Etude Cameroun

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Etude Cameroun

PROGRAMME DE PROMOTION DU COMMERCE SUD-SUD
CAMEROUN
EXPANSION DU COMMERCE INTRA- ET INTERREGIONAL ENTRE LES PAYS DE LA CEMAC ET DE
L’UEMOA
Etude de l’offre et de la demande sur les textiles et
l’habillement
Septembre 2003
Chambre de commerce, d’industrie, des mines et de l’artisanat
B.P. 4011 Yaoundé
Cameroun
Etude de l’offre et de la demande sur les textiles et l’habillement – Cameroun
Les appellations employées dans ce document et la présentation des données qui y figurent
n’impliquent, de la part du Centre du commerce international CNUCED/OMC (CCI), aucune prise
de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones ou de leurs autorités,
ni quant au tracé de leurs frontières ou limites.
Bien qu’une attention toute particulière ait été portée pour la compilation des données, le CCI
n’est pas responsable des erreurs qu’il pourrait contenir.
Le présent rapport n’a fait l’objet d’aucune modification de la part des services d’édition du Centre du
commerce international CNUCED/OMC (CCI)
ii
TABLE DES MATIERES
PREMIERE PARTIE : ETUDE DE L’OFFRE
I.
II.
INTRODUCTION
1
A.
Description du produit
1
B.
Objectif et méthodologie
2
STRUCTURE DE LA BRANCHE D’ACTIVITE
A.
4
Capacité et production
1. Production de la filière
2. Structures de production
3. Performances économiques de la filière
4. Quelles mesures envisager pour améliorer le rendement économique
de la filière ?
12
B.
Facteurs de production
1. Ressources humaines
2. Equipements
3. Matières premières
4. Energie et autres facteurs de production
15
15
15
16
18
C.
Normes et qualité
18
D.
Recherche développement
18
E.
Demande intérieure
19
III. PROFIL EXPORTATEUR DE LA FILIERE
4
4
5
10
21
A.
Evolution des exportations
1. Structure des exportations
2. Répartition géographique
3. Raisons de la faible compétitivité de la filière à l’export
4. Stratégie de relance des exportations
21
21
21
26
27
B.
Politiques d’exportation et mesures d’encouragement
1. Régime de la zone franche
2. Avantages douaniers
3. Evaluation de ces mesures d’encouragement sur les entreprises de la
filière textile
28
28
28
C.
Circuits d’exportation
30
D.
Expéditions
30
E.
Conditionnement
30
F.
Financement et crédit à l’export
31
G.
Promotion commerciale
31
IV. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
iii
29
32
DEUXIEME PARTIE : ETUDE DE LA DEMANDE
I.
II.
INTRODUCTION
37
A.
Description du produit
37
B.
Objectif et méthodologie
38
PROFIL IMPORTATEUR DU SECTEUR
40
A.
Taille du marché
1. Evolution des importations
2. Structure des importations
3. Origine des importations
4. Estimation de la taille du marché
40
40
41
42
46
B.
Caractéristiques du marché
1. Fils
2. Tissus
3. Linges et articles maison
4. Vêtements et lingeries
5. Sacs
47
47
48
50
51
52
C.
Politique et procédures d’importation
1. Règles et dispositions régissant les importations
2. Droits à l’importation
53
53
54
D.
Circuits d’importation
1. Grossistes
2. Magasins spécialisés
3. Supermarchés et détaillants
63
63
64
64
E.
Concurrence
1. Industries textiles (filature, tissage, confection, etc.) et stylistes
2. Produits étrangers
3. Opérateurs informels
65
65
67
68
F.
Conditionnement
69
G.
Prix
69
H.
Pratiques commerciales
73
I.
Promotion des ventes
73
J.
Perspectives d’évolution du marché
73
ANNEXE
Bibliographie
Profils des entreprises retenues
Profils des entreprises non retenues
83
85
131
iv
TABLEAUX
Tableau 1 :
Tableau 2 :
Tableau 3 :
Tableau 4 :
Tableau 5 :
Tableau 6 :
Tableau 7 :
Tableau 8 :
Tableau 9 :
Tableau 10 :
Tableau 11 :
Tableau 12 :
Tableau 13 :
Tableau 14 :
Tableau 15 :
Tableau 16 :
Tableau 17 :
Tableau 18 :
Tableau 19 :
Tableau 19 :
Tableau 20 :
Tableau 21 :
Echantillonnage retenu pour l’étude
Evolution de la filière textile, d’hier à aujourd’hui
Données de gestion et ratios de performances économiques de la
filière
Exportations en produits textiles
Exportations vers la CEMAC
Exportations en zone UEMOA
Evolution comparée des exportations de produits textiles et confection
quelques pays africains vers les Etats-Unis
Matrice d’actions pour le développement de la filière textile au
Cameroun
Exportations des produits textiles par pays
Importations en produits textiles
Importations en provenance de la CEMAC
Importations en provenance de l’UEMOA
Dépenses des ménages en produits d’habillements
Données sur l’industrie des chaussures
Circuits d’importation
Evolution de l’indice des prix à la consommation des produits textiles
Quelques prix de produits textiles relevés sur les marchés
Données démographiques sur le marché camerounais
Importations par origine
Importations par origine
Droits de douanes pour quelques produits textiles
Listes de quelques entreprises de la filière textile
3
10
11
23
24
25
26
34
36
43
44
45
46
47
65
70
71
74
75
76
78
81
FIGURES
Figure 1 :
Figure 2 :
Figure 3 :
Figure 5 :
Figure 6 :
Figure 7 :
Figure 8 :
Figure 9:
Figure 10 :
Figure 11 :
Evolution du chiffre d’affaires de l’industrie textile
Filière textile au Cameroun
Evolution des exportations de la CICAM
Evolution comparée de la valeur ajoutée et de l’excédent brut
d’exploitation de la filière par rapport à la production
Evolution comparée du chiffre d’affaires intérieur et à l’export de la
filière textile (branche égrenage exclue)
Evolution des exportations des produits de la filière vers la CEMAC
Evolution des importations des produits textiles
Structure des importations en 2002
Evolution des prix unitaires des produits importés
Evolution des importations par produits
v
5
7
8
17
20
22
40
41
72
75
LISTE DES ABREVIATIONS
AGOA
African Growth and Opportunity Act
AIF
Agence intergouvernementale de la francophonie
AVI
Attestation de vérification à l’importation
BAE
Bon à enlever
BDEAC
Banque pour le développement des états d’Afrique
BOAD
Banque ouest africaine de développement
CAF
Coût assurance fret
CCI
Centre du commerce international CNUCED/OMC
CCIMA
Chambre de commerce, d’industrie, des mines et de l’artisanat
CDE
Centre pour le développement de l’entreprise
CEMAC
Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale.
CICAM
Cotonnière industrielle du Cameroun
CRETES
Centre de recherche et étude en économie et sondage
DA
Droits d’accises
DI
Déclaration d’importation
INS
Institut national de la statistique
MINIDC
Ministère du développement industriel et commercial
MINFIB
Ministère des finances et du budget
MINIDC
Ministère du développement industriel et commercial
OMC
Organisation mondiale du commerce
PGE
Programme général des échanges
PIB
Production intérieure brute
PME
Petite et moyenne entreprise
PSRD
Programme de sécurisation de recettes douanière
RCA
République centrafricaine
SGS
Sociétés générale de surveillance
SNI
Société nationale d’investissement
SYNDUSTRICAM
Syndicat des industriels du Cameroun
TCI
Taxe communautaire d’intégration
TEC
Tarif extérieur commun
TVA
Taxe sur la valeur ajoutée
UDEAC
Union douanière des états de l’Afrique centrale
UEMOA
Union économique et monétaire ouest africaine.
vi
REMERCIEMENTS
La présente étude a été réalisée suivant une méthodologie développée par le Centre du
commerce international, sous la coordination de M. TOUKA Jules Rommel, Statisticien
Economiste, Chef du centre d’information et de documentation économique de la Chambre de
commerce, d’industrie, des mines et de l’artisanat du Cameroun.
•
M. YEMENE Samuel, Ingénieur statisticien économiste, a travaillé à la production des
éléments statistiques.
•
Mme PECHONO Julienne s’est penchée sur la politique et les procédures d’importation,
la concurrence et les prix pratiqués dans les marchés (Etude de la demande).
•
MM. YONDO et ENO MBEI ont bien voulu relire les documents.
•
Mlle BOMEN Alliance a assuré le secrétariat.
•
La collecte d’informations auprès des entreprises est l’œuvre de deux équipes de
travail, mobilisées respectivement à Douala et Yaoundé :
- Douala
- Yaoundé
M. TOUKA Jules, Supervision
M. YONGA Nicodème, Cadre
CCIMA
Mme PETCHONO Julienne,
Cadre CCIMA
M. KWEGWE Pierre, Agent de
maîtrise CCIMA.
Mme NGAKENG Marthe,
Supervision
TEFAK Marie Pascale, Cadre
CCIMA
MONTHE Marie, Cadre CCIMA
NZOUETO Bachelin, Cadre
CCIMA
Nous sommes très reconnaissants aux opérateurs économiques qui ont accepté de répondre au
questionnaire qui leur a été adressé. Nous voulons aussi remercier grandement ceux des
opérateurs qui ont pris un peu de leur temps, pour aller au-delà des questionnaires et nous
entretenir plus en détail sur les activités de la filière. Un exemple de collaboration que nous
souhaitons entretenir avec des opérateurs des autres filières économiques.
vii
AVANT-PROPOS
L’Afrique on le sait, participe très faiblement (moins de 2 %) aux échanges commerciaux
internationaux. Les échanges sont encore beaucoup plus faibles au niveau sous-régional et
régional, certains pays préférant échanger avec l’Occident ou l’Asie quand bien même les
produits échangés pourraient être obtenus dans la sous-région. Cette situation entraîne des
fuites de devises difficilement acquises pour les pays partageant une même monnaie comme
c’est le cas en zone CEMAC et UEMOA.
Des recherches menées par le Centre de commerce international CNUCED/OMC (CCI) révèlent
par exemple que le potentiel d’exportation intra-régional de la CEMAC s’élève à environ
489 millions de dollars, tandis que le niveau actuel des échanges commerciaux entre les Etats
membres est de 124 millions de dollars. Les mêmes travaux ont également montré que le
potentiel d’exportation de la CEMAC vers l’UEMOA se situe au niveau de 1 876 millions de
dollars, pendant que le niveau actuel des exportations de la CEMAC vers l’UEMOA est de
27 millions de dollars.
Il est alors évident que dans le contexte actuel de mondialisation qui se traduit par un
élargissement des marchés, des initiatives devraient être prises pour résorber la faiblesse des
niveaux d’échanges commerciaux intra- et inter-régionaux en exploitant les potentiels
d’exportation, avant (éventuellement) d’envisager de conquérir les marchés occidentaux et
asiatiques.
C’est fort de ces constats que le CCI, l’Agence intergouvernementale de la francophonie
(AIF), en partenariat avec le Secrétariat exécutif de la CEMAC et la Commission de
l’UEMOA ont mis en place un programme visant l’expansion des échanges intra- et interrégionaux entre les pays membres des deux zones.
A la base de ce programme :
•
L’identification des contraintes au développement des échanges intra- et inter-régionaux et
les produits potentiellement exportables ;
•
Des études de l’offre et de la demande pour ces produits sélectionnés, pour permettre aux
entreprises d’avoir une meilleure connaissance des opportunités existantes dans les deux
sous-régions ;
•
L’organisation des rencontres acheteurs-vendeurs portant sur ces filières pour permettre aux
entreprises productrices et importatrices de mieux se connaître et nouer des relations
d’affaires.
C’est dans ce contexte que s’inscrivent les présentes étude de l’offre et de la demande sur le
textile, une filière potentiellement très riche dans les deux sous-régions, mais dont le
développement tarde à se concrétiser.
viii
PREMIERE PARTIE : ETUDE DE L’OFFRE
I.
INTRODUCTION
A. Description du produit
La filière textile regroupe en général les activités allant de la culture du coton, à la
transformation en produits vestimentaires et linges de maison en passant par la filature dudit
coton, sa transformation en tissu. Au Cameroun, la gamme de produits offerte par l’industrie
textile est variée : coton fibre, filés de coton, fibre synthétique, tissus écrus, teints ou
imprégnés, tissus en éponge, vêtements, linges de maison (nappes de table, drap de lit, rideau,
etc.), produits de la bonneterie (sous-vêtements hommes, femmes et enfants, etc.), sacs en
tissus ou raphia, casquettes.
Le coton produit par le Cameroun est reconnu pour sa très bonne qualité, l’essentiel (plus de
90 %) de la production est exporté vers les marchés occidentaux et d’Asie orientale dont la
Chine, premier producteur mondial. Par contre, les tissus produits sont généralement de bas
de gamme car le segment visé est la grande masse de la population : les tenues scolaires pour
élèves, des tissus pagnes dont la forte consommation est motivée par des raisons culturelles
(mariages et funérailles).
Les produits de la confection sont de plusieurs types : les produits de la haute couture (vestes
et ensembles hommes et femmes) confectionnés par des stylistes professionnels, les produits
des industries de confection et de bonneterie : produits vestimentaires (tenues de travail,
maillots de sport), sous-vêtements et dessous pour enfants, hommes et femmes, les linges de
maison dont la qualité a beaucoup évolué - ils font d’ailleurs aujourd’hui, l’objet d’un
commerce international surtout au niveau de la sous-région -, enfin, les produits confectionnés
de bas de gamme réalisés par des tailleurs indépendants et les artisans.
L’offre camerounaise en produits textiles pêche encore en ce qui concerne la production des
fils, de tissus mail et polyester, de tissus de haut de gamme, de tee-shirts, de produits
vestimentaires divers. La confection industrielle concerne en général les tenues de travail,
l’offre en vêtements est surtout le fait des stylistes et des tailleurs, par conséquent très limitée.
Les produits divers tels que les chaussettes, les châles et les foulards, les couvertures, les
serpillières, les objets faits mains font pourtant l’objet d’une forte demande aux Etats-Unis,
etc.
Au Cameroun, l’importance de la filière textile ne se limite pas au niveau des revenus qu’elle
génère ; le textile fait vivre plus d’un million de personnes. Le gouvernement a fait du
développement de cette filière l’une des actions prioritaires de son programme intégré
d’industrialisation. Par ailleurs, la loi américaine sur la croissance et les possibilités
économiques en Afrique (AGOA) accorde une place de choix en terme d’opportunités à cette
filière qui a été à la base du processus d’industrialisation en Occident. C’est dire tout l’intérêt
qui devrait être accordé à une filière potentiellement importante et qui malheureusement tarde
encore à décoller.
1
Le champ de la présente étude sur l’offre de produits textiles concernera les produits
référencés (suivant le code douanier en vigueur en zone CEMAC) de la manière suivante :
•
Chap. 52 : Coton ;
Coton non peigné, et déchets de coton ;
Filets de coton ;
Tissus en coton ;
•
Chap. 54 : Filaments synthétiques ou artificiels ;
Tissus de filaments synthétiques ou artificiels ;
Ficelles, cordages ;
•
Chap. 55 : Fibres synthétiques ou artificielles ;
Câbles ;
Tissus de fibres synthétiques ou artificielles ;
•
Chap. 59 : Tissus imprégnés ;
•
Chap. 60 : Etoffes en bonneterie ;
•
Chap. 61 : Vêtements en bonneterie ;
•
Chap. 62 : Vêtements autres qu’en bonneterie ;
•
Chap. 63 : Autres articles textiles confectionnés ;
Linges et articles de maison ;
Sacs et sachets d’emballage.
B. Objectif et méthodologie
La présente étude vise à fournir des informations pertinentes sur le secteur productif de la
filière textile notamment, une description assez détaillée du secteur, sa capacité d’offre à
l’exportation, les circuits de distribution, les problèmes qui entravent le développement de la
filière et les perspectives d’expansion des activités.
Suivant l’optique des produits, on peut regrouper les activités de la filière en 5 branches à
savoir :
•
La culture et l’égrenage du coton ;
•
La filature et le tissage ;
•
La confection industrielle et le prêt-à-porter ;
•
La bonneterie ;
•
Les autres activités (broderie industrielle, teinture, impression, sérigraphie, etc.).
Pour conduire cette étude, une démarche en quatre parties a été adoptée :
1. A partir d’un questionnaire, des informations ont été collectées auprès des entreprises (près
de 60) représentant toutes les branches du système productif tel que décrit ci-dessus. Les
variables portaient particulièrement sur les produits (nature, quantité, qualité, conditionnement, etc.), la production (capacité, matières premières utilisées, etc.), la
commercialisation, les besoins et les attentes des entreprises en matière d’assistance
technique, les problèmes de financement, etc.
2
Les entreprises ont été sélectionnées à partir du fichier consulaire de la CCIMA, un répertoire
statistique assez représentatif de l’environnement économique et commercial au Cameroun.
La couverture des actions de terrain s’est limitée aux villes de Douala, Yaoundé et Garoua,
ces villes abritant l’essentiel des unités de production de la filière. La structure de
l’échantillonnage est résumée à la page suivante.
2. Dans une seconde partie, des informations portant sur la filière ont été collectées auprès de
quelques structures notamment l’Institut national de la statistique (Comptes de la Nation,
Etudes économiques et financières sur les entreprises, Notes de conjoncture), la Direction des
douanes (Statistiques du commerce extérieur), la CCIMA, le CRETES (Etude sur la
compétitivité de l’économie camerounaise, Conjoncture PME.), le SYNDUSTRICAM (Notes
de conjoncture).
Tableau 1 : Echantillonnage retenu pour l’étude
Nombre
entreprises de
l’échantillon
1
4
Taille
estimée de
la branche
1
4
Confection industrielle
et prêt-à-porter
50
Une
centaine
Bonneterie
Autres activités
3
2
Activité
Egrenage du coton
Filature et tissage
Expérience dans
l’exportation
Très bonne
Très bonne pour la
CICAM
Assez bonne pour
une dizaine d’entre
elles
Modeste
Modeste
Observations
Certaines PME existeraient
dans l’informel.
L’essentiel des PME de la
branche et des stylistes du
secteur formel est représenté
dans l’échantillon.
Seules les PME de broderie
industrielle ont été retenues,
les autres étant des
structures informelles et
artisanales
3. Dans une troisième partie, nous sommes allés à la rencontre des certains opérateurs de la
filière qui ont bien voulu approfondir certains points relevés au cours de la collecte des
informations et aborder d’autres questions qui n’ont pas pu être appréhendées à travers les
questionnaires. L’objectif recherché était de rentrer plus en détail sur certains points pertinents
et par suite, de mieux cerner les réalités de la filière.
4. La dernière partie a porté sur l’analyse des différents questionnaires à partir du logiciel de
traitement statistique SPSS. Ces analyses ont été complétées par des informations collectées
auprès des sources citées plus haut.
Dans l’ensemble, la couverture est presque exhaustive en ce qui concerne le secteur productif
de la filière, elle est même exhaustive pour le secteur exportateur.
3
II.
STRUCTURE DE LA BRANCHE D’ACTIVITE
A. Capacité et production
1. Production de la filière
La filière textile au Cameroun est l’une des plus potentiellement importante du secteur
manufacturier. Au milieu des années 80, la filière augure d’un développement prometteur et
recouvre un ensemble d’activités variées, maîtrisées par une trentaine d’entreprises
industrielles. Les principales activités concernent la filature et le tissage, la bonneterie, la
confection et les articles pharmaceutiques (coton hydrophile).
Les principales caractéristiques qui faisaient de la filière textile un pilier de l’économie
camerounaise étaient les suivantes :
•
3e rang parmi les industries manufacturières ;
•
11 % de la valeur ajoutée du secteur manufacturier ;
•
Forte intégration verticale, allant de la production du coton à la confection en passant par la
filature et le tissage.
Pour diverses raisons (crise économique des fins d’années 80, manque de soutien de l’état aux
entreprises en difficulté, monopole de l’industrie de filature*, importations massives de
friperie, etc.), certaines industries ont dû fermer les portes alors que d’autres se sont tout
simplement repliées dans un secteur informel.
Aujourd’hui, l’industrie textile et de la confection compte à peine une dizaine d’entreprises et
une centaine d’ateliers modernes de stylistes fonctionnant plus ou moins comme des petites
ou moyennes entreprises. Beaucoup d’autres PME exercent dans le secteur informel. La
filière occupe toujours le 3e rang parmi les industries manufacturières même si la contribution
au PIB a baissé (9,5 %), derrière l’industrie du bois (10,3 %) et celle des boissons (13,1 %).
Selon l’Institut national de la statistique, le chiffre d’affaires de la filière s’élèverait à près de
117 milliards de francs CFA en 2001 contre 82 milliards l’année précédente soit une hausse
de 41 %. Une hausse pour l’essentiel due à la branche d’égrenage de coton qui compte pour
plus de la moitié dans la production de la filière. De l’avis du SYNDUSTRICAM, les
activités des industries de filature et confection sont en très forte déclinaison. Le chiffre
d’affaires de cette filière (branche égrenage exclue) serait passé de 42 milliards de francs CFA
en 1993 à 20 milliards de francs CFA en 2002, soit une baisse de plus 50 % des activités sur
une décennie malgré la dévaluation du franc CFA survenue en janvier 1994 qui aurait dû
améliorer la compétitivité des produits de la filière.
Cet avis est d’ailleurs partagé par les opérateurs économiques de la filière. La valeur ajoutée
créée par la filière s’élève à près de 21 milliards de francs CFA. Plus de 10 milliards de
francs CFA sont versés au titre des salaires dans le secteur formel.
*
Nous reviendrons sur cet épineux problème dans la suite.
4
Figure 1 : Evolution du chiffre d’affaires de l’industrie textile
200 000
180 000
160 000
140 000
120 000
100 000
80 000
60 000
40 000
20 000
0
93/94 94/95 95/96 96/97 97/98 98/99 99/00 00/01
Source : Etudes économiques et financières sur les entreprises, INS
2. Structures de production
Les structures de production sont essentiellement concentrées à Douala et Yaoundé ; elles
emploient plus de 75 000 personnes (non compris les agriculteurs qui produisent du coton),
même si l’essentiel (constitué des tailleurs et artisans) se trouve dans le secteur non structuré.
Les statistiques officielles révèlent que la contribution du secteur informel en matière de
confection à la formation du PIB avoisine les 50 % et va croissant. En effet, l’industrie textile
et confection est parmi toutes les branches du secteur manufacturier celle qui crée le plus
d’emplois dans le secteur informel.
Selon les Comptes de la Nation (1998), la filière textile fait des échanges avec 38 filières (y
compris elle-même) sur un total de 42 filières, soit un taux d’intégration de 90 %. Mais dans
l’ensemble, le niveau de développement des unités de production est très modeste. A tous les
niveaux de la filière, particulièrement en ce qui concerne le tissage et la confection, cohabitent
deux modes de production, un mode semi-industriel et un mode artisanal. Les activités de la
filière se présentent de la manière suivante :
(a)
Culture et égrenage du coton
En amont de la filière, le Cameroun produit en moyenne plus de 200 000 tonnes
(240 000 tonnes en 2002) de coton graine. La culture du coton est le fait des agriculteurs
localisés essentiellement dans les provinces septentrionales du pays. On en dénombre près de
350 000. Ces agriculteurs sont encadrés par l’unique société d’égrenage, la SODECOTON,
notamment en ce qui concerne la fourniture des semences, les engrais et produits
phytosanitaires, le transport de la production des plantations aux usines, l’éducation et la santé
des familles des travailleurs et le développement des zones cotonnières.
5
La SODECOTON possède 8 usines d’égrenage dotées d’équipements modernes. Au terme
d’un processus assez complexe, elle produit annuellement près de 100 000 tonnes de coton
fibre. Le reste de la production est composé d’huile de coton (plus de 11 millions de litres/an)
et de tourteaux (3 500 tonnes/an). La SODECOTON a l’exclusivité sur les achats de coton
aux planteurs même si la contrebande vers le Nigeria voisin se manifeste de plus en plus.
Avec un chiffre d’affaires annuel de près de 100 milliards de francs CFA, la SODECOTON
est classée 8e parmi les entreprises africaines de la filière et 3e parmi les entreprises nationales
après la SONARA (filière pétrole) et les Brasseries (filière Boissons). Le coton fibre est pour
l’essentiel (plus de 90 %) exporté vers les marchés occidentaux et d’Asie orientale. Seule une
infime partie (5 %) est transformée localement par les unités de filature et tissage, ce qui
expose la filière coton aux fluctuations des cours mondiaux. Une situation qui mérite d’être
prise très au sérieux par les pouvoirs publics…
(b)
Filature et tissage
La filature est réalisée pour l’essentiel par la CICAM (avec plus de 90 % de la production). La
production annuelle de la CICAM s’élève à près de 3 500 tonnes pour une capacité de
production de 5 500 tonnes. Elle possède deux usines respectivement à Garoua et Douala.
Avec un chiffre d’affaires annuel près de 20 milliards de francs CFA, la CICAM compte
parmi les plus grandes entreprises du pays. Sa production est constituée de filés en coton, de
tissus écrus et imprégnés, de tissus en éponge. Construite initialement pour répondre aux
besoins de la grande couche de la population, la société n’a toujours pas réussi sa mutation à
savoir produire des tissus de qualité et surtout les tissus dont ont besoin les industries de
confection.
De larges segments de la demande ne peuvent techniquement être couverts par l’appareil de
production local. Les carences portent notamment sur des :
•
Tissus rayés et carreaux, la CICAM ne disposerait pas de teintureries filées ni d’ourdissoirs
sectionnels ;
•
Drill pour robes ;
•
Draps de lits, les largeurs maximales qu’autorise la machinerie de la CICAM ne permettent
pas cette production.
6
Figure 2 : Filière textile au Cameroun
Culture du coton
Près de 300.000 Planteurs
95 % coton graine
Marché
export
mondial
Marché
local et
régional
Egrenage et huilerie
90 %
Coton fibre
SODECOTON
huiles
Déchets coton
fibre
Traitement industriel
des déchets (non
tissés, gaze, coton,
hydrophile, matelas et
coussin)
5%
Filés écrus
5%
Filature-tissage
Déchets
CICAM
Tissu au mètre
Tissu au mètre
Confection
industrielle
Produits
confectionnés
Confection
artisanale
Prêt-à-porter
Créateurs et
modélistes
Distribution gros et détail tissus
confectionnés
Marchés – supermarché –
boutiques
7
Par ailleurs, l’absence de souplesse de la structure de production actuelle et le niveau limité
d’agressivité commerciale des unités qui ont essentiellement fonctionné en situation de
monopole expliquent l’incapacité du secteur à s’adapter à un marché qui s’il s’est contracté
sur le produit traditionnel « pagne », n’exprime pas moins de besoins sur d’autres gammes de
produits. Ce qui par ailleurs, a sérieusement entamé la compétitivité de ces produits sur le
marché international comme l’illustre la figure ci-dessous et entraîné un sous-emploi des
capacités au niveau de l’ensemble de la filière installée au Cameroun.
Figure 3 : Evolution des exportations de la CICAM
1998
1999
2000
2001
2002
Source : Enquête CCIMA
D’autres structures privées à l’instar de NOUFIL une jeune structure basée aux environs de
Yaoundé, SINCATEX et SOCAFTEC basées à Douala exercent dans cette branche. Mais
leurs productions (moins de 1 500 tonnes de tissus par an chacune) restent très faibles au
regard du potentiel disponible en matières premières et de la demande en produits
transformés. Une nouvelle structure, la SOTEXCAM, compte relancer les activités de l’ex
SICABO notamment la production de tissus de bonneterie. Comme la CICAM, les capacités
de production de ces PME sont largement sous-utilisées, de l’ordre de 60 %. En effet, les
capacités installées ne sont pas aptes qualitativement et fonctionnellement à fournir au marché
les produits demandés : largeurs demandées en draps de lit, qualités de tissus avec stabilité
des dimensions pour les confectionneurs, modernes produits en fils teintés, etc.
(c)
Confection et prêt-à-porter
Cette branche comprend plus d’une centaine de PME. Trois modes de production cohabitent à
ce niveau : un mode industriel ou semi-industriel, les prêts-à-porter (confection sur mesure),
et un mode artisanal (tailleurs indépendants) où l’on retrouve le plus gros des opérateurs de la
filière.
Dans les deux premiers cas, les entreprises sont de taille modeste (une dizaine d’employés
chez les stylistes et une trentaine dans certaines industries). Ces effectifs varient suivant le
rythme des activités. Ces entreprises sont assez bien équipées dans l’ensemble, malgré les
nombreuses difficultés financières qui entravent l’expansion de leurs activités. Les industries
peuvent produire jusqu’à 500 000 unités par an, avec des pics de production pendant la fête
du travail. Les capacités de production sont utilisées à près de 40 %.
8
Le prêt-à-porter peine à émerger malgré la présence de nombreux talents, la production
annuelle moyenne par unité se situe autour de 25 000 unités. Des productions importantes
(près de 100 000 unités) sont observables chez certains stylistes qui ont la possibilité de
gagner des grands marchés comme la confection des uniformes des forces armées. Les
importations massives de friperie (10 milliards de francs CFA en 2002) et les habitudes de
certains consommateurs de faire leurs achats lors de leurs séjours en Occident ont largement
contribué à la baisse des activités de cette branche. Seuls quelques créateurs de modes
essaient d’émerger : Blaz Design, Labo Style, Jeman Institute, Christalix, Groupe Ivy,
Azengue, Afritude, etc., mais leurs efforts restent limités.
De plus, des micro-industries informelles se développent. Equipées de 3 ou 5 machines, elles
sont constituées de tailleurs travaillant jour et nuit par alternance et managés par des hommes
d’affaires qui se chargent par la suite de racheter la production. Leur production,
généralement constituée de vêtements hommes (chemise, pantalons, ensembles vestes) et
femmes (ensembles à base de tissus pagnes) est de plus en plus importante. Cette production
est commercialisée parfois dans des magasins spécialisés où elle rivalise avec les produits
importés. Quant aux tailleurs indépendants, bon nombre d’entre eux ont fermé boutique,
frappés de plein fouet par la baisse de la demande pour les raisons évoquées ci-dessus.
L’entreprise dans ce cas est en général familiale, les effectifs n’étant constitués que
d’apprentis. Le niveau de production est très faible (moins de 1 000 unités annuellement),
avec des pics pendant les périodes de rentrée scolaire et de fêtes de fin d’année. Ce segment
important de leur marché constitué d’élèves est désormais attaqué par les produits importés
d’Asie. Certains parmi eux se sont d’ailleurs repliés à domicile et travaillent pour le compte
d’opérateurs qui se chargent de commercialiser la production, surtout en ce qui concerne les
linges de maison (draps, nappes de table, etc.).
Dans l’ensemble, l’offre de la branche moderne s’articule autour des vêtements et dessous
pour hommes et femmes, des tenues de travail, tee-shirts, des linges et articles de maison. Elle
est sérieusement concurrencée à la fois par les produits importés, mais aussi par les produis
des micro-industries du secteur informel.
(d)
Bonneterie
La fermeture de la SICABO (l’industrie locale qui produisait des tissus mail et polyester) a
porté un sérieux coup aux PME de bonneterie aujourd’hui obligée d’importer leurs
consommations intermédiaires de Chine et du Nigeria. Seules quelques-unes à l’instar de
BOCOCAM, et la SOLICAM, une filiale de la CICAM, réussissent à émerger. Beaucoup
d’autres PME de cette branche exercent dans l’informel, victimes selon elles de la pression de
l’administration fiscale. Dotées d’équipements assez performants, ces PME ont une capacité
annuelle de production de près de 600 000 unités chacune. Malheureusement, 35 %
uniquement de cette capacité est utilisée. Raison majeure invoquée : les problèmes
d’approvisionnement en matières premières, notamment en tissus mail et polyester.
Malgré ces problèmes qui paralysent les activités, l’offre de cette branche est variée et
comprend presque tous les articles de bonneterie à savoir les dessous et sous-vêtements pour
enfants, hommes et femmes, des maillots, des serviettes, etc. Une production qui se situe
encore dans les bas et moyen de gamme. L’arrivée de la SOTEXCAM sera sans doute
porteuse de beaucoup d’espoir pour la relance des activités de cette branche.
9
(e)
Autres activités (broderie, sérigraphie, teinture, impression, etc.)
Quelques PME dynamiques à l’instar de BUETEC et MEDIA PLURIEL exercent dans la
broderie industrielle. Dotées de moyens modernes, ces PME dominent largement le marché
local et couvrent certains pays de la sous-région. Les activités d’impression, de sérigraphie et
de teinture sont menées de manière artisanale par des entreprises individuelles exerçant pour
la plupart dans le secteur informel. Certaines industries à l’instar de la CICAM et
BOCOCAM possèdent une unité de production consacrée à ces activités.
Le tissage artisanal et la teinture sont particulièrement développés à l’ouest du pays. Ils
concernent les toiles de jute (très prisées pour fabrication des sacs d’emballage et des tenues
traditionnelles) et une écorce d’arbre du sud Cameroun appelée « Obon » (qui aux dires de
certains spécialistes peut servir dans la confection des chapeaux, des accessoires et des non
tissés). Le potentiel serait donc considérable et ces activités demandent à être modernisées et
valorisées pour enrichir l’éventail de l’offre.
Tableau 2 : Evolution de la filière textile, d’hier à aujourd’hui
Métiers
Hier
Opérateurs économiques
Aujourd’hui
Opérateurs économiques
* Coton fibre
SODECOTON
SODECOTON
* Filature et tissage
CICAM, SYNTECAM, SAFIL, SCS,
CICAM, SINCATEX, NOUFIL
* Bonneterie
SICABO, TRITECAM, SIDITEX,
SIVA SAMCO, BOCOCAM
BOBOCAM, SOLICAM
* Confection industrielle
SIDITEX, VASNITEX, MANUCAM,
MANUFACTURE DE L’EST, etc.
ACIC, SOCAFTEC, STE
INDUSTRIELLE DE CONFECTION
TEXTILE
Des centaines de stylistes et
modéliste
Quelques stylistes (JEMAN, BLAZ
DESIGN, AFRITUDE , CHISTALIX,
IVY, LABO STYLE, etc.)
Prêt-à-porter
Couverture
Linge de maison
Broderie industrielle
* Confection artisanale
Parapharmacie
SINCATEX, SICAF
DRATEX, CONFECAM, SOLICAM,
SINCATEX, etc.
Des milliers de tailleurs et
couturiers (près de 50 000 dans les
années 80).
SITRACEL
FIRST INTERNATIONAL,
SOCAFTEC
BUETEC, MEDIA PLURIEL
Des tailleurs en nombre moins
important
-
3. Performances économiques de la filière
(a)
Aperçu
Des études réalisées par l’INS sur les performances des entreprises du Cameroun sur la
période 1994-2001, il ressort que le rendement économique des entreprises de la filière textile
et confection est resté globalement satisfaisant et proche de la moyenne durant l’exercice
2000-2001. Le ratio excédent brut d’exploitation/immobilisations brutes qui mesure ce
rendement des équipements se situe à 8,98 contre 8,67 % en 2000.
10
Tableau 3 : Données de gestion et ratios de performances économiques de la filière
1999/2000
Ind. textile et Moyenne
confection
nationale
Données de gestion (en milliards de francs CFA)
Production vendue
Valeur ajoutée (VA)
Excédent brut d'exploitation (EBE)
Frais de personnel
Investissement
Production stockée
Impôts et taxes
Marge brute
Coût et rémunération des facteurs (%)
Frais de personnel/VA
Impôts/VA
Productivité des facteurs (unité 1 000 FCFA)
VA/IB
Rendement de la main d'œuvre
VA/frais de personnel
VA/effectif
Rendement économique
EBE/IB
Renouvellement des équipements (%)
Amortissements cumulés/immobilisations brutes
2000/2001
Ind. textile et Moyenne
confection
nationale
82047
15597
9680
9508
4285
69
1095
1874
116831
20664
10382
10831
4856
-3716
1052
1432
60,96
7,02
52,41
5,09
13,98
17,51
17,87
17,91
1,64
4574
2,61
1,91
5416
2,61
8,67
6,68
8,98
8,35
74,14
54,35
75,52
59,28
Source : Etude économique et financière des entreprises en 2000/2001, INS
Ce résultat somme toute satisfaisant, traduit néanmoins une contre-performance pour la filière
car les avantages tirés de la dévaluation du franc CFA pour renforcer la position et améliorer
la qualité de leurs produits sur le marché national ont été annihilés par l’invasion des produits
importés.
Par ailleurs la productivité des facteurs utilisés (appréhendé par le ratio valeur ajoutée/frais de
personnel qui mesure la valeur ajoutée dégagée par 1 franc CFA de frais de personnel) reste
relativement faible, 1,91 en 2001, en deçà de la moyenne nationale (2,61), contre 1,64 en
2000. Par ailleurs, l’excédent brut d’exploitation qui mesure l’efficacité industrielle et
commerciale d’une entreprise stagne aux alentours de 10 milliards de francs CFA depuis 1999
après un pic de 22 milliards de francs CFA en 1997.
Ces contre performances de l’outil de production de la filière s’expliquent aussi par l’état des
équipements. Les outils de production sont particulièrement anciens, le ratio amortissements
cumulés/immobilisations qui indique le vieillissement des équipements productifs des
entreprises se situe à 75,5 % (la moyenne généralement admise étant fixée autour de 50 %).
Ceci démontre les difficultés financières qu’éprouvent les entreprises pour renouveler leurs
actifs immobilisés.
Conséquence de ces observations : les industries de filature et tissage sont incapables de
satisfaire la demande des industries situées en aval de la filière en tissus divers. Les
importations en matières premières grèvent les charges de ces PME et portent un coup dur sur
leur compétitivité. Et de l’avis des opérateurs économiques, les capacités de production sont
largement sous-utilisés. De près de 37 % pour la CICAM, ce taux avoisinerait les 60 % dans
les PME de confection et bonneterie.
11
(b)
Raisons des contre-performances économiques et financières
Cette sous-utilisation pourrait s’expliquer par :
(i) Le manque de fonds de roulement pour la plupart des PME de confection industrielle.
(ii) La demande locale insuffisante du fait des importations massives des produits de
contrebande et de la friperie.
(iii) La faible synergie entre les producteurs de tissus et les unités de confection industrielles.
Si la première raison semble être partagée par les PME de toutes les autres filières de
l’économie, les deux autres méritent une attention particulière car spécifiques à la filière.
De l’avis des opérateurs économiques interrogés, ces deux problèmes majeurs seraient
nés d’une situation de monopole qui perdure en amont de la filière au niveau de la
branche de filature.
En effet, la CICAM évolue à différents niveaux dans la filière, filature et tissage,
bonneterie à travers la SOLICAM, la distribution par l’entremise de LAKING TEXTILE,
NEWCO LAKING, ECOTEX et des boutiques de vente de gros et détail à travers le
pays. Cette situation où un producteur qui jouit de certaines prérogatives vis-à-vis des
pouvoirs publics intervient à différents stades de transformation et de la distribution a,
selon les opérateurs rencontrés, contribué à perturber les activités de la filière au point de
pousser certaines industries et grands distributeurs à la faillite.
Pour les industriels et confectionneurs, les tissus qu’ils reçoivent en amont sont de qualité
inférieure (second choix), alors que la meilleure qualité produite est essentiellement
exportée. Etant ainsi très dépendants de l’étranger pour leurs matières premières, il est par
conséquent extrêmement difficile à ces industries de concurrencer les produits importés
qui inondent les marchés. Ajouté à cela, la baisse du pouvoir d’achat des ménages à la
suite de la crise économique des fins d’années 80, les conditions étaient réunies pour
dresser le lit de la friperie et des produits de contrebande au détriment de la production
locale qui peine à se frayer une part de marché.
(iv) Une trop forte dépendance de l’étranger en approvisionnement des principaux intrants et
consommations intermédiaires, conséquence logique de ce qui est relevé ci-dessus et des
problèmes liés à l’approvisionnement en matières premières sur lesquels nous
reviendrons.
(v) Une organisation artisanale de la production et une trop grande diversification à
l’intérieur des entreprises qui entraînent des pertes d’économie d’échelle et une
augmentation des coûts de production.
4. Quelles mesures envisager pour améliorer le rendement économique de la filière ?
Face à cette situation, des mesures énergiques devraient être prises pour améliorer le
rendement des industries de textile et confection. Parmi ces mesures, on peut citer :
1.
L’urgente nécessité pour les pouvoirs publics de réguler les activités de la filière, de
manière à empêcher les pratiques anticoncurrentielles (contrebande, dumping et la
contrefaçon). Dans la même lignée, un meilleur contrôle, voire la limitation des
importations de friperie. La deuxième partie, l’étude de la demande, reviendra plus en
détails sur les impacts de ces pratiques sur des activités de la filière.
12
2.
Le renouvellement de l’appareil productif (particulièrement visées, les industries de
filature et tissage) de manière à les adapter à la demande des industries de confection.
3.
L’application d’un régime douanier allégé en ce qui concerne les importations de
matières premières et les équipements ; le taux actuel des droits de douanes sur les
équipements (10 %) et de 20 à 30 % sur les matières premières, majoré par 18,7 % de
TVA, pèse encore trop lourd sur le secteur privé en général, et particulièrement sur les
PME de la filière qui font face à une concurrence déloyale de certains pays.
4.
L’incitation à investir dans les branches stratégiques de la filière de manière à réduire la
dépendance vis-à-vis de l’étranger pour les matières premières. En effet, le potentiel de la
filière contraste avec la valeur ajoutée créée, du fait de l’absence d’entreprises
performantes au niveau des branches stratégiques. Les entreprises n’exploitent qu’une
partie de la chaîne technologique comme il apparaît dans le schéma organique de la page
suivante. L’intégration de la filière en amont avec l’industrie cotonnière reste très faible.
La CICAM et les autres PME de filature et tissage ne transforment qu’environ 10 % de la
production cotonnière.
Dans le même temps, on assiste à des importations de filets, de tissus écrus (par les
industries), de tissus finis et de produits de confection par les commerçants. Pour une
meilleure intégration verticale et un renforcement des capacités d’exportation de la
filière, de nouveaux investissements s’avèrent nécessaires.
On peut citer quelques idées de projets intégrateurs pour la filière :
•
Une usine de production de fils et des tissus de coton (écrus et tricots) :
Production : environ 8 000 tonnes de coton à transformer/an
Emplois nouveaux : 500 personnes.
•
Usine d’ennoblissement tissus et tricots :
Capacité : 20 000 km/an
Emplois nouveaux : 200 personnes
•
Usine de confection industrielle :
Capacité : 15 millions d’ensembles d’habillement/an
Emplois nouveaux : 3 000 personnes
•
Usine de tissage et de filature pour les autres matières textiles végétales (jute, obon,
etc.).
Le potentiel en cette matière première serait important ; mais compte tenu du stade
artisanal d’exploitation, il est difficile de l’estimer convenablement. Une telle activité
serait par ailleurs source de création d’emplois en milieu rural dans un contexte de
lutte contre la pauvreté.
Nous fondant sur le niveau des investissements d’une unité de filature en cours
d’installation, on pourrait chiffrer à près de 25 milliards de francs CFA les besoins
nécessaires au renforcement des capacités d’offre de la filière textile au Cameroun.
13
C1
C2
+
*
Coton en
balles
Importation
filets pour
tricotage
C2
C1
14
Trituration
Ouvraison
cellulose
Cordes à
chapeaux
CICAM (Garoua)
SOLICAM (Douala)
-
-
Ouate
Elevage
Engrais
Energie
oléagineux
Enrouleur
* CICAM (pagne)
SOTEXCAM *
C1
SOLICAM (Dla)
Teinturerie
filets
Bonneterie (tricotage)
Préparation tissage
Circuit de transformation normale de coton
Importations
Circuit existant au Cameroun
Circuit non encore exploité
produits fabriqués au Cameroun
entreprise en cours d’installation
C1
Graines
Système
coton
CICAM
(Garoua)
Filature
+ coton
+ (polyester)
+ polyamide
+ polyacoyle
+ viscose
+ Acétates 
+ Mélanges
(fil (tricot) K = 3
Engrenage
SODECOTON
Importation fils
chaînes k = 2
Trames k + 3.5
Figure 4: Les branches non exploitées de la filière textile au Cameroun
Confection
* machines à
coudre
* découpe
CICAM
(Garoua)
SOLICAM
Tissage
Exportatio
n
tissus
écrus
Extérieur
Importation
tissus écrus
•
•
•
•
•
Finissage
CICAM (Dla)
SOLICAM
(Dla)
Finissage
Couverture
Couvre-Lit
Matelasserie
Robe de
chambre
Sac à coucher
CONFECTION
Tissus (wax)
B. Facteurs de production
Les facteurs de production utilisés dans la filière peuvent être repartis en quatre groupes :
les ressources humaines, les équipements, les consommations intermédiaires notamment en
fils, tissus et accessoires et les autres consommations intermédiaires (énergie et autres).
1. Ressources humaines
Pour l’essentiel, elles sont d’origine locale (même si on peut relever la présence d’une
importante colonie de sénégalais parmi les couturiers) et peu qualifiée. Une élite ayant été
formée à l’étranger constitue l’ossature des stylistes camerounais mais il n’y a pas de
possibilité locale de perfectionnement. Le pays est pourvu en établissements secondaires
dispensant une formation en techniques d’habillement, mais de l’avis des opérateurs
économiques, les élèves issus de ces établissements auraient beaucoup de lacunes sur le
plan pratique.
L’essentiel de la formation est assuré par l’apprentissage par des couturiers professionnels
mais la faiblesse des salaires versés au personnel ne permet pas leur fidélisation et la
capitalisation des connaissances acquises. Conséquence, une fois les bases élémentaires
acquises, les apprentis s’installent à leur compte avec des moyens très modestes,
pérennisant ainsi des structures non compétitives, mal pourvues en personnel qualifié et
équipements et par suite, incapables de s’imposer sur le marché.
2. Equipements
Ils sont pour l’essentiel vétustes et parfois techniquement incompatibles avec certains
segments de forte demande. Les équipements demandent donc à être renouvelés, que ce
soit pour la CICAM et SOLICAM que pour les PME de la filière. Les machines sont pour
la plupart importées en seconde main. Elles sont vendues par des commerçants ou achetées
par des amis ou connaissances résidant en occident et non par des fabricants et ne sont pas
toujours porteuses de savoir. Ajouté à cela la difficulté pour un personnel non qualifié à
utiliser ces machines, on comprend qu’un tel investissement soit parfois sous-utilisé et peu
rentable.
Dans la branche confection (moins capitalistique que celle de la filature et du tissage), les
PME sont relativement bien équipées. Par ailleurs, elles sont aussi moins confrontées au
problème de la maintenance de leurs équipements et de l’utilisation des équipements car
beaucoup de stylistes professionnels assurent des missions de formation.
15
3. Matières premières
Les consommations intermédiaires de la filière sont deux ordres : des produits
manufacturés localement et des produits importés en général par des distributeurs.
(a)
Problèmes d’approvisionnement
Localement les entreprises s’approvisionnent en tissus pagne et tissus en coton auprès de la
CICAM ou d’autres industries de filature. Les matières premières importées s’articulent
autour des fils divers, des tissus de haut de gamme (lin et soie), des tissus mail pour teeshirt, des tissus pour tricot, de toiles de polyester, des tee-shirts, des boutons et l’essentiel
de la mercerie et d’autres accessoires (thermocollant, matière encollage, etc.). Ces produits
sont généralement commercialisés dans les marchés locaux.
Pour la majorité des opérateurs de la filière, l’approvisionnement en ces matières premières
est souvent perturbé principalement par (i) son rythme irrégulier ; (ii) les coûts élevés – les
tarifs douaniers élevés renchérissent les prix des produits importés – ; (iii) la qualité des
produits locaux et de certains produits importés. En effet beaucoup de produits de
contrebande et de très mauvaise qualité foisonnent dans les marchés.
La pénurie de matières premières entraîne des ralentissements au niveau de la production.
C’est par exemple le cas observé sur le terrain d’une bonneterie obligée de tourner avec le
quart de ses effectifs dans l’attente d’une livraison de tissus en provenance du Nigeria. De
même, le problème de la qualité des produits est aussi préjudiciable aux confectionneurs.
Des exemples de fils ou tissus qui perdent leur éclat au lavage découragent certains
consommateurs de faire produire localement leurs articles vestimentaires.
(b)
Absence de réseau moderne de distributeurs : principale cause aux problèmes
d’approvisionnement en matières premières
Cette situation est en partie due à la disparition de la chaîne des distributeurs formels de
tissus au profit d’un marché informel mal structuré et mal organisé. La CICAM à travers
ses boutiques installées dans les grandes villes du pays essaie de ravitailler le marché en
produits intermédiaires. Mais son offre est limitée et les opérateurs sont partagés en ce qui
concerne la qualité des produits livrés sur le marché local. Jadis le plus grand distributeur
de tissus, avec près d’une dizaine d’agences de vente de détail et de gros à Douala et
Yaoundé, la Toile d’Avion peine aujourd’hui à importer les tissus dont ont besoin les
industries locales. Bien d’autres grands distributeurs ont fermé boutique.
Aux dires de certains opérateurs de la filière, des importateurs de tissus sont parfois
victimes de tracasseries douanières, de contrôles divers qui contribuent à freiner le rythme
d’approvisionnement ou à décourager d’autres initiatives. Conséquence, des opérateurs
informels, basés dans les marchés Congo à Douala et de la Briqueterie à Yaoundé, sont
actuellement les plus gros fournisseurs des PME. Seulement, le secteur informel est très
mal organisé. Les importateurs ne sont pas toujours très au fait des besoins des entreprises,
notamment au niveau de la qualité des tissus et fils; par conséquent, le marché est souvent
inondé de produits de piètre qualité pour la transformation.
16
La mauvaise organisation qui caractérise le secteur informel (gestion financière,
comportement vis-à-vis de l’administration fiscale, stratégie commerciale, politique de
gestion des stocks et des approvisionnements, etc.) entraîne parfois des fermetures des
magasins, des pénuries sur le marché, et par suite des fluctuations de prix qui grèvent les
charges et influe négativement sur l’efficacité économique et financière des entreprises,
comme l’illustre l’évolution de l’excédent brut d’exploitation de la filière.
Figure 5 : Evolution comparée de la valeur ajoutée et de l’excédent brut
d’exploitation de la filière par rapport à la production
200,000
180,000
en FCFA millions
160,000
140,000
C hiffre d' affaires
120,000
Valeur ajoutée
100,000
80,000
Excédent brut
d' exploitation
60,000
40,000
20,000
93
/9
4
94
/9
5
95
/9
6
96
/9
7
97
/9
8
98
/9
9
99
/0
0
00
/0
1
0
Source : Etudes économique et financière sur les entreprises, INS
(c)
Nécessité de définir une politique spécifique pour les importations de tissus
Il n’existe malheureusement pas de politique nationale spécifique à la filière en ce qui
concerne les importations de matières premières. Elles subissent à l’entrée au Cameroun
des droits de douane qui se situent entre 10 % ou 20 % (fils de jute, fils à coudre) et 30 %
(tissus divers, tee-shirt, etc.) de la valeur CAF. A ce taux, il faut ajouter la Taxe sur la
valeur ajoutée (18,7 % de la valeur CAF). Ces conditions imposent donc aux éventuels
importateurs de mobiliser d’importants fonds pour s’approvisionner en matières premières.
Lorsqu’on sait quels sont les délais de paiement des clients (60 et parfois 120 jours), on
mesure les difficultés pour les PME de la filière à mobiliser un fonds de roulement
important pour leur activité. De plus, il est extrêmement difficile dans ces conditions, pour
les industries de confection et bonneterie d’être compétitives sur les marchés locaux et
sous-régionaux alors que d’une part, certains produits y rentrent frauduleusement et d’autre
part, les micro-entreprises informelles (qui supportent moins de coûts de facteurs) leur
livre une concurrence des plus déloyales.
Une solution à ce problème d’approvisionnement en consommations intermédiaires devrait
être trouvée pour relancer les activités de la filière.
17
4. Energie et autres facteurs de production
Le coût de l’énergie est, de l’avis des opérateurs de la filière, trop élevé et porte un sérieux
coup sur la compétitivité de la filière. La CICAM par exemple (et malgré son statut de
client privilégié) doit supporter des charges d’électricité de près de 100 millions de
francs CFA (soit plus de 3 % de la valeur ajoutée). Cette charge pèse beaucoup plus lourd
chez les autres opérateurs de la filière qui ne bénéficient pas des mêmes avantages que la
CICAM auprès du fournisseur en énergie AES SONEL.
Par ailleurs, les nombreux délestages contribuent à ralentir les activités de production ;
certaines entreprises sont obligées de recourir à des groupes électrogènes ce qui pèsent sur
les charges.
Les autres charges à savoir, les télécommunications, le transport et surtout la pression
fiscale sont certes élevées et décriées, mais elles concernent toutes les filières d’activité de
l’économie nationale
C. Normes et qualité
Les questions de normes et de qualité sont encore ignorées par la plupart des opérateurs de
filière. Si la SODECOTON grâce à l’encadrement (en pesticides et autres produits
chimiques) peut garantir la qualité du coton camerounais, tel n’est pas le cas pour les autres
industries de la filière.
Les tissus sont en général importés des pays asiatiques ou du Nigeria voisin pour leur
faible prix. Il n’existe aucune structure de contrôle de qualité (largeur du tissu, qualité du
fil ou de la fibre naturelle, etc.) afin de déterminer s’ils sont acceptés pour la fabrication
des articles vestimentaires, et ce, avant le processus de fabrication. Par ailleurs, les
problèmes financiers et de personnel qualifié expliqueraient en partie le « refus » pour les
opérateurs d’intégrer les questions de normes dans leur processus de fabrication. Des
efforts sont toutefois à relever au niveau des stylistes professionnels et de certaines PME
qui réussissent de plus en plus à accéder aux segments très exigeants tels que les
entreprises et les couches aisées de la population.
L’imposition des normes dans les marchés occidentaux, pourra devenir une entrave aux
exportateurs qui aimeraient avoir accès à ces marchés. D’où la nécessité d’intégrer cette
question dans les stratégies de développement de la filière à travers des séminaires de
perfectionnement.
D. Recherche développement
Le Cameroun possède très peu de structures de formation de pointe dans la filière. Le ratio
nombre d’élèves sur nombre de postes de travail ne facilite pas la tâche aux formateurs des
lycées et collèges. Même les grandes structures telle que la CICAM n’assurent plus le volet
formation. L’essentiel de cette mission est assuré par l’apprentissage par les stylistes qui
ont fréquenté les structures de formation occidentales et les tailleurs pour qui les apprentis
constituent l’ossature de leur personnel.
18
Dans le domaine de la confection, le savoir-faire des stylistes camerounais est reconnu sur
la scène internationale. Seulement, il n’existe aucun cadre pouvant faciliter la transmission
de ce savoir-faire aux nombreux employés de la filière. Par ailleurs, il n’existe par de
structure de perfectionnement, de recherche et de veille technologique pour éclairer,
former et encadrer les opérateurs de la filière sur leurs choix technologiques.
E. Demande intérieure
Le marché intérieur absorbe près de 150 milliards de francs CFA de produits textiles (voir
la deuxième partie, l’étude de la demande sur le textile). Dans le cas particulier du coton
fibre, la capacité actuelle d’absorption est inférieure à 10 %. Une plus grande
transformation locale s’avère nécessaire pour mettre l’économie nationale à l’abri des
fluctuations des cours mondiaux de coton, réduire la trop grande dépendance de la filière
vis-à-vis de l’étranger pour les matières première et enfin, multiplier à chaque niveau de
transformation la valeur ajoutée de la filière.
Avec un chiffre d’affaires intérieur de près de 50 milliards de francs CFA, les industries
locales (branche égrenage exclue) n’auraient qu’un tiers du marché intérieur, contre 50 %
(près de 75 milliards de francs CFA) pour les activités informelles ; le reste étant la part
attribuée aux importations déclarées.
Selon les statistiques du SYNDUSTRICAM, le chiffre d’affaires intérieur de la filière
(branche égrenage exclue) serait cinq fois plus élevé que celui réalisé à l’export. Certes, les
statistiques du Syndicat ignorent sans doute le chiffre d’affaires des PME et stylistes, mais
elles ont l’avantage de décrire tout au moins la tendance réelle que connaît cette filière.
Ainsi, l’industrie locale perd des parts de marchés à la fois à l’intérieur et à l’extérieur. Une
situation imputable à la faible compétitivité des produits de la filière par rapport aux
produits importés
Pour autant, le taux d’absorption du marché local est assez élevé même si la sous-région
offre d’autres opportunités aux industries locales. En effet, avec 15 millions d’habitants et
un taux de croissance démographique de 2,8 % par an, le marché local offre des
perspectives intéressantes aux industries de la filière. Ces perspectives seraient plus
intéressantes si les industries (de bonneterie et confection surtout) visaient désormais le
segment de la clientèle constitué par les jeunes qui retrouvent dans la friperie les produits
vestimentaires de « qualité» qu’on ne produit pas sur place.
19
Figure 6 : Evolution comparée du chiffre d’affaires intérieur et à l’export de la filière
textile (branche égrenage exclue)
50 000
45 000
35 000
30 000
CA intérieur
25 000
CA à l'export
20 000
15 000
10 000
5 000
Source : Syndustricam
20
2002
2001
2000
1999
1998
1997
1996
1995
1994
0
1993
en FCFA millions
40 000
III.
PROFIL EXPORTATEUR DE LA FILIERE
A. Evolution des exportations
1. Structure des exportations
La filière textile et confection exporte plusieurs variétés de produits (près de 94), mais en
quantité souvent insignifiante. Au cours de l’année 2002, les exportations se sont élevées à
67,3 milliards de francs CFA (pour 101 tonnes de marchandises) contre 75 milliards de
francs CFA l’année précédente, soit une baisse de 10 %. Toutefois, sur les cinq dernières
années, la tendance est en hausse malgré une conjoncture défavorable des cours du coton.
Les exportations sont largement dominées par le coton, 65,4 milliards de francs CFA en
valeur, soit 97 % (et 101 000 tonnes en volume) ; ensuite, viennent les tissus en coton
(1,6 milliards de francs CFA) et les linges et articles de maison (216 millions de
francs CFA). Il est évident qu’en valeur, les exportations seraient plus importantes car
certains producteurs notamment les stylistes, exportent par des canaux informels.
2. Répartition géographique
Géographiquement, l’Union européenne absorbe près de 30 % de ces exportations (pour
l’essentiel en coton) ; ensuite viennent l’Asie occidentale et l’Asie du sud-est avec 19 %.
La Thaïlande et l’Allemagne sont les deux premiers clients du Cameroun, avec
8 milliards de francs CFA; ensuite viennent l’Italie (6,5 milliards de francs CFA), l’Inde et
le Pakistan (5 milliards de francs CFA chacun), la France (4 milliards de francs CFA), la
Belgique (3 milliards de francs CFA) et le Maroc (3 milliards de francs CFA).
Les échanges avec la CEMAC sont très faibles, de l’ordre de 2 milliards de francs CFA,
même si la tendance est à la hausse. Ces échanges portent pour l’essentiel sur les déchets
de coton (827 millions de francs CFA), les tissus en coton (749 millions de francs CFA) et
les linges et articles de maison (191 millions de francs CFA). Les principaux marchés
d’exportation du Cameroun sont le Gabon (362 millions de francs CFA en 2002), le Tchad
(348 millions de francs CFA), le Congo (218 millions de francs CFA), la RCA (220
millions de francs CFA). Le marché de la Guinée Equatoriale (avec 5 millions de
francs CFA) reste encore à conquérir.
21
Figure 7 : Evolution des exportations des produits de la filière vers la CEMAC
2 000
En millions de FCFA
1 800
1 600
1 400
1 200
1 000
800
600
400
200
0
1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
Source : Direction des douanes – CCIMA
Avec l’UEMOA, les échanges sont extrêmement faibles ; les exportations s’élèvent à
23 millions de francs CFA et ne portent que sur les linges et articles de maison (20 millions
de francs CFA) et les fibres (3 millions de francs CFA). Les marchés du Cameroun sont le
Bénin (12 millions de francs CFA), le Sénégal (6 millions de francs CFA) et le Togo (4
millions de francs CFA).
Il est toutefois important de relever qu’avec la CEDEAO, le Cameroun exporte pour près
de 277 millions de francs CFA; le Nigeria (251 millions de francs CFA) est dans ce cas le
principal marché d’exportation du Cameroun notamment en coton et tissus en coton.
22
Tableau 4 : Exportations en produits textiles
Q en tonnes ; V en millions de francs CFA
1998
Code
Désignation du
Sh
produit
50 Soie
51 Poils et laine
52 Coton
Coton et déchets de
coton
Fils ou filets en coton
Tissus de coton
Autres fibres
53
textiles végétales
Filaments
54 synthétiques ou
artificiels
Fils de filaments
synthétiques ou
artificiels
Tissus de filaments
synthétiques ou
artificiels
Fibres synthétiques
55
ou artificielles
Câble
ou artificielles
Fils de fibres
synthétiques ou
artificielles
Tissus de fibres
synthétiques ou
artificielles
56 Ouates, feutres
Ouates, feutres, non
tissés
Ficelles, cordages,
cordes
Tapis et autres
57 revêtements des
sols
58 Tissus spéciaux
59 Tissus imprégnés
Vêtements en
61
bonneterie
Vêtements autres
62
qu'en bonneterie
Autres articles
63
confectionnés
Linges et articles de
maison
Sacs d'emballage
Friperie
Autres
TOTAL
Q
1999
V
Q
2000
V
Q
2001
V
Q
2002
V
Q
V
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
1
1
0
0
0
0
1
0
102
21
62 640 55 931 74 030 52 080 73 980 51 157 90 427 74 400 101 070 66 927
61 022 51 299 73 196 49 716 73 064 48 741 89 510 71 839 100 543 65 375
0
1 618
0
4 632
0
834
0
2 364
0
915
0
2 416
1
916
1
2 560
0
527
0
1 552
0
1
0
0
0
0
0
1
0
0
2
2
14
10
6
4
3
22
2
1
0
0
0
0
0
0
2
0
2
0
2
2
14
10
6
4
1
22
0
0
8
25
35
137
15
75
48
154
52
93
0
0
0
0
0
0
15
28
10
7
0
0
1
2
4
26
11
28
0
0
4
8
8
6
1
2
11
13
35
38
4
16
27
129
10
47
12
85
8
49
0
0
5
15
3
6
6
3
3
11
0
0
5
15
3
5
5
3
2
8
0
0
0
0
0
0
1
0
1
3
0
0
0
0
0
0
0
7
0
0
0
0
2
2
1
0
5
2
5
0
23
0
0
3
2
4
0
1
2
3
1
44
10
23
5
18
3
8
3
17
1
36
1
3
0
1
2
4
7
22
42
100
79
149
53
104
77
239
55
216
13
66
17
82
18
87
45
232
51
178
13
11
54
62
5
3
15
2
1
5
13
2
8
5
30
13
6
1
0
0
3
21
0
1
0
1
10
5
3
33
62 696 56 144 74 176 52 424 74 065 51 387 90 571 74 845 101 297 67 313
Source : Direction des douanes
23
Tableau 5 : Exportations vers la CEMAC
1998
Code
Désignation du produit
Sh
50 Soie
51 Poils et laine
52 Coton
Coton et déchets de coton
Tissus de coton
Autres fibres textiles
53
végétales
Filaments synthétiques
54
ou artificiels
Fils de filaments
synthétiques ou artificiels
Tissus de filaments
Fibres synthétiques ou
55
artificielles
Câble
artificielles
Fils de fibres synthétiques
ou artificielles
Tissus de fibres
synthétiques ou artificielles
56 Ouates, feutres
tissés
Ficelles, cordages, cordes
Tapis et autres
57
revêtements des sols
58 Tissus spéciaux
61 Vêtements en bonneterie
Vêtements autres qu'en
62
bonneterie
Autres articles
63
confectionnés
Linges et articles de maison
Sacs d'emballage
Friperie
Autres
TOTAL
Q
1999
V
Q
1
1
182 1 117
0
0
182 1 117
2000
V
Q
140
946
0
140
0
946
0
1
0
0
2
2
14
10
2001
V
Q
2002
V
Q
V
0
0
0
0
1
0
0
0
958 1 329 1 202 1 514 1 246 1 577
876
689 1 115
928 1 100
827
1
1
0
0
82
640
87
585
146
749
1
1
0
1
0
0
2
2
2
0
2
0
2
0
2
2
14
10
1
1
0
2
0
0
8
24
35
136
12
69
24
100
44
87
2
2
1
1
0
2
1
21
4
8
8
6
1
2
11
13
35
38
4
16
27
129
10
47
11
85
8
49
0
0
4
11
2
4
4
2
3
11
4
11
2
4
3
2
2
8
1
3
0
0
0
0
1
0
0
0
0
0
0
2
0
0
1
2
2
34
1
5
5
23
3
12
4
13
0
0
2
2
0
7
0
1
2
2
3
17
1
29
1
2
0
1
2
1
7
22
26
79
78
139
17
80
72
207
52
191
11
13
56
11
15
72
54
62
8
5
0
1
276 1 263
17
80
2
12
223 1 291
24
40
200
48
158
15
2
1
5
6
1
0
0
0
0
10
4
3
28
998 1 520 1 309 1 838 1 359 1 910
Tableau 6 : Exportations en zone UEMOA
1998
Code
Sh
50 Soie
51 Poils et laine
52 Coton
Coton et déchets de coton
Tissus de coton
53
végétales
Filaments synthétiques
54
ou artificiels
Fils de filaments
Tissus de filaments
55
artificielles
Câble
artificielles
ou artificielles
Tissus de fibres
56 Ouates, feutres
tissés
Ficelles, cordages, cordes
Tapis et autres
57
revêtements des sols
58 Tissus spéciaux
62
bonneterie
Autres articles
63
confectionnés
Linges et articles de maison
Sacs d'emballage
Friperie
Autres
TOTAL
Q
1999
V
0
0
0
Q
0
0
0
V
200
200
0
0
0
0
0
2000
Q
115
115
0
0
2001
V
Q
Q
V
46
0
318
300
0
350
299
399
399
251
251
16
46
18
51
0
0
0
0
0
20
0
0
0
20
18
30
8
6
13
26
8
6
5
4
0
0
0
0
0
4
0
1
0
0
1
3
0
1
0
0
0
0
1
4
0
1
1
4
0
1
0
0
0
1
0
4
0
10
0
7
15
18
1
8
36
23
5
32
3
20
2
7
1
8
32
3
20
2
9
34
8
3
13
5
13
1
15
1
5
30
209
139
53
75
343
440
410
277
25
11
V
16
1
7
2002
3.
Raisons de la faible compétitivité de la filière à l’export
Le potentiel à l’export de l’industrie textile camerounais est important, ce qui contraste
malheureusement avec les données réelles. De l’avis des opérateurs économiques de la
filière, les contre performances de la filière à l’export sont dues dans l’ordre :
(i)
Au manque d’information sur les marchés ;
(ii) Au manque de contacts commerciaux ;
(iii) Au manque de soutien financier ;
(iv) A la faible demande de la sous-région (à mettre en relation avec la faible compétitivité
des produits camerounais).
Le quatrième point est à relativiser car beaucoup d’opérateurs de la filière estiment n’avoir
aucune expérience à l’exportation ; ils estiment par ailleurs n’être pas assez préparés pour
se lancer à la conquête des marchés extérieurs car ils éprouvent déjà beaucoup de
difficultés à s’imposer sur le marché local. Un avis que vient confirmer ce qu’il convient
d’appeler l’échec de l’industrie camerounaise textile et confection à saisir les opportunités
offertes par l’AGOA.
En effet, le Cameroun, à l’instar d’autres pays d’Afrique subsaharienne, est éligible depuis
mai 2000 à l’initiative américaine qui permet aux produits du textile d’accéder au marché
américain sans droits de douane (représentant 17 % de la valeur CAF). Cette initiative vise
par ailleurs, l’expansion des exportations des pays africains et le développement du
potentiel industriel dans la filière textile et confection. Mais à ce jour, beaucoup de pays
éligibles réussissent à multiplier leurs exportations vers les Etats-Unis. Ce qui n’est pas
encore le cas pour le Cameroun
Diverses raisons ont été avancées pour expliquer cet échec. Au rang de celles-ci sont à
relever l’absence de soutien attendu des pouvoirs publics à la filière et l’incapacité de
l’industrie textile et confection à satisfaire les commandes du marché américain. Selon
certains opérateurs de la filière, des commandes importantes provenant du marché
américain en tee-shirt et objets faits main n’ont pas été satisfaites à ce jour. La filière paie
ainsi un très lourd tribu de l’absence d’une réelle politique de développement et de
promotion des exportations.
Tableau 7 : Evolution comparée des exportations de produits textiles et confection
quelques pays africains vers les Etats-Unis
En milliers de dollars
2000
7 941
Botswana
2 740
Cameroun
44 089
Kenya
140 060
Lesotho
109 907
Madagascar
7 326
Malawi
244 863
Maurice
242
Tanzanie
Source: Département du Commerce (Etats-Unis)
Site web: www//usitc.gov
26
2001
2 936
1 842
64 623
216 776
178 750
12 385
238 345
487
2002
6 353
1 133
126 488
321 049
89 998
11 432
254 653
371
4.
Stratégie de relance des exportations
Par rapport à cette situation, les pouvoirs publics devraient mettre sur pied une stratégie
commerciale visant la conquête des marchés de la sous-région qui représentent près de
30 millions d’habitants. C’est d’ailleurs le souhait exprimé par beaucoup d’opérateurs de la
filière, de conquérir un marché qui est à leur portée. Une première action (plus générale
pour toutes les autres filières) consisterait à mettre sur pied un système d’information sur
les marchés de la sous-région. Une initiative que pourraient conduire les chambres de
commerce à répondre aux attentes de leurs ressortissants.
Des actions spécifiques à la filière, on peut citer :
•
La sélection d’un noyau de leaders qui devraient servir de pilier à la stratégie
commerciale ;
•
L’encadrement et la formation de cette élite ;
•
L’appui à la modernisation des équipements pour améliorer la qualité ;
•
La création d’une centrale d’achat à la fois pour l’approvisionnement en matières
premières et pour un meilleur accès aux marchés étrangers ;
•
La création d’un fonds de soutien aux entreprises de la filière.
L’ensemble de ces actions peut s’insérer dans un projet de mise sur pied d’une plate forme
de collaboration ou de réseau d’entreprises de la filière textile. Un modèle de collaboration
et de travail en réseau vise :
•
L’optimisation de la chaîne fabrication-distribution ;
•
La fidélisation des réseaux d’approvisionnement, de distribution et de logistique ;
•
Et par la suite une réduction des délais et des coûts.
Il permet aux opérateurs de la filière de tirer le meilleur parti des complémentarités des uns
et des autres, de faire face à la concurrence que leur livrent les produits importés et de
conquérir les marchés étrangers.
Il s’agit dans une première phase, de détecter quelques entreprises leaders (industries bien
structurées, confectionneurs talentueux, etc.) qui pourront bénéficier d’actions spécifiques
devant leur permettre d’améliorer leur capacité de production et de gestion et par suite de
tirer par effet d’entraînement et par le biais de la sous-traitance, les plus petites entreprises
de la filière. La seconde étape consisterait à constituer des regroupements (géographique
ou non) d’entreprises de la filière autour des entreprises leaders. Ces regroupements
comprendraient d’autres entreprises de la branche ou des branches complémentaires,
notamment des fournisseurs ou fabricants de matières premières et d’accessoires, des
distributeurs, des négociants-exportateurs, etc.
27
L’autre objectif recherché à travers ces réseaux d’entreprises est de développer un savoirfaire et des techniques à valoriser, échanger et à terme favoriser des spécialisations sur un
aspect précis du processus de production au sein de ces plates-formes et espérer des
rendements d’échelles plus importants. En effet, un tel regroupement d’entreprises à
l’avantage d’attirer les clients, les négociants, les travailleurs qualifiés, les fournisseurs, de
faciliter le transfert du savoir-faire. L’amélioration de ces flux globaux et la mise en
commun de moyens apporteront aux partenaires ainsi fédérés un meilleur service aux
clients finaux et un meilleur accès aux marchés locaux et étrangers.
A terme, les entreprises des réseaux constitués amélioreront leur compétitivité par le biais
de « l’efficacité collective » née de la coopération inter-entreprises. Elles pourront alors
affronter la concurrence que leur livrent les pays asiatiques, et espérer conquérir les
marchés sous-régionaux, voire internationaux.
B. Politiques d’exportation et mesures d’encouragement
Le code des investissements en vigueur au Cameroun prévoit des incitations pour les
entreprises à vocation exportatrice à savoir, le régime de la zone franche et les dispositions
spéciales prévues dans le code douanier.
1. Régime de la zone franche
Le régime de la zone franche concerne les entreprises à vocation exportatrice. Diverses
facilités leur sont accordées surtout en ce qui concerne les avantages fiscaux et douaniers,
un traitement spécial sur les coûts de facteurs (énergie, personnel, etc.). Certaines
entreprises situées en dehors de la zone franche peuvent par ailleurs, bénéficier du statut de
point franc. Elles ont les mêmes avantages que les entreprises installées dans les zones
franches.
2. Avantages douaniers
Le code des douanes en vigueur au Cameroun est un texte de portée internationale qui
s’applique sur le territoire de la CEMAC, y compris les eaux territoriales des états
membres. Le Tarif préférentiel généralise (TPG) a été institué pour promouvoir les
échanges de produits entre les différents pays de la CEMAC. Depuis 1998, les produits
originaires de la CEMAC sont soumis au taux zéro du TPG et ne supportent à leur entrée
dans un pays de la CEMAC que les taxes intérieures.
Afin d’améliorer la compétitivité des produits à l’export, le Gouvernement a pris certaines
dispositions notamment :
•
L’exonération des taxes. Les exportations ne sont plus soumises au paiement de la taxe
d’inspection. De même, la plupart des prélèvements à l’export ont été supprimés sauf
pour le bois. Par ailleurs, les exportations des produits manufacturés du Cameroun sont
exonérées des droits de sortie en application des dispositions de la loi des finances 19901991.
•
L’Admission temporaire normale (ATN). Le régime de l’admission temporaire normale
(ATN) permet l’importation en suspension des droits et taxes de douane des
marchandises destinées à recevoir une transformation.
28
•
Le perfectionnement actif. C’est un régime douanier qui permet l’importation en
suspension des droits et taxes de douane, des matières premières et des catalyseurs
servant à la fabrication sur le territoire des produits finis destinés à l’exportation.
•
Le perfectionnement passif. Ce régime permet l’exportation temporaire des produits
semi-finis qui vont subir à l’étranger, une ouvraison ou un complément de main d’œuvre
en vue de leur réimportation en produits finis en exonération partielle des droits et taxes
de douane.
•
L’exportation préalable. L’importation en franchise totale ou partielle des droits et taxes
de douane peut être accordée aux produits de même espèce que ceux pris à la
consommation et qui ont été utilisés à la fabrication des marchandises préalablement
exportées.
A titre d’exemple, une entreprise locale, importe des tissus pour la production de produits
finis (vêtements, linges de maison, etc.) et s’acquitte régulièrement des droits et taxes de
douane à l’importation. Après avoir produit des vêtements, cette entreprise reçoit une
commande pour toute cette production en provenance de la Côte d’Ivoire. L’exportation
étant réalisée, l’entreprise peut solliciter l’importation en exonération totale des droits et
taxes de douane, de la même quantité de tissus que celle qui a servi à produire les
vêtements exportés en Côte d’Ivoire.
Le Drawback. Dans le cadre du drawback, le remboursement total ou partiel des droits et
taxes de douane supportés par les produits entrants dans la fabrication des marchandises
exportées est accordé. En reprenant l’exemple précédent, au lieu d’importer les tissus en
exonération, l’opérateur économique sollicite plutôt le remboursement des droits et taxes
de douane supportés par les tissus ayant servi à la production des vêtements exportés en
Côte d’Ivoire.
En plus de ces dispositions, des mesures de facilitation ont été prévues visant la réduction
et la célérité des procédures d’importation ou d’exportation. Nous citerons par exemple, le
guichet unique. Il rassemble la plupart des intervenants de la chaîne de dédouanement
(douane, banque, SGS, service phytosanitaire, etc.). Dans ce cadre, un plan de réduction
des coûts et de délai de passage des marchandises a été adopté, visant à ramener les délais
d’importation à 7 jours et d’exportation à 2 jours.
3. Evaluation de ces mesures d’encouragement sur les entreprises de la filière textile
En termes de bilan, force est de constater que l’industrie textile et confection n’a pas pu
exploiter l’une de ces dispositions. Certains opérateurs estiment que les conditions à
respecter notamment en terme d’investissements à réaliser pour bénéficier du statut de
point franc sont hors de portée. Peut être est-ce la raison pour laquelle la zone franche au
Cameroun est à 90 % composée d’industrie de transformation du bois. Une évolution de
ces dispositions qui permettrait aux PME de la filière orientée vers l’exportation de
bénéficier du statut de point franc est souhaitable. Le succès de l’industrie textile des pays
comme Maurice et Madagascar repose sur de telles facilités.
Par rapport aux autres mesures, il est évident que les opérateurs de la filière, très peu
orientés sur les marchés étrangers, ne sont pas parfaitement informés des avantages qu’ils
pourraient tirer du code douanier en vigueur. Des efforts de dissémination des textes
réglementaires et accords commerciaux sont à faire pour permettre aux opérateurs de la
filière de se positionner par rapport aux facilités qui leur sont offertes.
29
C. Circuits d’exportation
S’il y’a un maillon qui manque cruellement au sein de la filière textile, c’est bien les
professionnels du marketing et de la communication. En général, une fois que les
couturiers ont assis leur notoriété, il y a une rencontre organisée entre les agences de
marketing, communication et finance pour faciliter la commercialisation de la production.
Au Cameroun, il n’existe pratiquement pas de sociétés de commercialisation et de
négociants exportateurs professionnels dans la filière.
En dehors des grandes entreprises telles que SODECOTON et CICAM qui disposent d’un
service à l’export, les autres structures travaillent de manière artisanale. La SODECOTON
par exemple possède un agent commercial basé à Paris qui dispose d’un réseau de
correspondants dans chaque pays client. La CICAM elle aussi à des contacts commerciaux
en Europe.
Dans le domaine de la confection , les exportations sont en général organisées par des non
professionnels. Des amis ou connaissances résidant à l’étranger profitent de leur séjour au
Cameroun pour passer quelques commandes aux confectionneurs. Quelques-uns possèdent
des points de contacts ou de vente (représentés par des amis ou connaissances) dans les
pays occidentaux.
L’idée de mettre sur pied une centrale d’achats gérée par un groupement d’intérêt commun
permettrait un meilleur accès aux marchés étrangers pour les produits de la filière. Les
associations professionnelles pourront alors assurer la gestion d’un tel projet.
D. Expéditions
L’essentiel des expéditions se fait par voie aérienne à l’exception du coton qui utilise la
voie maritime. Sur le plan aérien, le Cameroun est desservi par plusieurs compagnies de
transport telles que Air France, Brussels SA, Swiss International, Air Ivoire, Kenya
Airways, Air Gabon, et la compagnie nationale Camair. Cette forte présence des
compagnies de transport suffit à garantir une certaine régularité dans les expéditions à
destination des pays d’exportation. Par ailleurs, l’ouverture prochaine des routes Yaoundé
– Ambam – Frontière Gabon et Frontière Guinée Equatoriale relancera le trafic
commercial entre le Cameroun et ses deux voisins du Sud.
E. Conditionnement
En ce qui concerne le conditionnement, les principales matières utilisées sont le papier
carton et le plastique. L’industrie locale du papier et carton est assez développée et les
emballages en plastique sont importés d’Asie à des coûts très abordables. En somme, il n’y
a pas de problèmes majeurs à relever à ce niveau car ces produits sont faciles à éliminer
après usage. Seulement, l’étiquetage des produits (identification de la marque, composition
des tissus), n’est pas répandu ou n’existe pratiquement pas, aucun règlement n’est en
vigueur sur cette question. Des efforts sont à faire au niveau pour les industries qui
ambitionnent de conquérir les marchés étrangers, notamment occidentaux.
30
F. Financement et crédit à l’export
Il n’existe pratiquement pas de possibilités de crédit à l’exportation pour les opérateurs de
la filière. Ce problème est général pour l’ensemble des PME du Cameroun. Les garanties
souvent exigées par les banques découragent les opérateurs qui sont parfois obligés de
recourir au système informel (système de tontine où les taux d’intérêts sont parfois très
élevés).
Les besoins de financements sont criards chez les opérateurs de la filière, particulièrement
en ce qui concerne (i) le capital d’exploitation supplémentaire, (ii) le financement de
l’équipement et (iii) le financement pour l’extension du potentiel productif.
A l’instar de l’Afrique de l’Ouest où la BOAD a créé un fonds pour soutenir le
développement de la filière, l’implication des milieux financiers est vivement souhaitée
afin de permettre aux opérateurs de capitaliser au mieux les nombreuses opportunités que
regorge la filière textile et confection. Ce soutien pourrait se présenter au moins sous la
forme des garanties à l’export, des garanties sur les importations d’équipements ou de
matières premières.
Un début de solution face à cette situation serait de développer le partenariat sous
différentes formes (compagnonnage industriel, joint-venture, etc.) entre les PME et leurs
homologues des pays avancés dans la filière.
G. Promotion commerciale
Il n’existe pas de manifestation spécifique pour la promotion de la filière. Dans les années
80, la Chambre de commerce organisait un salon spécialisé sur le textile. Une activité sur
laquelle beaucoup de stylistes avaient fondé des espoirs pour la promotion de leur savoirfaire. Mais cette initiative n’a pas été pérennisée. A des occasions diverses, des défilés de
mode sont organisés.
La Chambre de commerce organise traditionnellement deux foires commerciales
respectivement à Yaoundé et Bafoussam. Une occasion que certains opérateurs saisissent
pour la promotion de leurs produits.
31
IV.
CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
Pour l’économie camerounaise comme pour celle de la plupart des pays d’Afrique
subsaharienne qui bénéficient de conventions préférentielles octroyées dans le cadre de la
convention de Lomé ou de l’AGOA, il y a encore d’amples possibilités pour l’exportation
d’articles vestimentaires et de produits textiles domestiques. Pour que ces économies
puissent tirer pleinement profit de leur avantage compétitif apparent dans un marché
dominé par l’offre, elles doivent accorder toute l’importance voulue à la maîtrise de la
qualité, à la réduction des coûts et au respect des délais.
Les recommandations vont dans le sens d’améliorer les processus de fabrication et la
qualité des produits, de réduire les charges de production, d’élargir l’accès aux marchés.
Dans une économie libéralisée où l’état se confine à un rôle de régulateur, la solution aux
problèmes qui entravent le développement de la filière dépendra d’abord du dynamisme
des opérateurs économiques. Ils pourront alors bénéficier dans ce combat, du soutien des
pouvoirs publics, des organismes internationaux et des bailleurs de fonds.
Aujourd’hui, les organismes intermédiaires se positionnent de plus en plus comme les
interlocuteurs des bailleurs de fonds pour les actions qui visent le développement du
secteur privé. Au Cameroun, la filière textile tarde à s’organiser véritablement. Une
association peu dynamique regroupe les stylistes. Entre les producteurs de tissus, les
industries de confection et les stylistes, le dialogue n’est pas établi. La filière n’a pas de
véritables interlocuteurs auprès des pouvoirs publics à présent que se préparent les
différents codes sectoriels au Cameroun.
Une première action pourrait consister à organiser les associations professionnelles de la
filière pour un meilleur encadrement des opérateurs économiques. Les actions
d’encadrement pourraient porter notamment sur :
•
L’assistance technique sur les aspects de production, de gestion et de stratégie
d’exportation ;
•
La formation et le perfectionnement des professionnels ;
•
Le renforcement des synergies relationnelles avec les marchés et les fournisseurs ;
•
Le développement des partenariats avec les opérateurs étrangers ;
•
Les échanges d’expérience entre opérateurs de la filière avec leurs homologues
d’Afrique de l’Ouest ou de pays avancés (Maurice, Maroc, Asie orientale),
•
La mise sur pied d’une centrale d’achat pour faciliter à la fois l’approvisionnement en
consommations intermédiaires et un meilleur accès aux marchés pour les produits
d’exportation.
L’encadrement et l’organisation des opérateurs économiques incombent en partie aux
organismes intermédiaires. A cette fin, le soutien des structures spécialisées telles que le
Centre de commerce international, le Centre de développement de l’entreprise, sont
souhaités.
32
D’autres actions interpellent les pouvoirs publics. Il s’agit des actions qui visent à
l’amélioration des processus de fabrication et la régulation du marché. Il s’agit de :
•
Lutter contre les pratiques anticoncurrentielles, la contrebande et le contrôle des
importations de friperie ;
•
Aménager un cadre incitatif afin d’attirer les investissements nécessaires pour
l’implantation d’industries nouvelles orientées vers une plus grande transformation du
coton ;
•
Mettre à niveau les installations de filature et de tissage et d’autres entreprises réputées
stratégiques ;
•
Étendre et diversifier les installations de filature et de tissage en vue de leur adaptation à
la demande de la confection et de l’habillement ;
•
Aménager une zone franche (moins contraignante) pour les entreprises exportatrices de
la filière ;
•
Définir une politique douanière plus souple en ce qui concerne les matières premières.
Ces recommandations peuvent se résumer dans la matrice d’actions ci-jointe.
33
Tableau 8 : Matrice d’actions pour le développement de la filière textile au
Cameroun
Objectif
Assainir la filière
et
renforcer les synergies
relationnelles entre les
opérateurs de la filière
Activités
• Lutter contre les
pratiques
anticoncurrentielles et
anti-commerciales.
• Lutter
énergiquement contre
la contrebande et les
activités informelles.
• Limiter et contrôler
les imputations de
friperie.
Aménager un cadre
incitatif pour attirer les
investissements
et
permettre le
développement des
entreprises de la filière
Promouvoir des unités
de production
intégrateurs dans la
filière pour la une plus
grande transformation
locale du coton et
d’autres matières
textiles végétales
Produits
• Des mesures
énergiques concrètes
sanctionnant les
pratiques
anticoncurrentielles et
anti-commerciales.
• Un contrôle plus
rigoureux des
importations de
friperie.
• Mettre à niveau les
installations existantes
de filature tissage et
confection
• Organiser et
moderniser la
production et la
transformation d’autres
matières textiles telles
que le jute, le ngon,
etc.
• un marché mieux
régulé et assaini ou
règne la libre
concurrence.
• des interlocuteurs
reconnus par les
pouvoirs publics
Partenaires
MINDIC
MINFIB
CCIMA
Opérateurs
économiques de la
filière
• Appui aux
organisations
professionnelles
• Etablir un dialogue
entre les opérateurs de
• Une plate forme de
la filière
collaboration entre les
• Code sectoriel pour
• Elaborer un code
l’industrie de textile
sectoriel incitatif pour
les activités de la filière
• Espace franc (ou
• Accorder des tarifs
zone économique, par
référence à la nouvelle
préférentiels
notamment en énergie charte des
et droits de douanes
investissements) pour
(sur les
les industries textiles
consommations
orientées vers l’export
intermédiaires)
• Aménager des
zones franches (ou
points franc) moins
contraignantes pour
les entreprises
exportatrices de la
filière.
• Investir dans de
nouveaux complexes
textiles de la
dimension de la
CICAM
Résultat attendu
• Plan de financement
des nouvelles unités
ou stratégie de
recherche de
financement
• Plan de
restructuration de la
CICAM
• Identification de
quelques PME
stratégiques à soutenir
financièrement
• Un mécanisme de
mobilisation de
ressources en appui
aux projets.
34
• De nouvelles
industries textiles
MINDIC
MINFIB
• Réduction du
nombre d’unités
informelles
• Hausse de la
production de la filière
• Des emplois créés
• De nouvelles unités
de filature, tissage et
confection
MINDIC
• Des unités de
production plus
dynamiques.
MINFIB
SNI
Institutions financières
sous-régionales ou
internationales
• De nouveaux
produits textiles
Organismes
notamment en jute et
autres matières textiles internationaux
Une filière parfaitement
intégrée
Objectif
Activités
Produits
Renforcer les
capacités des
• Assistance
technique sur les
aspects liés à la
production, la gestion,
aux techniques et
stratégies d’exportation
• Plan de
renforcement des
capacités (humaines et
technologiques)
• Des opérateurs
mieux formés pour
affronter la
concurrence
• Un centre de
formation et de
recyclage
• Amélioration de la
qualité de l’offre et par
suite hausse du chiffre
d’affaire intérieur de la
filière
• Formation et
perfectionnement des
professionnels.
• Développement des
partenariats avec les
opérateurs étrangers
• Informer les
opérateurs sur les
nouvelles techniques
de production pour
faciliter le transfert des
technologies
Développer la
compétitivité de la
filière (et améliorer la
productivité du travail)
et
élargir l’accès aux
marchés
internationaux
• Faciliter le
renouvellement des
équipements.
• Faciliter les
spécialisations et
encourager les
regroupements et le
travail en réseau
• Améliorer l’accès
aux consommations
intermédiaires
• Informations sur les
marchés de la
CEMAC, de l’UEMOA
et de quelques pays
occidentaux
(potentiel, conditions
d’accès, modalités)
• Promotion des
activités de la filière.
• Appui aux
institutions et
structures de
formations
Résultat attendu
Partenaires
CCI
CDE
Autres organismes
internationaux
CCIMA
• Des partenaires
étrangers mis en
relation avec les
• Des programmes de opérateurs locaux.
compagnonnages et
autres formes de
• Appropriation par
partenariats
les opérateurs de
techniques ou
nouvelles techniques
commerciaux
de production
• Système
d’information
technologiques.
• Projet de mise sur
pied de réseaux de
producteurs.
• Projet de mise sur
pied d’une centrale
d’achat.
• Projet d’un système
d’information sur les
marchés étrangers.
• Salon spécialisé de
l’habillement.
• Participation à des
manifestations
commerciales et
rencontres
internationales.
35
• Hausse des
exportations dans la
sous-région et dans
certains marchés
prometteurs.
MINDIC
• Des réseaux de
commercialisation et
de distribution
fonctionnels.
Opérateurs
économiques
• Des entreprises de
plus en plus
spécialisées sur des
aspects précis.
• Réductions des
délais de production
CCI
CCIMA
Tableau 9 : Exportations des produits textiles par pays
Destination
Thaïlande
Portugal
Inde
Italie
Allemagne
Mexique
Bangladesh
Maroc
France
Malaisie
Belgique
Pakistan
Tunisie
Vietnam
Indonésie
Brésil
Afrique du Sud
Canada
Taïwan
Iles Maurice
Espagne
Chine
Zaïre
Hongkong
Japon
Gabon
Philippines
Tchad
Belgique-Luxembourg
Congo
Ex URSS
Nigeria
Abou Dhabi
République Centrafricaine
Namibie
Pays-Bas
Grande-Bretagne
Guatemala
Ex Yougoslavie
Roumanie
Venezuela
Sri Lanka
Rép. Dem. du Congo
Bénin
Turquie
Arabie Saoudite
Etats-Unis d'Amérique
Guinée Equatoriale
Russie
Côte-d'Ivoire
Ghana
Togo
Sénégal
Corée du Sud
Niger
Rwanda
Liban
La Barbade
Sao Tome et Principe
Jamaïque
Suisse
Guinée
Total
1998
Q
V
6 258 5 241
16 169 13 768
299
293
3 226 3 952
379
339
4 998 4 350
307
247
1 100
992
1 126 1 818
3 986 3 421
1999
Q
V
15 842 11 094
8 517
6 368
8 275
5 202
3 244
2 787
1 258
849
7 649
5 155
4 350
2 894
2 825
1 953
571
853
3 570
2 458
829
535
1 000
615
300
181
3 599
2 069
1 079
742
3 200
1 899
0
0
1 458
1 158
493
337
1 100
790
511
344
500
387
7
225
800
555
699
463
88
401
420
294
101
260
225
173
53
219
620
375
206
125
2 249
2 129
2 178
3 000
1 119
1 838
2 314
1 000
989
2 899
1 875
1 639
1 745
2 605
976
1 540
1 850
774
813
2 514
2 619
298
80
1 269
49
601
51
1 969
242
459
962
270
789
267
14
3
36
196
20
100
91
88
479
310
18
5
15
89
2
10
1
1
26
6
0
20
13
80
50
3
0
48
2
100
0
4
80
1
1
63
2
9
54
4
6
0
0
2
1
0
1
2000
Q
V
12 627 8 120
13 269 9 044
6 704 4 144
5 491 4 339
9 395 6 802
4 459 2 765
3 534 2 258
2 387 1 729
1 375 1 523
3 690 2 396
4 052 2 903
38
34
1 649
907
909
502
3
389
94
5
238
59
908
2001
Q
13 514
9 731
14 052
8 296
8 601
3 819
4 127
3 246
1 322
1 142
3 762
2 759
3 208
2 419
3 493
V
11 072
7 741
11 103
6 960
6 599
3 319
3 478
2 713
1 691
890
2 689
2 562
2 606
1 765
2 788
653
378
339
673
1 000
497
352
275
491
805
412
884
917
1 116
986
545
60
685
17
329
338
375
84
597
91
497
503
20
135
33
301
13
167
224
34
2
14
36
317
316
779
3
161
228
352
626
21
22
55
243
195
145
2
240
377
350
1
195
292
116
92
16
126
23
96
0
0
24
1
0
0
5
11
6
0
0
3
1
1
26
85
80
44
65
32
0
1
0
1
0
2
1
1
0
0
2002
Q
V
12 530 8 026
5 291 3 850
7 981 5 266
10 079 6 646
13 044 8 153
3 864 2 617
5 613 3 777
4 369 3 042
6 093 4 225
1 446
907
5 850 3 752
8 096 5 429
3 698 2 326
544
327
1 082
665
3 513
120
820
1 220
1 436
110
1 107
2 352
98
398
664
772
65
833
879
91
409
68
575
362
223
348
45
142
399
251
40
703
220
453
0
5
280
200
240
171
173
154
2
20
1
1
8
12
11
4
0
5
0
1
1
8
0
3
4
6
0
0
0
62 696 56 144
74 176
52 424
36
0
0
74 065 51 387
90 571
74 845 101 297 67 313
DEUXIEME PARTIE : ETUDE DE LA DEMANDE
I.
INTRODUCTION
A. Description du produit
La filière textile regroupe en général les activités allant de la culture du coton, à la
transformation en produits vestimentaires et linges de maison en passant par la filature
dudit coton, sa transformation en tissu. Au Cameroun, la gamme de produits demandée est
très variée : fils divers, tissus en coton, tissus écrus, teints ou imprégnés, des tissus mail,
tissus tricot, tissus spéciaux, vêtements divers pour enfants, hommes et femmes, linges de
maison (nappes de table, drap de lit, rideau, etc.), les articles de la bonneterie (sousvêtements hommes, femmes et enfants, etc.), des sacs d’emballage, des casquettes, des
articles divers en matières textiles (serpillières, tapis, etc.).
Le coton produit par le Cameroun est reconnu pour sa très bonne qualité, l’essentiel (plus
de 90 %) de la production est exporté vers les marchés occidentaux et d’Asie orientale. Par
contre, les tissus produits sont généralement de bas de gamme car le segment visé est la
grande masse de la population : les tenues scolaires pour élèves, des tissus pagnes. L’offre
est d’ailleurs très insuffisante, le marché est par conséquent, obligé de recourir aux
importations
Les produits de la confection sont de plusieurs types : les produits de la haute couture
(vestes et ensembles hommes et femmes) confectionnés par des stylistes professionnels, les
produits des industries de confection et de bonneterie : produits vestimentaires, sousvêtements et dessous pour enfants, hommes et femmes, des linges de maison. Dans
l’ensemble, l’offre nationale est très insuffisante par rapport à la demande, le pays a
recours de plus en plus aux importations pour une gamme très large de produits textiles :
presque tous les articles textiles sont importés par le marché camerounais.
Le champ de la présente étude de demande concernera les produits référencés (suivant le
code douanier en vigueur en zone CEMAC) de la manière suivante :
•
Chap. 50 : Soie ;
•
Chap. 51 : Laine et poils ;
•
Chap. 52 : Coton ;
Dont : Fils en coton ;
Tissus en coton (contenant plus de 85 % de coton) ;
•
Chap. 53 : Autres fibres textiles végétales ;
Dont : Fils en jute, lin ;
•
Fils de filaments synthétiques ou artificiels ;
Tissus de filaments synthétiques ou artificiels ;
37
•
Câbles ;
Fils de fibres synthétiques ou artificielles ;
Tissus de fibres synthétiques ou artificielles ;
•
Chap. 56 : Feutres et ouates ;
Couches pour bébés, serviettes, tampon hygiénique, etc. ;
Ficelles, cordages, cordes, etc. ;
•
Chap. 57 : Tapis et autres revêtements de sols ;
•
Chap. 58 : Tissus spéciaux ;
•
Chap. 59 : Tissus imprégnés ;
•
Chap. 60 : Etoffe en bonneterie ;
•
Chap. 61 : Vêtements en bonneterie ;
Dessous pour enfants, hommes, femmes ;
T-shirt ;
•
Chap. 62 : Vêtements autres qu’en bonneterie ;
•
Chap. 63 : Autres articles textiles confectionnés ;
Dont : Sacs et emballages ;
Friperie ;
Linges et articles de maison.
B. Objectif et méthodologie
La présente étude vise à fournir des informations détaillées sur les conditions d’accès au
marché camerounais ainsi que sur les tendances observées notamment, une description
assez détaillée de la demande, les besoins en produits importés, les circuits de distribution,
et les perspectives d’expansion des activités.
Suivant l’optique de la demande, on peut regrouper les produits de la filière en 7 catégories
à savoir :
•
Les fils divers ;
•
Les tissus divers ;
•
Les autres filaments et fibres synthétiques ou artificielles ;
•
Les produits vestimentaires autres qu’en bonneterie ;
•
Les articles de bonneterie ;
•
Les autres articles textiles confectionnés ;
•
Les accessoires (toiles, etc.).
38
Pour conduire cette étude, une démarche en quatre parties a été adoptée :
1. A partir d’un questionnaire, des informations ont été collectées auprès des entreprises
(près de 10) importatrices des différents produits ci-dessus cités. Les variables portaient
particulièrement sur les produits (nature, quantité, qualité, conditionnement, prix, etc.), la
demande (quantité, modalités, etc.), la commercialisation, etc.
Les entreprises ont été sélectionnées à partir du fichier consulaire de la CCIMA, un
répertoire statistique assez représentatif de l’environnement économique et commercial au
Cameroun. La couverture des actions de terrain s’est limitée aux villes de Douala et
Yaoundé. Ces villes comptent l’essentiel des unités importatrices de la filière, le reste du
pays étant couvert par des antennes locales de ces grands distributeurs.
2. Dans une seconde partie, des informations portant sur la filière ont été collectées auprès
de quelques sources notamment :
•
L’Institut national de la statistique (Comptes de la Nation, Etudes économiques et
financières sur les entreprises, Notes de conjoncture) ;
•
La Direction des douanes (Statistiques du commerce extérieur) ;
•
La CCIMA ;
•
Le CRETES (Etude sur la compétitivité de l’économie camerounaise, Conjoncture
PME) ;
•
Le SYNDUSTRICAM (Notes de conjoncture).
3. Dans une troisième partie, nous sommes allés à la rencontre des certains opérateurs de la
filière qui ont bien voulu approfondir certains détails relevés au cours de la collecte des
informations auprès des entreprises et aborder d’autres questions ne figurant pas dans les
questionnaires. L’objectif recherché était de rentrer plus en détails sur certains points
pertinents et par la suite, de mieux cerner le marché notamment les produits, les circuits de
distribution et d’importation, les prix pratiqués, la concurrence, les problèmes de la filière.
4. La dernière partie a porté sur l’analyse des différents questionnaires à partir du logiciel
de traitement statistique SPSS. Ces analyses ont été complétées par les informations
collectées auprès des sources relevées ci-dessus.
39
II.
PROFIL IMPORTATEUR DU SECTEUR
A. Taille du marché
1. Evolution des importations
Le marché camerounais des produits textiles est aujourd’hui dominé par des produits
importés venus d’Asie, d’Europe, et dans une certaine mesure d’Afrique. Le Cameroun
importe une gamme très variée des produits du textile. Au cours de l’année 2002, le
Cameroun a importé 27 900 tonnes de produits textiles pour une valeur de 24,9 milliards
de francs CFA, enregistrant ainsi une baisse respectivement de 10,7 % en valeur et 9,7 %
en volume.
Au cours des cinq dernières années, les importations de produits textiles sont en constante
baisse. Elles sont passées de 33 200 tonnes en volume, et 26,4 milliards de francs CFA en
valeur en 1998 à 27 900 tonnes pour une valeur de 24,9 milliards de francs CFA en 2002.
On a toutefois observé une légère hausse en 2000. Le taux de croissance moyen des
volumes des importations des produits textiles est donc négatif et se situe à - 3,4 %.
Figure 8 : Evolution des importations des produits textiles
28,50
En FCFA milliards
28,00
27,50
27,00
26,50
26,00
25,50
25,00
y = -0,0747x + 26,232
24,50
24,00
23,50
23,00
1998
1999
2000
2001
2002
Cette évolution des importations est très largement tributaire de celle des vêtements
d’occasion encore appelés friperie. Ces derniers représentent en moyenne 2/3 des
importations en volume et 38 % en valeur. Hors friperie, les importations des produits de
textile sont en constante hausse, et enregistrent un taux de croissance moyenne de 3,5 % au
cours des cinq dernières années.
40
2. Structure des importations
Le marché de la friperie s’est beaucoup développé au Cameroun depuis son autorisation
par le Ministère du développement industriel et commercial. La croissance de ces
importations s’explique par le faible prix de ces produits, accessibles à l’immense majorité
des camerounais dont le pouvoir d’achat s’est envolé sous l’effet conjugué de la baisse des
salaires des agents du public en 1993 et de la dévaluation du Franc CFA en janvier 1994.
En 2002, les importations de friperie se sont élevées à 16 200 tonnes pour une valeur de
9,3 milliards de francs CFA. Par rapport à l’année 2001, elles sont en baisse de 18,1 % en
volume et 16,4 % en valeur.
Figure 9: Structure des importations en 2002
Vêtements autres
qu'en bonneterie
6%
Tissus impregnés
5%
Filaments
synthétiques ou
artificiels
4%
Friperie
38%
Autres
6%
Ouates, feutres
6%
Autres articles
textiles
confectionnés
7%
ou artificiels
8%
Vêtements en
bonneterie
8%
Sacs et sachets
d'emballages
12%
Les sacs et sachets d’emballage sont après la friperie, le second groupe important des
produits importés de textile. Ils représentent 12 % des importations en valeur pour un
volume moyen de 2 600 tonnes. L’évolution des importations de ce groupe de produits
présente une courbe en dents de scie avec un pic en 2001.
A la suite de ces deux groupes de produits, viennent les vêtements en bonneterie
notamment les tee-shirts et dessous pour hommes, femmes et enfants ; les fils et tissus en
fibres artificielles ou synthétiques, tissus imprimés ou mélangés, (2 milliards de
francs CFA soit 8 % en valeur respectivement) ; les articles textiles confectionnés
notamment les linges de maison (7 % de francs CFA en valeur), les vêtements autres qu’en
bonneterie (1,6 milliards de francs CFA soit 6 % des importations), les feutres, ouates,
serviettes, couches pour bébé, ficelles, cordage (6 % en valeur), les tissus imprégnés (1,2
milliards de francs CFA soit 5 %) et les fils et tissus de filaments synthétiques ou artificiels
(1 milliard de francs CFA, soit 4 %).
41
3. Origine des importations
La Belgique est le premier fournisseur du Cameroun en produits textiles, avec près de
7 milliards de francs CFA, soit 28 % des importations. Seulement ces importations sont à
plus de 99 % constituées de friperie. Ensuite viennent la France avec 3 milliards de
francs CFA, soit 12 % des importations ; la Chine avec 2,7 milliards de francs CFA ; la
Côte d’Ivoire avec 1,99 milliards de francs CFA et Hongkong. Les importations provenant
du Nigeria s’élèvent à 106 millions de francs CFA bien en deçà de celles provenant d’un
pays tel que Costa Rica, 284 millions de francs CFA. De quoi susciter beaucoup
d’interrogations et alimenter les accusations qui font de ce pays la principale origine des
produits de contrebande. De même, les produits provenant du Bénin et du Togo n’excèdent
pas la valeur de 5 millions de francs CFA en 2002.
Dans l’ensemble, les importations provenant des pays de la sous-région sont extrêmement
faibles : de près de 5 millions de francs CFA avec les pays de la CEMAC et près de
2 milliards de francs CFA avec l’UEMOA. La Côte d’Ivoire, avec 1,9 milliards de
francs CFA, est le principal fournisseur du marché camerounais notamment en sacs et
tissus imprégnés.
42
Tableau 10 : Importations en produits textiles
Q en 103 tonnes ; V en milliards de francs CFA
1998
Code
SH
50 Soie
51 Laine et poils
52 Coton
Coton
Fils de coton
Tissus en coton
53
végétales
Filaments synthétiques ou
54
artificiels
Fils de filaments
Tissus de filaments
55 artificielles
Câbles
artificielles
ou artificielles
Tissus de fibres
56 Feutre, ouates et non tissé
Feutres, ouates
Non tissés
Fils en caoutchouc,
métalliques, ficelles, cordes,
cordages et filets
Tapis et autres
57 revêtements de sol en
matières textiles
Tissus spéciaux,
58
dentelles, broderie
60 Etoffes de bonneterie
Caleçon, slip, peignoir, pour
hommes, femmes et enfants
T-shirt
Autres articles en bonneterie
62
bonneterie
Autres articles textiles
63
confectionnés
Linge de maison, rideau,
stores d'intérieur
Sacs et sachets d'emballage
Friperie
Autres
TOTAL
Q
1999
V
Q
2000
V
Q
2001
V
Q
2002
V
Q
V
0,0
1,2
0,0
18,9
0,8 1 710,9
0,1
93,3
0,0
47,7
0,7 1 569,9
0,0
0,8
0,0
12,8
0,7 1 173,9
0,0
41,0
0,1
74,9
0,7 1 057,9
0,0
0,0
0,6
0,0
0,0
0,6
1,1
3,0
996,5
54,3
85,7
856,5
0,0
0,0
0,5
0,1
0,1
0,4
3,4
1,7
912,0
88,5
76,0
747,5
0,0
0,0
0,3
0,1
0,0
0,2
24,4
3,3
502,4
124,9
53,5
324,1
0,3
189,2
0,2
198,4
0,1
88,7
0,1
78,2
0,1
65,0
0,7 1 056,6
0,6
944,3
0,8 1 049,9
0,8 1 224,4
0,7 1 073,2
0,4
575,4
0,3
364,5
0,3
481,3
0,3
616,8
0,3
664,9
0,3
481,2
0,4
579,8
0,5
568,6
0,5
607,6
0,4
408,3
1,8 2 907,3
2,1 3 235,6
1,8 2 918,7
1,6 2 972,2
1,3 1 959,5
0,7 1 533,7
0,8 1 453,1
0,8 1 525,4
0,9 1 463,8
0,9 1 327,2
0,0
18,6
0,0
30,4
0,1
94,7
0,1
68,8
0,1
88,7
0,1
212,8
0,1
179,1
0,1
127,8
0,1
181,0
0,1
242,4
301,2
1,0 1 142,2
1,1 1 573,0
0,8 1 170,8
0,6 1 258,5
0,1
1,0 1 308,7
0,1
91,1
0,1 196,5
1,1 1 218,5
0,1
75,5
0,1
161,8
0,8 1 268,0
0,1
144,5
0,2
220,1
1,1 1 940,1
0,1 122,3
0,1 280,2
1,3 1 618,5
0,1
125,1
0,1
267,3
0,8 1 021,1
0,9
981,2
0,6
903,5
0,9 1 537,6
1,0 1 226,1
0,4
452,3
0,4
358,9
0,4
431,8
0,5
570,4
0,5
491,2
0,1
107,1
0,1
113,9
0,0
73,7
0,2
159,2
0,1
201,6
0,3
0,1
0,4
580,6
171,7
750,5
0,4
547,6
0,1
127,1
0,5 1 284,5
0,4
590,2
0,1
148,9
0,5 1 258,1
0,6 988,2
0,1 251,0
1,0 2 368,1
0,7 1 161,8
0,2
255,8
1,2 2 070,9
0,0
27,6
0,0
24,7
0,0
19,8
0,0
0,1
0,2
0,2
330,8
392,1
0,3
0,2
466,8
793,0
0,3
0,3
474,3
764,0
0,4 723,9
0,5 1 592,4
0,7 1 047,3
0,5
952,2
0,4
856,1
0,7 1 211,0
0,7 1 223,8
0,9 1 427,3
1,0 1 545,6
26,9 16 327,4
19,8 15 231,0
23,5 15 034,2
23,5 15 024,7
20,6 13 960,3
0,2
305,2
3,1 2 099,2
23,3 13 421,9
0,3 501,1
33,2 26 438,3
0,2
313,2
1,8 1 369,0
17,4 12 972,9
0,5
575,9
26,8 25 658,2
43
0,3
409,3
2,4 1 808,8
20,2 12 286,0
0,6
530,1
29,8 25 086,4
0,3
51,8
636,6
2,9 2 738,2
19,8 11 125,1
0,5 524,8
30,9 27 920,8
0,4
71,4
545,9
2,6 2 844,2
16,2 9 303,7
1,4 1 266,5
27,9 24 933,5
Tableau 11 : Importations en provenance de la CEMAC
1998
Code
SH
50 Soie
51 Laine et poils
52 Coton
Coton
Tissus en coton
53
végétales
54
artificiels
Tissus de filaments
55 artificielles
artificielles
Tissus de fibres
Feutre, ouates et non
56 tissé
Tapis et autres
matières textiles
Tissus spéciaux,
58
dentelles, broderie
Autres articles en
bonneterie
62
bonneterie
63
confectionnés
Friperie
TOTAL
Q
1999
V
Q
2000
V
Q
2001
V
29,1
0
0,2
12
29,1
0
0,2
0
0,0
0
0,0
0
0,0
0
0
0,0
0
0,0
0
0,5
0
0,5
0
0,0
0,0
0
0,2
0
0,2
0,4
0,4
V
12
0
0
0
Q
2002
0
0,0
Q
V
0
0,1
0
0,1
0,0
0
0,0
0
0,0
0
0,0
1
5,0
0
0,0
1
5,0
0
0,0
0
0,0
0
0,0
0
0,0
0
0,0
0
0,0
0
0,0
0
0,0
0
0,0
0
0,0
0
0,0
0
0,0
0
0,0
0
0,0
0
0,0
0
0
0,0
0,0
0
0
0
0,0
0,0
2,0
0
0
0,0
0,0
0
0
0,0
0,0
4
0
0
2,7
0,0
0,2
0
2,0
0
0,2
0
7,8
0
8,5
0
5,8
1
8,5
0
1,7
0
0,2
0
0,0
0
0,0
0
0,0
0
0,0
0
12
0,2
37,2
1
11,0
1
6,7
2
13,5
5
4,7
44
Tableau 12 : Importations en provenance de l’UEMOA
1998
Code
SH
50 Soie
51 Laine et poils
52 Coton
Coton
Fils de coton
Tissus en coton
53
végétales
54
artificiels
Fils de filaments
Tissus de filaments
55 artificielles
Câbles
artificielles
ou artificielles
Tissus de fibres
Feutre, ouates et non
56 tissé
Feutres, ouates, non tissé
Fils en caoutchouc,
métalliques, ficelles, cordes,
cordages et filets
Tapis et autres
matières textiles
Tissus spéciaux,
58
dentelles, broderie
Caleçon, slip, peignoir, etc.
pour hommes, femmes
T-shirt
Autres articles en
bonneterie
62
bonneterie
63
confectionnés
Linge de maison, rideau,
store d'intérieur
Sacs et sachets
d'emballage
Friperie
Autres produits
TOTAL
Q
1999
V
Q
2000
V
9
3,3
35
60,9
0
9
0,1
3,3
2
33
6,0
54,9
1
0,1
Q
2001
V
0
44
0
2
41
0,3
71,9
0,8
2,3
68,8
Q
2002
V
0
99
17
9
73
0,0
62,5
1,8
3,2
57,5
Q
V
4
5,2
45
0
7
37
35,7
0,6
3,4
31,6
2
1,4
70
124,0
60
138,1
64
96,7
50
95,1
3
6,5
12
13,7
4
3,9
2
2,2
7
9,1
2
2,4
58
110,4
57
134,2
62
94,5
43
86,0
1
4,1
11
13,1
21
55,2
15
27,7
93
54,0
47
21,3
4
2,3
0
0,1
7
3,3
0
0,0
0
0,7
0
0,3
0
0,1
4
9,8
21
55,2
11
24,7
92
53,7
46
21,2
48
58,0
1
1,0
1
1,2
67
52,7
5
7,2
0
0,2
0
0,1
18
3,5
1
4,5
48
57,8
1
1,0
1
1,0
49
49,1
4
2,6
8
6,4
0
0,1
0
0,2
0
0,1
9
11,1
1
0,4
0
0,4
15
2,5
4
6,7
24
12,6
38
75,8
24
40,8
57
80,5
40
0
67
90,9
0,1
110,3
101
0
79
234,1
0,0
96,0
105
1
64
222,8
1,9
79,6
3
0,3
1
0,2
0
0,2
0
0,3
14
26,2
22
32,1
45
60,9
67
83,1
31
57,4
7
14,3
34
48,1
22
49,3
11
12,6
33
22,2
87
195,8
84
174,1
30
67,9
40
60,4
66
105,0
330
845,6
375
585,3
297
580,2
16
26,5
4
1,5
3
7,0
237
640,7
340
562,5
269
513,8
722 1 455,3
946 1 665,6
2
1,2
23
58,1
560 1 047,6
1
1,3
0
0,7
1 270 2 119,1
0
0,0
1
0,5
1 297 2 161,9
33
18,2
44 160,1
621 1 310,9
18
11,2
12
10,2
674 1 171,3
Sources : Direction des douanes
45
726 1 461,7
2
4,4
951 1 668,6
5
2,5
4. Estimation de la taille du marché
Avec près de 15 millions d’habitants, le marché camerounais est le plus important de la
zone CEMAC. Suivant l’optique de la production ou de l’offre, on peut avoir une idée de
la consommation apparente du Cameroun en produits textiles, à partir de la
formule suivante:
Production + Importation - Exportation = Consommation apparente
Il est évident que cette consommation apparente sera largement sous-estimée pour deux
raisons majeures :
•
La production de la filière estimée à près de 117 milliards de francs CFA en 2001 (cf.
étude de l’offre) n’intègre pas celle des activités informelles qui de l’avis des opérateurs
de la filière, semble très importante.
•
Les importations (près de 25 milliards de francs CFA en moyenne) seraient largement
sous-estimées du fait de la contrebande qui est très développée. Par ailleurs, les produits
de la friperie qui constituent 40 % de ces importations sont largement sous-estimées.
Néanmoins, sur la base de cette approche, on aurait une consommation apparente de près
de 75 milliards de francs CFA. En réalité, cette valeur ne serait que l’offre qu’on pourrait
attribuer aux activités légales de la filière, branche égrenage exclue car l’essentiel de la
production en coton est exporté ; elle ne permet pas d’évaluer la taille réelle du marché
compte tenu de l’importance des activités illégales qui sont menées dans la filière. C’est
pourquoi, nous sommes d’avis qu’une meilleure estimation de la taille du marché
s’obtiendrait suivant l’optique de la demande, c’est-à-dire par le biais de la consommation
des ménages.
La consommation apparente comprend en fait trois composantes :
•
La consommation des ménages notamment en produits d’habillement et en articles de
maison (linges de maison et articles de revêtement des sols et d’ameublement en textile) ;
•
La consommation des entreprises et administrations en produits textiles (tenues de
travail, rideaux et stores, tapis serpillières, linges pour hôtels et restaurants, etc.) ;
•
Les stocks éventuels (que nous négligerons dans la suite).
Sur la base de l’enquête camerounaise auprès des ménages (ECAM), réalisée en 2002 par
l’INS, les ménages consacreraient près de 141 milliards de francs CFA pour leurs dépenses
d’habillement et de chaussures.
Tableau 13 : Dépenses des ménages en produits d’habillements
Pauvres
Poste de dépenses
Habillement & chaussures
Montant en
FCFA
%
38.796.919.224
6,3
Intermédiaires et
Aisées
Montant en
%
FCFA
102.184.372.114
6,5
Ensemble
Montant en
FCFA
%
140.981.288.338
6,5
Source : ECAM 2002, INS
Toujours selon des données recueillies auprès de l’INS, les consommations en chaussures
peuvent être estimées grossièrement à près de 10 milliards.
46
Tableau 14 : Données sur l’industrie des chaussures
(Données en milliards de FCFA)
1999/2000
Production des industries de chaussures et cuir
Importation de chaussures
1 528
3 436
2000-2001
1 596
4 728
Source : Etude économique et financière des entreprises 2000/2001, INS
Direction des douanes
A cette consommation des ménages en produits vestimentaires, il convient d’ajouter :
•
Les consommations en linges et articles de maison : en l’absence de données sur ces
consommations, nous pouvons affirmer tout au moins qu’elles sont supérieures à
6 milliards de francs CFA équivalent aux importations en ces produits ;
•
Les consommations intermédiaires des entreprises : l’INS estime à près de 10 % de la
production, la part de ces consommations, soit près de 12 milliards de francs CFA.
En définitive, la consommation apparente en produits textiles se situerait autour de
150 milliards de francs CFA. Dans ce marché, l’offre du secteur moderne (production des
entreprises locales et importations légales) ne représenterait qu’environ 50 % de l’offre
totale.
B. Caractéristiques du marché
La demande en produits textiles est de deux types : les biens de consommation des
ménages, des entreprises de tout secteur et des administrations et les consommations
intermédiaires (matières premières) des entreprises de la filière.
La demande des entreprises de filière en consommations intermédiaires comprend les fils
(à broder, à tricoter, etc.) et tissus divers (en coton, tissus pagnes, toiles de polyester, tissus
tricot et tissus mail, les toiles de polyester), les tee-shirts (besoins des industries de
broderie) et les accessoires. Quant à la demande de consommation des ménages, des
entreprises et administrations, elle concerne une gamme importante de produits textiles :
les tissus (pour la confection), les linges et articles de maison, les produits vestimentaires
divers, les articles de bonneterie, les autres articles en matières textiles (sacs, tapis,
serpillière, etc.).
1. Fils
(a)
Produits et préférences des entreprises
Il existe deux types de fils sur les marchés, les fils standards et les fils spécialisés. Les fils
standards sont beaucoup sollicités pour leur faible prix, ils servent à confectionner les
produits qui visent les segments constitués des couches pauvres et une frange des couches
intermédiaires de la population. On en trouve sur le marché, en moyenne à 200 francs CFA
la bobine pour les fils importés de Chine (ou encore entre 1 000 francs CFA et
7 000 francs CFA pour les plus grandes bobines).
En revanche, dans le domaine de la haute couture, les professionnels recherchent parfois
des fils spécialisés qui pourraient résister dans le processus de confection et surtout au
lavage après utilisation par le consommateur. Ces produits de qualité supérieure sont en
partie importés d’Europe et coûtent 2 à 3 fois plus chers que les produits standards.
47
(b)
Spécifications
Que ce soit pour les fils standards ou les fils spécialisés, le respect de certaines
spécifications permet à l’exportateur de s’assurer une bonne part de marché. Ces
spécifications concernent par exemple (i) la fibre naturelle, notamment la longueur de brin
et, s’il s’agit du coton, la maturité de la fibre, celle-ci, en effet, ayant une incidence sur la
régularité et l’aspect du fil et sur la réaction du fil et du tissu à la teinture ; (ii) l’uniformité
et la résistance du fil.
(c)
Evolution du marché
La fermeture de société locale SAFIL a laissé un grand vide au niveau de l’offre locale de
fils. Actuellement, l’essentiel de l’offre est importée de Chine, le haut de gamme provient
en général des pays occidentaux (France, Etats-Unis et Allemagne). Le marché restera
encore très demandeur en produits importés de toute gamme.
2. Tissus
(a)
Produits et préférences
L’offre en tissus est particulièrement variée sur le marché camerounais : tissus pagnes,
tissus tergal et popeline, mousseline, fleuri, doublures diverses, tissus écrus, tissus coton,
tissus éponge, tissus spéciaux (lin, soie, velours, gabardine, super 100), tissus
d’ameublement, etc. La CICAM, principal fournisseur local, est très implantée à travers le
pays ; mais, elle doit faire face à une farouche concurrence avec les produits asiatiques et
des produits provenant d’Afrique de l’Ouest (Côte d’Ivoire et Nigeria principalement).
Le marché des pagnes est particulièrement développé du fait d’une forte consommation.
L’offre de la CICAM est assez importante et de l’avis des opérateurs, la qualité des tissus
pagnes a été améliorée de manière considérable. Les prix varient entre 4 000 francs CFA et
16 000 francs CFA pour 6 yards. D’autres produits très concurrentiels abondent dans les
marchés notamment des pagnes chinois et ouest africain (Nigeria, Bénin, Côte d’Ivoire),
des wax anglais et Hollandais, des bazin de toute gamme. Certains produits de contrebande
sont imprimés avec les mêmes motifs que ceux qui sont manufacturés par la CICAM ou
d’autres filatures d’Afrique de l’Ouest, ce qui crée d’énormes confusions sur le marché. Et
de l’avis des détaillants, il est parfois difficile de discerner l’origine des pagnes qui sont
vendus sur le marché. Une situation qui entraîne d’énormes pertes chez les industriels car
les produits de contrebande sont vendus à très bas prix. En général, les consommateurs
accordent beaucoup d’importance au design et à la qualité des pagnes, ce qui amène
certains commerçants à dispenser quelques conseils pratiques aux clients sur l’entretien des
pagnes
D’autres tissus notamment le tergal (toute variété) et la popeline, la mousseline, les fleuris
sont très sollicités sur les marchés, beaucoup plus pour leur faible prix que pour leur
qualité. Ils sont généralement utilisés pour la confection des tenues scolaires et tenues de
ville. Ils constituent la base des vêtements des couches les moins aisées de la population.
Ces tissus sont généralement importés, et vendus en rouleaux de 30 mètres ou en détail
entre 600 francs CFA et 1 200 le mètre. Les couleurs les plus répandues étant le bleu, le
vert et le rouge, des couleurs scolaires.
48
Toujours dans la même gamme de produits, on retrouve ce qui est localement appelé le
vrac, des ballots de tissus de seconde qualité importés d’Europe. On y retrouve un peu de
tout, des doublures, des tissus divers (tergal, tissus éponge, tissus serviette, drap, jeans,
etc.). Les prix varient entre 1 000 francs CFA et 2 000 par mètre, ce qui en fait une gamme
de produits très sollicitée par les entreprises individuelles.
D’autres types de tissus notamment des tissus écrus, des tissés, la soie, les synthétiques,
des tissus tricot et autres sont présents sur les marchés. Ils servent beaucoup plus comme
matières premières pour les stylistes et les PME de confection et bonneterie. L’Asie
(Chine, Hongkong, Malaisie, Thaïlande) est le principal fournisseur en ces produits, l’offre
locale de la CICAM (en tissus écrus et synthétiques) ayant du mal à s’imposer auprès des
confectionneurs. De même, le marché des tissus d’ameublement et de décoration intérieure
est essentiellement dominé par les produits provenant de Chine.
(b)
Spécifications
La qualité des tissus est particulièrement importante aux yeux des teinturiers et du
finisseur. Les spécifications sur les tissus portent surtout sur le type et l’armure, le nombre
de fils de chaîne par pouce et la largeur de la toile. La largeur du tissu est de plus en plus
considérée comme une caractéristique importante à cause de la forte corrélation qui existe
entre l’augmentation de la largeur et la réduction des chutes à la coupe et à la présentation.
Pour réduire ces chutes, les ateliers de confection exigent de plus en plus les largeurs de
1,50 m (59 pouces) après finissage ce qui équivaut à une largeur de la toile de 1,60 m (63
pouces) entre lisières.
D’autres largeurs peuvent toutefois être spécifiées par certains importateurs. En général,
les commandes portent surtout sur des tissus de 80 à 100 yards de longueur ; mais, les
importateurs accordent de plus en plus d’importance aux commandes de pièces plus
longues pour réduire les chutes. D’autres détails qui retiennent l’intérêt des importateurs
sont le bas de son aspect et le nombre de défauts apparents.
(c)
A court terme, le marché restera dominé par les produits provenant d’Asie, en particulier
de la Chine qui a d’ailleurs intégré l’OMC. Toutefois, il convient de prendre des mesures
énergiques pour lutter contre la contrebande, la contrefaçon et le dumping et permettre
ainsi à l’offre locale de s’exprimer. Cette offre locale sera certes renforcée par l’arrivée de
la SOTEXCAM qui entend produire des tissus pour la bonneterie mais elle restera à court
terme, très modeste.
49
3. Linges et articles maison
(a)
Produits et préférences des consommateurs
Les linges et articles de maison comprennent des nappes de table, des draps de lit, des
serviettes de tables, des dossiers de fauteuils, des rideaux, des coussins, des tapis, des
serpillières, etc. Les linges se présentent sous forme de pièces uniques ou d’ensembles
comprenant par exemple une nappe, quatre à six sets de table et des serviettes (dans le cas
des services de tables) ou d’un drap, deux tés d’oreillers et un couvre lit. Sur le marché
camerounais, on peut classer les linges de maison en quatre catégories suivant le style : (i)
les tissés plats, unis ou de couleurs, à dessous simples ou brodés, etc. (ii) les tissés plats à
dessins imprimés, (iii) les jacquards avec ou sans franges brodés ou les armures toiles à
divers niveaux de broderie, et (iv) les articles en dentelles faits mains ou en machine. Il n’y
a pas de distinctions particulières sur les autres produits.
Le haut de gamme des linges de maison comprend les jacquards ou la soie (linge de lit),
avec ou sans broderie, des stores intérieures. Les rideaux sont en général parfaitement
brodés sur fonds de toiles. Ces produits sont le fait de quelques PME locales qui émergent
et des importations en provenance de Chine et des pays occidentaux. En général, ils sont
prisés par les couches aisées ou certains consommateurs qui recherchent des cadeaux à
offrir à l’occasion des mariages ou anniversaires. Les articles moyen de gamme sont
parfois brodés ou en dentelles faits mains ou en machine. Les prix des rideaux varient entre
2 000 francs CFA et 3 500 le mètre, celui des paires de draps entre 15 000 francs CFA et
25 000 francs CFA (moyen de gamme), entre 30 000 francs CFA et 45 000 francs CFA
pour les hauts de gamme. Les produits de bas de gamme sont en général simples.
(b)
Spécifications
Les aspects importants des produits concernent l’apparence des tissus du point de vue de la
constance des coloris, de la régularité du tissage avec une impression et une teinture grand
teint. Etant donné que la mode en matière de textile de maison évolue peu et que les
tendances durent assez longtemps, la durabilité et l’apparence sont des facteurs clés par
rapport à la satisfaction des consommateurs. Des détails à prendre en considération car il
est important de relever que les textiles de maison ne sont plus achetés pour leur seule
utilité, mais aussi pour la décoration intérieure souvent calquée sur les modèles européens.
(c)
Le marché des linges et articles de maison gagne en importance car les ménages accordent
de plus en plus d’attention à leur décoration intérieure. La production locale est importante
et s’améliore de plus en plus sur les aspects de qualité et de design surtout en linges de lit.
Elle est surtout le fait des PME dont certaines se sont spécialisées dans l’offre de ces
produits et des couturières indépendantes de plus en plus dynamiques (ce sont parfois des
jeunes diplômées des établissements de couture qui n’ont pas pu trouver un emploi).
Certains produits locaux réussissent à s’imposer dans des segments réputés difficiles et
exigeants, les entreprises (hôtels, restaurants, etc.) et les familles aisées. La concurrence
des produits venant du Nigeria et de Chine est très marquée, particulièrement en ce qui
concerne les rideaux.
50
4. Vêtements et lingeries
(a)
Produits et préférences des consommateurs
Contrairement aux fils, tissus, et linges de maison, les articles vestimentaires sont soumis
aux changements rapides de mode. Le marché comprend les produits de la friperie de tout
type, les articles classiques confectionnés (chemises, pantalons, jupes, ensembles ou
costumes hommes, femmes, etc.), les ensembles de travail, les tenues traditionnelles ou
confectionnées en tissus pagne, les articles de la bonneterie, les vêtements pour enfants,
etc.
Les importations de friperie ont sérieusement affecté la demande en produits
vestimentaires. Les prix pratiqués sont extrêmement bas pour les différents types de
produits comparés aux prix pratiqués dans les magasins spécialisés. Actuellement, seule la
haute classe et une tranche de la couche intermédiaire de la population fréquentent les
magasins spécialisés d’habillement. Par ailleurs, les jeunes de tout bord s’habillent à
l’occidental (l’influence des séries télévisées est très marquée auprès de cette couche de la
population). Ils ont un penchant excessif pour les produits vestimentaires dit «branchés »
ou « à la mode » qu’ils retrouvent dans la friperie. On peut se procurer des tenues de villes
avec la somme de 5 000 francs CFA, des ensembles vestes avec 15 000 francs CFA ou
50 000 suivant la qualité des tissus.
Les vêtements confectionnés sont variés. Les tenues de travail sont confectionnées par les
PME locales, vêtements hommes (chemises, pantalons) et femmes (ensembles avec des
tissus pagnes confectionnés par des groupes organisés de tailleurs. Les prix varient entre
3 500 francs CFA et 8 000 francs CFA les vêtements de travail et entre 5 000 francs CFA
et 10 000 francs CFA pour les vêtements hommes et femmes. Un marché dans lequel
exercent beaucoup d’unités informelles. Il n’existe pas d’industrie moderne de confection
de vêtements pour hommes, femmes et enfants, l’offre locale étant assurée par les tailleurs
et stylistes (micro-entreprises) ; elle est de plus en plus importante malgré la forte présence
des produits importés. Ces produits importés proviennent d’Europe et d’Asie. On y
retrouve des ensembles hommes et femmes (en quantité moins importante), des lingeries
hommes et femmes et des vêtements pour enfants.
Des produits de qualité intermédiaire en provenance d’Asie inondent le marché
actuellement, particulièrement en ce qui concerne les articles de bonneterie : dessous, teeshirt, tricots, sous-vêtements, ensembles de sport, etc. Les prix pratiqués sont largement en
dessous de la moyenne, ce qui suscite des interrogations pour des produits assujettis à la
fois aux droits de douane et aux frais de transport. La baisse des revenus des ménages
survenue pendant les années de crise a beaucoup contribué à la percée de ces produits sur
le marché.
Le consommateur camerounais est en général est très sensible au style et à la mode. Dans
l’ensemble, la population a des habitudes vestimentaires conformes aux standards
occidentaux même si l’usage des pagnes se développe de plus en plus surtout à l’occasion
des manifestations commerciales et culturelles. Une franche considérable de la population,
particulièrement en zone musulmane, a des préférences portées sur des ensembles et
boubous traditionnels. Ils sont confectionnés localement avec des tissus pagnes. Parmi les
produits de haut de gamme, on retrouve les boubous en bazin enrichi, parfaitement brodés.
La différence sur les gammes de ces vêtements porte beaucoup plus sur la qualité des tissus
pagnes. Les boubous haut de gamme peuvent avoisiner la somme de 200 000 francs CFA,
contre 10 000 francs CFA à 20 000 pour les bas et moyens de gamme.
51
Les vêtements et articles pour enfants (maillots et sous-vêtements communément appelés
caddi et ensemble absorba, grenouillères, brassières, etc.) sont en grande partie importés
d’Asie pour les bas de gamme et d’Europe pour les moyens de gamme. On en trouve sur
les marchés à moins de 10 000 francs CFA pour les bas de gamme, et à de près de
25 000 francs CFA pour les moyens de gamme. Le haut de gamme n’ayant pratiquement
pas de clientèle. Le blanc est la couleur la plus sollicitée.
(b)
Spécifications
Les spécifications liées aux articles vestimentaires couvrent les sujets tels que le col,
l’ourlet, le type de couture et les boutons. Les fournisseurs se doivent de respecter au
mieux ces spécifications pour assurer une part de marché parce que l’offre est de loin
supérieure à la demande et les importateurs ont souvent des sources alternatives
d’approvisionnement. La télévision et les films et les différents catalogues sont sur ce plan
les principaux vecteurs de transmission de modèles.
Les exigences sur les linges portent surtout sur les finitions et le maintien. Les couleurs les
plus recherchées étant le blanc et le noir. Concernant les vêtements pour enfants, les
consommateurs sont très exigeants sur la nature des cotonnades – ils recherchent des
produits non extensibles après lavage – et les finitions.
(c)
Le retour de la croissance et la hausse du pouvoir d’achat des ménages qui en découle est
de bonne augure pour le marché des produits vestimentaires. Les ménages consacrent près
de 6,5 % de leurs dépenses de consommations pour l’habillement. Dans certaines grandes
villes, cette part se situe à 7,5 % ; le marché est appelé donc à s’étendre surtout qu’on
observe un net repli des importations de friperie au profit des produits des microentreprises informelles notamment les chemises pour hommes et ensembles pour femmes –
des produits qui sont habilement dissimulés parmi des produits importés –.
De même, le segment représenté par les vêtements de travail et tee-shirts pour les
entreprises se développe de plus en plus. Mais, il est important que ce marché soit assaini
pour que règne la libre concurrence.
5. Sacs
Sur le marché, on distingue trois types de sacs suivant la matière de base: des sacs en jute,
en fibre et en tissus. Les sacs en jute sont importés ou tissés localement mais de manière
artisanale. Ils sont utilisés pour l’emballage des produits agricoles (café, cacao et autres
produits vivriers). Les coopératives agricoles constituent de ce fait un segment très
important pour ces produits au regard de leurs besoins.
Les sacs en fibres sont les plus répandus ; ils sont en général utilisés par les ménages pour
les courses, les voyages et pour l’emballage des produits vivriers. Les prix de ces articles
varient entre 100 francs CFA ou 1 000 suivant le niveau de résistance du produit et les
dimensions. Les sacs en tissus pagne se présentent en général sous la forme de sacs de
voyage, un modèle venu d’Afrique de l’Ouest et qui s’est répandu au Cameroun dans les
années 90. La zone UEMOA exporte d’ailleurs pour près de 1,6 milliards de francs CFA
de sacs au Cameroun. Les spécifications portent surtout sur le degré de résistance des sacs.
52
C. Politique et procédures d’importation
Le Programme général des échanges (PGE) qui consacre l’aboutissement du processus de
libéralisation engagé depuis 1989, et dont l’objectif principal est la restauration de la
compétitivité, prévoit d’importantes mesures libératoires pour les importations :
l’élimination totale des restrictions quantitatives ; la suppression des licences
d’importations.
1. Règles et dispositions régissant les importations
(a)
Catégorie d'importateurs et critères retenus pour la délivrance d’une licence
d'importation
Les opérateurs économiques souhaitant exercer dans l'import-export, doivent s'inscrire sur
le fichier ouvert à cet effet auprès de la Direction chargée du Commerce. Le dossier
comprend :
•
Une fiche de renseignements à retirer auprès de la Direction de la Promotion
Commerciale et des Services du MINDIC et à timbrer au tarif en vigueur ;
•
Une copie certifiée conforme de la patente ;
•
Une copie certifiée conforme de la déclaration d’immatriculation au registre de
commerce et du crédit mobilier ;
•
Une copie légalisée de la carte de contribuable ;
•
Un reçu de versement de la cotisation annuelle de 10 000 francs CFA ;
•
Un reçu de versement de 15 000 francs CFA délivré par le Régisseur de recettes de la
Direction de la promotion commerciale et des services (DPCS).
La validité de cette inscription ou de son renouvellement est fixée à un exercice budgétaire,
pour répondre au souci de mise à jour permanente de la base de données. Le dossier de
renouvellement comprend :
•
Une demande timbrée au tarif en vigueur ;
•
Une copie de l’ancienne inscription ;
•
Une copie légalisée du certificat d’imposition pour l’exercice antérieur délivré par les
services des impôts et visé par le trésor ;
•
Un reçu de versement de la cotisation annuelle de 10 000 francs CFA ;
•
Une copie certifiée conforme de la patente en cours de validité.
(b)
Restrictions quantitatives ou portant sur la valeur des importations
De manière générale, le Cameroun n'utilise plus les restrictions quantitatives comme
moyen de protection de la production locale :
•
Les marchandises en provenance de tous les pays peuvent être importées librement sauf
l'or qui fait l'objet d'une réglementation particulière. Toutefois, certaines importations
peuvent faire l'objet d'interdiction, de restrictions ou être soumises à autorisation pour
des raisons humanitaires, de sécurité ou de santé.
53
•
Toutes les importations doivent être déclarées à des fins statistiques et celles portant sur
un montant supérieur à 2 millions de francs CFA doivent en outre être domiciliées auprès
d’un intermédiaire agréé du pays de l’importateur.
•
Pour les marchandises en transit, y compris celles destinées aux autres pays de la Zone
CEMAC, les transactions doivent également être domiciliées auprès d’un intermédiaire
agréé du Pays de l’importateur.
•
L’autorisation des autorités compétentes pour l’importation des marchandises soumises à
restriction pour des raisons de sécurité ou de santé donne droit à l’importateur d’acheter
les devises nécessaires.
•
Les règlements des importations supérieures à 100 millions de francs doivent faire l’objet
d’une vérification renforcée en plus du contrôle de documents justificatifs. Il s’agit pour
les intermédiaires agréés de s’assurer du bon dénouement de l’opération.
•
Pour les règlements des importations ne dépassant pas 100 millions de francs CFA,
l’intermédiaire agréé doit exiger une facture pro forma ou tout autre document
justificatif.
•
Lorsque les marchandises sont importées pour être vendues ou utilisées comme matières
premières, intrants ou produits semi-finis, l’importateur doit également produire une
attestation professionnelle (le numéro d’immatriculation ou la carte professionnelle ou
l’extrait de registre du commerce ou le quitus fiscal, etc.).
•
Les personnes morales légalement enregistrées et les professions libérales ou attestées
peuvent être dispensées de la production de documents justificatifs, sous réserve de
présenter une examination annuelle des importations, corroborée par l’évolution
prévisible de leur activité. En tout état de cause, les intermédiaires agréés sont tenus de
vérifier que les montants des dépenses ne dépassent pas les estimations, dans le cas
contraire, la production de justificatifs devient obligatoire.
2. Droits à l’importation
Le nouveau tarif douanier, en vigueur en zone CEMAC comporte le Tarif extérieur
commun (TEC), dépouillé de la Taxe sur le chiffre d’affaires à l’importation pour marquer
la préférence communautaire des produits industriels de la sous-région par rapport aux
produits en provenance des pays tiers, et de la Taxe complémentaire qui comporte quatre
taux correspondant à quatre catégories de marchandises. La réforme supprime toutes les
mesures de contingentement.
Il y a donc une volonté réelle de promotion industrielle en zone CEMAC, et partant, des
échanges commerciaux dans la sous-région. Ainsi, contrairement au régime de la Taxe
unique, les « produits CEMAC » consommés dans le territoire de fabrication ne sont
soumis qu’à la TVA. Les « produits CEMAC » consommés dans un Etat membre autre que
celui de fabrication sont soumis à la TVA et éventuellement du droit d’accise dès lors
qu’ils sont reconnus originairement de leur Etat membre de provenance ou de tout autre
Etat membre mais à un tarif nettement inférieur au TEC.
54
(a)
Droits et taxes communautaires
Le Tarif extérieur commun (TEC) comprend un droit de douane à l’importation et une
surtaxe temporaire.
Les droits de douane inscrits dans la colonne ad hoc constituent le tarif minimum des
droits de douane d’importation. Le tarif général des droits de douane d’importation est égal
au triple du tarif minimum. Il peut être appliqué à certains pays ou à certains produits
déterminés. Dans le cas où un état est amené à consentir le bénéfice de la clause de la
nation la plus favorisée à un autre état, celle-ci sous-entend en toute éventualité
l’application du tarif minimum. Les taux de droits de douane applicables aux produits des
pays tiers importés dans la CEMAC sont fixés comme suit :
Catégorie I
Catégorie II
Catégorie III
Catégorie IV
Biens de première nécessité
Matières premières et bien d’équipement
Biens intermédiaires et divers
Biens de consommation courante
5%
10 %
20 %
30 %
Un tableau en annexe donne les droits de douanes pour quelques produits textiles.
La surtaxe temporaire est une protection supplémentaire pour les industries implantées en
zone CEMAC. Elle est limitée dans le temps et concerne certains produits. La base
imposable à la surtaxe temporaire est la même que la base imposable au droit de douane.
Son taux est fixé librement par chaque Etat à l’intérieur d’une fourchette qui varie entre 0 à
30 %. La période d’application de la surtaxe n’est pas renouvelable.
(b)
Taxes intérieures
La Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est un impôt sur la consommation qui frappe à
égalité et au même taux les produits, qu’ils soient importés ou fabriqués localement. Son
taux est compris entre une fourchette de 15 et 18 %. La base imposable à la TVA en ce qui
concerne les importations est obtenue en ajoutant à la valeur imposable telle qu’elle est
définie par les articles 23 et suivant du Code de Douanes de l’UDEAC/CEMAC, le
montant du droit de douane et du droit d’accise. Pour l’introduction sur le territoire d’un
Etat membre, elle est constituée par la valeur sortie usine, à l’exclusion du Tarif
Préférentiel Généralisé et des frais d’approches.
Le droit d’accise est un droit à caractère fiscal qui frappe à égalité et au même taux
certains biens, qu’ils soient importés ou fabriqués localement, et dont la liste est fixée par
le Comité de Direction. Le taux du droit d’accise est librement fixé par chaque Etat
membre, à l’intérieur d’une fourchette déterminée par le Comité de Direction. Cette
fourchette est comprise entre 0 à 100 %. La base imposable au Droit d’Accise en ce qui
concerne les importations est établie en ajoutant à la valeur imposable telle qu’elle est
définie par les articles 23 et suivants du code de douane de l’UDEAC, le montant de droit
de douane. Pour l’introduction sur le territoire d’un Etat membre, elle est constituée par la
valeur sortie usine, à l’exclusion du Tarif préférentiel généralisé et des frais d’approche.
55
(c)
Evaluation en douane
i) Concept
La valeur imposable de la marchandise est sa valeur transactionnelle telle qu’adoptée par le
Cameroun, c’est-à-dire la valeur correspondant au prix réputé pouvoir être fait pour ces
marchandises lors d’une vente effectuée dans des conditions de pleine concurrence entre
un acheteur et un vendeur indépendant l’un de l’autre. Ceci suppose que :
•
Il n’existe pas de restrictions concernant la cession ou l’utilisation des marchandises par
l’acheteur, autres que des restrictions qui :
sont imposées ou exigées par les actes de la CEMAC ou par les lois et règlements des
autorités publiques des Etats membres de la Communauté,
limitent la zone géographique dans laquelle les marchandises peuvent être revendues,
ou
n’affectent pas substantiellement la valeur des marchandises ;
•
La vente ou le prix n’est pas subordonné à des conditions ou à des prestations dont la
valeur n’est pas déterminable pour ce qui se rapporte aux marchandises à évaluer ;
•
Aucune partie du produit de toute revente, cession ou utilisation ultérieure des
marchandises par l’acheteur et le vendeur ne revient directement ou indirectement au
vendeur, sauf si un ajustement approprié peut être opéré ; et
•
L’acheteur et le vendeur ne sont pas liés, au cas où ils le seraient, que la valeur
transactionnelle soit acceptable à des fins douanières.
ii) Principe de l’évaluation
Pour déterminer si la valeur transactionnelle est acceptable, le fait que l’acheteur et le
vendeur soient liés ne constituera pas en soi un motif suffisant pour considérer la valeur
transactionnelle comme inacceptable. Dans un tel cas, les circonstances propres à la vente
seront examinées, et la valeur transactionnelle admise pour autant que ces liens n’ont pas
influencé le prix. Si compte tenu des renseignements fournis pas l’importateur ou obtenus
d’autres sources, l’administration des douanes a des motifs de considérer que les liens ont
influencé le prix, elle communiquera ses motifs à l’importateur et lui donnera une
possibilité raisonnable de répondre. Si l’importateur le demande, les motifs lui seront
communiqués par écrit.
Dans une vente entre personnes liées, la valeur transactionnelle sera acceptée et les
marchandises seront évaluées lorsque l’importateur démontrera que ladite valeur est très
proche de l’une des valeurs ci-après, se situant à peu près au même moment :
•
Valeur transactionnelle lors de ventes à des acheteurs non liés, de marchandises
identiques ou similaires pour l’exportation à destination du même Etat membre de la
Communauté ;
•
Valeur en douane des marchandises identiques ou similaires.
56
iii) Procédure de calcul
Pour déterminer la valeur transactionnelle en douane, on ajoutera au prix effectivement
payé ou à payer pour les marchandises importées :
•
Les éléments suivants, dans la mesure où ils sont supportés par l’acheteur mais n’ont pas
été inclus dans le prix effectivement payé ou à payer pour les marchandises :
commissions et frais de courtage, à l’exception des commissions d’achat ;
coûts des contenants traités, aux fins douanières, comme ne faisant qu’un avec
la marchandise ;
coût de l’emballage, comprenant aussi bien la main-d’œuvre que les matériaux ;
•
La valeur, imputée de façon appropriée, des produits et services ci-après lorsqu’ils sont
fournis directement ou indirectement par l’acheteur sans frais ou à coût réduit, et utilisés
lors de la production et de la vente pour l’exportation des marchandises importées, dans
la mesure où cette valeur n’a pas été incluse dans le prix effectivement payé ou à payer :
matières, composants, parties et éléments similaires incorporés dans les marchandises
importées ;
matières consommées dans la production des marchandises importées ;
travaux d’ingénierie, d’étude, d’art et de design, plans et croquis, exécutés ailleurs que
dans le pays d’importation et nécessaires pour la production des marchandises
importées ;
•
Les redevances et les droits de licence relatifs aux marchandises à évaluer que l’acheteur
est tenu d’acquitter, soit directement, en tant que condition de la vente des marchandises
à évaluer, dans la mesure où ces redevances et droits de licence n’ont pas été inclus dans
le prix payé ou à payer ;
•
La valeur de toute partie du produit de toute revente, cession ou utilisation ultérieure des
marchandises importées qui revient directement ou indirectement au vendeur ;
•
Les frais de transport des marchandises importées jusqu’au lieu d’introduction des
marchandises dans le territoire douanier de l’état membre d’importation ;
•
Les frais de chargement, et de déchargement et de manutention connexes au transport des
marchandises importées jusqu’au lieu d’introduction des marchandises dans le territoire
douanier de l’état membre d’importation ;
•
Le coût de l’assurance.
Tout élément qui sera ajouté au prix effectivement payé ou à payer se fondera
exclusivement sur des données objectives et quantifiables.
57
(d)
Aspects financiers à l’importation
Le contrôle du Commerce exterieur et des changes est constitué par l’ensemble des
mesures réglementant les échanges de marchandises et de capitaux entre le territoire
douanier de la CEMAC et les pays étrangers. Ces mesures relèvent de la compétence des
autorités des Etats membres de la Communauté. La réglementation du commerce extérieur
et des changes ne s’applique pas aux échanges entre les pays de la zone franc et les états
membres de l’Union, qui sont en principe libres. En réalité, une partie des échanges est
soumise à des mesures de contrôle. Ainsi, en République du Cameroun, les importations de
toutes origines de certains produits et marchandises sont soumises à l’autorisation des
services du Commerce éxtérieur. Concrètement :
•
La réglementation des changes de la zone BEAC ne prévoit pas de restriction sur les
transactions portant sur les services.
•
Les règlements des transactions relatives aux services sont assujettis aux mêmes
conditions que celles concernant les marchandises.
•
Toutes les dépenses de services doivent être déclarées et celles portant sur un montant
supérieur à 2 millions de francs CFA doivent en outre être domiciliées auprès d’un
intermédiaire agréé résident.
•
Les dépenses de services pour des montants supérieurs à 100 millions de francs CFA
doivent faire l’objet d’une vérification renforcée en plus de la production de documents
justificatifs. Il s’agit pour les intermédiaires agréés de s’assurer du bon dénouement de
l’opération.
•
Pour les règlements des dépenses de services ne dépassant pas 100 millions de francs
CFA, l’intermédiaire agréé doit exiger une facture proforma ou tout autre justificatif.
•
Lorsque les services sont rendus à des résidents autres que les personnes physiques, le
bénéficiaire doit, en outre, produire une attestation professionnelle (le numéro
d’immatriculation ou la carte professionnelle ou l’extrait de registre du commerce ou le
quitus fiscal, etc.
•
Les personnes morales légalement enregistrées et les professions libérales déclarées ou
attestées peuvent bénéficier d’une autorisation permanente de règlement de services,
sous réserve de présenter une estimation des dépenses corroborée par l’évolution
prévisible de leur activité. En tout état de cause, les intermédiaires agréés sont tenus de
vérifier que les montants des dépenses ne dépassent pas les estimations, dans le cas
contraire, la production de justificatifs devient obligatoire.
Toutes les transactions avec l’étranger liées aux services, revenus et dons ordinaires
doivent être déclarées aux autorités administratives compétentes et toutes celles d’un
montant supérieur à 2 millions de francs CFA doivent être domiciliées auprès d’une
banque agréée de la zone d’émission.
Les montants dus par des non-résidents au titre de services et tous les revenus d’actifs
étrangers réalisés hors de la Zone d’Emission doivent être recouvrés dans les 3 jours
suivant la date d’exigibilité, sauf dérogation accordée par le Ministère chargé des Finances.
Si ces montants sont perçus en devises, ils doivent être rétrocédés au plus tard 30 jours
après la date de réception, sauf dérogation accordée par le Ministère chargé des finances.
58
(e)
Politique et procédures d’importation
i) Politique
La politique douanière au Cameroun est aujourd’hui adapté à la mondialisation, et vise :
•
La simplification du système et la réduction des taux pour décourager les fraudes et la
contrebande ;
•
L’élimination des distorsions pour l’égalité de traitement des entreprises en matière
douanière (limitation stricte des exonérations) ;
•
L’amélioration des recettes publiques, le renforcement de l’intégration régionale ;
•
La facilitation du processus de dédouanement.
ii) Procédures
Procédures d’importation :
Le PGE définit les procédures d’importations pour trois catégories de produits :
•
Les produits libérés dont l’importation n’exige aucune restriction particulière : pour des
besoins de statistiques, d’inspection et de contrôle des importations, une déclaration
préalable d’importation (DI) est exigée. Elle est remplie en sept exemplaires domiciliée
dans une banque assortie de tous les documents (factures, contrats, lettres de marché).
•
Les produits dont l’importation est soumise au visa technique ou à un certificat de
conformité du ministère compétent pour les motifs de sécurité, de santé, de protection de
l’environnement. L’importation des produits de cette catégorie est soumise aux mêmes
formalités que celles applicables aux produits libérés. Toutefois, l'importateur doit, au
moment du dédouanement, présenter le visa technique ou certificat de conformité du
ministère compétent. Ce visa doit être délivré 8 jours à compter de la date de dépôt du
dossier. Passé ce délai, le visa est considéré accordé.
•
Les produits prohibés dont l'entrée et la distribution sont interdites au Cameroun en
raison des dangers qu'ils présentent pour la santé et l'environnement.
Il existe deux types de procédures : les procédures d’importations relevant du Programme
de sécurisation des recettes douanières (PSRD) et celle concernant les opérations
d’importation ne relevant pas du PSRD. La procédure soumise au PSRD concerne les
marchandises d’une valeur supérieure ou égale à 2 millions de francs CFA, qui font l'objet
d'une inspection avant expédition. La gestion de cette sécurisation est confiée à la Société
générale de surveillance (SGS). Quant à la procédure non soumise au PSRD, elle concerne
les marchandises importées d'une valeur FOB inférieure à 2 millions de francs CFA,
sachant que les marchandises d'une valeur FOB comprise entre 1 et 2 millions de Francs
CFA font l'objet d'une déclaration déposée auprès de la SGS.
Procédures de dédouanement :
•
Ouverture d’une demande d’importation (DI). Les pièces requises à cet effet sont le
bon de commande ou la facture proforma, le numéro d’agrément, la taxe d’inspection,
des informations sur les marchandises.
59
•
L’inspection physique : Lors de l’inspection physique avant embarquement,
l’exportateur doit contacter l’affilié SGS dans le pays d’exportation afin d’organiser
l’inspection. A cet effet, l’exportateur ou le fournisseur met à la disposition de
l’inspecteur affilié, les documents nécessaires à l’inspection. Un rapport interne SGS est
établi dont la réception à Douala est signalée par « l’Avis de Disponibilité » obtenu sur
demande.
•
La Demande d’attestation de vérification à l’importation (AVI). Elle est relative aux
marchandises devant être dédouanées. Elle doit être effectuée dès que les documents
nécessaires sont disponibles. La demande doit se faire de préférence 72 heures avant
l’arrivée du navire. Les documents nécessaires sont les suivants :
Une copie de la D.I. ;
Le Régime de dédouanement ;
Le nom de la Banque où le paiement sera effectué ;
La facture définitive ;
La B/L ou LTA ;
La facture de fret ou de transport ;
Le certificat d’assurance locale ;
La liste de colisage ;
La note de commissions ;
Les certificats phytosanitaires ou certificats des services techniques ;
Les justificatifs d’exonération.
•
Validation de la déclaration. Pendant l’opération de la déclaration en douane
proprement dite (une déclaration en douane ne peut contenir plusieurs déclarations), les
numéros de DI, d’AVI et des ANV doivent impérativement être saisies dans le système
PAGODE pour que la déclaration puisse être validée. En cas de plusieurs AVI pour une
déclaration en douane, les positions tarifaires sont relatives à une seule AVI.
•
Délivrance du bulletin de liquidation. Après le traitement pendant un délai de 8 heures,
le Bulletin de liquidation est transmis à la SGS. Le commissionnaire en douane se
rapproche de la cellule SGS du Guichet unique et lui remet les documents suivants : le
Bulletin de liquidation en trois exemplaires (bleu, jaune et gris) ainsi que l’AVI
correspondante.
•
Règlement des droits et taxes. Après le paiement des droits et taxes auprès des
organismes de paiement agréés, le bulletin de liquidation et ses copies sont transmis par
la SGS à la Banque qui délivre un reçu.
•
Délivrance du BAE. Au vu de ce reçu, l’administration des douanes délivre le Bon à
enlever (BAE.) dans un délai de 6 heures. La marchandise peut donc être enlevée.
Evénements prévus susceptibles d’influer sur les importations
Le système des ressources permanentes de l’Union permet aux Etats membres de
contribuer efficacement aux budgets des organismes de la CEMAC sans recourir à leurs
trésors. La Taxe communautaire d’intégration (TCI) fait partie de l’éventail des
nouveaux mécanismes financiers mis à la disposition des Etats. L’Acte 1/93 autorise le
prélèvement d’un pourcentage de droit de douane ou de droit d’accises par les
administrations douanières et fiscales, lors des importations ou de la mise à la
consommation d’un certain nombre de marchandises importées ou fabriquées localement.
60
Au regard de cette nouvelle convention des règlements, les états ont toute la latitude de
choisir parmi ces mécanismes celui ou ceux qu’ils jugent nécessaire(s) et suffisant(s) pour
la réalisation de la masse contributive à leur charge. Le prélèvement comporte au choix :
•
Une contribution directe du trésor ;
•
Un prélèvement des Droits d’accises (DA), existant ou à créer, sur les boissons
alcoolisées, les tabacs, les cosmétiques et les parfums quelles que soient leurs origines ;
•
Une Taxe communautaire d’intégration (TCI) applicable aux importations des pays tiers
des marchandises des IIIe et IVe Catégories du TEC, à l’exception de celles qui sont
exonérées ;
•
Un prélèvement sur une taxe parafiscale.
Chaque Etat retient un ou plusieurs éléments ci-dessus pour couvrir sa contribution.
iii) Sources d’informations sur la politique et les procédures d’importations
Le Guichet unique des opérations du commerce extérieur a pour objet le regroupement
physique et ou virtuel des formalités relatives aux opérations d’import/export afin d’en
faciliter le fonctionnement, chaque intervenant y possédant une cellule où les formalités
sont effectuées dans des délais rigoureusement prescrits.
(f)
Marchés publics
Un marché public est un contrat écrit par lequel un entrepreneur, un fournisseur ou un
prestataire de services, s’engage envers l’état, une collectivité publique locale un
établissement public ou une entreprise publique tels que définis par des textes particuliers,
soit à réaliser un ouvrage ou des travaux de quelque nature que ce soit pour leur compte ou
sous leur surveillance, soit à leur fournir des biens ou des services moyennant un prix.
i) Appel d’offres
Les prestations qui font l’objet d’un appel d’offres doivent répondre exclusivement à la
nature et à l’étendue des besoins à satisfaire, et faire partie d’un programme préalablement
établi. Le maître d’ouvrage ou le cas échéant, le maître d’œuvre est tenu de déterminer
aussi exactement que possible la nature, la consistance et les spécifications de ces
prestations. Tout appel à la concurrence ne peut intervenir que sur la base d’un dossier de
consultation adopté par la Commission des marchés compétente.
ii) Rôle des agents locaux
Ne sont pas admises à postuler à une commande publique, les personnes physiques ou
morales :
•
Qui, à la fin de l’année fiscale précédente celle mise en concurrence, n’ont pas souscrit
les déclarations prévues par le règlement en vigueur ou n’ont pas acquitté les droits,
taxes, impôts, cotisations, contributions, redevances ou prélèvement de quelque nature
que ce soit ;
61
•
En état de liquidation judiciaire ou en faillite ;
•
Frappées de l’une des interdictions ou déchéances prévues par la législation en vigueur ;
•
Ecartées de toutes soumissions aux marchés publics sur décision de l’autorité
compétente.
iii) Commissions, dépôts préalables, conventions de prix
Le prix du marché rémunère le cocontractant de l’administration. Les prestations faisant
l’objet du marché sont réglées, soit par des prix forfaitaires appliqués à tout ou partie du
marché quelles que soient les quantités réellement exécutées, soit par des prix unitaires
appliqués aux quantités réellement exécutées.
Est forfaitaire tout prix qui rémunère le titulaire pour un ensemble de prestations, un
ouvrage ou une partie d’ouvrage, tel que défini dans le marché. La fixation d’un prix
forfaitaire est imposée dès lors que les prestations sont bien définies au moment de la
conclusion du marché. Est unitaire tout prix qui s’applique à une prestation élémentaire, à
une nature ou à un élément d’ouvrage dont les quantités ne sont indiquées au marché qu’à
titre prévisionnel.
Des avances peuvent être accordées au cocontractant de l’administration, en vue de la
réalisation des opérations nécessaires à l’exécution des prestations prévues dans le marché.
Le versement des avances doit être prévu dans le marché.
iv) Procédures de passation des contrats/commandes
Lors de la passation d’un marché, soit sur appel d’offre, soit de gré à gré, la priorité est
accordée, à l’offre équivalente en fonction des critères d’évaluation fixés dans le dossier de
consultation, à la soumission présentée par :
•
Une personne physique de nationalité camerounaise ou une personne morale de droit
camerounais ;
•
Une personne physique ou une personne morale justifiant d’une activité économique sur
le territoire du Cameroun ;
•
Une PME nationale dont le capital est détenu par des personnes de nationalité
camerounaise ou de droit camerounais.
Une priorité est accordée au soumissionnaire qui, à égalité de prix ou d’offres, a présenté
une proposition dont la part, en valeur, des prestations prévues est la plus importante en
comparaison des parts contenues dans les autres soumissions.
La proposition d’attribution du marché se fait sur la base de l’offre la mieux-disante,
résultant des critères de sélections précisées de manière quantitative et monétaire et prévus
dans le dossier d’appel d’offres afférent au dit marché. Un appel d’offre est déclaré
infructueux, lorsque à l’issue du dépouillement ou de l’analyse, il n’est enregistré aucune
soumission conforme aux termes de référence.
Dès publication des résultats portant attribution du marché par l’autorité signataire du
marché, les soumissionnaires non retenus sont avisés du rejet de leurs offres, et invités à
retirer celle-ci dans un délai de quinze jours francs à compter de la date de leur saisine. Les
offres non retirées dans ce délai sont détruites sans qu’il y ait réclamation.
62
v) Documents requis
Le dossier d’appel d’offres comprend notamment :
•
Un exemplaire de l’avis d’appel d’offres ;
•
Le règlement particulier de l’appel d’offres comprenant les critères d’évaluation des
offres ;
•
Le projet de cahier des clauses administratives générales et particulières ;
•
Les documents techniques ;
•
Tout autre document que l’administration estime nécessaire.
Tout soumissionnaire est tenu de produire :
•
Les documents fournissant des renseignements utiles, et dont la nature est précisée dans
le dossier d’appel d’offres ;
•
Le quitus des autorités compétentes pour l’acquittement des impôts, taxes, droits,
contributions, cotisations, redevances ou prélèvement de quelque nature que ce soit pour
lesquels les délais de déclaration nécessaires à l’assiette sont échus à la fin de l’année
fiscale précédant immédiatement la date d’appel d’offres, ou qui sont devenus exigible à
la dite date ;
•
Le cautionnement provisoire dont les modalités et le montant sont de la manière
raisonnable, précisés dans le dossier d’appel d’offres.
D. Circuits d’importation
La distribution des produits textiles se fait par le canal des grossistes, des magasins
spécialisés et super marchés, des détaillants installés dans les marchés des grandes villes.
1. Grossistes
Les commerçants grossistes se retrouvent surtout dans les marchés de Douala (marchés
Congo, Central et Mboppi) et Yaoundé (marché de la Briqueterie et Central). Bon nombre
d’entre eux exercent dans le secteur informel. On les retrouve principalement en amont de
la distribution des tissus et de la friperie. Avec la fermeture de certains grands magasins,
les commerçants grossistes distribuent l’essentiel des tissus importés. Parmi leurs clients,
on retrouve la quasi-totalité des détaillants installés dans les marchés et les PME de
confection et bonneterie. Certains ayant même l’exclusivité des tissus scolaires au
détriment des magasins spécialisé. Leurs prix sont très flexibles, car ils préfèrent des
marges modestes pour éviter d’avoir à supporter des charges de stockage et à affronter les
« tracasseries » policières et douanières.
63
2. Magasins spécialisés
Le nombre de magasins spécialisés dans la vente des produits textiles a considérablement
baissé. Dans le commerce de tissus, la Toile d’Avion, qui jadis disposait d’une dizaine de
boutiques de vente de gros et de détail à Douala et Yaoundé a vu son chiffre d’affaires
chuter de manière considérable sur une décennie. Seuls les magasins de détail de ces deux
villes résistent encore. D’autres magasins à l’instar de la Toile d’Orléans n’ont pas pu
résister à la rude concurrence qui existe sur les marchés. La CICAM anime le seul véritable
réseau formel de distributeurs de tissus. Elle possède des magasins de gros et de détail à
travers le pays et entretient un vaste réseau de distributeurs de ses produits, les plus connus
étant LAKING TEXTILE, ECOTEX, NEWCO LAKING. Cette politique commerciale a
été décriée par les autres opérateurs de la filière qui trouvent qu’il est difficile dans ces
conditions, de concurrencer les boutiques gérées par une entreprise qui a le monopole dans
la filature et qui peut influer négativement chaque fois qu’ils importent d’autres produits
plus compétitifs.
Les commerçants chinois, de plus en plus nombreux dans la filière animent un vaste réseau
de distributeurs. Les « Cités chinoises de commerce », des magasins spécialisés dans la
commercialisation des produits en provenance de Chine, sont les principaux fournisseurs
du marché en tissus, articles vestimentaires, linges et articles de maison d’origine chinoise.
Ils vendent en gros et distribuent à des centaines de commerçants détaillants et ambulants.
Les prix pratiqués sont extrêmement bas, ce qui fait grandir le réseau de distributeurs et
facilite la percée de ces produits dans les marchés. Les « Cités chinoises de commerce » se
ravitaillent directement auprès des centrales d’achats et producteurs basés en Chine, un
circuit d’approvisionnement que d’autres opérateurs n’ont pas encore réussi à accéder.
La distribution des autres produits vestimentaires est assurée par des magasins spécialisés
suivant la nature des produits. On peut citer par exemple City sport ou Polo sport pour les
ensembles de sport, les Lingeries modernes ou la Société les grandes lingeries pour les
articles de lingerie hommes et femmes et enfants, Wrangler pour les vêtements en jeans et
tee-shirt, Idéal & Dallas, Dormueil, pour les ensembles hommes et femmes, TATI, pour les
vêtements pour enfants, etc.
Les stylistes assurent eux-même la distribution de leur production, leurs ateliers leur
servent aussi de boutique d’exposition ou de show-room.
3. Supermarchés et détaillants
Les supermarchés et les détaillants installés dans les marchés assurent le relais dans la
distribution des produits textiles, surtout des produits bas et moyen de gamme. Certaines
PME locales utilisent le canal des grandes surfaces pour écouler leurs produits. Les
importations directes des supermarchés et commerçants détaillants sont faibles, beaucoup
parmi eux préfèrent s’approvisionner localement auprès des grossistes ou des magasins
spécialisés.
Quant aux détaillants, ils sont les principaux distributeurs des produits provenant des
industries du secteur informel et de la contrebande. Très souples dans leurs prix, ils ont
réussi à fidéliser les couches les moins aisées. Certains parmi eux commercialisent des
produits de qualité, s’approvisionnant au cours des voyages qu’ils effectuent à l’étranger.
Des produits qui rentrent « clandestinement » car bien souvent dissimulés pour tromper la
vigilance des douaniers, ce qui met à mal les magasins spécialisés.
64
Le tableau ci-dessous résume les pratiques commerciales des différents acteurs de la chaîne
de distribution des produits textiles.
Tableau 15 : Circuits d’importation
Catégorie
Grossistes
Spécialité
-
Tissus
Friperie
Fournisseurs &
procédures d’achat
- Voyages dans
des pays
fournisseurs ;
-
Règlement par
espèces/virement
-
Structure de
distribution
Détaillants
Marge & charges
-
Commerçants
ambulants
Vente directe aux
PME
-
Magasins
spécialisés
Supermarché
Commerçants
détaillants et
ambulants
-
-
-
-
Tissus
Produits
vestimentaires haut
et moyen de
gamme
Produits
vestimentaires
moyen et bas de
gamme
-
Tissus
Produits
vestimentaires
moyen et bas de
gamme
Articles de maison
-
Contacts
fournisseurs/
intermédiaires
étrangers ;
Règlement par
lettre de
crédit/virement
bancaire
Grossistes locaux Quelques contacts
étrangers
Des antennes à
travers les villes
Vente en gros et
en détail
-
Des antennes à
travers les villes
-
Grossistes locaux
Grands magasins
PME locales
Règlement en
espèces
Des boutiques
dans les marchés
-
-
Marge modeste, un
accent est mis sur
la multiplication
des commandes
plutôt que sur des
marges
importantes
Prix très flexible
Moins de charge
de stockage et
autres
Rigidité dans les
prix
Marge plus
importante mais
des charges élevés
(fiscalité, stockage,
location,
personnel)
Rigidité dans les
prix
Marge importante
mais des charges
élevées
Flexibilité des prix
Moins de charges
fiscale et locative
E. Concurrence
Le marché camerounais de textiles a été entièrement libéralisé, ce qui a ravivé la
concurrence à laquelle se livrent les producteurs locaux et les étrangers par le truchement
des importateurs. Sur le marché, interviennent différents acteurs que l’on peut regrouper
suivant l’otique de l’offre de manière suivante : les industries textiles du secteur moderne
et les stylistes, les étrangers, les micro-entreprises du secteur informel.
1. Industries textiles (filature, tissage, confection, etc.) et stylistes
(a)
Acteurs
Les industries locales se distinguent par la taille de leurs structures, les moyens de
production et l’offre sur le marché. On distinguera les producteurs de tissus, les
confectionneurs et bonnetiers, et les stylistes.
65
Parmi les producteurs de tissus, la CICAM se distingue particulièrement sur le marché.
Présente sur la scène depuis 1965, le fleuron de l’industrie textile camerounaise et sa filiale
SOLICAM offrent aujourd’hui une gamme importante de produits textiles allant des tissus
pagnes, écrus et synthétiques, filets de coton aux articles de la bonneterie. De l’avis de
beaucoup d’opérateurs, la qualité des produits a connu une nette amélioration, en
particulier les pagnes qui sont victimes de contrefaçon. Les prix pratiqués sont à la portée
des couches pauvres et intermédiaires. Sur le marché, on trouve des pagnes CICAM entre
4 400 francs CFA et 16 000/6 yards, des tissus écrus à 1 200 francs CFA/mètre pour les
bas de gamme à 2 000 francs CFA/mètre pour les moyens de gamme. D’autres industries
existent dans la branche de la filature, notamment, NOUFIL, SINCATEX et SOTEXCAM
(en cours d’installation). Leur production reste très limitée, moins de 1 500 tonnes de tissus
par an chacune.
C’est dans les branches de confection et bonneterie que l’on retrouve le plus grand nombre
d’acteurs. Les produits offerts (tenues de travail, articles de bonneterie, linges de maison,
tee-shirt, tricots, etc.) sont en général de bonne qualité, même si quelque fois cette qualité
est affectée par des problèmes de pénurie en matières premières et accessoires. Les
produits visent en majorité les couches pauvre et intermédiaire, les entreprises.
Les stylistes sont de plus en plus nombreux sur le marché, mais seuls quelques-uns uns
réussissent à émerger dans un environnement très concurrentiel dominé par l’offre
(importée). On peut citer Blaz Design, Labo Style, Jeman, Ivy Confection, Christalix,
Azengue, Estraella, etc. La production de la haute couture est en général hors de portée
pour les couches pauvres de la population : entre 75 000 et 150 000 francs CFA pour la
confection d’un ensemble homme (prix du tissus exclu), entre 50 000 et 100 000 pour les
ensembles femmes. Dans cette branche d’activité, le faible degré de standardisation ne
facilite pas des économies d’échelle, ce qui explique le niveau élevé des prix pratiqués.
Néanmoins, la qualité des produits est réputée bonne. D’autres stylistes de niveau moyen,
en plus grand nombre, se sont spécialisés dans la confection des tenues de villes et
scolaires pour les couches pauvres et intermédiaires.
(b)
Stratégie commerciale
Pour la commercialisation de ses produits, la CICAM a ouvert des boutiques de gros et
détail à travers le pays, Laking Textile, Ecotex, Newco Laking. D’autres boutiques ayant
l’exclusivité des produits de la CICAM sont gérées par des particuliers. Une politique a
permis de rapprocher le producteur des détaillants pour une meilleure distribution des
produits à travers le territoire national. Les nouveaux produits font généralement l’objet
d’une campagne de promotion à travers les médias de grande écoute tels que la radio et la
télévision nationale, des supports publicitaires. La CICAM sponsorise aussi des
manifestations culturelles.
Les produits des autres PME sont en majorité commercialisés par des détaillants installés
dans les marchés ou des agents commerciaux qui sillonnent les entreprises et les
administrations à la recherche des commandes. Certaines PME plus dynamiques, ont réussi
de gagner la confiance des grandes surfaces qui leur passent des commandes notamment en
ce qui concerne les produits de la bonneterie et les linges de maison. Parmi les plus
dynamiques, on peut citer Bococam, Acic, Socaftec, First International, Buetec, Media
Pluriel. La promotion est réduite à la seule publication de supports ou catalogues, à la
confection d’emballage portant les marques et logos de la société.
66
Il n’existe pas de réelle concurrence entre les stylistes et les autres confectionneurs car les
segments visés sont différents et, généralement dans ce métier les recommandations des
clients satisfaits ont plus de portée que toute autre politique de promotion. Généralement,
les stylistes commercialisent eux-mêmes leurs produits à partir de leurs ateliers qui servent
aussi de boutique d’exposition ou show room. La promotion se fait à travers des supports
et catalogues ; certains organisent des défilés de mode pour la promotion de leurs
créations.
2. Produits étrangers
(a)
Produits
Les produits textiles étrangers sont très présents sur les marchés camerounais (tissus et fils
divers, vêtements, linges et articles de maison, tapis, autres produits textiles). Les
importations de friperie se sont développées depuis les années 90. Les produits de friperie
sont les plus nombreux, de toutes gammes, parfois de très bonne qualité et surtout très
moins chers. On peut y trouver des costumes hommes à 10 000 francs CFA ou
50 000 francs CFA suivant la qualité des tissus, ce qui a détourné beaucoup de clients des
boutiques et prêts-à-porter. Par le biais de ces faibles prix et aussi à la faveur de la baisse
du pouvoir d’achat des ménages, les produits de la friperie ont réussi à s’imposer parmi les
couches pauvres et intermédiaires de la population.
Les produits asiatiques et particulièrement chinois sont après la friperie, les plus présents
sur les marchés (tissus et fils, vêtements pour enfants, tricots, tee-shirt, linges et articles de
maison, etc.). La qualité de ces produits est diversement appréciée ; ils sont par ailleurs
vendus à très bon prix. On trouve par exemple des sous-vêtements à moins de
500 francs CFA, des tee-shirts à moins de 1 000 francs CFA, des prix difficiles à justifier
pour des produits qui supportent des frais de transport et de douane. Il faut croire que soit
ces produits entrent en contrebande ou sont produits localement dans des micro-industries
informelles, soit les commerçants chinois pratiquent le dumping pour étouffer l’industrie
locale, soit ils seraient coupables des deux pratiques.
Les produits occidentaux (friperie exclue) sont en général de très bonne qualité et ne visent
que les couches intermédiaires et aisées de la population. La France, l’Italie et les EtatsUnis sont les principaux fournisseurs du marché, les principaux produits étant des articles
vestimentaires pour enfants, hommes et femmes, des articles de bonneterie (tee-shirt,
maillots de sport, lingeries pour hommes, femmes et enfants) et la lingerie homme et
femme.
(b)
Stratégie commerciale
La friperie est distribuée par des grossistes importateurs qui s’appuient sur des contacts
basés en Europe pour passer leurs commandes. Très souvent, ils effectuent des voyages
d’approvisionnement à l’étranger. Les détaillants, de plus en plus nombreux assurent le
relais dans les marchés ; la criée étant le seul moyen de promotion utilisé pour ces produits.
La filière est parfaitement organisée, il existe d’ailleurs une association d’importateurs de
friperie.
67
Les commerçants chinois sont très présents sur le marché, gérant eux-mêmes des chaînes
de grands magasins. Ils font dans la vente en gros et de détail, et s’appuient sur un réseau
de vendeurs ambulants qui contribuent efficacement à répandre et faire la promotion de
leurs produits. Les conditions accordées à ces détaillants sont généralement très souples, ce
qui permet à un plus grand nombres de commerçants installés ou ambulants (généralement
ayant un fond de commerce très faible) de se lancer dans la vente de ces produits. De l’avis
des grossistes et détaillants rencontrés, les produits chinois s’imposent sur le marché
beaucoup plus pour leur prix que pour leur qualité.
Les autres produits importés sont en général commercialisés dans les magasins spécialisés,
et chez certains détaillants qui les ramènent de leurs voyages en Occident. Le chiffre
d’affaires réalisé sur ces produits a chuté de manière considérable. Certains magasins
mettent un accent particulier sur des actions de publicité à travers les médias, mettant en
relief l’origine de leurs produits pour espérer attirer une clientèle détournée par les produits
de la friperie communément appelés fins de séries et les produits de la contrefaçon.
3. Opérateurs informels
Il est difficile de décrire ces activités dans leur ensemble, mais leurs effets sont
perceptibles sur le marché.
(a)
Acteurs
On regroupe sous ce vocable les micro-entreprises du secteur informel et les activités de
contrebande. Nous n’insisterons que sur le secteur informel constitué de micro-entreprises
et tailleurs artisans.
Un secteur un peu structuré comprend les tailleurs regroupés et travaillant en équipe, sous
la houlette des entrepreneurs qui financent leurs activités et se chargent de la
commercialisation des produits. Les ateliers peuvent contenir 3 à 5 machines, le rythme de
travail varie selon les commandes (parfois des équipes de nuit sont constituées pour faire
face à des commandes importantes). Cette activité est très développée au marché Congo à
Douala. La production de ces groupements est importante et composée en partie de
vêtements hommes (chemises, vestes, pantalons) et femmes (robes confectionnées avec des
tissus pagnes). La qualité des produits s’améliore de plus en plus car de tels regroupements
attirent des tailleurs professionnels et facilitent les spécialisations.
Dans l’ensemble, l’offre de l’économie souterraine pourrait s’élever à près de 75 milliards
de francs CFA soit près de 50 % de l’offre totale en produits textiles. Plus de 40 % de
responsables d’entreprises enquêtées estiment que leurs produits sont fortement
concurrencés sur le marché local par des produits similaires provenant du secteur informel
et de la contrebande
68
(b)
Stratégies commerciales
Les groupements de tailleurs travaillent pour le compte de commerçants et boutiques
spécialisées. Les produits sont conditionnés dans des emballages en plastique, étiquetés et
injectés parmi d’autres produits importés, la différence n’étant pas facilement perceptible.
Leurs prix sortie « usine » varient entre 4 500 francs CFA et 6 000 pour les chemises
hommes. Ces produits sont revendus entre 15 000 francs CFA et 25 000 dans les boutiques
spécialisées.
F. Conditionnement
Le consommateur camerounais est devenu très méfiant à l’égard des produits qui sont
commercialisés, que ce soit par les détaillants que par les magasins spécialisés même si
officiellement, les pouvoirs publics traînent à prendre les mesures qui s’imposent. La
société civile est de plus en plus écoutée, ce qui devrait amener les importateurs à plus de
rigueur et de fermeté vis-à-vis de leurs fournisseurs.
L’importateur devra se conformer à des exigences imposées par des lois dé jà en vigueur
ou qui sont en voie d’adoption. Les principales matières utilisées pour le conditionnement
sont le papier carton et le plastique, soit par unité séparée, soit en lots selon les dimensions.
Chaque article doit être étiqueté, l’étiquetage reprenant les informations relatives à la
dimension ou la taille, à la matière entrant dans la composition et aux instructions
d’entretien.
G. Prix
Les prix ont été libéralisés au Cameroun et depuis la dévaluation du franc CFA en janvier
1994, les prix des articles textiles ont pratiquement doublé. Par rapport à l’année 2001, les
prix sont à la baisse : de 1 % pour les articles d’habillement et 3,4 % pour les articles
d’ameublement et linges de maison. Cette baisse pourrait s’expliquer par un excédent de
l’offre – comme nous l’avons relevé plus haut, l’offre des micro-entreprises du secteur
informel notamment en produits vestimentaires et linges de maison –.
Les prix varient suivant les lieux d’achat, les grossistes, les commerçants chinois et les
détaillants installés dans les marchés sont plus flexibles sur les prix que les magasins
spécialisés. Ce qui fait des marchés notamment le marché Congo à Douala et des « cités
chinoises de commerce », les principaux fournisseurs des PME et des ménages en tissus,
fils, et articles d’habillement de bas de gamme.
De l’avis de bon nombre d’opérateurs rencontrés, les produits importés d’Asie coûtent
relativement moins chers même si la qualité n’est pas toujours garantie. Par contre, les prix
des produits haut de gamme importés d’Europe restent élevés (2 à 3 fois plus chers que les
autres produits) et hors de portée pour certaines couches intermédiaires.
69
Tableau 16 : Evolution de l’indice des prix à la consommation des produits textiles
Base 100 = année 1993
250
200
150
100
nov-02
oct-02
sept-02
août-02
juil-02
juin-02
mai-02
avr-02
mars-02
févr-02
janv-02
2001
0
déc-02
50
Articles d'habillement et accessoires
Articles d'ameublement et linge de maison
Source : INS
Un relevé des prix pratiqués dans les marchés de détail et dans certains magasins
spécialisés figure à la page suivante.
70
Tableau 17 : Quelques prix de produits textiles relevés sur les marchés
Matières
Tissus écrus
Bas de gamme
Haut de gamme
Tissus Tergal et popeline
Tissus/drap
Tissus/serviette
Tissus pagne
Cicam
Wax(ghanéen, nigeria)
Wax (anglais)
Hollandais
Uniwax(ivoirien)
Autres pagnes ivoiriens
Fancy
Bazin
Haut de gamme
Moyen de gamme
Bas de gamme
Tissus mail
Moyen de gamme
Qualité supérieure
Tissus/rideau
Moyen de gamme
Brodé
Tissus soie + coton
Doublure coton
Viscose
Nylon
Nylon+polyester
Bas de gamme
Tissu Super 100
Bas de gamme
Tissu Gabardine
Moyen gamme
Bas de gamme (contrefaçon)
Tissus Mousseline fleurie
Mousseline unie
Slip dames
Bas de gamme
Moyen de gamme
Slip + soutien
Layettes (vêtements pour bébé)
Couche bébé en coton (12 unités)
Maillots de bain
Boubous
Sous-vêtement (homme)
Drap de lit
Moyen de gamme
Haut de gamme
Prix détail au marché
Prix magasin spécialisé
600 – 1 100 F/m
1 400 – 1 700 F/m
1 100 – 1 700 F/m
1 700 – 2 200 F/m
2 200 – 8 000 F/m
4 400-10 000 F/6yards
14 000 F/6 yards
19 000 F/6 yards
25 000 – 30 000 F/6 yards
14 000 F/6 yards
14 000 – 20 000 F/6 yards
2 500-5 000 F/6 yards
25 000 à 35 000 F
35 000 F
25 000 – 35 000 F
3 500 à 15 000F/6 yards
2 500 – 4 500 F
6 000 F/m
2 000 – 3 500 F
2 500 – 4 000 F/mètre
3 000 – 5 000 F
2 000 – 2 500F/double
5 000 – 10 000 F
700F/double
400F/double
2 500F/m
12 000 à 16 000 F/double
3 000 F/double
1 500 F/double
1 200-1 500 F/double
300 – 1 000 F
1 500 – 3 000 F
1 500 – 2 000 F
1 500 – 3 000 F
4 500 – 5 000 F
4 500 – 9 000 F
3 500 – 20 000 F
1 000 à 2 000 F
15 000 – 30 000 F
15 000 – 25 000 F
7 500F à 12 000 F
15 000 – 20 000 F
30 000 – 50 000 F
71
Figure 10 :
Evolution des prix unitaires des produits importés
En francs CFA/kg
Fibres synthétiques ou artificiels
Vêtem ents autres qu'en
bonneterie
1900
2500
1800
2000
1700
1500
1600
1000
1500
500
1400
0
1998
1999
2000
2001
1998
2002
2000
2000
1500
1500
1000
1000
500
500
0
0
1999
2000
2001
1998
2002
3000
2000
2500
2000
1500
1500
1000
1000
500
500
0
1999
2000
2001
2001
2002
1999
2000
2001
2002
Tissus impregnés
Vêtements en bonneterie
1998
2000
Ouates, feutres
confectionnés
1998
1999
0
2002
1998
1999
2000
2001
2002
Sacs et sahets d'emballages
Filaments synthétiques ou artificiels
1200
1000
1600
1550
1500
1450
1400
1350
1300
800
600
400
200
0
1998
1999
2000
2001
1998
2002
72
1999
2000
2001
2002
H. Pratiques commerciales
Les pratiques commerciales généralement adoptées par les grands magasins et magasins
spécialisés sont généralement classiques. Sur la base d’échantillons, de catalogues, ils
passent leurs commandes directement auprès des fabricants ou auprès d’agents
intermédiaires basés à l’étranger. Les conditions de paiement habituelles sont les lettres de
crédit et parfois les virements. La livraison rapide étant par voie aérienne dans la mesure
où plusieurs compagnies aériennes desservent le Cameroun.
Les commerçants basés dans les marchés effectuent la plupart de temps des visites aux
producteurs ou à leurs négociants pour passer leurs commandes. Au retour de leurs
voyages, ils portent avec eux leurs marchandises. Suivant leur fidélité au producteur, ils
peuvent bénéficier de conditions de paiement moins contraignantes. Le mode de transport
reste toujours la voie aérienne. Pour des commandes importantes, la voie maritime est la
plus indiquée. Le trafic frontalier (Cameroun-Nigeria) est souvent réalité par voie fluviale
ou terrestre. Les marchandises en provenance d’Afrique de l’Ouest transitent dans ces cas,
par le Nigeria. Dans ce cas, il faudrait compter entre 1 à 2 mois pour rentrer en possession
des produits commandés.
I. Promotion des ventes
Les canaux promotionnels sont nombreux mais en général peu sollicités. Seules les
grandes entreprises et quelques grandes boutiques ont recours aux médias (radio et
télévision, presse écrite), généralement à la veille des rentrées scolaires ou des fêtes de fin
d’année.
Pour beaucoup d’autres distributeurs, la foire internationale de Yaoundé et la foire
régionale de Bafoussam organisées par la Chambre de commerce sont des occasions pour
la promotion de leurs produits. Les défilés de mode sont souvent organisés à l’occasion des
manifestations culturelles. Il n’existe pas d’autres événements d’envergure nationale ou
régionale pour capter l’attention d’un grand nombre de consommateurs.
J. Perspectives d’évolution du marché
Avec une population estimée à près de 15 millions d’habitants et un taux de croissance
démographique de 2,8 %/an, le marché camerounais est relativement important. Les villes
de Douala et Yaoundé constituent les plus importants marchés. Le segment de marché
constitué par les enfants représente près de 20 % de la taille du marché contre 25 % pour la
population scolarisable et près de 50 % pour les adultes.
Sur la base des données de l’INS, la consommation par tête en produits vestimentaires se
situerait autour de 9 000 francs CFA. Mis ensemble, cette valeur avec les données
démographiques ci-dessous, il apparaît que le marché camerounais en produits
vestimentaires pourrait s’étendre annuellement de près de 40 milliards de francs CFA.
Ajouté à cela la croissance attendue des autres composantes du marché, il est évident que
les perspectives sont donc bonnes pour les produits textiles tant locaux qu’importés.
73
Tableau 18 : Données démographiques sur le marché camerounais
Population (en milliers)
Par sexe
Masculin
Féminin
Par tranche d’âge
< 6 ans (%)
Entre 6 et 14 ans (%)
Entre 15 et 54 ans (%)
Plus de 55 ans (%)
Par localité (en milliers)
Douala
Yaoundé
1998
1999
2000
2001
13 658
14 045
14 439
14 859
6 729
6 929
6 921
7 124
7 116
7 323
7 325
7 534
20
24,9
47,7
7,4
19,9
24,8
47,4
7,4
19,8
24,5
48,4
7,3
19,7
24,3
48,6
7,4
1 384
1 104
1 400
1 137
1 415
1 169
1 431
1 209
Source : INS
L’évolution de la demande en produits textiles reste influencée par celle des importations
de friperie. Depuis 1998, on assiste à une baisse en volume et en valeur de la friperie. La
principale explication serait le relèvement du pouvoir des ménages et aussi l’invasion des
produits provenant d’Asie qui rivalisent avec les produits de la friperie. Cette baisse des
importations de friperie se fait au profit des vêtements confectionnés, des articles en
bonneterie. Les importations en ces produits resteront à la hausse.
Il en est de même des importations de sacs d’emballage, un marché tiré par la demande des
entreprises et prometteur du fait de la relance des activités économiques.
L’évolution des importations de fils et tissus – qui représentent des consommations
intermédiaires pour les industries de confection et bonneterie – est à la baisse alors que sur
le terrain, les entreprises locales de filature perdent de plus en plus des parts de marché.
Est-ce là une aggravation du phénomène de contrebande ou une contraction des activités
des ces entreprises très menacées comme on l’a relevé plus haut, par les produits
importés ? Une situation assez inquiétante qui mérite de retenir l’attention des pouvoirs
publics.
74
Figure 11 :
Evolution des importations par produits
Friperie
Vêtement en bonneterie
16 000
14 000
12 000
10 000
2 500
y = 4E+08x + 4E+08
2 000
1 500
8 000
6 000
4 000
2 000
1 000
500
1998
1999
2000
2001
2002
1998
1999
2000
2001
2002
Fibres synthétiques ou artificielles
Vêtements autres qu'en bonneterie
1,800
1,600
1,400
1,200
1,000
800
600
400
200
y = -1E+09x + 1E+10
3 500
y = 2E+08x + 8E+08
3 000
2 500
y = -2E+08x + 3E+09
2 000
1 500
1 000
500
1998
1999
2000
2001
1998
2002
Autres articles confectionnés
1999
2000
2001
2002
2 000
1 400
y = 2E+08x + 4E+08
1 200
1 500
1 000
y = 3E+07x + 1E+09
800
1 000
600
400
500
200
1998
1999
2000
2001
1998
2002
Ouates, feutres
1999
2000
2001
2002
2001
2002
Sac d'emballage
3,000
2 500
y = 1E+08x + 1E+09
2 000
y = 3E+08x + 1E+09
2,500
2,000
1 500
1,500
1 000
1,000
500
500
1998
1999
2000
2001
2002
1998
75
1999
2000
Tableau 19 : Importations par origine
Q en milliers de tonnes ; V en millions de francs CFA
IMP
Origine
Belgique-Luxembourg
France
Chine
Côte-d'Ivoire
Italie
Hongkong
Japon
USA
RFA
Belgique
Grande-Bretagne
Bangladesh
Inde
Afrique du Sud
Corée du Sud
Pays-Bas
Allemagne
Indéterminé
Etats-Unis
Union Européenne
Espagne
Pakistan
Nigeria
Thaïlande
Indonésie
Suède
Canada
Costa Rica
Taiwan
Portugal
Emirats Arabes Unis
Singapour
Suisse
Iles Maurice
Arabie Saoudite
Danemark
Liban
Turquie
Maroc
Tunisie
Autriche
Ghana
Brésil
Roumanie
Gabon
Togo
Kenya
Bénin
Grèce
Syrie
Q
7
4
1
1
3
1
1
6
2
1
1
2
1
Année
1998
V
4 760
3 075
2 112
1 218
1 495
413
817
539
912
3 831
336
710
1 134
324
642
480
1 296
37
781
12
222
180
45
111
69
64
33
Données
1999
Q
V
10
8 496
3
3 573
2
2 328
1
1 010
2
1 708
1
1 121
875
1
941
2
1 320
1
1
631
395
343
465
482
587
1
75
152
8
2
32
33
47
34
35
69
14
14
2
1
1
1
2
1
2
1
V
8 814
2 990
2 448
884
1 068
1 286
1 082
895
1 097
711
720
377
398
433
374
Q
14
3
2
1
2
1
1
1
1
2
2001
V
8 622
3 398
3 655
1 926
998
1 449
1 011
1 110
610
667
713
474
693
242
214
2002
Q
11
3
2
1
2
1
1
1
1
V
7 068
3 089
2 713
1 991
1 278
1 457
1 041
1 145
503
1
1
841
376
319
458
340
324
73
172
715
258
53
99
180
137
104
130
57
78
76
83
87
103
119
43
132
35
30
15
20
64
30
44
27
22
17
22
22
17
44
52
248
176
37
180
37
113
72
142
247
24
109
106
122
86
96
76
284
114
29
47
104
28
15
17
13
36
6
4
24
1
8
13
44
36
11
21
30
43
45
42
74
10
34
2
2
26
8
37
35
2
9
12
17
2000
Q
13
3
2
30
37
56
26
12
14
5
1
30
2
34
14
17
32
13
11
4
62
17
11
3
3
5
15
76
39
18
11
7
1
10
1
6
9
Origine
Bulgarie
Vietnam
Iran
Union européenne
Pologne
République tchèque
Origines diverses
Irlande
Finlande
Israël
Lituanie
Sénégal
Malaisie
Hongrie
Russie
Egypte
Mauritanie
Slovaquie
Sierra Leone
Samoa
Australie
Congo
Jamaïque
Abou Dhabi
Congo (RDC)
Azerbaïdjan
Sri Lanka
Gambie
Zimbabwé
Guinée Equatoriale
Rép dominicaine
Ukraine
Slovénie
Philippines
Malte
Total
Q
1998
V
4
Q
12
26
19
1999
V
5
2000
V
35
28
2
5
11
1
5
17
5
Q
Q
2001
V
Q
2002
V
1
4
4
7
22
21
20
19
2
1
1
3
6
4
1
10
1
5
6
1
3
4
6
4
1
11
4
1
5
9
8
7
5
1
1
2
4
4
1
1
3
5
4
3
2
2
1
1
1
1
33
26 438
27
25 658
77
30
1
25 086
31
27 921
28
24 934
Tableau 20 : Droits de douanes pour quelques produits textiles
Code
Désignation des produits
50
50 02, 03
50 04
50 07
51
5101, 02, 03
51 06
51 11, 13
52
52 01
52 01
52 04
Soie
Soie et déchet de soie
Fils de soie
Tissus de soie ou de déchet de soie
Laine, poils
Laine, poils fin et déchets de laine/poils
Fils de laine/poils
Tissus de laine/poils
Coton
Coton
Déchets de coton
Fils à coudre de coton (non conditionné)
Fil à coudre conditionné
Fil de coton (autres que les fils à coudre) non
conditionné
Fil de coton (autres que fils à coudre) contenant
moins de 85 % au poids de coton
Fils de coton (autres que fil à coudre) conditionné
pour la vente en détail
Tissus de coton contenant au moins 85 % en
poids de coton
Tissus de coton contenant moins de 85 % en
poids de coton, mélangé poids n’excédant pas
200g/m²
Tissu de coton, contenant moins de 85 % en
poids de coton, mélangé principalement de poids
excèdent 200g/m²
Autres tissus de coton
Autres tissus de coton imprimés
Autres fibres textiles ou végétales
Lin brut
Jute et autre fibre textile
Fils de lin
Fils de jute ou d’autres fibres textiles
Tissus de lin
écrus
autres
Tissus de jute
Tissus d’autres fibres végétales
Fil à coudre de filaments synthétique ou artificiel
conditionnés ou non
(Nylon, polyester, de pêche…)
Fils de filaments artificiels (autres que les fils à
coudre)
Tissus de fils de filaments synthétiques
Tissus de fils de filaments artificiels
écrus
teint
imprimés
52 05
52 06
52 07
52 08
52 09
52. 10
52.11
52 12
53
53 01
53 03
53 06
53 07
53 09
53 10
53 11
54
54 01
54 02
54 03
54 07
54 08
78
Droit de
douane
10 %
10 %
10 %
30 %
10 %
10 %
10 %
30 %
TVA
Droits d’accise
TN
TN
TN
TN
TN
TN
TN
TN
XX
XX
XX
XX
10 %
10 %
50 %
30 %
20 %
TR
TR
XX
XX
20 %
TR
XX
30 %
TR
X
20 %
TR
X
30 %
TR
X
20 %
TN
20 %
30 %
TR
TR
XX
XX
10 %
10 %
10 %
10 %
TN
TN
TN
TN
XX
XX
X
XX
20 %
30 %
10 %
20 %
TN
TN
TN
TN
XX
XX
XX
XX
10 %
TN
10 %
TN
20 %
20 %
10 %
20 %
30 %
TN
TN
Code
55
55 03
55 08
55 09
55 12
55 15
55.16
56
56 01
56 02
56 03
57
58
59
61. et 62.
61. 01
61. 02
61. 03
61. 04
61. 05, 06
61. 07
61. 09
61. 10
61 11
Fibres synthétiques ou artificielles
Fibres synthétiques discontinues
Fils à coudre de fibres synthétiques
Fils de fibres synthétiques (autre que les fils à
coudre) non conditionnés
Tissus de fibres synthétiques contenant moins de
85 % de fibre discontinues
écrus
autres
Tissus de fibres synthétiques contenant moins de
85 % de fibres discontinues de polyester
Autres tissus de fibres synthétiques discontinues
mélangés
autres
Autres tissus de fibres synthétiques discontinues
écrus
teint
en diverses couleurs
imprimés
Feutres et ouates
…..de matières textile
Feutres
Non tissés
Filés
Tapis et autres revêtements du sol
Tissus spéciaux – velours tissus à point gaze,
genre, éponge, produits textiles matelassés
Tissus imprégnés
- Avec polychlorure de vinyle
- autres
- Revêtements muraux en matières textiles
Vêtements confectionnés en bonneterie et
autres qu’en bonneterie
Manteaux, caban, capes, blouson et articles
similaires en bonneterie pour homme et femmes
Costumes complet, ensembles veston, pantalons,
en bonneterie
Costumes complet, ensembles vestons,
pantalons, en bonneterie
Chemises pour homme et femme chemisier,
blouse
Slips, caleçons, pyjama, peignoirs
T-shirts et maillots de corps en bonneterie
Chandails, pull over, gilet
Vêtements et accessoires en bonneterie pour
bébé
79
Droit de
douane
TVA
10 %
10 %
10 %
TN
TN
TN
Droits d’accise
10 %
30 %
30 %
20 %
30 %
TN
10 %
20 %
20 %
30 %
30 %
10 %
10 %
30 %
30 %
30 %
TN
TN
30 %
10 %
30 %
20 %
TN
TN
TN
TN
30 %
TN
30 %
TN
30 %
TN
30 %
TN
30 %
30 %
30 %
30 %
TN
TN
XX
XX
XX
Code
63
63 01
63 02
63 03
63 04
03 05
63 09
Droit de
douane
Autres articles confectionnés
Couvertures
Linges de lit, de table de toilette ou de cuisine
Vitrage-rideaux et stores d’intérieur
Autres articles d’ameublement
Sacs et sachets d’emballages
Articles de friperie
TN : Taux normal, 18,7 % ; TR : taux réduit
XX : Soumis aux droits d’accises
80
30 %
30 %
30 %
30 %
10 %
30 %
TVA
TN
TN
TN
TN
TN
Droits d’accise
Tableau 21 : Listes de quelques entreprises de la filière textile
EGRENAGE DU COTON
Nom de la société
Sodecoton
Téléphone
Fax
227 10 80/227 15 56
227 20 68
Téléphone
Fax
340 62 15
337 41 33
337 02 39
342 59 44
980 12 73
340 74 31
337 41 42 /337 23 14
337 02 39
342 01 65
221 09 97
Téléphone
Fax
770 88 70
342 59 44
343 88 61
340 67 77
997 26 01
342 85 95
342 06 87
343 31 04/343 21 70
342 61 65
343 88 61
340 81 57
FILATURE – TISSAGE
Nom de la société
Cotonnière Industrielle du Cameroun
Socaftec Sarl
Société Industrielle de Confection Textile
CTA Ste de textile du Cameroun (Sotexcam)
NOUFIL
MAGASINS SPECIALISES
Nom de la société
ETS Groupe Nsangou PC Master
Citée Toile D’avion
Euro Sport Wear Wrangler
CAMADI
African Hight design
Nouvelle Lingerie
Ste les grandes lingeries du Cameroun
81
343 11 12
CONFECTION &BONNETERIE
Nom de la société
AFRITUDE
GIC-RS (groupe d’initiative commune de
représentation et service
ETS Cuirvet
Maison de Couture(MDC)
CFBM Création Baba Moustapha
Maison Plus
Le Bouton D’or
Boby le couturier
Emeraude Couture
Confection Mandilaris
Esterella
Mokaf
Creation Sebastien
GIC Farcou
CRTE
Blaz Design Management
Forestia
Taffou de Happy
Azegue Ndi-1999
Calis Design
Société Arts et Création
Labo Style
ETS ACIC
First International
Chrystalix Couture
Candice Design
Ritha Nitha
Société Anneta
Société Kennes SARL
Bococam
Groupe Yvy
Jemann
Téléphone
Fax
222 93 65
772 10 98
221 21 23
342 19 63
342 37 35
343 60 22
343 08 63
223 63 01
222 12 53
995 38 71
751 47 54
222 23 60/798 30 29
995 09 14
997 02 14
220 83 85/733 02 61
223 22 12/778 98 80
742 29 29
220 23 66
774 12 10
979 20 83/774 65 60
343 65 21
783 60 26
761 62 33
776 14 38/760 32 66
985 97 91/347 04 13
951 38 80/981 68 65
342 05 69
783 60 26
991 20 84
995 32 29
343 66 31
340 54 77
993 28 98
995 09 46
342 37 35
342 68 91
342 05 69
343 89 54
343 05 17
342 97 19
342 33 30/342 95 04
Téléphone
Fax
343 39 36
343 70 19
223 18 04
222 05 43
222 23 60
343 35 53
220 23 66
342 05 69
BRODERIE INDUSTRIELLE
Nom de la société
Buetec Broderie
82
ANNEXE I
Bibliographie
Conjoncture PME, avril 2003, CRETES
Enquête camerounaise auprès des ménages, 2002, INS
Etude Economique et Financière des entreprises 1995/96 à 1997/1998, INS
Etude Economique et Financière des entreprises 1998-99 et 1999/2000, INS
Etude Economique et financière des entreprises 2000-2001, janvier 2003, INS
Etude sur la compétitivité de l’économie camerounaise, 2003, CRETES
Evolution des prix à la consommation finale des ménages au Cameroun en 2002, janvier
2003, INS
Guide économique et fiscal du Cameroun, 2001, MINEFI
Note de conjoncture, juin 2003, SYNDUSTRICAM
Plan directeur d’industrialisation – réorganisation de filière textile au Cameroun – juillet 92
– MINDIC
Programme intégré de développement industriel, juillet 2002
Tarif des douanes-import CEMAC,
Textile et vêtements, introduction aux exigences de qualité, CCI, 1994
83
84
ANNEXE II
Profils des entreprises retenues
agence intergouvernementale
de la francophonie
Expansion du commerce intra et inter-régional entre les pays de la CEMAC et de l’UEMOA : Rencontre
acheteurs/vendeurs sur le textile et l’habillement (Douala, Cameroun, novembre 2003)
PROFIL D’ENTREPRISE/PRODUIT
AFRICAN HIGH SOCIETY
Entreprise:
Contact (M./Mme) MME WINRKAR ANNE
Titre:
DIRECTRICE
BP 523 DOUALA
Adresse Postale:
RUE DES ECOES
Rue:
DOUALA
Ville:
Pays:
CAMEROUN
9972601
Tél.:
E-mail:
Fax:
Internet:
2003
Année d’établissement:
Nombre d’employées:
1
ACTIVITÉS
Exportateur
7 Importateur
7 Grossiste / Détaillant
Négociant
Fabricant / Industriel
Autres (à préciser)
DESCRIPTION
A* V*
SH 520100 Coton, non cardé ni peigné
SH 520300 Coton, cardé ou peigné
SH 5205
Fils de coton (autres que les fils à coudre), contenant 85% ou en poids de coton, non conditionnés pour la vente au détail
Fils de coton, 85%, simples, non peignés
Fils de coton, 85%, simples, peignés
Fils de coton, 85%, retors, non peignés
Fils de coton, 85%, retors, peignés
SH 5207
Fils de coton (autres que les fils à coudre) conditionnés pour la vente au détail
Fils de coton (autres que les fils à coudre), contenant 85% ou plus en poids de coton, conditionnés pour la vente au détail
Fils de coton (autres que les fils à coudre), contenant moins de 85% en poids de coton, conditionnés pour la vente au détail
7
7
SH 520811 Tissus de coton, 85% à armure toile, 100 g/m2 ou moins, écrus
SH 520812 Tissus de coton, 85% à armure toile, plus de 100 g/m2 à 200 g/m2, écrus
SH 520813 Tissus de coton, 85% à armure sergé, 200 g/m2, écrus
SH 520832 Tissus de coton, 85% à armure toile, plus de 100 g/m2 à 200 g/m2, teints
SH 520852 Tissus de coton, 85% à armure toile, plus de 100 g/m2 à 200 g/m2, imprimés
SH 520859 Tissus de coton, 85%, 200 g/m2, imprimés, nda
7
SH 520942 Tissus dits “Denim”, 85% de coton, 200 g/m2 ou plus
2
SH 521011 Tissus de coton, mélangés avec des fibres synthétiques/artificielles, armure toile, 200 g/m , écrus, nda
SH 5307
Fils de jute ou d’autres fibres textiles libériennes du N° 53.03
Fils de jute ou d’autres fibres textiles libériennes, simples
Fils de jute ou d’autres fibres textiles libériennes, retors ou câblés
SH 560811 Filets confectionnés pour la pêche, en matières textiles synthétiques, artificielles
SH 590390 Tissus imprégnés, enduits ou recouverts, avec de la matière plastique, nda
SH 6109
T-shirts et maillots de corps, en bonneterie
T-shirts et maillots de corps, de coton, en bonneterie
T-shirts et maillots de corps, d’autres matières textiles, en bonneterie
SH 620342 Pantalons et shorts, de coton, pour hommes/garçonnets, nda
SH 6305
Sacs et sachets d’emballage
Sacs et sachets d’emballage, de jute
Sacs et sachets d’emballage, de coton
Sacs et sachets d’emballage, de lames de polyéthylène, de polypropylène
Sacs et sachets d’emballage, d’autres matières textiles synthétiques/artificielles
Sacs et sachets d’emballage, d’autres matières textiles
Autres (à préciser) : dentelles; tissés
85
7
de la francophonie
AZEGUE NDI 1991
Entreprise:
AZEGUE JEAN PHILIPPE
COUTURIER
Contact (M./Mme)
Titre:
BP 17 398
Adresse Postale:
RUE GALLIENIE AKWA
Rue:
DOUALA
CAMEROUN
Ville:
Pays:
343 65 21
Tél.:
E-mail:
Fax:
Internet:
1991
10
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Grossiste / Détaillant
Négociant
7 Fabricant / Industriel
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
7
SH 6305
7
Autres (à préciser) : vêtements pour hommes, femmes et enfants
86
de la francophonie
BLAZ
DESIGN
MANAGEMENT
Entreprise:
BLAZ ESSOMBA
PRESIDENT DIRECTEUR GENERAL
Contact (M./Mme)
Titre:
3991
Adresse Postale:
ROUTE DU GOLF CLUB
Rue:
YAOUNDE
Ville:
Pays:
220 23 66
Tél.:
E-mail:
220 23 66
Fax:
Internet:
10 en temps normal
1990
70 en vitesse de croisière
ACTIVITÉS
7 Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
7
7
SH 6305
Autres (à préciser) : Ensembles hommes et femmes ; Tenue de travail ; Vêtements divers
87
7
de la francophonie
BOBY
LE
COUTURIER
Entreprise:
BADANG ROERT
DIRECTEUR FONDATEUR
Contact (M./Mme)
Titre:
Adresse Postale:
MARVICK
Rue:
YAOUNDE
CAMEROUN
Ville:
Pays:
99538 71
Tél.:
E-mail:
Fax:
Internet:
1989
4(QUATRE)
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
7
SH 6305
7
Autres (à préciser) : articles de maison, linges de maison
88
de la francophonie
BOCOCAM
Entreprise:
MR ou Mme TOWA
DIRECTEUR
Contact (M./Mme)
Titre:
7763
Adresse Postale:
4e RUE APRES LA SOCAVER ( NDONGBONG)
Rue:
DOUALA
CAMEROUN
Ville:
Pays:
340 54 77
Tél.:
E-mail:
343 05 17
Fax:
Internet:
1982
50
ACTIVITÉS
7 Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
7
7
7
7
Autres (à préciser) : tenues de travail, Articles de bonneterie
89
de la francophonie
BUETEC
BRODERIE
Entreprise:
GUEMTO FRANCOIS
DG
Contact (M./Mme)
Titre:
BP 1919 DOUALA
Adresse Postale:
Rue:
DOUALA
Ville:
343 39 36
Tél.:
343 70 19
Fax:
CAMEROUN
Pays:
E-mail:
Internet:
1998
17
ACTIVITÉS
7 Exportateur
7 Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
7
7
7
SH 6305
7
Autres (à préciser) : broderie industrielle sur support textile ;
90
de la francophonie
CALIS
DESIGN
FASHION
Entreprise:
GEBAH CARINE
STYLISTE MODELISTE DECORATRICE
Contact (M./Mme)
Titre:
11972
Adresse Postale:
RUE MARCHE DEIDO
Rue:
DOUALA
Ville:
Pays:
783 60 26
Tél.:
E-mail:
Fax:
Internet:
2002
02
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
7
SH 6305
Autres (à préciser) : Autres vêtements hommes femmes ; articles de maison
91
7
de la francophonie
CAMADI
S.A
Entreprise:
TOMBI A ROKOU ou BISSA Lydie
Directeur ou Responsable Commercial
Contact (M./Mme)
Titre:
Adresse Postale:
Montée NDOKOTI – BASSA
Rue:
DOUALA
CAMEROUN
Ville:
Pays:
340 67 77
340 81 57
Tél.:
E-mail:
Fax:
Internet:
ACTIVITÉS
7 Grossiste / Détaillant
Exportateur
Négociant
7 Importateur
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
92
7
7
7
de la francophonie
CANDICE
DESIGN
Entreprise:
MARTHE FRANCOISE NGASSA
STYLISTE MODELISTE
Contact (M./Mme)
Titre:
11972
Adresse Postale:
RUE SURCOUF
Rue:
DOUALA
Ville:
Pays:
Tél.:
E-mail:
Fax:
Internet:
2001
05
ACTIVITÉS
7 Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
7
SH 6305
Autres (à préciser) : Autres vêtements confectionnés, linges et articles de maison
93
7
de la francophonie
CFBM
CREATION
BABA MOUSTAPHA
Entreprise:
BABA MOUSTAPHA
DIRECTEUR
Contact (M./Mme)
Titre:
BP 6603 DOUALA
Adresse Postale:
2 496 RUE HOPITAL DE DISTRICT DE NEW BELL
Rue:
DOUALA
CAMEROUN
Ville:
Pays:
343 08 63
Tél.:
E-mail:
342 05 69
Fax:
Internet:
1990
05(CINQ)
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
7
SH 6305
7
94
de la francophonie
CHRYSTALIX
COUTURE
Entreprise:
NJAMEN née ENGOME LOUISE
DIRECTRICE
Contact (M./Mme)
Titre:
BP 5637
Adresse Postale:
55 AVENUE AMADOU AHIDJO
Rue:
DOUALA
CAMEROUN
Ville:
Pays:
342 05 69
Tél.:
E-mail:
342 05 69
Fax:
Internet:
1994
15
ACTIVITÉS
7 Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
7
SH 6305
Autres (à préciser) : vetements pour hommes, femmes et enfants ; décoration intérieure ; chapeaux, peignoirs
95
7
de la francophonie
CITEC
TOILE
D’AVION
Entreprise:
MBOUE JACQUES
DIRECTEUR GENERAL
Contact (M./Mme)
Titre:
5492
Adresse Postale:
AV. AHMADOU AHIDJO
Rue:
DOUALA
CAMEROUN
Ville:
Pays:
342 59 44
Tél.:
E-mail:
342 61 65
Fax:
Internet:
1981
25
ACTIVITÉS
Exportateur
7 Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
7
SH 5207
7
7
2
SH 5307
7
SH 6109
SH 6305
7
Autres (à préciser) : Articles de bonneterie
96
de la francophonie
CONFECTION
MANDILARIS
Entreprise:
NOMO MARTIN BON FILS
DIRECTEUR GENERAL
Contact (M./Mme)
Titre:
BP 1322 YAOUNDE
Adresse Postale:
AVENUE AHMADOU AHIDJO
Rue:
YAOUNDE
CAMEROUN
Ville:
Pays:
222 23 60 798 30 29
Tél.:
E-mail:
Fax:
Internet:
1970
100(CENT)
ACTIVITÉS
Exportateur
7 Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
7
SH 5207
7
7
2
SH 5307
7
SH 6109
7
7
SH 6305
7
Autres (à préciser) : vêtements confectionnés
97
de la francophonie
COTONNIERE
INDUSTRIELLE
DU CAMEROUN
Entreprise:
M ANDRE FOISSARD
DIRECTEUR GENERAL
Contact (M./Mme)
Titre:
BP 7012 DOUALA
Adresse Postale:
ANCIENNE ROUTE D’EDEA
Rue:
DOUALA
CAMEROUN
Ville:
Pays:
342 62 15
Tél.:
E-mail:
340 74 31
Fax:
Internet:
1965
1236
ACTIVITÉS
7 Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
7
7
7
2
SH 5307
7
7
SH 6109
7
7
7
SH 6305
7
Autres (à préciser) : Articles de bonneterie, Tissus pagne
98
de la francophonie
CREATION
SEBASTIEN
– CENTRE DE HAUTE COUTURE
Entreprise:
KOM SEBASTIEN
PROMOTEUR DIRECTEUR GENERAL
Contact (M./Mme)
Titre:
493
Adresse Postale:
SITUE FACE HOTEL AURORE
Rue:
YAOUNDE
Ville:
Pays:
220 83 85 – 733 02 61
Tél.:
E-mail:
Fax:
Internet:
1997
03
Nombre d’employés:
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
7
7
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
Autres (à préciser) : Toile pour doublure
99
de la francophonie
CRTE
Entreprise:
TELEWOU LAURENT
DIRECTEUR GENERAL
Contact (M./Mme)
Titre:
5633
Adresse Postale:
178 AVENUE KENNEDY
Rue:
YAOUNDE
CAMEROUN
Ville:
Pays:
742 29 29
Tél.:
E-mail:
Fax:
Internet:
1978
11
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
7
Autres (à préciser) : Ensembles hommes et femmes ; lingerie hommes et femmes ; vêtements confectionnés ; chemises.
100
7
de la francophonie
CTA
STE
DE
TEXTILE
DU CAMEROUN (SOTEXCAM)
Entreprise:
MBOUE JACQUES
Gérant Intérimaire
Contact (M./Mme)
Titre:
5492
Adresse Postale:
Zone Industrielle – ancien SICABO
Rue:
DOUALA
CAMEROUN
Ville:
Pays:
342 59 44
Tél.:
E-mail:
342 01 65
Fax:
Internet:
2003
200
ACTIVITÉS
7 Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
7
2
SH 5307
7
SH 6109
7
SH 6305
7
Autres (à préciser) : Tissus de bonnetrie
101
de la francophonie
EMERAUDE
COUTURE
Entreprise:
ENDEGUE EBASSA URSULE
DIRECTRICE
Contact (M./Mme)
Titre:
12562 YAOUNDE
Adresse Postale:
RUE ETOUDI
Rue:
YAOUNDE
CAMEROUN
Ville:
Pays:
751 47 54
Tél.:
E-mail:
Fax:
Internet:
1993
12(DOUZE)
ACTIVITÉS
7 Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
7
Autres (à préciser) : tenue de cérémonie, vêtements confectionnés
102
de la francophonie
ESTRELLA
STYLE
Entreprise:
MME DONYA ESTHER
DIRECTRICE
Contact (M./Mme)
Titre:
S/C 1225 DOUALA
Adresse Postale:
RUE MERMOZ AKWA
Rue:
DOUALA
CAMEROUN
Ville:
Pays:
995 09014
Tél.:
E-mail:
Fax:
Internet:
1996
6(SIX)
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
103
7
de la francophonie
ETS
ABO
IMPORT-EXPORT
Entreprise:
Directeur
Contact (M./Mme) ABO Emmanuel
Titre:
Adresse Postale: BP 17411
Marché congo
Rue:
DOUALA
CAMEROUN
Ville:
Pays:
342 16 02 / 776 43 46
Tél.:
E-mail:
343 04 86
Fax:
Internet:
ACTIVITÉS
7
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A*
SH 5205
SH 5207
7
7
7
7
7
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
104
7
V*
de la francophonie
ETS
ABHICAM
Entreprise:
ARVIND SHARMA
Contact (M./Mme)
Titre:
4969 YAOUNDE
Adresse Postale:
RUE NAVRICK
Rue:
YAOUNDE
Ville:
Pays:
223 91 62
Tél.:
E-mail:
Fax:
Internet:
1996
09
ACTIVITÉS
Exportateur
7 Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
7
7
SH 6305
7
Autres (à préciser) : linges de maison ; Tenue de travail ;
105
de la francophonie
ETS
ACIC
Entreprise:
MOUMBON PHILIPPE
CO GERANT
Contact (M./Mme)
Titre:
Adresse Postale:
Rue:
DOUALA
CAMEROUN
Ville:
Pays:
985 97 91/347 04 13
Tél.:
E-mail:
Fax:
Internet:
2001
4
ACTIVITÉS
7 Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
7
7
SH 6305
7
7
Autres (à préciser) : tenues de travail
106
de la francophonie
ETS
CUIRVET
Entreprise:
Mr DIOURI
Contact (M./Mme)
Titre:
BP 13041
Adresse Postale:
RUE JOFFRE
Rue:
DOUALA
CAMEROUN
Ville:
Pays:
342 37 35
Tél.:
E-mail:
342 37 35
Fax:
Internet:
1993
6
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
7
SH 6305
7
7
Autres (à préciser) : prêt-à-porter
107
de la francophonie
ETS
GROUPE
NSANGOU
PC MASTER
Entreprise:
NSANGOU MAMA
Contact (M./Mme)
Titre:
B.P. 15120
Adresse Postale:
901 RUE GALLIENIE
Rue:
DOUALA
CAMEROUN
Ville:
Pays:
770 88 70
Tél.:
E-mail:
343 31 04 / 343 21 70
Fax:
Internet:
1998
ACTIVITÉS
Exportateur
7 Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
7
SH 5207
7
7
2
SH 5307
7
SH 6109
SH 6305
7
Autres (à préciser) : Tissus divers
108
de la francophonie
EURO
SPORTS
WEAR
WRANGLER
Entreprise:
Mr EZZEDIME Basile
Directeur Régional
Contact (M./Mme)
Titre:
B.P. 5812
Adresse Postale:
Avenue Ahmadou AHIDJO - AKWA
Rue:
Douala
Cameroun
Ville:
Pays:
343 88 61
Tél.:
E-mail:
343 88 6
Fax:
Internet:
2000
25
ACTIVITÉS
7
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
7
7
7
7
Autres (à préciser) Vêtement pour hommes, femmes
109
de la francophonie
Entreprise:
FIRST INTERNATIONAL
Contact (M./Mme)
Mme NGOUNOU WAHA
Adresse Postale:
11573 DOUALA
Rue:
219 RUE CASTELNAU
Ville:
Titre:
DIRECTEUR
DOUALA
Pays:
CAMEROUN
Tél.:
951 38 80
E-mail:
Fax:
981 68 65
Internet:
2000
12
ACTIVITÉS
7 Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
Autres (à préciser) : linges et articles de maison, serviettes, décoration intérieure
110
7
de la francophonie
FORESTIA
Entreprise:
NJINJOU
Président Directeur Général
Contact (M./Mme)
Titre:
B.P. 2188
Adresse Postale:
Santa Barbara/Marché Central
Rue:
Yaoundé
Cameroun
Ville:
Pays:
774 12 10
Tél.:
E-mail:
Fax:
Internet:
1990
07
ACTIVITÉS
Exportateur
7 Importateur
7 Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
Autres (à préciser) : Tissus d’ameublement et décoration de tout genre
111
de la francophonie
GIC
FARCOU
Entreprise:
Mme NOUMBIAP JEANNE
DELEGUE
Contact (M./Mme)
Titre:
4421
Adresse Postale:
Rue:
YAOUNDE
Ville:
223 22 12
Tél.:
778 98 80
Fax:
Pays:
E-mail:
Internet:
2001
05
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
7
Autres (à préciser) : vêtements divers ; décoration ; teinture sur tissus
112
de la francophonie
GIC
RS
(
groupe
d’initiative
commune de représentation et de service )
Entreprise:
KUO MARIE
DELEGUE
Contact (M./Mme)
Titre:
BP 630
Adresse Postale:
HOTEL DE VILLEL
Rue:
DOUALA
CAMEROUN
Ville:
Pays:
772 10 98
Tél.:
E-mail:
342 19 63
Fax:
Internet:
2002
27
ACTIVITÉS
7 Exportateur
7 Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
7
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
7
7
7
7
Autres (à préciser) :
113
de la francophonie
GROUPE
YVY
Entreprise:
NEMALE MIREILLE
DIRECTEUR GENERAL
Contact (M./Mme)
Titre:
5968
Adresse Postale:
338 RUE DE L’UNION FRANCAISE BALI
Rue:
DAILA
CAMEROUN
Ville:
Pays:
993 28 98
Tél.:
E-mail:
342 97 19
Fax:
Internet:
10
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
Autres (à préciser) : Ensembles hommes et femmes ; Linges de maison ; Tenue de travail ; Articles de maison
114
7
de la francophonie
JEMANN
Entreprise:
NJEMANE ANDRE
DIRECTEUR GENERAL
Contact (M./Mme)
Titre:
BP 320 DOUALA
Adresse Postale:
699 RUE PAU AKWA
Rue:
DOUALA
CAMEROUN
Ville:
Pays:
995 09 46
Tél.:
E-mail:
342 33 30 / 342 95 04
Fax:
Internet:
1992
13
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
7
Autres (à préciser) : vêtements pour hommes, femmes
115
de la francophonie
LABOSTYLE
Entreprise:
DG
M TCHAMABO JEAN
Titre:
Contact (M./Mme)
DGA
TCHAMABO JULIENNE
BP 8673 DLA
Adresse Postale:
G45 INDIVIDUEL MAKEPE
Rue:
DOUALA
CAMEROUN
Ville:
Pays:
776 14 38 / 760 32 66
Tél.:
E-mail:
340 84 25
Fax:
Internet:
1990
12
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
7
116
de la francophonie
LE
BOUTON
D’OR
Entreprise:
MME POUANI JEANETTE
DIRECTRICE
Contact (M./Mme)
Titre:
BP8084 YAOUNDE
Adresse Postale:
ELIG ESSONO
Rue:
YAOUNDE
CAMEROUN
Ville:
Pays:
222 12 53
Tél.:
E-mail:
Fax:
Internet:
1984
12(DOUZE)
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
7
Autres (à préciser) : vêtements confectionnés sur mesure
117
de la francophonie
MAISON
DE
COUTURE
( MDC )
Entreprise:
MOUKAM GABRIEL
DIRECTEUR
Contact (M./Mme)
Titre:
BP 15 402
Adresse Postale:
RUE SURCOUF BONANJO
Rue:
DOUALA
CAMEROUN
Ville:
Pays:
343 60 22
Tél.:
E-mail:
342 68 91
Fax:
Internet:
1999
5
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
7
Autres (à préciser) : ensembles hommes, femmes
118
de la francophonie
MAISON
PLUS
Entreprise:
RESPONSABLE
Contact (M./Mme) NGO TJABAG ADELE
Titre:
Adresse Postale: BP 2806 YAOUNDE
Rue:
YAOUNDE
Ville:
223 63 01
Tél.:
Fax:
CAMEROUN
Pays:
E-mail:
Internet:
1992
03(TROIS)
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
Autres (à préciser) : Articles brodés, linges de lit
119
de la francophonie
MAURIZO
INTERNATIONAL
Entreprise:
Mr CONSTANT TCHAMDA
PDG
Contact (M./Mme)
Titre:
BP 3316
Adresse Postale:
RUE DES ECOLES AKWA
Rue:
DOUALA
CAMEROUN
Ville:
Pays:
968 86 14 / 13
Tél.:
E-mail:
Fax:
Internet:
2002
3
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
7
Autres (à préciser) : vêtements hommes et femmes
120
de la francophonie
MOKAF
Entreprise:
TEGUIA MOKAF
GERANT - COUTURIERE
Contact (M./Mme)
Titre:
8100
Adresse Postale:
HAMADOU AHIDJO
Rue:
YAOUNDE
CAMEROUN
Ville:
Pays:
997 02 14
Tél.:
E-mail:
Fax:
Internet:
1972
05
ACTIVITÉS
7 Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
Autres (à préciser) : Vêtements confectionnés, Ensembles hommes, femmes
121
7
de la francophonie
NOUVELLE
LINGERIE
Entreprise:
MMETCHOUBET CHARLOTTE
RESPONSABLE
Contact (M./Mme)
Titre:
4096
Adresse Postale:
660 RUE DES ECOLES
Rue:
DOUALA
CAMEROUN
Ville:
Pays:
342 85 95
Tél.:
E-mail:
343 11 12
Fax:
Internet:
1991
04
ACTIVITÉS
Exportateur
7 Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
7
SH 6305
Autres (à préciser) : vetements pour enfants (layettes), lingeries pour hommes et femmes
122
7
de la francophonie
RITA
NITHA
Entreprise:
NITHA FRIEDA
STYLISTE MODELISTE
Contact (M./Mme)
Titre:
BP 1567 DOUALA
Adresse Postale:
187 RUE FOCH AKWA
Rue:
DOUALA
CAMEROUN
Ville:
Pays:
991 20 84
Tél.:
E-mail:
Fax:
Internet:
1996
10
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
7
123
de la francophonie
SOCAFTEC
SARL
Entreprise:
BIYAH BI-YAMB ARMAND
GERANT
Contact (M./Mme)
Titre:
10043
Adresse Postale:
Z.I. MAGZI BASSA
Rue:
DOUALA
CAMEROUN
Ville:
Pays:
337 41 33/ 998 24 01
Tél.:
E-mail:
337 41 42 337 23 14
Fax:
Internet:
1998
15
ACTIVITÉS
7 Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
7
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
Autres (à préciser) : Autres tissus pour habillement ; Linges de maison, ; Tenues de travail ; Broderie industrielle
124
7
de la francophonie
SOCIETE
ANNETTA
Entreprise:
MME KALDJOB ANNETTE
DIRECTRICE
Contact (M./Mme)
Titre:
BP 1567
Adresse Postale:
1221 MARCHE DES FLEURS
Rue:
DOUALA
CAMEROUN
Ville:
Pays:
995 32 29
Tél.:
E-mail:
Fax:
Internet:
1990
14(QUATORZE)
ACTIVITÉS
7 Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
7
Autres (à préciser) : chemises , tenue de céremonie
125
de la francophonie
SOCIETE
ART
ET
CREATION
(SARL)
Entreprise:
MME NDOUNG MARIE ANTOINETTE Titre:
DIRECTRICE
Contact (M./Mme)
BP 12894
Adresse Postale:
BONAPRISO
Rue:
DOUALA
CAMEROUN
Ville:
Pays:
7616233
Tél.:
E-mail:
Fax:
Internet:
1988
12(DOUZE)
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
7
Autres (à préciser) : tenue de céremonie
126
de la francophonie
SODECOTON
Entreprise:
IYA MOHAMED
DIRECTEUR GENERAL
Contact (M./Mme)
Titre:
B.P. 302
Adresse Postale:
Mgr Yves Plumey
Rue:
GAROUA
CAMEROUN
Ville:
Pays:
227 10 80 / 227 15 56
Tél.:
E-mail:
227 20 68
Fax:
Internet:
1974
1527
ACTIVITÉS
7 Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
7
7
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
127
de la francophonie
STE
KENUES
SARL
Entreprise:
KEUMOGNE MICHEL
Contact (M./Mme)
Titre:
B.P. 17003
Adresse Postale:
RUE MENUSIER – BOUTIQUE 177
Rue:
DOUALA
CAMEROUN
Ville:
Pays:
343 66 31
Tél.:
E-mail:
343 89 54
Fax:
Internet:
2002
02
ACTIVITÉS
Exportateur
7 Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
7
2
SH 5307
7
7
SH 6109
SH 6305
7
Autres (à préciser) : Tissus spéciaux divers
128
de la francophonie
STE
INDUSTRIELLE
DE LA CONFECTION TEXTILE
Entreprise:
MODE DANIEL
GERANT
Contact (M./Mme)
Titre:
1732
Adresse Postale:
PK 10 MOMINICAINE
Rue:
DOUALA
CAMEROUN
Ville:
Pays:
337 02 39
Tél.:
E-mail:
337 02 39
Fax:
Internet:
ACTIVITÉS
7 Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
7
2
SH 5307
7
SH 6109
7
SH 6305
7
Autres (à préciser) : Ensemble de travail, autres vêtements
129
de la francophonie
TAFFOU
DE
HAPPY
Entreprise:
Mr TAFFOU
DIRECTEUR
Contact (M./Mme)
Titre:
BP 6206 DOUALA
Adresse Postale:
Rue:
DOUALA
Ville:
979 20 83 / 774 65 60
Tél.:
Fax:
1983
CAMEROUN
Pays:
E-mail:
Internet:
3
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
7
Autres (à préciser) : vêtements hommes, femmes et enfants
130
ANNEXE III
Profils des entreprises non retenues
de la francophonie
ABDEL AIDA
Entreprise:
RESPONSABLE
Contact (M./Mme) TAPCHE ADELAIDE
Titre:
Adresse Postale: 6195
GALENI
Rue:
DOUALA
CAMEROUN
Ville:
Pays:
999 48 72
Tél.:
E-mail:
Fax:
Internet:
1990
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
131
de la francophonie
AFRITUDE
Entreprise:
Contact (M./Mme)
Titre:
Rue:
YAOUNDE
Ville:
222 93 65
Tél.:
221 21 23
Fax:
CAMEROUN
Pays:
E-mail:
Internet:
ACTIVITÉS
7 Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
7
Autres (à préciser) : Vêtements confectionnés (tissus pagne, bazin,etc.)
132
de la francophonie
ALAIN
JALL
COUTURE
Entreprise:
DIRECTEUR
Contact (M./Mme) SODZODA
Titre:
Rue:
YAOUNDE
Ville:
222 45 50 / 763 82 15
Tél.:
Fax:
1980
Pays:
E-mail:
Internet:
15
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
7
SH 6305
7
Autres (à préciser) : Ensembles fommes et femmes ; Chemises hommes ; vêtements divers
133
7
de la francophonie
ARECIS
INTERNATIONAL
Entreprise:
PROMOTEUR GERANT
Contact (M./Mme) PIERRE DJIYOU
Titre:
Adresse Postale: 7173 YAOUNDE
RUE NARVICK ( CONTROLE SUPERIEUR DE L’ETAT )
Rue:
YAOUNDE
CAMEROUN
Ville:
Pays:
974 91 78
Tél.:
E-mail:
222 11 02
Fax:
Internet:
1998
14
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
Autres (à préciser) : maroquinerie
134
de la francophonie
BOUTIQUE
DE
TISSUS
Entreprise:
PROMOTRICE
Contact (M./Mme) NGAIMEGINI NGAINDJO E.
Titre:
Adresse Postale: S/C 13366
MARCHE CENTRAL
Rue:
YAOUNDE
Ville:
Pays:
999 38 34
Tél.:
E-mail:
223 07 04
Fax:
Internet:
2000
02
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
7
2
SH 5307
7
7
SH 6109
7
SH 6305
7
Autres (à préciser) : Teinture et autres produits
135
de la francophonie
CATHY
COUTURE
Entreprise:
KOPJOUO née NOUTCHA
CHEF D’ENTREPRISE
Titre:
Contact (M./Mme)
NYANDJOU CATHERINE
EMOMBO
Rue:
YAOUNDE
Ville:
Pays:
792 08 11
Tél.:
E-mail:
Fax:
Internet:
03
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
Autres (à préciser) : Layettes, ; Articles de maison (coussin, rideaux) ; Linges de maison ; revêtement intérieur
136
7
de la francophonie
CENTRE DE FORMATION PROFESSIONNELLE POUR L’INSERTION SOCIALE (CEFOP)
Entreprise:
PROMOTRICE
Contact (M./Mme) Mme EKETIKE épse NGIALLE
Titre:
ESSOS HOTEL DU PLATEU
Rue:
YAOUNDE
Ville:
Pays:
984 59 45
Tél.:
E-mail:
Fax:
Internet:
2000
02
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
137
de la francophonie
COUTURE MATHESE
Entreprise:
COUTURIERE
Contact (M./Mme) MME MBALLA MARIE THERESE
Titre:
Adresse Postale:
MONTEE ANNE ROUGE
Rue:
YAOUNDE
CAMEROUN
Ville:
Pays:
998 02 19
Tél.:
E-mail:
Fax:
Internet:
1986
5(CINQ)
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
7
Autres (à préciser) : vêtements africains
138
de la francophonie
CREATION ATTO
Entreprise:
DIRECTRICE - COUTURIERE
Contact (M./Mme) TOUOMOU ALVINE
Titre:
Rue:
YAOUNDE
Ville:
778 69 47
Tél.:
222 02 25
Fax:
CAMEROUN
Pays:
E-mail:
Internet:
1997
01
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
7
Autres (à préciser) : vêtements confectionnés divers
139
de la francophonie
ELEGANCE TEXTILE
Entreprise:
CHEF D’ENTREPRISE
Contact (M./Mme) MME SIMOA GENEVIEVE
Titre:
14015
BP
Rue:
YAOUNDE CAMEROUN
Ville:
222 55 68
Tél.:
Fax:
1989
CAMEROUN
Pays:
E-mail:
Internet:
5(CINQ)
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
7
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
7
140
de la francophonie
ETS BOTTOM
Entreprise:
DIRECTEUR
Contact (M./Mme) BABAGNAK BOULOU EPIMAQUE
Titre:
BONAMOUSSADI
Rue:
DOUALA
CAMEROUN
Ville:
Pays:
778 00 73
Tél.:
E-mail:
Fax:
Internet:
1994
05
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
Autres (à préciser) : vêtements confectionnés, Bermuda hommes, femmes et enfants
141
7
de la francophonie
ETS CREATION SAINT LAZARE
Entreprise:
DIRECTEUR
Contact (M./Mme) OMBEDE AWOUA LAZARE
Titre:
AVENUE REY BOBA A MBALLA 2
Rue:
YAOUNDE
Ville:
Pays:
221 56 17 / 743 66 18
Tél.:
E-mail:
Fax:
Internet:
1995
12
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
7
142
de la francophonie
ETS DELPHIMES
Entreprise:
CHEF D’ENTREPRISE
Contact (M./Mme) Mme MAMA née MGAMEKA
Titre:
CRADAT
Rue:
YAOUNDE
Ville:
Pays:
231 16 25 / 789 77 30
Tél.:
E-mail:
Fax:
Internet:
2000
02
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
7
SH 6305
Autres (à préciser) : teinture des draps, boubous linges de maison (drap, nappes de table)
143
7
de la francophonie
ETS LE TRIOMPHE
Entreprise:
DELEGUE GERANT
Contact (M./Mme) M TCHATAL
Titre:
Adresse Postale: 4187 DOUALA
RUE DES ECOLES
Rue:
DOUALA
CAMEROUN
Ville:
Pays:
343 84 96
Tél.:
E-mail:
342 56 61
Fax:
Internet:
1999
6
ACTIVITÉS
Exportateur
7 Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
7
Autres (à préciser) : Articles prénatal
144
de la francophonie
ETS NEW STARS
Entreprise:
DIRECTEUR GENERAL
Contact (M./Mme) MBENA ATANGANA DENIS
Titre:
Adresse Postale: 14240 YAOUNDE
1823
Rue:
YAOUNDE
CAMEROUN
Ville:
Pays:
220 79 35
Tél.:
E-mail:
Fax:
Internet:
1999
2( DEUX)
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
145
7
de la francophonie
HAUTE COUTURE LA MAIN DOUCE
Entreprise:
PROMOTRICE
Contact (M./Mme) Mme TCHOUGNIA PAULETTE
Titre:
Rue:
YAOUNDE
Ville:
Pays:
981 97 18 / 223 76 26
Tél.:
E-mail:
Fax:
Internet:
2000
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
7
146
de la francophonie
INSTITUT TECLAIRE
Entreprise:
DIRETRICE
Contact (M./Mme) S/C ENDEGUE EBASA
Titre:
Adresse Postale:
FACE TEXACO EMANA
Rue:
YAOUNDE
CAMEROUN
Ville:
Pays:
751 47 54
Tél.:
E-mail:
Fax:
Internet:
1994
12(DOUZE)
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
147
de la francophonie
NEWCO LAKING
Entreprise:
Contact (M./Mme)
Adresse Postale: BP
Bonanjo
Rue:
DOUALA
Ville:
342 87 92
Tél.:
342 91 76
Fax:
Titre:
CAMEROUN
Pays:
E-mail:
Internet:
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
7
7
7
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
148
de la francophonie
NOUFIL
Entreprise:
GERANT
Contact (M./Mme) ALKIS
Titre:
Adresse Postale:
ROUTE DE SOAS
Rue:
YAOUNDE
CAMEROUN
Ville:
Pays:
980 12 73
Tél.:
E-mail:
221 09 97
Fax:
Internet:
ACTIVITÉS
7 Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
7
SH 5207
7
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
149
de la francophonie
ODY COUTURE
Entreprise:
DIRECTEUR
Contact (M./Mme) MBIALEU GANGO ODETTE
Titre:
Rue:
YAOUNDE
Ville:
996 79 20
Tél.:
Fax:
CAMEROUN
Pays:
E-mail:
Internet:
1996
03
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
Autres (à préciser) : Vêtements confectionnes pour hommes, femmes et enfants
150
7
de la francophonie
OITALA STYLE
Entreprise:
DIRECTEUR
Contact (M./Mme) Mme OITALA MYRIAM
Titre:
MARIGO MBOA
Rue:
YAOUNDE
Ville:
Pays:
797 70 65
Tél.:
E-mail:
Fax:
Internet:
1982
02
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
7
Autres (à préciser) : Vêtements traditionnels (en écorce d’arbre) ;
151
de la francophonie
Rasho Couture
Entreprise:
COUTURIERE
Contact (M./Mme) Mvondo Marie Rachelle
Titre:
Adresse Postale:
CARREFOUR ETOUDI(FOFOU)
Rue:
YAOUNDE
CAMEROUN
Ville:
Pays:
787 78 85
Tél.:
E-mail:
Fax:
Internet:
1997
07(SEPT)
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
7
Autres (à préciser) : ensembles hommes, femmes et enfants
152
de la francophonie
SOCIETE IDEAL DALLAS SARL
Entreprise:
CHEF COMPTABLE
Contact (M./Mme) MONSIEUR KUETE
Titre:
RUE DES ECOLES (CARREFOUR IDEAL-AKWA)
Rue:
DOUALA
CAMEROUN
Ville:
Pays:
343 49 61
Tél.:
E-mail:
Fax:
Internet:
1982
02
ACTIVITÉS
Exportateur
7 Importateur
7Grossiste / Détaillant
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
7
Autres (à préciser) : Vêtements pour hommes et femmes
153
de la francophonie
STE LES GRANDES LINGERIES DU CAMEROUN
Entreprise:
GERANT
Contact (M./Mme) M. NGANOU ANDRE
Titre:
Adresse Postale: B.P. 6826
BLD DE LA LIBERTE (FACE AKWA PALACE)
Rue:
DOUALA
CAMEROUN
Ville:
Pays:
342 00 87
Tél.:
E-mail:
Fax:
Internet:
ACTIVITÉS
Exportateur
7 Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
7
7
7
SH 6305
Autres (à préciser) : lingeries pour femmes et hommes, linges de maison (nappes de table, drap de lit, etc)
154
7 7
de la francophonie
SUNRISE
Entreprise:
PRESIDENT DIRECTEUR GENERAL
Contact (M./Mme) MONSIEUR TAKO
Titre:
FACE MOBIL OLEZOA
Rue:
YAOUNDE
CAMEROUN
Ville:
Pays:
223 21 48
Tél.:
E-mail:
Fax:
Internet:
1986
03
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
7
155
de la francophonie
SUISS
COUTURE
Entreprise:
DIRECTEUR GENERAL
Contact (M./Mme) TCHIALEU NICOLAS
Titre:
Adresse Postale: BP 30589
1596 HOTEL LE PARADIS
Rue:
YAOUDE
CAMEROUN
Ville:
Pays:
221 55 88/ 730 42 03
Tél.:
E-mail:
Fax:
Internet:
1986
05(CINQ)
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
7
156
de la francophonie
TETE
DE
LINOTTE
Entreprise:
Contact (M./Mme)
Titre:
RUE DES ECOLES
Rue:
DOUALA
CAMEROUN
Ville:
Pays:
342 21 94
Tél.:
E-mail:
Fax:
Internet:
ACTIVITÉS
Exportateur
7 Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
Autres (à préciser) : Mercerie, tissus spéciaux
157
de la francophonie
TISSU
CAM
Entreprise:
Contact (M./Mme)
NGUIAYAP D REMI
Titre:
Rue:
YAOUNDE
Ville:
223 13 57
Tél.:
Fax:
Pays:
E-mail:
Internet:
01(UN)
ACTIVITÉS
Exportateur
7 Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
7
SH 5207
7
7
2
SH 5307
SH 6109
7
SH 6305
7
Autres (à préciser) : tissu pagne, bazin, satin
158
de la francophonie
TOILE
JOHNNIE
Entreprise:
DIRECTEUR
Contact (M./Mme) THOMAS DJOMO
Titre:
HOLLANDO
Rue:
YAOUNDE
CAMEROUN
Ville:
Pays:
Tél.:
E-mail:
Fax:
Internet:
02
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
7
7
7
2
SH 5307
7
7
SH 6109
SH 6305
159
7
de la francophonie
TRAVELLING
COMPANY
CAMEROON
Entreprise:
Contact (M./Mme)
Titre:
BOULEVARD DE LA LIBERTE
Rue:
DOUALA
CAMEROUN
Ville:
Pays:
342 43 15
Tél.:
E-mail:
342 43 15
Fax:
Internet:
04
ACTIVITÉS
Exportateur
7 Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
7
SH 6305
7
7
Autres (à préciser) : Maroquinerie, chemises hommes
160
de la francophonie
UNIVERSALYS
LINGERIE
Entreprise:
VENDEUR
Contact (M./Mme) MONSIEUR KAMGA
Titre:
RUE IDEAL ( Rue des écoles – Akwa)
Rue:
DOUALA
Ville:
Pays:
342 25 81
Tél.:
E-mail:
343 69 07
Fax:
Internet:
01
ACTIVITÉS
Exportateur
7 Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
7
7
7
SH 6305
7
Autres (à préciser) : Linges et articles de maison
161
de la francophonie
VISION
PLUS
Entreprise:
DIRECTEUR GENERAL
Contact (M./Mme) DJOUMBISSI DENIS
Titre:
Adresse Postale: BP 4907 YAOUNDE
196 RUE AMADOU AHIDJO
Rue:
YAOUNDE
CAMEROUN
Ville:
Pays:
222 67 55
Tél.:
E-mail:
Fax:
Internet:
1996
3(TROIS)
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
7
162
de la francophonie
WORLDWIDE BUSINESS
Entreprise:
Contact (M./Mme) YCN
Titre:
RUE DES ECOLES
Rue:
DOUALA
CAMEROUN
Ville:
Pays:
343 15 08
Tél.:
E-mail:
Fax:
Internet:
01
ACTIVITÉS
Exportateur
7 Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
7
7
7
7
Autres (à préciser) : Lingerie hommes, femmes et enfants
163
de la francophonie
ROFIL D’ENTREPRISE/PRODUIT
YAMAP PLUS
Entreprise :
DIRECTRICE
Contact (M./Mme) EWAPPI KEMAYOU EDITH
Titre :
Adresse Postale : BP
MAKEPE
Rue :
DOUALA
CAMEROUN
Ville :
Pays :
340 86 13
Tél. :
E-mail :
Fax :
Internet :
2003
2
Année d’établissement :
Nombre d’employées :
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
7
164
de la francophonie
Y’
ELENA
N
Entreprise:
DIRECTRICE
Contact (M./Mme) NGAKO YOUBI HELENE
Titre:
Adresse Postale: BP 6153 NEW BELL
1120 RUE GALLIENI
Rue:
DOUALA
CAMEROUN
Ville:
Pays:
999 29 89
Tél.:
E-mail:
Fax:
Internet:
1997
4
ACTIVITÉS
Exportateur
Importateur
Négociant
DESCRIPTION
A* V*
SH 5205
SH 5207
2
SH 5307
SH 6109
SH 6305
7
7
Autres (à préciser) : vêtements féminins
165

Etude Cameroun

Transcription

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