Stop aux malentendus - Languedoc Mutualité
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Stop aux malentendus - Languedoc Mutualité
LANGUEDOC MUTUALITÉ Changement de direction MONTPELLIER-TOURNEZY Un nouveau centre dentaire lemutualiste AUDITION Stop aux malentendus n ° 5 9 m a r s 2 0 10 0 , 7 6 € t r i m e s t r i e l L’opacité du système de soins M P 13 Sommaire Catherine Dardé, nouvelle directrice du groupe Languedoc Mutualité P 4-5 QUOI DE NEUF Votre mutuelle. Toutes les nouveautés. P 6-9 D OSSIER Audition. Stop aux malentendus. P 10 SANTÉ Sommeil. Bien dormir s’apprend dès l’enfance. P 13 GRAND ANGLE Catherine Dardé. Nouvelle directrice générale du groupe Languedoc Mutualité. P 14 droit Handicap. Aiguiller les parents au quotidien. P 6-9 Audition. Stop aux malentendus Le Mutualiste Languedoc Mutualité : édité par le groupe Languedoc Mutualité, union régie par le code de la Mutualité enregistrée sous le N° 444 279 699 - 88, rue de la 32e - 34264 Montpellier cedex 2 – Tél. : 04 67 22 85 50 – Directeur de la publication : Jean-François Soto – Directeur de la rédaction : Alain Rey – Rédacteur en chef : Nathalie Laboureix – Secrétariat de rédaction : Julie Azémar, Cécile Fratellini et Jean-François Rebeyrol – Maquette, prépresse : Ciem – Dessins : Jef – Impression : Sud Graphie Rotative, Saint-Sulpice – Tirage : 45 000 ex. – Commission paritaire : 0909 M 06992 – N° ISSN 1269-3499 - Prix : 0,76 € – Abonnement : 4 numéros 2,29 € – N° 59, mars 2010 – Dépôt légal à parution. La reproduction des articles de ce numéro est interdite, sauf autorisation expresse du rédacteur en chef. Le Mutualiste est une publication du Réseau des éditeurs de revues (RER). Photo de couverture : Raphaël Suave. l e m u t u a l i s t e 2 DR P 11-12 SANTÉ BRÈVES Psychologie. Le bonheur est contagieux. Maternité. Tout savoir sur l’allaitement. adame la ministre de la Santé vient de demander à l’Union nationale des organismes d’assurance maladie complémentaire (Unocam) de « formuler des propositions visant à simplifier la présentation et l’expression des garanties ». L’initiative est louable, et nous nous y associons volontiers, mais nous en mesurons en même temps toute la difficulté. Chaque trimestre en effet, à travers les colonnes de cette revue, nous nous efforçons de porter à la connaissance de nos adhérents les informations essentielles sur l’évolution de leurs garanties, et plus généralement, sur les services développés par leur mutuelle. Mais nous nous heurtons régulièrement à la complexité d’un système de soins qui, à force d’empilages successifs, finit par rendre totalement opaques les tarifs pratiqués : de la création du « secteur 2 à honoraires libres » dans les années quatre-vingt, à l’apparition des « franchises » ces dernières années, en passant par les « forfaits », le « parcours de soins coordonnés », la multiplication des couleurs de vignettes et des taux de remboursement pour les médicaments, et plus généralement la prolifération des dépassements d’honoraires, le système a généré une véritable jungle tarifaire dans laquelle il est bien difficile de se retrouver. C’est pour cela qu’une amélioration de la lisibilité des contrats complémentaires passe aussi par une simplification des modes de tarification du système de soins. Madame la ministre de la Santé peut compter sur nous pour le lui rappeler… Paul Bernard, président du groupe Languedoc Mutualité m a r s 2 0 10 co u r r i e r d e s le c t e u r s Le Mutualiste Languedoc Mutualité, courrier des lecteurs, 35 Grand’Rue Jean Moulin, 34000 Montpellier. E-mail : [email protected] Séjours européens Aide à la mutualisation « Comment me faire rembourser mes frais de santé si je suis malade au cours d’un voyage en Europe ? » Laurent M. S’il s’agit de soins de ville (consultation médicale, pharmacie), il vous faudra avancer les frais et conserver la facture. À votre retour, vous la transmettez à votre caisse d’assurance maladie qui effectue le remboursement sur la part obligatoire. La mutuelle, quant à elle, prend en charge le ticket modérateur. Nous vous conseillons également de vous procurer la Carte européenne d’assurance maladie auprès de votre caisse d’assurance maladie. Cette carte atteste des droits de l’assuré social et de ses ayants droit se rendant dans l’espace européen. Elle facilite, le cas échéant, les modalités de prise en charge de vos dépenses de santé pendant le séjour (notamment à l’hôpital), selon la législation et les procédures en vigueur dans le pays visité. Valable pour un an, la carte est nominative et individuelle. « j’ai bénéficié l’an dernier d’une aide pour ma complémentaire santé. Sera-t-elle reconduite automatiquement en 2010 ? » Patrick R. Non, cette aide est annuelle et vos droits sont réétudiés chaque année par l’Assurance maladie sur votre demande, à partir de votre situation familiale et de vos revenus. Deux mois avant l’échéance de votre contrat, remplissez le formulaire « Aide pour une complémentaire santé » (disponible dans votre caisse ou sur Internet, sous le numéro S3715 sur le site www.ameli.fr) et envoyez-le dûment rempli à votre caisse. Précisez également la date de fin de votre protection complémentaire. En cas d’avis favorable, votre caisse d’assurance maladie vous adressera une nouvelle attestation-chèque ainsi qu’une attestation de dispense d’avance de frais. Les montants de l’aide au 1er janvier 2010 sont de 100 euros pour les moins de 16 ans, 200 euros entre 16 et 49 ans, 350 euros de 50 à 59 ans et enfin 500 euros pour les 60 ans et plus. La demande peut être effectuée tout au long de l’année. © JFR Travailleurs indépendants Carte Vitale « J’ai perdu ma carte Vitale. Comment faire pour en recevoir une nouvelle ? » Emmanuelle G. Vous devez contacter votre caisse d’assurance maladie qui va invalider la carte perdue. Vous recevrez sous dix jours un formulaire de demande de carte Vitale. Une fois celui-ci retourné, votre caisse vous enverra la nouvelle carte qui comporte désormais une photo. Elle est diffusée progressivement aux nouveaux bénéficiaires, aux jeunes de 16 ans et aux personnes qui comme vous, ont besoin de faire remplacer leur carte actuelle (perte, vol ou carte défectueuse). Cette carte garantit le remboursement de vos soins sous cinq jours. Si vous consultez un médecin avant de l’avoir reçue, il vous suffit de faire remplir par le praticien une feuille de soins et de la faire parvenir à votre caisse. l e m u t u a l i s t e 3 « J’ai récemment démarré une activité en tant qu’artisan. On m’a parlé de déclaration commune de revenus, de quoi s’agit-il ? » Serge T. Les travailleurs indépendants doivent remplir chaque année cette déclaration qui permet d’établir la base de calcul de toutes vos cotisations obligatoires. Cette déclaration vous est envoyée avant le 1er avril de chaque année par votre caisse RSI. Vous devez la retourner avant la date limite mentionnée sous peine de majoration. Le site www.net-entreprises.fr est le portail officiel pour effectuer gratuitement vos déclarations sociales en ligne. Avantages : vous bénéficiez d’un délai supplémentaire pour effectuer votre déclaration mais surtout d’un accompagnement interactif et d’une aide en ligne. Des indications viennent en effet vous aider au fur et à mesure des champs de données à remplir. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site du Régime social des indépendants : www.le-rsi.fr m a r s 2 0 10 Quoi de neuf VIOLS-LE-FORT OUVERTURE D’UNE MAISON DE RETRAITE GANGES Des baignoires hautetechnologie Deux salles de bain de la clinique SaintLouis de Ganges sont désormais équipées de baignoires à douche avec siège élévateur électrique. Cette aide technique facilite l’accès à la baignoire et la prise de bain des personnes lourdement handicapées ou très âgées. Le dispositif électrique permet de descendre le patient au fond de la baignoire puis de le remonter. À l’occasion de l’inauguration de ce matériel, en décembre 2009, Rose-Marie Martinez, directrice de l’établissement, a chaleureusement remercié Georges Martial, président de la mutuelle gangeoise, qui a offert ce matériel à la clinique. En octroyant 16 000 euros à l’établissement pour l’acquisition de ce matériel, la mutuelle gangeoise montre sa solidarité envers les plus fragilisés. Le groupe Languedoc Mutualité a ouvert une résidence dédiée à l’accueil de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou à des pathologies apparentées. S itué à Viols-le-Fort, l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) l’Ombrelle peut accueillir jusqu’à 15 résidants en hébergement permanent et deux personnes en accueil de jour. Le bâtiment, déjà existant, a été entièrement restructuré et repensé par une équipe pluridisciplinaire et amenagé pour répondre aux besoins spécifiques de repères, de sécurité et de mobilité de ce public. Tout a été mis en œuvre pour accueillir les résidants dans les meilleures conditions. L’aménagement intérieur et extérieur permet aux résidants de se déplacer sans risques. Un programme de soins spécifiques Le personnel, formé pour le suivi de personnes dépendantes partielles et lourdes, est composé d’un médecin coordinateur gériatre, d’une infirmière, d’aides soignantes, d’aides médico-psychologiques, d’auxiliaires de vie, d’animateurs, de psychologues et de pychomotriciens-ergothérapeutes. Un programme de soins spécifiques, associé à un projet d’activité, est élaboré pour chaque résidant. Une information adaptée et un soutien permanent sont aussi apportés à l’entourage. Il peut donc participer et accompagner son parent dans la vie de la résidence. Cet établissement privé mutualiste à but non lucratif complète l’offre d’hébergement du groupe Languedoc Mutualité. Pour tout renseignement complémentaire : Ehpad l’Ombrelle, 135 rue de Cassillac, 34380 Viols-le-Fort. Tél. : 04 67 57 03 20 – lombrelle@ languedoc-mutualite.fr La résidence accueille ses pensionnaires dans un cadre paisible et rassurant. l e m u t u a l i s t e 4 m a r s 2 0 10 CENTRE PROPARA Une bourse pour la recherche clinique à l’occasion du sixième congrès de la Fondation de l’Avenir, Le docteur Charles Fattal, rééducateur (notre photo), médecin chef du centre mutualiste neurologique Propara à Montpellier, a reçu la première bourse de recherche clinique mutualiste. Financée par la Mutualité française et dotée de 40 000 euros, cette bourse a pour objectif de soutenir un projet de recherche clinique porté par un service de soins et d’accompagnement mutualiste. Le projet du lauréat consiste à étudier les effets de la verticalisation, sur plateforme vibratoire, sur la masse osseuse des patients blessés à la moelle épinière. Le lauréat a été distingué parmi 18 projets particulièrement innovants présentés par des équipes médicales mutualistes. Quoi de neuf MONTPELLIER VICTOIRES DE LA RéUSSITE Le groupe Languedoc Mutualité honoré Lors de la soirée des dix ans des « Victoires de la réussite », en décembre dernier, le groupe Languedoc Mutualité a reçu le prix de la recherche scientifique pour ses multiples actions et soutiens. À cette occasion, André Bernat a été félicité pour l’ensemble de sa carrière. Cette manifestation est organisée par Le Journal de l’emploi et le club des 500. TRAVAILLEURS INDéPENDANTS Des démarches simplifiées Eovi-Languedoc Mutualité gère le régime de complémentaire santé des travailleurs indépendants avec la mutuelle GPS, ainsi que leur régime obligatoire avec l’UTIM-LR (union des travailleurs indépendants du Languedoc Roussillon). Ce lien historique permet de simplifier leur protection sociale. C’est un décompte unique qui leur est adressé où apparaît les remboursements du régime obligatoire et de la part complémentaire. L’organisme mutualiste a également mis en place des partenariats avec la chambre des métiers et ses composantes. À ce titre, Jean-Pierre Courseille, président de la mutuelle GPS et Jean-François Soto, directeur de l’UTIM-LR et de la Mutuelle Eovi-Languedoc Mutualité ont participé à la cérémonie anniversaire des 50 ans de la Capeb (confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment). un NOUVEAU CENTRE DENTAIRE À TOURNEZY S Languedoc Mutualité a ouvert un nouveau centre dentaire à Montpellier. itué dans la zone d’activités de Tournezy, le nouveau centre est équipé de trois cabinets dentaires et est ouvert du lundi au vendredi de 8 h 30 à 19 heures. Un parking privatif est réservé à la clientèle. Il dispose d’une rampe d’accès spécifiquement étudiée pour les handicapés. Comme tous les centres dentaires de Languedoc Mutualité, il est certifié Afnor sur la base du référentiel qualité de services de l’Union française pour la santé bucco-dentaire (UFSBD). Quatre centres Languedoc Mutualité à Montpellier Facilement accessible, il se trouve à deux minutes de la sortie d’autoroute A9 n°31, sortie Montpellier Ouest « Croix d’Argent ». Avec la maison médicale Paul Valéry, la maison médicale Euromédecine et la maison de la Mutualité, ce centre dentaire est le quatrième du groupe Languedoc Mutualité à Montpellier. En se connectant sur le site Internet www.languedoc-mutualite. fr, il est possible de prendre rendez-vous et de télécharger les plans d’accès. • Centre dentaire Tournezy 133 rue Olof Palme, 34000 Montpellier. Tél. : 04 99 52 82 60. • Centre dentaire maison de la Mutualité 88 rue de la 32e, 34264 Montpellier cedex 2. Tél. : 04 67 22 85 13. • Centre dentaire maison médicale Paul Valéry 271 allée de bon accueil, 34090 Montpellier. Tél. : 04 67 52 02 76. • Centre dentaire maison médicale Euromédecine Parc Euromédecine, rue du caducée, 34090 Montpellier Tél. : 04 67 02 92 30. Le nouveau centre de Tournezy est équipé de trois cabinets dentaires. Des garanties spécifiques En 2010, Eovi-Languedoc Mutualité propose des garanties complémentaires santé spécialement étudiées pour les travailleurs non salariés. Pour plus d’informations, contactez Stéphane Bonnaric au 04 67 22 85 58, ou par mail : [email protected] Pour l’UTIM-LR, composez le 04 67 60 72 94, ou par mail : [email protected] l e m u t u a l i s t e 5 m a r s 2 0 10 Audition Stop aux malent Six millions de personnes souffrent de déficience auditive, une malentendance qui ne touche pas que les personnes âgées mais aussi celles surexposées au bruit. Problème : les patients, réticents aux aides auditives, tardent à s’équiper. A chaque maladie sa pres cription. Grippé, vous allez chez le médecin. Victime d’un accident, vous acceptez d’être plâ tré. Myope, vous choisis sez une paire de lunettes. Ce cheminement est généralement bien vécu par les patients. Concernant l’audition, la donne change et il est commun de rencontrer des personnes qui entendent mal sans équipement. Or, une per sonne sur dix est malentendante. Pourquoi un tel paradoxe ? Comment surviennent les problèmes d’audition et comment les soigner ? Discuter avec un ami, écouter de la musique ou regarder la télévision sont des activités courantes au cours desquelles l’ouïe est le sens prédomi nant. L’oreille a pour fonction de capter les sons extérieurs pour les acheminer jusqu’au cerveau qui les traite. Partie osseuse Chaîne des osselets Enclume Marteau Nerf auditif Pavillon Cochlée Tympan Conduit auditif Oreille interne fermé par le tympan. Les pathologies de l’oreille externe sont bénignes et la perte d’audition liée à un bouchon de cérumen ou à une otite est réversible. La partie moyenne s’étend du tympan aux trois osselets (marteau, enclume et étrier). Le tympan transfère les vibrations pour les transmettre aux osselets qui les amplifient et les portent à l’oreille interne. Les maladies qui concernent cette zone forment avec celles de La partie extérieure englobe le pavillon et le conduit auditif. C’est là qu’entrent les sons sous la forme de vibrations conduites le long du canal, m u t u a l i s t e 6 Trompe d’Eustache Oreille Oreille externe moyenne Surdités de transmission et de perception l e Etrier m a r s 2 0 10 Photos : © Raphaël Suave éch e lle du b r u it ( en dB ) endus dB la partie externe les surdités de transmission. Caractérisées par une baisse légère à moyenne de l’audition, la perte est comprise entre 20 et 60 dB (l’audition est dite normale pour une perte ne dépassant pas 20 dB). Ces surdités peuvent être causées par une perforation du tympan, une rupture dans la chaîne des osselets mais aussi des otites mal traitées. Si elles sont généralement opérables, d’autres provoquent parfois une baisse de l’audition qui nécessite un appareillage, même à ce premier niveau de surdité. 140 130 Avion au décollage Seuil de la douleur 120 Marteau piqueur Traumatisme sonore 110 Discothèque Concert Bruits dangeureux Seuil de danger Baladeur 80 Automobile Cantine scolaire Bruits fatiguants 60 Le capital auditif perdu ne se régénère pas Conversation normale Le second niveau caractérise les surdités de perception correspondant à une perte sévère et profonde allant jusqu’à 90 dB. Ces surdités sont consécutives à des troubles de l’oreille interne. Comparée à un labyrinthe, la cochlée renferme les cellules nerveuses qui transforment les vibra tions en impulsions électriques vers le cerveau. Une atteinte de cette partie est irréversible car les cellules internes ne se régénèrent pas. Les causes sont multiples : congénitales, génétiques mais aussi accidentelles. Que ce soit dû à un traumatisme sonore bref, à un vieillissement prématuré des cellules d’une personne travaillant dans le bruit ou à l’apparition de la presbyacousie (vieillisse ment naturel de l’oreille), ces pertes nécessitent une prise en charge. Attendre n’y changera rien. Gilles Assoulant, audioprothésiste, affirme que « plus la personne vient se faire dépister et équiper tard, plus il est difficile pour elle de se réhabituer aux sons. » l e 40 Appartement calme 20 0 dB Seuil d’audibilité Vent dans les feuilles Il est donc primordial de déceler tôt les signes précurseurs : difficultés à suivre une conversa tion en famille, sensation que les gens parlent trop vite, faire répéter l’entourage. Un cercle vicieux s’installe et incite la personne à réduire ses conversations et à s’isoler. Tout, plutôt que de passer la porte de l’oto-rhino-laryngologiste pour réaliser un test. Pourquoi ? La malaudition fait peur, souvent associée à un handicap lourd. L’opinion opère un amalgame entre la malenten dance et la surdité. m u t u a l i s t e 7 m a r s 2 0 10 Au d i t i o n st op au x m a l e n t e n dus Une vision encore trop négative des prothèses auditives La capsule externe de l’implant auditif a un diamètre équivalent à celui d’une pièce de deux euros. Q ui dit « surdité » dit « consultation chez le spécialiste ORL ». Celui-ci déterminera si la surdité peut être opérée, dans le cas d’une perforation du tympan par exemple, ou si elle nécessite un appareillage auditif. Les équipes du service ORL de la clinique Beau Soleil de Montpellier réalisent des interventions chirurgicales pour implanter un appareil auditif Des appareils miniaturisés mais toujours dispendieux Autre révolution, la taille, la forme et la diversité des produits même si le principe de l’appareil reste le même : capter les sons avec un micro, les amplifier et les restituer. Prescrits par l’ORL, c’est l’audioprothésiste qui conseille le patient « selon le niveau de perte, le souhait esthétique de la personne, la forme de son conduit auditif et sa capacité à manipuler l’appareil », précise-t-il. Il en existe deux types. Les contours d’oreille sont composés d’une aide placée sur l’oreille reliée par un tube à un embout transparent qui rentre dans le conduit. La miniaturisation de l’électronique permet de fabriquer des appareils dissimulés derrière l’oreille. Ils conviennent à tous les types de surdités. Des contours d’oreille de petite taille très discrets, appelés « open », sont également adaptés aux pertes légères à moyennes. Ceux-là ne mesurent pas plus de trois centimètres. Les intra-auriculaires, eux, sont les plus discrets car l’électronique tient dans une coque conçue sur-mesure et introduite dans le conduit. Ils sont plus ou moins visibles suivant la profondeur d’insertion dans le conduit et compensent les surdités moyennes. Mais c’est le prix qui au final, blesse. Celui d’une prothèse varie de 750 à 2 000 euros et comprend les séances de réglages et le suivi avec l’audio prothésiste. Problème : le remboursement de la Sécurité sociale est insuffisant (voir encadré). l e m u t u a l i s t e 8 © DR Autre frein à l’appareillage, la vision des appa reils. L’enquête Ipsos 2009 L’image des appareils auditifs en France révèle qu’une personne sur deux de plus de 60 ans en possède une image négative. 10 % des sondés déclarent que les appareils donnent une image vieillissante de la personne qui les porte, 18 % les trouvent non esthétiques et 8 % auraient honte d’en porter ! Pourtant, les appareils nouvelle génération n’ont rien en commun avec ceux d’antan. Mais les préjugés sont tenaces. Depuis 1996, les aides fonctionnent sur un mode numérique et non plus analogique. Avant, les sons n’étaient qu’amplifiés. Ils sont désormais numérisés. Une réelle avancée, selon Gilles Assoulant pour qui « le traitement numérique du son tend à se rapprocher du fonctionnement naturel de l’oreille afin d’aider à la localisation des sons et faire ressortir la parole par rapport aux bruits, ce que ne permettait pas l’analogique. » Les variations de prix s’expliquent par le choix de l’appareil (la marque et le fabricant), le niveau de performance du processeur numérique et le lieu de l’achat car les prix publics des aides sont libres (ceux des centres Audition Mutualiste sont en moyenne 10 % moins chers). La durée de vie de l’appareil est d’environ cinq ans. Un investissement lourd, financier et personnel. Car réapprendre à entendre nécessite du temps : « Quand les personnes s’équipent, il faut ensuite adapter les aides. Se diriger progressivement vers le niveau qui correspond à la perte tout en respectant la tolérance de la personne aux nouveaux bruits. Le but n’est pas de revenir à un seuil d’audition parfait mais d’offrir le meilleur compromis confort et efficacité nécessaire à la vie quotidienne, surtout pour les personnes âgées », Julie Azémar conclut Gilles Assoulant. m a r s 2 0 10 Au d i t i o n st op au x m a l e n t e n dus MONTPELLIER La pose d’implants à la clinique beau soleil De nombreuses solutions peuvent être proposées aux patients atteints de pertes auditives. Parmi elles, la pose d’un implant est une alternative sûre et efficace qui est effectuée à la clinique Beau Soleil de Montpellier. de très haute technologie. Il s’agit d’un mini-vibrateur placé au contact du crâne, des osselets ou de l’oreille interne selon le cas. Ce vibrateur est activé à distance par une petite capsule dissimulée dans les cheveux, derrière l’oreille. Le son capté par le processeur grâce à son micro est transmis tel une onde radio à l’implant, qui se met alors à vibrer. Ce système, extrêmement discret, permet d’améliorer la qualité du son perçu par le malentendant, sans obstruer son conduit auditif. L’implant améliore la qualité du son transmis à l’oreille interne et au cerveau en stimulant directement la chaîne des osselets. Sa durée de vie est illimitée. Il s’adresse à certains adultes atteints de surdité, en alternative aux équipements traditionnels. Sa mise en place nécessite une intervention chirurgicale sous anesthésie générale et 48 heures d’hospitalisation. Une grande clarté sonore et un confort physique amélioré L’implant peut être utilisé six semaines après l’intervention. Il est ensuite réglé comme tout autre appareil auditif par l’audioprothésiste. Les utilisateurs de ce système témoignent d’une amélioration très nette de la clarté et de la qualité du son dans son ensemble. Cette technique a d’autres avantages : notamment l’amélioration du confort physique, l’élimination quasi-totale de sifflements gênants et une meilleure esthétique. Lorsque le patient est équipé d’un appareillage ou d’un implant, il peut se rendre dans le cabinet ORL de la maison médicale rue de la 32e à Montpellier. Ce centre dispose de cabines spécialement conçues pour tester l’efficacité des appareils ou des implants auditifs. Ainsi, les réglages nécessaires au confort d’écoute du patient peuvent être effectués dans les meilleures conditions. Clinique Beau Soleil, 119 avenue de Lodève, 34070 Montpellier. Tél. : 04 67 75 97 17. Maison de la Mutualité : 88 rue de la 32e, 34264 Montpellier Cedex 2. Tél. : 04 67 22 85 07. E N SAVO IR P LUS Les baladeurs numériques dans le collimateur de la 13e édition de la Journée nationale de l’audition. « 5 à 10 % des jeunes Européens qui écoutent la musique de façon amplifiée risquent une perte d’audition permanente s’ils conservent cette pratique plus de cinq ans » : voici la conclusion d’une étude réalisée par le Comité scientifique des risques sanitaires émergeants et nouveaux et commandée par l’Union européenne. Un phénomène en constante progression puisque le pourcentage de jeunes écoutant de la musique amplifiée a triplé depuis les années 1980, représentant aujourd’hui près de 20 % de cette population. D’où le thème de la Journée nationale de l’audition 2010 organisée partout en France le 11 mars prochain : « Baladeurs, quels risques pour l’audition ? ». En France, le seuil des baladeurs est fixé à 100 dB alors que la loi fixe un seuil de 80 dB pour la protection des travailleurs exposés excessivement au bruit. Le risque de dommage auditif, irréversible dans le cas de traumatisme sonore, dépend à la fois du volume d’écoute, de la durée d’exposition à la musique et de l’âge. Il survient sur une courte durée d’exposition lorsque le seuil atteint 110 à 120 dB. Mais il peut également se produire sur une longue période d’écoute à partir de 80 dB (écoute quotidienne). l e m u t u a l i s t e 9 m a r s 2 0 10 SANTÉ SOMMEIL Bien dormir s’apprend dès l’enfance Pour être en forme à l’école, un enfant doit bien dormir. Cette étape, essentielle à son développement, est malheureusement trop souvent malmenée par le rythme familial ou par différents troubles. Premier conseil : veiller à ce que l’enfant se couche tôt. et à l’adolescence, neuf heures. Les heures de coucher tardives peuvent dérégler les phases du sommeil et nuire à la sécrétion de l’hormone de croissance. Il est important que les enfants se couchent tôt. Les parents doivent montrer l’exemple et éviter de décaler leurs heures de coucher et de lever, car cela influe sur les rythmes de leur enfant. Les grasses matinées du week-end ne doivent pas être trop longues car l’enfant risque de se trouver déphasé le reste de la semaine. Il faut veiller à la qualité du sommeil de l’enfant autant qu’à sa quantité. I ndispensable pour chacun d’entre nous, le sommeil revêt une importance particulière chez l’enfant. « Durant les phases de sommeil profond, l’enfant sécrète l’hormone de croissance essentielle à son développement physique. Dormir contribue également au développement psychique : le sommeil paradoxal permet d’organiser et de mémoriser les informations acquises durant la journée, les rêves aident à régler les conflits », explique Sophie Tingry, médecin généraliste. Pourtant, pendant l’année scolaire, de nombreux enfants ne dorment pas bien. Sylvie, professeure des écoles, les repère chaque année aux mêmes périodes. « Le premier trimestre est long avant les vacances de Noël. On voit au mois de janvier des enfants dont l’attention diminue. Ils sont plus distraits, oublient leurs affaires et leurs résultats baissent. » Les parents doivent donner l’exemple Chez l’enfant, le besoin de sommeil diminue avec l’âge. À cinq ans, un enfant doit dormir onze heures, à 9 ans, dix heures, l e Instaurer des rituels Pour la docteure Tingry, on ne doit pas négliger la préparation au coucher. « Il faut éviter les consoles de jeux ou les activités violentes et instaurer des rituels calmes. » Le doudou et l’histoire en font partie. Les parents doivent annoncer le coucher à l’avance et présenter le sommeil comme un acte positif. Les troubles du sommeil ne sont pas rares chez les 5-12 ans. Les enfants sont confrontés aux parasomnies : cauchemars, somnambulisme, somniloquie (parler en dormant), rythmies (mouvements du corps), l’énurésie (incontinence) et le bruxisme (grincement des dents). La répétition de ces parasomnies doit inciter à consulter. Parlez-en à votre médecin qui détectera une éventuelle cause médicale : allergie respiratoire, infection ORL, éruption dentaire… Il pourra également vous orienter vers un psychothérapeute si l’origine du trouble est psychologique. Frédéric Constans Les cycles du sommeil Le sommeil se déroule par cycles d’environ une heure trente chez l’adulte, un peu moins chez l’enfant, qui peut avoir besoin de cinq à huit cycles de sommeil, selon sa nature de dormeur. Chaque cycle se compose de plusieurs stades. À l’endormissement, le cycle débute par deux stades de sommeil lent léger. Puis vient le sommeil profond, qui permet de récupérer sur le plan physique. Le dernier stade, le sommeil paradoxal, est essentiel sur le plan psychique. Il est caractérisé par une grande activité cérébrale et onirique. m u t u a l i s t e 10 m a r s 2 0 10 SANTÉ PSYCHOLOGIE LE BONHEUR EST CONTAGIEUX i vos amis sont heureux, vous risquez fort de profiter de ce sentiment. S C’est le constat d’une étude réalisée sur la contagion sociale du bonheur. Une équipe bostonienne s’est penchée sur la question du transfert d’émotions en étudiant un groupe de plus de 5 000 personnes ainsi que leurs parents et amis. Il en ressort que les chances d’être heureux sont supérieures si on est directement lié à des gens heureux. Plus on est proche d’un ami ou d’un parent heureux, plus le transfert fonctionne. Un ami voisin devenant heureux augmente ainsi les chances pour son entourage de l’être. De plus, cet état permet aux personnes de développer du lien social, qui à son tour, agit sur le bien-être. Ne vous sentez pas obligé de quitter tous vos amis malheureux car l’inverse n’a pas encore été prouvé. Un nouveau site dédié à la santé L’opérateur Orange, en association avec Santé Magazine, lance « Tendance Santé », un site Internet dont le but est d’inciter les personnes à comprendre et gérer leur santé. Le site se consulte sur ordinateur et possède une version spécifique à la navigation sur téléphone mobile. « Tendance santé » met en ligne des « News santé » fréquemment actualisées, des rubriques strictement médicales et plus généralistes (maladies, vaccination, santé du bébé, être parents, cuisine et nutrition…) ainsi que des vidéos contenant avis d’experts et conseils pratiques. Le site s’adresse autant aux jeunes femmes qu’à leurs mères en abordant les problèmes de circulation de sang, de rhume et d’infections mais aussi en prodiguant des conseils beauté. l e 80 % de substitution, c’est l’objectif national 2010 de pénétration des médicaments génériques fixé par les syndicats et l’Assurance maladie. Un taux en augmentation par rapport à l’année dernière, rendu possible par l’arrivée sur le marché de molécules nouvellement inscrites dans le Répertoire des génériques. Certains départements ont déjà atteint ce taux mais d’autres, comme la Guyane ou Paris, devront rattraper leur retard. En 2009, le développement des médicaments génériques a permis une économie de plus d’un milliard d’euros, contre 905 millions en 2008. m u t u a l i s t e 11 Compléments alimentaires : attention prudence ! L’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) met en place un dispositif national de vigilance sur la consommation de compléments alimentaires dans le but d’identifier leurs possibles effets indésirables. Selon une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), 12,5 % des produits de ce secteur présentent des anomalies. Le dispositif de vigilance s’appuie sur le concours des professionnels de santé qui doivent informer l’Afssa de tout effet inexpliqué ou inattendu sur des patients consommateurs de compléments. Attention donc aux pilules « miracle » qui vous promettent minceur, énergie, bonne mine… Les Françaises valorisent le sous-poids C’est le constat de l’étude Surpoids, normes et jugements en matière de poids : comparaisons européennes, réalisée par l’Institut national d’études démographiques. Les Françaises sont non seulement les plus minces d’Europe mais également les plus insatisfaites. L’indice de masse corporelle (IMC) y est le plus faible : 23,2 contre 24,5 en Espagne ou 26,2 en Grande-Bretagne. Non contente d’être les plus minces, elles déclarent un poids idéal inférieur à leur IMC et valorisent donc le sous-poids. Le poids idéal des hommes se situe généralement au-dessus de leur IMC et c’est le sous-poids, au contraire, qu’ils considèrent comme problématique. m a r s 2 0 10 SANTÉ MATERNITÉ TOUT SAVOIR SUR L’ALLAITEMENT our que les futures mamans puissent choisir d’allaiter en connaissance de cause, l’Institut P national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) a élaboré Le guide de l’allaitement maternel. Un livret informatif de 68 pages, alternant des conseils pratiques et de magnifiques photos en noir et blanc pour illustrer en douceur la relation mère-enfant. Le guide répertorie de façon exhaustive les étapes successives de l’allaitement : projeter de donner le sein, comment s’y préparer, connaître ses vertus et ses répercussions sur l’organisme et enfin guider pas à pas les mamans en leur indiquant les positions à adopter. Vous pouvez commander le guide ou le télécharger sur www.inpes.sante.fr Le budget santé des ménages flambe La part moyenne de la santé dans le revenu disponible des ménages est passée de 3,5 % en 2001 à 5,4 % en 2009, une évolution révélée par une étude Jalma/CSA. Et la part du revenu destiné à la santé a augmenté de plus de 50 % en huit ans. Ces frais en hausse constante sont calculés par l’addition des cotisations à une complémentaire au reste à charge des ménages, une fois tous les remboursements de frais de santé effectués. C’est pour les personnes de plus de 65 ans que la facture est la plus lourde, avec une augmentation de 55 % qui représente 11 % de leur budget. Le chiffre de prise en charge globale de 75 % des dépenses par l’Assu rance maladie est stable mais il renferme des disparités. 16 Alli, la pilule anti-obésité, minutes : est mal utilisée c’est la durée moyenne d’une visite chez un généraliste et un ophtalmologue contre quatre de plus chez un dermatologue, un ORL ou un gynécologue. Une consultation chez un psychiatre dure un peu plus longtemps, de 30 à 35 minutes, comme celle d’un cardiologue (30 minutes). Les praticiennes, toutes spécialités confondues, gardent les patients plus longtemps que leurs homologues masculins et les médecins les plus âgés reçoivent également plus longuement que les jeunes praticiens. En général, les médecins de secteur 2 étirent la durée de la séance. Drees, Études et résultats no 704. l e m u t u a l i s t e 12 Commercialisée en mai 2009, Alli, médicament indiqué dans la prise en charge du surpoids chez l’adulte en association d’un régime, est mal utilisée dans 17 % des cas. C’est ce que révèle une étude menée par l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) auprès de 348 officines de ville. Ce produit, en vente libre en pharmacie, s’adresse exclusivement aux personnes en surpoids et non à celles qui cherchent à perdre quelques kilos. L’Afssaps ne remet pas en cause le rapport bénéfice risque du produit mais rappelle que « le traitement du surpoids s’inscrit dans une prise en charge médicale globale. Aussi, les patients qui prennent Alli ou qui souhaitent débuter ce traitement sont invités à consulter leur médecin pour bénéficier d’un bilan de santé général ». Anti-inflammatoire : le kétoprofène retiré du marché Les gels anti-inflammatoires contenant du kétoprofène, utilisés pour calmer les douleurs musculaires, ont été retirés des étals pharmaceutiques en raison de graves cas d’allergie. L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé a également suspendu leur autorisation de mise sur le marché. En France, cette décision concerne 22 produits (Kétum, Profenid, Tofrec et d’autres kétoprofènes) et l’Afssaps a prévenu ses homologues européens pour une réévaluation du rapport risque-bénéfice. m a r s 2 0 10 Gr and angle A CATHERINE DARDé, DIRECTRICE GéNéRALE DU GROUPE LANGUEDOC MUTUALITé « RASSEMBLONS NOS FORCES ET VALORISONS NOS ATOUTS » Catherine Dardé vient d’être nommée directrice générale du groupe Languedoc Mutualité. Pour Le Mutualiste, elle présente ses projets. Le Mutualiste : Comment votre parcours vous a conduit à vos nouvelles fonctions ? Catherine Dardé : Après avoir exercé plusieurs missions dans le domaine de la santé, du sanitaire, de la prévention et du médico-social, j’ai dirigé l’agence régionale d’hospitalisation du Languedoc-Roussillon, ce qui m’a permis de connaître les besoins de santé de la population et des acteurs de santé. Désormais, je vais pouvoir concilier mon attachement aux valeurs mutualistes et à cette région avec la mise en place d’actions opérationnelles dans le domaine de la santé. L. M. : Quels sont vos projets ? C. D. : Je souhaite mettre en place des projets cohérents en réponse aux objectifs stratégiques du groupe. Le développement de la politique gérontologique et de l’offre de soins sera poursuivi. Les axes de la prévention et de la famille seront développés en tenant compte de ce qui est déjà proposé par les acteurs régionaux. Le groupe s’inscrit dans une démarche de performance qui n’est pas incompatible avec la qualité et la sécurité. Je souhaite valoriser nos points forts et mieux faire connaître nos pôles d’excellence tout en renforçant la cohésion du groupe. L. M. : Comment va s’organiser votre mission ? C. D. : Je suis entourée de quatre directeurs délégués, Pierre Coulot pour l ’activité ambulatoire et les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), Olivier Jaudon pour la politique hospitalière, Jean-François Soto pour la politique Catherine Dardé, directrice générale du Groupe Languedoc Mutualité : « Je souhaite valoriser nos points forts et mieux faire connaître nos pôles d’excellence ». mutualiste et Bruno Monté pour les finances et les ressources humaines. Cette équipe travaille en synergie avec les directeurs de sites. Notre action s’inscrit dans la mise en œuvre opérationnelle des objectifs définis par les conseils d’administration (union ambulatoire, union hospitalisation et hébergement, et union de mutuelles santé). Notre plus value est de pouvoir offrir une palette diversifiée de services aux habitants de cette région à tous les moments de leur vie, accessibles quels que soient leurs revenus et assurés dans l’esprit mutualiste. L. M. : Ces changements auront-ils des répercussions sur le groupe ? C. D. : Avec le départ d’André Bernat (l’ancien directeur, NDLR.), une étape est franchie. L’évolution permanente du monde de la santé, de la protection sociale et des complémentaires santé nécessite de s’adapter en permanence. À cet effet, nous rassemblons nos forces dans le cadre d’Eovi mutuelles. Pour l’hospitalisation et l’ambulatoire, nous allons conforter nos compétences médicales et renforcer nos partenariats avec les autres acteurs régionaux. Pour les actions gérontologique et familiale, nous nous inscrirons dans les axes définis par les collectivités territoriales. Notre ambition est d’être la première entreprise générale de santé au service des habitants du LanguedocRoussillon. Bernadette Herranz, nouvelle directrice de la clinique Beau Soleil Depuis janvier, Bernadette Herranz dirige la clinique mutualiste. Sa solide expérience professionnelle dans le domaine de la santé et l’envie de se mettre au service de la Mutualité l’ont conduit à ce poste. Pour la clinique, elle souhaite consolider ce qui a été entrepris et continuer à promouvoir la structure, tout en plaçant les patients au cœur des réflexions. À terme, Beau Soleil doit avoir les moyens de dépasser l’ensemble des contraintes induites par les évolutions environnementales, économiques et réglementaires. La réalisation de l’ensemble des missions passera par une reconnaissance du lien entre l’encadrement et les équipes. l e m u t u a l i s t e 13 m a r s 2 0 10 Droit FISCALISATION LA DOUBLE PEINE DES ACCIDENTÉS ? es indemnités versées par la Sécurité sociale aux salariés victimes d’accidents du L travail (AT) sont désormais intégrées au revenu imposable. Défendue par le gouvernement comme une mesure d’équité (les arrêts maladie et les congés maternité sont taxés), cette disposition s’applique aux sommes perçues cette année et imposées en 2011. 50 % des indemnités journalières sont prises en compte dans le calcul. Le produit de cette fiscalisation a été évalué à 135 millions d’euros. La Fédération nationale des accidentés de la vie rappelle que « les accidentés du travail ne reçoivent, pour une grande partie d’entre eux, que 60 % ou 80 % de leur salaire au titre des indemnités journalières ». HANDICAP Aiguiller les parents au quotidien Pour accompagner les parents d’enfants handicapés dans le dédale administratif, la Mutualité française et les éditions Pascal publient Enfants différents, parents faire face ensemble. Un livre qui explicite « le parcours du combattant » de ces parents : la recherche d’aides et de prises en charge possible, les démarches à accomplir, le choix de la scolarité, la législation concernant les enfants handicapés, mais aussi le choc du diagnostic et comment l’accepter. Enfants différents, parents faire face ensemble, en vente en librairie au prix de 12,50 euros. HORMONE DE SYNTHÈSE Reconnaissance des victimes du Distilbène suite de leur exposition au médicament. Désormais, il incombe à deux laboratoires (Novartis et UCB Pharma) de prouver que les victimes n’ont pas pris leur hormone, mais celle du concurrent. Le Distilbène a été prescrit à 200 000 femmes pour éviter les fausses couches et les risques de stérilité. DISCRIMINATION Séropositivité et immigration Les voyageurs séropositifs sont désormais autorisés à poser les pieds aux ÉtatsUnis. Barack Obama a pris la suite de George Bush pour abroger fin 2009 la loi interdisant l’accès du pays aux personnes porteuses du virus. Pour autant, les personnes étrangères séropositives candidates à l’immigration n’ont toujours pas le droit de s’y installer. Une situation qui est loin d’être unique. Le guide de référence : réglementations applicables aux déplacements et aux séjours des personnes vivant avec le VIH/sida 2008-2009 révèle que la moitié (47,3 %) des pays exclut les séropositifs, 30 pays forcent les malades étrangers à quitter leur sol et 13 leur refusent même l’accès lors d’un court séjour. FRAUDES La Sécu renforce les contrôles Le « Répertoire national commun de la protection sociale » est le nouveau maillon de la chaîne anti-fraude de la Sécurité sociale. Destiné à lutter contre les abus de prestations sociales, ce répertoire permet un croisement informatique des fichiers des quatre branches de la Sécu (retraite, Assurance maladie, prestations familiales et accidents du travail) avec ceux du Pôle emploi. Les agents de tous ces services peuvent consulter les données d’une personne, ainsi que les collectivités locales et les centres d’action sociale (RSA et aides aux personnes âgées et handicapées). Un formidable outil pour certains et une atteinte à la liberté pour d’autres… SÉCURITÉ SANITAIRE Les femmes qui ont été exposées in utero au Distilbène, hormone de synthèse commercialisée de 1950 à 1977, n’ont plus à prouver la marque du médicament pris par leur mère à l’époque de leur grossesse. Une décision de justice qui facilite l’indemnisation des femmes victimes de cancers du vagin ou de l’utérus et de stérilité à la CRÉATION D’UNE NOUVELLE AGENCE L’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) va fusionner en juillet prochain avec celle de l’environnement et du travail (Afsset) pour détecter plus efficacement les risques liés aux intoxications, à l’usage de nouveaux matériaux et produits tout en mesurant leur impact sur l’homme et son environnement. l e m u t u a l i s t e 14 m a r s 2 0 10