Mercredi 24 février 2016

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Mercredi 24 février 2016
Mercredi 24 février 2016
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L’adresse : Villa N°69 ;
Lot said Benhaddadi.
Cheraga Alger.
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SOMMAIRE
Synthèse..................................................................................................................................................................................... 3
A la une ..................................................................................................................................................................................... 4
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Partenariat université-entreprise : Le FCE lance le meilleur prix de la thèse de doctorat (El
Moudjahid) ............................................................................................................................. 4
Le FCE récompensera la meilleure thèse de doctorat (L’Expression).................................... 5
Université / Patronat Le FCE lance le premier : Prix de « de la meilleure thèse de doctorat»
(Reporters) .............................................................................................................................. 5
Le FCE lance le prix de la meilleure thèse de doctorat (AP) .................................................. 6
LE FCE LANCE LE PRIX DE LA MEILLEURE THÈSE DE DOCTORAT (Le Jeune
indépendant) ........................................................................................................................... 7
L’Algérie décide de rompre les accords douaniers avec l’UE et la ZALE (Algérie Eco) ...... 7
Urgent : L’Algérie suspend ses accords douaniers avec l’UE et la Zale (Maghreb Emergent)
................................................................................................................................................ 8
Les parts de marché du gaz algérien menacées (El Watan) .................................................... 9
Le programme national des énergies renouvelables placé au rang de "priorité nationale"
(APS) .................................................................................................................................... 11
De nouvelles installations énergétiques renforcent les capacités du complexe gazier de
Hassi-R'mel (APS) ................................................................................................................ 13
La nationalisation des hydrocarbures a mis l'Algérie sur le devant de la scène pétrolière
internationale (APS) ............................................................................................................. 15
Nationalisation des hydrocarbures : chronologie d'une décision historique (APS) .............. 17
Les travailleurs appelés à se mobiliser pour bâtir une économie nationale productive (APS)
.............................................................................................................................................. 18
56% des paiements des importations en cash (L’Econews) ................................................. 20
Développer la filière agrumicole pour soutenir l’économie nationale (APS) ....................... 21
M.Deyahi : "Le dysfonctionnement du système économique est à l’origine de l’émergence
de l’informel" (Maghreb Emergent) ..................................................................................... 22
ILS S'ASSURENT CONTRE LES RISQUES D'ENTREPRISES : Les entrepreneurs signent
une convention avec la GAM (L’Expression) ...................................................................... 23
La pénurie de ciment suscite la colère de l’UGEA (L’Econews) ......................................... 24
Banque/bourse/Assurance ..................................................................................................................................................... 25
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Secteur pharmaceutique : Biopharm fin prête pour la Bourse (El Watan) ........................... 25
Marché boursier : Trois cimenteries seront introduites (El Watan) ...................................... 26
Abdelhakim Berrah, Président de la Commission d’organisation et de surveillance des
opérations en Bourse : «Les entreprises cotées en Bourse doivent avoir une politique des
dividendes» (El Watan) ........................................................................................................ 27
.............................................................................................................................................. 27
TIC : Un moyen de lutte contre le blanchiment d’argent (Algérie Eco)............................... 30
Économie en 2015 : Le poids du dollar (APS) ..................................................................... 31
ORAN : La sardine à 700 dinars ! (L’Expression) ............................................................... 32
Selon le DG de Naftal : Soutien de 2,5 millions pour l'installation des kits Sirghaz (Le
Quotidien d’Oran) ................................................................................................................. 33
Coopération ............................................................................................................................................................................ 34
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Le Cnes et son homologue guinéen conviennent d'intensifier leur échange d'expériences
(APS) .................................................................................................................................... 34
Veille ........................................................................................................................................................................................ 35
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Des projets à inaugurer, lancer ou inscrire (La Nouvelle République)................................. 35
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Synthèse
La majorité des journaux sont revenus sur la célébration aujourd’hui du
double anniversaire des nationalisations des hydrcarbures et de la création
de l’UGTA. Ils ont également repris la lettre adressé par l’UGTA aux
travailleurs à cette occasion.
Plusieurs titres sont revenus sur les dernières décisions annoncées par le
Conseil des Ministres restreint présidé par le Président de la République. Les
experts ont notamment salué les orientations du Président relatives au
développement du marché du gaz.
L’information relative au lancement du FCE au « prix de la meilleure thèse
de doctorat » a été relayée par les quotidiens.
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A la une
Partenariat université-entreprise : Le FCE lance le meilleur prix de
la thèse de doctorat (El Moudjahid)
Le renforcement aujourd’hui de la coopération entre l’université et
l’entreprise, qui constitue, réellement, la pierre angulaire de la
modernisation de l’enseignement supérieur et du développement de
l’industrie, est nécessaire. En Algérie, cette culture de partenariat entre les
deux entités reste toujours à concrétiser. Dans le contexte actuel marqué
par la chute des prix du pétrole et l’orientation de la politique du
gouvernement pour la diversification de l’économie nationale, et le
développement des secteurs hors hydrocarbures, l’Algérie se doit de relever
le défi et atteindre ses objectifs de développement en vue de réussir son
émergence en comptant, non plus sur les revenus de ses ressources
naturelles, mais sur le travail et la créativité des Algériens. Le Forum des
chefs d’entreprise s’est montré conscient de l’importance d’améliorer
davantage cette relation. D’ailleurs, le lancement du «Prix FCE de la
meilleure thèse de doctorat» confirme le grand intérêt accordé à l’université
et la nécessité de consolider cette coopération et à travers cette initiative.
Le Forum œuvre à construire des passerelles entre le monde socioéconomique et l’université pour améliorer l’employabilité des diplômés
algériens et la valorisation des travaux de recherche. Il souhaite également
apporter sa contribution au développement technologique du système
productif et à la promotion de la productivité et la compétitivité de
l’entreprise, le développement industriel, la protection de l’environnement
et la promotion du développement durable. Ce prix concerne toute thèse
qui présente un impact/intérêt avéré pour le monde socio-économique et
soutenue en Algérie au cours de l’année 2015. Il sera décerné, à l’occasion
de la deuxième édition de la conférence annuelle sur «La Relation
Université/Entreprise» placée sur le thème : «La Thèse de Doctorat en
Entreprise» qu’organise le FCE avec la collaboration scientifique et le
parrainage du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
scientifique
(MESRS).
«Les disciplines concernées par le Prix FCE de la meilleure thèse de doctorat
sont : les sciences appliquées, les sciences de l’ingénieur et les sciences du
management», précise le communiqué du FCE parvenu à notre
rédaction. Le président du Forum avait déclaré que «pour poursuivre notre
développement économique et social, d’avoir à développer rapidement nos
capacités compétitives, d’innovation technologique et de dynamisme
créatif, et cela est indissociable de la nécessité de concevoir et de mettre
en œuvre une politique vigoureuse et renouvelée de recherche scientifique
et technique». Tout en appuyant sur la nécessité «d’opérer de profondes
révisions» dans la manière d’organiser les rapports du monde économique,
c’est-à-dire le rapport entre l’entreprise et le monde scientifique, selon lui,
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l’expérience entre l’université et l’entreprise, depuis 50 ans, n’ont permis ni
l’émergence d’une entreprise compétitive ni celle d’un système
d’enseignement et de recherche efficient.
Le FCE récompensera la meilleure thèse de doctorat (L’Expression)
Faisant suite à son engagement pris à l'occasion de la Journée de l'étudiant
le 26 mai 2015, le Forum des chefs d'entreprise lance «Le Prix FCE de la
meilleure thèse de doctorat.» Ce prix concerne toute thèse qui présente un
impact-intérêt avéré pour le monde socio-économique et soutenue en
Algérie au cours de l'année 2015. Il sera décerné à l'occasion de la
deuxième édition de la conférence annuelle sur «La relation universitéentreprise» placée sous le thème: «La thèse de doctorat en entreprise»
qu'organise le FCE avec la collaboration scientifique et le parrainage du
ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique
(Mesrs). Les disciplines concernées par le Prix FCE de la meilleure thèse de
doctorat sont: les sciences appliquées; les sciences de l'ingénieur et les
sciences du management. A travers cette initiative, le FCE oeuvre à
construire des passerelles entre le monde socio-économique et l'université
pour améliorer l'employabilité des diplômés algériens et la valorisation des
travaux de recherche.
Université / Patronat Le FCE lance le premier : Prix de « de la
meilleure thèse de doctorat» (Reporters)
Le Forum des chefs d’entreprise (FCE) lance le premier Prix de la meilleure
thèse de doctorat soutenue en Algérie durant l’année 2015 et qui traite du
monde socioéconomique algérien. Pourront participer à ce prix, toutes les
thèses qui présentent un impact et un intérêt avéré pour le monde
socioéconomique.
Le prix, qui sera d’une valeur d’un million de dinars pour le premier, de 600
000 DA pour le deuxième et de 400 000 DA pour le troisième, sera décerné
par un jury composé de huit personnalités connues du monde des affaires
et de l’université. Il sera remis à l’occasion de la deuxième édition de la
conférence annuelle sur « la relation université/entreprise » placée sous le
thème « La thèse de doctorat en entreprise », qui sera organisée par le FCE,
avec la collaboration et le parrainage du ministère de l’Enseignement
supérieur et de la Recherche scientifique, une date qui correspond à la
journée
de
l’Etudiant.
Quant aux disciplines concernées, il s’agit principalement de trois domaines
de recherche : les sciences appliquées, les sciences de l’ingénieur et les
sciences
du
management.
Pour les objectifs de cette initiative, l’organisation patronale précise que
celle-ci a pour but de jeter des passerelles entre le monde socioéconomique
et l’université afin d’améliorer l’employabilité des diplômés issus des
universités et des centres de recherche algériens. Elle a pour objectif
également la valorisation et la promotion du domaine de la recherche
scientifique.
Avec l’organisation de ce prix au profit des chercheurs algériens, le FCE veut
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apporter sa contribution au développement technologique du système de
production national ainsi qu’à la promotion de la productivité de l’entreprise.
Elle œuvre également à encourager le développement industriel, la
protection de l’environnement et la promotion du développement durable.
A noter que l’initiative fait suite à l’engagement du FCE pris à l’occasion de
la journée de l’Etudiant et lors d’une journée organisée par le FCE en
collaboration avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la
Recherche scientifique sous le thème « La thèse de doctorat en entreprise
» le 26 mai 2015 à Alger et qui a été organisée par le Forum des chefs
d’entreprises (FCE) autour de la relation universités, recherche et
entreprises. Une journée durant laquelle le président du FCE, Ali Haddad,
avait insisté sur le nécessité « d’avoir à développer rapidement nos
capacités compétitives, d’innovation technologique et de dynamisme
créatif, et cela n’est pas indissociable de la nécessité de concevoir et de
mettre en œuvre une politique vigoureuse et renouvelée de recherche
scientifique et technique ».
Le FCE lance le prix de la meilleure thèse de doctorat (AP)
Dans le souci d’installer des passerelles entre le monde universitaire et celui
de l’économie, le Forum des chefs d’entreprises (FCE) lance le prix de la
meilleure thèse de doctorat, indique un communiqué parvenu à notre
rédaction. «Faisant suite à son engagement pris à l’occasion de la journée
de l’étudiant le 26 mai 2015, le Forum des chefs d’entreprises lance «le prix
FCE de la meilleure thèse de doctorat», révèle cette organisation patronale
qui indique que ce prix «concerne» toute thèse qui présente un impact et/ou
un intérêt avéré pour le monde socioéconomique, et soutenue en Algérie au
cours de l’année 2015. Il sera décerné, indique encore le communiqué du
FCE, à l’occasion de la deuxième édition de la conférence annuelle sur «la
relation université-entreprise», placée sous le thème «La thèse de doctorat
en entreprise». Cette deuxième édition, ajoute-t-on, sera organisée par le
FCE avec la collaboration scientifique et le parrainage du ministère de
l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS). Les
disciplines concernées par ce prix de la meilleure thèse de doctorat sont les
sciences appliquées, les sciences de l’ingénieur et les sciences du
management.
«A travers cette initiative, le FCE œuvre à construire des passerelles entre
le monde socioéconomique et l’université pour améliorer l’employabilité des
diplômés algériens et la valorisation des travaux de recherche», explique le
Forum qui souhaite également, précise le communiqué, «apporter» sa
contribution au développement technologique du système productif et à la
promotion de la productivité et la compétitivité de l’entreprise, le
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développement industriel, la protection de l’environnement et la promotion
du développement durable. Tous les détails sont sur le site du FCE :
www.fce.dz.
LE FCE LANCE LE PRIX DE LA MEILLEURE THÈSE DE DOCTORAT (Le
Jeune indépendant)
Le Forum des chefs d’entreprise lance, pour la première fois, le prix FCE de
la meilleure thèse de doctorat présentant un impact/intérêt avéré pour le
monde socio-économique, a annoncé l’organisation patronale sur son site
électronique.
Les candidats doivent être de nationalité algérienne et avoir soutenu leur
thèse en Algérie. Ce prix de la meilleure thèse sera décerné chaque année
à trois lauréats classés par ordre de mérite. Le premier prix est d’une valeur
de 1 million de dinars, le deuxième de 600 000 dinars et le troisième de
400 000 dinars. Les disciplines concernées par ce prix FCE sont les sciences
appliquées, les sciences de l’ingénieur et les sciences du management.
« Les résultats de la recherche (thèse) doivent avoir un impact décisif sur
la compétitivité et le développement de l’entreprise », souligne le
FCE. Quant aux domaines de recherches, ils concernent toutes les
disciplines ayant un rapport avec la création et le développement de
l’entreprise et de l’économie en général : mécanique, électronique,
électrotechnique, chimie industrielle, génie des procédés, sciences des
matériaux, énergétique, informatique et robotique, logistique, management
industriel, stratégie d’entreprise, gouvernance et développement du capital
humain.
Le prix FCE sera lancé à l’occasion de la Journée de l’étudiant et de la
deuxième édition de la conférence annuelle sur « La relation
université/entreprise » sous le thème : « La thèse de doctorat en
entreprise », organisée par le Forum avec la collaboration scientifique et le
parrainage du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
scientifique.
L’Algérie décide de rompre les accords douaniers avec l’UE et la
ZALE (Algérie Eco)
Une instruction du premier ministre, Abdelmalek Sellal, ordonne à la
Douane Algérienne de « sursoir » aux accords douaniers avec l’Union
Européenne (UE) et la zone de libre-échange arabe (ZALE).
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La note transmise à la douane Algérienne stipule que « l’ensemble des
franchises délivrées par le service du commerce sont considérés caduques
à partir du 1er janvier 2016 ». En plus clair, cela veut dire que depuis le
1er janvier dernier toutes les marchandises importées depuis l’UE ou la
ZALE, ne sont plus exemptés de droits de douane.
La mesure qui entre en vigueur aujourd’hui ne précise pas cependant si la
date du 1er janvier correspond à un « effet rétroactif ».
En tous les cas, la note envoyée par la direction générale des impôts
(ministère des finances), contraint désormais tous les importateurs à
mettre la main à la poche pour enlever leur marchandise au niveau des
ports, des aéroports et postes frontières.
La différence entre le tarif franchisé et le tarif ordinaire peut atteindre 40%,
estiment certaines sources.
Urgent : L’Algérie suspend ses accords douaniers avec l’UE et la
Zale (Maghreb Emergent)
C’est un télégramme de la direction des douanes qui l’annonce aujourd’hui.
Toutes les franchises tarifaires de taxes douanière sont « considérées
caduques » à compter du 1 er janvier 2016.
Le gouvernement algérien a suspendu aujourd’hui ses accords de libre
échange avec l’Union Européenne et avec la Zone Arabe (Zale). C’est une
instruction du premier ministre Abdelmalek Sellal du 14 février dernier qui
vient d’arriver aux services des douanes avec effet immédiat ce mardi 23
février à la mi-journée: aucune marchandise importée ne peut profiter d’une
franchise de frais de douanes, c'est-à-dire d’une réduction de taxe par
rapport au niveau de régime tarifaire commun.
Cette mesure surprise frappe les produits importés à partir des pays
partenaires commerciaux liées à l’Algérie par des accords de libres échange,
l’Union européenne et la zone arabe de libre échange (Zale). De fait, ces
deux accords majeurs sont suspendus unilatéralement par l’Algérie. La
mesure est effective dans les ports, les postes frontières et les aéroports
depuis aujourd’hui.
Le télégramme envoyé par la direction générale des impôts affirme que «
l’ensemble des franchises délivrées sont considérées caduques à partir du
1 er janvier 2016. Les opérateurs économiques ne savent pas à quoi
correspond la référence au 1 er janvier et si elle signifie un effet rétroactif
sur les opérations d’importations qui ont bénéficié des franchises
douanières réglementaires.
Les importateurs qui se sont présentés pour évacuer des produits importés
ont été invités à payer la différence entre le tarif franchisé et le tarif
commun valable pour les produits provenant de pays non liés par un accord
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de désarmement tarifaire avec l’Algérie. Cette différence peut atteindre
40% des frais de douanes sur cette ligne tarifaire. Les conséquences de
cette décision est, dans un premier temps, un ralentissement des
enlèvements des marchandises des ports car les opérateurs doivent
mobiliser de la trésorerie pour sortir leur marchandise. Le premier réflexe
est d’ailleurs d’attendre pour vérifier s’il n’y a pas eu une erreur
d’interprétation du télégramme qui a ordonné la fin des franchises
douanières.
Les parts de marché du gaz algérien menacées (El Watan)
Le chef de l’Etat a présidé hier un Conseil restreint consacré à la politique
nationale dans le domaine du gaz.
Ont pris part à cette réunion le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le
ministre d’Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République,
Ahmed Ouyahia, le conseiller spécial auprès du président de la République,
Youcef Yousfi, le vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de
l’Armée nationale populaire, le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd
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Salah, ainsi que des membres du gouvernement, a indiqué l’agence APS.
La mutation du marché gazier mondial a donné l’éveil à un gouvernement
qui semblait perdre de vue les horizons qui s’assombrissent davantage au
gaz algérien.
L’activité de l’amont gazier et pétrolier continue de ralentir, alors que le
pays peine à avoir, en aval, une politique compétitive de transformation du
gaz. En témoignent les chiffres communiqués par l’Opep qui lèvent le voile
sur une contraction de 16% des exportations algériennes de pétrole en
volume et de 5,4% des quantités du gaz exportées durant l’année 2014.
Les exportations via gazoducs, essentiellement destinées à l’Europe,
notamment l’Espagne et l’Italie, sont passées de 34,2 milliards de mètres
cubes en 2012 à 28 milliards de mètres cubes en 2013, soit un recul de
18%.
A l’issue des débats dudit Conseil, le président de la République a «ordonné»
à juste titre «la poursuite et l’intensification de la prospection des
ressources en gaz naturel, insistant également sur le respect des plannings
d’amélioration des capacités de production des gisements déjà en cours
d’exploitation». Le Conseil a fait la part belle aux énergies renouvelables,
élevées désormais au rang de «priorité nationale». Le chef de l’Etat a
également chargé le gouvernement d’accorder une importance particulière
au développement de la pétrochimie et à la rationalisation de la
consommation nationale d’énergie en général, dont le gaz naturel, y
compris à travers la consommation de l’électricité.
En ligne de mire également : l’enjeu d’une meilleure compétitivité sur le
marché international. Sur l’échiquier gazier mondial, l’on se prépare d’ores
et déjà à une guerre des prix dans la perspective d’une arrivée massive du
GNL américain sur le marché. De ce fait, le consensus tacite sur les prix qui
prévalait depuis quelques années déjà, du moins pour les contrats de long
terme, risque de voler en éclats sous la pression d’une concurrence qui
s’annonce plutôt à couteaux tirés, particulièrement sur le marché européen.
Selon des sources de la Présidence, le Conseil restreint, dédié à la
problématique du gaz, a débattu, certes, de la situation de l’amont et de
l’aval gazier, de la consommation domestique, des énergies renouvelables
mais aussi de la conjoncture qui prévaut sur le marché international et les
risques qu’elle fait subir à l’Algérie, tant il est question désormais de
défendre ses parts de marché, les prix et la compétitivité du pays face aux
autres fournisseurs. L’arrivée des Etats-Unis sur le marché européen
laissent entrevoir une poussée de fièvre chez les fournisseurs traditionnels
du vieux continent, dont la Russie et l’Algérie. Mais les Russes ont déjà
déclaré qu’ils ne se laisseraient pas abattre.
Les analystes et les investisseurs du secteur gazier craignent que les
compagnies russes du gaz suivent le modèle saoudien de défense des part
de marché. En termes plus clairs, les Russes pourraient pousser les prix à
un niveau où il serait improbable de rentabiliser le GNL américain expédié
sur le marché européen. Une telle stratégie ne sera pas sans conséquences
sur le marché gazier mondial. Comme c’est le cas pour le marché pétrolier,
il y aura assurément de la casse et des victimes collatérales. Les Russes
comptent jouer la carte de leurs capacités de réserves, tout comme les
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Saoudiens qui jouent sur la flexibilité de leur production du brut sur
l’échiquier pétrolier mondial.
En témoignent leurs capacités à augmenter et à réduire la production en
fonction de leurs intérêts sur le marché. Pour l’Algérie, l’enjeu n’est pas des
moindres, ce qui justifie, en partie, le Conseil national de l’énergie qui s’est
tenu hier sous la présidence de Abdelaziz Bouteflika. L’Algérie devra
batailler désormais sur plusieurs fronts ; élever les niveaux de production ;
accroître les volumes destinés à l’exportation ; défendre à la fois les prix et
ses parts du marché, notamment sur le vieux continent.
L’équation se complexifie davantage à mesure que les nouveaux
concurrents qui arrivent sur le marché européen, principal débouché du gaz
algérien, risquent de lui faire bien du mal. A court terme, le Qatar est le
concurrent qui risque de faire du mal à l’Algérie sur le marché européen. Et
l’Iran, éventuellement, à moyen terme. Le pays du Shah envisage de
construire un gazoduc qui devrait alimenter l’Europe en gaz naturel, faisant
monter ainsi d’un cran la concurrence sur ce marché. En somme, le déclin
des prix du gaz, indexés au pétrole, ainsi que l’arrivée de nouveaux
producteurs sur le marché constituent les principaux enjeux auxquels
l’Algérie devra faire face à l’avenir.
Le programme national des énergies renouvelables placé au rang
de "priorité nationale" (APS)
Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a réaffirmé lundi
l'engagement de l'Etat de poursuivre la mise en oeuvre du programme
national de développement des énergies renouvelables, en le plaçant au
rang de "priorité nationale".
A cet effet, le président Bouteflika, qui a présidé un Conseil restreint
consacré à la politique nationale dans le domaine du gaz, a donné des
directives pour la poursuite et la dynamisation de ce programme adopté au
Conseil des ministres en mai 2015, soulignant que ce programme doit être
considéré comme une priorité nationale.
Le chef de l'Etat, a rappelé, à cette occasion, que le développement des
énergies renouvelables "est à même de prolonger durablement
l’indépendance énergétique de notre pays et de générer aussi une
dynamique de développement économique dans son sillage".
Le programme national actualisé de développement des énergies
renouvelables qui avait été adopté lors du Conseil des ministres du 24 mai
2015, prévoit une production d'ici à 2030 de 22.000 MW d'électricité de
11
source renouvelable, notamment solaire et éolienne, destinée au marché
intérieur, en plus de 10.000 MW supplémentaires à exporter, rappelle-t-on.
Ce qui correspond à 27% de la production globale d'électricité d'ici 2030 et
le double de la capacité actuelle du parc national de production d'électricité.
En conséquence, il en résultera, à l'horizon 2030, un déploiement à plus
grande échelle du photovoltaïque et de l'éolien accompagné, à moyen
terme, de la production d'énergie à partir du solaire thermique, ainsi que
l'intégration de la cogénération, de la biomasse et de la géothermie, selon
des projections officielles.
Grâce à ce programme, il est prévu de réaliser une économie de prés de
300 milliards de m3 de gaz sur la période allant de 2021 à 2030, qui seront
orientés vers l'exportation et rapporteront à l'Etat d'importants revenus
supplémentaires.
Des investissements de l'ordre de 120 milliards de dollars sont nécessaires
pour atteindre cet objectif.
En outre, jusqu'à 300.000 postes d'emplois directs et indirects devraient
être générés à la faveur de la mise en oeuvre de ce programme.
En 2015, 14 centrales électriques photovoltaïques totalisant une capacité
installée de 268 mégawatts (MW) ont été mises en service dans les Hauts
Plateaux et le sud du pays, pour un coût global de 70 milliards de DA, alors
que chacune de ces centrales a permis de créer au moins 250 emplois.
Elles s’ajoutent ainsi à l’unité hybride de Hassi R’mel (150 MW), mise en
service en 2011, et à la ferme éolienne d’Adrar (10 MW) ainsi qu'à la
centrale solaire expérimentale de Ghardaïa (1,1 MW). Ces deux dernières
installations ont été réceptionnées en juillet 2014.
Sur le même chapitre, le chef de l'Etat a ordonné la poursuite des efforts
de rationalisation de la consommation nationale d’énergie en général, dont
le gaz naturel, y compris à travers la consommation de l’électricité.
En effet, les pouvoirs publics se sont fixés l'objectif de réaliser un gain
financier de 42 milliards de dollars à l'horizon 2030 avec une réduction de
9% de la consommation d'énergie à la faveur de la mise en oeuvre du
programme national de développement de l'efficacité énergétique.
De même, la mise en oeuvre de ce programme conduira, notamment, à
l'isolation thermique de 100.000 logements par an ainsi qu'à la conversion
au GPL de plus d'un (1) million de véhicules particuliers et de plus de 20.000
autobus, en même temps que seront créés plus de 180.000 emplois.
La pétrochimie a été aussi évoquée par le président de la République qui a
chargé le gouvernement d'accorder une importance particulière au
développement de cette activité dont l'objectif principal est de doubler les
capacités nationales de raffinage pour atteindre une production de près de
60 millions de tonnes de produits pétroliers à l'horizon 2019.
Par ailleurs, le chef de l'Etat a insisté sur la nécessité de renforcer la
production nationale de gaz naturel pour répondre à une demande interne
en constante hausse, mais aussi maintenir ses engagements contractuels
avec ses partenaires énergétiques.
Dans ce sens, le président Bouteflika a ordonné la poursuite et
l’intensification de la prospection des ressources en gaz naturel, insistant
12
également sur le respect des plannings d’amélioration des capacités de
production des gisements déjà en cours d’exploitation.
Selon des chiffres avancés récemment par Sonatrach, l'Algérie dispose
actuellement d'un potentiel de 16.000 milliards de M3 de gaz conventionnel
et de 20.000 milliards de M3 de gaz non conventionnel.
Toutefois, le déclin des prix du gaz, indexés au pétrole, ainsi que l'arrivée
de nouveaux producteurs sur le marché constituent les principaux enjeux
auxquels l'Algérie devra faire face en faisant preuve de pragmatisme pour
s'adapter à la situation, d'après des experts.
De nouvelles installations énergétiques renforcent les capacités du
complexe gazier de Hassi-R'mel (APS)
D’importants projets sont venus renforcer les installations énergétiques à
Hassi-R’mel (110 km Sud de Laghouat), et permettre à ce complexe gazier
de se mettre au diapason des mutations dans le domaine et de couvrir les
besoins énergétiques du pays.
Il s’agit, entre autres projets ambitieux retenus pour le secteur, du projet
de réalisation, pour un investissement de 2,58 milliards DA, d’une centrale
électrique d’une capacité de 590 mégawatts (MW) occupant une surface de
15 hectares dans la région de Tilghemt, sur le territoire de la commune de
Hassi-R’mel.
Ce projet, dont les travaux de réalisation ont atteint un taux d’avancement
de 70%, est scindé en trois phases d’exécution de génie-civil, l’installation
mécanique et l’installation électrique, selon la fiche technique du projet.
Renforcé dernièrement par la mise en service de deux turbines de ses
turbines d’une capacité de 400 MW, ce projet, qui devra générer 1.260
emplois, dont 60 pour la main-d’£uvre étrangère, s’assigne comme objectif
la couverture de la demande du marché national en électricité et
l’amélioration de la qualité des prestations fournies aux clients.
L’essor qu’a connu le secteur des hydrocarbures dans la wilaya de Laghouat
a été également marqué par le lancement du projet de réalisation d’une
station de compression de gaz (GR-4) à Hassi-R’mel, dont la première pierre
a été posée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, lors de sa dernière
visite de travail dans la wilaya de Laghouat.
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D’un financement de 3,03 milliards DA, en plus d’un apport en devises de
1,11 milliard d’Euros et 15 millions de Dollar US, ce projet sera réceptionné
en aout 2017 et devra être mis en service en août 2019.
La société Sonatrach vise, à travers ce projet énergétique employant 716
agents, l’accroissement de la pression pour le transport par gazoduc de la
région Sud-est du pays vers le centre national de distribution de gaz situé
à Hassi-R’mel, avec une capacité de transport de 3,32 millions de m3/heure,
et contribuer ainsi au renforcement du transport de gaz naturel au niveau
national.
A ces projets énergétiques, s’ajoute le projet de réalisation d’une station de
compression de gaz (GR-5), à Hassi-R’mel toujours, offrant une capacité de
transport, dans sa première phase, de 14 milliards m3/an avant d’être
doublée, dans une seconde phase, à 28 milliards m3/an.
Cette station, en cours de réalisation par l’entreprise Sonatrach, prévoit
l’augmentation de la pression dans le transport par gazoduc de la région
Sud-est au centre national de distribution de gaz Hassi-R’mel.
D’un investissement de près de 16,74 milliards DA, ce gazoduc GR-5, reliant
la zone de Reggane-Krachba à Hassi-R’mel, et qui connait un taux
d’avancement de 79 %, devra être opérationnel en juillet prochain et
générera plus de 1.380 emplois.
La centrale électrique hybrique, un fleuron énergétique
Le tissu industriel de Laghouat s’est également enrichi d’un fleuron
énergétique consistant en une centrale électrique hybride à Hassi-R’mel
(Gaz+solaire), entrée en service en 2011, avec une capacité de production
électrique de 150 mégawatts (MW), dont 120 mégawatts produits à partir
du gaz et 30 mégawatts par l’énergie solaire.
Implantée sur une surface de 64 hectares dans la région de Tilghemt, 25
km Nord de Hassi-R’mel, cette structure, l’une des plus grandes centrales
hybrides en Afrique et dans le monde, est le fruit d’un accord de partenariat
entre la société algérienne NEAL (New Energy Algeria) et la société
espagnole Abener.
Le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a présidé lundi un
conseil restreint consacré à la politique nationale dans le domaine du gaz,
a donné des directives pour la poursuite et la dynamisation de l’exploration
des ressources gazières et le respect des plans nationaux d’amélioration
des capacités des champs en exploitation.
Le président Bouteflika a donné des directives pour la poursuite et la
dynamisation du programme de développement des énergies renouvelables
adopté en Conseil des ministres en mai 2015, soulignant que ce
programme doit être considéré comme une priorité nationale.
Le programme national de développement des énergies renouvelables
prévoit, à l’horizon 2030, un déploiement à plus grande échelle du
photovoltaïque et de l’éolien, accompagné, à moyen terme, de la production
d’énergie à partir du solaire thermique, ainsi que l’intégration de la
cogénération, de la biomasse et de la géothermie, selon des projections
officielles.
14
Ces investissements dans le domaine énergétique s’ajoutent à la centrale
hybride de Hassi-R’mel (150 MW), mise en service en 2011, et à la ferme
éolienne d’Adrar (10 MW), ainsi qu’à la centrale solaire expérimentale de
Ghardaïa (1,1 MW). Ces deux dernières installations ont été réceptionnées
en juillet 2014.
Sur le même registre, le chef de l’Etat a ordonné la poursuite des efforts de
rationalisation de la consommation nationale d’énergie en général, dont le
gaz naturel, y compris à travers la consommation de l’électricité.
La nationalisation des hydrocarbures a mis l'Algérie sur le devant
de la scène pétrolière internationale (APS)
La nationalisation des hydrocarbures a permis à l'Algérie de récupérer ses
prérogatives sur ses réserves et capacités de production et de jouer un rôle
important sur la scène pétrolière mondiale, affirme à l'APS l'expert des
questions pétrolières, Abdelmadjid Attar.
"Le premier objectif de la nationalisation des hydrocarbures, annoncée le
24 février 1971, était la récupération de la souveraineté nationale sur les
réserves et les capacités de production du pays", rappelle-t-il.
Cette décision, explique-t-il, a aussi permis à l'Algérie de jouer un rôle
important sur la scène pétrolière mondiale, et surtout de développer ses
ressources gazières qui étaient très peu exploitées avec une faible
exportation, précisant que grâce à cette nationalisation, le pays "a pu
mettre en oeuvre un important programme d'industrialisation".
Pour cet ancien P-dg de Sonatrach, l'Algérie a réussi plusieurs actions
"primordiales" à la faveur de cette décision.
Il s'agit, en premier lieu, du développement des activités de Sonatrach en
amont et en aval, notamment celles liées à la liquéfaction du gaz naturel,
ainsi que le renforcement des capacités et des compétences managériales
et humaines de Sonatrach qui a été "élevée au rang de la plus importante
compagnie pétrolière et gazière en Afrique, et au 10ème rang à l'échelle
mondiale".
Cet élan, selon lui, a permis de créer de nouvelles sociétés de services
pétroliers qui ont joué un rôle important dans le développement du secteur
des hydrocarbures.
Une adaptation permanente de la législation face aux mutations
De même, l'exercice de la souveraineté nationale sur les ressources en
hydrocarbures et le domaine minier national a permis à l'Algérie de faire
face aux différentes crises pétrolières entraînant la baisse des recettes
d'exportation et de lancer dès 1980, puis en 1986, une adaptation de la
15
réglementation pétrolière pour développer le partenariat dans le secteur
amont afin de renouveler ses réserves, relève-t-il.
A ce propos, il soutient que le résultat de cette démarche a été
"particulièrement positif" durant les années 1990 puisque l'adaptation du
cadre réglementaire des activités d'exploration et d'exploitation des
hydrocarbures a permis, malgré la situation intérieure difficile, de revenir
au même niveau de réserves qu'en 1971.
En outre, l'augmentation des réserves et des capacités de production,
accompagnée par la hausse du prix du baril au cours des années 2000, ont
contribué à maintenir et augmenter les recettes pétrolières.
D'ailleurs, cette remarquable hausse des niveaux de production et de
revenus des exportation a permis à l'Algérie "de faire face à une demande
intérieure énergétique et sociale importante que l'économie du pays ne
pouvait plus soutenir du fait d'une désindustrialisation malheureuse dans
les autres secteurs et, par conséquent, de l'absence de nouvelles richesses
à même de remplacer la rente pétrolière", fait valoir M. Attar.
Il prévient, toutefois, que l'Algérie est confrontée à d'énormes défis qui sont
"difficiles à relever" en raison notamment de la baisse des recettes
d'exportation provenant des hydrocarbures, des besoins croissants en
matière d'énergie et de la forte pression des besoins sociaux.
Rude compétition sur les marchés pétroliers et gaziers
En outre, l'Algérie doit également faire face à une situation extérieure
marquée par la récession économique qui affecte plusieurs pays et des
mutations profondes "qui vont probablement aboutir à un nouvel ordre
mondial énergétique et financier d'ici 2020, dans lequel la possession de
réserves en hydrocarbures ne suffira plus", avise-t-il.
En parallèle, le retard enregistré en matière de diversification de l'économie
du pays "ne va pas être facile à rattraper dans une conjoncture pareille, et
nécessite, par conséquent, des réformes politiques, économiques et
sociales profondes", préconise cet expert.
Soulignant que les hydrocarbures ne sont pas la solution à cette situation,
mais seulement une partie de la solution, il identifie quatre actions pour
relever ces défis.
D'abord, l'Algérie doit baser sa stratégie sur la sécurité et l'indépendance
énergétique au-delà de 2030, ce qui nécessite la mise en oeuvre d'un
nouveau modèle de consommation énergétique axé progressivement sur un
mix gaz naturel-énergies renouvelables, en plus de la mise en oeuvre de
programmes d'économie d'énergie, détaille-t-il.
A cet effet, il estime que de nombreux chantiers réglementaires et tarifaires
sont à ouvrir dans ce domaine car il faudra dégager les financements
nécessaires qui ne peuvent provenir que de l'Etat, du consommateur ou de
l'endettement.
Il suggère également la mise en œuvre d'une politique de gestion et de
conservation rigoureuse des réserves en hydrocarbures, surtout pour le gaz
naturel "qui sera bientôt beaucoup plus important et vital pour l'avenir du
pays".
16
"Cela nécessite la poursuite des investissements en amont pour renouveler
ou, du moins, améliorer l'exploitation des gisements et des taux de
récupération", poursuit-il.
Sur le plan régional et international, il met l'accent sur la nécessité de se
préparer à affronter "une rude compétition sur les marchés pétroliers et
gaziers".
Nationalisation des hydrocarbures : chronologie d'une décision
historique (APS)
La décision de nationalisation des hydrocarbures, annoncée le 24 février
1971, a couronné un long processus entamé durant les premières années
de l'indépendance.
Le refus de la France de procéder à une hausse de la fiscalité pétrolière telle
qu'exigée par l'Algérie a donné un contexte favorable aux autorités
algériennes d'accélérer cette nationalisation :

La première négociation sur la révision du prix fiscal imposable aux
sociétés françaises s'ouvre, à la demande de l'Algérie, le 24 novembre
1969 à Alger en vertu de l'accord pétrolier signé le 29 juillet 1965 en
s'appuyant sur son article 27 stipulant que les deux gouvernements
allaient examiner au cours de l'année 1969 la révision du prix fiscal.

Les négociations de cet accord de 1965, engagées en 1964 sous
l'égide du président Ahmed Ben Bella et conclues sous le règne de
son successeur Houari Boumediene, prévoyaient un prix fiscal de 2,08
dollars pour le fob de Bejaia, considéré comme une concession à ces
sociétés pour mobiliser leurs moyens financiers en vue d'accentuer la
prospection.

Côté algérien, la relance de la prospection, attendue par l'Association
coopérative algéro-française (Assccop), créée dans le cadre de
l'accord de 1965, et à laquelle ont été confiées les riches zones de
Hassi Messaoud et de Hassi R'mel, tarde à venir. La plus importante
révision de l'accord portait sur le prix fiscal retenu pour le calcul du
revenu imposable des sociétés pétrolières françaises et sur la
transformation des statuts de ces dernières en sociétés dans
lesquelles l'Algérie devra détenir la majorité du capital lui permettant
d'en contrôler le fonctionnement.
17

Détermination de l'Algérie à imposer un nouveau prix fiscal de 2,85
dollars par baril, mais les Français ne sont nullement disposés d'agir
dans le sens des demandes fiscales algériennes.

L'ultime et décevante rencontre avec la délégation française en juin
1970 conduit l'Algérie à notifier, le 20 juillet de la même année, sa
décision unilatérale d'imposer le nouveau prix fiscal aux sociétés
françaises.

La France propose à l'Algérie de suspendre l'application de la décision
annoncée aux sociétés françaises et d'ouvrir, en contrepartie, par
anticipation la négociation sur une révision globale de l'accord de
1965 au titre de l'article 52 qui stipulait que le document pourrait être
révisé dans sa globalité cinq ans après sa mise en oeuvre.

Début de la négociation officielle le 28 septembre 1970 et s'est
poursuivie pendant les premières semaines de l'année 1971.

Du côté français, refus sur la question d'accorder à l'Algérie une
majorité dans le capital des sociétés concessionnaires françaises et
sur une révision à la hausse du prix fiscal.

Le 27 décembre 1970, tenue de la dernière rencontre entre les deux
délégations et durant laquelle la France restait arc-boutée sur ses
positions et demanda la suspension des négociations.

Anticipant l'impasse dans laquelle allaient se trouver les négociations,
l'Algérie envisagea l'ultime option qui est celle de la nationalisation.

Au cours d'un conseil des ministres, le président Boumediène déclare
que si la négociation n'aboutit pas le 31 décembre 1970, il procèderait
à la promulgation de mesures de nationalisation.

Le 24 février 1971, à l'occasion de l'anniversaire de création de
l'UGTA, le président Boumediène annonce la décision de la prise par
l'Algérie de la majorité du capital des sociétés concessionnaires
françaises.

Avant la fin de l'après-midi de la journée du 24 février, les sièges des
sociétés nationalisées passent aux mains des équipes algériennes
dirigeantes désignées par le ministère de l'Industrie et de l'énergie.
Les travailleurs appelés à se mobiliser pour bâtir une économie
nationale productive (APS)
18
L'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a appelé les travailleurs
et travailleuses, à la veille du 60e anniversaire de sa création, à se mobiliser
pour bâtir une économie nationale productive à même de satisfaire les
différents besoins des citoyens et de préserver les postes d'emploi".
Dans un entretien à l'APS, le secrétaire général chargé des relations
extérieures à la Centrale syndicale, Ahmed Guettiche a affirmé que "les
travailleurs et travailleuses dans les différentes entreprises algériennes sont
appelés à se mobiliser afin de bâtir une économie nationale productive et
efficace", soulignant l'importance d'"oeuvrer à la promotion de
l'investissement, la préservation des postes d'emploi et la protection du
produit national".
M. Guettiche a rappelé que les travailleurs étaient prêts à "relever les défis
et à faire face aux répercussions de la chute des prix du pétrole, en oeuvrant
à la diversification de l'économie algérienne et en privilégiant l'agriculture,
le tourisme, les mines et l'énergie.
Il a par ailleurs précisé que l'Algérie possédait des ressources matérielles et
humaines importantes qui lui permettent de surmonter la crise pétrolière et
de promouvoir l'économie nationale.
Le même responsable a ajouté que "tous les travailleurs sont conscients de
la situation délicate que traverse le pays en raison de la chute des prix du
brut, soulignant que tous sont mobilisés pour "relever les défis et oeuvrer
à renforcer le front interne, à travers l'augmentation de la production
nationale, la protection des entreprises et la préservation des acquis
obtenus grâce à leurs sacrifices".
Il a en outre soutenu que la célébration du 60e anniversaire de la création
de l'UGTA intervient cette année dans un contexte marqué par de nouveaux
acquis consacrés par les nouveaux amendements constitutionnels qui
prévoient que "les secteurs stratégiques sont le bien du peuple algérien" et
que "l'Etat garantit l'utilisation rationnelle des ressources naturelles et leur
préservation pour les générations futures" outre "la protection de la
propriété publique des terres agricoles et des eaux".
Le responsable syndical a salué les dispositions de la constitution amendée
qui prévoient notamment de "mettre fin aux disparités sociales et
régionales" et d'oeuvrer à la promotion d'"une économie productive
concurrentielle dans le cadre du développement durable et la préservation
de l'environnement".
M. Guettiche a indiqué que l'UGTA qui a été créée pendant la guerre de
libération avait contribué "efficacement au raffermissement de l'unité
nationale face au colonialisme".
L'UGTA avait aussi contribué après l'indépendance à l'édification du pays et
a même joué "un rôle efficace" durant la tragédie qu'a connue l'Algérie à la
19
fin du siècle dernier "en faisant face au terrorisme qui "a ciblé les
fondements de l'Etat algérien", a-t-il encore ajouté.
Il a soutenu que l'UGTA n'a pas hésité à défendre la République algérienne
durant cette bataille décisive en oeuvrant à consolider le front interne pour
faire face au fléau terroriste, et à corriger l'image ternie de l'Algérie à
l'étranger en participant à différentes tribunes internationales du monde du
travail.
Il a rappelé à ce propos la conférence internationale qui s'est tenue à Alger
avec la participation de nombreux syndicalistes internationaux qui se sont
déplacés dans certaines régions sensibles d'Algérie pour s'enquérir de la
situation et renverser la thèse alléguant que l'Etat algérien était sur le point
de s'effondrer.
S'agissant de la célébration du double anniversaire de la création de l'UGTA
et la nationalisation des hydrocarbures, le syndicaliste a indiqué qu'un
programme riche à la hauteur de l'événement est prévu, précisant que de
nombreux rassemblements et manifestations seront organisés à travers les
différentes wilayas du pays et des sites historiques seront inaugurés à Alger.
56% des paiements des importations en cash (L’Econews)
L’Algérie paye en argent comptant plus de la moitié de ses importations.
Bien qu’il soit en recul de plus de 14%, le recours au paiement cash figure
comme le principal mode de financement des importations durant le mois
de janvier de l’année en cours
Ce mode de paiement représente en effet 56,38% du financement total
des importations de janvier dernier. La valeur a été estimée à 2,146
milliards de dollars pour le même mois contre 2,511 milliards de dollars à
la même période de l’année d’avant. Le montant de ces paiements a
enregistré, ainsi, une diminution de 14,54%, indique le Centre national de
l’informatique et des statistiques (Cnis).
Les lignes de crédits, quant à elles, ont financé 39,33% du volume global
des importations, soit une baisse de 16,97%. Ces dernières se sont établies
à 1,497 milliards de dollars durant le mois de janvier 2016, tandis qu’elles
étaient de l’ordre de 1,803 milliards de dollars l’année dernière.
Le reste des importations est réalisé par le recours aux autres transferts
financiers représente seulement 4,28% du paiement global. Ces derniers
ont toutefois enregistré une hausse de 38,14%. Le dernier montant
20
communiqué par le CNIS, indique qu’ils se sont établis à 160 millions de
dollars durant le mois de janvier de l’année en cours contre 118 millions de
dollars à la même période de l’année précédente.
Développer la filière agrumicole pour soutenir l’économie
nationale (APS)
Il est impératif d’œuvrer au développement de la filière agrumicole afin de
mettre un terme à l’importation de ce produit et partant soutenir l’économie
nationale, a estimé, mardi à Blida, un conseiller au ministère de
l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Cherif Amari.
Intervenant à l’ouverture des 3èmes journées techniques sur les agrumes,
M. Amari a souligné l’impératif de la "mise au point d’une stratégie globale
et efficiente" à même de "soutenir la filière" de concert avec les partenaires
concernés, et permettre ainsi "la réduction de l’importation des agrumes et
dérivés".
Un objectif qui ne pourra être possible, a-t-il ajouté, que par l’"implication
de tous les membres de la chaîne formant la filière, dont les pépinières, les
producteurs, les techniciens et les industriels, qui pourront ensemble édifier
un partenariat avec l’agriculteur, afin de produire les dérivés des agrumes
(confitures, jus, entre autres)".
M. Amari a souligné, à cet effet, l’effort consenti pour inciter les industriels
à investir dans la filière agrumicole en vue de la création d’une industrie de
transformation dans le domaine, à travers le lancement de vergers intégrés,
"où il sera possible de maîtriser la qualité et la quantité des matières
premières et, partant, la réduction des importations".
Il a ajouté qu’une première rencontre du genre avait réunie, le 8 février
courant, tous les partenaires concernés qui ont examiné ensemble les
moyens de soutien et de développement de la filière, dans le "cadre d’une
politique de rationalisation des dépenses et d’exploitation idoine des
ressources humaines et matérielles".
Les participants à cette rencontre se sont accordés sur le "développement
de la filière à partir de la wilaya de Blida", eu égard au fait qu’elle fournit
40 % de la production nationale d’agrumes, soit 4,4 millions de quintaux.
Le wali de Blida, Abdelkader Bouazghi, a lancé, à cet effet, un appel pour
l’exploitation des terres en jachère pour la culture d’agrumes, parallèlement
à l’incitation des investisseurs à adhérer aux crédits offerts par les banques
pour l’extension de leurs exploitations.
En outre, le chef de l’exécutif a estimé "insuffisante" la production
d’agrumes à Blida, car, a-t-il soutenu, "nous pouvons multiplier cette
production à la lumière d’un programme efficient, basé sur la formation
21
et l’accompagnement des agriculteurs de la filière". Il a aussi affirmé la
nécessité de mettre un terme à l’importation des agrumes et dérivés.
Pour sa part, le président de la chambre d’agriculture de la wilaya, Medjadji
Tahar, a signalé que l’Algérie a importé en 2015 d’Espagne, du Maroc et
d’Egypte pour 11 millions de dollars d’agrumes. C’est là "un chiffre qui nous
interpelle", a-t-il dit, pour "sonner l’alarme" car c’est une somme
importante, a-t-il soutenu, "qui aurait pu être destinée aux producteurs
locaux afin de développer leurs plantations, ou exploitée dans le
développement de l’économie nationale".
L’Algérie compte une superficie globale de 66 millions d’hectares d’agrumes,
qui a produit 12 millions de quintaux d’agrumes en 2015.
M.Deyahi : "Le dysfonctionnement du système économique est à
l’origine de l’émergence de l’informel" (Maghreb Emergent)
A l'occasion de la sortie de son livre ‘’Dynamique de l'informel en Afrique de
l'Ouest ‘’ M. Mohamed Ali Deyahi, « Invité du Direct » de la Radio M a
souligné les caractéristiques de l’économie informelle en Afrique et dans les
pays du Maghreb. Il a fait part également de son point de vue sur la récente
amnistie fiscale lancée par les autorités algériennes.
Le directeur du bureau régional de l'OIT (Organisation Internationale du
Travail) à Alger est revenu dans l'«Invité du Direct » du mardi 23 février
sur l'économie informelle en Algérie et au Maghreb. Cette sphère parallèle
à l’économie nationale influe négativement sur le PIB des Etats concernés,
mais elle est l’alternative à la crise de l’emploi. En effet, ‘’90% des emplois
dans les pays en développement ont été créés dans l’économie informelle‘’
«Une économie handicapée »
Pour lui, l’informel est un secteur où les emplois ne sont pas protégés, et
où le niveau technologique ne permet pas de constituer un tissu
entrepreneurial, capable de contribuer aux échanges dans le cadre régional
et même à la mondialisation‘’. Concernant les causes de l’émergence de la
sphère informelle, M. Deyahi explique que -globalement- il s’agit d’un
‘’dysfonctionnement du système économique.‘’ S’agissant de l’amnistie
fiscale engagée par le gouvernement algérien, à travers la
fameuse Conformité Fiscale Volontaire (CFV), le représentant de
l’Organisation Internationale du Travail, explique qu’il faut distinguer entre
deux catégories d’informalité. ‘’La partie fraude‘’ de l’économie informelle
doit être combattue‘’ explique-t-il. La seconde catégorie concerne les
22
petites unités de production qui se trouvent dans l’informel, et c’est ces
acteurs que les autorités doivent accompagner pour ‘’migrer de l’informel
vers l’économie moderne.‘’ S’agissant de la CFV (taxation forfaitaire
libératoire au taux de 7% de la somme bancarisée), M. Deyahi souligne
qu’il faut apprécier son coût en termes d’attractivité, et non en terme
pécuniaire.
Le taux de l’informel dans les pays du Maghreb
La part de l’informel en matière d’emplois -non agricole- en Algérie est de
40% selon l’Invité du Direct. La Tunisie a un niveau semblable à l’Algérie,
tandis qu’au Maroc, on atteint les 50%. La Mauritanie a le taux le plus élevé
des emplois informels, à hauteur de 75%. Le Directeur du Bureau de l’OIT
Maghreb, fait savoir que son Organisation se base sur les chiffres et les
statistiques donnés par les organismes nationaux (ONS pour l’Algérie) et
reconnait que l’économie informelle est ‘’rebelle à la quantification.‘’
ILS S'ASSURENT CONTRE LES RISQUES D'ENTREPRISES : Les
entrepreneurs signent une convention avec la GAM (L’Expression)
La signature de la convention de partenariat entre la Générale Assurance
Méditerranéenne et la Chambre de commerce et d'industrie d'Alger est
intervenue hier.
Les responsables de la Générale Assurance Méditerranéenne dont le siège
central se trouve à Chéraga-Alger et ceux de la Chambre de commerce et
d'industrie d'Alger ont organisé hier une journée d'information et de
sensibilisation sur les assurances des risques d'entreprises en présence des
responsables de la Chambre et nombre de chefs d'entreprises locales qui y
ont
participé.
Après la formule de bienvenue, le directeur général de la Générale
Assurance Méditerranéenne, Ahmed Hadj Mahammad et Mustapha Korichi,
le président de la CCI Mezghena (Alger) sont parmi les responsables qui
sont intervenus pour mettre en exergue ce qui est la réalité de l'assurance
de
l'entreprise
en
Algérie.
Suite à cette rencontre, il y a eu la signature de la convention de partenariat
entre la Générale Assurance Méditerranéenne et la Chambre de commerce
et
d'industrie
d'Alger
qui
est
intervenue.
Les entrepreneurs ont été satisfaits du choix de la chambre.
D'ailleurs, emboîtant le pas au DG de la GAM, les cadres de cette société,
en l'occurrence Walid Saoud, délégué régional d'Alger, et Nassir
Benchouche, délégué régional de Sétif, se sont succédé pour animer des
conférences portant sur les risques d'entreprises et des transports.
Les participants ont posé des questions aux dirigeants de la compagnie sur
les pertes d'exploitation après incendie ou suite au bris de machines. Ils ont
ainsi pris connaissance des conditions d'assurance et des tarifs préférentiels
de la Générale Assurance Méditerranée. A l'issue de ces interventions, le
débat s'est aussi instauré sur la perte de change ce à quoi il a été répondu
23
que
ceci
est
un
risque
société
par
la
gestion.
A propos de la réduction du pacte automobile à assurer, le DG a indiqué
que les compagnies doivent s'intéresser davantage au parc immobilier en
Algérie qui n'est assuré que dans une proposition qui ne dépasse pas un
grand
taux.
L'assistance a pu prendre connaissance du fait que la Générale Assurance
Méditerranée est une compagnie d'assurances pratiquant les activités
d'assurances de dommages dans le marché algérien. Elle a été agréée le 8
juillet 2001 par arrêté du ministère des Finances pour pratiquer toutes les
opérations d'assurance et de réassurance. Elle a été rachetée en août 2007
par le groupe d'investissements ECP (Emerging Capital Partmers Africa
Fund), qui a pris des participations dans 15 sociétés en Afrique, activant
dans le secteur des assurances, des banques, des télécommunications, de
la construction et de l'industrie. La GAM est présentée dans de nombreuses
wilayas
du
pays.
Par ailleurs, le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhelfa, avait
appelé les compagnies d'assurances à mobiliser leur épargne par l'achat
d'obligations auprès des banques ou la prise de participation dans le capital
des entreprises pour contribuer au financement de l'investissement.
Cette nouvelle orientation devra permettre aux assureurs d'être des acteurs
actifs dans le marché financier et dans le financement de l'économie. C'est
ce qu'avait expliqué le ministre en marge de la 25e assemblée générale du
Conseil national des assurances (CNA) dont il est le président.
Selon lui, le secteur des assurances doit constituer un des leviers de
l'économie en contribuant, aux côtés des banques, au financement de
l'investissement à travers la mobilisation de leur épargne.
La pénurie de ciment suscite la colère de l’UGEA (L’Econews)
Après plusieurs semaines de perturbations dans l’approvisionnement des
chantiers en matériaux de construction dans la wilaya de Tizi-Ouzou, l’Union
générale des entrepreneurs algériens (UGEA) monte au créneau et
interpelle les autorités locales, à leur tête le wali, les sommant d’intervenir
pour trouver un dénouement à cette situation et éviter le blocage des
multiples projets de réalisation à travers les différentes localités de la wilaya
Le principal obstacle qui a suscité la colère de l’organisation patronale est
la rupture de la production au niveau des cimenteries du centre du pays
depuis quelques jours, ce qui a engendré une pénurie quasi générale de ce
matériau de construction à travers la wilaya de Tizi-Ouzou depuis plusieurs
jours.
24
Selon le président du bureau local de l’UGEA, M. Mourad Berkane, « dans
la wilaya de Tizi-Ouzou, les entreprises de bâtiment et des travaux publics
s’approvisionnent habituellement à partir de la cimenterie de Sour El
Ghozlane, dans la wilaya de Bouira. Mais depuis quelques jours, une rupture
dans la chaîne de production est survenue au niveau de celle-ci pour motif
d’entretiens périodiques des équipements.»
Ceci est d’autant plus pénalisant pour les entrepreneurs qui ont constaté
des arrêts de production pour les mêmes motifs au niveau des autres
cimenteries du centre du pays. «Pourquoi toutes les cimenteries procèdentelles à ces travaux d’entretiens au même moment ?», s’interroge le
représentant de l’organisation patronale tout en se demandant «si ce n’est
pas fait sciemment pour bloquer les projets de construction et alimenter la
spéculation sur le marché libre de ce matériau de construction de base
largement utilisé dans le bâtiment.»
Sur le marché de détail, dès l’apparition des premiers signes de pénurie, les
prix du ciment ont quasiment doublé en passant de 500 DA à près de 1 000
DA le sac de 50 kg. Il faut signaler aussi que la période qui s’étale de février
jusqu’à mai est très favorable pour la reprise des travaux de construction
dans une région où l’auto-construction est généralisée à travers toutes les
localités rurales.
Cependant, les infrastructures et équipements de base actuellement en
cours de réalisation dans la wilaya, comme le stade olympique ou le barrage
de Souk Tletta ainsi que les dizaines de programmes d’habitat AADL, social
et promotionnel, font augmenter fortement la demande en ciment.
« Les pouvoirs publics doivent impérativement prendre ce problème en
main afin d’éviter les retards dans la livraison des projets engagés, voire
leur arrêt pur et simple », met en garde le responsable de l’UGEA.
Banque/bourse/Assurance
Secteur pharmaceutique : Biopharm fin prête pour la Bourse (El
Watan)
Le groupe Biopharm, première entreprise pharmaceutique privée en
Algérie, mettra en vente, à compter du 13 mars prochain, plus de 5 millions
d’actions, correspondant à une part de 20% de son capital social, en vue
de son entrée en Bourse.
Annoncée initialement pour janvier dernier par la Commission
d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob),
l’opération aura été quelque peu décalée, afin de mieux préparer les
conditions de son lancement, ont expliqué hier les responsables de
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l’entreprise, lors d’une visite au site de production du groupe à Oued Semar
(est d’Alger).
Aussi, du 13 au 23 mars prochain, Biopharm lancera officiellement une offre
publique de vente (OPV) pour placer un total de 5 104 375 actions
ordinaires, à un prix fixe de 1225 DA l’action pour les souscripteurs
ordinaires, tandis que les salariés de l’entreprise bénéficieront, comme le
veut l’usage, d’un prix réduit de 1102,5 DA le titre. Au total, l’OPV que
s’apprête à lancer Biopharm porte sur un montant de 6 252 859 375 DA,
l’entreprise devant par la suite effectuer son entrée au marché boursier
d’Alger pour y être officiellement cotée, aux côtés des groupes Saidal, El
Aurassi, Alliance Assurances et NCA-Rouiba.
La première cotation de l’action Biopharm, indique en sens le directeur
général adjoint de l’entreprise, Kamal Ameur, devrait intervenir dès le 6
avril prochain. D’ores et déjà, affirme-t-il, «l’offre publique de vente
d’actions que nous nous apprêtons à lancer commence à susciter un grand
intérêt parmi les souscripteurs potentiels». Ouverte à un large public
d’épargnants, qu’ils soient institutionnels ou particuliers, la souscription aux
titres composant les 20% mis en vente sur le capital de Biopharm, offre une
opportunité de placement des plus avantageuses, avance le même
responsable.
Leader dans le secteur privé du médicament, Biopharm jouit d’une santé
financière des plus solides et d’une réputation enviable dans les domaines
du management, de la qualité et du respect de l’environnement, ainsi que
le mettent en avant les responsables du groupe. Classée parmi les
premières entreprises africaines, selon le fameux palmarès du magazine
Jeune Afrique, l’entreprise affiche des résultas financiers en forte
croissance, qui lui permettent d’accaparer quelque 13% de parts de marché
en Algérie, tout en nourrissant de sérieuses ambitions à l’exportation.
Au titre de l’exercice 2014, Biopharm, qui compte plus de 1700
collaborateurs, a réalisé un chiffre d’affaires consolidé de 49 milliards de
dinars pour un résultat financier de 3,8 milliards de dinars, soit un bénéfice
net de 151 DA par action. En décidant d’ouvrir son capital social en Bourse,
le groupe amorce ainsi une nouvelle étape dans la restructuration de son
actionnariat, tout en ciblant l’important gisement d’épargne domestique,
pour y puiser des fonds nécessaires au financement de son ambitieux
programme de développement.
Marché boursier : Trois cimenteries seront introduites (El Watan)
Le recours à la Bourse semble aujourd’hui plus que jamais le meilleur
vecteur de mobilisation des ressources financières qui transitent
actuellement par les circuits informels.
Les besoins de financement des entreprises sont toujours aussi importants,
même si la ressource s’amenuise en cette période de crise. Et c’est cette
conjoncture justement qui ouvre la voie à la multiplication des introductions
en Bourse d’entreprises en mal de financement. Et si par le passé, la Bourse
n’a pu fonctionner que grâce à l’intervention des acteurs publics, que ce soit
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les émetteurs publics ou les investisseurs institutionnels en majorité, les
responsables du secteur comptent sur un inversement de la tendance.
Il est cependant vrai que ce sont les entreprises publiques qui devront ouvrir
la voie. Ainsi, après des années d’atermoiements, une première cimenterie,
celle de Aïn Kebira à Sétif affiliée au Groupe indutriel des ciments d’Algérie
(GICA), ouvrira 35% de son capital aux investisseurs du grand public.
L’opération baptise une nouvelle ère d’introductions en Bourse et devra
concerner deux autres cimenteries publiques, dans un premier temps
(celles de Tébessa et de Chlef) qui sont à un stade avancé de préparation,
avant de toucher les groupes de BTPH, Hydro Aménagement et Cosider
Carrières, ainsi que des entreprises de services comme la compagnie
d’assurance CAAR, la banque CPA et l’opérateur de téléphonie mobile
Mobilis, toujours en plein audit.
Pour l’heure, la Commission d’organisation et de surveillance des opérations
en Bourse (Cosob) a accordé son visa à la cimenterie de Aïn Kebira (Scaek)
pour l’émission de 11,846 millions de nouveaux titres, d’une valeur
nominale de 100 DA l’action, permettant ainsi la levée de près de 19
milliards de dinars devant financer une nouvelle ligne de production et
doubler la capacité de production de la cimenterie.
Cette opération ouvre-t-elle pour autant un nouveau processus de
privatisations d’entreprises publiques suspendues à la fin des années 2000
? Une hypothèse que le premier responsable de la Cosob réfute, estimant
que cette nouvelle introduction n’a aucun lien avec les dispositions prises
dans le cadre de la loi de finances 2016. Il explique que l’introduction en
Bourse de la Scaek se fera par l’émission d’actions nouvelles et non par une
offre publique de vente.
C’est ainsi que les souscriptions aux titres émis au prix de 1600 DA seront
ouvertes du 1er au 30 avril prochain, avant une admission des titres prévue
à la fin de ce semestre. Il n’en demeure pas moins qu’après cette
introduction, la problématique de la liquidité des titres sur le marché
secondaire restera entière. La Scaek prévoit, dans ce sens, de garantir
l’émission de ses titres par un contrat de liquidité de 12%, comme ce fut le
cas de NCA-Rouiba et de Biopharm. Un contrat qui sera d’ailleurs exécuté
par la Banque extérieure d’Algérie et qui devra animer le titre sur le marché
financier en mal de profondeur.
Abdelhakim Berrah, Président de la Commission d’organisation et
de surveillance des opérations en Bourse : «Les entreprises cotées
en Bourse doivent avoir une politique des dividendes» (El Watan)
27
- La cimenterie de Aïn Kebira (Sétif) vient de recevoir le visa de la Cosob
pour l’ouverture de son capital via la Bourse. Cette initiative signe-t-elle le
lancement de l’opération d’ouverture de capital d’un lot d’entreprises
publiques ainsi que décidé par le CPE ?
Effectivement, la cimenterie de Aïn Kebira est la première des huit
entreprises publiques qui ouvriront leur capital via la Bourse d’Alger, tel que
cela a été décidé par le Conseil des participations de l’Etat (CPE).
L’introduction de la cimenterie de Aïn Kebira se fera par une augmentation
du capital de l’entreprise, ce qui veut dire par l’émission de nouvelles
actions, pour financer une nouvelle ligne de production et doubler les
capacités de production de la cimenterie.
Deux autres cimenteries, celles de Chlef et de Tébessa, sont en phase de
préparation. D’autres entreprises prévoient également d’opter pour la
Bourse et sont à différents niveaux de préparation. Ce qui veut dire que
l’ensemble de ces entreprises sont en pleine évaluation au niveau interne,
et suivent certains mécanismes leur permettant en bout de chaîne de
déposer un dossier à la Cosob.
- Que voulez-vous dire quand vous indiquez que ces entreprises sont à
différents niveaux de préparation ?
Il est plus facile pour une entreprise mono-unité, comme c’est le cas pour
une cimenterie, de faire l’évaluation de ses actifs, que pour une entreprise
comme la CAAR ou le CPA qui gèrent plusieurs services. GICA (auquel sont
affiliées les cimenteries, ndlr) a aussi plus d’expérience dans ce procesus,
grâce aux partenariats qu’il a noués. Par ailleurs, il y a des dirigeants qui
vont plus vite que les autres.
- Quelles sont les entreprises concernées par le processus ?
Le CPE a décidé d’ouvrir le capital de trois cimenteries, celles de Aïn Kebira,
Chlef et Tébessa, la CAAR, le CPA, Hydro Aménagement, Cosider Carrières
et Mobilis. En parallèle, d’autres entreprises du secteur privé se préparent
à entrer en Bourse. On vient d’ailleurs de donner le visa à Biopharm. La
situation actuelle de l’économie nationale et la baisse des prix du pétrole
pousseront les entreprises à chercher des financements via le marché.
- La relance du processus a-t-elle été favorisée par l’adoption de la loi de
finances 2016 et des dispositions relatives à l’ouverture du capital des
entreprises publiques ?
C’est juste un hasard de calendrier. J’ai bien suivi le processus. L’opération
concernant les cimenteries a été motivée par plusieurs facteurs. Parce que
d’abord le marché du ciment est porteur, mais aussi parce qu’on veut
développer ces cimenteries et moderniser la filière. C’est dans cette optique
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que le choix s’est porté sur une augmentation de capital et non une offre
publique de vente qui, elle, aurait permis de récolter des fonds au profit du
Trésor public et non à celui de l’entreprise. Le but, en incitant les entreprises
à venir en Bourse, c’est de les pérenniser. Il ne s’agit pas de les brader.
- Les quelques opérations de financement qui ont été menées jusqu’à
présent ont été dominées par les investisseurs institutionnels. Qu’en est-il
du grand public ?
Nous souhaitons susciter l’intérêt du grand public. En parallèle des mesures
prises par le gouvernement en ce qui concerne la conformité fiscale
volontaire, le marché financier participe à la bancarisation des fonds
circulant dans l’informel. Mais, il faut offrir de bons produits aux
investisseurs. C’est là où il n’y a pas assez de produits. Il faut réfléchir à
des obligations indexées sur l’inflation, des obligations qui répondent aux
besoins des investisseurs, comme les produits «sharia compliant», ou les
OPCI (Organisme de placement collectif en immobilier, ndlr). Il faut que le
marché offre à chaque investisseur des produits qui lui conviennent en
termes de taux ou de placement.
- Vous évoquez l’immobilier. Les marchés financiers matures sont
dynamisés par le segment Real Estate. Cependant, le marché immobilier
est très informel en Algérie…
On peut commencer par l’immobilier de bureaux. Quand une entreprise
achète de l’immobilier pour son patrimoine, c’est formel. L’investissement
dans l’immobilier est culturellement ancré dans notre société. On peut offrir
à un investisseur qui ne peut pas acheter un bâtiment, d’en acheter un petit
pourcentage.
- Ceux qui détiennent les fonds n’ont néanmoins aucune confiance en le
marché financier. Comment alors les inciter à y investir ?
Nous visons une majorité de personnes qui n’ont pas confiance dans le
marché pour diverses raisons, qu’elles soient culturelles, religieuses,
fiscales, ou défaillance du système bancaire… Il faut donc créer autant de
raisons qui pousseront ces personnes à mettre leur argent à la banque ou
en Bourse. Il y a beaucoup de gens qui thésaurisent leur argent chez eux.
Et au lieu d’aller acheter des devises et les épargner, il faut offrir à ces
personnes des alternatives, que ce soit dans l’immobilier, la finance
islamique, ou des produits offrant un taux d’intérêt positif, c’est-à-dire
supérieur à l’inflation.
- Une problématique demeure cependant entière. Des titres émis sur le
marché primaire perdent en valeur sur le marché secondaire. Comment y
remédier ?
Cela est dû à plusieurs facteurs. Il s’agit en premier de la profondeur du
marché. Il n’y a pas assez de titres cotés en Bourse, et il n’y a, par
conséquent, pas de jeu de spéculation et d’achat-vente de titres. Ensuite,
il n’y a pas de répercussion de l’efficience d’une entreprise cotée sur le
marché. Il n’y a pas non plus assez de professionnels sur le marché pour
informer les investisseurs. Ces derniers ont besoin d’informations et de
confiance.
Il faut aussi que les entreprises cotées aient une politique des dividendes.
C’est le cas d’El Aurassi, et c’est pour cela que la valeur du titre augmente.
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A défaut d’information et d’analyse financière, il faut qu’il y ait une politique
des dividendes. Si vous donnez des dividendes, les investisseurs achèteront
vos titres.
Si vous dites que vous êtes une excellente entreprise et que vous allez vous
développer, sans donner de bons dividendes, les investisseurs se
détourneront de vos titres. Les gens ont également acheté le titre Dahli, car
le taux d’intérêt était intéressant. Ceux qui ont de l’argent savent où le
mettre. Ils ne veulent pas de promesses, ils veulent des gains.
TIC : Un moyen de lutte contre le blanchiment d’argent (Algérie
Eco)
Comment en venir à bout du blanchiment d’argent qui a de toute évidence
une accointance avec le grand banditisme et la corruption qui minent
l’économie ? A cette question des experts venus des universités égyptienne,
tunisienne et jordanienne au cours d’un colloque international ouvert hier
et aujourd’hui à Bouira par la faculté des sciences juridiques de l’université
Akli Mohand Oulhadj ont essayé de répondre en mettant en exergue le rôle
efficient des techniques de l’information et de la communication ainsi que
la coopération internationale.
Ces deux leviers réunis sont à même de jouer un rôle positif dans la
détection et la répression des infractions relatives au blanchiment d’argent
dans le monde. Les intervenants ont indiqué que « les avancées
technologiques aident de façon très efficace dans la lutte contre ce fléau à
dimension mondiale qui prend de plus en plus d’ampleur notamment dans
les pays du tiers monde et qui freine de façon alarmante leur essor
économique .
L’universitaire jordanien Hicham Taha Chentaoui a toutefois souligné que
« ces technologies ne suffisent pas à elle seules à lutter contre ce
phénomène qui nécessite le renforcement de l’arsenal juridique et la
coopération nationale et internationale ».
Les conférenciers ont mis l’accent sur la nécessité, pour certains pays
arabes, africains et européens, d’adapter leurs mécanismes juridiques aux
conventions internationales de lutte contre le blanchiment d’argent afin de
se prémunir contre ce phénomène et des sanctions des organisations
internationales comme le GAFI (Groupe d’action financière internationale).
Le professeur Hassayen Soumia,de l’université de Boumerdès a pour sa part
rappelé que « l’Algérie a réalisé de grands pas dans la mise en place et
l’actualisation de son régime de lutte contre le blanchiment d’argent et le
financement du terrorisme, mais elle doit, entre autres, adapter à chaque
fois son mécanisme juridique aux exigences internationales sans attendre
les appels du GAFI ».
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Selon elle « le phénomène du blanchiment d’argent touche la quasi totalité
des pays du tiers monde », déplorant le fait que « ce fléau influe sur la
situation économique, sociale et politique des Etats »et d’enchainer
que « le blanchiment d’argent conduit à l’aggravation d’autres phénomènes
tels que le piston, la corruption et autres formes de passe-droit. Il touche
tous les domaines ».
Face à ces menaces, les participants ont recommandé notamment l’examen
de la législation nationale en la matière, la vérification des mécanismes de
contrôle et les obligations à charge des institutions financières et
monétaires dans le domaine et la prévention des infractions relatives au
blanchiment d’argent.
Économie en 2015 : Le poids du dollar (APS)
Les dividendes versés aux actionnaires dans le monde ont baissé, en 2015,
de 2,2%, la hausse du dollar masquant une croissance plus solide dans de
nombreux pays, selon une étude de la société de gestion Henderson Global
Investors, qui prévoit toutefois une progression en 2016. Les dividendes
ont baissé l’an dernier de 26,4 milliards par rapport à 2014, à 1.150
milliards de dollars, précise l’étude publiée hier, qui analyse les dividendes
payés par les 1.200 plus importantes sociétés en termes de capitalisation
boursière au 31 décembre. Les États-Unis restent «le moteur de la
croissance à l’échelle internationale», avec une hausse de 12,1% à 440,4
milliards de dollars, soit 43% du total mondial. L’Europe, hors RoyaumeUni, a vu ses dividendes chuter de 12,2% à 204,5 milliards d’euros «en
raison d’un effet de change spectaculaire». À première vue, l’année 2015
fut relativement décevante pour les investisseurs avec une baisse annuelle,
pour la première fois depuis le lancement de l’étude il y a sept ans, mais
elle «s’explique par l’exceptionnelle solidité du dollar plutôt que par des
difficultés spécifiques aux sociétés», développe, en effet, le rapport. En
prenant le chiffre retraité des effets de change et des éléments
exceptionnels, la croissance est beaucoup plus solide (9,9%) dans l’absolu»,
selon l’étude. «L’impact de la solidité du dollar a été le plus marqué en
Europe, où les mesures d’assouplissement quantitatif ont conduit à une
forte baisse de l’euro», relève l’étude Henderson. En Asie, «la Chine a
enregistré la première baisse annuelle de son histoire» (-1,5% à 27,9
milliards), tandis que «2015 a de nouveau été une année exceptionnelle
pour les dividendes japonais» (+5,2% à 51,9 milliards). En terme sectoriel,
«les dividendes des sociétés financières représentent quasiment le quart
des dividendes» et ils ont enregistré une hausse de 5,2% en 2015. Les
producteurs de gaz et de pétrole sont en 2e position, malgré une chute de
20% des dividendes versés. «La forte baisse des dividendes des sociétés du
secteur des matières premières, en particulier celles basées au RoyaumeUni, devrait freiner la croissance des dividendes en 2016» estime l’étude.
Les dividendes devraient augmenter de 1,6% cette année, selon
31
Henderson, pour atteindre 1.170 milliards de dollars américains, grâce à
une atténuation des effets de change.
Commerce
ORAN : La sardine à 700 dinars ! (L’Expression)
L'offre, qui est à la fois importante et abondante, n'a aucune incidence et
encore moins sur les prix devant baisser.
Le poisson toutes espèces confondues avec n'est plus accessible au moins
offrant, pas moins chez les ménages aux faibles rentes ni encore moins aux
petits salariés de la classe moyenne. Son prix dépasse le seuil de
l'entendement. A titre d'exemple, la sardine, ce poisson des faibles bourses,
est cédée au prix avoisinant celui des viandes rouges et dépassant de peu
celui
de
la
volaille,
le
poulet
très
précisément.
Les poissonniers établis au marché référentiel de la Bastille n'ont pas eu
froid aux yeux en cotant ces derniers jours la sardine au tarif fort de 700
dinars le kilo alors que son prix n'a pas dépassé 300 kg au début de la
semaine. Les mêmes prix sont de visu perceptibles un peu partout dans le
reste des marchés de la ville d'Oran comme El Hamri. Idem pour les
commerçants ambulants sillonnant les rues et les ruelles des quartiers de
Sidi El Houari, Plateau, Gambetta, Maraval, l'Usto, Eckmühl, Cité Petit, etc.
Le marché local est en déséquilibre total. Aucune loi commerciale n'arrive à
le régir. Car ces vendeurs ne cèdent pas d'un iota dans les prix qu'ils
appliquent à leur gré depuis les trois derniers jours en proposant des
quantités importantes de sardine tout en haussant son tarif de plusieurs
crans sans pour autant prendre en compte la loi de l'offre et de la demande.
C'est dire que l'offre, qui est à la fois importante et abondante, n'a aucune
incidence ni encore moins sur les prix devant baisser malgré
l'approvisionnement assuré en grandes quantités par les trois ports de
pêche
d'Oran,
Arzew,
Kristel
et
le
port
d'Oran-ville.
Bien au contraire, les prix ont sensiblement et délibérément augmenté
malgré la faible demande et la pleine saison marquant la richesse de la
récolte. Aucun des pécheurs ne rentre bredouille et encore moins avec les
cageots vides en explorant les fonds de la mer Méditerranée lors de leurs
sorties nocturnes. «Nous avons toujours un produit à proposer,
essentiellement la sardine en quantité, en accostant chaque matin nos
chalutiers
au
port
de
pêche
d'Oran»,
dira
un
pêcheur.
32
A qui revient donc la faute dans cette supercherie qui n'est pas prés de
prendre
du
recul?
Les petits vendeurs se disent ballottés entre les excès lambda et les foudres
expédiées par les pécheurs proposant leurs produits à des prix non
négociables.
Plusieurs de ces derniers, se disculpant, réfutent une telle responsabilité qui
leur a été imputée tout en l'imputant à des courtiers, les qualifiant de
«harceleurs» des pêcheurs dès leur arrivée le matin dans le port de pêche.
«Initialement, le prix de la sardine ne dépassera aucunement 250 à 300
DA/kg», dira un pêcheur qui met en cause ces courtiers et partisans des
hausses tous azimuts en se bousculant très tôt le matin chaque jour,
attendant l'arrivée des petits bateaux de pêche pour se tailler toute la
«récolte» à des prix qu'ils décident avant de la revendre à des tiers
commerçants aux prix qu'ils arrêtent eux-mêmes tout en décidant sur place
des marges bénéficiaires importantes qu'ils engrangent sur les lieux. A qui
se
plaindre
donc?
Plusieurs de ces pêcheurs, lassés d'être pointés du doigt, indiquent qu'«une
telle responsabilité est imputable aux responsables locaux en charge du
secteur de la pêche qui n'arrivent plus à mettre de l'ordre dans un secteur
gangrené par tous les coups orchestrés par des courtiers assénant des
coups durs aussi bien aux pêcheurs bravant à longueur de la nuit les
dangers de la mer qu'aux petits poissonniers essuyant eux aussi les foudres
des
consommateurs
qui
ne
cessent
de
crier
à
l'arnaque.
Commercialement parlant, aucune institution n'est en droit de s'immiscer
dans
la
question
des
prix.
Dans toute cette chaîne, une seule victime est à déplorer, le consommateur
se trouvant dans la plupart des temps obligé de se rabattre sur les produits
surgelés cotés à des prix plus ou moins accessibles. La consommation
annuelle du poisson en Algérie est au plus bas niveau, comparativement au
reste des pays du monde, entre autres l'Espagne et le Japon.
Le Japonais consomme une moyenne de 90 kg/an de poisson tandis que
l'Espagnol en mange pas moins de 70 kg/an, alors que la consommation
algérienne, qui est dérisoire, ne dépasse pas 7 à 8 kg/an.
Selon le DG de Naftal : Soutien de 2,5 millions pour l'installation
des kits Sirghaz (Le Quotidien d’Oran)
Si, par le passé, le vieux slogan «roulez au Sirghaz» n'avait pas trouvé forte
audience auprès des automobilistes, des contraintes financières, liées
particulièrement, aux nouveaux prix d'essence et de gasoil, semblent
plaider, aujourd'hui, pour l'utilisation du GPL, comme carburant. Et, les
statistiques sont bien là pour prouver cette tendance. «2016 est l'année du
démarrage effectif de l'utilisation du Sirghaz», a affirmé le DG de Nafatl,
Hocine Rizou, lors de son intervention à l'émission de la radio «invitée de la
matinée». Soulignant dans ce contexte «la conversion au Sirghaz de 2,500
véhicules, en 2014, 5,000 autres en 2015», alors qu' «au mois de janvier
2016, il a été enregistré une augmentation de 9 %, dans la conversion des
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véhicules au Sirghaz». Appelé, aussi, énergie propre, le Sirghaz a de beaux
jours, devant lui, surtout avec le soutien accordé par les pouvoirs publics,
afin d'inciter les automobilistes à se tourner vers l'utilisation de ce carburant
bon marché. «A l'horizon 2020, on atteindra une consommation de 3
millions de tonnes de Sirghaz, soit l'équivalent de 340.000 véhicules,
roulant au GPLc», a estimé le DG, ajoutant que parallèlement, cela
«réduirait d'environ 2 millions de tonnes la consommation d'essence». Un
gain économique considérable. Dans cette perspective qui requiert une
couverture plus importante des stations dotées de ce service Sirghaz, M.
Hocine Rizou précisera que «le Sirghaz est disponible dans 600 sur un
réseau de 2,200 stations- services», et que «Naftal a planifié un programme
d'investissement à travers un millier de stations-services, afin d'augmenter
la couverture nationale de 27 à 70 %». Mieux encore, le DG de Naftal
annoncera «la réalisation prochaine de 30 stations vertes», exclusivement
dédiées au GPLc, et pour augmenter les capacités de conversion des
véhicules ou l'installation des kits Sirghaz, il annoncera la création de 30
centres de conversion, publics et privés, pour répondre à la demande
grandissante
sur
ce
plan.
Autre mesure incitative, et pas des moindres dans ce contexte
socioéconomique difficile : le DG de Naftal a annoncé un soutien financier
aux consommateurs équivalent à 25.000 dinars, sur les charges
d'installation des kits Sirghaz, dont le coût global est à hauteur de 36,000
dinars. Les taxis et les bus publics étant les principaux utilisateurs de ce
carburant, la priorité de ce soutien est accordé à ces professionnels,
indiquera le DG de Naftal, non sans rappeler le prix raisonnable du Sirghaz,
en l'occurrence 9 dinars le litre. Ainsi, visant un double objectif, écologique
et économique (réduction de la consommation de gasoil, dont la facture
d'importation est de plus en plus lourde), les pouvoirs publics se tournent,
résolument, vers l'utilisation de cette énergie propre, bon marché et
disponible, en grandes quantités en Algérie. «Roulez au Sirghaz», le vieux
slogan a fini par s'imposer à l'actualité.
Coopération
Le Cnes et son homologue guinéen conviennent d'intensifier leur
échange d'expériences (APS)
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Le Conseil national économique et social (Cnes) et son homologue guinéen
ont convenu d'intensifier l'échange de leurs expériences et de rehausser le
cadre de concertation, a indiqué mardi le Cnes dans un communiqué.
Lors de la rencontre de la présidente du Conseil économique et social
guinéen Rabiatou Serah Diallo, avec une délégation du Cnes conduite par
son président, Mohamed-Séghir Babès, les deux parties ont manifesté leur
"volonté de prolonger davantage leur engagement dans le sens du
renforcement des liens partenariaux qui les unissent", sur la base du
Protocole d'accord de coopération bilatérale, signé entre les deux conseils
le 26 février 2010.
A ce titre, les deux responsables ont confirmé leur décision d'oeuvrer à
favoriser la concrétisation des axes de coopération retenus dans ce
protocole d'accord, et ce aux fins de la redynamisation du partenariat entre
les deux conseils, explique la même source.
Sur cette base, les deux institutions ont convenu d'intensifier les échanges
d'expériences et de bonnes pratiques autour de leur mandat institutionnel
ainsi que ceux en lien avec les questions d'intérêt commun et thèmes de
portée stratégique.
De manière plus spécifique, les deux parties ont fait valoir leur
détermination à rehausser le cadre de concertation au profit de l'ensemble
des parties prenantes, et plus particulièrement leurs sociétés civiles
respectives.
Cette rencontre a été également l'occasion de renouveler "l'attachement
des deux institutions aux liens d'amitié et de fraternité entre les deux pays,
marqués par l'excellence des relations au plus haut niveau de l'Etat", ajoute
le communiqué.
Au terme de leur rencontre, M. Babès et Mme Diallo se sont félicités de la
qualité de leur partenariat collaboratif, particulièrement en ce qui a trait à
la coordination et la convergence de leurs vues et positions communes au
sein des espaces régionaux et internationaux, notamment dans le cadre de
l'Union des conseils économiques et sociaux et institutions similaires
d'Afrique (Ucesa), ainsi qu'au sein de l'Association internationale des
conseils économiques et sociaux et institutions similaires (AICESIS).
La présidente du Conseil économique et social de la Guinée est en visite
officiel en Algérie, à l'occasion de la commémoration des festivités du 60e
anniversaire de la création de l'Union général des travailleurs algériens
(UGTA).
Veille
Des projets à inaugurer, lancer ou inscrire (La Nouvelle
République)
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Dans la perspective de la visite du Premier ministre, toutes les institutions
locales représentatives de l’Etat sont en position de branle-bas de combat
à Annaba.
Pour l’heure, même si aucune information ne circule quant à la date précise
de la visite de travail que le Premier ministre Abdelmalek Sellal est appelé
à effectuer dans cette wilaya, les travaux des «dernières retouches» que
l’on observe traditionnellement la veille du jour «J» indiquent qu’elle
interviendra au plus tard samedi prochain. Ce que prouvent du reste, la
mobilisation générale des membres de l’exécutif et leur présence à toute
heure
sur
le
terrain.
Toute aussi présente est la rigueur mise dans le suivi des opérations
d’embellissement et de réhabilitation des sites de passage de la délégation
officielle. Sont aussi concernés les sites prévus pour l’inauguration, le
lancement ou l’inspection de la multitude de projets des différents secteurs
socioéconomiques. Le Premier ministre viendra à Annaba accompagné par
la majorité des membres du gouvernement. Notamment ceux en charge
des secteurs de la santé, l’intérieur, l’emploi, l’industrie, l’agriculture et la
pêche, le transport, le tourisme, l’habitat et l’environnement.
Une activité H/24 caractérise l’hôtel Sheraton en construction et ses
alentours. La cadence de travail des agents et des engins a, ces derniers
jours, atteint le summum au niveau de chantier achevé à 90%. La même
cadence rapide est notée au complexe sidérurgique El-Hadjar, à la nouvelle
aérogare Rabah-Bitat, au port de Annaba, sur les routes et aux abords
garnis d’emblèmes et oriflammes. L’université, le secteur agroalimentaire,
la pêche, la santé ne sont pas épargnés par cette volonté des responsables
locaux de faire de cette visite une fête. Et même si le wali Youcef Cherfa n’a
pas la paternité des projets inscrits au programme de la visite de
Abdelmalek Sellal, il aura tout de même le privilège d’assister à leur
lancement,
inscription
ou
mise
en
exploitation.
Installé dans ses fonctions de premier magistrat de la wilaya, il y a à peine
sept mois, le wali aura également la satisfaction de voir un début de
concrétisation du rêve de toute la population de Annaba de disposer d’une
gare maritime moderne. A voir la maquette, elle sera à la mesure des
attentes de tout un chacun avec sa grande passerelle sur deux étages
totalement ouverte sur le port avec accès direct sur le Cours de la
Révolution. Le Premier ministre aura à officialiser la mise en exploitation de
la totalité des équipements du centre anticancer au CHU Ibn Rochd.
Même si rien ne le dit, Abdelmalek Sellal se rendra au complexe
sidérurgique d’El-Hadjar pour, aux côtés de Abdeslem Bouchouareb le
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ministre de l’Industrie, inspecter le chantier de réhabilitation du haut
fourneau et des installations de production. D’autres secteurs feront l’objet
de l’intéressement de l’illustre hôte de Annaba. La formation et
l’enseignement professionnels, l’emploi et l’action sociale font partie du lot.
D’autant que pour le premier, il sera question d’employabilité des jeunes
diplômés
issus
des
centres
de
formation.
La justice est aussi une autre préoccupation du Premier ministre tout autant
que l’administration locale en termes de gestion, suivi et évaluation.
L’aspect véritablement festif de cette visite dans la commune du chef-lieu
de wilaya bichonnée comme jamais, ne sera certainement pas gâché par
les instructions que donnera Abdelmalek Sellal. Cela concernera les
réglages, arbitrages, implantation, réhabilitation, réalisation et ajustement
de
divers
projets.
A l’image de ceux liés au secteur du tourisme qui est appelé à s’appuyer sur
un partenariat public-privé, tout autant d’ailleurs que le secteur de
l’agriculture et l’élevage deux secteurs porteurs de croissance forte. Il reste
qu' avec ses filières de l’aviculture et l’apiculture, l'agriculture nécessite
l’apport de véritables compétences pour mettre un terme à l’essoufflement
qui le caractérise depuis des mois. La levée de l’interdiction de la pêche du
corail si elle a été bien accueillie par les corailleurs, n’a pas, toutefois, apaisé
les appréhensions des armateurs et des pêcheurs confrontés à la pollution
de
leurs
zones
traditionnelles
de
pêche.
Les statistiques y compris celles de l’aquaculture, ne sont pas au beau fixe.
Il y a enfin, ce qui est devenu une tradition, à savoir que chaque wali ayant
eu à gérer la wilaya de Annaba, doit laisser son empreinte avant d’être
affecté à une autre mission. En sera-t-il de même pour Youcef Cherfa. Se
satisferait-il de la gare maritime qui nécessiterait de sa part et celle du
ministère des Transports de grands efforts pour trouver le financement
nécessaire à la matérialisation de ce projet ? A moins que le projet du
technoparc de Chaïba ne soit plus intéressant d’autant qu’il représente une
opportunité de création de 3 000 postes de travail au profit des jeunes.
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