La Corrida et l`art de toréer

La Corrida et l'art de toréer
La corrida de toros ou course de taureau est un combat entre un taureau et un matador et son équipe d'adjuvants (les trois peónes -­‐ les valets, le picador -­‐ le torero à cheval qui pique le taureau en première partie de corrida, le Mozo de espadas -­‐ le valet d'épée, assistant personnel du matador et l'apoderado -­‐ l'agent du matador qui gère sa carrière). La corrida, tauromachie ancestrale dont les origines remontent au XVIIIᵉ siècle, est pratiquée en Espagne, dans le Sud de la France, au Portugal et dans certains pays d'Amérique latine (Mexique, Pérou, Colombie, Venezuela, Équateur et Bolivie). Elle commence par le paseo, le défilé de tous les participants. Vient ensuite le combat qui est lui-­‐
même divisé en trois parties, trois tercios. Durant le premier tercio, deux picadors combattent le taureau et, montés sur des chevaux, le blessent à coups d'une longue pique, afin de l'affaiblir et de tester ses réactions. Le deuxième tercio appartient aux banderilleros qui enfoncent trois paires de banderilles dans le dos du taureau. Enfin le troisième tercio est le moment de gloire du matador qui, dans un combat singulier, met le taureau à mort par l'estocade qu'il lui porte avec son épée. Photo du matador Jose Tomas par Rafa Rivas La corrida est considérée comme un art par ses aficionados et on pourrait la comparer au tango en cela qu'elle répond à de très nombreux codes et règles indiscutables et fixées par la tradition. La danse du matador autour du taureau reste un moment très intense et esthétiquement très beau, même si la corrida est une pratique très controversée et contre laquelle beaucoup s'opposent. La formation d'un torero est longue et ardue. Ils existent plusieurs écoles dans les pays pratiquant la corrida où, dès leur plus jeune âge, les aspirants toreros trouvent les outils pour s'entraîner. Les apprentis toreros jouent tour à tour le taureau, grâce à de fausses cornes qu'ils portent à bout de bras en se précipitant vers l'élève matador. Ils disposent également d'une charrette d'entraînement. Photos : Pauline Daniel