Intense ballet diplomatique pour un cessez-le-feu - L`Orient

Transcription

Intense ballet diplomatique pour un cessez-le-feu - L`Orient
ABONNEMENT
Demain en page Technologies
Des voitures
intelligentes prêtes
à prendre le volant
mardi 22 juillet 2014 | N°14097
Quotidien libanais d’expRession française
www.lorientlejour.com | 2000 L.L.
Éclairage Page 2 / Philippe ABI-AKL
Étude Page 8
Ukraine Page 10
La feuille de route de Hariri ranime
les efforts pour une sortie de crise
Beyrouth, ville la plus
chère du monde arabe
Chargé des 282 corps, le train
« réfrigéré » s’ébranle direction Kharkiv
Intense ballet diplomatique
pour un cessez-le-feu à Gaza
• Kerry et Ban au Caire pour
• L’offensive israélienne se poursuit :
pousser à une trêve immédiate plus de 570 Palestiniens tués Page 11
Des poissons pour
cultiver son jardin
À Maghdouché,
Raïf Chabab
a installé
un système
d’aquaponie
(plantes
irriguées par
une eau riche en
fertilisants de
poisson) dans
son jardin.
Page 5, le reportage
de Suzanne BAAKLINI
L’informaticien devenu agriculteur autodidacte cueille des
légumes de son mur végétal.
Société
Au lendemain de la journée la plus sanglante depuis le début du conflit, le bilan a continué de grimper, avec 55 Palestiniens tués, dont de nombreux enfants.
Aujourd’hui
Gaza
Dans les
tunnels
de la mort
Page 11, L’article
de Christian MERVILLE
Culture
Liban Jazz
Tigran abolit
les frontières
de la musique
Saïd Khatib/AFP
Page 2
Le calvaire des chrétiens d’Irak
n’en finit pas
International
Conférence
internationale
sur le sida
Chercheurs
et activistes
expriment
leur colère
contre les lois
homophobes
Page 10
Ciné/Expos/Spectacles 6
Carnet, météo 7
Bourse 8
Petites annonces 9
Horoscope, jeux 14
Télévision 15
BEYROUTH
min.
Page 16
« Assassins, tueurs ! » Raï ne mâche pas ses mots
Le régime de
pour dénoncer les députés qui se dérobent à leurs devoirs Damas plus
Page 6, l’article
de Brice LAEMLE
max.
26° / 31°
Tout nu et
tout bronzé ?
C’est démodé !
Des Irakiens qui ont fui les violences qu’ils subissaient dans le nord de Mossoul prient dans une église de Qaraqosh.
Safim Hamed/AFP
Conflit Les chrétiens
de Mossoul ont été
induits en erreur
par les jihadistes
de l’État islamique
(EI), les nouveaux
maîtres des lieux
leur ayant accordé
dans un premier
temps une paix
relative avant de les
contraindre à fuir
en les menaçant
de mort. Et après
Mossoul, les
insurgés sunnites
ont pris hier
le contrôle du
monastère antique
de Mar Behnam...
Page 10
confiant que jamais
Hier, au moins 10 personnes – une enfant, une femme et sept
rebelles dont un commandant islamiste – ont péri dans les raids
de l’armée de l’air qui visent quotidiennement Alep.
Zein al-Rifaï/AFP/AMC
Révolte Fort du soutien russe, le
régime syrien s’est dit sûr de sa
« victoire » sur les rebelles, dans
une lettre adressée à Sergueï
Lavrov. Pas si sûr... car, sur le
terrain, les rebelles ont réussi à
chasser les combattants de l’EI
de quatre de leurs bastions au
sud-est de Damas.
Page 10
2
Liban
mardi 22 juillet 2014
L’éclairage La feuille de route de Hariri ranime
les efforts pour une sortie de crise
Les idées proposées par
l’ancien Premier ministre
Saad Hariri dans sa dernière
allocution ont quelque peu
sorti la scène politique de sa
torpeur. La feuille de route en
six points du chef du courant
du Futur – élection d’un
président de la République,
formation d’un nouveau
cabinet similaire à l’actuel,
retrait du Hezbollah de
Syrie, mise au point d’un
plan de confrontation du
terrorisme, élaboration d’un
plan d’urgence officiel pour
les réfugiés syriens, élections
législatives en vertu de la
loi – constitue une voie de
sortie de la crise politique. Il
ne s’agit pas d’une initiative,
précisent des sources proches
de M. Hariri, mais d’un
chemin à arpenter immanquablement pour sortir de
la crise en bons termes. Qui
plus est, cette feuille de route
a été rendue publique à partir
de l’Arabie saoudite et reflète
donc un climat de soutien du
royaume au plan de l’ancien
Premier ministre.
Embarrassé par le geste, le
8 Mars considère lui aussi
que le plan Hariri ne saurait
être considéré comme une
initiative. Aucun mécanisme
d’application n’est d’ailleurs
prévu, estiment des sources
proches de l’axe syro-iranien,
d’autant que Hariri lui-même
se trouve en Arabie. Même si
un consensus venait à se dessiner autour de la feuille de
route, sa mise en application
reste compliquée et nécessite
un accord sur les mécanismes
à suivre, précisent ces sources.
Le 8 Mars a du reste peu
apprécié, dans l’ensemble,
l’attaque menée par le chef
du courant du Futur contre
Bachar el-Assad ainsi que
contre l’ingérence du Hezbollah en Syrie, qui a eu pour
effet d’attirer les extrémistes
au Liban, selon lui. Pour le
front pro-Assad, ces idées
n’aident pas à assurer un
consensus interlibanais. Du
reste, la proposition de former un nouveau cabinet après
la tenue de l’élection présidentielle a été lue comme une
volonté de l’ancien Premier
ministre de parrainer son
retour, qui pourrait mener
à l’ouverture d’un dialogue
avec le Hezbollah similaire à
celui qui existe déjà entre le
Futur et Amal ou le Courant
patriotique libre.
Côté aouniste, justement,
l’on remarque que Saad Hariri s’est gardé de parler de sa
relation avec le général Michel Aoun, dépassant toute
perspective de réponse à la
candidature du chef du CPL
par un appel à tourner la page
de la candidature des pôles
chrétiens et à commencer à
rechercher un profil consensuel. Selon une source ministérielle, l’ancien Premier
ministre a voulu ainsi faire
assumer la responsabilité de
la vacance aux pôles maronites et laisser entendre que les
pôles non chrétiens pouvaient proposer des noms et
soutenir Bkerké à cette étape
pour pousser le patriarche
maronite à enfoncer le clou
en direction de la nomination
d’un candidat consensuel.
Dans les milieux du Futur,
on juge que Saad Hariri a fait
preuve de réalisme et d’ouverture envers tous, sans provocations aucune. Il a ainsi
réitéré certaines constantes,
comme la priorité à l’élection
présidentielle, et l’attachement à Taëf et à la parité
islamo-chrétienne comme
formule politique, sans
dérapage vers la démocratie
numérique – une formule qui
pourrait même être adoptée
à l’échelle régionale pour
résoudre les problèmes, dans
la mesure où elle consacre
le partenariat. De même, la
déclaration de Baabda pour la
neutralité du Liban est devenue un pilier incontournable
pour préserver le pays des
retombées régionales. Sans
oublier, enfin, l’attachement
au slogan de la modération
sunnite contre l’extrémisme,
qu’il convient de combattre à
tout prix.
Le patriarche Raï a d’ailleurs
rejoint le chef du courant du
Futur sur les mêmes positions
lorsqu’il a appelé les députés
de la nation à se libérer des
calculs mesquins, personnels
et partiels, et à se réconcilier
avec le peuple en élisant un
président. Mgr Raï faisait notamment allusion au général
Aoun, qui bloque l’élection
en provoquant systématiquement un défaut de quorum
à la Chambre. Le patriarche
maronite a également fait
assumer au président de
la Chambre Nabih Berry,
mais sans le nommer, la
responsabilité du blocage du
Parlement. Des observateurs
estiment que les positions
exprimées par le patriarche
vont également dans le sens
de la fin d’une étape, celle
de la candidature des pôles
maronites, et marquent le
début d’une nouvelle, visant
à l’élection d’un président de
consensus.
Mais il est également
question de séparer la crise
libanaise des catastrophes
régionales, qui semblent loin
de finir. Le conflit régional
et international sur la région
bat en effet son plein, et le
report de l’accord entre l’Iran
et l’Occident sur le nucléaire
se répercutera encore plus
négativement sur la région.
Téhéran va en effet chercher,
durant la période de grâce des
quatre mois, à améliorer ses
conditions de négociation en
mettant la main sur davantage de cartes à jouer dans la
région. C’est sous cet angle
qu’il faut reprendre le retour à
la surface des houthis au Yémen, l’échec des négociations
en Irak, la flambée de violence
en Syrie ou encore à la frontière, dans le Qalamoun. Des
observateurs avisés ne sont
pas sans craindre une escalade
encore plus importante sur
tous les fronts, surtout qu’une
rencontre saoudo-iranienne
paraît désormais de plus en
plus improbable à l’heure
de Philippe Abi-Akl
actuelle.
Qu’à cela ne tienne, le plan
Hariri a attiré l’attention de la
communauté internationale,
soucieuse de la stabilité du
Liban au vu des développements régionaux, selon des
sources diplomatiques. Il
s’agit en effet d’une occasion
d’isoler la crise libanaise
du tumulte régional, qui
commence par l’élection d’un
président de la République à
même de redynamiser les institutions, et de faire face aux
défis de l’ère terroriste sous
toutes ses formes, à travers
un plan d’urgence qui serait
appuyé par toutes les parties.
De sources bien informées,
les propos tenus par le
patriarche Raï dimanche
à Annaya en présence de
l’ancien président Michel
Sleiman sont « fondés sur une
dynamique vaticane visant
à provoquer l’élection d’un
président dans les plus brefs
délais, de peur que le vide ne
se répercute négativement sur
le Liban et sur ses chrétiens ».
La France a en effet tenté, à
travers ses contacts avec Téhéran et Riyad, d’accélérer un
règlement visant à combler la
vacance présidentielle pour
limiter les dégâts et, partant, protéger le Liban de la
tourmente régionale. Les responsables français attendent
la réponse iranienne à leur
initiative, Paris s’étant rendu
compte que c’est au final
Téhéran qui bloque l’échéance
présidentielle à travers ses
alliés locaux.
Des idées au centre d’une polémique
suscitée par un groupe chrétien proche du 8 Mars
Politique Le « Rassemblement chrétien de Béthanie » a « délibérément déformé » la
teneur de l’initiative, estime le bureau de presse de l’ancien Premier ministre.
Une vive polémique a été
déclenchée hier à la suite
de critiques soulevées par le
« Rassemblement chrétien de
Béthanie (Beit Anya) », une
formation proche du 8 Mars
et qui regroupe des personnalités prosyriennes aux côtés
du CPL, contre la « feuille de
route » exposée vendredi dernier par le chef du courant du
Futur, Saad Hariri.
Ce groupe accuse en substance M. Hariri de chercher
à maintenir la marginalisation politique des chrétiens
du Liban. Les milieux haririens ont aussitôt répliqué
en affirmant que les propos
de l’ancien Premier ministre
ont été « délibérément déformés ».
Dans un communiqué
lu par l’un de ses membres,
l’ancien vice-président de
la Chambre Élie Ferzli, le
« Rassemblement chrétien
de Béthanie » affirme qu’« on
comprend du discours de M.
Hariri que la parité islamochrétienne et le pacte national seraient en péril au cas où
les chrétiens ne parvenaient
pas à se mettre d’accord entre
eux au sujet d’une échéance
constitutionnelle qui les
concerne et qui concerne
toute la nation (l’élection
présidentielle) ».
« Nul n’a le droit de donner des leçons aux chrétiens
à propos du document d’entente nationale (Taëf), de ses
circonstances, des principes
qu’il énonce et de toutes
ses dispositions », ajoute le
communiqué, qui fait part
de la « forte amertume » du
Rassemblement à la suite
du rejet par M. Hariri de la
proposition du chef du CPL,
le général Michel Aoun, de
rendre l’élection du président
de la République au suffrage
universel, avec un verrouillage confessionnel au premier
tour.
Surtout, le communiqué lu
par M. Ferzli affirme que M.
Hariri lance implicitement
aux chrétiens le message suivant : « Nous avons accepté à
Taëf de vous laisser la présidence de la République, mais
à condition que nous décidions nous-mêmes qui sera
le président. »
Dans sa réponse, le bureau
de presse de l’ancien Premier ministre constate « avec
beaucoup de regret que ceux
qui ont préparé ce communiqué ont déployé de grands
efforts pour présenter une
mauvaise transcription du
discours » de M. Hariri.
Selon le bureau de presse,
ils ont « délibérément déformé ses nobles objectifs et ont
noyé le discours dans des interprétations fondées sur des
procès d’intentions inexistantes ». En réalité, souligne
le bureau de l’ancien chef de
gouvernement, le texte du
Rassemblement « entraîne le
débat politique dans le pays
vers des niveaux de complexité inusités afin de perpétuer la situation actuelle et
d’empêcher toute recherche
d’une solution possible pour
mettre un terme à la vacance
présidentielle ». Et il tient
à souligner que « la feuille
de route présentée par Saad
Hariri est claire et ne nécessite aucun effort exceptionnel d’analyse du texte et de
ses intentions ».
De son côté, le député
Ammar Houry (Beyrouth
III), membre du bloc du
Futur, a déclaré hier à Radio-Orient qu’il serait surpris de voir aujourd’hui le
bloc du Changement et de la
Réforme, lors de sa réunion
Les Kataëb saluent les succès de
l’armée au Sud et des FSI à Tripoli
Au terme de sa réunion périodique hier sous la présidence
de son chef Amine Gemayel,
le parti Kataëb a fait part de
son soulagement face au succès de l’armée « qui est parvenue à mettre fin au lancement
des roquettes depuis le sud du
Litani », ainsi que du « rôle
joué par les Forces de sécurité
intérieure à Tripoli et la poursuite de personnes impliquées
dans des dossiers terroristes ».
Le parti a, sur un autre plan,
réitéré son appel « à mettre fin
au mandat du vide, à refuser
de baisser les bras et à rester
conscients des répercussions
de ce vide présidentiel sur le
système démocratique » et le
fonctionnement du Conseil
des ministres et de la Chambre des députés.
Les participants ont en outre
estimé que « la séance législative prévue prête à controverse », exhortant les parties
concernées « à considérer les
salaires des fonctionnaires
du secteur public comme des
frais financiers coutumiers en
attendant que la Chambre des
députés redevienne un corps
législatif après l’élection d’un
président ». Le parti Kataëb a
également exprimé son soutien à l’Université libanaise,
faisant part de son appui à la
titularisation et son approbation au cours de la séance du
Conseil des ministres et refusant « la politisation des affaires de l’UL ».
Par ailleurs, les participants
ont condamné fermement
« les incidents de la bande
de Gaza, qui constituent une
agression contre le peuple palestinien pris en otage par la
machine à tuer israélienne,
sans aucun respect de la loi
internationale qui devrait assurer la protection de la population civile », dénonçant
« le silence international et
l’incapacité à prendre des mesures urgentes afin de mettre
fin au bain de sang ». Ils ont
enfin exprimé leurs craintes
après les attaques contre les
chrétiens en Irak, « obligés à
renoncer à leur religion ou à
quitter le pays ». « Une pro-
tection internationale est
ainsi requise pour sauvegarder
la pluralité dans la région »,
a conclu le communiqué du
parti.
Sur un autre plan, le président Gemayel s’est entretenu hier avec le président du
bloc parlementaire du Futur,
Fouad Siniora, en compagnie de Nader Hariri. Selon
un communiqué publié par
le bureau de M. Gemayel,
les deux hommes ont abordé
avec leur hôte l’initiative politique avancée récemment
par l’ancien Premier ministre
Saad Hariri. Les personnes
réunies ont également dé-
battu de la crise en cours au
Liban ainsi que les risques
découlant de la vacance présidentielle. Elles se sont mises
d’accord sur « la nécessité du
lancement d’une dynamique
qui réactive les institutions
publiques et éloigne le spectre
du blocage, par l’élection d’un
président de la République
capable d’affronter les événements et leurs répercussions
sur la scène libanaise ». « Il est
prévu que MM. Gemayel, Siniora et Hariri poursuivent les
concertations afin d’aboutir à
une vision commune pour
sortir de la crise », a conclu le
communiqué.
Amine Gemayel recevant Fouad Siniora et Nader Hariri, hier. Photo Ani
hebdomadaire, adopter une
attitude négative à l’égard
de la feuille de route de M.
Hariri. « Comment pourraitil réagir négativement face à
des propos qui appellent au
respect de la Constitution et
à l’élection d’un président ? »
s’est interrogé M. Houry.
Pour sa part, le général
Issam Abou Jamra, ancien
vice-président du Conseil et
ex-proche collaborateur du
général Michel Aoun, a affirmé hier dans une déclaration
que l’initiative de M. Hariri
« mène à la bonne voie pour
une solution sage ». « Assez d’hérésies arrivistes d’ici
ou de là », a lancé M. Abou
Jamra, soulignant que « seul
le respect de la Constitution
est de nature à préserver la
présidence de la République
et les droits de tous les Libanais, à commencer par les
chrétiens ».
« Assassins, tueurs ! » Raï ne mâche pas
ses mots pour dénoncer les députés
qui se dérobent à leurs devoirs
Bkerké À trois jours d’une nouvelle séance
parlementaire consacrée à l’élection d’un nouveau
chef de l’État, l’appel à la conscience est devenu
invective.
À trois jours d’une nouvelle
séance parlementaire consacrée à l’élection d’un nouveau
président de la République,
c’est un peu plus qu’un appel
à la conscience des députés
que le patriarche maronite, le
cardinal Béchara Raï, a lancé.
Ses propos ont atteint l’invective, et c’est avec les mots
les plus durs, des mots presque violents, qu’il a dénoncé
une fois de plus les députés
et chefs politiques qui, à ses
yeux, contribuent à dégrader
et à détruire le Liban et sa
mission au Moyen-Orient en
le privant d’un nouveau chef
de l’État. Le chef de l’Église
maronite n’a pas hésité à les
affubler des épithètes « assassins » et « tueurs ». « Il est
inadmissible de détruire un
État doté d’un tel message
en cet Orient », a-t-il lancé à
propos du Liban.
Célébrant la messe en
l’église de Bqaakafra (LibanNord), village natal de saint
Charbel, à l’issue d’une journée où il avait déjà célébré
une première messe solennelle à Annaya, le patriarche maronite a appelé de ses
vœux un « miracle ». « Oui,
il ne faut rien moins qu’un
miracle pour toucher les
consciences de députés qui
détiennent l’honneur – dont
ils font bon marché – d’élire
un nouveau président de la
République », a-t-il dit en
substance.
C’est en commentant la
parabole du bon grain et de
l’ivraie que le patriarche a
fait ses commentaires et in-
vectives politiques. Il a commencé par évoquer « les malfaisants qui sèment le mal en
cet Orient », avant d’évoquer
saint Charbel comme modèle de sainteté « pour le Liban et pour le monde ». Mais
saint Charbel, a-t-il noté, est
le fruit du « bon grain » planté dans une « bonne terre ».
« Renouvelons donc notre foi
dans le fait que Dieu nous a
plantés dans ce monde comme le bon grain (...) et tenons bon dans ce Liban et
dans cet Orient qui a besoin
du bon grain d’hommes et
de femmes qui disent la vérité face au mensonge et à la
fausseté (...). Le dernier mot
est à la vérité, non au mensonge, le dernier mot est à
des hommes et des femmes
qui ont soif de justice et qui
combattent l’oppression ; le
Liban a besoin d’hommes et
de femmes de foi, de parents
et de couples de bien qui
édifient une nouvelle société
dans leurs foyers ; il a besoin
de chefs et de politiciens
pleins de foi et sincères (...)
qui sachent d’abord et avant
tout préserver le Liban en le
dotant d’un président de la
République. Il est inconcevable qu’un État vive sans président, c’est comme si c’était
un corps sans tête. »
Explosion de colère
Puis, explosant de colère, le
patriarche a lancé : « La malfaisance a été jusqu’à l’assassinat du président de la République ! »
« Oui, a-t-il ajouté, je
n’hésite pas à utiliser le mot
assassinat. Et ce faisant, les
responsables politiques sont
en fait en train de tuer, d’opprimer le peuple, de l’affamer,
de le pousser à l’exode ! »
« Nous demandons à saint
Charbel le miracle de toucher
les consciences des responsables politiques, surtout celles des députés dont le déshonneur et la faillite ont été
jusqu’à ne pas élire un président ; car s’il est un honneur,
c’est bien celui-là ! »
« Oui, nous avons besoin
d’un miracle, a repris le patriarche. Le nom du Liban
est associé dans les Écritures à
celui de Dieu, et nul, si grand
soit-il, n’a le droit de planter
au Liban l’ivraie du mal, de la
discorde, de la haine (...) »
Concluant son homélie, le
patriarche a insisté sur la nécessité d’agir avec la prudence
et la sagesse nécessaires pour
protéger et restaurer les hommes et les nations dénaturées
dans leur vocation première
de « bon grain ».
« C’est ainsi, a-t-il dit, qu’à
partir du Liban, musulmans
et chrétiens, nous devons
nous élancer pour préserver
notre patrimoine et notre histoire, et réaliser que nous aussi
avons un rôle dans cet Orient
tourmenté, cet Orient aveugle
et aveuglé par les guerres, les
fondamentalismes, la dévastation et la destruction. C’est
pourquoi j’ai lancé ce cri du
cœur pour dire qu’il est inadmissible de détruire un État
doté d’un tel message en cet
Orient. »
Brèves politiques
l Le président de la
Chambre, Nabih Berry,
a reçu hier à Aïn el-Tiné
l’ancien président de
la République, Michel
Sleiman. M. Berry a par
ailleurs accordé audience
à l’ancien ministre Farès
Boueiz.
l Le ministre du Travail,
Sejaan Azzi, a accordé
audience à l’ambassadeur
d’Iran, Mohammad
Fateh Ali, qui a estimé à
l’issue de la rencontre que
« l’échéance présidentielle
est une affaire intérieure
libanaise par excellence ».
De son côté, M. Azzi a
souligné que le diplomate
iranien lui avait fait part
de la volonté de son pays
« de voir un président de
la République élu dans les
plus brefs délais au Liban ».
« L’Iran ne s’ingère pas
dans les affaires intérieures
libanaises (...) et il n’a ni
candidat ni veto contre une
partie quelconque. Nous
voulons que le président
soit capable de préserver la
stabilité, l’indépendance et
les bonnes relations avec
l’environnement du Liban »,
a ajouté M. Fateh Ali.
l L’épouse et la fille de
l’ancien ministre Wadih elKhazen, Marie-Madeleine
et Shirine, ont été blessées
hier dans un accident de
voiture à Baabdate. Elles
ont subi les interventions
nécessaires et se trouvent
dans un état stable.
Liban
mardi 22 juillet 2014
Nasrallah assure les Palestiniens
de son soutien total
Réactions Les télés locales transcendent leurs querelles politiques et présentent un
bulletin d’informations unifié consacré à la guerre menée par Israël contre Gaza.
Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a
pris contact dimanche soir
avec le chef du Hamas en
exil, Khaled Mechaal, et le
secrétaire général du Jihad islamique, Ramadan Abdallah
Challah, pour les assurer de
son soutien et de la disposition de son parti de coopérer
avec eux pour « faire échec à
l’agression israélienne ».
Hassan Nasrallah a affirmé sa solidarité avec la
« résistance » à Gaza et s’est
déclaré convaincu de sa victoire contre les forces israéliennes, lors de son entretien
avec Khaled Machaal, selon
un communiqué publié hier
par le parti chiite. Il l’a assuré que le « Hezbollah et la
résistance libanaise se tiennent ardemment aux côtés
de l’intifada et de la résistance du peuple palestinien
et appuient la stratégie du
Hamas et ses conditions justes pour terminer le conflit »,
toujours selon le texte.
Le mouvement islamiste
palestinien exige, rappellet-on, « la fin de l’agression
contre le peuple palestinien »,
la levée complète du blocus
de Gaza, l’ouverture du poste-frontière de Rafah avec
l’Égypte et la libération de
prisonniers.
Hassan Nasrallah a affiché
sa « confiance absolue dans
la capacité de la résistance à
se défendre fermement et à
réussir une deuxième victoire
en juillet », faisant allusion à
la guerre de juillet 2006.
Par ailleurs, dans un autre
entretien téléphonique avec
Ramadan Abdallah Challah, le second groupe armé à
Gaza, le numéro un du Hezbollah l’a assuré que son parti
et « la résistance libanaise ont
la volonté de coopérer totalement pour que se réalisent
les objectifs de la résistance
palestinienne et faire échouer
l’agression » israélienne.
Le secrétaire général du
Hezbollah doit s’étendre davantage sur le dossier palestinien lors de son intervention
télévisée, vendredi, à l’occasion du meeting populaire
qui sera organisé dans l’aprèsmidi à l’occasion de la Journée
al-Qods.
Manifs et bulletin télé
unifié
Au plan local, les manifestations de soutien aux
Palestiniens de Gaza se sont
poursuivies hier et ont pris
différentes formes. Les chaînes de télévision locales ont
transcendé pour une fois les
sempiternelles
divergences
et querelles politiques pour
présenter un bulletin d’informations unifié consacré à la
guerre menée par Israël contre
les Palestiniens de Gaza.
Outre les marches et les sitin de protestation contre le
bombardement de civils par
l’armée israélienne organisés
à Saïda, dans le camp palestinien de Beddaoui et à Saadnayel, plusieurs responsables
politiques ont commenté en
des termes virulents le massacre de civils à Gaza et le silence de la communauté internationale. Le député Nawaf
Moussaoui a ainsi relevé que
« les appels humanitaires sont
inutiles avec l’ennemi sioniste
contre qui seules nos capacités
militaires – que nous devons
nous employer à renforcer en
permanence – peuvent nous
défendre ». Il a stigmatisé
« l’indifférence de ce qu’on
appelle l’opinion publique
internationale », avant de se
dire persuadé que « le peuple
palestinien est capable d’enregistrer une victoire contre
l’ennemi sioniste ».
Le président de la commission parlementaire des Droits
de l’homme, Michel Moussa,
en a appelé aux pays arabes,
les invitant à « freiner cette
agression qui est le summum
de la criminalité et de la violation des droits de l’homme ».
Le ministre des Télécommunications, Boutros Harb, a de
nouveau appelé la Ligue arabe
à réagir et à intervenir pour
obtenir l’arrêt des attaques israéliennes.
Le même appel a été lancé par le chef druze, Walid
Joumblatt, dans son éditorial
hebdomadaire dans al-Anba’,
organe de son parti. « La
poursuite du massacre des
Palestiniens aux mains d’Israël va accentuer tôt ou tard
les sentiments de haine et de
ressentiment contre ce pays et
favoriser la montée de l’antisémitisme que l’Occident redoute et dont des signes ont
commencé à apparaître dans
certains États occidentaux »,
a-t-il averti, en jugeant nécessaire pour la communauté internationale de « dénoncer ce
massacre et d’intervenir pour
l’arrêter au lieu d’essayer de le
justifier ».
Kassem : Le Liban ne peut pas rester
étranger à ce qui se passe autour de lui
Le secrétaire général adjoint du Hezbollah, cheikh
Naïm Kassem, a qualifié
de « crime réel » la guerre
menée par Israël contre
les Palestiniens de Gaza,
la situant dans le cadre de
l’agression israélienne itinérante contre les axes de
la Résistance.
Estimant que cette guerre a « révélé le vrai visage
de ceux qui sont réellement
avec la Palestine et ceux
qui sont contre son peuple,
ceux qui soutiennent leur
cause et ceux qui en font le
commerce », cheikh Kassem a souligné la volonté
de son parti de « soutenir le
peuple palestinien et sa résistance par tous les moyens
appropriés ».
Il a ensuite rappelé que le
Liban se situe sur « la ligne
de feu et est affecté par ce
qui se passe autour de lui ».
« Ceux qui parlent de la
neutralité du pays et de sa
distanciation lancent en fait
des mots dans le vide parce
que la réalité libanaise et la
structure du pays le rendent
perméable à ce qui se passe
autour de lui », a poursuivi
le responsable du Hezbollah qui a ensuite accusé implicitement les forces du 14
Mars de chercher à affaiblir le Liban pour renforcer
leur pouvoir. Il les a ainsi
accusées d’avoir cherché à
« provoquer une discorde
intérieure, encouragé Israël
à frapper le Hezbollah et
soutenu les courants takfiristes en pensant que, de la
sorte, ils pouvaient en finir
avec le Hezbollah ».
propos sont publiés par le
quotidien saoudien Okaz, a
indiqué que « le Hezbollah
ment à ses partisans » et que
« les combattants du parti
meurent par dizaines dans
le Qalamoun ». « La bataille
se poursuit toujours et intervient après que le parti
eut transformé la région en
Joseph Barrak/AFP
point de passage pour ses
combattants et ses armes
dans sa guerre contre le peuple syrien », a-t-il poursuivi.
« L’Armée syrienne libre
et l’opposition n’ont pas
l’intention d’entrer dans les
villages libanais limitrophes
des frontières », a ajouté
Saadeddine. « Ce que le
Hani Fahs, haut dignitaire
chiite, a déploré hier l’exode
forcé des chrétiens de Mossoul, qui ont dû abandonner
domiciles, couvents et églises
après l’expiration d’un ultimatum de l’État islamique
(EI), qui a pris le contrôle
de la ville depuis le 10 juin.
Les chrétiens de Mossoul se
sont réfugiés dans des villes
du Kurdistan voisin, préférant l’exode à une conversion
forcée à l’islam ou au paiment
d’une forte somme d’argent.
Les chrétiens sont implantés
à Mossoul depuis seize siècles
et étaient estimés à 35 000
avant l’offensive de l’EI, selon
le patriarche chaldéen Louis
Sako.
Au site Janoubia, l’uléma
Hani Fahs a qualifié cet événement de « tragédie humaine ». « Nous craignons qu’ils
ne vident les lieux sachant
qu’il ne reste que le quart
des chrétiens dans cette partie d’Irak, a-t-il ajouté. Les
enfants et les ignorants qui
composent Daech ont décidé
de faire de la surenchère sur
Dieu et sur son Prophète avec
une infinie arrogance qui n’a
aucun fondement religieux,
sinon un effort de rendre la
religion à leur image, ignorante et monstrueuse. »
L’uléma Fahs a évoqué les
efforts qu’il a prodigués avec
des parties influentes à Beyrouth, à Rome et jusqu’au
Kurdistan, afin d’assurer un
accueil digne à ces populations déplacées. « Ces efforts
ont fourni une stabilité temporaire aux premiers temps de
l’entrée de Daech à la plaine
de Ninive, a-t-il expliqué.
L’inquiétude s’est transfor-
mée en un danger imminent
quand ces populations chrétiennes ont été mises devant
le choix de l’islamisation forcée, du paiement d’une forte
somme ou de la mort. Une
attaque inexpliquée contre
une composante historique
du tissu social irakien, à un
moment où Gaza est attaquée
par les criminels sionistes. »
Il a poursuivi : « J’ai confiance dans les autorités kurdes
qui sauront protéger leurs
frères chrétiens exilés comme
ils ont toujours protégé tous
les fils de cette région. Nous
sommes tous d’accord que la
protection des chrétiens et
des autres minorités sera une
réalisation historique à inscrire à l’actif des autorités kurdes. Nous sommes sûrs que ce
peuple kurde sera à la hauteur
en ces temps troublés, comme
il l’a été à travers l’histoire. »
Salam fixe la date du 10 août
pour l’élection d’un nouveau mufti
Le Hezbollah subit des pertes importantes dans
le Qalamoun, selon un officier de l’ASL
Le Hezbollah perdrait au
quotidien dans le Qalamoun
entre 15 et 30 hommes, parmi lesquels des hauts gradés
qui ont pris part à la guerre
de juillet, selon un officier
syrien de l’Armée syrienne
libre, Mohammad Anwar
Saadeddine.
L’officier syrien, dont les
Hani Fahs : L’expulsion
des chrétiens de Mossoul
est une tragédie humaine
3
Hezbollah prétend au sujet
d’un plan mis au point par
l’opposition syrienne pour
entrer en territoire libanais
est catégoriquement faux.
Cela vise à porter atteinte
à l’image du peuple syrien
qui réclame la liberté et la
souveraineté », a-t-il noté.
« Nous n’entrerons pas en
territoire libanais et nous
ne visons pas les civils, mais
les points où se trouvent les
combattants du Hezbollah
qui entrent sur notre territoire pour défendre le président syrien Bachar el-Assad
et commettre des massacres
à l’encontre du peuple syrien », a-t-il conclu.
À l’approche de la fin du
mandat du mufti de la République, cheikh Mohammad
Rachid Kabbani, le 15 septembre 2014, la dispute entre
le mufti et la caste politique
sunnite qui dure depuis plus
de deux ans s’est concrétisée
de façon flagrante hier. Après
que le président des waqfs
islamiques, cheikh Hicham
Khalifé, a fixé la date du 31
août pour élire un nouveau
mufti, le Premier ministre
Tammam Salam a fixé hier le
10 août comme date pour cet
événement.
Dans un entretien accordé
à l’agence al-Markaziya, le
vice-président du Conseil
islamique chérié, l’ancien
ministre Omar Meskaoui, a
rappelé que la date fixée par le
chef des waqfs n’a aucune valeur et que l’appel à l’élection
d’un mufti doit provenir du
Premier ministre. « Les préparatifs vont bon train pour
le 10 août et le Premier ministre intensifie les contacts
avec Dar el-Fatwa pour gérer
ce scrutin, conformément à la
loi », a affirmé M. Meskaoui
qui a expliqué qu’une personne ne peut présenter sa candidature au poste de mufti, mais
que son nom doit être proposé
lors des concertations par l’un
des membres du Conseil islamique chérié.
Sur un autre plan, Tammam Salam a reçu hier le ministre de la Santé, Waël Abou
Faour, et le ministre Mohammad Fneich. Ce dernier a
souligné à l’issue de la rencontre l’importance d’élire, dans
les délais les plus proches, un
nouveau président de la République, appelant également
à la redynamisation du travail
de la Chambre et du gouvernement.
M. Salam et son épouse,
Lama Salam, avaient par
ailleurs organisé un iftar à
l’hôtel Four Seasons dimanche soir, au cours duquel la
chanteuse Najah Salam a été
honorée.
Geagea condamne les attaques contre les chrétiens d’Irak
Le président des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a condamné hier les attaques contre les chrétiens
et leurs lieux de culte en Syrie et en Irak, notamment
tout récemment à Mossoul.
« Les informations au
sujet des agressions contre
les chrétiens, leurs églises
et leurs lieux de culte en Syrie et en Irak, comme tout
récemment à Deir Mar Behnam à Mossoul, font mal
au cœur. Des civilisations,
enracinées depuis des siècles aux mains des apôtres
du Christ et de ses premiers disciples, sont ainsi
arrachées à leur terre », a
affirmé M. Geagea dans un
communiqué distribué par
son bureau de presse.
« Les FL, dont le nom
est associé à la lutte contre
l’oppression, condamnent le
plus fermement toute agression contre les chrétiens,
quel que soit le lieu où elle
se déroule et quelle qu’en
soit la partie responsable.
Nous appelons les gens de
bonne volonté de toutes les
religions, et surtout dans
le cadre musulman, à faire
face à l’extrémisme sous
toutes ses formes, qu’il soit
l’œuvre de groupuscules ou
des régimes qui en sont à
l’origine afin de prétendre
ultérieurement qu’ils combattent le terrorisme », a
noté Samir Geagea.
« La lutte contre le terrorisme, celui qui est dérivé
du pouvoir comme celui qui
émane des groupes organisés, est de la responsabilité
de tous – à commencer par
l’islam modéré, qui montre
l’image civilisée de l’islam
– dans le but de mettre en
place une nouvelle ère de
coordination et d’entente
pour un avenir meilleur à
nos générations futures, afin
d’empêcher l’émigration qui
menace tout le monde »,
conclut le communiqué.
Massoud Achkar
M. Massoud Achkar a
également condamné les attaques contre les chrétiens
d’Irak, exprimant son « rejet du ciblage systématique
Photo Aldo Ayoub
de la présence chrétienne en
Orient, dont les prémices
remontent à 2003, après la
chute du régime de Saddam
Hussein ».
« Cette attaque va crescendo, surtout au lendemain du
printemps arabe, en Irak et
en Syrie, et s’est clarifiée encore plus après l’annonce du
califat islamique en Irak », a
indiqué M. Achkar dans un
communiqué. « Ce comportement supportait des interprétations avant l’annonce
claire du 18 juillet 2014 selon laquelle les chrétiens de
Mossoul sont confrontés à
trois options : se convertir
à l’islam, passer un contrat
de dhimmitude ou payer
l’impôt. En cas de refus, il
ne leur reste plus qu’à être
passés au fil de l’épée », a-t-il
ajouté.
« Le fait, pour nos partenaires nationaux, et même
pour certains chrétiens, de
passer outre ce danger risque de transposer la crise au
Liban », a souligné Massoud
Achkar. « La présence chré-
tienne en Orient est source
de richesse au plan culturel (...), mais la théorie est
une chose et la réalité une
autre. C’est pourquoi nous
appelons le gouvernement
libanais à prendre des mesures pratiques préventives
pour préserver la stabilité du
pays », a-t-il noté, appelant
les autorités politiques et religieuses arabes et islamiques,
sunnites comme chiites, à
prendre clairement position
sur la nécessité de préserver
la diversité religieuse au sein
du conflit actuel.
L’ancien président de la
République Émile Lahoud
a également condamné les
atteintes faites aux chrétiens
en Irak.
Il convient par ailleurs de
signaler que la chaîne TéléLumière a lancé hier une
campagne de solidarité avec
les chrétiens de Mossoul et
contre la stigmatisation des
résidences chrétiennes, désormais frappées en rouge de
la lettre « N » (pour Nazaréens) en arabe.
Le Cemo dénonce la
« barbarie de l’État islamique »
Le secrétaire général du
Conseil des Églises du
Moyen-Orient (Cemo), le P.
Michel Jalkh, a dénoncé dans
un communiqué publié hier
« la barbarie de l’État islamique et « tout ce qui se passe
comme tentatives d’expulsion
des chrétiens et de violation
des sanctuaires religieux dans
la région de Mossoul ».
« Le Cemo ne peut que
joindre sa voix à celle des
patriarches et chefs d’Églises
orientales qui en ont appelé au
monde pour que des initiatives courageuses soient lancées
contre la barbarie qui s’exerce
contre des chrétiens isolés attachés à la terre irakienne, qui
est leur terre », affirme en particulier le communiqué.
Le texte met en garde
contre « les catastrophes humanitaires et les guerres qui
en découleront, et qui n’épargneront ni ceux qui ont provoqué ces drames ni ceux qui
ne les ont pas dénoncés ».
Par ailleurs, le Cemo a dénoncé les violences dont la
Syrie et la Palestine sont le
théâtre.
Tammam Salam recevant Mohammad Fneich, hier, au Sérail. Précisions
Dans l’article intitulé « Les
valeurs transcommunautaires
véhiculées par les écoles, selon un travail du père Daccache », paru dans notre édition
de lundi, nous avons omis de
préciser que la conférence sur
l’ouvrage du recteur de l’Université Saint-Joseph, « Pluralisme, citoyenneté et vivreensemble : le salut vient-il
de l’école ? », qui s’est tenue
à Sebeel, dans le caza de
Zghorta, s’inscrivait dans le
cadre des travaux de l’université, organisée conjointement
par la bibliothèque publique
de Sebeel, l’association Sel
de la Terre, et surtout l’association Francophonia Liban,
qui groupe 16 jeunes Fran-
çais et 18 jeunes Libanais.
Cette université d’été axe ses
travaux sur la diffusion de
la citoyenneté et des valeurs
transcommunautaires.
La conférence a été l’occasion pour de multiples
intervenants de prendre la
parole, dont Clotilde de Fouchecour, présidente de l’association Francophonia Liban,
Bernard Roech, au nom de
l’ambassadeur de France, et
Josiane Torbey, au nom de
l’association Sel de la Terre
et de la bibliothèque publique
de Sebeel. Plusieurs personnalités y ont pris part, dont la
caïmacam de Zghorta, Imane
Raféï.
Il convient par ailleurs de
Photo Ani
signaler que le mufti de Tripoli, cheikh Malek Chaar, a
reçu un accueil particulièrement chaleureux et enthousiaste de la part du public.
Son intervention a été longuement applaudie, preuve
des liens solides qui unissent
Tripoli et son environnement.
À la suite de la conférence,
le mufti, l’archevêque maronite de Tripoli, Mgr Georges
Abou Jaoudé, et M. Roech
ont visité ensemble la nouvelle école publique Rachel
Eddé, dont la construction
est financée par l’association
Sel de la Terre. Un iftar a ensuite été donné en l’honneur
de cheikh Chaar.
4
Liban
mardi 22 juillet 2014
À Tripoli, l’arrestation de Houssam
Sabbagh menace de faire voler
en éclats le plan de sécurité
Au lendemain de la mort de
Mounzer el-Hassan, le fournisseur de jihadistes en ceintures d’explosifs qui a été tué
après un violent et bref accrochage avec les forces de l’ordre au City Complex de Tripoli, et après l’arrestation d’un
autre islamiste tout aussi dangereux, Houssam Sabbagh,
durant le week-end, le calme
n’est toujours pas revenu dans
la capitale du Nord.
Réputé pour ses exploits en
matière de jihad en Tchétchénie, en Afghanistan et en Irak,
où il avait combattu les Américains, Mahmoud Sabbagh
faisait l’objet depuis 2007
de plusieurs mandats d’arrêt
au Liban. Accusé également
d’avoir formé un groupe de
250 combattants impliqués
dans les affrontements entre
Bab el-Tebbané et Jabal Mohsen, son arrestation a suscité
une vague de colère à Tripoli.
Hier, le comité des ulémas
musulmans a observé un sit-in
devant le Sérail pour réclamer
la libération du détenu, qualifié de « soupape de sécurité
de Tripoli et du Nord ». Dans
une allocution prononcée
pour l’occasion, cheikh Khaled al-Sayyed a accusé l’État
d’« être sous l’emprise de ceux
qui partent en Syrie tuer le
peuple syrien et approuvent
les actes criminels d’al-Maliki
en Irak », estimant que « ceux
qui ont contribué au succès du
plan sécuritaire sont devenus
des victimes ». « Houssam
Sabbagh est un homme de raison qui travaille pour l’intérêt
des gens. Son arrestation n’est
qu’une tentative de rétablir le
chaos à Tripoli et pousser les
habitants à se livrer à des actes
aux conséquences fâcheuses.
Son dossier est fabriqué par
le régime syrien et le parti de
l’Iran, et son seul crime est de
soutenir la révolution syrienne », a clamé cheikh Khaled
al-Sayyed.
De son côté, la Rencontre
nationale islamique a qualifié
l’arrestation de « suspecte »,
rappelant que l’ancien Premier ministre Saad Hariri a
refusé lors de son dernier passage télévisé « les arrestations
arbitraires ». Accusant les forces de l’ordre de ne pas avoir
pu arrêter des personnes de la
communauté chiite requises
par la justice, la Rencontre,
réunie au domicile du député
Mohammad Kabbara, a jeté
le doute sur « ces arrestations
qui ne touchent que les fils
de la communauté sunnite ».
« Houssam Sabbagh circulait
en toute liberté et n’était pas
en cavale, ce qui garantit le
fait qu’il contribuait au succès du plan de sécurité qui est
aujourd’hui en danger en raison de ce genre de pratiques »,
a souligné le communiqué issu
Des ulémas musulmans protestant hier contre l’arrestation de Houssam Sabbagh. de la réunion.
L’arrestation du leader salafiste, en effet, n’avait pas
tardé à se répercuter sur la rue
tripolitaine, plus précisément
à Bab el-Tebbané qui s’était
immédiatement enflammé.
Sur un autre plan, les obsèques de Mounzer el-Hassan
ont été célébrées hier dans
la ville de Bezbina au Akkar,
lors d’une cérémonie boycottée par les habitants de la ville. L’information de sa mort
avait en effet rassuré un tant
soit peu une opinion publique
inquiète de savoir que ce receleur de bombes ambulantes lié
à l’explosion de l’hôtel Duroy
à Raouché sillonnait le pays
en toute liberté, même si les
Forces de sécurité intérieure
ont tenté l’impossible pour
l’arrêter vivant. Le bureau du
mufti de Tripoli et du Nord,
cheikh Malek Chaar, a pour
sa part rendu public hier un
communiqué dans lequel il a
démenti les informations véhiculées par certains médias
Photo ANI
et selon lesquelles l’équipe
assurant sa protection aurait
conduit les forces de l’ordre
vers le City Complex où le
terroriste a été traqué. « Les
forces protégeant le mufti
n’ont rien à voir avec cette
affaire », a assuré le communiqué rendu public par le bureau de Malek Chaar.
Mikati crée un fonds d’investissement
pour Tripoli
Nagib Mikati : « Ce projet vise à renforcer l’économie de Tripoli
et à créer de nouvelles opportunités de travail. » Photo Dalati et Nohra
L’ancien Premier ministre
Nagib Mikati a annoncé
hier la création d’un fonds
d’investissement pour Tripoli. « Nous avons décidé
de créer un fonds d’investissement pour la ville de
Tripoli et nous y avons versé
25 millions de dollars », at-il déclaré au cours d’une
conférence de presse à la
Chambre de commerce,
d’industrie et d’agriculture.
L’objectif de ce fonds, baptisé « Les fruits de Tripoli »,
est de « définir les secteurs
économiques
susceptibles
d’être développés, de contribuer aux entreprises de ces
secteurs et de les aider » dans
le but de « renforcer l’écono-
bitants de Tripoli, notamment
les parents des détenus, assurant qu’il suit ce dossier. « Nous
ne laisserons pas tomber cette
affaire, surtout que nous comprenons les circonstances qui
ont poussé certains au port des
armes contre leur gré pour se
défendre et protéger leur ville,
a-t-il dit. Nous avons chargé
de nombreux avocats pour les
défendre et accélérer le processus juridique. »
Et d’ajouter : « Je profite de
cette occasion pour rappeler
que nous avons payé le prix fort
pour extirper Tripoli du cercle vicieux de la mort gratuite
et nous ne permettrons pas
un retour en arrière en ce qui
concerne la stabilité de la ville.
Il est vrai que le pays traverse
une période difficile à l’ombre
des crises régionales, mais la
solution sera de réanimer les
institutions constitutionnelles
et d’élire un président tout en
respectant la déclaration de
Baabda. Le Hezbollah doit
pour cela arrêter de s’enfoncer
dans les crises syrienne et irakienne, et se retirer immédiatement de Syrie. »
d’une réunion en son bureau au
ministère avec une délégation
du Programme des Nations
unies pour le développement
(Pnud), composée du directeur régional du programme
Luca Renda, de la directrice
du projet de l’édification de la
paix au Liban, Joanna Nassar,
ainsi que de la coordinatrice de
la communication Élite Chehadé et de Nada Kouwatli,
de Radio Liban. Le ministre
avait confié à cette délégation
le suivi de la charte d’honneur
des médias. Cette charte avait
été lancée en 2013 en coopération avec le ministère et avec
la participation de 34 médias.
Le texte insiste sur le rôle des
médias dans le renforcement
de la paix civile et aborde des
sujets divers tels que l’éthique
journalistique.
Le débat, au cours de cette
réunion, était axé sur la signature de la nouvelle charte
avec les Nations unies, et la
supervision de sa mise en application.
Mohammad Chattat qui
avait été enlevé à Wadi
Khaled le 18 juillet a été
libéré. La victime, qui
possède une usine de
chocolat en Syrie, avait été
trompée par un inconnu
qui lui avait promis un
partenariat commercial et
qui l’avait entraîné à Wadi
Khaled où il a été enlevé
par un gang de malfaiteurs
qui a demandé à ses frères
une rançon pour le libérer.
Les enregistrements des
caméras de la région ont
permis aux gendarmes
de la région de Mina
d’identifier la voiture
utilisée lors du rapt et de
suivre les criminels. Le
chef du groupe, qui faisait
déjà l’objet de nombreux
mandats d’arrêt, a été arrêté
et Mohammad Chattat,
qui a été battu et blessé au
moyen d’une arme à feu
par le groupe criminel,
a été libéré. Le colonel
Bassam el-Ayoubi, chef de
la gendarmerie de Tripoli,
a annoncé la nouvelle
lors d’une conférence de
presse, appelant le reste
des membres du gang à se
rendre à la police.
Faits divers
–­ Des inconnus à bord
d’une Pathfinder toutterrain ont intercepté
une voiture Mercedes à
Hellaniyé, sur la route
internationale de RayakBaalbeck, et ont enlevé les
trois personnes qui y étaient
à bord, les menant vers une
direction inconnue.
Sur un autre plan, le
commerçant syrien
Des officiers de Vichy qui,
à Tripoli et ailleurs, se
préparent à retourner en
France craignent d’y recevoir un mauvais accueil.
« Nous serons conspués »,
disent-ils.
Tous savent sans doute
maintenant l’expérience
faite par des centaines de
soldats du général Dentz.
En effet, nous apprenons
des dires de personnes bien
placées à Beyrouth que
ces volontaires enrôlés en
France pendant les hostilités en Syrie et au Liban ont
été dirigés dans des trains
spéciaux en Allemagne pour
atteindre le Levant. Partout où les trains se sont
arrêtés, les civils apprenant
la destination des voyageurs les ont hués aux cris
de : « Allemands, vendus,
traîtres. »
À Vesoul, une jeune serveuse de buffet a refusé de
servir les futurs combattants contre les Français
Libres et les Britanniques.
« La kommandantur est à
côté, leur a-t-elle déclaré.
Allez donc me dénoncer. »
À Dijon, un train a été
lapidé et toutes les vitres
ont été brisées.
Malgré les clauses de la
convention de cessation
des hostilités, il semble que
les soldats de l’armée du
Levant n’ont pas la liberté
d’opter pour les forces de la
France Libre. Ils sont isolés
et leurs chefs désirent leur
intimer l’ordre de s’embarquer sur des bateaux en
partance pour la France.
Même les correspondants
de guerre se voient refuser
la permission d’interroger
ces soldats pour se rendre
compte de leur état d’esprit.
Source d’avenir
Le père de l’enfant agresseur nie
son implication et l’oncle du petit
Syrien battu le frappe à son tour
Jreige veut appliquer la charte d’honneur des médias
Le ministre de l’Information
Ramzi Jreige s’est dit prêt hier
à signer un protocole d’entente
comportant un mécanisme
d’application de la charte
d’honneur des médias, « d’une
manière qui conjugue entre
liberté d’expression et éthique
journalistique », a-t-il dit.
Le ministre s’exprimait lors
Dans « L’Orient » du 22 juillet 1941
Avant de rembarquer pour
la France, des officiers déclarent...
Le scandale de Aïn el-Delbé
Rifi : Le Hezbollah ne doit plus s’enfoncer
davantage dans les crises syrienne et irakienne
Le ministre de la Justice Achraf
Rifi a organisé dimanche soir
un iftar pour les orphelins à
Tripoli, en présence du ministre Rachid Derbas, du mufti
du Nord Malek Chaar et de
nombreux présidents d’associations caritatives.
Dans son allocution, le ministre a avoué partager et comprendre les souffrances des ha-
La mémoire des 90 ans
mie de cette ville et de créer
de nouvelles opportunités de
travail ».
Ce projet met l’accent sur
« notre engagement » à soutenir le développement du
secteur des affaires à Tripoli
afin de surmonter les obstacles et les difficultés financières, administratives et
autres qui limitent les chances de développement de la
ville, a ajouté M. Mikati. Il
a en outre affirmé que cette
initiative est « la preuve »
que « Tripoli peut se redresser sur le plan économique
et du développement si les
circonstances adéquates et
les mécanismes de soutien
lui sont assurés ».
De nouveaux détails sont venus
éclairer hier le scandale autour
de l’affaire du petit Abbas, âgé
de deux ans et demi, filmé en
train de battre Khaled, un Syrien de 9 ans. La vidéo avait
fait le tour des réseaux sociaux
durant le week-end.
Il s’est avéré que Khaled est
effectivement le fils d’une famille réfugiée depuis deux ans
à Aïn el-Delbé, qui accueille de
nombreux déplacés depuis le
début de la crise syrienne. Les
parents des deux enfants sont
voisins et le papa de Khaled
est un ouvrier travaillant chez
le père de Abbas. Les deux
enfants étaient ainsi habitués
à jouer ensemble avec les copains du quartier, mais Khaled
aurait quitté l’école en raison
des moqueries discriminatoires des petits Libanais à son
égard, pour passer ses journées
dans un magasin de légumes
où il travaille en échange de
quelques sous.
Dans une entrevue accordée
par les deux familles à la chaîne al-Jadeed, le papa de Abbas
a exprimé son « regret » de ne
pas avoir assisté à l’incident.
Il a de ce fait nié avoir incité
Abbas à battre son camarade
syrien, accusant « des enfants
du quartier ».
Si Khaled a également accusé les cousins de Abbas, sa
maman, Mayyada, a pour sa
part déploré la multiplication
des propos et comportements
discriminatoires à l’égard des
famille syriennes dans le village, révélant sans sourciller que
Khaled a été frappé une nouvelle fois par son oncle, quand
ce dernier a vu la vidéo de son
neveu à la télévision...
La violence reste dans l’air
du temps !
Erratum
Une nouvelle pompe pour le puits
de Mar Youssef à Deir el-Ahmar
Une réponse nous est parvenue
du ministère de l’Énergie et de
l’Eau à l’article intitulé « Deir
el-Ahmar souffre d’une grave
pénurie d’eau », paru dans notre
édition du vendredi 18 juillet.
Dans cet article, l’évêque maronite du diocèse de BaalbeckDeir el-Ahmar, Mgr Semaan
Atallah, interrogé par l’Agence
nationale d’information (Ani)
et repris par L’Orient-Le Jour,
se plaint de la pénurie grave
dont souffrent les habitants de
cette localité, et assure avoir envoyé une lettre au ministre de
l’Énergie Arthur Nazarian pour
« insister sur la nécessité d’entretenir les puits qui existent et
de les munir des équipements
nécessaires ». Cette lettre est
restée « sans réponse », selon les
habitants cités dans l’article, et
une demande a été faite à l’Office des eaux de la Békaa « pour
assurer les canalisations et le
générateur indispensables pour
faire fonctionner ce puits ».
Voici donc la réponse envoyée
par le ministère de l’Énergie et
de l’Eau : « Conformément aux
directives du ministre de l’Énergie et de l’Eau Arthur Nazarian,
et dans le cadre du plan mis en
place par le ministère pour faire
face à la pénurie d’eau, dont fait
partie la campagne nationale
pour la rationalisation de l’utili-
sation de l’eau, l’Office des eaux
de la Békaa a procédé à équiper
le puits de Mar Youssef à Deir
el-Ahmar d’une nouvelle pompe et des raccords électriques
nécessaires pour faire parvenir
l’eau aux habitants. Surtout que
l’eau des sources de Ouyoun
Orghoch et de Aïn Daher, qui
alimentaient la région, sont taries. Par conséquent, l’Office
des eaux a pallié cette lacune
en équipant l’ancien puits Mar
Youssef. Voilà pourquoi le ministère s’étonne du fait que certains médias abordent ce sujet
de manière erronée, alors que
l’Office des eaux a rempli son
devoir à la perfection. »
Liban
mardi 22 juillet 2014
5
À Maghdouché, une histoire d’osmose
bio entre poissons, fruits et légumes
Agriculture Un informaticien qui se met à l’aquaponie, une technique agricole qui conjugue élevage de
poissons et culture de végétaux, ce n’est pas banal. Telle est l’histoire de Raïf Chabab.
Suzanne BAAKLINI
Au domicile de Raïf Chabab à
Maghdouché, un beau village
du Liban-Sud, une famille
souriante et affable accueille
les visiteurs. Le père est informaticien dans une entreprise
privée, sa femme est enseignante et les quatre enfants
sont débordants de vie. Mais
derrière cette façade de famille
on ne peut plus normale, il y
a la passion peu commune du
jeune père pour une technique
agricole de pointe, l’aquaponie.
Dans le petit jardin derrière la
maison, un mur de végétaux
en témoigne. Un mur qui garde tout son mystère pour l’œil
du profane, du moins jusqu’à
ce que l’homme qui s’est réinventé dans l’agriculture explique la teneur de son activité,
racontant au passage comment
il en est arrivé là.
« Ma femme me dit souvent
que les gens insatisfaits changent le monde », dit-il d’emblée, pour éclairer les raisons
de sa motivation. Il ajoute :
« Nous avons passé plusieurs
années au Canada. C’est durant ce séjour que j’ai entendu
parler d’une technique appelée
hydroponie, qui est la culture
des plantes par de l’eau en-
richie en matières minérales,
et puis d’aquaponie, un procédé au cours duquel l’eau est
enrichie de déjections de poissons qui servent d’engrais au
végétal cultivé. De retour au
bercail en 2008, j’ai décidé de
me lancer dans cette aventure
pour cultiver le petit terrain
adjacent à ma maison. Je me
suis énormément documenté
sur cette technique, n’ayant à
la base aucune formation en
agriculture. »
Durant de nombreux mois,
chaque soir après le travail,
Raïf Chabab s’est attelé à la
tâche d’installer le système
qui allait lui donner ce mur de
légumes et de fruits. Il a luimême adapté les réservoirs
qui permettent à la technique de se mettre en marche.
« Notez tout d’abord ce grand
réservoir blanc où sont élevés
les poissons, dit-il. Vous remarquez qu’il est fermé, ces
poissons n’aiment pas du tout
la lumière. J’ai opté pour le
«tilapia », une espèce que j’ai
préférée aux truites car elle
s’adapte mieux aux températures de notre pays. Il y a 350
poissons dans ce bac, de 250
grammes chacun. »
Des talents d’équilibriste
Dans ce premier réservoir,
un filtre va séparer les déchets
solides des déjections liquides
des poissons, et l’eau ainsi obtenue, riche en ammoniaque,
est acheminée vers un second
réservoir. « C’est là, dans
ce biofiltre, que s’opère une
transformation biologique et
chimique, poursuit Raïf Chabab. On y ajoute de l’oxygène,
qui attire naturellement une
des bactéries nécessaires à la
transformation. Il faut en tout
deux sortes de bactéries pour
faire de l’ammoniaque (NH3
et NH4), du nitrite (NO2),
puis du nitrate (NO3). »
C’est cette eau qui sera ensuite drainée pour irriguer les
plantes. Celles-ci, en absorbant par leurs racines cette
eau riche en fertilisants, vont
la purifier, et la même eau va
être réacheminée vers le bac
à poissons. Et ainsi de suite.
« C’est un même écosystème
qui est ainsi créé, explique
Raïf Chabab. S’il n’y avait pas
de plantes ou pas assez, l’eau
ne serait pas suffisamment
purifiée des déjections et le
taux de nitrate augmenterait
de manière incontrôlée, rendant l’eau des poissons toxique. D’un autre côté, s’il n’y a
pas assez de poissons, l’eau ne
sera pas assez riche pour bien
nourrir les plantes qui ne sont
pas plantées dans le sol. Si le
système fonctionne, les deux
sont en bonne santé. Il faut
qu’il y ait continuellement
un équilibre entre le nombre
de poissons et le nombre de
plantes. Il est nécessaire de
faire attention, à titre d’exemple, à ne pas récolter trop de
fruits et de légumes en même
temps pour ne pas réduire
dramatiquement le nombre
de plantes qui absorbent l’eau.
D’où l’intérêt de cultiver des
espèces différentes, récoltées à
des moment différents. »
Comme l’explique Raïf
Chabab, les plantations ne
nécessitent pas la présence
de sol, contrairement à l’agriculture traditionnelle, mais
se suffisent de l’eau. Ainsi,
les plantes poussent soit directement dans l’eau (c’est le
cas des laitues par exemple),
soit sur un médium neutre, en
d’autres termes ni alcalin ni
acide. L’informaticien affirme
utiliser des boulettes d’argile
sur lesquelles poussent ses
plantes. C’est ce qui explique
que cette technique peut être
facilement installée à la verticale, comme c’est le cas chez
les Chabab (les plants ne nécessitent qu’un petit conteneur
en plastique), ou sur les toits...
contrairement aux superficies
horizontales requises pour
l’agriculture traditionnelle.
L’équilibre est le maîtremot de cette technologie.
« L’eau qui passe par les filtres
pour subir les transformations
ne devrait être ni trop alcaline
ni trop acide, ce qui, le cas
échéant, mettrait les plantes
comme les poissons en danger, souligne le jeune homme.
Voilà pourquoi j’effectue des
tests sur l’eau très fréquemment. Et si je dois m’absenter durant plusieurs jours, je
préfère ne pas brancher le système d’alimentation automatique des poissons. Ils peuvent
survivre quelques jours sans
manger, mais une perturbation du système, en revanche,
pourrait leur être fatale. »
Du bio avec 90 % d’eau
en moins
L’agriculteur (pas si) amateur a trouvé que l’aquaponie
présente beaucoup d’avantages
par rapport à l’agriculture traditionnelle, notamment pour
l’environnement. « Comme
l’eau circule en circuit fermé
et que les seules quantités
perdues sont celles absorbées
par les plantes ou celles qui
s’évaporent, l’aquaponie permet une économie de 90 %
d’eau », affirme-t-il.
« Sur un autre plan, poursuit-il, cette technologie
exclut naturellement toute
utilisation de pesticides ou
de fertilisants artificiels parce
que ceux-ci affectent la qualité de l’eau et mettent les
poissons en péril. » « Parmi
les autres avantages, on peut
retenir l’économie d’espace,
ajoute-t-il. On peut planter
horizontalement et sur tous
types d’espaces. D’un autre
côté, l’entretien est plus facile, on n’a pas besoin de
fournir des efforts physiques
comme labourer la terre. Les
plantes obtenues sont d’une
qualité exceptionnelle, que
leur confèrent les fertilisants
de poissons, ce qui les rend
très résistantes aux maladies.
Last but not least, on récolte
deux sortes de bénéfices,
autant par les poissons (qu’on
peut vendre ou consommer)
que les plantes. »
Des plantes solides, mais
également très goûteuses,
d’un goût authentique qu’on
peut comparer à celui des
autres produits bio. Sur son
mur végétal, Raïf cultive 20
plants de concombres, 280 de
haricots verts, 13 de fraises, 28
de laitues. « Pour l’instant, je
ne les commercialise que dans
le village, je n’ai pas les quan-
Cela fait un an environ que l’informaticien, devenu agriculteur,
a installé ces cultures à la verticale dans son jardin. L’aquaponie
permet ce genre d’économie d’espace.
tités suffisantes pour le faire
ailleurs, raconte-t-il. Mais je
peux dire qu’ils ont un succès
fou. Je vends tout ce que je récolte à un prix pourtant supérieur à celui du marché, et on
m’en redemande. »
Mais l’aquaponie n’a pas que
des avantages. « L’investissement initial pour l’installation
du système est substantiel,
explique Raïf Chabab. J’ai dû
débourser pas moins de quatre mille dollars rien que pour
ce mur de trois mètres et demi
de hauteur et de douze mètres
de largeur, sans compter les
frais résultant des erreurs en
cours de route. Et encore,
j’ai adapté les réservoirs et le
biofiltre moi-même ! Les frais
d’alimentation de ces poissons
sont également élevés, l’État
ne subventionnant que l’élevage des truites. »
Ce système nécessite également une alimentation en
courant 24 heures sur 24,
d’où une facture non négligeable et des difficultés dans
un pays où les coupures sont
fréquentes. Il déplore aussi
avoir dû, jusqu’à nouvel ordre, utiliser des tuyaux en
PVC pour la circulation de
l’eau. Il compte les remplacer, à terme, par des produits
en plastique HDPE, plus
écologiques et plus durables,
bien que plus chers.
Raïf Chabab ne peut certifier qu’il soit le premier ni
même le seul à pratiquer ce
genre d’agriculture au Liban, mais il espère que cette
technique se répandra dans le
pays. Il y croit ferme. « Pour
ma part, j’espère pouvoir
agrandir mon exploitation »,
dit-il. Il montre tour à tour
une superficie plantée de
manière traditionnelle dans
son petit jardin, puis le mur
d’aquaponie. « D’un côté le
passé, de l’autre l’avenir, ditil. J’aimerais adapter toute la
superficie que je possède à
l’aquaponie, mais il me faut
un sponsor susceptible de
couvrir un projet à hauteur de
50 000 dollars, pour environ
500 mètres carrés. J’espère
en trouver, je crois que mon
expérience peut être utile à
d’autres. L’introduction de
l’aquaponie et son développement au Liban ne peuvent
être que bénéfiques. »
Pourquoi une eau rougeâtre ?
Raïf Chabab exhibe fièrement un des produits de son mur végétal.
Des laitues sur le toit poussant directement dans l’eau qui passe par les tuyaux.
Interrogé sur la couleur
rougeâtre de l’eau de son
système d’aquaponie, Raïf
Chabab, informaticien qui s’est
improvisé agriculteur, explique
que l’eau doit, pour que le
système reste bio, contenir trois
fertilisants essentiels qui sont le
fer, le potassium et le calcium.
« Au Liban, l’eau contient
naturellement du calcium,
poursuit-il. Pour ce qui est du
potassium, les légumes verts en
nécessitent très peu, contrairement aux fruits et légumes
rouges. Il faut trouver une
source supplémentaire en cas
de carence. À titre d’exemple, il
y a une certaine espèce de vers
de terre qu’on peut introduire
dans les plantations, mais on
ne les trouve pas facilement
au Liban. Il arrive qu’il y ait
aussi des carences en fer. Dans
tous ces cas, je privilégie les
sources naturelles aux produits
chimiques. J’utilise des algues
marines en quantité adéquate,
car celles-ci contribuent à
élargir les racines des plantes,
pour une meilleure absorption
du fer et du potassium. Ce sont
ces algues qui donnent à l’eau
cette couleur rouge. »
Opinion
Le Liban et la crise syrienne : une situation Et ils dansent, et ils dansent
aussi catastrophique qu’explosive
Les conséquences de la crise
syrienne sur le Liban sont
multiples, complexes, et
mettent à mal un pays qui
demeure dans un état de
guerre permanent, depuis la
guerre civile et l’occupation
qui l’a meurtri pendant plusieurs décennies. Même s’ils
se trouvent encore quelques
conférences internationales
pour aborder le contexte libanais, des plus périlleux, le
pays du Cèdre est oublié petit
à petit. L’un des témoignages
de cet aveuglement est la
baisse des financements apportés à l’aide humanitaire au
Liban. Ainsi, le plan régional
de réponse à la crise syrienne,
élaboré en coordination entre les ONG, les OIG et le
gouvernement libanais, n’a
été financé qu’à hauteur de
25 %. D’ores et déjà, sur le
terrain, il est question de devoir choisir entre assurer le
droit à l’éducation et celui au
logement des populations les
plus vulnérables.
L’une des principales conséquences du conflit syrien sur
le Liban est démographique :
plus de 1 500 000 réfugiés syriens (selon le gouvernement
libanais, ils seront 2 000 000
d’ici à la fin de l’année),
52 000 réfugiés palestiniens
supplémentaires (s’ajoutant
aux centaines de milliers de
réfugiés palestiniens déjà présents sur le territoire libanais
avant la crise syrienne) et
quelque 40 000 Libanais qui
vivaient jusqu’alors en Syrie et
qui ont été contraints de revenir au Liban.
L’impact de la situation est
grave, notamment en terme
de logement et de santé. La
promiscuité et le manque
d’espace sont inimaginables
et les exemples en la matière
sont légion : 20 personnes
vivant dans une pièce exiguë,
sans accès à l’eau potable et
contraintes à dormir à tour de
rôle. La pression sur les marchés locaux du travail s’accentue, générant une compétition
qui attise la grogne sociale et
menace de doubler le taux
de chômage d’ici à la fin de
l’année. Cela aurait pour
conséquence de faire basculer
170 000 Libanais sous le seuil
de pauvreté, s’ajoutant aux 1,5
million actuellement sous ce
seuil. L’accès au logement, aux
soins, à l’éducation s’en trouve
également menacé, rendant
encore plus vulnérables les
populations. Les réfugiés syriens représentent maintenant
15 % des patients des hôpitaux, 19 % de la population
carcérale (1 prisonnier sur 3
à Beyrouth), et le volume de
déchets par jour est passé de
5 à 7,5 tonnes en trois ans.
Le faible taux de scolarisation
des réfugies syriens (moins de
30 %) ne peut par ailleurs que
renforcer les craintes de récupération de ces populations
par des milieux extrémistes,
et soulever de nouveaux défis
sécuritaires (augmentation de
la délinquance, de la prostitution, etc.).
Le conflit syrien vient s’immiscer dans le contexte politique déjà instable au Liban.
En effet, depuis l’expiration
du mandat du président Sleiman, le pays est en situation
de vacance présidentielle,
peinant à trouver un candidat qui fasse consensus sur
la gestion de la question syrienne, et demeure soumis à
de nombreux intérêts étrangers. De même, l’implication
de forces politiques libanaises
dans le conflit syrien a donné
lieu à de violents affrontements et a ravivé les tensions
communautaires. Cela dans
un contexte de recrudescence
générale de la violence (attentats à la voiture piégée,
explosions, etc.) et de la
menace israélienne toujours
présente à la frontière sud.
L’inquiétante progression de
Daech en Syrie et en Irak,
et les répercussions qu’elle
pourrait avoir sur les pays
voisins ne font qu’augmenter
les tensions dans la région.
Des statistiques indiquent
qu’entre 15 et 20 % des réfugiés actuels ne retourneront
pas dans leur pays à la fin du
conflit. Au total, le coût du
conflit syrien sur le Liban a
été estimé à 7,5 milliards de
dollars par la Banque mondiale, un chiffre appelé à
augmenter.
Les organisations gouvernementales et non gouvernementales doivent s’adapter
à ce défi – quitte à amorcer
une transformation en profondeur. En effet, l’ampleur
de la crise syrienne a mis en
lumière les défauts structurels dont souffre le domaine
de l’humanitaire depuis quelques années. Le secteur s’est
laissé empoisonner par les
dérives de surmédiatisation,
d’excès de professionnalisme
technique, de glissement vers
le « charity business » et la
« Business Oriented NGOs »
(BONGO). Les représentants
de cette nouvelle génération
ont corrompu la dynamique
originelle de l’action humanitaire. De nombreuses ONG
internationales sont dorénavant actives au Liban. Certaines, trop rares, tissent des
partenariats pérennes avec des
ONG locales. D’autres organisations s’évertuent plutôt
à prendre la place des ONG
libanaises, recrutant leurs
employés, mettant en place
des projets ne prenant pas en
considération les besoins des
populations locales.
Aussi affirmons-nous comme primordial un retour aux
valeurs humanistes, militantes et solidaires qui firent la
beauté de l’aide humanitaire
jusque dans les années 1990,
un retour aussi à l’humilité
financière des organisations
internationales et de leurs
équipes, en diminuant les
dépenses en frais de gestion,
sécurité, logistique ou ressources humaines au profit
d’une augmentation des fonds
directement alloués à l’aide
aux populations.
Mais plus que cela, nous
souhaitons que les bailleurs
et agences internationales fassent de cette réponse à la crise
syrienne une opération humanitaire mise en œuvre avec et
par les structures locales.
Enfin, nous soutenons la
création d’un fonds de rapatriement qui doit être dédié
à la reconstruction des infrastructures et à l’offre de services
de base, dans les zones où les
hostilités ont désormais cessé,
afin de faciliter le retour des
réfugiés dans leur pays.
L’association Amel souhaite être un promoteur et un
catalyseur de ce mouvement
au sein de la société civile libanaise. Amel a adopté le slogan « Pensée positive et optimisme permanent », afin de
contribuer à la construction
d’une société démocratique et
prospère au Liban, et de lutter
contre les fléaux qui caractérisent le monde arabe, notamment l’absence de stratégie,
l’esprit de division, la critique
destructive et la mentalité du
tout ou rien.
De manière plus spécifique,
l’association Amel a lancé en
2012 un programme compréhensif de réponse d’urgence à
la crise des réfugiés syriens au
Liban. Amel a fourni plus de
350 000 services aux populations affectées dans le secteur
de la santé, de l’éducation, de
la protection de l’enfance ou
du renforcement des moyens
de subsistance. À travers ses
24 centres et 6 cliniques mobiles impliqués dans la réponse à
la crise, Amel a maintenu une
présence permanente même
dans les régions et aux moments les plus sensibles. La
longue implantation de l’association dans les communautés
libanaises a permis l’acceptation de l’aide destinée aux réfugiés syriens, tout en prenant
en considération les besoins
des populations locales et en
favorisant la cohésion sociale
entre la population d’accueil
et les réfugiés. De ce point
de vue, Amel adopte à travers
ses programmes une approche
basée sur les besoins de toutes
les populations affectées par la
crise syrienne, qu’il s’agisse des
réfugiés syriens ou des communautés hôtes, et ce notamment
afin de limiter les tensions.
En conclusion, nous devons transformer la machine
humanitaire
internationale
qui consomme plus de ressources qu’elle ne produit de
résultat, et revenir, pour le
salut du Liban et de la Syrie,
à un humanitaire solidaire et
raisonné. Des partenariats
d’égal à égal doivent être mis
en place entre les gouvernements, les acteurs internationaux et les ONG locales qui,
comme Amel, sont les mieux
à même de répondre aux défis
de terrain.
Dr Pierre MICHELETTI, ancien
président de Médecins
du monde.
Dr Kamel MOHANNA,
président-fondauteur d’Amel
Les mois s’ajoutant aux semaines, notre seconde nature
prenant le dessus, nous allons
nous habituer à contempler,
tel un bibelot, le fauteuil présidentiel vide, veillé par le drapeau frappé du cèdre en son
milieu, veuf d’un occupant qui
n’y siègera pas avant plusieurs
lunes encore, comme le prédisent les observateurs, qu’ils
soient avertis ou non.
Personnellement, je suis
loin de croire que le conflit de
préséance entre MM. Aoun
et Geagea ait abouti à cette
vacance sidérale, bien que les
deux antagonistes ne manquent pas une occasion de
se rappeler à notre souvenir,
estimant chacun être le plus
fort des chrétiens et, puisqu’il
faut appeler les choses par leur
nom, comme le plus représentatif des maronites.
Le fauteuil numéro un étant
réservé à cette communauté,
que de crimes ont été commis
en son nom, alors que ladite
communauté en est parfaitement innocente, elle qui prétend avoir fait la gloire de ce
pays, mais qui, à y regarder de
plus près, n’a assurément pas
fait son bonheur.
J’ai tendance à suspecter fortement nos deux prétendants
de s’entendre comme larrons
en foire, gardant l’arène pour
eux-mêmes, faisant place nette
et, partant, écartant par la force
(des choses ?) toute personne
susceptible d’arborer un profil
présidentiel, conformément
aux attentes et aspirations du
bon peuple de mon pays.
Ce peuple qui, après avoir
connu une période d’accalmie,
vécu l’ère de la reconstruction,
rêvé d’un pays de lait et de
miel, n’a plus connu depuis le
14 février 2005, date de l’assassinat du Premier ministre
Rafic Hariri, le retour d’exil de
M. Michel Aoun et la grâce
accordée à M. Samir Geagea,
une seule minute de calme et
de prospérité.
Bien sûr, les autres ne sont
pas demeurés en reste.
Pourtant il est des coïncidences assez curieuses,
comme si tous les démons de
la terre s’étaient donné rendez-vous en ce lieu magique
appelé Liban. Et le bal s’est
ouvert.... L’ennui est que ces
gens-là, qui prétendent gouverner le pays, ne sont pas à
l’orchestre. Il s’agit de bons
danseurs peut-être. Pourtant, ils se trémoussent au
son d’une musique écrite à
leur intention par des auteurs
étrangers au pays.
Que nous sommes loin des
chansons de Feyrouz, Sabah,
Wadih el-Safi, de la musique
libanaise des frères Rahbani
et j’en passe, douce, authentique, du terroir. La mode serait aux chansons et musiques
importées.
Et ils dansent, et ils dansent et ils dansent encore,
effrontément, affichant sans
vergogne leurs affinités, leur
engouement pour ces belles
cavalières venues d’ailleurs, les
unes pratiquement échevelées, légèrement vêtues, à l’occidentale quoi, les autres plus
réservées, quoique le voile pudique cachant leur anatomie
laisse deviner des contours,
ma foi, forts affriolants.
Comme si nos filles
n’étaient pas plus belles, plus
gaies, plus jolies, ou moins
espiègles. Certes, elles sont
handicapées par le fait qu’elles
ne disposent pas de fortunes
colossales à dépenser pour
que le bal, où évoluent ces
danseurs hors pair que sont
devenus nos dirigeants, ne
s’arrête jamais.
Et nous pauvre peuple, bon
peuple de ce pays à qui on a
confisqué jusqu’au droit le
plus élémentaire en démocratie, celui du vote, avons juste
le droit d’applaudir et de nous
taire. Les mains rougies pour
avoir tant applaudi, las, fatigués, déboussolés, rongés par
l’insomnie et la perspective de
lendemains incertains, nous
ne parvenons même pas à suivre cette musique infernale,
qui enchaîne danse sur danse
à un rythme endiablé.
Nous ne pouvons plus rester coincés entre l’enclume
et le marteau, voguer comme
un navire fou dans une mer
démontée sans capitaine au
gouvernail, emporté au gré
des alliances et des mésalliances comme un fétu de paille,
englouti par une vague, rejeté
par une autre, jusqu’à en perdre haleine et finalement la
vie.
On dirait que ceux qui se
sont érigés en dirigeants, toutes tendances confondues,
vont à l’aveuglette, ils n’ont
même pas perçu semble-t-il
les bouleversements qui pointent à notre horizon et s’ils ont
entendu comme un bruit, ils
n’ont pas écouté attentivement
le message qui l’accompagnait.
Rien ne sera plus désormais
comme avant. La présidence
de la République ne concerne
nullement une communauté,
mais tous les habitants de ce
pays ; c’est une grave erreur que
commettent nos politiciens en
prétendant le contraire, juste
pour continuer, comme il leur
est intimé, à danser sur les airs
que leur chantent en boucle
les sirènes d’outre-mont.
Un retour à la conscience
collective est inéluctable. Que
chacun revoit ses prétentions
par rapport à son poids sur
l’échiquier national. Nul ne
saurait être plus grand que son
pays. Sachant que c’est son
avenir qui se joue, je ne crois
pas que notre jeunesse soit en
mesure de pardonner un jour
à ses fossoyeurs.
Je n’ai pas la prétention
d’établir le cahier de charges
du futur président de notre
République, mais c’est du
sang nouveau qu’il nous faut,
une personne qui n’a jamais
connu l’occupation, ni subi sa
répression, pour être à même
d’entamer et de réussir la réconciliation nationale que
tous nous recherchons.
Georges TYAN
6
Culture
Tigran abolit les frontières de la musique
Liban Jazz Le jeune pianiste surdoué Tigran se produisait dimanche soir au Musical Waterfront de
Beyrouth. Un concert riche en émotions et en genres musicaux.
mardi 22 juillet 2014
Agenda
Cinéma
Premières visions
★ Belle
comme la femme
d’un autre comédie fraîche et
romantique de Catherine Castel
avec Olivier Marchal et Zabou
Breitman. Un triangle amoureux où
la fidélité est à l’épreuve. Cinemacity
(Dora et Beirut Souks), Empire Première
★ Fish
‘n chips, best enemies
for ever film animé de Dan Krech.
Les nouveaux Tom and Jerry sont
arrivés. Pour très petits. Cinemacity
(Dora et Beirut Souks), Empire Dunes,
Grand Cinemas ABC Achrafieh, Dbayeh,
Vox B.C. Center
❍ The Purge : Anarchy film
d’horreur de James DeMonaco
avec Frank Grillo. Des gens qui
tuent pour expier leurs fautes ou
se purger de leurs démons. Grand
Cinemas ABC Achrafieh, Dbayeh/Concorde/
Las Salinas/Saïda Mall, Cinemacity (Dora
et Beirut Souks), Empire Dunes/Galaxy,
Espace,Vox B.C. Center, Cinemall
Titeuf le film (3D) longmétrage d’animation franco-suisse
écrit et réalisé par Zep, adapté des
bandes dessinées et de la série
télévisée Titeuf. Avec les voix de
Jean Rochefort et Mélanie Bernier.
■
Cinemacity (Beirut Souks), Vox B.C. Center,
Cinemall.
Un trio en osmose pour un concert détonnant. Brice LAEMLE
Les habitués du lieu connaissent la meilleure des techniques pour profiter de cette scène en plein air. Il faut arriver
quelques minutes en avance
afin de profiter de la magnifique skyline beyrouthine visible
depuis le haut des gradins. Tigran Hamasyan, accompagné
par le bassiste Sam Minaie
et le batteur Arthur Hnatek
investissent la scène à 21h15.
Il est temps de regagner ses
places avant que ne s’abatte,
sur le public, toute la fougue
de ce trio irrésistible. L’entrée
en matière est abrupte, sans
concession. Tigran mêle musique expérimentale, références classiques, électro sombre
qui lorgne parfois vers la dub,
une virtuosité et une rapidité
jazzy. Le cocktail est détonnant, déstabilise même, mais
ne peut laisser insensible. Dès
la première salve du trio, le ta-
lent hétéroclite des musiciens
est flagrant.
Le musicien prodige n’a que
26 ans, mais il a déjà enregistré six albums et s’est produit
sur de nombreuses scènes à
travers le monde. Cela n’empêche qu’il dégage un charisme simple, une humilité louable et l’envie de jouer comme
s’il s’agissait de son dernier
concert. Tigran possède un
vrai sens du rythme. Il n’hésite
pas à introduire des cassures
nettes au cœur de ses chansons
pour mieux reprendre ensuite
et bousculer un peu plus son
auditoire.
Road Song, tirée de son dernier album Shadow Theater,
marque l’une des acmés de ce
concert unique. Le titre commence calmement. Durant
plusieurs minutes, le pianiste
siffle une mélodie mélancolique, avant d’être rejoint par
les deux autres musiciens et de
partir dans une suite d’embar-
dées brutales et additives. Plusieurs titres de l’ensorcelant
album s’enchaînent (The Poet,
Drip, The Year Is Gone, The
Court Jester), mais le plaisir de
voir Tigran se laisser emporter
par la musique est intact.
Les trois musiciens font plus
jouer impeccablement leurs
partitions, ils échangent du
regard, se jaugent, se provoquent et tentent de se produire
en osmose. Ils offrent au public beyrouthin la primeur de
Photo Ibrahim Tawil
Cars, morceau sombre et nostalgique, inspiré de la musique
traditionnelle
arménienne,
que l’on retrouvera dans son
prochain album en 2015.
Tigran démontre qu’il n’a
pas peur de perdre son public
en cours de route à cause des
mélanges incongrus qu’il pratique. L’artiste d’origine arménienne crée une musique
somptueuse et pose ainsi la
question de la transgression
des genres.
Ce qu’il faut savoir sur la « déesse de
l’électropop », Ellie Goulding
la chanson Wish I Stayed et
plus tard avec Starsmith, qui
est devenu son collaborateur
en chef et le producteur principal de son premier album,
Lights.
– Après avoir signé avec Polydor Records en 2009, Ellie a
sorti son premier album studio
Lights, en 2010.
– Sa discographie compte
deux albums studio, sept EPs,
13 singles, cinq singles promotionnels et 22 vidéos.
– En juin 2013, trois millions
de personnes avaient acheté
ses albums et dix millions ont
choisi ses singles. En février
2014, ses ventes ont enregistré 1,5 million d’albums et 4,3
millions de singles en GrandeBretagne uniquement !
– Elle a été la chanteuse la
plus haut placée dans les charts
au UK en 2013 et se place
d’emblée comme la « biggest
selling artist » en 2014 dans
son pays natal.
– Elle a été nominée plus de
25 fois pour des prix prestigieux
comme le BRIT Award, Billboard Musci Award, World
Musci Award, MTV Award,
VEVO Awards et a gagné 7
titres dont le très convoité Best
British Female Solo Artist aux
Brit Awards.
– Madison Square Garden,
Coachella, Summertime Ball,
Lollapalooza, Nobel Peace Prize Concert, la Maison-Blanche l’ont accueillie pour des
concerts mémorables, dit-on.
Mais le plus glamour et celui
qui restera gravé dans les rétines et les annales est sans doute
sa magnifique interprétation de
Your Song d’Elton John lors du
mariage du prince William et
de Kate Middelton.
– Des fans, elle a en a beaucoup. Elle les compte par millions. Rien que ses 3,2 millions
de followers sur Twitter...
– Elle a couronné le festival
de Glastonbury 2014 par une
performance épique, en soutien-gorge doré, inscrivant un
Distinction
Le Prix Michel Zaccour 2014 à
Henry Zogheib et Nabil Khalifé
Le Prix Michel Zaccour, qui
porte le nom du grand journaliste, fondateur d’al-Maarad,
récompense un essai ayant
trait au Liban, rédigé en arabe,
en français ou en anglais.
Cette année, il a été attribué
au poète Henry Zogheib pour
son ouvrage Élias Abou Chabaké : du souvenir à la mémoire
(éditions Dergham) et au professeur Nabil Khalifé pour son
ouvrage Michel Chiha : parmi
les premiers prophètes du Liban
et les derniers prophètes de Palestine (éditions Dar Byblos),
récompensant ainsi un essai
sur la littérature et un autre
Henry Zogheib.
Nabil Khalifé.
sur la pensée libanaise.
Le prix sera remis aux lauréats le mercredi 17 septem-
bre 2014, à 18h, lors d’une
réception à la villa Audi,
Achrafieh.
Les écrivains et biologistes
Jean-Marie Pelt et Pierre
Rabhi ont remporté le prix
Livre et droits de l’homme
2014, pour leur essai Le
monde a-t-il un sens ?, a
annoncé la mairie de Nancy.
Olivier Poivre d’Arvor,
écrivain et directeur de
France Culture, était
cette année président du
jury qui récompense « les
meilleurs témoignages ou
essais s’inscrivant dans les
principes de la défense
des droits de l’homme ».
Dans Le monde a-t-il
un sens ?, publié en mai
dernier chez Fayard, les
deux écrivains ont « mis
en commun, par-delà les
désespérances de notre
temps, une vision optimiste
mais qui exige, pour aboutir
à un monde plus juste et
fraternel, une authentique
de Mistral de Rose
Bosch, avec Jean Reno et Anna
Galiena. Léa, Adrien et leur petit
frère Théo, sourd de naissance,
partent en vacances en Provence
chez leur grand-père. Ce sera le
choc des générations. Métropolis
Empire Sofil
★ Blended
de Frank Coraci, avec
Adam Sandler et Drew Barrymore.
Après un rancart désastreux, deux
parents célibataires se retrouvent
dans un safari avec leurs enfants.
Comédie romantique mais peu de
rires. Grand Concorde, CinemaCity (Dora
Cold in July de Jim Mickle, avec
Michael C. Hall et Sam Shepard.
Une décision prise en une demiseconde peut-elle changer notre vie
? Une suite d’événements sanglants
vont bouleverser la vie d’un homme
à cause d’un seul geste... Métropolis
■
Empire Sofil
★★ Dawn
of the planets (3D)
de Matt Reeves, avec Andy Serkis
et Gary Oldman. Les singes dirigés
par César ont évolué, mais ils sont
menacés par une bande d’humains
survivants de la planète Terre. Un
film à la vision sombre, mais certes
bien fait. Grand Cinemas ABC Achrafieh/
Dbayeh/Concorde/Las Salinas/Saïda Mall,
CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire
Dunes/Première/Galaxy, Espace, Planète
Abraj/City Complex Tripoli, Vox B.C. Center,
Cinemall
Deliver us from evil de
Scott Derrickson, avec Eric Bana.
Un policier, qui se bat contre ses
démons personnels, a affaire à un
diable incarné dans un soldat. Grand
❍
Concorde, CinemaCity (Dora et Beirut
Souks), Empire Première/Galaxy, Espace,
Vox B.C. Center, Cinemall
Edge of Tomorrow (3D) de
Doug Liman, avec Tom Cruise et
Emily Blunt. Vox B.C. Center
★★ Godzilla (3D) de Gareth
Edwards, avec Aaron TaylorJohnson et Elizabeth Olsen. Vox B.C.
■
Center
★★ How
to train your dragon
(3D) film d’animation américain
réalisé par Dean DeBlois. CinemaCity
record d’un million de spectateurs à la BBC
– Son Starry eyed a été le
single le plus remixé sur YouTube après le titre de Kisha
Tik Tok.
– En 2013, sa chanson
Mirror est dans Hunger Games, L’embrasement puis Beating Heart pour Divergent
début 2014.
– En 2013 elle a fait la première partie des concerts de
Bruno Mars.
– Oui, rassurez-vous sa setlist beyrouthine inclut Burn,
Anything Could Happen, Lights, Figure 8, How Long Will
I Love You...
– Comme apéritif au concert
de mercredi, le Power Mix réalisé par DJ Rodge, à écouter
sur la radio Mix FM (qui organise l’événement) ou sur le link
Sound Cloud de Roger Saad
(M.soundcloud.com/rogersaad/weekendpowermix...).
*Billets en vente chez Virgin
Ticketing.
Biennale
L’artiste Huang Yong Ping prochain
invité de Monumenta en 2016
La septième édition de l’exposition Monumenta, qui aura
lieu en 2016 à Paris, est confiée
à Huang Yong Ping, artiste
français d’origine chinoise, a
annoncé le ministère français
de la Culture.
Huang Yong Ping est né en
Chine en 1954. Reconnu sur
la scène internationale, il vit et
travaille à Paris depuis 1989.
Imaginée en 2006 et lancée
l’année suivante, Monumenta
est une manifestation d’art
contemporain qui consiste à
confronter un artiste vivant à
la vaste nef du Grand Palais.
Elle est organisée par la Réu-
nion des musées nationauxGrand Palais avec le soutien
du ministère de la Culture.
Huang Yong Ping s’est fait
connaître en France avec l’exposition « Les Magiciens de
la terre » en 1989 au Centre
Pompidou.
Depuis, il a participé à de
nombreuses expositions en
France et à l’étranger, parmi
lesquelles « Lille 3 000 Fantastic 2012 », ou encore « Estuaire » de la Loire en 2012.
En 2013, le MAC de Lyon
lui a offert sa première exposition personnelle, « Amoy/
Xiamen ».
Pour la première fois, l’artiste invité à Monumenta a
été sélectionné sur proposition
d’un jury qui a examiné de
« très nombreuses possibilités », selon le communiqué du
ministère.
D’abord créée annuellement,
Monumenta est passée à un
rythme biennal après l’exposition de Daniel Buren en 2012.
La sixième édition, confiée aux
artistes d’origine russe Ilya et
Emilia Kabakov et qui vient
de s’achever, a accueilli plus de
145 000 visiteurs.
(Source : AFP)
Brève
Jean-Marie Pelt et
Pierre Rabhi lauréats
du prix Livre et droits
de l’homme
★★ Avis
et Beirut Souks), Vox B.C. Center
Concert Demain, Beyrouth a rendez-vous avec une
jeune blonde dynamique qui promet de mettre le
feu aux planches du Biel, à l’initiative de Mix FM.
Et « Let it burn ! »
Ellie Goulding, la chanteuse,
compositrice et guitariste british sera en effet demain, mercredi 23 juillet au soir, comme
promis (« en dépit de tout »,
avait-elle assuré) devant ses
fans libanais. Voici quelques
informations qu’il est bon de
savoir sur cette « déesse de
l’électropop » :
– Ellie Goulding est née
Elena Jane Goulding.
– Elle a commencé à jouer
de la clarinette et de la guitare
et à écrire sa propre musique
pop à l’âge de neuf ans.
– Elle n’a fait que deux ans
d’université. Elle y a étudié le
théâtre et s’est beaucoup intéressée à la musique électronique.
– La chanteuse, compositrice et guitariste est devenue
célèbre après avoir gagné le
Critics Choice Award aux
Brit 2010 sur la chaîne BBC
en 2010.
– Elle a développé son style
avec l’aide de Frankmusik sur
En salle
et massive insurrection des
consciences », selon leur
éditeur.
Âgé de 80 ans, JeanMarie Pelt, biologiste,
pharmacien et botaniste,
est une figure de l’écologie.
Professeur honoraire des
universités en biologie
végétale, il préside l’Institut
européen d’écologie.
Son compère Pierre Rabhi,
né en Algérie en 1938, est,
outre ses activités d’écriture,
agriculteur biologiste.
Le prix Livre et droits de
l’homme a été créé en 2002
par Simone Veil et l’ancien
maire de Nancy André
Rossinot.
Il avait été décerné en
2013 au journaliste et
politologue franco-libanais
Antoine Sfeir, pour son
essai L’islam contre l’islam :
l’interminable guerre des
sunnites et des chiites
(Grasset).
(Source : AFP)
(Dora et Beirut Souks), Empire Galaxy,
Espace, Planète Abraj/City Complex Tripoli,
Vox B.C. Center, Cinemall
■ Legends of Oz, Dorothy’s
return de Dan St. Pierre, avec
Lea Michele et Kelsey Grammer.
CinemaCity Beirut Souks (vendredi, samedi
et dimanche)
Maleficient de Robert
Stromberg, avec Angelina Jolie.
■
Planète Abraj/City Complex Tripoli, Grand
Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde/
Saïda Mall, CinemaCity (Dora et Beirut
Souks), Empire Dunes/Galaxy, Espace, Vox
B.C. Center, Cinemall
★★ Qu’est-ce
qu’on a fait au
Bon Dieu ? comédie très drôle
de Philippe de Chauveron, avec
Christian Clavier et Chantal Lauby.
Les Verneuil, issus de la grande
bourgeoisie catholique provinciale,
sont désespérés. Les deux aînées
ont des fiancés de communautés
différentes. Ils espèrent que
Benjamine ramène à la maison
un catholique. Ils ne savent pas
qu’elle leur prépare une surprise.
Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh,
CinemaCity (Beirut Souks), Empire
Première
★ The Amazing Spiderman
(3D) de Marc Webb, avec Andrew
Garfield. Reprise de l’hommearaignée mais en 3D. Cela doit-il le
rendre meilleur ? Planète Abraj
★★ The Fault in our stars de
Josh Boone, avec Shailene Woodley
et Ansel Elgort. Grand Concorde/Las
Salinas, CinemaCity (Dora et Beirut Souks),
Empire Galaxy, Planète Abraj, Vox B.C.
Center, Cinemall
★ Think like a man too de Tim
Story. Avec Kevin Hart et Gabrielle
Union. Tous les couples du premier
opus sont de retour pour un mari à
Vegas. Bonjour l’embrouille. Grand
Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Saïda
Mall, CinemaCity (Dora et Beirut Souks),
Empire Dunes/Première, Cinemall, Vox
B.C. Center
■ Third Person de Paul Haggis,
avec Liam Neeson, Mila Kunis
et James Franco. Trois histoires
d’amour, à Paris, Rome et New York,
se rejoignent de façon étrange.
Empire Première
■ 22 Jump Street de Phil Lord et
Chris Miller, avec Channing Tatum
et Jonah Hill. Deux policiers, après
être retournés au lycée pour mettre
à découvert un nouveau réseau de
trafiquants, retournent cette fois-ci
à la fac pour démanteler un trafic
de drogues. CinemaCity (Dora et Beirut
Souks), Empire Dunes/Première/Galaxy,
Espace, Grand Cinemas ABC Achrafieh/
Dbayeh/Concorde/Las Salinas/Saïda Mall,
Planète Abraj/City Complex Tripoli, Vox
B.C. Center, Cinemall
★★ X-Men,
days of futur
past de Bryan Singer, avec Hugh
Jackman et Michael Fassbender.
Encore un volet de la série teintée
d’humour et d’action. Cette fois,
Bryan Singer nous offre un voyage
dans le passé. Vox B.C. Center.
N.B. : Les programmes ci-dessus
sont donnés sous toute réserve.
Pour connaître les horaires du
circuit Empire, appeler le 1 269.
Planète Abraj
01/292 192
Grand Cinemas
ABC Achrafieh
01/209 109
Grand Cinemas
ABC Dbayeh 04/444 650
Grand Concorde 01/343 143
Grand Las Salinas 06/540 970
Grand Saïda Mall 07/723 026
CinemaCity DORA 01/899 993
CinemaCity BEIRUT
SOUKS
01/995 195
Métropolis Cinéma01/204 080
Vox B.C. Center
01/285 582
À voir absolument À voir
À voir à la rigueur
Ne pas se déranger
Pas vu
★★★
★★
★
❍
■
Activités diverses
CONCERT
Spécial Ramadan : Chouyoukh
al-tarab au théâtre al-Madina à
21h30. Tél. : 01/753010.
Expos
Chadia Najjar au Beirut Art Center
Jisr el-Wati jusqu’au 22 août. Tél. :
01/397018
Jean-Claude Frisque : Endé
à l’Institut français de Baalbeck
jusqu’au 8 août. Tél. : 08/377436
Laurent Courvaisier à l’Institut
français de Nabatiyé jusqu’au 28
août. Tél. : 07/762744
Arts asiatiqueS / bouddhistes
à Art Lounge Maasser Beiteddine
jusqu’au 31 août. Tél. : 03/997676
Élie Khoury : Still Image
Creativity of indefinite
superstructures à Artlab
Gemmayzé près Daraj el-Fan
jusqu’au 26 juillet. Tél. : 03/244577
Clin d’œil 2014 à la galerie
Janine Rubeiz imm. Majdalani
Raouché jusqu’au 31 août. Tél. :
01/868290
Samuel Coisne : Sweet cuts à
la galerie Alice Mogabgab imm.
Karam Achrafieh jusqu’au 31 juillet.
Tél. : 01/204984
Exposition collective à la
galerie Espaces éphémères Saïfi
quartier du port jusqu’au 19
septembre. Tél. : 01/442265
Bridge to Palestine au Beirut
Exhibition Center jusqu’au 3 août.
Tél. : 01/999313
Francisco Portillo ou le
cubisme à Les Plumes galerie Elsie
Braidi Achrafieh rue Zeidan Tabaris
jusqu’au 22 juillet. Tél. : 01/333537
Magdie Zwahry à 392 Rmeil 393
jusqu’au 24 juillet. Tél. : 76/875936
Claudia Scarsella : I am the
two moons à la galerie Art
Factum jusqu’au 26 juillet. Tél. :
01/443263
Jan Hendrix : Trabajo de
campo au souk des joailliers
jusqu’au 23 juillet. Tél. : 04/418870
ext. : 110
Simone Fattal : Grès et
porcelaine à la galerie Tanit Mar
Mikhaël imm. East Village jusqu’au 4
septembre. Tél. : 76/557662
Exposition collective à la
galerie Aïda Cherfan place de
l’Étoile jusqu’au 31 juillet. Tél. :
01/983111
Abdallah Dadour : Merci
demain à la galerie Surface libre
Jal el-Dib jardin Dadour jusqu’au 31
juillet. Tél. : 04/715500
Syria’s Apex Generation à la
galerie Ayyam rue Zeitouni Beirut
Tower jusqu’au 2 août. Tél. :
01/374450
Forever au Metropolitan Art Society
jusqu’au 31 juillet. Tél. : 70/366969
Lumière de soie – Liban,
Syrie au Musée de la soie à
Bsous jusqu’au 2 novembre. Tél. :
05/940767
KaDer Attia : contre nature au
Beirut Art Center Adlieh Jisr el-Wati
jusqu’au 22 août. Tél. : 01/397018.
Théâtre
Come-back : Les diseurs à
l’Olympia de Kaslik à 21h00. Tél. :
09/644202-3
Comedy Night au Playroom à
Zalka près Mobili Top à 21h30. Tél. :
70/757500
Marionnettes : Tine et Zbib
présentées par Nayla Khayath (en
anglais chaque premier dimanche
du mois) et Formula Fun à la
Planète de la découverte rue Ayass
Souks de Beyrouth. Tél. : 01/980650.
Carnet
mardi 22 juillet 2014
Pour placer vos annonces Carnet à partir du web :
www.lorientlejour.com, onglet « Carnet ».
Pour les hommages, s’adresser
à Mlle Thérèse SABER. Tél. : 05/956444.
Nécrologie
Margaret Breitwieser
Ralph Chammas, son épouse Isabel Wolter
Katia Chammas, épouse de l’ingénieur Élias Assouad
Randa Chammas
Odette Ghorayeb, Vve Farid Chammas, et famille
Hélène Asfour, Vve du Dr Georges Chammas, et famille
Nabih Chammas et famille
Odette Nader, Vve Labib Chammas, et famille
Rafik Chammas, son épouse Lamia Moufarrej et famille
La famille de feue Wadad Ralph Haddad (à l’étranger)
La famille de feue Najla Nadim Moufarrej
ainsi que les familles Chammas, Jeha, Breitwieser, Wolter, Assouad,
Ghorayeb, Asfour, Attieh, Nader, Moufarrej et Haddad
ont la douleur de faire part du décès, survenu samedi 12 juillet 2014,
à Vienne, de leur regretté époux, père, frère, oncle et cousin
MOUNIR HANNA CHAMMAS
L’absoute sera donnée aujourd’hui mardi 22 juillet à 17h30, en l’église Sainte-Marina, rue Saray, Amioun.
Les condoléances seront reçues avant l’absoute, de 11h30 à 20h, dans
le salon de l’église Sainte-Marina, Amioun, ainsi que demain mercredi 23 juillet, de 11h à 19h, dans le salon de l’église Saint-Nicolas
des grecs-orthodoxes, Achrafieh.
z
Elham (Loulou) Makarem, Vve Rabih Abdel-Malak, et famille
L’ensemble des familles Makarem, Izzeddine, Najjar ainsi que tous les
proches et alliés
ont la profonde tristesse de faire part du décès, survenu le 20 juillet
2014, au Venezuela, de
CHAFIK YOUSSEF MAKAREM
Les condoléances seront reçues le 24 juillet, de 11h à 16h, à la Maison
druze, Verdun.
z
Fouad Abdallah Richa Dagher
Nathalie, épouse Antoine Yazbek, et famille
Katia, épouse Milad Médawar, et famille
Nassif Dagher, son épouse Marie-José Alam et famille
Samira, épouse Mickael Abou Rahal, et famille
Nazih Zyadé, époux de feue Hiyam, et famille
Aïda, épouse Antoine Hanna Sassine, et famille
Nawal, épouse Jack Aziz Doumit, et famille
Amale, Vve Béchara Nassar, et famille
Jean, Joy et Caren Yazbek
Élie et Paméla Mdawar
ont la douleur de faire part du décès de leur regrettée épouse, mère,
grand-mère, belle-mère, sœur et tante
RAJA’ GEORGES NASSIF DAGHER
Les condoléances seront reçues aujourd’hui mardi 22 juillet, de 11h à
19h, dans le salon de la cathédrale Mar Abda, à Bickfaya.
Pensée pieuse
Pour la deuxième commémoration du rappel à Dieu de la regrettée
SONIA GEORGES CASSIA
épouse Gabriel Char
une pensée pieuse est demandée à tous ceux qui l’ont connue et
aimée.
On nous prie d’annoncer le décès de la regrettée
MARGUERITE VICTOR FAYAD
épouse Pierre Roger Louis Second
Les obsèques auront lieu aujourd’hui mardi 22 juillet à 16h, en l’église Saint-Charbel, à Adonis, Zouk Mosbeh.
L’inhumation aura lieu dans le caveau de la famille, à Fanar.
Les condoléances seront reçues avant et après l’inhumation, ainsi
que demain mercredi 23 juillet, de 11h à 19h, dans le salon de l’église
Saint-Charbel, à Adonis, Zouk Mosbeh.
z
Elvire Nagib Hajjar
Wissam Abi Rjeily
Nay Abi Rjeily
Oussama Abi Rjeily, son épouse Anne Maillard et famille
Antoinette, Vve Fouad al-Achkar, ses filles et leurs familles
Randa Raad, Vve Antoine Abi Rjeily, et famille
Camille Raad, époux de feue Katia Abi Rjeily, et famille
ont la douleur d’annoncer le décès de leur regretté époux, père, frère,
beau-frère et oncle
YOUSSEF HABIB ABI RJEILY
L’absoute sera donnée aujourd’hui mardi 22 juillet à 17h, en l’église
Notre-Dame, à Chbaniyé.
Les condoléances seront reçues avant et après l’inhumation, jusqu’à
19h, ainsi que demain mercredi 23 juillet, de 11h à 19h, dans le salon
de l’église Notre-Dame, à Chbaniyé, puis jeudi 24 juillet, de 10h à
18h, dans le salon de l’église Saint-Georges, à Dékouané.
Condoléances
Son épouse : Évelyne Lichaa Abi Nader
Son frère : l’ingénieur Chawki Farhat et famille
Ses sœurs : la famille de feue Najat Farhat
Nawal Farhat, épouse du Dr Élie Baddour, et famille
Elham, Vve du journaliste Jihad Abou Jaoudé, et famille
ainsi que les familles Farhat, Abi Nader, Najm, Ayna, Baddour, Abou
Jaoudé, Rizkallah, Majdalani, Gabriel, Khabbaz, Karam, Kassatly,
Fahd, Hadjean, Rabau, Lemaire, les habitants de Bab Mareh, Aitanit
et leurs parents au Liban et à l’étranger
ont la profonde douleur de faire part du décès de leur très regretté
Dr RAYMOND AKL FARHAT
Avocat
Ancien directeur général de l’Aviation civile
La Colombie célèbre sa fête nationale
à la villa Linda Sursock
7
z
Pour la troisième commémoration du rappel à Dieu du regretté
MARCEL ALEXANDRE ARSAN
époux de feue Jeannette Saleh Chambert
une pensée pieuse est demandée à tous ceux qui l’ont connu et aimé.
z
Pour la quatrième commémoration du rappel à Dieu du regretté
GABRIEL ANTOINE CHAR
une pensée pieuse est demandée à tous ceux qui l’ont connu et aimé.
Remerciements
Le directeur général de la Sécurité de l’État, le général Georges Karaa, et sa famille
Toute la famille Karaa et ses alliés
remercient tous ceux qui se sont associés à leur deuil à la suite du
décès de la regrettée
MARIE ÉLIAS HERRO
Vve Élias Youssef Karaa
par leur présence, leurs appels téléphoniques ou l’envoi de télégrammes. Ils remercient en particulier le président de l’Assemblée nationale, le président du Conseil des ministres, les anciens présidents
de la République et du Conseil des ministres, les anciens et actuels
ministres et députés, les autorités religieuses ou leurs représentants, le
corps diplomatique arabe et étranger, les présidents des organisations
internationales accrédités au Liban, le commandant en chef de l’armée, les officiers sécuritaires, le corps judiciaire, consulaire, les personnalités politiques, des partis, de la presse libanaise et étrangère,
les directeurs généraux, les instances administratives, syndicales et
économiques, civiles, ainsi que les parents et amis, et les prient de
trouver ici l’expression de leur reconnaissance émue.
Mme Georgine Mallat prononçant son discours.
Une vue générale de l’assistance.
À l’occasion du 204e anniversaire de l’indépendance la
Colombie, son ambassadeur
au Liban Georgine el-Chaer
Mallat a donné une réception en la villa Linda Sursock
en présence notamment du
représentant du président de
la Chambre et du président
du Conseil des ministres, le
député Hagop Pakradounian,
de la ministre Alice Chaptini
et du nonce apostolique Gabriele Caccia.
Au cours de la réception,
Mme Mallat a prononcé une
allocution mettant l’accent
sur les liens qui existent entre
la Colombie et le Liban.
Elle a souligné que « l’indépendance de la République
de Colombie a été acquise le
20 juillet 1810, à la suite d’un
sursaut national qui a poussé
au succès du mouvement de
l’Indépendance déjà amorcé
dès 1781 avec la première révolte de ‘‘La Comunera’’ ».
Elle a réaffirmé « l’excellence des liens entre la Colombie et le Liban » reconnaissant « la volonté bien
affirmée des autorités et des
citoyens de nos deux pays
de les promouvoir encore
mieux ».
« Comme vous le savez,
la Colombie s’étend sur
1 200 000 km2 et compte
47 millions d’habitants dont
une importante et nombreu-
soir », a-t-elle poursuivi.
« La Colombie est
aujourd’hui résolument décidée avec le président de
la République Juan Manuel
Santos à maintenir le pays
sur la voie de la sécurité, de
la justice sociale, de la croissance économique et surtout
de la paix et cela avec les
négociations engagées par le
président Santos pour clore,
avec sagesse, une période difficile de l’histoire du pays »,
a-t-elle noté.
Mettant l’accent sur les relations solides et profondes
entre la Colombie et le Liban, Mme Mallat a indiqué
que « ces relations sont autant
des relations de politique, de
culture que des relations de
famille bien implantées entre les deux pays au point de
s’établir sur le plan public à
un niveau de tradition ».
L’ambassadeur de Colombie a indiqué qu’actuellement,
se communauté d’origine libanaise. Les Libanais qui ont
commencé en effet à émigrer
en Colombie dès les années
1870 sont arrivés au nord
du pays à Puerto Colombia
et se sont d’abord installés
à Barranquilla puis ont essaimé à Bogota, Cartagena
et d’autres régions du pays.
Ils sont parvenus, au fil des
années, à occuper des postes
politiques, parlementaires et
diplomatiques et également
des fonctions dans les domaines de l’économie, de la
culture, de la science et de la
presse », a-t-elle dit.
« Dotée d’une grande variété géographique et climatique, avec une frontière
maritime ouverte sur l’Atlantique et le Pacifique, la
Colombie détient 10 % du
patrimoine naturel de la biodiversité mondiale. Le pays
connaît une démocratie stable, une liberté d’expression
reconnue, une économie en
pleine croissance avec un taux
de 6,4 % durant le premier
trimestre 2014, un tourisme
en pleine expansion, une présence culturelle et littéraire
de portée mondiale avec ses
écrivains dont Alvaro Mutis
et Gabriel Garcia Marquez,
prix Nobel de littérature en
1982 que nous venons de
perdre récemment et à qui
nous rendons hommage ce
Social
Pharaon reçoit une
Nouvelle campagne de
délégation de l’Association
sensibilisation de Donner
culturelle libano-brésilienne
Sang Compter
Les condoléances seront reçues aujourd’hui mardi 22 et demain mercredi 23 juillet, de 11h à 18h, dans le salon de l’église Saint-Georges
des maronites, centre-ville.
« la situation politique et sécuritaire que traverse le Liban ne cesse d’être préoccupante particulièrement dans
cette période tourmentée que
connaît le Proche-Orient.
Mais le peuple libanais a toujours démontré au cours de
sa longue histoire sa capacité
à relever avec courage, détermination et discernement les
défis qui s’imposent ; nous ne
doutons pas de la sagesse qui
saura se manifester en temps
dû pour l’élection d’un président de la République en vue
du renforcement de l’unité
nationale et des institutions
de l’État ».
« À l’occasion de la fête
nationale de la Colombie, je
forme les vœux pour un avenir prometteur au Liban en
souhaitant des lendemains
tout de progrès et d’équité
aussi bien pour le Liban que
pour la Colombie », a-t-elle
souligné en conclusion.
Communautés
Célébrations à l’occasion de la
fête de Notre-Dame des Anges
À l’occasion de la fête de
Notre-Dame des Anges, une
veillée spirituelle animée par
Joumana Medawar aura lieu
le jeudi 31 juillet, à 20h, en
l’église, à Badaro.
Des messes seront également célébrées le vendredi
1er août à 18h et à 21h en
arabe, et le samedi 2 août à
10h, en arabe, et à 18h, en
français.
Météo
Liban
12/21°
25/30°
z
Patricia, épouse Nicolas Zvoronos, et leur fille Paola
Carole, épouse Stefano Bianchi
Evanguelo Zvoronos, son épouse Mariane Tannoury et famille
Pamela, épouse Patrick-Philippe Khoury, et famille
Perla, épouse Joseph Gemayel, et famille
Peggy, épouse Élie Ishac, et famille
Maya, épouse Joe Scheib, et famille
Marcel Mouzannar, époux de feue Myrna Nader, et famille
ainsi que les familles Ishac, Nader, Chaccour, Zvoronos, Bianchi, Tannoury, Khoury, Gemayel, Scheib, Mouzannar, Curmi, Chehab, Bitar,
Daccache, Hitti, Achou, Hnoud, Aramouni, James et Abou Ezz
ont la douleur de faire part du décès de leur regrettée mère, belle-mère, grand-mère, arrière-grand-mère, sœur, belle-sœur, tante et alliée
16/24°
18/30°
26/31°
M. Michel Pharaon a reçu hier Mme Liliane Jamo Maalouli de
l’association « Pour le développement de Rachaya »...
MARIE-THÉRÈSE (MIMO) LOUIS NADER
Vve Georges Ishac
mère de feu Badih Ishac.
Les condoléances seront reçues aujourd’hui mardi 22 et demain mercredi 23 juillet, de 11h à 18h, dans le salon de l’église Notre-Dame
des Dons, Achrafieh.
Cet avis tient lieu de faire-part personnel
L’ONG Donner Sang Compter a lancé une nouvelle campagne pour sensibiliser les
Libanais au don du sang.
Son objectif est de parvenir à
consolider davantage son réseau de donneurs pour pouvoir
répondre aux appels d’urgence
2
Un homme âgé de 48 ans, célibataire, étranger, à la charge
de sa mère, n’ayant aucune
ressource, sans couverture
sociale, doit être hospitalisé
pour lui poser une batterie
cardiaque dont le coût est
élevé. Merci de votre aide
comme contribution à ce
cas. Le cas 4621 est couvert.
Merci. Fransabank – Tabaris
n° 20.10.0302648.03. Tél. :
01/335844, cell. : 70/145301,
après-midi 01/335750.
qui lui parviennent, en expliquant en même temps aux Libanais pourquoi il est important qu’ils donnent du sang.
Donner Sang Compter espère pouvoir réunir 10 000
nouveaux donneurs en dix
mois.
Les résultats du Loto n° 1215
z
Centre social
du CJC –
Cas 4 622
18/30°
... et une délégation de l’Association culturelle libano-brésilienne.
Photos Dalati et Nohra
Le ministre du Tourisme, Michel Pharaon, a reçu hier une
délégation de l’Association
culturelle libano-brésilienne.
Les discussions ont notamment porté sur l’exposition
qu’organisera l’association à
São Paolo pour présenter l’art
libanais.
Par ailleurs, M. Pharaon a
reçu Liliane Jamo Maalouli
de l’association « Pour le développement de Rachaya » et
l’une des fondatrices du Festival de Rachaya. Mme Maalouli a invité le ministre Pharaon à parrainer le festival qui
aura lieu les 2 et 3 août.
Concours
Le prix annuel Ignace
Maroun
La Fondation Mgr Ignace
Maroun a annoncé qu’elle
reçoit les candidatures pour
l’édition 2014 de son prix
annuel. Les personnes qui
désirent participer doivent
remettre leurs œuvres avant
le 30 septembre à l’adresse
suivante : Fondation Ignace
Maroun, archevêché maronite
de Beyrouth.
Les conditions requises de
participation sont les suivantes :
– Nouveauté de l’œuvre sur
les plans culturel, patriotique,
éducatif et artistique.
– Le participant ne doit
avoir reçu aucun prix auparavant.
– La publication de l’œuvre
ne doit pas avoir dépassé les
deux ans.
Pour plus de renseignements, appeler Thérèse Bou
Maroun, secrétaire de la fondation, aux : 03-790706, 01200312, 09-938012, ou Me
Rachid Jalkh, président de la
fondation, au 03-376111.
5
13
16
30
38
31
1er rang (6 bons numéros) : pas de grilles gagnantes
2e rang (5 bons numéros + 1 complémentaire) : pas de
grilles gagnantes
3e rang (5 bons numéros) :
Valeur totale des lots : 59 564 070 LL
Nombre de grilles gagnantes : 22
Lot pour chaque grille : 2 707 458 LL
4e rang (4 bons numéros) :
Valeur totale des lots : 59 564 070 LL
Nombre de grilles gagnantes : 1 083
Lot pour chaque grille : 54 999 LL
5e rang (3 bons numéros) :
Valeur totale des lots : 131 080 000 LL
Nombre de grilles gagnantes : 16 385
Lot pour chaque grille : 8 000 LL
Sommes cumulées du 1er rang pour le prochain tirage
n° 1216 : 3 094 504 178 LL
Sommes cumulées du 2e rang pour le prochain tirage
n° 1216 : 68 479 158 LL.
Les résultats du Zeed n° 1 215
Numéro gagnant : 05663
1er rang : 28 318 265 LL
Numéro gagnant : 05663
Montant total des lots : 28 318 265 LL
Nombre de billets gagnants : 1
Lot unitaire par billet : 28 318 265 LL
Billets dont les numéros se terminent par : 5663
Lot unitaire par billet : 450 000 LL
Billets dont les numéros se terminent par : 663
Lot unitaire par billet : 45 000 LL
Billets dont les numéros se terminent par : 63
Lot unitaire par billet : 4 000 LL
Cumul reporté du 1er lot Zeed : 25 000 000 LL.
18/30°
25/30°
Vent S-O – 15 à 50
km/h.
Humidité 55 à 85 %.
Visibilité moyenne,
mauvaise en
montagne.
Mer agitée, 28°.
Temps variable sur le BMO. Le temps sera aujourd’hui partiellement nuageux, brumeux en montagne et chutes de pluie
dans l’hinterland. Demain, le temps sera partiellement nuageux, avec une hausse des températures en montagne.
Moyen-Orient
Abou Dhabi 32/41°
Dubaï 31/42°
Amman 20/31°
Istanbul 23/27°
Ankara 18/33°
Le Caire 24/36°
Bagdad 29/42°
Mascate 33/41°
Damas 19/32°
Nicosie 23/34°
Djeddah 28/34°
Riyad 31/41°
Doha 34/46°
Téhéran 25/39°
International
Alger 21/28°
Marrakech 20/37°
Amsterdam 18/26°
Marseille 18/29°
Athènes 23/28°
Milan 19/28°
Berlin 19/28°
Minsk 13/27°
Bucarest 18/31°
Montréal 21/29°
Budapest 19/28°
Moscou 14/23°
Buenos Aires 7/16°
Munich 16/22°
Bruxelles 16/25°
New York 21/28°
Copenhague 17/24°
Paris 17/27°
Dublin 15/18°
Prague 17/26°
Genève 16/22°
Rio de Janeiro 18/25°
Kiev 15/27°
Rome 18/25°
Lisbonne 17/26°
Tunis 21/31°
Londres 16/27°
Varsovie 18/27°
Madrid 19/34°
Vienne 18/26°
Économie
8
mardi 22 juillet 2014
S&P 500
Dow Jones
Nasdaq 100
Euro Stoxx 50
CAC 40
–0,23 %
–0,28 %
–0,15 %
–0,86 %
–0,71 %
1 973,6
17 051,7
3 934,1
Bourse de Beyrouth
Volume
Les valeurs
–
BLOM Stock Index
7 669
Solidere A
20 058
Solidere B
2 309
Solidere - GDR
–
Bank Audi - SAL
–
Bank Audi - GDR
10 879
Bank of Beirut
–
Byblos Bank
–
BEMO Bank
–
BLOM Bank
–
BLOM Bank - GDR
–
Rasamny Younis Motor
–
Holcim Liban SAL
Taux de change (L.L.)
Devise
Dollar US
Livre syrienne
Dinar irakien
Dinar koweïtien
Dinar jordanien
Dinar bahreïni
Dirham EAU
Rial qatari
Rial saoudien
Livre égyptienne
Livre sterling
Franc suisse
Yen (100)
Franc CFA (1 000)
Dol. canadien
Dol. australien
Euro
Prix
Var. (%)
Montant
1 196,23
12,55
12,70
12,95
6,36
6,40
18,80
1,60
1,82
8,77
9,35
0
–0,55
+0,08
+3,52
0
0
–1,05
0
0
0
0
–
96 389
254 583
29 684
N/A
N/A
204 531
N/A
N/A
N/A
N/A
3,19
13,76
0
0
N/A
N/A
Achat
1 501
10,01
1,29
5 257,44
2 118,56
3 981,43
408,66
412,25
400,26
209,92
2 563,56
2 500,07
14,81
2,92
1 476,64
2 081,59
2 029,65
Vente
1 514
10,10
1,30
5 302,98
2 136,91
4 015,92
412,20
415,82
403,72
211,74
2 585,76
2 521,72
14,94
2,95
1 489,42
2 099,62
2 047,23
Taux croisés
$ USD
£ GBP
CHF
¥ YEN
€ EUR
–
1,70
1,11
0,0099
1,3522
£ Sterling
0,58
–
0,65
0,0058
0,79
CHF Franc suisse
0,89
1,53
–
0,0089
1,21
101,35
172,97
112,83
–
137,03
0,73
1,26
0,82
0,0073
–
Devise
$ Dollar US
¥ Yen
€ Euro
Taux d’intérêt
Devise
2 j.
1 m.
3 m.
6 m.
1 an
$ USD
0,25
0,15
0,23
0,32
0,55
£ GBP
0,50
0,49
0,55
0,71
1,06
CHF
1,00
–0,009
0,001
0,06
0,19
¥ YEN
0,10
0,09
0,13
0,17
0,32
€ EUR
0,15
0,08
0,17
0,26
0,43
Bons du Trésor
Nom
Rendement
Euro obligations libanaises - 5 ans
Euro obligations libanaises - 10 ans
Obligations américaines - 10 ans
Obligations du Trésor français - 10 ans
Obligations du Trésor allemand - 10 ans
Obligations du Trésor britannique - 10 ans
Obligations du Trésor japonais - 10 ans
4,59 %
5,77 %
2,47 %
1,56 %
1,15 %
2,57 %
0,54 %
4 304,7
3 137,1
Nikkei
Pétrole WTI
–1,01 %
+1,64 %
15 215,7
Or
104,8
1 312,6
0%
Beyrouth, ville la plus
chère du monde arabe
Étude Les loisirs, le sport, les transports et services publics sont plus
chers qu’à New York, tandis que le coût de la vie en général est aussi
cher à Beyrouth qu’à Madrid.
La capitale libanaise est la ville
la plus chère du monde arabe,
parmi 19 villes de la région,
a révélé une étude de Mercer
Human Resource Consulting
sur le coût de la vie. Dans le
monde, Beyrouth est arrivé à
la 63e position parmi 221 villes évaluées en 2014.
Le rapport, cité par le bulletin économique hebdomadaire de la Byblos Bank,
Lebanon this Week, a en outre
classé Beyrouth 14e parmi
50 pays à revenu moyen supérieur (PRMS) inclus dans
l’enquête. À titre de comparaison, il convient de rappeler
que la capitale libanaise avait
été classée 76e ville la plus
chère au monde en 2013 et
deuxième ville la plus coûteuse des pays du monde arabe.
Le coût de la vie à Beyrouth
a ainsi augmenté en comparaison avec d’autres villes, son
classement global ayant avancé de 13 places, constituant la
quatrième hausse la plus importante parmi les pays arabes
après Dubaï (+23 places), Casablanca (+18 places) et Alger
(+15 places).
Plus en détail, Beyrouth
est aussi chère que Madrid,
tandis que le coût de la vie y
est plus élevé qu’à Rio de Janeiro et Dubaï, mais moins
élevé qu’à Frankfort, Tapei à
Taïwan ou encore Los An-
geles. Parmi les PRMS, Beyrouth a été considérée comme
plus chère que Chengdu et
Téhéran mais moins coûteuse
que São Paulo ou Shenyang
également en Chine.
« Le coût élevé de la vie à
Beyrouth s’explique principalement par la cherté des
appartements non meublés,
écrit Mercer, tandis que les
loisirs, le sport, les transports
et services publics sont plus
chers qu’à New York. »
Selon l’étude, dans le classement des villes arabes, 16
villes sur 19 ont avancé en
2014. Luanda en Angola est
restée la ville la plus chère au
monde, tandis que Karachi,
au Pakistan, demeure la ville
la moins coûteuse au monde
en 2014.
Le classement compare
plus de 200 éléments, dans
chaque ville incluse dans
l’enquête dont le coût du logement, de la nourriture, de
l’habillement et des articles
ménagers ainsi que le coût
du transport ou des loisirs.
Outre la comparaison à titre
indicatif, l’objectif de Mercer est d’aider les expatriés et
leurs employeurs à évaluer le
coût de la vie dans des villes
étrangères et le montant des
primes d’expatriation ; les
articles onéreux ou les logements haut de gamme, dans
De Renzis : « British Airways
a toujours soutenu les PME »
Le directeur commercial responsable du Moyen-Orient et de
l’Asie centrale de British Airways, Paolo De Renzis, a répondu aux
questions de « L’Orient-Le Jour ».
Quels sont les investissements actuels (et futurs) de
British Airways au MoyenOrient et/ou au Liban ?
Nous étudions en permanence notre itinéraire aérien
pour garantir à nos clients des
voyages et des destinations
correspondant à leur demande. À ce jour, nous avons observé une forte demande que
ce soit de la part des voyageurs d’affaires ou des touristes, notamment ceux qui désirent se rendre en Amérique
du Nord.
Au cours des six derniers
mois, nous avons opéré des
vols vers Porto, Malte, Ibiza,
Florence, Rotterdam, Mykonos, Santorin, Malaga et Austin, multipliant ainsi le choix
des destinations. En 2015,
nous allons opérer des vols
vers de nouvelles destinations
à savoir Cagliari, Rhodes, Héraklion, Bodrum et Dalaman.
Nous avons ajusté notre
horaire du matin à partir de
Beyrouth (9h00) pour permettre aux voyageurs allant
en Amérique du Nord de
faire escale à Londres, d’atterrir en fin d’après-midi à New
York ou ailleurs, et de profiter
de leur soirée en ville. Nous
avons également amélioré notre service sur la liaison Djeddah-Londres en mettant à la
disposition des voyageurs un
Boeing 777 depuis le début
de l’été 2014.
Aussi, à travers notre activité transatlantique conjointe
avec American Airlines et Iberia, nous sommes aujourd’hui
en mesure d’offrir un grand
choix de tarifs réduits et de
meilleures connexions sur
notre réseau mondial comptant plus de 500 destinations.
Les clients peuvent bénéficier d’horaires de vol coordonnés sur les itinéraires de
New York, Chicago, Miami
et Boston, et d’un plus grand
choix d’horaires.
Pouvez-vous nous donner
quelques chiffres relatifs à la
présence de BA au Liban ?
Nous gérons une flotte de
plus de 270 appareils et opérons 10 vols hebdomadaires
Beyrouth-Londres sur des
Airbus A321 équipés de deux
classes de cabines. Plus de la
moitié des passagers partant
du Liban se rendent en Amérique du Nord. Avec dix vols
par semaine à partir de Beyrouth et une escale à London
Heathrow, les voyageurs ont
l’occasion de visiter au passage
la capitale britannique.
Nous employons près de
40 000 personnes principalement basées au Royaume-Uni
et dans 75 autres pays du monde. Sur l’ensemble de ces employés, 14 500 sont des mem-
bres de l’équipage et 3 500
des pilotes. Nous opérons des
vols à destination du MoyenOrient depuis plus de 80 ans et
proposons, depuis l’été 2014,
63 vols hebdomadaires à partir
de huit villes de la région.
British Airways opère plus
de 300 000 vols par an transportant plus de 37 millions de
passagers. Notre équipage sert
plus de 10 000 repas par jour,
souvent plus d’un repas par
personne sur un même vol.
Pouvez-vous nous expliquer plus en détail le fonctionnement de votre programme de fidélité destiné à
soutenir les petites et moyennes entreprises (PME) ? De
quelle manière peut-il leur
venir en aide ?
Chez British Airways, nous
offrons deux types de programmes : un programme
de fidélité aux voyageurs fré-
Grille des salaires
L’ancien Premier ministre,
Fouad Siniora, a reçu hier
une délégation du comité de
coordination syndical (CCS)
en présence des députés Jamal
Jarrah, Ghazi Youssef, Amine
Wehbé et Bassem el-Chab.
Durant la réunion, les responsables syndicaux Hanna Gharib et Nehmé Mahfoud ont
rappelé les revendications des
fonctionnaires et les demandes
liées à l’augmentation de la
grille des salaires.
De son côté Fouad Siniora
a exprimé son soutien aux
droits des fonctionnaires et a
rappelé l’importance que portait feu Rafic Hariri au secteur
de l’éducation. « Les dépenses
liées à l’éducation sont un investissement », a-t-il ainsi sou-
ligné, précisant toutefois que le
courant du Futur n’approuve
pas une hausse de la grille sans
études préalables du mode de
financement. Rappelant l’instabilité financière par laquelle
est passée le Liban en 1992 et
de nouveau en 2001, l’ancien
Premier ministre a expliqué
qu’à l’heure d’aujourd’hui, il n’y
avait pas de mesures concrètes
qui permettent de soutenir des
dépenses publiques aussi élevées.
À l’issue de la rencontre,
Fouad Siniora a réitéré l’appui
des députés du courant du Futur pour une hausse de la grille
des salaires mais a également
renouvelé son appel à de plus
amples études autour du mode
de son financement.
Artisanat
niveau d’équilibre autour de
5,5 % et il n’y a donc plus tant
de capacités inutilisées que
cela. De plus, il est difficile
de prouver que les hausses de
salaires précèdent l’inflation,
et diverses études statistiques
pencheraient même plutôt
pour une causalité inverse.
Pour le moment, le CPI est
attendu à 0,3 % sur le mois et
à 2,1 % sur l’année en juin. Ce
niveau n’est pas assez élevé
pour inquiéter la Fed, mais la
persistance de cette tendance
haussière pourrait rapidement
l’amener à changer d’attitude...
En partenariat avec
www.fidus.com.lb
20,9
–0,03 %
Euro
Yen
1,3522
101,4
+0,01 %
–0,04 %
Liban
Inflation US : la tendance Siniora au CCS : Vous aurez vos droits, mais
haussière se poursuit
il faut préserver la stabilité
En théorie, il
n’y a pas de
raison de voir
les
pressions
inflationnistes
s’emballer. Le
niveau
d’activité semble
encore loin de
son potentiel,
en particulier
après le fort
déclin du PIB
au T1 et, selon la formule
du Fomc, le
chômage, bien
qu’en baisse, reste élevé. De
plus, les salaires restent sous
contrôle et n’augmentent guère de plus de 2 % par an, bien
loin des 3 à 4 % qui seraient
en ligne avec une inflation
à 2 % et une productivité en
hausse de 1 à 2 %. La majorité
du FOMC, Janet Yellen en
tête, en tire la conclusion que
l’inflation sous-jacente reste
faible et qu’un soudain rebond
serait transitoire (ce serait du
« bruit » ). Mais on peut soutenir une thèse aux conclusions opposées. En effet, à
6,1 %, le taux de chômage est
maintenant très proche de son
Argent
Face aux attaques, Khan al-Saboun contre-attaque
Marisol RIFAÏ
« Notre succès dérange, mais à
tous nos concurrents, je dis : forgez votre place sur le marché dignement et non en proférant insultes et accusations infondées. »
Ces mots de Badr Hassoun,
propriétaire de l’entreprise familiale centenaire de Tripoli, Khan
al-Saboun, étaient prononcés
hier à l’occasion d’une conférence de presse qu’il a donnée dans
les locaux de l’ordre des journalistes. L’objectif ? Défendre son
industrie artisanale de savons
traditionnels et de produits
cosmétiques face à une campagne qu’il juge diffamatoire qui a
commencé par un article publié
le 6 juillet dans un journal qatari
et qui s’est propagée depuis sur
les réseaux sociaux. Khan al-Saboun y est accusé d’utiliser des
produits chimiques et de la gélatine de porc dans ses produits
qu’il exporte aux quatre coins du
monde.
« Tous nos produits sont fabriqués de manière traditionnelle qu’on perpétue de père en fils
depuis des siècles. Ils contiennent un mélange d’huile d’olive
et de plantes et arômes naturels
et répondent à toutes les normes
de qualité internationales », a
affirmé M. Hassoun. Parmi les
certificats de son entreprise, le
propriétaire a cité la validation
Iso 22716 et le certificat international Halal, qu’il a mis à la
disposition du public. « Nous
soumettons régulièrement nos
produits à des tests de laboratoire et sommes les premiers à
veiller à la préservation de leur
qualité puisque le savoir-faire
traditionnel est notre marque de
fabrique », a tenu à préciser M.
Hassoun.
Parmi les personnalités présentes à la conférence de presse
venues lui assurer leur soutien,
Savons à la menthe produits à Khan al-Saboun.
le président de l’Association des
industriels, Fady Gemayel, et
l’ancien ministre du Tourisme,
le député Élie Marouni. « Nous
n’avons jamais reçu de plaintes contre les produits de Khan
al-Saboun au département de
protection du consommateur »,
a de son côté assuré la directrice
générale du ministère de l’Économie et du Commerce, Alia
Abbas.
« Khan al-Saboun exporte
99 % de ses produits vers l’Europe, les États-Unis, le Canada et les pays du Golfe, et en
s’attaquant à nous, c’est toute
l’image du Liban qu’on essaie
de dégrader », a regretté M.
Hassoun, qui a cependant promis de réagir, « en prouvant aux
consommateurs d’abord, que les
accusations dont il est victime
sont infondées ».
Le classement du coût de la vie dans les pays arabes
Villes
Classement mondial
Beyrouth
63
Dubaï
67
Abou Dhabi
68
Djibouti
101
Amman
103
Casablanca
107
Riyad
111
Alger
124
Koweït City
147
Manama
150
Le Caire
153
Khartoum
153
Doha
158
Rabat
163
Mascate
168
Damas
171
Djeddah
175
Nouakchott
191
Tunis
202
Sources : Mercer Consulting, Byblos Bank.
lesquels sont généralement
logés les cadres supérieurs des
grandes compagnies mondiales, ont ainsi été inclus dans
l’enquête.
Il convient de souligner en
outre que New York est utilisée comme ville de référence
pour le classement, et que
l’ensemble des autres villes
dans le monde lui sont comparées.
quents, Executive Club, et un
autre à l’intention des PME,
On Business.
British Airways a toujours
soutenu les PME et continue
d’encourager les rencontres en
face à face en proposant des
options de voyage pratiques
et efficaces et des points à cumuler en souscrivant au programme de fidélité PME. On
Business est une offre exceptionnelle dont les entreprises
peuvent profiter dès à présent
pour cumuler des points avec
deux voyageurs seulement,
et exploiter davantage leur
budget de voyage. Les entreprises peuvent s’enregistrer
directement sur ba.com pour
commencer à économiser et
cumuler des points Avios-On
Business échangeables contre
des avantages voyage.
Les employés – membres
d’Executive Club ou de tout
autre programme de fidélité
« voyageurs fréquents » partenaire de oneworld® – qui
voyagent au nom de leur entreprise peuvent également en
bénéficier. Au Moyen-Orient,
les petites et moyennes entreprises sont un segment de
marché en expansion, il est
donc indispensable de continuer à proposer des services
sur mesure pour cette catégorie de clients qui représentent
une croissance à deux chiffres
dans la région.
D.M.
Marché de l’immobilier
Avoir vue sur jardin,
un privilège rare
Si bénéficier des vues sur la
mer Méditerranée est un luxe,
celui d’avoir des dégagements
sur les pelouses et les arbres
d’un des jardins de Beyrouth
est une exclusivité rare.
La première raison est que
Beyrouth n’est pas connue
pour être une ville verte
puisqu’elle ne compte qu’une
poignée de jardins publics et
privés. Ainsi, acquérir un appartement autour des jardins
de Sanayeh, de l’AUB ou des
Jésuites demeure un privilège. Toutefois, beaucoup de
jardins publics de la capitale
ne sont pas appréciés à leur
juste valeur. Il est vrai qu’ils
sont souvent dégradés et mal
entretenus. Certains Beyrouthins les voient comme des
destinations populaires et ne
réalisent pas que vivre autour
d’un jardin est finalement une
chance.
La rue Bliss offre le privilège
suprême d’avoir à la fois des
vues sur le littoral et sur le
campus de l’Université américaine. La valeur d’un appartement, souvent de grande
surface, commence au-delà de
5 500 dollars le mètre carré.
Quelques parcelles autour des
jardins de l’École supérieure
des affaires à Clemenceau ont
également ce double avantage. Mais le premier étage y est
de 15-20 % inférieur à Bliss.
La récente rénovation en juin
dernier du jardin de Sanayeh
est une réelle réussite. C’est
l’un des plus beaux espaces
verts de la ville. Pourtant
la valeur d’un appartement
autour de ce jardin reste sousévaluée. À 4 500 dollars le m²,
il est déjà possible d’acquérir
un logement de 350 m² dans
un étage élevé. Cela reste une
excellente affaire en comparaison avec les prix demandés
dans des quartiers sans aucun
dégagement.
Le nombre des jardins à
Achrafieh est limité. Néanmoins, Furn el-Hayek et
Sursock ont encore quelques
propriétés privées avec de
somptueux espaces verts.
Bien que leurs propriétaires
cherchent parfois à vendre ces
jardins afin qu’un promoteur y
construise une tour, ces espaces sont des havres de verdure
dans des quartiers souvent
très denses.
Cependant, avoir une vue sur
un jardin n’est pas réservé qu’à
l’élite. Le jardin des Jésuites
à Jeitaoui est méconnu. Peu
de Beyrouthins connaissent
son existence. Bien qu’il ne
soit pas très bien entretenu,
c’est un lieu de promenade et
de détente. Il offre à tous les
appartements qui l’encerclent
des dégagements appréciables dans une ville qui est
asphyxiée d’immeubles. Un
produit neuf de 200 à 225 m²
pourrait satisfaire les budgets
inférieurs à 650 000 dollars.
Estimation d’un appartement
neuf au premier étage :
Rue Bliss, devant les jardins
du campus de l’AUB : 5 500
dollars/m²
Rue Clemenceau, devant
les jardins de l’ESA : 4 500
dollars/ m²
Rue Halwani, devant le jardin
de Sanayeh : 4 000 dollars/ m²
Rue Jean Jalkh, devant le jardin de Sioufi : 4 250 dollars/
m²
Rue Moscou, devant le jardin
des Jésuites : 3 000 dollars /
m².
En coopération avec :
Tél.: 01-349910
www.ramcolb.com
Économie 9
mardi 22 juillet 2014
International
Les grandes banques américaines La Bourse de Moscou s’enfonce
Crise ukrainienne Les sanctions vont entraver les projets de Rosneft
réalisent un sans-faute
et Novatek.
au deuxième trimestre
États-Unis Le courtage montre des signes d’essoufflement.
Les grandes banques américaines ont réalisé un sans-faute au deuxième trimestre sans
pour autant lever les doutes
sur leur rentabilité future,
au moment où le courtage
montre des signes d’essoufflement.
JPMorgan Chase, Bank of
America (BofA), Citigroup,
Wells Fargo, Goldman Sachs
et Morgan Stanley ont toutes
les six gagné de l’argent lors
des trois derniers mois.
Elles totalisent des bénéfices cumulés de 18 milliards de
dollars, en baisse de 4,3 milliards sur un an.
La palme revient à JPMorgan (5,98 milliards de dollars),
dont le PDG Jamie Dimon a
révélé souffrir d’un cancer de
la gorge, ce qui suscite les interrogations sur sa succession
éventuelle.
Comment se porte l’économie ? Où en est le courtage ?
Où en sont les litiges avec les
autorités ? Les banques sontelles prêtes à encaisser sans
grand mal une normalisation
annoncée des taux d’intérêt
après des années d’argent facile ? Le deuxième trimestre
devait apporter des réponses
à ces craintes des investisseurs
après un début d’année cahincaha.
« À l’arrivée, c’est le soulagement », confie à l’AFP
Erik Oja, analyste chez S&P
Capital. « Il y a des signaux
positifs et d’autres un peu plus
contrastés », souscrit Michael
Wong, chez MorningStar.
Du côté des bonnes nouvelles : la qualité du crédit s’est
beaucoup améliorée. Grosso
modo, les banques américaines ont observé moins de
défaillances de leurs clients
au point de se payer le luxe
La palme revient à JPMorgan (5,98 milliards de dollars).
Michael Kappeler/DDP/AFP
de piocher dans les enveloppes mises de côté pour couvrir
d’éventuels impayés.
La manne de la gestion
de fortune
Malgré une remontée annoncée des taux d’intérêt, le
refinancement d’anciens prêts
immobiliers est reparti. C’est
du pain bénit pour Wells Fargo, qui octroie un prêt immobilier sur six aux États-Unis.
Pour les banques d’affaires,
la manne est la gestion de
fortune et le conseil financier
dans un contexte de fusionsacquisitions et d’introductions
en Bourse. JPMorgan Chase,
Goldman Sachs et Morgan
Stanley en ont profité goulûment.
Grâce à eux, Morgan Stanley a réduit l’écart avec sa
concurrente directe Goldman Sachs. JPMorgan en a
usé pour redevenir la banque
américaine la plus rentable,
un titre que lui avait subtilisé
Wells Fargo l’an dernier.
Au chapitre des mauvaises
nouvelles, l’encadrement plus
strict de l’activité lucrative,
mais spéculative du courtage
fait des dégâts.
Vaches à lait depuis la crise, les recettes des « revenus
fixes » (courtage des obligations, des changes et des
matières premières) ont encore chuté, même si c’est à un
rythme moins redouté.
Elles ont baissé de 16,6 %
chez Morgan Stanley, 15 %
chez JPMorgan, 12 % chez
Citigroup et 10 % chez Goldman Sachs. BofA est la seule
à avoir tiré son épingle du jeu,
avec un gain de 5 %.
Les analystes prévoyaient
un repli en moyenne de 20 %
à 25 % pour l’ensemble des
banques américaines.
Les revenus fixes vont rester à des « niveaux faibles au
second semestre », a prévenu
Jamie Dimon.
Matelas de sécurité
Les banques américaines
ne pourront plus en outre
spéculer avec leurs fonds
propres dans un peu moins
d’un an, date d’entrée en vigueur de la règle de Volcker,
dont le but est de les forcer
à revenir à leur métier premier : financer l’économie.
Elles sont également
obligées de se constituer
un matelas de sécurité important en cas de nouvelle
crise, d’où une chasse aux
coûts tous azimuts.
Sans aller jusqu’à couper
dans les bonus, les fleurons
de Wall Street ont quelque
peu réduit les rémunérations
et supprimé des emplois de
banquiers et traders.
Reste l’épineux casse-tête
des litiges, qui absorbe les
bénéfices trimestre après
trimestre.
Citigroup vient d’accepter de payer 7 milliards de
dollars pour solder un énième contentieux immobilier
avec les autorités américaines.
BofA est la prochaine sur
la liste : elle a offert de payer
13 milliards de dollars, mais
on lui réclame davantage.
Hormis les prêts toxiques
à l’origine de la crise, les
banques américaines font
aussi l’objet d’enquêtes sur
des manipulations supposées des marchés de changes
et des taux d’intérêt Libor.
Depuis 2011, elles ont
déjà écopé de près de 90
milliards de dollars en pénalités financières pour leur
seul rôle dans la crise immobilière.
« À long terme, leur
rentabilité reste entourée
d’incertitudes », estime M.
Oja.
(Source : AFP)
Malaise à Cuba après
de nouvelles restrictions
douanières sur les importations
Des Cubains faisant la queue devant un poste de douane. « Moi je perds mon commerce, mais les plus touchés
sont les consommateurs qui
devront aller dans les magasins d’État acheter à prix d’or
des produits chinois de mauvaise qualité », confie à l’AFP
Maria, une « fourmi » de 50
ans qui effectuait un voyage
par mois à l’étranger.
Boutiques secrètes
Les douanes avaient déjà
tenté de limiter les importations en 2011, mais la réforme migratoire de 2013 a
fait exploser les voyages des
« fourmis ».
« Les normes étaient déjà
ridicules, mais maintenant
c’est la misère », constate la
journaliste Giselle Morales
sur son blog.
Une « fourmi » pouvait ramener six téléviseurs. Ce sera
maintenant seulement deux.
Ou deux douzaines de paquets
de sous-vêtements au lieu de
quatre. Assez pour décourager les « fourmis » qui doivent
financer leurs voyages.
Faute de magasins indépendants, les produits importés
sont généralement offerts sur
Internet, par des sites d’annonces tels que Revolico ou
Polalivre, qui ne sont pas officiellement accessibles depuis
Cuba, mais dont les annonces
circulent sous le manteau.
Quelques magasins privés
qui fonctionnaient avec des
licences de « couturier » ou
« modiste » ont été interdits
en janvier par les autorités
communistes. Ceux-ci se sont
souvent repliés dans des appartements, loin des regards
indiscrets.
Universitaire et ancien diplomate, Jesus Arboleya regrette ces mesures « contreproductives ».
« Cela entre en contradiction totale avec les réformes
économiques, le développement du secteur des travailleurs
indépendants et la politique de
rapprochement avec la diaspora cubaine », juge l’ancien
diplomate dans un article de
Progreso Semanal.
Les sanctions occidentales contre Moscou vont entraver les projets de Rosneft et Novatek en Russie.
Sergei Karpukhin/Reuters
rope à durcir sa position et
annoncer une nouvelle série
de sanctions », ont-ils ajouté.
Pour l’heure, les États-Unis
se sont montrés les plus durs
dans leurs sanctions, incluant
la semaine dernière à leur
« liste noire » les géants de
l’énergie Rosneft et Novatek
dont les actions reculaient
respectivement de 1,73 % et
2,11 % hier en milieu de journée.
L’agence de notation Moody’s a averti hier que ces mesures, en « coupant de fait
(Rosneft et Novatek) des marchés de capitaux américains à
long terme », pourraient perturber leurs projets de production, notamment celui de
Novatek avec le français Total
sur la péninsule russe de Yamal. Yamal LNG, qui prévoit
d’exploiter à partir de 2017
les immenses ressources en
gaz de la péninsule de Yamal,
au-delà du cercle polaire, est
détenu à 60 % par le groupe
énergétique russe Novatek, à
20 % par le français Total et à
20 % par le chinois CNPC.
« Si les sanctions étaient
étendues au secteur financier
européen, cela limiterait de
manière drastique les financements et les possibilités de
partenariat pour les sociétés
touchées et augmenterait
les coûts, conduisant potentiellement à un gel des investissements et ralentissant
leur croissance », a poursuivi
Moody’s.
L’agence Standard & Poor’s
a de son côté relativisé les
conséquences à attendre des
nouvelles sanctions américaines, les deux groupes disposant
de liquidités suffisantes. En
revanche, si ces mesures restaient en place sur une longue
période, elles « les contraindraient à chercher des sources
de financement alternatives »,
a-t-elle ajouté.
La menace de lourdes sanctions économiques contre
Moscou après le rattachement
de la Crimée a provoqué de
massives fuites de capitaux de
Russie au printemps, le rouble tombant notamment à des
plus bas records.
Les sanctions restant ciblées, un certain apaisement
avait suivi, permettant aux
marchés de rebondir et à la
Russie d’échapper de justesse
à une entrée en récession au
deuxième trimestre, selon les
estimations du gouvernement.
Les statistiques officielles
du produit intérieur brut pour
cette période n’ont pas encore
été publiées par l’institut des
statistiques.
(Source : AFP)
Distribution
Le patron de Tesco poussé vers la sortie
par de mauvaises ventes
Consommation Les nouvelles dispositions limitent considérablement
le nombre d’articles que les voyageurs peuvent importer.
« L’État cubain ne veut pas de
concurrence, mais il n’a rien
à proposer à la place », se lamente Mirta, une employée
d’une agence de tourisme, en
découvrant les nouvelles restrictions douanières frappant
les importations de biens de
consommation par les particuliers.
Les nouvelles dispositions
douanières, qui entrent en
vigueur le 1er septembre,
limitent
considérablement
le nombre d’articles que les
voyageurs peuvent importer,
ainsi que le poids des paquets
postaux, tout en augmentant
dans de nombreux cas les
taxes d’importation.
Le tout dans le but de « stimuler les achats dans le pays »,
où toute une série d’articles
sont en situation de pénurie
chronique, et « protéger le
marché intérieur ».
« Que la douane ne nous
punisse pas ainsi, comme si
nous étions tous des criminels,
qu’ils essayent de régler leur
problème mais pas en jetant
le bébé avec l’eau du bain »,
s’enflammait récemment sur
Internet l’universitaire Esteban Morales.
Grâce à la réforme migratoire de janvier 2013, les Cubains
peuvent voyager librement et
beaucoup de « fourmis » sont
nées, effectuant des allers-retours en Floride, au Panama
ou en Équateur chargées de
vêtements, d’appareils électroménagers ou de pièces détachées diverses.
Des marchandises qu’on ne
trouve pas dans les magasins
d’État cubains ou à des prix
exorbitants. Officiellement,
seul l’État a le droit d’importer des biens de consommation courante.
« Des centaines de milliers
de personnes vivent de ce
petit commerce qui n’est pas
plus “noir” que celui de ceux
qui imposent des prix et des
taxes scandaleux dans les magasins », écrit la journaliste
indépendante Milena Recio
sur le blog Progreso Semanal.
La Bourse de Moscou chutait de nouveau hier, les investisseurs s’inquiétant d’une
nouvelle escalade de la crise
ukrainienne après le crash du
MH17 et de possibles nouvelles sanctions occidentales
douloureuses pour l’économie
russe.
Vers midi, les indices de la
place financière moscovite, le
Micex (libellé en roubles) et
le RTS (en dollars), cédaient
respectivement 2,35 % et
2,38 % par rapport à la clôture de vendredi. Ils accumulent des chutes respectives de
près de 5 % et de 7 % depuis
mercredi dernier. La monnaie
russe se stabilisait, à 47,46
roubles pour un euro et 35,11
roubles pour un dollar.
« Il y a peu de raisons d’être
optimiste », ont souligné les
analystes d’Alfa Bank, citant
« les risques géopolitiques
croissants » après le crash de
l’avion de ligne malaisien.
La Bourse russe, qui était
remontée près de ses plus
hauts niveaux de l’année début juillet, pique du nez depuis l’adoption mercredi dernier de sanctions occidentales,
les États-Unis visant directement de grandes entreprises
russes, suivie jeudi du crash
du Boeing de la Malaysia
Airlines en zone séparatiste
en Ukraine.
Dimanche, la France, la
Grande-Bretagne et l’Allemagne ont menacé la Russie
de nouvelles sanctions si le
président Vladimir Poutine
n’obtenait pas des séparatistes prorusses en Ukraine un
accès « libre et total » au site
du crash.
« La Russie va probablement se retrouver encore plus
isolée », ont estimé les analystes de la société financière
Brown Brothers Harriman,
évoquant un possible « tournant » de la crise ukrainienne.
« Cela pourrait pousser l’Eu-
Adalberto Roque/AFP
« Plutôt que d’adopter une
position négative et des mesures impopulaires, il vaudrait
mieux organiser ce commerce,
non seulement pour le faciliter, mais aussi pour apporter
la respectabilité que mérite
cette manifestation mutuellement bénéfique du lien naturel
entre le pays et sa diaspora »,
affirme Jesus Arboleya.
Même le très officiel quotidien Granma a publié vendredi des réactions de lecteurs
jugeant ces mesures « incompréhensibles », « loin de la
réalité cubaine », « injustes »
ou encore « trop administratives pour ne pas porter avec
elles le germe de la corruption ».
En réponse, un fonctionnaire des douanes affirme à
Granma que ce commerce
« ne peut pas être un succédané aux marchés de gros
que nous n’avons pas encore
mais qui sont prévus dans le
modèle de gestion que nous
construisons ».
(Source : AFP)
Le directeur général de Tesco,
Philip Clarke, a dû annoncer
sa démission hier, fragilisé par
les mauvaises ventes du géant
britannique de la distribution
qui va recruter un responsable
d’Unilever pour tenter de sortir
de sa mauvaise passe.
« Dave Lewis entrera au
conseil d’administration de
Tesco le 1er octobre comme
directeur général pour succéder
à Philip Clarke », a expliqué
Tesco dans un communiqué.
Le numéro un britannique et
numéro trois mondial de la distribution, derrière l’américain
Wal-Mart et le français Carrefour, a reconnu être confronté
à une situation encore « plus
difficile » qu’évoqué lors de la
présentation de ses résultats du
premier trimestre début juin.
À l’époque, Tesco avait
pourtant déjà fait part de ventes
en fort repli au Royaume-Uni
et plus largement en Europe,
Philip Clarke évoquant alors
« une situation inédite dans une
période de transformation radicale de notre industrie ».
Pour rebondir, il espérait
entre autres tirer profit de la
croissance en Chine et en Inde
où il s’est allié respectivement à
CRE et Tata.
Mais lundi, le groupe a indiqué que le marché était globalement encore « moins porteur » qu’estimé il y a un mois
et demi. « Combiné avec les
investissements croissants que
nous réalisons pour améliorer
notre offre aux consommateurs
et les fidéliser, les ventes et les
bénéfices du premier semestre
sont inférieurs aux attentes », a
prévenu le distributeur.
Tâche d’ampleur
en perspective
Entré chez Tesco il y a 40 ans
comme simple magasinier, Philip Clarke, 54 ans, avait grimpé
les échelons jusqu’à prendre la
direction en 2011, au moment
où le groupe subissait déjà une
érosion de ses ventes.
L’année suivante, il avait
impulsé un profond plan de redressement, via l’investissement
d’un milliard de livres (1,25
milliard d’euros) au RoyaumeUni, afin de reconquérir ses
clients face à la concurrence des
enseignes très bons marchés allemandes Aldi et Lidl, des distributeurs Asda, Sainsbury’s et
Morrisons et des supermarchés
haut de gamme Waitrose.
Mais l’effritement des ventes
de Tesco n’a pu être enrayé.
« Aux commandes ces dernières années marquées par des
défis immenses, je pense que
c’est le bon moment de transmettre mes responsabilités », a
déclaré M. Clarke.
Son remplaçant, David
Lewis, 49 ans, est actuellement
président de la branche cosmétiques du géant anglo-néerlandais Unilever, chez qui il officie
depuis 28 ans.
« Dave Lewis va apporter son
expérience internationale et son
expertise dans la gestion de la
réforme, de la stratégie d’affaires, de la promotion de la marque et du développement de la
clientèle », a estimé le président
de Tesco, Richard Broadbent.
Le groupe britannique a souligné que M. Lewis avait favorisé le rebond de plusieurs secteurs ou régions d’activités chez
Unilever pendant sa carrière.
« Des spéculations circulaient depuis un moment sur
un changement de directeur, la
nouvelle n’a pas surpris grand
monde », a estimé Keith Bowman, analyste chez Hargreaves
Lansdown Stockbrokers, qui a
toutefois jugé que le pessimisme affiché par Tesco sur ses
ventes du premier semestre
avait « constitué un nouveau
choc pour les actionnaires ».
Le titre Tesco gagnait
néanmoins 2,28 % à 291,5
pence, et s’affichait comme la
vedette du début de journée
à la Bourse de Londres, les
investisseurs tablant sur de
nouveaux efforts de restructuration sous la houlette du
nouveau chef.
« Sa tâche reste d’ampleur :
la marche en avant des Aldi et
Lidl se poursuit et l’avantage
comparatif autrefois tiré par
Tesco de ses activités à l’étranger n’est plus ce qu’il était. La
question est de savoir si le
nouveau patron aura l’audace
de provoquer les enseignes à
bon marché sur leur propre
terrain, quitte à réduire encore les marges à court terme »,
a estimé M. Bowman.
(Source : AFP)
Petites annonces
Pour placer vos Petites
Annonces à partir du web :
www.lorientlejour.com,
onglet « Petites Annonces ».
offres d’emploi
Grande marque française de
prêt-à-porter féminin cherche
sa directrice de magasin à
Beyrouth. Prière aux candidates
qualifiées d’envoyer leur CV à :
[email protected]
Needed assistant marketing
manager for a pharmaceutical
Cie in Mansourieh with strong
supervisory and communication
skills.
Send
CV
to :
[email protected]
immobilier location
Achrafieh, Mar Mikhaël, nouvel
appt meublé 171m2, vue sur la
mer, piscine, sécurité, jardin, 2
park., 2500$/mois. 01/993399 –
03/566702.
Achrafieh, appt meublé luxueux
110m2, living, 1 ch., 1 park.,
18000$/an. Tél. : 01/616000,
www.sodeco-gestion.com
Achrafieh, appt neuf 200m2,
3 ch., cuisine équipée, 2 park.,
27000$/an. Tél. : 01/616000,
www.sodeco-gestion.com
Bayada, appt 250m2 s. de luxe,
3 c. à c., 2 s., c. d. b., nou. imm.,
vue pano. mer/montagne, 4e
ét., 2 park. Tél. : 03/707577.
À louer chalet meublé, Rimal,
2 chambres à coucher, salon, 2
toilettes, cuisine fermée, terrasse
100m2. 03/605252.
Faraya, next to slopes, for rent
new villa, 50000$, 5 rooms,
garden. Contact : 03/301044.
To rent, Rabieh, apt 220sqm,
furnished, 3 bdr., 4 bathr., big
terraces, 18000$/year. Tel. :
03/301044.
For rent, Sodeco, 250sqm, open
space, showroom, 3.5m sealing,
1st floor, main road view.
03/655969.
AP 2348 : Achrafieh, quartier
calme et résidentiel, à quelques
minutes de l’ABC, bel immeuble,
appt 140m2, 2 c. à c., 2 s. d. b.,
salon, etc., 3 a/c, 1 parking, prix
1250$/mois. Tél. : 01/900000,
www.plusbrokers.net
immobilier vente
Luxury building in Hamra,
Wardieh, one apartment/floor,
simplex 174sqm, duplex 236sqm
+ 90sqm terrace, includes one
parking for simplex & two
parking for duplex + cellar. For
info, call us on : 01/444444, ext. :
103, cell : 03/786595.
Achrafieh, Mar Mikhaël, nouvel
appt 224m2, 3 c. à c., piscine,
sécurité, jardin, 2 park., 815000$.
01/993399 – 03/566702.
À vendre dans les projets Suites
Faqra, chalet 130m2 avec une
terrasse de 50m2, 3000$/m2.
76/187046.
Monteverde,
appartement
293m2 dont jardin 86m2, 3
chambres, cuisine équipée,
jacuzzi,
540000$.
Tél. :
03/807517.
Rmeil, appts de luxe 100m2 et
120m2, en cours de construction,
2 c. à c., 2 ascenseurs, 1 park., vue
sur mer et montagne. 03/318917,
www.groupacra.com
À vendre appt 160m2, Sahel
Alma, parking, avec ou sans
meubles, Regency et tapis
persan. 09/639960.
Kfardébian, chalet neuf 110m2,
en très bon état, 2 ch., 1 park.,
245000$. Tél. : 09/916816,
www.sodeco-gestion.com
À
vendre
à
Bickfaya,
appartement 180m2 + jardinet,
double réception, 2 c. à c., TV
room, cuisine, ch. d. bonne,
4 s. d. b., vue panoramique.
03/278650 – 03/386539.
Appt super de luxe, Hazmieh,
Mar Takla Hills, surf 161m2
+ 50m2 terr., 3 c. à c. + bonne,
vue sur montagne, 2 park. +
cave, facilités de paiement, prix
350000$. www.prideinvests.com
05/957357 – 03/526671.
automobile
À vendre Mercedes 180, mod.
1960, collection, couleur noire,
excellent état. Tél. : 03/789351.
10 International
Chargé des 282 corps, le train
Les chrétiens de Mossoul leurrés
« réfrigéré » s’ébranle direction Kharkiv par l’indulgence feinte des jihadistes
mardi 22 juillet 2014
Ukraine L’Onu condamne l’attaque, exige un accès libre au site du
crash ; la pression sur la Russie monte encore.
Le train « réfrigéré » transportant les corps des passagers et
membres de l’équipage de l’avion malaisien a quitté hier soir la
gare de Torez, en zone rebelle,
signe potentiel de progrès.
Il devrait prendre entre 10
à 12h pour atteindre la ville de
Kharkiv, après avoir traversé les
zones contrôlées par les séparatistes prorusses, a indiqué hier
soir le Premier ministre néerlandais Mark Rutte. Le Boeing
transportait 193 Néerlandais.
Mais il devrait auparavant faire
escale à Donetsk, où une délégation malaisienne est arrivée plus
tôt dans la journée. Avant que le
train quitte Torez, une équipe
d’enquêteurs néerlandais a examiné les corps. Un masque sur le
visage, les enquêteurs ont ouvert
les cinq wagons qui étaient censés être réfrigérés, la température extérieure oscillant autour
de 30 degrés. Apparemment, ils
ne l’étaient pas, une forte odeur
de corps en décomposition s’en
dégageant. « Les corps sont entreposés dans de bonnes conditions », a cependant déclaré
Peter Van Vliet, expert médicolégal néerlandais, reconnaissant
qu’il n’avait pas pu compter les
dépouilles mortelles.
À Kharkiv, une grande ville
contrôlée par les forces loyalistes, les corps seront examinés
et identifiés avant d’être remis
aux familles. Selon un chef
rebelle, 282 corps sur 298 passagers de l’avion malaisien ont
été retrouvés. Les corps seront
remis aux Pays-Bas, tandis que
la Malaisie récupérera les boîtes noires, a annoncé le Premier ministre malaisien Najib
Razak, selon lequel les enquêteurs internationaux auront
« un accès sécurisé » à la zone
de la catastrophe. De Kharkiv, les restes humains seront
transportés jusqu’à Amsterdam
par un C130 néerlandais dans
lequel se trouvera aussi l’équipe
malaisienne puis les corps des
victimes malaisiennes seront
envoyés en Malaisie, toujours
selon le Premier ministre.
Quant aux deux boîtes noires, a
Le train transportant les dépouilles mortelles des victimes du crash a quitté hier la gare de Torez,
mettant le cap sur Kharkiv où les corps seront examinés et identifiés avant d’être remis aux familles.
Maxim Zmeyev/Reuters
dit M. Najib Razak, aux termes
de l’accord, elles devaient être
remises à l’équipe malaisienne
hier soir.
Réagissant à la forte émotion
aux Pays-Bas, l’Ukraine s’est
déclarée prête à confier la coordination de l’enquête internationale à ce « pays, qui a le plus
souffert », et à envoyer tous
les corps à Amsterdam pour
autopsie, a annoncé le Premier
ministre Arseni Iatseniouk.
Le Boeing, qui effectuait
la liaison Amsterdam-Kuala
Lumpur, s’est écrasé jeudi dernier dans l’est de l’Ukraine,
probablement abattu par un
missile. Les séparatistes prorusses ont immédiatement été
soupçonnés par Kiev et les Occidentaux d’avoir abattu l’avion
avec des missiles fournis par la
Russie.
cesser toute vente d’armes à ce
pays, pointant du doigt celles
de la France. Il est « temps
(pour l’UE) de commencer
à entrer dans la phase 3 des
sanctions, donc par exemple
je ne pense pas que de futures
ventes d’armes de la part de
n’importe quel pays d’Europe
devraient se poursuivre », a-til dit. « Nous avons déjà stoppé celles du Royaume-Uni », a
ajouté David Cameron devant
la Chambre des communes, la
Chambre basse du Parlement.
Plus modéré, son homologue allemand Frank-Walter
Steinmeier a estimé que l’UE
va « devoir augmenter la pression » sur Moscou, alors que les
chefs de diplomatie européens
doivent se réunir aujourd’hui
pour décider éventuellement
de nouvelles sanctions.
« Augmenter
la pression »
Contre-attaque russe
Dans ce contexte, les pressions internationales se sont
encore accrues sur Moscou,
considéré comme le protecteur des rebelles. Le Premier
ministre britannique David
Cameron a appelé l’Union
européenne à adopter des
sanctions économiques d’envergure contre la Russie et à
La Russie, elle, cherche à
contre-attaquer. Un général
de l’état-major russe a affirmé
hier qu’un avion de chasse
ukrainien se trouvait à une distance de 3 à 5 km du Boeing
malaisien, laissant entendre
qu’il aurait pu tirer un missile
sur lui. Et il a démenti que la
Russie ait fourni aux insurgés
des systèmes de missiles Bouk,
soupçonnés d’avoir permis
d’abattre l’avion de ligne.
Le Conseil de sécurité a
adopté pour sa part une résolution réclamant des séparatistes prorusses qu’ils permettent
un accès libre et sécurisé au
site du crash du vol MH17,
protègent « l’intégrité » du site
et cessent les hostilités dans
cette zone.
Tandis que l’affaire de l’avion malaisien affaiblit de facto
la position internationale des
rebelles et du Kremlin, l’armée
ukrainienne cherche à marquer des points sur le terrain.
Un bombardement d’artillerie a été déclenché entre la
zone de l’aéroport et la gare de
Donetsk hier matin. Selon un
combattant rebelle interrogé
par l’AFP, les forces loyalistes,
en provenance de l’aéroport,
sont arrivées à environ deux
kilomètres de la gare. Plus à
l’est, selon le service de presse
de l’« opération antiterroriste », le drapeau national a été
hissé à Dzerjinsk, une ville de
35 000 habitants au nord de
Donetsk. Dans la région de
Lougansk, les forces de Kiev
ont repris la localité de Roubijné, poursuivant leur avance
vers Severodonetsk et Lysytchansk.
Conférence internationale sur le sida
Chercheurs et activistes expriment
leur colère contre les lois homophobes
Les participants à la conférence internationale sur le
sida ont exprimé leur colère
à l’égard des pays dotés de
lois qui stigmatisent l’homosexualité, un sujet qui divise
profondément pays riches et
pays pauvres.
La question, qui mêle droits
de l’homme et santé publique,
oppose les pays riches donateurs, où la discrimination
à l’égard des homosexuels
est interdite, aux pays plus
pauvres dont plusieurs ont
maintenu, ou adopté récemment, des lois homophobes.
Francoise
Barre-Sinoussi,
prix Nobel de médecine pour
avoir codécouvert le virus du
sida, a mis les points sur les
i dès l’ouverture de la conférence, dont la 20e édition se
déroule cette année à Melbourne. « La cruelle réalité est
que dans toutes les régions du
monde, les stigmatisations et
la discrimination continuent
d’être les principales barrières
à un accès efficace aux soins »,
a déclaré la chercheuse, qui
copréside cette réunion des
chercheurs du monde entier.
« Nous devons une nouvelle
fois crier bien fort que nous
n’allons pas rester immobiles
lorsque les gouvernements,
en violation de tous les prin-
cipes des droits de l’homme,
mettent en place des lois
monstrueuses qui ne font que
marginaliser des populations
déjà vulnérables », a-t-elle
martelé.
Et les experts de rappeler
l’expérience des débuts de
l’épidémie, qui a tué 39 millions de personnes en 33 ans :
le virus du sida, le VIH, s’est
répandu lentement mais sûrement des minorités stigmatisées vers la population plus
large. Et là, il a avancé à toute
allure, à la manière d’un feu
de brousse. Si les homosexuels
ou bisexuels sont menacés de
prison ou de persécution, ils
éviteront de se faire tester
pour le virus ou de demander à être soignés s’ils sont
infectés. Cette atmosphère
toxique de silence et de peur
est un terreau parfait pour la
propagation du VIH. Selon
les spécialistes, le scénario est
similaire pour les travailleurs
sexuels et les drogués qui s’injectent leurs doses par intraveineuse. Dans ce contexte,
les 12 000 participants à la
conférence sont encouragés
à signer une Déclaration de
Melbourne qui souligne que
tous les gays, lesbiennes et
personnes transgenres « doivent avoir les mêmes droits et
un accès égal à la prévention,
aux soins, à l’information et
aux services en matière de
sida ».
Polémique
Reprise idéologique
au sein du Parti
communiste
chinois
Centrafrique
Forum de réconciliation
au Congo sur fond de
violence à Bangui
« Financements
sous conditions »
L’Ouganda et le Nigeria
comptent parmi les pays ayant
renforcé leur législation. L’Inde
a restauré une loi antisodomie
qui date de l’époque coloniale.
La Russie interdit l’information sur les orientations sexuelles, comparée à de « la propagande ». Dans certains pays,
« des lois interdisent la liberté
de se rassembler ou d’association » pour les homosexuels, ce
qui fait que les gens ne peuvent
même pas se réunir ou recevoir des fonds, a souligné Kene
Esom, un Nigérian qui travaille en Afrique du Sud pour
une organisation promouvant
la santé et les droits des gays.
Les pays occidentaux, qui
ont financé la moitié des 19
milliards de dollars US consacrés à la lutte contre le sida dans
les pays en développement, en
2013, commencent à perdre
patience, a déclaré Michael
Kirby, ancien juge à la Cour
suprême d’Australie et défenseur des droits de l’homme.
Les dirigeants des pays aux lois
homophobes « ne peuvent pas
s’attendre à ce que les contribuables des autres pays continuent de payer, indéfiniment,
d’énormes sommes d’argent
pour des antirétroviraux s’ils
refusent de réformer leurs lois
afin d’aider eux-mêmes leurs
propres citoyens ».
Mais Jean-Francois Delfraissy, directeur de l’Agence
nationale française sur la recherche sur le sida (ANRS),
dit craindre les conséquences
médicales d’un arrêt des financements occidentaux. Il
préfère que les protestations
des pays donateurs s’expriment
via le Fonds mondial de lutte
contre le sida, la tuberculose et
le paludisme, afin d’éviter les
accusations d’interférences par
les pays riches dans les politiques intérieures des pays plus
pauvres. « Le médecin que je
suis dit que dans ces pays-là,
ils ont besoin d’antirétroviraux
comme les autres, on ne va pas
sanctionner les patients sous
prétexte de faire bouger un
gouvernement », dit-il. « Par
contre, le Fonds, ce n’est pas
seulement une banque, c’est
une entité morale et il peut
donc indiquer un certain nombre de grandes directions, et les
financements peuvent être sous
conditions. »
(Source : AFP)
Irak Les combattants de l’État islamique ont pris hier le contrôle du
monastère antique de Mar Behnam.
Les chrétiens de la ville irakienne de Mossoul ont été induits en erreur par les jihadistes de l’État islamique (EI), les
nouveaux maîtres des lieux leur
ayant accordé dans un premier
temps une paix relative avant
de les contraindre à fuir en les
menaçant de mort.
Ce changement d’attitude
des insurgés sunnites, qui ont
pris le contrôle de la deuxième
ville d’Irak le mois dernier,
pourrait signifier que le groupe se sent maintenant suffisamment en confiance pour
imposer ses règles extrémistes.
« Nous avons été leurrés, car
au début ils ne nous ont pas
menacés, mais une fois installés ils ont commencé à nous
imposer leurs lois terroristes »,
explique le père Emmanuel
Kelou, qui était à la tête de
l’Église de Mossoul, une ville
de 2 millions d’habitants, et
qui s’occupe maintenant des
chrétiens qui ont trouvé refuge à Qaraqosh, à environ 30
km de là. Certains chrétiens
étaient même revenus chez eux
après la prise de contrôle de la
ville lors d’une offensive fulgurante lancée par les insurgés le
9 juin, rassurés par une quasiabsence d’attaques contre leurs
coreligionnaires restés sur place. Le 14 juillet, deux religieuses et trois orphelins ont été
libérés à Mossoul après avoir
été enlevés deux semaines plus
tôt, un geste laissant espérer
des relations plus pacifiques
entre chrétiens et islamistes.
Mais quelques jours plus tard,
les chrétiens ont dû fuir la ville
en masse après un ultimatum
de ce groupe ultraradical leur
donnant jusqu’au 19 juillet
pour quitter les lieux. L’EI
avait appelé « les chrétiens à se
convertir à l’islam ou à payer
une taxe spéciale, ou à défaut
à quitter la ville (...) après quoi
leurs maisons appartiendraient
à l’État islamique », a expliqué
Mgr Sako. Le texte de l’EI
les menaçait de mort s’ils ne
partaient pas. Pour des observateurs, l’expulsion des chrétiens correspond à l’objectif
proclamé par l’EI de créer un
État islamique dans les territoires qu’il a conquis, mais le
groupe a vraisemblablement
préféré attendre de consolider
ses positions avant de franchir
de nouvelles étapes.
« Organisation
absolutiste »
Selon les experts, l’attitude
plus modérée à Mossoul de
l’EI, connue pour ses exécutions de masse, crucifixions,
vidéos et photos sanglantes
publiées sur la Toile, est peutêtre également une façon
de ne pas s’aliéner les autres
groupes d’insurgés sunnites.
Des membres de l’ex-parti
Baas de Saddam Hussein,
dont faisait alors partie le vice-Premier ministre irakien
Tarek Aziz, de confession
chrétienne, combattent les
forces gouvernementales aux
côtés de l’EI. « Compte tenu
du comportement du groupe
ailleurs, et dans le passé, le
choix laissé aux chrétiens de
prendre la fuite pourrait être
considéré comme une légère
modération » de leur attitude, estime Charles Lister,
un expert du Brookings Doha
Center. « L’EI sera toujours
une organisation austère et
absolutiste, mais en fonction
des dynamiques au sein du
soulèvement sunnite en Irak,
cela fait sens qu’il accepte
des compromis à la marge
pour éviter de créer des tensions sociales inutiles », a-t-il
ajouté.
Mais reste à savoir jusqu’où
ira l’EI dans l’application de
son interprétation rigoriste de
l’islam maintenant qu’il commence à se sentir plus fort
dans les zones qu’il contrôle.
« Menaces intolérables »
L’EI est d’ailleurs revenu
à la charge hier, prenant le
contrôle du monastère antique
de Mar Behnam abritant une
Quand l’EI vend du pétrole syrien
à des négociants irakiens...
Les jihadistes de l’État
islamique (EI) vendent du
pétrole et du gaz liquide
extraits de champs sous
leur contrôle en Syrie à des
négociants irakiens qui les
transportent quotidiennement dans des camionsciternes vers l’Irak, selon
l’Observatoire syrien des
droits de l’homme (OSDH).
Le directeur de l’OSDH,
Rami Abdel Rahmane,
affirme qu’« un nombre
considérable de camionsciternes traversent (la
frontière) chaque jour »,
précisant que « le baril de
pétrole est vendu aux commerçants irakiens à des prix
Les combats se poursuivaient
hier dans la petite ville de
Nasir, dans le nord-est du
Soudan du Sud, au lendemain
de l’offensive lancée par les
rebelles sur leur ancien QG,
a indiqué la mission locale de
l’Onu (Minuss). La rébellion
« contrôle solidement le
centre de Nasir », dans l’État
pétrolier du Haut-Nil, mais
l’armée « est encore présente »,
a déclaré Joe Contreras, un
porte-parole de la Minuss,
soulignant qu’il n’était pas
possible de dire que la localité
avait changé de mains au profit
des troupes rebelles, agrégat
de déserteurs de l’armée et de
milices ethniques.
Le Parti communiste
chinois (PCC) veut
lancer une reprise en
main idéologique des
fonctionnaires pour les
préserver des influences
occidentales, sources de
« désorientation » et de
« perte d’identité », a
annoncé hier un quotidien
officiel du PCC. Les
fonctionnaires devront
ainsi réaffirmer leur « foi »
dans le « socialisme aux
caractéristiques chinoises »
et en passer pour cela par
des sessions d’« instruction
approfondie » des principes
marxistes, selon le Global
Times.
Une nouvelle tentative de
réconciliation nationale
pour ramener la paix en
Centrafrique a été lancée
hier à Brazzaville, mais
ses chances de réussite
paraissent minces. Le
Forum pour la réconciliation
nationale et le dialogue
politique est censé s’achever
demain par un engagement
à cesser toutes les violences,
et la signature d’un accord
de cessation des hostilités et
de désarmement des groupes
armés, préalables à un
nouveau processus politique.
Mais sur le terrain, un excombattant de la rébellion
Séléka a été tué hier à
Bangui par des miliciens
antibalaka, a annoncé la
Misca, la force africaine en
Centrafrique.
Nucléaire
L’UE suspend une série
de sanctions contre
l’Iran
L’Union européenne a décidé
hier de suspendre jusqu’au
24 novembre une série de
sanctions économiques contre
l’Iran, a annoncé le Conseil de
l’UE dans un communiqué.
La mesure permet notamment
à l’Iran de poursuivre ses
exportations de pétrole brut.
Elle fait suite à la décision
prise par l’Iran et les grandes
puissances de se donner
quatre mois supplémentaires,
jusqu’au 24 novembre, pour
parvenir à un accord définitif
sur le programme nucléaire de
Téhéran.
allant de 20 à 40 dollars ».
L’OSDH indique par ailleurs
que l’EI, après s’être emparé
de champs pétroliers syriens,
a commencé à vendre du
pétrole à des prix bas, allant
de 12 à 18 dollars dans les
régions qu’il contrôle, « afin
de s’attirer le soutien de la
population locale ».
Moallem à Lavrov : « La confiance
de la Syrie dans la victoire est inébranlable »
Révolte Les rebelles ont réussi à chasser les combattants de l’EI de
quatre de leurs bastions au sud-est de Damas.
Le régime syrien est sûr de
sa « victoire » sur les rebelles
grâce au soutien de ses alliés
et notamment celui de Moscou, a affirmé le chef de la
diplomatie syrienne dans une
lettre à son homologue russe.
« La confiance de la Syrie
en la victoire est inébranlable grâce à la résistance de
son peuple et au soutien de
ses amis, principalement la
Fédération russe », a indiqué
Walid Moallem dans une
lettre adressée à Sergueï Lavrov, à l’occasion du 70e anniversaire de l’établissement
de relations diplomatiques
entre les deux pays. « Les dirigeants et le peuple de Syrie
éprouvent du respect et de la
reconnaissance à l’égard des
positions de la Fédération de
Russie dirigée par le président
Vladimir Poutine qui soutient la Syrie face à la guerre
mondiale lancée contre elle
par les obscurantistes et les
terroristes », a encore écrit
M. Moallem. « La Syrie est
plus que jamais déterminée
à écraser les terroristes pour
défendre sa souveraineté (...)
et la sécurité de la région »,
a assuré M. Moallem, après
plus de trois ans d’une guerre
civile qui a fait 170 000 morts.
Avec la Chine, la Russie a
bloqué à trois reprises des résolutions au Conseil de sécurité de l’Onu condamnant la
répression du régime.
Le conflit en Syrie a changé de visage depuis 2013
avec la montée en puissance
des jihadistes ultraradicaux
de l’État islamique (EI) qui
contrôlent désormais de larges territoires en Syrie et en
Irak, combattent les rebelles
et ont annoncé fin juin l’établissement d’un « califat » islamique.
Hier à l’aube...
Mais, sur le terrain, les rebelles ont marqué des points
dans la région de Damas face
aux jihadistes de l’EI. Après
des revers cuisants subis dans
le nord et surtout l’est de la
Syrie et à l’issue d’une offensive lancée il y a trois semaines,
Brèves
Tensions
Second jour de combats
à Nasir, ex-QG de
la rébellion sudsoudanaise
petite communauté de moines
syriaques-catholiques près de
Qaraqosh et leur ont enjoint
de quitter les lieux, selon des
témoins et un religieux. Selon
un membre du clergé syriaque, les moines ont demandé
de pouvoir conserver certaines
reliques du monastère, mais
les jihadistes leur ont ordonné
de quitter les lieux à pied et
sans rien emporter. D’après
des habitants chrétiens de la
ville, les moines ont marché
plusieurs kilomètres avant
d’être pris en charge par des
peshmerga kurdes qui les ont
conduits vers Qaraqosh.
Dans ce contexte, Paris a
condamné hier les « menaces
intolérables » de l’EI contre
les chrétiens en Irak et s’est dit
« mobilisé pour que les droits
des communautés chrétiennes
d’Orient soient respectés ».
De son côté, l’Organisation
de la coopération islamique
(OCI), qui représente 57
pays musulmans, a dénoncé
hier « comme un crime intolérable » la persécution des
chrétiens en Irak et offert son
assistance aux déplacés.
(Source : AFP)
Des Syriens transportent un blessé après des raids du régime sur Alep. AMC/Zein al-Rifaï/AFP
les rebelles ont réussi à chasser les combattants de l’EI de
quatre de leurs bastions au
sud-est de Damas, Mesraba
et Maydaa, dans la Ghouta
orientale, ainsi que de Yalda et
Beit Sahem, mais ils résistent
toujours dans d’autres localités au sud la capitale syrienne.
« Les combattants chassés se
sont retranchés dans Hajar alAswad, Tadamon et Qadam »,
des quartiers au sud de Damas, où ils ont une forte présence, a indiqué Rami Abdel
Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de
l’homme (OSDH). Et hier à
l’aube, des combats ont éclaté
à Hajar al-Aswad et Qadam
entre l’EI et les rebelles, rapporte l’observatoire selon qui
les rebelles « veulent en finir
avec la présence de l’EI dans
la région de Damas ».
« L’État islamique n’a plus
de bases dans la Ghouta
orientale et nous poursuivons
les résidus de cette organisation. (...) Nous pouvons dire
qu’ils n’ont plus une forte présence dans la région de Damas », a affirmé via Internet
le capitaine Abdel Rahmane
al-Chami, porte-parole de
Jaish el-Islam, une des composantes du Front islamique
(coalition de brigades rebelles
islamistes).
Les rebelles défendent par
ailleurs leurs bastions à Alep
et dans le Sud. Hier, au moins
10 personnes – une enfant,
une femme et sept rebelles
dont un commandant islamiste – ont péri dans les raids
de l’armée de l’air qui visent
quotidiennement l’ex-capitale
économique du pays.
(Sources : agences)
Législatives
En Libye, le pied de nez de la mouvance
« civile » aux islamistes
La Haute Commission électorale en Libye (Hnec) a annoncé hier les résultats définitifs des élections législatives
du 25 juin, qui font ressortir
une nette avance de la mouvance « civile » devant les islamistes, selon des élus.
Selon Younès Fannouch,
un élu de Benghazi qui se
présente comme un indépendant faisant « partie d’un
courant civil démocratique »,
les islamistes du Parti pour
la justice et la construction
(PJC), vitrine politique des
Frères musulmans, et leurs
alliés « n’ont pas obtenu plus
de 30 sièges », contre plus de
50 pour leur rival de l’Alliance
des forces nationales (AFN,
libérale). Dans l’est du pays,
les partisans d’un système
fédéral en Libye, connus par
leur farouche opposition aux
islamistes, seront représentés
par 25 à 28 députés, a-t-il
ajouté. M. Fannouch a ajouté
que le reste des sièges ont été
remportés par des « indépendants » qui sont « opposés à
l’islam politique ». Un autre
élu, Ali Tekbali, a indiqué de
son côté que « la majorité des
élus n’a pas d’appartenance
idéologique », en allusion à la
mouvance islamiste.
Aucune date n’a été fixée
encore pour l’entrée en fonctions de la nouvelle Chambre
des représentants. Sur les 200
sièges du nouveau Parlement,
douze n’ont pas été pourvus,
le vote ayant été annulé dans
plusieurs bureaux en raison
des violences.
(Source : AFP)
mardi 22 juillet 2014
Le point
de Christian MERVILLE
Dans les tunnels de la mort
L’un est journaliste, l’autre
historien. Avec des mots crus,
ils disent à peu près la même
chose. Zeev Sternhell, l’une
des consciences de la droite
israélienne, dans un entretien
accordé à l’hebdomadaire
français L’Express* : « Netanyahu est un faible en réalité.
Il admire Churchill mais, pour
incarner un homme politique
de cette stature, il faut savoir
reconnaître une situation
historique et entraîner un
peuple derrière soi. Pas se traîner derrière. » Roger Cohen
dans le New York Times du 14
juillet : « Les juifs et les Arabes
de Terre sainte sont menés par
des hommes trop petits pour
procéder à des changements. »
D’un côté, des dirigeants qui
ne ratent pas l’occasion de rater
une occasion, de l’autre des (ir)
responsables qui saisissent au
bond le prétexte, forts il est
vrai du soutien sans faille d’une
certaine opinion internationale. Telle était la situation,
du moins jusqu’à cette date du
14 juillet quand, l’ultradroite
l’emportant sur la droite, le
gouvernement de Tel-Aviv
s’est mis dans l’obligation de
foncer tête baissée dans une
aventure dont presque tout le
monde aujourd’hui s’accorde à
dire qu’elle est sans issue. Bien
plus longue aussi que prévu au
départ et bien plus coûteuse
en troupes engagées et en vies
humaines. Ainsi, on est passé
en moins de deux semaines de
40 000 à 53 000 réservistes,
approchant ainsi le seuil autorisé de 60 000 rappelés sous les
drapeaux.
Du côté palestinien, les pertes
atteignent des proportions
qui forcent certains États à
accomplir, pour équilibrer
croient-ils leur condamnation
et leur défense, des contorsions
sémantiques risibles s’il ne
s’agissait de l’un des drames
les plus atroces de la décennie.
Moins scandaleux toutefois,
cet exercice d’équilibrisme que
les hypocrites protestations
arabes formulées comme à
contrecœur, assorties – là aussi
pour faire bonne mesure –
d’une dénonciation du Hamas,
qui utilise des boucliers
humains à Choujaïya, Boueirij
et ailleurs. Dans cette bande de
terre d’une superficie d’à peine
362 kilomètres carrés tentent
de survivre, plutôt mal que
bien, près de 2 millions de personnes dont une proportion de
51,8 pour cent se trouve sous
le seuil de pauvreté, soit avec
moins de 2 dollars par jour (le
pourcentage est de 19 pour
cent en Cisjordanie). Quatrevingts pour cent de Gazzaouis
dépendent de l’aide alimentaire et le taux de chômage
y est l’un des plus élevés du
monde.
La situation s’est aggravée de-
puis que l’Égypte du maréchal
Abdel Fattah el-Sissi a décidé
de condamner les dizaines de
tunnels utilisés surtout par
des contrebandiers, un geste
qui avait mis un point final à
des rapports en dents de scie.
Cette mesure explique aussi,
mais en partie seulement, l’inimitié succédant à la méfiance
qui avait porté Ismaïl Haniyé
et les siens à rejeter une proposition de cessez-le-feu similaire
pourtant à celle de Mohammad Morsi, qui avait permis
en novembre 2012 d’éviter la
catastrophe.
Entre un Netanyahu qui
surfe à domicile sur la vague du
fanatisme national et religieux
et un Hamas qui joue sur la
fibre patriotique mais parvient
de moins en moins facilement
à mobiliser une population désormais peu encline à écouter
les voix d’une prétendue raison
– celle que dicte l’Occident–,
la marge de manœuvre des
éventuels négociateurs s’avère
par avance étroite. D’un sec
« Je sais ce dont nous avons
besoin pour assurer la sécurité
de notre peuple », le Premier
ministre israélien a opposé une
fin de non-recevoir à une nouvelle démarche du secrétaire
d’État. Si l’on voit mal, dès
lors, à quoi pourrait servir une
énième visite de John Kerry, il
est aisé par contre d’imaginer
le tournant que prendront les
héritiers de cheikh Ahmad
Yassine : celui du jihadisme,
avec les dangers qu’il représentera demain pour l’Europe et
les États-Unis, mais aussi et
surtout pour les protégés de
ces derniers, qui se préparent
déjà à affronter des lendemains
incertains.
Entrée hier dans sa troisième
semaine, l’opération Bordure
protectrice n’est à ce jour qu’un
demi-succès, c’est-à-dire un
semi-échec. Par le nombre de
morts qu’elle a engendré, elle
aura représenté une riposte
démesurée aux tunnels qui
permettaient le transit des
missiles. Comment en justifier
la sauvagerie quand, sur les
plus de 500 victimes à ce jour,
plus d’un quart est constitué
d’enfants terrés avec leurs
familles dans des abris de
fortune ou jouant sur les plages
de l’enclave.
Ce sont les images de ce nouveau massacre des Innocents
que devrait retenir l’opinion
mondiale.
« ... Alors Hérode, voyant qu’il
avait été leurré par les mages,
se mit dans une grande colère
et il envoya tuer tous les enfants de deux ans et au-dessous
qui étaient à Bethléem et dans
tout son territoire » (Matthieu,
chap. 2, versets 16-18).
International 11
Pas de répit dans l’offensive israélienne,
plus de 570 Palestiniens tués
Proche-Orient Ban a de nouveau exigé un cessez-le-feu « immédiat », Kerry au Caire pour pousser à une
trêve « immédiate ».
L’armée israélienne bombardait sans cesse hier la bande
de Gaza, au 14e jour d’une
offensive d’envergure destinée
à neutraliser le mouvement islamiste Hamas.
Au lendemain de la journée
la plus sanglante depuis le début du conflit, le bilan a continué de grimper, avec 55 Palestiniens tués dont de nombreux
enfants, environ 70 corps retrouvés sous les décombres et
sept soldats israéliens tombés
au front. Le gouvernement de
Benjamin Netanyahu restait
néanmoins déterminé à poursuivre ses opérations militaires
aériennes et terrestres à Gaza
pour faire cesser les tirs de roquettes palestiniennes qui ont
encore touché par dizaines le
territoire israélien. Tout au
long de la journée, l’enclave
palestinienne était soumise à
des dizaines de raids aériens
qui ont touché notamment un
immeuble résidentiel, faisant
11 morts dont cinq enfants,
et des bombardements de
chars qui ont visé une nouvelle
fois un hôpital, tuant quatre
personnes, selon des sources
palestiniennes. Devant ce pilonnage sans répit et la destruction de leurs maisons, les
habitants de Gaza qui n’ont
nulle part où aller continuent à
se réfugier dans les bâtiments
de l’Onu, où femmes et enfants sont installés à même le
sol des couloirs faute de place.
Près de 100 000 Palestiniens
s’y entassent désormais.
Depuis le début de l’offensive « Bordure protectrice »
contre Gaza, déclenchée le 8
juillet par des raids aériens et
étendue le 17 à une opération
terrestre, 572 Palestiniens ont
été tués et plus de 3 000 blessés, en grande majorité des
civils, selon les secours palestiniens. Côté israélien, 25 soldats ont péri depuis le début
de l’assaut terrestre, le bilan
le plus lourd pour l’armée depuis sa guerre de 2006 contre
le Hezbollah libanais. Deux
civils sont morts par la chute
de roquettes.
Face à cette violence inouïe,
le secretaire général de l’Onu
Ban Ki-moon a exigé de nouveau au Caire un cessez-le-feu
« immédiat », avant de venir
mardi en Israël, alors que le
président américain Barack
Obama a annoncé que son
chef de la diplomatie John
Kerry, attendu lui aussi en
Égypte, devrait pousser à une
trêve « immédiate ». De son
côté, le dirigeant du Hamas à
Gaza Ismaïl Haniyeh a réitéré
hier les conditions du mouvement islamiste en vue d’un
cessez-le-feu avec Israël, à savoir la levée du blocus israélien
et la libération des prisonniers
du Hamas.
« Pas le moment de
parler de trêve »
Néanmoins, le ministre israélien chargé des Services de
renseignements Youval Steinitz a estimé que les « combats
risquent de durer », alors que
son collègue aux Communications Gilad Erdan jugeait que
ce n’était « pas le moment de
parler d’un cessez-le-feu ». M.
Netanyahu a quant à lui loué
une opération qui « dépassait
(les) attentes » concernant la
destruction des tunnels, et
souligné « le soutien très fort
au sein de la communauté internationale ».
L’escalade des violences est
intervenue malgré un appel du
Conseil de sécurité de l’ONU
à « cesser immédiatement les
hostilités » et à « la protection
des civils » de Gaza d’où les habitants ne peuvent pas fuir en
raison d’un blocus israélien en
vigueur depuis 2006 et où les
hôpitaux manquent de tout.
En dépit de l’intensification
des opérations à Gaza, Israël
a été frappé par 84 roquettes
qui n’ont pas fait de victimes,
portant le total à plus de 1 500
projectiles depuis le 8 juillet.
L’armée a en outre annoncé
avoir abattu « plus de 10 terroristes » qui tentaient de s’infiltrer en Israël via un tunnel.
Vivement critiqué en raison du grand nombre de civils
morts dans les bombardements, Israël ne cesse de dire
que les groupes armés palestiniens se positionnaient autour
et dans des bâtiments civils
comme des hôpitaux.
« Tuer ou être tué »
Israël a mobilisé 53 200
bords ici vivent ensemble, on
ne comprend pas », a confié à
l’AFP un homme juif de 67
ans, dont la voiture a été détruite par les casseurs et qui
n’a pas souhaité donner son
nom. « Un tel déferlement de
haine et de violence, c’est du
jamais-vu à Sarcelles. »
« Ce n’est pas l’interdiction
de la manifestation qui fait la
violence, c’est la violence qui
fait l’interdiction de la manifestation », a souligné hier de
son côté le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve devant la synagogue de Sarcelles,
répétant « assumer » son choix
de l’interdire malgré les critiques d’une partie de la gauche
et de la presse. Il a aussi lu
un tract sur BFM-TV qui a
justifié selon lui d’interdire la
manifestation : « Venez équipés de mortiers, d’extincteurs,
de matraques... Venez nombreux, descente au quartier
juif de Sarcelles. » « Les faits,
c’est qu’on s’attaque systématiquement aux juifs », a-t-il
poursuivi. « Personne parmi
ces manifestants ne va manifester devant l’ambassade de
Syrie alors que la Syrie a tué
170 000 citoyens syriens musulmans », a-t-il ajouté.
deux pays arabes du Golfe.
Le ministre d’État aux Affaires
étrangères, Anwar Gargash,
a demandé à al-Jazira de
« s’excuser publiquement »
pour avoir repris une information faisant état d’une
rencontre entre les chefs de
la diplomatie des Emirats et
d’Israël. Selon cette information, qui figure sur le site
d’al-Jazira Mubasher Misr,
cheikh Abdallah ben Zayed
aurait proposé à Avigdor Lieberman de financer « l’agression israélienne » contre
Gaza pour « venir à bout du
Hamas ».
Le lion et la souris...
Anthony SAMRANI
Ils ne joueront plus jamais ensemble sur la plage de Gaza. Alors que les combats s’intensifient jour après jour entre l’armée
israélienne et le Hamas, faisant plus de 500 tués palestiniens, dont un grand nombre d’enfants, l’artiste israélien Amir Schiby, connu
pour ses œuvres satiriques, a représenté les quatre enfants palestiniens (Ahed Atef Bakr, Zakaria Ahed Bakr, Mohammad Ramez
Bakr et Ismaïl Mohammad Bakr), âgés de 9 à 10 ans et tués sur la plage à Gaza par l’armée israélienne au début du conflit. Sa
façon à lui d’honorer la mémoire de ces enfants et de dénoncer le massacre des enfants dans les zones de guerre.
Photo Facebook
« Ce qui s’est passé à Sarcelles est intolérable, s’attaquer à
une synagogue, à une épicerie
casher, c’est tout simplement
de l’antisémitisme, du racisme », a déclaré hier le Premier
ministre Manuel Valls, en
déplacement dans le Sud-Est.
« Rien en France ne peut justifier la violence, rien ne peut
justifier qu’on s’en prenne à
des synagogues, à des épiceries, des magasins, des institutions juives », a ajouté M.
Valls.
Plusieurs commerces ont
été mis à sac, notamment une
épicerie casher déjà visée par
un attentat à la grenade en
septembre 2012. Des voitures
ont été brûlées et du mobilier
urbain saccagé, dans la foulée
d’un rassemblement propalestinien interdit qui a rapidement dégénéré.
Sarcelles, parfois surnommée « la petite Jérusalem » en
raison d’une importante communauté juive d’Afrique du
Nord, s’est réveillée hier avec
des policiers à tous les coins
de rue, la chaussée tapissée
de détritus parfois calcinés et
de bris de verre. « Je n’ai pas
dormi de la nuit, je n’étais pas
tranquille. Des gens de tous
(Source : AFP)
Revue de presse israélienne
L’art israélien pour dénoncer le massacre
des enfants de Gaza
France
Les policiers français qui affrontent les casseurs suite à la
manifestation propalestinienne à Sarcelles.
Pierre Andrieu/AFP
assisté hier aux obsèques de
certains des soldats tués dans
l’opération menée contre le
mouvement islamiste Hamas.
Les journaux consacraient des
articles nécrologiques à chacun
des soldats tués dimanche qui
appartenaient tous à la brigade
Golani. À l’antenne des radios
et des télévisions, les familles
des défunts pleuraient les leurs
sans récrimination adressée
au gouvernement : « Mon fils
était un être extraordinaire (...)
il a perpétué la tradition de son
père qui était aussi dans (la brigade Golani) », racontait une
mère éplorée. Honorant les
morts, Israel Hayom, le quotidien le plus diffusé, titrait en
une : « 13 frères héroïques ».
Gaza alimente la dispute entre... les Émirats et le Qatar
Les Émirats arabes unis
accusent la chaîne al-Jazira
et des sites Internet proches
des Frères musulmans et du
Qatar de « fabriquer » des
informations laissant entendre
qu’ils soutiennent l’opération
israélienne à Gaza, ce qui
ajoute à la tension entre les
* N° 3 289 du 16 au 22 juillet
2014.
« Personne ne va manifester
devant l’ambassade de Syrie
alors qu’elle a tué 170 000
musulmans »
hommes pour son offensive
sur Gaza, une petite bande de
terre de 362 km2 où s’entassent dans la misère 1,8 million
d’âmes.
De plus, à Nazareth, la plus
grande ville arabe israélienne,
trois milliers personnes ont
manifesté en dénonçant « le
génocide à Gaza », et des
heurts ont éclaté avec la police
qui a arrêté 10 manifestants.
Les journaux israéliens
continuaient en revanche de
soutenir le gouvernement. « Il
s’agit de combats pour tuer
ou être tué », écrit le Yediot
Aharonot. Par ailleurs, une
atmosphère de deuil régnait
hier en Israël avec la mort de
25 soldats à Gaza depuis jeudi.
En larmes, les proches et camarades des militaires ont
Les secouristes de Gaza, frères
d’armes au milieu du chaos
Dans leur poste défraîchi
de la bande de Gaza, les secouristes se préparent à une
nouvelle soirée d’horreur, au
cours de laquelle ils affronteront des raids et des tirs, la
mort de civils et parfois celle
de collègues.
Au milieu de l’offensive
israélienne lancée le 8 juillet
contre l’enclave palestinienne, qui a fait plus de 500
morts, ils se considèrent
comme une famille, liés par
des expériences difficiles à
imaginer. Ils ont collecté des
bouts de cadavre, les corps
d’enfants. Ils ont été pris
entre les bombardements israéliens et les tirs de snipers
du mouvement islamiste
Hamas. Et plusieurs d’entre eux ont été blessés. Jihad
Sélim est responsable de la
vacation. Secouriste depuis
17 ans, il ne regrette rien,
en dépit des guerres qu’il a
traversées et de la seconde
intifada (2000-2005).
Pour autant, il espère que
ses enfants ne suivront pas
ses traces. « Les choses que
l’on voit sont très dures, explique-t-il à l’AFP. Nous
rentrons dans une maison et
nous trouvons un corps déchiqueté. Quelqu’un ramasse une main, vous la tend et
vous dit juste “prends-la”. »
« Mais ce sont des choses
auxquelles on s’habitue »,
poursuit-il. À ses côtés,
Adel al-Azbout, 30 ans, est
lui aussi stoïque. « Pour être
honnête, je fais juste avec.
Si je vois des morceaux de
cadavre, c’est ma responsabilité de gérer la situation,
et de le faire de façon professionnelle. » À toutes ces
situations d’horreur s’ajoute
la peur viscérale pour ces
pères, ces frères qu’un appel
à l’aide arrive un jour de leur
propre maison.
Appels incessants
M. Azbout a décidé de
devenir secouriste pendant
la seconde intifada. « La
meilleure chose qu’un être
humain puisse faire, c’est
aider un autre être humain.
Je suis honoré de pouvoir
aider les autres », expliquet-il. Derrière lui, le téléphone sonne sans cesse. Régulièrement, ce n’est rien de
plus que des enfants s’amusant à composer le numéro,
gratuit, des services de secours.
« La pire chose qui nous
soit arrivée a été de rendre
ce numéro gratuit. Maintenant, à Gaza, si vous vou-
lez vous assurer que votre
téléphone marche, vous
nous appelez », soupire M.
Sélim. Mais souvent, c’est
beaucoup plus grave. Des
familles vivant près de la
frontière israélienne appellent, désespérées, espérant
être évacuées par une ambulance. Mais le responsable
ne peut en envoyer aucune
sans une coordination avec
le Comité international de
la Croix-Rouge (CICR).
« Chaque guerre est plus
dure »
Mais dans un service de
secours, même en temps de
guerre, il y a des urgences
plus ordinaires.
Telle cette ambulance qui
fonce à travers les rues pour
aider une petite fille tombée du troisième étage. Les
secouristes s’occupent de sa
jambe, lui passent une minerve puis la conduisent, avec
ses parents, jusqu’à l’hôpital
Chifa, dans la ville de Gaza.
« Parfois, c’est des bombes.
Parfois, c’est un accident.
Quand c’est la guerre, on a le
droit à un cocktail », explique
le secouriste d’astreinte dans
un sourire. Au 14e jour du
conflit entre Israël et le Hamas, qui contrôle la bande de
Gaza, M. Sélim estime que la
situation est pire que lors des
deux dernières opérations israéliennes, en 2008-2009 et
2012.
« Chaque guerre est plus
dure que la précédente, pour
être honnête. Il n’y a pas un
pays au monde qui a connu
trois guerres en six ans », insiste-t-il. Mais les secouristes peuvent compter les uns
sur les autres. « Nous sommes comme une famille et
nous nous comportons ainsi,
comme des frères, ajoute M.
Sélim. Nous faisons face à
la situation ensemble, nous
nous aidons, nous dormons
ensemble, nous nous réveillons ensemble. » En dépit de toute la souffrance
ou peut-être à cause d’elle,
l’atmosphère du poste de secours reste légère. Les hommes se disputent pour savoir
ce qu’ils mangeront pour le
dessert de l’iftar, la rupture
du jeûne du ramadan, ou qui
a eu la vacation la plus dure
la veille. « Nous essayons
de garder le plus de légèreté
possible, reconnaît M. Azbout. Parce que nous savons
qu’à tout instant, le téléphone peut sonner. Alors nous
sortons et nous ne savons pas
qui reviendra. »
Pourquoi le Hamas se lancet-il dans une nouvelle guerre
qu’il ne peut pas gagner ?
Comment pense-t-il pouvoir
lutter avec ses quelques roquettes et ses tunnels contre l’une
des armées les plus puissantes
au monde ? De la pure folie,
voilà comment un observateur
complètement étranger à l’histoire de ce conflit répondrait
certainement à ces questions.
Toutefois, la folie pourrait
avoir ses explications. C’est en
tout cas l’avis de Moshe Arens,
ancien ministre israélien de la
Défense et auteur d’un article
dans le journal Haaretz intitulé « The Mouse that Roared »
(la souris qui a rugi). Dans cet
article, M. Arens met en exergue sa vision de la stratégie
qu’il qualifie de « diabolique »
du Hamas. Une stratégie extrêmement bien huilée, si l’on
en croit ses dires, qu’il est possible de résumer en trois étapes. La première est celle de
l’infiltration des « terroristes »
qui commettent des crimes
sur le territoire israélien. La
deuxième consiste à se réfugier auprès de la population
civile et à dénoncer la monstruosité des frappes israéliennes qui tuent des centaines de
personnes. Enfin, la troisième
et ultime étape correspond,
selon l’auteur, au cri de victoire au moment où Israël accepte le cessez-le-feu selon les
conditions du Hamas. D’après
lui, le Hamas compense son
asymétrie sur le plan militaire
vis-à-vis d’Israël par une asymétrie sur le plan humanitaire. En
d’autres termes, peu lui importe
le nombre de morts palestiniens
à partir du moment où il y a
quelques morts israéliens.
Toutefois, cette stratégie du
Hamas se heurte, selon Moshe
Arens, à trois limites : le drone
antimissile, la détermination
d’Israël à défendre ses civils et
la politique de Abdel Fattah
al-Sissi très clairement hostile
au mouvement islamiste. Bien
entendu, M. Arens écarte dès le
départ les causes de cette situation où, effectivement et malheureusement, une vie palestinienne n’est pas égale à une
vie israélienne. Pire encore, il
fait porter au Hamas la responsabilité de la « tragédie du
monde arabe », qu’il explique
sans aucune nuance par l’influence de l’islam. À ce titre,
il n’hésite pas à reprendre, à
son compte et avec confusion,
les vieilles théories du déterminisme culturel. Il n’est donc
pas étonnant de lire ensuite
son éloge de Sissi, « sauveur
de la nation égyptienne », et de
la Turquie kémaliste, unique
modèle d’une société musulmane moderne.
Mais si l’auteur s’appuie
autant sur ces généralités visant
à présenter Israël comme le
seul « rempart contre la barbarie islamiste », c’est parce qu’il
semble ne pas pouvoir avancer
d’autres arguments pour justifier la politique meurtrière
et assumée du gouvernement
israélien. Car, quelque machiavélique que soit la souris,
c’est bien le lion qui finira par
la manger...
Kerry laisse filtrer son
irritation contre Israël
Le secrétaire d’État américain
John Kerry a laissé paraître son
irritation vis-à-vis d’Israël, devant un micro resté branché à
son insu, dimanche, entre des
interviews télévisées.
Les propos de M. Kerry, qui
évoquait les soldats israéliens
tués à Gaza, s’adressant à un
responsable du département
d’État, Jonathan Finer, ont
été entendus juste avant qu’il
n’apparaisse dans l’émission
« Fox News Sunday ». « J’espère qu’ils ne vont pas considérer cet événement comme
une invitation à en faire plus !
a-t-il déclaré. Il serait mieux
qu’ils le prennent comme un
avertissement. » Le secrétaire
d’État s’est ensuite exclamé :
« Quelle opération ciblée, en
effet, quelle opération ciblée ! »,
visiblement irrité par le bilan
des morts civils dans l’opération israélienne. Plus de 500
Palestiniens, en majorité des
civils, ont été tués, depuis le
début de l’offensive israélienne le 8 juillet, dans la bande de
Gaza. Il faut qu’on y aille, entend-on dire Kerry sur l’enregistrement de dimanche. « Je
crois, Jon, que nous devrions
y aller ce soir. C’est de la folie de rester ici à ne rien faire.
Allons-y », d’après les propos
rapportés par l’AFP.
Toutefois, à l’animateur de
Fox, Chris Wallace, qui lui
demandait de s’expliquer sur
ses propos, Kerry a réitéré le
droit d’Israël à l’autodéfense.
« Je crois que c’est très, très
difficile dans ce type de situations, c’est, de toute évidence,
très difficile », a déclaré M.
Kerry. « Mais la guerre, c’est
rude, et je l’ai dit publiquement, et je l’ai redit. Nous
défendons le droit d’Israël de
faire ce qu’il fait pour s’attaquer à ces tunnels », a encore
estimé M. Kerry.
12 Sports
mardi 22 juillet 2014
Formule 1
Baromètre des équipes :
Williams continue, Ferrari résiste
Marussia ont terminé devant
les deux Caterham, ce qui est
leur objectif principal à chaque course.
La 10e manche de la saison
2014 de formule 1, dimanche à Hockenheim, a permis
à Williams de continuer à
progresser, dans la foulée de
Mercedes-AMG, alors que
Ferrari a fait quasiment jeu
égal avec Red Bull.
En hausse : Williams,
Ferrari, McLaren
Williams : Bottas 2e,
abandon de Massa
Les Williams étaient très
rapides et très efficaces à
Hockenheim, ce qui a permis à Bottas de résister
jusqu’au bout à Hamilton,
malgré une stratégie à deux
arrêts qui l’a obligé à ménager ses pneus. Ça fait plus
de dix ans (2003) que l’écurie de sir Frank n’a plus eu
d’aussi bons résultats, et ce
n’est pas grâce à Massa qui,
une fois de plus, a eu tout
faux, dès le départ.
Ferrari : Alonso 5e,
Raïkkönen 11e
La Scuderia va un peu
mieux, comme le montre le
3e meilleur temps en course
d’Alonso, auteur une nouvelle fois d’une course aussi
solide que brillante face à
l’armada Mercedes. Il s’est
bien battu contre les Red
Bull, qui étaient la référence suprême de la F1 depuis quatre ans, et a encore
marqué des points. Quant à
Räikkönen, il a semblé entamer un début de redressement, tant mieux.
McLaren : Button 8e,
Magnussen 9e
Jenson est très bien parti,
passant de 11e sur la grille à
6e à la fin du 1er tour, mais
son 3e train de pneus a lâché trop tôt, ce qui a gâché
sa fin de course. Magnussen
aussi était bien parti, de la
2e ligne, mais il a buté sur
Massa et a dû s’arrêter pour
changer de museau. Il est
La F1 en 2014 : plus de spectacle
pour moins de spectateurs !
En baisse : Lotus, Toro
Rosso, Caterham
Lotus : Maldonado 12e,
abandon de Grosjean
Pastor a égalé son meilleur
résultat de la saison grâce à
une voiture plutôt économe
en pneus (2 arrêts) et malgré l’abandon obligatoire de
la suspension interconnectée (FRIC) qui était l’un des
atouts-maîtres, depuis plusieurs saisons, des monoplaces d’Enstone. Romain visait
les points quand un problème
de refroidissement l’a obligé à
garer sa voiture et à couper le
contact.
Alors que Massa testait les différents appuis aérodynamiques de sa Williams, son jeune équipier
Bottas a été exemplaire en résistant à Hamilton et en décrochant la deuxième place. Il est l’homme
fort du week-end. Kfai Pfaffenbach/AFP
alors bien remonté et a été
récompensé par deux points
de plus, avec le 2e meilleur
tour en course.
Stables : MercedesAMG, Red Bull, Force
India, Sauber, Marussia
Mercedes-AMG : victoire
de Rosberg, Hamilton 3e
Week-end parfait pour
Rosberg le jeune marié, qui
reprend un peu d’air en tête
du championnat, et course
énorme d’Hamilton, qui
a limité les dégâts tout en
faisant le spectacle, grâce à
une stratégie à trois arrêts
et des manœuvres audacieuses, comme quand il a
doublé une Ferrari et une
Red Bull d’un seul coup.
L’écurie allemande domine,
certes, mais n’oublie jamais
de soigner la manière.
Red Bull : Vettel 4e,
Ricciardo 6e
C’est la première fois cette
saison que Vettel termine
devant Ricciardo, mais c’est
grâce à l’accrochage MassaMagnussen du départ, évité
de justesse par l’Australien.
« Ric » est ensuite bien remonté, jusqu’à une bagarre
fantastique avec Alonso,
pour la 5e place. Bien accroché à sa 3e place du championnat, le natif de Perth
sourit toujours et ne se plaint
jamais, pas comme Vettel.
Force India : Hülkenberg
7e, Pérez 10e
Un léger mieux pour l’écurie indienne, avec une place
gagnée par rapport à Silverstone pour les deux pilotes
maison, obligés pourtant de
composer avec des monoplaces plus difficiles à conduire
que prévu, en raison de la
chute des températures.
Leurs pneus avant se sont dégradés trop vite et « Hulk » a
eu aussi des petits soucis de
moteur, ce qui ne lui a pas
facilité la tâche.
Sauber : Gutiérrez 14e,
abandon de Sutil
Les Suisses allaient un peu
mieux à Hockenheim, grâce
notamment à l’abandon général de la suspension interconnectée (FRIC) qui les a
moins pénalisés que d’autres
écuries, selon les calculs du
magazine Autosport. Cela a
permis à Gutiérrez de faire
un peu mieux que ces dernières semaines, alors que
Sutil a dû s’arrêter en plein
virage, à 20 tours de la fin,
moteur en panne.
Marussia : Bianchi 15e,
Chilton 17e
Bilan contrasté pour l’écurie
russe, avec un Bianchi plutôt
content de sa course, même
s’il n’a pas pu aller chercher
les Sauber, et un Chilton un
peu déçu par le manque de
performance de sa monoplace.
L’essentiel, c’est que les deux
Toro Rosso : Vergne 13e,
abandon de Kvyat
Mauvais week-end pour
« JEV », qui a raté la Q3 samedi pour économiser des
pneus mais n’a pas pu en profiter dimanche, à cause d’un
passage hors-piste sanctionné
sévèrement par la direction de
course (5 secondes de pénalité). Quant au jeune Russe,
il a d’abord été victime d’un
contact avec Pérez puis a dû
garer sa voiture en flammes
sur le bas-côté. Ça ira forcément mieux en Hongrie.
Caterham : Kobayashi
16e, Ericsson 18e La reprise en main de l’écurie
malaisienne par un aréopage cosmopolite d’hommes
d’affaires anonymes et de
vieux baroudeurs de la F1
n’a pour l’instant produit
que des licenciements et
des embauches, mais encore
rien de concret sur la piste.
Les pilotes se consolent
comme ils peuvent en expliquant qu’ils sont à l’arrivée,
tous les deux, et que le bout
du tunnel est en vue...
(Source : AFP)
C’était triste de s’apercevoir que les tribunes de Hockenheim, à guichets fermés à l’époque de
Schumacher, n’étaient remplies qu’à moitié pendant la course de dimanche et étaient presque vides
lors des qualifications et des essais. Christof Stache/AFP
C’est l’un des nombreux paradoxes de la formule 1 actuelle :
la catégorie reine du sport
automobile, en pleine révolution technologique, produit en
2014 des courses animées, voire
même excitantes, mais n’a plus
assez de spectateurs pour financer son train de vie.
Le Grand Prix d’Allemagne,
ce week-end à Hockenheim, a
parfaitement illustré la situation : des tribunes vides vendredi et samedi, pour les essais,
puis à moitié pleines dimanche, pour une course disputée
par quatre pilotes allemands
(Rosberg, Vettel, Hülkenberg,
Sutil), dont un leader du championnat du monde et un quadruple champion du monde en
titre, et huit monoplaces à moteur Mercedes.
Il n’y a eu que 52 000 spectateurs dimanche dans le Stadium
d’Hockenheim, alors qu’il y en
a deux fois plus quand le grand
cirque du DTM, parfaitement
géré par Mercedes, Audi et
BMW, plante son chapiteau
multicolore sur n’importe quel
circuit du seul pays européen où
la voiture est encore considérée
comme un objet de valeur.
Certes, il n’y a plus d’effet
Schumacher, comme quand le
Stadium se levait à chaque passage du Baron Rouge, dans sa
Ferrari, mais ça ne suffit pas à
expliquer la désaffection du public, déjà constatée dans d’autres
pays où le ticket d’entrée, pour
l’organisateur comme pour les
spectateurs, est devenu hors
de prix. Surtout par rapport à
d’autres sports moins chers et
mieux vendus.
Le modèle économique imaginé par Bernie Ecclestone est
en fin de cycle. La F1 en tant
que sport haut de gamme, qui
fait rêver les foules, n’est plus
qu’une distraction « corporate »
pour quelques privilégiés invités
par des grandes sociétés et regroupés dans le Paddock Club,
au-dessus des stands, pour papoter et siroter du champagne.
Enfin une prise
de conscience ?
La F1 n’est plus un grand
sport populaire, comme à l’époque des duels entre Alain Prost
et Ayrton Senna qui incitaient
des millions de fans à se réunir
chaque dimanche, un peu comme à la messe, devant leur télé.
C’est aussi la faute de Formula
One Management (FOM) qui
préfère vendre ses droits à des
chaînes cryptées, comme Canal
Plus en France, Sky Sport en
Angleterre et en Italie.
Rien qu’en France, le passage de TF1 à Canal+ a divisé
par trois l’audience de la F1, et
donc la visibilité des sponsors
indispensables à l’équilibre financier des écuries. Comme
par hasard, la moitié des écuries
sont dans le rouge et se deman-
dent comment elles vont terminer cette saison 2014. Alors si
les fans ne se déplacent plus sur
les circuits, ça va devenir compliqué.
Bien sûr, il y a des exceptions, comme quand 100 000
Autrichiens, privés de F1 pendant 20 ans, se massent autour
du circuit de Spielberg, rénové
par Red Bull et son mécène aux
idées longues, Dietrich Mateschitz. Ou quand 120 000
Britanniques pur jus viennent
assister à Silverstone, le temple
moderne de la F1, à une victoire de Lewis Hamilton.
Ce sont des exceptions, car le
mal est profond. Le commentateur vedette de la RTBF, Gaëtan Vigneron, s’inquiète chaque
année pour le GP de Belgique
et espère que les tribunes vides
d’Hockenheim vont provoquer
« une prise de conscience », que
les maîtres de la F1 vont enfin
réagir à la menace et prendre les
décisions qui s’imposent. Car
l’agenda sportif est surchargé.
La bagarre se joue sur la piste, mais aussi dans les journaux,
à la télé et sur Internet. La F1
a encore quelques atouts dans
son jeu (champions, circuits),
mais ses rivaux sont puissants.
Il y a le football, le rugby, le
basket, l’athlétisme, le tennis et
le golf, dont les pratiquants se
comptent par millions. Ça joue
aussi, forcément.
(Source : AFP)
Cyclisme
Pinot impatient avant la dernière La jeune génération près du pouvoir
ligne droite
Serein et ambitieux, Thibaut Pinot attend avec impatience la dernière semaine du Tour de France, « la
dernière ligne droite, la plus
dure » avec en ligne de mire
le podium sur les ChampsÉlysées dimanche prochain.
« On arrive dans la dernière ligne droite, la plus
dure. Vivement surtout les
deux arrivées au sommet,
des étapes que j’espère apprécier, explique le grimpeur de 24 ans. Je suis impatient, c’est la fin du tour.
On a envie d’en finir et que
tout se passe bien. »
« Le vrai objectif, c’est le
podium. Après, un top 5
me suffirait largement. Le
maillot blanc (de meilleur
jeune), si Bardet finit 2e et
moi 3e, je serai très content.
Le podium, c’est au-dessus
d’un maillot blanc, je pense. »
Loin de sa fébrilité de l’an
dernier, Pinot affiche une
étonnante tranquillité alors
que les projecteurs des médias français sont tournés
sur lui et son rival de la formation AG2R La Mondiale
Romain Bardet.
Détendu dans son short
PSG, le leader de la FDJ.
fr a écarté hier les doutes
après avoir pris un coup sur
le genou droit lors de l’étape de la veille : « J’étais un
peu inquiet et j’ai roulé sur
home trainer et ça va, pas de
souci. »
Sa condition physique est
au mieux, son moral aussi.
« Depuis mon échec de l’an
dernier, je ne suis plus du
tout pareil. Je ne suis plus
du tout tendu, nerveux.
L’an dernier, j’arrivais avec
la boule au ventre, j’avais
peur du tour. Cette année,
je l’ai pris autrement, ça se
passe beaucoup mieux. »
Tactiquement, il est apparu plus attentif et mieux
placé, à une exception près
qui l’a vu se faire piéger dans
une bordure sur la route de
Reims et perdre près d’une
Pinot préférerait le podium au maillot blanc. minute. « Ça m’a mis un
coup de pied au cul, ça m’a
permis de me reconcentrer.
Et puis, je suis placé au général donc c’est plus facile
de faire l’effort », sourit-il.
« Je suis aussi très régulier. À Risoul, j’étais dans
une mauvaise journée et j’ai
bien limité la casse, ça m’a
pas mal rassuré. »
« Ils ont voulu me
piéger »
Techniquement, il est apparu moins fébrile dans les
descentes, contrairement à
l’an dernier où il avait les
mains collées sur les freins
dans le port de Pailhères.
Dans la descente de l’Izoard
dimanche, il a résisté à l’attaque groupée des AG2R
La Mondiale qui ont fait la
descente en espérant le semer.
« Quand t’es bien, tu
descends mieux, tu frottes
mieux, c’est un cercle vicieux (sic) », explique-t-il.
Malgré son calme affiché,
on sent poindre un brin
d’agacement d’avoir été ciblé. « Leur but dans l’Izoard
était de me distancer, ils ont
voulu me piéger moi et pas
les autres donc je ne pense
pas qu’il y aura trop de coalition », affirme-t-il quand
on l’interroge sur l’éventualité d’une alliance française
pour le podium.
« Il ne faut pas qu’ils se
trompent d’adversaire, il
faut qu’ils distancent Valverde et Van Garderen »,
souligne-t-il, tout en assurant prendre la situation
« sereinement »
Son duel avec Bardet, issu
de la même génération, n’est
pas de nature à le déstabiliser. Les deux coureurs se
côtoient depuis des années.
Il ne cite d’ailleurs pas
Bardet parmi ses principaux
Lionel Bonaventure/AFP
adversaires pour le podium.
« Ce sont Valverde, Van
Garderen et Péraud. Au
jour d’aujourd’hui, avec 15
secondes d’avance (13 en faveur de Bardet, NDLR) sur
un chrono de 54 km (lors de
l’avant-dernière étape), je
pense être meilleur que lui,
enfin j’espère. »
Le chrono final de Périgueux ne lui fait « pas
peur » : « Ce n’est plus un
point faible, même si ce
n’est pas un point fort. Ça
ne m’inquiète pas plus que
les étapes des Pyrénées. »
« Avant, il faudra faire
trois grandes journées, que
je prenne un peu de temps
comme dans les Alpes et
dans les Vosges, 15-30 secondes par-ci, par-là. Il
faudra que je sois à 100 %.
Si je ne suis pas sur le podium, c’est que je ne le mérite pas. »
(Source : AFP)
La jeune génération (Van
Garderen, Pinot, Bardet)
s’approche du pouvoir dans le
Tour de France qui a observé
hier à Carcassonne sa seconde
journée de repos avant l’attaque des Pyrénées.
Paradoxalement, le podium
à Paris pourrait consacrer dimanche prochain un trio à la
moyenne d’âge élevée. Derrière l’Italien Vincenzo Nibali
(29 ans), qui a la main sur la
course depuis l’Angleterre,
l’Espagnol Alejandro Valverde (34 ans) et le Français
Jean-Christophe Péraud (37
ans) sont – au moins – sur la
même ligne que la jeune classe pour figurer dans le tiercé
final.
Qu’importe, ce Tour 2014,
privé très tôt de ses deux favoris (Froome, Contador)
éliminés sur chutes, annonce
un changement de génération. En même temps qu’une
réjouissante modification des
comportements, au moins
pour la plus grande course
de l’année. La présence de
coureurs à la réputation sans
tache parmi les premiers du
classement fait le bonheur
des responsables de l’épreuve,
comblés aussi par l’émergence
des jeunes talents français de
la classe 1990 (Bardet, Pinot).
« C’est plus rapide que prévu », se félicite le directeur du
Tour Christian Prudhomme.
« Ils m’épatent, par ce qu’ils
font dans la course et aussi
par leur volonté d’aller plus
loin tout en restant réalistes.
Ils refusent de s’enflammer. »
À raison, tant la lutte est indécise derrière l’intouchable
Nibali, qui devrait être, sauf
accident, le premier Italien à
ramener le maillot jaune sur
les Champs-Élysées depuis
Marco Pantani en 1998.
Sur la même ligne
Les cinq prétendants au
podium se tiennent dans un
mouchoir de poche, de l’ordre d’une minute et demie.
Sauf coup de théâtre, le retard
de Bauke Mollema (pointé
à près de quatre minutes de
Valverde, dauphin de Nibali),
est trop important pour que
le Néerlandais puisse combler
son handicap.
Les trois fougueux du peloton (Van Garderen, Pinot et Bardet)
ont moins d’une semaine pour se départager avant l’arrivée des
Champs-Élysées dimanche. Lionel Bonaventure/AFP
Van Garderen, au vu de ses
qualités de rouleur, dispose
d’un (léger) avantage théorique. « Dans un contre-lamontre de fin de Tour, c’est la
fraîcheur physique qui importe », tempère Yvon Ledanois,
le directeur sportif du jeune
(25 ans) coureur américain.
« Tejay va bien mais ne parlons pas du podium, tout peut
se passer dans les Pyrénées. »
Mais « TVG » est en droit
d’espérer grimper dans la hiérarchie après sa prometteuse
cinquième place du Tour
2012 (meilleur jeune).
Bardet (23 ans) et Pinot (24
ans) sont eux aussi prudents.
« On va avoir une course très
dynamique », prévoit Pinot
qui assure être remis du coup
(de guidon) reçu sur le genou
droit, dimanche, dans l’étape
ramenant vers le Midi.
Le Franc-Comtois, qui
dit être contraint de passer à
l’offensive, « comme Romain
(Bardet) et Valverde », avoue
préférer les Alpes aux Pyrénées mais s’estime prêt pour
le rendez-vous. Avant de décrypter la tactique prévisible
du maillot jaune : « Nibali va
laisser partir les échappées. Ce
sera aux autres de rouler s’ils
veulent quelque chose. Et,
si lui peut prendre du temps
dans le final, il en prendra. »
Les Pyrénées et le
contre-la-montre
Le triptyque pyrénéen,
imaginé par Christian Prudhomme, marie une longue
étape avec une arrivée au bas
de la descente du port de Balès (Bagnères-de-Luchon) à
deux parcours plus longs qui
se concluent par des grandes
ascensions classées hors catégorie (Pla d’Adet et Hautacam). L’étape-clé ? Sans doute la... plus courte (125 km),
demain, entre Saint-Gaudens
et le Pla d’Adet, sur les hauteurs de Saint-Lary.
« Ce sera très difficile à gérer, même pour un leader »,
estime le directeur de course
Thierry Gouvenou. Dans les
75 derniers kilomètres, trois
cols de première catégorie
(Portillon, Peyresourde, Val
Louron-Azet), sans la moindre portion de plat, précèdent la montée finale. Le
lendemain, le Tourmalet,
le « géant » des Pyrénées, se
dresse sur la route de Hautacam, dernière grande montée du jour. Il ne restera plus
ensuite que les 54 kilomètres
du « chrono » tracé dans le
Périgord, entre Bergerac et
Périgueux. « C’est un tracé
solide qui favorise davantage
les hommes en forme », relève
Gouvenou.
Les références dans ce domaine privilégient plutôt Van
Garderen et Péraud. Voire
Valverde qui a, pour lui, une
grande expérience forgée
dans ses sept participations
au Tour. Pour Pinot et surtout Bardet, a priori le moins
costaud des cinq dans l’exercice (pour l’instant), il faudra
mettre à profit les cols pyrénéens pour creuser des écarts
auparavant. Une garantie de
spectacle dans ce Tour enthousiasmant.
(Source : AFP)
Golf
L’Académie 2014
a été lancée
Le Golf Club a lancé « l’Académie de golf 2014 » sur
son parcours à Jnah. Cette
académie a pour but de promouvoir la discipline au Liban en la mettant au premier
rang des sports nationaux.
Elle permet aux jeunes générations de s’initier au golf et
surtout de former les talents
révélateurs dans le but de les
entraîner au meilleur niveau
des compétitions locales et
internationales.
Cette initiative, effectuée sous
le patronage de la Fédération libanaise de golf, va
accueillir cette année vingt
jeunes golfeurs de 7 à 14
ans qui effectueront trois
séances d’entraînement de
deux heures par semaine. Ils
seront entraînés par Moustapha Mahmoud, Issam Sabra,
Hassan Kassem, Ahmad
Attaya et Ahmad Ghaith.
D’après Rima Arab, coordinatrice de cette académie,
l’édition 2014 est en progrès
par rapport aux années
précédentes. Le programme
s’étale sur deux mois contre
un seul auparavant. Le nombre de golfeurs a été limité
à vingt dans le but de faire
profiter à chaque adhérent
d’un programme plus personnifié avec son entraîneur.
Elle a enfin tenu à souligner
que cette année Flora Allam
(8 ans), Amer al-Douna (10
ans) et Farah Hamoud (12
ans) présentent un grand
potentiel pour l’avenir.
Sports 13
mardi 22 juillet 2014
Football
Évra passe de Manchester United Steven Gerrard annonce
sa retraite internationale
à la Juventus
L’arrière latéral français de
Manchester United Patrice
Évra s’est engagé pour les
deux prochaines saisons avec
la Juventus Turin, ont annoncé lundi les deux clubs.
« Après y avoir beaucoup
réfléchi, j’ai décidé qu’il était
temps pour moi de quitter
Manchester United, explique
le défenseur de 33 ans sur le
site mancunien. Il s’agit de la
plus grande décision de ma
carrière dans la mesure où ce
club est et restera toujours
dans mon cœur. »
L’international de 33 ans
avait rejoint l’Angleterre en
janvier 2006 en provenance de
Monaco. Avec les Red Devils,
il a inscrit 10 buts en neuf ans
et 379 matches.
La Juventus a indiqué que
l’indemnité de transfert se
chiffrait à environ 1,5 M EUR,
avec un bonus de 400 000
euros en cas de qualification
en Ligue des champions en
2015.
Alors que son contrat ar-
Évra fait désormais partie de la liste des capitaines français ayant joué à la Juve : Platini,
Deschamps, Zidane... AFP
Le championnat d’Ukraine
est aux abois
Éclairage Sept joueurs étrangers, cinq Brésiliens et
deux Argentins, ont déserté, craignant pour leur
sécurité dans un pays en guerre.
Les supporters du Shakhtar, club de la ville de Donetsk, devront désormais suivre les matchs depuis
Kiev. AFP
La défection de sept footballeurs étrangers, cinq Brésiliens et deux Argentins,
constitue un nouveau coup
dur pour un championnat
d’Ukraine victime collatérale
du conflit armé entre Kiev
et les séparatistes prorusses,
dans l’est du pays.
Six joueurs du Shakhtar Donetsk, le champion
d’Ukraine, ont refusé de prendre l’avion après un match
amical disputé samedi face à
Lyon. D’abord muet, le club
l’a confirmé hier en nommant
les déserteurs : les Brésiliens
Alex Teixeira, Fred (un homonyme de l’international
brésilien), Ismaily, Douglas
Costa, Dentinho et l’Argentin Facundo Ferreyra. « C’est
vrai, six joueurs ne sont pas
rentrés de France », a reconnu le puissant président du
Shakhtar, Rinat Akhmetov,
avant de les mettre en garde
en évoquant les « contrats
qu’ils ont à honorer ». « S’ils
ne reviennent pas, je pense
qu’ils seront les premiers à en
souffrir », a tonné l’homme
d’affaires, menaçant de lourdes pénalités des joueurs dont
la clause libératoire s’élève
à « des dizaines de millions
d’euros ».
Le Metalist Kharkov a
également connu une défection avec le milieu de terrain
argentin Sebastian Blanco,
qui a refusé de rentrer avec
son club à la fin d’un stage
de préparation en Autriche.
« Après le crash de l’avion
de la Malaysia Airlines, je
n’ai aucune intention de retourner en Ukraine, a assuré
le joueur. La situation là-bas
est actuellement anormale.
J’ai décidé de rester à Buenos
Aires. »
Sécurité totale ?
La crise politique qui mine
le pays depuis l’annexion de la
Crimée en mars s’est répandue jusque dans les stades de
foot. Des débordements entre
supporteurs pro-Ukrainiens
et pro-Russes ont fait des
dizaines de blessés en marge
de rencontres, le 27 avril à
Kharkiv et le 2 mai à Odessa.
Jeudi dernier, l’Uefa a annoncé qu’il n’y aurait pas de
matches entre clubs russes et
ukrainiens dans les compétitions européennes de football,
« jusqu’à nouvel ordre ».
Comment le championnat d’Ukraine, déjà amputé
de deux clubs (Sebastopol
et Stal Achevsk) à cause du
conflit et contraint de disputer ses derniers matches à
huis clos en fin de saison dernière, réagira-t-il à ce nouveau coup dur ? Le Shakhtar
vit pour sa part en exil à Kiev,
loin de Donetsk, ville à majorité russophone aux mains
des séparatistes et théâtre
hier d’intenses tirs d’artillerie
près de la gare. Un argument
repris par le président du club
pour rassurer ses joueurs, notamment étrangers. « Ils ne
doivent avoir peur de rien ici.
Nous sommes prêts à assurer une sécurité totale à tous
les joueurs du club, a assuré
M. Akhmetov. Nous ne les
emmènerons jamais dans un
quelconque lieu dangereux. »
Homme le plus riche du
pays, avec une fortune estimée à 12,2 milliards de dollars selon le magazine Forbes,
Rinat Akhmetov est très influent dans le Donbass, où
il est le premier employeur
(métallurgie, charbon, immobilier, banque et médias).
L’oligarque de 47 ans s’est
rallié de manière surprenante à « l’unité de l’Ukraine »
après avoir longtemps été un
soutien du président déchu
Viktor Ianoukovitch, un allié
de Moscou. Pas sûr toutefois que son poids politique
et économique soit suffisant
pour sauver un championnat
en souffrance, malgré les déclarations rassurantes de la
Fédération ukrainienne de
football (FFU).
« Le pays tout entier est
en deuil après la tragédie (le
crash du MH17 de Malaysia
Airlines) qui est survenue, a
déclaré le porte-parole de la
FFU, Pavel Ternovoi. Mais
cela n’aura pas d’influence
sur le coup d’envoi du championnat (prévu le 25 juillet).
Nous insistons sur le fait que
le football doit rester en dehors de la politique. »
(Source : AFP)
rivait à expiration cet été, le
gaucher l’avait prolongé d’une
saison au printemps mais la
signature cet été de l’espoir
de Southampton Luke Shaw
a finalement changé la donne
après une saison compliquée
et l’arrivée du nouvel entraîneur Louis Van Gaal.
Né à Dakar et sélectionné à
62 reprises en Bleu, Évra retourne du même coup en Italie après avoir évolué dans des
divisions mineures à Marsala
et Monza entre 1998 et 2000
avant de se révéler à Nice.
Capitaine des Bleus en 2010
lors du Mondial en Afrique du
Sud qui lui a valu une suspension au retour en raison de la
grève des joueurs, Évra s’est
peu à peu réinstallé en sélection et il était titulaire cet été
au Brésil lors de la Coupe du
monde.
Avec MU, il s’est construit
un palmarès impressionnant
en club puisqu’il a remporté
entre autres cinq fois le championnat ainsi que la Ligue des
champions en 2008.
« Patrice Évra nous quitte
pour aller à la Juventus. Tout
le monde au club tient à le
remercier pour ses excellents
états de service tout au long
de ses années ici », a réagi son
club sur son compte Twitter.
(Source : AFP)
Le capitaine de l’Angleterre et milieu de Liverpool
Steven Gerrard a décidé de
prendre sa retraite internationale à l’âge de 34 ans et
après 114 sélections, a-t-il
annoncé hier.
« J’ai apprécié chaque minute passée à représenter
mon pays et savoir que je ne
porterais plus le maillot de
l’Angleterre est une grande
tristesse pour moi », a déclaré le Red sur le site de la
Fédération anglaise (FA).
« C’est l’une des décisions
les plus difficiles que j’ai eu
à prendre dans ma carrière.
Cela me travaille depuis
mon retour du Mondial au
Brésil, j’en ai parlé à ma
famille, mes amis, mes proches », a-t-il poursuivi.
International depuis le 31
mai 2000 et une rencontre
amicale contre l’Ukraine,
Gerrard a inscrit 21 buts
pour sa sélection, écopant
au passage de seulement 13
avertissements et d’une exclusion.
« Même si cette décision
me déçoit, je comprends
entièrement Steven et étant
donné sa contribution incroyable pour son pays, je
ne peux pas me plaindre, a
réagi le sélectionneur Roy
Hodgson. Il faut respecter
son souhait. »
« C’est un homme incroyable et un joueur fantastique que nous avons tous
été heureux de voir porter si
souvent le maillot de l’Angleterre. Ses qualités de meneur d’hommes pourraient
nous faire défaut pendant
les qualifications de l’Euro
2016 avec un groupe rajeuni », a-t-il ajouté.
Gerrard, joueur emblématique de Liverpool, l’unique
club de sa carrière pro, a été
capitaine des Trois Lions
à 38 reprises. Derrière Peter Shilton (125) et David
Beckham (115), il est le 3e
joueur anglais le plus sélectionné.
Avec l’équipe nationale,
Gerrard a disputé notamment trois fois l’Euro (2000,
2004, 2012) et le Mondial
(2006, 2010, 2014) même
si son palmarès à ce niveau
reste vierge alors qu’il a tout
gagné en club à l’exception
du titre national.
(Source : AFP)
Après la déception du
mondial, Gerrard quitte
les « Three Lions » en étant
le troisième joueur le plus
capé de l’histoire de l’équipe
anglaise. Ben Stansall/AFP
Martel : Mammadov, « très vexé », ne versera
pas les 10 millions d’euros demandés
Le président du RC Lens
Gervais Martel a déclaré dimanche sur France 2 que
l’actionnaire majoritaire du
club, Hafiz Mammadov,
« très vexé » par la demande
de la DNCG, ne verserait pas
les 10 millions d’euros exigés
comme garantie.
« Ils n’arriveront jamais
ces 10 millions. Je l’ai expliqué à un certain nombre de
groupes de supporteurs que
j’ai rencontrés jeudi. Hafiz
Mammadov est aujourd’hui
très vexé de la demande de la
DNCG (Direction nationale
du contrôle de gestion) », a
expliqué Gervais Martel dans
l’émission Stade 2.
« Il considère qu’il a amené
20 millions d’euros qui ont
été bien réglés en temps et
en heure l’année dernière.
Il considère qu’il a donné
18 millions de garantie de
première demande, ce qui
n’est pas rien, de la part de
la banque d’Azerbaïdjan. Il
considère, lui, vouloir amener
l’argent au fur et à mesure,
donc il a décidé au dernier
moment de ne pas nous verser les 10 millions », a ajouté
le président du club du Pasde-Calais.
En réponse à ce revirement,
Gervais Martel a confirmé que
le club a saisi à partir d’hier
le CNOSF (Comité national
olympique et sportif français)
« pour avoir une conciliation
avec la fédération ».
« On a modifié notre budget en tenant compte de ces
dix millions qui ne sont pas
arrivés, mais rassurez-vous,
on ramène quand même
quelques millions dans notre
besace quand on sera entendu
et puis on va baisser un peu
les charges du club », a poursuivi M. Martel.
« Entre le marteau et
l’enclume »
Début juillet, dans un communiqué, M. Mammadov
s’était dit « déçu » après la
décision de la DNCG, « regrettant qu’une telle mesure
ait été prise ». Il avait aussi
menacé de « changements
au sein de l’encadrement du
club ».
« Je suis entre le marteau
et l’enclume, a avoué Gervais
Martel dans Stade 2. Je respecte beaucoup mon actionnaire et je respecte aussi les
organes du football français.
(...) J’espère que tout cela va
s’arranger, j’en suis persuadé,
parce qu’on est une institution
forte dans l’image du football
français mais surtout dans la
réalité », a encore assuré le
président du RC Lens, champion de France en 1998.
Lens, qui avait obtenu sur
le terrain sa montée en L1 en
mai, a été maintenu en L2 fin
juin par la DNCG, décision
ensuite confirmée par la commission d’appel de l’instance
le 15 juillet. « Malgré les garanties données à hauteur de
La manifestation des supporters samedi semble ne pas avoir
porté ses fruits. François Lo Presti/AFP
dix-huit millions d’euros par
la Banque d’Azerbaïdjan, la
DNCG d’appel a réclamé les
dix millions d’euros “cash” tel
qu’il était demandé lors de la
première audition. Ces fonds
n’étant pas encore arrivés sur
nos comptes, la commission
d’appel de la DNCG a confir-
mé la décision de la première
instance », avait alors indiqué
le club dans un communiqué.
Samedi, un millier de supporteurs Sang et Or ont manifesté dans les rues de la ville
contre le maintien de leur
équipe en Ligue 2.
(Source : AFP)
Salah, l’ailier égyptien Handball
de Chelsea, dégagé du Le Qatar avance à grands pas dans
la préparation du Mondial 2015
service militaire
Mohammad Salah, le jeune Égyptien âgé de 22 ans, a été
transféré de Bâle à Chelsea cet hiver pour près de 14 millions
d’euros. Photo AFP
L’ailier de Chelsea Mohammad Salah, qui craignait la
semaine dernière de devoir
revenir en Égypte pour y accomplir son service militaire,
a été autorisé à poursuivre sa
carrière de joueur, ont assuré
hier les Blues.
Le joueur âgé de 22 ans a été
finalement dégagé de ses obligations militaires, qui peuvent
durer entre un et trois ans en
Égypte, et son pays l’a donc
exempté, au moins provisoirement, d’un retour cet été.
Alors que les étudiants
peuvent reporter le service
militaire pendant la durée
de leurs études, Salah y était
redevenu éligible en annulant son inscription dans un
institut égyptien pour rallier
Londres en janvier. Transféré
de Bâle cet hiver pour près de
14 millions d’euros, le milieu
offensif international a fait
des débuts prometteurs avec
notamment deux buts lors de
ses six premiers matches de
championnat.
(Source : AFP)
Dans l’ombre de la Coupe du
monde de football 2022 et des
polémiques qui l’accompagnent,
le Qatar continue de préparer
discrètement, mais à grand pas,
le mondial de handball messieurs qu’il accueillera dans un
peu de moins de six mois, en
janvier 2015.
L’émirat fonde de grands espoirs dans l’organisation de ce
tournoi, premier championnat
du monde d’un sport collectif
organisé sur son sol, dans sa
capitale, Doha, et qui doit lui
permettre de prouver son savoir-faire.
Depuis qu’il a décroché l’organisation de la compétition,
en janvier 2011, au nez et à la
barbe de la France, le Qatar a
mené d’intenses travaux pour
se doter d’équipements dernier
cri, susceptibles de faire pâlir de
jalousie les plus grandes nations
de handball.
En à peine plus d’un an, ce
micro-État, riche en pétrodollars et aux ambitions sans
limites, a fait sortir de terre un
complexe ultramoderne dont le
chantier, presque terminé, a été
présenté dimanche, quelques
heures avant la cérémonie du
tirage au sort.
Situé à une dizaine de kilomètres du centre de Doha et
des principaux hôtels de la ville,
l’équipement jouxte le stade de
football de Lekhwiya, le champion 2014 qui a embauché Michael Laudrup, ex-vedette du
Danemark, comme entraîneur
pour la saison prochaine.
Doté d’un terrain principal
d’une capacité de 5 500 places,
de deux terrains d’entraînement,
d’un centre médical, d’une piscine et d’une salle de fitness,
cette arena doit servir de siège
à la fédération qatarienne. Elle
fera aussi office de camp de base
pour toutes les sélections du
pays, disposant d’une soixantaine de chambres et de restaurants.
Les travaux doivent s’achever
au plus tard début septembre
afin de tester la salle lors du Super Globe, la « Coupe du monde
des clubs » (7-12 septembre).
La rapidité des travaux, une
spécificité qatarienne ayant alimenté les critiques concernant
les conditions de travail des
ouvriers sur les chantiers, a bluffé la plupart des observateurs venus visiter les lieux dimanche.
« Ils ont réussi à faire en un
an ce que l’on essaie d’obtenir
depuis des années en France »,
affirme le directeur technique
national Philippe Bana, qui
avait été « triste » et « amer »
lorsque la France avait raté l’organisation de ce mondial avant
de récupérer celle de l’édition
2017.
« Depuis, on a analysé les
choses et on a travaillé ensemble
avec le Qatar. Franchement, ce
qu’ils sont en train de faire est à
tomber par terre. Les salles sont
d’une qualité exceptionnelle et
cela avance à une vitesse phénoménale », souligne le DTN
français.
Attirer des supporteurs,
gros défi
Outre le futur siège de sa fédération, le Qatar s’appuiera sur
trois autres sites pour accueillir
le Mondial. Déjà existant, l’Aspire Dome, où les joueurs du
PSG effectueront de nouveau
leur préparation d’avant-saison
en août, pourra contenir 5 000
spectateurs.
Situé aussi au sud-ouest de
Doha, le futur complexe d’alSaad, encore en travaux, disposera d’une capacité de 7 700
sièges. Prévue pour être achevée
en septembre, cette salle modulable pourra se transformer en
moins de 48 heures en patinoire
pour accueillir une rencontre de
hockey sur glace.
À Lusail, à une vingtaine de
kilomètres au nord de la capitale, se trouvera la salle la plus
grande. Terminée en principe
en octobre, elle doit accueillir,
grâce à ses 15 300 places, la finale ainsi que les cérémonies
d’ouverture et de clôture du
tournoi.
Avec ses salles ultramodernes
et ses hôtels de luxe, le Qatar
espère attirer un maximum de
supporteurs, sans doute son plus
grand défi. Car il n’est pas garanti que ces derniers feront le
voyage en masse dans un pays
où, même si la chaleur sera plus
supportable en janvier (environ
25 degrés), les attractions touristiques resteront, elles, limitées.
Mais Thani Abdulrahman alKuwari, le directeur général du
comité d’organisation, a prévu
le coup en annonçant des « packages » avec 40 % de réduction.
Reste maintenant à préciser le
prix et le contenu de ces offres.
(Source : AFP)
14 Détente
mardi 22 juillet 2014
SU|DO|KU
Moyen
Sudoku moyen 410
7 3
5
3 2
9 5
4
6
1
3
8
4
9
4 5
4
7 2
9
RV73
4
10 5 3
86532
Sudoku moyen 409
7 5 8 3 9 2 6
6 4 1 5 8 7 2
3 9 2 4 6 1 7
1 3 9 6 7 5 4
5 6 4 9 2 8 3
2 8 7 1 4 3 9
9 1 6 7 5 4 8
4 2 5 8 3 6 1
8 7 3 2 1 9 5
8 3
5
V875
D9762
RDV
Le mot secret
♥♣u♠
Extraordinaires, elles ne le sont certainement pas et, pourtant, ces quatre
donnes du jour sortent, quelque peu,
de l’ordinaire :
6
1
Bridge
D 10 4
D 10 9 6 3
R84
10 9
A9862
AR2
AV
A74
Faisons-la très courte : Sur entame du
Roi de Trèfle contre le contrat de Quatre Piques en Sud, si vous preniez de
l’As au premier tour, vous perdriez deux
Trèfles, Un Carreau et un Pique ; si, à
l’inverse, vous laissez filer cette première
levée du Roi de Trèfle, de deux choses
l’une : a) Ouest persiste à Trèfle et votre
Valet de Carreau sera ultérieurement
effacé sur un Trèfle du mort que vous
aurez, entre-temps, bonifié ; b) Ouest
contre-attaque Carreau, c’est votre 7 de
Trèfle qui sera, cette fois-ci, défaussé
sur le 10 de Carreau du mort.
***
A D 10 8 6 2
R9652
63
–
4
V84
D975
AR642
53
A D 10
A V 10 8 4
DV9
Après ouverture d’Un Pique chez
votre partenaire en Ouest, l’axe vertical finit par négocier le contrat de
Quatre Cœurs sur entame de l’As de
Pique. Holà, la mauvaise mine grisâtre de votre Dame de Cœur prise
dans l’étau Valet-10-9-8 au mort et
Roi de la main cachée ! Pour votre
gouverne, votre Dame de Cœur va,
indirectement, réaliser deux levées
lesquelles, additionnées aux deux As
majeurs du partenaire, consommeront la chute, pour peu, toutefois,
que vous défendiez avec brio : après
l’As de Pique, continuation du Roi
coupé avec le 8 au mort pour le refus
de la surcoupe ; le Valet de Cœur suit
pour votre deuxième refus du « surmontage » et pour l’As à gauche ; la
Dame de Pique vient pour la coupe
du 9 encore une fois respectée. La
grande finale, enfin, du 10 de Cœur
maintenant surmonté de votre Dame
pour la promotion des 7 et 6 de Cœur
au rang d’honneur.
***
8762
AV83
873
74
DV4
R D 10 7 4
R94
D 10
1 4
3 9
5 8
8 2
7 1
6 5
2 3
9 7
RV97
73
R2
10 8 7 5 3
4
6
Règle du jeu
ARDV853
A
963
74
Une grille de Su Doku est composée de 9 carrés de 9 cases, soit 81 cases.
Sudoku moyen 411
1 6 8 7 5 2 9 4 3
4 5 2fléchés
3 8 9 1 6 7
Les motsfléchés
Mots
d’Argos
3 7 9 6 1 4 8 5 2
Autre do
Distança
Pièce
Musique,
Propre
Connais4 9 8 peinture...
6vélo 2 1 et soigné
5 7 3 sances
de
coups
9Passe 3 7 1 4 8 5 2 6 deVolée
Aller
la porte
en justice
5 8 4 2 9Postes6 3 7 1
Voisine
d’Oléron
d’émission
Rem7
4
6
9
1 2 8 5
3
Tout noir
bourre
8 1 5 4 2 7 6 3 9
Séparée
2du 9 3 Caprice
8 6 5 7 1
Contient,4
Le but est de parvenir à inscrire tous les chiffres de 1 à 9 (sans qu’ils se répètent), dans
un ordre quelconque dans chaque ligne, dans chaque colonne et dans chaque carré de
neuf cases.
monde
d’enfant
Sudoku moyen 413
Escalier
Signe du
7 5 6 zodiaque
1 3 2 4
extérieur
4 9 1 7 5 8 3
3Arme 2 8 4 9 6 7
de Robin
des
5Bois 6 4 9 2 3 8
Réfléchi
9 3 2 8 1Passé,7 6
flétri
Îlot
Objet
8Sans 1français7 6 4 5 curieux
2
Panser
défense
2 4le cheval5 3 7 9 Glousser
1
1 8 3 5 6 4 9
Repaire
6bête 7 9 2 8 1 5
de
Passer
rapidement
Coupé
à la pince
Parler fort
Sudoku
moyen
415
Mis
Multitude
pour lui
d’abeilles
Personnel
Villa
9 7 1 8 5italienne
4 6
féminin
4 6 8 9 3 2 enFiche
7
terre
Souples
2 5 3 7 1 6 9
Équerre
à dessin
5 3 4 6 8 7 1
Après un
6 1 9 numéro
5bis 2 3 8
Mouve7ment 8 2 1 4 9 5
impétueux
d’une foule
1 4 5 2 7 8 3
3 9 7 4 6 5 2
8 2 6 3 9 1 4
comprend
6
5
1
4
9
6
7
1
7
3
un Trèfle avec son argent, vous écartez Carreau du mort et tablez toujours dix levées... Ah qu’elle était belle
cette coupe prémonitoire à Cœur, à la
deuxième levée, sans laquelle le contrat
eut été mort-né !
Charles NASR
EGARE
EMPLOI
ENFIN
EPISODE
ERREUR
ESSOR
PESTER
PETIT
PLEINE
PLOUF
POLIE
POSTER
PREMIERE
PRIX
JOURNAL
LETTRE
I
L
L
E
U
R
S
N O
I
V
A
A
L
C
H M
B
E
R
I
L
E
R
E
R
R
E
U
R
A O
E
O
E
E
E
E
U
V
L
E
T
T
R
E
R
I
N
X
I
R
P
P
O
S
T
E
R
S
R
I
S
E
C
T
L
U
S
O
B
T
A
H
B
T
E
E
E
D
L
(
I
S
&
O N
E
!
O M
S
A M G N C
I
U
P
N
P
R
V
C
P
E
O
I
I
S
N
I
A
S
T
N
E
V
U O
S
M D
E
D
R
A
"
# $ %
T
L
P
A
V
E
A
F
O
L
E
A
R
N
I
E
E
G
E
O
R
A
R
R
E
B
B
N
E
T
E
F
N
R
D
F
L
I
R
L
L
A
F
B
A
P
T
I
T
E
P
E R
T
A U
F
E
V
I
A
I
R
I
A
N
E
E
E
E
P
E
E
A
V M
T
E
N D
T
D
L
L
H
E
D
J
R
R
P
E
G R
R
E
R
E
D U
R
O
T
L
U
C
R
O
E
O
R
I
R
E
T
T
E
U G H
A
H U U
I
E
R
E
T
C
B
O
R
M
D O
E
E
L
L
U N
E
N R
N
E
S
I
S
N
P
M N
N
P
S
E
I
E
A
T
E
E
I
E
N O G
R
R
M
I
L
E
S
A
R
R
B
R
T
E
E
T
E
A
F
U O
L
P
O
C R
S
L
Marche à suivre :
Dès que
vous repérez un mot, rayez les
lettres de ce mot dans la grille et
barrez-le dans la liste au-dessus
de la grille. Pour plus de facilité,
commencez par les mots les plus
longs. Quand vous aurez inséré
tous les mots de la liste, il vous
restera les lettres formant le mot
secret. Pour former un mot, les
lettres peuvent se suivre horizontalement de gauche à droite ou
Affirmation
russe
Invité
à venir
Problème n° 14 097
"
# $ %
&
'
(
)
*
à l’air
Pour
élaguer
Cordage
marin
Évite
d’énumérer
Transpirer
Maître
émotivité sera exacerbée et vous vous montrerez particulièrement sensible aux ambiances.
Il suffira que le climat soit un peu terne pour que
vous vous sentiez mal à l’aise.
CANCER (21 juin au 22 juillet) : Vous
Solution du n° 14 096
Sudoku moyen
414
VERTICALEMENT
Cercles
A. On les trouve dans les
" # $ % & ' ( ) *
d’équi7 3 4
2 viennoiseries...
6 9 ou8 la 5lune. -1 !
tation
- % $ ! ) , , / . 3
B. Grande et petite dans le
9 1 5 3 ciel. Occupa
4 8 après
6 si-2 ) $ / ) . % 2 / )
7 avoir
gné un bail. - C. Déduit de la
3 ) 2 4 / 2 $ 5 3
somme. Il ne lui manque que la
6 2 8 1 parole. Bismuth.
5 7 3- D. On4le perd9 3 4 % 2 % ! ) % Associe
en nageant. Ils tombent de très
) % ! 2 ' / . )
Couleur
- E. 3
Article 1
espagnol. Rap7
2
5
8 6 9 haut.
nature4
3 % 6 ) 5 . ! 5 3
proche de la cote. - F. Réunir
les deux points. Voiture pour
! . 0 % ) 3 /
5 - G.4Pied-de-veau.
3 6 3
1 9 7 8 les2chevaux.
) ' . % % " 2 % ,
Philosophe français. - H. Préfixe
3 Auteur
5de 2 4 d’égalité.
1 6Mesure9 de 8Grande7 0 % % . 4 ) % 2 %
Muraille. - I. État pour Boise
textes de
) ) 3 % / 3 ! 3
City. Orateur grec. - J. Avoir la
chansons
8 7 3 6 chair
9 de poule.
2 5 1 4
2 4 9 5 3 1Solution6 des 7
8
mots fléchés
Au menu
du précédent numéro
5 6 1 7 8 4 2 9 3
Pudding aux noix
! " # $ % & ' ( ) *
- % $ ! ) , , / . 3
) $ / ) . % 2 / )
3 ) 2 4 / 2 $ 5 3
3 4 % 2 % ! ) % ) % ! 2 ' / . )
3 % 6 ) 5 . ! 5 3
3 ! . 0 % ) 3 /
) ' . % % " 2 % ,
0 % % . 4 ) % 2 %
) ) 3 % / 3 ! 3
Faites tremper 250 g de mie de
pain dans 1/2 l de lait.
SudokuRépumoyen 416
blique
7 8 9d’Irlande6 2 5 4
2 5 4 1 3 8 7
3 6 1 9 4 7 5
5 9 7 2 8 6 3
1 3 6 7 5 4 2
4 2 8 3 1 9 6
6 7 5 8 9 2 1
9 1 2 4 6 3 8
8 4 3 5 7 1 9
Bien dans
sa peau
Fleuve
qui passe
à Turin
GÉMEAUX (21 mai au 20 juin) : Votre
Des
lentilles
Trio
romain
C’est
négatif
3 1
6 9
8 2
1 4
9 8
5 7
4
3
7
5
6
2
BÉLIER (21 mars au 19 avril) : L’argent vous filera entre les doigts, mais tout
compte fait vous ne regretterez pas à long terme
des achats de qualité. Vos mérites seront enfin
reconnus.
ferez preuve d’une énergie farouche pour
arriver à vos fins. Certaines choses se décideront
sans vous. Vous avez pris votre rythme de croisière
en ce qui concerne vos activités.
(Référence : Petit Larousse 2004)
Acteur
célèbre
Boissons
bretonnes
de droite à gauche, verticalement de bas en haut ou de haut
en bas et en diagonale de droite
à gauche ou de gauche à droite. Une même lettre peut servir
pour plusieurs mots.
TAUREAU (20 avril au 20 mai) : Vous
Nourrir
*
L’horoscope
Manches
de Noah
Décomposés
)
Solution
du précédent mot secret : PARDESSUS
chimiste. - 9. Tube de l’été. Il ne
lui est pas difficile de voler. - 10.
Il n’est pas occupé durant toute
l’année.
'
A
Rivaliser
avec
VALEUR
A
Distinguée
TELLEMENT
TIMBRE
TRANSPORT
OBLITERER
OUBLIE
Carte
maîtresse
SOUVENT
SPECIAL
SUBIT
NORMALE
NULLE
IMPORTANT
DATER
DEPART
RAPIDE
RECEVOIR
RELIRE
REPIT
RETARDE
RIENS
RIPER
MECHE
MILES
MOINDRE
MONTRE
GENRE
GRAVIR
GREVE
GUETTER
CACHETER
CASER
CONFIE
CONSIDERABLE
CONTENT
!
Avancés
3 2
1 5 Vraiment
parfaite
4 8
2 9
Avoir une
7 4 certaine
opinion
6Jeune
fille 3
vertueuse
9 6
8 1
5 7
FACTEUR
FIERE
LIASSE
LIEUE
LIVRAISON
LOISIR
5 Exposés
3
8
2
4
BEAUCOUP
BESOGNE
BIENTOT
BOSSE
Sudoku moyen 412
2 4 9 7 3 1 8 6 5
1 6 8 5 9 4 7 3 2
N° 3760 Les mots croisés
7 3 5 8 2 6 1 4 9
Support
Crochets
de navire
de
9
7
6 HORIZONTALEMENT
5 2 3 1 8
Vient4
boucher
après
1. Toujours prêt à se montrer
6 5 1 4 disponible.
8 3 - 2. Se2 montrer
9 très7
brillant. Devant le médecin. d’une forêt. Bouchai
3 8 2 1 3.un7Lisière
4 5sur la6
trou. 9
- 4. Commune
Tille. Petit cervidé. Plus en
6 - 5. 7Guère 5arrosé. Largeur
8 3
9 1 4 2 état.
de tissu. Île des Cyclades. - 6.
Bien
Bastille et Garnier à Paris.. - 7.
9 7à no-4
8 mise2en 6 3 Autrement
1 5nommé. Pas
évidence
tre portée. - 8. Un drame pour
5 7 3 9 les
4 Japonais. Laissa
8 6 s’envoler
2 1
son imagination. Étain pour le
9762
R532
R 10
DV9
Enzyme
fétide
Retirer,
enlever
8 9
2
4
D764
7542
10 8 5 2
DEPECHE
DEPENSE
DETTE
A R 10 9 3
6
V 10 5
AR63
For more puzzles, visit www.krazydad.com/puzzles
10
V 10 9 8
ADV8
AR63
ADRESSER
AFFRANCHIR
AILLEURS
AINSI
ALLOUE
ARGENT
ARRET
ARRIVER
ATTENDRE
AVIONS
5
952
AD62
V9852
Sudoku moyen 410
1 4 5 8 7 3 2 6 9
Au contrat de Quatre Piques que
vous
9
4exécutez
7 ouverture
1 8
3
2
5 en6Sud après
Rouges contre verts, vous aboutissez, d’Un Cœur en Ouest, vous recevez
en Ouest, à l’excellent contrat de Cinq l’entame du Roi de Cœur pour l’As du
Carreaux malheureusement
7 englouti
8 par6 mort.
9 Ayant
1 à perdre
2 inexorablement
5 3 4
« l’excellentissime » sauvetage à Cinq Pi- trois levées de Carreau, vous suppliez
ques en Sud, à l’issue, bien entendu, d’un le Très-Haut pour des atouts adverses
Michael à Deux Carreaux
9 en Nord,
5 en4 2-2...
1 3 7 8 2 6
Laissez momentanément vos supdébut d’enchères. Force est de constater
que, sur entame de la Dame de Trèfle, le plications de côté et agissez technique2si... sauf
6 si...1 ment
5 en 8
4 dès3la deuxième
9 7
présentant,
contrat est imbattable sauf
Vous n’avez pas encore trouvé ? Eh ben levée, le 3 de Cœur pour la coupe.
sauf si, sur présentation du 3 de Cœur, Fiez-vous maintenant au Bon Dieu
6 As9et roi 1de pique.4 Vos5
8 la3Dame7 en2
encaissant
vous intercalez génialement
permettant ainsi à votre partenaire de vœux ne sont pas exaucés mais vous
même, gagner en empoprendre, non moins génialement,
1 avecla8 allez,
3 quand
9 l’As
5de Cœur,
6 cinq7levées2
4 couleur
chant,
outre
main au second tour de la
son éventuel Valet afin de contre-atta- de Pique de la main (deux honneurs,
quer Carreau... Moins un5
!
7 2 plus
6trois 4coupes1à Cœur),
9 As8et Roi3
de Trèfle en sus des deux coupes Trè***
fle au mort. Et si, au cours de cet in6 9 3 cessant
5 et le1
7 va-et-vient
2 8 entre4la main
mort, l’envie vient à Ouest de couper
Solution du précédent numéro
UN MOT DE 5 LETTRES : COURRIER
Écrasez-la ensuite à la fourchette
et ajoutez 3 jaunes d’œufs battus
avec 150 g de sucre, 150 g de
cerneaux de noix hachés et 100 g
de beurre fondu.
Incorporez délicatement les 3
blancs d’œufs en neige et versez
dans un moule beurré et parsemé
de chapelure.
Faites cuire 1h20 environ à four
moyen.
Démoulez et servez tiède ou froid
avec de la confiture ou une crème
anglaise.
devez vous forcer de développer votre faculté d’adaptation. Sans quoi l’accumulation des
contretemps vous mettra dans tous vos états et
affectera vos proches.
LION (23 juillet au 22 août) : Votre vie
conjugale sera des plus animées. Violentes
disputes et tendres réconciliations se succéderont
à un rythme infernal. La situation s’améliorera
progressivement.
VIERGE (23 août au 22 septembre) :
Évitez d’aborder avec votre conjoint
des sujets familiaux épineux. Cela ne servirait
absolument à rien si ce n’est à compliquer la
situation. Vous trouverez plus tard des solutions à
vos problèmes.
BALANCE (23 septembre au 22
octobre) : Vous n’aurez pas du tout
les pieds sur terre et votre manque de réalisme
pourrait vous jouer de bien mauvais tours si vous
n’y prenez pas garde. Alors soyez vigilant.
SCORPION (23 octobre au 21 no-
vembre) : Plus sensible que jamais, vous
serez vite blessé, touché par les remarques de vos
proches. N’en rajoutez pas en interprétant de travers certaines phrases inoffensives.
SAGITTAIRE (22 novembre au 21
décembre) : Vous serez plutôt détendu et
vous saurez prendre du recul par rapport aux situations les plus stressantes. Vous devrez redoubler
de vigilance.
CAPRICORNE (22 décembre au 19
janvier) : Vous risquez de vous montrer
très possessif envers votre partenaire et vos enfants. Tâchez de respecter leur liberté et laissez-les
respirer.
VERSEAU (20 janvier au 19 février) :
Ne vous laissez pas influencer par votre
entourage. Si vous vous mettez à tenir compte de
l’avis de tous vos proches, vous n’en sortirez pas.
Faites-vous un peu confiance.
POISSONS (20 février au 20 mars) :
Vous aurez du pain sur la planche et vous
vous sentirez pris dans un engrenage épuisant à
tel point que vous aurez envie de crier « stop ».
Vous aurez un regain d’énergie et tout ira bien.
Santé 15
mardi 22 juillet 2014
Une nouvelle étude en faveur de la
circoncision pour lutter contre le sida
Télévision
Sélection du jour réalisée par Rania Raad Tawk
Programmes communiqués par les chaînes et publiés sous toute réserve.
Chaînes locales
LBCI
07:00 Infos
07:30 Al-Ekhwa
10:00 Nharkoum Saïd
11:30 Bouab el-Rih
12:30 Ghazl el-Banet
13:30 Saheb el-Saãda
14:30 Infos
15:00 Bab el-Hara 6
15:50 Bouab el-Rih
16:40 Ghazl el-Banet
17:30 Saheb el-Saãda
18:50 Al-Haka’eb
19:53 Journal
20:40 Bab el-Hara 6
21:40 Al-Ekhwa
23:00 Saheb el-Saãda.
Maladies infectieuses Une étude présentée dans
le cadre de la vingtième conférence internationale
sur le sida montre que les hommes qui ont été
circoncis sont plus réticents à avoir des relations
sexuelles non protégées.
Une campagne qui promeut la
circoncision en Afrique subsaharienne pour réduire les
risques d’infection par le virus
du sida a reçu le soutien d’une
nouvelle étude présentée hier
à la vingtième conférence internationale sur le sida dont
les travaux se poursuivent à
Melbourne, en Australie. Selon cette étude, les hommes
qui ont été circoncis sont plus
réticents à avoir des relations
sexuelles non protégées, rapporte l’AFP.
Trois études précédentes
avaient déjà montré que pour
les hommes hétérosexuels, la
circoncision réduit le risque
de contracter le virus du sida,
le VIH, de 60 %. Un résultat
qui avait poussé l’Organisation mondiale de la santé
(OMS) à recommander cette
opération, sur la base du volontariat, comme moyen de
prévention, avec le port du
préservatif. Mais certains
experts craignaient que les
hommes circoncis, persuadés
d’être protégés par le biais de
cette seule opération, délaissent le préservatif. Or l’étude
présentée hier n’a pas trouvé
de preuve soutenant cette hypothèse.
Des chercheurs de l’université d’Illinois, à Chicago
aux États-Unis, ont interrogé
plus de 3 000 hommes âgés de
18 à 35 ans dans la province
Nyanza au Kenya, qui avaient
été informés en matière de
circoncision, relations sexuelles protégées et tests du sida.
Au début de cette étude, la
moitié d’entre eux ont décidé
d’être circoncis, et l’autre non.
Pendant deux ans, tous les
participants ont été interrogés, tous les six mois, sur leur
vie sexuelle.
L’étude a ainsi montré qu’au
cours de cette période, l’activité sexuelle des participants a
augmenté, notamment dans le
groupe d’âge 18-24 ans. Toutefois, les pratiques sexuelles à
risque, comme le fait d’avoir
des partenaires multiples ou
d’avoir des relations sexuelles contre de l’argent ou des
cadeaux, ont diminué. De
même, l’utilisation des préservatifs a augmenté.
Selon l’étude, les hommes
circoncis pensaient avoir réduit le risque de contracter le
sida : alors que 30 % d’entre
eux se considéraient comme
hautement à risque avant
l’opération, ils n’étaient plus
que 14 % à se classer dans cette catégorie après. Par contre,
parmi ceux qui ont décidé de
ne pas être circoncis, 24 % se
considéraient comme hautement à risque au début de
l’étude et 21 % à la fin.
« Les pays qui ont freiné les
programmes de circoncision
médicale en raison du manque de preuve sur une baisse
des risques ne devraient plus
avoir d’inquiétudes à ce sujet », note Nelli Westercamp
dans un communiqué publié
Future TV
Un homme effectuant un test de dépistage rapide du sida. L’OMS et l’Onusida recommandent
la circoncision, sur la base du volontariat, dans quatorze pays d’Afrique où le VIH est fortement
répandu.
Photo AFP
dans ce cadre par l’université.
Parallèlement, une autre
étude également présentée à
Melbourne montre qu’offrir
aux hommes une compensation sous la forme de bons
d’achat pour de la nourriture,
de 9 ou de 15 dollars, pourrait constituer une bonne incitation dans le cadre d’une
Bien & Bon
Manger du thon pour préserver le cœur
Exploité par l’homme depuis
le néolithique, le thon, notamment rouge, est de plus
en plus prisé principalement
sur le marché du sushi-sashimi. La pêche de ce poisson,
dont le prix du kilo varie entre 30 dollars et 500 dollars
selon la qualité, est parmi les
plus lucratives, ce qui a provoqué une véritable « ruée
vers l’or » de la part de la
plupart des États du bassin
méditerranéen aux dépens de
la ressource, selon un rapport
de Greenpeace Méditerranée, qui souligne que les
stocks n’ont pas « tenu » face
à la pression de pêche. Selon
plusieurs sources, ceux-ci ont
chuté de 80 % au cours des
vingt dernières années.
Pourtant, d’un point de vue
nutritionnel, le thon représente une importante source
d’oméga-3 et d’oméga-6, des
acides gras bénéfiques pour
le cœur. Une étude effectuée
dans les années 1970 par deux
chercheurs danois, Bang et
Dyerberg, sur le régime alimentaire traditionnel des
esquimaux, essentiellement
composé de poissons gras,
a en fait mis l’accent sur les
bénéfices des oméga-3. Les
chercheurs avaient consulté,
sur une période de dix ans,
les archives médicales de
l’hôpital du Groenland et
ont découvert, à leur grande
surprise, qu’aucun esquimau
n’était mort de crise cardiaque.
La teneur en matières
grasses du thon varie toute-
fois selon l’espèce du poisson.
Le thon pâle ou blanc est
ainsi moins riche en matières
grasses que le thon rouge. De
plus, si l’on désire consommer du thon en conserve, il
est conseillé d’opter pour le
thon à l’eau, parce que l’eau
permet de préserver la teneur
du poisson en oméga-3. Ce
qui n’est pas le cas de l’huile.
Il convient enfin de signaler que le thon est peu
calorifique : 100 g de thon à
l’eau renferment près de 128
calories, et 100 g de thon
rouge frais grillé renferment
près de 184 calories. En plus
des oméga-3 et 6, ce poisson
constitue une importante
source de protéines, de sélénium, de vitamines B3, B6,
B12 et D.
Salade de thon mi-cuit
La portion de salade renferme quelque 320 calories.
Une cuillerée à soupe de guacamole renferme environ 45 calories.
Ingrédients pour 1
personne
Pour la salade
– 100g de filet de thon rouge
– 1 œuf bouilli
– 1 concombre
– feuilles de laitue
– 1 cuillerée à soupe de
guacamole
– 1 cuillerée à café d’huile
d’olive
– 2 cuillerées à soupe de
vinaigre balsamique blanc
– gingembre frais
– citron
– estragon
Pour le guacamole
– 4 tomates
– 4 avocats mûrs
– La moitié d’un oignon
– 2 gousses d’ail écrasées
– une poignée de coriandre
fraîche
– le jus d’un citron vert
– le quart d’une cuillerée à
café de sel
Préparation
Salade
– Dans un bol, mélanger le
citron, l’estragon, le gingembre, le sel et le poivre.
– Couper le thon en gros
morceaux et le laisser mariner dans la sauce pendant
quelques minutes.
– Dans une poêle, faire dorer
le thon pendant trois minutes
de chaque côté.
– Dans une assiette, mettre les
feuilles de laitue, le concombre coupé en lamelles, l’œuf
coupé en deux. Assaisonner
avec de l’huile d’olive et du
vinaigre balsamique blanc.
Ajouter les filets de thon et
servir avec du guacamole.
Guacamole
– Tremper les tomates dans
de l’eau chaude pendant
quelques minutes, puis les
éplucher et les couper en
petits dés.
– Émincer l’oignon et la
coriandre.
– Éplucher les avocats,
les placer dans un mixeur
jusqu’à obtention d’un mélange onctueux.
– Verser dans un bol, ajouter
le jus de citron puis le reste
des ingrédients.
– Mélanger et laisser refroidir
avant de servir
Cette salade est riche en protéines, fibres, vitamine E, oméga-3 et gras mono-insaturés.
campagne en faveur de la circoncision.
L’OMS et l’Onusida recommandent la circoncision,
sur la base du volontariat,
dans quatorze pays dans l’est
et le sud de l’Afrique, où le
VIH est fortement répandu.
Mais des chercheurs ont découvert que beaucoup d’hom-
mes renoncent à l’opération,
en raison de la perte du salaire
entraînée par l’intervention et
le coût du déplacement vers et
au retour de la clinique. Selon l’étude, une hausse « modeste » du taux d’acceptation
a été notée parmi les hommes
ayant reçu des bons de nourriture.
L’OMS s’attaque
à l’obésité infantile
18:00 Quatre mariages pour
une lune de miel
19:00 Bienvenue chez nous
21:00 Journal
21:55 Série Josephine ange
gardien
00:00 Série Law and Order:
SVU.
Cette rubrique aborde les bienfaits nutritionnels d’un aliment. Elle est réalisée en collaboration avec Nicole Maftoum,
diététicienne. Site Web : www.eatlikenicole.com ; Facebook : Eat Like Nicole.
France 2
18:30 Vélo club
19:55 N’oubliez pas les
paroles!
21:00 Journal
21:45 Secrets d’histoire:
Les courtisanes: la
Pompadour ou le roi
amoureux
23:35 Thriller américain Les
Promesses de l’ombre.
France 3
18:30 Slam
19:10 Questions pour un
champion
20:00 Le 19/20
21:15 Plus belle la vie
21:45 Enquêtes réservées
23:25 Enquêtes réservées.
M6
18:35
19:50
21:05
21:50
22:40
00:25
Photo Bigstock
L’Organisation mondiale de
la santé a décidé de s’attaquer
à l’obésité infantile, un fléau
qui touche 44 millions d’enfants dans le monde, selon des
chiffres publiés par l’agence
onusienne en 2012. Un chiffre qui pourrait atteindre 75
millions d’ici à 2025 si la tendance actuelle se poursuit.
L’OMS a formé à cet effet,
il y a quelques semaines, une
commission pour mettre fin à
l’obésité de l’enfant. L’objectif
est de collecter les meilleures
méthodes et pratiques dans
ce domaine. La commission
devra présenter un rapport
final d’ici à début 2015, dont
les conclusions seront présentées à la prochaine Assemblée
mondiale de la santé.
Cette initiative est d’autant
plus importante que l’obésité
des enfants constitue l’un des
problèmes majeurs de santé
dans le monde. Lutter contre
ce fléau permet ainsi de réduire l’effet des maladies cardiaques, du diabète et d’autres
maladies graves.
« L’obésité des enfants est
l’un des problèmes majeurs de
santé dans le monde », affirme
sir Peter David Gluckman,
coprésident de la commission, en marge des travaux de
la première rencontre de ladite commission qui s’est tenue
à Genève. Pour le Dr Sania
Nishtar (Pakistan), coprésidente de cette commission,
deux des principales raisons
de l’obésité des enfants sont
le « syndrome de l’écran »,
autrement dit les heures passées par les enfants devant un
écran tactile ou les jeux vidéo,
ainsi que la malnutrition.
Le cas du Liban
Le Liban n’est pas à l’abri
de ce fléau. En effet, une étu-
de nationale effectuée en 2009
a montré que la prévalence de
l’obésité au Liban a doublé
en l’espace de dix ans. Menée
par une équipe conduite par
Mmes Nahla Hwalla, doyenne de la faculté d’agriculture
et des sciences alimentaires
à l’Université américaine de
Beyrouth (AUB), et Abla
Sebaï, professeure d’épidémiologie à la faculté de santé
publique de l’AUB, l’étude a
inclus plus de 2 000 personnes âgées de plus de 6 ans.
Les résultants, alarmants,
ont montré que 65 % de
la population adulte libanaise affiche soit une obésité (28,1 %), soit un surpoids
(36,8 %). Quant aux enfants
et adolescents, 32,1 % d’entre
eux sont obèses et 21,2 % ont
un excès de poids.
Suite à cette étude, Mme
Hwalla avait insisté sur « la
nécessité de développer une
stratégie nationale pour lutter
contre ce fléau ». Affirmant
que les bonnes habitudes
s’acquièrent dès la tendre enfance, elle avait alors expliqué
qu’il suffit d’adopter de simples gestes susceptibles d’aider
à renverser la donne. Il s’agit,
à titre d’exemple, de limiter
la consommation de boissons
gazeuses chez les enfants, de
les inciter à pratiquer une activité physique, comme le fait
de faire de la bicyclette, de
jouer, etc., sans pour autant
« augmenter leurs portions
alimentaires ». Selon elle,
« la cause majeure de l’obésité infantile reste le manque
d’exercices », or « les études
ont prouvé qu’une activité
physique régulière à raison de
trente minutes ou d’une heure
par jour joue un rôle important dans la maintenance ou
la perte du poids ».
OTV
08:00 Yaoum Jdid
11:30 Hiwar el-Yaoum
12:30 Kass wa Aalam
14:15 Infos
14:45 Layali el-Ounss Maa
Roula
16:30 Journal arménien
17:00 Kazadoo
18:00 Aa Nar Latifé
19:45 Journal
20:30 Layali el-Ounss Maa
Roula
22:00 Kass wa Aalam
23:00 Dehki Min el-Aleb
23:30 Infos.
MTV
07:20 Revue de presse
08:00 Infos
08:20 MTV Alive
09:00 Workout
14:00 Beyrouth el-Yaoum
16:00 Mini-studio
16:30 @ MTV
19:52 Journal
20:45 Law
21:45 Aachra Aabid
Zghar
23:00 Wala Tehlam
00:00 Journal.
Chaînes câblées
TF1
Petit lexique
– Les acides gras oméga-3
contribuent à la diminution
de l’agrégation des
plaquettes sanguines, ce
qui réduit le risque de
formation de caillots.
Les oméga-3 aident
ainsi à diminuer le risque
d’infarctus du myocarde et
des accidents vasculaires
cérébraux. Les études ont
montré que les personnes
qui consomment cinq
portions de poisson par
semaine diminuent de 40 %
le risque de succomber à un
infarctus du myocarde et de
30 % le risque d’accident
vasculaire cérébral.
– Les acides gras oméga-6
sont impliqués dans
des fonctions comme la
reproduction et les défenses
immunitaires.
– Les acides gras monoinsaturés aident à hausser
le taux du bon cholestérol
(HDL) dans le sang.
– Les fibres alimentaires
sont indispensables au bon
fonctionnement digestif.
Elles aident aussi à prévenir
certaines formes de cancer.
– La vitamine B3
intervient essentiellement
dans la formation des
globules rouges dans la
circulation sanguine, le
transport de l’oxygène
aux cellules, ainsi que
le bon fonctionnement
des systèmes digestif et
nerveux.
– La vitamine B6
est nécessaire pour la
production des hormones
de croissance GABA dans
le cerveau.
– La vitamine B12 est
antianémique et nécessaire
à la formation des globules
rouges, comme au
renouvellement cellulaire.
– La vitamine D assure
une minéralisation
optimale des os lors de la
croissance et tout au long
de la vie et contribue à la
stabilité du taux du calcium
dans le sang et dans les
tissus.
– La vitamine E est
un antioxydant majeur
qui joue un rôle dans la
protection des membranes
cellulaires. Elle a
également des propriétés
anti-inflammatoires et
vasodilatatrices, comme elle
aide à prévenir les maladies
cardio-vasculaires.
– Le sélénium a un effet
antioxydant, c’est-à-dire
qu’il aide à neutraliser
tout composé nocif
pour les cellules. Il a
également un rôle dans le
fonctionnement du système
immunitaire et réduit le
risque de maladies cardiovasculaires.
07:00 Journal
07:30 Akhbar el-Sabah
08:00 Infos
08:15 Akhbar el-Sabah
09:00 Infos
09:15 Kalam Beyrouth
10:00 Infos
10:15 Aalam el-Sabah
12:00 Infos
13:30 Ossass el-Hayawan Fi
el-Coran
14:00 Eh Bass Bass
14:30 Mood Min el-Dohek
15:00 Infos
16:00 Aaja’eb al-Ossass Fi
el-Coran
16:30 Taouk el-Banat
17:30 Kalam Aala Warak
18:30 Eh Bass Bass
19:00 Kheyr el-Kalam
19:30 Journal
20:30 Taouk el-Banat
21:30 Kalam Aala Warak
22:30 Mood Min el-Dohek
23:30 Khalli el-Sahra Enna
00:30 Eh Bass Bass
01:00 Taouk el-Banat
02:00 Kalam Aala Warak
03:00 Kheyr el-Kalam
03:30 Le Coran
06:00 W Rachet Meleh.
Les reines du shopping
100% Mag
En famille
Série Scandal
Série Scandal
Série The Good Wife.
Arte
18:15 Xenius
19:10 Marlins, espadons et
voiliers
20:45 Arte journal
21:50 Documentaire Évasion
fiscale
23:25 1939-1944, journal
d’un commandant de
camp
00:20 Les Maldives: le combat
d’un président.
TV5 Monde Europe
08:50 Télématin
09:00 Le journal de RadioCanada
09:26 TV5 Monde le journal
09:40 64, rue du Zoo
09:52 Pok et Mok
09:59 Tendres agneaux
10:01 Dofus
10:13 Foot de rue
10:37 Flash
10:40 Jardins
11:04 Télétourisme
11:29 Violon dingue
11:57 Flash
11:59 Dans la peau d’un chef
12:44 Plus belle la vie
13:08 Flash
13:10 Les escapades de Petitrenaud
13:36 Hôpital vétérinaire
14:30 Le journal de la RTBF
15:04 Boulevard du Palais
16:40 Dans la peau d’un chef
17:28 Questions pour un
champion
18:00 Flash
18:03 Passe-moi les jumelles
19:00 64’ Le monde en
français - 1re partie
19:24 Le journal de
l’économie
19:30 L’invité
19:39 Mince alors!
21:30 Le journal de France 2
21:57 Le film du Tour
22:07 Aveux
22:53 Aveux
23:39 On n’est pas que des
cobayes!
00:00 Le journal de la
RTS
00:27 TV5 Monde le journal
d’Afrique
00:46 L’invité
00:59 Devoir d’enquête
02:18 Partir autrement
03:09 Habitat 07 – Les
compagnons du rebut
global
03:38 TV5 Monde le journal.
TV5 Monde Orient
09:21 Télématin
10:06 TV5 Monde le journal
10:19 Les peuples des
montagnes
10:33 Les vingt chefs-d’œuvre
de la nature
11:00 Flash
11:02 Fermier urbain
11:29 Épicerie fine
12:00 TV5 Monde le journal
12:15 Plus belle la vie
12:39 À bon entendeur
13:06 Flash
13:09 Des chiffres et des
lettres
13:39 Flash
13:42 Tout le monde veut
prendre sa place
14:30 Le journal de la
RTBF
15:10 Tour de France 2014
18:29 Matière grise
18:59 Questions pour un
champion
19:30 64’ Le monde en
français – 1re partie
19:53 Le journal de
l’économie
20:00 64’ Le monde en
français – 2e partie
20:20 L’invité
20:30 64’ L’essentiel
20:35 Le point
21:30 Le journal de France 2
22:01 Le film du Tour
22:07 L’heure du secret
22:50 L’heure du secret
23:32 À la vie, à la mode
00:00 TV5 Monde le journal
d’Afrique
00:23 Le journal de la RTS
00:54 Le journal de
l’économie
00:58 Manu Dibango fête ses
80 ans à l’Olympia
02:26 Les voix humaines
03:00 TV5 Monde le journal
03:23 L’invité
03:32 Le journal de
l’économie
03:36 Les carnets du
bourlingueur.
Radio Liban 96,2 FM
07:00 RFI En direct
10:00 RL Libre cours
11:00 RL Flâneries matinales
12:00 RL Lunch Time Show
13:00 RL Journal
13:30 RFI En direct
14:00 RL C’est encore mieux
l’après-midi
15:00 RL L’heure blonde
16:00 RFI En direct
16:10 RL Carrefour du jazz
17:00 RL Vous avez dit
musique
18:00 RL Mon manège à moi
19:00 RL Journal
19:10 RFI En direct
20:00 RL Micro-ondes
21:00 RL The Trip
22:00 RL Programme arménien
22:30 RFI Le fil musical.
16 Ici et ailleurs
La Finlande et le tango : une
histoire d’amour centenaire
Loisirs La danse de salon, originaire d’Argentine, a débarqué en
Finlande en 1913 grâce à Toivo Niskanen, un danseur classique
revenu envoûté après un voyage à Paris.
mardi 22 juillet 2014
Le 22 juillet
dans l’histoire
Le dessin de pinter
1946 : naissance de la
chanteuse française Mireille
Mathieu.
1969 : décès du cinéaste
allemand Joseph Von
Sternberg.
1977 : la veuve de Mao Tsé
Toung est exclue du Parti
communiste chinois, tandis
que Deng Xiao Ping est
réhabilité.
2000 : mort du cinéaste
français Claude Sautet.
2013 : naissance du prince
George de Cambridge,
troisième héritier direct dans
l’ordre de succession au trône
britannique.
Nos amies les bêtes...
Lions et tigres stylistes
« Danser le tango nous donne de l’espace pour libérer les sentiments qu’on trouve difficiles à exprimer autrement », confie Outi
Suoninen, dont le visage est constellé de perles de sueur après une heure passée sur la piste de danse, à Seinäjoki. Son partenaire,
Heikki Kyröläinen, confirme : « On peut être intime. Ça renforce notre relation. » Pekka Sakki/Lehtikuva/AFP
Le tango a trouvé une véritable
terre d’adoption en Finlande et,
chaque été, l’histoire d’amour
qu’il entretient avec le pays nordique refait surface. Preuve que
sous une apparence quelque
peu réservée, le cœur chaud des
Finlandais bat au rythme latino.
Pour de nombreux amateurs
du « tangotanssi », cette danse
donne le champ libre aux émotions, faisant ainsi un joli pied
de nez aux conventions qui
veulent qu’on les garde pour soi
d’habitude.
« Danser le tango nous donne
de l’espace pour libérer les sentiments qu’on trouve difficiles
à exprimer autrement », confie
Outi Suoninen, dont le visage
est constellé de perles de sueur
après une heure passée sur la
piste de danse, à Seinäjoki. Son
partenaire, Heikki Kyröläinen,
confirme : « On peut être intime. Ça renforce notre relation. »
Le plus beau témoignage
d’amour-passion des Finlandais pour le tango, le Festival de
Seinäjoki, a lieu tous les ans en
juillet et est l’un des plus grands
festivals de tango non seulement en Finlande, mais aussi
dans le monde entier. « Il s’agit
de maintenir et de renforcer la
tradition finlandaise du tango,
souligne le directeur artistique
L’Orient : Fondé par Georges Naccache
en 1924
Le Jour: Fondé par Michel Chiha
en 1934
Société Générale de Presse
et d’Édition SAL
Baabda-route de Damas Imm L’Orient-Le Jour
B.P. 45-254 - Hazmieh Tél : 05/956444
Abonnement 05/453665
[email protected]
Administration Fax 05/454201
[email protected]
Rédaction Fax 05/957444
[email protected]
Carnet, petites annonces
Tél. Fax 05/454108
Régie publicitaire - Pressmedia
Tél. 01/577000 - Fax 01/561380
Président-directeur général
Michel EDDÉ
Administrateur délégué
Nayla de FREIGE
Éditorialiste
Issa GORAIEB
Rédacteur en chef
Nagib AOUN
Rédacteurs en chef adjoints
Abdo CHAKHTOURA
(directeur responsable)
Gaby NASR
Secrétaire général
de la rédaction
Michel TOUMA
(directeur responsable)
Liban
Élie FAYAD
Tilda ABOU RIZK
Culture
Maria CHAKHTOURA
International
Antoine AJOURY
Économie
Rana ANDRAOS
Sports
Makram HADDAD
Rédaction Web
Émilie SUEUR
Directeur financier
Georges CHAMIEH
Informatique
Ghassan KHNAISSER
Département technique
Fady SAAIBY
Yehya HAMDAN
du festival, Martti Haapamäki.
D’ailleurs, le festival donne un
coup d’énergie à toute la nation. » Cette année, le festival a
célébré son 30e anniversaire et a
attiré 116 000 visiteurs. Sur une
population de 5,4 millions d’habitants, un Finlandais sur 50
y était. Le tango se singularise
également à travers la manière
dont il doit être chanté, comme
l’illustre l’un des moments forts
du festival : le couronnement
du « roi » et de la « reine »,
dont le choix final revient à un
jury, sous les yeux de près d’un
million de téléspectateurs. Les
visiteurs qui se rendent pour la
première fois en Finlande sont
généralement surpris de découvrir qu’autant de personnes
s’enthousiasment pour cette
danse originaire d’Argentine.
Mais pour les Finlandais, c’est
une évidence. « Le tango, c’est
parfait pour approcher le sexe
opposé pour un Finlandais »,
soutient M. Haapamäki.
Cette danse de salon a débarqué en Finlande en 1913 –
alors que le pays faisait encore
partie de l’Empire russe – grâce
à Toivo Niskanen, un danseur
classique revenu envoûté par le
tango, après un voyage à Paris.
La version finlandaise moderne, qui a réellement percé
dans les années 1950 et 1960,
se différencie de celle qui se
pratique en Amérique du Sud,
même les non-initiés peuvent
la reconnaître. « Le tango finlandais sonne un peu comme
de la musique militaire avec son
rythme qui vous saisit alors que
le tango argentin est plus fluide
et vous permet de danser davantage », commente Markku
Lindroos, qui suit des cours de
tango à Helsinki, la capitale.
N’importe où dans le monde,
le tango est un mélange de joie
de vivre et de tristesse, mais
c’est surtout cette deuxième
facette qui plaît aux Finlandais.
D’après les historiens, l’humeur
mélancolique reflète l’atmosphère qui régnait dans le pays
pendant et après la Seconde
Guerre mondiale, durant laquelle la Finlande s’est battue à
deux reprises contre l’Union soviétique et a finalement cédé de
grandes parties de son territoire
à l’ennemi supérieur en nombre. « Après la guerre, le tango
est devenu un moyen d’interpréter la perte et le chagrin. Les
paroles (...) ont pris un sens plus
large », affirme le professeur en
études culturelles contemporaines à l’Université de Turku,
Yrjö Heinonen.
Depuis, le tango a été mis
à l’épreuve du temps, à travers
l’arrivée d’autres musiques po-
pulaires, d’Elvis Presley au métal, en passant par le rap. Alors
qu’il a entamé son deuxième
siècle d’existence en Finlande,
les sceptiques se demandent
combien de temps il durera encore. Pour les optimistes, il n’y a
pas de raison de s’inquiéter, car
le tango présente l’atout de l’intimité physique et attirera ainsi
de nombreuses générations
dans le futur. « Aujourd’hui,
les gens passent leur temps avec
leurs gadgets électroniques et
toute communication se fait
par le virtuel », souligne l’organisatrice du festival de tango
Frostbite, Kaisa Saarinen, qui
se tient tous les ans à Helsinki.
Alors qu’il n’y a plus de contact
physique dans la société actuelle, « le tango argentin nous
rapproche » à ce niveau-là,
ajoute-t-elle.
L’Argentin Martin Alvarado, chanteur de tango de
renommée internationale, qui
s’était produit en concert à Helsinki en février, s’est dit surpris
par l’intensité de la scène du
tango en Finlande. « Je connais
le tango russe et le tango allemand, confie t-il, mais on ne
trouve nulle part ailleurs une
tradition aussi forte que celle du
tango finlandais. »
(Source : AFP)
Les dirigeants d’un zoo
japonais ont transformé
leurs lions, tigres et ours
en créateurs de mode, les
laissant se faire les dents
et les griffes sur du denim.
Résultat : des jeans au « look
destroy » du meilleur effet.
Les créations de ces stylistes
d’un genre un peu particulier
sont actuellement exposées
par le zoo, au nord de Tokyo,
sous la marque, ou plutôt la
griffe Zoo Jeans. Les bouts
de tissus copieusement
lacérés à coups de dents et de
griffes ont ainsi été récupérés
et utilisés pour fabriquer deux
jeans. « Oeuvre » des lions et
des tigres, ces deux pantalons
ont été mis aux enchères sur
Internet et le produit de la
vente sera reversé au zoo et
à l’organisme international
de protection des animaux
WWF. Le jean « créé » par
le tigre a atteint 121 000 yens
(875 euros).
Cinq gestes simples
pour sauver les abeilles
Afin de protéger les insectes
pollinisateurs comme les
abeilles, dont le nombre
d’essaims est en recul
sur toute la planète, le
gouvernement britannique
a appelé la population à
respecter cinq gestes simples
et écologiques. Planter des
arbres, des arbustes et des
fleurs riches en pollen, mais
aussi laisser des parcelles de
terrain en jachère et ne pas
tondre trop fréquemment
sa pelouse : voilà quelques
gestes bénéfiques à la survie
des insectes pollinisateurs,
conseille le ministère de
l’Environnement britannique.
Il faut ensuite veiller à ne pas
déranger les insectes en train
de nidifier ou d’hiberner.
Quant aux pesticides, le
ministère prévient qu’il
faut les utiliser de manière
réfléchie et raisonnable. Ces
cinq conseils sont donnés à
la population quelques mois
avant que le gouvernement ne
publie, à l’automne prochain,
un plan de préservation des
pollinisateurs à l’échelle
nationale.
Tout nu et tout bronzé ?
C’est démodé !
Société En Allemagne, les clubs de naturistes déclinent et les seuls
adeptes persistants sont les pépés et les mémés.
Si les Allemands aiment toujours se prélasser nus sur les
plages de France et d’Espagne,
ils ne s’engagent plus dans des
associations de naturisme. Sur
les terres historiques du nudisme balnéaire, les clubs où l’on
ne porte rien sont en déclin.
C’est un grand classique des
(rares) beaux jours. Que le soleil pointe timidement son nez
et l’Allemagne enlève illico
slip à rayures et soutien-gorge
en dentelle pour s’étaler, dans
le plus simple appareil, sur
tout ce que le pays compte de
plages, bords de lacs et pelouses. Le naturisme, qui prône
un mode de vie en harmonie
avec la nature et une nudité en
commun dénuée d’érotisme,
est autorisé à partir des années
1920 en Allemagne – contre
1956 en France. Sous le régime communiste de RDA,
il était même très en vogue :
les Allemands de l’Est y trouvaient une forme de liberté
Le naturisme, qui prône un
mode de vie en harmonie avec
la nature et une nudité en
commun dénuée d’érotisme,
est autorisé à partir des
années 1920 en Allemagne –
contre 1956 en France.
qu’ils n’avaient pas dans bien
d’autres domaines.
Pourtant, le FKK, comme
disent les Allemands, acronyme de Frei Körper Kultur
(la culture du corps libre), a
connu des époques plus prospères. « La société change »,
déplore Kurt Fischer, président de la Fédération des
clubs de naturistes (DFK).
Et ce septuagénaire énergique de compter ses bulletins
d’adhésion : le nombre de
membres des 145 associations
naturistes allemandes diminue
de 2 % par an pour atteindre,
actuellement, environ 40 000
adhérents. Les amateurs de
bronzage intégral vieillissent :
le plus gros contingent est désormais celui des 50-60 ans et
les jeunes de moins de 25 ans
se font rares. Un phénomène
qui se constate aussi dans les
villages naturistes, comme le
cap d’Agde en France, où le
public est souvent celui de la
génération 68.
M. Fischer met en cause les
changements radicaux dans le
monde du travail. « Il y a 20
ans, tout le monde ou presque
avait son week-end de libre.
Maintenant dans quasiment
tous les boulots, on doit être
flexible », analyse-t-il. « C’est
un problème pour les associations qui ont des structures,
qui veulent rassembler des
gens pour un événement, à
un moment précis ». Car de
la pétanque au tennis de table
en passant par les séjours voile
en Grèce, les clubs naturistes
offrent en Allemagne toute
une panoplie d’activités et de
compétitions. Mais l’offre de
loisirs a explosé ces dernières
décennies. « Les gens ne veulent plus s’engager. Un weekend je fais ci, un week-end je
fais ça », poursuit le président
de la DFK, pour qui ce phénomène concerne toutes les
associations de loisirs.
Les jeunes moins enclins
Les jeunes sont par ailleurs
moins enclins que leurs parents à ôter bikinis et shorts.
La génération issue de mai
68 a revendiqué sa liberté
corporelle et envahi les espaces naturistes. Aujourd’hui,
les moins de 20 ans affirment
leur identité par « la sape » qui
détermine l’appartenance à un
groupe. « Faire du skate, c’est
tendance, mais faire du skate
tout nu... ça, non ! » souligne
M. Fischer. Sur les plages,
on constate aussi un recul du
monokini, les jeunes femmes
adoptant plus volontiers le bikini. En outre, les jeunes issus
de l’immigration et de culture
musulmane, où le corps dévêtu
reste tabou, sont absolument
imperméables au nudisme.
Si la pratique collective du
naturisme recule, le naturisme
individuel « non engagé » qui
consiste à se baigner nu dans
les eaux frisquettes des lacs se
porte bien dans les pays germanophones, même s’il est
difficile à quantifier puisqu’il
s’agit d’une pratique individuelle. « Ça fait partie d’un
style de vie où l’on veut se rapprocher de la nature », explique Peter Zellmann, du Centre de recherche sur les loisirs
et le tourisme, basé à Vienne.
« On n’a plus besoin de s’engager dans une organisation
structurée pour cela », préciset-il. À Munich, capitale de la
prude et catholique Bavière,
le grand parc du centre (Englischer Garten) dispose d’un
espace réservé aux naturistes.
À la grande surprise, souvent,
des touristes.
Quand l’été s’affale sur
l’Europe, huit à douze millions d’Allemands s’adonnent
encore au naturisme, selon le
géographe français Emmanuel
Jaurand, auteur d’une étude
comparative en France et en
Allemagne. Ils restent même
les champions du monde de la
baignade en tenue d’Adam et
Ève, selon un rapport du site de
voyage Expedia. L’Allemagne
connaît en effet une « nudité
publique urbaine décomplexée
et tranquille, détachée de toute
connotation sexuelle », résume
Emmanuel Jaurand.
Et dans un pays où, l’hiver,
hommes et femmes adorent
aller transpirer nus dans des
saunas mixtes, le naturisme est
ancré dans les mœurs et fait
partie du mode de vie. Comme le pain noir-charcuterie du
soir et la Bundesliga du weekend.
(Source : AFP)
Paris brûle-t-il ?
Histoire
Bouvines, la bataille qui forgea
l’Europe occidentale
Bouvines ! Le nom de ce
village du nord de la France
sonne comme un cri de guerre, et pour cause : il y a 800
ans, le 27 juillet 1214, une
bataille décisive pour le destin de l’Europe occidentale
s’y déroula. L’armée du roi
de France, Philippe Auguste, en infériorité numérique,
met en déroute une coalition
anglo-germano-flamande,
commandée par l’empereur
germanique Otton IV de
Brunswick. Il empêche ainsi
le dépeçage auquel était promis son royaume, en même
temps que la fin de la dynastie capétienne sur le trône
depuis l’an 987.
Pour commémorer cette bataille qui impliqua la
France, la Belgique, la Grande-Bretagne et l’Allemagne
actuelles, l’association Bouvines 2014 a voulu placer les
célébrations sous les thèmes
de la paix, l’Europe et la
jeunesse. Les célébrations
officielles auront lieu le dimanche 27 juillet, avec une
messe, un dépôt de gerbe et
un concert de chorales venues de Belgique, d’Autriche
et de France. Parallèlement,
auront lieu une marche commentée sur le site de la bataille le matin, suivie l’aprèsmidi d’un défilé costumé
en tenues d’époque et d’un
concert d’orgue donné par
l’organiste de Notre-Dame
de Paris.
Comme
l’explique
aujourd’hui le médiéviste
Éric Vanneufville, « la bataille est effectivement importante parce que c’est le
premier conflit entre les trois
grandes monarchies d’Europe occidentale à être arbitré militairement ». Comme
l’on sait, il y en eut beaucoup
d’autres ensuite. La bataille,
qui impliqua un nombre modeste – 16 000 combattants
au total – en comparaison des
masses humaines engagées
dans des conflits plus récents
comme ceux dont on commémore cette année le centenaire (la grande guerre) ou
le bicentenaire (les dernières
batailles de Napoléon), n’en
changea pas moins aussi le
cours de l’histoire. L’auteur
du Dimanche de Bouvines,
ouvrage de référence paru
en 1973, l’historien français
Georges Duby qualifie la
bataille « d’événement ponctuel, mais retentissant, qui
raffermit définitivement les
assises de la monarchie française ».
Il y a 800 ans, le 27 juillet 1214, une bataille décisive pour le
destin de l’Europe occidentale se déroula à Bouvines. L’armée du
roi de France, Philippe Auguste, en infériorité numérique, met en
déroute une coalition anglo-germano-flamande, commandée par
l’empereur germanique Otton IV de Brunswick.
La partie avait été chaude
et le plan des coalisés consistant à tuer le roi avait failli
réussir. Philippe Auguste,
tombé de cheval, avait été
sauvé in extremis. Face aux
10 000 hommes de la coalition rassemblant Anglais,
Allemands, Flamands et
Brabançons, outre des féodaux « félons » comme le
comte de Boulogne, Renaud
de Dammartin, Philippe
Auguste ne pouvait en aligner que 6 000 soldats, dont
une partie formée des milices
communales, en majorité
picardes. Mais le choix, appuyé par Guérin, conseiller
militaire du roi, d’un terrain
plat et dégagé, cerné de bois
et de marais, pour livrer bataille, empêcha les coalisés
de profiter de leur supériorité numérique. Il permit au
contraire à l’armée française
de faire donner à plein sa
nombreuse cavalerie.
À l’origine
de la Magna Carta
Si la survie du royaume de
France était en jeu, souligne
M. Vanneufville, de l’Université catholique de Lille,
il faut comprendre qu’à l’inverse, aux yeux des Flamands,
« la menace française était
bien réelle ». Le Capétien
avait déjà récupéré l’Artois
(Nord), l’arrachant à l’orbite
flamande. « Le conflit était
permanent entre le devoir de
vassal et l’intérêt économique
d’une Flandre tournée vers
l’Angleterre, qui fournissait
la laine aux drapiers flamands,
alors que les grandes voies de
commerce menaient vers l’est
germanique. »
La victoire du fils de Philippe Auguste, Louis, le 2 juillet
contre le roi d’Angleterre,
Jean Sans Terre, à la Rocheaux-Moines près d’Angers
(Ouest), avait précédé celle
de Bouvines. Ces deux succès
consacraient l’issue, victorieuse pour les Capétiens, d’une
première guerre de 100 ans,
face à leurs rivaux normands
puis angevins, les Plantagenêt,
ceints de la couronne anglaise.
Ils perdaient définitivement le
contrôle de la moitié ouest de
la France, hors l’Aquitaine.
De cette défaite sont sortis,
un an plus tard, la Grande
Charte (Magna Carta) et le
Grand Conseil imposés par
ses barons mécontents à un
Jean Sans Terre affaibli, aux
racines du parlementarisme
britannique.
Sur le continent, après
Bouvines, le XIIIe siècle fut
celui d’une première apogée de la France, celui de la
Sorbonne, des cathédrales
de style français (dit plus
tard « gothique ») et de saint
Louis, petit-fils de Philippe
Auguste et grand-père de
Philippe-le-Bel.
Largement oubliée, Bouvines ressurgit en 1914
pour son 700e anniversaire
comme symbole opportun d’une victoire française
contre l’ennemi héréditaire
teuton, quelques semaines
avant le terrible conflit. Un
siècle plus tard, changement
net d’ambiance : le maire de
Bouvines, Alain Bernard,
souligne qu’il a voulu dédier
ces festivités à la jeunesse
d’une Europe occidentale en
paix.
(Source : AFP)

Documents pareils