Nanteuil Mémoire - Nanteuil-lès
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Nanteuil Mémoire - Nanteuil-lès
2ème Année Ils étaient 20 Ils étaient nanteuillais Numéro 2 Novembre 2015 Nanteuil Mémoire Ils sont morts pour la France. Journal annuel Il s’appelait Louis Joseph BILOTTE et avait 34 ans. Il s’appelait René Louis DUPUIS et avait 22 ans. Il s’appelait Georges Albert BLOT et avait 23 ans. Il s’appelait Lucien jean FAFRI et avait 25 ans. Il s’appelait Albert Adolphe BLOT et avait 31 ans. Il s’appelait Victor Emmanuel HERTEMATTHE et avait 34 ans. Il s’appelait Jules CARPENTIER et avait 40 ans Il s’appelait Roger Edgard LEBŒUF et avait 30 ans. Il s’appelait Alfred Édouard CHEF D'HÔTEL et avait 23 ans. Il s’appelait Emile Désiré LEFÈVRE et avait3 6 ans. Il s’appelait Fernand DAGRON et avait 21 ans. Il s’appelait Georges Victor MOREAU et avait 41 ans. Il s’appelait Lucien Léon DAGRON et avait 26 ans. Il s’appelait Benoît Louis ORGERET et avait 20 ans. Il s’appelait Fernant DÉCHELLE et avait 25 ans. Il s’appelait Louis Maurice PENILLEAU et avait 21 ans. Il s’appelait Roger Omer DEVILLERS et avait 22 ans. Il s’appelait Joseph Adrien RÉGNIER et avait 25 ans. Rédaction Il s’appelait André Ernest DEVILLERS et avait 20 ans. Hervé Lambert - Vincent Cambruzzi - Yoland Alexandre - Guillaume Gosselin En 1915, 3 159 diplômes d'infirmières ont été délivrés par l’Union des Femmes de France après une formation de six mois. Marie Lefèvre: Infirmière Nanteuillaise Il s’appelait Bellony Louis ROZE et avait 34 ans. L’association Nanteuil Mémoire vous convie la semaine du 11 novembre à son exposition sur le thème : « Les soldats nanteuillais de la Grande Guerre de l’année 1915, ceux de 15 ». Mairie de Nanteuil les Meaux. 14h00/18h00. « Notre guerre… Vous et moi, quelques hommes, une centaine que j’ai connus. En est-il donc pour dire: « La guerre est ceci et cela »? Ils disent qu’ils comprennent et qu’ils savent; ils expliquent la guerre et la jaugent à la mesure de leur débile cerveau. On vous a tués, et c’est le plus grand des crimes. Vous avez donné votre vie, et vous êtes les plus malheureux. Je ne sais que cela, les gestes que nous avons faits, notre souffrance et notre gaieté, les mots que nous disions, les visages que nous avions parmi les autres visages, et votre mort. Entrée en guerre de l’Italie Le 23 mai 1915, après avoir négocié le Pacte de Londres, l'Italie entre en guerre aux côtés de la Triple-Entente (l'alliance militaire de la France, du Royaume-Uni et de la Russie impériale), décision prise par trois hommes: le roi d'Italie, VictorEmmanuel III, le président du Conseil, Antonio Salandra, et le ministre des Affaires étrangères, Sidney Sonnino, malgré l'opposition du parlement. Vous n’êtes guère plus d’une centaine, et votre foule m’apparaît effrayante, trop lourde, trop serrée pour moi seul. Combien de vos gestes passés aurai-je perdus, chaque demain, et de vos paroles vivantes, et de tout ce qui était vous? … » Maurice Genevoix « Ceux de 14 » Flammarion Bonneterie Verdier installée aux Saint Pères à Nanteuil lès Meaux 24 1 Edito de Monsieur le Maire Champs de bataille et de blé, notre territoire résonne encore de cette fureur déchainée lors de la grande guerre. Nanteuil fut au plus près du sang versé sur les plaines de la Brie. Chacun des villages de France a pleuré ses enfants morts au combat. Dans le cadre des commémorations du centenaire 1914-1918, l’association Nanteuil Mémoire propose de rendre hommage chaque année aux nanteuillais tombés sur le front. Amorcé l’an dernier par l’édition du 1er journal et d’une exposition consacrée à « ceux de 14 », ce travail de passionnés nous permet de renouer cette année avec « ceux de 15 ». Avec émotion, j’en suis certain, vous apprendrez tout sur les 20 nanteuillais morts en 1915. Ils s’appelaient André, Fernand, Jules... Ils avaient 20, 21, 40 ans, ils avaient un travail avant que le conflit ne les en arrache, une famille à qui ils écrivaient leur souffrance… Grâce à la minutie des membres de Nanteuil Mémoire, vous mettrez un visage sur ces noms. Je souhaitais les remercier de cette initiative : rendre si tangible la vérité de l’époque, rendre si présents la vie et les maux de nos enfants nanteuillais. Cette proximité touche en plein cœur et participe à notre devoir de mémoire et surtout de transmission. Je vous sais intéressés par l’histoire de votre ville, se souvenir c’est garder les liens avec le passé mais aussi tisser ceux de demain. D’ailleurs je vous invite tous à rendre hommage à ceux-ci, avec les enfants de nos écoles et tous les Nanteuillais le 11 novembre à 10 h sur la place de l’église. Merci Régis Sarazin Ceux de 15 1915…. Un an déjà que la guerre est totale, un an déjà que la guerre est figée, un an déjà que la mort frappe régulièrement aux portes des familles françaises de toutes catégories sociales. La guerre est là, comme une maladie avec laquelle on compose…. Les uniformes rouges et gris de fer bleuté ont été tellement élimés que des effets civils sont venus sur le front, on se bat en pantalon de velours côtelé, la même tenue que pour aller à l’usine, la même tenue que pour travailler dans un champ. Dans les champs ils y sont, mais enterrés dans les tranchées. La guerre de position s’est installée. Des usines d’armement arrivent des millions d’obus « façonnés » par les femmes de l’arrière. Le mot usine n’est pas anodin car la guerre est devenue industrielle, la mort est automatisée. Pour les soldats français, l’uniforme devient bleu horizon. Le casque Adrian apparait permettant de faire baisser le taux de blessure à la tête de 77 à 22%. Dans le ciel, c’est la montée en puissance de l’aviation dans les domaines de l’observation, du bombardement et de la chasse. En janvier, l’armée allemande obtient une victoire sur les anglais en Afrique et pratique le 19 janvier le premier bombardement de civils par un Zeppelin sur le Royaume Uni, Les 25 et 26 avril, le corps expéditionnaire allié débarque sur l’ile de Gallipoli, conclusion : 220.000 morts alliés 211.000 morts turques…, Le chérif Hussein de la Mecque demande officiellement au Royaume Uni de reconnaître l’indépendance de l’Arabie, les Anglais acceptent mais aucune frontière n’est clairement définie. Le 7 mai 1915 un sous- marin allemand torpille le paquebot « Lusitania » battant pavillon Britannique, bilan 1188 morts dont 128 citoyens américains. Cela génèrera quelques tensions entre les ÉtatsUnis d’Amérique et l’Allemagne. Gandhi arrive en Inde avec ses idées de campagne de résistance passive. Le Japon lance un ultimatum à la Chine et domine dorénavant la Mandchourie. Le 19 février débute l’opération conjointe entre alliés, du débarquement des Dardanelles, contre la Turquie (l’empire Ottoman) qui a rejoint la triple alliance dans la guerre. Cet engagement sera en partie responsable du génocide arménien -de 600.000 à 1.500.000 morts…- qu’orchestrera l’empire Ottoman sous directive allemande. L’armée allemande lance la première attaque chimique le 31 janvier 1915 sur le front de l’Est sur l’armée impériale russe lors de la bataille de Bolimov, mais le froid neutralisera en grande partie le gaz. Le 22 avril elle se décide à utiliser 168 tonnes de chlore contre les troupes françaises, créant une brèche de 7 km dans les lignes alliées à Ypres en Belgique. L’horreur ne faisant que de commencer… En France la bataille continue sur un front de presque 700 km les combats de Crouy, le Linge, Bois-le –Prêtre, la butte de Vauquois avec ses puits et ses galeries, l’affaire de Souin… Des évènements qui seront expliqués lors de notre exposition à la Mairie de Nanteuillès-Meaux avec un hommage tout particulier pour le service de santé aux armées et aux infirmières qui se sont dévouées sans compter tout le conflit. Sans oublier l’hommage aux 22 Nanteuillais morts sur 333.700 soldats,. Pour terminer cette introduction à notre journal, une anecdote : c’est à partir de décembre 1915 qu’apparaîtront en France, pour la première fois, dans les Vosges des équipages de chiens de traîneaux en soutien logistique. Ce seront 436 chiens, 70 traîneaux et 440 harnais qui seront importés du Canada et de l’Alaska… Ils se prénommaient Louis, Alfred, Fernand, René, Bellony ; avaient 20, 25, 31, 41 ans ; étaient nés à Nanteuil ou y travaillaient ; ils furent sur les champs de bataille depuis août 1914 et leurs routes s’arrêtèrent en cette année 1915. Depuis la déclaration de guerre ils sont déjà 32 à avoir disparu…. Depuis un an nous apprenons à les connaître, à connaitre leur régiment et les les lieux où ils sont morts. Parfois nous avons une photo, souvent il faut nous contenter du descriptif militaire. Pour nous, ils sont maintenant plus que des noms gravés sur notre Monument aux Morts. Nous sommes fiers de vous les présenter à travers ce journal et l’exposition qui suivra. Vous avez été nombreux à apprécier notre travail sur « ceux de 14 » et à nous le faire savoir. Nous espérons que cette année encore vous serez présents. Nous avons reçu les encouragements de Mme Chantal Delsol, Présidente de l'Académie des Sciences Morales et Politiques ainsi que de l’un de ses membres, Monsieur Jean Tulard historien spécialiste de Napoléon 1er et nous en sommes très honorés. Mme Nicole Bricq sénatrice de Seine et Marne nous a apporté son soutien notamment financier et nous l’en remercions chaleureusement. Merci enfin à la municipalité de Nanteuil, à notre Maire, Régis Sarazin qui continuent à nous faire confiance. Notre travail vous intéresse, vous pouvez nous contacter à cette adresse: [email protected]. 2 Marie Lefèvre, une Nanteuillaise au grand dévouement. En 1915, les Infirmières étaient devenues les chevilles ouvrières du système de santé, figurant sur les clichés du personnel et des blessés des hôpitaux, thèmes de nombreuses cartes postales. Parmi elles, une Nanteuillaise, Marie Lefèvre a fait preuve d’un grand dévouement à l’égard des soldats malades et blessés. Marie Lefèvre a intégré l’Union des Femmes de France (UFF : infirmières ambulancières). Les infirmières étaient vêtues d’une blouse blanche et portaient une coiffe. Elles avaient pour insigne une croix rouge (symbole de la Croix Rouge Française) qui indiquait leur qualification. « Sur terre et sur mer, elles ont partagé les dangers du soldat. Elles ont bravé dans les hôpitaux bombardés et torpillés, le feu de l'ennemi, la contagion, l'épuisement. En consolant la douleur elles ont aidé la victoire. Honneur à elles. Elles vivront à jamais dans le souvenir de leurs patries fières et reconnaissantes. » Le monument aux infirmières de Reims « Décoré quelques heures avant sa mort, ce blessé a voulu que ses infirmières soient mises à l’honneur. Sur ce cliché où figurent sa mère et sa sœur. La photo fut envoyée à ma grand-mère par les parents du jeune homme : quarante ans plus tard, elle avait encore les larmes aux yeux chaque fois qu’elle me la montrait. » Témoignage de sa petite fille. Le 1er février 1918, Marie Lefèvre de l’Union des Femme de France était décorée par le cabinet du sous-secrétaire d’état du service de santé militaire. Elle recevait l’Insigne spécial en or en faveur des Infirmières qui seront particulièrement distinguées par leur mérite. 23 Roger Lebœuf est né le 22 octobre 1885. Il mesurait 1,64m, il avait un visage rond, les yeux gris, les cheveux châtains, la bouche moyenne, un front haut et un nez ordinaire. Roger Lebœuf exerçait la profession de marchand de vin. Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne Le 125e régiment d’infanterie (125e RI) est un régiment constitué sous la Révolution française. En 1914, le 125e RI est formé à Poitiers et à Thouars; 34eBrigade d'Infanterie, 9e Corps d'Armée. Il est affecté à la 17e division d’infanterie d'août 1914 à décembre 1915 Engagé volontaire pour quatre ans le 26 février 1904, Roger Lebœuf était réserviste et a été rappelé à l’activité par décret (mobilisation générale) le 1er août 1914. Il a intégré le 125ème régiment d’infanterie le 12 août 1914. Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne LEBOEUF Roger Edgard, âgé de 30 ans, soldat de première classe au 125e régiment d'infanterie, mort à la suite de blessures à l'hôpital temporaire numéro cinq à Amiens, Somme, le 21 octobre 1915. Extrait du journal officiel du 9 octobre 1915 par lequel M. Millerand Ministre de la Guerre lui décernait en date du 8 octobre la Médaille Militaire et la Croix de Guerre avec palme. « Leboeuf (Roger Edgar) matricule 0245, soldat de première classe au 125e régiment d'infanterie : excellent soldat, énergique et brave. Le 9 septembre 1914 dans une lutte corps à corps a reçu cinq blessures. Maintenu dans le service actif quoi que n'ayant plus l'usage de la main gauche a été employé comme téléphoniste à la brigade. A constamment fait preuve dans cet emploi de courage et du plus grand dévouement. Atteint à nouveau le 28 août 1915 de blessures multiples au bras droit (humérus fracturé) à la jambe droite ainsi qu’au pied gauche. Georges Moreau est né le 1er mai 1874. Il mesurait 1,66m, il avait le visage ovale, les yeux bruns, les cheveux bruns, un front ordinaire, la bouche grande, et un nez moyen. Georges Moreau a été rappelé à l’activité par décret (mobilisation générale) le 1er août 1914. Il a intégré le 276ème régiment d’infanterie le 13 aout 1914. Georges Moreau exerçait la profession de garçon fromager. Le 276e régiment d'infanterie est constitué le 2 août 1914 à Coulommiers. Les hommes de troupe appartiennent à la réserve de l'armée active des recrutements de Parisiens et de Seine et Marnais. Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne Aux tranchées devant Soissons. Le mouvement de poursuite est arrêté et la guerre de tranchées commence. Le 10 janvier, le commandement a décidé d'enlever les lignes allemandes situées en avant du secteur de la cote 132. Le 6ème bataillon du 276ème doit attaquer le secteur allant du Petit bois à la dent de Crouy. Livre d’Or de la commune de Nanteuil lès Meaux La bataille de Loos, de septembre - octobre 1915, constitue le volet britannique de la grande attaque alliée en Artois lancée par Joffre simultanément avec l’offensive française principale, en Champagne. Témoin de cette bataille, Henri Barbusse (écrivain, 1873-1935) dédia son œuvre Le Feu : « A la mémoire des camarades tombés à côté de moi à Crouy et sur la côte 119 ». (Lauréat du prix Goncourt en 1916) Loos - Neuville ... Nous reprenons les lignes à Loos le 5 octobre. Les journées des 6 et 7 se passent sans incident. Dans la nuit du 7, les Allemands retirent leurs fils de fer en plusieurs endroits. Le 8, à midi, après un bombardement d'une violence extrême, l'ennemi attaque, essayant d'enlever le village. Le 125 e tient merveilleusement, fermement décidé, comme toujours, à ne pas lâcher pied ; vers 18 heures, l'attaque est définitivement arrêtée et repoussée. Le général commandant la IIe armée. Signé: Nivelle. Historique du 125e RI, Poitiers Imprimerie Marc Texier COMBATS DE CROUY le 10 janvier 1915. Le régiment occupe ses positions dans la nuit du 9 au 10 janvier. A 16 heures, le 6 ème bataillon se précipite à la baïonnette et s'empare de son objectif. Seule, une portion de tranchée à contre-pente, au centre de la ligne, reste aux mains de l'ennemi. Nos hommes s'organisent dans leur conquête, mais l'artillerie ennemie réagit d'une manière intense et les pertes sont lourdes. Plusieurs contreattaques sont énergiquement repoussées. Historique du 276eRégiment d'Infanterie /Editeur Henri CHARLES-LAVAUZELLE-1920 Le 21 octobre 1915, Roger Lebœuf décédait des suites de ses blessures à l’hôpital d’Amiens (Somme) Le 10 janvier 1915, Georges Moreau Caporal était tué à l’ennemi Décoré de la médaille militaire et de la croix de guerre avec palme à Crouy (Aisne) État civil/ Ministère de la défense- Mémoire des hommes . Le 125e RI a reçu la fourragère aux couleurs du ruban de la médaille militaire 1914-1918 et a été décoré de la croix de guerre 1914-1918, 4 palmes. 22 État civil/ Ministère de la défense- Mémoire des hommes Le 276e RI a été décoré de la croix de guerre 1914-1918 3 Albert Blot est né le 23 juin 1884. Il mesurait 1,68m, il avait le visage rond, les yeux marron, les cheveux bruns, un front ordinaire, la bouche moyenne, un menton rond et un nez moyen. Albert Blot exerçait la profession de boucher. Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne Albert Blot a été rappelé à l’activité par décret (mobilisation générale) le 1er août 1914. Il a intégré le 276ème régiment d’infanterie le 4 aout 1914. Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne Le 276e régiment d'infanterie est constitué le 2 août 1914 à Coulommiers. Les hommes de troupe appartiennent à la réserve de l'armée active des recrutements de Parisiens et de Seine et Marnais. Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne. Aux tranchées devant Soissons. Le mouvement de poursuite est arrêté et la guerre de tranchées commence. Jusqu'au 10 janvier, le régiment restera en première ligne, passant alternativement six jours sur la rive droite entre la Montagne-Neuve et la dent de Crouy. Témoin de cette bataille, Henri Barbusse (écrivain, 1873-1935) dédia son œuvre Le Feu : « A la mémoire des camarades tombés à côté de moi à Crouy et sur la côte 119 ». (Lauréat du prix Goncourt en 1916) COMBATS DE CROUY 12 janvier 1915. Le commandement a décidé d'enlever les lignes allemandes situées en avant du secteur de la cote 132. Le régiment occupe ses positions dans la nuit du 9 au 10 janvier: le 5ème bataillon du 276e est en en réserve à la Montagne-Neuve (sous-secteur de gauche. Le temps est détestable; il y a une boue affreuse dans les boyaux et les tranchées. Le tir de l'artillerie allemande devient de plus en plus intense. A 10 heures, une attaque formidable de l'ennemi se déclenche sur toute la ligne depuis le ravin de Pasly jusqu'au ravin de Crouy inclus. Les compagnies du 60ème sont submergées ou se replient sur nos anciennes lignes, qui sont également envahies; le 5èmebataillon, dont le commandant (BRU) est blessé dès le début, fait preuve d'une vigueur extrême. Le capitaine LEMESLE, qui est tué presque aussitôt, puis le capitaine FLOQUER, organisent la défense, et, par leurs contre-attaques, empêchent l'ennemi de déboucher des boyaux, mais nos anciennes lignes sont en son pouvoir. La situation se maintient sans modification jusqu'à 16 heures, malgré les tentatives de l'ennemi. Le soir, le 5 ème bataillon tient toujours à la MontagneNeuve. Historique du 276eRégiment d'Infanterie / Editeur Henri CHARLES-LAVAUZELLE-1920 ème Le 12 janvier 1915, Albert Blot 2 Georges Blot est né le 18 avril 1892. Il mesurait 1,67m, il avait les yeux bleu clair, les cheveux châtain et un nez rectiligne. Georges Blot exerçait la profession d’employé de chemin de fer. Après avoir combattu sur l’Yser, le 1er corps de cavalerie fut amené en septembre 1915, en Champagne, entre Souain et Ville-surTourbe. L'enthousiasme était débordant. Les cavaliers du régiment montrèrent qu'on peut tout leur demander, comme aux meilleures troupes d'infanterie, comme aux meilleurs pionniers. Ils firent du front de Prosnes un secteur modèle, fournissant une somme de travail considérable, remuant la terre en tous sens, construisant des abris profonds. Au cantonnement, ils restèrent des cavaliers exemplaires, aimant et soignant leurs chevaux comme aux premiers jours de la campagne. Georges Blot s’est engagé volontaire pour 3 ans à la mairie de Meaux le 26 mars 1913. Il a intégré le 9ème régiment de Dragons le 28 mars 1913 Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne Le 9e régiment de dragons est une unité de cavalerie de l’armée française, créée sous l’Ancien Régime. Avant la guerre, le 9e régiment de dragons était en garnison à Épernay. Organiquement, il faisait partie de la 7e brigade de dragons et de la 5e division de cavalerie Sa Devise: "Dieu aide au premier chrétien" Le régiment avait organisé un peloton franc, confié au sous-lieutenant PINARD, qui, toutes les nuits, allait patrouiller vers les réseaux de fils de fer allemands. Dès sa constitution, tous les cavaliers du régiment demandèrent à en faire partie. Historique du 9eRégiment de Dragons. Henri Charles-Lavauzelle, Éditeur militaire – Paris– 1919 Le 29 septembre 1915, Georges Blot brigadier était tué à l’ennemi à Souain (Marne). Médaillé de la croix de guerre et citation à l’ordre de la Division « A fait preuve de belle qualité de sang-froid et d’énergie à l’attaque, en maintenant le plus grand ordre à la tête de son escouade et en encourageant tout son monde sous un feu violent. » classe était tué à l’ennemi à Montagne Neuve (Aisne) Etat civil/ Ministère de la défense- Mémoire des hommes État civil/ Ministère de la défense- Mémoire des hommes Le 9ème régiment de Dragons a reçu la fourragère au couleur de la croix de guerre et a été décoré de la croix de guerre 1914-1918 /2 palmes, 2 citations à l’ordre de l’armée. Le 276e RI a été décoré de la croix de guerre 1914-1918 4 21 Benoit Orgeret est né le 17 juillet 1895. Il mesurait 1,67m, il avait les yeux bleus, les cheveux châtain et un nez rectiligne. Benoit Orgeret exerçait la profession d’électricien mécanicien. Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne Benoit Orgeret a été incorporé le 19 décembre 1914. Il a intégré le 4e Bataillon de Chasseur à pied et est passé au 418e régiment d’infanterie le 1er aout 1915. Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne Bellony Rozé est né le 1er avril 1881. Il mesurait 1,66m, il avait un visage allongé, les yeux bleus, les cheveux blonds, un front haut, la bouche moyenne et un nez gros. Bellony Rozé exerçait la profession de charretier. Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne Né de la guerre le 1er avril 1915 au camp de Souges en Girondes, le 418e RI reçoit le baptême du feu et des gaz sur l’Yser le 22avril 1915. Bataillon sans passé, il suscite aussitôt l’admiration de tous. Les grenadiers belges s’écrient en les voyant charger : « Quels sont donc ces soldats ! Nous n’avons jamais rien vu d’aussi admirable ! Bellony Rozé a été rappelé à l’activité par décret (mobilisation générale) le 1er août 1914. Il a intégré le 6e bataillon du 4e régiment de zouave le 3 août1914. Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne Le 23 décembre 1914, le 6e Bataillon du 1er Zouaves, le 14e Bataillon du 1er Zouaves et le 6e Bataillon du 4e Zouaves deviennent le 7e Régiment de marche de Zouaves. Il est intégré à 45e Division d’Infanterie. Il deviendra le 4e régiment mixte de zouaves et tirailleurs. Devise : Être Zouave est un honneur, le rester est un devoir Du 3 octobre 1914 au 25 février 1915. La 45e Division d’Infanterie est transportée dans la région d’Arras. Elle est engagée, à partir du 5 octobre, dans la 1ère BATAILLE DE L’ARTOIS. Le 7e Régiment de marche de Zouaves est engagé dans les combats de Roclincourt.. 2 du 418e RI Les zouaves dans les tranchées à Roclincourt e Le 25 septembre1915, le 418 RI débouche en Champagne à Beauséjour entre la Butte du Mesnil et Maison-de-Champagne. Le 26 septembre il s’empare du bois des Vingt Millièmes malgré la résistance acharnée de l’ennemi et fait de nombreux prisonniers. 1200 hommes sont tombés là, témoins de la ténacité et de l’esprit de sacrifice du régiment. De l'Alsace aux Flandres 1914-1918. Le 418e régiment d'infanterie pendant la Grande guerre. gallica.bnf.fr Historique du 31eRégiment d'Infanterie /Editeur Henri CHARLES-LAVAUZELLE « Le mercredi 6 janvier 1915: A 6 heures précises, une violente explosion projette des mottes de terre à grande distance. Un groupe d'éclaireurs, sous le commandement du sergent major Prot de la 5e Cie, se précipitent sur l'entonnoir creusé à 5 mètres de la tranchée tandis que d'autres zouaves se lancent dans cette dernière. A en juger par les nombreux coups de feu qui les accueillent, elle est très fortement défendue. Ce sont les hommes du Bataillon Trapet du 7 e zouaves qui tentent un coup de main sur l'ancienne tranchée 7. Par les sapes, le long du chemin creux, deux colonnes allemandes se lancent à l'assaut et pénètrent dans les lignes. Une contre-attaque des deux compagnies confiées au commandant de Robien réussit pleinement et permet de faire une vingtaine de prisonniers. L'ennemi est refoulé dans ses tranchées. » Extrait du livre "Roclincourt-Ecurie, un verrou du front d'Artois" de Jean Marie Girardet Le 15 janvier 1915, Bellony Rozé sergent était tué à l’ennemi à Roclincourt (Pas de Calais) Le 27septembre 1915, Benoit Orgeret, caporal , était tué à l’ennemi à Beauséjour dans la Marne. Décoré de la médaille militaire et de la croix de guerre étoile de bronze État civil/ Ministère de la défense- Mémoire des hommes Etat civil/ Ministère de la défense- Mémoire des hommes Le 4e régiment mixte de zouaves et tirailleurs a reçu la fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire et la fourragère à la couleur du ruban de la Légion d'honneur. Il a été décoré de la Légion d'honneur et de la Croix de Guerre 1914-1918 sept palmes Le 418e RI a reçu 5 citations à l'ordre de l'armée, 1 citation de corps de l'armée et la fourragère au couleur de la médaille militaire. 20 5 Louis Pénilleau est né le 12 juillet 1894. Il mesurait 1,60m, il avait les yeux marron et les cheveux châtain foncé, un front ordinaire et un nez rectiligne. Louis Pénilleau exerçait la profession de manouvrier. Registre matricule/Archives départementales Louis Pénilleau a été incorporé le 1er août 1914. Il a intégré le 155ème Régiment d’Infanterie le 17 septembre 1914. Louis Bilotte est né le 10 février 1890. Il mesurait 1,66m, il avait, les yeux marrons clairs, les cheveux châtain moyen, un front moyen et un grand nez rectiligne horizontal. Louis Bilotte exerçait la profession d’imprimeur. Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne Le 155e régiment d'infanterie de ligne (ou 155e RI) est un régiment créé en 1813. Il participe aux campagnes d'Allemagne et de France lors de la période napoléonienne. De 1914 à1916, le 155e RI fait partie de la 79e brigade d’infanterie, 40e division d’infanterie, 6e corps d’armée. Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne Louis Bilotte a été rappelé à l’activité par décret (mobilisation générale) le 1er août 1914. Il a intégré le 76ème régiment d’infanterie le 3 août1914. Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne Le 76e régiment d’infanterie (ou 76e RI) a la particularité d’être l’héritier des traditions de deux régiments : le 76e, et le 1er d’infanterie légère. Le76e RI a été créé le 12 septembre 1796. Le76e RI s’est illustré pendant la campagne d’Autriche sous le commandement du Maréchal Ney et à la Bataille de Friedland. Devise du 76e RI : Fortiter resistendo L'Argonne est une région boisée au sol argileux qui se transforme, lorsqu'il pleut, en boue liquide, que les puisards, quelque profonds qu'ils soient, ne suffisent pas à faire disparaître. C'est le théâtre d'une lutte d'une âpre violence; les attaques continuelles d'infanterie, les bombardements ininterrompus des arrières par obus et des premières lignes par engins de tranchées, rendent le séjour dans ce secteur excessivement pénible. A partir du 15 juillet jusque fin novembre 1915, le secteur en Argonne devient défensif. Un communiqué allemand annonce la conquête d'un front de 3 kilomètres sur une profondeur de 3 à 500 mètres. Une opération qui va coûter à l’armée française 49 officiers et 2.460 hommes hors de combat BOIS DE LA GRUERIE au nord de Vienne le Château (15 anvier - 13 juin 1915). « Le 29 janvier 1915.Le 155e est à nouveau en ligne le 27. Le 29 janvier 1915, les Allemands font sauter à 6h 30 les tranchées de part et d'autre d'un saillant tenu par le 3e bataillon et, pénétrant par ces brèches, parviennent à le cerner. Ce bataillon se défend jusqu'à midi. Des contre-attaques (154e, 2e colonial, 161e R.I.) enrayent l'avance ennemie. Le régiment aura perdu dans cette journée environ l'effectif d'un bataillon. » Historique du 155e Régiment d’Infanterie (Librairie Berger-Levrault - Paris) «J’ai reçu ta lettre du 20 septembre et ton colis, ça m’a fait plaisir que tu m’aies donné du pain qui provenait de la boulangerie de mes parents. Je t’écris pour t’expliquer comment se sont passés mes cinq derniers jours. Je ne tiens plus sur mes jambes tant je suis fatigué, mais ma peur de mourir me fait encore rester debout. On a perdu 3 frères d’armes cette semaine, j’ai peur que ça soit bientôt mon tour. Pendant une mission j’ai été blessé, au cours de la journée par un tireur d’élite, Les médecins m’ont dit que je survirai dans les prochaines semaines alors j’espère que ça te rassura quand tu liras cette lettre. Il faudra que tu voies ma mère pour qu’elle t’embauche à la boulangerie. Tu devras apprendre à compter, mais je crois en toi mon amour. Ma mère m’a envoyé une lettre pour me dire, tous les sentiments qu’elle éprouve pour toi, Dès que je reviendrai je te demanderai ta main. Mais t’inquiète pas pour moi, je reviendrai sain et sauf, Je t’aimerai toujours, garde moi au fond de ton cœur. » Léon Sagnes, le 30 septembre 1915 Historique du 31eRégiment d'Infanterie /Editeur Henri CHARLES-LAVAUZELLE Le 15 février 1915, Louis Pénilleau 2ème classe décédait des suites de ses blessures à l’hôpital Chanzy de Sainte Ménéhould (Marne). Le 27 septembre 1915, Louis Bilotte caporal était tué à l’ennemi à La Chalade (Meuse) État civil/ Ministère de la défense- Mémoire des hommes Etat civil/ Ministère de la défense- Mémoire des hommes Le 155e RI a reçu la fourragère aux couleurs du ruban de la médaille militaire 1914-1918 et a été décoré de la croix de guerre 1914-1918/ 4 Palmes. Le 76e RI a été décoré de la Légion d’honneur. 6 19 Victor Hertematthe est né le 11 mars 1881. Il mesurait 1,66m, il avait, les yeux marrons clairs, les cheveux châtain moyen, un front moyen et un grand nez rectiligne horizontal. Victor Hertematthe exerçait la profession de bonnetier. Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne "Pour la période du 25 septembre 1915 au 8 octobre suivant : on peut estimer à une quinzaine de mille hommes le total des pertes subies par les 4 divisions du 1er corps d’armée colonial (nombre des prisonniers insignifiant)." Victor Hertematthe a été rappelé à l’activité par décret (mobilisation générale) le 1er août 1914. Il a intégré le 15ème régiment d’infanterie le 14 août 1914. Parti Sergent, a pris part aux combats de l'Yser (Belgique) de décembre 1914 à mars 1915. Est allé en Champagne. Nommé adjudant à la prise du Bois Sabot en avril 1915. Citations à l'ordre du régiment, Croix de Guerre. Nommé Sous-Lieutenant en juin 1915 mort le 26 septembre 1915 à la Main de Massige. Citation à l'ordre de la division avec la motion : courageux chef de section mort pour la France en conduisant sa section à l'assaut. Nommé chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur le 22 juin 1920. Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne Et Livre d’Or de la commune de Nanteuil lès Meaux Fernand Dagron est né le 15 juin 1894. Il mesurait 1,78m, il avait, les yeux marrons, les cheveux châtain foncés, un front moyen et un nez busqué. Fernand Dagron exerçait la profession de cultivateur. Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne Le 15e régiment d'infanterie (15e RI) est un régiment d'infanterie de l'armée française créé sous la Révolution à partir du régiment de Béarn, un régiment français d'Ancien Régime, l'un des 6 petits Vieux, créé en 1597 sous le nom de régiment de Balagny de Montluc. Sa Devise : Sans peur et sans reproche Fernand Dagron a été incorporé le 1er septembre 1014 au 6e Régiment d’Artillerie à pied. Il est passé au 18e Régiment d’Artillerie et a intégré le 11e Régiment d’Infanterie le 13 octobre 1914. Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne Le 11e régiment d'infanterie (11e RI) est un régiment d'infanterie de l'armée française créé sous la Révolution à partir du régiment de la Marine, un régiment français d'Ancien Régime créé en 1635 dont le 1er colonel fut le cardinal de Richelieu et Le cardinal Mazarin, le second. (Général Rouqerol, la Main de Massiges, 1933) "La lune se lève, rouge écarlate, comme si elle reflétait le sang répandu ici." Devise du 11e RI« Du pain et des armes et nous mourons libres! » (Loeiz Herrieu, 88e RI, secteur de Massiges, 26 septembre 1915) Panorama de la Main de Massiges 26 septembre 1915 « Lorsque nous nous retrouverons, le bonheur renaîtra ma mie, tu seras toujours ma jolie et nos amours refleurirons. Le 20 relève Massiges accompagné d’une violente canonnade. Foata tué, plusieurs blessés. Le 24/09, prêt à nous lancer à l’assaut qui aura lieu le 25 à 11h Cavalerie, charge, attendons les ordres tout va bien. Avons passés cette journée dans les boyaux sous la mitraille sans pouvoir entrer en action. Massiges !! Massiges !! Que de sang pour te conquérir !! Et encore, c’est le révolver d’une main et une grenade d’une autre que l’on affronte les repères. Si je sors sain et sauf de la guerre, je fais la promesse formelle en rentrant chez moi de rester un mois sans fumer. 26 septembre, toujours stationnaire dans les boyaux. Artillerie nous mitraille. La nuit nous allons prendre position dans les tranchées conquises. Il pleut, nous passons une terrible nuit toujours sur les dents. » PAUL BONNAFOUX du 4e RIC www.lamaindemassiges.com/offonsiveseptembre Historique du 31eRégiment d'Infanterie /Editeur Henri CHARLES-LAVAUZELLE Le 16 février 1915, le 11e RI reçoit mission de s’emparer « des tranchées grises ». Certaines fractions du 3e bataillon arrivent à les atteindre mais sont contre attaquées et ne peuvent se maintenir sur les positions conquises. Les autres unités ne peuvent déboucher. Une attaque prévue le lendemain a moins de succès encore. Les troupes prises sous un tir d’artillerie lourde dans les tranchées sont décimées avant d’avoir même essayé de déboucher. La fatigue et les pertes sont telles (800 hommes) que la relève est ordonnée. Historique complet du 11e RI pendant la guerre 14/18 chtimiste.com/ batailles14 /18 Le 16 février 1915, Fernand Dagron 2ème classe était tué à l’ennemi au Mesnil les Hurlus (Marne). Le 26 septembre 1915, Victor Hertematthe sous-lieutenant était tué à l’ennemi à Massige (Marne) Etat civil/ Ministère de la défense- Mémoire des hommes Décoré de la croix de guerre et chevalier dans l’ordre national de la légion d’honneur Etat civil/ Ministère de la défense- Mémoire des hommes Le 11e RI a reçu la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918 trois palmes, une étoile de vermeil et de la Médaille d’or de Milan. Le 15e RI a reçu la fourragère aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918 et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918 2 palmes. 18 7 Fernand Déchelle est né le 11 février 1890. Il mesurait 1,66m, il avait, les yeux bleus clairs, les cheveux châtain foncés, un front moyen et un grand nez horizontal. Fernand Déchelle exerçait la profession de charcutier. Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne Fernand Déchelle a été rappelé à l’activité par décret (mobilisation générale) le 1er août 1914. Il a intégré le 76ème régiment d’infanterie le 3 août 1914. Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne Le 76e régiment d’infanterie (ou 76e RI) a la particularité d’être l’héritier des traditions de deux régiments : le 76e, et le 1er d’infanterie légère. Le76e RI a été créé le 12 septembre 1796. Le 76e RI s’est illustré pendant la campagne d’Autriche sous le commandement du Maréchal Ney et à la Bataille de Friedland. Sa devise: Fortiter resistendo André Devillers est né le 5 décembre 1895. Il mesurait 1,67m, il avait les yeux roux, les cheveux châtain et un nez rectiligne. André Devillers exerçait la profession d’ébéniste. Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne Le Drapeau des Chasseurs Le 8 janvier, au moment où il était relevé en Argonne par le 32e Corps d'Armée, le 2 Corps, dans une lutte ininterrompue de trois mois et demi, avait perdu 389 officiers dont 118 tués, et 21380 hommes dort 3200 tués, 11958 blessés et 6182 disparus ; la plupart de ces derniers étaient des combattants tombés entre les lignes et qu'il n'avait pas été possible de relever. Dans ce secteur, on a vu que, dans les premiers mois de 1915, l'ennemi lance plusieurs attaques violentes, qui lui valent quelques succès locaux rapidement neutralisés par nous. André Devillers a été incorporé le 19 décembre 1914. Il a intégré le 120e Bataillon de Chasseur à pied le 13 mars 1915. Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne Le 13 mars 1915, à Sennecey-le-Grand, en Saône-et-Loire. Un jeune bataillon vient de faire son apparition. Le 120e bataillon de chasseurs à pied est composé quasi exclusivement de jeunes hommes d’à peine 19-20 ans et ne compte même pas 20% de « vétérans ». Les couleurs des Chasseurs Le 20 juillet, le bataillon instruit, entrainé, prêt pour le combat part pour le Linge en Alsace. L’attaque est commencée le 22 juillet à 6h00 du matin. Le bataillon reçoit l’ordre d’attaquer les carrières du Schratzmännele et de prendre une crête des Vosges : le Lingekopf. «7 Janvier 1915 au soir. Chère Maman, Nous avons été attaqués ce matin très violemment vers 8 heures 1/2, c’est ce qui m’a empêché de t’écrire. Les Boches ont fait sauter une de nos tranchées ; heureusement, les hommes ont très bien tenu, et se sont repliés dans la deuxième ligne à 10 mètres en arrière. L’affaire a été très chaude et nous a coûté cher. Nous avons 3 officiers blessés sans compter notre divisionnaire le général G. qui a reçu une balle dans l’épaule. Blessure légère, heureusement. Les Allemands ont, de leur côté, perdu beaucoup de monde, et j’ai vu passer quelques prisonniers. J’ai été très occupé naturellement. Il a toujours fait un temps affreux, et pour comble de guigne une inondation s’est produite dans mon gourbi où j’ai maintenant 20 centimètres d’eau; ma paille est trempée. Au revoir ma chère Maman. J’espère que la journée de demain sera plus tranquille. Mille bons baisers. Ton Pierre » Lettres du Lieutenant Pierre Monnier Les combats de l'Argonne en 14-18 | Histoire des combats ... argonne1418.com Historique du 31eRégiment d'Infanterie /Editeur Henri CHARLES-LAVAUZELLE Le 18 février 1915, Fernand Déchelle 2ème classe décédait de ses blessures en ambulance, à Clermont en Argonne (Meuse) La crête du Linge est un éperon rocheux qui se dresse à 1000m d’altitude entre les vallées de Munster et d’Orbey. L’assaut de Lingekopf. Le 27 juillet la 5e et 6e compagnie reprennent la tranchée allemande de la route du Honack. La 1e compagnie poursuit l’assaut en chantant la « Sidi Brahim » et parvient sur la crête Ouest du Lingekopf. L’ennemi contre-attaque furieusement. Les pelotons de la 5e et 6e compagnie sont décimés par des tirs en enfilade. La résistance s’organise. Vers le soir la situation est critique. Les hommes sont harassés les pertes sont lourdes. Faut-il rétrograder ? Non. Le bataillon restera sur place. Le régiment sera cité à l’ordre de l’armée. historique du 120e bataillon de chasseurs à pied - gallica.bnf.fr Historique du 31eRégiment d'Infanterie /Editeur Henri CHARLES-LAVAUZELLE Le 27 juillet 1915, André Devillers 2ème classe était tué à l’ennemi à Schratzmännele (Alsace). Médaillé de la médaille militaire et de la croix de guerre étoile de bronze État civil/ Ministère de la défense- Mémoire des hommes Etat civil/ Ministère de la défense- Mémoire des hommes Le 120e BCA a reçu la fourragère au couleur de la médaille militaire et a été décoré de la médaille militaire. Le 76e RI a été décoré de la Légion d’honneur. 8 17 Alfred Chefd’hôtel est né le 26 aout 1892. Il mesurait 1,75m, il avait un visage allongé, les yeux marron clair, les cheveux châtain foncé et un nez rectiligne. Alfred Chefd’hôtel exerçait la profession de maçon. Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne Le 416e RI arrive à Cappy sur les bords de la Somme, le 17 avril. Il vient renforcer Le front confié au 30e qui s'étend de Dompierre à la Somme en passant par Frise. Dompierre est occupé par les Allemands. Frise est occupée par les français. Alfred Chefd’hôtel a été incorporé le 10 octobre 1913. Il a intégré le 76e régiment d’infanterie et est passé au 416e régiment d’infanterie le 1er avril 1915. Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne Le 416e RI est formé administrativement le 1er avril 1915; mais, dès le 11 mars, il se rassemble dans la région ouest de Montpellier Les éléments qui forment le 416e sont en général très jeunes. Le 3 avril, le 416e reçoit même un enfant de 16 ans, le caporal MOUTON, qui a déjà fait campagne pendant 3 mois, a été blessé sérieusement à Ypres et, à peine guéri, a demandé avec insistance son retour au front. Chaque compagnie est formée par moitié d'anciens blessés qui viennent de rejoindre les dépôts et par moitié de jeunes soldats de la classe 1915, pris parmi les plus aptes et tous volontaires pour partir au front. Émile Lefèvre est né le 28 septembre 1879. Il mesurait 1,65m, il avait les yeux châtain, les cheveux châtain, un front haut et bombé, un menton rond, un visage allongé et un nez long. Émile Lefèvre exerçait la profession de garçon de café. Émile Lefèvre s’est engagé volontaire le 16 novembre 1900. Il a intégré le 46ème régiment d’infanterie. Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne. Le 46e régiment d'infanterie de ligne ou (46e RI) est un régiment français créé sous l'Ancien Régime sous le nom de Mazarin-Français en 1644. Il s'illustra pendant les guerres de la Révolution et de l'Empire. Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne « Ces jeunes gens étaient pétris de mordant que l'insouciance de leur jeune âge rendait encore plus vif. » Historique du 416e Régiment d'Infanterie Librairie Chapelot – Paris Paysage de tranchées et activité des soldats sur le front français. Une photo sans doute non loin des lignes. Les soldats ont l'air fatigués et affaiblis. Au milieu de la nuit du 20 au 21 juin, trois fourneaux de mines éclatent sur l'emplacement de la 3 e section de la 4e compagnie. Les explosions comblent plus de 100 mètres de tranchées de première ligne. De plus, 500 obus environ sont envoyés par les Allemands pour augmenter le désarroi. Un caporal et sept hommes sont tués ou ensevelis, cinq autres sont blessés grièvement. Ces jeunes recrues, commandées par le jeune et brave lieutenant ANGELI, ne perdent pas leur sang-froid. Le soldat BARD Jean reste à son poste de guetteur malgré la violence de l'explosion qui bouleverse sa tranchée. La 4e section saute dans les entonnoirs et gagne une belle citation à l'ordre de l'Armée. Historique du 416eRégiment d'Infanterie Librairie Chapelot – Paris Le 20 juin 1915, Alfred Chefd’hôtel caporal était mort à l’ennemi à Cappy (Somme). « La médaille militaire a été attribuée à la mémoire du caporal Chefd'hôtel Alfred mort pour la France. « Caporal d'une belle bravoure. Est mort glorieusement pour la France le 20 juin 1915 à Cappy en faisant son devoir. Croix de guerre avec étoile de bronze » Sa devise: « Potius Mori Quam Foedari » Le régiment reste à Vauquois de mars 1915 à juillet 1916. Sans que jamais aucune progression s'effectue d'aucun côté, Vauquois va devenir un enfer et les pertes seront cruelles Sur ce volcan en éruption constante, où les engins de mort les plus formidables pleuvent de tous côtés, les soldats, du 46e doivent faire preuve d'une ténacité exemplaire. Afin de reprendre l'ascendant moral sur l'adversaire, le général Sarrail, commandant de cette armée, décide d'une attaque sur la seule zone non boisée de la région : la butte et le village de Vauquois au cours du mois de février 1915. . Le 27 février, une nouvelle attaque est prononcée par les 46e et 89e régiments d'infanterie. À l’assaut de la butte de Vauquois le 28 février ; Il y a la goutte à boire, Là-haut !... C'est le signal. Il est une heure de l'après-midi. Notre artillerie cesse tout à coup pour nous donner le champ libre. Par malheur, la charge a sonné quelques minutes trop tôt, ce qui permet aux éléments allemands encore valides de se ressaisir et de venir réoccuper leurs tranchées. Dans un élan superbe, les soldats gravissent lestement les échelles et montent maintenant sur la pente de la « Butte ». Les baïonnettes étincellent sous la rafale de feu. Là-bas, à la ferme de Bertramet, le général Valdant, voyant partir ces guerriers dans un assaut sublime, se tourne vers ses officiers et dit en se découvrant : « Saluez ! Messieurs ; ce sont des héros qui s'en vont à la mort !.. Non loin de nous, près de la « gabionnade », les musiciens, sous le comman-dement du sous-chef Laty, entament la Marseillaise… Des éclats d'obus de toutes dimen-sions voltigent en effet dans tous les sens pour venir s'aplatir tout chauds, tout striés, tout tordus, autour de notre position. Ces morceaux de ferraille sifflent et ronronnent épouvantablement dans l'air. Ils nous enlèveraient un bras ou la tête aussi proprement qu'un bou-cher de métier pourrait le faire. Et il faut garder tout son sang-froid dans cette atmosphère infernale… Henry-Jacques HARDOUIN. (Tiré du livre de l'auteur : « Avec les « Bleus » du Premier Grenadier de France.) Le 28 février 1915, Émile Lefèvre, adjudant décédait des suites de ses blessures de guerre à Vauquois dans la Meuse Cité à l’ordre de la 10e Division d’Infanterie. État civil/ Ministère de la défense- Mémoire des hommes Etat civil/ Ministère de la défense- Mémoire des hommes Livre d’or commune de Nanteuil lès Meaux Le 46e RI a été décoré de la croix de guerre 1914-1918 / 1 Palme. 16 9 Jules Carpentier est né le 18 mars 1875. Il mesurait 1,61m, il avait un visage ovale, la bouche grande, les yeux bleus, les cheveux châtain, un front ordinaire, un menton rond et un nez moyen. Jules Carpentier exerçait la profession de boucher. Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne Jules Carpentier était réserviste. Il a intégré le 9e Régiment d’Infanterie Territorial 3 août 1914. Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne Le 9e RIT est formé à Soissons le 3 aout 1914. Les 24 et 25 novembre 1914, le 9e RIT envoie à Dreux, 2 adjudants, 6 sergents et 75 hommes par compagnie, destinés à renforcer par sa mission de ravitaillement, transport et travaux de tous genres, le 267e Régiment d'Infanterie et 4 officiers sont également versés à cette nouvelle unité. Roger Devillers est né le 25 septembre 1893. Il mesurait 1,62 m, il avait les yeux bleus, les cheveux blonds, un front moyen et un nez moyen. Roger Devillers exerçait la profession d’ébéniste. Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne Historique du 9e Régiment d’Infanterie Territorial/ Editeur Henri CHARLES-LAVAUZELLE Le 267e RI prend position sur le front dans le village de Soupir au bord de l’Aisne et au sud du Chemin des Dames. La guerre de siège consista en une suite presque ininterrompue de bombardements réciproques. Le village fut anéanti puis reconstruit entièrement. « Dans l'été de 1915, un sergent, c'est lui-même qui nous a raconté le fait, s'était hasardé à sortir en plein jour de la salle pour aller, en rampant, jusqu'à la porte de l'école, soit à dix pas de son poste. Il voulait noyer son ennui dans la lecture d'un livre de la bibliothèque scolaire. Son exploit s'exécute avec tant d'habileté, qu'il échappe aux regards des factionnaires d'en face, dissimulés dans la tranchée du Chemin de la "Pissote". Le malheureux ! On l'avait aperçu à 500 mètres de là, des hauteurs de "La Croix ". A peine entrait-il dans la salle d'école, que des centaines de balles s'abattent sur les murs et dans les fenêtres du local. Il fallait faire le mort, car la fusillade dura tout le reste du jour, sans répit. Notre homme ne put quitter sa cachette qu'à la nuit noire, tout heureux d'en sortir indemne. » Les différentes batailles à Soupir (Aisne) - chtimiste.com/batailles14/18 Roger Devillers a été incorporé le 28 novembre 1913. Il a intégré le 69ème régiment d’infanterie. Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne Le 69e régiment d’infanterie (ou 69e RI) est créé en 1673, année de formation du régiment de Gerder. Pendant la campagne d'Italie en 1796, la 69e demi-brigade se heurte aux Autrichiens, les 2 et 3 août, à Castiglione. Sa tenue au feu est appréciée. Après Aboukir le 24 juillet 1799, Bonaparte signale que " la 69e demi-brigade s'est couverte de gloire pendant la bataille". Sa devise : Vis nulla revellet – Qui s’y frotte s’y pique La Conquête du Labyrinthe (30 mai19 juin 1915).Le dédale de blockhaus, d’abris, de tranchées et de boyaux que nos soldats ont baptisé le Labyrinthe était situé entre Neuville-Saint-Vaast et Écurie (Pas de Calais). Orienté d’ouest en est, dans une sorte de cuvette, le Labyrinthe avait pour arcs principaux deux chemins creux profonds, d’où rayonnaient sur 2 kilomètres de côté des ouvrages de toutes sortes garnis de mitrailleuses et de lance-bombes. À la fin de mai 1915, le commandement français décida d’en finir, et l’ordre fut donné d’enlever pied à pied le Labyrinthe. « Le Labyrinthe succombant sous les coups répétés des troupes en secteur avait fini par tomber. L’objectif du régiment est le moulin sud-est de Neuville-Saint-Waast, puis Thélus. Les 2e et 3e compagnies sont chargées de former les premières vagues d’assaut. L’attaque se déclenche à 12h30 et les deux compagnies s’élancent “ avec une bravoure, un héroïsme et un esprit de sacrifice au-dessus de tout éloge ”. Lorsqu’ elles eurent franchi la petite crête qui cachait la tranchée ennemie aux observatoires de la tranchée française, elles se trouvèrent prises sous un feu de mitrailleuses des plus meurtriers venant du moulin et des tranchées encore protégée par un réseau presque intact. Les allemands se défendaient avec une énergie farouche ; debout sur le parapet de leurs tranchées, ils tiraient presque à bout portant sur les malheureux qui s’étaient couchés devant le réseau aux premières rafales. Néanmoins la petite poignée de braves qui reste s’accroche au terrain. Mais il faut se contenter de creuser une tranchée entre l’ancienne ligne française et la ligne allemande, ce qui donnait une meilleure base de départ pour une attaque ultérieure. Le 18 juin, le régiment est relevé.» Historique du 69e RI Librairie Chapelot Paris Le 18 juin 1915, Roger Devillers 2ème classe était déclaré tué à l’ennemi à Neuville Saint Vaast (Pas de Calais) Le 13 février 1915, Jules Carpentier était blessé par balle à la poitrine à Soupir (Aisne). Il décède à l’hôpital mixte de Quimper le 5 avril 1915. Etat civil/ Ministère de la défense- Mémoire des hommes État civil/ Ministère de la défense- Mémoire des hommes. Le 69e R.I. a reçu la fourragère aux couleurs du ruban de la médaille militaire et a été décoré de la croix de guerre 1914-1918 4 palmes / 2 étoiles de vermeil. Le 267e RI porte sur son drapeau : L’Aisne 1914, Verdun 1916-1917 10 15 Lucien Fafri est né le 15 janvier 1890. Il mesurait 1,61m, il avait les yeux marron clair, les cheveux châtain moyen, un front moyen et un nez rectiligne. Lucien Fafri exerçait la profession de serrurier. Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne Le bombardement visant à démolir les positions ennemies commença à 6h00 le 9 mai 1915. A 10h l’assaut à la baïonnette et à la grenade démarra. Du 9 mai au 24 juin, pour conquérir 20km², les français perdirent 102 500 hommes blessés, tués ou disparus. Lucien Fafri a été rappelé à l’activité par décret (mobilisation générale) le 1er août 1914. Il a intégré le 276e Régiment d’Infanterie à Coulommiers le 3 août 1914. Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne Le 276e Régiment d’Infanterie participa à la deuxième bataille d’Artois, sur le plateau de la chapelle Notre Dame de Lorette. EN ARTOIS. Après quelques jours de repos, le régiment rentre en ligne le 16 juin. Il a pour mission d’occuper et d’organiser, à la cote 119, une bande de terrain longue de 800 mètres, large de 400 mètres, dont une brigade mixte de zouaves-tirailleurs s'est emparée le 15. C'est une épreuve sévère, où le régiment affirmera sa ténacité et son endurance. Un unique boyau, dit boyau International, dessert le secteur. Il est encombré de blessés et de corvées de toutes sortes. De ce fait, l'opération dure deux nuits. Le terrain est à organiser entièrement, sous un bombardement incessant et des tirs de mitrailleuses. Pendant six jours le régiment va y faire preuve d'une tenue remarquable, souffrant de la faim et surtout de la soif, car les difficultés de ravitaillement sont énormes, profitant de toutes les accalmies pour évacuer ses blessés et ceux qui n'ont pu être enlevés par les zouaves, ensevelissant les morts et travaillant sans relâche pour approfondir et réparer tranchées et boyaux. Le travail effectué a été remarquable, la constance des efforts vers le but à atteindre a été impressionnante. Historique du 276ème RI (anonyme, Charles-Lavauzelle ...padage.free.fr/ri-276.pdf Parti en renfort le 7 juin 1915, Lucien Fafri était déclaré tué à l’ennemi à Givenchy (Nord pas de Calais), le 20 juin 1915. Joseph Régnier est né le 3 janvier 1890. Il mesurait 1,67m, il avait les yeux jaune clair, les cheveux châtain moyen, un nez rectiligne et horizontal, un front grand et large. Joseph Régnier exerçait la profession d’employé de commerce. Passé dans la réserve de l’armée active le 8 novembre 1913, Joseph Régnier a intégré le 76e Régiment d’Infanterie à Coulommiers le 5 octobre 1914. Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne Les hôpitaux complémentaires, sont placés sous le contrôle du Service de santé, dans des "bâtiments réquisitionnés" Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne COGNAC – Hôpital 24 collège municipal de garçons – (Charente) Ouvert du 6 août 1914 au 31 août 1916 – 140 à 325 lits Le capitaine Créange reçut un télégramme lui annonçant l'arrivée de cent blessés couchés et de cent cinquante assis. Accompagné du sous-préfet, du maire et des médecins, il visita le lycée transformé en hôpital. Tout était prêt depuis longtemps. Sur le quai où des civières étaient alignées, il attendit en compagnie du capitaine de gendarmerie, du sous-préfet et du maire. Le train qui était en retard n'arriva qu'à dix heures. Tous les stores de ses portières baissés, funèbre et noir, il entra lentement en gare et s'immobilisa. Les croix rouges qui l'écussonnaient semblaient des taches de sang. Le sous-préfet, le maire et le commissaire central se découvrirent. Ils s'attendaient à voir un convoi hurlant, bondé de blessés se tordant et criant : A boire ! Et ils regardaient les wagons obscurs et silencieux qui les impressionnaient davantage. Ils avaient l'air d'un groupe près d'un cercueil. Le maire, avait adopté une allure dégagée de vieux colonel bon enfant. Il interrogeait les éclopés.- Eh bien, mon brave, ça va, hein ? Où as-tu été blessé ? Un homme répondit : - Ca, mon vieux, , je sais pas au juste, il y avait une voie ferrée à gauche, des meules de foin à droite, c'est tout ce que je peux dire, et puis que ça tapait dur et qu'ils nous balançaient du 210. Voilà... Les hôpitaux temporaires pendant la Grande Guerre. paysfoyen.canalblog.com › Etat civil/ Ministère de la défense- Mémoire des hommes Joseph Régnier 2ème classe décédait des suites de ses blessures à l’hôpital temporaire n°24 de Cognac (Charente) le 24 avril 1915. État civil/ Ministère de la défense- Mémoire des hommes 14 11 René Dupuis est né le 25 septembre 1893. Il mesurait 1,54m, il avait les yeux bleus, les cheveux blonds, un front ordinaire et un nez rectiligne petit. René Dupuis exerçait la profession de comptable. Registre matricule/Archives départementale de Seine et Marne René Dupuis a été incorporé le 26 octobre 1913. Il a intégré le 106ème régiment d’infanterie. Registre matricule/Archives départementale de Seine et Marne Le 106e régiment d’infanterie (106e RI) ancien « régiment du Cap » en 1766, est formé le 17 août 1772 Il fait partie des nombreux régiments de la Monarchie qui servaient sur les bateaux et dans les colonies. Tous ces régiments sont dotés en 1791 d'un numéro dans l'ordre de bataille de l'infanterie de ligne alors qu'ils peuvent historiquement être considérés comme les « ancêtres » des régiments d'infanterie de marine. Lucien Dagron est né le 17 février 1889. Il mesurait 1,64m, il avait, le visage ovale, les yeux gris, les cheveux châtain foncés, une bouche moyenne, un front découvert et un nez moyen. Lucien Dagron exerçait profession de charretier. Lucien Dagron a été rappelé à l’activité par décret (mobilisation générale) le 1er août 1914. Il a intégré le 356ème régiment d’infanterie le 3 août 1914. Registre matricule/Archives départementale de Seine et Marne la Registre matricule/Archives départementales de Seine et Marne Devise du 106e RI : « Toujours debout » Le 356e régiment d’infanterie (ou 356e RI) a été constitué rapidement à TROYES, le 4 août 1914, avec les jeunes Classes de la réserve de la 20eRégion et du Gouvernement Militaire de Paris. Le 356eR. I., qui fait partie de la 73eD. I., se rend par étapes à TOUL où il achève sa mobilisation. Le bois Le PRÊTRE, dont la masse sombre s'élève audessus de PONT-à-MOUSSON, domine également par sa région occidentale toute la plaine qui s'étend vers REGNÉVILÎE, le bois de MORTMARE et MAMEY. C'est un observatoire excellent dont les deux adversaires se disputent la possession. Depuis plusieurs mois déjà une lutte acharnée est engagée. Les Régiments de la Brigade RIBERPRAY y rivalisent de bravoure avec leurs frères de la Division LEBOCQ (73e). Au début d'avril, le 356e entre à son tour dans ce secteur tragique. Les Eparges !... Nom à jamais mémorables dans les annales du 106e RI, nom terrible par les deuils, les sacrifices, les souffrances qu’il représente, nom glorieux aussi par les héroïsmes dont il évoque le souvenir. Et cette première bataille, nous venions de la perdre. Les Éparges débordées n’avaient pu pouvoir tenir. Pas de seconde ligne : le passage s’ouvrait par la trouée de la Calonne, jusqu’au Rozelier, jusqu’à Verdun. Toutes nos pièces lourdes cachées sous bois, dans tous les vallonnements des Hauts, allaient tomber aux mains de l’ennemi : il y en avait des centaines. Si les Allemands apprenaient jamais notre faiblesse, s’ils se montraient un tant soit peu hardis, Verdun était perdu, un pan de notre front s’effondrait; Et la Marne recommençait qu’il nous allait falloir, encore une fois, gagner : … Au vrai, pourtant, L’heure était angoissante : Les Allemands sur leur front d’attaque avaient pris pied dans notre première ligne ; notre seconde ligne n’existait guère (et nous en savions quelque chose, nous l’avions, tout l’hiver, négligée); L’état-major en désarroi avait alerté pêle-mêle les troupes des cantonnements voisins. Une heure encore, et nous allions savoir par nous-mêmes: le jour naissait; les premières marmites boches sifflaient déjà sur le plateau... Maurice Genevoix sous-lieutenant au 106e blessé aux Éparges le 25 avril 1915« Ceux de 14 » Flammarion Le 1er juin, l'ennemi progresse toujours Entourés de trois côtés, le Lieutenant MITTON et quelques hommes des 23e et 24e Compagnies qui restent autour de lui se replient de barrage en barrage vers la lisière du Quart en Réserve. Le Chef de Bataillon BLAISON encourage les derniers défenseurs à résister jusqu'au bout. A 2 heures 30, l’ennemi pousse encore de l'avant, mais se trouve arrêté par a résistance d'un groupe du 169e et d'un groupe peu nombreux de la 24e commandés par le Lieutenant MITTON et le Sous-lieutenant DAUPHIN. Vers 3 heures, un Bataillon du 368e relève le 6e Bataillon qui a perdu plus de 250 Hommes ; l'ennemi paraît renoncer à toute nouvelle offensive. Dorénavant, le Régiment occupe la partie Est (HAUT de RIEUPT) et la partie centrale du bois Le PRÊTRE (secteur des CARRIÈRES et de la Tranchée de VILCEY). Après un bombardement de gros minens, de projectiles asphyxiants et lacrymogènes, l'ennemi prend pied dans les Tranchées avancées mais une contre-attaque immédiate réussit à l'en chasser. Pendant un an encore, le 356 e reste dans ce bois Le PRÊTRE où tant d'efforts sanglants ont déjà été dépensés. Historique du 356e RI Imprimerie Berger-Levrault, Nancy-Paris-Strasbourg s. d. Historique du 31e Régiment d'Infanterie /Editeur Henri CHARLES-LAVAUZELLE Le 25 avril 1915, René Dupuis caporal était déclaré tué à l’ennemi aux Éparges (Meuse) État civil/ Ministère de la défense- Mémoire des hommes Le 14 juin 1915, Lucien Dagron 1ème classe décédait des suites de ses blessures à l’hôpital Bautzen ambulance (5/68), Écrouves (Meurthe et Moselle) Etat civil/ Ministère de la défense- Mémoire des hommes Le 106e RI a reçu la fourragère aux couleurs du ruban de la médaille militaire 1914-1918 et a été décoré de la croix de guerre 1914-1918/ 4 Palmes, 1 étoile d’argent. Le 356e RI a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918. 12 13