Nanteuil Mémoire - Nanteuil-lès

Transcription

Nanteuil Mémoire - Nanteuil-lès
2ème Année
Ils étaient 20
Ils étaient nanteuillais
Numéro 2
Novembre 2015
Nanteuil Mémoire
Ils sont morts pour la France.
Journal annuel
Il s’appelait Louis Joseph BILOTTE et avait 34 ans.
Il s’appelait René Louis DUPUIS et avait 22 ans.
Il s’appelait Georges Albert BLOT et avait 23 ans.
Il s’appelait Lucien jean FAFRI et avait 25 ans.
Il s’appelait Albert Adolphe BLOT et avait 31 ans.
Il s’appelait Victor Emmanuel HERTEMATTHE et avait
34 ans.
Il s’appelait Jules CARPENTIER et avait 40 ans
Il s’appelait Roger Edgard LEBŒUF et avait 30 ans.
Il s’appelait Alfred Édouard CHEF D'HÔTEL et avait 23
ans.
Il s’appelait Emile Désiré LEFÈVRE et avait3 6 ans.
Il s’appelait Fernand DAGRON et avait 21 ans.
Il s’appelait Georges Victor MOREAU et avait 41 ans.
Il s’appelait Lucien Léon DAGRON et avait 26 ans.
Il s’appelait Benoît Louis ORGERET et avait 20 ans.
Il s’appelait Fernant DÉCHELLE et avait 25 ans.
Il s’appelait Louis Maurice PENILLEAU et avait 21 ans.
Il s’appelait Roger Omer DEVILLERS et avait 22 ans.
Il s’appelait Joseph Adrien RÉGNIER et avait 25 ans.
Rédaction
Il s’appelait André Ernest DEVILLERS et avait 20 ans.
Hervé Lambert - Vincent Cambruzzi - Yoland Alexandre - Guillaume Gosselin
En 1915, 3 159 diplômes
d'infirmières ont été délivrés par
l’Union des Femmes de France
après une formation de six mois.
Marie Lefèvre:
Infirmière Nanteuillaise
Il s’appelait Bellony Louis ROZE et avait 34 ans.
L’association Nanteuil Mémoire vous
convie la semaine du 11 novembre à
son exposition sur le thème : « Les
soldats nanteuillais de la Grande
Guerre de l’année 1915, ceux de
15 ». Mairie de Nanteuil les Meaux.
14h00/18h00.
« Notre guerre… Vous et moi, quelques hommes, une centaine que
j’ai connus. En est-il donc pour dire: « La guerre est ceci et cela »?
Ils disent qu’ils comprennent et qu’ils savent; ils expliquent la
guerre et la jaugent à la mesure de leur débile cerveau.
On vous a tués, et c’est le plus grand des crimes. Vous avez
donné votre vie, et vous êtes les plus malheureux. Je ne sais que
cela, les gestes que nous avons faits, notre souffrance et notre
gaieté, les mots que nous disions, les visages que nous avions
parmi les autres visages, et votre mort.
Entrée en guerre de l’Italie
Le 23 mai 1915, après avoir négocié le Pacte de
Londres, l'Italie entre en guerre aux côtés de la
Triple-Entente (l'alliance militaire de la France, du
Royaume-Uni et de la Russie impériale), décision
prise par trois hommes: le roi d'Italie, VictorEmmanuel III, le président du Conseil, Antonio
Salandra, et le ministre des Affaires étrangères,
Sidney Sonnino, malgré l'opposition du
parlement.
Vous n’êtes guère plus d’une centaine, et votre foule
m’apparaît effrayante, trop lourde, trop serrée pour moi seul.
Combien de vos gestes passés aurai-je perdus, chaque demain, et
de vos paroles vivantes, et de tout ce qui était vous? … »
Maurice Genevoix « Ceux de 14 » Flammarion
Bonneterie Verdier installée aux
Saint Pères à Nanteuil lès Meaux
24
1
Edito de Monsieur le Maire
Champs de bataille et de blé, notre
territoire résonne encore de cette fureur
déchainée lors de la grande guerre.
Nanteuil fut au plus près du sang versé
sur les plaines de la Brie. Chacun des
villages de France a pleuré ses enfants
morts au combat.
Dans le cadre des commémorations du
centenaire
1914-1918,
l’association
Nanteuil Mémoire propose de rendre
hommage chaque année aux nanteuillais
tombés sur le front. Amorcé l’an dernier
par l’édition du 1er journal et d’une
exposition consacrée à « ceux de 14 »,
ce travail de passionnés nous permet de
renouer cette année avec « ceux de 15 ».
Avec émotion, j’en suis certain, vous
apprendrez tout sur les 20 nanteuillais
morts en 1915. Ils s’appelaient André,
Fernand, Jules... Ils avaient 20, 21, 40
ans, ils avaient un travail avant que le
conflit ne les en arrache, une famille à qui
ils écrivaient leur souffrance…
Grâce à la minutie des membres de
Nanteuil Mémoire, vous mettrez un
visage sur ces noms.
Je souhaitais les remercier de cette
initiative : rendre si tangible la vérité de
l’époque, rendre si présents la vie et les
maux de nos enfants nanteuillais. Cette
proximité touche en plein cœur et
participe à notre devoir de mémoire et
surtout de transmission. Je vous sais
intéressés par l’histoire de votre ville, se
souvenir c’est garder les liens avec le
passé mais aussi tisser ceux de demain.
D’ailleurs je vous invite tous à rendre
hommage à ceux-ci, avec les enfants de
nos écoles et tous les Nanteuillais le 11
novembre à 10 h sur la place de l’église.
Merci
Régis Sarazin
Ceux de 15
1915…. Un an déjà que la guerre est totale, un an déjà que la
guerre est figée, un an déjà que la mort frappe régulièrement aux
portes des familles françaises de toutes catégories sociales. La
guerre est là, comme une maladie avec laquelle on compose…. Les
uniformes rouges et gris de fer bleuté ont été tellement élimés que des
effets civils sont venus sur le front, on se bat en pantalon de velours
côtelé, la même tenue que pour aller à l’usine, la même tenue que
pour travailler dans un champ. Dans les champs ils y sont, mais
enterrés dans les tranchées. La guerre de position s’est installée. Des
usines d’armement arrivent des millions d’obus « façonnés » par les
femmes de l’arrière.
Le mot usine n’est pas anodin car la guerre est devenue industrielle,
la mort est automatisée.
Pour les soldats français, l’uniforme devient bleu horizon. Le casque
Adrian apparait permettant de faire baisser le taux de blessure à la
tête de 77 à 22%. Dans le ciel, c’est la montée en puissance de
l’aviation dans les domaines de l’observation, du bombardement et de
la chasse.
En janvier, l’armée allemande obtient une victoire sur les anglais en
Afrique et pratique le 19 janvier le premier bombardement de civils
par un Zeppelin sur le Royaume Uni,
Les 25 et 26 avril, le corps expéditionnaire allié débarque sur l’ile de
Gallipoli, conclusion : 220.000 morts alliés 211.000 morts turques…,
Le chérif Hussein de la Mecque demande officiellement au Royaume
Uni de reconnaître l’indépendance de l’Arabie, les Anglais acceptent
mais aucune frontière n’est clairement définie.
Le 7 mai 1915 un sous- marin allemand torpille le paquebot
« Lusitania » battant pavillon Britannique, bilan 1188 morts dont 128
citoyens américains. Cela génèrera quelques tensions entre les ÉtatsUnis d’Amérique et l’Allemagne. Gandhi arrive en Inde avec ses idées
de campagne de résistance passive. Le Japon lance un ultimatum à la
Chine et domine dorénavant la Mandchourie. Le 19 février débute
l’opération conjointe entre alliés, du débarquement des Dardanelles,
contre la Turquie (l’empire Ottoman) qui a rejoint la triple alliance dans
la guerre. Cet engagement sera en partie responsable du génocide
arménien -de 600.000 à 1.500.000 morts…- qu’orchestrera l’empire
Ottoman sous directive allemande.
L’armée allemande lance la première attaque chimique le 31 janvier
1915 sur le front de l’Est sur l’armée impériale russe lors de la bataille
de Bolimov, mais le froid neutralisera en grande partie le gaz. Le 22
avril elle se décide à utiliser 168 tonnes de chlore contre les troupes
françaises, créant une brèche de 7 km dans les lignes alliées à Ypres
en Belgique. L’horreur ne faisant que de commencer…
En France la bataille continue sur un front de presque 700 km les
combats de Crouy, le Linge, Bois-le –Prêtre, la butte de Vauquois
avec ses puits et ses galeries, l’affaire de Souin… Des évènements
qui seront expliqués lors de notre exposition à la Mairie de Nanteuillès-Meaux avec un hommage tout particulier pour le service de santé
aux armées et aux infirmières qui se sont dévouées sans compter tout
le conflit. Sans oublier l’hommage aux 22 Nanteuillais morts sur
333.700 soldats,.
Pour terminer cette introduction à notre journal, une anecdote : c’est à
partir de décembre 1915 qu’apparaîtront en France, pour la première
fois, dans les Vosges des équipages de chiens de traîneaux en
soutien logistique. Ce seront 436 chiens, 70 traîneaux et 440 harnais
qui seront importés du Canada et de l’Alaska…
Ils se prénommaient Louis, Alfred, Fernand,
René, Bellony ; avaient 20, 25, 31, 41 ans ;
étaient nés à Nanteuil ou y travaillaient ; ils furent
sur les champs de bataille depuis août 1914 et
leurs routes s’arrêtèrent en cette année 1915.
Depuis la déclaration de guerre ils sont déjà 32 à
avoir disparu….
Depuis un an nous apprenons à les connaître, à connaitre leur régiment et les les lieux où ils sont morts. Parfois nous
avons une photo, souvent il faut nous contenter du descriptif militaire. Pour nous, ils sont maintenant plus que des noms
gravés sur notre Monument aux Morts.
Nous sommes fiers de vous les présenter à travers ce journal et l’exposition qui suivra.
Vous avez été nombreux à apprécier notre travail sur « ceux de 14 » et à nous le faire savoir. Nous espérons que cette
année encore vous serez présents.
Nous avons reçu les encouragements de Mme Chantal Delsol, Présidente de l'Académie des Sciences Morales et
Politiques ainsi que de l’un de ses membres, Monsieur Jean Tulard historien spécialiste de Napoléon 1er et nous en
sommes très honorés.
Mme Nicole Bricq sénatrice de Seine et Marne nous a apporté son soutien notamment financier et nous l’en remercions
chaleureusement.
Merci enfin à la municipalité de Nanteuil, à notre Maire, Régis Sarazin qui continuent à nous faire confiance.
Notre travail vous intéresse, vous pouvez nous contacter à cette adresse: [email protected].
2
Marie Lefèvre, une Nanteuillaise au grand dévouement.
En 1915, les Infirmières étaient devenues les
chevilles ouvrières du système de santé,
figurant sur les clichés du personnel et des
blessés des hôpitaux, thèmes de nombreuses
cartes
postales.
Parmi
elles,
une
Nanteuillaise, Marie Lefèvre a fait preuve d’un
grand dévouement à l’égard des soldats
malades et blessés.
Marie Lefèvre a intégré l’Union des Femmes de
France (UFF : infirmières ambulancières). Les
infirmières étaient vêtues d’une blouse blanche et
portaient une coiffe. Elles avaient pour insigne
une croix rouge (symbole de la Croix Rouge
Française) qui indiquait leur qualification.
« Sur terre et sur mer, elles ont
partagé les dangers du soldat.
Elles ont bravé dans les hôpitaux
bombardés et torpillés, le feu de
l'ennemi,
la contagion, l'épuisement.
En consolant la douleur elles ont
aidé la victoire.
Honneur à elles.
Elles vivront à jamais dans le
souvenir
de leurs patries fières et reconnaissantes. »
Le monument aux infirmières de
Reims
« Décoré quelques heures avant sa mort, ce blessé a voulu que ses infirmières soient
mises à l’honneur. Sur ce cliché où figurent sa mère et sa sœur. La photo fut envoyée
à ma grand-mère par les parents du jeune homme : quarante ans plus tard, elle avait
encore les larmes aux yeux chaque fois qu’elle me la montrait. »
Témoignage de sa petite fille.
Le 1er février 1918, Marie Lefèvre de l’Union des Femme de France était décorée
par le cabinet du sous-secrétaire d’état du service de santé militaire. Elle recevait
l’Insigne spécial en or en faveur des Infirmières qui seront particulièrement
distinguées par leur mérite.
23
Roger Lebœuf est né le 22
octobre 1885. Il mesurait
1,64m, il avait un visage rond,
les yeux gris, les cheveux
châtains, la bouche moyenne,
un front haut et un nez
ordinaire.
Roger Lebœuf
exerçait la
profession de marchand de vin.
Registre matricule/Archives départementales de
Seine et Marne
Le 125e régiment d’infanterie (125e RI)
est un régiment constitué sous la Révolution
française. En 1914, le 125e RI est formé à Poitiers et
à Thouars; 34eBrigade d'Infanterie, 9e Corps
d'Armée. Il est affecté à la 17e division d’infanterie
d'août 1914 à décembre 1915
Engagé volontaire pour quatre ans le 26 février
1904, Roger Lebœuf était réserviste et a été
rappelé à l’activité par décret (mobilisation
générale) le 1er août 1914. Il a intégré le 125ème
régiment d’infanterie le 12 août 1914.
Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne
LEBOEUF Roger Edgard, âgé de 30 ans, soldat de première
classe au 125e régiment d'infanterie, mort à la suite de
blessures à l'hôpital temporaire numéro cinq à Amiens, Somme,
le 21 octobre 1915. Extrait du journal officiel du 9 octobre 1915
par lequel M. Millerand Ministre de la Guerre lui décernait en
date du 8 octobre la Médaille Militaire et la Croix de Guerre
avec palme. « Leboeuf (Roger Edgar) matricule 0245, soldat de
première classe au 125e régiment d'infanterie : excellent soldat,
énergique et brave. Le 9 septembre 1914 dans une lutte corps à
corps a reçu cinq blessures. Maintenu dans le service actif quoi
que n'ayant plus l'usage de la main gauche a été employé
comme téléphoniste à la brigade. A constamment fait preuve
dans cet emploi de courage et du plus grand dévouement.
Atteint à nouveau le 28 août 1915 de blessures multiples au
bras droit (humérus fracturé) à la jambe droite ainsi qu’au pied
gauche.
Georges Moreau est né le 1er
mai 1874. Il mesurait 1,66m, il
avait le visage ovale, les yeux
bruns, les cheveux bruns, un
front ordinaire, la bouche
grande, et un nez moyen.
Georges Moreau a été rappelé à l’activité par
décret (mobilisation générale) le 1er août 1914. Il
a intégré le 276ème régiment d’infanterie le 13
aout 1914.
Georges Moreau exerçait la
profession de garçon fromager.
Le 276e régiment d'infanterie est constitué le 2 août
1914 à Coulommiers. Les hommes de troupe
appartiennent à la réserve de l'armée active des
recrutements de Parisiens et de Seine et Marnais.
Registre matricule/Archives départementales
de Seine et Marne
Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne
Aux tranchées devant Soissons.
Le mouvement de poursuite est
arrêté et la guerre de tranchées
commence. Le 10 janvier, le
commandement
a
décidé
d'enlever les lignes allemandes
situées en avant du secteur de la
cote 132. Le 6ème bataillon du
276ème doit attaquer le secteur
allant du Petit bois à la dent de
Crouy.
Livre d’Or de la commune de Nanteuil lès Meaux
La bataille de Loos, de septembre - octobre 1915, constitue le volet
britannique de la grande attaque alliée en Artois lancée par Joffre
simultanément avec l’offensive française principale, en Champagne.
Témoin de cette bataille, Henri Barbusse (écrivain, 1873-1935) dédia son œuvre Le Feu : « A la mémoire des
camarades tombés à côté de moi à Crouy et sur la côte 119 ». (Lauréat du prix Goncourt en 1916)
Loos - Neuville
... Nous reprenons les lignes à Loos le 5 octobre. Les journées des 6 et 7 se passent sans incident.
Dans la nuit du 7, les Allemands retirent leurs fils de fer en plusieurs endroits. Le 8, à midi, après un
bombardement d'une violence extrême, l'ennemi attaque, essayant d'enlever le village. Le 125 e tient
merveilleusement, fermement décidé, comme toujours, à ne pas lâcher pied ; vers 18 heures,
l'attaque est définitivement arrêtée et repoussée.
Le général commandant la IIe armée. Signé: Nivelle.
Historique du 125e RI, Poitiers Imprimerie Marc Texier
COMBATS DE CROUY le 10 janvier 1915.
Le régiment occupe ses positions dans la nuit du 9 au 10 janvier. A 16 heures, le 6 ème bataillon se
précipite à la baïonnette et s'empare de son objectif. Seule, une portion de tranchée à contre-pente,
au centre de la ligne, reste aux mains de l'ennemi. Nos hommes s'organisent dans leur conquête,
mais l'artillerie ennemie réagit d'une manière intense et les pertes sont lourdes. Plusieurs contreattaques sont énergiquement repoussées.
Historique du 276eRégiment d'Infanterie /Editeur Henri CHARLES-LAVAUZELLE-1920
Le 21 octobre 1915, Roger Lebœuf décédait des suites de ses blessures
à l’hôpital d’Amiens (Somme)
Le 10 janvier 1915, Georges Moreau Caporal était tué à l’ennemi
Décoré de la médaille militaire et de la croix de guerre avec palme
à Crouy (Aisne)
État civil/ Ministère de la défense- Mémoire des hommes .
Le 125e RI a reçu la fourragère aux couleurs du ruban de la médaille militaire 1914-1918 et a été décoré de la croix de guerre 1914-1918, 4 palmes.
22
État civil/ Ministère de la défense- Mémoire des hommes
Le 276e RI a été décoré de la croix de guerre 1914-1918
3
Albert Blot est né le 23 juin
1884. Il mesurait 1,68m, il avait
le visage rond, les yeux marron,
les cheveux bruns, un front
ordinaire, la bouche moyenne,
un menton rond et un nez
moyen.
Albert
Blot
exerçait
la
profession de boucher.
Registre matricule/Archives départementales
de Seine et Marne
Albert Blot a été rappelé à l’activité par décret
(mobilisation générale) le 1er août 1914. Il a
intégré le 276ème régiment d’infanterie le 4 aout
1914.
Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne
Le 276e régiment d'infanterie est constitué le 2 août
1914 à Coulommiers. Les hommes de troupe
appartiennent à la réserve de l'armée active des
recrutements de Parisiens et de Seine et Marnais.
Registre matricule/Archives départementales de
Seine et Marne.
Aux tranchées devant Soissons.
Le mouvement de poursuite est
arrêté et la guerre de tranchées
commence. Jusqu'au 10 janvier,
le régiment restera en première
ligne, passant alternativement six
jours sur la rive droite entre la
Montagne-Neuve et la dent de
Crouy.
Témoin de cette bataille, Henri Barbusse (écrivain, 1873-1935) dédia son œuvre Le Feu : « A la mémoire des
camarades tombés à côté de moi à Crouy et sur la côte 119 ». (Lauréat du prix Goncourt en 1916)
COMBATS DE CROUY 12 janvier 1915. Le commandement a décidé d'enlever les lignes
allemandes situées en avant du secteur de la cote 132. Le régiment occupe ses positions dans la
nuit du 9 au 10 janvier: le 5ème bataillon du 276e est en en réserve à la Montagne-Neuve (sous-secteur
de gauche. Le temps est détestable; il y a une boue affreuse dans les boyaux et les tranchées. Le tir
de l'artillerie allemande devient de plus en plus intense. A 10 heures, une attaque formidable de
l'ennemi se déclenche sur toute la ligne depuis le ravin de Pasly jusqu'au ravin de Crouy inclus. Les
compagnies du 60ème sont submergées ou se replient sur nos anciennes lignes, qui sont également
envahies; le 5èmebataillon, dont le commandant (BRU) est blessé dès le début, fait preuve d'une
vigueur extrême. Le capitaine LEMESLE, qui est tué presque aussitôt, puis le capitaine FLOQUER,
organisent la défense, et, par leurs contre-attaques, empêchent l'ennemi de déboucher des boyaux,
mais nos anciennes lignes sont en son pouvoir. La situation se maintient sans modification jusqu'à
16 heures, malgré les tentatives de l'ennemi. Le soir, le 5 ème bataillon tient toujours à la MontagneNeuve.
Historique du 276eRégiment d'Infanterie / Editeur Henri CHARLES-LAVAUZELLE-1920
ème
Le 12 janvier 1915, Albert Blot 2
Georges Blot est né le 18 avril
1892. Il mesurait 1,67m, il avait les
yeux bleu clair, les cheveux châtain
et un nez rectiligne.
Georges Blot exerçait la profession
d’employé de chemin de fer.
Après avoir combattu sur l’Yser,
le 1er corps de cavalerie fut
amené en septembre 1915, en
Champagne, entre Souain et
Ville-surTourbe. L'enthousiasme
était débordant. Les cavaliers du
régiment montrèrent qu'on peut
tout leur demander, comme aux
meilleures troupes d'infanterie,
comme aux meilleurs pionniers.
Ils firent du front de Prosnes un
secteur modèle, fournissant une
somme de travail considérable,
remuant la terre en tous sens,
construisant des abris profonds.
Au cantonnement, ils restèrent
des
cavaliers
exemplaires,
aimant et soignant leurs chevaux
comme aux premiers jours de la
campagne.
Georges Blot s’est engagé volontaire pour 3 ans à la
mairie de Meaux le 26 mars 1913. Il a intégré le 9ème
régiment de Dragons le 28 mars 1913
Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne
Le 9e régiment de dragons est une unité de cavalerie
de l’armée française, créée sous l’Ancien Régime.
Avant la guerre, le 9e régiment de dragons était en
garnison à Épernay. Organiquement, il faisait partie de
la 7e brigade de dragons et de la 5e division de
cavalerie
Sa Devise: "Dieu aide au premier chrétien"
Le régiment avait organisé un peloton franc, confié au sous-lieutenant PINARD, qui, toutes les nuits,
allait patrouiller vers les réseaux de fils de fer allemands. Dès sa constitution, tous les cavaliers du
régiment demandèrent à en faire partie.
Historique du 9eRégiment de Dragons. Henri Charles-Lavauzelle, Éditeur militaire – Paris– 1919
Le 29 septembre 1915, Georges Blot brigadier était tué à l’ennemi à Souain
(Marne).
Médaillé de la croix de guerre et citation à l’ordre de la Division
« A fait preuve de belle qualité de sang-froid et d’énergie à l’attaque, en maintenant le plus grand
ordre à la tête de son escouade et en encourageant tout son monde sous un feu violent. »
classe était tué à l’ennemi
à Montagne Neuve (Aisne)
Etat civil/ Ministère de la défense- Mémoire des hommes
État civil/ Ministère de la défense- Mémoire des hommes
Le 9ème régiment de Dragons a reçu la fourragère au couleur de la croix de guerre et a été décoré de
la croix de guerre 1914-1918 /2 palmes, 2 citations à l’ordre de l’armée.
Le 276e RI a été décoré de la croix de guerre 1914-1918
4
21
Benoit Orgeret est né le 17 juillet
1895. Il mesurait 1,67m, il avait les
yeux bleus, les cheveux châtain et
un nez rectiligne.
Benoit Orgeret exerçait la
profession d’électricien
mécanicien.
Registre matricule/Archives départementales de
Seine et Marne
Benoit Orgeret a été incorporé le 19 décembre 1914.
Il a intégré le 4e Bataillon de Chasseur à pied et est
passé au 418e régiment d’infanterie le 1er aout 1915.
Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne
Bellony Rozé est né le 1er avril
1881. Il mesurait 1,66m, il avait
un visage allongé, les yeux
bleus, les cheveux blonds, un
front haut, la bouche moyenne
et un nez gros.
Bellony Rozé exerçait la
profession de charretier.
Registre matricule/Archives départementales
de Seine et Marne
Né de la guerre le 1er avril 1915 au camp de Souges en
Girondes, le 418e RI reçoit le baptême du feu et des gaz sur
l’Yser
le 22avril 1915. Bataillon sans passé, il suscite aussitôt
l’admiration de tous. Les grenadiers belges s’écrient en les voyant
charger :
« Quels sont donc ces soldats ! Nous n’avons jamais rien vu d’aussi
admirable !
Bellony Rozé a été rappelé à l’activité par décret
(mobilisation générale) le 1er août 1914. Il a
intégré le 6e bataillon du 4e régiment de zouave le
3 août1914.
Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne
Le 23 décembre 1914, le 6e Bataillon du 1er Zouaves,
le 14e Bataillon du 1er Zouaves et le 6e Bataillon du 4e
Zouaves deviennent le 7e Régiment de marche de
Zouaves. Il est intégré à 45e Division d’Infanterie.
Il deviendra le 4e régiment mixte de zouaves et
tirailleurs.
Devise : Être Zouave est un
honneur, le rester est un devoir
Du 3 octobre 1914 au 25 février
1915. La 45e Division d’Infanterie
est transportée dans la région
d’Arras.
Elle est engagée, à partir du 5
octobre, dans la 1ère BATAILLE
DE L’ARTOIS.
Le 7e Régiment de marche de
Zouaves est engagé dans les
combats de Roclincourt..
2 du 418e RI
Les zouaves dans les tranchées à Roclincourt
e
Le 25 septembre1915, le 418 RI débouche en Champagne à
Beauséjour entre la Butte du Mesnil et Maison-de-Champagne. Le 26 septembre il s’empare du bois des Vingt
Millièmes malgré la résistance acharnée de l’ennemi et fait de nombreux prisonniers. 1200 hommes sont
tombés là, témoins de la ténacité et de l’esprit de sacrifice du régiment.
De l'Alsace aux Flandres 1914-1918. Le 418e régiment d'infanterie pendant la Grande guerre. gallica.bnf.fr
Historique du 31eRégiment d'Infanterie /Editeur Henri CHARLES-LAVAUZELLE
« Le mercredi 6 janvier 1915: A 6 heures précises, une violente explosion projette des mottes de terre à grande distance.
Un groupe d'éclaireurs, sous le commandement du sergent major Prot de la 5e Cie, se précipitent sur l'entonnoir creusé
à 5 mètres de la tranchée tandis que d'autres zouaves se lancent dans cette dernière. A en juger par les nombreux coups
de feu qui les accueillent, elle est très fortement défendue. Ce sont les hommes du Bataillon Trapet du 7 e zouaves qui
tentent un coup de main sur l'ancienne tranchée 7. Par les sapes, le long du chemin creux, deux colonnes allemandes se
lancent à l'assaut et pénètrent dans les lignes. Une contre-attaque des deux compagnies confiées au commandant de
Robien réussit pleinement et permet de faire une vingtaine de prisonniers. L'ennemi est refoulé dans ses tranchées. »
Extrait du livre "Roclincourt-Ecurie, un verrou du front d'Artois" de Jean Marie Girardet
Le 15 janvier 1915, Bellony Rozé sergent était tué à l’ennemi
à Roclincourt (Pas de Calais)
Le 27septembre 1915, Benoit Orgeret, caporal ,
était tué à l’ennemi à Beauséjour dans la Marne.
Décoré de la médaille militaire et de la croix de guerre étoile de bronze
État civil/ Ministère de la défense- Mémoire des hommes
Etat civil/ Ministère de la défense- Mémoire des hommes
Le 4e régiment mixte de zouaves et tirailleurs a reçu la fourragère aux couleurs du ruban de la
Médaille militaire et la fourragère à la couleur du ruban de la Légion d'honneur. Il a été décoré de la
Légion d'honneur et de la Croix de Guerre 1914-1918 sept palmes
Le 418e RI a reçu 5 citations à l'ordre de l'armée, 1 citation de corps de l'armée et la fourragère au
couleur de la médaille militaire.
20
5
Louis Pénilleau est né le
12 juillet 1894. Il mesurait
1,60m, il avait les yeux
marron et
les cheveux
châtain foncé, un front
ordinaire
et
un
nez
rectiligne.
Louis Pénilleau exerçait la
profession de manouvrier.
Registre matricule/Archives départementales
Louis Pénilleau a été incorporé le 1er août
1914. Il a intégré le 155ème Régiment
d’Infanterie le 17 septembre 1914.
Louis Bilotte est né le 10 février 1890. Il mesurait 1,66m, il
avait, les yeux marrons clairs,
les cheveux châtain moyen, un
front moyen et un grand nez
rectiligne horizontal.
Louis Bilotte exerçait la profession d’imprimeur.
Registre matricule/Archives départementales de Seine et
Marne
Le 155e régiment d'infanterie de ligne (ou
155e RI) est un régiment créé en 1813. Il
participe aux campagnes d'Allemagne et
de France lors de la période napoléonienne. De 1914
à1916, le 155e RI fait partie de la 79e brigade d’infanterie, 40e division d’infanterie, 6e corps d’armée.
Registre matricule/Archives départementales de Seine
et Marne
Louis Bilotte a été rappelé à l’activité par décret
(mobilisation générale) le 1er août 1914. Il a
intégré le 76ème régiment d’infanterie le 3
août1914.
Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne
Le 76e régiment d’infanterie (ou 76e RI) a la particularité
d’être l’héritier des traditions de deux régiments : le 76e, et le
1er d’infanterie légère. Le76e RI a été créé le 12 septembre
1796. Le76e RI s’est illustré pendant la campagne d’Autriche
sous le commandement du Maréchal Ney et à la Bataille de
Friedland.
Devise du 76e RI : Fortiter resistendo
L'Argonne est une région boisée
au sol argileux qui se transforme,
lorsqu'il pleut, en boue liquide,
que les puisards, quelque
profonds
qu'ils
soient,
ne
suffisent pas à faire disparaître.
C'est le théâtre d'une lutte d'une
âpre violence; les attaques
continuelles
d'infanterie,
les
bombardements
ininterrompus
des arrières par obus et des
premières lignes par engins de
tranchées, rendent le séjour dans
ce
secteur
excessivement
pénible.
A partir du 15 juillet jusque fin
novembre 1915, le secteur en
Argonne devient
défensif. Un
communiqué allemand annonce la
conquête d'un front de 3 kilomètres
sur une profondeur de 3 à 500
mètres. Une opération qui va coûter
à l’armée française 49 officiers et
2.460 hommes hors de combat
BOIS DE LA GRUERIE au nord de Vienne le Château (15 anvier - 13 juin 1915).
« Le 29 janvier 1915.Le 155e est à nouveau en ligne le 27. Le 29 janvier 1915, les
Allemands font sauter à 6h 30 les tranchées de part et d'autre d'un saillant tenu par le
3e bataillon et, pénétrant par ces brèches, parviennent à le cerner. Ce bataillon se
défend jusqu'à midi. Des contre-attaques (154e, 2e colonial, 161e R.I.) enrayent l'avance
ennemie. Le régiment aura perdu dans cette journée environ l'effectif d'un bataillon. »
Historique du 155e Régiment d’Infanterie (Librairie Berger-Levrault - Paris)
«J’ai reçu ta lettre du 20 septembre et ton colis, ça m’a fait plaisir que tu m’aies donné du pain qui
provenait de la boulangerie de mes parents. Je t’écris pour t’expliquer comment se sont passés mes
cinq derniers jours. Je ne tiens plus sur mes jambes tant je suis fatigué, mais ma peur de mourir me
fait encore rester debout. On a perdu 3 frères d’armes cette semaine, j’ai peur que ça soit bientôt
mon tour. Pendant une mission j’ai été blessé, au cours de la journée par un tireur d’élite, Les
médecins m’ont dit que je survirai dans les prochaines semaines alors j’espère que ça te rassura
quand tu liras cette lettre. Il faudra que tu voies ma mère pour qu’elle t’embauche à la boulangerie.
Tu devras apprendre à compter, mais je crois en toi mon amour. Ma mère m’a envoyé une lettre pour
me dire, tous les sentiments qu’elle éprouve pour toi, Dès que je reviendrai je te demanderai ta
main. Mais t’inquiète pas pour moi, je reviendrai sain et sauf, Je t’aimerai toujours, garde moi au fond
de ton cœur. »
Léon Sagnes, le 30 septembre 1915
Historique du 31eRégiment d'Infanterie /Editeur Henri CHARLES-LAVAUZELLE
Le 15 février 1915, Louis Pénilleau 2ème classe décédait des suites de ses blessures
à l’hôpital Chanzy de Sainte Ménéhould (Marne).
Le 27 septembre 1915, Louis Bilotte caporal était tué à l’ennemi
à La Chalade (Meuse)
État civil/ Ministère de la défense- Mémoire des hommes
Etat civil/ Ministère de la défense- Mémoire des hommes
Le 155e RI a reçu la fourragère aux couleurs du ruban de la médaille militaire 1914-1918 et a été
décoré de la croix de guerre 1914-1918/ 4 Palmes.
Le 76e RI a été décoré de la Légion d’honneur.
6
19
Victor Hertematthe est né le 11
mars 1881. Il mesurait 1,66m, il
avait, les yeux marrons clairs,
les cheveux châtain moyen, un
front moyen et un grand nez
rectiligne horizontal.
Victor Hertematthe exerçait la
profession de bonnetier.
Registre matricule/Archives départementales
de Seine et Marne
"Pour la période du 25
septembre 1915 au 8 octobre
suivant : on peut estimer à une
quinzaine de mille hommes le
total des pertes subies par les 4
divisions du 1er corps d’armée
colonial (nombre des prisonniers
insignifiant)."
Victor Hertematthe a été rappelé à l’activité par décret
(mobilisation générale) le 1er août 1914. Il a intégré le
15ème régiment d’infanterie le 14 août 1914.
Parti Sergent, a pris part aux combats de l'Yser (Belgique) de
décembre 1914 à mars 1915. Est allé en Champagne. Nommé
adjudant à la prise du Bois Sabot en avril 1915. Citations à l'ordre du
régiment, Croix de Guerre. Nommé Sous-Lieutenant en juin 1915
mort le 26 septembre 1915 à la Main de Massige. Citation à l'ordre
de la division avec la motion : courageux chef de section mort pour la
France en conduisant sa section à l'assaut. Nommé chevalier dans
l'ordre national de la Légion d'honneur le 22 juin 1920.
Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne
Et Livre d’Or de la commune de Nanteuil lès Meaux
Fernand Dagron est né le 15 juin
1894. Il mesurait 1,78m, il avait, les
yeux marrons, les cheveux châtain
foncés, un front moyen et un nez
busqué.
Fernand Dagron exerçait la
profession de cultivateur.
Registre matricule/Archives départementales de
Seine et Marne
Le 15e régiment d'infanterie (15e RI) est un régiment d'infanterie de
l'armée française créé sous la Révolution à partir du régiment de
Béarn, un régiment français d'Ancien Régime, l'un des 6 petits
Vieux, créé en 1597 sous le nom de régiment de Balagny de Montluc.
Sa Devise : Sans peur et sans reproche
Fernand Dagron a été incorporé le 1er septembre
1014 au 6e Régiment d’Artillerie à pied. Il est passé au
18e Régiment d’Artillerie et a intégré le 11e Régiment
d’Infanterie le 13 octobre 1914.
Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne
Le 11e régiment d'infanterie (11e RI) est un régiment
d'infanterie de l'armée française créé sous la Révolution à
partir du régiment de la Marine, un régiment français
d'Ancien Régime créé en 1635 dont le 1er colonel fut le
cardinal de Richelieu et Le cardinal Mazarin, le second.
(Général Rouqerol, la Main de
Massiges, 1933)
"La lune se lève, rouge écarlate,
comme si elle reflétait le sang
répandu ici."
Devise du 11e RI« Du pain et des
armes et nous mourons libres! »
(Loeiz Herrieu, 88e RI, secteur de
Massiges, 26 septembre 1915)
Panorama de la Main de Massiges 26 septembre 1915
« Lorsque nous nous retrouverons, le bonheur renaîtra ma mie, tu seras toujours ma jolie et nos
amours refleurirons. Le 20 relève Massiges accompagné d’une violente canonnade. Foata tué,
plusieurs blessés. Le 24/09, prêt à nous lancer à l’assaut qui aura lieu le 25 à 11h Cavalerie, charge,
attendons les ordres tout va bien. Avons passés cette journée dans les boyaux sous la mitraille sans
pouvoir entrer en action. Massiges !! Massiges !! Que de sang pour te conquérir !! Et encore, c’est le
révolver d’une main et une grenade d’une autre que l’on affronte les repères. Si je sors sain et sauf
de la guerre, je fais la promesse formelle en rentrant chez moi de rester un mois sans fumer. 26
septembre, toujours stationnaire dans les boyaux. Artillerie nous mitraille. La nuit nous allons prendre
position dans les tranchées conquises. Il pleut, nous passons une terrible nuit toujours sur les
dents. » PAUL BONNAFOUX du 4e RIC
www.lamaindemassiges.com/offonsiveseptembre Historique du 31eRégiment d'Infanterie /Editeur Henri CHARLES-LAVAUZELLE
Le 16 février 1915, le 11e RI reçoit mission de s’emparer « des tranchées grises ». Certaines
fractions du 3e bataillon arrivent à les atteindre mais sont contre attaquées et ne peuvent se
maintenir sur les positions conquises. Les autres unités ne peuvent déboucher. Une attaque
prévue le lendemain a moins de succès encore. Les troupes prises sous un tir d’artillerie lourde
dans les tranchées sont décimées avant d’avoir même essayé de déboucher. La fatigue et les
pertes sont telles (800 hommes) que la relève est ordonnée.
Historique complet du 11e RI pendant la guerre 14/18 chtimiste.com/
batailles14 /18
Le 16 février 1915, Fernand Dagron 2ème classe était tué à l’ennemi
au Mesnil les Hurlus (Marne).
Le 26 septembre 1915, Victor Hertematthe sous-lieutenant était tué à l’ennemi
à Massige (Marne)
Etat civil/ Ministère de la défense- Mémoire des hommes
Décoré de la croix de guerre et chevalier dans l’ordre national de la légion d’honneur
Etat civil/ Ministère de la défense- Mémoire des hommes
Le 11e RI a reçu la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 et a été décoré de la
Croix de guerre 1914-1918 trois palmes, une étoile de vermeil et de la Médaille d’or de Milan.
Le 15e RI a reçu la fourragère aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918 et a été décoré de la
Croix de guerre 1914-1918 2 palmes.
18
7
Fernand Déchelle est né le 11
février 1890. Il mesurait 1,66m, il
avait, les yeux bleus clairs, les
cheveux châtain foncés, un front
moyen et un grand nez
horizontal.
Fernand Déchelle exerçait la
profession de charcutier.
Registre matricule/Archives départementales
de Seine et Marne
Fernand Déchelle a été rappelé à l’activité par
décret (mobilisation générale) le 1er août 1914. Il
a intégré le 76ème régiment d’infanterie le 3 août
1914.
Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne
Le 76e régiment d’infanterie (ou 76e RI) a la
particularité d’être l’héritier des traditions de deux
régiments : le 76e, et le 1er d’infanterie légère. Le76e RI
a été créé le 12 septembre 1796. Le 76e RI s’est
illustré pendant la campagne d’Autriche sous le
commandement du Maréchal Ney et à la Bataille de
Friedland. Sa devise: Fortiter resistendo
André Devillers est né le 5
décembre 1895. Il mesurait 1,67m,
il avait les yeux roux, les cheveux
châtain et un nez rectiligne.
André Devillers exerçait la
profession d’ébéniste.
Registre matricule/Archives départementales de
Seine et Marne
Le
Drapeau
des
Chasseurs
Le 8 janvier, au moment où il était
relevé en Argonne par le 32e Corps
d'Armée, le 2 Corps, dans une lutte
ininterrompue de trois mois et demi,
avait perdu 389 officiers dont 118 tués,
et 21380 hommes dort 3200 tués,
11958 blessés et 6182 disparus ; la
plupart de ces derniers étaient des
combattants tombés entre les lignes et
qu'il n'avait pas été possible de relever.
Dans ce secteur, on a vu que, dans les
premiers mois de 1915, l'ennemi lance
plusieurs attaques violentes, qui lui
valent quelques succès locaux
rapidement neutralisés par nous.
André Devillers a été incorporé le 19 décembre 1914.
Il a intégré le 120e Bataillon de Chasseur à pied le 13
mars 1915.
Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne
Le 13 mars 1915, à Sennecey-le-Grand, en Saône-et-Loire. Un
jeune bataillon vient de faire son apparition. Le 120e bataillon de
chasseurs à pied est composé quasi exclusivement de jeunes
hommes d’à peine 19-20 ans et ne compte même pas 20% de
« vétérans ».
Les
couleurs
des
Chasseurs
Le 20 juillet, le bataillon instruit,
entrainé, prêt pour le combat part
pour le Linge en Alsace. L’attaque
est commencée le 22 juillet à
6h00 du matin. Le bataillon reçoit
l’ordre d’attaquer les carrières du
Schratzmännele et de prendre
une crête des Vosges : le
Lingekopf.
«7 Janvier 1915 au soir. Chère Maman, Nous avons été attaqués ce matin très violemment vers 8
heures 1/2, c’est ce qui m’a empêché de t’écrire. Les Boches ont fait sauter une de nos tranchées ;
heureusement, les hommes ont très bien tenu, et se sont repliés dans la deuxième ligne à 10 mètres
en arrière. L’affaire a été très chaude et nous a coûté cher. Nous avons 3 officiers blessés sans
compter notre divisionnaire le général G. qui a reçu une balle dans l’épaule. Blessure légère,
heureusement. Les Allemands ont, de leur côté, perdu beaucoup de monde, et j’ai vu passer
quelques prisonniers. J’ai été très occupé naturellement. Il a toujours fait un temps affreux, et pour
comble de guigne une inondation s’est produite dans mon gourbi où j’ai maintenant 20 centimètres
d’eau; ma paille est trempée. Au revoir ma chère Maman. J’espère que la journée de demain sera
plus tranquille. Mille bons baisers. Ton Pierre »
Lettres du Lieutenant Pierre Monnier Les combats de l'Argonne en 14-18 | Histoire des combats ... argonne1418.com
Historique du 31eRégiment d'Infanterie /Editeur Henri CHARLES-LAVAUZELLE
Le 18 février 1915, Fernand Déchelle 2ème classe décédait de ses blessures
en ambulance, à Clermont en Argonne (Meuse)
La crête du Linge est un éperon rocheux qui se dresse à
1000m d’altitude entre les vallées de Munster et d’Orbey.
L’assaut de Lingekopf. Le 27 juillet la 5e et 6e compagnie reprennent la tranchée allemande de la
route du Honack. La 1e compagnie poursuit l’assaut en chantant la « Sidi Brahim » et parvient sur la
crête Ouest du Lingekopf. L’ennemi contre-attaque furieusement. Les pelotons de la 5e et 6e
compagnie sont décimés par des tirs en enfilade. La résistance s’organise. Vers le soir la situation
est critique. Les hommes sont harassés les pertes sont lourdes. Faut-il rétrograder ? Non. Le
bataillon restera sur place.
Le régiment sera cité à l’ordre de l’armée.
historique du 120e bataillon de chasseurs à pied - gallica.bnf.fr
Historique du 31eRégiment d'Infanterie /Editeur Henri CHARLES-LAVAUZELLE
Le 27 juillet 1915, André Devillers 2ème classe était tué à l’ennemi
à Schratzmännele (Alsace).
Médaillé de la médaille militaire et de la croix de guerre étoile de bronze
État civil/ Ministère de la défense- Mémoire des hommes
Etat civil/ Ministère de la défense- Mémoire des hommes
Le 120e BCA a reçu la fourragère au couleur de la médaille militaire et a été décoré de la médaille militaire.
Le 76e RI a été décoré de la Légion d’honneur.
8
17
Alfred Chefd’hôtel est né le 26
aout 1892. Il mesurait 1,75m, il
avait un visage allongé, les yeux
marron clair, les cheveux châtain
foncé et un nez rectiligne.
Alfred Chefd’hôtel exerçait la
profession de maçon.
Registre matricule/Archives départementales de
Seine et Marne
Le 416e RI arrive à Cappy sur les
bords de la Somme, le 17 avril. Il
vient renforcer Le front confié au
30e qui s'étend de Dompierre à la
Somme en passant par Frise.
Dompierre est occupé par les
Allemands. Frise est occupée par
les français.
Alfred Chefd’hôtel a été incorporé le 10 octobre 1913.
Il a intégré le 76e régiment d’infanterie et est passé au
416e régiment d’infanterie le 1er avril 1915.
Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne
Le 416e RI est formé administrativement le 1er avril 1915; mais,
dès le 11 mars, il se rassemble dans la région ouest de
Montpellier Les éléments qui forment le 416e sont en général très
jeunes. Le 3 avril, le 416e reçoit même un enfant de 16 ans, le
caporal MOUTON, qui a déjà fait campagne pendant 3 mois, a été
blessé sérieusement à Ypres et, à peine guéri, a demandé avec
insistance son retour au front. Chaque compagnie est formée par
moitié d'anciens blessés qui viennent de rejoindre les dépôts et
par moitié de jeunes soldats de la classe 1915, pris parmi les plus
aptes et tous volontaires pour partir au front.
Émile Lefèvre est né le 28
septembre 1879. Il mesurait
1,65m, il avait les yeux châtain, les
cheveux châtain, un front haut et
bombé, un menton rond, un visage
allongé et un nez long.
Émile
Lefèvre
exerçait
la
profession de garçon de café.
Émile Lefèvre s’est engagé volontaire le 16 novembre
1900. Il a intégré le 46ème régiment d’infanterie.
Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne.
Le 46e régiment d'infanterie de ligne
ou (46e RI) est un régiment français
créé sous l'Ancien Régime sous le
nom de Mazarin-Français en 1644. Il
s'illustra pendant les guerres de la
Révolution et de l'Empire.
Registre matricule/Archives départementales de
Seine et Marne
«
Ces jeunes gens étaient pétris de mordant que
l'insouciance de leur jeune âge rendait encore plus
vif. »
Historique du 416e Régiment d'Infanterie Librairie Chapelot – Paris
Paysage de
tranchées et activité
des soldats sur le
front français.
Une photo sans doute non loin des
lignes. Les soldats ont l'air fatigués et
affaiblis.
Au milieu de la nuit du 20 au 21 juin, trois fourneaux de mines éclatent sur l'emplacement de la 3 e
section de la 4e compagnie. Les explosions comblent plus de 100 mètres de tranchées de première
ligne. De plus, 500 obus environ sont envoyés par les Allemands pour augmenter le désarroi. Un
caporal et sept hommes sont tués ou ensevelis, cinq autres sont blessés grièvement. Ces jeunes
recrues, commandées par le jeune et brave lieutenant ANGELI, ne perdent pas leur sang-froid. Le
soldat BARD Jean reste à son poste de guetteur malgré la violence de l'explosion qui bouleverse sa
tranchée. La 4e section saute dans les entonnoirs et gagne une belle citation à l'ordre de l'Armée.
Historique du 416eRégiment d'Infanterie Librairie Chapelot – Paris
Le 20 juin 1915, Alfred Chefd’hôtel caporal était mort à l’ennemi à Cappy (Somme).
« La médaille militaire a été attribuée à la mémoire du caporal Chefd'hôtel Alfred mort pour
la France. « Caporal d'une belle bravoure. Est mort glorieusement pour la France le 20 juin
1915 à Cappy en faisant son devoir. Croix de guerre avec étoile de bronze »
Sa devise: « Potius Mori Quam
Foedari »
Le régiment reste à Vauquois de mars 1915 à juillet
1916. Sans que jamais aucune progression s'effectue
d'aucun côté, Vauquois va devenir un enfer et les
pertes seront cruelles Sur ce volcan en éruption
constante, où les engins de mort les plus formidables
pleuvent de tous côtés, les soldats, du 46e doivent
faire preuve d'une ténacité exemplaire. Afin de
reprendre l'ascendant moral sur l'adversaire, le
général Sarrail, commandant de cette armée, décide
d'une attaque sur la seule zone non boisée de la
région : la butte et le village de Vauquois au cours du
mois de février 1915. . Le 27 février, une nouvelle
attaque est prononcée par les 46e et 89e régiments
d'infanterie.
À l’assaut de la butte de Vauquois le 28 février ; Il y a la goutte à boire, Là-haut !... C'est le signal. Il est une heure de
l'après-midi. Notre artillerie cesse tout à coup pour nous donner le champ libre. Par malheur, la charge a sonné quelques
minutes trop tôt, ce qui permet aux éléments allemands encore valides de se ressaisir et de venir réoccuper leurs
tranchées. Dans un élan superbe, les soldats gravissent lestement les échelles et montent maintenant sur la pente de
la « Butte ». Les baïonnettes étincellent sous la rafale de feu. Là-bas, à la ferme de Bertramet, le général Valdant,
voyant partir ces guerriers dans un assaut sublime, se tourne vers ses officiers et dit en se découvrant : « Saluez !
Messieurs ; ce sont des héros qui s'en vont à la mort !.. Non loin de nous, près de la « gabionnade », les musiciens,
sous le comman-dement du sous-chef Laty, entament la Marseillaise… Des éclats d'obus de toutes dimen-sions
voltigent en effet dans tous les sens pour venir s'aplatir tout chauds, tout striés, tout tordus, autour de notre position. Ces
morceaux de ferraille sifflent et ronronnent épouvantablement dans l'air. Ils nous enlèveraient un bras ou la tête aussi
proprement qu'un bou-cher de métier pourrait le faire. Et il faut garder tout son sang-froid dans cette atmosphère
infernale…
Henry-Jacques HARDOUIN. (Tiré du livre de l'auteur : « Avec les « Bleus » du Premier Grenadier de France.)
Le 28 février 1915, Émile Lefèvre, adjudant décédait des suites de ses blessures de guerre à Vauquois dans la Meuse
Cité à l’ordre de la 10e Division d’Infanterie.
État civil/ Ministère de la défense- Mémoire des hommes
Etat civil/ Ministère de la défense- Mémoire des hommes
Livre d’or commune de Nanteuil lès Meaux
Le 46e RI a été décoré de la croix de guerre 1914-1918 / 1 Palme.
16
9
Jules Carpentier est né le 18
mars 1875. Il mesurait 1,61m, il
avait un visage ovale, la
bouche grande, les yeux bleus,
les cheveux châtain, un front
ordinaire, un menton rond et un
nez moyen.
Jules Carpentier exerçait la
profession de boucher.
Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne
Jules Carpentier était réserviste. Il a intégré le
9e Régiment d’Infanterie Territorial 3 août 1914.
Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne
Le 9e RIT est formé à Soissons le 3 aout 1914.
Les 24 et 25 novembre 1914, le 9e RIT envoie à Dreux,
2 adjudants, 6 sergents et 75 hommes par compagnie,
destinés à renforcer par sa mission de ravitaillement,
transport et travaux de tous genres, le 267e Régiment
d'Infanterie et 4 officiers sont également versés à cette
nouvelle unité.
Roger Devillers est né le 25
septembre 1893. Il mesurait 1,62
m, il avait les yeux bleus, les
cheveux blonds, un front moyen
et un nez moyen.
Roger
Devillers
exerçait
la
profession d’ébéniste.
Registre matricule/Archives départementales de
Seine et Marne
Historique du 9e Régiment d’Infanterie Territorial/ Editeur Henri
CHARLES-LAVAUZELLE
Le 267e RI prend position sur le front dans le village de Soupir au bord de l’Aisne et au sud du
Chemin des Dames. La guerre de siège consista en une suite presque ininterrompue de
bombardements réciproques. Le village fut anéanti puis reconstruit entièrement.
« Dans l'été de 1915, un sergent, c'est lui-même qui nous a raconté le fait, s'était hasardé à sortir
en plein jour de la salle pour aller, en rampant, jusqu'à la porte de l'école, soit à dix pas de son
poste. Il voulait noyer son ennui dans la lecture d'un livre de la bibliothèque scolaire. Son exploit
s'exécute avec tant d'habileté, qu'il échappe aux regards des factionnaires d'en face, dissimulés
dans la tranchée du Chemin de la "Pissote". Le malheureux ! On l'avait aperçu à 500 mètres de là,
des hauteurs de "La Croix ". A peine entrait-il dans la salle d'école, que des centaines de balles
s'abattent sur les murs et dans les fenêtres du local. Il fallait faire le mort, car la fusillade dura tout le
reste du jour, sans répit. Notre homme ne put quitter sa cachette qu'à la nuit noire, tout heureux d'en
sortir indemne. »
Les différentes batailles à Soupir (Aisne) - chtimiste.com/batailles14/18
Roger Devillers a été incorporé le 28 novembre 1913.
Il a intégré le 69ème régiment d’infanterie.
Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne
Le 69e régiment d’infanterie (ou 69e RI) est créé en 1673,
année de formation du régiment de Gerder. Pendant la
campagne d'Italie en 1796, la 69e demi-brigade se heurte
aux Autrichiens, les 2 et 3 août, à Castiglione. Sa tenue au
feu est
appréciée. Après Aboukir le 24 juillet 1799,
Bonaparte signale que " la 69e demi-brigade s'est couverte
de gloire pendant la bataille".
Sa devise : Vis nulla revellet – Qui s’y frotte s’y pique
La Conquête du Labyrinthe (30 mai19 juin 1915).Le dédale de
blockhaus, d’abris, de tranchées et
de boyaux que nos soldats ont
baptisé le Labyrinthe était situé
entre Neuville-Saint-Vaast et Écurie
(Pas de Calais). Orienté d’ouest en
est, dans une sorte de cuvette, le
Labyrinthe
avait
pour
arcs
principaux deux chemins creux
profonds, d’où rayonnaient sur 2
kilomètres de côté des ouvrages de
toutes sortes garnis de mitrailleuses
et de lance-bombes. À la fin de mai
1915, le commandement français
décida d’en finir, et l’ordre fut donné
d’enlever pied à pied le Labyrinthe.
« Le Labyrinthe succombant sous les coups répétés des troupes en secteur avait fini par tomber. L’objectif du
régiment est le moulin sud-est de Neuville-Saint-Waast, puis Thélus. Les 2e et 3e compagnies sont chargées
de former les premières vagues d’assaut. L’attaque se déclenche à 12h30 et les deux compagnies s’élancent
“ avec une bravoure, un héroïsme et un esprit de sacrifice au-dessus de tout éloge ”. Lorsqu’ elles eurent
franchi la petite crête qui cachait la tranchée ennemie aux observatoires de la tranchée française, elles se
trouvèrent prises sous un feu de mitrailleuses des plus meurtriers venant du moulin et des tranchées encore
protégée par un réseau presque intact. Les allemands se défendaient avec une énergie farouche ; debout sur
le parapet de leurs tranchées, ils tiraient presque à bout portant sur les malheureux qui s’étaient couchés
devant le réseau aux premières rafales. Néanmoins la petite poignée de braves qui reste s’accroche au
terrain. Mais il faut se contenter de creuser une tranchée entre l’ancienne ligne française et la ligne
allemande, ce qui donnait une meilleure base de départ pour une attaque ultérieure. Le 18 juin, le régiment
est relevé.»
Historique du 69e RI Librairie Chapelot Paris
Le 18 juin 1915, Roger Devillers 2ème classe était déclaré tué à l’ennemi
à Neuville Saint Vaast (Pas de Calais)
Le 13 février 1915, Jules Carpentier était blessé par balle à la poitrine à Soupir
(Aisne).
Il décède à l’hôpital mixte de Quimper le 5 avril 1915.
Etat civil/ Ministère de la défense- Mémoire des hommes
État civil/ Ministère de la défense- Mémoire des hommes.
Le 69e R.I. a reçu la fourragère aux couleurs du ruban de la médaille militaire et a été décoré de la
croix de guerre 1914-1918 4 palmes / 2 étoiles de vermeil.
Le 267e RI porte sur son drapeau : L’Aisne 1914, Verdun 1916-1917
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Lucien Fafri est né le 15 janvier
1890. Il mesurait 1,61m, il avait
les yeux marron clair, les
cheveux châtain moyen, un
front moyen et un nez rectiligne.
Lucien
Fafri
exerçait
la
profession de serrurier.
Registre matricule/Archives départementales de
Seine et Marne
Le bombardement visant à
démolir
les
positions
ennemies commença à
6h00 le 9 mai 1915. A 10h
l’assaut à la baïonnette et à
la grenade démarra. Du 9
mai au 24 juin, pour
conquérir
20km²,
les
français perdirent 102 500
hommes blessés, tués ou
disparus.
Lucien Fafri a été rappelé à l’activité par décret
(mobilisation générale) le 1er août 1914. Il a intégré le 276e Régiment d’Infanterie à Coulommiers
le 3 août 1914.
Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne
Le 276e Régiment d’Infanterie participa à la deuxième
bataille d’Artois, sur le plateau de la chapelle Notre
Dame de Lorette.
EN ARTOIS. Après quelques jours de repos, le régiment rentre en ligne le 16 juin. Il a pour mission
d’occuper et d’organiser, à la cote 119, une bande de terrain longue de 800 mètres, large de 400
mètres, dont une brigade mixte de zouaves-tirailleurs s'est emparée le 15. C'est une épreuve
sévère, où le régiment affirmera sa ténacité et son endurance. Un unique boyau, dit boyau
International, dessert le secteur. Il est encombré de blessés et de corvées de toutes sortes. De ce
fait, l'opération dure deux nuits. Le terrain est à organiser entièrement, sous un bombardement
incessant et des tirs de mitrailleuses. Pendant six jours le régiment va y faire preuve d'une tenue
remarquable, souffrant de la faim et surtout de la soif, car les difficultés de ravitaillement sont
énormes, profitant de toutes les accalmies pour évacuer ses blessés et ceux qui n'ont pu être
enlevés par les zouaves, ensevelissant les morts et travaillant sans relâche pour approfondir et
réparer tranchées et boyaux. Le travail effectué a été remarquable, la constance des efforts vers le
but à atteindre a été impressionnante.
Historique du 276ème RI (anonyme, Charles-Lavauzelle ...padage.free.fr/ri-276.pdf
Parti en renfort le 7 juin 1915, Lucien Fafri était déclaré tué à l’ennemi à
Givenchy (Nord pas de Calais), le 20 juin 1915.
Joseph Régnier est né le 3
janvier 1890. Il mesurait 1,67m,
il avait les yeux jaune clair, les
cheveux châtain moyen, un nez
rectiligne et horizontal, un front
grand et large.
Joseph Régnier exerçait la
profession
d’employé
de
commerce.
Passé dans la réserve de l’armée active le 8
novembre 1913, Joseph Régnier a intégré le 76e
Régiment d’Infanterie à Coulommiers le 5 octobre
1914.
Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne
Les hôpitaux complémentaires, sont placés sous le contrôle du
Service de santé, dans des "bâtiments réquisitionnés"
Registre matricule/Archives départementales de
Seine et Marne
COGNAC – Hôpital 24 collège municipal de garçons – (Charente)
Ouvert du 6 août 1914 au 31 août 1916 – 140 à 325 lits
Le capitaine Créange reçut un télégramme lui annonçant l'arrivée de cent blessés couchés et de
cent cinquante assis. Accompagné du sous-préfet, du maire et des médecins, il visita le lycée
transformé en hôpital. Tout était prêt depuis longtemps. Sur le quai où des civières étaient alignées,
il attendit en compagnie du capitaine de gendarmerie, du sous-préfet et du maire. Le train qui était
en retard n'arriva qu'à dix heures. Tous les stores de ses portières baissés, funèbre et noir, il entra
lentement en gare et s'immobilisa. Les croix rouges qui l'écussonnaient semblaient des taches de
sang. Le sous-préfet, le maire et le commissaire central se découvrirent. Ils s'attendaient à voir un
convoi hurlant, bondé de blessés se tordant et criant : A boire ! Et ils regardaient les wagons obscurs
et silencieux qui les impressionnaient davantage. Ils avaient l'air d'un groupe près d'un cercueil. Le
maire, avait adopté une allure dégagée de vieux colonel bon enfant. Il interrogeait les éclopés.- Eh
bien, mon brave, ça va, hein ? Où as-tu été blessé ? Un homme répondit : - Ca, mon vieux, , je sais
pas au juste, il y avait une voie ferrée à gauche, des meules de foin à droite, c'est tout ce que je
peux dire, et puis que ça tapait dur et qu'ils nous balançaient du 210. Voilà...
Les hôpitaux temporaires pendant la Grande Guerre. paysfoyen.canalblog.com ›
Etat civil/ Ministère de la défense- Mémoire des hommes
Joseph Régnier 2ème classe décédait des suites de ses blessures à l’hôpital
temporaire n°24 de Cognac (Charente) le 24 avril 1915.
État civil/ Ministère de la défense- Mémoire des hommes
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René Dupuis est né le 25 septembre 1893. Il mesurait 1,54m, il
avait les yeux bleus, les cheveux
blonds, un front ordinaire et un
nez rectiligne petit.
René Dupuis exerçait la profession
de comptable.
Registre matricule/Archives départementale de
Seine et Marne
René Dupuis a été incorporé le 26 octobre 1913. Il a
intégré le 106ème régiment d’infanterie.
Registre matricule/Archives départementale de Seine et Marne
Le 106e régiment d’infanterie (106e RI) ancien « régiment du
Cap » en 1766, est formé le 17 août 1772
Il fait partie des nombreux régiments de la Monarchie qui servaient sur
les bateaux et dans les colonies. Tous ces régiments sont dotés en 1791
d'un numéro dans l'ordre de bataille de l'infanterie de ligne alors qu'ils
peuvent historiquement être considérés comme les « ancêtres » des
régiments d'infanterie de marine.
Lucien Dagron est né
le 17 février 1889. Il
mesurait 1,64m, il avait,
le visage ovale, les yeux
gris,
les
cheveux
châtain foncés, une
bouche moyenne, un
front découvert et un
nez moyen.
Lucien Dagron exerçait
profession de charretier.
Lucien Dagron a été rappelé à l’activité par
décret (mobilisation générale) le 1er août
1914. Il a intégré le 356ème régiment
d’infanterie le 3 août 1914.
Registre matricule/Archives départementale de Seine et
Marne
la
Registre matricule/Archives
départementales de Seine et Marne
Devise du 106e RI : « Toujours debout »
Le 356e régiment d’infanterie (ou 356e RI) a été
constitué rapidement à TROYES, le 4 août 1914, avec
les jeunes Classes de la réserve de la 20eRégion et du
Gouvernement Militaire de Paris. Le 356eR. I., qui fait partie
de la 73eD. I., se rend par étapes à TOUL où il achève sa
mobilisation.
Le bois Le PRÊTRE, dont la masse sombre s'élève audessus de PONT-à-MOUSSON, domine également par
sa région occidentale toute la plaine qui s'étend vers
REGNÉVILÎE, le bois de MORTMARE et MAMEY. C'est
un observatoire excellent dont les deux adversaires se
disputent la possession.
Depuis plusieurs mois déjà une lutte acharnée est
engagée. Les Régiments de la Brigade RIBERPRAY y
rivalisent de bravoure avec leurs frères de la Division
LEBOCQ (73e).
Au début d'avril, le 356e entre à son tour dans ce
secteur tragique.
Les Eparges !... Nom à jamais
mémorables dans les annales du 106e
RI, nom terrible par les deuils, les
sacrifices, les souffrances qu’il
représente, nom glorieux aussi par les
héroïsmes dont il évoque le souvenir.
Et cette première bataille, nous venions de la perdre. Les Éparges débordées n’avaient pu pouvoir tenir. Pas
de seconde ligne : le passage s’ouvrait par la trouée de la Calonne, jusqu’au Rozelier, jusqu’à Verdun.
Toutes nos pièces lourdes cachées sous bois, dans tous les vallonnements des Hauts, allaient tomber aux
mains de l’ennemi : il y en avait des centaines. Si les Allemands apprenaient jamais notre faiblesse, s’ils se
montraient un tant soit peu hardis, Verdun était perdu, un pan de notre front s’effondrait; Et la Marne
recommençait qu’il nous allait falloir, encore une fois, gagner : … Au vrai, pourtant, L’heure était angoissante :
Les Allemands sur leur front d’attaque avaient pris pied dans notre première ligne ; notre seconde ligne
n’existait guère (et nous en savions quelque chose, nous l’avions, tout l’hiver, négligée); L’état-major en
désarroi avait alerté pêle-mêle les troupes des cantonnements voisins. Une heure encore, et nous allions
savoir par nous-mêmes: le jour naissait; les premières marmites boches sifflaient déjà sur le plateau...
Maurice Genevoix sous-lieutenant au 106e blessé aux Éparges le 25 avril 1915« Ceux de 14 » Flammarion
Le 1er juin, l'ennemi progresse toujours Entourés de trois côtés, le Lieutenant MITTON et quelques
hommes des 23e et 24e Compagnies qui restent autour de lui se replient de barrage en barrage vers
la lisière du Quart en Réserve. Le Chef de Bataillon BLAISON encourage les derniers défenseurs à
résister jusqu'au bout. A 2 heures 30, l’ennemi pousse encore de l'avant, mais se trouve arrêté par a
résistance d'un groupe du 169e et d'un groupe peu nombreux de la 24e commandés par le Lieutenant
MITTON et le Sous-lieutenant DAUPHIN. Vers 3 heures, un Bataillon du 368e relève le 6e Bataillon
qui a perdu plus de 250 Hommes ; l'ennemi paraît renoncer à toute nouvelle offensive. Dorénavant,
le Régiment occupe la partie Est (HAUT de RIEUPT) et la partie centrale du bois Le PRÊTRE
(secteur des CARRIÈRES et de la Tranchée de VILCEY). Après un bombardement de gros minens,
de projectiles asphyxiants et lacrymogènes, l'ennemi prend pied dans les Tranchées avancées mais
une contre-attaque immédiate réussit à l'en chasser. Pendant un an encore, le 356 e reste dans ce
bois Le PRÊTRE où tant d'efforts sanglants ont déjà été dépensés.
Historique du 356e RI Imprimerie Berger-Levrault, Nancy-Paris-Strasbourg s. d.
Historique du 31e Régiment d'Infanterie /Editeur Henri CHARLES-LAVAUZELLE
Le 25 avril 1915, René Dupuis caporal était déclaré tué à l’ennemi
aux Éparges (Meuse)
État civil/ Ministère de la défense- Mémoire des hommes
Le 14 juin 1915, Lucien Dagron 1ème classe décédait des suites de ses
blessures à l’hôpital Bautzen ambulance (5/68), Écrouves (Meurthe et Moselle)
Etat civil/ Ministère de la défense- Mémoire des hommes
Le 106e RI a reçu la fourragère aux couleurs du ruban de la médaille militaire 1914-1918 et a été décoré de la
croix de guerre 1914-1918/ 4 Palmes, 1 étoile d’argent.
Le 356e RI a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918.
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