Intense ballet diplomatique pour un cessez-le-feu - L`Orient
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Intense ballet diplomatique pour un cessez-le-feu - L`Orient
ABONNEMENT Demain en page Technologies Des voitures intelligentes prêtes à prendre le volant mardi 22 juillet 2014 | N°14097 Quotidien libanais d’expRession française www.lorientlejour.com | 2000 L.L. Éclairage Page 2 / Philippe ABI-AKL Étude Page 8 Ukraine Page 10 La feuille de route de Hariri ranime les efforts pour une sortie de crise Beyrouth, ville la plus chère du monde arabe Chargé des 282 corps, le train « réfrigéré » s’ébranle direction Kharkiv Intense ballet diplomatique pour un cessez-le-feu à Gaza • Kerry et Ban au Caire pour • L’offensive israélienne se poursuit : pousser à une trêve immédiate plus de 570 Palestiniens tués Page 11 Des poissons pour cultiver son jardin À Maghdouché, Raïf Chabab a installé un système d’aquaponie (plantes irriguées par une eau riche en fertilisants de poisson) dans son jardin. Page 5, le reportage de Suzanne BAAKLINI L’informaticien devenu agriculteur autodidacte cueille des légumes de son mur végétal. Société Au lendemain de la journée la plus sanglante depuis le début du conflit, le bilan a continué de grimper, avec 55 Palestiniens tués, dont de nombreux enfants. Aujourd’hui Gaza Dans les tunnels de la mort Page 11, L’article de Christian MERVILLE Culture Liban Jazz Tigran abolit les frontières de la musique Saïd Khatib/AFP Page 2 Le calvaire des chrétiens d’Irak n’en finit pas International Conférence internationale sur le sida Chercheurs et activistes expriment leur colère contre les lois homophobes Page 10 Ciné/Expos/Spectacles 6 Carnet, météo 7 Bourse 8 Petites annonces 9 Horoscope, jeux 14 Télévision 15 BEYROUTH min. Page 16 « Assassins, tueurs ! » Raï ne mâche pas ses mots Le régime de pour dénoncer les députés qui se dérobent à leurs devoirs Damas plus Page 6, l’article de Brice LAEMLE max. 26° / 31° Tout nu et tout bronzé ? C’est démodé ! Des Irakiens qui ont fui les violences qu’ils subissaient dans le nord de Mossoul prient dans une église de Qaraqosh. Safim Hamed/AFP Conflit Les chrétiens de Mossoul ont été induits en erreur par les jihadistes de l’État islamique (EI), les nouveaux maîtres des lieux leur ayant accordé dans un premier temps une paix relative avant de les contraindre à fuir en les menaçant de mort. Et après Mossoul, les insurgés sunnites ont pris hier le contrôle du monastère antique de Mar Behnam... Page 10 confiant que jamais Hier, au moins 10 personnes – une enfant, une femme et sept rebelles dont un commandant islamiste – ont péri dans les raids de l’armée de l’air qui visent quotidiennement Alep. Zein al-Rifaï/AFP/AMC Révolte Fort du soutien russe, le régime syrien s’est dit sûr de sa « victoire » sur les rebelles, dans une lettre adressée à Sergueï Lavrov. Pas si sûr... car, sur le terrain, les rebelles ont réussi à chasser les combattants de l’EI de quatre de leurs bastions au sud-est de Damas. Page 10 2 Liban mardi 22 juillet 2014 L’éclairage La feuille de route de Hariri ranime les efforts pour une sortie de crise Les idées proposées par l’ancien Premier ministre Saad Hariri dans sa dernière allocution ont quelque peu sorti la scène politique de sa torpeur. La feuille de route en six points du chef du courant du Futur – élection d’un président de la République, formation d’un nouveau cabinet similaire à l’actuel, retrait du Hezbollah de Syrie, mise au point d’un plan de confrontation du terrorisme, élaboration d’un plan d’urgence officiel pour les réfugiés syriens, élections législatives en vertu de la loi – constitue une voie de sortie de la crise politique. Il ne s’agit pas d’une initiative, précisent des sources proches de M. Hariri, mais d’un chemin à arpenter immanquablement pour sortir de la crise en bons termes. Qui plus est, cette feuille de route a été rendue publique à partir de l’Arabie saoudite et reflète donc un climat de soutien du royaume au plan de l’ancien Premier ministre. Embarrassé par le geste, le 8 Mars considère lui aussi que le plan Hariri ne saurait être considéré comme une initiative. Aucun mécanisme d’application n’est d’ailleurs prévu, estiment des sources proches de l’axe syro-iranien, d’autant que Hariri lui-même se trouve en Arabie. Même si un consensus venait à se dessiner autour de la feuille de route, sa mise en application reste compliquée et nécessite un accord sur les mécanismes à suivre, précisent ces sources. Le 8 Mars a du reste peu apprécié, dans l’ensemble, l’attaque menée par le chef du courant du Futur contre Bachar el-Assad ainsi que contre l’ingérence du Hezbollah en Syrie, qui a eu pour effet d’attirer les extrémistes au Liban, selon lui. Pour le front pro-Assad, ces idées n’aident pas à assurer un consensus interlibanais. Du reste, la proposition de former un nouveau cabinet après la tenue de l’élection présidentielle a été lue comme une volonté de l’ancien Premier ministre de parrainer son retour, qui pourrait mener à l’ouverture d’un dialogue avec le Hezbollah similaire à celui qui existe déjà entre le Futur et Amal ou le Courant patriotique libre. Côté aouniste, justement, l’on remarque que Saad Hariri s’est gardé de parler de sa relation avec le général Michel Aoun, dépassant toute perspective de réponse à la candidature du chef du CPL par un appel à tourner la page de la candidature des pôles chrétiens et à commencer à rechercher un profil consensuel. Selon une source ministérielle, l’ancien Premier ministre a voulu ainsi faire assumer la responsabilité de la vacance aux pôles maronites et laisser entendre que les pôles non chrétiens pouvaient proposer des noms et soutenir Bkerké à cette étape pour pousser le patriarche maronite à enfoncer le clou en direction de la nomination d’un candidat consensuel. Dans les milieux du Futur, on juge que Saad Hariri a fait preuve de réalisme et d’ouverture envers tous, sans provocations aucune. Il a ainsi réitéré certaines constantes, comme la priorité à l’élection présidentielle, et l’attachement à Taëf et à la parité islamo-chrétienne comme formule politique, sans dérapage vers la démocratie numérique – une formule qui pourrait même être adoptée à l’échelle régionale pour résoudre les problèmes, dans la mesure où elle consacre le partenariat. De même, la déclaration de Baabda pour la neutralité du Liban est devenue un pilier incontournable pour préserver le pays des retombées régionales. Sans oublier, enfin, l’attachement au slogan de la modération sunnite contre l’extrémisme, qu’il convient de combattre à tout prix. Le patriarche Raï a d’ailleurs rejoint le chef du courant du Futur sur les mêmes positions lorsqu’il a appelé les députés de la nation à se libérer des calculs mesquins, personnels et partiels, et à se réconcilier avec le peuple en élisant un président. Mgr Raï faisait notamment allusion au général Aoun, qui bloque l’élection en provoquant systématiquement un défaut de quorum à la Chambre. Le patriarche maronite a également fait assumer au président de la Chambre Nabih Berry, mais sans le nommer, la responsabilité du blocage du Parlement. Des observateurs estiment que les positions exprimées par le patriarche vont également dans le sens de la fin d’une étape, celle de la candidature des pôles maronites, et marquent le début d’une nouvelle, visant à l’élection d’un président de consensus. Mais il est également question de séparer la crise libanaise des catastrophes régionales, qui semblent loin de finir. Le conflit régional et international sur la région bat en effet son plein, et le report de l’accord entre l’Iran et l’Occident sur le nucléaire se répercutera encore plus négativement sur la région. Téhéran va en effet chercher, durant la période de grâce des quatre mois, à améliorer ses conditions de négociation en mettant la main sur davantage de cartes à jouer dans la région. C’est sous cet angle qu’il faut reprendre le retour à la surface des houthis au Yémen, l’échec des négociations en Irak, la flambée de violence en Syrie ou encore à la frontière, dans le Qalamoun. Des observateurs avisés ne sont pas sans craindre une escalade encore plus importante sur tous les fronts, surtout qu’une rencontre saoudo-iranienne paraît désormais de plus en plus improbable à l’heure de Philippe Abi-Akl actuelle. Qu’à cela ne tienne, le plan Hariri a attiré l’attention de la communauté internationale, soucieuse de la stabilité du Liban au vu des développements régionaux, selon des sources diplomatiques. Il s’agit en effet d’une occasion d’isoler la crise libanaise du tumulte régional, qui commence par l’élection d’un président de la République à même de redynamiser les institutions, et de faire face aux défis de l’ère terroriste sous toutes ses formes, à travers un plan d’urgence qui serait appuyé par toutes les parties. De sources bien informées, les propos tenus par le patriarche Raï dimanche à Annaya en présence de l’ancien président Michel Sleiman sont « fondés sur une dynamique vaticane visant à provoquer l’élection d’un président dans les plus brefs délais, de peur que le vide ne se répercute négativement sur le Liban et sur ses chrétiens ». La France a en effet tenté, à travers ses contacts avec Téhéran et Riyad, d’accélérer un règlement visant à combler la vacance présidentielle pour limiter les dégâts et, partant, protéger le Liban de la tourmente régionale. Les responsables français attendent la réponse iranienne à leur initiative, Paris s’étant rendu compte que c’est au final Téhéran qui bloque l’échéance présidentielle à travers ses alliés locaux. Des idées au centre d’une polémique suscitée par un groupe chrétien proche du 8 Mars Politique Le « Rassemblement chrétien de Béthanie » a « délibérément déformé » la teneur de l’initiative, estime le bureau de presse de l’ancien Premier ministre. Une vive polémique a été déclenchée hier à la suite de critiques soulevées par le « Rassemblement chrétien de Béthanie (Beit Anya) », une formation proche du 8 Mars et qui regroupe des personnalités prosyriennes aux côtés du CPL, contre la « feuille de route » exposée vendredi dernier par le chef du courant du Futur, Saad Hariri. Ce groupe accuse en substance M. Hariri de chercher à maintenir la marginalisation politique des chrétiens du Liban. Les milieux haririens ont aussitôt répliqué en affirmant que les propos de l’ancien Premier ministre ont été « délibérément déformés ». Dans un communiqué lu par l’un de ses membres, l’ancien vice-président de la Chambre Élie Ferzli, le « Rassemblement chrétien de Béthanie » affirme qu’« on comprend du discours de M. Hariri que la parité islamochrétienne et le pacte national seraient en péril au cas où les chrétiens ne parvenaient pas à se mettre d’accord entre eux au sujet d’une échéance constitutionnelle qui les concerne et qui concerne toute la nation (l’élection présidentielle) ». « Nul n’a le droit de donner des leçons aux chrétiens à propos du document d’entente nationale (Taëf), de ses circonstances, des principes qu’il énonce et de toutes ses dispositions », ajoute le communiqué, qui fait part de la « forte amertume » du Rassemblement à la suite du rejet par M. Hariri de la proposition du chef du CPL, le général Michel Aoun, de rendre l’élection du président de la République au suffrage universel, avec un verrouillage confessionnel au premier tour. Surtout, le communiqué lu par M. Ferzli affirme que M. Hariri lance implicitement aux chrétiens le message suivant : « Nous avons accepté à Taëf de vous laisser la présidence de la République, mais à condition que nous décidions nous-mêmes qui sera le président. » Dans sa réponse, le bureau de presse de l’ancien Premier ministre constate « avec beaucoup de regret que ceux qui ont préparé ce communiqué ont déployé de grands efforts pour présenter une mauvaise transcription du discours » de M. Hariri. Selon le bureau de presse, ils ont « délibérément déformé ses nobles objectifs et ont noyé le discours dans des interprétations fondées sur des procès d’intentions inexistantes ». En réalité, souligne le bureau de l’ancien chef de gouvernement, le texte du Rassemblement « entraîne le débat politique dans le pays vers des niveaux de complexité inusités afin de perpétuer la situation actuelle et d’empêcher toute recherche d’une solution possible pour mettre un terme à la vacance présidentielle ». Et il tient à souligner que « la feuille de route présentée par Saad Hariri est claire et ne nécessite aucun effort exceptionnel d’analyse du texte et de ses intentions ». De son côté, le député Ammar Houry (Beyrouth III), membre du bloc du Futur, a déclaré hier à Radio-Orient qu’il serait surpris de voir aujourd’hui le bloc du Changement et de la Réforme, lors de sa réunion Les Kataëb saluent les succès de l’armée au Sud et des FSI à Tripoli Au terme de sa réunion périodique hier sous la présidence de son chef Amine Gemayel, le parti Kataëb a fait part de son soulagement face au succès de l’armée « qui est parvenue à mettre fin au lancement des roquettes depuis le sud du Litani », ainsi que du « rôle joué par les Forces de sécurité intérieure à Tripoli et la poursuite de personnes impliquées dans des dossiers terroristes ». Le parti a, sur un autre plan, réitéré son appel « à mettre fin au mandat du vide, à refuser de baisser les bras et à rester conscients des répercussions de ce vide présidentiel sur le système démocratique » et le fonctionnement du Conseil des ministres et de la Chambre des députés. Les participants ont en outre estimé que « la séance législative prévue prête à controverse », exhortant les parties concernées « à considérer les salaires des fonctionnaires du secteur public comme des frais financiers coutumiers en attendant que la Chambre des députés redevienne un corps législatif après l’élection d’un président ». Le parti Kataëb a également exprimé son soutien à l’Université libanaise, faisant part de son appui à la titularisation et son approbation au cours de la séance du Conseil des ministres et refusant « la politisation des affaires de l’UL ». Par ailleurs, les participants ont condamné fermement « les incidents de la bande de Gaza, qui constituent une agression contre le peuple palestinien pris en otage par la machine à tuer israélienne, sans aucun respect de la loi internationale qui devrait assurer la protection de la population civile », dénonçant « le silence international et l’incapacité à prendre des mesures urgentes afin de mettre fin au bain de sang ». Ils ont enfin exprimé leurs craintes après les attaques contre les chrétiens en Irak, « obligés à renoncer à leur religion ou à quitter le pays ». « Une pro- tection internationale est ainsi requise pour sauvegarder la pluralité dans la région », a conclu le communiqué du parti. Sur un autre plan, le président Gemayel s’est entretenu hier avec le président du bloc parlementaire du Futur, Fouad Siniora, en compagnie de Nader Hariri. Selon un communiqué publié par le bureau de M. Gemayel, les deux hommes ont abordé avec leur hôte l’initiative politique avancée récemment par l’ancien Premier ministre Saad Hariri. Les personnes réunies ont également dé- battu de la crise en cours au Liban ainsi que les risques découlant de la vacance présidentielle. Elles se sont mises d’accord sur « la nécessité du lancement d’une dynamique qui réactive les institutions publiques et éloigne le spectre du blocage, par l’élection d’un président de la République capable d’affronter les événements et leurs répercussions sur la scène libanaise ». « Il est prévu que MM. Gemayel, Siniora et Hariri poursuivent les concertations afin d’aboutir à une vision commune pour sortir de la crise », a conclu le communiqué. Amine Gemayel recevant Fouad Siniora et Nader Hariri, hier. Photo Ani hebdomadaire, adopter une attitude négative à l’égard de la feuille de route de M. Hariri. « Comment pourraitil réagir négativement face à des propos qui appellent au respect de la Constitution et à l’élection d’un président ? » s’est interrogé M. Houry. Pour sa part, le général Issam Abou Jamra, ancien vice-président du Conseil et ex-proche collaborateur du général Michel Aoun, a affirmé hier dans une déclaration que l’initiative de M. Hariri « mène à la bonne voie pour une solution sage ». « Assez d’hérésies arrivistes d’ici ou de là », a lancé M. Abou Jamra, soulignant que « seul le respect de la Constitution est de nature à préserver la présidence de la République et les droits de tous les Libanais, à commencer par les chrétiens ». « Assassins, tueurs ! » Raï ne mâche pas ses mots pour dénoncer les députés qui se dérobent à leurs devoirs Bkerké À trois jours d’une nouvelle séance parlementaire consacrée à l’élection d’un nouveau chef de l’État, l’appel à la conscience est devenu invective. À trois jours d’une nouvelle séance parlementaire consacrée à l’élection d’un nouveau président de la République, c’est un peu plus qu’un appel à la conscience des députés que le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a lancé. Ses propos ont atteint l’invective, et c’est avec les mots les plus durs, des mots presque violents, qu’il a dénoncé une fois de plus les députés et chefs politiques qui, à ses yeux, contribuent à dégrader et à détruire le Liban et sa mission au Moyen-Orient en le privant d’un nouveau chef de l’État. Le chef de l’Église maronite n’a pas hésité à les affubler des épithètes « assassins » et « tueurs ». « Il est inadmissible de détruire un État doté d’un tel message en cet Orient », a-t-il lancé à propos du Liban. Célébrant la messe en l’église de Bqaakafra (LibanNord), village natal de saint Charbel, à l’issue d’une journée où il avait déjà célébré une première messe solennelle à Annaya, le patriarche maronite a appelé de ses vœux un « miracle ». « Oui, il ne faut rien moins qu’un miracle pour toucher les consciences de députés qui détiennent l’honneur – dont ils font bon marché – d’élire un nouveau président de la République », a-t-il dit en substance. C’est en commentant la parabole du bon grain et de l’ivraie que le patriarche a fait ses commentaires et in- vectives politiques. Il a commencé par évoquer « les malfaisants qui sèment le mal en cet Orient », avant d’évoquer saint Charbel comme modèle de sainteté « pour le Liban et pour le monde ». Mais saint Charbel, a-t-il noté, est le fruit du « bon grain » planté dans une « bonne terre ». « Renouvelons donc notre foi dans le fait que Dieu nous a plantés dans ce monde comme le bon grain (...) et tenons bon dans ce Liban et dans cet Orient qui a besoin du bon grain d’hommes et de femmes qui disent la vérité face au mensonge et à la fausseté (...). Le dernier mot est à la vérité, non au mensonge, le dernier mot est à des hommes et des femmes qui ont soif de justice et qui combattent l’oppression ; le Liban a besoin d’hommes et de femmes de foi, de parents et de couples de bien qui édifient une nouvelle société dans leurs foyers ; il a besoin de chefs et de politiciens pleins de foi et sincères (...) qui sachent d’abord et avant tout préserver le Liban en le dotant d’un président de la République. Il est inconcevable qu’un État vive sans président, c’est comme si c’était un corps sans tête. » Explosion de colère Puis, explosant de colère, le patriarche a lancé : « La malfaisance a été jusqu’à l’assassinat du président de la République ! » « Oui, a-t-il ajouté, je n’hésite pas à utiliser le mot assassinat. Et ce faisant, les responsables politiques sont en fait en train de tuer, d’opprimer le peuple, de l’affamer, de le pousser à l’exode ! » « Nous demandons à saint Charbel le miracle de toucher les consciences des responsables politiques, surtout celles des députés dont le déshonneur et la faillite ont été jusqu’à ne pas élire un président ; car s’il est un honneur, c’est bien celui-là ! » « Oui, nous avons besoin d’un miracle, a repris le patriarche. Le nom du Liban est associé dans les Écritures à celui de Dieu, et nul, si grand soit-il, n’a le droit de planter au Liban l’ivraie du mal, de la discorde, de la haine (...) » Concluant son homélie, le patriarche a insisté sur la nécessité d’agir avec la prudence et la sagesse nécessaires pour protéger et restaurer les hommes et les nations dénaturées dans leur vocation première de « bon grain ». « C’est ainsi, a-t-il dit, qu’à partir du Liban, musulmans et chrétiens, nous devons nous élancer pour préserver notre patrimoine et notre histoire, et réaliser que nous aussi avons un rôle dans cet Orient tourmenté, cet Orient aveugle et aveuglé par les guerres, les fondamentalismes, la dévastation et la destruction. C’est pourquoi j’ai lancé ce cri du cœur pour dire qu’il est inadmissible de détruire un État doté d’un tel message en cet Orient. » Brèves politiques l Le président de la Chambre, Nabih Berry, a reçu hier à Aïn el-Tiné l’ancien président de la République, Michel Sleiman. M. Berry a par ailleurs accordé audience à l’ancien ministre Farès Boueiz. l Le ministre du Travail, Sejaan Azzi, a accordé audience à l’ambassadeur d’Iran, Mohammad Fateh Ali, qui a estimé à l’issue de la rencontre que « l’échéance présidentielle est une affaire intérieure libanaise par excellence ». De son côté, M. Azzi a souligné que le diplomate iranien lui avait fait part de la volonté de son pays « de voir un président de la République élu dans les plus brefs délais au Liban ». « L’Iran ne s’ingère pas dans les affaires intérieures libanaises (...) et il n’a ni candidat ni veto contre une partie quelconque. Nous voulons que le président soit capable de préserver la stabilité, l’indépendance et les bonnes relations avec l’environnement du Liban », a ajouté M. Fateh Ali. l L’épouse et la fille de l’ancien ministre Wadih elKhazen, Marie-Madeleine et Shirine, ont été blessées hier dans un accident de voiture à Baabdate. Elles ont subi les interventions nécessaires et se trouvent dans un état stable. Liban mardi 22 juillet 2014 Nasrallah assure les Palestiniens de son soutien total Réactions Les télés locales transcendent leurs querelles politiques et présentent un bulletin d’informations unifié consacré à la guerre menée par Israël contre Gaza. Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a pris contact dimanche soir avec le chef du Hamas en exil, Khaled Mechaal, et le secrétaire général du Jihad islamique, Ramadan Abdallah Challah, pour les assurer de son soutien et de la disposition de son parti de coopérer avec eux pour « faire échec à l’agression israélienne ». Hassan Nasrallah a affirmé sa solidarité avec la « résistance » à Gaza et s’est déclaré convaincu de sa victoire contre les forces israéliennes, lors de son entretien avec Khaled Machaal, selon un communiqué publié hier par le parti chiite. Il l’a assuré que le « Hezbollah et la résistance libanaise se tiennent ardemment aux côtés de l’intifada et de la résistance du peuple palestinien et appuient la stratégie du Hamas et ses conditions justes pour terminer le conflit », toujours selon le texte. Le mouvement islamiste palestinien exige, rappellet-on, « la fin de l’agression contre le peuple palestinien », la levée complète du blocus de Gaza, l’ouverture du poste-frontière de Rafah avec l’Égypte et la libération de prisonniers. Hassan Nasrallah a affiché sa « confiance absolue dans la capacité de la résistance à se défendre fermement et à réussir une deuxième victoire en juillet », faisant allusion à la guerre de juillet 2006. Par ailleurs, dans un autre entretien téléphonique avec Ramadan Abdallah Challah, le second groupe armé à Gaza, le numéro un du Hezbollah l’a assuré que son parti et « la résistance libanaise ont la volonté de coopérer totalement pour que se réalisent les objectifs de la résistance palestinienne et faire échouer l’agression » israélienne. Le secrétaire général du Hezbollah doit s’étendre davantage sur le dossier palestinien lors de son intervention télévisée, vendredi, à l’occasion du meeting populaire qui sera organisé dans l’aprèsmidi à l’occasion de la Journée al-Qods. Manifs et bulletin télé unifié Au plan local, les manifestations de soutien aux Palestiniens de Gaza se sont poursuivies hier et ont pris différentes formes. Les chaînes de télévision locales ont transcendé pour une fois les sempiternelles divergences et querelles politiques pour présenter un bulletin d’informations unifié consacré à la guerre menée par Israël contre les Palestiniens de Gaza. Outre les marches et les sitin de protestation contre le bombardement de civils par l’armée israélienne organisés à Saïda, dans le camp palestinien de Beddaoui et à Saadnayel, plusieurs responsables politiques ont commenté en des termes virulents le massacre de civils à Gaza et le silence de la communauté internationale. Le député Nawaf Moussaoui a ainsi relevé que « les appels humanitaires sont inutiles avec l’ennemi sioniste contre qui seules nos capacités militaires – que nous devons nous employer à renforcer en permanence – peuvent nous défendre ». Il a stigmatisé « l’indifférence de ce qu’on appelle l’opinion publique internationale », avant de se dire persuadé que « le peuple palestinien est capable d’enregistrer une victoire contre l’ennemi sioniste ». Le président de la commission parlementaire des Droits de l’homme, Michel Moussa, en a appelé aux pays arabes, les invitant à « freiner cette agression qui est le summum de la criminalité et de la violation des droits de l’homme ». Le ministre des Télécommunications, Boutros Harb, a de nouveau appelé la Ligue arabe à réagir et à intervenir pour obtenir l’arrêt des attaques israéliennes. Le même appel a été lancé par le chef druze, Walid Joumblatt, dans son éditorial hebdomadaire dans al-Anba’, organe de son parti. « La poursuite du massacre des Palestiniens aux mains d’Israël va accentuer tôt ou tard les sentiments de haine et de ressentiment contre ce pays et favoriser la montée de l’antisémitisme que l’Occident redoute et dont des signes ont commencé à apparaître dans certains États occidentaux », a-t-il averti, en jugeant nécessaire pour la communauté internationale de « dénoncer ce massacre et d’intervenir pour l’arrêter au lieu d’essayer de le justifier ». Kassem : Le Liban ne peut pas rester étranger à ce qui se passe autour de lui Le secrétaire général adjoint du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, a qualifié de « crime réel » la guerre menée par Israël contre les Palestiniens de Gaza, la situant dans le cadre de l’agression israélienne itinérante contre les axes de la Résistance. Estimant que cette guerre a « révélé le vrai visage de ceux qui sont réellement avec la Palestine et ceux qui sont contre son peuple, ceux qui soutiennent leur cause et ceux qui en font le commerce », cheikh Kassem a souligné la volonté de son parti de « soutenir le peuple palestinien et sa résistance par tous les moyens appropriés ». Il a ensuite rappelé que le Liban se situe sur « la ligne de feu et est affecté par ce qui se passe autour de lui ». « Ceux qui parlent de la neutralité du pays et de sa distanciation lancent en fait des mots dans le vide parce que la réalité libanaise et la structure du pays le rendent perméable à ce qui se passe autour de lui », a poursuivi le responsable du Hezbollah qui a ensuite accusé implicitement les forces du 14 Mars de chercher à affaiblir le Liban pour renforcer leur pouvoir. Il les a ainsi accusées d’avoir cherché à « provoquer une discorde intérieure, encouragé Israël à frapper le Hezbollah et soutenu les courants takfiristes en pensant que, de la sorte, ils pouvaient en finir avec le Hezbollah ». propos sont publiés par le quotidien saoudien Okaz, a indiqué que « le Hezbollah ment à ses partisans » et que « les combattants du parti meurent par dizaines dans le Qalamoun ». « La bataille se poursuit toujours et intervient après que le parti eut transformé la région en Joseph Barrak/AFP point de passage pour ses combattants et ses armes dans sa guerre contre le peuple syrien », a-t-il poursuivi. « L’Armée syrienne libre et l’opposition n’ont pas l’intention d’entrer dans les villages libanais limitrophes des frontières », a ajouté Saadeddine. « Ce que le Hani Fahs, haut dignitaire chiite, a déploré hier l’exode forcé des chrétiens de Mossoul, qui ont dû abandonner domiciles, couvents et églises après l’expiration d’un ultimatum de l’État islamique (EI), qui a pris le contrôle de la ville depuis le 10 juin. Les chrétiens de Mossoul se sont réfugiés dans des villes du Kurdistan voisin, préférant l’exode à une conversion forcée à l’islam ou au paiment d’une forte somme d’argent. Les chrétiens sont implantés à Mossoul depuis seize siècles et étaient estimés à 35 000 avant l’offensive de l’EI, selon le patriarche chaldéen Louis Sako. Au site Janoubia, l’uléma Hani Fahs a qualifié cet événement de « tragédie humaine ». « Nous craignons qu’ils ne vident les lieux sachant qu’il ne reste que le quart des chrétiens dans cette partie d’Irak, a-t-il ajouté. Les enfants et les ignorants qui composent Daech ont décidé de faire de la surenchère sur Dieu et sur son Prophète avec une infinie arrogance qui n’a aucun fondement religieux, sinon un effort de rendre la religion à leur image, ignorante et monstrueuse. » L’uléma Fahs a évoqué les efforts qu’il a prodigués avec des parties influentes à Beyrouth, à Rome et jusqu’au Kurdistan, afin d’assurer un accueil digne à ces populations déplacées. « Ces efforts ont fourni une stabilité temporaire aux premiers temps de l’entrée de Daech à la plaine de Ninive, a-t-il expliqué. L’inquiétude s’est transfor- mée en un danger imminent quand ces populations chrétiennes ont été mises devant le choix de l’islamisation forcée, du paiement d’une forte somme ou de la mort. Une attaque inexpliquée contre une composante historique du tissu social irakien, à un moment où Gaza est attaquée par les criminels sionistes. » Il a poursuivi : « J’ai confiance dans les autorités kurdes qui sauront protéger leurs frères chrétiens exilés comme ils ont toujours protégé tous les fils de cette région. Nous sommes tous d’accord que la protection des chrétiens et des autres minorités sera une réalisation historique à inscrire à l’actif des autorités kurdes. Nous sommes sûrs que ce peuple kurde sera à la hauteur en ces temps troublés, comme il l’a été à travers l’histoire. » Salam fixe la date du 10 août pour l’élection d’un nouveau mufti Le Hezbollah subit des pertes importantes dans le Qalamoun, selon un officier de l’ASL Le Hezbollah perdrait au quotidien dans le Qalamoun entre 15 et 30 hommes, parmi lesquels des hauts gradés qui ont pris part à la guerre de juillet, selon un officier syrien de l’Armée syrienne libre, Mohammad Anwar Saadeddine. L’officier syrien, dont les Hani Fahs : L’expulsion des chrétiens de Mossoul est une tragédie humaine 3 Hezbollah prétend au sujet d’un plan mis au point par l’opposition syrienne pour entrer en territoire libanais est catégoriquement faux. Cela vise à porter atteinte à l’image du peuple syrien qui réclame la liberté et la souveraineté », a-t-il noté. « Nous n’entrerons pas en territoire libanais et nous ne visons pas les civils, mais les points où se trouvent les combattants du Hezbollah qui entrent sur notre territoire pour défendre le président syrien Bachar el-Assad et commettre des massacres à l’encontre du peuple syrien », a-t-il conclu. À l’approche de la fin du mandat du mufti de la République, cheikh Mohammad Rachid Kabbani, le 15 septembre 2014, la dispute entre le mufti et la caste politique sunnite qui dure depuis plus de deux ans s’est concrétisée de façon flagrante hier. Après que le président des waqfs islamiques, cheikh Hicham Khalifé, a fixé la date du 31 août pour élire un nouveau mufti, le Premier ministre Tammam Salam a fixé hier le 10 août comme date pour cet événement. Dans un entretien accordé à l’agence al-Markaziya, le vice-président du Conseil islamique chérié, l’ancien ministre Omar Meskaoui, a rappelé que la date fixée par le chef des waqfs n’a aucune valeur et que l’appel à l’élection d’un mufti doit provenir du Premier ministre. « Les préparatifs vont bon train pour le 10 août et le Premier ministre intensifie les contacts avec Dar el-Fatwa pour gérer ce scrutin, conformément à la loi », a affirmé M. Meskaoui qui a expliqué qu’une personne ne peut présenter sa candidature au poste de mufti, mais que son nom doit être proposé lors des concertations par l’un des membres du Conseil islamique chérié. Sur un autre plan, Tammam Salam a reçu hier le ministre de la Santé, Waël Abou Faour, et le ministre Mohammad Fneich. Ce dernier a souligné à l’issue de la rencontre l’importance d’élire, dans les délais les plus proches, un nouveau président de la République, appelant également à la redynamisation du travail de la Chambre et du gouvernement. M. Salam et son épouse, Lama Salam, avaient par ailleurs organisé un iftar à l’hôtel Four Seasons dimanche soir, au cours duquel la chanteuse Najah Salam a été honorée. Geagea condamne les attaques contre les chrétiens d’Irak Le président des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a condamné hier les attaques contre les chrétiens et leurs lieux de culte en Syrie et en Irak, notamment tout récemment à Mossoul. « Les informations au sujet des agressions contre les chrétiens, leurs églises et leurs lieux de culte en Syrie et en Irak, comme tout récemment à Deir Mar Behnam à Mossoul, font mal au cœur. Des civilisations, enracinées depuis des siècles aux mains des apôtres du Christ et de ses premiers disciples, sont ainsi arrachées à leur terre », a affirmé M. Geagea dans un communiqué distribué par son bureau de presse. « Les FL, dont le nom est associé à la lutte contre l’oppression, condamnent le plus fermement toute agression contre les chrétiens, quel que soit le lieu où elle se déroule et quelle qu’en soit la partie responsable. Nous appelons les gens de bonne volonté de toutes les religions, et surtout dans le cadre musulman, à faire face à l’extrémisme sous toutes ses formes, qu’il soit l’œuvre de groupuscules ou des régimes qui en sont à l’origine afin de prétendre ultérieurement qu’ils combattent le terrorisme », a noté Samir Geagea. « La lutte contre le terrorisme, celui qui est dérivé du pouvoir comme celui qui émane des groupes organisés, est de la responsabilité de tous – à commencer par l’islam modéré, qui montre l’image civilisée de l’islam – dans le but de mettre en place une nouvelle ère de coordination et d’entente pour un avenir meilleur à nos générations futures, afin d’empêcher l’émigration qui menace tout le monde », conclut le communiqué. Massoud Achkar M. Massoud Achkar a également condamné les attaques contre les chrétiens d’Irak, exprimant son « rejet du ciblage systématique Photo Aldo Ayoub de la présence chrétienne en Orient, dont les prémices remontent à 2003, après la chute du régime de Saddam Hussein ». « Cette attaque va crescendo, surtout au lendemain du printemps arabe, en Irak et en Syrie, et s’est clarifiée encore plus après l’annonce du califat islamique en Irak », a indiqué M. Achkar dans un communiqué. « Ce comportement supportait des interprétations avant l’annonce claire du 18 juillet 2014 selon laquelle les chrétiens de Mossoul sont confrontés à trois options : se convertir à l’islam, passer un contrat de dhimmitude ou payer l’impôt. En cas de refus, il ne leur reste plus qu’à être passés au fil de l’épée », a-t-il ajouté. « Le fait, pour nos partenaires nationaux, et même pour certains chrétiens, de passer outre ce danger risque de transposer la crise au Liban », a souligné Massoud Achkar. « La présence chré- tienne en Orient est source de richesse au plan culturel (...), mais la théorie est une chose et la réalité une autre. C’est pourquoi nous appelons le gouvernement libanais à prendre des mesures pratiques préventives pour préserver la stabilité du pays », a-t-il noté, appelant les autorités politiques et religieuses arabes et islamiques, sunnites comme chiites, à prendre clairement position sur la nécessité de préserver la diversité religieuse au sein du conflit actuel. L’ancien président de la République Émile Lahoud a également condamné les atteintes faites aux chrétiens en Irak. Il convient par ailleurs de signaler que la chaîne TéléLumière a lancé hier une campagne de solidarité avec les chrétiens de Mossoul et contre la stigmatisation des résidences chrétiennes, désormais frappées en rouge de la lettre « N » (pour Nazaréens) en arabe. Le Cemo dénonce la « barbarie de l’État islamique » Le secrétaire général du Conseil des Églises du Moyen-Orient (Cemo), le P. Michel Jalkh, a dénoncé dans un communiqué publié hier « la barbarie de l’État islamique et « tout ce qui se passe comme tentatives d’expulsion des chrétiens et de violation des sanctuaires religieux dans la région de Mossoul ». « Le Cemo ne peut que joindre sa voix à celle des patriarches et chefs d’Églises orientales qui en ont appelé au monde pour que des initiatives courageuses soient lancées contre la barbarie qui s’exerce contre des chrétiens isolés attachés à la terre irakienne, qui est leur terre », affirme en particulier le communiqué. Le texte met en garde contre « les catastrophes humanitaires et les guerres qui en découleront, et qui n’épargneront ni ceux qui ont provoqué ces drames ni ceux qui ne les ont pas dénoncés ». Par ailleurs, le Cemo a dénoncé les violences dont la Syrie et la Palestine sont le théâtre. Tammam Salam recevant Mohammad Fneich, hier, au Sérail. Précisions Dans l’article intitulé « Les valeurs transcommunautaires véhiculées par les écoles, selon un travail du père Daccache », paru dans notre édition de lundi, nous avons omis de préciser que la conférence sur l’ouvrage du recteur de l’Université Saint-Joseph, « Pluralisme, citoyenneté et vivreensemble : le salut vient-il de l’école ? », qui s’est tenue à Sebeel, dans le caza de Zghorta, s’inscrivait dans le cadre des travaux de l’université, organisée conjointement par la bibliothèque publique de Sebeel, l’association Sel de la Terre, et surtout l’association Francophonia Liban, qui groupe 16 jeunes Fran- çais et 18 jeunes Libanais. Cette université d’été axe ses travaux sur la diffusion de la citoyenneté et des valeurs transcommunautaires. La conférence a été l’occasion pour de multiples intervenants de prendre la parole, dont Clotilde de Fouchecour, présidente de l’association Francophonia Liban, Bernard Roech, au nom de l’ambassadeur de France, et Josiane Torbey, au nom de l’association Sel de la Terre et de la bibliothèque publique de Sebeel. Plusieurs personnalités y ont pris part, dont la caïmacam de Zghorta, Imane Raféï. Il convient par ailleurs de Photo Ani signaler que le mufti de Tripoli, cheikh Malek Chaar, a reçu un accueil particulièrement chaleureux et enthousiaste de la part du public. Son intervention a été longuement applaudie, preuve des liens solides qui unissent Tripoli et son environnement. À la suite de la conférence, le mufti, l’archevêque maronite de Tripoli, Mgr Georges Abou Jaoudé, et M. Roech ont visité ensemble la nouvelle école publique Rachel Eddé, dont la construction est financée par l’association Sel de la Terre. Un iftar a ensuite été donné en l’honneur de cheikh Chaar. 4 Liban mardi 22 juillet 2014 À Tripoli, l’arrestation de Houssam Sabbagh menace de faire voler en éclats le plan de sécurité Au lendemain de la mort de Mounzer el-Hassan, le fournisseur de jihadistes en ceintures d’explosifs qui a été tué après un violent et bref accrochage avec les forces de l’ordre au City Complex de Tripoli, et après l’arrestation d’un autre islamiste tout aussi dangereux, Houssam Sabbagh, durant le week-end, le calme n’est toujours pas revenu dans la capitale du Nord. Réputé pour ses exploits en matière de jihad en Tchétchénie, en Afghanistan et en Irak, où il avait combattu les Américains, Mahmoud Sabbagh faisait l’objet depuis 2007 de plusieurs mandats d’arrêt au Liban. Accusé également d’avoir formé un groupe de 250 combattants impliqués dans les affrontements entre Bab el-Tebbané et Jabal Mohsen, son arrestation a suscité une vague de colère à Tripoli. Hier, le comité des ulémas musulmans a observé un sit-in devant le Sérail pour réclamer la libération du détenu, qualifié de « soupape de sécurité de Tripoli et du Nord ». Dans une allocution prononcée pour l’occasion, cheikh Khaled al-Sayyed a accusé l’État d’« être sous l’emprise de ceux qui partent en Syrie tuer le peuple syrien et approuvent les actes criminels d’al-Maliki en Irak », estimant que « ceux qui ont contribué au succès du plan sécuritaire sont devenus des victimes ». « Houssam Sabbagh est un homme de raison qui travaille pour l’intérêt des gens. Son arrestation n’est qu’une tentative de rétablir le chaos à Tripoli et pousser les habitants à se livrer à des actes aux conséquences fâcheuses. Son dossier est fabriqué par le régime syrien et le parti de l’Iran, et son seul crime est de soutenir la révolution syrienne », a clamé cheikh Khaled al-Sayyed. De son côté, la Rencontre nationale islamique a qualifié l’arrestation de « suspecte », rappelant que l’ancien Premier ministre Saad Hariri a refusé lors de son dernier passage télévisé « les arrestations arbitraires ». Accusant les forces de l’ordre de ne pas avoir pu arrêter des personnes de la communauté chiite requises par la justice, la Rencontre, réunie au domicile du député Mohammad Kabbara, a jeté le doute sur « ces arrestations qui ne touchent que les fils de la communauté sunnite ». « Houssam Sabbagh circulait en toute liberté et n’était pas en cavale, ce qui garantit le fait qu’il contribuait au succès du plan de sécurité qui est aujourd’hui en danger en raison de ce genre de pratiques », a souligné le communiqué issu Des ulémas musulmans protestant hier contre l’arrestation de Houssam Sabbagh. de la réunion. L’arrestation du leader salafiste, en effet, n’avait pas tardé à se répercuter sur la rue tripolitaine, plus précisément à Bab el-Tebbané qui s’était immédiatement enflammé. Sur un autre plan, les obsèques de Mounzer el-Hassan ont été célébrées hier dans la ville de Bezbina au Akkar, lors d’une cérémonie boycottée par les habitants de la ville. L’information de sa mort avait en effet rassuré un tant soit peu une opinion publique inquiète de savoir que ce receleur de bombes ambulantes lié à l’explosion de l’hôtel Duroy à Raouché sillonnait le pays en toute liberté, même si les Forces de sécurité intérieure ont tenté l’impossible pour l’arrêter vivant. Le bureau du mufti de Tripoli et du Nord, cheikh Malek Chaar, a pour sa part rendu public hier un communiqué dans lequel il a démenti les informations véhiculées par certains médias Photo ANI et selon lesquelles l’équipe assurant sa protection aurait conduit les forces de l’ordre vers le City Complex où le terroriste a été traqué. « Les forces protégeant le mufti n’ont rien à voir avec cette affaire », a assuré le communiqué rendu public par le bureau de Malek Chaar. Mikati crée un fonds d’investissement pour Tripoli Nagib Mikati : « Ce projet vise à renforcer l’économie de Tripoli et à créer de nouvelles opportunités de travail. » Photo Dalati et Nohra L’ancien Premier ministre Nagib Mikati a annoncé hier la création d’un fonds d’investissement pour Tripoli. « Nous avons décidé de créer un fonds d’investissement pour la ville de Tripoli et nous y avons versé 25 millions de dollars », at-il déclaré au cours d’une conférence de presse à la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture. L’objectif de ce fonds, baptisé « Les fruits de Tripoli », est de « définir les secteurs économiques susceptibles d’être développés, de contribuer aux entreprises de ces secteurs et de les aider » dans le but de « renforcer l’écono- bitants de Tripoli, notamment les parents des détenus, assurant qu’il suit ce dossier. « Nous ne laisserons pas tomber cette affaire, surtout que nous comprenons les circonstances qui ont poussé certains au port des armes contre leur gré pour se défendre et protéger leur ville, a-t-il dit. Nous avons chargé de nombreux avocats pour les défendre et accélérer le processus juridique. » Et d’ajouter : « Je profite de cette occasion pour rappeler que nous avons payé le prix fort pour extirper Tripoli du cercle vicieux de la mort gratuite et nous ne permettrons pas un retour en arrière en ce qui concerne la stabilité de la ville. Il est vrai que le pays traverse une période difficile à l’ombre des crises régionales, mais la solution sera de réanimer les institutions constitutionnelles et d’élire un président tout en respectant la déclaration de Baabda. Le Hezbollah doit pour cela arrêter de s’enfoncer dans les crises syrienne et irakienne, et se retirer immédiatement de Syrie. » d’une réunion en son bureau au ministère avec une délégation du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), composée du directeur régional du programme Luca Renda, de la directrice du projet de l’édification de la paix au Liban, Joanna Nassar, ainsi que de la coordinatrice de la communication Élite Chehadé et de Nada Kouwatli, de Radio Liban. Le ministre avait confié à cette délégation le suivi de la charte d’honneur des médias. Cette charte avait été lancée en 2013 en coopération avec le ministère et avec la participation de 34 médias. Le texte insiste sur le rôle des médias dans le renforcement de la paix civile et aborde des sujets divers tels que l’éthique journalistique. Le débat, au cours de cette réunion, était axé sur la signature de la nouvelle charte avec les Nations unies, et la supervision de sa mise en application. Mohammad Chattat qui avait été enlevé à Wadi Khaled le 18 juillet a été libéré. La victime, qui possède une usine de chocolat en Syrie, avait été trompée par un inconnu qui lui avait promis un partenariat commercial et qui l’avait entraîné à Wadi Khaled où il a été enlevé par un gang de malfaiteurs qui a demandé à ses frères une rançon pour le libérer. Les enregistrements des caméras de la région ont permis aux gendarmes de la région de Mina d’identifier la voiture utilisée lors du rapt et de suivre les criminels. Le chef du groupe, qui faisait déjà l’objet de nombreux mandats d’arrêt, a été arrêté et Mohammad Chattat, qui a été battu et blessé au moyen d’une arme à feu par le groupe criminel, a été libéré. Le colonel Bassam el-Ayoubi, chef de la gendarmerie de Tripoli, a annoncé la nouvelle lors d’une conférence de presse, appelant le reste des membres du gang à se rendre à la police. Faits divers – Des inconnus à bord d’une Pathfinder toutterrain ont intercepté une voiture Mercedes à Hellaniyé, sur la route internationale de RayakBaalbeck, et ont enlevé les trois personnes qui y étaient à bord, les menant vers une direction inconnue. Sur un autre plan, le commerçant syrien Des officiers de Vichy qui, à Tripoli et ailleurs, se préparent à retourner en France craignent d’y recevoir un mauvais accueil. « Nous serons conspués », disent-ils. Tous savent sans doute maintenant l’expérience faite par des centaines de soldats du général Dentz. En effet, nous apprenons des dires de personnes bien placées à Beyrouth que ces volontaires enrôlés en France pendant les hostilités en Syrie et au Liban ont été dirigés dans des trains spéciaux en Allemagne pour atteindre le Levant. Partout où les trains se sont arrêtés, les civils apprenant la destination des voyageurs les ont hués aux cris de : « Allemands, vendus, traîtres. » À Vesoul, une jeune serveuse de buffet a refusé de servir les futurs combattants contre les Français Libres et les Britanniques. « La kommandantur est à côté, leur a-t-elle déclaré. Allez donc me dénoncer. » À Dijon, un train a été lapidé et toutes les vitres ont été brisées. Malgré les clauses de la convention de cessation des hostilités, il semble que les soldats de l’armée du Levant n’ont pas la liberté d’opter pour les forces de la France Libre. Ils sont isolés et leurs chefs désirent leur intimer l’ordre de s’embarquer sur des bateaux en partance pour la France. Même les correspondants de guerre se voient refuser la permission d’interroger ces soldats pour se rendre compte de leur état d’esprit. Source d’avenir Le père de l’enfant agresseur nie son implication et l’oncle du petit Syrien battu le frappe à son tour Jreige veut appliquer la charte d’honneur des médias Le ministre de l’Information Ramzi Jreige s’est dit prêt hier à signer un protocole d’entente comportant un mécanisme d’application de la charte d’honneur des médias, « d’une manière qui conjugue entre liberté d’expression et éthique journalistique », a-t-il dit. Le ministre s’exprimait lors Dans « L’Orient » du 22 juillet 1941 Avant de rembarquer pour la France, des officiers déclarent... Le scandale de Aïn el-Delbé Rifi : Le Hezbollah ne doit plus s’enfoncer davantage dans les crises syrienne et irakienne Le ministre de la Justice Achraf Rifi a organisé dimanche soir un iftar pour les orphelins à Tripoli, en présence du ministre Rachid Derbas, du mufti du Nord Malek Chaar et de nombreux présidents d’associations caritatives. Dans son allocution, le ministre a avoué partager et comprendre les souffrances des ha- La mémoire des 90 ans mie de cette ville et de créer de nouvelles opportunités de travail ». Ce projet met l’accent sur « notre engagement » à soutenir le développement du secteur des affaires à Tripoli afin de surmonter les obstacles et les difficultés financières, administratives et autres qui limitent les chances de développement de la ville, a ajouté M. Mikati. Il a en outre affirmé que cette initiative est « la preuve » que « Tripoli peut se redresser sur le plan économique et du développement si les circonstances adéquates et les mécanismes de soutien lui sont assurés ». De nouveaux détails sont venus éclairer hier le scandale autour de l’affaire du petit Abbas, âgé de deux ans et demi, filmé en train de battre Khaled, un Syrien de 9 ans. La vidéo avait fait le tour des réseaux sociaux durant le week-end. Il s’est avéré que Khaled est effectivement le fils d’une famille réfugiée depuis deux ans à Aïn el-Delbé, qui accueille de nombreux déplacés depuis le début de la crise syrienne. Les parents des deux enfants sont voisins et le papa de Khaled est un ouvrier travaillant chez le père de Abbas. Les deux enfants étaient ainsi habitués à jouer ensemble avec les copains du quartier, mais Khaled aurait quitté l’école en raison des moqueries discriminatoires des petits Libanais à son égard, pour passer ses journées dans un magasin de légumes où il travaille en échange de quelques sous. Dans une entrevue accordée par les deux familles à la chaîne al-Jadeed, le papa de Abbas a exprimé son « regret » de ne pas avoir assisté à l’incident. Il a de ce fait nié avoir incité Abbas à battre son camarade syrien, accusant « des enfants du quartier ». Si Khaled a également accusé les cousins de Abbas, sa maman, Mayyada, a pour sa part déploré la multiplication des propos et comportements discriminatoires à l’égard des famille syriennes dans le village, révélant sans sourciller que Khaled a été frappé une nouvelle fois par son oncle, quand ce dernier a vu la vidéo de son neveu à la télévision... La violence reste dans l’air du temps ! Erratum Une nouvelle pompe pour le puits de Mar Youssef à Deir el-Ahmar Une réponse nous est parvenue du ministère de l’Énergie et de l’Eau à l’article intitulé « Deir el-Ahmar souffre d’une grave pénurie d’eau », paru dans notre édition du vendredi 18 juillet. Dans cet article, l’évêque maronite du diocèse de BaalbeckDeir el-Ahmar, Mgr Semaan Atallah, interrogé par l’Agence nationale d’information (Ani) et repris par L’Orient-Le Jour, se plaint de la pénurie grave dont souffrent les habitants de cette localité, et assure avoir envoyé une lettre au ministre de l’Énergie Arthur Nazarian pour « insister sur la nécessité d’entretenir les puits qui existent et de les munir des équipements nécessaires ». Cette lettre est restée « sans réponse », selon les habitants cités dans l’article, et une demande a été faite à l’Office des eaux de la Békaa « pour assurer les canalisations et le générateur indispensables pour faire fonctionner ce puits ». Voici donc la réponse envoyée par le ministère de l’Énergie et de l’Eau : « Conformément aux directives du ministre de l’Énergie et de l’Eau Arthur Nazarian, et dans le cadre du plan mis en place par le ministère pour faire face à la pénurie d’eau, dont fait partie la campagne nationale pour la rationalisation de l’utili- sation de l’eau, l’Office des eaux de la Békaa a procédé à équiper le puits de Mar Youssef à Deir el-Ahmar d’une nouvelle pompe et des raccords électriques nécessaires pour faire parvenir l’eau aux habitants. Surtout que l’eau des sources de Ouyoun Orghoch et de Aïn Daher, qui alimentaient la région, sont taries. Par conséquent, l’Office des eaux a pallié cette lacune en équipant l’ancien puits Mar Youssef. Voilà pourquoi le ministère s’étonne du fait que certains médias abordent ce sujet de manière erronée, alors que l’Office des eaux a rempli son devoir à la perfection. » Liban mardi 22 juillet 2014 5 À Maghdouché, une histoire d’osmose bio entre poissons, fruits et légumes Agriculture Un informaticien qui se met à l’aquaponie, une technique agricole qui conjugue élevage de poissons et culture de végétaux, ce n’est pas banal. Telle est l’histoire de Raïf Chabab. Suzanne BAAKLINI Au domicile de Raïf Chabab à Maghdouché, un beau village du Liban-Sud, une famille souriante et affable accueille les visiteurs. Le père est informaticien dans une entreprise privée, sa femme est enseignante et les quatre enfants sont débordants de vie. Mais derrière cette façade de famille on ne peut plus normale, il y a la passion peu commune du jeune père pour une technique agricole de pointe, l’aquaponie. Dans le petit jardin derrière la maison, un mur de végétaux en témoigne. Un mur qui garde tout son mystère pour l’œil du profane, du moins jusqu’à ce que l’homme qui s’est réinventé dans l’agriculture explique la teneur de son activité, racontant au passage comment il en est arrivé là. « Ma femme me dit souvent que les gens insatisfaits changent le monde », dit-il d’emblée, pour éclairer les raisons de sa motivation. Il ajoute : « Nous avons passé plusieurs années au Canada. C’est durant ce séjour que j’ai entendu parler d’une technique appelée hydroponie, qui est la culture des plantes par de l’eau en- richie en matières minérales, et puis d’aquaponie, un procédé au cours duquel l’eau est enrichie de déjections de poissons qui servent d’engrais au végétal cultivé. De retour au bercail en 2008, j’ai décidé de me lancer dans cette aventure pour cultiver le petit terrain adjacent à ma maison. Je me suis énormément documenté sur cette technique, n’ayant à la base aucune formation en agriculture. » Durant de nombreux mois, chaque soir après le travail, Raïf Chabab s’est attelé à la tâche d’installer le système qui allait lui donner ce mur de légumes et de fruits. Il a luimême adapté les réservoirs qui permettent à la technique de se mettre en marche. « Notez tout d’abord ce grand réservoir blanc où sont élevés les poissons, dit-il. Vous remarquez qu’il est fermé, ces poissons n’aiment pas du tout la lumière. J’ai opté pour le «tilapia », une espèce que j’ai préférée aux truites car elle s’adapte mieux aux températures de notre pays. Il y a 350 poissons dans ce bac, de 250 grammes chacun. » Des talents d’équilibriste Dans ce premier réservoir, un filtre va séparer les déchets solides des déjections liquides des poissons, et l’eau ainsi obtenue, riche en ammoniaque, est acheminée vers un second réservoir. « C’est là, dans ce biofiltre, que s’opère une transformation biologique et chimique, poursuit Raïf Chabab. On y ajoute de l’oxygène, qui attire naturellement une des bactéries nécessaires à la transformation. Il faut en tout deux sortes de bactéries pour faire de l’ammoniaque (NH3 et NH4), du nitrite (NO2), puis du nitrate (NO3). » C’est cette eau qui sera ensuite drainée pour irriguer les plantes. Celles-ci, en absorbant par leurs racines cette eau riche en fertilisants, vont la purifier, et la même eau va être réacheminée vers le bac à poissons. Et ainsi de suite. « C’est un même écosystème qui est ainsi créé, explique Raïf Chabab. S’il n’y avait pas de plantes ou pas assez, l’eau ne serait pas suffisamment purifiée des déjections et le taux de nitrate augmenterait de manière incontrôlée, rendant l’eau des poissons toxique. D’un autre côté, s’il n’y a pas assez de poissons, l’eau ne sera pas assez riche pour bien nourrir les plantes qui ne sont pas plantées dans le sol. Si le système fonctionne, les deux sont en bonne santé. Il faut qu’il y ait continuellement un équilibre entre le nombre de poissons et le nombre de plantes. Il est nécessaire de faire attention, à titre d’exemple, à ne pas récolter trop de fruits et de légumes en même temps pour ne pas réduire dramatiquement le nombre de plantes qui absorbent l’eau. D’où l’intérêt de cultiver des espèces différentes, récoltées à des moment différents. » Comme l’explique Raïf Chabab, les plantations ne nécessitent pas la présence de sol, contrairement à l’agriculture traditionnelle, mais se suffisent de l’eau. Ainsi, les plantes poussent soit directement dans l’eau (c’est le cas des laitues par exemple), soit sur un médium neutre, en d’autres termes ni alcalin ni acide. L’informaticien affirme utiliser des boulettes d’argile sur lesquelles poussent ses plantes. C’est ce qui explique que cette technique peut être facilement installée à la verticale, comme c’est le cas chez les Chabab (les plants ne nécessitent qu’un petit conteneur en plastique), ou sur les toits... contrairement aux superficies horizontales requises pour l’agriculture traditionnelle. L’équilibre est le maîtremot de cette technologie. « L’eau qui passe par les filtres pour subir les transformations ne devrait être ni trop alcaline ni trop acide, ce qui, le cas échéant, mettrait les plantes comme les poissons en danger, souligne le jeune homme. Voilà pourquoi j’effectue des tests sur l’eau très fréquemment. Et si je dois m’absenter durant plusieurs jours, je préfère ne pas brancher le système d’alimentation automatique des poissons. Ils peuvent survivre quelques jours sans manger, mais une perturbation du système, en revanche, pourrait leur être fatale. » Du bio avec 90 % d’eau en moins L’agriculteur (pas si) amateur a trouvé que l’aquaponie présente beaucoup d’avantages par rapport à l’agriculture traditionnelle, notamment pour l’environnement. « Comme l’eau circule en circuit fermé et que les seules quantités perdues sont celles absorbées par les plantes ou celles qui s’évaporent, l’aquaponie permet une économie de 90 % d’eau », affirme-t-il. « Sur un autre plan, poursuit-il, cette technologie exclut naturellement toute utilisation de pesticides ou de fertilisants artificiels parce que ceux-ci affectent la qualité de l’eau et mettent les poissons en péril. » « Parmi les autres avantages, on peut retenir l’économie d’espace, ajoute-t-il. On peut planter horizontalement et sur tous types d’espaces. D’un autre côté, l’entretien est plus facile, on n’a pas besoin de fournir des efforts physiques comme labourer la terre. Les plantes obtenues sont d’une qualité exceptionnelle, que leur confèrent les fertilisants de poissons, ce qui les rend très résistantes aux maladies. Last but not least, on récolte deux sortes de bénéfices, autant par les poissons (qu’on peut vendre ou consommer) que les plantes. » Des plantes solides, mais également très goûteuses, d’un goût authentique qu’on peut comparer à celui des autres produits bio. Sur son mur végétal, Raïf cultive 20 plants de concombres, 280 de haricots verts, 13 de fraises, 28 de laitues. « Pour l’instant, je ne les commercialise que dans le village, je n’ai pas les quan- Cela fait un an environ que l’informaticien, devenu agriculteur, a installé ces cultures à la verticale dans son jardin. L’aquaponie permet ce genre d’économie d’espace. tités suffisantes pour le faire ailleurs, raconte-t-il. Mais je peux dire qu’ils ont un succès fou. Je vends tout ce que je récolte à un prix pourtant supérieur à celui du marché, et on m’en redemande. » Mais l’aquaponie n’a pas que des avantages. « L’investissement initial pour l’installation du système est substantiel, explique Raïf Chabab. J’ai dû débourser pas moins de quatre mille dollars rien que pour ce mur de trois mètres et demi de hauteur et de douze mètres de largeur, sans compter les frais résultant des erreurs en cours de route. Et encore, j’ai adapté les réservoirs et le biofiltre moi-même ! Les frais d’alimentation de ces poissons sont également élevés, l’État ne subventionnant que l’élevage des truites. » Ce système nécessite également une alimentation en courant 24 heures sur 24, d’où une facture non négligeable et des difficultés dans un pays où les coupures sont fréquentes. Il déplore aussi avoir dû, jusqu’à nouvel ordre, utiliser des tuyaux en PVC pour la circulation de l’eau. Il compte les remplacer, à terme, par des produits en plastique HDPE, plus écologiques et plus durables, bien que plus chers. Raïf Chabab ne peut certifier qu’il soit le premier ni même le seul à pratiquer ce genre d’agriculture au Liban, mais il espère que cette technique se répandra dans le pays. Il y croit ferme. « Pour ma part, j’espère pouvoir agrandir mon exploitation », dit-il. Il montre tour à tour une superficie plantée de manière traditionnelle dans son petit jardin, puis le mur d’aquaponie. « D’un côté le passé, de l’autre l’avenir, ditil. J’aimerais adapter toute la superficie que je possède à l’aquaponie, mais il me faut un sponsor susceptible de couvrir un projet à hauteur de 50 000 dollars, pour environ 500 mètres carrés. J’espère en trouver, je crois que mon expérience peut être utile à d’autres. L’introduction de l’aquaponie et son développement au Liban ne peuvent être que bénéfiques. » Pourquoi une eau rougeâtre ? Raïf Chabab exhibe fièrement un des produits de son mur végétal. Des laitues sur le toit poussant directement dans l’eau qui passe par les tuyaux. Interrogé sur la couleur rougeâtre de l’eau de son système d’aquaponie, Raïf Chabab, informaticien qui s’est improvisé agriculteur, explique que l’eau doit, pour que le système reste bio, contenir trois fertilisants essentiels qui sont le fer, le potassium et le calcium. « Au Liban, l’eau contient naturellement du calcium, poursuit-il. Pour ce qui est du potassium, les légumes verts en nécessitent très peu, contrairement aux fruits et légumes rouges. Il faut trouver une source supplémentaire en cas de carence. À titre d’exemple, il y a une certaine espèce de vers de terre qu’on peut introduire dans les plantations, mais on ne les trouve pas facilement au Liban. Il arrive qu’il y ait aussi des carences en fer. Dans tous ces cas, je privilégie les sources naturelles aux produits chimiques. J’utilise des algues marines en quantité adéquate, car celles-ci contribuent à élargir les racines des plantes, pour une meilleure absorption du fer et du potassium. Ce sont ces algues qui donnent à l’eau cette couleur rouge. » Opinion Le Liban et la crise syrienne : une situation Et ils dansent, et ils dansent aussi catastrophique qu’explosive Les conséquences de la crise syrienne sur le Liban sont multiples, complexes, et mettent à mal un pays qui demeure dans un état de guerre permanent, depuis la guerre civile et l’occupation qui l’a meurtri pendant plusieurs décennies. Même s’ils se trouvent encore quelques conférences internationales pour aborder le contexte libanais, des plus périlleux, le pays du Cèdre est oublié petit à petit. L’un des témoignages de cet aveuglement est la baisse des financements apportés à l’aide humanitaire au Liban. Ainsi, le plan régional de réponse à la crise syrienne, élaboré en coordination entre les ONG, les OIG et le gouvernement libanais, n’a été financé qu’à hauteur de 25 %. D’ores et déjà, sur le terrain, il est question de devoir choisir entre assurer le droit à l’éducation et celui au logement des populations les plus vulnérables. L’une des principales conséquences du conflit syrien sur le Liban est démographique : plus de 1 500 000 réfugiés syriens (selon le gouvernement libanais, ils seront 2 000 000 d’ici à la fin de l’année), 52 000 réfugiés palestiniens supplémentaires (s’ajoutant aux centaines de milliers de réfugiés palestiniens déjà présents sur le territoire libanais avant la crise syrienne) et quelque 40 000 Libanais qui vivaient jusqu’alors en Syrie et qui ont été contraints de revenir au Liban. L’impact de la situation est grave, notamment en terme de logement et de santé. La promiscuité et le manque d’espace sont inimaginables et les exemples en la matière sont légion : 20 personnes vivant dans une pièce exiguë, sans accès à l’eau potable et contraintes à dormir à tour de rôle. La pression sur les marchés locaux du travail s’accentue, générant une compétition qui attise la grogne sociale et menace de doubler le taux de chômage d’ici à la fin de l’année. Cela aurait pour conséquence de faire basculer 170 000 Libanais sous le seuil de pauvreté, s’ajoutant aux 1,5 million actuellement sous ce seuil. L’accès au logement, aux soins, à l’éducation s’en trouve également menacé, rendant encore plus vulnérables les populations. Les réfugiés syriens représentent maintenant 15 % des patients des hôpitaux, 19 % de la population carcérale (1 prisonnier sur 3 à Beyrouth), et le volume de déchets par jour est passé de 5 à 7,5 tonnes en trois ans. Le faible taux de scolarisation des réfugies syriens (moins de 30 %) ne peut par ailleurs que renforcer les craintes de récupération de ces populations par des milieux extrémistes, et soulever de nouveaux défis sécuritaires (augmentation de la délinquance, de la prostitution, etc.). Le conflit syrien vient s’immiscer dans le contexte politique déjà instable au Liban. En effet, depuis l’expiration du mandat du président Sleiman, le pays est en situation de vacance présidentielle, peinant à trouver un candidat qui fasse consensus sur la gestion de la question syrienne, et demeure soumis à de nombreux intérêts étrangers. De même, l’implication de forces politiques libanaises dans le conflit syrien a donné lieu à de violents affrontements et a ravivé les tensions communautaires. Cela dans un contexte de recrudescence générale de la violence (attentats à la voiture piégée, explosions, etc.) et de la menace israélienne toujours présente à la frontière sud. L’inquiétante progression de Daech en Syrie et en Irak, et les répercussions qu’elle pourrait avoir sur les pays voisins ne font qu’augmenter les tensions dans la région. Des statistiques indiquent qu’entre 15 et 20 % des réfugiés actuels ne retourneront pas dans leur pays à la fin du conflit. Au total, le coût du conflit syrien sur le Liban a été estimé à 7,5 milliards de dollars par la Banque mondiale, un chiffre appelé à augmenter. Les organisations gouvernementales et non gouvernementales doivent s’adapter à ce défi – quitte à amorcer une transformation en profondeur. En effet, l’ampleur de la crise syrienne a mis en lumière les défauts structurels dont souffre le domaine de l’humanitaire depuis quelques années. Le secteur s’est laissé empoisonner par les dérives de surmédiatisation, d’excès de professionnalisme technique, de glissement vers le « charity business » et la « Business Oriented NGOs » (BONGO). Les représentants de cette nouvelle génération ont corrompu la dynamique originelle de l’action humanitaire. De nombreuses ONG internationales sont dorénavant actives au Liban. Certaines, trop rares, tissent des partenariats pérennes avec des ONG locales. D’autres organisations s’évertuent plutôt à prendre la place des ONG libanaises, recrutant leurs employés, mettant en place des projets ne prenant pas en considération les besoins des populations locales. Aussi affirmons-nous comme primordial un retour aux valeurs humanistes, militantes et solidaires qui firent la beauté de l’aide humanitaire jusque dans les années 1990, un retour aussi à l’humilité financière des organisations internationales et de leurs équipes, en diminuant les dépenses en frais de gestion, sécurité, logistique ou ressources humaines au profit d’une augmentation des fonds directement alloués à l’aide aux populations. Mais plus que cela, nous souhaitons que les bailleurs et agences internationales fassent de cette réponse à la crise syrienne une opération humanitaire mise en œuvre avec et par les structures locales. Enfin, nous soutenons la création d’un fonds de rapatriement qui doit être dédié à la reconstruction des infrastructures et à l’offre de services de base, dans les zones où les hostilités ont désormais cessé, afin de faciliter le retour des réfugiés dans leur pays. L’association Amel souhaite être un promoteur et un catalyseur de ce mouvement au sein de la société civile libanaise. Amel a adopté le slogan « Pensée positive et optimisme permanent », afin de contribuer à la construction d’une société démocratique et prospère au Liban, et de lutter contre les fléaux qui caractérisent le monde arabe, notamment l’absence de stratégie, l’esprit de division, la critique destructive et la mentalité du tout ou rien. De manière plus spécifique, l’association Amel a lancé en 2012 un programme compréhensif de réponse d’urgence à la crise des réfugiés syriens au Liban. Amel a fourni plus de 350 000 services aux populations affectées dans le secteur de la santé, de l’éducation, de la protection de l’enfance ou du renforcement des moyens de subsistance. À travers ses 24 centres et 6 cliniques mobiles impliqués dans la réponse à la crise, Amel a maintenu une présence permanente même dans les régions et aux moments les plus sensibles. La longue implantation de l’association dans les communautés libanaises a permis l’acceptation de l’aide destinée aux réfugiés syriens, tout en prenant en considération les besoins des populations locales et en favorisant la cohésion sociale entre la population d’accueil et les réfugiés. De ce point de vue, Amel adopte à travers ses programmes une approche basée sur les besoins de toutes les populations affectées par la crise syrienne, qu’il s’agisse des réfugiés syriens ou des communautés hôtes, et ce notamment afin de limiter les tensions. En conclusion, nous devons transformer la machine humanitaire internationale qui consomme plus de ressources qu’elle ne produit de résultat, et revenir, pour le salut du Liban et de la Syrie, à un humanitaire solidaire et raisonné. Des partenariats d’égal à égal doivent être mis en place entre les gouvernements, les acteurs internationaux et les ONG locales qui, comme Amel, sont les mieux à même de répondre aux défis de terrain. Dr Pierre MICHELETTI, ancien président de Médecins du monde. Dr Kamel MOHANNA, président-fondauteur d’Amel Les mois s’ajoutant aux semaines, notre seconde nature prenant le dessus, nous allons nous habituer à contempler, tel un bibelot, le fauteuil présidentiel vide, veillé par le drapeau frappé du cèdre en son milieu, veuf d’un occupant qui n’y siègera pas avant plusieurs lunes encore, comme le prédisent les observateurs, qu’ils soient avertis ou non. Personnellement, je suis loin de croire que le conflit de préséance entre MM. Aoun et Geagea ait abouti à cette vacance sidérale, bien que les deux antagonistes ne manquent pas une occasion de se rappeler à notre souvenir, estimant chacun être le plus fort des chrétiens et, puisqu’il faut appeler les choses par leur nom, comme le plus représentatif des maronites. Le fauteuil numéro un étant réservé à cette communauté, que de crimes ont été commis en son nom, alors que ladite communauté en est parfaitement innocente, elle qui prétend avoir fait la gloire de ce pays, mais qui, à y regarder de plus près, n’a assurément pas fait son bonheur. J’ai tendance à suspecter fortement nos deux prétendants de s’entendre comme larrons en foire, gardant l’arène pour eux-mêmes, faisant place nette et, partant, écartant par la force (des choses ?) toute personne susceptible d’arborer un profil présidentiel, conformément aux attentes et aspirations du bon peuple de mon pays. Ce peuple qui, après avoir connu une période d’accalmie, vécu l’ère de la reconstruction, rêvé d’un pays de lait et de miel, n’a plus connu depuis le 14 février 2005, date de l’assassinat du Premier ministre Rafic Hariri, le retour d’exil de M. Michel Aoun et la grâce accordée à M. Samir Geagea, une seule minute de calme et de prospérité. Bien sûr, les autres ne sont pas demeurés en reste. Pourtant il est des coïncidences assez curieuses, comme si tous les démons de la terre s’étaient donné rendez-vous en ce lieu magique appelé Liban. Et le bal s’est ouvert.... L’ennui est que ces gens-là, qui prétendent gouverner le pays, ne sont pas à l’orchestre. Il s’agit de bons danseurs peut-être. Pourtant, ils se trémoussent au son d’une musique écrite à leur intention par des auteurs étrangers au pays. Que nous sommes loin des chansons de Feyrouz, Sabah, Wadih el-Safi, de la musique libanaise des frères Rahbani et j’en passe, douce, authentique, du terroir. La mode serait aux chansons et musiques importées. Et ils dansent, et ils dansent et ils dansent encore, effrontément, affichant sans vergogne leurs affinités, leur engouement pour ces belles cavalières venues d’ailleurs, les unes pratiquement échevelées, légèrement vêtues, à l’occidentale quoi, les autres plus réservées, quoique le voile pudique cachant leur anatomie laisse deviner des contours, ma foi, forts affriolants. Comme si nos filles n’étaient pas plus belles, plus gaies, plus jolies, ou moins espiègles. Certes, elles sont handicapées par le fait qu’elles ne disposent pas de fortunes colossales à dépenser pour que le bal, où évoluent ces danseurs hors pair que sont devenus nos dirigeants, ne s’arrête jamais. Et nous pauvre peuple, bon peuple de ce pays à qui on a confisqué jusqu’au droit le plus élémentaire en démocratie, celui du vote, avons juste le droit d’applaudir et de nous taire. Les mains rougies pour avoir tant applaudi, las, fatigués, déboussolés, rongés par l’insomnie et la perspective de lendemains incertains, nous ne parvenons même pas à suivre cette musique infernale, qui enchaîne danse sur danse à un rythme endiablé. Nous ne pouvons plus rester coincés entre l’enclume et le marteau, voguer comme un navire fou dans une mer démontée sans capitaine au gouvernail, emporté au gré des alliances et des mésalliances comme un fétu de paille, englouti par une vague, rejeté par une autre, jusqu’à en perdre haleine et finalement la vie. On dirait que ceux qui se sont érigés en dirigeants, toutes tendances confondues, vont à l’aveuglette, ils n’ont même pas perçu semble-t-il les bouleversements qui pointent à notre horizon et s’ils ont entendu comme un bruit, ils n’ont pas écouté attentivement le message qui l’accompagnait. Rien ne sera plus désormais comme avant. La présidence de la République ne concerne nullement une communauté, mais tous les habitants de ce pays ; c’est une grave erreur que commettent nos politiciens en prétendant le contraire, juste pour continuer, comme il leur est intimé, à danser sur les airs que leur chantent en boucle les sirènes d’outre-mont. Un retour à la conscience collective est inéluctable. Que chacun revoit ses prétentions par rapport à son poids sur l’échiquier national. Nul ne saurait être plus grand que son pays. Sachant que c’est son avenir qui se joue, je ne crois pas que notre jeunesse soit en mesure de pardonner un jour à ses fossoyeurs. Je n’ai pas la prétention d’établir le cahier de charges du futur président de notre République, mais c’est du sang nouveau qu’il nous faut, une personne qui n’a jamais connu l’occupation, ni subi sa répression, pour être à même d’entamer et de réussir la réconciliation nationale que tous nous recherchons. Georges TYAN 6 Culture Tigran abolit les frontières de la musique Liban Jazz Le jeune pianiste surdoué Tigran se produisait dimanche soir au Musical Waterfront de Beyrouth. Un concert riche en émotions et en genres musicaux. mardi 22 juillet 2014 Agenda Cinéma Premières visions ★ Belle comme la femme d’un autre comédie fraîche et romantique de Catherine Castel avec Olivier Marchal et Zabou Breitman. Un triangle amoureux où la fidélité est à l’épreuve. Cinemacity (Dora et Beirut Souks), Empire Première ★ Fish ‘n chips, best enemies for ever film animé de Dan Krech. Les nouveaux Tom and Jerry sont arrivés. Pour très petits. Cinemacity (Dora et Beirut Souks), Empire Dunes, Grand Cinemas ABC Achrafieh, Dbayeh, Vox B.C. Center ❍ The Purge : Anarchy film d’horreur de James DeMonaco avec Frank Grillo. Des gens qui tuent pour expier leurs fautes ou se purger de leurs démons. Grand Cinemas ABC Achrafieh, Dbayeh/Concorde/ Las Salinas/Saïda Mall, Cinemacity (Dora et Beirut Souks), Empire Dunes/Galaxy, Espace,Vox B.C. Center, Cinemall Titeuf le film (3D) longmétrage d’animation franco-suisse écrit et réalisé par Zep, adapté des bandes dessinées et de la série télévisée Titeuf. Avec les voix de Jean Rochefort et Mélanie Bernier. ■ Cinemacity (Beirut Souks), Vox B.C. Center, Cinemall. Un trio en osmose pour un concert détonnant. Brice LAEMLE Les habitués du lieu connaissent la meilleure des techniques pour profiter de cette scène en plein air. Il faut arriver quelques minutes en avance afin de profiter de la magnifique skyline beyrouthine visible depuis le haut des gradins. Tigran Hamasyan, accompagné par le bassiste Sam Minaie et le batteur Arthur Hnatek investissent la scène à 21h15. Il est temps de regagner ses places avant que ne s’abatte, sur le public, toute la fougue de ce trio irrésistible. L’entrée en matière est abrupte, sans concession. Tigran mêle musique expérimentale, références classiques, électro sombre qui lorgne parfois vers la dub, une virtuosité et une rapidité jazzy. Le cocktail est détonnant, déstabilise même, mais ne peut laisser insensible. Dès la première salve du trio, le ta- lent hétéroclite des musiciens est flagrant. Le musicien prodige n’a que 26 ans, mais il a déjà enregistré six albums et s’est produit sur de nombreuses scènes à travers le monde. Cela n’empêche qu’il dégage un charisme simple, une humilité louable et l’envie de jouer comme s’il s’agissait de son dernier concert. Tigran possède un vrai sens du rythme. Il n’hésite pas à introduire des cassures nettes au cœur de ses chansons pour mieux reprendre ensuite et bousculer un peu plus son auditoire. Road Song, tirée de son dernier album Shadow Theater, marque l’une des acmés de ce concert unique. Le titre commence calmement. Durant plusieurs minutes, le pianiste siffle une mélodie mélancolique, avant d’être rejoint par les deux autres musiciens et de partir dans une suite d’embar- dées brutales et additives. Plusieurs titres de l’ensorcelant album s’enchaînent (The Poet, Drip, The Year Is Gone, The Court Jester), mais le plaisir de voir Tigran se laisser emporter par la musique est intact. Les trois musiciens font plus jouer impeccablement leurs partitions, ils échangent du regard, se jaugent, se provoquent et tentent de se produire en osmose. Ils offrent au public beyrouthin la primeur de Photo Ibrahim Tawil Cars, morceau sombre et nostalgique, inspiré de la musique traditionnelle arménienne, que l’on retrouvera dans son prochain album en 2015. Tigran démontre qu’il n’a pas peur de perdre son public en cours de route à cause des mélanges incongrus qu’il pratique. L’artiste d’origine arménienne crée une musique somptueuse et pose ainsi la question de la transgression des genres. Ce qu’il faut savoir sur la « déesse de l’électropop », Ellie Goulding la chanson Wish I Stayed et plus tard avec Starsmith, qui est devenu son collaborateur en chef et le producteur principal de son premier album, Lights. – Après avoir signé avec Polydor Records en 2009, Ellie a sorti son premier album studio Lights, en 2010. – Sa discographie compte deux albums studio, sept EPs, 13 singles, cinq singles promotionnels et 22 vidéos. – En juin 2013, trois millions de personnes avaient acheté ses albums et dix millions ont choisi ses singles. En février 2014, ses ventes ont enregistré 1,5 million d’albums et 4,3 millions de singles en GrandeBretagne uniquement ! – Elle a été la chanteuse la plus haut placée dans les charts au UK en 2013 et se place d’emblée comme la « biggest selling artist » en 2014 dans son pays natal. – Elle a été nominée plus de 25 fois pour des prix prestigieux comme le BRIT Award, Billboard Musci Award, World Musci Award, MTV Award, VEVO Awards et a gagné 7 titres dont le très convoité Best British Female Solo Artist aux Brit Awards. – Madison Square Garden, Coachella, Summertime Ball, Lollapalooza, Nobel Peace Prize Concert, la Maison-Blanche l’ont accueillie pour des concerts mémorables, dit-on. Mais le plus glamour et celui qui restera gravé dans les rétines et les annales est sans doute sa magnifique interprétation de Your Song d’Elton John lors du mariage du prince William et de Kate Middelton. – Des fans, elle a en a beaucoup. Elle les compte par millions. Rien que ses 3,2 millions de followers sur Twitter... – Elle a couronné le festival de Glastonbury 2014 par une performance épique, en soutien-gorge doré, inscrivant un Distinction Le Prix Michel Zaccour 2014 à Henry Zogheib et Nabil Khalifé Le Prix Michel Zaccour, qui porte le nom du grand journaliste, fondateur d’al-Maarad, récompense un essai ayant trait au Liban, rédigé en arabe, en français ou en anglais. Cette année, il a été attribué au poète Henry Zogheib pour son ouvrage Élias Abou Chabaké : du souvenir à la mémoire (éditions Dergham) et au professeur Nabil Khalifé pour son ouvrage Michel Chiha : parmi les premiers prophètes du Liban et les derniers prophètes de Palestine (éditions Dar Byblos), récompensant ainsi un essai sur la littérature et un autre Henry Zogheib. Nabil Khalifé. sur la pensée libanaise. Le prix sera remis aux lauréats le mercredi 17 septem- bre 2014, à 18h, lors d’une réception à la villa Audi, Achrafieh. Les écrivains et biologistes Jean-Marie Pelt et Pierre Rabhi ont remporté le prix Livre et droits de l’homme 2014, pour leur essai Le monde a-t-il un sens ?, a annoncé la mairie de Nancy. Olivier Poivre d’Arvor, écrivain et directeur de France Culture, était cette année président du jury qui récompense « les meilleurs témoignages ou essais s’inscrivant dans les principes de la défense des droits de l’homme ». Dans Le monde a-t-il un sens ?, publié en mai dernier chez Fayard, les deux écrivains ont « mis en commun, par-delà les désespérances de notre temps, une vision optimiste mais qui exige, pour aboutir à un monde plus juste et fraternel, une authentique de Mistral de Rose Bosch, avec Jean Reno et Anna Galiena. Léa, Adrien et leur petit frère Théo, sourd de naissance, partent en vacances en Provence chez leur grand-père. Ce sera le choc des générations. Métropolis Empire Sofil ★ Blended de Frank Coraci, avec Adam Sandler et Drew Barrymore. Après un rancart désastreux, deux parents célibataires se retrouvent dans un safari avec leurs enfants. Comédie romantique mais peu de rires. Grand Concorde, CinemaCity (Dora Cold in July de Jim Mickle, avec Michael C. Hall et Sam Shepard. Une décision prise en une demiseconde peut-elle changer notre vie ? Une suite d’événements sanglants vont bouleverser la vie d’un homme à cause d’un seul geste... Métropolis ■ Empire Sofil ★★ Dawn of the planets (3D) de Matt Reeves, avec Andy Serkis et Gary Oldman. Les singes dirigés par César ont évolué, mais ils sont menacés par une bande d’humains survivants de la planète Terre. Un film à la vision sombre, mais certes bien fait. Grand Cinemas ABC Achrafieh/ Dbayeh/Concorde/Las Salinas/Saïda Mall, CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Dunes/Première/Galaxy, Espace, Planète Abraj/City Complex Tripoli, Vox B.C. Center, Cinemall Deliver us from evil de Scott Derrickson, avec Eric Bana. Un policier, qui se bat contre ses démons personnels, a affaire à un diable incarné dans un soldat. Grand ❍ Concorde, CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Première/Galaxy, Espace, Vox B.C. Center, Cinemall Edge of Tomorrow (3D) de Doug Liman, avec Tom Cruise et Emily Blunt. Vox B.C. Center ★★ Godzilla (3D) de Gareth Edwards, avec Aaron TaylorJohnson et Elizabeth Olsen. Vox B.C. ■ Center ★★ How to train your dragon (3D) film d’animation américain réalisé par Dean DeBlois. CinemaCity record d’un million de spectateurs à la BBC – Son Starry eyed a été le single le plus remixé sur YouTube après le titre de Kisha Tik Tok. – En 2013, sa chanson Mirror est dans Hunger Games, L’embrasement puis Beating Heart pour Divergent début 2014. – En 2013 elle a fait la première partie des concerts de Bruno Mars. – Oui, rassurez-vous sa setlist beyrouthine inclut Burn, Anything Could Happen, Lights, Figure 8, How Long Will I Love You... – Comme apéritif au concert de mercredi, le Power Mix réalisé par DJ Rodge, à écouter sur la radio Mix FM (qui organise l’événement) ou sur le link Sound Cloud de Roger Saad (M.soundcloud.com/rogersaad/weekendpowermix...). *Billets en vente chez Virgin Ticketing. Biennale L’artiste Huang Yong Ping prochain invité de Monumenta en 2016 La septième édition de l’exposition Monumenta, qui aura lieu en 2016 à Paris, est confiée à Huang Yong Ping, artiste français d’origine chinoise, a annoncé le ministère français de la Culture. Huang Yong Ping est né en Chine en 1954. Reconnu sur la scène internationale, il vit et travaille à Paris depuis 1989. Imaginée en 2006 et lancée l’année suivante, Monumenta est une manifestation d’art contemporain qui consiste à confronter un artiste vivant à la vaste nef du Grand Palais. Elle est organisée par la Réu- nion des musées nationauxGrand Palais avec le soutien du ministère de la Culture. Huang Yong Ping s’est fait connaître en France avec l’exposition « Les Magiciens de la terre » en 1989 au Centre Pompidou. Depuis, il a participé à de nombreuses expositions en France et à l’étranger, parmi lesquelles « Lille 3 000 Fantastic 2012 », ou encore « Estuaire » de la Loire en 2012. En 2013, le MAC de Lyon lui a offert sa première exposition personnelle, « Amoy/ Xiamen ». Pour la première fois, l’artiste invité à Monumenta a été sélectionné sur proposition d’un jury qui a examiné de « très nombreuses possibilités », selon le communiqué du ministère. D’abord créée annuellement, Monumenta est passée à un rythme biennal après l’exposition de Daniel Buren en 2012. La sixième édition, confiée aux artistes d’origine russe Ilya et Emilia Kabakov et qui vient de s’achever, a accueilli plus de 145 000 visiteurs. (Source : AFP) Brève Jean-Marie Pelt et Pierre Rabhi lauréats du prix Livre et droits de l’homme ★★ Avis et Beirut Souks), Vox B.C. Center Concert Demain, Beyrouth a rendez-vous avec une jeune blonde dynamique qui promet de mettre le feu aux planches du Biel, à l’initiative de Mix FM. Et « Let it burn ! » Ellie Goulding, la chanteuse, compositrice et guitariste british sera en effet demain, mercredi 23 juillet au soir, comme promis (« en dépit de tout », avait-elle assuré) devant ses fans libanais. Voici quelques informations qu’il est bon de savoir sur cette « déesse de l’électropop » : – Ellie Goulding est née Elena Jane Goulding. – Elle a commencé à jouer de la clarinette et de la guitare et à écrire sa propre musique pop à l’âge de neuf ans. – Elle n’a fait que deux ans d’université. Elle y a étudié le théâtre et s’est beaucoup intéressée à la musique électronique. – La chanteuse, compositrice et guitariste est devenue célèbre après avoir gagné le Critics Choice Award aux Brit 2010 sur la chaîne BBC en 2010. – Elle a développé son style avec l’aide de Frankmusik sur En salle et massive insurrection des consciences », selon leur éditeur. Âgé de 80 ans, JeanMarie Pelt, biologiste, pharmacien et botaniste, est une figure de l’écologie. Professeur honoraire des universités en biologie végétale, il préside l’Institut européen d’écologie. Son compère Pierre Rabhi, né en Algérie en 1938, est, outre ses activités d’écriture, agriculteur biologiste. Le prix Livre et droits de l’homme a été créé en 2002 par Simone Veil et l’ancien maire de Nancy André Rossinot. Il avait été décerné en 2013 au journaliste et politologue franco-libanais Antoine Sfeir, pour son essai L’islam contre l’islam : l’interminable guerre des sunnites et des chiites (Grasset). (Source : AFP) (Dora et Beirut Souks), Empire Galaxy, Espace, Planète Abraj/City Complex Tripoli, Vox B.C. Center, Cinemall ■ Legends of Oz, Dorothy’s return de Dan St. Pierre, avec Lea Michele et Kelsey Grammer. CinemaCity Beirut Souks (vendredi, samedi et dimanche) Maleficient de Robert Stromberg, avec Angelina Jolie. ■ Planète Abraj/City Complex Tripoli, Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde/ Saïda Mall, CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Dunes/Galaxy, Espace, Vox B.C. Center, Cinemall ★★ Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? comédie très drôle de Philippe de Chauveron, avec Christian Clavier et Chantal Lauby. Les Verneuil, issus de la grande bourgeoisie catholique provinciale, sont désespérés. Les deux aînées ont des fiancés de communautés différentes. Ils espèrent que Benjamine ramène à la maison un catholique. Ils ne savent pas qu’elle leur prépare une surprise. Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh, CinemaCity (Beirut Souks), Empire Première ★ The Amazing Spiderman (3D) de Marc Webb, avec Andrew Garfield. Reprise de l’hommearaignée mais en 3D. Cela doit-il le rendre meilleur ? Planète Abraj ★★ The Fault in our stars de Josh Boone, avec Shailene Woodley et Ansel Elgort. Grand Concorde/Las Salinas, CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Galaxy, Planète Abraj, Vox B.C. Center, Cinemall ★ Think like a man too de Tim Story. Avec Kevin Hart et Gabrielle Union. Tous les couples du premier opus sont de retour pour un mari à Vegas. Bonjour l’embrouille. Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Saïda Mall, CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Dunes/Première, Cinemall, Vox B.C. Center ■ Third Person de Paul Haggis, avec Liam Neeson, Mila Kunis et James Franco. Trois histoires d’amour, à Paris, Rome et New York, se rejoignent de façon étrange. Empire Première ■ 22 Jump Street de Phil Lord et Chris Miller, avec Channing Tatum et Jonah Hill. Deux policiers, après être retournés au lycée pour mettre à découvert un nouveau réseau de trafiquants, retournent cette fois-ci à la fac pour démanteler un trafic de drogues. CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Dunes/Première/Galaxy, Espace, Grand Cinemas ABC Achrafieh/ Dbayeh/Concorde/Las Salinas/Saïda Mall, Planète Abraj/City Complex Tripoli, Vox B.C. Center, Cinemall ★★ X-Men, days of futur past de Bryan Singer, avec Hugh Jackman et Michael Fassbender. Encore un volet de la série teintée d’humour et d’action. Cette fois, Bryan Singer nous offre un voyage dans le passé. Vox B.C. Center. N.B. : Les programmes ci-dessus sont donnés sous toute réserve. Pour connaître les horaires du circuit Empire, appeler le 1 269. Planète Abraj 01/292 192 Grand Cinemas ABC Achrafieh 01/209 109 Grand Cinemas ABC Dbayeh 04/444 650 Grand Concorde 01/343 143 Grand Las Salinas 06/540 970 Grand Saïda Mall 07/723 026 CinemaCity DORA 01/899 993 CinemaCity BEIRUT SOUKS 01/995 195 Métropolis Cinéma01/204 080 Vox B.C. Center 01/285 582 À voir absolument À voir À voir à la rigueur Ne pas se déranger Pas vu ★★★ ★★ ★ ❍ ■ Activités diverses CONCERT Spécial Ramadan : Chouyoukh al-tarab au théâtre al-Madina à 21h30. Tél. : 01/753010. Expos Chadia Najjar au Beirut Art Center Jisr el-Wati jusqu’au 22 août. Tél. : 01/397018 Jean-Claude Frisque : Endé à l’Institut français de Baalbeck jusqu’au 8 août. Tél. : 08/377436 Laurent Courvaisier à l’Institut français de Nabatiyé jusqu’au 28 août. Tél. : 07/762744 Arts asiatiqueS / bouddhistes à Art Lounge Maasser Beiteddine jusqu’au 31 août. Tél. : 03/997676 Élie Khoury : Still Image Creativity of indefinite superstructures à Artlab Gemmayzé près Daraj el-Fan jusqu’au 26 juillet. Tél. : 03/244577 Clin d’œil 2014 à la galerie Janine Rubeiz imm. Majdalani Raouché jusqu’au 31 août. Tél. : 01/868290 Samuel Coisne : Sweet cuts à la galerie Alice Mogabgab imm. Karam Achrafieh jusqu’au 31 juillet. Tél. : 01/204984 Exposition collective à la galerie Espaces éphémères Saïfi quartier du port jusqu’au 19 septembre. Tél. : 01/442265 Bridge to Palestine au Beirut Exhibition Center jusqu’au 3 août. Tél. : 01/999313 Francisco Portillo ou le cubisme à Les Plumes galerie Elsie Braidi Achrafieh rue Zeidan Tabaris jusqu’au 22 juillet. Tél. : 01/333537 Magdie Zwahry à 392 Rmeil 393 jusqu’au 24 juillet. Tél. : 76/875936 Claudia Scarsella : I am the two moons à la galerie Art Factum jusqu’au 26 juillet. Tél. : 01/443263 Jan Hendrix : Trabajo de campo au souk des joailliers jusqu’au 23 juillet. Tél. : 04/418870 ext. : 110 Simone Fattal : Grès et porcelaine à la galerie Tanit Mar Mikhaël imm. East Village jusqu’au 4 septembre. Tél. : 76/557662 Exposition collective à la galerie Aïda Cherfan place de l’Étoile jusqu’au 31 juillet. Tél. : 01/983111 Abdallah Dadour : Merci demain à la galerie Surface libre Jal el-Dib jardin Dadour jusqu’au 31 juillet. Tél. : 04/715500 Syria’s Apex Generation à la galerie Ayyam rue Zeitouni Beirut Tower jusqu’au 2 août. Tél. : 01/374450 Forever au Metropolitan Art Society jusqu’au 31 juillet. Tél. : 70/366969 Lumière de soie – Liban, Syrie au Musée de la soie à Bsous jusqu’au 2 novembre. Tél. : 05/940767 KaDer Attia : contre nature au Beirut Art Center Adlieh Jisr el-Wati jusqu’au 22 août. Tél. : 01/397018. Théâtre Come-back : Les diseurs à l’Olympia de Kaslik à 21h00. Tél. : 09/644202-3 Comedy Night au Playroom à Zalka près Mobili Top à 21h30. Tél. : 70/757500 Marionnettes : Tine et Zbib présentées par Nayla Khayath (en anglais chaque premier dimanche du mois) et Formula Fun à la Planète de la découverte rue Ayass Souks de Beyrouth. Tél. : 01/980650. Carnet mardi 22 juillet 2014 Pour placer vos annonces Carnet à partir du web : www.lorientlejour.com, onglet « Carnet ». Pour les hommages, s’adresser à Mlle Thérèse SABER. Tél. : 05/956444. Nécrologie Margaret Breitwieser Ralph Chammas, son épouse Isabel Wolter Katia Chammas, épouse de l’ingénieur Élias Assouad Randa Chammas Odette Ghorayeb, Vve Farid Chammas, et famille Hélène Asfour, Vve du Dr Georges Chammas, et famille Nabih Chammas et famille Odette Nader, Vve Labib Chammas, et famille Rafik Chammas, son épouse Lamia Moufarrej et famille La famille de feue Wadad Ralph Haddad (à l’étranger) La famille de feue Najla Nadim Moufarrej ainsi que les familles Chammas, Jeha, Breitwieser, Wolter, Assouad, Ghorayeb, Asfour, Attieh, Nader, Moufarrej et Haddad ont la douleur de faire part du décès, survenu samedi 12 juillet 2014, à Vienne, de leur regretté époux, père, frère, oncle et cousin MOUNIR HANNA CHAMMAS L’absoute sera donnée aujourd’hui mardi 22 juillet à 17h30, en l’église Sainte-Marina, rue Saray, Amioun. Les condoléances seront reçues avant l’absoute, de 11h30 à 20h, dans le salon de l’église Sainte-Marina, Amioun, ainsi que demain mercredi 23 juillet, de 11h à 19h, dans le salon de l’église Saint-Nicolas des grecs-orthodoxes, Achrafieh. z Elham (Loulou) Makarem, Vve Rabih Abdel-Malak, et famille L’ensemble des familles Makarem, Izzeddine, Najjar ainsi que tous les proches et alliés ont la profonde tristesse de faire part du décès, survenu le 20 juillet 2014, au Venezuela, de CHAFIK YOUSSEF MAKAREM Les condoléances seront reçues le 24 juillet, de 11h à 16h, à la Maison druze, Verdun. z Fouad Abdallah Richa Dagher Nathalie, épouse Antoine Yazbek, et famille Katia, épouse Milad Médawar, et famille Nassif Dagher, son épouse Marie-José Alam et famille Samira, épouse Mickael Abou Rahal, et famille Nazih Zyadé, époux de feue Hiyam, et famille Aïda, épouse Antoine Hanna Sassine, et famille Nawal, épouse Jack Aziz Doumit, et famille Amale, Vve Béchara Nassar, et famille Jean, Joy et Caren Yazbek Élie et Paméla Mdawar ont la douleur de faire part du décès de leur regrettée épouse, mère, grand-mère, belle-mère, sœur et tante RAJA’ GEORGES NASSIF DAGHER Les condoléances seront reçues aujourd’hui mardi 22 juillet, de 11h à 19h, dans le salon de la cathédrale Mar Abda, à Bickfaya. Pensée pieuse Pour la deuxième commémoration du rappel à Dieu de la regrettée SONIA GEORGES CASSIA épouse Gabriel Char une pensée pieuse est demandée à tous ceux qui l’ont connue et aimée. On nous prie d’annoncer le décès de la regrettée MARGUERITE VICTOR FAYAD épouse Pierre Roger Louis Second Les obsèques auront lieu aujourd’hui mardi 22 juillet à 16h, en l’église Saint-Charbel, à Adonis, Zouk Mosbeh. L’inhumation aura lieu dans le caveau de la famille, à Fanar. Les condoléances seront reçues avant et après l’inhumation, ainsi que demain mercredi 23 juillet, de 11h à 19h, dans le salon de l’église Saint-Charbel, à Adonis, Zouk Mosbeh. z Elvire Nagib Hajjar Wissam Abi Rjeily Nay Abi Rjeily Oussama Abi Rjeily, son épouse Anne Maillard et famille Antoinette, Vve Fouad al-Achkar, ses filles et leurs familles Randa Raad, Vve Antoine Abi Rjeily, et famille Camille Raad, époux de feue Katia Abi Rjeily, et famille ont la douleur d’annoncer le décès de leur regretté époux, père, frère, beau-frère et oncle YOUSSEF HABIB ABI RJEILY L’absoute sera donnée aujourd’hui mardi 22 juillet à 17h, en l’église Notre-Dame, à Chbaniyé. Les condoléances seront reçues avant et après l’inhumation, jusqu’à 19h, ainsi que demain mercredi 23 juillet, de 11h à 19h, dans le salon de l’église Notre-Dame, à Chbaniyé, puis jeudi 24 juillet, de 10h à 18h, dans le salon de l’église Saint-Georges, à Dékouané. Condoléances Son épouse : Évelyne Lichaa Abi Nader Son frère : l’ingénieur Chawki Farhat et famille Ses sœurs : la famille de feue Najat Farhat Nawal Farhat, épouse du Dr Élie Baddour, et famille Elham, Vve du journaliste Jihad Abou Jaoudé, et famille ainsi que les familles Farhat, Abi Nader, Najm, Ayna, Baddour, Abou Jaoudé, Rizkallah, Majdalani, Gabriel, Khabbaz, Karam, Kassatly, Fahd, Hadjean, Rabau, Lemaire, les habitants de Bab Mareh, Aitanit et leurs parents au Liban et à l’étranger ont la profonde douleur de faire part du décès de leur très regretté Dr RAYMOND AKL FARHAT Avocat Ancien directeur général de l’Aviation civile La Colombie célèbre sa fête nationale à la villa Linda Sursock 7 z Pour la troisième commémoration du rappel à Dieu du regretté MARCEL ALEXANDRE ARSAN époux de feue Jeannette Saleh Chambert une pensée pieuse est demandée à tous ceux qui l’ont connu et aimé. z Pour la quatrième commémoration du rappel à Dieu du regretté GABRIEL ANTOINE CHAR une pensée pieuse est demandée à tous ceux qui l’ont connu et aimé. Remerciements Le directeur général de la Sécurité de l’État, le général Georges Karaa, et sa famille Toute la famille Karaa et ses alliés remercient tous ceux qui se sont associés à leur deuil à la suite du décès de la regrettée MARIE ÉLIAS HERRO Vve Élias Youssef Karaa par leur présence, leurs appels téléphoniques ou l’envoi de télégrammes. Ils remercient en particulier le président de l’Assemblée nationale, le président du Conseil des ministres, les anciens présidents de la République et du Conseil des ministres, les anciens et actuels ministres et députés, les autorités religieuses ou leurs représentants, le corps diplomatique arabe et étranger, les présidents des organisations internationales accrédités au Liban, le commandant en chef de l’armée, les officiers sécuritaires, le corps judiciaire, consulaire, les personnalités politiques, des partis, de la presse libanaise et étrangère, les directeurs généraux, les instances administratives, syndicales et économiques, civiles, ainsi que les parents et amis, et les prient de trouver ici l’expression de leur reconnaissance émue. Mme Georgine Mallat prononçant son discours. Une vue générale de l’assistance. À l’occasion du 204e anniversaire de l’indépendance la Colombie, son ambassadeur au Liban Georgine el-Chaer Mallat a donné une réception en la villa Linda Sursock en présence notamment du représentant du président de la Chambre et du président du Conseil des ministres, le député Hagop Pakradounian, de la ministre Alice Chaptini et du nonce apostolique Gabriele Caccia. Au cours de la réception, Mme Mallat a prononcé une allocution mettant l’accent sur les liens qui existent entre la Colombie et le Liban. Elle a souligné que « l’indépendance de la République de Colombie a été acquise le 20 juillet 1810, à la suite d’un sursaut national qui a poussé au succès du mouvement de l’Indépendance déjà amorcé dès 1781 avec la première révolte de ‘‘La Comunera’’ ». Elle a réaffirmé « l’excellence des liens entre la Colombie et le Liban » reconnaissant « la volonté bien affirmée des autorités et des citoyens de nos deux pays de les promouvoir encore mieux ». « Comme vous le savez, la Colombie s’étend sur 1 200 000 km2 et compte 47 millions d’habitants dont une importante et nombreu- soir », a-t-elle poursuivi. « La Colombie est aujourd’hui résolument décidée avec le président de la République Juan Manuel Santos à maintenir le pays sur la voie de la sécurité, de la justice sociale, de la croissance économique et surtout de la paix et cela avec les négociations engagées par le président Santos pour clore, avec sagesse, une période difficile de l’histoire du pays », a-t-elle noté. Mettant l’accent sur les relations solides et profondes entre la Colombie et le Liban, Mme Mallat a indiqué que « ces relations sont autant des relations de politique, de culture que des relations de famille bien implantées entre les deux pays au point de s’établir sur le plan public à un niveau de tradition ». L’ambassadeur de Colombie a indiqué qu’actuellement, se communauté d’origine libanaise. Les Libanais qui ont commencé en effet à émigrer en Colombie dès les années 1870 sont arrivés au nord du pays à Puerto Colombia et se sont d’abord installés à Barranquilla puis ont essaimé à Bogota, Cartagena et d’autres régions du pays. Ils sont parvenus, au fil des années, à occuper des postes politiques, parlementaires et diplomatiques et également des fonctions dans les domaines de l’économie, de la culture, de la science et de la presse », a-t-elle dit. « Dotée d’une grande variété géographique et climatique, avec une frontière maritime ouverte sur l’Atlantique et le Pacifique, la Colombie détient 10 % du patrimoine naturel de la biodiversité mondiale. Le pays connaît une démocratie stable, une liberté d’expression reconnue, une économie en pleine croissance avec un taux de 6,4 % durant le premier trimestre 2014, un tourisme en pleine expansion, une présence culturelle et littéraire de portée mondiale avec ses écrivains dont Alvaro Mutis et Gabriel Garcia Marquez, prix Nobel de littérature en 1982 que nous venons de perdre récemment et à qui nous rendons hommage ce Social Pharaon reçoit une Nouvelle campagne de délégation de l’Association sensibilisation de Donner culturelle libano-brésilienne Sang Compter Les condoléances seront reçues aujourd’hui mardi 22 et demain mercredi 23 juillet, de 11h à 18h, dans le salon de l’église Saint-Georges des maronites, centre-ville. « la situation politique et sécuritaire que traverse le Liban ne cesse d’être préoccupante particulièrement dans cette période tourmentée que connaît le Proche-Orient. Mais le peuple libanais a toujours démontré au cours de sa longue histoire sa capacité à relever avec courage, détermination et discernement les défis qui s’imposent ; nous ne doutons pas de la sagesse qui saura se manifester en temps dû pour l’élection d’un président de la République en vue du renforcement de l’unité nationale et des institutions de l’État ». « À l’occasion de la fête nationale de la Colombie, je forme les vœux pour un avenir prometteur au Liban en souhaitant des lendemains tout de progrès et d’équité aussi bien pour le Liban que pour la Colombie », a-t-elle souligné en conclusion. Communautés Célébrations à l’occasion de la fête de Notre-Dame des Anges À l’occasion de la fête de Notre-Dame des Anges, une veillée spirituelle animée par Joumana Medawar aura lieu le jeudi 31 juillet, à 20h, en l’église, à Badaro. Des messes seront également célébrées le vendredi 1er août à 18h et à 21h en arabe, et le samedi 2 août à 10h, en arabe, et à 18h, en français. Météo Liban 12/21° 25/30° z Patricia, épouse Nicolas Zvoronos, et leur fille Paola Carole, épouse Stefano Bianchi Evanguelo Zvoronos, son épouse Mariane Tannoury et famille Pamela, épouse Patrick-Philippe Khoury, et famille Perla, épouse Joseph Gemayel, et famille Peggy, épouse Élie Ishac, et famille Maya, épouse Joe Scheib, et famille Marcel Mouzannar, époux de feue Myrna Nader, et famille ainsi que les familles Ishac, Nader, Chaccour, Zvoronos, Bianchi, Tannoury, Khoury, Gemayel, Scheib, Mouzannar, Curmi, Chehab, Bitar, Daccache, Hitti, Achou, Hnoud, Aramouni, James et Abou Ezz ont la douleur de faire part du décès de leur regrettée mère, belle-mère, grand-mère, arrière-grand-mère, sœur, belle-sœur, tante et alliée 16/24° 18/30° 26/31° M. Michel Pharaon a reçu hier Mme Liliane Jamo Maalouli de l’association « Pour le développement de Rachaya »... MARIE-THÉRÈSE (MIMO) LOUIS NADER Vve Georges Ishac mère de feu Badih Ishac. Les condoléances seront reçues aujourd’hui mardi 22 et demain mercredi 23 juillet, de 11h à 18h, dans le salon de l’église Notre-Dame des Dons, Achrafieh. Cet avis tient lieu de faire-part personnel L’ONG Donner Sang Compter a lancé une nouvelle campagne pour sensibiliser les Libanais au don du sang. Son objectif est de parvenir à consolider davantage son réseau de donneurs pour pouvoir répondre aux appels d’urgence 2 Un homme âgé de 48 ans, célibataire, étranger, à la charge de sa mère, n’ayant aucune ressource, sans couverture sociale, doit être hospitalisé pour lui poser une batterie cardiaque dont le coût est élevé. Merci de votre aide comme contribution à ce cas. Le cas 4621 est couvert. Merci. Fransabank – Tabaris n° 20.10.0302648.03. Tél. : 01/335844, cell. : 70/145301, après-midi 01/335750. qui lui parviennent, en expliquant en même temps aux Libanais pourquoi il est important qu’ils donnent du sang. Donner Sang Compter espère pouvoir réunir 10 000 nouveaux donneurs en dix mois. Les résultats du Loto n° 1215 z Centre social du CJC – Cas 4 622 18/30° ... et une délégation de l’Association culturelle libano-brésilienne. Photos Dalati et Nohra Le ministre du Tourisme, Michel Pharaon, a reçu hier une délégation de l’Association culturelle libano-brésilienne. Les discussions ont notamment porté sur l’exposition qu’organisera l’association à São Paolo pour présenter l’art libanais. Par ailleurs, M. Pharaon a reçu Liliane Jamo Maalouli de l’association « Pour le développement de Rachaya » et l’une des fondatrices du Festival de Rachaya. Mme Maalouli a invité le ministre Pharaon à parrainer le festival qui aura lieu les 2 et 3 août. Concours Le prix annuel Ignace Maroun La Fondation Mgr Ignace Maroun a annoncé qu’elle reçoit les candidatures pour l’édition 2014 de son prix annuel. Les personnes qui désirent participer doivent remettre leurs œuvres avant le 30 septembre à l’adresse suivante : Fondation Ignace Maroun, archevêché maronite de Beyrouth. Les conditions requises de participation sont les suivantes : – Nouveauté de l’œuvre sur les plans culturel, patriotique, éducatif et artistique. – Le participant ne doit avoir reçu aucun prix auparavant. – La publication de l’œuvre ne doit pas avoir dépassé les deux ans. Pour plus de renseignements, appeler Thérèse Bou Maroun, secrétaire de la fondation, aux : 03-790706, 01200312, 09-938012, ou Me Rachid Jalkh, président de la fondation, au 03-376111. 5 13 16 30 38 31 1er rang (6 bons numéros) : pas de grilles gagnantes 2e rang (5 bons numéros + 1 complémentaire) : pas de grilles gagnantes 3e rang (5 bons numéros) : Valeur totale des lots : 59 564 070 LL Nombre de grilles gagnantes : 22 Lot pour chaque grille : 2 707 458 LL 4e rang (4 bons numéros) : Valeur totale des lots : 59 564 070 LL Nombre de grilles gagnantes : 1 083 Lot pour chaque grille : 54 999 LL 5e rang (3 bons numéros) : Valeur totale des lots : 131 080 000 LL Nombre de grilles gagnantes : 16 385 Lot pour chaque grille : 8 000 LL Sommes cumulées du 1er rang pour le prochain tirage n° 1216 : 3 094 504 178 LL Sommes cumulées du 2e rang pour le prochain tirage n° 1216 : 68 479 158 LL. Les résultats du Zeed n° 1 215 Numéro gagnant : 05663 1er rang : 28 318 265 LL Numéro gagnant : 05663 Montant total des lots : 28 318 265 LL Nombre de billets gagnants : 1 Lot unitaire par billet : 28 318 265 LL Billets dont les numéros se terminent par : 5663 Lot unitaire par billet : 450 000 LL Billets dont les numéros se terminent par : 663 Lot unitaire par billet : 45 000 LL Billets dont les numéros se terminent par : 63 Lot unitaire par billet : 4 000 LL Cumul reporté du 1er lot Zeed : 25 000 000 LL. 18/30° 25/30° Vent S-O – 15 à 50 km/h. Humidité 55 à 85 %. Visibilité moyenne, mauvaise en montagne. Mer agitée, 28°. Temps variable sur le BMO. Le temps sera aujourd’hui partiellement nuageux, brumeux en montagne et chutes de pluie dans l’hinterland. Demain, le temps sera partiellement nuageux, avec une hausse des températures en montagne. Moyen-Orient Abou Dhabi 32/41° Dubaï 31/42° Amman 20/31° Istanbul 23/27° Ankara 18/33° Le Caire 24/36° Bagdad 29/42° Mascate 33/41° Damas 19/32° Nicosie 23/34° Djeddah 28/34° Riyad 31/41° Doha 34/46° Téhéran 25/39° International Alger 21/28° Marrakech 20/37° Amsterdam 18/26° Marseille 18/29° Athènes 23/28° Milan 19/28° Berlin 19/28° Minsk 13/27° Bucarest 18/31° Montréal 21/29° Budapest 19/28° Moscou 14/23° Buenos Aires 7/16° Munich 16/22° Bruxelles 16/25° New York 21/28° Copenhague 17/24° Paris 17/27° Dublin 15/18° Prague 17/26° Genève 16/22° Rio de Janeiro 18/25° Kiev 15/27° Rome 18/25° Lisbonne 17/26° Tunis 21/31° Londres 16/27° Varsovie 18/27° Madrid 19/34° Vienne 18/26° Économie 8 mardi 22 juillet 2014 S&P 500 Dow Jones Nasdaq 100 Euro Stoxx 50 CAC 40 –0,23 % –0,28 % –0,15 % –0,86 % –0,71 % 1 973,6 17 051,7 3 934,1 Bourse de Beyrouth Volume Les valeurs – BLOM Stock Index 7 669 Solidere A 20 058 Solidere B 2 309 Solidere - GDR – Bank Audi - SAL – Bank Audi - GDR 10 879 Bank of Beirut – Byblos Bank – BEMO Bank – BLOM Bank – BLOM Bank - GDR – Rasamny Younis Motor – Holcim Liban SAL Taux de change (L.L.) Devise Dollar US Livre syrienne Dinar irakien Dinar koweïtien Dinar jordanien Dinar bahreïni Dirham EAU Rial qatari Rial saoudien Livre égyptienne Livre sterling Franc suisse Yen (100) Franc CFA (1 000) Dol. canadien Dol. australien Euro Prix Var. (%) Montant 1 196,23 12,55 12,70 12,95 6,36 6,40 18,80 1,60 1,82 8,77 9,35 0 –0,55 +0,08 +3,52 0 0 –1,05 0 0 0 0 – 96 389 254 583 29 684 N/A N/A 204 531 N/A N/A N/A N/A 3,19 13,76 0 0 N/A N/A Achat 1 501 10,01 1,29 5 257,44 2 118,56 3 981,43 408,66 412,25 400,26 209,92 2 563,56 2 500,07 14,81 2,92 1 476,64 2 081,59 2 029,65 Vente 1 514 10,10 1,30 5 302,98 2 136,91 4 015,92 412,20 415,82 403,72 211,74 2 585,76 2 521,72 14,94 2,95 1 489,42 2 099,62 2 047,23 Taux croisés $ USD £ GBP CHF ¥ YEN € EUR – 1,70 1,11 0,0099 1,3522 £ Sterling 0,58 – 0,65 0,0058 0,79 CHF Franc suisse 0,89 1,53 – 0,0089 1,21 101,35 172,97 112,83 – 137,03 0,73 1,26 0,82 0,0073 – Devise $ Dollar US ¥ Yen € Euro Taux d’intérêt Devise 2 j. 1 m. 3 m. 6 m. 1 an $ USD 0,25 0,15 0,23 0,32 0,55 £ GBP 0,50 0,49 0,55 0,71 1,06 CHF 1,00 –0,009 0,001 0,06 0,19 ¥ YEN 0,10 0,09 0,13 0,17 0,32 € EUR 0,15 0,08 0,17 0,26 0,43 Bons du Trésor Nom Rendement Euro obligations libanaises - 5 ans Euro obligations libanaises - 10 ans Obligations américaines - 10 ans Obligations du Trésor français - 10 ans Obligations du Trésor allemand - 10 ans Obligations du Trésor britannique - 10 ans Obligations du Trésor japonais - 10 ans 4,59 % 5,77 % 2,47 % 1,56 % 1,15 % 2,57 % 0,54 % 4 304,7 3 137,1 Nikkei Pétrole WTI –1,01 % +1,64 % 15 215,7 Or 104,8 1 312,6 0% Beyrouth, ville la plus chère du monde arabe Étude Les loisirs, le sport, les transports et services publics sont plus chers qu’à New York, tandis que le coût de la vie en général est aussi cher à Beyrouth qu’à Madrid. La capitale libanaise est la ville la plus chère du monde arabe, parmi 19 villes de la région, a révélé une étude de Mercer Human Resource Consulting sur le coût de la vie. Dans le monde, Beyrouth est arrivé à la 63e position parmi 221 villes évaluées en 2014. Le rapport, cité par le bulletin économique hebdomadaire de la Byblos Bank, Lebanon this Week, a en outre classé Beyrouth 14e parmi 50 pays à revenu moyen supérieur (PRMS) inclus dans l’enquête. À titre de comparaison, il convient de rappeler que la capitale libanaise avait été classée 76e ville la plus chère au monde en 2013 et deuxième ville la plus coûteuse des pays du monde arabe. Le coût de la vie à Beyrouth a ainsi augmenté en comparaison avec d’autres villes, son classement global ayant avancé de 13 places, constituant la quatrième hausse la plus importante parmi les pays arabes après Dubaï (+23 places), Casablanca (+18 places) et Alger (+15 places). Plus en détail, Beyrouth est aussi chère que Madrid, tandis que le coût de la vie y est plus élevé qu’à Rio de Janeiro et Dubaï, mais moins élevé qu’à Frankfort, Tapei à Taïwan ou encore Los An- geles. Parmi les PRMS, Beyrouth a été considérée comme plus chère que Chengdu et Téhéran mais moins coûteuse que São Paulo ou Shenyang également en Chine. « Le coût élevé de la vie à Beyrouth s’explique principalement par la cherté des appartements non meublés, écrit Mercer, tandis que les loisirs, le sport, les transports et services publics sont plus chers qu’à New York. » Selon l’étude, dans le classement des villes arabes, 16 villes sur 19 ont avancé en 2014. Luanda en Angola est restée la ville la plus chère au monde, tandis que Karachi, au Pakistan, demeure la ville la moins coûteuse au monde en 2014. Le classement compare plus de 200 éléments, dans chaque ville incluse dans l’enquête dont le coût du logement, de la nourriture, de l’habillement et des articles ménagers ainsi que le coût du transport ou des loisirs. Outre la comparaison à titre indicatif, l’objectif de Mercer est d’aider les expatriés et leurs employeurs à évaluer le coût de la vie dans des villes étrangères et le montant des primes d’expatriation ; les articles onéreux ou les logements haut de gamme, dans De Renzis : « British Airways a toujours soutenu les PME » Le directeur commercial responsable du Moyen-Orient et de l’Asie centrale de British Airways, Paolo De Renzis, a répondu aux questions de « L’Orient-Le Jour ». Quels sont les investissements actuels (et futurs) de British Airways au MoyenOrient et/ou au Liban ? Nous étudions en permanence notre itinéraire aérien pour garantir à nos clients des voyages et des destinations correspondant à leur demande. À ce jour, nous avons observé une forte demande que ce soit de la part des voyageurs d’affaires ou des touristes, notamment ceux qui désirent se rendre en Amérique du Nord. Au cours des six derniers mois, nous avons opéré des vols vers Porto, Malte, Ibiza, Florence, Rotterdam, Mykonos, Santorin, Malaga et Austin, multipliant ainsi le choix des destinations. En 2015, nous allons opérer des vols vers de nouvelles destinations à savoir Cagliari, Rhodes, Héraklion, Bodrum et Dalaman. Nous avons ajusté notre horaire du matin à partir de Beyrouth (9h00) pour permettre aux voyageurs allant en Amérique du Nord de faire escale à Londres, d’atterrir en fin d’après-midi à New York ou ailleurs, et de profiter de leur soirée en ville. Nous avons également amélioré notre service sur la liaison Djeddah-Londres en mettant à la disposition des voyageurs un Boeing 777 depuis le début de l’été 2014. Aussi, à travers notre activité transatlantique conjointe avec American Airlines et Iberia, nous sommes aujourd’hui en mesure d’offrir un grand choix de tarifs réduits et de meilleures connexions sur notre réseau mondial comptant plus de 500 destinations. Les clients peuvent bénéficier d’horaires de vol coordonnés sur les itinéraires de New York, Chicago, Miami et Boston, et d’un plus grand choix d’horaires. Pouvez-vous nous donner quelques chiffres relatifs à la présence de BA au Liban ? Nous gérons une flotte de plus de 270 appareils et opérons 10 vols hebdomadaires Beyrouth-Londres sur des Airbus A321 équipés de deux classes de cabines. Plus de la moitié des passagers partant du Liban se rendent en Amérique du Nord. Avec dix vols par semaine à partir de Beyrouth et une escale à London Heathrow, les voyageurs ont l’occasion de visiter au passage la capitale britannique. Nous employons près de 40 000 personnes principalement basées au Royaume-Uni et dans 75 autres pays du monde. Sur l’ensemble de ces employés, 14 500 sont des mem- bres de l’équipage et 3 500 des pilotes. Nous opérons des vols à destination du MoyenOrient depuis plus de 80 ans et proposons, depuis l’été 2014, 63 vols hebdomadaires à partir de huit villes de la région. British Airways opère plus de 300 000 vols par an transportant plus de 37 millions de passagers. Notre équipage sert plus de 10 000 repas par jour, souvent plus d’un repas par personne sur un même vol. Pouvez-vous nous expliquer plus en détail le fonctionnement de votre programme de fidélité destiné à soutenir les petites et moyennes entreprises (PME) ? De quelle manière peut-il leur venir en aide ? Chez British Airways, nous offrons deux types de programmes : un programme de fidélité aux voyageurs fré- Grille des salaires L’ancien Premier ministre, Fouad Siniora, a reçu hier une délégation du comité de coordination syndical (CCS) en présence des députés Jamal Jarrah, Ghazi Youssef, Amine Wehbé et Bassem el-Chab. Durant la réunion, les responsables syndicaux Hanna Gharib et Nehmé Mahfoud ont rappelé les revendications des fonctionnaires et les demandes liées à l’augmentation de la grille des salaires. De son côté Fouad Siniora a exprimé son soutien aux droits des fonctionnaires et a rappelé l’importance que portait feu Rafic Hariri au secteur de l’éducation. « Les dépenses liées à l’éducation sont un investissement », a-t-il ainsi sou- ligné, précisant toutefois que le courant du Futur n’approuve pas une hausse de la grille sans études préalables du mode de financement. Rappelant l’instabilité financière par laquelle est passée le Liban en 1992 et de nouveau en 2001, l’ancien Premier ministre a expliqué qu’à l’heure d’aujourd’hui, il n’y avait pas de mesures concrètes qui permettent de soutenir des dépenses publiques aussi élevées. À l’issue de la rencontre, Fouad Siniora a réitéré l’appui des députés du courant du Futur pour une hausse de la grille des salaires mais a également renouvelé son appel à de plus amples études autour du mode de son financement. Artisanat niveau d’équilibre autour de 5,5 % et il n’y a donc plus tant de capacités inutilisées que cela. De plus, il est difficile de prouver que les hausses de salaires précèdent l’inflation, et diverses études statistiques pencheraient même plutôt pour une causalité inverse. Pour le moment, le CPI est attendu à 0,3 % sur le mois et à 2,1 % sur l’année en juin. Ce niveau n’est pas assez élevé pour inquiéter la Fed, mais la persistance de cette tendance haussière pourrait rapidement l’amener à changer d’attitude... En partenariat avec www.fidus.com.lb 20,9 –0,03 % Euro Yen 1,3522 101,4 +0,01 % –0,04 % Liban Inflation US : la tendance Siniora au CCS : Vous aurez vos droits, mais haussière se poursuit il faut préserver la stabilité En théorie, il n’y a pas de raison de voir les pressions inflationnistes s’emballer. Le niveau d’activité semble encore loin de son potentiel, en particulier après le fort déclin du PIB au T1 et, selon la formule du Fomc, le chômage, bien qu’en baisse, reste élevé. De plus, les salaires restent sous contrôle et n’augmentent guère de plus de 2 % par an, bien loin des 3 à 4 % qui seraient en ligne avec une inflation à 2 % et une productivité en hausse de 1 à 2 %. La majorité du FOMC, Janet Yellen en tête, en tire la conclusion que l’inflation sous-jacente reste faible et qu’un soudain rebond serait transitoire (ce serait du « bruit » ). Mais on peut soutenir une thèse aux conclusions opposées. En effet, à 6,1 %, le taux de chômage est maintenant très proche de son Argent Face aux attaques, Khan al-Saboun contre-attaque Marisol RIFAÏ « Notre succès dérange, mais à tous nos concurrents, je dis : forgez votre place sur le marché dignement et non en proférant insultes et accusations infondées. » Ces mots de Badr Hassoun, propriétaire de l’entreprise familiale centenaire de Tripoli, Khan al-Saboun, étaient prononcés hier à l’occasion d’une conférence de presse qu’il a donnée dans les locaux de l’ordre des journalistes. L’objectif ? Défendre son industrie artisanale de savons traditionnels et de produits cosmétiques face à une campagne qu’il juge diffamatoire qui a commencé par un article publié le 6 juillet dans un journal qatari et qui s’est propagée depuis sur les réseaux sociaux. Khan al-Saboun y est accusé d’utiliser des produits chimiques et de la gélatine de porc dans ses produits qu’il exporte aux quatre coins du monde. « Tous nos produits sont fabriqués de manière traditionnelle qu’on perpétue de père en fils depuis des siècles. Ils contiennent un mélange d’huile d’olive et de plantes et arômes naturels et répondent à toutes les normes de qualité internationales », a affirmé M. Hassoun. Parmi les certificats de son entreprise, le propriétaire a cité la validation Iso 22716 et le certificat international Halal, qu’il a mis à la disposition du public. « Nous soumettons régulièrement nos produits à des tests de laboratoire et sommes les premiers à veiller à la préservation de leur qualité puisque le savoir-faire traditionnel est notre marque de fabrique », a tenu à préciser M. Hassoun. Parmi les personnalités présentes à la conférence de presse venues lui assurer leur soutien, Savons à la menthe produits à Khan al-Saboun. le président de l’Association des industriels, Fady Gemayel, et l’ancien ministre du Tourisme, le député Élie Marouni. « Nous n’avons jamais reçu de plaintes contre les produits de Khan al-Saboun au département de protection du consommateur », a de son côté assuré la directrice générale du ministère de l’Économie et du Commerce, Alia Abbas. « Khan al-Saboun exporte 99 % de ses produits vers l’Europe, les États-Unis, le Canada et les pays du Golfe, et en s’attaquant à nous, c’est toute l’image du Liban qu’on essaie de dégrader », a regretté M. Hassoun, qui a cependant promis de réagir, « en prouvant aux consommateurs d’abord, que les accusations dont il est victime sont infondées ». Le classement du coût de la vie dans les pays arabes Villes Classement mondial Beyrouth 63 Dubaï 67 Abou Dhabi 68 Djibouti 101 Amman 103 Casablanca 107 Riyad 111 Alger 124 Koweït City 147 Manama 150 Le Caire 153 Khartoum 153 Doha 158 Rabat 163 Mascate 168 Damas 171 Djeddah 175 Nouakchott 191 Tunis 202 Sources : Mercer Consulting, Byblos Bank. lesquels sont généralement logés les cadres supérieurs des grandes compagnies mondiales, ont ainsi été inclus dans l’enquête. Il convient de souligner en outre que New York est utilisée comme ville de référence pour le classement, et que l’ensemble des autres villes dans le monde lui sont comparées. quents, Executive Club, et un autre à l’intention des PME, On Business. British Airways a toujours soutenu les PME et continue d’encourager les rencontres en face à face en proposant des options de voyage pratiques et efficaces et des points à cumuler en souscrivant au programme de fidélité PME. On Business est une offre exceptionnelle dont les entreprises peuvent profiter dès à présent pour cumuler des points avec deux voyageurs seulement, et exploiter davantage leur budget de voyage. Les entreprises peuvent s’enregistrer directement sur ba.com pour commencer à économiser et cumuler des points Avios-On Business échangeables contre des avantages voyage. Les employés – membres d’Executive Club ou de tout autre programme de fidélité « voyageurs fréquents » partenaire de oneworld® – qui voyagent au nom de leur entreprise peuvent également en bénéficier. Au Moyen-Orient, les petites et moyennes entreprises sont un segment de marché en expansion, il est donc indispensable de continuer à proposer des services sur mesure pour cette catégorie de clients qui représentent une croissance à deux chiffres dans la région. D.M. Marché de l’immobilier Avoir vue sur jardin, un privilège rare Si bénéficier des vues sur la mer Méditerranée est un luxe, celui d’avoir des dégagements sur les pelouses et les arbres d’un des jardins de Beyrouth est une exclusivité rare. La première raison est que Beyrouth n’est pas connue pour être une ville verte puisqu’elle ne compte qu’une poignée de jardins publics et privés. Ainsi, acquérir un appartement autour des jardins de Sanayeh, de l’AUB ou des Jésuites demeure un privilège. Toutefois, beaucoup de jardins publics de la capitale ne sont pas appréciés à leur juste valeur. Il est vrai qu’ils sont souvent dégradés et mal entretenus. Certains Beyrouthins les voient comme des destinations populaires et ne réalisent pas que vivre autour d’un jardin est finalement une chance. La rue Bliss offre le privilège suprême d’avoir à la fois des vues sur le littoral et sur le campus de l’Université américaine. La valeur d’un appartement, souvent de grande surface, commence au-delà de 5 500 dollars le mètre carré. Quelques parcelles autour des jardins de l’École supérieure des affaires à Clemenceau ont également ce double avantage. Mais le premier étage y est de 15-20 % inférieur à Bliss. La récente rénovation en juin dernier du jardin de Sanayeh est une réelle réussite. C’est l’un des plus beaux espaces verts de la ville. Pourtant la valeur d’un appartement autour de ce jardin reste sousévaluée. À 4 500 dollars le m², il est déjà possible d’acquérir un logement de 350 m² dans un étage élevé. Cela reste une excellente affaire en comparaison avec les prix demandés dans des quartiers sans aucun dégagement. Le nombre des jardins à Achrafieh est limité. Néanmoins, Furn el-Hayek et Sursock ont encore quelques propriétés privées avec de somptueux espaces verts. Bien que leurs propriétaires cherchent parfois à vendre ces jardins afin qu’un promoteur y construise une tour, ces espaces sont des havres de verdure dans des quartiers souvent très denses. Cependant, avoir une vue sur un jardin n’est pas réservé qu’à l’élite. Le jardin des Jésuites à Jeitaoui est méconnu. Peu de Beyrouthins connaissent son existence. Bien qu’il ne soit pas très bien entretenu, c’est un lieu de promenade et de détente. Il offre à tous les appartements qui l’encerclent des dégagements appréciables dans une ville qui est asphyxiée d’immeubles. Un produit neuf de 200 à 225 m² pourrait satisfaire les budgets inférieurs à 650 000 dollars. Estimation d’un appartement neuf au premier étage : Rue Bliss, devant les jardins du campus de l’AUB : 5 500 dollars/m² Rue Clemenceau, devant les jardins de l’ESA : 4 500 dollars/ m² Rue Halwani, devant le jardin de Sanayeh : 4 000 dollars/ m² Rue Jean Jalkh, devant le jardin de Sioufi : 4 250 dollars/ m² Rue Moscou, devant le jardin des Jésuites : 3 000 dollars / m². En coopération avec : Tél.: 01-349910 www.ramcolb.com Économie 9 mardi 22 juillet 2014 International Les grandes banques américaines La Bourse de Moscou s’enfonce Crise ukrainienne Les sanctions vont entraver les projets de Rosneft réalisent un sans-faute et Novatek. au deuxième trimestre États-Unis Le courtage montre des signes d’essoufflement. Les grandes banques américaines ont réalisé un sans-faute au deuxième trimestre sans pour autant lever les doutes sur leur rentabilité future, au moment où le courtage montre des signes d’essoufflement. JPMorgan Chase, Bank of America (BofA), Citigroup, Wells Fargo, Goldman Sachs et Morgan Stanley ont toutes les six gagné de l’argent lors des trois derniers mois. Elles totalisent des bénéfices cumulés de 18 milliards de dollars, en baisse de 4,3 milliards sur un an. La palme revient à JPMorgan (5,98 milliards de dollars), dont le PDG Jamie Dimon a révélé souffrir d’un cancer de la gorge, ce qui suscite les interrogations sur sa succession éventuelle. Comment se porte l’économie ? Où en est le courtage ? Où en sont les litiges avec les autorités ? Les banques sontelles prêtes à encaisser sans grand mal une normalisation annoncée des taux d’intérêt après des années d’argent facile ? Le deuxième trimestre devait apporter des réponses à ces craintes des investisseurs après un début d’année cahincaha. « À l’arrivée, c’est le soulagement », confie à l’AFP Erik Oja, analyste chez S&P Capital. « Il y a des signaux positifs et d’autres un peu plus contrastés », souscrit Michael Wong, chez MorningStar. Du côté des bonnes nouvelles : la qualité du crédit s’est beaucoup améliorée. Grosso modo, les banques américaines ont observé moins de défaillances de leurs clients au point de se payer le luxe La palme revient à JPMorgan (5,98 milliards de dollars). Michael Kappeler/DDP/AFP de piocher dans les enveloppes mises de côté pour couvrir d’éventuels impayés. La manne de la gestion de fortune Malgré une remontée annoncée des taux d’intérêt, le refinancement d’anciens prêts immobiliers est reparti. C’est du pain bénit pour Wells Fargo, qui octroie un prêt immobilier sur six aux États-Unis. Pour les banques d’affaires, la manne est la gestion de fortune et le conseil financier dans un contexte de fusionsacquisitions et d’introductions en Bourse. JPMorgan Chase, Goldman Sachs et Morgan Stanley en ont profité goulûment. Grâce à eux, Morgan Stanley a réduit l’écart avec sa concurrente directe Goldman Sachs. JPMorgan en a usé pour redevenir la banque américaine la plus rentable, un titre que lui avait subtilisé Wells Fargo l’an dernier. Au chapitre des mauvaises nouvelles, l’encadrement plus strict de l’activité lucrative, mais spéculative du courtage fait des dégâts. Vaches à lait depuis la crise, les recettes des « revenus fixes » (courtage des obligations, des changes et des matières premières) ont encore chuté, même si c’est à un rythme moins redouté. Elles ont baissé de 16,6 % chez Morgan Stanley, 15 % chez JPMorgan, 12 % chez Citigroup et 10 % chez Goldman Sachs. BofA est la seule à avoir tiré son épingle du jeu, avec un gain de 5 %. Les analystes prévoyaient un repli en moyenne de 20 % à 25 % pour l’ensemble des banques américaines. Les revenus fixes vont rester à des « niveaux faibles au second semestre », a prévenu Jamie Dimon. Matelas de sécurité Les banques américaines ne pourront plus en outre spéculer avec leurs fonds propres dans un peu moins d’un an, date d’entrée en vigueur de la règle de Volcker, dont le but est de les forcer à revenir à leur métier premier : financer l’économie. Elles sont également obligées de se constituer un matelas de sécurité important en cas de nouvelle crise, d’où une chasse aux coûts tous azimuts. Sans aller jusqu’à couper dans les bonus, les fleurons de Wall Street ont quelque peu réduit les rémunérations et supprimé des emplois de banquiers et traders. Reste l’épineux casse-tête des litiges, qui absorbe les bénéfices trimestre après trimestre. Citigroup vient d’accepter de payer 7 milliards de dollars pour solder un énième contentieux immobilier avec les autorités américaines. BofA est la prochaine sur la liste : elle a offert de payer 13 milliards de dollars, mais on lui réclame davantage. Hormis les prêts toxiques à l’origine de la crise, les banques américaines font aussi l’objet d’enquêtes sur des manipulations supposées des marchés de changes et des taux d’intérêt Libor. Depuis 2011, elles ont déjà écopé de près de 90 milliards de dollars en pénalités financières pour leur seul rôle dans la crise immobilière. « À long terme, leur rentabilité reste entourée d’incertitudes », estime M. Oja. (Source : AFP) Malaise à Cuba après de nouvelles restrictions douanières sur les importations Des Cubains faisant la queue devant un poste de douane. « Moi je perds mon commerce, mais les plus touchés sont les consommateurs qui devront aller dans les magasins d’État acheter à prix d’or des produits chinois de mauvaise qualité », confie à l’AFP Maria, une « fourmi » de 50 ans qui effectuait un voyage par mois à l’étranger. Boutiques secrètes Les douanes avaient déjà tenté de limiter les importations en 2011, mais la réforme migratoire de 2013 a fait exploser les voyages des « fourmis ». « Les normes étaient déjà ridicules, mais maintenant c’est la misère », constate la journaliste Giselle Morales sur son blog. Une « fourmi » pouvait ramener six téléviseurs. Ce sera maintenant seulement deux. Ou deux douzaines de paquets de sous-vêtements au lieu de quatre. Assez pour décourager les « fourmis » qui doivent financer leurs voyages. Faute de magasins indépendants, les produits importés sont généralement offerts sur Internet, par des sites d’annonces tels que Revolico ou Polalivre, qui ne sont pas officiellement accessibles depuis Cuba, mais dont les annonces circulent sous le manteau. Quelques magasins privés qui fonctionnaient avec des licences de « couturier » ou « modiste » ont été interdits en janvier par les autorités communistes. Ceux-ci se sont souvent repliés dans des appartements, loin des regards indiscrets. Universitaire et ancien diplomate, Jesus Arboleya regrette ces mesures « contreproductives ». « Cela entre en contradiction totale avec les réformes économiques, le développement du secteur des travailleurs indépendants et la politique de rapprochement avec la diaspora cubaine », juge l’ancien diplomate dans un article de Progreso Semanal. Les sanctions occidentales contre Moscou vont entraver les projets de Rosneft et Novatek en Russie. Sergei Karpukhin/Reuters rope à durcir sa position et annoncer une nouvelle série de sanctions », ont-ils ajouté. Pour l’heure, les États-Unis se sont montrés les plus durs dans leurs sanctions, incluant la semaine dernière à leur « liste noire » les géants de l’énergie Rosneft et Novatek dont les actions reculaient respectivement de 1,73 % et 2,11 % hier en milieu de journée. L’agence de notation Moody’s a averti hier que ces mesures, en « coupant de fait (Rosneft et Novatek) des marchés de capitaux américains à long terme », pourraient perturber leurs projets de production, notamment celui de Novatek avec le français Total sur la péninsule russe de Yamal. Yamal LNG, qui prévoit d’exploiter à partir de 2017 les immenses ressources en gaz de la péninsule de Yamal, au-delà du cercle polaire, est détenu à 60 % par le groupe énergétique russe Novatek, à 20 % par le français Total et à 20 % par le chinois CNPC. « Si les sanctions étaient étendues au secteur financier européen, cela limiterait de manière drastique les financements et les possibilités de partenariat pour les sociétés touchées et augmenterait les coûts, conduisant potentiellement à un gel des investissements et ralentissant leur croissance », a poursuivi Moody’s. L’agence Standard & Poor’s a de son côté relativisé les conséquences à attendre des nouvelles sanctions américaines, les deux groupes disposant de liquidités suffisantes. En revanche, si ces mesures restaient en place sur une longue période, elles « les contraindraient à chercher des sources de financement alternatives », a-t-elle ajouté. La menace de lourdes sanctions économiques contre Moscou après le rattachement de la Crimée a provoqué de massives fuites de capitaux de Russie au printemps, le rouble tombant notamment à des plus bas records. Les sanctions restant ciblées, un certain apaisement avait suivi, permettant aux marchés de rebondir et à la Russie d’échapper de justesse à une entrée en récession au deuxième trimestre, selon les estimations du gouvernement. Les statistiques officielles du produit intérieur brut pour cette période n’ont pas encore été publiées par l’institut des statistiques. (Source : AFP) Distribution Le patron de Tesco poussé vers la sortie par de mauvaises ventes Consommation Les nouvelles dispositions limitent considérablement le nombre d’articles que les voyageurs peuvent importer. « L’État cubain ne veut pas de concurrence, mais il n’a rien à proposer à la place », se lamente Mirta, une employée d’une agence de tourisme, en découvrant les nouvelles restrictions douanières frappant les importations de biens de consommation par les particuliers. Les nouvelles dispositions douanières, qui entrent en vigueur le 1er septembre, limitent considérablement le nombre d’articles que les voyageurs peuvent importer, ainsi que le poids des paquets postaux, tout en augmentant dans de nombreux cas les taxes d’importation. Le tout dans le but de « stimuler les achats dans le pays », où toute une série d’articles sont en situation de pénurie chronique, et « protéger le marché intérieur ». « Que la douane ne nous punisse pas ainsi, comme si nous étions tous des criminels, qu’ils essayent de régler leur problème mais pas en jetant le bébé avec l’eau du bain », s’enflammait récemment sur Internet l’universitaire Esteban Morales. Grâce à la réforme migratoire de janvier 2013, les Cubains peuvent voyager librement et beaucoup de « fourmis » sont nées, effectuant des allers-retours en Floride, au Panama ou en Équateur chargées de vêtements, d’appareils électroménagers ou de pièces détachées diverses. Des marchandises qu’on ne trouve pas dans les magasins d’État cubains ou à des prix exorbitants. Officiellement, seul l’État a le droit d’importer des biens de consommation courante. « Des centaines de milliers de personnes vivent de ce petit commerce qui n’est pas plus “noir” que celui de ceux qui imposent des prix et des taxes scandaleux dans les magasins », écrit la journaliste indépendante Milena Recio sur le blog Progreso Semanal. La Bourse de Moscou chutait de nouveau hier, les investisseurs s’inquiétant d’une nouvelle escalade de la crise ukrainienne après le crash du MH17 et de possibles nouvelles sanctions occidentales douloureuses pour l’économie russe. Vers midi, les indices de la place financière moscovite, le Micex (libellé en roubles) et le RTS (en dollars), cédaient respectivement 2,35 % et 2,38 % par rapport à la clôture de vendredi. Ils accumulent des chutes respectives de près de 5 % et de 7 % depuis mercredi dernier. La monnaie russe se stabilisait, à 47,46 roubles pour un euro et 35,11 roubles pour un dollar. « Il y a peu de raisons d’être optimiste », ont souligné les analystes d’Alfa Bank, citant « les risques géopolitiques croissants » après le crash de l’avion de ligne malaisien. La Bourse russe, qui était remontée près de ses plus hauts niveaux de l’année début juillet, pique du nez depuis l’adoption mercredi dernier de sanctions occidentales, les États-Unis visant directement de grandes entreprises russes, suivie jeudi du crash du Boeing de la Malaysia Airlines en zone séparatiste en Ukraine. Dimanche, la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne ont menacé la Russie de nouvelles sanctions si le président Vladimir Poutine n’obtenait pas des séparatistes prorusses en Ukraine un accès « libre et total » au site du crash. « La Russie va probablement se retrouver encore plus isolée », ont estimé les analystes de la société financière Brown Brothers Harriman, évoquant un possible « tournant » de la crise ukrainienne. « Cela pourrait pousser l’Eu- Adalberto Roque/AFP « Plutôt que d’adopter une position négative et des mesures impopulaires, il vaudrait mieux organiser ce commerce, non seulement pour le faciliter, mais aussi pour apporter la respectabilité que mérite cette manifestation mutuellement bénéfique du lien naturel entre le pays et sa diaspora », affirme Jesus Arboleya. Même le très officiel quotidien Granma a publié vendredi des réactions de lecteurs jugeant ces mesures « incompréhensibles », « loin de la réalité cubaine », « injustes » ou encore « trop administratives pour ne pas porter avec elles le germe de la corruption ». En réponse, un fonctionnaire des douanes affirme à Granma que ce commerce « ne peut pas être un succédané aux marchés de gros que nous n’avons pas encore mais qui sont prévus dans le modèle de gestion que nous construisons ». (Source : AFP) Le directeur général de Tesco, Philip Clarke, a dû annoncer sa démission hier, fragilisé par les mauvaises ventes du géant britannique de la distribution qui va recruter un responsable d’Unilever pour tenter de sortir de sa mauvaise passe. « Dave Lewis entrera au conseil d’administration de Tesco le 1er octobre comme directeur général pour succéder à Philip Clarke », a expliqué Tesco dans un communiqué. Le numéro un britannique et numéro trois mondial de la distribution, derrière l’américain Wal-Mart et le français Carrefour, a reconnu être confronté à une situation encore « plus difficile » qu’évoqué lors de la présentation de ses résultats du premier trimestre début juin. À l’époque, Tesco avait pourtant déjà fait part de ventes en fort repli au Royaume-Uni et plus largement en Europe, Philip Clarke évoquant alors « une situation inédite dans une période de transformation radicale de notre industrie ». Pour rebondir, il espérait entre autres tirer profit de la croissance en Chine et en Inde où il s’est allié respectivement à CRE et Tata. Mais lundi, le groupe a indiqué que le marché était globalement encore « moins porteur » qu’estimé il y a un mois et demi. « Combiné avec les investissements croissants que nous réalisons pour améliorer notre offre aux consommateurs et les fidéliser, les ventes et les bénéfices du premier semestre sont inférieurs aux attentes », a prévenu le distributeur. Tâche d’ampleur en perspective Entré chez Tesco il y a 40 ans comme simple magasinier, Philip Clarke, 54 ans, avait grimpé les échelons jusqu’à prendre la direction en 2011, au moment où le groupe subissait déjà une érosion de ses ventes. L’année suivante, il avait impulsé un profond plan de redressement, via l’investissement d’un milliard de livres (1,25 milliard d’euros) au RoyaumeUni, afin de reconquérir ses clients face à la concurrence des enseignes très bons marchés allemandes Aldi et Lidl, des distributeurs Asda, Sainsbury’s et Morrisons et des supermarchés haut de gamme Waitrose. Mais l’effritement des ventes de Tesco n’a pu être enrayé. « Aux commandes ces dernières années marquées par des défis immenses, je pense que c’est le bon moment de transmettre mes responsabilités », a déclaré M. Clarke. Son remplaçant, David Lewis, 49 ans, est actuellement président de la branche cosmétiques du géant anglo-néerlandais Unilever, chez qui il officie depuis 28 ans. « Dave Lewis va apporter son expérience internationale et son expertise dans la gestion de la réforme, de la stratégie d’affaires, de la promotion de la marque et du développement de la clientèle », a estimé le président de Tesco, Richard Broadbent. Le groupe britannique a souligné que M. Lewis avait favorisé le rebond de plusieurs secteurs ou régions d’activités chez Unilever pendant sa carrière. « Des spéculations circulaient depuis un moment sur un changement de directeur, la nouvelle n’a pas surpris grand monde », a estimé Keith Bowman, analyste chez Hargreaves Lansdown Stockbrokers, qui a toutefois jugé que le pessimisme affiché par Tesco sur ses ventes du premier semestre avait « constitué un nouveau choc pour les actionnaires ». Le titre Tesco gagnait néanmoins 2,28 % à 291,5 pence, et s’affichait comme la vedette du début de journée à la Bourse de Londres, les investisseurs tablant sur de nouveaux efforts de restructuration sous la houlette du nouveau chef. « Sa tâche reste d’ampleur : la marche en avant des Aldi et Lidl se poursuit et l’avantage comparatif autrefois tiré par Tesco de ses activités à l’étranger n’est plus ce qu’il était. La question est de savoir si le nouveau patron aura l’audace de provoquer les enseignes à bon marché sur leur propre terrain, quitte à réduire encore les marges à court terme », a estimé M. Bowman. (Source : AFP) Petites annonces Pour placer vos Petites Annonces à partir du web : www.lorientlejour.com, onglet « Petites Annonces ». offres d’emploi Grande marque française de prêt-à-porter féminin cherche sa directrice de magasin à Beyrouth. Prière aux candidates qualifiées d’envoyer leur CV à : [email protected] Needed assistant marketing manager for a pharmaceutical Cie in Mansourieh with strong supervisory and communication skills. Send CV to : [email protected] immobilier location Achrafieh, Mar Mikhaël, nouvel appt meublé 171m2, vue sur la mer, piscine, sécurité, jardin, 2 park., 2500$/mois. 01/993399 – 03/566702. Achrafieh, appt meublé luxueux 110m2, living, 1 ch., 1 park., 18000$/an. 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Le train « réfrigéré » transportant les corps des passagers et membres de l’équipage de l’avion malaisien a quitté hier soir la gare de Torez, en zone rebelle, signe potentiel de progrès. Il devrait prendre entre 10 à 12h pour atteindre la ville de Kharkiv, après avoir traversé les zones contrôlées par les séparatistes prorusses, a indiqué hier soir le Premier ministre néerlandais Mark Rutte. Le Boeing transportait 193 Néerlandais. Mais il devrait auparavant faire escale à Donetsk, où une délégation malaisienne est arrivée plus tôt dans la journée. Avant que le train quitte Torez, une équipe d’enquêteurs néerlandais a examiné les corps. Un masque sur le visage, les enquêteurs ont ouvert les cinq wagons qui étaient censés être réfrigérés, la température extérieure oscillant autour de 30 degrés. Apparemment, ils ne l’étaient pas, une forte odeur de corps en décomposition s’en dégageant. « Les corps sont entreposés dans de bonnes conditions », a cependant déclaré Peter Van Vliet, expert médicolégal néerlandais, reconnaissant qu’il n’avait pas pu compter les dépouilles mortelles. À Kharkiv, une grande ville contrôlée par les forces loyalistes, les corps seront examinés et identifiés avant d’être remis aux familles. Selon un chef rebelle, 282 corps sur 298 passagers de l’avion malaisien ont été retrouvés. Les corps seront remis aux Pays-Bas, tandis que la Malaisie récupérera les boîtes noires, a annoncé le Premier ministre malaisien Najib Razak, selon lequel les enquêteurs internationaux auront « un accès sécurisé » à la zone de la catastrophe. De Kharkiv, les restes humains seront transportés jusqu’à Amsterdam par un C130 néerlandais dans lequel se trouvera aussi l’équipe malaisienne puis les corps des victimes malaisiennes seront envoyés en Malaisie, toujours selon le Premier ministre. Quant aux deux boîtes noires, a Le train transportant les dépouilles mortelles des victimes du crash a quitté hier la gare de Torez, mettant le cap sur Kharkiv où les corps seront examinés et identifiés avant d’être remis aux familles. Maxim Zmeyev/Reuters dit M. Najib Razak, aux termes de l’accord, elles devaient être remises à l’équipe malaisienne hier soir. Réagissant à la forte émotion aux Pays-Bas, l’Ukraine s’est déclarée prête à confier la coordination de l’enquête internationale à ce « pays, qui a le plus souffert », et à envoyer tous les corps à Amsterdam pour autopsie, a annoncé le Premier ministre Arseni Iatseniouk. Le Boeing, qui effectuait la liaison Amsterdam-Kuala Lumpur, s’est écrasé jeudi dernier dans l’est de l’Ukraine, probablement abattu par un missile. Les séparatistes prorusses ont immédiatement été soupçonnés par Kiev et les Occidentaux d’avoir abattu l’avion avec des missiles fournis par la Russie. cesser toute vente d’armes à ce pays, pointant du doigt celles de la France. Il est « temps (pour l’UE) de commencer à entrer dans la phase 3 des sanctions, donc par exemple je ne pense pas que de futures ventes d’armes de la part de n’importe quel pays d’Europe devraient se poursuivre », a-til dit. « Nous avons déjà stoppé celles du Royaume-Uni », a ajouté David Cameron devant la Chambre des communes, la Chambre basse du Parlement. Plus modéré, son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier a estimé que l’UE va « devoir augmenter la pression » sur Moscou, alors que les chefs de diplomatie européens doivent se réunir aujourd’hui pour décider éventuellement de nouvelles sanctions. « Augmenter la pression » Contre-attaque russe Dans ce contexte, les pressions internationales se sont encore accrues sur Moscou, considéré comme le protecteur des rebelles. Le Premier ministre britannique David Cameron a appelé l’Union européenne à adopter des sanctions économiques d’envergure contre la Russie et à La Russie, elle, cherche à contre-attaquer. Un général de l’état-major russe a affirmé hier qu’un avion de chasse ukrainien se trouvait à une distance de 3 à 5 km du Boeing malaisien, laissant entendre qu’il aurait pu tirer un missile sur lui. Et il a démenti que la Russie ait fourni aux insurgés des systèmes de missiles Bouk, soupçonnés d’avoir permis d’abattre l’avion de ligne. Le Conseil de sécurité a adopté pour sa part une résolution réclamant des séparatistes prorusses qu’ils permettent un accès libre et sécurisé au site du crash du vol MH17, protègent « l’intégrité » du site et cessent les hostilités dans cette zone. Tandis que l’affaire de l’avion malaisien affaiblit de facto la position internationale des rebelles et du Kremlin, l’armée ukrainienne cherche à marquer des points sur le terrain. Un bombardement d’artillerie a été déclenché entre la zone de l’aéroport et la gare de Donetsk hier matin. Selon un combattant rebelle interrogé par l’AFP, les forces loyalistes, en provenance de l’aéroport, sont arrivées à environ deux kilomètres de la gare. Plus à l’est, selon le service de presse de l’« opération antiterroriste », le drapeau national a été hissé à Dzerjinsk, une ville de 35 000 habitants au nord de Donetsk. Dans la région de Lougansk, les forces de Kiev ont repris la localité de Roubijné, poursuivant leur avance vers Severodonetsk et Lysytchansk. Conférence internationale sur le sida Chercheurs et activistes expriment leur colère contre les lois homophobes Les participants à la conférence internationale sur le sida ont exprimé leur colère à l’égard des pays dotés de lois qui stigmatisent l’homosexualité, un sujet qui divise profondément pays riches et pays pauvres. La question, qui mêle droits de l’homme et santé publique, oppose les pays riches donateurs, où la discrimination à l’égard des homosexuels est interdite, aux pays plus pauvres dont plusieurs ont maintenu, ou adopté récemment, des lois homophobes. Francoise Barre-Sinoussi, prix Nobel de médecine pour avoir codécouvert le virus du sida, a mis les points sur les i dès l’ouverture de la conférence, dont la 20e édition se déroule cette année à Melbourne. « La cruelle réalité est que dans toutes les régions du monde, les stigmatisations et la discrimination continuent d’être les principales barrières à un accès efficace aux soins », a déclaré la chercheuse, qui copréside cette réunion des chercheurs du monde entier. « Nous devons une nouvelle fois crier bien fort que nous n’allons pas rester immobiles lorsque les gouvernements, en violation de tous les prin- cipes des droits de l’homme, mettent en place des lois monstrueuses qui ne font que marginaliser des populations déjà vulnérables », a-t-elle martelé. Et les experts de rappeler l’expérience des débuts de l’épidémie, qui a tué 39 millions de personnes en 33 ans : le virus du sida, le VIH, s’est répandu lentement mais sûrement des minorités stigmatisées vers la population plus large. Et là, il a avancé à toute allure, à la manière d’un feu de brousse. Si les homosexuels ou bisexuels sont menacés de prison ou de persécution, ils éviteront de se faire tester pour le virus ou de demander à être soignés s’ils sont infectés. Cette atmosphère toxique de silence et de peur est un terreau parfait pour la propagation du VIH. Selon les spécialistes, le scénario est similaire pour les travailleurs sexuels et les drogués qui s’injectent leurs doses par intraveineuse. Dans ce contexte, les 12 000 participants à la conférence sont encouragés à signer une Déclaration de Melbourne qui souligne que tous les gays, lesbiennes et personnes transgenres « doivent avoir les mêmes droits et un accès égal à la prévention, aux soins, à l’information et aux services en matière de sida ». Polémique Reprise idéologique au sein du Parti communiste chinois Centrafrique Forum de réconciliation au Congo sur fond de violence à Bangui « Financements sous conditions » L’Ouganda et le Nigeria comptent parmi les pays ayant renforcé leur législation. L’Inde a restauré une loi antisodomie qui date de l’époque coloniale. La Russie interdit l’information sur les orientations sexuelles, comparée à de « la propagande ». Dans certains pays, « des lois interdisent la liberté de se rassembler ou d’association » pour les homosexuels, ce qui fait que les gens ne peuvent même pas se réunir ou recevoir des fonds, a souligné Kene Esom, un Nigérian qui travaille en Afrique du Sud pour une organisation promouvant la santé et les droits des gays. Les pays occidentaux, qui ont financé la moitié des 19 milliards de dollars US consacrés à la lutte contre le sida dans les pays en développement, en 2013, commencent à perdre patience, a déclaré Michael Kirby, ancien juge à la Cour suprême d’Australie et défenseur des droits de l’homme. Les dirigeants des pays aux lois homophobes « ne peuvent pas s’attendre à ce que les contribuables des autres pays continuent de payer, indéfiniment, d’énormes sommes d’argent pour des antirétroviraux s’ils refusent de réformer leurs lois afin d’aider eux-mêmes leurs propres citoyens ». Mais Jean-Francois Delfraissy, directeur de l’Agence nationale française sur la recherche sur le sida (ANRS), dit craindre les conséquences médicales d’un arrêt des financements occidentaux. Il préfère que les protestations des pays donateurs s’expriment via le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, afin d’éviter les accusations d’interférences par les pays riches dans les politiques intérieures des pays plus pauvres. « Le médecin que je suis dit que dans ces pays-là, ils ont besoin d’antirétroviraux comme les autres, on ne va pas sanctionner les patients sous prétexte de faire bouger un gouvernement », dit-il. « Par contre, le Fonds, ce n’est pas seulement une banque, c’est une entité morale et il peut donc indiquer un certain nombre de grandes directions, et les financements peuvent être sous conditions. » (Source : AFP) Irak Les combattants de l’État islamique ont pris hier le contrôle du monastère antique de Mar Behnam. Les chrétiens de la ville irakienne de Mossoul ont été induits en erreur par les jihadistes de l’État islamique (EI), les nouveaux maîtres des lieux leur ayant accordé dans un premier temps une paix relative avant de les contraindre à fuir en les menaçant de mort. Ce changement d’attitude des insurgés sunnites, qui ont pris le contrôle de la deuxième ville d’Irak le mois dernier, pourrait signifier que le groupe se sent maintenant suffisamment en confiance pour imposer ses règles extrémistes. « Nous avons été leurrés, car au début ils ne nous ont pas menacés, mais une fois installés ils ont commencé à nous imposer leurs lois terroristes », explique le père Emmanuel Kelou, qui était à la tête de l’Église de Mossoul, une ville de 2 millions d’habitants, et qui s’occupe maintenant des chrétiens qui ont trouvé refuge à Qaraqosh, à environ 30 km de là. Certains chrétiens étaient même revenus chez eux après la prise de contrôle de la ville lors d’une offensive fulgurante lancée par les insurgés le 9 juin, rassurés par une quasiabsence d’attaques contre leurs coreligionnaires restés sur place. Le 14 juillet, deux religieuses et trois orphelins ont été libérés à Mossoul après avoir été enlevés deux semaines plus tôt, un geste laissant espérer des relations plus pacifiques entre chrétiens et islamistes. Mais quelques jours plus tard, les chrétiens ont dû fuir la ville en masse après un ultimatum de ce groupe ultraradical leur donnant jusqu’au 19 juillet pour quitter les lieux. L’EI avait appelé « les chrétiens à se convertir à l’islam ou à payer une taxe spéciale, ou à défaut à quitter la ville (...) après quoi leurs maisons appartiendraient à l’État islamique », a expliqué Mgr Sako. Le texte de l’EI les menaçait de mort s’ils ne partaient pas. Pour des observateurs, l’expulsion des chrétiens correspond à l’objectif proclamé par l’EI de créer un État islamique dans les territoires qu’il a conquis, mais le groupe a vraisemblablement préféré attendre de consolider ses positions avant de franchir de nouvelles étapes. « Organisation absolutiste » Selon les experts, l’attitude plus modérée à Mossoul de l’EI, connue pour ses exécutions de masse, crucifixions, vidéos et photos sanglantes publiées sur la Toile, est peutêtre également une façon de ne pas s’aliéner les autres groupes d’insurgés sunnites. Des membres de l’ex-parti Baas de Saddam Hussein, dont faisait alors partie le vice-Premier ministre irakien Tarek Aziz, de confession chrétienne, combattent les forces gouvernementales aux côtés de l’EI. « Compte tenu du comportement du groupe ailleurs, et dans le passé, le choix laissé aux chrétiens de prendre la fuite pourrait être considéré comme une légère modération » de leur attitude, estime Charles Lister, un expert du Brookings Doha Center. « L’EI sera toujours une organisation austère et absolutiste, mais en fonction des dynamiques au sein du soulèvement sunnite en Irak, cela fait sens qu’il accepte des compromis à la marge pour éviter de créer des tensions sociales inutiles », a-t-il ajouté. Mais reste à savoir jusqu’où ira l’EI dans l’application de son interprétation rigoriste de l’islam maintenant qu’il commence à se sentir plus fort dans les zones qu’il contrôle. « Menaces intolérables » L’EI est d’ailleurs revenu à la charge hier, prenant le contrôle du monastère antique de Mar Behnam abritant une Quand l’EI vend du pétrole syrien à des négociants irakiens... Les jihadistes de l’État islamique (EI) vendent du pétrole et du gaz liquide extraits de champs sous leur contrôle en Syrie à des négociants irakiens qui les transportent quotidiennement dans des camionsciternes vers l’Irak, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane, affirme qu’« un nombre considérable de camionsciternes traversent (la frontière) chaque jour », précisant que « le baril de pétrole est vendu aux commerçants irakiens à des prix Les combats se poursuivaient hier dans la petite ville de Nasir, dans le nord-est du Soudan du Sud, au lendemain de l’offensive lancée par les rebelles sur leur ancien QG, a indiqué la mission locale de l’Onu (Minuss). La rébellion « contrôle solidement le centre de Nasir », dans l’État pétrolier du Haut-Nil, mais l’armée « est encore présente », a déclaré Joe Contreras, un porte-parole de la Minuss, soulignant qu’il n’était pas possible de dire que la localité avait changé de mains au profit des troupes rebelles, agrégat de déserteurs de l’armée et de milices ethniques. Le Parti communiste chinois (PCC) veut lancer une reprise en main idéologique des fonctionnaires pour les préserver des influences occidentales, sources de « désorientation » et de « perte d’identité », a annoncé hier un quotidien officiel du PCC. Les fonctionnaires devront ainsi réaffirmer leur « foi » dans le « socialisme aux caractéristiques chinoises » et en passer pour cela par des sessions d’« instruction approfondie » des principes marxistes, selon le Global Times. Une nouvelle tentative de réconciliation nationale pour ramener la paix en Centrafrique a été lancée hier à Brazzaville, mais ses chances de réussite paraissent minces. Le Forum pour la réconciliation nationale et le dialogue politique est censé s’achever demain par un engagement à cesser toutes les violences, et la signature d’un accord de cessation des hostilités et de désarmement des groupes armés, préalables à un nouveau processus politique. Mais sur le terrain, un excombattant de la rébellion Séléka a été tué hier à Bangui par des miliciens antibalaka, a annoncé la Misca, la force africaine en Centrafrique. Nucléaire L’UE suspend une série de sanctions contre l’Iran L’Union européenne a décidé hier de suspendre jusqu’au 24 novembre une série de sanctions économiques contre l’Iran, a annoncé le Conseil de l’UE dans un communiqué. La mesure permet notamment à l’Iran de poursuivre ses exportations de pétrole brut. Elle fait suite à la décision prise par l’Iran et les grandes puissances de se donner quatre mois supplémentaires, jusqu’au 24 novembre, pour parvenir à un accord définitif sur le programme nucléaire de Téhéran. allant de 20 à 40 dollars ». L’OSDH indique par ailleurs que l’EI, après s’être emparé de champs pétroliers syriens, a commencé à vendre du pétrole à des prix bas, allant de 12 à 18 dollars dans les régions qu’il contrôle, « afin de s’attirer le soutien de la population locale ». Moallem à Lavrov : « La confiance de la Syrie dans la victoire est inébranlable » Révolte Les rebelles ont réussi à chasser les combattants de l’EI de quatre de leurs bastions au sud-est de Damas. Le régime syrien est sûr de sa « victoire » sur les rebelles grâce au soutien de ses alliés et notamment celui de Moscou, a affirmé le chef de la diplomatie syrienne dans une lettre à son homologue russe. « La confiance de la Syrie en la victoire est inébranlable grâce à la résistance de son peuple et au soutien de ses amis, principalement la Fédération russe », a indiqué Walid Moallem dans une lettre adressée à Sergueï Lavrov, à l’occasion du 70e anniversaire de l’établissement de relations diplomatiques entre les deux pays. « Les dirigeants et le peuple de Syrie éprouvent du respect et de la reconnaissance à l’égard des positions de la Fédération de Russie dirigée par le président Vladimir Poutine qui soutient la Syrie face à la guerre mondiale lancée contre elle par les obscurantistes et les terroristes », a encore écrit M. Moallem. « La Syrie est plus que jamais déterminée à écraser les terroristes pour défendre sa souveraineté (...) et la sécurité de la région », a assuré M. Moallem, après plus de trois ans d’une guerre civile qui a fait 170 000 morts. Avec la Chine, la Russie a bloqué à trois reprises des résolutions au Conseil de sécurité de l’Onu condamnant la répression du régime. Le conflit en Syrie a changé de visage depuis 2013 avec la montée en puissance des jihadistes ultraradicaux de l’État islamique (EI) qui contrôlent désormais de larges territoires en Syrie et en Irak, combattent les rebelles et ont annoncé fin juin l’établissement d’un « califat » islamique. Hier à l’aube... Mais, sur le terrain, les rebelles ont marqué des points dans la région de Damas face aux jihadistes de l’EI. Après des revers cuisants subis dans le nord et surtout l’est de la Syrie et à l’issue d’une offensive lancée il y a trois semaines, Brèves Tensions Second jour de combats à Nasir, ex-QG de la rébellion sudsoudanaise petite communauté de moines syriaques-catholiques près de Qaraqosh et leur ont enjoint de quitter les lieux, selon des témoins et un religieux. Selon un membre du clergé syriaque, les moines ont demandé de pouvoir conserver certaines reliques du monastère, mais les jihadistes leur ont ordonné de quitter les lieux à pied et sans rien emporter. D’après des habitants chrétiens de la ville, les moines ont marché plusieurs kilomètres avant d’être pris en charge par des peshmerga kurdes qui les ont conduits vers Qaraqosh. Dans ce contexte, Paris a condamné hier les « menaces intolérables » de l’EI contre les chrétiens en Irak et s’est dit « mobilisé pour que les droits des communautés chrétiennes d’Orient soient respectés ». De son côté, l’Organisation de la coopération islamique (OCI), qui représente 57 pays musulmans, a dénoncé hier « comme un crime intolérable » la persécution des chrétiens en Irak et offert son assistance aux déplacés. (Source : AFP) Des Syriens transportent un blessé après des raids du régime sur Alep. AMC/Zein al-Rifaï/AFP les rebelles ont réussi à chasser les combattants de l’EI de quatre de leurs bastions au sud-est de Damas, Mesraba et Maydaa, dans la Ghouta orientale, ainsi que de Yalda et Beit Sahem, mais ils résistent toujours dans d’autres localités au sud la capitale syrienne. « Les combattants chassés se sont retranchés dans Hajar alAswad, Tadamon et Qadam », des quartiers au sud de Damas, où ils ont une forte présence, a indiqué Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Et hier à l’aube, des combats ont éclaté à Hajar al-Aswad et Qadam entre l’EI et les rebelles, rapporte l’observatoire selon qui les rebelles « veulent en finir avec la présence de l’EI dans la région de Damas ». « L’État islamique n’a plus de bases dans la Ghouta orientale et nous poursuivons les résidus de cette organisation. (...) Nous pouvons dire qu’ils n’ont plus une forte présence dans la région de Damas », a affirmé via Internet le capitaine Abdel Rahmane al-Chami, porte-parole de Jaish el-Islam, une des composantes du Front islamique (coalition de brigades rebelles islamistes). Les rebelles défendent par ailleurs leurs bastions à Alep et dans le Sud. Hier, au moins 10 personnes – une enfant, une femme et sept rebelles dont un commandant islamiste – ont péri dans les raids de l’armée de l’air qui visent quotidiennement l’ex-capitale économique du pays. (Sources : agences) Législatives En Libye, le pied de nez de la mouvance « civile » aux islamistes La Haute Commission électorale en Libye (Hnec) a annoncé hier les résultats définitifs des élections législatives du 25 juin, qui font ressortir une nette avance de la mouvance « civile » devant les islamistes, selon des élus. Selon Younès Fannouch, un élu de Benghazi qui se présente comme un indépendant faisant « partie d’un courant civil démocratique », les islamistes du Parti pour la justice et la construction (PJC), vitrine politique des Frères musulmans, et leurs alliés « n’ont pas obtenu plus de 30 sièges », contre plus de 50 pour leur rival de l’Alliance des forces nationales (AFN, libérale). Dans l’est du pays, les partisans d’un système fédéral en Libye, connus par leur farouche opposition aux islamistes, seront représentés par 25 à 28 députés, a-t-il ajouté. M. Fannouch a ajouté que le reste des sièges ont été remportés par des « indépendants » qui sont « opposés à l’islam politique ». Un autre élu, Ali Tekbali, a indiqué de son côté que « la majorité des élus n’a pas d’appartenance idéologique », en allusion à la mouvance islamiste. Aucune date n’a été fixée encore pour l’entrée en fonctions de la nouvelle Chambre des représentants. Sur les 200 sièges du nouveau Parlement, douze n’ont pas été pourvus, le vote ayant été annulé dans plusieurs bureaux en raison des violences. (Source : AFP) mardi 22 juillet 2014 Le point de Christian MERVILLE Dans les tunnels de la mort L’un est journaliste, l’autre historien. Avec des mots crus, ils disent à peu près la même chose. Zeev Sternhell, l’une des consciences de la droite israélienne, dans un entretien accordé à l’hebdomadaire français L’Express* : « Netanyahu est un faible en réalité. Il admire Churchill mais, pour incarner un homme politique de cette stature, il faut savoir reconnaître une situation historique et entraîner un peuple derrière soi. Pas se traîner derrière. » Roger Cohen dans le New York Times du 14 juillet : « Les juifs et les Arabes de Terre sainte sont menés par des hommes trop petits pour procéder à des changements. » D’un côté, des dirigeants qui ne ratent pas l’occasion de rater une occasion, de l’autre des (ir) responsables qui saisissent au bond le prétexte, forts il est vrai du soutien sans faille d’une certaine opinion internationale. Telle était la situation, du moins jusqu’à cette date du 14 juillet quand, l’ultradroite l’emportant sur la droite, le gouvernement de Tel-Aviv s’est mis dans l’obligation de foncer tête baissée dans une aventure dont presque tout le monde aujourd’hui s’accorde à dire qu’elle est sans issue. Bien plus longue aussi que prévu au départ et bien plus coûteuse en troupes engagées et en vies humaines. Ainsi, on est passé en moins de deux semaines de 40 000 à 53 000 réservistes, approchant ainsi le seuil autorisé de 60 000 rappelés sous les drapeaux. Du côté palestinien, les pertes atteignent des proportions qui forcent certains États à accomplir, pour équilibrer croient-ils leur condamnation et leur défense, des contorsions sémantiques risibles s’il ne s’agissait de l’un des drames les plus atroces de la décennie. Moins scandaleux toutefois, cet exercice d’équilibrisme que les hypocrites protestations arabes formulées comme à contrecœur, assorties – là aussi pour faire bonne mesure – d’une dénonciation du Hamas, qui utilise des boucliers humains à Choujaïya, Boueirij et ailleurs. Dans cette bande de terre d’une superficie d’à peine 362 kilomètres carrés tentent de survivre, plutôt mal que bien, près de 2 millions de personnes dont une proportion de 51,8 pour cent se trouve sous le seuil de pauvreté, soit avec moins de 2 dollars par jour (le pourcentage est de 19 pour cent en Cisjordanie). Quatrevingts pour cent de Gazzaouis dépendent de l’aide alimentaire et le taux de chômage y est l’un des plus élevés du monde. La situation s’est aggravée de- puis que l’Égypte du maréchal Abdel Fattah el-Sissi a décidé de condamner les dizaines de tunnels utilisés surtout par des contrebandiers, un geste qui avait mis un point final à des rapports en dents de scie. Cette mesure explique aussi, mais en partie seulement, l’inimitié succédant à la méfiance qui avait porté Ismaïl Haniyé et les siens à rejeter une proposition de cessez-le-feu similaire pourtant à celle de Mohammad Morsi, qui avait permis en novembre 2012 d’éviter la catastrophe. Entre un Netanyahu qui surfe à domicile sur la vague du fanatisme national et religieux et un Hamas qui joue sur la fibre patriotique mais parvient de moins en moins facilement à mobiliser une population désormais peu encline à écouter les voix d’une prétendue raison – celle que dicte l’Occident–, la marge de manœuvre des éventuels négociateurs s’avère par avance étroite. D’un sec « Je sais ce dont nous avons besoin pour assurer la sécurité de notre peuple », le Premier ministre israélien a opposé une fin de non-recevoir à une nouvelle démarche du secrétaire d’État. Si l’on voit mal, dès lors, à quoi pourrait servir une énième visite de John Kerry, il est aisé par contre d’imaginer le tournant que prendront les héritiers de cheikh Ahmad Yassine : celui du jihadisme, avec les dangers qu’il représentera demain pour l’Europe et les États-Unis, mais aussi et surtout pour les protégés de ces derniers, qui se préparent déjà à affronter des lendemains incertains. Entrée hier dans sa troisième semaine, l’opération Bordure protectrice n’est à ce jour qu’un demi-succès, c’est-à-dire un semi-échec. Par le nombre de morts qu’elle a engendré, elle aura représenté une riposte démesurée aux tunnels qui permettaient le transit des missiles. Comment en justifier la sauvagerie quand, sur les plus de 500 victimes à ce jour, plus d’un quart est constitué d’enfants terrés avec leurs familles dans des abris de fortune ou jouant sur les plages de l’enclave. Ce sont les images de ce nouveau massacre des Innocents que devrait retenir l’opinion mondiale. « ... Alors Hérode, voyant qu’il avait été leurré par les mages, se mit dans une grande colère et il envoya tuer tous les enfants de deux ans et au-dessous qui étaient à Bethléem et dans tout son territoire » (Matthieu, chap. 2, versets 16-18). International 11 Pas de répit dans l’offensive israélienne, plus de 570 Palestiniens tués Proche-Orient Ban a de nouveau exigé un cessez-le-feu « immédiat », Kerry au Caire pour pousser à une trêve « immédiate ». L’armée israélienne bombardait sans cesse hier la bande de Gaza, au 14e jour d’une offensive d’envergure destinée à neutraliser le mouvement islamiste Hamas. Au lendemain de la journée la plus sanglante depuis le début du conflit, le bilan a continué de grimper, avec 55 Palestiniens tués dont de nombreux enfants, environ 70 corps retrouvés sous les décombres et sept soldats israéliens tombés au front. Le gouvernement de Benjamin Netanyahu restait néanmoins déterminé à poursuivre ses opérations militaires aériennes et terrestres à Gaza pour faire cesser les tirs de roquettes palestiniennes qui ont encore touché par dizaines le territoire israélien. Tout au long de la journée, l’enclave palestinienne était soumise à des dizaines de raids aériens qui ont touché notamment un immeuble résidentiel, faisant 11 morts dont cinq enfants, et des bombardements de chars qui ont visé une nouvelle fois un hôpital, tuant quatre personnes, selon des sources palestiniennes. Devant ce pilonnage sans répit et la destruction de leurs maisons, les habitants de Gaza qui n’ont nulle part où aller continuent à se réfugier dans les bâtiments de l’Onu, où femmes et enfants sont installés à même le sol des couloirs faute de place. Près de 100 000 Palestiniens s’y entassent désormais. Depuis le début de l’offensive « Bordure protectrice » contre Gaza, déclenchée le 8 juillet par des raids aériens et étendue le 17 à une opération terrestre, 572 Palestiniens ont été tués et plus de 3 000 blessés, en grande majorité des civils, selon les secours palestiniens. Côté israélien, 25 soldats ont péri depuis le début de l’assaut terrestre, le bilan le plus lourd pour l’armée depuis sa guerre de 2006 contre le Hezbollah libanais. Deux civils sont morts par la chute de roquettes. Face à cette violence inouïe, le secretaire général de l’Onu Ban Ki-moon a exigé de nouveau au Caire un cessez-le-feu « immédiat », avant de venir mardi en Israël, alors que le président américain Barack Obama a annoncé que son chef de la diplomatie John Kerry, attendu lui aussi en Égypte, devrait pousser à une trêve « immédiate ». De son côté, le dirigeant du Hamas à Gaza Ismaïl Haniyeh a réitéré hier les conditions du mouvement islamiste en vue d’un cessez-le-feu avec Israël, à savoir la levée du blocus israélien et la libération des prisonniers du Hamas. « Pas le moment de parler de trêve » Néanmoins, le ministre israélien chargé des Services de renseignements Youval Steinitz a estimé que les « combats risquent de durer », alors que son collègue aux Communications Gilad Erdan jugeait que ce n’était « pas le moment de parler d’un cessez-le-feu ». M. Netanyahu a quant à lui loué une opération qui « dépassait (les) attentes » concernant la destruction des tunnels, et souligné « le soutien très fort au sein de la communauté internationale ». L’escalade des violences est intervenue malgré un appel du Conseil de sécurité de l’ONU à « cesser immédiatement les hostilités » et à « la protection des civils » de Gaza d’où les habitants ne peuvent pas fuir en raison d’un blocus israélien en vigueur depuis 2006 et où les hôpitaux manquent de tout. En dépit de l’intensification des opérations à Gaza, Israël a été frappé par 84 roquettes qui n’ont pas fait de victimes, portant le total à plus de 1 500 projectiles depuis le 8 juillet. L’armée a en outre annoncé avoir abattu « plus de 10 terroristes » qui tentaient de s’infiltrer en Israël via un tunnel. Vivement critiqué en raison du grand nombre de civils morts dans les bombardements, Israël ne cesse de dire que les groupes armés palestiniens se positionnaient autour et dans des bâtiments civils comme des hôpitaux. « Tuer ou être tué » Israël a mobilisé 53 200 bords ici vivent ensemble, on ne comprend pas », a confié à l’AFP un homme juif de 67 ans, dont la voiture a été détruite par les casseurs et qui n’a pas souhaité donner son nom. « Un tel déferlement de haine et de violence, c’est du jamais-vu à Sarcelles. » « Ce n’est pas l’interdiction de la manifestation qui fait la violence, c’est la violence qui fait l’interdiction de la manifestation », a souligné hier de son côté le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve devant la synagogue de Sarcelles, répétant « assumer » son choix de l’interdire malgré les critiques d’une partie de la gauche et de la presse. Il a aussi lu un tract sur BFM-TV qui a justifié selon lui d’interdire la manifestation : « Venez équipés de mortiers, d’extincteurs, de matraques... Venez nombreux, descente au quartier juif de Sarcelles. » « Les faits, c’est qu’on s’attaque systématiquement aux juifs », a-t-il poursuivi. « Personne parmi ces manifestants ne va manifester devant l’ambassade de Syrie alors que la Syrie a tué 170 000 citoyens syriens musulmans », a-t-il ajouté. deux pays arabes du Golfe. Le ministre d’État aux Affaires étrangères, Anwar Gargash, a demandé à al-Jazira de « s’excuser publiquement » pour avoir repris une information faisant état d’une rencontre entre les chefs de la diplomatie des Emirats et d’Israël. Selon cette information, qui figure sur le site d’al-Jazira Mubasher Misr, cheikh Abdallah ben Zayed aurait proposé à Avigdor Lieberman de financer « l’agression israélienne » contre Gaza pour « venir à bout du Hamas ». Le lion et la souris... Anthony SAMRANI Ils ne joueront plus jamais ensemble sur la plage de Gaza. Alors que les combats s’intensifient jour après jour entre l’armée israélienne et le Hamas, faisant plus de 500 tués palestiniens, dont un grand nombre d’enfants, l’artiste israélien Amir Schiby, connu pour ses œuvres satiriques, a représenté les quatre enfants palestiniens (Ahed Atef Bakr, Zakaria Ahed Bakr, Mohammad Ramez Bakr et Ismaïl Mohammad Bakr), âgés de 9 à 10 ans et tués sur la plage à Gaza par l’armée israélienne au début du conflit. Sa façon à lui d’honorer la mémoire de ces enfants et de dénoncer le massacre des enfants dans les zones de guerre. Photo Facebook « Ce qui s’est passé à Sarcelles est intolérable, s’attaquer à une synagogue, à une épicerie casher, c’est tout simplement de l’antisémitisme, du racisme », a déclaré hier le Premier ministre Manuel Valls, en déplacement dans le Sud-Est. « Rien en France ne peut justifier la violence, rien ne peut justifier qu’on s’en prenne à des synagogues, à des épiceries, des magasins, des institutions juives », a ajouté M. Valls. Plusieurs commerces ont été mis à sac, notamment une épicerie casher déjà visée par un attentat à la grenade en septembre 2012. Des voitures ont été brûlées et du mobilier urbain saccagé, dans la foulée d’un rassemblement propalestinien interdit qui a rapidement dégénéré. Sarcelles, parfois surnommée « la petite Jérusalem » en raison d’une importante communauté juive d’Afrique du Nord, s’est réveillée hier avec des policiers à tous les coins de rue, la chaussée tapissée de détritus parfois calcinés et de bris de verre. « Je n’ai pas dormi de la nuit, je n’étais pas tranquille. Des gens de tous (Source : AFP) Revue de presse israélienne L’art israélien pour dénoncer le massacre des enfants de Gaza France Les policiers français qui affrontent les casseurs suite à la manifestation propalestinienne à Sarcelles. Pierre Andrieu/AFP assisté hier aux obsèques de certains des soldats tués dans l’opération menée contre le mouvement islamiste Hamas. Les journaux consacraient des articles nécrologiques à chacun des soldats tués dimanche qui appartenaient tous à la brigade Golani. À l’antenne des radios et des télévisions, les familles des défunts pleuraient les leurs sans récrimination adressée au gouvernement : « Mon fils était un être extraordinaire (...) il a perpétué la tradition de son père qui était aussi dans (la brigade Golani) », racontait une mère éplorée. Honorant les morts, Israel Hayom, le quotidien le plus diffusé, titrait en une : « 13 frères héroïques ». Gaza alimente la dispute entre... les Émirats et le Qatar Les Émirats arabes unis accusent la chaîne al-Jazira et des sites Internet proches des Frères musulmans et du Qatar de « fabriquer » des informations laissant entendre qu’ils soutiennent l’opération israélienne à Gaza, ce qui ajoute à la tension entre les * N° 3 289 du 16 au 22 juillet 2014. « Personne ne va manifester devant l’ambassade de Syrie alors qu’elle a tué 170 000 musulmans » hommes pour son offensive sur Gaza, une petite bande de terre de 362 km2 où s’entassent dans la misère 1,8 million d’âmes. De plus, à Nazareth, la plus grande ville arabe israélienne, trois milliers personnes ont manifesté en dénonçant « le génocide à Gaza », et des heurts ont éclaté avec la police qui a arrêté 10 manifestants. Les journaux israéliens continuaient en revanche de soutenir le gouvernement. « Il s’agit de combats pour tuer ou être tué », écrit le Yediot Aharonot. Par ailleurs, une atmosphère de deuil régnait hier en Israël avec la mort de 25 soldats à Gaza depuis jeudi. En larmes, les proches et camarades des militaires ont Les secouristes de Gaza, frères d’armes au milieu du chaos Dans leur poste défraîchi de la bande de Gaza, les secouristes se préparent à une nouvelle soirée d’horreur, au cours de laquelle ils affronteront des raids et des tirs, la mort de civils et parfois celle de collègues. Au milieu de l’offensive israélienne lancée le 8 juillet contre l’enclave palestinienne, qui a fait plus de 500 morts, ils se considèrent comme une famille, liés par des expériences difficiles à imaginer. Ils ont collecté des bouts de cadavre, les corps d’enfants. Ils ont été pris entre les bombardements israéliens et les tirs de snipers du mouvement islamiste Hamas. Et plusieurs d’entre eux ont été blessés. Jihad Sélim est responsable de la vacation. Secouriste depuis 17 ans, il ne regrette rien, en dépit des guerres qu’il a traversées et de la seconde intifada (2000-2005). Pour autant, il espère que ses enfants ne suivront pas ses traces. « Les choses que l’on voit sont très dures, explique-t-il à l’AFP. Nous rentrons dans une maison et nous trouvons un corps déchiqueté. Quelqu’un ramasse une main, vous la tend et vous dit juste “prends-la”. » « Mais ce sont des choses auxquelles on s’habitue », poursuit-il. À ses côtés, Adel al-Azbout, 30 ans, est lui aussi stoïque. « Pour être honnête, je fais juste avec. Si je vois des morceaux de cadavre, c’est ma responsabilité de gérer la situation, et de le faire de façon professionnelle. » À toutes ces situations d’horreur s’ajoute la peur viscérale pour ces pères, ces frères qu’un appel à l’aide arrive un jour de leur propre maison. Appels incessants M. Azbout a décidé de devenir secouriste pendant la seconde intifada. « La meilleure chose qu’un être humain puisse faire, c’est aider un autre être humain. Je suis honoré de pouvoir aider les autres », expliquet-il. Derrière lui, le téléphone sonne sans cesse. Régulièrement, ce n’est rien de plus que des enfants s’amusant à composer le numéro, gratuit, des services de secours. « La pire chose qui nous soit arrivée a été de rendre ce numéro gratuit. Maintenant, à Gaza, si vous vou- lez vous assurer que votre téléphone marche, vous nous appelez », soupire M. Sélim. Mais souvent, c’est beaucoup plus grave. Des familles vivant près de la frontière israélienne appellent, désespérées, espérant être évacuées par une ambulance. Mais le responsable ne peut en envoyer aucune sans une coordination avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). « Chaque guerre est plus dure » Mais dans un service de secours, même en temps de guerre, il y a des urgences plus ordinaires. Telle cette ambulance qui fonce à travers les rues pour aider une petite fille tombée du troisième étage. Les secouristes s’occupent de sa jambe, lui passent une minerve puis la conduisent, avec ses parents, jusqu’à l’hôpital Chifa, dans la ville de Gaza. « Parfois, c’est des bombes. Parfois, c’est un accident. Quand c’est la guerre, on a le droit à un cocktail », explique le secouriste d’astreinte dans un sourire. Au 14e jour du conflit entre Israël et le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, M. Sélim estime que la situation est pire que lors des deux dernières opérations israéliennes, en 2008-2009 et 2012. « Chaque guerre est plus dure que la précédente, pour être honnête. Il n’y a pas un pays au monde qui a connu trois guerres en six ans », insiste-t-il. Mais les secouristes peuvent compter les uns sur les autres. « Nous sommes comme une famille et nous nous comportons ainsi, comme des frères, ajoute M. Sélim. Nous faisons face à la situation ensemble, nous nous aidons, nous dormons ensemble, nous nous réveillons ensemble. » En dépit de toute la souffrance ou peut-être à cause d’elle, l’atmosphère du poste de secours reste légère. Les hommes se disputent pour savoir ce qu’ils mangeront pour le dessert de l’iftar, la rupture du jeûne du ramadan, ou qui a eu la vacation la plus dure la veille. « Nous essayons de garder le plus de légèreté possible, reconnaît M. Azbout. Parce que nous savons qu’à tout instant, le téléphone peut sonner. Alors nous sortons et nous ne savons pas qui reviendra. » Pourquoi le Hamas se lancet-il dans une nouvelle guerre qu’il ne peut pas gagner ? Comment pense-t-il pouvoir lutter avec ses quelques roquettes et ses tunnels contre l’une des armées les plus puissantes au monde ? De la pure folie, voilà comment un observateur complètement étranger à l’histoire de ce conflit répondrait certainement à ces questions. Toutefois, la folie pourrait avoir ses explications. C’est en tout cas l’avis de Moshe Arens, ancien ministre israélien de la Défense et auteur d’un article dans le journal Haaretz intitulé « The Mouse that Roared » (la souris qui a rugi). Dans cet article, M. Arens met en exergue sa vision de la stratégie qu’il qualifie de « diabolique » du Hamas. Une stratégie extrêmement bien huilée, si l’on en croit ses dires, qu’il est possible de résumer en trois étapes. La première est celle de l’infiltration des « terroristes » qui commettent des crimes sur le territoire israélien. La deuxième consiste à se réfugier auprès de la population civile et à dénoncer la monstruosité des frappes israéliennes qui tuent des centaines de personnes. Enfin, la troisième et ultime étape correspond, selon l’auteur, au cri de victoire au moment où Israël accepte le cessez-le-feu selon les conditions du Hamas. D’après lui, le Hamas compense son asymétrie sur le plan militaire vis-à-vis d’Israël par une asymétrie sur le plan humanitaire. En d’autres termes, peu lui importe le nombre de morts palestiniens à partir du moment où il y a quelques morts israéliens. Toutefois, cette stratégie du Hamas se heurte, selon Moshe Arens, à trois limites : le drone antimissile, la détermination d’Israël à défendre ses civils et la politique de Abdel Fattah al-Sissi très clairement hostile au mouvement islamiste. Bien entendu, M. Arens écarte dès le départ les causes de cette situation où, effectivement et malheureusement, une vie palestinienne n’est pas égale à une vie israélienne. Pire encore, il fait porter au Hamas la responsabilité de la « tragédie du monde arabe », qu’il explique sans aucune nuance par l’influence de l’islam. À ce titre, il n’hésite pas à reprendre, à son compte et avec confusion, les vieilles théories du déterminisme culturel. Il n’est donc pas étonnant de lire ensuite son éloge de Sissi, « sauveur de la nation égyptienne », et de la Turquie kémaliste, unique modèle d’une société musulmane moderne. Mais si l’auteur s’appuie autant sur ces généralités visant à présenter Israël comme le seul « rempart contre la barbarie islamiste », c’est parce qu’il semble ne pas pouvoir avancer d’autres arguments pour justifier la politique meurtrière et assumée du gouvernement israélien. Car, quelque machiavélique que soit la souris, c’est bien le lion qui finira par la manger... Kerry laisse filtrer son irritation contre Israël Le secrétaire d’État américain John Kerry a laissé paraître son irritation vis-à-vis d’Israël, devant un micro resté branché à son insu, dimanche, entre des interviews télévisées. Les propos de M. Kerry, qui évoquait les soldats israéliens tués à Gaza, s’adressant à un responsable du département d’État, Jonathan Finer, ont été entendus juste avant qu’il n’apparaisse dans l’émission « Fox News Sunday ». « J’espère qu’ils ne vont pas considérer cet événement comme une invitation à en faire plus ! a-t-il déclaré. Il serait mieux qu’ils le prennent comme un avertissement. » Le secrétaire d’État s’est ensuite exclamé : « Quelle opération ciblée, en effet, quelle opération ciblée ! », visiblement irrité par le bilan des morts civils dans l’opération israélienne. Plus de 500 Palestiniens, en majorité des civils, ont été tués, depuis le début de l’offensive israélienne le 8 juillet, dans la bande de Gaza. Il faut qu’on y aille, entend-on dire Kerry sur l’enregistrement de dimanche. « Je crois, Jon, que nous devrions y aller ce soir. C’est de la folie de rester ici à ne rien faire. Allons-y », d’après les propos rapportés par l’AFP. Toutefois, à l’animateur de Fox, Chris Wallace, qui lui demandait de s’expliquer sur ses propos, Kerry a réitéré le droit d’Israël à l’autodéfense. « Je crois que c’est très, très difficile dans ce type de situations, c’est, de toute évidence, très difficile », a déclaré M. Kerry. « Mais la guerre, c’est rude, et je l’ai dit publiquement, et je l’ai redit. Nous défendons le droit d’Israël de faire ce qu’il fait pour s’attaquer à ces tunnels », a encore estimé M. Kerry. 12 Sports mardi 22 juillet 2014 Formule 1 Baromètre des équipes : Williams continue, Ferrari résiste Marussia ont terminé devant les deux Caterham, ce qui est leur objectif principal à chaque course. La 10e manche de la saison 2014 de formule 1, dimanche à Hockenheim, a permis à Williams de continuer à progresser, dans la foulée de Mercedes-AMG, alors que Ferrari a fait quasiment jeu égal avec Red Bull. En hausse : Williams, Ferrari, McLaren Williams : Bottas 2e, abandon de Massa Les Williams étaient très rapides et très efficaces à Hockenheim, ce qui a permis à Bottas de résister jusqu’au bout à Hamilton, malgré une stratégie à deux arrêts qui l’a obligé à ménager ses pneus. Ça fait plus de dix ans (2003) que l’écurie de sir Frank n’a plus eu d’aussi bons résultats, et ce n’est pas grâce à Massa qui, une fois de plus, a eu tout faux, dès le départ. Ferrari : Alonso 5e, Raïkkönen 11e La Scuderia va un peu mieux, comme le montre le 3e meilleur temps en course d’Alonso, auteur une nouvelle fois d’une course aussi solide que brillante face à l’armada Mercedes. Il s’est bien battu contre les Red Bull, qui étaient la référence suprême de la F1 depuis quatre ans, et a encore marqué des points. Quant à Räikkönen, il a semblé entamer un début de redressement, tant mieux. McLaren : Button 8e, Magnussen 9e Jenson est très bien parti, passant de 11e sur la grille à 6e à la fin du 1er tour, mais son 3e train de pneus a lâché trop tôt, ce qui a gâché sa fin de course. Magnussen aussi était bien parti, de la 2e ligne, mais il a buté sur Massa et a dû s’arrêter pour changer de museau. Il est La F1 en 2014 : plus de spectacle pour moins de spectateurs ! En baisse : Lotus, Toro Rosso, Caterham Lotus : Maldonado 12e, abandon de Grosjean Pastor a égalé son meilleur résultat de la saison grâce à une voiture plutôt économe en pneus (2 arrêts) et malgré l’abandon obligatoire de la suspension interconnectée (FRIC) qui était l’un des atouts-maîtres, depuis plusieurs saisons, des monoplaces d’Enstone. Romain visait les points quand un problème de refroidissement l’a obligé à garer sa voiture et à couper le contact. Alors que Massa testait les différents appuis aérodynamiques de sa Williams, son jeune équipier Bottas a été exemplaire en résistant à Hamilton et en décrochant la deuxième place. Il est l’homme fort du week-end. Kfai Pfaffenbach/AFP alors bien remonté et a été récompensé par deux points de plus, avec le 2e meilleur tour en course. Stables : MercedesAMG, Red Bull, Force India, Sauber, Marussia Mercedes-AMG : victoire de Rosberg, Hamilton 3e Week-end parfait pour Rosberg le jeune marié, qui reprend un peu d’air en tête du championnat, et course énorme d’Hamilton, qui a limité les dégâts tout en faisant le spectacle, grâce à une stratégie à trois arrêts et des manœuvres audacieuses, comme quand il a doublé une Ferrari et une Red Bull d’un seul coup. L’écurie allemande domine, certes, mais n’oublie jamais de soigner la manière. Red Bull : Vettel 4e, Ricciardo 6e C’est la première fois cette saison que Vettel termine devant Ricciardo, mais c’est grâce à l’accrochage MassaMagnussen du départ, évité de justesse par l’Australien. « Ric » est ensuite bien remonté, jusqu’à une bagarre fantastique avec Alonso, pour la 5e place. Bien accroché à sa 3e place du championnat, le natif de Perth sourit toujours et ne se plaint jamais, pas comme Vettel. Force India : Hülkenberg 7e, Pérez 10e Un léger mieux pour l’écurie indienne, avec une place gagnée par rapport à Silverstone pour les deux pilotes maison, obligés pourtant de composer avec des monoplaces plus difficiles à conduire que prévu, en raison de la chute des températures. Leurs pneus avant se sont dégradés trop vite et « Hulk » a eu aussi des petits soucis de moteur, ce qui ne lui a pas facilité la tâche. Sauber : Gutiérrez 14e, abandon de Sutil Les Suisses allaient un peu mieux à Hockenheim, grâce notamment à l’abandon général de la suspension interconnectée (FRIC) qui les a moins pénalisés que d’autres écuries, selon les calculs du magazine Autosport. Cela a permis à Gutiérrez de faire un peu mieux que ces dernières semaines, alors que Sutil a dû s’arrêter en plein virage, à 20 tours de la fin, moteur en panne. Marussia : Bianchi 15e, Chilton 17e Bilan contrasté pour l’écurie russe, avec un Bianchi plutôt content de sa course, même s’il n’a pas pu aller chercher les Sauber, et un Chilton un peu déçu par le manque de performance de sa monoplace. L’essentiel, c’est que les deux Toro Rosso : Vergne 13e, abandon de Kvyat Mauvais week-end pour « JEV », qui a raté la Q3 samedi pour économiser des pneus mais n’a pas pu en profiter dimanche, à cause d’un passage hors-piste sanctionné sévèrement par la direction de course (5 secondes de pénalité). Quant au jeune Russe, il a d’abord été victime d’un contact avec Pérez puis a dû garer sa voiture en flammes sur le bas-côté. Ça ira forcément mieux en Hongrie. Caterham : Kobayashi 16e, Ericsson 18e La reprise en main de l’écurie malaisienne par un aréopage cosmopolite d’hommes d’affaires anonymes et de vieux baroudeurs de la F1 n’a pour l’instant produit que des licenciements et des embauches, mais encore rien de concret sur la piste. Les pilotes se consolent comme ils peuvent en expliquant qu’ils sont à l’arrivée, tous les deux, et que le bout du tunnel est en vue... (Source : AFP) C’était triste de s’apercevoir que les tribunes de Hockenheim, à guichets fermés à l’époque de Schumacher, n’étaient remplies qu’à moitié pendant la course de dimanche et étaient presque vides lors des qualifications et des essais. Christof Stache/AFP C’est l’un des nombreux paradoxes de la formule 1 actuelle : la catégorie reine du sport automobile, en pleine révolution technologique, produit en 2014 des courses animées, voire même excitantes, mais n’a plus assez de spectateurs pour financer son train de vie. Le Grand Prix d’Allemagne, ce week-end à Hockenheim, a parfaitement illustré la situation : des tribunes vides vendredi et samedi, pour les essais, puis à moitié pleines dimanche, pour une course disputée par quatre pilotes allemands (Rosberg, Vettel, Hülkenberg, Sutil), dont un leader du championnat du monde et un quadruple champion du monde en titre, et huit monoplaces à moteur Mercedes. Il n’y a eu que 52 000 spectateurs dimanche dans le Stadium d’Hockenheim, alors qu’il y en a deux fois plus quand le grand cirque du DTM, parfaitement géré par Mercedes, Audi et BMW, plante son chapiteau multicolore sur n’importe quel circuit du seul pays européen où la voiture est encore considérée comme un objet de valeur. Certes, il n’y a plus d’effet Schumacher, comme quand le Stadium se levait à chaque passage du Baron Rouge, dans sa Ferrari, mais ça ne suffit pas à expliquer la désaffection du public, déjà constatée dans d’autres pays où le ticket d’entrée, pour l’organisateur comme pour les spectateurs, est devenu hors de prix. Surtout par rapport à d’autres sports moins chers et mieux vendus. Le modèle économique imaginé par Bernie Ecclestone est en fin de cycle. La F1 en tant que sport haut de gamme, qui fait rêver les foules, n’est plus qu’une distraction « corporate » pour quelques privilégiés invités par des grandes sociétés et regroupés dans le Paddock Club, au-dessus des stands, pour papoter et siroter du champagne. Enfin une prise de conscience ? La F1 n’est plus un grand sport populaire, comme à l’époque des duels entre Alain Prost et Ayrton Senna qui incitaient des millions de fans à se réunir chaque dimanche, un peu comme à la messe, devant leur télé. C’est aussi la faute de Formula One Management (FOM) qui préfère vendre ses droits à des chaînes cryptées, comme Canal Plus en France, Sky Sport en Angleterre et en Italie. Rien qu’en France, le passage de TF1 à Canal+ a divisé par trois l’audience de la F1, et donc la visibilité des sponsors indispensables à l’équilibre financier des écuries. Comme par hasard, la moitié des écuries sont dans le rouge et se deman- dent comment elles vont terminer cette saison 2014. Alors si les fans ne se déplacent plus sur les circuits, ça va devenir compliqué. Bien sûr, il y a des exceptions, comme quand 100 000 Autrichiens, privés de F1 pendant 20 ans, se massent autour du circuit de Spielberg, rénové par Red Bull et son mécène aux idées longues, Dietrich Mateschitz. Ou quand 120 000 Britanniques pur jus viennent assister à Silverstone, le temple moderne de la F1, à une victoire de Lewis Hamilton. Ce sont des exceptions, car le mal est profond. Le commentateur vedette de la RTBF, Gaëtan Vigneron, s’inquiète chaque année pour le GP de Belgique et espère que les tribunes vides d’Hockenheim vont provoquer « une prise de conscience », que les maîtres de la F1 vont enfin réagir à la menace et prendre les décisions qui s’imposent. Car l’agenda sportif est surchargé. La bagarre se joue sur la piste, mais aussi dans les journaux, à la télé et sur Internet. La F1 a encore quelques atouts dans son jeu (champions, circuits), mais ses rivaux sont puissants. Il y a le football, le rugby, le basket, l’athlétisme, le tennis et le golf, dont les pratiquants se comptent par millions. Ça joue aussi, forcément. (Source : AFP) Cyclisme Pinot impatient avant la dernière La jeune génération près du pouvoir ligne droite Serein et ambitieux, Thibaut Pinot attend avec impatience la dernière semaine du Tour de France, « la dernière ligne droite, la plus dure » avec en ligne de mire le podium sur les ChampsÉlysées dimanche prochain. « On arrive dans la dernière ligne droite, la plus dure. Vivement surtout les deux arrivées au sommet, des étapes que j’espère apprécier, explique le grimpeur de 24 ans. Je suis impatient, c’est la fin du tour. On a envie d’en finir et que tout se passe bien. » « Le vrai objectif, c’est le podium. Après, un top 5 me suffirait largement. Le maillot blanc (de meilleur jeune), si Bardet finit 2e et moi 3e, je serai très content. Le podium, c’est au-dessus d’un maillot blanc, je pense. » Loin de sa fébrilité de l’an dernier, Pinot affiche une étonnante tranquillité alors que les projecteurs des médias français sont tournés sur lui et son rival de la formation AG2R La Mondiale Romain Bardet. Détendu dans son short PSG, le leader de la FDJ. fr a écarté hier les doutes après avoir pris un coup sur le genou droit lors de l’étape de la veille : « J’étais un peu inquiet et j’ai roulé sur home trainer et ça va, pas de souci. » Sa condition physique est au mieux, son moral aussi. « Depuis mon échec de l’an dernier, je ne suis plus du tout pareil. Je ne suis plus du tout tendu, nerveux. L’an dernier, j’arrivais avec la boule au ventre, j’avais peur du tour. Cette année, je l’ai pris autrement, ça se passe beaucoup mieux. » Tactiquement, il est apparu plus attentif et mieux placé, à une exception près qui l’a vu se faire piéger dans une bordure sur la route de Reims et perdre près d’une Pinot préférerait le podium au maillot blanc. minute. « Ça m’a mis un coup de pied au cul, ça m’a permis de me reconcentrer. Et puis, je suis placé au général donc c’est plus facile de faire l’effort », sourit-il. « Je suis aussi très régulier. À Risoul, j’étais dans une mauvaise journée et j’ai bien limité la casse, ça m’a pas mal rassuré. » « Ils ont voulu me piéger » Techniquement, il est apparu moins fébrile dans les descentes, contrairement à l’an dernier où il avait les mains collées sur les freins dans le port de Pailhères. Dans la descente de l’Izoard dimanche, il a résisté à l’attaque groupée des AG2R La Mondiale qui ont fait la descente en espérant le semer. « Quand t’es bien, tu descends mieux, tu frottes mieux, c’est un cercle vicieux (sic) », explique-t-il. Malgré son calme affiché, on sent poindre un brin d’agacement d’avoir été ciblé. « Leur but dans l’Izoard était de me distancer, ils ont voulu me piéger moi et pas les autres donc je ne pense pas qu’il y aura trop de coalition », affirme-t-il quand on l’interroge sur l’éventualité d’une alliance française pour le podium. « Il ne faut pas qu’ils se trompent d’adversaire, il faut qu’ils distancent Valverde et Van Garderen », souligne-t-il, tout en assurant prendre la situation « sereinement » Son duel avec Bardet, issu de la même génération, n’est pas de nature à le déstabiliser. Les deux coureurs se côtoient depuis des années. Il ne cite d’ailleurs pas Bardet parmi ses principaux Lionel Bonaventure/AFP adversaires pour le podium. « Ce sont Valverde, Van Garderen et Péraud. Au jour d’aujourd’hui, avec 15 secondes d’avance (13 en faveur de Bardet, NDLR) sur un chrono de 54 km (lors de l’avant-dernière étape), je pense être meilleur que lui, enfin j’espère. » Le chrono final de Périgueux ne lui fait « pas peur » : « Ce n’est plus un point faible, même si ce n’est pas un point fort. Ça ne m’inquiète pas plus que les étapes des Pyrénées. » « Avant, il faudra faire trois grandes journées, que je prenne un peu de temps comme dans les Alpes et dans les Vosges, 15-30 secondes par-ci, par-là. Il faudra que je sois à 100 %. Si je ne suis pas sur le podium, c’est que je ne le mérite pas. » (Source : AFP) La jeune génération (Van Garderen, Pinot, Bardet) s’approche du pouvoir dans le Tour de France qui a observé hier à Carcassonne sa seconde journée de repos avant l’attaque des Pyrénées. Paradoxalement, le podium à Paris pourrait consacrer dimanche prochain un trio à la moyenne d’âge élevée. Derrière l’Italien Vincenzo Nibali (29 ans), qui a la main sur la course depuis l’Angleterre, l’Espagnol Alejandro Valverde (34 ans) et le Français Jean-Christophe Péraud (37 ans) sont – au moins – sur la même ligne que la jeune classe pour figurer dans le tiercé final. Qu’importe, ce Tour 2014, privé très tôt de ses deux favoris (Froome, Contador) éliminés sur chutes, annonce un changement de génération. En même temps qu’une réjouissante modification des comportements, au moins pour la plus grande course de l’année. La présence de coureurs à la réputation sans tache parmi les premiers du classement fait le bonheur des responsables de l’épreuve, comblés aussi par l’émergence des jeunes talents français de la classe 1990 (Bardet, Pinot). « C’est plus rapide que prévu », se félicite le directeur du Tour Christian Prudhomme. « Ils m’épatent, par ce qu’ils font dans la course et aussi par leur volonté d’aller plus loin tout en restant réalistes. Ils refusent de s’enflammer. » À raison, tant la lutte est indécise derrière l’intouchable Nibali, qui devrait être, sauf accident, le premier Italien à ramener le maillot jaune sur les Champs-Élysées depuis Marco Pantani en 1998. Sur la même ligne Les cinq prétendants au podium se tiennent dans un mouchoir de poche, de l’ordre d’une minute et demie. Sauf coup de théâtre, le retard de Bauke Mollema (pointé à près de quatre minutes de Valverde, dauphin de Nibali), est trop important pour que le Néerlandais puisse combler son handicap. Les trois fougueux du peloton (Van Garderen, Pinot et Bardet) ont moins d’une semaine pour se départager avant l’arrivée des Champs-Élysées dimanche. Lionel Bonaventure/AFP Van Garderen, au vu de ses qualités de rouleur, dispose d’un (léger) avantage théorique. « Dans un contre-lamontre de fin de Tour, c’est la fraîcheur physique qui importe », tempère Yvon Ledanois, le directeur sportif du jeune (25 ans) coureur américain. « Tejay va bien mais ne parlons pas du podium, tout peut se passer dans les Pyrénées. » Mais « TVG » est en droit d’espérer grimper dans la hiérarchie après sa prometteuse cinquième place du Tour 2012 (meilleur jeune). Bardet (23 ans) et Pinot (24 ans) sont eux aussi prudents. « On va avoir une course très dynamique », prévoit Pinot qui assure être remis du coup (de guidon) reçu sur le genou droit, dimanche, dans l’étape ramenant vers le Midi. Le Franc-Comtois, qui dit être contraint de passer à l’offensive, « comme Romain (Bardet) et Valverde », avoue préférer les Alpes aux Pyrénées mais s’estime prêt pour le rendez-vous. Avant de décrypter la tactique prévisible du maillot jaune : « Nibali va laisser partir les échappées. Ce sera aux autres de rouler s’ils veulent quelque chose. Et, si lui peut prendre du temps dans le final, il en prendra. » Les Pyrénées et le contre-la-montre Le triptyque pyrénéen, imaginé par Christian Prudhomme, marie une longue étape avec une arrivée au bas de la descente du port de Balès (Bagnères-de-Luchon) à deux parcours plus longs qui se concluent par des grandes ascensions classées hors catégorie (Pla d’Adet et Hautacam). L’étape-clé ? Sans doute la... plus courte (125 km), demain, entre Saint-Gaudens et le Pla d’Adet, sur les hauteurs de Saint-Lary. « Ce sera très difficile à gérer, même pour un leader », estime le directeur de course Thierry Gouvenou. Dans les 75 derniers kilomètres, trois cols de première catégorie (Portillon, Peyresourde, Val Louron-Azet), sans la moindre portion de plat, précèdent la montée finale. Le lendemain, le Tourmalet, le « géant » des Pyrénées, se dresse sur la route de Hautacam, dernière grande montée du jour. Il ne restera plus ensuite que les 54 kilomètres du « chrono » tracé dans le Périgord, entre Bergerac et Périgueux. « C’est un tracé solide qui favorise davantage les hommes en forme », relève Gouvenou. Les références dans ce domaine privilégient plutôt Van Garderen et Péraud. Voire Valverde qui a, pour lui, une grande expérience forgée dans ses sept participations au Tour. Pour Pinot et surtout Bardet, a priori le moins costaud des cinq dans l’exercice (pour l’instant), il faudra mettre à profit les cols pyrénéens pour creuser des écarts auparavant. Une garantie de spectacle dans ce Tour enthousiasmant. (Source : AFP) Golf L’Académie 2014 a été lancée Le Golf Club a lancé « l’Académie de golf 2014 » sur son parcours à Jnah. Cette académie a pour but de promouvoir la discipline au Liban en la mettant au premier rang des sports nationaux. Elle permet aux jeunes générations de s’initier au golf et surtout de former les talents révélateurs dans le but de les entraîner au meilleur niveau des compétitions locales et internationales. Cette initiative, effectuée sous le patronage de la Fédération libanaise de golf, va accueillir cette année vingt jeunes golfeurs de 7 à 14 ans qui effectueront trois séances d’entraînement de deux heures par semaine. Ils seront entraînés par Moustapha Mahmoud, Issam Sabra, Hassan Kassem, Ahmad Attaya et Ahmad Ghaith. D’après Rima Arab, coordinatrice de cette académie, l’édition 2014 est en progrès par rapport aux années précédentes. Le programme s’étale sur deux mois contre un seul auparavant. Le nombre de golfeurs a été limité à vingt dans le but de faire profiter à chaque adhérent d’un programme plus personnifié avec son entraîneur. Elle a enfin tenu à souligner que cette année Flora Allam (8 ans), Amer al-Douna (10 ans) et Farah Hamoud (12 ans) présentent un grand potentiel pour l’avenir. Sports 13 mardi 22 juillet 2014 Football Évra passe de Manchester United Steven Gerrard annonce sa retraite internationale à la Juventus L’arrière latéral français de Manchester United Patrice Évra s’est engagé pour les deux prochaines saisons avec la Juventus Turin, ont annoncé lundi les deux clubs. « Après y avoir beaucoup réfléchi, j’ai décidé qu’il était temps pour moi de quitter Manchester United, explique le défenseur de 33 ans sur le site mancunien. Il s’agit de la plus grande décision de ma carrière dans la mesure où ce club est et restera toujours dans mon cœur. » L’international de 33 ans avait rejoint l’Angleterre en janvier 2006 en provenance de Monaco. Avec les Red Devils, il a inscrit 10 buts en neuf ans et 379 matches. La Juventus a indiqué que l’indemnité de transfert se chiffrait à environ 1,5 M EUR, avec un bonus de 400 000 euros en cas de qualification en Ligue des champions en 2015. Alors que son contrat ar- Évra fait désormais partie de la liste des capitaines français ayant joué à la Juve : Platini, Deschamps, Zidane... AFP Le championnat d’Ukraine est aux abois Éclairage Sept joueurs étrangers, cinq Brésiliens et deux Argentins, ont déserté, craignant pour leur sécurité dans un pays en guerre. Les supporters du Shakhtar, club de la ville de Donetsk, devront désormais suivre les matchs depuis Kiev. AFP La défection de sept footballeurs étrangers, cinq Brésiliens et deux Argentins, constitue un nouveau coup dur pour un championnat d’Ukraine victime collatérale du conflit armé entre Kiev et les séparatistes prorusses, dans l’est du pays. Six joueurs du Shakhtar Donetsk, le champion d’Ukraine, ont refusé de prendre l’avion après un match amical disputé samedi face à Lyon. D’abord muet, le club l’a confirmé hier en nommant les déserteurs : les Brésiliens Alex Teixeira, Fred (un homonyme de l’international brésilien), Ismaily, Douglas Costa, Dentinho et l’Argentin Facundo Ferreyra. « C’est vrai, six joueurs ne sont pas rentrés de France », a reconnu le puissant président du Shakhtar, Rinat Akhmetov, avant de les mettre en garde en évoquant les « contrats qu’ils ont à honorer ». « S’ils ne reviennent pas, je pense qu’ils seront les premiers à en souffrir », a tonné l’homme d’affaires, menaçant de lourdes pénalités des joueurs dont la clause libératoire s’élève à « des dizaines de millions d’euros ». Le Metalist Kharkov a également connu une défection avec le milieu de terrain argentin Sebastian Blanco, qui a refusé de rentrer avec son club à la fin d’un stage de préparation en Autriche. « Après le crash de l’avion de la Malaysia Airlines, je n’ai aucune intention de retourner en Ukraine, a assuré le joueur. La situation là-bas est actuellement anormale. J’ai décidé de rester à Buenos Aires. » Sécurité totale ? La crise politique qui mine le pays depuis l’annexion de la Crimée en mars s’est répandue jusque dans les stades de foot. Des débordements entre supporteurs pro-Ukrainiens et pro-Russes ont fait des dizaines de blessés en marge de rencontres, le 27 avril à Kharkiv et le 2 mai à Odessa. Jeudi dernier, l’Uefa a annoncé qu’il n’y aurait pas de matches entre clubs russes et ukrainiens dans les compétitions européennes de football, « jusqu’à nouvel ordre ». Comment le championnat d’Ukraine, déjà amputé de deux clubs (Sebastopol et Stal Achevsk) à cause du conflit et contraint de disputer ses derniers matches à huis clos en fin de saison dernière, réagira-t-il à ce nouveau coup dur ? Le Shakhtar vit pour sa part en exil à Kiev, loin de Donetsk, ville à majorité russophone aux mains des séparatistes et théâtre hier d’intenses tirs d’artillerie près de la gare. Un argument repris par le président du club pour rassurer ses joueurs, notamment étrangers. « Ils ne doivent avoir peur de rien ici. Nous sommes prêts à assurer une sécurité totale à tous les joueurs du club, a assuré M. Akhmetov. Nous ne les emmènerons jamais dans un quelconque lieu dangereux. » Homme le plus riche du pays, avec une fortune estimée à 12,2 milliards de dollars selon le magazine Forbes, Rinat Akhmetov est très influent dans le Donbass, où il est le premier employeur (métallurgie, charbon, immobilier, banque et médias). L’oligarque de 47 ans s’est rallié de manière surprenante à « l’unité de l’Ukraine » après avoir longtemps été un soutien du président déchu Viktor Ianoukovitch, un allié de Moscou. Pas sûr toutefois que son poids politique et économique soit suffisant pour sauver un championnat en souffrance, malgré les déclarations rassurantes de la Fédération ukrainienne de football (FFU). « Le pays tout entier est en deuil après la tragédie (le crash du MH17 de Malaysia Airlines) qui est survenue, a déclaré le porte-parole de la FFU, Pavel Ternovoi. Mais cela n’aura pas d’influence sur le coup d’envoi du championnat (prévu le 25 juillet). Nous insistons sur le fait que le football doit rester en dehors de la politique. » (Source : AFP) rivait à expiration cet été, le gaucher l’avait prolongé d’une saison au printemps mais la signature cet été de l’espoir de Southampton Luke Shaw a finalement changé la donne après une saison compliquée et l’arrivée du nouvel entraîneur Louis Van Gaal. Né à Dakar et sélectionné à 62 reprises en Bleu, Évra retourne du même coup en Italie après avoir évolué dans des divisions mineures à Marsala et Monza entre 1998 et 2000 avant de se révéler à Nice. Capitaine des Bleus en 2010 lors du Mondial en Afrique du Sud qui lui a valu une suspension au retour en raison de la grève des joueurs, Évra s’est peu à peu réinstallé en sélection et il était titulaire cet été au Brésil lors de la Coupe du monde. Avec MU, il s’est construit un palmarès impressionnant en club puisqu’il a remporté entre autres cinq fois le championnat ainsi que la Ligue des champions en 2008. « Patrice Évra nous quitte pour aller à la Juventus. Tout le monde au club tient à le remercier pour ses excellents états de service tout au long de ses années ici », a réagi son club sur son compte Twitter. (Source : AFP) Le capitaine de l’Angleterre et milieu de Liverpool Steven Gerrard a décidé de prendre sa retraite internationale à l’âge de 34 ans et après 114 sélections, a-t-il annoncé hier. « J’ai apprécié chaque minute passée à représenter mon pays et savoir que je ne porterais plus le maillot de l’Angleterre est une grande tristesse pour moi », a déclaré le Red sur le site de la Fédération anglaise (FA). « C’est l’une des décisions les plus difficiles que j’ai eu à prendre dans ma carrière. Cela me travaille depuis mon retour du Mondial au Brésil, j’en ai parlé à ma famille, mes amis, mes proches », a-t-il poursuivi. International depuis le 31 mai 2000 et une rencontre amicale contre l’Ukraine, Gerrard a inscrit 21 buts pour sa sélection, écopant au passage de seulement 13 avertissements et d’une exclusion. « Même si cette décision me déçoit, je comprends entièrement Steven et étant donné sa contribution incroyable pour son pays, je ne peux pas me plaindre, a réagi le sélectionneur Roy Hodgson. Il faut respecter son souhait. » « C’est un homme incroyable et un joueur fantastique que nous avons tous été heureux de voir porter si souvent le maillot de l’Angleterre. Ses qualités de meneur d’hommes pourraient nous faire défaut pendant les qualifications de l’Euro 2016 avec un groupe rajeuni », a-t-il ajouté. Gerrard, joueur emblématique de Liverpool, l’unique club de sa carrière pro, a été capitaine des Trois Lions à 38 reprises. Derrière Peter Shilton (125) et David Beckham (115), il est le 3e joueur anglais le plus sélectionné. Avec l’équipe nationale, Gerrard a disputé notamment trois fois l’Euro (2000, 2004, 2012) et le Mondial (2006, 2010, 2014) même si son palmarès à ce niveau reste vierge alors qu’il a tout gagné en club à l’exception du titre national. (Source : AFP) Après la déception du mondial, Gerrard quitte les « Three Lions » en étant le troisième joueur le plus capé de l’histoire de l’équipe anglaise. Ben Stansall/AFP Martel : Mammadov, « très vexé », ne versera pas les 10 millions d’euros demandés Le président du RC Lens Gervais Martel a déclaré dimanche sur France 2 que l’actionnaire majoritaire du club, Hafiz Mammadov, « très vexé » par la demande de la DNCG, ne verserait pas les 10 millions d’euros exigés comme garantie. « Ils n’arriveront jamais ces 10 millions. Je l’ai expliqué à un certain nombre de groupes de supporteurs que j’ai rencontrés jeudi. Hafiz Mammadov est aujourd’hui très vexé de la demande de la DNCG (Direction nationale du contrôle de gestion) », a expliqué Gervais Martel dans l’émission Stade 2. « Il considère qu’il a amené 20 millions d’euros qui ont été bien réglés en temps et en heure l’année dernière. Il considère qu’il a donné 18 millions de garantie de première demande, ce qui n’est pas rien, de la part de la banque d’Azerbaïdjan. Il considère, lui, vouloir amener l’argent au fur et à mesure, donc il a décidé au dernier moment de ne pas nous verser les 10 millions », a ajouté le président du club du Pasde-Calais. En réponse à ce revirement, Gervais Martel a confirmé que le club a saisi à partir d’hier le CNOSF (Comité national olympique et sportif français) « pour avoir une conciliation avec la fédération ». « On a modifié notre budget en tenant compte de ces dix millions qui ne sont pas arrivés, mais rassurez-vous, on ramène quand même quelques millions dans notre besace quand on sera entendu et puis on va baisser un peu les charges du club », a poursuivi M. Martel. « Entre le marteau et l’enclume » Début juillet, dans un communiqué, M. Mammadov s’était dit « déçu » après la décision de la DNCG, « regrettant qu’une telle mesure ait été prise ». Il avait aussi menacé de « changements au sein de l’encadrement du club ». « Je suis entre le marteau et l’enclume, a avoué Gervais Martel dans Stade 2. Je respecte beaucoup mon actionnaire et je respecte aussi les organes du football français. (...) J’espère que tout cela va s’arranger, j’en suis persuadé, parce qu’on est une institution forte dans l’image du football français mais surtout dans la réalité », a encore assuré le président du RC Lens, champion de France en 1998. Lens, qui avait obtenu sur le terrain sa montée en L1 en mai, a été maintenu en L2 fin juin par la DNCG, décision ensuite confirmée par la commission d’appel de l’instance le 15 juillet. « Malgré les garanties données à hauteur de La manifestation des supporters samedi semble ne pas avoir porté ses fruits. François Lo Presti/AFP dix-huit millions d’euros par la Banque d’Azerbaïdjan, la DNCG d’appel a réclamé les dix millions d’euros “cash” tel qu’il était demandé lors de la première audition. Ces fonds n’étant pas encore arrivés sur nos comptes, la commission d’appel de la DNCG a confir- mé la décision de la première instance », avait alors indiqué le club dans un communiqué. Samedi, un millier de supporteurs Sang et Or ont manifesté dans les rues de la ville contre le maintien de leur équipe en Ligue 2. (Source : AFP) Salah, l’ailier égyptien Handball de Chelsea, dégagé du Le Qatar avance à grands pas dans la préparation du Mondial 2015 service militaire Mohammad Salah, le jeune Égyptien âgé de 22 ans, a été transféré de Bâle à Chelsea cet hiver pour près de 14 millions d’euros. Photo AFP L’ailier de Chelsea Mohammad Salah, qui craignait la semaine dernière de devoir revenir en Égypte pour y accomplir son service militaire, a été autorisé à poursuivre sa carrière de joueur, ont assuré hier les Blues. Le joueur âgé de 22 ans a été finalement dégagé de ses obligations militaires, qui peuvent durer entre un et trois ans en Égypte, et son pays l’a donc exempté, au moins provisoirement, d’un retour cet été. Alors que les étudiants peuvent reporter le service militaire pendant la durée de leurs études, Salah y était redevenu éligible en annulant son inscription dans un institut égyptien pour rallier Londres en janvier. Transféré de Bâle cet hiver pour près de 14 millions d’euros, le milieu offensif international a fait des débuts prometteurs avec notamment deux buts lors de ses six premiers matches de championnat. (Source : AFP) Dans l’ombre de la Coupe du monde de football 2022 et des polémiques qui l’accompagnent, le Qatar continue de préparer discrètement, mais à grand pas, le mondial de handball messieurs qu’il accueillera dans un peu de moins de six mois, en janvier 2015. L’émirat fonde de grands espoirs dans l’organisation de ce tournoi, premier championnat du monde d’un sport collectif organisé sur son sol, dans sa capitale, Doha, et qui doit lui permettre de prouver son savoir-faire. Depuis qu’il a décroché l’organisation de la compétition, en janvier 2011, au nez et à la barbe de la France, le Qatar a mené d’intenses travaux pour se doter d’équipements dernier cri, susceptibles de faire pâlir de jalousie les plus grandes nations de handball. En à peine plus d’un an, ce micro-État, riche en pétrodollars et aux ambitions sans limites, a fait sortir de terre un complexe ultramoderne dont le chantier, presque terminé, a été présenté dimanche, quelques heures avant la cérémonie du tirage au sort. Situé à une dizaine de kilomètres du centre de Doha et des principaux hôtels de la ville, l’équipement jouxte le stade de football de Lekhwiya, le champion 2014 qui a embauché Michael Laudrup, ex-vedette du Danemark, comme entraîneur pour la saison prochaine. Doté d’un terrain principal d’une capacité de 5 500 places, de deux terrains d’entraînement, d’un centre médical, d’une piscine et d’une salle de fitness, cette arena doit servir de siège à la fédération qatarienne. Elle fera aussi office de camp de base pour toutes les sélections du pays, disposant d’une soixantaine de chambres et de restaurants. Les travaux doivent s’achever au plus tard début septembre afin de tester la salle lors du Super Globe, la « Coupe du monde des clubs » (7-12 septembre). La rapidité des travaux, une spécificité qatarienne ayant alimenté les critiques concernant les conditions de travail des ouvriers sur les chantiers, a bluffé la plupart des observateurs venus visiter les lieux dimanche. « Ils ont réussi à faire en un an ce que l’on essaie d’obtenir depuis des années en France », affirme le directeur technique national Philippe Bana, qui avait été « triste » et « amer » lorsque la France avait raté l’organisation de ce mondial avant de récupérer celle de l’édition 2017. « Depuis, on a analysé les choses et on a travaillé ensemble avec le Qatar. Franchement, ce qu’ils sont en train de faire est à tomber par terre. Les salles sont d’une qualité exceptionnelle et cela avance à une vitesse phénoménale », souligne le DTN français. Attirer des supporteurs, gros défi Outre le futur siège de sa fédération, le Qatar s’appuiera sur trois autres sites pour accueillir le Mondial. Déjà existant, l’Aspire Dome, où les joueurs du PSG effectueront de nouveau leur préparation d’avant-saison en août, pourra contenir 5 000 spectateurs. Situé aussi au sud-ouest de Doha, le futur complexe d’alSaad, encore en travaux, disposera d’une capacité de 7 700 sièges. Prévue pour être achevée en septembre, cette salle modulable pourra se transformer en moins de 48 heures en patinoire pour accueillir une rencontre de hockey sur glace. À Lusail, à une vingtaine de kilomètres au nord de la capitale, se trouvera la salle la plus grande. Terminée en principe en octobre, elle doit accueillir, grâce à ses 15 300 places, la finale ainsi que les cérémonies d’ouverture et de clôture du tournoi. Avec ses salles ultramodernes et ses hôtels de luxe, le Qatar espère attirer un maximum de supporteurs, sans doute son plus grand défi. Car il n’est pas garanti que ces derniers feront le voyage en masse dans un pays où, même si la chaleur sera plus supportable en janvier (environ 25 degrés), les attractions touristiques resteront, elles, limitées. Mais Thani Abdulrahman alKuwari, le directeur général du comité d’organisation, a prévu le coup en annonçant des « packages » avec 40 % de réduction. Reste maintenant à préciser le prix et le contenu de ces offres. (Source : AFP) 14 Détente mardi 22 juillet 2014 SU|DO|KU Moyen Sudoku moyen 410 7 3 5 3 2 9 5 4 6 1 3 8 4 9 4 5 4 7 2 9 RV73 4 10 5 3 86532 Sudoku moyen 409 7 5 8 3 9 2 6 6 4 1 5 8 7 2 3 9 2 4 6 1 7 1 3 9 6 7 5 4 5 6 4 9 2 8 3 2 8 7 1 4 3 9 9 1 6 7 5 4 8 4 2 5 8 3 6 1 8 7 3 2 1 9 5 8 3 5 V875 D9762 RDV Le mot secret ♥♣u♠ Extraordinaires, elles ne le sont certainement pas et, pourtant, ces quatre donnes du jour sortent, quelque peu, de l’ordinaire : 6 1 Bridge D 10 4 D 10 9 6 3 R84 10 9 A9862 AR2 AV A74 Faisons-la très courte : Sur entame du Roi de Trèfle contre le contrat de Quatre Piques en Sud, si vous preniez de l’As au premier tour, vous perdriez deux Trèfles, Un Carreau et un Pique ; si, à l’inverse, vous laissez filer cette première levée du Roi de Trèfle, de deux choses l’une : a) Ouest persiste à Trèfle et votre Valet de Carreau sera ultérieurement effacé sur un Trèfle du mort que vous aurez, entre-temps, bonifié ; b) Ouest contre-attaque Carreau, c’est votre 7 de Trèfle qui sera, cette fois-ci, défaussé sur le 10 de Carreau du mort. *** A D 10 8 6 2 R9652 63 – 4 V84 D975 AR642 53 A D 10 A V 10 8 4 DV9 Après ouverture d’Un Pique chez votre partenaire en Ouest, l’axe vertical finit par négocier le contrat de Quatre Cœurs sur entame de l’As de Pique. Holà, la mauvaise mine grisâtre de votre Dame de Cœur prise dans l’étau Valet-10-9-8 au mort et Roi de la main cachée ! Pour votre gouverne, votre Dame de Cœur va, indirectement, réaliser deux levées lesquelles, additionnées aux deux As majeurs du partenaire, consommeront la chute, pour peu, toutefois, que vous défendiez avec brio : après l’As de Pique, continuation du Roi coupé avec le 8 au mort pour le refus de la surcoupe ; le Valet de Cœur suit pour votre deuxième refus du « surmontage » et pour l’As à gauche ; la Dame de Pique vient pour la coupe du 9 encore une fois respectée. La grande finale, enfin, du 10 de Cœur maintenant surmonté de votre Dame pour la promotion des 7 et 6 de Cœur au rang d’honneur. *** 8762 AV83 873 74 DV4 R D 10 7 4 R94 D 10 1 4 3 9 5 8 8 2 7 1 6 5 2 3 9 7 RV97 73 R2 10 8 7 5 3 4 6 Règle du jeu ARDV853 A 963 74 Une grille de Su Doku est composée de 9 carrés de 9 cases, soit 81 cases. Sudoku moyen 411 1 6 8 7 5 2 9 4 3 4 5 2fléchés 3 8 9 1 6 7 Les motsfléchés Mots d’Argos 3 7 9 6 1 4 8 5 2 Autre do Distança Pièce Musique, Propre Connais4 9 8 peinture... 6vélo 2 1 et soigné 5 7 3 sances de coups 9Passe 3 7 1 4 8 5 2 6 deVolée Aller la porte en justice 5 8 4 2 9Postes6 3 7 1 Voisine d’Oléron d’émission Rem7 4 6 9 1 2 8 5 3 Tout noir bourre 8 1 5 4 2 7 6 3 9 Séparée 2du 9 3 Caprice 8 6 5 7 1 Contient,4 Le but est de parvenir à inscrire tous les chiffres de 1 à 9 (sans qu’ils se répètent), dans un ordre quelconque dans chaque ligne, dans chaque colonne et dans chaque carré de neuf cases. monde d’enfant Sudoku moyen 413 Escalier Signe du 7 5 6 zodiaque 1 3 2 4 extérieur 4 9 1 7 5 8 3 3Arme 2 8 4 9 6 7 de Robin des 5Bois 6 4 9 2 3 8 Réfléchi 9 3 2 8 1Passé,7 6 flétri Îlot Objet 8Sans 1français7 6 4 5 curieux 2 Panser défense 2 4le cheval5 3 7 9 Glousser 1 1 8 3 5 6 4 9 Repaire 6bête 7 9 2 8 1 5 de Passer rapidement Coupé à la pince Parler fort Sudoku moyen 415 Mis Multitude pour lui d’abeilles Personnel Villa 9 7 1 8 5italienne 4 6 féminin 4 6 8 9 3 2 enFiche 7 terre Souples 2 5 3 7 1 6 9 Équerre à dessin 5 3 4 6 8 7 1 Après un 6 1 9 numéro 5bis 2 3 8 Mouve7ment 8 2 1 4 9 5 impétueux d’une foule 1 4 5 2 7 8 3 3 9 7 4 6 5 2 8 2 6 3 9 1 4 comprend 6 5 1 4 9 6 7 1 7 3 un Trèfle avec son argent, vous écartez Carreau du mort et tablez toujours dix levées... Ah qu’elle était belle cette coupe prémonitoire à Cœur, à la deuxième levée, sans laquelle le contrat eut été mort-né ! Charles NASR EGARE EMPLOI ENFIN EPISODE ERREUR ESSOR PESTER PETIT PLEINE PLOUF POLIE POSTER PREMIERE PRIX JOURNAL LETTRE I L L E U R S N O I V A A L C H M B E R I L E R E R R E U R A O E O E E E E U V L E T T R E R I N X I R P P O S T E R S R I S E C T L U S O B T A H B T E E E D L ( I S & O N E ! O M S A M G N C I U P N P R V C P E O I I S N I A S T N E V U O S M D E D R A " # $ % T L P A V E A F O L E A R N I E E G E O R A R R E B B N E T E F N R D F L I R L L A F B A P T I T E P E R T A U F E V I A I R I A N E E E E P E E A V M T E N D T D L L H E D J R R P E G R R E R E D U R O T L U C R O E O R I R E T T E U G H A H U U I E R E T C B O R M D O E E L L U N E N R N E S I S N P M N N P S E I E A T E E I E N O G R R M I L E S A R R B R T E E T E A F U O L P O C R S L Marche à suivre : Dès que vous repérez un mot, rayez les lettres de ce mot dans la grille et barrez-le dans la liste au-dessus de la grille. Pour plus de facilité, commencez par les mots les plus longs. Quand vous aurez inséré tous les mots de la liste, il vous restera les lettres formant le mot secret. Pour former un mot, les lettres peuvent se suivre horizontalement de gauche à droite ou Affirmation russe Invité à venir Problème n° 14 097 " # $ % & ' ( ) * à l’air Pour élaguer Cordage marin Évite d’énumérer Transpirer Maître émotivité sera exacerbée et vous vous montrerez particulièrement sensible aux ambiances. Il suffira que le climat soit un peu terne pour que vous vous sentiez mal à l’aise. CANCER (21 juin au 22 juillet) : Vous Solution du n° 14 096 Sudoku moyen 414 VERTICALEMENT Cercles A. On les trouve dans les " # $ % & ' ( ) * d’équi7 3 4 2 viennoiseries... 6 9 ou8 la 5lune. -1 ! tation - % $ ! ) , , / . 3 B. Grande et petite dans le 9 1 5 3 ciel. Occupa 4 8 après 6 si-2 ) $ / ) . % 2 / ) 7 avoir gné un bail. - C. Déduit de la 3 ) 2 4 / 2 $ 5 3 somme. Il ne lui manque que la 6 2 8 1 parole. Bismuth. 5 7 3- D. On4le perd9 3 4 % 2 % ! ) % Associe en nageant. Ils tombent de très ) % ! 2 ' / . ) Couleur - E. 3 Article 1 espagnol. 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SudokuRépumoyen 416 blique 7 8 9d’Irlande6 2 5 4 2 5 4 1 3 8 7 3 6 1 9 4 7 5 5 9 7 2 8 6 3 1 3 6 7 5 4 2 4 2 8 3 1 9 6 6 7 5 8 9 2 1 9 1 2 4 6 3 8 8 4 3 5 7 1 9 Bien dans sa peau Fleuve qui passe à Turin GÉMEAUX (21 mai au 20 juin) : Votre Des lentilles Trio romain C’est négatif 3 1 6 9 8 2 1 4 9 8 5 7 4 3 7 5 6 2 BÉLIER (21 mars au 19 avril) : L’argent vous filera entre les doigts, mais tout compte fait vous ne regretterez pas à long terme des achats de qualité. Vos mérites seront enfin reconnus. ferez preuve d’une énergie farouche pour arriver à vos fins. Certaines choses se décideront sans vous. Vous avez pris votre rythme de croisière en ce qui concerne vos activités. (Référence : Petit Larousse 2004) Acteur célèbre Boissons bretonnes de droite à gauche, verticalement de bas en haut ou de haut en bas et en diagonale de droite à gauche ou de gauche à droite. Une même lettre peut servir pour plusieurs mots. TAUREAU (20 avril au 20 mai) : Vous Nourrir * L’horoscope Manches de Noah Décomposés ) Solution du précédent mot secret : PARDESSUS chimiste. - 9. Tube de l’été. Il ne lui est pas difficile de voler. - 10. Il n’est pas occupé durant toute l’année. ' A Rivaliser avec VALEUR A Distinguée TELLEMENT TIMBRE TRANSPORT OBLITERER OUBLIE Carte maîtresse SOUVENT SPECIAL SUBIT NORMALE NULLE IMPORTANT DATER DEPART RAPIDE RECEVOIR RELIRE REPIT RETARDE RIENS RIPER MECHE MILES MOINDRE MONTRE GENRE GRAVIR GREVE GUETTER CACHETER CASER CONFIE CONSIDERABLE CONTENT ! Avancés 3 2 1 5 Vraiment parfaite 4 8 2 9 Avoir une 7 4 certaine opinion 6Jeune fille 3 vertueuse 9 6 8 1 5 7 FACTEUR FIERE LIASSE LIEUE LIVRAISON LOISIR 5 Exposés 3 8 2 4 BEAUCOUP BESOGNE BIENTOT BOSSE Sudoku moyen 412 2 4 9 7 3 1 8 6 5 1 6 8 5 9 4 7 3 2 N° 3760 Les mots croisés 7 3 5 8 2 6 1 4 9 Support Crochets de navire de 9 7 6 HORIZONTALEMENT 5 2 3 1 8 Vient4 boucher après 1. Toujours prêt à se montrer 6 5 1 4 disponible. 8 3 - 2. Se2 montrer 9 très7 brillant. Devant le médecin. d’une forêt. Bouchai 3 8 2 1 3.un7Lisière 4 5sur la6 trou. 9 - 4. Commune Tille. Petit cervidé. Plus en 6 - 5. 7Guère 5arrosé. Largeur 8 3 9 1 4 2 état. de tissu. Île des Cyclades. - 6. Bien Bastille et Garnier à Paris.. - 7. 9 7à no-4 8 mise2en 6 3 Autrement 1 5nommé. Pas évidence tre portée. - 8. Un drame pour 5 7 3 9 les 4 Japonais. Laissa 8 6 s’envoler 2 1 son imagination. Étain pour le 9762 R532 R 10 DV9 Enzyme fétide Retirer, enlever 8 9 2 4 D764 7542 10 8 5 2 DEPECHE DEPENSE DETTE A R 10 9 3 6 V 10 5 AR63 For more puzzles, visit www.krazydad.com/puzzles 10 V 10 9 8 ADV8 AR63 ADRESSER AFFRANCHIR AILLEURS AINSI ALLOUE ARGENT ARRET ARRIVER ATTENDRE AVIONS 5 952 AD62 V9852 Sudoku moyen 410 1 4 5 8 7 3 2 6 9 Au contrat de Quatre Piques que vous 9 4exécutez 7 ouverture 1 8 3 2 5 en6Sud après Rouges contre verts, vous aboutissez, d’Un Cœur en Ouest, vous recevez en Ouest, à l’excellent contrat de Cinq l’entame du Roi de Cœur pour l’As du Carreaux malheureusement 7 englouti 8 par6 mort. 9 Ayant 1 à perdre 2 inexorablement 5 3 4 « l’excellentissime » sauvetage à Cinq Pi- trois levées de Carreau, vous suppliez ques en Sud, à l’issue, bien entendu, d’un le Très-Haut pour des atouts adverses Michael à Deux Carreaux 9 en Nord, 5 en4 2-2... 1 3 7 8 2 6 Laissez momentanément vos supdébut d’enchères. Force est de constater que, sur entame de la Dame de Trèfle, le plications de côté et agissez technique2si... sauf 6 si...1 ment 5 en 8 4 dès3la deuxième 9 7 présentant, contrat est imbattable sauf Vous n’avez pas encore trouvé ? Eh ben levée, le 3 de Cœur pour la coupe. sauf si, sur présentation du 3 de Cœur, Fiez-vous maintenant au Bon Dieu 6 As9et roi 1de pique.4 Vos5 8 la3Dame7 en2 encaissant vous intercalez génialement permettant ainsi à votre partenaire de vœux ne sont pas exaucés mais vous même, gagner en empoprendre, non moins génialement, 1 avecla8 allez, 3 quand 9 l’As 5de Cœur, 6 cinq7levées2 4 couleur chant, outre main au second tour de la son éventuel Valet afin de contre-atta- de Pique de la main (deux honneurs, quer Carreau... Moins un5 ! 7 2 plus 6trois 4coupes1à Cœur), 9 As8et Roi3 de Trèfle en sus des deux coupes Trè*** fle au mort. Et si, au cours de cet in6 9 3 cessant 5 et le1 7 va-et-vient 2 8 entre4la main mort, l’envie vient à Ouest de couper Solution du précédent numéro UN MOT DE 5 LETTRES : COURRIER Écrasez-la ensuite à la fourchette et ajoutez 3 jaunes d’œufs battus avec 150 g de sucre, 150 g de cerneaux de noix hachés et 100 g de beurre fondu. Incorporez délicatement les 3 blancs d’œufs en neige et versez dans un moule beurré et parsemé de chapelure. Faites cuire 1h20 environ à four moyen. Démoulez et servez tiède ou froid avec de la confiture ou une crème anglaise. devez vous forcer de développer votre faculté d’adaptation. Sans quoi l’accumulation des contretemps vous mettra dans tous vos états et affectera vos proches. LION (23 juillet au 22 août) : Votre vie conjugale sera des plus animées. Violentes disputes et tendres réconciliations se succéderont à un rythme infernal. La situation s’améliorera progressivement. VIERGE (23 août au 22 septembre) : Évitez d’aborder avec votre conjoint des sujets familiaux épineux. Cela ne servirait absolument à rien si ce n’est à compliquer la situation. Vous trouverez plus tard des solutions à vos problèmes. BALANCE (23 septembre au 22 octobre) : Vous n’aurez pas du tout les pieds sur terre et votre manque de réalisme pourrait vous jouer de bien mauvais tours si vous n’y prenez pas garde. Alors soyez vigilant. SCORPION (23 octobre au 21 no- vembre) : Plus sensible que jamais, vous serez vite blessé, touché par les remarques de vos proches. N’en rajoutez pas en interprétant de travers certaines phrases inoffensives. SAGITTAIRE (22 novembre au 21 décembre) : Vous serez plutôt détendu et vous saurez prendre du recul par rapport aux situations les plus stressantes. Vous devrez redoubler de vigilance. CAPRICORNE (22 décembre au 19 janvier) : Vous risquez de vous montrer très possessif envers votre partenaire et vos enfants. Tâchez de respecter leur liberté et laissez-les respirer. VERSEAU (20 janvier au 19 février) : Ne vous laissez pas influencer par votre entourage. Si vous vous mettez à tenir compte de l’avis de tous vos proches, vous n’en sortirez pas. Faites-vous un peu confiance. POISSONS (20 février au 20 mars) : Vous aurez du pain sur la planche et vous vous sentirez pris dans un engrenage épuisant à tel point que vous aurez envie de crier « stop ». Vous aurez un regain d’énergie et tout ira bien. Santé 15 mardi 22 juillet 2014 Une nouvelle étude en faveur de la circoncision pour lutter contre le sida Télévision Sélection du jour réalisée par Rania Raad Tawk Programmes communiqués par les chaînes et publiés sous toute réserve. Chaînes locales LBCI 07:00 Infos 07:30 Al-Ekhwa 10:00 Nharkoum Saïd 11:30 Bouab el-Rih 12:30 Ghazl el-Banet 13:30 Saheb el-Saãda 14:30 Infos 15:00 Bab el-Hara 6 15:50 Bouab el-Rih 16:40 Ghazl el-Banet 17:30 Saheb el-Saãda 18:50 Al-Haka’eb 19:53 Journal 20:40 Bab el-Hara 6 21:40 Al-Ekhwa 23:00 Saheb el-Saãda. Maladies infectieuses Une étude présentée dans le cadre de la vingtième conférence internationale sur le sida montre que les hommes qui ont été circoncis sont plus réticents à avoir des relations sexuelles non protégées. Une campagne qui promeut la circoncision en Afrique subsaharienne pour réduire les risques d’infection par le virus du sida a reçu le soutien d’une nouvelle étude présentée hier à la vingtième conférence internationale sur le sida dont les travaux se poursuivent à Melbourne, en Australie. Selon cette étude, les hommes qui ont été circoncis sont plus réticents à avoir des relations sexuelles non protégées, rapporte l’AFP. Trois études précédentes avaient déjà montré que pour les hommes hétérosexuels, la circoncision réduit le risque de contracter le virus du sida, le VIH, de 60 %. Un résultat qui avait poussé l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à recommander cette opération, sur la base du volontariat, comme moyen de prévention, avec le port du préservatif. Mais certains experts craignaient que les hommes circoncis, persuadés d’être protégés par le biais de cette seule opération, délaissent le préservatif. Or l’étude présentée hier n’a pas trouvé de preuve soutenant cette hypothèse. Des chercheurs de l’université d’Illinois, à Chicago aux États-Unis, ont interrogé plus de 3 000 hommes âgés de 18 à 35 ans dans la province Nyanza au Kenya, qui avaient été informés en matière de circoncision, relations sexuelles protégées et tests du sida. Au début de cette étude, la moitié d’entre eux ont décidé d’être circoncis, et l’autre non. Pendant deux ans, tous les participants ont été interrogés, tous les six mois, sur leur vie sexuelle. L’étude a ainsi montré qu’au cours de cette période, l’activité sexuelle des participants a augmenté, notamment dans le groupe d’âge 18-24 ans. Toutefois, les pratiques sexuelles à risque, comme le fait d’avoir des partenaires multiples ou d’avoir des relations sexuelles contre de l’argent ou des cadeaux, ont diminué. De même, l’utilisation des préservatifs a augmenté. Selon l’étude, les hommes circoncis pensaient avoir réduit le risque de contracter le sida : alors que 30 % d’entre eux se considéraient comme hautement à risque avant l’opération, ils n’étaient plus que 14 % à se classer dans cette catégorie après. Par contre, parmi ceux qui ont décidé de ne pas être circoncis, 24 % se considéraient comme hautement à risque au début de l’étude et 21 % à la fin. « Les pays qui ont freiné les programmes de circoncision médicale en raison du manque de preuve sur une baisse des risques ne devraient plus avoir d’inquiétudes à ce sujet », note Nelli Westercamp dans un communiqué publié Future TV Un homme effectuant un test de dépistage rapide du sida. L’OMS et l’Onusida recommandent la circoncision, sur la base du volontariat, dans quatorze pays d’Afrique où le VIH est fortement répandu. Photo AFP dans ce cadre par l’université. Parallèlement, une autre étude également présentée à Melbourne montre qu’offrir aux hommes une compensation sous la forme de bons d’achat pour de la nourriture, de 9 ou de 15 dollars, pourrait constituer une bonne incitation dans le cadre d’une Bien & Bon Manger du thon pour préserver le cœur Exploité par l’homme depuis le néolithique, le thon, notamment rouge, est de plus en plus prisé principalement sur le marché du sushi-sashimi. La pêche de ce poisson, dont le prix du kilo varie entre 30 dollars et 500 dollars selon la qualité, est parmi les plus lucratives, ce qui a provoqué une véritable « ruée vers l’or » de la part de la plupart des États du bassin méditerranéen aux dépens de la ressource, selon un rapport de Greenpeace Méditerranée, qui souligne que les stocks n’ont pas « tenu » face à la pression de pêche. Selon plusieurs sources, ceux-ci ont chuté de 80 % au cours des vingt dernières années. Pourtant, d’un point de vue nutritionnel, le thon représente une importante source d’oméga-3 et d’oméga-6, des acides gras bénéfiques pour le cœur. Une étude effectuée dans les années 1970 par deux chercheurs danois, Bang et Dyerberg, sur le régime alimentaire traditionnel des esquimaux, essentiellement composé de poissons gras, a en fait mis l’accent sur les bénéfices des oméga-3. Les chercheurs avaient consulté, sur une période de dix ans, les archives médicales de l’hôpital du Groenland et ont découvert, à leur grande surprise, qu’aucun esquimau n’était mort de crise cardiaque. La teneur en matières grasses du thon varie toute- fois selon l’espèce du poisson. Le thon pâle ou blanc est ainsi moins riche en matières grasses que le thon rouge. De plus, si l’on désire consommer du thon en conserve, il est conseillé d’opter pour le thon à l’eau, parce que l’eau permet de préserver la teneur du poisson en oméga-3. Ce qui n’est pas le cas de l’huile. Il convient enfin de signaler que le thon est peu calorifique : 100 g de thon à l’eau renferment près de 128 calories, et 100 g de thon rouge frais grillé renferment près de 184 calories. En plus des oméga-3 et 6, ce poisson constitue une importante source de protéines, de sélénium, de vitamines B3, B6, B12 et D. Salade de thon mi-cuit La portion de salade renferme quelque 320 calories. Une cuillerée à soupe de guacamole renferme environ 45 calories. Ingrédients pour 1 personne Pour la salade – 100g de filet de thon rouge – 1 œuf bouilli – 1 concombre – feuilles de laitue – 1 cuillerée à soupe de guacamole – 1 cuillerée à café d’huile d’olive – 2 cuillerées à soupe de vinaigre balsamique blanc – gingembre frais – citron – estragon Pour le guacamole – 4 tomates – 4 avocats mûrs – La moitié d’un oignon – 2 gousses d’ail écrasées – une poignée de coriandre fraîche – le jus d’un citron vert – le quart d’une cuillerée à café de sel Préparation Salade – Dans un bol, mélanger le citron, l’estragon, le gingembre, le sel et le poivre. – Couper le thon en gros morceaux et le laisser mariner dans la sauce pendant quelques minutes. – Dans une poêle, faire dorer le thon pendant trois minutes de chaque côté. – Dans une assiette, mettre les feuilles de laitue, le concombre coupé en lamelles, l’œuf coupé en deux. Assaisonner avec de l’huile d’olive et du vinaigre balsamique blanc. Ajouter les filets de thon et servir avec du guacamole. Guacamole – Tremper les tomates dans de l’eau chaude pendant quelques minutes, puis les éplucher et les couper en petits dés. – Émincer l’oignon et la coriandre. – Éplucher les avocats, les placer dans un mixeur jusqu’à obtention d’un mélange onctueux. – Verser dans un bol, ajouter le jus de citron puis le reste des ingrédients. – Mélanger et laisser refroidir avant de servir Cette salade est riche en protéines, fibres, vitamine E, oméga-3 et gras mono-insaturés. campagne en faveur de la circoncision. L’OMS et l’Onusida recommandent la circoncision, sur la base du volontariat, dans quatorze pays dans l’est et le sud de l’Afrique, où le VIH est fortement répandu. Mais des chercheurs ont découvert que beaucoup d’hom- mes renoncent à l’opération, en raison de la perte du salaire entraînée par l’intervention et le coût du déplacement vers et au retour de la clinique. Selon l’étude, une hausse « modeste » du taux d’acceptation a été notée parmi les hommes ayant reçu des bons de nourriture. L’OMS s’attaque à l’obésité infantile 18:00 Quatre mariages pour une lune de miel 19:00 Bienvenue chez nous 21:00 Journal 21:55 Série Josephine ange gardien 00:00 Série Law and Order: SVU. Cette rubrique aborde les bienfaits nutritionnels d’un aliment. Elle est réalisée en collaboration avec Nicole Maftoum, diététicienne. Site Web : www.eatlikenicole.com ; Facebook : Eat Like Nicole. France 2 18:30 Vélo club 19:55 N’oubliez pas les paroles! 21:00 Journal 21:45 Secrets d’histoire: Les courtisanes: la Pompadour ou le roi amoureux 23:35 Thriller américain Les Promesses de l’ombre. France 3 18:30 Slam 19:10 Questions pour un champion 20:00 Le 19/20 21:15 Plus belle la vie 21:45 Enquêtes réservées 23:25 Enquêtes réservées. M6 18:35 19:50 21:05 21:50 22:40 00:25 Photo Bigstock L’Organisation mondiale de la santé a décidé de s’attaquer à l’obésité infantile, un fléau qui touche 44 millions d’enfants dans le monde, selon des chiffres publiés par l’agence onusienne en 2012. Un chiffre qui pourrait atteindre 75 millions d’ici à 2025 si la tendance actuelle se poursuit. L’OMS a formé à cet effet, il y a quelques semaines, une commission pour mettre fin à l’obésité de l’enfant. L’objectif est de collecter les meilleures méthodes et pratiques dans ce domaine. La commission devra présenter un rapport final d’ici à début 2015, dont les conclusions seront présentées à la prochaine Assemblée mondiale de la santé. Cette initiative est d’autant plus importante que l’obésité des enfants constitue l’un des problèmes majeurs de santé dans le monde. Lutter contre ce fléau permet ainsi de réduire l’effet des maladies cardiaques, du diabète et d’autres maladies graves. « L’obésité des enfants est l’un des problèmes majeurs de santé dans le monde », affirme sir Peter David Gluckman, coprésident de la commission, en marge des travaux de la première rencontre de ladite commission qui s’est tenue à Genève. Pour le Dr Sania Nishtar (Pakistan), coprésidente de cette commission, deux des principales raisons de l’obésité des enfants sont le « syndrome de l’écran », autrement dit les heures passées par les enfants devant un écran tactile ou les jeux vidéo, ainsi que la malnutrition. Le cas du Liban Le Liban n’est pas à l’abri de ce fléau. En effet, une étu- de nationale effectuée en 2009 a montré que la prévalence de l’obésité au Liban a doublé en l’espace de dix ans. Menée par une équipe conduite par Mmes Nahla Hwalla, doyenne de la faculté d’agriculture et des sciences alimentaires à l’Université américaine de Beyrouth (AUB), et Abla Sebaï, professeure d’épidémiologie à la faculté de santé publique de l’AUB, l’étude a inclus plus de 2 000 personnes âgées de plus de 6 ans. Les résultants, alarmants, ont montré que 65 % de la population adulte libanaise affiche soit une obésité (28,1 %), soit un surpoids (36,8 %). Quant aux enfants et adolescents, 32,1 % d’entre eux sont obèses et 21,2 % ont un excès de poids. Suite à cette étude, Mme Hwalla avait insisté sur « la nécessité de développer une stratégie nationale pour lutter contre ce fléau ». Affirmant que les bonnes habitudes s’acquièrent dès la tendre enfance, elle avait alors expliqué qu’il suffit d’adopter de simples gestes susceptibles d’aider à renverser la donne. Il s’agit, à titre d’exemple, de limiter la consommation de boissons gazeuses chez les enfants, de les inciter à pratiquer une activité physique, comme le fait de faire de la bicyclette, de jouer, etc., sans pour autant « augmenter leurs portions alimentaires ». Selon elle, « la cause majeure de l’obésité infantile reste le manque d’exercices », or « les études ont prouvé qu’une activité physique régulière à raison de trente minutes ou d’une heure par jour joue un rôle important dans la maintenance ou la perte du poids ». OTV 08:00 Yaoum Jdid 11:30 Hiwar el-Yaoum 12:30 Kass wa Aalam 14:15 Infos 14:45 Layali el-Ounss Maa Roula 16:30 Journal arménien 17:00 Kazadoo 18:00 Aa Nar Latifé 19:45 Journal 20:30 Layali el-Ounss Maa Roula 22:00 Kass wa Aalam 23:00 Dehki Min el-Aleb 23:30 Infos. MTV 07:20 Revue de presse 08:00 Infos 08:20 MTV Alive 09:00 Workout 14:00 Beyrouth el-Yaoum 16:00 Mini-studio 16:30 @ MTV 19:52 Journal 20:45 Law 21:45 Aachra Aabid Zghar 23:00 Wala Tehlam 00:00 Journal. Chaînes câblées TF1 Petit lexique – Les acides gras oméga-3 contribuent à la diminution de l’agrégation des plaquettes sanguines, ce qui réduit le risque de formation de caillots. Les oméga-3 aident ainsi à diminuer le risque d’infarctus du myocarde et des accidents vasculaires cérébraux. Les études ont montré que les personnes qui consomment cinq portions de poisson par semaine diminuent de 40 % le risque de succomber à un infarctus du myocarde et de 30 % le risque d’accident vasculaire cérébral. – Les acides gras oméga-6 sont impliqués dans des fonctions comme la reproduction et les défenses immunitaires. – Les acides gras monoinsaturés aident à hausser le taux du bon cholestérol (HDL) dans le sang. – Les fibres alimentaires sont indispensables au bon fonctionnement digestif. Elles aident aussi à prévenir certaines formes de cancer. – La vitamine B3 intervient essentiellement dans la formation des globules rouges dans la circulation sanguine, le transport de l’oxygène aux cellules, ainsi que le bon fonctionnement des systèmes digestif et nerveux. – La vitamine B6 est nécessaire pour la production des hormones de croissance GABA dans le cerveau. – La vitamine B12 est antianémique et nécessaire à la formation des globules rouges, comme au renouvellement cellulaire. – La vitamine D assure une minéralisation optimale des os lors de la croissance et tout au long de la vie et contribue à la stabilité du taux du calcium dans le sang et dans les tissus. – La vitamine E est un antioxydant majeur qui joue un rôle dans la protection des membranes cellulaires. Elle a également des propriétés anti-inflammatoires et vasodilatatrices, comme elle aide à prévenir les maladies cardio-vasculaires. – Le sélénium a un effet antioxydant, c’est-à-dire qu’il aide à neutraliser tout composé nocif pour les cellules. Il a également un rôle dans le fonctionnement du système immunitaire et réduit le risque de maladies cardiovasculaires. 07:00 Journal 07:30 Akhbar el-Sabah 08:00 Infos 08:15 Akhbar el-Sabah 09:00 Infos 09:15 Kalam Beyrouth 10:00 Infos 10:15 Aalam el-Sabah 12:00 Infos 13:30 Ossass el-Hayawan Fi el-Coran 14:00 Eh Bass Bass 14:30 Mood Min el-Dohek 15:00 Infos 16:00 Aaja’eb al-Ossass Fi el-Coran 16:30 Taouk el-Banat 17:30 Kalam Aala Warak 18:30 Eh Bass Bass 19:00 Kheyr el-Kalam 19:30 Journal 20:30 Taouk el-Banat 21:30 Kalam Aala Warak 22:30 Mood Min el-Dohek 23:30 Khalli el-Sahra Enna 00:30 Eh Bass Bass 01:00 Taouk el-Banat 02:00 Kalam Aala Warak 03:00 Kheyr el-Kalam 03:30 Le Coran 06:00 W Rachet Meleh. Les reines du shopping 100% Mag En famille Série Scandal Série Scandal Série The Good Wife. Arte 18:15 Xenius 19:10 Marlins, espadons et voiliers 20:45 Arte journal 21:50 Documentaire Évasion fiscale 23:25 1939-1944, journal d’un commandant de camp 00:20 Les Maldives: le combat d’un président. TV5 Monde Europe 08:50 Télématin 09:00 Le journal de RadioCanada 09:26 TV5 Monde le journal 09:40 64, rue du Zoo 09:52 Pok et Mok 09:59 Tendres agneaux 10:01 Dofus 10:13 Foot de rue 10:37 Flash 10:40 Jardins 11:04 Télétourisme 11:29 Violon dingue 11:57 Flash 11:59 Dans la peau d’un chef 12:44 Plus belle la vie 13:08 Flash 13:10 Les escapades de Petitrenaud 13:36 Hôpital vétérinaire 14:30 Le journal de la RTBF 15:04 Boulevard du Palais 16:40 Dans la peau d’un chef 17:28 Questions pour un champion 18:00 Flash 18:03 Passe-moi les jumelles 19:00 64’ Le monde en français - 1re partie 19:24 Le journal de l’économie 19:30 L’invité 19:39 Mince alors! 21:30 Le journal de France 2 21:57 Le film du Tour 22:07 Aveux 22:53 Aveux 23:39 On n’est pas que des cobayes! 00:00 Le journal de la RTS 00:27 TV5 Monde le journal d’Afrique 00:46 L’invité 00:59 Devoir d’enquête 02:18 Partir autrement 03:09 Habitat 07 – Les compagnons du rebut global 03:38 TV5 Monde le journal. TV5 Monde Orient 09:21 Télématin 10:06 TV5 Monde le journal 10:19 Les peuples des montagnes 10:33 Les vingt chefs-d’œuvre de la nature 11:00 Flash 11:02 Fermier urbain 11:29 Épicerie fine 12:00 TV5 Monde le journal 12:15 Plus belle la vie 12:39 À bon entendeur 13:06 Flash 13:09 Des chiffres et des lettres 13:39 Flash 13:42 Tout le monde veut prendre sa place 14:30 Le journal de la RTBF 15:10 Tour de France 2014 18:29 Matière grise 18:59 Questions pour un champion 19:30 64’ Le monde en français – 1re partie 19:53 Le journal de l’économie 20:00 64’ Le monde en français – 2e partie 20:20 L’invité 20:30 64’ L’essentiel 20:35 Le point 21:30 Le journal de France 2 22:01 Le film du Tour 22:07 L’heure du secret 22:50 L’heure du secret 23:32 À la vie, à la mode 00:00 TV5 Monde le journal d’Afrique 00:23 Le journal de la RTS 00:54 Le journal de l’économie 00:58 Manu Dibango fête ses 80 ans à l’Olympia 02:26 Les voix humaines 03:00 TV5 Monde le journal 03:23 L’invité 03:32 Le journal de l’économie 03:36 Les carnets du bourlingueur. Radio Liban 96,2 FM 07:00 RFI En direct 10:00 RL Libre cours 11:00 RL Flâneries matinales 12:00 RL Lunch Time Show 13:00 RL Journal 13:30 RFI En direct 14:00 RL C’est encore mieux l’après-midi 15:00 RL L’heure blonde 16:00 RFI En direct 16:10 RL Carrefour du jazz 17:00 RL Vous avez dit musique 18:00 RL Mon manège à moi 19:00 RL Journal 19:10 RFI En direct 20:00 RL Micro-ondes 21:00 RL The Trip 22:00 RL Programme arménien 22:30 RFI Le fil musical. 16 Ici et ailleurs La Finlande et le tango : une histoire d’amour centenaire Loisirs La danse de salon, originaire d’Argentine, a débarqué en Finlande en 1913 grâce à Toivo Niskanen, un danseur classique revenu envoûté après un voyage à Paris. mardi 22 juillet 2014 Le 22 juillet dans l’histoire Le dessin de pinter 1946 : naissance de la chanteuse française Mireille Mathieu. 1969 : décès du cinéaste allemand Joseph Von Sternberg. 1977 : la veuve de Mao Tsé Toung est exclue du Parti communiste chinois, tandis que Deng Xiao Ping est réhabilité. 2000 : mort du cinéaste français Claude Sautet. 2013 : naissance du prince George de Cambridge, troisième héritier direct dans l’ordre de succession au trône britannique. Nos amies les bêtes... Lions et tigres stylistes « Danser le tango nous donne de l’espace pour libérer les sentiments qu’on trouve difficiles à exprimer autrement », confie Outi Suoninen, dont le visage est constellé de perles de sueur après une heure passée sur la piste de danse, à Seinäjoki. Son partenaire, Heikki Kyröläinen, confirme : « On peut être intime. Ça renforce notre relation. » Pekka Sakki/Lehtikuva/AFP Le tango a trouvé une véritable terre d’adoption en Finlande et, chaque été, l’histoire d’amour qu’il entretient avec le pays nordique refait surface. Preuve que sous une apparence quelque peu réservée, le cœur chaud des Finlandais bat au rythme latino. Pour de nombreux amateurs du « tangotanssi », cette danse donne le champ libre aux émotions, faisant ainsi un joli pied de nez aux conventions qui veulent qu’on les garde pour soi d’habitude. « Danser le tango nous donne de l’espace pour libérer les sentiments qu’on trouve difficiles à exprimer autrement », confie Outi Suoninen, dont le visage est constellé de perles de sueur après une heure passée sur la piste de danse, à Seinäjoki. Son partenaire, Heikki Kyröläinen, confirme : « On peut être intime. Ça renforce notre relation. » Le plus beau témoignage d’amour-passion des Finlandais pour le tango, le Festival de Seinäjoki, a lieu tous les ans en juillet et est l’un des plus grands festivals de tango non seulement en Finlande, mais aussi dans le monde entier. « Il s’agit de maintenir et de renforcer la tradition finlandaise du tango, souligne le directeur artistique L’Orient : Fondé par Georges Naccache en 1924 Le Jour: Fondé par Michel Chiha en 1934 Société Générale de Presse et d’Édition SAL Baabda-route de Damas Imm L’Orient-Le Jour B.P. 45-254 - Hazmieh Tél : 05/956444 Abonnement 05/453665 [email protected] Administration Fax 05/454201 [email protected] Rédaction Fax 05/957444 [email protected] Carnet, petites annonces Tél. Fax 05/454108 Régie publicitaire - Pressmedia Tél. 01/577000 - Fax 01/561380 Président-directeur général Michel EDDÉ Administrateur délégué Nayla de FREIGE Éditorialiste Issa GORAIEB Rédacteur en chef Nagib AOUN Rédacteurs en chef adjoints Abdo CHAKHTOURA (directeur responsable) Gaby NASR Secrétaire général de la rédaction Michel TOUMA (directeur responsable) Liban Élie FAYAD Tilda ABOU RIZK Culture Maria CHAKHTOURA International Antoine AJOURY Économie Rana ANDRAOS Sports Makram HADDAD Rédaction Web Émilie SUEUR Directeur financier Georges CHAMIEH Informatique Ghassan KHNAISSER Département technique Fady SAAIBY Yehya HAMDAN du festival, Martti Haapamäki. D’ailleurs, le festival donne un coup d’énergie à toute la nation. » Cette année, le festival a célébré son 30e anniversaire et a attiré 116 000 visiteurs. Sur une population de 5,4 millions d’habitants, un Finlandais sur 50 y était. Le tango se singularise également à travers la manière dont il doit être chanté, comme l’illustre l’un des moments forts du festival : le couronnement du « roi » et de la « reine », dont le choix final revient à un jury, sous les yeux de près d’un million de téléspectateurs. Les visiteurs qui se rendent pour la première fois en Finlande sont généralement surpris de découvrir qu’autant de personnes s’enthousiasment pour cette danse originaire d’Argentine. Mais pour les Finlandais, c’est une évidence. « Le tango, c’est parfait pour approcher le sexe opposé pour un Finlandais », soutient M. Haapamäki. Cette danse de salon a débarqué en Finlande en 1913 – alors que le pays faisait encore partie de l’Empire russe – grâce à Toivo Niskanen, un danseur classique revenu envoûté par le tango, après un voyage à Paris. La version finlandaise moderne, qui a réellement percé dans les années 1950 et 1960, se différencie de celle qui se pratique en Amérique du Sud, même les non-initiés peuvent la reconnaître. « Le tango finlandais sonne un peu comme de la musique militaire avec son rythme qui vous saisit alors que le tango argentin est plus fluide et vous permet de danser davantage », commente Markku Lindroos, qui suit des cours de tango à Helsinki, la capitale. N’importe où dans le monde, le tango est un mélange de joie de vivre et de tristesse, mais c’est surtout cette deuxième facette qui plaît aux Finlandais. D’après les historiens, l’humeur mélancolique reflète l’atmosphère qui régnait dans le pays pendant et après la Seconde Guerre mondiale, durant laquelle la Finlande s’est battue à deux reprises contre l’Union soviétique et a finalement cédé de grandes parties de son territoire à l’ennemi supérieur en nombre. « Après la guerre, le tango est devenu un moyen d’interpréter la perte et le chagrin. Les paroles (...) ont pris un sens plus large », affirme le professeur en études culturelles contemporaines à l’Université de Turku, Yrjö Heinonen. Depuis, le tango a été mis à l’épreuve du temps, à travers l’arrivée d’autres musiques po- pulaires, d’Elvis Presley au métal, en passant par le rap. Alors qu’il a entamé son deuxième siècle d’existence en Finlande, les sceptiques se demandent combien de temps il durera encore. Pour les optimistes, il n’y a pas de raison de s’inquiéter, car le tango présente l’atout de l’intimité physique et attirera ainsi de nombreuses générations dans le futur. « Aujourd’hui, les gens passent leur temps avec leurs gadgets électroniques et toute communication se fait par le virtuel », souligne l’organisatrice du festival de tango Frostbite, Kaisa Saarinen, qui se tient tous les ans à Helsinki. Alors qu’il n’y a plus de contact physique dans la société actuelle, « le tango argentin nous rapproche » à ce niveau-là, ajoute-t-elle. L’Argentin Martin Alvarado, chanteur de tango de renommée internationale, qui s’était produit en concert à Helsinki en février, s’est dit surpris par l’intensité de la scène du tango en Finlande. « Je connais le tango russe et le tango allemand, confie t-il, mais on ne trouve nulle part ailleurs une tradition aussi forte que celle du tango finlandais. » (Source : AFP) Les dirigeants d’un zoo japonais ont transformé leurs lions, tigres et ours en créateurs de mode, les laissant se faire les dents et les griffes sur du denim. Résultat : des jeans au « look destroy » du meilleur effet. Les créations de ces stylistes d’un genre un peu particulier sont actuellement exposées par le zoo, au nord de Tokyo, sous la marque, ou plutôt la griffe Zoo Jeans. Les bouts de tissus copieusement lacérés à coups de dents et de griffes ont ainsi été récupérés et utilisés pour fabriquer deux jeans. « Oeuvre » des lions et des tigres, ces deux pantalons ont été mis aux enchères sur Internet et le produit de la vente sera reversé au zoo et à l’organisme international de protection des animaux WWF. Le jean « créé » par le tigre a atteint 121 000 yens (875 euros). Cinq gestes simples pour sauver les abeilles Afin de protéger les insectes pollinisateurs comme les abeilles, dont le nombre d’essaims est en recul sur toute la planète, le gouvernement britannique a appelé la population à respecter cinq gestes simples et écologiques. Planter des arbres, des arbustes et des fleurs riches en pollen, mais aussi laisser des parcelles de terrain en jachère et ne pas tondre trop fréquemment sa pelouse : voilà quelques gestes bénéfiques à la survie des insectes pollinisateurs, conseille le ministère de l’Environnement britannique. Il faut ensuite veiller à ne pas déranger les insectes en train de nidifier ou d’hiberner. Quant aux pesticides, le ministère prévient qu’il faut les utiliser de manière réfléchie et raisonnable. Ces cinq conseils sont donnés à la population quelques mois avant que le gouvernement ne publie, à l’automne prochain, un plan de préservation des pollinisateurs à l’échelle nationale. Tout nu et tout bronzé ? C’est démodé ! Société En Allemagne, les clubs de naturistes déclinent et les seuls adeptes persistants sont les pépés et les mémés. Si les Allemands aiment toujours se prélasser nus sur les plages de France et d’Espagne, ils ne s’engagent plus dans des associations de naturisme. Sur les terres historiques du nudisme balnéaire, les clubs où l’on ne porte rien sont en déclin. C’est un grand classique des (rares) beaux jours. Que le soleil pointe timidement son nez et l’Allemagne enlève illico slip à rayures et soutien-gorge en dentelle pour s’étaler, dans le plus simple appareil, sur tout ce que le pays compte de plages, bords de lacs et pelouses. Le naturisme, qui prône un mode de vie en harmonie avec la nature et une nudité en commun dénuée d’érotisme, est autorisé à partir des années 1920 en Allemagne – contre 1956 en France. Sous le régime communiste de RDA, il était même très en vogue : les Allemands de l’Est y trouvaient une forme de liberté Le naturisme, qui prône un mode de vie en harmonie avec la nature et une nudité en commun dénuée d’érotisme, est autorisé à partir des années 1920 en Allemagne – contre 1956 en France. qu’ils n’avaient pas dans bien d’autres domaines. Pourtant, le FKK, comme disent les Allemands, acronyme de Frei Körper Kultur (la culture du corps libre), a connu des époques plus prospères. « La société change », déplore Kurt Fischer, président de la Fédération des clubs de naturistes (DFK). Et ce septuagénaire énergique de compter ses bulletins d’adhésion : le nombre de membres des 145 associations naturistes allemandes diminue de 2 % par an pour atteindre, actuellement, environ 40 000 adhérents. Les amateurs de bronzage intégral vieillissent : le plus gros contingent est désormais celui des 50-60 ans et les jeunes de moins de 25 ans se font rares. Un phénomène qui se constate aussi dans les villages naturistes, comme le cap d’Agde en France, où le public est souvent celui de la génération 68. M. Fischer met en cause les changements radicaux dans le monde du travail. « Il y a 20 ans, tout le monde ou presque avait son week-end de libre. Maintenant dans quasiment tous les boulots, on doit être flexible », analyse-t-il. « C’est un problème pour les associations qui ont des structures, qui veulent rassembler des gens pour un événement, à un moment précis ». Car de la pétanque au tennis de table en passant par les séjours voile en Grèce, les clubs naturistes offrent en Allemagne toute une panoplie d’activités et de compétitions. Mais l’offre de loisirs a explosé ces dernières décennies. « Les gens ne veulent plus s’engager. Un weekend je fais ci, un week-end je fais ça », poursuit le président de la DFK, pour qui ce phénomène concerne toutes les associations de loisirs. Les jeunes moins enclins Les jeunes sont par ailleurs moins enclins que leurs parents à ôter bikinis et shorts. La génération issue de mai 68 a revendiqué sa liberté corporelle et envahi les espaces naturistes. Aujourd’hui, les moins de 20 ans affirment leur identité par « la sape » qui détermine l’appartenance à un groupe. « Faire du skate, c’est tendance, mais faire du skate tout nu... ça, non ! » souligne M. Fischer. Sur les plages, on constate aussi un recul du monokini, les jeunes femmes adoptant plus volontiers le bikini. En outre, les jeunes issus de l’immigration et de culture musulmane, où le corps dévêtu reste tabou, sont absolument imperméables au nudisme. Si la pratique collective du naturisme recule, le naturisme individuel « non engagé » qui consiste à se baigner nu dans les eaux frisquettes des lacs se porte bien dans les pays germanophones, même s’il est difficile à quantifier puisqu’il s’agit d’une pratique individuelle. « Ça fait partie d’un style de vie où l’on veut se rapprocher de la nature », explique Peter Zellmann, du Centre de recherche sur les loisirs et le tourisme, basé à Vienne. « On n’a plus besoin de s’engager dans une organisation structurée pour cela », préciset-il. À Munich, capitale de la prude et catholique Bavière, le grand parc du centre (Englischer Garten) dispose d’un espace réservé aux naturistes. À la grande surprise, souvent, des touristes. Quand l’été s’affale sur l’Europe, huit à douze millions d’Allemands s’adonnent encore au naturisme, selon le géographe français Emmanuel Jaurand, auteur d’une étude comparative en France et en Allemagne. Ils restent même les champions du monde de la baignade en tenue d’Adam et Ève, selon un rapport du site de voyage Expedia. L’Allemagne connaît en effet une « nudité publique urbaine décomplexée et tranquille, détachée de toute connotation sexuelle », résume Emmanuel Jaurand. Et dans un pays où, l’hiver, hommes et femmes adorent aller transpirer nus dans des saunas mixtes, le naturisme est ancré dans les mœurs et fait partie du mode de vie. Comme le pain noir-charcuterie du soir et la Bundesliga du weekend. (Source : AFP) Paris brûle-t-il ? Histoire Bouvines, la bataille qui forgea l’Europe occidentale Bouvines ! Le nom de ce village du nord de la France sonne comme un cri de guerre, et pour cause : il y a 800 ans, le 27 juillet 1214, une bataille décisive pour le destin de l’Europe occidentale s’y déroula. L’armée du roi de France, Philippe Auguste, en infériorité numérique, met en déroute une coalition anglo-germano-flamande, commandée par l’empereur germanique Otton IV de Brunswick. Il empêche ainsi le dépeçage auquel était promis son royaume, en même temps que la fin de la dynastie capétienne sur le trône depuis l’an 987. Pour commémorer cette bataille qui impliqua la France, la Belgique, la Grande-Bretagne et l’Allemagne actuelles, l’association Bouvines 2014 a voulu placer les célébrations sous les thèmes de la paix, l’Europe et la jeunesse. Les célébrations officielles auront lieu le dimanche 27 juillet, avec une messe, un dépôt de gerbe et un concert de chorales venues de Belgique, d’Autriche et de France. Parallèlement, auront lieu une marche commentée sur le site de la bataille le matin, suivie l’aprèsmidi d’un défilé costumé en tenues d’époque et d’un concert d’orgue donné par l’organiste de Notre-Dame de Paris. Comme l’explique aujourd’hui le médiéviste Éric Vanneufville, « la bataille est effectivement importante parce que c’est le premier conflit entre les trois grandes monarchies d’Europe occidentale à être arbitré militairement ». Comme l’on sait, il y en eut beaucoup d’autres ensuite. La bataille, qui impliqua un nombre modeste – 16 000 combattants au total – en comparaison des masses humaines engagées dans des conflits plus récents comme ceux dont on commémore cette année le centenaire (la grande guerre) ou le bicentenaire (les dernières batailles de Napoléon), n’en changea pas moins aussi le cours de l’histoire. L’auteur du Dimanche de Bouvines, ouvrage de référence paru en 1973, l’historien français Georges Duby qualifie la bataille « d’événement ponctuel, mais retentissant, qui raffermit définitivement les assises de la monarchie française ». Il y a 800 ans, le 27 juillet 1214, une bataille décisive pour le destin de l’Europe occidentale se déroula à Bouvines. L’armée du roi de France, Philippe Auguste, en infériorité numérique, met en déroute une coalition anglo-germano-flamande, commandée par l’empereur germanique Otton IV de Brunswick. La partie avait été chaude et le plan des coalisés consistant à tuer le roi avait failli réussir. Philippe Auguste, tombé de cheval, avait été sauvé in extremis. Face aux 10 000 hommes de la coalition rassemblant Anglais, Allemands, Flamands et Brabançons, outre des féodaux « félons » comme le comte de Boulogne, Renaud de Dammartin, Philippe Auguste ne pouvait en aligner que 6 000 soldats, dont une partie formée des milices communales, en majorité picardes. Mais le choix, appuyé par Guérin, conseiller militaire du roi, d’un terrain plat et dégagé, cerné de bois et de marais, pour livrer bataille, empêcha les coalisés de profiter de leur supériorité numérique. Il permit au contraire à l’armée française de faire donner à plein sa nombreuse cavalerie. À l’origine de la Magna Carta Si la survie du royaume de France était en jeu, souligne M. Vanneufville, de l’Université catholique de Lille, il faut comprendre qu’à l’inverse, aux yeux des Flamands, « la menace française était bien réelle ». Le Capétien avait déjà récupéré l’Artois (Nord), l’arrachant à l’orbite flamande. « Le conflit était permanent entre le devoir de vassal et l’intérêt économique d’une Flandre tournée vers l’Angleterre, qui fournissait la laine aux drapiers flamands, alors que les grandes voies de commerce menaient vers l’est germanique. » La victoire du fils de Philippe Auguste, Louis, le 2 juillet contre le roi d’Angleterre, Jean Sans Terre, à la Rocheaux-Moines près d’Angers (Ouest), avait précédé celle de Bouvines. Ces deux succès consacraient l’issue, victorieuse pour les Capétiens, d’une première guerre de 100 ans, face à leurs rivaux normands puis angevins, les Plantagenêt, ceints de la couronne anglaise. Ils perdaient définitivement le contrôle de la moitié ouest de la France, hors l’Aquitaine. De cette défaite sont sortis, un an plus tard, la Grande Charte (Magna Carta) et le Grand Conseil imposés par ses barons mécontents à un Jean Sans Terre affaibli, aux racines du parlementarisme britannique. Sur le continent, après Bouvines, le XIIIe siècle fut celui d’une première apogée de la France, celui de la Sorbonne, des cathédrales de style français (dit plus tard « gothique ») et de saint Louis, petit-fils de Philippe Auguste et grand-père de Philippe-le-Bel. Largement oubliée, Bouvines ressurgit en 1914 pour son 700e anniversaire comme symbole opportun d’une victoire française contre l’ennemi héréditaire teuton, quelques semaines avant le terrible conflit. Un siècle plus tard, changement net d’ambiance : le maire de Bouvines, Alain Bernard, souligne qu’il a voulu dédier ces festivités à la jeunesse d’une Europe occidentale en paix. (Source : AFP)