Livre blanc sur la création d`une Université unique à
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Livre blanc sur la création d`une Université unique à
w w w. u n i v e r s i t e d e s t ra s b o u r g . e u Livre Blanc sur la création d’une Université unique à Strasbourg Septembre 2007 association fédérative générale des étudiants de strasbourg 1, Place de l’Université - BP 80 100 - 67003 Strasbourg cedex tél. 03 88 15 73 73 Nos bureaux se trouvent au-dessus du restaurant universitaire « la Gallia ». Nous vous accueillons du lundi au vendredi de 10h à 11h 30 et de 12h à 15h 30. L’afges, du concret au quotidien L’Association Fédérative Générale des Etudiants de Strasbourg a été fondée en 1923. Elle est la plus ancienne fédération étudiante de ville en France. Forte d’un réseau composé d’une trentaine d’associations membres, l’AFGES est aujourd’hui la première organisation étudiante à Strasbourg, et compte près de 16000 adhérents. Comptant près de 200 élus étudiants dans les différentes instances (Conseils centraux des trois universités, Conseils des facultés et écoles, Conseil d’Administration du CROUS…), l’AFGES veille à faire entendre les attentes des étudiants, dans une logique constructive. Les activités de la fédération sont extrêmement diverses : ■ Représentation étudiante : l’AFGES est présente dans l’ensemble des instances universitaires, et siège ou travaille dans de très nombreuses instances (Conseil départemental de la Jeunesse, CIJA, BNUS, Conseils des Mairies de quartier, Conseil Economique et Social d’Alsace, Chambre Régionale de l’Economie Sociale, Conférence Permanente des Coordinations Associatives, Comité Régional des Associations de Jeunesse et d’Education Populaire…), ■ Centre de formation : l’AFGES assure la formation des responsables associatifs et élus étudiants. A ce titre, elle organise de nombreux séminaires et diffuse autant de supports à destination de son réseau, ■ Animation et prévention : organisation chaque année de plus d’une quinzaine d’opérations sur les campus, tous azimuts (santé, prévention routière, concerts gratuits, égalité des chances, solidarité, citoyenneté…), 2 Services aux étudiants : premier opérateur du Loca-Pass pour les étudiants, l’AFGES veille à proposer toujours plus de services pour faciliter la vie universitaire (édition de guides, site web, conseil juridique, aide aux étudiants étrangers…), ■ ■ Restauration : l’AFGES est gestionnaire, depuis 80 ans, du plus ancien Restaurant Universitaire de France, le RU de l’AFGES – La Gallia, Soutien aux associations et promotion de l’engagement étudiant : notre fédération développe toute une gamme de services pour ses associations membres, et s’efforce de faciliter la reconnaissance de l’engagement des étudiants bénévoles, ■ L’AFGES est membre fondateur de la Fédération des Associations Générales Etudiantes (FAGE), organisation étudiante représentative et bénéficie d’un remarquable réseau, notamment par le biais de son association des anciens. Notre fédération est, depuis plus de 80 ans, une exception dans le paysage universitaire français. Ses contributions, notamment en matière de réflexion sur l’enseignement supérieur, sont à l’image de son réseau : pragmatiques et en prise avec les réalités. 3 Propos liminaires Il y a un an, l’AFGES publiait la première version de son Livre blanc consacré à la future Université Européenne de Strasbourg. Pionnière dans les réflexions sur ce sujet, la version initiale fut rapidement complétée et enrichie. Le premier Livre blanc se voulait ambitieux pour notre future université, il faisait fi du carcan imposé par le Code de l’Education, et innovait dans ses propositions, en créant une architecture nouvelle pour cette future grande université. Même si l’université proposée répondait plus à un idéal centré sur l’étudiant et faisant table rase de ce qui existait (partant du postulat que l’on voulait créer un nouvel établissement, et non pas que l’on s’apprêtait médiocrement à fusionner trois anciennes universités), elle permettait de laisser de côté les susceptibilités filiéristes et corporatistes, donnant une véritable dimension à l’avenir universitaire de Strasbourg. Un an après, il nous a semblé indispensable de formuler de nouvelles propositions et ceci pour plusieurs raisons. La première relève de la méthodologie utilisée par les universités pour travailler à leur fusion. Les groupes de travaux mis en place se sont révélés plus que décevants pour leurs participants. En effet, il est bien vite apparu que ces groupes n’étaient pas, en réalité, un lieu de discussion : les décisions étant, de toute évidence, prises à un autre niveau. Les comptes rendus de ces réunions se sont révélés pour la plupart infidèles aux discussions menées. Les nobles ambitions définies par les Présidents d’université au début du processus de concertation, furent bien vite revues à la baisse, dans le but affiché d’obtenir une situation consensuelle, sacrifiant trop souvent le formidable potentiel de cette future université sur l’autel de la défense de l’identité des futures ex-universités. L’AFGES ne peut se résoudre à voir ainsi émerger une proposition vidée de toute ambition. C’est pour cela qu’il lui est apparu primordial de proposer un nouveau texte, plus en adéquation avec la philosophie initiale : celle de créer une seule et grande université à Strasbourg. 4 La seconde raison qui a commandé cette refonte est d’insister sur la place de tous les acteurs devant participer à la création de cette future université. Elle ne doit pas seulement appartenir aux universitaires, ni être portée uniquement par eux. Elle doit, au contraire, s’inscrire dans une politique locale et régionale forte. Il faut que son environnement soit propice à son développement. Si nous voulons un rayonnement international pour notre future université, nous ne serons pas seulement jugés sur les enseignements qui y seront dispensés, ni sur l’excellence de sa recherche, mais bien sur un ensemble de facteurs allant de la qualité de vie sur ses campus à la politique culturelle ou de transports. A terme, à niveau d’excellence comparable, le choix pour telle ou telle université se fera aussi sur la qualité de la vie universitaire, et il est impératif que Strasbourg et sa région se dotent d’atouts forts pour rattraper son retard, en dépit d’une recherche et d’enseignements de qualité. Il nous semble ainsi indispensable qu’un échange se crée dès à présent entre les différents acteurs – universités, étudiants, collectivités… - pour que chacun s’approprie cette nouvelle université, et s’investisse dans sa création, au-delà des discours. La dernière raison à la publication d’une nouvelle version du Livre blanc est, bien entendu, liée à la nouvelle Loi sur les libertés et les responsabilités des universités. Alors que l’ancien cadre ne donnait pas suffisamment d’autonomie, l’AFGES préconisait l’adoption du statut de « grand établissement » pour la future université. Cela aurait permis de dégager plus de souplesse dans son organisation et sa gouvernance. La nouvelle loi a, de fait, éliminé cette possibilité. Un amendement spécifique aux universités de Strasbourg a en effet été voté, qui leur laisse plus de temps pour s’adapter au nouveau cadre, dans le respect de ses dispositions. Il est donc primordial de prendre en compte ces éléments nouveaux dans nos réflexions. Les modifications qu’elles apportent sont majeures. 5 Elle risque aussi de créer de nouvelles tensions, notamment sur les questions de gouvernance. Il faudra impérativement que la nouvelle université mette en place dans ses statuts un système qui anticipera tout décalage entre les instances décisionnelles et le reste de l’établissement. La publication que vous tenez entre les mains est le fruit d’un long travail de réflexion et de concertation. La méthodologie de travail a changé. Se basant sur notre participation aux travaux sur l’université unique, et tirant nos propres bilans de ce processus, basés sur les discussions et les échanges de points de vue entre les différents acteurs, nous formulons aujourd’hui des propositions qui ne sont plus issues d’un idéal, mais d’une nécessité pour notre future université. Comme pour la précédente édition, ces réflexions sont issues d’un travail de groupe conséquent, ayant mobilisé tous les acteurs de l’AFGES issus des trois universités actuelles. Au cours des mois à venir, l’AFGES va porter et défendre ces propositions pour faire en sorte que la future Université Européenne de Strasbourg soit une véritable chance pour les étudiants, et un tremplin pour leur avenir. Maximilien CARTIER, Président de l’AFGES 6 Sommaire L’AFGES, du concret au quotidien p. 2 Propos liminaires p. 4 Vers l’Université unique p. 8 Pour l’excellence de l’enseignement supérieur et de la recherche 1 - Une pédagogie repensée p. 10 2 - Une recherche de dimension internationale p. 21 Quelle organisation pour l’Université ? 1 - Une nouvelle gestion de l’enseignement p. 27 2 - Une gouvernance rénovée p. 33 Une nouvelle culture d’établissement 1 - Quelques fondamentaux p. 43 2 - Vers une véritable culture d’établissement p. 45 7 Vers l’Université unique Le Gouvernement a souhaité, durant l’été 2007, procéder à une première réforme du statut des universités. Au-delà de louables intentions, les effets compliquent ardemment les réflexions sur la fusion des trois universités. L’AFGES préconisait, dans la première version de son Livre Blanc, que la future Université unique puisse jouir du statut de « grand établissement » tel que défini par le Code de l’Education. En septembre 2006, en effet, aucune réforme de l’Université française n’était à l’ordre du jour, tous les ministres qui s’y étaient essayé ayant dû, chacun leur tour, reculer face à la rue. La situation est sensiblement différente aujourd’hui. La Loi Pécresse d’août 2007 amorce timidement une réforme de l’enseignement supérieur. Elle donne certes davantage d’autonomie dans certains domaines, comme la gestion des personnels et du patrimoine, mais elle crée par ailleurs un cadre très strict dans bien d’autres, et notamment en matière de gouvernance. L’AFGES se doit naturellement de prendre en compte ces évolutions. Bien que les Universités de Strasbourg auraient pu, avec un peu plus de volonté, faire valoir leurs attentes au Gouvernement, il faut, aujourd’hui, voir les choses telles qu’elles sont : la future université unique se fera dans ce cadre, ou ne se fera pas. Il est donc urgent de s’adapter, et d’innover, de compléter voire d’améliorer le texte, chaque fois que la loi ne l’empêche pas. C’est ce que propose l’AFGES, et c’est l’objet de cette seconde version de son Livre Blanc sur la création d’une université unique à Strasbourg. Ce Livre Blanc est tout à la fois réaliste, critique et novateur. 8 Les propositions de l’AFGES s’articulent autour de trois axes : ■ L’excellence de l’enseignement et de la recherche Tel est, en effet, l’objectif de la future université. L’excellence. Parvenir à lui donner un rayonnement international, en assurant la qualité de ses enseignements, et la performance de sa recherche. ■ L’organisation de l’Université Les buts étant fixés, il s’agit de permettre leur réalisation. La question de la gouvernance a été au cœur des débats à l’occasion de l’élaboration de la Loi sur les libertés et les responsabilités des Universités. Elle est, par ailleurs, l’objet de toutes les attentions dans le cadre des pourparlers actuels préparatoires à la fusion. ■ Une nouvelle culture d’établissement Enfin, il est utile de penser, dès à présent, à la manière de fédérer dès la création de la future Université, l’ensemble de sa communauté. Car même avec les meilleurs moyens, et les objectifs les plus audacieux, rien ne sera possible sans l’adhésion de tous. 9 Pour l’excellence de l’enseignement et de la recherche 1 - Une pédagogie repensée Le niveau Licence Dans un premier temps intéressons-nous au lien étroit entre les départements (v. infra, 2.11) et la pédagogie de la future Université. ■ Construction du parcours étudiant L’AFGES préconise l’entrée en vigueur de la phase 2 de la construction de l’Espace européen de l’enseignement supérieur, autour du principe de majeure / mineure. Rappelons que dans le système LMD, l’étudiant doit obtenir 180 crédits de formation (dits « crédits ECTS ») pour valider sa Licence, et 120 crédits pour le Master. Le nombre de crédits auxquels peut prétendre l’étudiant à chaque semestre est actuellement plafonné à 30. Cette curiosité française doit évoluer : tout étudiant doit pouvoir s’inscrire, pour chaque semestre, à plus de 30 crédits de formation (c’est-à-dire choisir un nombre d’unités d’enseignement dont le total des crédits peut excéder 30). Ainsi, l’étudiant bénéficiera enfin d’une réelle liberté dans la construction de son parcours. En effet, en s’inscrivant à plus de 30 crédits par semestre, il pourra composer un parcours original, en fonction de ses objectifs professionnels et de ses aspirations. 10 Toutefois, il convient d’imposer des limites, afin que le parcours conserve une cohérence, et permette à l’étudiant d’obtenir un diplôme dans une discipline qu’il a effectivement étudiée et validée, pour l’essentiel de son cursus. C’est dans ce contexte qu’intervient la notion de majeure et de mineure. La « majeure » est le champ disciplinaire principal de l’étudiant. La mineure représente le champ disciplinaire exploré par l’étudiant de manière « libre », en complément de sa formation « majeure ». Dans la plupart des pays pratiquant le système de crédits de formation, un étudiant peut ainsi s’inscrire pour un maximum de 60 crédits par semestre. Cela permet, pour la Licence, de choisir un nombre d’unités d’enseignement dont les crédits représentent jusqu’à 360 ECTS. Il faut, naturellement, placer un minimum de crédits à valider dans un champ disciplinaire donné pour que l’étudiant valide sa « majeure ». L’AFGES préconise qu’un diplôme soit validé en « majeure » si l’étudiant a validé au moins 2/3 des crédits nécessaires à l’obtention de la Licence (soient 120 crédits) dans le champ disciplinaire. Chaque majeure doit être construite à partir d’enseignements obligatoires et d’enseignements optionnels. Elle propose un nombre d’unités d’enseignements tel que le nombre d’ECTS totaux pour la majeure est supérieur à 120. L’idée étant, naturellement, de laisser une plus grande amplitude de choix à l’étudiant dans la construction de son parcours. Par ailleurs, afin que le parcours des étudiants présente une cohérence semestre après semestre, il est proposé que l’étudiant ait l’obligation de s’inscrire à au moins 20 crédits de sa majeure par semestre, les autres crédits pouvant alors être consacrés à sa « mineure ». Notons enfin que le système majeure / mineure permet à l’étudiant de valider jusqu’à deux majeures pour sa licence (soient 2 x 120 crédits ECTS), ou bien encore une majeure et une mineure, ou, au maximum, une majeure et deux mineures. A titre d’exemple, un étudiant pourra obtenir une Licence « majeure en Sciences de la Vie, mineure en Anglais ». Toutes les unités d’enseignements validées sont reportées sur le supplément au diplôme de chaque étudiant, ce qui lui permet de mettre en valeur l’originalité de son parcours au moment de s’insérer dans le monde professionnel. 11 ■ Affectation des crédits ECTS Une importante réforme doit être menée concernant l’affectation des ECTS pour une meilleure compréhension, et une meilleure compatibilité des UE dans toute l’Université, notamment dans le cadre des UE libres. C’est ainsi que le nombre de crédits ECTS doit être indexé sur la charge de travail de l’étudiant, et non pas uniquement sur le nombre d’heures de cours. En tout état de cause, les ECTS ne sauraient être attachés qu’aux UE, et non à leurs éléments constitutifs comme c’est aujourd’hui le cas dans certaines formations. Par ailleurs, le nombre de crédits par UE devra, pour des raisons de simplicité, être un multiple de 2, pour faciliter la mise en place du système de majeure / mineure. ■ Lutte contre l’échec en premier cycle La lutte contre l’échec en premier cycle doit être une priorité des équipes pédagogiques. Elles s’y emploieront, notamment, par des dispositifs de tutorat d’accueil et de tutorat pédagogique. En outre, l’université sera attentive aux efforts menés par d’autres établissements. On retiendra ici quelques exemples intéressants : • Les dispositifs « tremplins » mis en place par l’académie de Grenoble, et qui permettent aux étudiants, dès le S2, de suivre une formation de réorientation. Ce dispositif original permet aux étudiants, volontaires, de se préparer au mieux à une réorientation dès la rentrée universitaire suivante. Elle peut également permettre la recherche de stages, ou d’emplois, dans le cadre de partenariats entre l’Université et le monde socio-économique. • L’orientation active, telle que développée par certains établissements, spécialement pour les filières réputées « difficiles » (santé, sciences juridiques…). 12 Il s’agit ainsi de garantir que l’étudiant qui souhaite s’inscrire dans une de ces filières aura reçu toute l’information nécessaire sur ses chances « statistiques » de succès, ainsi qu’un avis du corps enseignant (rendezvous avec l’équipe pédagogique, dossier électronique à remplir avec les résultats, publication des taux de réussite par filière de baccalauréat d’origine…). Le niveau Master L’organisation du niveau Master s’opère au niveau des facultés (v.infra, 2.12). Ceci afin de permettre un adossement fort à la recherche et une pluridisciplinarité renforcée par une coopération entre les départements d’une même faculté. Le Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire veillera notamment à la mise en place de Masters communs à plusieurs facultés. Par ailleurs, l’université pourrait envisager, sous plusieurs réserves, le déplacement du niveau de sélection des candidats avant l’entrée en Master (actuellement, la sélection s’opère entre le deuxième et le troisième semestre de master). Cela doit permettre de créer, dans une logique de grade, des masters cohérents en quatre semestres. Cette réforme n’est cependant envisageable qu’à la condition d’une garantie suffisante que les formations de Licence permettent une insertion professionnelle pour les étudiants qui ne seraient pas admis en Master. Dans ce cadre, il convient de repenser les conditions d’accès aux formations et concours qui exigent, actuellement, l’ancienne maîtrise. Une Université aux enseignements véritablement européens ■ Le caractère européen des formations Il a été pris pour un acquis tout au long de ce document que la future Université unique strasbourgeoise prendra le nom d’Université Européenne de Strasbourg. Au-delà de la simple référence au statut de la ville de Strasbourg, il nous semble nécessaire d’associer à ce nom de véritables caractères pour l’université. Une politique ambitieuse d’apprentissage des langues étrangères, la quasi-généralisation de la mobilité étudiante sont les pistes les plus évidentes. Il n’y aura cependant spécificité que si cela entraîne véritablement un essor des formations mises en place avec des établissements étrangers, comme cela commence à se faire dans le cadre d’EUCOR. 13 Il s’agira également de fortement développer l’offre de formation et les cursus en langue étrangère. L’enjeu est à la fois de donner un bagage solide à des étudiants qui s’insèreront dans un marché du travail international, mais également de rendre le paysage universitaire strasbourgeois attractif et visible à l’échelle européenne, si ce n’est mondiale. Enfin, l’université unique de Strasbourg ne pourra se proclamer « européenne » sans se donner les moyens d’être une référence internationale dans un grand nombre de domaines, et en particulier dans l’ensemble des matières qui sont elles-mêmes « européennes » (Droits européens, Etudes européennes, Histoire de l’Europe, Langues…). ■ Un label européen pour les diplômes de l’UES : le profil « Jeune Professionnel Européen » Outre des cursus en langue étrangère, l’AFGES préconise fortement de mettre en place dans le cadre de l’UES une labellisation européenne des diplômes. Cette labellisation ou certification correspondrait à un certain nombre de critères à remplir par l’étudiant avant l’obtention de son Master, et applicables à la très grande majorité des formations proposées. Un tel label mettrait en avant la préparation d’un étudiant à son insertion sur le marché du travail européen. Pour obtenir le label européen, un étudiant devrait, à notre sens, remplir les critères suivants au cours de son cursus Licence-Master (sans imposer de rythme particulier) : • Avoir effectué un an d’études à l’étranger • Être bilingue Français-Anglais et pouvoir justifier du niveau CLES 2 (Certificat en Langues de l’Enseignement Supérieur) dans une autre langue. • Avoir suivi avec succès les séminaires de l’enseignement « Jeune Professionnel Européen » : Histoire et cultures européennes, Citoyenneté européenne (droits reconnus au travailleur européen, libre circulation de travailleurs…), Intercompréhension, Gestion de projets internationaux, Recherche d’emploi à l’étranger… • Avoir rédigé son mémoire ou rapport de Master en anglais. 14 Par exemple, un étudiant de l’EOST (Ecole et Observatoire des Sciences de la Terre) ayant rempli lesdits critères obtiendra un Master en Géologie, profil « jeune professionnel européen ». ■ Valorisation de parcours européens L’UES doit également mettre en place et valoriser un grand nombre de parcours spécifiquement européens, dans les domaines où cela fait sens. Ces parcours existent déjà dans différents domaines ou pourraient facilement y voir le jour : droits européens, métiers du management en Europe, Etudes européennes à l’IEP, Traducteur européen… À terme il pourra également être intéressant de mettre en place une plateforme commune pour ces diplômes et parcours spécifiquement européens. Des enseignements du même type que ceux prévus pour la labellisation « jeune professionnel européen » pourraient notamment être envisagés, dans une déclinaison plus approfondie. L’ambition est bien évidemment ici de préparer des étudiants à leur insertion professionnelle, n’importe où en Europe. Politique des langues L’AFGES souhaite que soit mise en place au sein de l’université une politique ambitieuse de langues. L’ensemble des pays européens a d’ores et déjà développé une politique linguistique universitaire forte, avec souvent l’obligation de maîtriser deux langues étrangères. Pour que nos futurs étudiants ne soient pas pénalisés par rapport au niveau européen, il faut que notre future université se dote d’un certain nombre d’instruments permettant d’atteindre un niveau de langue suffisant. C’est pour cela que nous préconisons la généralisation le plus souvent possible d’une année à l’étranger au sein du cursus des étudiants. Dans ce cadre, un meilleur emploi des bourses de mobilité, qui ne sont pas entièrement distribuées dans les trois universités actuelles, doit être assuré. De même, nous préconisons le niveau CLES 2 au sortir de la L3 comme pré-requis pour pouvoir continuer au niveau master. Le nombre de langues proposées doit être le plus large possible, pour permettre une ouverture internationale à l’étudiant. Le contenu pédagogique des cours disciplinaires en langue étrangère reste de la compétence de chaque Faculté. Cela étant, l’Université veillera à favoriser le maintien du niveau général de langue, notamment par le biais de laboratoires d’auto-formation suffisamment nombreux et éclatés sur tous les campus. 15 Au niveau du master, la généralisation des cours en langue étrangère nous semble une évidente priorité pour prétendre s’inscrire dans une logique européenne et internationale, créant également de ce fait une attractivité plus forte pour les étudiants étrangers. Le calendrier universitaire En vue d’une simplification et d’une homogénéisation au niveau des facultés, nous préconisons que plusieurs dates soient arrêtées pour l’ensemble de l’université, pour tous les cursus d’un même niveau (Licence, Master) : • Date du début des cours, • Date de début des examens. De même il faut un point de départ similaire pour les sessions de rattrapage et les périodes de stages, ces dernières pouvant être organisées plusieurs fois au cours d’une même année universitaire, afin de mieux répartir le volume d’étudiants en recherche de stage. On veillera particulièrement à l’existence d’au moins une semaine « vide » entre la fin des enseignements semestriels et le début des examens. Seule une telle homogénéisation permettra la mise en place véritable et fonctionnelle d’une offre de formation basée sur une logique de majeure et de mineure. Les modalités de contrôle des connaissances ■ 16 Notes éliminatoires Les notes éliminatoires ne sauraient perdurer. Les enseignants-chercheurs disposent en effet de suffisamment de liberté dans la notation pour que le recours à cet archaïsme académique ne soit plus possible. ■ Contrôle continu Un renforcement du contrôle continu, jusqu’à concurrence d’au moins un tiers de la note finale semestrielle, est à la fois un progrès nécessaire et une mesure permettant de limiter le nombre d’examens terminaux, dès lors que la session semestrielle de rattrapage va nécessiter du temps supplémentaire. En outre, dans cette hypothèse, la formation et le suivi véritable du travail des chargés de travaux dirigés nous semblent primordiaux. Insertion professionnelle L’insertion professionnelle est une des missions des universités. A ce titre, l’insertion des futurs diplômés de l’UES doit être une des priorités de l’établissement. Le suivi de cette insertion passe notamment par une connaissance du devenir des étudiants, ainsi que par une professionnalisation accrue des parcours. ■ Suivi des diplômés L’un des premiers freins à la mise en place de formations professionnalisées est l’absence totale de données statistiques précises quant à l’insertion professionnelle à l’issue d’une formation. Ces éléments ne seront disponibles qu’au prix d’un investissement important, tant politiquement que financièrement, dans l’Observatoire Régional de l’Enseignement Supérieur et de l’Insertion Professionnelle des Etudiants (ORESIPE). Une fois les premiers résultats disponibles, formation par formation, selon une variété de critères inhérents aux étudiants, une communication large devra être entreprise afin d’informer les étudiants et futurs étudiants de leurs réelles possibilités « d’employabilité » ainsi que sur les profils de postes auxquels ils pourront prétendre. Cela permettra aux étudiants de mieux s’orienter, mais également à l’Université d’apporter les correctifs nécessaires à son offre de formation. ■ Professionnalisation des formations Ces éléments sont indispensables à une orientation éclairée, première pierre de la réussite universitaire ainsi qu’à l’amélioration de nos formations. L’existence aujourd’hui de parcours professionnalisants tels les IUT, les licences professionnels et les masters, ou encore les formations dispensées par les Ecoles d’Ingénieurs n’est plus à remettre en cause. Bien au contraire : l’instauration du LMD à Strasbourg a vu la création des premières licences et masters professionnels ; ces formations, en nombre encore insuffisant et trop peu diversifiées, doivent être développées, afin de répondre pleinement aux attentes des étudiants. 17 ■ Formations en alternance De plus, trop peu de ces formations sont accessibles en alternance, alors qu’il s’agit probablement du type d’enseignement le plus accessible aux classes socioprofessionnelles les moins favorisées. Seul l’ancien Institut d’Administration des Entreprises (IAE) pouvait se targuer de proposer une offre complète de formation en alternance. Les premières expériences en la matière ne font que débuter à l’Université Louis Pasteur. Afin de favoriser ce type d’enseignements, il devient nécessaire de créer un Centre de Formation des Apprentis (CFA) de l’UES, et ce, en collaboration étroite avec la Région Alsace. Cet outil devra servir au développement et à la promotion de filières universitaires d’apprentissage, pour qu’à terme, toutes les formations professionnalisantes, et en particulier les licences et les masters professionnels soient accessibles en alternance. Il est bien évident que cette offre de formation se devra d’être élaborée en étroite collaboration avec le Conseil d’Orientation et d’Intégration, pour répondre au mieux aux attentes du bassin d’emplois (V. infra, 2.22). ■ Stage en cours de cursus Pour des raisons pédagogiques, il semble opportun d’inclure au niveau de chaque maquette de Licence et de Master une disposition permettant à un étudiant de remplacer une ou plusieurs unités d’enseignements semestrielles par un stage en milieu professionnel. Afin de faciliter la recherche de lieux d’apprentissage mais plus généralement de lieux de stages, il est indispensable de créer un bureau des stages, rattaché au Service de scolarité de la future université, et non plus aux SCUIO. 18 Chargé de répertorier et de démarcher les potentiels lieux de stages, ainsi que d’en valoriser les expériences, ce service établira ainsi une relation nouvelle entre le formateur théorique qu’est l’université et le formateur pratique qu’est le maître de stage. Cette relation devra s’organiser dans le cadre d’une charte des stages, plus contraignante encore que la charte nationale des stages, afin d’offrir à l’étudiant des garanties tant en matière d’accueil, que d’accompagnement ou d’encadrement sur son lieu de stage. ■ Place des intervenants extérieurs Si 50% au moins des enseignements, dans les licences et masters professionnels sont aujourd’hui assurés par des intervenants extérieurs au monde universitaire, il serait intéressant de porter ce pourcentage aux deux tiers des enseignements, garantissant ainsi encore un peu plus l’emprise réelle de ce type de cursus avec le monde professionnel. De même, dans le cadre des formations classiques, il pourrait être intéressant qu’une partie significative des enseignements soient assurées par des représentants du monde professionnel. À la sortie de son cursus, le jeune diplômé ne peut résolument plus être laissé sans suivi lui permettant d’accéder à son premier emploi. Ainsi, une cellule particulière devra être créée s’assurant, par des rencontres régulières de la qualité des démarches entreprises par l’étudiant, et comblant les lacunes ou prodiguant les conseils nécessaires à la réussite de cet objectif. Ce travail pourra se faire en étroite collaboration avec des associations telles l’Association pour Faciliter l’Insertion des Jeunes diplômés (AFIJ). ■ Formation continue Dans un contexte tendant à des changements d’emplois plus fréquents que nos aînés et à des besoins de formation plus marqués, la formation continue se devra d’être au cœur de la réflexion pour, à terme, se confondre avec la formation initiale, la frontière entre les deux devenant de plus en plus dur à placer. On voit ainsi émerger la notion synthétique d’apprentissage tout au long de la vie. Conditions d’études et dispositions pédagogiques diverses ■ Transparence des jurys d’examens L’AFGES souhaite fermement qu’un élu étudiant puisse prendre part aux délibérations des jurys d’examens, pour une meilleure lisibilité et notamment pour ôter aux étudiants tout fantasme à ce sujet. Cet étudiant, a priori l’assesseur étudiant, jouera un rôle d’observateur, à l’image des délégués de classe, qui participent aux conseils dans les collèges et lycées. 19 ■ Evaluation des enseignements Dans le même état d’esprit, la mise en place de l’évaluation des enseignements, à tous les niveaux, avec une publicité suffisante sur ses résultats doit être généralisée. ■ Université du IIIe millénaire Il est important que la future université soit résolument tournée vers l’ère numérique. C’est ainsi qu’il apparaît primordial de mettre en ligne un certain nombre de documents comme les emplois du temps, les feuilles de travaux dirigés et travaux pratiques, les annales d’examens, les cours des enseignants… En outre, les cours filmés et diffusés en podcast sur le réseau de l’Université peuvent permettre aux étudiants d’un régime spécial (salariés, malades…) de suivre les enseignements magistraux à distance. Pareil dispositif peut également permettre de compléter les dispositifs de lutte contre l’échec en premier cycle. Pour préserver les droits d’auteur, il sera simple de mettre en place un accès exclusif par le biais de l’ENT (Espace numérique de travail) ou selon la méthode du streaming. La mise à disposition des cours magistraux en vidéo devra tendre à se généraliser rapidement. Pour que ce système soit performant, cela implique une bonne formation des enseignants et du personnel administratif chargé de sa mise en œuvre par l’Université. Semestrialisation des droits d’inscription Nous souhaitons la généralisation de la semestrialisation des frais d’inscriptions, qui est déjà possible, mais à charge de remboursement au second semestre seulement. 20 L’étudiant ne devrait pas avoir à avancer des fonds pour un second semestre qu’il n’est pas sûr d’accomplir à l’université, dans un contexte où la mobilité entre semestres doit se développer. Il nous semblerait presque incongru d’avoir à rappeler que la semestrialisation, dans tous ses aspects, est la base du système LMD… 2 - Une recherche de dimension internationale Le constat Il n’est pas besoin d’être universitaire pour savoir que le potentiel de recherche de la future université unique est particulièrement important ; et pour cause ! Une simple addition de l’existant conduit à des chiffres étonnant : près de 85 unités de recherche dont plus de la moitié sont des unités mixtes avec des Etablissements Publics à caractère Scientifique et Technique (EPST) tels le CNRS, l’INSERM ou encore l’INRA ; une Unité Mixte de Service, la Maison Inter-universitaire des Sciences de l’Homme d’Alsace ; enfin, certaines unités sont regroupées au sein de fédérations de recherche, reconnues par la Ministère (Institut Fédératif de Recherche - IFR), le CNRS, voire l’INSERM. On compte par ailleurs 9 écoles doctorales totalisant plus de 2500 doctorants. Les trois universités partagent également des domaines communs : l’ULP en sciences exactes, de santé, humaines et sociales, l’UMB en sciences humaines et sociales, l’URS en sciences juridiques, sciences politiques et de gestion, études européennes. Par ailleurs, la MISHA a vocation à héberger des programmes de recherche en sciences humaines et sociales portés par des équipes de recherche des quatre universités alsaciennes. Les contours de nouvelles collaborations demeurent malheureusement trop fréquemment flous. Les projets qui peuvent se dessiner aux interfaces buttent encore trop souvent sur les clivages universitaires actuels. 21 L’ambition ■ L’excellence Bien plus que le regroupement de trois universités, l’UES se verra dotée d’une très importante capacité de recherche, en mettant en commun les domaines d’excellence des universités actuelles. La qualité des travaux de recherche de l’université devra être encouragée par une politique volontariste et un pilotage stratégique fort de l’université, destiné à contribuer à la visibilité internationale et à l’attractivité du site. Les grandes politiques de recherche devront se décider au sein de l’université, tout en intégrant bien entendu les grandes orientations nationales ou propres aux organismes de recherche. De plus, l’investissement de l’UES au sein des nouvelles entités telles le Pôle de Compétitivité à vocation mondiale, “Innovations thérapeutiques” ou encore le Réseau Thématique de Recherche Avancée (RTRA) “Centre International de Recherche Avancée en Chimie de Strasbourg” devra être à la hauteur des enjeux. ■ La diversité Le propre de la recherche publique est de permettre une réflexion de qualité, dégagée des contraintes matérielles, notamment économiques, qui pèsent en particulier sur les champs disciplinaires les moins “rentables” technologiquement. Or il ne paraît pas acceptable que dans la future plus grande université pluridisciplinaire française, tous les domaines de recherche ne soient pas investis. Ceci suppose bien entendu, la réaffirmation du principe de solidarité entre équipes et au sein de l’université afin d’avoir les moyens requis à un travail de qualité. ■ 22 Les interfaces De plus, l’UES se devra de développer et d’inciter l’émergence de nouveaux champs d’investigation aux interfaces des disciplines actuelles. Ces nouvelles possibilités seront favorisées par le regroupement des équipes au sein d’une université, mais devront intégrer la politique de l’établissement et à terme en devenir un élément fort d’identité. ■ Le partage des savoirs Il ne saurait y avoir de production de connaissances sans diffusion des savoirs. Aussi, il est indispensable d’adapter l’offre de formation, en particulier au niveau Master, aux recherches les plus innovantes et ainsi de réaffirmer la double mission d’enseignement et de recherche des agents de l’Université. Cette complémentarité devra être tirée du catalogue de formation et ainsi contribuer à faire émerger des pôles de compétences au sein de l’UES. L’organisation ■ Le budget Avec une dotation annuelle du Ministère au titre du contrat quadriennal des trois universités de plus de 7.000.000 € (quadriennal 2005-2008), il est légitime de s’interroger sur les modalités de répartition de cette somme entre unités de recherche, et de réfléchir à la part de Bonus Qualité Recherche (BQR), mutualisée et venant alimenter le fonds d’intervention du Conseil Scientifique. Nous préconisons, dans le prolongement des objectifs fixés, un pilotage fort des crédits ministériels affectés à la recherche et pour ce faire, la globalisation de ce budget. Cette solution est la seule à garantir l’autonomie de l’UES dans le choix de sa politique scientifique. Des crédits fléchés par domaine scientifique et a fortiori fléchés par unités, ne peuvent permettre une politique ambitieuse telle que nous l’appelons de nos voeux. De même, la part de prélèvement mutualisé BQR, actuellement portée à 15% des dotations ministérielles dans les trois universités, pourrait être relevée pour atteindre 25%. Ceci, une nouvelle fois pour permettre une intervention significative de l’université dans les politiques de recherche menées dans ses laboratoires. Dans la même logique, l’émergence d’un Programme Pluri Formations UES conséquent, négocié avec le Ministère permettra le soutien souhaité aux équipes et aux secteurs émergents, en respect de la politique scientifique de l’établissement. 23 ■ Les emplois En parallèle de l’affectation des crédits ministériels destinés à la recherche, la réponse aux campagnes d’emplois devra découler d’une discussion globalisée, au niveau central, et non pas d’une attribution sectorisée des postes. A ce titre, une commission des emplois pourra jouer tout son rôle de proposition et de critique avant validation par les instances démocratiques de l’établissement. ■ La place des unités de recherche Devant les objectifs fixés, il nous paraît nécessaire de faire du rattachement des unités de recherche aux facultés (v. infra, 2.12) une règle. De fait, les structures fédératives existantes (comme les IFR) pourront se superposer aux regroupements ainsi institués mais pourront également définir des périmètres différents, plus larges que le découpage en facultés proposé. De même, il nous semble nécessaire de mettre en place les conditions d’émergence de pôles thématiques au croisement des facultés. Ces structures légères et par définition mobiles, pourront servir de support à l’identification de domaines émergents. Enfin, un effort de concertation sera accompli entre les différentes instances de direction et l’ensemble des unités de recherche. ■ Les collaborations Le poids des collaborations en particulier avec les EPST se justifie historiquement (importance du CNRS), mais aussi stratégiquement dans la perspective de création de nouvelles entités telles le Centre de Recherche en Biomédecine de Strasbourg, conjointement avec l’INSERM. 24 Cependant, ces partenariats sont loin de satisfaire leurs protagonistes, à l’image du contrat de partenariat rénové entre l’ULP et le CNRS, signé en 2006. De plus, l’incertitude actuelle sur une réorganisation des EPST, en particulier du CNRS autorise une approche prudente de l’avenir. C’est pourquoi, une réflexion profonde s’impose afin de permettre une remise à plat des relations, notamment financières, et un nouveau partage des responsabilités, en accord avec la nécessaire réorganisation de la recherche au sein de l’UES. ■ Les outils de coopération L’UES devra par son statut d’université internationale s’impliquer fortement dans la création et le pilotage des outils de coopération en matière de recherche. Qu’il s’agisse du RTRA ou du pôle de compétitivité, l’université se doit de partager et de faire partager sa politique scientifique, tout en permettant des associations plus larges et plus innovantes. De même, la création d’un Pôle de Recherche et d’Enseignement Supérieur recouvrant les universités du Rhin Supérieur s’avère un outil indispensable de rayonnement et d’excellence scientifique, en permettant notamment l’émergence de projets d’envergure mondiale. Les doctorants ■ Le Collège Doctoral Européen Le fonctionnement actuel du Collège Doctoral Européen permettant la préparation d’une thèse dans deux institutions différentes, l’une à Strasbourg et l’autre hors de France doit être valorisé et devenir la norme, contribuant ainsi à l’émergence d’une véritable formation doctorale européenne. De plus la dimension d’échanges qu’implique ce fonctionnement renforce Strasbourg dans sa vocation de capitale européenne, et l’UES dans sa visibilité et son rayonnement international. ■ L’accompagnement Les conditions d’un accompagnement accru doivent nécessairement être réunies afin de permettre un véritable suivi des doctorants. A ce titre, il sera nécessaire de réglementer l’encadrement des doctorants en limitant leur nombre à cinq par enseignant-chercheur. De plus, les conditions de conciliation si possible à l’amiable doivent être prévues, en identifiant les procédures de médiation, et en faisant appel si nécessaire au médiateur de l’université (V. infra, 2.24). 25 ■ L’insertion professionnelle La formation doctorale de l’UES se doit d’intégrer dès sa conception la nécessaire insertion professionnelle du futur jeune diplômé : depuis le choix du sujet de recherche, qui ne doit pas nécessairement correspondre aux sections définies par le Conseil National des Universités jusqu’aux enseignements dispensés en passant par les débouchées professionnelles et la reconnaissance du Doctorat. La valorisation et le transfert de technologies Avec à son actif plus de 45 créations de start-up et près de 800 emplois depuis une quinzaine d’années, la valorisation et le transfert de technologies des universités strasbourgeoises a démontré un impact conséquent sur le développement social et économique local. Bien plus encore, les recettes générées par ces activités sont devenues indispensables à l’équilibrage des budgets. Aussi, loin d’être un simple levier économique, la valorisation des activités de recherche est aujourd’hui le gage d’une autonomie scientifique de l’Université, face à la concurrence des grandes universités internationales et des acteurs de la recherche privée. L’UES devra se doter d’un important service de valorisation, permettant à la fois le développement des partenariats existants, mais encore l’ouverture de nouvelles opportunités pour les disciplines émergentes. Il devra par ailleurs soutenir la création d’entreprises par le biais notamment d’un incubateur. 26 Quelle organisation pour l’Université ? L’AFGES préconise de réorganiser l’université autour de grandes facultés composées elles-mêmes de départements, ces derniers étant exclusivement dédiés à la pédagogie et au niveau Licence. Les écoles et instituts subsistent en parallèle des départements, afin de garder leur visibilité propre. Le niveau Master est géré par les facultés, favorisant une offre de formation interdisciplinaire et plus étroitement en relation avec la recherche. L’ensemble des services s’adaptent à la nouvelle structure et s’organisent de façon plus efficace. Les économies d’échelle générées permettent la mise en place de services véritablement accessibles à l’ensemble des étudiants et de développer de nouvelles compétences. L’organisation ou plutôt la réorganisation de l’université doit concerner tout à la fois les composantes et les services administratifs. Nous formulerons dans un premier temps nos propositions concernant l’ossature de l’université. 1 - Une nouvelle gestion de l’enseignement Les fondements de l’université : les départements ■ Une structure à vocation purement pédagogique Comme exposé précédemment, il est impératif de refondre les composantes actuelles qui seraient bien trop nombreuses et difficilement gérables dans une Université unique. A cette fin chacun doit accepter de changer sa façon de concevoir l’organisation interne et la gouvernance des universités. Nous proposons de créer une unité de base nommée « département ». Le département peut correspondre à nos actuelles Unités de Formation et de Recherche (UFR) ou composantes, mais pas nécessairement. La particularité des départements par rapport aux autres niveaux d’organisation de l’université est qu’ils ne joueront un rôle que purement pédagogique, et ce uniquement au niveau Licence. En effet, leur fonction est de proposer à l’instance supérieure, la faculté, les enseignements ainsi que les modalités de contrôle de connaissance, puis de dispenser les enseignements en question. 27 Ces départements n’ont de ce fait qu’un pouvoir de proposition et ne disposent d’aucun pouvoir de gestion de personnels ou de délégation budgétaire. Ils sont sous la responsabilité d’un directeur de département. Celui-ci est désigné ou élu parmi les enseignants ou enseignants-chercheurs de la ou des disciplines concernées. Chaque département est également doté, au minimum, d’un directeur adjoint étudiant. ■ Le cas particulier des instituts et écoles Concernant les instituts et écoles, ceux-ci devront s’intégrer aux facultés, à côté des départements décrits ci-dessus. Tout en étant eux aussi intégrés aux facultés, ils disposeront d’une autonomie plus poussée que les départements et leurs compétences ne se limiteront pas nécessairement à la pédagogie. Cela permettra à ces composantes de conserver leur visibilité, leur identité et leur mode de fonctionnement et d’enseignement propres. Ceci nous apparaît primordial d’autant plus que de tels établissements s’inscrivent en général plus dans leurs réseaux propres que dans le système universitaire (on pensera particulièrement aux IEP et écoles de commerce). Pour autant, ce statut privilégié ne doit pas, à notre sens, empêcher les composantes en question d’enfin tirer les bénéfices du LMD. Il ne doit pas non plus inciter – ni même permettre - de fonctionner en vase clos. Il sera donc nécessaire de prévoir notamment des passerelles entre eux et les départements composant la même faculté (voire également avec les départements d’autres facultés). Les facultés 28 Les facultés sont les organes qui se situent au-dessus des départements, et englobent de ce fait les départements, instituts et écoles d’un même champ disciplinaire. Elles sont, dans notre proposition, au nombre de six, et regroupent chacune un certain nombre de départements. La création de grandes facultés répond tout d’abord au besoin de rationalisation sur le site universitaire strasbourgeois, mais également à l’impératif de simplification et de lisibilité à l’international. Le terme de « faculté » trouve ainsi sa résonance dans de nombreux autres pays, loin des mystérieuses « UFR » françaises. En outre, ces grandes facultés présenteront deux avantages : • Pour l’université, elles permettront à l’équipe de direction de ne pas avoir affaire à près de quarante interlocuteurs en matière de gouvernance, ce qui accroîtra l’efficacité, • Pour les facultés elles-mêmes, cela leur garantit une « taille critique », et un poids politique certain dans le fonctionnement interne de l’établissement, notamment vis-à-vis de la présidence. On crée ainsi un intéressant système de pouvoir et contre-pouvoir, tellement nécessaire au fonctionnement de toute organisation démocratique. Signalons avec fermeté que le projet de dénomination « Collège » actuellement envisagé dans les groupes de travaux inter universitaires pour désigner ce que l’AFGES appelle des « facultés », doit être regardé comme une ineptie. En effet, à l’international, le terme de « College » désigne les universités de seconde zone. Or, la visibilité internationale est l’une des motivations de la fusion des universités… La préférence affichée du terme « College », dans les discussions inter universitaires, est en réalité actuellement dictée par la seule obstination de certaines facultés qui souhaitent conserver leur nom. Une fois encore, chacun doit comprendre que l’intérêt de la future université, notamment en termes de lisibilité internationale, n’est pas la somme des volontés de chacun. Les facultés prennent directement en charge l’organisation et la pédagogie du niveau Master. Elles ont une délégation de budget qu’elles affectent au bon fonctionnement des départements. Elles gèrent également un certain nombre de personnels administratifs nécessaires au bon fonctionnement des enseignements. En particulier, chaque faculté sera chargée de gérer son service de scolarité. Les démarches devront également être simplifiées et clairement identifiées. Un tel dispositif permettra en effet de mettre à disposition de l’ensemble des « usagers » un système de guichet unique. C’est à ce niveau que devront être traitées l’ensemble des formalités les plus courantes. Certains cas particuliers, certaines démarches, pourront toujours être accomplies directement dans les services concernés. 29 A titre d’exemple, le guichet unique devra permettre aux étudiants d’accomplir leur inscription, de déposer les documents à destination des services de scolarité (certificats…), d’acheter la Carte culture, de s’inscrire à certains programmes du Bureau de la Vie Universitaire, de consulter les offres de stage… L’organe principal des facultés est le Conseil de Faculté. Il se compose de représentants de toutes les catégories (étudiants, enseignantschercheurs, BIATOS). Les directeurs de département en sont membres consultatifs. Le Conseil se prononce notamment sur les propositions pédagogiques relayées par les directeurs de département. La faculté est dirigée par un Doyen, élu par et parmi les membres de son Conseil. Chaque faculté dispose également d’un assesseur étudiant, élu par et parmi les membres du Conseil sur proposition du Doyen. Le redécoupage des actuelles composantes Pour tirer pleinement profit du squelette élaboré précédemment nous proposons un redécoupage des UFR actuelles. Ce niveau de base sera remplacé par des départements, correspondant plus ou moins aux composantes actuelles. Un redécoupage est en effet parfois nécessaire, notamment pour remédier à certaines incohérences commises en 1969. 30 Nous proposons ainsi la création de six facultés selon la composition suivante : Faculté de Sciences et Techniques Mathématiques, Informatique, Sciences de la Vie, Chimie, Physique, Géographie. ESBS, ENSPS, ENGEES, ECPM, EOST, IUT de Sciences. Faculté des Humanités Philosophie, Lettres modernes, Lettres classiques, Sciences du Langage, Sociologie, Langues, LEA, Sciences de l’Education, STAPS. Théologie catholique, Théologie protestante, Théologie musulmane. Faculté des Arts et Sciences historiques Arts plastiques, Archéologie, Histoire, Histoire de l’art, Musicologie. Architecture, Arts. Faculté de Droit et Sciences politiques Droit Public, Droit Privé, Sciences politiques et sociales. CEIPI, CUEJ, IPAG, IHEE, IEP, IDT. Faculté d’Economie et de Management AES, Sciences Economiques, Actuariat. IECS-IAE, IUT Info-Com et Tech de Co. Faculté de Santé Médecine, Chirurgie dentaire, Pharmacie, Sage-femme, Kinésithérapie, Orthophonie, Orthoptie, Infirmières. L’intégration d’un département Psychologie pourrait être envisagée. 31 32 IDT Histoire de l’art Musicologie Architecture Arts Sc. du Langage Sociologie Langues LEA Sc. de l’Education STAPS Théo. catholique Théo. protestante Chimie Physique Géographie ESBS-ENSPS ENGEES ECPM EOST IUT de Sciences Théo. musulmane IEP Histoire Lettres classiques Sciences de la Vie Sciences Eco. AES Faculté d’Economie et de Management Parcours européens IHEE IPAG CUEJ CEIPI Tech de Co IUT Info-Com IECS-IAE Sciences po. et soc. Actuariat Droit Privé Archéologie Lettres modernes Informatique Droit Public Arts plastiques Faculté Faculté des Arts et de Droit et Sciences historiques Sciences politiques Philosophie Faculté des Humanités Mathématiques Faculté de Sciences et Techniques Universié Européenne de Strasbourg Infirmières Orthoptie Orthophonie Kinésithérapie Sage-femme Pharmacie Chirurgie dentaire, Médecine Psychologie Faculté de Santé 2- Une gouvernance rénovée L’ascension se termine par l’université, son équipe de direction et ses conseils qui valident les propositions des facultés et répartissent les moyens nécessaires au bon fonctionnement de chaque faculté, et donc par corrélation de chaque département. Naturellement, réorganiser toute l’université suppose d’adapter la gouvernance aux impératifs d’une grande université au standard international, en prenant en compte les défauts des systèmes actuels. La Présidence La présidence de l’Université sera assurée par un enseignant-chercheur, élu pour cinq ans selon les modalités prévues par la Loi Pécresse d’août 2007. Le Président propose au Congrès la nomination de son équipe. Ainsi, chacun des Vice-présidents jouit de la même légitimité. Cela ne fait pas obstacle à un mode d’élection préliminaire au sein d’un conseil, comme le prévoit la Loi Pécresse. Il dispose des prérogatives des Présidents des universités actuelles, et dirige lui-même le Conseil d’Administration et le Congrès. L’équipe présidentielle se compose, outre le Président, de : • un Premier Vice-président, qui dispose de la délégation de signature en tout domaine, et qui supplée au Président, tout en assurant la cohésion de l’équipe présidentielle conformément aux orientations du Président, • un VP « Formation », chargé notamment de préparer et de co-présider le Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire, et qui dispose de la délégation de signature dans son domaine, • un VP « Recherche », chargé notamment de préparer et présider le Conseil Scientifique, et disposant de la délégation de signature pour les questions de recherche, • un VP « Vie universitaire », chargé notamment de préparer et co-présider le Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire, et disposant de la délégation de signature pour les questions de vie universitaire, 33 • un VP « Moyens », chargé des dossiers relatifs au budget, aux emplois et aux locaux, • un VP « Relations internationales », chargé de préparer les conventions avec les Universités étrangères, et de la représentation de l’université à l’étranger, • un VP « Valorisation et Relations Publiques », chargé des questions de rapport avec les entreprises, de formation continue, et de la communication institutionnelle de l’université. Il préside le Conseil d’Orientation et d’Intégration. Il est assisté d’un chargé de mission pour les questions relatives aux TICE. Les Vice-présidents sont élus pour la durée du mandat du Président restant à accomplir, et sont choisis par le Président parmi l’ensemble des catégories de public de l’université (sous réserve des dispositions légales relatives aux Vice-présidents des conseils) : chercheurs, enseignants-chercheurs, enseignants, personnels BIATOS, étudiants. L’équipe présidentielle comprend au moins un étudiant. Par ailleurs, les vice-présidents ont la possibilité de nommer, conjointement avec le Président, des chargés de mission, pour les aider à accomplir leurs missions, qui peuvent être des enseignantschercheurs, des enseignants, des chercheurs, des étudiants ou des personnels BIATOS. A noter que le VP Recherche, le VP Formation et le VP Relations Internationales nommeront au moins un chargé de mission étudiant dans leur équipe pour les questions relatives respectivement aux doctorants et post-doc, aux règlements d’examens, et aux étudiants étrangers. 34 Les conseils Afin de répondre au mieux aux besoins de la future université, celle-ci sera dirigée par quatre conseils. Ces conseils réunis forment le Congrès de l’Université, les membres du Conseil d’Orientation et d’Intégration y disposant seulement d’une voix consultative. La composition des Conseils est précisée sur le schéma joint. Chaque conseil peut se doter de commissions et groupes de travail spécifiques, dans les conditions fixées par son règlement intérieur, validé par le Congrès de l’Université. • Le Conseil d’Administration (CA) : est le seul organe délibératif de l’Université. Il délibère selon un système de points soumis / non soumis à discussion. Ainsi, les points déjà validés par les autres Conseils ne sont pas soumis à discussion sauf demande expresse d’un membre du CA. Une proposition non validée par le C.E.V.U. (ou l’une de ses deux commissions) ou le C.S. ne peut être soumise au C.A. • Le Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire (CEVU) : ce conseil fonctionne essentiellement par commissions. Deux commissions distinctes sont ainsi créées : - La Commission des Etudes : présidée par le VP « Formations », elle traite des questions relatives aux enseignements, et propose directement au CA toute réforme ou création de maquette, - La Commission de la Vie Universitaire (CVU) : présidée par le VP « Vie universitaire », elle traite de toutes les questions relatives à la vie étudiante et à la culture d’établissement. Le fonctionnement par commission permet de gagner en efficacité. Ainsi, chaque commission du CEVU traite seule des questions relevant de sa compétence (V. notamment, sur la vie universitaire, infra, 3.24) 35 • Le Conseil Scientifique (CS) : traite de toutes questions relatives à la recherche. • Le Conseil d’Orientation et d’Intégration (COI) : a vocation à être un lieu privilégié d’échanges entre l’université et le milieu économique et professionnel. Il est purement consultatif. La création d’un quatrième conseil, le COI, quoique non prévue par le Code de l’Education, est néanmoins possible, et souhaitable : pareil conseil existe par exemple depuis des années dans d’autres établissements (Université de Cergy-Pontoise, par exemple). Le Congrès regroupant l’ensemble des conseils élit les Vice-présidents sur proposition du Président. Il est également consulté sur les grandes orientations stratégiques de l’établissement. Par ailleurs, l’Université se dote d’une Conférence des Directeurs, qui réunit très régulièrement, autour de l’équipe présidentielle, l’ensemble des Directeurs de Facultés. Cette Conférence, consultative, doit permettre à l’équipe de direction de proposer des orientations en phase avec les attentes de la communauté, et de relayer ses attentes à l’ensemble des personnels enseignants et administratifs. 36 37 Examine toutes questions relatives à la politique de recherche, ainsi qu’aux études doctorales. Conseil Scientifique Institut Ecole Département Département Département Département C A B D FACULTE 2 Institut Ecole Composition (20 pers) : • Equipe présidentielle de l’UES, • 7 représentants des milieux professionnels, • 3 représentants des institutions et de la Cité, • personnes invitées selon l’ordre du jour Est un lieu d’échange entre l’Université et les milieux économiques, professionnels et la Cité. Conseil de Faculté Département Département Département Département B A C D Conseil d’Orientation et d’Intégration Organe strictement consultatif. FACULTE 1 et enseignants-chercheurs, • 2 représentants des BIATOS • 2 représentants des P.E. et P.Q. Com. de la Vie Universitaire Le cycle Master ne dépend pas Traite de toutes questions relatives de ce conseil, mais du C.E. à la vie étudiante, de la gestion des services de la vie étudiante (SUMPS, SUAPS, BVE…), de l’accueil, des fonds alloués à la vie étudiante, des Composition (20 pers) : Composition (40 pers) : relations avec le CROUS, les asso• 8 représent. des étudiants • 80% de chercheurs et • 8 représent. des enseignants ciations, des différentes bourses, … enseignants-chercheurs et enseignants-chercheurs, Composition (20 pers) : • 10% d’étudiants doctorants • 2 représentants des BIATOS • 8 représentants des étudiants • 5% de BIATOS • 2 représent. des P.E. et P.Q. • 8 représent. des enseignants • 5% de P.E. et P.Q. Traite de l’ensemble des thématiques liées à la pédagogie. Commission des Etudes Composé de 40 membres, il fonctionne en deux commissions distinctes, dont chacune propose au CA des orientations sur les questions de sa compétence. Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire Conseil de Faculté Composition (30 pers) : La composition du Conseil d’Administration est fixée conformément aux nouvelles dispositions légales (Loi Pécresse). Elle intègre le maximum de représentants des étudiants. Les points examinés favorablement par les autres conseils (autre que le COI) y sont examinés sans discussion, sauf demande expresse d’un membre du CA. Détermine la politique de l’UES, seul organe délibératif. Conseil d’Administration Les VP : Au nombre de six, parmi lesquels au moins un étudiant, éventuellement un BIATOS. Les VP ne sont pas nécessairement membres délibératifs des Conseils, et sont élus pour la durée du mandat présidentiel. Ils disposent de la délégation de signature pour leur domaine : Formation, Recherche, Vie universitaire, Moyens, Relations Int, Valorisation et RP. Les VP nomment conjointement avec le Président des chargés de mission, enseignants-chercheurs, BIATOS ou étudiants, pour les tâches qu’ils jugent utiles. Le VP Recherche, le VP RI et le VP Formation disposent au moins d’un chargé de mission étudiant dans leur équipe. Le Premier Vice-Président : A délégation de signature en tout domaine. Est chargé de la coordination de l’équipe présidentielle, et de suppléer au Président. Présidence de l’Université Le Président : Est élu selon les dispositions légales applicables (Loi Pécresse de juillet 2007). Université Européenne de Strasbourg La gouvernance des facultés Les départements n’ayant qu’un rôle pédagogique, la gestion du budget et des services restent au niveau de la faculté. La faculté pourra gérer un certain nombre de services : • • • • • Les scolarités La gestion et l’entretien des bâtiments Le service de reprographie Les équipements informatiques La bibliothèque de proximité ■ Equipe de direction La faculté sera présidée par un Doyen. Celui-ci sera accompagné d’une équipe de direction constituée d’un assesseur étudiant, un assesseur en charge de la pédagogie, un assesseur en charge de la recherche et un assesseur en charge des relations internationales. Un responsable administratif et un responsable financier accompagneront également le Doyen. ■ Conseil de Faculté Une faculté ne pourra cependant être uniquement dirigée par un conseil d’administration de 25 personnes avec 5 ou 6 étudiants représentant plusieurs milliers d’étudiants des 5 ou 6 différentes anciennes UFR. Cela pose en effet un véritable problème de proximité et de représentativité. Alors qu’aujourd’hui, dans les différentes UFR, les étudiants des différents cycles sont présents, demain ce seront uniquement un ou deux étudiants pour un même département ; c’est assez peu pour un conseil qui doit statuer sur la gestion des bâtiments, les maquettes de formations ou les modalités de contrôle des connaissances. 38 Ainsi devant la taille de ces futures composantes, l’AFGES préconise la mise en place d’un petit conseil pédagogique dans chaque département constituant la faculté. Ces conseils d’une dizaine de personnes seront constitués comme l’actuel CEVU (40% étudiant, 40% enseignant, 20% personnel et personnalité qualifiées). Ainsi, les maquettes de formations seront discutées au sein de ces conseils pédagogiques puis proposées au conseil d’administration de la faculté. Celleci ferait ensuite remonter le tout vers le CE (et optionnellement le CA de l’Université). Le conseil de la faculté sera, quant à lui, composé d’une quarantaine de personnes dont 25% d’étudiants, 50% d’enseignants - chercheurs et 25% de personnel et personnalités qualifiées ou extérieures. Un étudiant au minimum de chaque département siègera au conseil de la faculté. Les sièges restant, s’il y a moins de 10 départements, permettront aux départements de plus grandes tailles d’obtenir un représentant étudiant supplémentaire à ce CA. Les facultés pouvant accueillir parmi leurs départements aussi bien d’anciennes UFR que d’anciennes écoles ou IUT, une attention particulière devra être portée à l’intégration de ces éléments. Faculté Conseil de Faculté 50% Enseignants-Chercheurs 25% Etudiants 25% BIATOS, PQ et PE Responsable administratif Assesseurs Pédagogie Recherche Relat. Internation. Etudiant Département Doyen Responsable financier Département (article dérogatoire) Directeur Directeur Conseil pédagogique CA 40% Enseignants 40% Etudiants 20% BIATOS, PE, PQ 50% Enseignants 25% Etudiants 25% BIATOS, PE, PQ 39 Les services de l’Université ■ Une nécessaire refonte La création d’une Université unique à Strasbourg doit permettre de réorganiser l’ensemble des services existants, de façon à ce qu’ils soient capables de fonctionner dans le cadre d’un établissement comprenant plus de 40 000 étudiants, mais également de façon à les rendre plus efficaces. La mise en commun des services doit permettre de réaliser des économies d’échelles, qui rendront possible le redéploiement d’un certain nombre de postes et la réaffectation de moyens. A l’image de ce qu’il est nécessaire d’accomplir en ce qui concerne l’organisation des composantes, la mise en commun des services des Universités strasbourgeoises ne doit en aucun cas relever d’une simple fusion. Il s’agira en effet de créer de nouveaux services qui s’adapteront à la nouvelle structure de l’Université. ■ Mise en place d’une cellule de coordination L’AFGES propose tout d’abord de mettre en place une cellule de coordination au sein de chaque faculté, ainsi qu’au niveau central. Ces organes auront pour mission de rendre la structure UES plus adaptable et plus dynamique. En effet, il semble nécessaire de s’assurer de l’efficacité et de la réactivité des procédures interservices qui verront le jour. A l’exemple de la pratique constatée dans les Universités canadiennes, une vérification systématique des demandes et dossiers destinés aux services de l’Université est nécessaire afin d’éviter un engorgement de ces derniers. Une telle cellule prend également en charge le suivi des dossiers en question. 40 A titre d’exemple, un chercheur qui souhaite se faire rembourser un déplacement doit joindre un ensemble de pièces justificatives à son dossier. Sans cellule de coordination, le service assurant les remboursements serait rapidement engorgé. Au-delà de la coordination Faculté-Université, cette cellule pourra gérer les relations entre Facultés, en particulier dans la mise en œuvre de l’interdisciplinarité. A titre d’exemple, un étudiant inscrit simultanément dans plusieurs facultés provoque un dialogue entre deux scolarités. La cellule de coordination s’assure de l’établissement et de la réussite d’une telle interaction. Enfin, on peut envisager de confier à cette cellule la mission de suivi des indicateurs de la Loi organique sur les Lois de Finance (LOLF) : mise en place d’indicateurs fiables, d’outils de pilotage, d’un tableau de bord… A terme, cette cellule accueillera le médiateur de l’université. Cette fonction, inspirée du Médiateur de la République, doit permettre d’améliorer les rapports entre les membres de la communauté et l’établissement. ■ Quelques exemples de réorganisation La mise en place d’un seul Service des Relations Internationales favorisera nécessairement une politique plus cohérente et une plus grande lisibilité pour nos partenaires. Ce service devra être renforcé, à la fois pour permettre le développement de formations conçues et gérées avec des Universités étrangères, ainsi que le développement de la mobilité étudiante, mais également pour permettre à un tel service d’accueillir convenablement les étudiants étrangers hors convention. Concernant le Pôle universitaire européen de Strasbourg, l’AFGES préconise sa disparition pure et simple au moment de la création de l’UES. La gestion des campus doit revenir au niveau central car il n’y aura plus aucun intérêt à l’externaliser. Il n’en restera pas moins important de travailler à cet aspect en concertation avec les collectivités locales, ce qui pourra notamment se faire dans le cadre du Conseil d’Orientation et d’Intégration, nouvel organe central de consultation et d’échange. ■ Gestion du parc immobilier, rapprochements géographiques Quant à l’organisation géographique des nouveaux services et le remaniement du parc immobilier, il a déjà été précisé que l’accessibilité doit être un impératif. L’AFGES recommande fortement une mutualisation de l’ensemble du parc immobilier et la réaffectation de certains bâtiments. Ainsi, la Faculté d’Economie et de Management pourra être concentrée, dans la mesure du possible, au PEGE. 41 Concernant la Présidence de l’Université Européenne de Strasbourg, la meilleure solution semble être de la localiser au niveau de l’actuelle Tour de chimie. Un tel emplacement permettra d’y regrouper les services rattachés à la Présidence (Cabinet, Service financier, Service des Relations Internationales, Ressources Humaines, Service de la Communication, Service des Affaires Juridiques…), favorisant une certaine synergie tout en évitant de placer la Présidence elle-même à la limite ou à l’écart du campus central. C’est pour cette raison qu’une localisation au Palais Universitaire, rue Schiller ou encore à l’ensemble Saint-Georges nous semble peu appropriée. Enfin, il apparaît évident que les services et la direction des facultés devront trouver leur place au cœur de celles-ci. 42 Une nouvelle culture d’établissement Après 40 ans de travail dans des établissements distincts, les membres de la communauté universitaire vont devoir réapprendre à travailler ensemble. Dans cette perspective, l’émergence d’une nouvelle culture d’établissements, fondée non pas sur la juxtaposition de trois anciennes universités, mais sur la naissance d’une nouvelle communauté universitaire est un enjeu majeur. L’AFGES propose quelques pistes pour y parvenir. La culture d'établissement doit être un socle commun permettant à tous de se retrouver dans le fonctionnement de l'université et de donner l’envie de s'y investir. 1 - Quelques fondamentaux Un mode de fonctionnement démocratique La loi relative aux libertés et aux responsabilités des universités d’août 2007 encadre plus strictement la gouvernance des établissements. Elle veille en particulier au renforcement de l’exécutif. Cependant, au-delà d’un cadre strict, la loi peut tolérer des aménagements en matière de fonctionnement, auxquels il peut être utile de réfléchir. En effet, malgré le renforcement de la présidence, rien n'interdit aux universités de tendre malgré tout vers un fonctionnement démocratique le plus étendu possible, seule apte à légitimer les actions de la présidence et seul rempart contre l'isolement du président. Ainsi, l'université devra se donner les moyens de la décision par la consultation. Ainsi, par exemple, bien que le texte de loi évoqué plus haut restreigne fortement le rôle du CEVU et du CS, rien n’interdit que la consultation systématique de ces conseils sur un certains nombre de questions soit la règle. Et que le CA ne puisse délibérer, sur ces questions, que sur des points favorablement examinés par ces conseils. Dans le même ordre d'idée, bien que la loi impose l'élection du président par les membres du CA, soient 13 à 22 personnes, rien n'interdit à notre future université de rassembler le Congrès et de faire voter de manière consultative les membres des autres conseils. 43 Responsabilisation et égalité des acteurs Il semble indispensable, au sein de la future université, que les différentes catégories (enseignants, chercheurs, personnels administratifs, étudiants, personnalités extérieures) ne fonctionnent pas en concurrence, mais en harmonie. Ainsi l'établissement devra toujours se préoccuper de l’égale considération à l’égard des différents publics. On pourra imaginer que si une discussion s'ouvre sur une catégorie de membres de l'université, cette discussion soit, dans la mesure du possible, étendue à l'ensemble des acteurs. Une université ouverte sur le monde Dans un environnement de concurrence accru, l’excellence des formations est naturellement un objectif pour l'avenir de l'université de Strasbourg. Pour autant, excellence n’est pas élitisme, et cet objectif doit avant tout bénéficier au plus grand nombre. Notre université ne devra donc pas chercher à faire un choix entre ces deux optiques que sont l’excellence et l’universalité, mais au contraire, essayer de les faire coexister au mieux. L’université devra par ailleurs engager une ouverture forte sur la cité. C’est, notamment, l’objet du Conseil d’Orientation et d’Intégration. D’autres pistes, complémentaires, sont naturellement à explorer : diffusion de la culture scientifique et technique, éducation populaire, participation des étudiants à la vie de la cité… 44 2 - Vers une véritable culture d’établissement Afin de favoriser l’émergence d’une culture d’établissement pour l’ensemble de la communauté, il convient de doter l’établissement de structures à même de mener une politique concertée en matière de vie universitaire. A cet effet, la Commission de la Vie Universitaire (CVU), issue du CEVU, aura pour mission, sous la présidence du VP Vie Universitaire, de mettre en œuvre toutes les actions à même de créer, développer et maintenir une culture d’établissement dans laquelle tous les acteurs se retrouveront. Cette commission aura notamment délégation du CA en matière de gestion des trois services communs liés à la Vie universitaire : • Le SUAPS, Service Universitaire des Activités Physiques et Sportives, qui veillera à proposer ses activités à toutes les catégories de la communauté, à hauteur de ses moyens, • Le SUMPS, Service Universitaire de Médecine Préventive, qui, outre ses missions actuelles, assurera également l’accueil et l’accompagnement des étudiants et personnels en situation de handicap, • Le BVU, Bureau de la Vie Universitaire, qui regroupera l’ensemble des services existants en matière de vie étudiante et universitaire, autour de quatre missions délimitées (Service culturel, citoyenneté étudiante, accueil, emplois étudiants). Gestion de la vie universitaire Commission de la Vie Universitaire (CVU) Présidée par le VP Vie Universitaire, et composée de la moitié du CEVU, elle reçoit délégation du CA pour la gestion des actions relevant de la vie étudiante et universitaire, et de la culture d’établissement. Bureau de la Vie Universitaire SUAPS SUMPS ◗ Service culturel Organise la vie culturelle à l’Université, tant en faveur des étudiants que des personnels. ◗ Mission Citoyenneté étudiante Elections étudiantes, gestion du FSDIE, suivi des associations, formation des élus étudiants… ◗ Mission accueil Accueil de l’ensemble des membres de la communauté (points accueils, …) ◗ Mission emplois étudiants Offre d’emplois en faveur des étudiants (vacations, SRE…). Gestions de tous les aspects de la vie sportive (y compris les sportifs de haut niveau). Suivi médical de l’ensemble de la communauté, suivi du handicap, actions de prévention, formations aux premiers secours. 45 La vie universitaire, une priorité ■ Une nécessité pour les étudiants Le développement de la vie étudiante est bien entendu avant tout une nécessité pour les étudiants eux-mêmes. Partant du constat qu’un étudiant ne dispose la plupart du temps que de moyens financiers très limités, il est tout d’abord nécessaire de lui offrir une aide en conséquence qui lui permette au final d’étudier dans de bonnes conditions matérielles. Sa vie ne s’arrête cependant pas aux premières nécessités et un étudiant accompli est également ouvert sur son entourage et sur son environnement culturel. Enfin, il commence d’ores et déjà à préparer sa future vie professionnelle et sa vie de citoyen. La vie étudiante est donc un ensemble assez hétérogène qui regroupe la plupart des activités en dehors des enseignements stricto sensu mais qui ne peuvent en aucun cas en être dissociés. ■ Une nécessité pour l’université Le développement de la vie étudiante est également en passe de devenir une obligation pour les universités françaises qui commencent à se frotter à la concurrence de leurs homologues européennes, américaines ou encore asiatiques. En effet, à niveau de formation comparable il ne fait nul doute que c’est la qualité de la vie étudiante dans une ville universitaire qui déterminera le choix d’un étudiant pour une université ou une autre. Ce phénomène existe déjà, et est certainement encore plus fort en ce qui concerne les étudiants venant de l’étranger pour étudier en France. Il est, de toute évidence, voué à s’accentuer avec le développement des comparatifs entre universités, que ce soit au niveau national, européen ou mondial, ainsi que sous l’effet de la courbe démographique. A titre d’illustration de ce phénomène on se réfèrera à la situation au Japon où les universités, pour survivre en attirant suffisamment d’étudiants, ont considérablement amélioré leurs conditions d’accueil, allant jusqu’à installer des spas dans les résidences universitaires.1 46 1 International Herald Tribune, « Japanese schools using perks to lure students », vendredi 22 juin 2007. Si la pyramide des âges française (voire européenne) est sensiblement différente de celle du Japon, il n’en demeure pas moins que les universités vont devoir redoubler d’efforts pour attirer les étudiants, en particulier les meilleurs. Quelle philosophie pour la gestion de la vie universitaire ? ■ Retrouver une approche cohérente de site La première idée directrice dans la réorganisation de la vie étudiante doit bien évidemment être de créer des services qui auront pour échelle le site strasbourgeois et permettront enfin de mener efficacement des actions à destination de l’ensemble des étudiants. Pour cela il faudra en conséquence intégrer à la fois les services de la vie étudiante existant dans chaque université actuelle ainsi que les services actuellement gérés de façon interuniversitaire. Il s’agit donc notamment des différents Bureaux de la vie étudiante, des services d’action culturelle, des services en charge de la médecine préventive et du sport, des services en charge de la vie étudiante au Pôle universitaire européen de Strasbourg. ■ Tirer le parti des compétences existantes Chaque université, dans le cadre de sa politique de vie étudiante, ainsi que chaque service interuniversitaire, a développé des points forts en matière de vie étudiante ou de vie universitaire. Il s’agira, dans la nouvelle université, de profiter de ces expériences et compétences. A titre d’exemple on sait que les actions dans le domaine culturel sont plus développées à l’UMB alors que l’ULP a toujours été très en avance en ce qui concerne le soutien aux initiatives étudiantes. L’objet est ainsi de faire bénéficier à l’ensemble des étudiants d’actions dans le domaine de la vie étudiante qui soient multiples, diversifiées et de qualité. Il semble de plus particulièrement raisonnable de chercher à garder le meilleur de ce qui existe dans les structures actuelles. ■ S’ouvrir à l’ensemble de la communauté universitaire Le développement de la vie étudiante, qui est une des missions de l’université, se fait avant tout en direction des étudiants qui ont des besoins spécifiques. Ceci doit en conséquence rester la priorité et la règle. 47 Pour autant, lorsque cela est possible et se justifie, rien n’empêche de s’adresser à l’ensemble de la communauté universitaire, et non pas uniquement au public étudiant. Tous les acteurs de l’université doivent être en contact avec les autres et participer, ensemble aux évènements qui marquent la vie de l’établissement. S’adresser à l’ensemble de la communauté universitaire ne signifie cependant pas que celle-ci est considérée comme un tout indifférencié. Le principe de non-discrimination suppose que des individus égaux soient traités de manière identique et par extension que des individus qui ne le sont pas soient traités de manière différente. Nous avons vu que le public étudiant était caractérisé par des besoins spécifiques qui participaient de la nécessité de développer fortement la vie étudiante dans les universités. En conséquence, il nous semble primordial à la fois de mettre en place une approche inclusive des politiques de vie étudiante et de garder à l’esprit que même si des actions s’adressent à l’ensemble de la communauté universitaire, cela ne veut pas dire pour autant que tout le monde doive être traité de la même manière. Dans le cadre d’une telle compréhension de la vie étudiante, il semblerait en conséquent plus approprié de parler de vie universitaire. C’est pourquoi, plutôt que de proposer la création d’un Bureau de la Vie Etudiante unique lorsque nous en viendrons à la réorganisation des services de la vie étudiante, il nous a semblé plus opportun de proposer la création d’un Bureau de la Vie Universitaire. C’est en effet en adoptant une telle approche intégrante que l’université européenne de Strasbourg pourra susciter un sentiment d’appartenance à l’université à la fois auprès des personnels, des enseignants-chercheurs et des étudiants. 48 L’organisation des services de la vie universitaire et étudiante ■ Une structuration en trois piliers Il existe actuellement déjà deux services interuniversitaires relatifs à la vie universitaires qui sont les services de médecine préventive et de sport. Ces deux services sont constitués, conformément à la législation, en services communs universitaires et sont administrés par un conseil d’administration propre (art. L.831-1 et L.841-1 du Code de l’Education, et décrets s’y rapportant). Ces deux services, le Service Universitaire des Activités Physiques et Sportives (SUAPS) et le Service Universitaire de Médecine Préventive de Strasbourg (SUMPS), constitueront ainsi les deux premiers piliers de la vie universitaire et étudiante strasbourgeoise. Le troisième pilier sera constitué par le Bureau de le Vie Universitaire (BVU) qui pourra lui-même devenir un service commun de l’université. Constituer le BVU en service commun permettra tout d’abord de renforcer la cohérence de l’organisation de la vie universitaire et étudiante dans le cadre de l’université, à défaut de pouvoir légalement créer un seul et unique service. Les trois piliers bénéficiant chacun du même statut, la structure de pilotage politique pourra ainsi s’adresser dans les mêmes termes à chacun d’eux. Ceci est impératif dans un souci de simplicité et d’efficacité dans le cadre de la nouvelle université. De plus, en mettant en place un service commun doté d’un conseil d’administration propre, cela permettra à la fois d’impliquer fortement l’ensemble des catégories concernées par les activités du BVU. En effet la participation démocratique de l’ensemble de la communauté universitaire à la gestion de ce service semble primordiale afin de développer, encore une fois, des actions impliquant et à destination de l’ensemble de la population universitaire. ■ Précisions quant au rôle du SUMPS et du SUAPS Dans le cadre d’une organisation cohérente il faudra nécessairement déplacer un certain nombre de compétences entre les trois piliers que nous avons dessinés et les services actuels qui leur correspondent. On pense notamment au suivi des étudiants handicapés, qui trouvera une place plus naturelle auprès du SUMPS, ou encore au suivi des étudiants sportifs de haut niveau qui pourrait être géré auprès du SUAPS. 49 Chacun de ces deux services devra bien évidemment pouvoir développer ses activités dans la nouvelle université avec comme souci d’offrir à l’ensemble des étudiants, y compris sur les sites délocalisés, des prestations comparables. Le SUMPS, dont la première mission est, faut-il le rappeler, le suivi de la santé des étudiants, devra notamment être en mesure d’assurer la visite médicale de tous les étudiants primoarrivants. ■ Organisation du Bureau de la Vie Universitaire Le Bureau de la Vie Universitaire pourra lui-même être organisé autour de quatre pôles qui sont la culture, la citoyenneté, l’emploi étudiant et l’accueil. ◗ Le service d’action culturelle Le premier pôle du BVU sera donc en charge de l’ensemble des initiatives culturelles dans l’UES. Ce service d’action culturelle se nourrira des compétences qui existent tout particulièrement à l’Université Marc Bloch et au Pôle Universitaire. Il aura entre autres pour mission de gérer la carte culture, les ateliers culturels, les animations et activités culturelles sur le campus et de faire le suivi de la convention passée avec la DRAC (qui existe actuellement à l’UMB et à l’URS et qui devra être reprise dans le cadre la nouvelle université). ◗ La mission citoyenneté et initiatives étudiantes Cette deuxième subdivision sera en charge du soutien et du suivi des initiatives étudiantes. Elle sera particulièrement importante car la vie étudiante est grandement le fait des étudiants eux-mêmes et en particulier des nombreuses associations. Ces dernières doivent être suivies et aidées. Ce soutien est à la fois financier, logistique et le fait d’un suivi par le BVU qui permet de fournir des conseils d’aider à coordonner les activités des associations entre elles et avec les actions portées par l’université elle-même. 50 La mission citoyenneté et initiatives étudiantes aura également pour charge d’organiser des activités et animations tout au long de l’année, notamment en coordination avec certaines associations et avec les autres services de la vie universitaire et étudiante que sont le SUAPS et le SUMPS : Journée de la santé, Compétition sportive de l’UES… Elle assurera également la gestion des Unités d’Enseignement libres du BVE : langage des signes, engagement associatif, engagement universitaire, intervention sociale en milieu urbain… Enfin, la mission citoyenneté sera chargée de la communication et de l’information sur les élections étudiantes au niveau de l’université. Elle apportera de plus un soutien lors des élections auprès des conseils de composantes. Une fois les élections passées, les élus recevront une formation de la part de l’université aux exigences de leurs mandats. ◗ La mission emploi étudiant La loi relative aux libertés et responsabilités des universités permettra aux universités de plus facilement recruter des étudiants dans le cadre de leurs activités. L’Université Européenne de Strasbourg, soucieuse de favoriser ses étudiants, se devra donc de leur offrir un certain nombre d’emplois, en particulier dans les points accueil, dans les scolarités, dans les bibliothèques, lors des réceptions, pour l’organisation d’évènements, etc. Il s’agit ici d’une aide indéniable, qui plus est sur le lieu d’études et dans des conditions qui devront justement être compatibles avec la réussite universitaire. La mission emploi étudiant aura donc pour mission de coordonner les demandes des différents services de l’université et d’assurer le suivi des contrats de travail. Le gouvernement prévoit également d’exonérer les revenus des étudiants salariés. Dans cette optique, la mission emploi étudiant reprendra les activités des actuels services jobs, se faisant le relai des offres d’emploi communiquées par des entreprises et organismes extérieurs à l’université. ◗ La mission accueil Ce dernier pôle aura pour missions de coordonner, avec le Service Commun Universitaire d’Information et d’Orientation, les actions menées par les associations étudiantes en matière d’accueil des étudiants à la rentrée. Par ailleurs, ce pôle aura la charge de veiller, avec les services concernés (Communication…), à la qualité de l’accueil et de l’information aux étudiants dans l’établissement. 51 Gestion politique de la Vie universitaire et étudiante ■ Le rôle et les modalités de travail du CEVU Comme actuellement, la gestion politique des services de la vie universitaire et étudiante reviendra au Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire (CEVU). Dans le cadre d’une gouvernance efficace au sein de l’Université Européenne de Strasbourg, le Conseil d’Administration (CA) donnera une délégation de compétence à ce conseil pour les questions touchant à la pédagogie et à la vie universitaire et étudiante. Les points discutés par le CEVU seront donc ensuite votés sans discussion par le CA de l’université, sauf demande expresse. Ce système de « points soumis / non soumis à discussion » existe déjà à l’ULP et à l’URS. Le CEVU est présidé par le président de l’université, comme tous les autres conseils. Pour que le travail du CEVU soit rendu plus efficace, le CEVU travaillera en deux commissions spécialisées : la Commission Pédagogique et la Commission Vie Universitaire et Etudiante, de 20 membres chacune (pour un total de 40 membres du CEVU) et composées selon les mêmes proportions que le CEVU. La Commission des Etudes sera dirigée par le Vice-président Formations de l’université, et la Commission Vie Universitaire et Etudiante par le Vice-président Vie Universitaire et Etudiante de l’université. 52 ■ La Vice-présidence en charge de la Vie Universitaire et Etudiante La loi relative aux libertés et responsabilités des universités prévoit l’élection au sein du CEVU d’un « vice-président étudiant chargé des questions de vie étudiante en lien avec les centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires ». Prenant en compte l’expérience de presque vingt ans des vice-présidences étudiantes à Strasbourg, la Vice-présidence en charge de la Vie Universitaire et Etudiante de l’université sera confiée au Vice-président étudiant prévu par la loi. Ce Vice-président tirera à la fois sa légitimité de son élection au sein du CEVU et de son élection par le Congrès de l’université, sur proposition du président de l’université, comme tous les autres Vice-présidents de l’université. Ces modalités d’élection seront précisées, comme actuellement, dans les statuts de l’université européenne de Strasbourg. 53 Connaissez-vous l’afges ? * à consommer sans modération ! une question, un renseignement, un projet, ou pour le plaisir de nous rencontrer… venez nous rendre visite ! Tél. 03 88 15 73 73 1, Place de l’Université - BP 80 100 - 67003 Strasbourg cedex Nos bureaux se trouvent au-dessus du restaurant universitaire « la Gallia ». Nous vous accueillons du lundi au vendredi de 10h à 11h 30 et de 12h à 15h 30. - NE PAS JETER SUR LA VOIE PUBLIQUE - L’afges est l’association fédérative générale des étudiants de Strasbourg. Fondée en 1923, l’afges est la plus importante et la plus ancienne fédération étudiante de ville française encore en activité