revue de presse - Art
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1 Armella Leung D’origine sino-malgache, Armella vit à Madagascar jusqu’en 2000 avant d’étudier en France (Estienne, Paris 8). En 2006, elle signe six planches de l’album collectif Une journée dans la vie d’un Africain d’Afrique. Cette première BD, résolument expérimentale, mêle déjà sculpture, photo et traitement numérique — médium qu’elle approfondit en 2008 avec « l’Oreiller rêveur », une installation interactive présentée notamment à Los Angeles au Siggraph 2008 et au Japon (International Virtual Reality Competition). Travaillant ensuite dans l’animation 2D et 3D, elle réalise entre 2 autres en 2013 l’animation Feathers pour TED animation. Elle dessine aussi les univers du jeu éducatif et scientifique Hero Coli, récompensé par le prix du design lors de la compétition iGAM4ER et sélectionné au MAZE festival de Berlin 2014. Dans le même temps, elle poursuit ses expérimentations dans la bande dessinée et l’illustration, parfois en jouant sur les textures, parfois avec un style de dessin très épuré. Peu à peu, elle écrit ses propres textes. Elle publie des BD philosophiques sur son blog et dans le magazine Le français dans le monde (novembre et décembre 2012). www.kiwimella.com Adjim Danngar dit Achou Au collège, Adjim imagine sa première BD : des personnages de comics lui inspirent l’histoire d’un super-héros africain. En 1999, alors qu’il étudie à l’atelier Bulles du Chari de N’Djamena, ses dessins sont publiés pour la première fois dans la presse, dans les rares espaces de libre expression au Tchad. Contraint à l’exil, il arrive en France en 2004 où il trouve un support de com- munication au sein de l’association L’Afrique dessinée qui regroupe scénaristes et dessinateurs de tous horizons œuvrant pour la promotion de la BD africaine. Ainsi, il participe à l’album collectif Une journée dans la vie d’un Africain primé au Festival de la BD de Lyon. www.adjimdanngar.wordpress.com 3 Zou C’est à la suite d’un voyage en Afrique de l’ouest avec Pic, à 20 ans, que Zou fonde en 1982 Mix Mix, avec Leconte et Ata. De ce périple africain naîtra notamment Guedji, publié en encart dans l’éphémère magazine Zoulou en 1984, suivi la même année d’un album 30/40 chez Futuropolis, avec une histoire intitulée One More Cedi, survenue à nos deux compères au Ghana. Un second album, Et Paris ?, paraît chez le même éditeur en 1986. Zou participe ensuite à l’aventure de la revue Flag et contribue à divers albums collectifs (Comix 2000, Fabuleux furieux – en hommage à Gilbert Shelton, Boris Vian, Pierre 4 Desproges…). Il publie encore dans la presse enfantine (Bayard, Fleurus), tout en travaillant comme illustrateur pour l’édition scolaire (Bordas, Hatier, Hachette) ou universitaire (l’Asiathèque) et en menant parallèlement une activité de graphiste ou de designer de décors pour le dessin animé (Littlest Pet Shop, Achille Talon, Inspecteur Gadget, Blanche Neige, la suite, Un Monstre à Paris). Il fait régulièrement depuis 1996 de longs séjours au Brésil, dont on peut lire en ligne les carnets sur son site Web. Fin 2010, Il aura l’opportunité de revenir en Afrique subsaharienne, au Cameroun cette fois-ci, où il effectuera deux séjours de trois mois (en 2011 et 2012), le second consacré au lancement de la revue Waka Waka. Zou n’a pas réalisé d’album, ça fait depuis depuis… www.zoukomix.com Simon Mbumbo Simon Mbumbo, né au Cameroun, est le cofondateur de l’association MAC BD (Mouvement des auteurs camerounais de la BD) et en France de l’association l’Afrique dessinée. Il découvre « l’ailleurs » pour la première fois en 1998, à 22 ans, invité au Festival de la BD africaine de Libreville. Il y rencontre notamment Charles Berberian, Jano, Jean-Claude Denis, Ben Radis ou Yves Poinot (président de l’association organisatrice du festival de BD d’Angoulême), lequel lui offre la possibilité d’étudier aux Beaux-Arts d’Angoulême. Il débute alors une carrière d’illustrateur chez Bayard presse pour les magazines Planète jeunes et Okapi. En 2009, en collaboration avec son compère de toujours, le scénariste Christophe Édimo, il publie aux Enfants rouges Malamine, un Africain à Paris. L’année suivante, il est sollicité par les studios Autochenille pour les décors du dessin animé tiré de Aya de Yopougon. Simon Mbumbo édite à présent un site Web, Toom Comics, dont une déclinaison papier sera disponible à l’exposition, tout en menant parallèlement divers projets en tant qu’auteur de bande dessinées. www.toom-comix.com 5 Al’Mata Alain Mata Mamengi, dit Al’Mata, est né à Kinshasa. Au sortir des Beaux-arts de Kin, il est embauché à 21 ans comme caricaturiste au journal l’Observateur dont il deviendra, deux ans plus tard, directeur artistique. Il collabore également sous pseudonyme aux journaux le Palmarès, l’Alerte, Vite-vu, etc., et réalise ponctuellement des fascicules pour le Programme alimentaire mondial et l’Unicef, tout en publiant ses dessins dans Les stars de la BD, Mak BD et Bleu-Blanc. En 1998, Al’Mata remporte le « Calque d’or » qui récompense les meilleurs caricaturistes des médias de Kinshasa et reçoit en 2000 le Prix de la presse au 6 3e salon de la bande dessinée à Kinshasa. Il s’installe en France en 2002. Il est invité depuis à de nombreux salons et festivals en Afrique et en Europe. Il collabore régulièrement à Planète enfants et Planète jeunes, pour lequel il dessine une série de strips, Mon gars, ma gô, puis scénarise des romans photos. En 2004 il remporte le 1er prix d’Africa e Mediterraneo à Bologne et le 2e prix du meilleur caricaturiste africain au concours organisé à Rome par le centre Dyonisa. Plus récemment, il remporte le 1er prix de la BD africaine au FIBDA 2011 en Algérie pour Le retour au pays d’Alphonse Madiba dit Daudet. Titi Faustin Après avoir étudié la peinture aux Beaux-arts d’Abengourou (Côte d’Ivoire), Faustin Titi travaille pour l’agence Nelson McCann et contribue aux magazines et journaux ivoiriens Liberté, Kabako ? et la Gazette. En 1992, lauréat du prix Calao, il voit son histoire publiée. Il reçoit également le prix du festival ivoirien Cocobulles en 2001 de la meilleure histoire avec Gris-gris d’amour, scénarisée par Christophe Ngalle Édimo. En 2002, avec Soukoubadjona le réveil (scénario de Michel Conversin), il obtient la mention du Jury au premier concours panafricain Africa e Mediterraneo. Cette histoire sera publiée dans Africa comics 2002. Un an après, Le flic de Gnasville (sc. d’Eyoum Nganguè), remporte le 1er prix dans la section « droits de l’homme » et est à nouveau édité dans le recueil Africa comics 2003. Il compte trois albums à son actif. Le premier, Une éternité à Tanger (sc. d’Eyoum Ngangué), évoque le destin d’émigrants bloqués au Maroc, et a été édité en Italie. La réserve est un ouvrage issu d’un projet de l’Union européenne (2007). Enfin, le Secret du manguier ou la jeunesse volée a été financé par Le mouvement du Nid, association de lutte contre la prostitution. 7 Giada Gugu Giada Gugu (pseudonyme de Giada Guazzarotti) est née en 1978 à Acquapendente, un village du Latium à la frontière entre Ombrie et Toscane. Elle étudie la linguistique et la médiation culturelle à Sienne, où elle entre en contact avec des nouvelles cultures. La découverte de nouveaux mondes dans son propre pays l’invite aux grands voyages ; l’envie de fixer les moments passés lui fait développer un intérêt précoce pour la photographie. Les deux se fondent en une seule passion : voyager pour découvrir de nouvelles cultures et photographier pour rentrer en contact avec le monde intérieur de l’individu. 8 En 2013, elle passe six mois en Afrique, en Australie et en Indonésie, où elle concentre son travail sur les portraits. Elle privilégie les ambiances rurales et tente de capturer les couleurs et les odeurs qui caractérisent l’atmosphère du moment. Giada Gugu travaille actuellement à Paris, une ville qui l’inspire chaque jour. Adjé Attikossi Adjé Attikossi est né à Lomé, Togo dans les années 1970, et entre autres débrouilles, travaille comme peintre d’enseignes pour diverses échoppes de sa ville natale, jusqu’à ce que les difficultés financières le poussent à quitter le Togo pour rejoindre l’Angleterre puis la France où il croise le chemin de Christophe Ngalle Édimo. Adjé s’initie alors à la bande dessinée sous l’égide de Christophe Ngalle et Zou. Il est rapidement publié dans un collectif chez l’Harmattan BD (Nouvelles d’Afrique). Homme aux multiples talents, Adjé pratique aussi indifféremment rap et sculpture. 9 Maïa Ghattas Maïa Ghattas est doctorante en géographie à l’université Paris I Panthéon Sorbonne, lauréate 2013 de la fondation pour la Vocation. Ses recherches portent sur les enjeux des processus de patrimonialisation en matière d’aménagement et de construction identitaire dans la ville de Douala au Cameroun. Dans le cadre de ses travaux de master, elle a réalisé Racines au bord du fleuve (2012) avec la complicité de l’artiste plasticien Stéphane Eloundou, et le soutien de Bernard Surugue de la Fondation Jean Rouch et de l’IRD. Ce travail vidéo accompagne ses recherches et illustre le dynamisme de la sphère artistique doualaise actuelle. 10 Silvia Pacucci Née et élevée dans un petit village au sud de l’Italie, Silvia est saisie par l’amour de l’art dès l’école primaire à la vue d’une mosaïque créée par sa sœur aînée. Adolescente, elle commence à dessiner des petites bande dessinée pour faire rigoler ses amis et à peindre en autodidacte. Silvia participe à différents ateliers d’art pour enfants et à plusieurs concours de BD sur le net, toujours en Italie. En 2010 elle déménage à Paris pour apprendre le français et tenter de travailler pour la BD francophone. Elle travaille à présent sur un projet de bande dessinée avec Christophe Ngalle Édimo. 11 L’exposition l’Afrique dessinée présente une sélection de travaux d’artistes africains et européens: Bandes dessinées, papiers découpés, volumes, infographie, photographies et documentaire filmé, à Anis Gras, 55, avenue Laplace à Arcueil. Contact: Zou, 06 52 74 41 82