées
Rang
France métrop.
Hommes
21.6
1er
36.0
Femmes
3.5
2ème
4.4
* le premier rang correspond au taux de mortalité le plus faible
des 22 régions de France métropolitaine.
Sources : INSERM CépiDC, INSEE
Les données épidémiologiques concernant les conduites alcooliques et les
problèmes de santé liés à l’alcool dans le département du Tarn sont peu
nombreuses. Les données disponibles sont figurées dans le tableau 2.
Tableau 2 : Données épidémiologiques pour 2002
Tarn
MidiPyrénées
France
Décès avant 65 ans par alcoolisme et
cirrhose (pour 10 000 hab. de 40 à 64 ans)
1.4
1.9
3.8
Ivresse sur la voie publique
(pour 10 000 hab. de 20 à 70 ans)
12.0
13.6
17.6
(Source : ILIAD, Observatoire français des drogues et des toxicomanies)
On constate par ailleurs une augmentation sensible de la proportion des
contrôles d’alcoolémie routière positifs entre 2001 et 2002, ainsi qu’une forte
progression sur la même période du nombre des accidents de la circulation
liés à une conduite en état alcoolique (+ 40%).
2
Parallèlement, les professionnels du centre hospitalier d’Albi (neurologie et
gastroentérologie) constatent le nombre important de patients qui sont
hospitalisés pour des pathologies en lien avec la dépendance alcoolique
estimé en moyenne à 2 patients par semaine en médecin interne.
Enfin, la demande de soins en alcoologie est en augmentation régulière, en
particulier en ambulatoire (tableau 3).
Tableau 3 : Evolution de l’activité du CCAA 81 entre 1998 et 2004
Patients
1998
2001
2002
2003
172
214
274
378
200
241
277
390
406
862
1156
21.6%
24.1%
525
563
Dont nouveaux usagers
Consultations médicales
Taux de perdition **
Entretiens avec les usagers
951
2004
** taux de perdition : rendez-vous médicaux non honorés par l’usager
3
Les caractéristiques et l’activité
du dispositif de soins et des structures
d’alcoologie dans le Tarn
Actuellement, le dispositif de soins en addictologie repose principalement
sur deux structures :
L’une médico-sociale : le CCAA (Centre de Cure Ambulatoire en Alcoologie), qui est géré par l’ANPAA (Association Nationale de Prévention en
Alcoologie et Addictologie).
L’autre sanitaire : la clinique d’alcoologie St Salvadou, rattachée au CHS
d’Albi (Hôpital du Bon Sauveur).
`
Le CCAA/ANPAA
Le CCAA, ou Comité Départemental de Prévention de l’Alcoolisme (CDPA)
du Tarn, a succédé en 1999 au Centre d’Hygiène Alimentaire, créé en 1979.
La structure a son siège à Albi, dispose d’une antenne à Castres depuis
2001 et tient des permanences dans les établissements pénitentiaires d’Albi
et de St Sulpice et au centre d’examens de santé de la CPAM à Albi. Un
point d’ancrage sur l’ouest du Tarn (Lavaur - St-Sulpice) est envisagé dans
les années à venir.
L’équipe du CCAA comprend actuellement 2 médecins à temps partiel (un
pour chaque antenne), une conseillère en économie sociale et familiale, et
une psychologue thérapeute familiale, toutes deux à temps partiel et
intervenant sur les deux sites (4.56 ETP).
La mission principale de cette structure est d’assurer l’accompagnement et
les soins (accueil, orientation, soin et suivi) des personnes en difficulté avec
l’alcool et/ou de leur famille.
L’activité de la structure repose sur des consultations médicales gratuites
dans les antennes d’Albi et de Castres, des entretiens individuels (dans la
structure, à domicile ou en milieu pénitentiaire), et des suivis à domicile,
permettant ainsi un repérage et une écoute des personnes en difficulté avec
l’alcool dans le département.
Le CCAA du Tarn est géré par l’ANPAA 81, qui a en outre une mission de
prévention, d’information et de formation.
4
Le CCAA connaît depuis quelques années un fort développement, avec des
moyens budgétaires qui ont plus que triplé en 5 ans et une file active est en
progression régulière (tableau 4).
Tableau 4 : activité et file active du CCAA
Consultations médicales
centre d’Albi
centre de Castres
Entretiens avec les usagers
Nombre d’usagers
Albi
Castres
Nombre de nouveaux usagers
Taux de perdition*
2001
406
396
10
951
214
197
17
200
2002
862
416
446
525
274
193
79
241
21.6%
2003
1156
643
513
563
378
227
151
277
24.1%
* taux de perdition : rendez-vous médicaux non honorés par l’usager
Les personnes accueillies peuvent être alcoolo dépendantes ou non
(usagers à risque ou au stade d’usage nocif sans alcoolo dépendance).
Le tableau 5 résume le profil socio démographique des personnes
consultantes entre 2001 et 2003 et confirme l’importance des situations de
précarité dans le public accueilli (près de 50%).
Tableau 5 : Public accueilli par le CCAA
Hommes
Femmes
Age :
Moins de 20 ans
20-60 ans
plus de 60 ans
Bénéficiaires RMI
Bénéficiaires AAH
Chômeurs
Détenus
Logement précaire / sans logement
Personnes vivant seules
Dépendances associées
Comorbidités psychiatriques
2001
2002
2003
174
40
214
59
291
82
9
198
7
15
10
25
42
4
47
170
1
13
246
15
17
11
37
25
5
78
198
3
8
357
13
29
21
50
33
7
107
304
L’origine de la démarche de ces personnes est très variable (tableau 6) :
Les patients venant d’eux-mêmes ou amenés par leur famille ou leur
entourage sont peu nombreux (respectivement 8% et 5% des cas).
Le plus souvent les consultants sont rencontrés suite à une décision ou une
orientation administrative (près de 30% des cas) ou de justice (8.7%) dans
le cas d’un contrôle positif d’alcoolémie routière par exemple. Un premier
contrôle positif entraîne une convocation à une consultation au CCAA
5
(convocations honorées dans 50% des cas environ). Ces consultations
permettent la transmission orale d’informations, la remise de documents sur
l’alcool, ainsi qu’un « repérage » qui s’effectue dans les deux sens.
En cas de récidive d’alcoolémie routière dans un délai assez court ou dans
le cas d’un délit sous emprise de l’alcool, il y a obligation de soins avec des
consultations médicales mensuelles pendant 18 mois.
Les médecins généralistes, les gastroentérologues et les médecins du
travail adressent également parfois leurs patients, mais ces praticiens sont
loin d’être les plus nombreux. La plupart du temps les professionnels de
santé n’ont pas repéré le CCAA comme un partenaire possible.
Les facteurs pouvant expliquer que certains généralistes ou spécialistes
fonctionnent plus facilement que d’autres avec le CCAA sont très difficiles à
cerner, liés aux différentes pratiques professionnelles mais aussi aux
patients.
Les patients jeunes sont souvent adressés par les services sociaux du
Conseil Général ou le personnel soignant des établissements scolaires.
Les services sociaux ou médico-sociaux sont à l’origine d’un peu plus d’une
démarche sur 10.
Tableau 6 : Origine de la démarche (ANPAA)
Décision personnelle
Famille / entourage
Décision/orientation justice
Décision/orientation administrative
Services hospitaliers
Services sociaux ou médico-sociaux
Milieu scolaire ou universitaire
Médecin traitant
Autres
Total
2001
2002
2003
18
12
8
70
4
9
?
6
87
33
16
18
66
19
14
?
20
88
31
19
33
113
29
43
?
27
83
214
274
378
Les résultats des prises en charge par le CCAA sont très difficilement
évaluables en raison d’un très grand nombre de patients perdus de vue.
`
La clinique d’alcoologie Saint-Salvadou
La clinique d’alcoologie Saint-Salvadou est basée à Albi (Fondation du
Bon Sauveur) et comprend un service d’hospitalisation complète de 15 lits +
3 lits pour la gestion des situations à risque, un hôpital de jour de 20 places.
6
A ces deux services est associé un service de consultations médicales,
psychologiques et sociales, qui permet de prendre en charge en ambulatoire
des buveurs excessifs non alcoolo dépendants, ou de préparer ces derniers
à une cure hospitalière.
Le personnel est composé d’une équipe médicale (1 médecin chef à temps
plein et 2 médecins somaticiens à mi-temps), d’une équipe paramédicale (2
psychologues, 1 psychomotricienne à mi-temps, 1 diététicienne à mi-temps,
1 ergothérapeute), d’une équipe infirmière (1 surveillant, 18 IDE, 2 aides
soignants), d’une équipe d’entretien, d’un service social (1 AS) et d’un
secrétariat.
L’objectif de la clinique est multiple :
•
permettre au sujet d’effectuer une rupture avec l’alcool, au travers d’un
sevrage visant une abstinence totale et définitive ;
•
aborder avec les patients les problèmes psychologiques et physiques
spécifiques sous jacents ou consécutifs à l’intoxication
•
permettre au patient d’adapter au mieux ses capacités au milieu
environnant.
L’établissement propose une prise en charge de type motivationnelle en
ambulatoire, un sevrage en ambulatoire ou en hospitalisation de jour, et un
sevrage en hospitalisation complète en cas d’échec des tentatives de
sevrage en ambulatoire.
Il propose également pour les patients en démarche de sevrage alcoolique,
une aide au sevrage tabagique si nécessaire.
L’activité de la clinique entre 2001 et 2003 est résumée dans le tableau 7 :
Tableau 7 : Evolution de l’activité de la clinique St Salvadou entre 2001 et 2003
Hospitalisations complètes (nb patients)
Hospitalisations de jour (nb patients)
Consultations médicales
Consultations AS
Nb d’usagers
Dont originaires du Tarn
Nb de nouveaux usagers
Rdv sans suite
2001
2002
2003
267
245
1213
50
705
333
281
265
261
226
1133
52
653
313
265
281
267
198
993
38
616
314
255
278
51% des patients pris en charge par la clinique d‘alcoologie sont originaires
du Tarn (tableau 8).
7
Tableau 8 : Origine géographique des patients accueillis en 2003
Nb patients
%
Albigeois
Tarnais sauf Albigeois
Midi-Pyrénées
Hors Midi Pyrénées
87
227
179
123
14.0
36.9
29.1
20.0
TOTAL
616
100.0
La durée d’une cure en hospitalisation complète est de 4 semaines (deux
sous-groupes décalés).
Le délai moyen d’attente était en 2003 de 1 à 2 semaines pour une
consultation, et de 3 à 4 mois pour une hospitalisation complète.
Cependant, environ la moitié des rendez-vous pris pour une consultation ou
une hospitalisation ne sont pas honorés (taux de perdition = 50% en 2003),
ce qui permet une réduction des délais pour certains patients grâce à un
système de liste d’attente qui donne priorité aux patients du Tarn, puis de
Midi-Pyrénées.
Les patients accueillis (tableau 9) sont souvent des personnes en situation
d’isolement social, familial, et/ou professionnel (perte d’emploi, retrait du
permis de conduire).
Tableau 9 : Public accueilli au sein de la clinique d’alcoologie
2001
2002
2003
500
205
447
206
436
180
10
269
315
22
46
Hommes
Femmes
Age :
18-24 ans
25-44 ans
45-64 ans
65-84 ans
Age moyen
45
45
Bénéficiaires RMI
Bénéficiaires AAH
Chômeurs
51
33
117
32
Logement précaire / sans logement
Personnes vivant seules
100
3
186
29
27
92
1
203
140
Comme pour le CCAA, l’origine de la démarche des patients de St Salvadou
est variable (tableau 10) mais la part des orientations par les médecins
traitants représente plus d’1 orientation sur 4.
8
Tableau 10 : Origine de la démarche (St Salvadou)
Décision personnelle
Famille / entourage
Décision/orientation justice
Décision/orientation administrative
Services sociaux ou médico-sociaux
Médecin traitant
Continuité de traitement
Autre
`
2001
2002
76
73
7
1
107
24
160
266
15
110
21
171
287
40
2003
effectif
%
47
6
3
80
16
117
158
11.0
1.4
0.7
18.7
3.7
27.4
37.0
Les acteurs et services participant à la prise en charge
des problèmes d’alcoolisme
En dehors de ces deux structures, la prise en charge des patients alcoolo
dépendants repose pour beaucoup sur l’activité de services non spécialisés
en alcoologie : services d’hospitalisation des hôpitaux spécialisés en
psychiatrie (CHS) tout d’abord, mais aussi certains services de médecine
(hépato-gastro-entérologie, neurologie, ou traumatologie) des hôpitaux
locaux (Albi, Castres- Mazamet, Lavaur).
Néanmoins, si le département du Tarn dispose pour le secteur psychiatrique
de l’offre la plus importante de la région en terme de lits et de places1, force
est de constater que cette offre est très hétérogène selon les territoires du
département. On peut ainsi observer un développement massif des
structures intersectorielles dans le Tarn Nord (grand Albigeois), alors que le
bassin de Castres- Mazamet (Tarn Sud) est mal desservi et ne permet pas à
l’heure actuelle de réponse locale adéquate.
L’offre de soins en alcoologie semble donc très inégale entre les trois grands
territoires du département, avec semble t-il une prédominance du dispositif
spécialisé et non spécialisé dans le Tarn Nord (Grand Albigeois) par rapport
aux secteurs Sud (Castres, Mazamet) et Ouest (Lavaur, St Sulpice,
Rabastens) du département.
Enfin, la place des médecins généralistes ne doit pas être oubliée,
premiers professionnels de santé à être confrontés aux problèmes
d’alcoolisation, mais dont l’implication dans le dispositif de prise en charge
est encore difficile à déterminer de façon précise.
1
SROS Psychiatrie, 2001
9
Des études réalisées dans la région Midi-Pyrénées2 en 2000-2001 ont
montré combien il est difficile d’aborder le problème de l’alcool en médecine
générale. Le déni par le patient de sa consommation apparaît très important
(25% des cas chez les patients alcoolodépendants), de même que l’oubli de
diagnostic des « profils à risque » par les médecins (environ 70% des cas).
`
Les questions pour l’articulation et la mise en dispositif
Les premiers constats fait à travers les entretiens des responsables de ces
structures et des partenaires institutionnels tendent à montrer certaines
difficultés de partenariat entre les différents acteurs, que ce soit entre les
deux structures spécialisées, ou entre celles-ci et les centres hospitaliers du
Tarn (Albi, Castres, Lavaur) dans l’organisation des filières de prise en
charge.
Ces difficultés peuvent peut-être s’expliquer en partie pour les nombreux
patients qui sont pris en charge hors département (Haute-Garonne et Aude
notamment). Il ne faut pas oublier que d’autres facteurs entrent en jeu dans
le choix du lieu de prise en charge : préférence du patient pour une structure
éloignée où il restera plus anonyme, ou au contraire proximité géographique
d’une structure hors Tarn lorsque ce patient réside en périphérie du
département.
Mais ces difficultés soulèvent aussi certaines questions liées :
• à la lisibilité des missions et du mode d’intervention des deux structures
spécialisées,
• à l’accessibilité de ces structures pour les professionnels comme pour les
patients
• au cloisonnement des différentes structures de soins sur le département
• aux difficultés soulevées par les professionnels pour une prise en charge
des problèmes d’alcool vis à vis des personnes en situation de précarité,
• à l’intérêt et à la nécessité enfin d’assurer un maillage entre ces différents
intervenants et ce sur les trois « territoires de santé » du département
(Albigeois, Castrais et Vauréen) dans une cohérence départementale pour
que l’on puisse parler de « dispositif de prise en charge ».
2
Vecteur Santé en Midi-Pyrénées, nov. 2002.
Enquête alcool en médecine de ville et à l’hôpital - ORSMIP, DRASS, DREES, 2000
10
Les objectifs de l’étude
Cette étude vise à établir un état des lieux de la connaissance du
dispositif actuel de prise en charge alcoologique par les professionnels du
champ sanitaire et social confrontés à des situations d’alcoolisation, ainsi
que de leurs pratiques, difficultés et attentes vis à vis de ce dispositif.
L’objectif général de la démarche est de renforcer l’accès aux soins en
alcoologie dans le département du Tarn, en organisant une « fluidité dans
le parcours de soins » par une meilleure adaptation des projets
thérapeutiques des structures aux besoins de la population et une
meilleure coopération entre les différents acteurs et utilisateurs du
dispositif.
Méthodologie de l’étude
`
Groupe de pilotage :
Un groupe de pilotage départemental a été mis en place en septembre
2004, comprenant les membres suivants :
•
DDASS 81
•
ANPAA 81
•
ORSMIP
•
Clinique d’alcoologie Saint Salvadou
•
Fondation du Bon Sauveur d’Alby
•
Conseil Général du Tarn
•
Associations d’anciens buveurs : 1 représentant pour l’ensemble
des 3 associations en place dans le département
•
Associations d’insertion : Le Relais
•
Service prévention de la CPAM
11
`
Choix de la méthode
Le choix a été fait de réaliser cette étude sous forme d’entretiens semidirectifs auprès de différents professionnels et acteurs sanitaires et
sociaux.
Préalablement à ces entretiens, des rencontres préliminaires ont été
réalisées auprès des deux structures spécialisées du département afin de
clarifier l’offre de soins spécifique actuelle, de mieux connaître les filières
d’amont et d’aval de ces structures, de mieux appréhender leur mode de
fonctionnement et d’établir une première identification de leurs principaux
partenaires.
`
Choix des acteurs sanitaires et sociaux à interroger
La liste détaillée des différentes structures et acteurs rencontrés figure en
annexe 1.
Parmi les structures et acteurs sanitaires, il a été décidé d’effectuer
des entretiens auprès des personnes suivantes :
-
Médecins généralistes,
-
Médecins du travail,
-
Personnel des services d’urgences hospitalières (SAU) et urgences
psychiatriques (SAUS),
-
Médecins psychiatres des Centres Hospitaliers Spécialisés (CHS)
-
Médecins hospitaliers des services de gastroentérologie et de
neurologie
-
Services sociaux des urgences (PASS)
Parmi les structures sociales :
-
Assistantes sociales de la Caisse Régionale d’Assurance Maladie
-
Assistantes Sociales du Conseil Général
-
Centres Communaux d’action Sociale (CCAS)
-
Centre Social
-
Associations
-
Associations d’anciens buveurs
-
Structures d’hébergement
-
Associations d’insertion
-
Opérateurs ASI
-
Organismes de formation
12
Une grande attention a été portée au choix des structures à rencontrer, afin
de disposer d’un échantillon représentant les trois territoires de santé du
département (Tarn Nord, Sud et Ouest).
Par ailleurs, cette étude ne visant pas à être exhaustive vis à vis des
médecins généralistes, le groupe de pilotage a validé l’option de privilégier
les entretiens avec les généralistes les plus impliqués dans la prise en
charge des patients en situation d’alcoolisation, et utilisant déjà le dispositif
de soins existant.
L’objectif de ce choix était de repérer les facteurs de « bon fonctionnement »
de ce partenariat.
`
Axes explorés dans l’entretien semi-directif :
Au cours des entretiens, plusieurs thèmes ont été abordés avec les acteurs
de la prise en charge :
•
Identification acteur/ structure/ formation professionnelle
•
Situations d’alcoolisation dans leur expérience professionnelle : formes,
profils types, fréquence
•
Pratique vis à vis des situations d’alcoolisation : abord du problème,
personne référente dans la structure, relais, type de prise en charge
proposée, éléments favorables, limites
•
Connaissance et utilisation du dispositif spécialisé de soins en
alcoologie : structures connues, partenaires, expériences positives et
négatives
•
Besoins pour améliorer la prise en charge des personnes en difficulté
avec l’alcool.
`
Outils :
Un questionnaire a été élaboré par l’ORSMIP (annexe 2) et validé par le
groupe de pilotage en octobre 2004.
Tous les entretiens ont été réalisés par téléphone ou en direct par un
médecin épidémiologiste de l’ORSMIP, sauf dans quelques rares cas où le
questionnaire a été envoyé et retourné par courrier en raison de difficulté de
mise en place des rendez-vous. Des précisions sur les différentes questions
étaient alors apportées par écrit au moment de l’envoi des questionnaires,
afin d’éviter toute problème de compréhension des items.
13
`
Eléments d’analyse :
Il a été établi que l’analyse des entretiens devait tenir compte à la fois du
profil des professionnels rencontrés (sanitaire ou social), et de la notion de
territoire géographique (Albigeois, Castrais, Vauréen).
¾
La prise en compte du profil professionnel sanitaire ou social devait
permettre une meilleure appréhension des attitudes des utilisateurs du
dispositif aux différentes phases de la prise en charge des patients
alcooliques (repérage, situation de décompensation). Elle devait aider
également à mettre en évidence d’éventuelles différences dans les
difficultés et les attentes de ces professionnels ainsi que dans leur
connaissance du réseau.
¾
L’analyse selon la notion de territoire géographique devait permettre elle
aussi de souligner d’éventuelles spécificités de prise en charge, tant
dans les filières de soins utilisées que dans les relations inter
structurelles.
L’exploitation des données a été réalisée à l’aide des logiciels Excel et Stata
5.0 et les questions ouvertes ont fait l’objet d’une analyse de contenu.
14
Le positionnement des deux structures
d’alcoologie dans le dispositif
Les rencontres préliminaires avec les médecins du CCAA d’Albi (Dr
FERNAGUT) et de la clinique St Salvadou (Dr REOCREUX) ont été
effectuées durant la deuxième moitié du mois d’octobre 2004. Un entretien
téléphonique a ensuite été réalisé en novembre 2004 avec le médecin de
l’antenne de Castres du CCAA (Dr PAPON CALMEL), afin de prendre
connaissance d’éventuelles spécificités propres au Tarn Sud.
Ces entretiens ont permis de préciser et caractériser le positionnement
actuel des deux structures.
`
Le CCAA - antenne d’Albi (Dr Fernagut)
Médecin généraliste à la base, Mme Fernagut a ensuite suivi une formation
spécifique : diplôme médical d’addictologie (capacité) à Montpellier, et
travaille à l’ANPAA depuis 16 ans.
ACTIVITÉ
Environ 10 consultations de 45 mn par jour, 3 jours par semaine à Albi. Mais
beaucoup de rendez-vous sont manqués (cf. taux de perdition précisés en
première partie).
La fréquence de suivi des patients est variable suivant leur motivation et
leurs besoins : de une à deux fois par semaine, à beaucoup moins si
l’usager est moins demandeur.
Les patients peuvent être suivis plusieurs années selon leur désir, même en
cas de « succès » et de rémission totale (suivi clinique et/ou social).
Les résultats de cette activité sont très difficilement évaluables en raison
d’un très grand nombre de patients perdus de vue. Ceci n’est pas forcément
synonyme d’échec thérapeutique, puisque certains peuvent aussi décider de
couper les liens avec leur ancienne vie après une disparition complète de
leurs problèmes vis à vis de l’alcool. Des relances « douces » sont faites
pour reprendre contact, mais sans insister trop longtemps en cas de non
réponse.
15
Les rechutes ne sont pas non plus forcément synonymes d’échecs
(contrairement à la vision de nombreux médecins généralistes), puisque
l’objectif à long terme est de faire en sorte que « qui a bu ne boira pas
forcément toute sa vie ». Les rechutes permettent souvent au médecin de
rebondir vis à vis du patient, et de se baser sur les raisons de cet échec à
court terme pour trouver d’autres solutions à long terme.
LIENS AVEC LES AUTRES STRUCTURES ET PROFESSIONNELS
• Les relations vis à vis de la clinique St Salvadou :
« Les réponses apportées par les deux structures ne sont pas les mêmes et
ne s’adressent pas aux mêmes personnes ni aux même demandes des
patients ».
Le CCAA se présente comme une structure où l’on peut venir anonyme, il
n’y a pas de lourdeur administrative ; ainsi le CCAA s’adresse aussi aux
personnes en phase de déni de leur problème, ou conscients de leur
problème mais pas prêts à se faire soigner.
La clinique d’alcoologie propose une prise en charge adaptée pour les
personnes qui sont déjà en démarche de soins, ce qui correspond à un petit
nombre de patients.
La prise en charge à St Salvadou est proposée aux personnes susceptibles
et capables de l’accepter.
Cependant :
-
l’hospitalisation n’est pas couverte par certaines mutuelles du Tarn
-
les délais sont longs
-
parfois les méthodes de travail de St Salvadou ne conviennent pas au
patient (ex : thérapie comportementale et cognitive)
-
parfois certains patients demandent à être hospitalisés loin d’Albi (peur
d’être reconnus)
-
« Il est donc nécessaire de respecter les indications et contre-indications
des prises en charge en hospitalier et en ambulatoire ».
• Les relations vis à vis des médecins généralistes :
« C’est l’intérêt du patient qui prime ». Le médecin généraliste n’est pas
forcément impliqué dans la démarche de soins. Un contact peut être pris en
cas de perte de vue, pour repérer d’éventuels problèmes. Si tout se passe
bien dans la démarche de soins, le médecin traitant n’a pas forcément à
intervenir.
16
• Les relations vis à vis des professionnels en général :
- Des formations sont proposées par l’ANPAA, pour aider les professionnels
à devenir des « personnes relais » (stages). Plusieurs niveaux d’approfondissement sont proposés. Environ 30 personnes sont formées chaque
année par divers intervenants : personnel médical, anciens buveurs,
professionnels du milieu social…
- d’autre part, le CCAA propose un soutien technique aux professionnels en
difficulté, sans forcément rencontrer les patients, mais plutôt sous forme de
conseil ou de rencontre des professionnels. (= personnes ressources)
• Autre partenariat :
- Le CCAA travaille beaucoup avec les associations d’anciens buveurs
(adresse leurs patients en complément des consultations et entretiens).
Inversement, les associations parlent parfois aussi du CCAA aux personnes
rencontrées.
- Certains liens qui fonctionnent ont été créés avec des cliniques psychiatriques de la Haute-Garonne (Castelviel à Castelmaurou, ou Château de
Cahuzac…).
LES DIFFICULTÉS RENCONTRÉES
• Le CCAA regrette de ne pas être plus « connu » ! Des moyens de
communication tels que des affichettes, des tracts, des courriers par mailing
à l’attention des professionnels de santé ou services sociaux sont utilisés
régulièrement, mais les professionnels de santé sont toujours à peu près les
mêmes (4 ou 5 médecins généralistes, quelques gastroentérologues,
quelques médecins du travail…).
• Par ailleurs, les difficultés de prise en charge peuvent être liées :
- aux longs délais de prise en charge pour une cure de sevrage,
- à la prise en charge financière des hospitalisations,
- à la prise en charge de certaines personnes en situation d’extrême
marginalité par des structures spécialisées.
• Et une question risque de se poser : comment faire face si la demande est
croissante.
Ainsi, il paraît important de rencontrer les autres professionnels régulièrement pour favoriser les réseaux, repérer les partenaires et leurs pratiques.
Mais les réseaux sont souvent « chronophages » et « il est important qu’il
reste des gens de terrain ».
17
De façon générale un problème de fond semble important à poser : le
manque de formation poussée en alcoologie et le peu de médecins
alcoologues dans le Tarn.
`
Le CCAA – antenne de Castres (Dr Papon Calmel)
Mme le Dr Papon Calmel est médecin alcoologue, en place à l’ANPAA de
Castres depuis mai 2003.
Elle coordonne également le réseau PRAPS Tarn-Sud, dont la finalité est la
formalisation d’un partenariat de terrain étendu entre les secteurs social,
médical et libéral, pour la prise en charge des personnes en situation de
grande précarité.
Enfin, elle assure des consultations médicales au centre de détention de St
Sulpice.
PARTENARIAT AVEC LES STRUCTURES DU TARN SUD
Un travail de partenariat important a été instauré dès 2003 avec le CHIC de
Castres-Mazamet représenté par l’UPCS de Lavaur, mais également avec le
SAU de Castres (Pr BISCANS), des médecins généralistes et spécialistes
(gastroentérologues), le CHRS de Castres, le SPI, le CIDF (équivalent de la
maison des femmes d’Albi pour Castres), les médecins du travail…
Les CMP et les services de gendarmerie devraient bientôt être contactés
également par l’ANPAA.
Cette action vise à faciliter le partenariat de terrain, ainsi que les échanges
de pratiques entre professionnels sociaux et sanitaires lors de réunions, le
but étant de permettre une prise en charge des patients alcooliques dans
leur globalité.
Selon les cas et en fonction des dossiers, les réunions sont organisées à
des rythmes variables (ex : 1/trimestre avec l’Hôpital).
Cette dynamique apporte des résultats plutôt satisfaisants. Le Dr Papon
Calmel souligne que les différents partenaires comprennent mieux le rôle
de l’ANPAA, avec pour conséquence une plus grande rapidité pour adresser
les patients à la structure.
Le travailleur social de l’ANPAA permet d’avoir de bonnes relations et un
bon partenariat avec les structures sociales.
C’est ensuite l’ANPAA qui oriente si nécessaire les patients vers d’autres
structures spécialisées (St Salvadou : travail avec Dr Mathieu, Castelviel,
Cayac si polyaddictologie…).
18
• Partenariat avec la clinique d’alcoologie St Salvadou
Le partenariat avec la clinique d’alcoologie fonctionne bien, Dr Papon
souligne juste le problème des délais d’admission parfois longs, avec pour
conséquences de garder difficilement le patient motivé jusqu’à la première
consultation.
Dr Papon remarque que le long délai avant les cures n’est pas gênant,
c’est surtout le délai avant la première consultation qui est trop long
(parfois jusqu’à 8 semaines).
Malgré tout, lorsque l’indication de cure est bien posée, Dr Papon insiste sur
les très bons résultats dans ce type de prise en charge.
`
La clinique d’alcoologie St Salvadou (Dr Réocreux)
M. le Dr Réocreux est médecin psychiatre spécialisé en alcoologie (DU ou
capacité « alcoologie et autres toxicomanies » à Lyon), et a été recruté pour
mettre en place la clinique d’addictologie et le projet d’établissement. Il
assure la responsabilité médicale de la structure depuis 1989.
Tous les membres du personnel ont un DU d’alcoologie et un DU thérapie
comportementale et cognitive et un DIU de tabacologie ; une formation
interne est organisée une fois par an.
L’ACTIVITE
A St Salvadou, les patients pris en charge en consultation, en hospitalisation
de jour et en hospitalisation complète se côtoient. Pour Dr Réocreux, ceci
intervient pour beaucoup dans la réussite de leur thérapie.
Les résultats globaux de la prise en charge sont difficiles à évaluer (environ
1/3 d’abstinents, 1/3 de rémission partielle, 1/3 d’échec). Les rechutes sont
très fréquentes. Pour les personnes ayant effectué un sevrage en
hospitalisation complète, un accueil de quelques jours est prévu en cas de
rechute (dans la limite de 3 lits).
LES LIENS AVEC LES AUTRES STRUCTURES ET PROFESSIONNELS
Dr Réocreux regrette la « trop grande rareté » du partenariat avec l’ANPAA.
Il note en revanche l’existence d’un bon fonctionnement avec le service de
gastroentérologie du CH Albi. Les services hospitaliers et les cliniques du
département leur adressent également souvent des patients (services de
pathologie digestive des cliniques Claude Bernard et Toulouse Lautrec…).
19
Les médecins généralistes adressent rarement leurs patients à St Salvadou.
Malgré tout, le Dr Réocreux n’a pas l’impression que ce sont toujours les
mêmes qui le contactent.
A la sortie d’une cure, des courriers sont adressés aux médecins traitants et
aux psychiatres éventuels.
Si un patient ne répond pas à la convocation de suivi (les patients sortent de
leur cure avec une date de rendez vous), un nouveau courrier est envoyé au
MG pour le lui signaler.
Il n’y a pas en général d’organisation de la prise en charge sociale à la
sortie, sauf cas exceptionnel où les AS de la clinique font le relais avec le
service social du secteur où réside le patient.
Enfin, la clinique assure un rôle d’information et de prévention en direction
des patients (en association avec les associations d’anciens buveurs).
Le personnel de St Salvadou peut intervenir également sur les problèmes
d’alcoolisme dans les différentes structures qui le désirent
LES DIFFICULTÉS RENCONTRÉES
Le Dr Réocreux souligne les problèmes de l’accessibilité géographique pour
les patients de Castres et Mazamet. Nombreux sont les patients privés de
permis de conduire. Devant ces problèmes, des tentatives de covoiturage
ont été faites entre patients du même territoire géographique (arrangement
dans les prises de rendez vous), de même que des tentatives d’implication
des familles des patients.
Ces problèmes d’accessibilité ont des répercussions sur le suivi ou pour les
prises en charge en hôpital de jour, et empêchent les médecins d’affiner leur
diagnostic par des consultations répétées avant une prise en charge en
hospitalisation complète.
Beaucoup de rendez-vous sont non honorés (un premier rendez-vous dure
une heure, contre 30 mn pour les suivants).
Le suivi est également difficile en raison de « l’errance médicale » de ces
patients (changement fréquent de médecin traitant).
LES BESOINS ET LES ATTENTES POUR AMELIORER LE DISPOSITIF
Pour gagner du temps, le Dr Réocreux propose la mise en place d’une
consultation avancée par les infirmiers de la clinique sur l’hôpital
général (équipe de liaison).
20
Certains patients (environ 20/an) nécessitent en sortie d’hospitalisation
complète un séjour de post-cure avant de retrouver leur milieu de vie. Or ce
type de structure fait défaut au plan local et régional, et les services de suite
et de réadaptation classiques ne sont pas adaptés à ce type de prise en
charge.
FORMATIONS/ACTIVITÉ D’ENSEIGNEMENT ET D’INFORMATION
MISES EN PLACE DANS LA CLINIQUE
- Des conférences sont organisées (« expérimentation toxiques et prise de
risque chez les jeunes », intervention de prévention et sensibilisation auprès
d’associations ou de centres spécialisées, ou en milieu scolaire).
- Une activité d’information et prévention en direction des patients (en
partenariat avec les associations d’anciens buveurs) et des tiers (famille,
entourage, employeur)
- Une activité d’enseignement : IFSI, Universités de France, Formation
Médicale Continue (à la demande)…
21
Les résultats
22
Les professionnels interrogés
Sur les 55 personnes contactées pour notre étude, 3 ont refusé de participer
(2 médecins généralistes et un médecin neurologue), et 4 n’ont pas pu être
contactées (injoignables ou ne donnant pas suite aux rendez vous fixés).
Au total, nous avons donc effectué 48 entretiens, répartis entre le 05
novembre 2004 et le 1er février 2005 (taux de réponse = 87%). La plupart
d’entre eux (42) ont été réalisés sous forme d’entretiens téléphoniques d’une
durée comprise entre 20 et 75 mn ; 3 entretiens ont été effectués « en face à
face », et 3 questionnaires nous ont été retournés par courrier.
Le tableau ci-dessous présente la répartition des différents acteurs
interrogés en fonction de leur profession (tableau 10).
Tableau 10 : Profession des acteurs interrogés
Profession
médecin
assistante sociale
animateur/éducateur
formateur
psychologue
personnel administratif
directeur actif
bénévole
autre
Total
effectif
19
9
6
3
1
4
1
4
1
48
Le tableau 11 présente leur répartition en fonction des structures de prise en
charge (le détail des structures interrogées figure en annexe 1).
Tableau 11 : Type d’intervention des professionnels
Accompagnement social (AS)
Hébergement
Insertion/AS
Intervention sanitaire
- dans Centre hospitalier
- dans CHS
- par MG
Intervention sanitaire libéral
Médecin du travail
Autre (anciens buveurs)
Formation pure
Total
effectif
11
6
6
6
4
4
1
3
4
3
48
23
Au total, 30 professionnels (62.5%) appartiennent au secteur social, et 18
(37.5%) au secteur sanitaire.
Plus de la moitié de ces acteurs ou structures (52%) sont situés dans le
Tarn Nord (Albi +++, Carmaux), environ 30% dans le Tarn Sud (Castres), et
près de 20% dans le Tarn Ouest (Lavaur, Lisle sur Tarn).
Le tableau 12 présente la répartition des acteurs rencontrés en fonction de
leur localisation géographique.
Tableau 12 : Répartition des acteurs par localisation géographique
Fonction
Tarn
Nord
Tarn
Sud
Tarn
Ouest
Total
Médecin
8
6
5
19
AS
5
3
1
9
Animateur/éducateur
2
3
1
6
Formateur
2
0
1
3
Psychologue
0
1
0
1
Administratif
3
0
1
4
Directeur actif
1
0
0
1
Bénévole
3
1
0
4
Autre
1
0
0
1
Total
25
14
9
48
Les principales modalités de fonctionnement de chacune des structures
interrogées sont présentées en annexes.
Notre échantillon est donc bien caractérisé par la diversité des professionnels interrogés. Ils interviennent à travers différentes formes d’accompagnement et de prise en charge sanitaire et sociale. Ils sont répartis sur les trois
secteurs du département. Ils peuvent être repérés et interpellés par un
public très différent ayant des problèmes d’alcoolisme ou être eux-mêmes à
l’origine de ce repérage et d’une proposition de prise en charge.
24
Les problèmes d’alcoolisation
rencontrés dans la pratique professionnelle
Les
formes
d’alcoolisation
les
plus
souvent
rencontrées
par
ces
professionnels sont des alcoolisations chroniques, associées ou non à
des alcoolisations aiguës. Seules 5 professionnels (10.4%) ne sont
confrontés qu’à des intoxications aiguës. Trois d’entre-eux sont liés aux
urgences sanitaires (SAU, SAUS, PASS), un autre intervient dans une
structure de formation, et le dernier dans une structure d’hébergement.
Les situations d’alcoolisation auxquelles les acteurs interrogés sont le plus
souvent confrontés sont présentées dans le tableau ci-dessous (tableau 13).
Tableau 13 : Contexte et profil des personnes présentant des
problèmes d’alcool repérées par les professionnels
Situation
Fréquence de citation
Précarité
18
Jeunes/toxicomanie
14
Isolement social/familial
12
Alcoolisme “mondain”, femmes
10
Comorbidité psychiatrique
9
Tout venant
8
Autres
6
Les situations d’alcoolisation les plus souvent rencontrées par les
professionnels sont les situations évoluant dans un contexte de précarité.
Pour plus de la moitié des personnes interrogées (50% des structures
sanitaires et 60% des structures sociales), ces situations sont relativement
fréquentes, au moins hebdomadaires (tableau 14).
Tableau 14 : Fréquence des situations d’alcoolisation
dans leur activité professionnelle
Fréquence des situations
social
sanitaire
Total
par an
7
3
10
par mois
5
6
11
par semaine
7
5
12
par jour
11
4
15
Total
30
18
48
25
Les
structures
les
moins
fréquemment
confrontées
au
problème
d’alcoolisme sont les organismes de formation, certaines structures
d’hébergement et les médecins du travail (fréquence de quelques cas par
an).
Il faut cependant modérer cette observation par le fait que ces structures
accueillent ou sont confrontées à un public qui ne se renouvelle qu’à un
rythme très lent (en contact avec la structure sur du long terme). Les
usagers alcooliques peuvent être rares au sein de la structure mais poser
des problèmes de façon répétée.
Les pratiques professionnelles
vis-à-vis des situations d’alcoolisation
`
Abord de la question par le professionnel
Près de 4 professionnels sur 10 (38.3%) abordent la question de
l’alcoolisme ou des effets de l’alcoolisation de façon systématique avec
toutes les personnes qu’ils sont amenés à accueillir et à prendre en charge.
Près d’un tiers (31.9%) l’abordent de façon occasionnelle, et environ 30%
(dont 21% du secteur social) ne l’abordent jamais.
Lorsqu’ils sont confrontées à des personnes en situation d’alcoolisation
aiguë ou chronique, près des ¾ abordent le problème de façon systématique (72.3%), et plus de 20% (21.3%) de façon occasionnelle (« lorsque la
personne est prête », ou lors d’un bilan biologique). Trois d’entre eux
n’abordent jamais la question avec les personnes alcooliques. Parmi eux,
deux occupent une fonction administrative ou de surveillance, et la troisième
est un médecin du SAMU qui ne peut aborder efficacement et « intimement » la question au cours du trajet menant les personnes en état d’ébriété
vers le service des urgences.
`
Abord de la question par la personne alcoolique
A l’inverse, la question est parfois abordée de façon spontanée par l’usager.
Environ 60% des acteurs interrogés (55% dans le secteur sanitaire, et 63%
dans le secteur social) ont déjà été sollicités spontanément par des
personnes alcooliques pour une demande d’aide (tableau 15), et ont donc
été repérés en tant qu’acteurs du dispositif de prise en charge.
26
Tableau 15 : Demande spontanée de l’usager selon les structures
Demande
Structure
Parfois
Jamais
Total
4
2
3
0
1
0
3
5
7
4
29
2
2
1
3
0
3
3
1
4
0
19
6
4
4
3
1
3
6
6
11
4
48
Centre hospitalier
CHS
Médecin généraliste
Médecin du travail
Sanitaire libéral
Formation pure
Hébergement
Insertion/ASI
Accompagnement social (AS)
Autre (anc.buv)
Total
Tous les différents types de professionnels semblent donc avoir été
interpellés pour une demande d’aide et sont amenés à intervenir dans une
orientation ou comme acteur du dispositif de prise en charge. Mais les
médecins du travail et les formateurs n’ont jamais été interpellés par une
demande spontanée.
`
Difficultés à aborder le problème
Environ les deux tiers des acteurs interrogés n’éprouvent pas de difficulté
particulière pour aborder le problème de l’alcoolisme avec les personnes
rencontrées.
Par contre, 12 professionnels ont souligné à l’inverse un malaise plus ou
moins important devant cette question (tableau 16), en particulier lorsque la
personne alcoolique est une femme (retrouvé dans deux entretiens). Parmi
ces professionnels, 4 assistantes sociales, 4 médecins, 2 « administratifs »
de centres de formation, 1 psychologue, 1 formateur et 1 animateur de
centre d’insertion.
La moitié de ces professionnels a pourtant déjà bénéficié d’une formation en
alcoologie.
27
Tableau 16 : Difficultés d’abord du problème
Structure
Social
Sanitaire
Total
jamais
parfois
souvent
NC
Total
19
4
4
2
30
13
1
3
1
18
32
5
7
3
48
`
Organisation dans la structure
Dans 17% des cas (8 réponses sur 48), la question de la consommation
d’alcool n’est jamais abordée avec les usagers, ni par le professionnel
interrogé dans l’étude, ni par quelqu’un d’autre dans la structure.
Dans plus d’une structure sur 5, le professionnel interrogé n’a pas la
possibilité d’aborder le problème en équipe. La plupart de ces structures
sont des structures sanitaires (CH dans 6 cas sur 11, médecin libéral
travaillant en réseau dans 1 cas) (tableau 17).
Tableau 17 : abord du problème en équipe
Structure
Non
Oui
NC
Total
Centre hospitalier
CHS
Médecin généraliste
Médecin du travail
Sanitaire libéral
Formation pure
Hébergement
Insertion/ASI
Accompagnement social (AS)
Autre (anc.buv)
6
0
0
0
1
1
0
0
2
1
0
4
0
3
0
1
6
6
8
2
0
0
4
0
0
1
0
0
1
1
6
4
4
3
1
3
6
6
11
4
Total
11
30
7
48
`
Réponse apportée
Au total, 45 des 48 personnes interrogées déclarent mettre en place un
accompagnement ou une démarche d’aide en cas de demande de la part
des personnes alcooliques (93.8%).
Pour 34 d’entre elles (75%), un relais est établi, recherché ou envisagé de
façon quasi systématique.
28
Les différents types d’aide proposés sont résumés dans les tableaux 18
(selon statut sanitaire ou social) et 19 (selon localisation géographique).
Tableau 18 : types d’aide proposés selon le secteur concerné
Sanitaire
Social
(n=18)
(n=30)
Conseil
16
24
40
88.8%
Rendez vous chez un spécialiste
8
25
33
73.0%
Accompagnement chez un médecin
1
14
15
33.3%
Suivi approfondi
6
8
14
31.18%
Autre
2
3
5
11.1%
Type d’aide
TOTAL
Tableau 19 : types d’aide proposés
en fonction de la localisation de la structure
Nord
Sud
Ouest
TOTAL
(n=25)
(n= 14)
(n=9)
(n=48)
Conseil
22
11
7
40
Rendez vous chez un spécialiste
18
8
7
33
Accompagnement chez un médecin
9
4
2
15
Suivi approfondi
11
2
1
14
Autre
1
2
2
5
Type d’aide
Chez près de 9 acteurs sur 10, l’aide apportées se fait au minimum sous
forme de conseils ou d’informations concernant les orientations possibles.
•
Dans le secteur social, les prises de rendez-vous chez un spécialiste
sont quasi systématiques (effectuées par 25 des 30 répondants).
Par ailleurs, la moitié des intervenants propose d’accompagner la
personne alcoolique au moins à la première consultation de prise en
charge.
Cette
disponibilité
d’accompagnement
est
retrouvée
principalement dans les structures d’insertion, d’accompagnement
social, et dans certaines associations d’anciens buveurs.
•
Dans le secteur sanitaire, seul un professionnel sur deux prend rendezvous pour le patient chez un spécialiste, par contre un tiers d’entre eux
essaie de revoir régulièrement la personne au cours d’un suivi
approfondi.
L’analyse du type d’aide apportée en fonction des territoires de santé
apporte peu d’élément supplémentaire à notre réflexion.
29
`
Partenariat avec les médecins généralistes
Seules 5 personnes interrogées (10.4%) ont déclaré établir ou chercher à
établir de façon systématique un partenariat avec un médecin généraliste au
cours de la prise en charge d’une personne alcoolique.
Ce partenariat est occasionnel pour 23 structures (49%) et inexistant pour
16 structures (33%).
Les tableaux 20 et 21 résument la fréquence des partenariats mis en place
en fonction de la localisation géographique et du type de structures
interrogées.
Dans le Tarn Nord, la moitié seulement d’entre elles ont identifié les
médecins généralistes comme un recours possible. Dans le sud et l’ouest du
département, les partenariats sont plus fréquents.
La même analyse effectuée en fonction du type de structure montre que les
services hospitaliers et les structures de formation n’ont pratiquement jamais
recours aux médecins généralistes.
Tableau 20 : recours aux médecins généralistes
en fonction de la localisation des structures
Localisation
Systématique
occasionnel
jamais
NC
Total
Tarn Nord
3
9
12
1
25
Tarn Sud
0
10
2
2
14
Tarn Ouest
2
4
2
1
9
Total
5
23
16
4
48
Tableau 21 : recours aux médecins généralistes
en fonction du type de structure
Localisation
systématique
occasionnel
jamais
NC
Total
Centre hospitalier
0
1
5
0
6
CHS
2
2
0
0
4
Médecin généraliste
0
0
0
4
4
Médecin du travail
2
1
0
0
3
Sanitaire libéral
0
0
1
0
1
Formation pure
0
0
3
0
3
Hébergement
0
4
2
0
6
Insertion/ASI
1
4
1
0
6
Accomp. social (AS)
0
8
3
0
11
Autre (anc.buv)
0
3
1
0
4
Total
5
23
16
4
48
30
Connaissance et utilisation des
structures et associations spécialisées
de soins en alcoologie
`
Connaissance générale du dispositif :
Le tableau ci-dessous présente la fréquence de citation spontanée par les
personnes interrogées des différentes structures et acteurs du département
identifiés comme faisant partie du dispositif de prise en charge (tableau 22).
Tableau 22 : Structures et acteurs connus et repérés dans le dispositif
de prise en charge cités spontanément (par ordre de fréquence)
Structure
Clinique St Salvadou
ANPAA
Alcooliques anonymes
CHS (tous CHS confondus)
Médecins généralistes
Maisons de repos/cliniques psy hors 81
CMP
Service hospitalier – CH
Croix bleue (anciens buveurs)
AS de l’Assurance maladie
CHRS
Le relais de Montans
SAU
SAUS
AS du Conseil Général
Psychologues
Médecins du travail
PASS
Entraide et mieux-être (anc. Buv)
Bar sans alcool
Gendarmerie
Groupes de parole du CHIC
CIDF
Centre d’examens de santé
Tarn espoir
La boite à outils
Solidasanté 81
Ensemble
CODES
Equipe d’addictologie hospitalière
Solidac
CCAS
Fréquence
43
37
26
21
18
18
15
12
10
10
9
8
7
7
7
6
5
4
3
3
3
2
2
2
2
2
2
2
1
1
1
1
%
89.6
77.1
54.2
43.8
37.5
37.5
31.2
26.7
20.8
20.8
18.7
16.7
14.6
14.6
14.6
12.5
10.4
8.3
6.2
6.2
6.2
4.2
4.2
4.2
4.2
4.2
4.2
4.2
2.1
2.1
2.1
2.1
31
Ce tableau montre que les deux grands pôles de l‘offre de soins en matière
d’alcoologie (établissements spécialisées : clinique d’alcoologie St Salvadou
et ANPAA) sont bien identifiées par la grande majorité des acteurs du
département, de même que les CHS et les médecins généralistes (autres
recours fréquents dans la prise en charge).
Les cliniques psychiatriques et maisons de repos de la région sont
également très fréquemment cités (37.5% des réponses), de même que les
associations d’anciens buveurs (Alcooliques Anonymes cités par plus de la
moitié des structures interrogées).
Il est intéressant d’analyser la connaissance que les acteurs interrogés ont
du dispositif, en fonction de leur localisation géographique (tableaux 23, 24
et 25) :
Tableau 23 : Réponses des acteurs du Tarn Nord (n=25 réponses)
Structure
Fréquence
%
Clinique St Salvadou
25
100%
ANPAA
20
80%
Alcooliques anonymes
15
60%
CMP
10
40%
CHS (tous CHS confondus)
10
40%
Médecins généralistes
7
28%
Maisons de repos/cliniques psy hors 81
6
24%
AS de l’Assurance maladie
6
24%
CHRS
6
24%
Service hospitalier – CH
5
20%
SAUS
5
20%
AS du Conseil Général
4
16%
SAU
3
12%
Médecins du travail
1
4%
32
Tableau 24 : Réponses des acteurs du Tarn Sud (n=14 réponses)
Structure
Fréquence
%
Clinique St Salvadou
11
78.6
ANPAA
11
78.6
Alcooliques anonymes
8
57.0
Maisons de repos/cliniques psy hors 81
8
57.1
Service hospitalier – CH
7
50.0
CHS (tous CHS confondus)
6
42.9
Médecins généralistes
6
42.9
SAU
3
21.4
CHRS
2
14.3
SAUS
2
14.3
CMP
2
14.3
Médecins du travail
2
14.3
AS de l’Assurance maladie
1
7.1
AS du Conseil Général
0
0
Tableau 25 : Réponses des acteurs du Tarn Ouest (n=9 réponses)
Structure
Fréquence
%
Clinique St Salvadou
7
77.8
ANPAA
6
66.7
CHS (tous CHS confondus)
5
55.6
Médecins généralistes
5
55.6
Maisons de repos/cliniques psy hors 81
4
44.4
AS de l’Assurance maladie
3
33.3
AS du Conseil Général
3
33.3
Alcooliques anonymes
3
33.3
CMP
3
33.3
Médecins du travail
2
22.2
CHRS
1
11.1
SAU
1
11.1
Service hospitalier – CH
0
0
SAUS
0
0
33
•
La clinique d’alcoologie St Salvadou
C’est la structure la plus fréquemment citée et donc repérée par les
différents acteurs interrogés au cours de notre étude (89.6% de citation sur
l’ensemble du département, 100% sur le Tarn Nord).
Parmi les 5 acteurs n’ayant pas cités spontanément la clinique St Salvadou,
on retrouve 3 médecins (1 médecin généraliste, 1 médecin du travail et 1
médecin hospitalier), 1 psychologue travaillant en centre d’hébergement, et
1 administratif (qui a déclaré ne connaître aucune structure dans le
département).
Interrogés ultérieurement sur la clinique d’alcoologie, les 4 premiers ont
reconnu connaître la structure, mais ne pas fonctionner avec elle.
•
L’ANPAA
L’ANPAA est globalement bien repérée par les différentes structures
interrogées (citée dans 77% des cas).
Elle semble malgré tout moins connue dans le Tarn Ouest où elle ne
dispose pas d’antenne géographique (non citée dans 1 cas sur 3).
Enfin, elle semble mieux repérée par les structures du secteur social (citée
par 86.6% d’entre elles contre 64.7% des acteurs sanitaires).
Parmi les acteurs n’ayant pas cité l’ANPAA spontanément, on retrouve 7
médecins (2 urgentistes, 2 médecins généralistes, 1 médecin du travail, et 2
médecins hospitaliers), 3 personnes travaillant en centres de formation et
un administratif.
Interrogés ultérieurement sur l’ANPAA, aucun d’entre eux ne connaissait la
structure.
•
Les Centres hospitaliers spécialisés (CHS)
Les CHS sont cités spontanément comme faisant partie du système de
soins par moins d’une structure sur 2 (43.8% des cas), sauf dans le Tarn
Ouest, où le centre Pinel est mentionné par 5 structures sur 9. Le CHS de
Pinel est d’ailleurs la 3ème structure citée par ordre de fréquence dans ce
territoire géographique (tableau 16).
Cette constatation n’est pas étonnante dans la mesure où le Tarn Ouest ne
dispose pas de structure spécialisée en alcoologie (pas d’antenne de
l’ANPAA dans le Vauréen). Le centre Pinel est souvent le premier recours
en cas de demande de sevrage ou de nécessité d’hospitalisation.
D’une manière générale, les CHS sont cités par la moitié des acteurs du
milieu sanitaire, et par 40% des acteurs sociaux.
34
•
Les services hospitaliers :
Les services hospitaliers sont cités par 25% des personnes interrogées
(22% dans le secteur sanitaire et 27% dans le secteur social).
Cependant, l’analyse des réponses montre une grande disparité entre les
territoires géographiques : dans le Tarn Sud, un professionnel sur deux
mentionne spontanément l’hôpital comme faisant partie du système de soins
en alcoologie ; dans le Tarn Nord, un professionnel sur quatre ; dans le Tarn
Ouest, cette structure n’est jamais citée.
•
Les médecins généralistes :
Les médecins généralistes sont cités par 28% des personnes interrogées
dans le Tarn Nord, 43% des personnes du Tarn Sud, et 56% des personnes
du Tarn Ouest (soit 37.5% des acteurs de l’ensemble du département).
Seuls 3 médecins sur les 14 « non généralistes » citent spontanément leurs
collègues comme faisant partie du dispositif de prise en charge des problèmes d’alcool.
De nombreux professionnels et bénévoles interrogés soulignent la grande
difficulté de repérage de médecins généralistes « motivés et compétents»
dans la prise en charge des personnes souffrant de problèmes d’alcool.
•
Les Assistantes Sociales du Conseil Général
et de l’Assurance Maladie :
Les services sociaux des Caisses d’Assurance Maladie et de secteur sont
cités respectivement par 21% et 14.6% des personnes interrogées,
essentiellement dans les secteurs Nord et Ouest du Tarn.
Ces services sont repérés globalement de la même manière par les
secteurs sanitaires et sociaux, puisque leurs fréquences de citation sont
respectivement de 22% et 12% chez les acteurs sanitaires, et de 20% et
16% pour les acteurs sociaux.
•
Les associations d’anciens buveurs :
Parmi les associations d’anciens buveurs, les Alcooliques Anonymes sont
de loin les plus connus sur le département (cités dans 55% des cas au total :
60% de citation dans le Tarn Nord, 57% dans le Tarn Sud, et 33% dans le
Tarn Ouest, qui ne dispose pas d’antenne locale).
Cette association est surtout mentionnée pat les acteurs du milieu social
(63% de citation spontanée contre 38% dans le milieu sanitaire).
Les associations Croix Bleue et Entraide et Mieux Etre sont respectivement
citées par 21% et 6% des personnes interrogées, les personnes concernées
appartenant toutes au secteur social.
35
•
Les maisons de repos et établissement de santé hors Tarn :
Plus d’un tiers des personnes interrogées (37.5%) connaissent des
établissements situés en dehors du département comme faisant partie du
dispositif de prise en charge des personnes alcooliques.
Il s’agit essentiellement de professionnels du Tarn Sud (maisons de repos
hors 81 citées dans 57% des cas) et du Tarn Ouest (44.4% des cas).
Parmi eux, 55% sont des médecins.
Vingt personnes sur les 48 interrogées ont estimé mal connaître le dispositif
de soins existant sur le département. Parmi elles, seules 10 disposent au
sein de leur structure d’une personne référente qui connaît ce dispositif.
Au total, environ 20% des structures ne connaissent pas (ou très
insuffisamment) le dispositif de soins en alcoologie. Parmi elles, 4 sur
5 sont des structures sanitaires.
`
Utilisation du dispositif de soins :
Le tableau ci-dessous présente la fréquence des partenariats établis par
les personnes interrogées vis à vis des différentes structures du
département (tableau 26).
36
Tableau 26 : Fréquence (en %) des partenariats des professionnels
interrogés avec les différentes structures et acteurs pouvant intervenir
dans le dispositif (sur 48 réponses)
Structure
ANPAA
Clinique St Salvadou
Médecins généralistes
CMP
Maisons de repos/cliniques psy hors 81
CHS (tous CHS confondus)
AS de l’Assurance maladie
Service hospitalier – CH
SAU
CHRS
Alcooliques anonymes
SAUS
AS du Conseil Général
Psychologues
PASS
La boite à outils
Gendarmerie
Groupes de parole du CHIC
Le relais de Montans
CIDF
Centre d’examens de santé
Médecins du travail
Bar sans alcool
Ensemble
CODES
Equipe d’addictologie hospitalière
Solidac
CCAS
Croix bleue (anciens buveurs)
Tarn espoir
Solidasanté 81
Entraide et mieux-être (anc. Buv)
Partenariat
fréquent
Partenariat
occasionnel
Pas de
partenariat
45.8
37.5
18.8
21.0
12.5
12.5
12.5
10.4
6.25
4.2
2.1
6.25
8.3
4.2
2.1
4.2
4.2
4.2
2.1
2.1
2.1
2.1
2.1
2.1
2.1
2.1
2.1
2.1
0
0
0
0
22.9
29.1
12.5
4.2
6.3
6.3
4.2
4.2
6.25
4.2
8.3
4.2
2.1
2.1
4.2
0
0
0
2.1
0
0
0
0
0
0
0
0
0
2.1
0
0
0
31.2
33.3
70.7
75
81.3
81.3
83.3
85.4
87.5
89.6
89.6
89.6
89.6
93.7
93.7
95.8
95.8
95.8
95.8
97.9
97.9
97.9
97.9
97.9
97.9
97.9
97.9
97.9
97.9
100
100
100
NB : Les fréquences mentionnées ci-dessus sont rapportées au nombre
total de structures interrogées.
Cependant, ces résultats sont à analyser également en regard des réponses
apportées au chapitre précédent. En effet, l’ANPAA a été citée spontanément comme faisant partie du système de soins par 37 des 48 personnes
interrogées. Un partenariat fréquent ou occasionnel a été établi avec 33
d’entre elles (89%).
La clinique d’alcoologie St Salvadou, quant à elle, a été citée spontanément
43 fois comme faisant partie du dispositif, et un partenariat a été mis en
place 32 fois (2/3 des 43 structures).
37
Plusieurs éléments méritent d’être soulignés dans ce tableau :
• Plus
des deux tiers des acteurs
ou
structures
interrogées
fonctionnent avec au moins l’une des deux structures spécialisées
en alcoologie (St Salvadou ou ANPAA)
• En dehors de ces deux recours, les partenariats sanitaires sont assez
rares :
a) les médecins généralistes et les CMP sont cités comme partenaires
par moins d’1 structure sur 3,
b) les Centres Hospitaliers Spécialisés (établissements psychiatriques)
sont impliqués dans la prise en charge alcoologique dans moins d’1
cas sur 5
c) les services hospitaliers et les services d’urgence, mois d’1 fois sur 6
• Les partenariats sociaux sont essentiellement mis en place avec les
services sociaux de secteur (AS des Caisses d’Assurance Maladie ou du
Conseil Général), mais ne sont évoqués que par moins d1 structure sur 6.
• Près de 20% des structures interrogées ont recours à des établissements situés hors Tarn. Les raisons évoquées concernent à la fois la
peur des patients d’être reconnus et étiquetés « alcooliques » dans leur
département, mais surtout les délais jugés beaucoup trop longs pour une
prise en charge à la clinique d’alcoologie (« (…) des délais qui peuvent
parfois atteindre deux mois avant la première consultation »). La plupart
des acteurs interrogés soulignent leurs difficultés à garder les personnes
alcooliques motivées pendant cette attente.
• Les associations d’anciens buveurs sont très rarement impliquées par les
différentes structures interrogées (recours aux Alcooliques Anonymes
moins d’une fois sur 10, la plupart du temps de façon extrêmement
ponctuelle ; les autres associations ne sont pratiquement pas citées
comme partenaires).
Encore une fois, l’analyse des réponses en fonction des différents territoires
du département montre une grande disparité des pratiques (tableaux 27 à
29), avec :
• Un recours à la clinique d’alcoologie largement prédominant dans le
Tarn Nord (près de 9 structures sur 10 fonctionnent de façon au moins
occasionnelle avec St Salvadou). La prise en charge ambulatoire est
également fréquente dans ce secteur (2/3 des structures y ont recours au
moins occasionnellement). Par contre, le centre hospitalier spécialisé du
Bon Sauveur n’est cité comme partenaire que par une structure sur 5.
• Le secteur Sud fonctionne quant à lui en large majorité avec
l’ANPAA, pour une prise en charge ambulatoire des personnes alcooliques (11 structures sur 14 y ont recours de façon quasi- systématique, soit
près de 80%).
38
Le recours à la clinique d’alcoologie est par contre très rare (aucun
partenariat direct dans près de 2/3 des structures), et est volontiers
remplacé par des partenariats avec des établissements hors Tarn
(pour 6 structures sur 14). Ces établissements sont souvent situés en
Haute-Garonne (clinique de Castelviel +++, Beaupuy, Aufrery), mais les
centres de cure de St Pons (34) et de Mayol (46) ont également été cités
par deux structures.
Les structures interrogées expliquent le faible recours à la clinique St
Salvadou par le fait que l’orientation se fait souvent ultérieurement par
l’intermédiaire de l’ANPAA de Castres, premier interlocuteur pour la
majorité des structures du secteur. La distance séparant Castres d’Albi est
également évoquée, de même que le clivage politique Nord/Sud. Enfin, les
délais de consultation jugés trop longs découragent une grande partie des
acteurs de la prise en charge.
• Le Tarn Ouest enfin semble avoir peu de référent identifié, les
partenariats établis sont très disparates, sans prédominance d’un partenaire par rapport aux autres (clinique d’alcoologie, ANPAA, CMP, CHS de
Pinel, médecins généralistes, services sociaux…). Le centre hospitalier
spécialisé de Pinel n’est cité comme partenaire que par trois
structures sur les 9 interrogées. Les autres structures évoquent la
difficulté pour les patients alcooliques d’accepter une prise en charge
étiquetée « psychiatrie » (« Je ne suis pas fou ! »), ainsi que le manque de
communication et de retour d’information de la part du secteur hospitalier
psychiatrique.
Tableau 27 : Réponses des acteurs du Tarn Nord (n=25 réponses)
Structure
Clinique St Salvadou
ANPAA
CMP
Médecins généralistes
CHS
AS de l’Assurance Maladie
AS du Conseil Général
SAUS
Maisons de repos/cliniques
psy hors 81
Service hospitalier – CH
SAU
Alcooliques anonymes
CHRS
Médecins du travail
Partenariat
fréquent
Partenariat
occasionnel
Pas de
partenariat
15 (60%)
10 (40%)
6 (24%)
4 (16%)
4 (16%)
4 (16%)
4 (16%)
2 (8%)
7 (28%)
7 (28%)
1 (4%)
3 (12%)
1 (4%)
1 (4%)
0%
1 (4%)
3 (12%)
8 (32%)
18 (72%)
18 (72%)
20 (80%)
20 (80%)
21 (84%)
22 (88%)
2 (8%)
1 (4%)
1 (4%)
0%
0%
0%
0%
1 (4%)
1 (4%)
1 (4%)
1 (4%)
0%
23 (92%)
23 (92%)
23 (92%)
24 (96%)
24 (96%)
25 (100%)
39
Tableau 28 : Réponses des acteurs du Tarn Sud (n=14 réponses)
Structure
ANPAA
Maisons de repos/cliniques
psy hors 81
Service hospitalier – CH
Clinique St Salvadou
Médecins généralistes
SAU
Alcooliques anonymes
CMP
CHRS
SAUS
CHS
AS de l’Assurance Maladie
AS du Conseil Général
Médecins du travail
Partenariat
fréquent
Partenariat
occasionnel
Pas de
partenariat
10 (71.4%)
1 (7.1%)
3 (21.5%)
3 (21.4%)
4 (28.6%)
1 (7.1%)
2 (14.3%)
1 (7.1%)
1 (7.1%)
2 (14.3%)
2 (14.3%)
1 (7.1%)
0%
0%
0%
0%
3 (21.4%)
1 (7.1%)
4 (28.6%)
2 (14.3%)
2(14.3%)
2 (14.3%)
0%
0%
1 (7.1%)
1 (7.1%)
0%
0%
0%
8 (57.2%)
9 (64.3%)
9 (64.3%)
10 (71.4%)
11(78.6%)
11 (78.6%)
12 (85.7%)
12 (85.7%)
12 (85.8%)
13 (92.9%)
14 (100%)
14 (100%)
14 (100%)
Tableau 29 : Réponses des acteurs du Tarn Ouest (n=9 réponses)
Structure
Clinique St Salvadou
ANPAA
CMP
CHS
Médecins généralistes
AS de l’Assurance Maladie
Maisons de repos/cliniques
psy hors 81
SAU
Médecins du travail
AS du Conseil Général
Alcooliques anonymes
CHRS
Service hospitalier – CH
SAUS
Partenariat
fréquent
Partenariat
occasionnel
Pas de
partenariat
2 (22.2%)
2 (22.2%)
2 (22.2%)
2 (22.2%)
2 (22.2%)
2 (22.2%)
3 (33.3%)
3 (33.3%)
1 (11.1%)
1 (11.1%)
1 (11.1%)
1 (11.1%)
4 (44.5%)
4 (44.5%)
6 (66.7%)
6 (66.7%)
6 (66.7%)
6 (66.7%)
1 (11.1%)
1 (11.1%)
1 (11.1%)
0%
0%
0%
0%
0%
0%
0%
0%
1 (11.1%)
1 (11.1%)
1 (11.1%)
0%
0%
8 (88.9%)
8 (88.9%)
8 (88.9%)
8 (88.9%)
8 (88.9%)
8 (88.9%)
9 (100%)
9 (100%)
L’étude des différents partenariats met également en évidence certaines
particularités si elle est réalisée en fonction du statut sanitaire ou social du
professionnel ou de la structure répondante (tableaux 30 et 31).
40
Tableau 30 : partenariats établis par les acteurs
du secteur sanitaire (n=18)
Structure
Partenariat
fréquent
Partenariat
occasionnel
Pas de
partenariat
Clinique St Salvadou
8 (44.4%)
4 (22.2%)
6 (33.3%)
ANPAA
Maisons de repos/cliniques
psy hors 81
Médecins généralistes
CMP
CHS (tous CHS confondus)
AS de l’Assurance maladie
Service hospitalier – CH
SAUS
SAU
Alcooliques anonymes
AS du Conseil Général
Médecins du travail
6 (33.3%)
4 (22.2%)
8 (44.4%)
5 (27.8%)
3 (16.7%)
2 (11.1%)
2 (11.1%)
1 (5.5%)
1 (5.5%)
1 (5.5%)
0
0
0
0
1 (5.5%)
1 (5.5%)
0
0
2 (11.1%)
1 (5.5%)
0
2 (11.1%)
1 (5.5%)
1 (5.5%)
0
12 (66.7%)
14 (77.8%)
16 (88.9%)
16 (88.9%)
15 (83.3%)
16 (88.9%)
17 (94.4%)
16 (88.9%)
17 (94.4%)
17 (94.4%)
18 (100%)
Tableau 31 : partenariats établis par les acteurs
du secteur social (n=30)
Partenariat
Partenariat
Pas de
Structure
fréquent
occasionnel
partenariat
ANPAA
16 (53%)
7 (23.5%)
7 (23.5%)
Clinique St Salvadou
10 (33.3%)
10 (33.3%)
10 (33.3%)
CMP
8 (26.6%)
2 (6.7%)
20 (66.7%)
Médecins généralistes
5 (16.7%)
5 (16.7%)
20 (66.7%)
CHS (tous CHS confondus)
4 (13.3%)
3 (10%)
23 (76.7%)
AS de l’Assurance maladie
5 (16.7%)
0
25 (83.3%)
Service hospitalier – CH
4 (13.3%)
1 (3.3%)
25 (83.3%)
AS du Conseil Général
4 (13.3%)
0
26 (86.7%)
SAU
3 (10%)
1 (3.3%)
26 (86.7%)
SAUS
2 (6.7%)
2 (6.7%)
26 (86.7%)
Alcooliques anonymes
1 (3.3%)
3 (10%)
26 (86.7%)
psy hors 81
1 (3.3%)
2 (6.7%)
27 (90%)
Médecins du travail
1 (3.3%)
0
0
Maisons de repos/cliniques
41
Au total :
•
Un tiers des structures sanitaires et des structures sociales ne travaille
pas du tout avec la clinique d’alcoologie. Cependant, lorsqu’un
partenariat existe, il est mis en place de façon plus systématique dans le
secteur sanitaire (2 cas sur 3) que dans le secteur social (1 cas sur 2)
•
Près d’un acteur sanitaire sur 2 ne fonctionne pas du tout avec
l’ANPAA, alors que cette structure est citée comme partenaire au
moins occasionnel par près de 8 acteurs sociaux sur 10.
•
Ce sont les acteurs sanitaires qui travaillent le plus en partenariat avec
les établissements hors Tarn (1 médecin sur 3, contre 1 acteur social
sur 10).
•
Les centres médico psychiatriques (CMP) constituent un recours
fréquent pour 1/3 des structures sociales.
•
Le recours aux services sociaux se fait de façon plus systématique dans
le secteur social, sans dépasser toutefois 1/6 des partenariats évoqués.
•
Les associations d’anciens buveurs sont connues par la plupart des
structures, mais aucun partenariat n’est vraiment établi avec elles. Les
différents acteurs interrogés reconnaissent conseiller de temps à autre
ce type de recours, mais soulignent leur méconnaissance du mode de
fonctionnement de ces associations.
42
Expériences positives et négatives
des divers partenariats établis
Les différents acteurs ont été interrogés sur les éléments positifs et négatifs
à tirer des différents partenariats établis avec les structures d’offre de soins.
`
Clinique d’alcoologie St Salvadou
¾
Expériences positives :
- qualité des prestations et soins apportés (5 acteurs sociaux, 7 acteurs
sanitaires)
- médecins disponibles, bon contact (1 association d’anciens buveurs, 6
médecins)
- bon retour d’information (1 association d’anciens buveurs, 3
médecins)
- cadre agréable, pas d’étiquette « psychiatrie » (3 acteurs sociaux)
- suivi post cure correctement établi (1 acteur social, 1 médecin)
- bon partenariat du service social de la clinique avec les autres
services sociaux (2 acteurs sociaux)
- soutien technique (1 réponse)
- intervention des associations d’anciens buveurs (1 réponse)
¾
Expériences négatives :
- délais d’attente avant la première consultation ou avant une cure (9
acteurs sociaux, 7 médecins)
- absence de retour d’information (5 acteurs sociaux, 4 acteurs
sanitaires)
- pas de collaboration proposée pour le suivi en post cure pour une
prise en charge globale (3 acteurs sociaux, 4 médecins)
- étiquette « alcool » (2 réponses)
- démarches complexes pour obtenir une prise en charge (1 médecin)
- pas d’accueil en urgence (1 acteur social)
- éloignement géographique (1 acteur social de Lavaur)
- fait concurrence aux associations d’anciens buveurs (1 réponse)
`
ANPAA
¾
Expériences positives :
- prise en charge personnalisée, adaptée aux besoins, et globale (10
acteurs sociaux, 4 médecins)
- bon retour d’information (6 acteurs sociaux, 1 médecin)
43
- travail de synthèse en collaboration avec les autres structures (Tarn
Sud, 4 acteurs sociaux et 2 médecins)
- aide à la répartition des rôles entre structures (Tarn Sud, 2 acteurs
sociaux et 2 médecins)
- disponibilité (4 acteurs sociaux)
- soutien technique (4 acteurs sociaux)
- contact facile (3 acteurs sociaux, 1 médecin)
- bon partenariat « publicitaire » avec associations d’anciens buveurs (3
associations)
- délais de prise en charge corrects (3 acteurs sociaux).
¾
Expériences négatives :
- peu de retour d’information spontané au delà de la première
consultation (4 acteurs sociaux et 5 médecins)
- fonctionnement mal connu (rôle, personnes repères) (1 acteur social,
2 médecins)
- pas d’antenne à Lavaur (2 acteurs sociaux)
- peu d’orientation vers les associations d’anciens buveurs (1 réponse)
- fermé l’été (1 médecin)
- prise en charge ambulatoire moins stricte qu’en cure d’où important
risque d’échec (1 médecin)
`
CHS :
¾
Expériences positives :
- qualité de la prise en charge
- prise en charge directive pendant l’hospitalisation
- bon repérage des médecins référents
- pas de problème de place en général
¾
Expériences négatives :
- étiquette « psychiatrie » (2 acteurs sociaux)
- pas de travail de synthèse avec les autres structures (3 acteurs
sociaux)
- pas de préparation de la sortie (ex : date inconnue par services
sociaux) (4 acteurs sociaux)
- pas de prise en charge à la sortie (1 acteur social)
- pas d’accueil en urgence (2 acteurs sociaux, 1 médecin)
- mélange des pathologies/ psychiatrie non adaptée(3 médecins)
- pas de retour d’information (2 acteurs sociaux)
- délais parfois longs avant hospitalisation (2 acteurs sociaux)
- psychiatres pas toujours motivés (2 réponses)
- hospitalisation obligatoire (1 acteur social)
44
`
CMP :
¾
Expériences positives :
- bon échange d’informations (3 acteurs sociaux, 1 médecin), surtout
avec les AS du CMP (2 acteurs sociaux)
- bonne coordination des soins avec autres structures (3 acteurs
sociaux)
- qualité de la prise en charge (2 acteurs sociaux)
¾
Expériences négatives :
- délais parfois longs
- pas de cadre strict durant la prise en charge
- peu de retour d’information (1 réponse)
`
Médecins généralistes :
¾
Expériences positives :
- contact intime avec les patients (1 médecin du travail)
¾
Expériences négatives :
- souvent peu motivés (2 acteurs sociaux)
- n’ont pas le temps
- peu de partenariat avec les médecins du travail (1 réponse)
`
Associations d’anciens buveurs :
¾
Expériences positives :
- disponibilité (1 réponse)
¾
Expériences négatives :
- difficiles à joindre (1 réponse)
- mode de fonctionnement peu connu (2 acteurs sociaux, 3 médecins)
- horaires de réunions peu pratiques (trop tard, difficile de s’y rendre si
pas de permis) (1 acteur social)
45
Les difficultés soulevées
Le détail des difficultés rencontrées et soulevées par l’ensemble des
personnes interrogées est présenté dans le tableau récapitulatif de l’annexe.
De façon schématique, trois grandes catégories de difficultés ont été
évoquées au cours des différents entretiens :
•
des difficultés liées à l’usager en lui-même : déni, manque de
motivation, refus de soins, peur de l’étiquette « psychiatrie », rendezvous non honorés, répercussions physiques, multiplicité des problèmes
à
régler
(familiaux,
professionnels,
financiers),
agressivité.
Ces
difficultés ont été soulevées par l’ensemble des personnes interrogées.
Leur résolution semble constituer la première étape de la prise en
charge des personnes alcooliques ;
•
des difficultés d’ordre structurelles (manque de temps, de formation,
de moyens, d’organisation) : ces difficultés sont résumées par territoire
géographique et statut professionnel dans le tableau 32 ;
•
des difficultés d’orientation et d’accompagnement des personnes
alcooliques vers les structures de prise en charge : cf tableau 33.
Tarn Sud
Milieu médical
- délais de prise en charge
- manque de place si
problème aigu
- difficulté d’abord de la
question avec les femmes
- manque de temps (MG,
gastro libéral)
- mauvaise organisation
empêche visite des
psychiatres pendant
l’hospitalisation
- Manque de temps (MG)
- Manque de structure pour
les prises en charge en
urgence
- Difficulté de coopération
avec le secteur
psychiatrique
- délais de prise en charge
- manque de temps
- délais de prise en charge
- difficultés d’interpellation
- manque de place et de
référents alcoologues sur
les établissements
- délais de prise en charge
- délais de prise en charge
- délais de prise en charge
Autres*
Tarn Nord
Assistantes
sociales
Tableau 32 : synthèse des difficultés dites « structurelles » en fonction
de la localisation et du statut professionnel
- manque de formation
(abord du problème)
Tarn Ouest
- manque de temps
- délais
- délais de prise en
charge
* associations, éducateurs, bénévoles
46
•
La principale difficulté évoquée par l’ensemble des personnes
interrogées est le délai de prise en charge dans les structures
spécialisées, et en particulier la clinique d’alcoologie (92% des
réponses).
•
Par ailleurs, une grande majorité des médecins évoque leur manque de
temps pour « s’occuper correctement et pleinement » des personnes en
difficultés. Certains médecins généralistes reconnaissent même éviter
parfois de poser la question de la consommation d’alcool à leurs
patients, par crainte de devoir ensuite s’impliquer dans une prise en
charge souvent longue, exigeante, et frustrante (plusieurs médecins
soulignent la fréquente inutilité des démarches, et leur sentiment
d’impuissance devant une personne alcoolique).
•
Les difficultés d’interpellation et par là même le manque de
formation des différents acteurs occupent également une place
importante dans les réponses évoquées.
Tableau 33 : synthèse des difficultés d’orientation et d’accompagnement
en fonction de la localisation et du statut des structures
Autres*
Assistantes
sociales
Milieu médical
Tarn Nord
Tarn Sud
Tarn Ouest
- manque de recours pour
une prise en charge en
urgence
- suivi difficile après
sevrage
- sentiment de psychiatrie
« fourre tout »
- Sentiment d’inutilité
(MG et Médecins du
travail)
- difficulté de
coopération sanitairesocial pour une prise en
charge globale (MG)
- difficulté d’orientation si
problème aigu
- suivi au long cours
difficile (perdus de vue)
- « la psychiatrie
récupère les
alcooliques qui posent
problème »
- manque de recours
en dehors du centre
Pinel (psychiatrie peu
adaptée)
- problème des prises en
charge en aigu
- MG peu disponibles ou
motivés
Difficultés d’établir une
prise en charge globale
des usagers
- pas de réseau local
- pas de référent MG
identifié
- pas d’échange sanitairesocial
- se sentent complètement
démunis (organismes de
formation)
- difficulté d’orientation
(structures pas toujours
connues)
- pas de dialogue
sanitaire-social
- difficultés pour établir
une prise en charge post
cure (sortie non
préparées)
- isolement
géographique
(problème des retraits
de permis)
- pas de structure
spécialisée sur Lavaur
- psychiatrie non
adaptée
- pas d’échange
médicosocial
* associations, éducateurs, bénévoles
47
Plusieurs éléments sont à relever dans ce tableau :
• la prise en charge en urgence des situations aigues d’alcoolisation pose
de réelles difficultés à un grand nombre d’acteurs, en particulier les
médecins urgentistes et le personnel social des urgences (PASS)
• le manque de coopération entre les secteurs sanitaire et social est
déploré par la majorité des acteurs sociaux, en particulier les structures
associatives, d’insertion, d’anciens buveurs, ou d’hébergement. La plupart
soulignent l’absence de retour d’information de la part du milieu
médical, et surtout l’absence d’organisation de la prise en charge à la
sortie des cures. Les assistantes sociales insistent sur la nécessité d’une
prise en charge globale des patients pour éviter les rechutes post cures
dues à un retour en milieu défavorable. Peu de médecins généralistes
motivés et donc référents sont repérés par les structures sociales. A
l’inverse, certains médecins généralistes déplorent de ne pas avoir repéré
d’assistantes sociales référentes.
• De nombreuses structures considèrent que la psychiatrie n’est pas
adaptée à la prise en charge des personnes alcooliques (« peur de
l’étiquette »,
côtoiement
de
patients
trop
différents
des
usagers
alcooliques, politiques d’acceptation des patients trop strictes).
• Enfin, les acteurs du Tarn Ouest (secteur de Lavaur) soulignent la
pauvreté des recours possibles dans ce territoire (pas de structure
spécialisée en dehors du centre Pinel, qui n’est pas adapté selon la
plupart des personnes interrogées).
48
Les besoins identifiés pour améliorer la
prise en charge des problèmes d’alcoolisation
Les personnes interrogées ont pu s’exprimer sur leurs différents besoins en
suggérant les éléments qui leur permettraient d’améliorer dans leur pratique
quotidienne la prise en charge des personnes en situation d’alcoolisation.
Cette question a dans un premier temps été posée sous forme ouverte, puis
un certain nombre de propositions fermées leur ont été faites (tableau 34).
`
Questions fermées :
Tableau 34 : Besoins identifiés (questions fermées)
Besoins
Info sur le dispositif
Echanges de pratiques
Amélioration des connaissances
Soutien individuel
Fréq
%
38
31
29
27
79.1
64.6
60.4
56.3
• Informations sur le dispositif de prise en charge existant :
Plus des ¾ des acteurs interrogés (79.1%) ont souligné leur besoin
d’informations sur le dispositif existant dans le département, et sur les missions des différentes structures. Le secteur sanitaire en particulier est très
concerné par cette demande (88% des acteurs interrogés, dont 16 médecins
sur les 19 participants à l’étude). Dans le secteur social par contre, seules
73% des personnes interrogées sont demandeuses d’informations ; la moitié
des assistantes sociales estime connaître correctement le dispositif.
NB : Dans le même état d’esprit, l’organisation de rencontres entre les
structures a été suggérée par un grand nombre d’entre eux, afin de
« repérer qui fait quoi » et ainsi d’améliorer l’orientation des patients en
demande de prise en charge.
• Mise en place de réunions d’échanges et d’analyses de pratiques
Celle-ci semble importante pour 70% des acteurs sociaux (dont la totalité
des animateurs, formateurs, éducateurs et psychologues interrogés) et 59%
des acteurs sanitaires.
• Amélioration des connaissances générales en alcoologie :
Deux acteurs sociaux sur trois et plus de la moitié des acteurs sanitaires
sont demandeurs d’une amélioration de leurs connaissances en alcoologie.
49
• Soutien individuel :
Environ 65% des acteurs sanitaires et 53% des acteurs sociaux estiment
que la mise en place d’un soutien individuel sous forme de personne(s)
ressource(s) joignable(s) à tout moment pour des conseil ou avis,
contribuerait grandement à améliorer leur pratique quotidienne.
Parmi les 19 non demandeurs, il faut souligner que 5 structures fonctionnent
déjà avec des référents identifiés (ANPAA, St Salvadou, psychologues).
`
Questions fermées :
Les réponses des différentes personnes interrogées quant à leurs besoins et
leurs attentes sont résumées par territoire de santé et par statut
professionnel dans le tableau 35. Le détail des propositions par structure est
présenté en annexes.
Assistantes sociales
Milieu médical
Tableau 35 : Besoins et attentes des acteurs du dispositif
Tarn Nord
Tarn Sud
Tarn Ouest
- Médecins du travail : plus
de prévention, développer
le dépistage des conduites
à risque
- MG : groupes de parole
pour les familles
- médecins hospitaliers :
1/ développer l’accueil des
alcoolisations aiguës
2/ équipe mobile de St
Salvadou
3/ équipes de liaison
alcoologique vers les
patients pendant
l’hospitalisation (ANPAA,
Anciens buveurs…)
- autres : n° vert pour infos
alcool
- formation
- continuer et diffuser le
réseau Tarn Sud sur le
modèle du réseau
PRAPS
- développer la
prévention
- structures d’accueil
pour les problèmes
d’alcoolisation aiguë
- structures d’accueil
pour les sevrages « en
douceur » progressif
- améliorer la coopération
avec le secteur
psychiatrique
- personnes ressources
identifiées sur Lavaur
- MG, SAU : mieux
connaître les autres
partenaires
- Médecin du travail :
réunions de synthèse
pour une prise en
charge globale
- CHS : mise en place
d’un lieu de
réadaptation sociale
- équipe mobile alcool
aux urgences
- pouvoir donner aux
usagers une liste écrite
des structures avec
leurs coordonnées et
missions
- plus d’information sur
l’ANPAA
- service de proximité pour
prise en charge des
situations d’urgence
- Information sur le
dispositif hors Castres
- formation en alcoologie
- analyse des pratiques
- + d’informations sur le
dispositif
- structures spécialisées
sur Lavaur
- point info/rencontres
pour usagers et
professionnels
- structure d’accueil et
d’écoute sans
hospitalisation
obligatoire
50
Autres*
Tarn Nord
Tarn Sud
Tarn Ouest
- informations sur le
dispositif actuel
- formation+++
- identifier les personnes
ressources et les
partenaires
- améliorer la circulation de
l’information du médical
vers le social (réunions de
synthèse)
- améliorer les condiions de
sortie post cure
- développer la prévention
- améliorer les liens avec
les MG
- formation
- repérer plus de MG
référents
- outils de communication
et d’animation (anciens
buveurs, CAT)
- aide financière
(associations d’anciens
buveurs)
- mieux se faire connaître
et reconnaître (anciens
buveurs)
- identifier les
personnes ressources
- antenne de l’ANPAA à
Lavaur
- ou au moins une
permanence médicale
par semaine
- améliorer la
coopération
médicosociale
- prévention
/information
* associations, éducateurs, bénévoles
`
Formation en alcoologie déjà suivie :
Près de la moitié des personnes interrogées (48%) ont déjà suivi une ou
plusieurs formations en alcoologie, en particulier dans le secteur social
(63%).
Dans 91.3% des cas, cette formation leur a permis d’améliorer leur pratique.
Par contre, dans près de 70% des cas (16 réponses sur 23), elle n’a pas
amélioré leur connaissance et surtout leur utilisation du dispositif de soins.
Tableau 36 : Formation des différents professionnels
Fonction
Médecin
AS
Animateur/éducateur
Formateur
Psychologue
Administratif
Directeur actif
Bénévole
Autre
Total
Non
Oui
Total
15
2
2
0
0
2
0
3
1
25
4
7
4
3
1
2
1
1
0
23
19
9
6
3
1
4
1
4
1
48
Dans 12 cas sur 23, il s’agit d’une formation organisée par l’ANPAA. La
totalité de ces 12 formations concerne des acteurs du secteur social.
Dans 42% des structures, d’autres personnes que celles interrogées ont
bénéficié d’une formation en alcoologie. Au total, 13 structures ne
disposent d’aucune personne formée dans ce domaine, soit 27 % des
48 interrogées.
51
Enfin, 4 personnes nous ont signalé ne pas être en adéquation avec le
fonctionnement de leur structure :
•
soit du fait de tensions internes au sein de l’équipe (bloquant toute
initiative personnelle dans la mise en place d’un accompagnement
individuel ou d’interventions extérieures),
•
soit en raison de tensions d’ordre politique entre leur structure et
d’autres structures du dispositif (diminuant les possibilités d’orientation
des usagers),
•
soit en raison d’une complète restructuration de leur association (départ
des personnes compétentes en matière l’alcoologie).
Le positionnement des différents
professionnels vis-à-vis de la prise en
charge alcoologique
L’analyse qualitative des entretiens réalisés au cours de cette étude permet
de dresser un bilan de l’utilisation actuelle du dispositif par les différentes
structures interrogées, et donc des différentes filières de soins que celles ci
ont tenté de mettre en place.
`
Secteur sanitaire
•
Les médecins généralistes voient surtout des alcooliques chroniques. Ils
travaillent en priorité avec la clinique Saint-Salvadou, sauf sur Castres,
où le réseau mis en place autour de l’ANPAA reste le principal recours.
La plupart des structures interrogées soulignent le faible nombre de
médecins généralistes motivés pour ce type de prise en charge.
•
Les services d’urgence SAU/SAUS fonctionnent actuellement selon un
mode peu rentable (tant en termes d’orientation que de partenariat,
manque de moyens…). Le personnel est souvent obligé de faire
ressortir les patients alcooliques sans qu’ils
aient été vus par des
spécialistes alcool. Les médecins urgentistes soulignent le problème des
prises en charge des alcoolisations aigues (pas de structure particulière,
manque de lits réservés aux urgences), et proposent la création
d’équipes de liaison alcoologique an sein des services d’urgence.
•
Les services hospitaliers soulignent eux aussi la difficulté de faire
examiner les patients alcooliques par des spécialistes (psychiatres ou
52
alcoologues) au cours de l’hospitalisation. Les partenariats se font
parfois vers des établissements situés hors Tarn.
•
Les
hôpitaux
psychiatriques
accueillent
très
fréquemment
des
personnes « à problèmes » sans demande de soins, le plus souvent
orientées par les médecins généralistes ou par les services d’urgence.
Les psychiatres interrogés fonctionnent habituellement avec la clinique
Saint-Salvadou et les CMP, mais les intervenants du Tarn Sud ont pu
élargir leur partenariat. Ils ressentent leurs propres limites dans ce type
de prise en charge par manque de temps et de places, et sont
demandeurs d’une meilleure visibilité du « dispositif » et d’interactions
avec les intervenants spécialisés.
•
Les médecins du travail ont une problématique et des préoccupations
qui leur sont propres (dépistage des conduites à risque dans le milieu du
travail, problème des répercussions professionnelles d’une prise en
charge alcoologique…). En général, ils travaillent en partenariat avec les
médecins généralistes, parfois avec l’ANPAA.
`
Secteur social :
La grande majorité des acteurs sociaux sont confrontés à l’ensemble des
problèmes rencontrés par la personne alcoolique (problèmes d’ordre
familial, professionnel, social…). Pour eux, la cure de sevrage n’est qu’un
élément parmi d’autres dans la prise en charge, « nécessaire mais pas
suffisant ». Du coup, elle n’est pas proposée immédiatement, et la nécessité
de « prendre le temps » et de « respecter le rythme de la personne » est
soulignée par nombre d’entre eux. L’importance d’une prise en charge pluri
disciplinaire est relevée dans la quasi totalité des entretiens, afin d’apporter
une réponse à l’ensemble des problèmes de la personne alcoolique et ainsi
éviter une rechute en sortie de cure.
Beaucoup d’acteurs sociaux déplorent un « manque de reconnaissance » de
leur action par le secteur sanitaire.
•
Les assistantes sociales (Conseil Général et Assurance Maladie) sont
en majorité bien organisées face aux problèmes d’alcoolisation, même si
certaines reconnaissent avoir parfois des difficultés pour aborder le
problème avec les usagers. La plupart d’entre elles fonctionnent avec
l’ANPAA (Castres ou Albi). A Lavaur, le CHS de Pinel est également un
recours possible. La clinique Saint-Salvadou est rarement le premier
interlocuteur. De même, les médecins généralistes sont rarement
sollicités (peu repérés).
53
Les assistantes sociales réclament plus de travail en réseau, avec des
réunions de synthèse régulières entre les secteurs sanitaire et social, en
particulier pour préparer la prise en charge des patients à la sortie des
cures (dates et modalités de sortie souvent non communiquées aux
services sociaux).
•
Les structures d’hébergement interdisent pour la plupart la consommation d’alcool au sein de leur établissement. Les cas d’alcoolisation sont
donc rares (peu de personnes concernées), mais souvent répétés chez
une même personne. Lorsque le sujet alcoolique accepte une prise en
charge, le relais est fait vers l’ANPAA le plus souvent, parfois vers SaintSalvadou. Les principales difficultés rencontrées concernent les alcoolisations aiguës, qui ne peuvent être orientées ni vers les urgences (souvent saturées), ni vers les CHS qui n’acceptent pas les prises en charge
en urgence.
Les personnes interrogées déplorent le manque de retour d’information
lorsque enfin une personne peut être confiée au secteur sanitaire : « le
secteur sanitaire reste cloisonné au sanitaire », « …quand je téléphone
au médecin (SAU/SAUS) pour avoir des nouvelles, celui-ci a déjà passé
le relais et ne s’en souvient plus », « toutes les informations que je
transmets à l’admission du patient sont ensuite perdues ou inutilisées au
cours de la prise en charge, il n’y a pas d’échange d’information en
interne dans le milieu sanitaire ».
•
Les centres communaux d’action sociale sont rarement sollicités spécifiquement au cours de la prise en charge des personnes alcooliques, sauf
dans certains cas de post cure pour des domiciliations (contactés par les
AS du Bon Sauveur).
La moitié d’entre eux sont très peu confrontés au problème. Le cas
échéant, les personnes alcooliques sont orientées vers les Assistantes
Sociales de secteur, et l’aide apportée se résume à des conseils
d’orientation.
Pour les autres (Castres, Albi), le problème est quotidien, l’organisation
de la prise en charge se fait de façon efficace autour de l’ANPAA et du
réseau Tarn Sud pour Castres (médecins généralistes référents
identifiés, structures bien repérées), et de la clinique Saint-Salvadou et
des AS de secteur pour Albi.
Encore une fois, l’intérêt de l’accompagnement pluri disciplinaire des
personnes alcooliques est souligné.
•
Les structures d’insertion se voient adresser leurs usagers par les
services sociaux, par l’ANPE ou par la voie judiciaire. Bien que nombre
d’entre elles se sentent assez démunies devant les problèmes d’alcool,
54
la grande majorité propose un accompagnement spécifique de la
personne alcoolique en plus de la prise en charge spécialisée.
La quasi totalité de ces structures fonctionne en priorité avec l’ANPAA
(la clinique Saint-Salvadou est parfois sollicitée par quelques structures
d’Albi), à la fois pour la prise en charge des personnes alcooliques et
pour leur soutien technique.
Beaucoup tentent d’établir des partenariats avec les médecins généralistes, mais ceux-ci sont parfois mal repérés. Les CMP sont également
un recours fréquent (Graulhet+++), de même que les psychologues.
L’organisation interne de ces structures est la plupart du temps bien
mise en place, avec des réunions d’équipes régulières qui facilitent
l’abord des différents problèmes rencontrés.
Les acteurs interrogés insistent aux aussi sur l’intérêt d’une prise en
charge globale à la sortie des cures, avec amélioration de la circulation
des informations entre les secteurs sanitaire et social.
•
Les structures de formation sont peu confrontées au problème
d’alcoolisation ; le cas échéant il s’agit d’alcoolisations aiguës.
Hormis un médecin de CAT, les acteurs interrogés connaissent peu le
dispositif, et sont assez démunis devant le problème (pas d’organisation
interne, pas de référent repéré ni de personne compétente au sein de la
structure). Les prises en charge se font au cas par cas, avec le SAMU et
les espaces santé. Parfois les personnes sont renvoyées à l’organisme
qui les a adressées.
La plupart de ces structures sont très demandeuses d’informations sur
le dispositif existant, ainsi que d’actions de prévention au sein de leurs
établissements.
•
Les associations spécialisées HIV/Toxicomanie ont des modes de
réponses variables :
Sur Albi, l’association est en cours de restructuration interne. Les
personnes compétentes sur les questions d’alcool doivent être
remplacées. Le dispositif n’est plus vraiment connu. Cependant, cette
association avait mis en place des « petits déjeuners à thèmes » au
cours desquels intervenaient des professionnels spécialisés. Ces
ateliers ont permis de mettre en contact plusieurs structures telles que la
clinique Saint-Salvadou, les associations d’anciens buveurs, des
structures d’hébergement ou d’insertion…
Sur Castres, la structure partage ses locaux avec l’ANPAA, ce qui
permet une orientation directe des personnes alcooliques vers la
structure spécialisée, qui peut réorienter par la suite.
55
Au total : La plupart des acteurs sociaux travaille avec l’ANPAA, surtout
dans le sud du département, où le réseau mis en place est grandement
apprécié. Dans l’ouest, les recours sont plus variés (CMP, CHS Pinel…) ;
dans le Tarn Nord, la clinique Saint-Salvadou est bien identifiée, cependant
les longs délais prévisibles pour une cure de sevrage au sein de la clinique
incitent souvent les acteurs sociaux à se tourner vers d’autres recours.
`
Associations d’anciens buveurs :
Les associations d’anciens buveurs ont souvent du mal à trouver leur place.
Ces structures se font connaître par leurs interventions au sein des lycées,
et surtout auprès des organismes spécialisés (clinique Saint-Salvadou,
formations organisées par l’ANPAA), qui souvent les connaissent bien car la
plupart sont d’anciens patients qui ont gardé contact.
Le mode de fonctionnement interne (règlement…) de certaines d’entre elles
fait que souvent, ces associations orientent peu vers d’autres structures de
prise en charge les personnes alcooliques qui s’adressent à elles.
Les orientations proposées le cas échéant le sont surtout sous forme de
conseil (pour 3 associations sur 4).
Les principaux partenaires sont alors la clinique Saint-Salvadou et l’ANPAA,
parfois les centres d’action sociale. Les médecins généralistes sont
difficilement sollicités.
Les associations d’anciens buveurs souffrent d’une baisse de leur activité
depuis plusieurs années, engendrant à la fois des problèmes financiers et
de motivation dans certains cas. De nombreux rendez-vous ne sont pas
honorés, et le suivi est difficile.
Par ailleurs, parmi les usagers qui fréquentent les réunions, peu sont
envoyés par les structures spécialisées (partenariat insuffisant dans les
deux sens ?).
Parmi les structures sanitaires et sociales interrogées au cours de notre
étude, beaucoup avouent connaître l’existence des associations d’anciens
buveurs, mais pour nombre d’entre eux, leur mode de fonctionnement reste
flou, avec une grande connotation religieuse, ne pouvant pas convenir à tout
le monde.
56
Annexes
Annexe 1 : listes des structures
Annexe 2 : questionnaire
Annexe 3 : facteurs favorisant ou faisant
obstacle à la prise en charge alcoologique et
besoins des professionnels sanitaires et sociaux
57
ANNEXE 1
Structures sanitaires rencontrées ou jointes pour entretien
Structures
Médecins généralistes
Médecins du travail
Services d’urgence
SAUS
Secteur psychiatrique adulte
PASS
(AS des services d’urgences)
Noms
Albi :
- Dr Doubowesky R
- Dr Chaize (Albi) à fixer
- Dr Seurat (Albi) à fixer
- Dr Bessettes (Albi) à fixer
Castres :
- Dr Rascol OK
- Dr Montaud (Castres) OK
Ouest :
- Dr Couche (Lisle sur Tarn) R
- Dr Chincholle (Lisle sur Tarn) Prévu
- Albi : Dr Many OK
Dr Labrunie
- Castres : Dr Blanche OK
- Lavaur : Dr Armandon (MSA) OK
- Albi : Dr Catala à fixer
- Castres : Dr Auret OK
- Lavaur : Dr Ouadach’ Prévu
Observations
Refus
Refus
(le 21/12)
Non retrouvée
(le 22/12)
- Albi : Dr Passemar (Bon Sauveur) OK
- Albi : Dr Rozières (Pierre Jamet) OK
- Castres : Dr Torres OK
- Lavaur : Dr Marty (centre Pinel) OK
- Albi : à fixer
- Castres : M. Perrin OK
AU TOTAL : 11 entretiens réalisés, 2 entretiens prévus, 5 à fixer
1
Structures sociales rencontrées ou jointes pour entretien
Structures
Acteurs / Loca
Coordonnées
CRAM (AS)
Carmaux
Castres
Carmaux
Mazamet
Lavaur
Albi
Castres
Gaillac
- Mmes Touron et Julien OK
- Mmes Sablayrolles et Monsarrat OK
- Anne Le Quang Prévu
- Sandrine Goudy-Solomiac à fixer
- Jean-Noël Clech OK
- Mme Valette : Prévu
- Mme Fortino OK
- M. Verbaenen OK
- Dr DELANOE
Conseil général
(AS)
CCAS (AS)
MSA
Centre social
Puy St Georges
Associations
Anciens buveurs
CHRS
Assoc. d’insertion
Opérateurs ASI
AFPA (Albi)
CFA (Albi)
CFPPA (Albi)
CAT
SPIP (Albi)
- Mme Thorrigniac Prévu
Albi : Solida Santé
81
Castres : Tarn Espoir
Albi : AAA
Albi : Croix bleue
Albi : Maison des
femmes
Albi : Le Colibri
Castres : CCAS
Castres : Ensemble
Montans : Le Relais
Lavaur : Joker
Albi : les Habits pour
l’emploi
Mazamet : Clé 81
Albi : Croix rouge
Albi
Lavaur
AS - UCSA
Observations
(le 16/12/04)
(le 22/12)
Dr Armandon
déjà fait
(le 17/12/2004)
Mme Mechri OK
Mme Beausoleil OK
Mme MEA OK
Albi et pas
Castres
M. et Mme MEAU OK
Mme Benech : OK
M. Brosset : OK
M. Desbans : OK
Mme Gabode : Prévu
Mme Samuel : OK
Mmes Hassner, De Carnas et VUutinh OK
Mme Cathala OK
(le 21/12/2004)
Mmes Campos et Bonduelle OK
Mme Lhopitault :OK
M. Benavent OK
Mme Cazenave-Tapie OK
Mme Llach OK
Mlle Tayssié (AS) OK
Dr Vayssettes OK
Mme ASTARAN OK
AU TOTAL : 23 entretiens réalisés, 4 prévus, 1 à fixer
1
ANNEXE 2
Prise en charge alcoologique dans le Tarn
Entretien auprès des principaux acteurs sanitaires et sociaux
1. Identification de l’acteur
ƒ
Fonction :
1. Médecin
2. Ide/Cadre
3. Assistante Sociale
9. Autre (précisez)
F
F
F
F |________________________________|
ƒ
Structure : |__________________________________________________________|
ƒ
Type de structure :
1. Sanitaire
2. Sociale
3. Médecin généraliste
ƒ
F
F
F
Localisation structure :
1. Tarn Nord (Albi)
2. Tarn Sud (Castres)
3. Tarn Ouest (Lavaur)
F
F
F
ƒ
Missions principales de la structure (non concerné si médecin généraliste) :
ƒ
Fonctionnement (qq lignes) (idem) :
1
ƒ
Type de public le plus souvent rencontré :
2. Les situations d’alcoolisation dans votre pratique professionnelle
ƒ
A quelle forme d’alcoolisation êtes-vous le plus souvent confronté dans votre pratique
quotidienne ? (plusieurs réponses possibles)
1. Intoxications aiguës (répétées)
F
2. Intoxication chronique (avec dépendance) F
3. Autre (précisez) :
F
|_________________________|
ƒ Le cas échéant, par qui ces personnes vous sont-elles adressées ?
(si non concerné, merci de le préciser)
Le plus souvent :
Parfois :
Jamais :
ƒ
Quelles sont les situations d’alcoolisation que vous rencontrez le plus classiquement ?
(profil et dimension sociale, lien avec précarité, marginalité…)
2
ƒ
Quelle part ces situations d’alcoolisation représentent-elles par rapport au public accueilli ?
|______________________| % des personnes accueillies
ƒ
Qu’est ce qui fait le caractère problématique de ces situations ?
¾ Pour la personne elle-même :
¾ Pour le professionnel (mode et difficulté d’interpellation sur ce sujet, agressivité,
difficulté d’orientation et d’accompagnement…)
ƒ
Quelle est la fréquence de ces situations dans votre activité annuelle ?
1. Exceptionnelle
2. Fréquente
3. Très fréquente
4. Quotidienne
F
F
F
F
3. Votre pratique vis à vis des situations d’alcoolisation
ƒ
Abordez-vous la question de la consommation d’alcool ou des effets de l’alcoolisme
avec les personnes accueillies ?
o Avec toutes les personnes :
1. Systématiquement F
2.Occasionnellement F circonstances : |_____________________________|
3. Jamais
F
4. Autre : |______________________________________________________|
o Avec les personnes en situation d’alcoolisation :
1. Systématiquement F
2.Occasionnellement F circonstances : |_____________________________|
3. Jamais
F
4. Autre : |______________________________________________________|
3
ƒ
Pour les personnes qui s’adressent à vous spontanément sur ce problème, précisez le type
de demande :
ƒ
Eprouvez vous des difficultés à aborder ce problème avec vos patients ?
0. Non, jamais
1. Oui, parfois
2. Oui, souvent
3. Oui, toujours
9. Non concerné
F
F
F
F
F
Commentaires :
ƒ
Si vous n’abordez jamais cette question, est-elle abordée par quelqu’un d’autre dans la
structure ?
0. Non
F
1. Oui
F
9. Non concerné F
ƒ
Le cas échéant, ce problème est-il ensuite abordé en équipe ?
0. Non
1. Oui
9. Non concerné
ƒ
F
F
F
En cas de demande de la personne ou de son entourage, tentez-vous (vous ou quelqu’un
de la structure) d’établir une relation d’aide, de soutien et d’accompagnement vis à vis
de la personne en souffrance ?
0. Non
1. Oui
9. Non concerné
F
F
F
4
o
Si oui :
De quelle manière ? (seul, partenariat, rencontre famille…)
Quelles difficultés rencontrez-vous ?
Pourquoi ?
o
Si non :
Passez vous le relais systématiquement ?
0. Non
1. Oui
9. Non concerné
F
F
F
Commentaires :
ƒ
En cas de confrontation à un problème d’alcoolisme, quel type d’aide proposez-vous ?
(plusieurs réponses possibles)
1. Conseil (coordonnées d’autres structures de prise en charge…)
2. Prise de rendez-vous chez un spécialiste
3. Accompagnement chez un médecin (psy ou généraliste)
4. Suivi approfondi (type ?) |____________________________|
5. Autre |____________________________________________|
6. Aucune
F
F
F
F
F
F
5
ƒ
Vous arrive t-il d’agir en partenariat avec un médecin généraliste ?
1. Systématiquement
2.Occasionnellement
3. Jamais
4. Autre :
9. Non concerné
F
F circonstances : |______________________________|
F
F |________________________________________|
F
Commentaires :
ƒ
D’après votre expérience, qu’est ce qui favorise une bonne prise en charge des
personnes en situation d’alcoolisation (relancer avec le projet social qui va avec) ?
ƒ
A l’inverse, qu’est ce qui limite cette prise en charge ?
(limites liées à l’individu ? à l’offre de soins ? à leur pratique professionnelle ? (manque de temps, de
formation…)
4. Connaissance et utilisation des structures et associations spécialisées de
soins en alcoologie
ƒ
Quelles structures sanitaires, sociales, et/ou associatives du dispositif connaissez-vous
(dans le département et hors département) ? (les citer) (CCAA, clinique alcoologie, associations…)
81 :
Hors 81 :
Si aucune : aller page 11
6
ƒ
Avec lesquelles travaillez-vous et pourquoi ?
o Habituellement (en priorité, et ça marche):
o Occasionnellement :
o Par le passé mais plus maintenant :
ƒ
Pourquoi ne travaillez-vous pas avec les autres structures citées?
ƒ
Quelle expérience positive pouvez-vous tirer de ce partenariat ?(qu’est ce qui fonctionne bien ?)
o Pour le patient (ex : résultats de la prise en charge, etc):
7
o Pour vous (ex : bon retour d’info, …) :
ƒ
Quelle expérience négative avez-vous à déplorer vis à vis du dispositif de prise en
charge et en particulier en matière de coordination ?
o Pour le patient (ex : manque de place, délai de prise en charge):
o Pour vous (ex : pas de retour d’info, …) :
ƒ
Si vous-même ne connaissez aucune structure appartenant au dispositif de prise en charge,
y a t-il quelqu’un dans votre structure qui connaît ce dispositif ? (personne référente
pour ce genre de problème)
0. Non
1. Oui
9. Non concerné
F
F
F
Si oui :
Comment faites-vous appel à cette personne ?
8
5. Besoins identifiés pour améliorer la prise en charge des problèmes
d’alcoolisation
ƒ
D’après votre expérience, qu’est ce qui vous permettrait d’améliorer dans votre
pratique quotidienne la prise en charge du public en difficulté avec l’alcool ?
NB : Eléments de relance :
Meilleure information sur le dispositif spécialisé de soins ?
0. Non
1. Oui
F
F
Meilleures connaissances générales en alcoologie ?
0. Non
1. Oui
F
F
Développement des compétences ?
0. Non
1. Oui
F
F
Echange et analyse de pratiques ?
0. Non
1. Oui
F
F
Soutien individuel ?
0. Non
1. Oui
F
F
9
ƒ
Qu’est ce qui pourrait être fait en terme de relations avec les autres structures de prise
en charge?
ƒ
Avez vous déjà reçu une formation sur la problématique alcool ?
0. Non
1. Oui
F
F
Si oui :
quel type de formation ?
Pensez-vous que votre formation vous a permis d’améliorer vos pratiques et votre utilisation
du réseau ?
0. Non
1. Oui
F
F
Pourquoi ?
10
ƒ
Dans la structure où vous exercez, y a t-il une ou plusieurs personnes ayant reçu cette
formation ?
0. Non
F
1. Oui
F
9. Non concerné F
ƒ
Etes-vous en adéquation avec ce qui se fait dans la structure ?
0. Non
1. Oui
9. Non concerné
ƒ
F
F
F
Commentaires supplémentaires si nécessaire :
11
Etude Alcool Tarn
nom structure
entraide et
mieux être
(Carmaux)
AAA Albi
croix bleue
(Albi)
fonction
9
9
9
9
structure
30
30
30
30
loca
nb lits
nb places
5 animateurs,
réunions
hebdomadaires
2
1
1
1
moyens et
fonctionnement
public de 2 à
10
personnes
selon les
moments
5 à 10
personnes
selon les
réunions
2 antennes
dans le Tarn
réunions
hebdomadaires
réunions
hebdomadaires
3 membres actifs
sur Albi
remarques
éléments favorisant
prise en charge
difficultés
sont peu connus à
l'extérieur
partenariat
médicosocial.
Reconnaissance du
travail des AA par les
autres structures. Être
disponible et savoir
répondre au moment
où la personne
demande de l'aide.
peur d'être catalogué, rdv
non honorés, les gens
téléphonent mais ne
viennent pas. Clivage
médicosocial
être mieux connus et
("sectorisation de la prise reconnus par les autres
en charge"), pas
structures.
d'organisation de prise en
charge lors de la sortie
d'une cure. Leur structure
n'est pas assez connue.
pas de but religieux.
sont peu connus,
difficultés
financières (pas de
subvention)
clivage médicosocial,
absence de dialogue
entre les acteurs de la
prise en charge
référents bien identifiés
(médecins+++) ; délais
d'attente trop longs
rendent motivation des
usagers difficile à gérer
subventions pour faire vivre
l'association, mieux se faire
connaître, documentation
sur l'alcool à distribuer,
formation, outils de
communication ou
d'animation
sont peu connus,
difficultés
financières (pas de
subvention),
fréquentation des
réunions en baisse
manque de confiance en
soi de la part des
usagers, peur d'assister
climat de confiance,
aux réunions, fossé entre
appui si nécessaire par
l'attente de l'alcoolique et
un médecin
ce que peut apporter
l'association, structures
parfois non adaptées
plus de visibilité à long
terme (risquent de fermer
bientôt faute d'adhérents, vit
la prise en charge par
l'ANPAA et St Salvadou
comme une concurrence et
donc comme un échec de
sa part. n'arrive plus à
trouver sa p^lace dans le
système de prise en charge
climat de confiance,
motivation de l'usager,
suivi approfondi dans
la durée, articulation
entre les différentes
structures pour se faire
connaître, laisser si
possible la personne
choisir le type de
traitement qui lui
convient le mieux
reconnaissance des
structures sociales par les
structures médicales,
améliorer le dialogue entre
ces deux secteurs,
améliorer l"information sur
les différentes associations
existantes, mieux se faire
connaître et reconnaître par
autres structures,
prévention chez les jeunes,
repérer des médecins
généralistes et des AS
"référents"
problèmes sociaux
associés souvent lourds ;
rdv non honorés ;
nombreux perdus de vue
; parfois manque de
temps pour s'y consacrer
pleinement
besoins
ANNEXE 3
AAA Castres
ORSMIP
1
Etude Alcool Tarn
nom structure
AFPA (Albi)
CAT Lavaur
CFPPA (Albi)
CAT Albi
CFA (Albi)
ORSMIP
fonction
10
1
7
3
7
structure
20
21
20
21
20
loca
1
nb lits
117
nb places
117
3
120 (foyer
hébergem.
+externat)
1
0
externat, 500
à 600
personnes
par an,
actions de 4
à 12 mois
48
hébergemen
t + externat
1
1
moyens et
fonctionnement
remarques
adultes, stagiaires 6
à 10 mois
pas de personnel
social
stages en entreprise
2/3 du temps.
Jeunes
éléments favorisant
prise en charge
difficultés
besoins
projets d'équipe
agressivité,
communication difficile
avec l'usager et au sein
de la structure, se sent
démuni, risque
d'exclusion mais cercle
vicieux de la précarité
ensuite, mauvaise
coordination au sein de la
structure, absence de
travail d'équipe, pas de
cohérence dans ce qui
est proposé
permanence santé par
médecins détachés sur
l'AFPA servirait d'amorce
pour aborder problèmes
divers
confiance, soutien
familial, patient prêt à
se faire prendre en
charge
violence verbale, tabou,
blocage psychologique
des usagers, pas de
surveillance possible des
personnes en externat,
déni
informations sur ce qui
existe dans le département,
gagner en persuasion,
mieux connaître les autres
structures
nsp
nsp
connaître autres structures
et leurs missions.
Actuellement, renvoie le
juene à sa structure
d'origine si problème
d'alcool.
rester humble
agressivité, désinhibition,
la pathologie des usagers
du CAT facilite les
rechutes malgré une
bonne prise en charge
plus d'information sur ce qui
est fiat dans le Tarn, outils
de prévention adaptés aux
déficients mentaux, sans
être infantilisants
tabou, difficulté pour
interpeller sur ce
problème, se sent
démunie, sont peu
partenariat avec autres intégrés dans le système
structures, bon retour
de soins, sont donc mal
d'info pour aller dans le informés de ce qui se
même sens.
passe dans les réseaux.
N'ont pas de personne
référente dans la
structure (AS,
Psychologue…)
informations sur le dispositif
de soins, formation,
rencontre physique des
autres structures, se faire
connaître
2
Etude Alcool Tarn
nom structure
AS CRAM Albi
Pass Albi
AS CG Lavaur
AS CRAM
Castres
ORSMIP
fonction
3
3
3
3
structure
23
23
23
23
loca
nb lits
nb places
moyens et
fonctionnement
éléments favorisant
prise en charge
difficultés
besoins
service de proximité à
action rapide, qui
puisse faire le pivot,
garder lien
medicosocial
conséquences
professionnelles, difficulté
d'interpellation sur le
sujet, orientation difficile,
délais de consultation au
CMP et à St Salvadou,
motivation fluctuante des
usagers en suivi à long
terme difficile
information sur le dispositif
de soins actualisée
régulièrement, formation
rencontres entre structures,
échanges de pratiques,
travail sur la prise en charge
en urgence
entourage présent,
ressources financières
pas de grand réseau sur
le Tarn Nord, délai St
Salvadou, pas de
structure référente pour
prise en charge en aigu,
l’équipe d'addictologie
hospitalière s'occupe
surtout du tabac, manque
de temps des MG, les
structures "mettent les
gens dans des cases"
(étiquetage des patients),
manque de référent
alcoologue, manque de
place dans les structures
structure pour prise en
charge en urgence, en
attendant la 1ere
consultation à St Salvadou,
plus de formations et de
moyens d'intervention
concernant les problèmes
d'alcool afin de pouvoir
répondre au moment
opportun et de mettre en
place une première
accroche dans les 3-4
premiers jours. identifier des
médecins généralistes
référents, connaître
l'expérience des autres
départements en la matière
28 agents sur
Lavaur
agressivité, peur de
l'étiquette, refus de la
prise en charge
bon réseau spécialisé
psychiatrique par les
alcool qui couvrirait le
patients, manque de
département entier,
place parfois, manque de
MG référents identifiés,
partenaires spécialisés
sur Lavaur, pas de point
de rencontre anonyme
structures spécialisées sur
Lavaur, point d'accueil
public+point infos sur alcool
où interviendraient les
différentes structures du
département, possibilité
d'accueil et d'écoute au
centre Pinel sans
hospitalisation
systématique, rencontres
informelles entre les
différents partenaires.
6 AS à Castres
savoir repérer le
moment où la
personne est la plus
réceptive ;
1
1
3
2
4 as sur le CH
Albi, 1 As sur la
PASS avec un
médecin référent
SAU
remarques
déni, manque de
motivation des usagers,
abord difficile du
problème par le
professionnel, manque
de formation
formation, échanges de
pratiques, rencontre des
partenaires
3
Etude Alcool Tarn
nom structure
Pass Castres
Ensemble
(Castres)
Puy St
Georges (Tarn
Nord)
CCAS Albi
ORSMIP
fonction
3
4
5
3
structure
23
22
22
23
loca
nb lits
nb places
moyens et
fonctionnement
remarques
2
2
1
1
0
0
50
personnes
par jour, 250
par an
restent de 1jour à 5
ans, pas d'alcool
dans la structure
15
3 As+1
conseillère
Education sociale
et familiale
éléments favorisant
prise en charge
difficultés
besoins
prendre en compte la
globalité de la
personne, entourage
familial et social
présent, préparer la
sortie avant d'envoyer
en cure
personnes difficiles à
motiver et à engager
dans une démarche de
soins, délai d'attente pour
une consultation à St
Salvadou, difficile
d'orienter vers la
structure appropriée,
manque de place,
éloignement
géographique (clivage
Nord-Sud), manque de
savoir faire de la part de
certains professionnels,
manque de coordination
médicosociale
travail en réseau sur tout le
département en se basant
sur l’expérience de Castres.
Tenir compte du travail des
associations de bénévoles
anciens buveurs et autres
associations de non professionnels, améliorer et multiplier les formations alcool,
éviter d'envoyer les alcoolodépendants en psychiatrie
trop systématiquement,
mettre en place des
structures adaptées à ce
type de patients qui n'ont ni
problème psychiatrique, ni
problème somatique.
déni, peur de l'étiquette
psychiatrique ( "je ne suis
pas fou")
bien répartir les rôles entre
les structures, information
sur les types de traitement
possibles, plus de médecins
alcoologues, rôle de la
psychiatrie à mieux définir
au sein de la prise en
charge, rencontres,
échanges de pratiques,
relation de confiance,
ne pas imposer une
prise en charge,
permanence de
spécialistes sur place
refus de soins, pas de
centre à proximité
intervention de
professionnels sur l'alcool
au sein de la structure,
stages de formation
rencontres entre structures,
permanences médicales ou
consultations avancées
accompagnement au
long cours
pluridisciplinaire
déni, malaise pour aborder le sujet, manque de
formation, se sent démunie si la personne n'est
pas loquace sur le sujet,
la peur de l'étiquette
alcoolique et du milieu
habituel qui peut influencer une rechute incitent
souvent les usagers à
quitter le Tarn pour leur
prise en charge
formation; améliorer la
communication sanitairesocial pour optimiser la
prise en charge à la sortie
des cures, rencontrer les
partenaires
motivation de l'usager,
abord psychologique
adapté, prise en
charge médicale et
sociale à la sortie des
cures
4
Etude Alcool Tarn
nom structure
Le relais (Lisle
Sur Tarn)
Joker (Lavaur)
Solidasanté
(Albi)
Les habits
pour l'emploi
(Albi)
ORSMIP
fonction
4
5
4
8
structure
21
22
22
22
loca
3
nb lits
19
nb places
remarques
éléments favorisant
prise en charge
difficultés
besoins
les gardent 3-4
mois. Alcool interdit
sur place
cohérence dans la
prise en charge par les
différents partenaires,
retour d'informations,
motivation du patient,
soutien familial,
permanences
médicales ou par IDE
du CMP pour
permettre un abord du
problème par une
personne extérieure à
l'établissement
agressivité, déni, difficulté
d'orientation, parfois
difficile de gérer la
détresse physique du
sevrage, longs délai
avant rdv médical (CMP),
manque de place en
hôpital psychiatrique ou
alors pas adapté aux
besoins
structure de prise en charge
en aigu ou en post aigu,
rencontres entre structures,
multiplier les interventions
des spécialistes sur leur
structure pour info et
prévention
10 intervenants
sociaux sur
l'ouest du Tarn, 1
éducateur
technique
prise en charge en
externe de 3 à 12
mois
pas d'autonomie des
usagers car souvent
interdiction de conduire,
large éventail de prises déni, rdv non honorés,
en charge "à portée de suivi difficile sur du long
main", mise en place
terme, pas de structure
d'un suivi à long terme sur Lavaur pour les
après une cure, écoute orienter ailleurs qu’au
pour une prise en
CHS, longs délais avant
charge adaptée aux
hospitalisation,
besoins
l'hospitalisation est
souvent mal vécue, pas
de suivi mis en place à la
sortie
antenne ANPAA à Lavaur
ou permanence ou
consultation avancée, prise
en charge des familles,
mise en place d'un numéro
vert pour les personnes
alcooliques, favoriser le
dialogue avec le milieu
psychiatrique, antenne des
AA sur Lavaur?
0,75 ETP
restructuration
interne en cours,
difficultés
d'organisation
motivation du patient,
interlocuteur adapté au
besoin, maintenir le
lien pendant et après
les soins, extraire du
milieu
agressivité, déni,
partenaires non connus,
délais d'attente trop
longs, manque de
formation
repérage des partenaires,
formation, réorganisation
interne de la structure.
motivation, extraire du
milieu, prise en charge
globale de la
personne, imposer des
règles et un cadre
rigoureux, savoir
prendre le temps
accidents du travail, se
sent démunie,
agressivité, difficultés de
déplacement pour se
rendre aux rdv de soins
ou aux AAA,
information et prévention au
sein de la structure, horaires
de réunions AAA plus
accessibles (après midi…) ;
mieux connaître les autres
structures.
19
3
1
1
moyens et
fonctionnement
8
3 chantiers sur le
Tarn
5
Etude Alcool Tarn
nom structure
Croix rouge
(Albi)
SPIP (Albi)
Tarn espoir
(Castres)
CCAS Castres
clef 81
(Castres)
Maison des
femmes (Albi)
ORSMIP
fonction
5
3
4
3
4
4
structure
23
23
23
23
22
21
loca
nb lits
nb places
1
1
2
moyens et
fonctionnement
éléments favorisant
prise en charge
difficultés
besoins
8 permanents et
intervenants
ponctuels
collaboration étroite
entre les différents
acteurs de la prise en
charge
déni, "saucissonage de la
prise en charge (chacun
détient des informations
que les autres 'n'ont pas),
problème de la prise en
charge financière de
certains soins moins
remboursés
(psychologues…)
meilleure circulation de
l"information en provenance
du corps médical, réunions
de synthèse, cohérence du
message délivré, répartition
des rôles pour une meilleure
complémentarité au lieu
d'une opposition des
structures.
6 AS au SPIP
climat de confiance,
reconnaissance du
problème par la
personne
déni, difficulté de prendre
en charge les femmes
alcooliques, délai de rdv
à St Salvadou, manque
de temps
réunions de synthèse avec
les autres structures, plus
de personnel permettrait de
dégager plus de temps pour
mettre en place des
réunions d'équipe
motivation de
l'alcoolique, proximité
géographique avec
structure spécialisée
alcool
peu de connaissances du
dispositif de soins,
difficile repérer si l'usager
est prêt à se faire
soigner,
formation en alcoologie et
en psychologie, se baser
sur le réseau Tarn Sud qui
fonctionne bien
prise en compte des
problèmes sociaux
associés, mise en
place d'un suivi et d'un
soutien à long terme
(social et médical)
déni, difficulté
d'orientation, délais de
prise en charge, parfois
manque de temps…
réunions de synthèse
régulières
motivation, savoir
gérer les rechutes
pas de MG repéré, déni,
pas assez de structures
disponibles sur le Tarn
Sud, déplacements
difficiles et coûteux, ce
qui rend le partenariat
avec Albi difficile
MG référents
respect de la
personne, climat de
confiance, respect du
rythme de la personne
déni, agressivité, délai de
consultations St
Salvadou impose de
garder la personne
motivée pour se faire
soigner (pas facile)
établissements adaptés à
ce type de dépendance,
avec règles plus souples,
une plus grande tolérance
par rapport à la
problématique ; rencontres
entre structures pour se
repérer et se connaître
physiquement.
remarques
jeunes toxicomanes
2
2
1
50
80 (50
lits+30 en
structure
collective)
femmes en
difficultés, alcool
interdit sur la
structure
6
Etude Alcool Tarn
ORSMIP
nom structure
fonction
structure
loca
CCAS Gaillac
7
23
3
Le colibri
(Albi)
CHRS Castres
7
6
21
21
1
nb lits
nb places
moyens et
fonctionnement
remarques
3 agents
administratifs et 1
cadre B
alcool interdit sur
place
2
Neuro CHIC
1
10
2
Addictologie
hospit Albi
1
10
1
2 IDE + 2
sevrage tabagique
médecins à temps
surtout
partiel
éléments favorisant
prise en charge
difficultés
besoins
nsp
agir au bon moment,
documents sur les autres
structures du dispositif de
prise en charge
respect du rythme de
la personne, trouver la
solution la plus
adaptée, disponibilité
agressivité, manque de
communication
medicosociale, délais de
consultation, manque de
place, manque de temps
de la part des médecins,
difficile prise en charge à
long terme.
faire du CMP une interface
pour faciliter l'entrée en intra
hospitalier, points
rencontres entre le public et
les professionnels,
amélioration de la
coordination sanitairesociale.
prise en compte des
problèmes sociaux, ne
pas imposer de
solution
meilleure coordination avec
le secteur sanitaire, évaluer
vraiment les besoins avant
d'envoyer vers une structure
particulière, se baser sur le
réseau PRAPS de Castres
sentiment d'échec de la
et ne surtout pas oublier de
part de l'usager si
prendre en compte les
rechute, entraîne un refus problèmes sociaux sinon la
du soin parla suite
rechute est inévitable ;
rencontrer les autres
structures pour mieux les
connaître, avoir la liste des
associations existantes et
leur mode de
fonctionnement.
écoute, prise en
charge par une équipe
compétente et motivée
agitation, refus de soins,
psychiatres peu motivés
pour s'occuper des
problèmes d'alcool,n
délais trop longs St
Salvadou
identifier une structure
compétente et disponible
équilibre familial et
professionnel, niveau
socio culturel élevé,
consultations gratuites
peu motivée par sevrage
alcool ;
unité mobile d'alcoologie
spécialisée, médecin
référent disponible
7
Etude Alcool Tarn
nom structure
MG Lisle sur
Tarn
SAU Lavaur
MG Albi
ORSMIP
fonction
1
1
1
structure
12
10
12
loca
nb lits
nb places
moyens et
fonctionnement
3
3
1
4 boxes +
4 lits
7 urgentistes
remarques
éléments favorisant
prise en charge
difficultés
besoins
soutien familial,
stabilité
professionnelle,
multiplicité de l'offre
pour une prise e
charge globale,
soustraire au milieu
habituel
déni ; pression de la
famille ; sentiment
d'impuissance et
d'inutilité ; très fatigant
(médecin des pompiers) ;
délais de consultation St
Salvadou impose de
gérer motivation
fluctuante des patients
sur du long terme ;
psychiatrie non adaptée à
ces patients ; difficile
mise en place d'une prise
en charge médicosociale
; problèmes financiers
associés ; importants
problèmes familiaux et
professionnels à gérer
conjointement.
AS faciles à joindre,
améliorer la prise en charge
en aigu aux urgences (cs
par médecin alcoologue et
coordonnées des structures
à distribuer aux
usagers)rencontres entre
structures et connaître leurs
délais d'admission
agressivité et agitation ;
motivation de l'usager ; vétusté des locaux de
connaître d'autres
prise en charge par
Pinel ; peur de l'étiquette structures que le centre
une personne adaptée. psy ; pas d'autres structu- Pinel !
res que Pinel sur Lavaur
patient motivé ; prise
en charge globale de
l'individu
cela demande beaucoup
de temps ; délais des
consultations de S
Salvadou ; l'ANPAA est
fermé l'été ;
groupe de parole adressés
aux familles ; plus de retour
d'information ; mieux cerner
l'activité et le rôle de chacun
; lutter contre le
cloisonnement et la
rétention d'information en
créant un réseau de prise
en charge
8
Etude Alcool Tarn
nom structure
Gastroreseau
MG Castres
CHS Pierre
Jamet
MedW Lavaur
ORSMIP
fonction
1
1
1
1
structure
14
12
11
13
loca
nb lits
nb places
moyens et
fonctionnement
1
2
1
3
3 médecins MSA
remarques
éléments favorisant
prise en charge
difficultés
besoins
climat de confiance;
bon repérage des
partenaires, personnes
ressources ; délais de
consultations plus
rapides ; optimiser ce
qui marche, tout faire
pour que les patients
soient vus rapidement,
culture de base commune entre tous les
acteurs de la prise en
charge ("même
discours pour tout le
monde")
pas de structure adaptée
pour une prise en charge
rapide si demande de
sevrage ; rdv non
honorés ; délais St
Salvadou ; comportement
agressif ; grand
investissement pour peu
de résultat et pas de
reconnaissance
financière ; PASS
souvent débordé ; ce
n'est une priorité pour
personne
plus de médecins alcoologues," former des professionnels capables de tenir
tête à des alcooliques parois violents et entêtés" ;
repérer qui fait quoi ; réseau
alcool avec conjonction des
compétences ; savoir comment fonctionnent les associations d'anciens buveurs ;
mutualiser les moyens pour
mieux "utiliser"les
partenaires sociaux
relation de confiance
entre le traitant et le
patient, accroche plus
facile avec certains
patients qu'avec
d'autres
polyaddictologie,
difficultés d'orientation,
patients difficiles à
aborder et à motiver,
déni, ampleur du pb à
gérer entraîne une
grande dépense
d'énergie pour peu de
résultats le plus souvent,
manque de temps,
vagabondage médical,
rdv non honorés
meilleur encadrement des
personnes
alcoolodépendantes par des
ordonnances limitées (cf.
toxicomanie), pour éviter
l'abus de médicaments,
mise en place de réseau
actif dans les deux sens (si
une décision est prise, tout
le monde doit en être
informé), dossier médical
commun, groupes de
parole, psychologues
joignables facilement.
rdv très rapprochés,
suivi très strict, savoir
passer la main
patients peu
complaisants, suivis mal
réalisés, comorbidité
psychiatrique associée,
rdv non honorés, manque
de temps pour s'assurer
de la réalité du suivi,
délais de consultation
chez St Salvadou
équipe de liaison alcool
(AAA, ANPAA…), livret
d'information sur le réseau
alcool à distribuer aux
patients concernés,
rencontre entre acteurs du
réseau
soutien familial et
professionnel, climat
de confiance
manque de motivation du
patient, manque de
temps, découragement
des usagers si échec
d'une cure précédente,
connaît peu l'offre de
soins
réunions de synthèse pour
faire le point des
connaissances de chacun
des acteurs du réseau,
échanges de pratiques,
mieux connaître les
partenaires.
9
Etude Alcool Tarn
nom structure
MG Castres
MedwW
Castres
psy Lavaur
SAU Castres
ORSMIP
fonction
1
1
1
1
structure
12
13
11
10
loca
nb lits
nb places
moyens et
fonctionnement
2
2
11 medecins
3
2
pas de lit
d'hospitali
sation
remarques
éléments favorisant
prise en charge
difficultés
motivation de l'usager
prise en charge adaptée à
chaque personne, structure
délais de prise en charge, pour mise en place d'un
manque de temps, peur
sevrage progressif, qui
respecte le rythme des
d'être catalogué (petite
ville), impression
usagers, améliorer la
d'inutilité si pas de
communication entre
structures et le retour
structure derrière.
d'informations, délais plus
courts.
motivation de l'usager
risque de perte d'emploi,
déni, sentiment
d'impuissance
prévention dans les petites
entreprises : intervention de
structures spécialisées ;
rencontrer les autres
structures ; …
prendre le temps,
hospitalisation longue
pour vrai sevrage
manque de temps,
manque de place en
psychiatrie, "en
psychiatrie, on récupère
les alcooliques qui posent
problème, en alcoologie,
ils récupèrent les
alcooliques qui veulent se
soigner", manque de
motivation de l'usager,
déni
améliorer la prévention et le
dépistage des conduites
alcooliques, instaurer des
lieux sociaux adaptés pour
qu'ils apprennent à se
prendre de nouveau en
charge, essayer de travailler
en complémentarité des
autres structures et non pas
en compétition, connaître
les autres partenaires
difficultés ou refus des
structures psychiatriques
de prendre en charge les
alcoolisation aigues ; or
"c'est le seul moment où
l'on peut les voir passer"
accompagnement
psychiatrique de qualité ;
prise en charge des pb
l'alcoolisation aigue ; "revoir
la politique de demande de
sevrage en psychiatrie",
revoir l'offre de soins à
moyen terme (= à la sortie
des urgences).
bon encadrement au
long de la prise en
charge et du sevrage
besoins
10
Etude Alcool Tarn
nom structure
MedWAlbi
SAUS Bon
Sauveur
CHS Castres
SAU AlbiSAMU
ORSMIP
fonction
1
1
1
1
structure
13
11
11
10
loca
éléments favorisant
prise en charge
difficultés
besoins
entourage présent,
patient motivé, enjeux
professionnels
stigmatisation de
l'alcoolique dans son
milieu professionnel,
risque professionnel du à
l'alcool, déni, pas le
temps de faire de la
prévention ; personnalité
de l'usager qui ne se
prend plus en charge ;
peur de l'étiquette alcool
et psy freine l'envie
d'assister à des cures
outils de dépistage de
l'alcoolisme dans le cadre
de la médecine du travail
(tests biologiques ou
urinaires) pour avoir des
arguments objectifs à
opposer aux travailleurs qui
risquent de faire courir des
risques aux autres
7 lits
d'hosp et
3 lits de
crise pour
hosp de de 3 jours
savoir repérer le
moment où la
personne est la plus
receptive ;
délais de prise en charge,
motivation fluctuante des
patients, pas le temps
d'établir un contact avec
les structures
d'orientation,
lits réservés pour sevrage
hospitalier ou aux urgences
; délais de prise en charge
ambulatoire inférieurs à 3
semaines ; équipe mobile
alcool St Salvadou vers
SAUS
10 lits de
crise
respect du rythme du
patient, prise en
charge
multidisciplinaire,
sevrage strict et de
durée limitée pour ne
pas "se laisser
enfermer dans le soin"
délais longs entre le
sevrage au CHS et la
cure, difficiles à gérer
pour le soignant et le
patient ; grosse demande
unité d'alcoologie proche et
opérationnelle, avec délais
moins longs ; travail sur
thèmes alcool et
adolescence, alcool et
démence ; bien repérer les
différents partenaires et
leurs rôles respectifs ("qui
fait quoi")
lits réservés pour
accueil alcoolisations
aigues aux urgences,
dans un espace
particulier pour ne pas
gêner autres patients
engorgement du SAUS
qui est la seule structure
où ils peuvent adresser
pfs ces gens là, du coup
doivent les faire ressortir
ou les rendre aux forces
de l'ordre en dépit des pb
que cela peut poser : très
frustrant ; patients très
difficiles à gérer en aigu,
contact impossible ;
manque de temps au
SMUR pour bien prendre
en charge le patient dans
sa globalité.
travailler sur le
redimensionnement des
services d'urgence : lits
pour prises en charge en
aigu ; réseau alcool bien
visualisé et repéré par tous,
à imposer aux différents
acteurs de la prise en
charge pour "éviter le travail
de quelques-uns dans leur
coin".
nb lits
nb places
moyens et
fonctionnement
remarques
1
1
2
1
4 ide+2med
psychiatres pour
accueil aux
urgences de
Castres
12etp
medecins+IDE
fonction de sevrage
possible pour
quelques jours (3
jours) avant cures
suraigu, manque de
tps pour parler
11
Etude Alcool Tarn
nom structure
Gastro CH Albi
ORSMIP
fonction
1
structure
10
loca
nb lits
nb places
moyens et
fonctionnement
remarques
éléments favorisant
prise en charge
1
motivation du patient,
empathie
difficultés
besoins
abord du problème chez
les femmes, refus de
prise en charge par le
patient, difficulté de suivi
après le sevrage sur le
plan psychiatrique ou
psychologique, visites
peu nombreuses des
médecins psychiatres
dans les services de
médecine
plus grande disponibilité des
équipes d'alcoologie et de
psychiatrie pour une
meilleure collaboration et
prise en charge dès
l'hospitalisation, et à la
sortie. Prise de contact avec
les différentes structures
pendant l'hospitalisation
(associations, services
sociaux?...)
12