saint jean de la croix à ségovie

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COUVENT DES CARMES DÉCHAUX
Le bâtiment, situé à côté de l’ermitage de la Fuencisla, au bord
de l’Eresma et devant l’Alcazar, avait déjà hébergé les Trinitaires
de Sainte Marie de Rocamadour puis a été acquis par les
Carmélites en 1586. En 1588, Saint Jean de la Croix y fonde son
Couvent de Carmes Déchaux. Grâce au don de Madame Ana
de Peñalosa, les réformes nécessaires ont pu être entreprises
et faire de la bâtisse un endroit plus habitable. Saint Jean de
la Croix a participé activement à ces travaux. Seule une partie
du couvent et de l’église sont terminées quand il quitte la
ville en 1591. Il n’y reviendra plus car il meurt cette année-là à
Ubeda. Cependant, la construction du couvent s’est poursuivie
pendant 9 années supplémentaires. Le 22 février 1600 le Saint
Sacrement a été intronisé dans son église.
Le terrain recense également
un potager qui s’étend jusqu’à
Peñas Grajeras. C’est ici que
le Saint se recueillait pour
prier dans une grotte d’où
il pouvait admirer une vue
magnifique sur la ville. Saint
Jean aimait particulièrement
parcourir le chemin menant
à cette grotte. Le tronc d’un
cyprès planté de ses propres
mains existe toujours à cet
endroit au même titre qu’une
statue du Nazaréen avec
lequel, selon la tradition, le
saint s’entretenait.
Façade de l’église du couvent des
Carmes
Depósito legal: SG-126/2011
L’église où repose la dépouille de Saint Jean de la Croix se
trouve à la fin d’un escalier en pente qui évoque la montée
du Mont Carmel. Ce poète mystique a été prieur du couvent
entre 1588 et 1591. Le maître-autel présente un retable décoré
par le carmélite mexicain Gerardo López Bonilla en 1982 à
SAINT JEAN
DE LA CROIX
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l’occasion de la visite du Pape Jean Paul II en novembre de
cette même année. Il est composé de neuf tableaux inspirés de
l’œuvre poétique de Saint Jean de la Croix. La partie supérieure
représente la montée du Mont Carmel et à la droite de l’autel,
nous pouvons voir la Vive Flamme d’Amour avec ses tonalités
orangées, rougeâtres et jaunes. A gauche, les tonalités claires et
foncées rendent hommage à la Nuit Obscure. La partie inférieure
est une représentation de la Fontaine avec ses tonalités bleues.
Il est également possible de réaliser
plusieurs activités au centre spirituel qui se
trouve à l’intérieur du couvent. Possibilité
d’´hébergement. Veuillez consulter le
programme d’activités au Couvent du Carme
ou en appelant le 921 43 13 49.
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Dans une petite chapelle,
nous pouvons visiter le
tombeau de Saint Jean de
la Croix, certainement trop
luxueux si on le compare à
la vie simple du saint. Il a
été conçu par Félix Granda
en 1926 pour commémorer
le bicentenaire de sa
canonisation. La dépouille
du saint repose dans l’arche
qui se trouve sur l’autel.
Bornes de pierre et fer forgé placées dans la ville pour fêter le IV Centenaire
de Saint Jean de la Croix.
Sculpture de Saint Jean de la Croix par le sculpteur José María García Moro
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A l’âge de 21 ans, il entre au couvent des Pères
Carmes de Médina où il prend le nom de frère
Jean de Saint-Matthias. .
En 1567, il est ordonné prêtre à Médina et y
célèbre sa première messe. C’est à cette époque
qu’il fait la connaissance de Thérèse de Jésus qui
se trouve dans la ville pour fonder un couvent
de la Réforme Carmélite. Thérèse parvient à
convaincre Jean à s’allier à sa cause et cette
réforme a fortement opposé les carmélites
chaussés et les déchaux.
Quelques années plus tard, Jean de Yepes se rend
à Avila pour visiter le Couvent de l’Incarnation où
il exerce ses fonctions de vicaire et de confesseur.
C’est à cette époque qu’il devient directeur
spirituel et confesseur de Thérèse de Jésus.
Ses voyages se poursuivent pour accompagner
Sainte Thérèse. C’est au cours d’un de ces
voyages qu’il se rend à Ségovie (1574) où la sainte
a fondé le Couvent de Saint Joseph. Saint Jean
a célébré la messe inaugurale de ce nouveau
couvent du Carmel Réformé.
Les relations entre carmélites chaussés et
déchaux s’aggravent et en 1575 l’ordre décide de
supprimer les couvents fondés sans autorisation
et éloigner mère Thérèse. Enfin, en 1580, le
Carmel Déchaux est érigé librement puis reconnu
en tant qu’ordre en 1588.
En 1588, il est élu Premier Définiteur et Troisième Conseiller,
ce qui le fait déménager à Ségovie, une ville prospère en raison
d’un grand essor de l’industrie textile qui en a fait la grande
capitale industrielle du nord de l’Espagne. C’est à ce moment-là
que plusieurs ordres religieux s’installent dans la ville et qu’une
nouvelle cathédrale est construite pour remplacer l’ancienne
cathédrale romano-gothique endommagée pendant la Guerre
des Communautés. Cependant, en raison de divergences avec
le pouvoir de l’ordre, il est transféré de Ségovie à Baeza et meut
à Ubeda en décembre 1591.
Après sa mort, Ubeda et Ségovie se disputent son corps. En
1593, sa dépouille est transférée à Ségovie à l’exception de ses
extrémités inférieures qui demeurent à Ubeda.
Béatifié en 1657 par Clément X puis canonisé par Bénédict XIII
en 1726 il est postérieurement proclamé Docteur de l’Eglise
Universelle par Pie XI en 1926. Il est déclaré patron des poètes
espagnols en 1952.
L’ŒUVRE LITTÉRAIRE DE SAINT JEAN DE LA CROIX
Saint Jean de la Croix était un profond connaisseur du cœur
humain. Son œuvre doit être analysée d’un point de vue
théologique et littéraire, deux aspects souvent intimement liés.
Sainte Thérèse voyait en lui une âme pure à laquelle Dieu avait
communiqué de grands trésors de lumière. En lisant l’œuvre de
ce saint, nous nous rendons compte de la vérité présente dans
les paroles de Sainte Thérèse, particulièrement dans certains
poèmes: La Montée au Carmel, la Nuit Obscure de l’âme, Vive
flamme d’amour et Cantique Spirituel. L’église l’a reconnu en
1926, date à laquelle elle a proclamé Saint Jean de la Croix
docteur, en raison de ses œuvres mystiques.
Saint Jean manifeste l’amour de la souffrance et l’abandon
de l’âme à Dieu. Cette idéologie a fait de lui une personne
exigeante envers elle-même, généreuse et aimable. Cependant,
sa doctrine ne nous entraîne pas vers la négation ou le vide ; au
contraire, elle prône la plénitude de l’amour divin et l’union de
l’âme à Dieu.
SAINT JEAN DE LA CROIX À SÉGOVIE
Saint Jean est arrivé à Ségovie accompagné de Sainte Thérèse
de Jésus en 1574. Ensemble, ils ont fondé le couvent des Carmes
Déchaux de Saint Joseph. Saint Jean a célébré la messe qui a
marqué la fondation de ce couvent.
COUVENT DE
SAINT JOSEPH.
Couvent
des Carmes
Déchaux fondé
par Sainte
Thérèse de
Jésus le 19
mars 1574.
Il renferme
une chapelle
baroque
arborant une
sculpture de
Saint Joseph
réalisée par
Salvador
Carmona.
Plus tard, en 1580, Saint Jean de la Croix revient à Ségovie pour
fonder un couvent de Carmes Déchaux dans cette ville.
Exerçant à ce moment-là les fonctions de premier définiteur, il a
dû y établir sa résidence et gouverner le couvent qu’il avait aidé à
construire de ses propres mains.
Saint Jean a habité ce centre pendant trois ans. Il y a rédigé une
grande partie de ses lettres – une douzaine – sur un ensemble
de trente six. Ces lettres existent encore aujourd’hui. Il s’agit
d’épistoles généralement brèves et au contenu vairé : certaines ont
un caractère officiel, d’autres sont plus spirituelles et les dernières,
plus personnelles, sont marquées par un ton affectueux et cordial.
Ses activités spirituelles et poétiques ne l’empêchent pas d’exercer
son activité de prieur. Pendant ces années en fonctions, il travaille
au potager, défriche des chemins sur la colline pour permettre
l’accès à sa chapelle. Le poète se plaît dans la ville. Pendant les
trois années de son séjour, lui-même et son œuvre sont très
respectés par la population. Les écrivains et poètes lui font part
de leur admiration : Alonso de Ledesma, Jerónimo Alcalá Yáñez se
réjouissent de l’avoir eu comme maître, au même titre que Juan
de Orozco.
Sa prose et sa poésie sont marquées par Dieu. Comme l’a
affirmé Menéndez Pelayo, «on ne peut pas les mesurer à l’aide
de critères littéraires car l’esprit de Dieu est passé par là pour
embellir le tout.»
A cette époque, en tant que prieur, il se rend chaque jour au
Couvent de Saint Joseph situé à l’intérieur de la muraille pour
s’occuper spirituellement des religieuses déchaussées. Pour ce
parcours journalier, il longe le fleuve Eresma et rentre dans la ville
en traversant la Porte de Saint-Jacques.
Pie XI l’a nommé Mystique Docteur de l’Eglise en 1926 et a dit
de ses œuvres «C’est un code et une école de l’âme fidèle qui
propose une vie plus parfaite.»
Quelques mois avant de quitter Ségovie, il meurt à Ubeda dans la
nuit du 14 décembre 1591, âgé de 49 ans. Une partie de sa dépouille
est transportée à Ségovie et repose au couvent qu’il a fondé.
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6
5
3
PARCOURS
DE SAINT
JEAN DE LA
CROIX
PARCOURS DE SAINT JEAN DE
LA CROIX
Ce parcours traverse les sites les plus
importants de la vie de Saint Jean
pendant son séjour de trois ans à
Ségovie et retrace le chemin qui relie
les deux couvent de carmes déchaux
de la ville : le couvent féminin de Saint
Joseph, intra-muros et le couvent sur la
rive de l’Eresma où il était prieur. C’est un
parcours tranquille et agréable qui nous
rapproche de ce grand poète mystique.
L’itinéraire commence à la chapelle de
Saint Jean de la Croix dans la Cathédrale,
puis nous nous rendrons au Couvent des
Carmes Déchaux de Saint Joseph. Dans
la descente qui nous mène au Couvent
des Carmes Déchaux, nous trouverons
la sculpture du saint réalisée par José
María García Moro.
Nous ferons un bref arrêt à l’arc du
Refuge ou Porte de Saint-Jacques et
dans le Jardin des Poètes pour analyser
la symbolique de l’environnement et son
rapport à l’œuvre poétique de Saint Jean.
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1
Panneaux en
céramique qui
indiquent la
promenade
qui porte le
nom du Saint
puisque c’est
ce chemin qu’il
empruntait
pour monter
jusqu’à la
ville à partir
du Couvent
des Carmes
Déchaux
au bord de
l’Eresma dont
il était le
prieur.
Panneau
situé dans
la rue où se
trouve le
Couvent de
Saint Joseph.
Panneaux
indiquant
l’itinéraire de
Saint Jean
de la Croix à
travers la
ville
Nous poursuivrons
notre
descente
en empruntant la
promenade qui porte
le nom du saint puis
nous arriverons au
couvent où nous
pourrons contempler
son tombeau.
Porte de Saint-Jacques
La visite dure deux
heures environ.
Lieu de repos du Saint sur le parcours
qui le menait au Couvent des Carmes
Déchaux de Saint Joseph.
Saint Jean de la Croix est né le 24 juin 1542 à
Fontiveros (Avila) dans une famille modeste. Ses
parents, Gonzalo de Yepes et Catalina Álvarez
sont marchands de soie. Son père et son frère
cadet meurent alors que Jean n’a que trois ans.
Sa mère et ses deux autres enfants s’installent à
Arevalo et plus tard à Medina del Campo. C’est
dans cette ville que Jean va au «Collège des
Enfants de la Doctrine» en échange de quelques
activités au couvent: aider à préparer la messe
et les offices, accompagner les enterrements
et exercer la fonction de quêteur. Plus tard, il
poursuit ses études au collège des Jésuites où il
acquiert de bonnes bases humanistes.