Les lucarnes et fenêtres de toit

Transcription

Les lucarnes et fenêtres de toit
ENTRETENIR - RESTAURER - TRANSFORMER UNE MAISON À LA BERNERIE-EN-RETZ
FICHE CONSEIL
II-10
n°
INTRODUCTION
Les lucarnes en pierre, en brique
ou en bois sont une composante
importante de l’architecture,
puisqu’elles dynamisent les
volumétries des maisons et
prolongent le style des façades.
Elles ont donc un intérêt patrimonial
évident.
Les « fenêtres de toit » sont le moyen
moderne d’éclairer des combles
habités. Mais leur implantation doit
se faire avec précaution, car leur
impact visuel est réel, notamment
dans les toitures en tuiles.
Les lucarnes en charpente peinte peuvent reprendre
la logique des pignons des chalets, avec des planches
fixées en rive de leur toiture débordante.
LES LUCARNES
ET FENÊTRES DE TOIT
De l’accès aux greniers à l’éclairement
d’espaces habités
Dans les maisons anciennes de la campagne
ou des bourgs, les combles étaient utilisés en
espaces de stockage, et donc non éclairés. Leur
accès se faisait par des baies ouvertes en pignon
ou par des lucarnes munies de volets pleins.
Seules les architectures de manoirs ou d’hôtels
particuliers montraient des lucarnes munies de
fenêtres, et dont l’architecture parfois ostentatoire
signalait de loin le statut de leurs propriétaires.
L’architecture des maisons bourgeoises ou des
villas, au XIXe siècle, a souvent pris pour référence
ces architectures nobles, et a repris leurs hautes
lucarnes en pierre, en bois ou en brique, pour
éclairer des chambres et permettre des vues
lointaines sur le paysage. Ces éléments de
composition, alliés aux balcons, aux loggias ou
aux auvents de toitures, participent pleinement à
la définition de ces architectures. Ils enrichissent
les volumétries générales. Ils renforcent la
fantaisie et l’élégance qui caractérisent souvent
l’architecture de villégiature ou ordonnancent les
façades symétriques et rigoureuses des maisons
bourgeoises.
L’éclairement des combles se fait aujourd’hui par
le percement de « fenêtres de toit », possibles
même dans le cas de toitures à faible pente, et plus
économiques que les lucarnes, mais qui n’offrent
en général pas les mêmes qualités d’espace et
de vue. Leur dimensionnement et le choix de leur
implantation conditionnent la préservation des
qualités architecturales des édifices concernés.
Ces châssis de toit implantés dans la pente de la
toiture sont préférables à la création de nouvelles
lucarnes, qui peuvent contrarier les volumétries
existantes et concurrencer les existantes.
(voir aussi fiche-projet III-3 « Aménager des
combles ».)
Sur les toitures en ardoise, où le zinc est visible, le bois
peut être en partie protégé par le même métal.
Dans une haute toiture débordante couverte d’ardoise,
la lucarne reprend les mêmes dispositifs, compris l’épi
de faîtage en zinc.
II - FICHES CONSEIL - N° 10 - Les lucarnes et fenêtres de toit
Ce document, réalisé par le CAUE de Loire-Atlantique, est une des fiches-conseils destinées à aider les propriétaires, maîtres d’œuvre et artisans à préserver les qualités
patrimoniales, architecturales et paysagères de La Bernerie-en-Retz. Ces fiches sont consultables en mairie et téléchargeables sur www.mairie-labernerie.fr
Fiche
Fiche IIx- -10
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ENTRETENIR - RESTAURER - TRANSFORMER UNE MAISON À LA BERNERIE-EN-RETZ
Entretien et restauration des lucarnes anciennes
Les lucarnes sont des dispositifs
architecturaux qui reproduisent en miniature
les diverses techniques de construction qui
ont permis la création de l’habitation qu’elles
surmontent : ossature en pierre, en brique
ou en bois, charpente, couverture en tuiles
ou en ardoises, menuiseries de fenêtres,
balcons éventuels en bois ou en ferronnerie.
Leur entretien et leur restauration obéissent
donc aux mêmes règles de l’art que pour le reste
de l’habitation. Avant toute intervention, on se
reportera donc aux fiches correspondantes.
On portera un soin particulier à surveiller et à
entretenir les endroits où l’étanchéité pourrait
être défaillante : noues de toitures, couvertures,
appuis de fenêtre, etc.
LES MENUISERIES :
En cas de remplacement de la menuiserie, on
évitera les produits standardisés inadaptés à
l’existant.
On proscrira les menuiseries PVC, les volets
roulants qui dénaturent les lucarnes. On
préférera le bois peint.
On prêtera une attention particulière aux
sections et profils des menuiseries.
On conservera les éléments de modénatures
des encadrements de la lucarne sans les
recouvrir d’un enduit ou d’une peinture étanche.
Lorsqu’elles sont en bois, un entretien
régulier par l’application de peinture adaptée
(laissant respirer le bois et évitant ainsi son
pourrissement) des tableaux, des structures,
des coyaux et lambrequins sera à faire
régulièrement. Les pièces défectueuses
seront remplacées à l’identique.
LE GARDE-CORPS :
On prêtera une attention au traitement du
garde-corps. Le garde-corps en fer reste le
plus adapté. Fortement ajouré, il empêche le
franchissement tout en permettant le passage
de la lumière. Parfois et afin de répondre à
des questions de sécurité, un garde-corps
ancien pourra être surmonté d’une pièce
en fer soudée sur l’existant. Le bois peut
également servir de garde-corps mais on
prêtera une attention aux sections qui devront
être les plus fines possibles n’occultant pas la
lumière à l’intérieur de la pièce. Des dispositifs
transparents sont également possibles.
Lucarne en maçonnerie enduite et parements de
pierre. L’enduit peint poursuit celui de la façade.
Lucarne gerbière en charpente et brique,
intermédiaire entre un modèle rural et balnéaire.
Demie-lucarne en charpente et jambages de brique,
avec toiture débordante en tuiles mécaniques.
Création de « fenêtres de toit »
Les « fenêtres de toit » ou « châssis de toit »
(de marque Vélux ou autre) peuvent s’intégrer
dans toutes les toitures, sachant que ce type
d’ouverture est plus discret dans les toitures en
ardoise que dans celles en tuiles.
Il existe des modèles encastrés dans le plan de la
couverture, qui s’intègrent mieux, et des modèles
inspirés des anciennes tabatières, de qualité
architecturale supérieure aux modèles courants.
On préférera les châssis de taille modeste et
aux proportions verticales, que l’on implantera
plutôt en partie basse des pans de toiture, afin
qu’ils soient plus discrets et permettent des
vues vers l’extérieur.
On choisira les pans de toiture les moins
visibles, et on implantera les fenêtres de toit
dans l’axe des ouvertures du niveau inférieur,
comme on le ferait pour des lucarnes.
Les lucarnes existantes sur une
maison ancienne devront être
conservées.
En cas de besoin d’apport de lumière
supplémentaire pour éclairer des
combles, on pourra préférer les châssis
de toit encastrés dans la toiture, qui ne
modifient pas la volumétrie générale de
la maison, mais devront être implantés
de manière discrète.
On évitera de mélanger des lucarnes
et des fenêtres de toit sur un même
pan de toiture.
(voir aussi fiche-projet III-3 « Aménager
des combles »)
Chassis de toit encastré sur le modèle des anciennes
tabatières (marque Vélux).
Chassis de toit encastré sur le modèle des anciennes
tabatières (marque Cast-PMR).
II - FICHES CONSEIL - N° 10 - Les lucarnes et fenêtres de toit
Ce document, réalisé par le CAUE de Loire-Atlantique, est une des fiches-conseils destinées à aider les propriétaires, maîtres d’œuvre et artisans à préserver les qualités
patrimoniales, architecturales et paysagères de La Bernerie-en-Retz. Ces fiches sont consultables en mairie et téléchargeables sur www.mairie-labernerie.fr
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