novembre décembre 2013 (pdf - 8,95 Mo) - Chelles Mag
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couv14_Mise en page 1 28/10/13 13:45 Page1 #14 www.chelles.fr Gratuit bimestriel novembre/décembre 2013 Anciens ou complètement nouveaux: leurs métiers les rend heureux David Mousqué, l’Instit qui écrit des livres pour les enfants Organisation des concerts aux Cuizines Cuizines: côté coulisses Ecole maternelle Fournier, groupe scolaire Lise London: une rentrée qui sent le neuf CM 11-P 46 CHRONIQUES CHELLOISES_Mise en page 1 16/04/13 14:54 Page47 CM 14-p3 Sommaire_Mise en page 1 28/10/13 11:33 Page3 SOMMAIRE REFLETS P4: GRAND ANGLE P19: DÉCOUVERTES P27: P16: ESCALES P36: P38: PRATIQUE D A V I D MOUSQUÉ L'ESPACE SERVICES P27: ÉCRIT POUR LES ENFANTS GEORGES FOURNIER ET LISE LONDON P19: UNE RENTRÉE DANS DES LOCAUX NEUFS MÉTIERS D'HIER P31: ET D'AUJOURD'HUI CUIZINES P9: CONSEIL L'ÉCONOMIE D'UN CONCERT P41: DANSER A DEUX UNE PASSION QUI TOUCHE TOUS LES ÂGES MUNICIPAL P46: LA SÉANCE DU 20 SEPTEMBRE GEORGES FOURNIER INSTITUTEUR P36: P14: ET ASTRONOME «MARCEL LE GROUPE DALENS» STRICKAZ UN ESPACE COMMUNAL À VOCATION MULTIPLE UNE BELLE SIGNATURE REGGAE HIPHOP À DÉCOUVRIR I 14 NOVEMBRE / DECEMBRE 2013 CM 14 P 4-5 Reflets-Arrêts sur images 2_Mise en page 1.pdf_Mise en page 1 29/10/13 11:18 Page4 REFLETS 4 I Arrêts sur images LA VILLA MAX AUX JOURNÉES DU PATRIMOINE L'édition 2013 des Journées du Patrimoine se tenait les 14 et 15 septembre avec une première, l'ouverture au public de la Villa Max. Enfin réhabilité, le lieu accueillait au rez-de-chaussée une exposition de photographies, plans et cartes postales anciennes autour de sa propre histoire alors que les étages sont dédiés à la Société Archéologique et Historique de Chelles qui pourra y entreposer ses archives et y développer ses activités. Les "classiques" chellois étaient aussi au rendez-vous de cette 30e édition de la manifestation : musée Bonno, vestiges de l'abbaye, défilé de voitures avenue de la Résistance, les Eglises, la collection de l'AMTUIR et les parcours en bus anciens. CM 14 P 4-5 Reflets-Arrêts sur images 2_Mise en page 1.pdf_Mise en page 1 29/10/13 11:18 Page5 Arrêts sur images I 5 UN CARREFOUR DES ASSOCIATIONS TRÈS COURU REFLETS + D’IMAGES sur le blog www.chellesmag.fr La foule des grands jours était au rendez-vous du Carrefour des Associations les 7 et 8 septembre au centre culturel. Quelque 130 stands présentaient les propositions en matière de sport, de culture, de loisirs ou d'humanitaire pour aider à choisir son ou ses activités de l'année. Au-delà de l'information, il était possible d'assister à des démonstrations sur podium et même de s'inscrire directement. Par ailleurs, le dimanche matin, dans la salle du théâtre, se déroulaient les Lumières du Sport pour un coup de projecteur sur les sportifs de l'année et mettre à l'honneur les présidents des associations. LES CHELLOIS N'OUBLIENT PAS Entourés de leurs élus, les Chelloises et Chellois se recueillaient ensemble, le 1er septembre dernier, devant la plaque des fusillés sur la façade de la mairie, puis au monument aux morts de la guerre de 39-45 et enfin au carré des fusillés dans l'ancien cimetière, à l'occasion de la cérémonie du 69e anniversaire de la libération de Chelles, le 27 août 1944. L'émotion était à son comble à l'instant de l'appel des 14 jeunes résistants tombés dans un piège le 17 août 1944 et fusillés à la Cascade du Bois de Boulogne et des 13 otages passés par les armes quelques jours plus tard, le 25, devant le mur de la mairie. I 14 NOVEMBRE / DECEMBRE 2013 CM 14 p 6a7 Mur d'images_Mise en page 1 29/10/13 11:05 Page6 REFLETS 6 I Arrêts sur images 1 Troc et puces des Coudreaux sur l'avenue des Sciences 2 Un groupe de seniors à Lindau 3 258 lauréats de la Journée du Mérite du lycée Jehan de Chelles 4 Conférence "Sport et société" par Bernard Amsalem, président de la Fédération Française d'Athlétisme 5 Présentation de la nouvelle saison de l'Université Interâges Yvon Nique 6 Animation autour de la sécurité routière à Chelles 2 7 46e Salon de l'Amicale Artistique Chelloise aux Eglises 8 Puces moto sur le parking du centre nautique Robert Préault 2 9 Journée portes ouvertes au Relais Assistantes Maternelles 1 10 Les Lumières du Sport, sur la scène du théâtre 11 Une journée Alzheimer au foyer du théâtre Une quinzaine d'adhérents de l'Université Interâges Yvon Nique, également membres de l'amicale Chelles-Lindau, ont répondu à l'invitation de leurs homologues allemands pour un séjour touristique, du 26 au 30 septembre, dans la superbe cité de Bavière, Lindau, notre ville jumelle. 12 Exposition Albert Cassard dans le hall de la mairie et la galerie du Cloître 13 Journée de la mobilité à la gare routière 14 Défilé de voitures anciennes organisé par l'UCAC 15 Une nouvelle agence de voyage avenue Foch 16 Un manuscrit du XVIIIe siècle au patrimoine de la Ville 17 "Animorphs" de David Douard à l'occasion de la "Nuit blanche" 18 Démonstration de danse country lors de la Semaine bleue 19 Rentrée des classes 2013 20 Les boulistes de Lindau ont été reçus par leurs homologues Chellois 8 7 9 20 14 11 Plus d’infos sur www.chelles.fr 12 13 Le 14 septembre, dans le cadre de Internet, www.chellescommerces.fr Artisans de Chelles proposait, en pa rétro et le club des Porsches 911 de anciennes avenue de la Résistance CM 14 p 6a7 Mur d'images_Mise en page 1 29/10/13 11:05 Page7 s de l'Université alement membres u, ont répondu à ogues allemands du 26 au perbe cité ville jumelle. Arrêts sur images I 7 REFLETS 3 , dans le cadre de la promotion de son nouveau site ellescommerces.fr l'Union des Commerçants et es proposait, en partenariat avec le club Gagny auto es Porsches 911 de Reims, trois défilés de voitures e de la Résistance. 6 5 4 10 Le 8 septembre, sur la scène du théâtre, les sportifs chellois de tous âges étaient récompensés pour leurs excellents résultats, locaux, départementaux, régionaux ou nationaux. Cette année, les bénévoles, et tout particulièrement les présidents d'associations, étaient également à l'honneur. 15 17 16 La direction des Archives et de la Documentation de la Ville a fait, cet été, une acquisition des plus intéressantes au regard de l'Histoire de notre commune. Il s'agit d'un manuscrit du XVIIIe siècle relatif à notre Abbaye royale qui présente le déroulement de l'office de Sainte Bathilde, qui débute le soir du 29 janvier.. 18 19 I 14 NOVEMBRE / DECEMBRE 2013 Plus d’infos sur www.chelles.fr -10% Cours collectifs Programmes personnalisés & suivi Report des temps d’absences** Cardio, Muscu, Fitness, Sauna et Yako® en illimité sur présentation de ce coupon* Mon club sur Chelles Adresse : 16 rue de l'Ormeteau 2ème étage 77500 CHELLES Tél. 09 83 70 10 02 Horaires d’ouverture : Lundi, Mardi, Jeudi et Vendredi de 09h30 à 21h00 Mercredi de 17h00 à 21h00 Samedi de 9h30 à 12h30 du Rue elier ng Vale Gonflable géant, labyrinthe, trampolines, toboggans, piscines à balles, vélo-môme... + ORGANISATION D’ANNIVERSAIRES de Rue ière ne Derr ontag la M Rue de u tea rme L’O ICI 800 M2 DE JEUX EN INTÉRIEUR Rue POUR LES ENFANTS DE 0 À 12 ANS... 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Ne pas jeter sur la voie publique / Documentation non contractuelle. www.planetamagic-chelles.fr NDENT AUX CRITÈRES D’EXI 'ENVIRONNEMEN T BIEBER PVC PARIS BM Chelles MAG Novembre-Decembre.indd 2 UN E EN EU SE Fax 01 64 21 80 41 www.bieber-pvc.com DE L ZAC des Tuileries - 26, rue de l’Ormeteau - 77500 CHELLES Tél. : 01 64 21 80 40 DE FRANCE GENCE DES BÂTIMENTS TREPRISE RESPECTU FENÊTRES VOLETS BATTANTS VOLETS ROULANTS PORTES D’ENTRÉE PORTES DE GARAGE * usine à Diemeringen (67430) NOS MENUISERIES RÉPO ** selon loi de finances en vigueur FABRICANT FRANÇAIS - PRIX DIRECT D’USINE* POSE ASSURÉE PAR NOS SPÉCIALISTES AGRÉÉS SALLE D’EXPOSITION - POSSIBILITÉS DE FINANCEMENT PRODUITS ÉLIGIBLES AU CRÉDIT D’IMPÔT ET AU PRÊT À TAUX 0%** U et PVC DESIGN CONTEMPORAIN AL RS LARGE GAMME DE COULEU E UR ES M FABRICATION SUR E SÉCURITÉ À TOUTE ÉPREUVONIQUE PH ISOLATION THERMIQUE ET LE PRODUITS RECYCLAB S [email protected] C A R D I O / M U S C U / S A U N A / YA K O LaMineBleue 03 88 01 21 13 LA QUALITÉ EST NOTRE FORCE DEPUIS 27 ANS www.lorangebleue.fr 21/10/13 10:45 CM 14 P 9A11_Mise en page 1 28/10/13 11:21 Page9 Salle du Conseil I 9 REFLETS 3,3 MILLIONS EN PLUS AU BUDGET SUPPLÉMENTAIRE Présentation du budget supplémentaire, installation d'un nouveau conseiller municipal, dialogue imprévu avec des Chellois de confession musulmane, troisième révision du Plan Local d'Urbanisme et rentrée scolaire, le conseil municipal du 20 septembre aura été riche et diversifié. I 14 NOVEMBRE / DECEMBRE 2013 CM 14 P 9A11_Mise en page 1 28/10/13 11:21 Page10 REFLETS 10 I Salle du Conseil DES CRÉDITS POUR LE FONCTIONNEMENT ET L'INVESTISSEMENT Devant le conseil municipal, était présenté le budget supplémentaire 2013 avec, déduction faite des écritures d'ordre, 3,3 millions d'euros de dépenses en plus, 2 263 838 euros en fonctionnement et 1 042 874 euros en investissement. Dans la section fonctionnement, ajustements et mise à niveau concernent la mise en place de la réforme des rythmes scolaires, le nombre croissant des repas servis dans les écoles et dans les centres de loisirs, l'inclusion du montant des travaux des restaurants des groupes scolaires Fournier et Lise London dans les frais fixes et un complément attribué au programme d'entretien de la voirie fortement dégradée par les nombreux épisodes neigeux de l'hiver dernier. En investissement, des crédits supplémentaires ont été inscrits pour finaliser la construction de l'école Lise London et un complément alloué au projet de réalisation d'une Maison des Services publics située aux Coudreaux. Le budget supplémentaire est adopté sans les voix de l'opposition. UN NOUVEAU CONSEILLER DANS LES RANGS DE LA MAJORITÉ Audrey Vignau, élue sur la liste "Chelles pour vous, une ville de qualité", ayant démissionné de son mandat de conseillère municipale et Anne-Laure Soliment, candidate suivante sur la liste, ayant exprimé son impossibilité de siéger au conseil, c'est Ollivier Serres qui a pris la succession d'Audrey Vigneau au conseil municipal et dans les diverses commissions et comités consultatifs dont elle était membre. UNE MINUTE DE SILENCE À LA MÉMOIRE D'UN ANCIEN CONSEILLER MUNICIPAL L'ensemble du conseil municipal a observé une minute de silence à la mémoire de Claude Delagneau décédé le 12 septembre. Celui qui avait occupé le poste de Directeur général des Services Technique de la Ville de Chelles de 1973 à 1996 avait également siégé au conseil municipal, sur les bancs de l'opposition de mars 2001 à mars 2008. DEUX MOIS DE RETARD POUR L'EXTENSION DE LA MOSQUÉE Plus d'une centaine de Chellois musulmans, inquiets et en colère, se sont invités au conseil ce soir-là. Plus tôt dans la journée avait été annoncée l'annulation à l'ordre du jour de la séance de la présentation de la cession du terrain nécessaire au projet de l'extension de la mosquée des Coudreaux. Pour que les manifestants, puissent s'exprimer, Jean-Paul Planchou interrompait la séance du conseil municipal. Driss Ghenimi, le président de l'association cultuelle islamique Aboubaker-Essadik en charge de la gestion de la mosquée, expliquait : "Nous discutons vous et nous du projet d'agrandissement de la mosquée depuis deux ans maintenant. A plusieurs reprises il y a eu des retards du fait de vos services. Depuis plusieurs semaines, de vive voix comme par courrier et vendredi dernier encore, la mairie nous a informés que la délibération sur la cession du terrain municipal à notre association serait à l'ordre du jour du conseil du 20 septembre. Aujourd'hui, nous avons appris, par téléphone, qu'il n'en serait rien. Nous sommes ici pour mettre le dossier sur La mosquée de Chelles. la place publique et entendre vos explications." Jean-Paul Planchou, prenait alors la parole pour répondre à ses concitoyens. "En effet, déclarait-il, nous avons pris des engagements vis-à-vis de vous et un calendrier, calculé de façon raisonnable par notre service juridique, avait été fixé et nous amenait à délibérer ce soir. J'ai appris, très récemment que ces délais n'avaient pas pu être tenus parce que l'enquête publique avait été déclenchée trop tardivement. Nous allons diligenter une enquête pour savoir quel est le degré de responsabilité de l'administration communale dans cette affaire. Mais en tout état de cause, cette responsabilité, si tant est qu'il y ait eu carence des services municipaux, c'est moi qui l'assume. Ce qui m'a été expliqué il y a quelques heures, est que certains documents nécessaires au lancement de la procédure n'étaient pas parvenus en temps et en heure. Tout cela nécessite que nous regardions attentivement là où il y a eu le dysfonctionnement administratif. Mais il ne s'agit pas de remettre en cause tel ou tel projet, et encore moins, telle ou telle volonté. Dès que j'aurai un entier éclaircissement des causes de ce dysfonctionnement, qui ne me semble pas, à première vue imputable seulement à la mairie, je vous en entretiendrais." "Il faut bien comprendre, précisait Driss Ghenimi que, devant le manque de place dans la mosquée actuelle, des centaines de CM 14 P 9A11_Mise en page 1 28/10/13 11:21 Page11 Salle du Conseil I 11 REFLETS La rentrée scolaire en chiffres 8 ouvertures définitives ● Bickart, Chappe, Delambre, Jules Ferry élémentaires et, à Lise London, 2 classes élémentaires et 2 maternelles 2 fermetures définitives ● Arcades fleuries maternelle et Arcades fleuries élémentaire 13 214 élèves ● (dont les BTS) scolarisés dans les établissements scolaires de la ville, 11 980 dans le public et 1 234 dans le privé Primaire public ● 2 617 élèves en maternelle (+ 12 par rapport à la rentrée 2012) et 3 904 en élémentaire (+ 123 par rapport à la rentrée 2012) Nombre d’enfants par classe en moyenne ● Maternelle, 25,9 élèves par classe ; élémentaire, 24,4 élèves par classe Secondaire public ● 2 459 collégiens et 2 832 lycéens Scolarisation des deux ans ● 48 enfants de deux ans sont accueillis cette année dans les écoles maternelles en Réseau d'Education Prioritaire fidèles sont obligés de prier dehors, sous des tentes et souvent dans le froid !" "Cela, nous le savons ! La délibération sera présentée au conseil avant la fin de l'année de toutes façons, mais nous nous donnons comme objectif le mois de novembre" concluait Jean-Paul Planchou, avant de reprendre le cours normal de la séance du conseil municipal. médiaire" de la Cité cheminote de ChellesBrou, pour une adaptation à la particularité de cet ensemble et à sa nécessaire évolution. Il s'agissait enfin de faciliter l'instruction des demandes de travaux et de préciser certaines de ses dispositions comme les clôtures ou le stationnement. La délibération est adoptée sans les voix de l'opposition. Après une première modification concernant l'ilot Besson, puis une deuxième relative à un secteur spécifique à l'espace de l'Aulnoy, c'est une troisième modification du PLU que les élus de Chelles examinaient, après enquête publique et observations du commissaire-enquêteur. Il s'agissait cette fois de resserrer les conditions d'urbanisme dans les secteurs de la ville qui ne sont pas amenés à évoluer fortement et de diminuer de manière mesurée les densités autorisées par un l'abaissement du Coefficient d'Occupation des Sols et de l'emprise au sol maximale, combiné à une augmentation du pourcentage minimum d'espaces verts. Il s'agissait également du classement en zone "inter- Sylvie Lafuente, adjointe au maire chargée de la Vie scolaire, communiquait sur la rentrée scolaire et présentait des statistiques encore provisoires (voir l'encadré). Au-delà des travaux d'entretien, d'amélioration et d'aménagement habituels en période estivale, il est à noter la reconstruction de l'école Fournier maternelle et la réalisation de l'école Lise London. Hubert Pipard, conseiller UMP, réclamait un bilan de la mise en œuvre des rythmes scolaires. "Ils se mettent en place et toutes les informations sont à trouver dans le "Guide de l'éducation" distribué depuis la rentrée, répondait Jean-Paul Planchou. Déjà, sur les 81 postes nouveaux créés, 60 étaient pourvus le jour de la rentrée, TROISIÈME MODIFICATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME RENTRÉE 2013 : DEUX ÉCOLES NEUVES ET LES RYTHMES SCOLAIRES La nouvelle école Fournier. les autres le seront avant la fin du mois. Le Comité de suivi, dont une personne de votre groupe fait partie, va se réunir et faire le point sur tous les aspects du problème." "Le conseil municipal pourraitil, avant la fin de l'année, lors de la séance de décembre par exemple, être tenu au courant de l'évolution de la mise en place des rythmes scolaires", poursuivait Hubert Pipard. "Dont acte" répondait Jean-Paul Planchou. I 14 NOVEMBRE / DECEMBRE 2013 CM 11-P 46 CHRONIQUES CHELLOISES_Mise en page 1 16/04/13 14:54 Page47 CM 14 P 13_Mise en page 1 28/10/13 11:22 Page13 Groupes de l’opposition I Opinions I 13 Hubert PIPARD I Conseiller Municipal Alain MAMOU I Conseiller Municipal Mouvement Démocrate ville de Chelles UMP de Chelles Insécurité à Chelles : la municipalité ne fait rien ! Notre ville a été récemment le théâtre de faits divers particulièrement violents (braquages, cambriolages et agressions) que nous dénonçons avec la plus grande fermeté. De nombreux Chellois, de plus en plus excédés, nous alertent sur la spirale de l’insécurité qui leur gâche la vie, et ce dans tous les quartiers. Que ce soit par dogmatisme ou par pur idéologie, le Maire refuse toujours la mise en place de mesures fortes et efficaces que nous demandons avec insistance pour lutter contre la délinquance qui prospère de plus en plus dans notre ville : le développement de la vidéo protection et le renforcement de la police municipale. Lorsqu’il est interrogé sur la question de l’insécurité dans la ville, le Maire répond qu’il s’en inquiète mais que ces problèmes ne sont pas de son ressort ! Il n’est pas acceptable qu’une municipalité reste sourde à ce point face aux inquiétudes et à la souffrance de sa population. Toutes ces violences, toutes ces incivilités restent sans réponse concrète et efficace de la Mairie, qui avoue son impuissance aux habitants mécontents ! Ce n’est pas acceptable dans la 1ère ville de Seine-etMarne où l’autorité de la force publique est contestée par des individus peu soucieux de la vie en communauté. Réforme des rythmes scolaires à Chelles La municipalité de Chelles, animée sans doute par une solidarité politique sans discernement avec un Ministre de l’Education nationale en mal de soutien, a souhaité mettre en place la réforme des rythmes scolaires alors que la très grande majorité des villes ont voulu prendre le temps de la concertation et de l’évaluation. C’est une erreur dont les parents, enfants et enseignants commencent à percevoir les effets néfastes. Notre ville n’était pas prête pour réussir une réforme d’une telle importance engageant l’avenir de nos enfants. A Chelles, l’improvisation d’une pseudo concertation et une belle opération de communication ne suffisent pas à la réussite d’une réforme impliquant une modification profonde de l’emploi du temps de nos enfants qui passe de 4 jours à 4,5 jours d’école tout en intégrant des activités pédagogiques périscolaires difficiles à mettre en place. La situation est inquiétante : fatigue accumulée par les enfants, manque de personnel, qualité inégale (en fonction des écoles) et insuffisante des activités proposées aux enfants, personnel éducatif et communal mis sous tension, problèmes de formation des personnes intervenant auprès des enfants, parents mal informés sur les activités proposées aux enfants... Bref des activités périscolaires « low-cost » mises en place d’une façon précipitée pour obéir aux ordres du ministre socialiste et tout cela sur les dos des familles. Au dernier conseil municipal, nous avons demandé au Maire de dresser un premier bilan à la fin du trimestre avec la participation de tous les acteurs concernés. Les feuilles d’impôt arrivent et le total à payer ne baisse pas. Chaque année, pour faire baisser les impôts, nous proposons des économies dans la gestion de notre commune. Des économies sur le coût des travaux ou sur les travaux superflus, sur les dépenses de communication excessives, sur les dépenses de prestige (souvenons-nous de la statue à 70 000 € à la gare !) sur les « études », audits ou cabinets de conseil inutiles. Des économies à réaliser en profitant pleinement de la communauté d’agglomération : + de transfert pour faire des économies au niveau des 4 communes et moins de postes en double une fois la compétence transférée. Et toutes ces économies sont possibles sans pour autant porter atteinte au bon fonctionnement du service public. Actuellement ces économies ne sont pas réalisées car ce qui prime à Chelles c’est le prestige et le confort des élus de gauche à la Mairie. Permanence des élus UMP : 16 rue Gambetta, 77500 CHELLES. Tél : 06 60 60 00 02 - Site internet : w w w. u m p - c o n s e i l - m u n i c i p a l chelles.com e-mail : [email protected] Colette BOISSOT, Audrey DUCHESNE, Patrick FERRER, François GONNORD, Céline NETTHAVONGS, Jacques PHILIPPON, Hubert PIPARD, Nicole SAUNIER. Tel : 0660600002, fax : 0660157806, site Internet : ump-conseil-municipal-chelles.com, email: [email protected] Permanence: 16 rue Gambetta - Chelles. Accueil le samedi et dimanche de 10 H 30 à 12 H 30 et le jeudi de 17 H 30 à 19 H 30. Tél : 06 60 60 00 02 Fax : 06 60 15 78 06. www.ump-conseil-municipal-chelles.com [email protected] PETITION DANS LES COLLEGES A CHELLES « Les élèves de Chelles - 1ère ville de Seine-et-Marne - seraient-ils des sardines ? » Le manque de places dans les collèges Chellois est connu depuis longtemps de la municipalité, qui à force de constructions nouvelles a attiré dans notre ville de nombreuses familles avec enfants. Hors ce dossier semble s’enliser malgré nos demandes répétées sur la situation auprès de la mairie à ce sujet. En effet, s’il n’est pas de la compétence de la Ville mais du Conseil Général (PS) de Seine-et-Marne de financer les infrastructures des collèges sur la ville de Chelles (PS), la cession des terrains est de la responsabilité de la commune, qui n’a toujours pas pris d’engagements fermes à ce sujet ! En 2017, 700 nouveaux collégiens seront attendus à Chelles et l’annonce d’un nouveau collège de 800 places pour 2017 semble avoir été différée jusqu’aux calendes grecques, faute de terrain cédé par la Ville… Il est vrai qu’il est si facile d’augmenter les capacités d’accueil en remplissant au maximum les établissements ! Dans ce contexte, les effectifs du collège de l’Europe passeraient de 587 élèves à 710 élèves en 2017 hors SEGPA ⇒ des préfabriqués pour nos jeunes ? Seule la construction d’au moins 1 collège de 600 places au sud de Chelles d’ici-là permettrait aux personnels d’enseigner et aux élèves d’apprendre dans de bonnes conditions de sécurité, de pratiques et de restauration… Les élections municipales approchent ! Exigez une garantie écrite de mise à disposition d’un terrain par la municipalité. Pour l’ouverture d’un nouveau collège de 600 places sur Chelles sud en 2017 LES DEPENSES DE FONCTIONNEMENT DE LA VILLE DE CHELLES Un rapport d’octobre 2013 de la Cour des comptes pointe à juste titre l’augmentation permanente – et supérieure à la progression de l’inflation – des dépenses de fonctionnements des collectivités et précise : « En particulier, les efforts de mutualisation des moyens entre collectivités locales qui ont été entrepris n’ont pas encore donné tous les résultats qu’on en pouvait attendre ». Pour ce qui concerne la Ville de Chelles, le budget principal 2007 (élections municipales gagnées l’année suivante par le PS) présentait une progression instantanée sur 2006 des dépenses de fonctionnement de la Ville de +8,40% (+4,5 M€) pour une inflation à + 1 point… Depuis cette date, ce budget n’a jamais été inférieur à 55 M€, malgré la création de Marne et Chantereine (PS) en 2004 et son passage en communauté d’agglomération en 2009, qui assume depuis les principales compétences publiques en lieu et place de la Ville de Chelles et dont les dépenses de fonctionnement ont explosé, passant de 11,792 M€ en 2007 à 21,396 M€ en 2012, soit +81,4% en 5 ans ! De plus, était-il raisonnable d’alourdir cette facture de 2 M€/an supplémentaires en frais de fonctionnement de la nouvelle médiathèque ? Alain MAMOU & Eric STEFANYSZYN Conseillers municipaux Mouvement Démocrate ville de Chelles www.chellesautrement.com [email protected] TWITTER : @MODEMCHELLES FACEBOOK : CHELLES AUTREMENT EN NOUS ÉCRIVANT À : [email protected] TWITTER : @MODEMCHELLES Alain MAMOU & Eric STEFANYSZYN Conseillers municipaux Mouvement Démocrate ville de Chelles [email protected] www.chellesautrement.com [email protected] I 14 NOVEMBRE / DECEMBRE 2013 CM 14-p 14A15 en projet_Mise en page 1 29/10/13 11:15 Page14 REFLETS 14 I En projet Espace communal Marcel Dalens NOUVEAU LOOK, NOUVELLE VOCATION UN NOUVEAU NOM. RAPPEL DES FAITS Après l’incendie du Coudrier, la Ville a installé l’Espace Socioculturel dans des locaux éclatés. Les activités se déroulaient alors en partie à la Maison de quartier, dans un appartement prêté par Marne et Chantereine Habitat, l’accueil des habitants se faisait lui dans les locaux de la mairie annexe, avenue des Sciences. Un second incendie, en fin d’année dernière, détruit à son tour la mairie annexe. Pour faire vivre les services publics dans le quartier, la Ville s’engage alors dans la transformation de la Maison de quartier en une maison des services publics, baptisée Espace communal. CM 14-p 14A15 en projet_Mise en page 1 29/10/13 11:15 Page15 En projet I 15 UN ESPACE COMMUNAL À VOCATION MULTIPLE TOUTES LES ACTIVITÉS DE LA MAISON DE QUARTIER RELOCALISÉES Dès 2012, les activités qui se tiennent dans les locaux de la Maison de quartier sont relocalisées. Le Réseau d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté réintègre l’école Delambre, les centres de loisirs rejoignent l’école Calmette suite au déménagement du Centre de Documentation et d’Information et les associations de gymnastique et de danse installent leurs cours à la Mi-temps dans une salle spécialement réaménagée pour leurs activités. L’Espace Socioculturel du quartier, l’Espace services décentralisé, la permanence maternelle Infantile, des locaux polyvalents, un bureau pour des permanences au service des habitants (écrivain public, les ateliers de la Maison du diabète, d’autres permanences complèteront l’offre dès la fin des travaux…), les 521 m2 de l’espace communal sont entièrement redistribués et un local supplémentaire de 80 m2 est construit et dédié au Comité Local d’Animation des Coudreaux. Les travaux débutent le 18 novembre pour s’achever au plus tard à la fin du mois de février. Afin de ne pas pénaliser les habitants du quartier, la structure continuera de fonctionner durant cette période. L’espace socioculturel comme la mairie annexe resteront à la disposition des habitants. ELLE S’APPELLERA MARCEL DALENS Décédé le 4 février 2009, à l’âge de 93 ans, Marcel Dalens était Chellois depuis 1925. Bénévole actif ou président au sein d’une trentaine d’associations caritatives, de soutien aux familles, aux jeunes en rupture sociale, organisateur d’animation au sein de son quartier, il est à l’origine de la création en 1980 du Comité de Liaison et d’Animation des Coudreaux, une association très active pour la vie du quartier qui a fait naître le carnaval des enfants, des foulées des Coudreaux, du Troc et Puces entre autres. Homme de cœur, il a également apporté son aide et son soutien à la Ligue contre le cancer, participé au Téléthon, milité auprès du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples. Son implication ne se limitait à son quartier, il a soutenu également des associations dans leurs actions et participait régulièrement à la fête Mosaïque, la course Terre d’Avenir ou le Carrefour des associations. I 14 NOVEMBRE / DECEMBRE 2013 CM 14 P 16-17 postit_Mise en page 1 28/10/13 11:27 Page16 REFLETS 16 I16Post-it I Quoi d’neuf ? L’ESPACE SERVICES 01 64 72 55 60 ou www.chelles.fr La CPAM et la CAF dans les anciens locaux 1 Le 31 décembre au plus tard Pour participer aux scrutins électoraux qui se dérouleront en 2014, les 23 et 30 mars pour les municipales et le 25 mai pour les européennes, il faut impérativement être inscrit sur les listes électorales de sa commune de résidence. Les Chelloises et les Chellois doivent s'adresser à l'Espace Services de la mairie avant le 31 décembre 2013, pour pouvoir participer aux scrutins à venir. Au-delà de cette date, il sera trop tard pour faire entendre votre voix en 2014 ! de la bibliothèque Jusqu'au 31 décembre prochain, la Caisse Primaire d'Assurance Maladie et la Caisse d'Allocations Familiales accueillent le public au 28-30 rue Louis Eterlet, dans les anciens locaux de la bibliothèque Georges Brassens. Au-delà de cette date, la CPAM s'installera, toujours à Chelles, 1 rue du Révérend Père Chaillet, dans les locaux occupés jusqu'alors par l'ASSEDIC. La CAF, quant à elle, se délocalisera à Lognes. Accueil du public jusqu'au 31 décembre 2013 : CPAM, du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 17 h / Numéro d'appel national : 3646 CAF, sur rendez-vous, les mardis et jeudis à prendre au 0810 25 77 10 (CAF de Melun). 2 Inscription automatique Chaque jeune Française et Français qui devient majeur est inscrit d'office sur les listes électorales. La mesure concerne les citoyennes et citoyens ayant atteint l'âge de 18 ans entre le 1er mars et le 28 (ou 29) février de l'année suivante. Les années d'élection (scrutin général), les jeunes devenus majeurs entre le 1er mars de l'année du scrutin et la veille de l'élection (1er tour) sont également inscrits d'office. Les jeunes qui deviennent majeurs entre les 2 tours d'une élection ne sont pas inscrits et ne peuvent donc participer à ce scrutin. En tout état de cause, une erreur ou un oubli peuvent se produire. Ainsi appartient-il à chacun de s'assurer de bien figurer sur les listes électorales de sa commune. Si toutefois son inscription n'avait pas eu lieu, le jeune peut régulariser sa situation en s'adressant à sa mairie ou au tribunal d'instance. 3 Inscription, trois possibilités - L’inscription sur les listes électorales peut s’effectuer en ligne. Attention, vous devez obligatoirement joindre les pièces justificatives dématérialisées (pièces d’identité et justificatif de domicile de moins de trois mois). - On peut aussi adresser la demande d'inscription par courrier à l'Espace Services de la Mairie de Chelles en joignant une copie d'une pièce nationale d'identité en cours de validité, un justificatif de domicile de moins de trois mois et le document téléchargeable sur le site de la Ville et que vous aurez préalablement rempli. - Il est enfin possible de se rendre à l'Espace Services de la Mairie de Chelles, muni d'une pièce d'identité nationale en cours de validité et d'un justificatif de domicile datant de moins de trois mois. Stationnement gratuit en zones rouge et orange Comme chaque année pendant la période des fêtes de fin d’année, le stationnement en zones rouge et orange est entièrement gratuit. Le même dispositif de gratuité s’applique également toute l’année le dimanche et les jours fériés. Calendriers 2014 : attention aux colporteurs ! Plusieurs habitants de Chelles ont reçu chez eux la visite de colporteurs proposant des calendriers 2014. Le SIETREM ne propose, n'encourage et ne cautionne sous aucun prétexte et sous aucune forme la vente de calendriers. Ces colporteurs ne sont pas des agents du SIETREM et ne sont en aucun cas mandatés par la collectivité pour la vente de calendriers ou autres objets. Le SIETREM vous invite à être vigilant face aux sollicitations de ces démarcheurs et à alerter la police municipale (01 64 72 55 55) ainsi que la mairie (01 64 72 84 84). La Croix-Rouge Française recherche des bénévoles La délégation de Chelles recherche des bénévoles pour ses deux activités : le service domiciliation comprenant l’accueil, la permanence, les tâches administratives (en journée) ; le samu social pour sa maraude en soirée (semaine). Pour tous renseignements, contactez le 06 64 49 79 88. CM 14 P 16-17 postit_Mise en page 1 28/10/13 11:27 Page17 Post-it I 17I I1717 Post-it Post-it Le chiffre du Mag 2 500 Colis des seniors… C’est le nombre des nouveaux adhérents à la médiathèque depuis le 8 juin, jour de son inauguration. La distribution du colis de fin d’année aura lieu le samedi 14 décembre : Espace socioculturel Hubertine Auclert (8, rue Turgot) et salle du Vieux-Colombier (place Renée Colin) : 9 h 30 à 11 h. Foyers Flamant (21, rue Cugnot) et Trinquand (7, rue du Château Gaillard) : 9 h à 11 h. Ecoles des Tournelles (rue Sainte Bathilde), Fournier (parking piscine), Jules Ferry (rue Berteaux) : 14 h à 17 h. Et le repas… Il est prévu le samedi 18 janvier à 12 h 15, au centre culturel. + d’infos : La joie de vivre, tél. : 01 64 72 84 79 Trois questions à Cyrille Clavel, directeur du réseau de lecture publique, médiathèque Jean-Pierre Vernant ChellesMag’ : L’année 2013-2014 va marquer la première saison de la médiathèque. Que s’est-il passé depuis son inauguration ? Cyrille Clavel : La médiathèque connaît depuis juin un succès qui ne se dément pas. Elle a enregistré à elle seule pas moins de 83 000 prêts durant ses quatre premiers mois d’ouverture, soit autant que l’ensemble du réseau des bibliothèques sur la même période l’année dernière. Le nombre d’emprunts n’a pas diminué durant les moins de juillet et d’août, malgré la période de congés et une ouverture hebdomadaire réduite à 18 h en horaires d’été. Outre ces éléments quantitatifs, les retours de la population sont extrêmement positifs. CM : Quels sont les événements phare à ne surtout pas manquer ? Cyrille Clavel : Il y a eu tout d’abord la jolie rencontre avec l’auteur David Mousqué le 5 octobre puis un apéro littéraire le 19 octobre. Pour les prochains rendez-vous, le public est invité au mois du film documentaire prévu les 19 et 26 novembre ainsi qu’au concert d’Elisa Jo programmé le 10 décembre à l’auditorium. CM : Justement, en parlant d’auditorium, qu’en est-il de s a programmation ? Cyrille Clavel : Elle sera tout-à-fait plurielle et ne concernera pas que la médiathèque. Elle abritera, entre autres, les spectacles intimistes du théâtre de Chelles. Avacs (Association Vaincre le Cancer Solidairement) Rappel des activités de l’association chelloise : L’accompagnement auprès des malades et des familles durant les traitements à l’hôpital de Marne et Chantereine (ex clinique de Brou). Chaque mardi de 10 h à 14 h. Un atelier de conseil en image, sur rendez-vous uniquement à l’hôpital de Marne et Chantereine, les jours de traitement (entretien personnalisé d’environ 2 h). Un atelier d’arts créatifs. Chaque lundi de 13 h 30 à 15 h, salle Thiébault, mairie de Brou-surChantereine. Les nouveautés : Une permanence en mairie de Chelles. Le deuxième vendredi du mois de 14 h à 16 h 30 (local situé derrière l’accueil). Un atelier de relaxation. Tous les quinze jours, le lundi matin de 10 h à 12 h, salle Thiébault, mairie de Brou-sur-Chantereine. Les projets : Création d’un atelier d’auto-maquillage en mairie de Brou. Les modalités seront indiquées ultérieurement. Une après-midi récréative prévue le 16 mars, salle Albert Caillou. Mais aussi : Le 2e salon d’arts créatifs proposé le 17 novembre, de 10 h à 18 h, salle Chanteclair à Brou-sur-Chantereine. + D’INFOS sur www.chelles.fr I 14 NOVEMBRE / DECEMBRE 2013 CM 11-P 46 CHRONIQUES CHELLOISES_Mise en page 1 16/04/13 14:54 Page47 CM 14-19-26 dossier_Mise en page 1 28/10/13 11:29 Page19 Dossier I 19 GRAND ANGLE MÉTIERS D’HIER ET D’AUJOURD’HUI Ils exercent des métiers que l’on dit anciens pour les uns et dans l’air du temps pour les autres. Bernard Weber, bronzier ; Frédéric Vallello, cordonnier ; Martine Lavier, matelassier ; Sylvie Gouverneur, coach vocal ; Samantha Francourt, wedding planner ; Martin et Julien Tav, web designer. A priori, ils n’ont rien en commun et pourtant, lorsqu’ils parlent de leur métier, c’est avec le même enthousiasme. Bernard Weber, bronzier, a atteint des sommets dans sa carrière professionnelle, Maître d’art, Meilleur Ouvrier de France, Martin et Julien Tav se sont lancés dans le secteur porteur du 21e siècle : la création de site web. Tous ont fait des choix et ont des rêves qui les rendent heureux ! I 14 NOVEMBRE / DECEMBRE 2013 CM 14-19-26 dossier_Mise en page 1 28/10/13 11:29 Page20 GRAND ANGLE 20 I DOSSIER BERNARD WERNER, MEILLEUR OUVRIER DE FRANCE Maître d’art, Meilleur Ouvrier de France, Bernard Werner est de ceux qui ont la passion de leur métier qui coule dans les veines. Tourneur sur bronze d’art, son métier - qu’il a choisi dès l’âge de quinze ans - l’aura conduit dans les plus beaux décors et lui aura fait vivre de grandes émotions. Aujourd’hui, après plus de quarante-deux ans derrière son tour, alors qu’il a raccroché depuis plusieurs années, l’homme évoque avec une émotion intacte son parcours professionnel. De son classement au concours d’entrée d’écoles prestigieuses Boulle et Estienne à ses plus belles réalisations, même celles qui lui ont donné du fil à retordre, il n’a rien oublié, et conserve quasi religieusement ses précieux souvenirs tant l’amour de son métier est encore vivant. Son parcours est une véritable leçon de vie et une belle success story parsemée de rencontres. « En sortant du collège après la classe de 3e, je me suis préparé à passer deux concours, celui de l’école Estienne et celui de l’école Boulle. J’ai été reçu aux deux mais à des places différentes 47e pour la première et 13e pour la seconde, j’ai intégré celle où j’étais le mieux classé. J’ai essayé plusieurs domaines et j’ai finalement choisi le bronze parce que le métal m’attirait davantage que le bois. Après quatre années à l’école et mon diplôme en poche, j’ai parfait mon apprentissage dans différents ateliers de Paris au contact de tourneurs expérimentés qui m’ont transmis leurs tours de main. » DES RÉALISATIONS POUR DES CLIENTS PRESTIGIEUX Nous avons fait 5 500 heures de travail en deux mois et demi et nous n’étions que six. Toutes les pièces ont été réalisées en métaux précieux. Nous avions dans l’atelier 200 kg d’argent, 4,5 kg d’or et 504 carats de saphir, autant dire que nous faisions très attention. » Seule déception pour Bernard Werner, lors de la consécration de la Basilique par Jean-Paul II, en 1990, il ne sera pas invité. TRANSMETTRE SON SAVOIR-FAIRE Fort d’un savoir-faire reconnu et d’un indéniable talent, Bernard Werner s’installe à son compte. Il reçoit le titre de maître d’art en 1994 et obtient le titre prestigieux de Meilleur Ouvrier de France à trente-neuf ans. Ces deux titres l’obligent à ne viser que l’excellence. Ses qualités professionnelles l’amènent tout naturellement à travailler pour de grands noms du luxe français et international. La fameuse cage de la publicité Chanel pour son parfum « Coco » réalisée par Jean-Paul Goude, c’est lui, le prototype des encriers Montblanc en argent, c’est lui aussi, Baccarat, Daum, Lalique, Mellerio sont autant de noms qui ont figuré un jour sur son carnet de commandes. Mais il a eu également parmi ses clients de grands musées nationaux dont le plus prestigieux le Louvre pour qui il assure des travaux de restauration, il a eu aussi entre les mains les lanternes du Grand Trianon de Versailles. « Mon plus beau défi, outre la pièce que j’ai réalisée pour le concours du Meilleur Ouvrier de France, reste les créations des candélabres et des clefs de la basilique de Yamoussoukro en Côte-d’Ivoire. Maître d’art, Meilleur Ouvrier de France, Bernard Weber a tout au long de sa carrière pris le parti d’accueillir des jeunes en formation. Et il a formé deux jeunes femmes dont il est très fier. « Si à l’école, les élèves acquièrent une solide culture en histoire de l’art, souligne-t-il, ils ont également besoin de recevoir l’enseignement de leurs aînés. C’est dans les ateliers qu’on apprend tous les petits trucs, les tours de main, mes deux apprenties font une très belle carrière. L’une travaille aujourd’hui aux Gobelins et à l’autre, j’ai transmis non seulement mes connaissances, mais aussi mon atelier. » Aujourd’hui à la retraite, il reste très attaché à l’enseignement à travers l’apprentissage. « C’est pour moi, la voie royale dans les métiers d’art comme celui que j’ai exercé toute ma vie. » Son métier est une véritable passion et encore aujourd’hui, alors que l’heure de la retraite a sonné : « Lorsqu’il pleut ou que ma femme m’embête, j’appelle l’atelier et je demande si mon tour est libre et je vais travailler. » CM 14-19-26 dossier_Mise en page 1 28/10/13 11:29 Page21 Dossier I 21 FRÉDÉRIC VALLELLO : ARTISAN CORDONNIER UNE AFFAIRE DE FAMILLE On dit d’eux qu’ils sont souvent les plus mal chaussés. Un proverbe que réfute Frédéric qui porte de très belles chaussures. Le jeune homme, installé avenue de la Résistance, exerce un métier chargé d’histoire et qui ne fait pas forcément rêver les jeunes générations. Il est cordonnier, comme son père et son frère. Mais attention, s’il répare les chaussures, il fait aussi du sur mesure en réadaptant parfaitement des bottes au galbe d’une jambe, il peut aussi rénover les sacs à main, les selles de moto et même de cheval. « Ce métier n’était pas une vocation et pourtant, lorsque j’étais petit, je venais dans l’atelier de mon père pour respirer l’odeur de la colle. Au lycée, j’ai d’abord étudié la comptabilité puis comme cela ne me satisfaisait pas, je me suis tourné vers le travail du cuir. J’ai eu la chance d’être formé par le père d’un ami artisan bottier à Paris, qui réalise des chaussures sur-mesure, pour une clientèle qui compte pas mal de noms très connus, raconte Frédéric. Après ma formation, j’ai travaillé chez des artisans cordonniers, avant de rejoindre la société familiale. » DE QUATRE-VINGTS À DEUX CENTS CLIENTS CHAQUE SEMAINE Parce que même si Frédéric a sa propre boutique et que celle-ci a pignon sur rue, il se considère avant tout comme un artisan et non comme un commerçant. Pour lui, le savoir-faire, la qualité des produits utilisés et le service rendu font la différence. « J’ai construit ma clientèle en créant un climat de confiance, précise-t-il. Et j’ai, chaque semaine, entre quatre-vingts et deux cents paires de chaussures à réparer. Ce sont des réparations que j’effectue sur place avec de bons matériaux. Ici, une semelle en cuir est en cuir et pas à moitié en carton bouilli. Mais lorsqu’il s’agit de maroquinerie, je préfère travailler à mon domicile au calme. » Si la cordonnerie reste l’activité principale de Frédéric, il est équipé pour faire les doubles de clés, même celles de voiture. « Il m’arrive quelque fois pour des clients réguliers et des personnes âgées de changer des serrures pour les dépanner et leur éviter d’avoir affaire à des escrocs très présents sur ce créneau. » Si de nombreux métiers artisanaux ont eu tendance à disparaître ces dernières années, ce n’est sans doute pas par manque de demandes mais bien en raison d’une crise de vocation. « Dans le secteur de la cordonnerie, explique Frédéric, il n’y a presque plus d’apprentis. Les enseignes franchisées installées dans les centres commerciaux forment leur personnel, les grandes maisons – bottiers ou maroquiniers de haute couture – ont également leurs ateliers. Il est donc difficile aujourd’hui de trouver de bons professionnels indépendants avec une vraie éthique. » + D’INFOS Contact : 34 avenue de la Résistance, 01 60 08 66 61 UNE MÉCONNAISSANCE DES DÉBOUCHÉS POSSIBLES Manque de vocations et peut-être aussi méconnaissance des débouchés possibles, le métier ne séduit pas ou peu les jeunes. Et pourtant, il peut conduire dans des univers très divers. « De grandes maisons du commerces du luxe comme Vuitton, Hermès ont leurs propres ateliers, et on le sait moins, mais Disney a également sa propre cordonnerie où l’on fabrique, répare souliers et bottes. » Il existe toujours mille et une façons d’exercer son métier. Pour Frédéric, les valeurs sont importantes : « Il s’agit pour moi de rendre un travail bien fait au juste prix. Mon objectif dans la vie n’est pas de m’enrichir au détriment de mon métier. Je n’ai pas besoin ni d’une grosse voiture, ni d’un château avec une piscine ! » UN PEU D’HISTOIRE Dès qu’il s’est mis debout, l’homme a cherché à protéger ses pieds de la dureté du sol comme du froid. En Egypte, en Amérique ou encore en Grèce, les traces de pas chaussés ont été découvertes : des fresques égyptiennes décrivant la fabrication des sandales, sur le continent américain, ce sont les restes des sandales qui ont été mises au jour par les archéologues et on sait que les armées grecques avaient leurs propres cordonniers. I 14 NOVEMBRE / DECEMBRE 2013 CM 14-19-26 dossier_Mise en page 1 28/10/13 11:29 Page22 GRAND ANGLE 22 I Dossier L’ATELIER DU MATELAS DE LAINE C’est l’un des derniers sinon le dernier d’Ile-de-France. Dans cet atelier, on fabrique les matelas et les sommiers entièrement à la main. La maison existe depuis 1947 et les techniques n’ont guère changé depuis. Si la cardeuse est désormais électrique, tout le reste se fait manuellement. C’est Martine Lavier qui est chargée de redonner vie aux matelas de laine. Car ici, non seulement on fabrique à l’ancienne mais on répare également. « Un matelas, explique Martine, a une durée de vie d’une dizaine d’années, s’il est de bonne qualité. Ici, nous avons le savoir-faire qui nous permet de transformer votre vieux matelas en une pièce totalement rénovée. L’opération consiste à démonter entièrement le matelas et à recarder la totalité de laine. Ainsi, cette dernière est débarrassée de la poussière et surtout on l’aère, ce qui lui redonne tout son volume et donc du confort. » Cette étape terminée, c’est le savoir-faire du matelassier qui entre en piste et ses talents de couturier. « En fonction de la demande du client qui souhaite modifier sa literie, ajoute Martine, on peut avant d’effectuer les couture, ajouter de laine ou encore du crin de cheval en fonction de la souplesse désirée. Ensuite, toutes les coutures seront réalisées à la main. » Martine. L’ATELIER, UN DES DERNIERS D’ILE-DE-FRANCE « C’est vrai, précise Martine, nous sommes parmi les derniers en Ile-de-France à proposer ces produits. Car outre les matelas, nous fabriquons également des sommiers à l’ancienne. Les cadres sont cloutés, les ressorts et sommiers sont cousus à la main. » Les sommiers, c’est le domaine de Julien, la relève de la petite entreprise. Dans son atelier, les planches de bois souple qui constitueront le cadre du sommier, les ressorts de différentes tailles utilisés en fonction de la taille de la pièce à réaliser et les toiles qui habilleCe métier de matelassier n’est pas enseigné mais transmis. ront l’ensemble. « Ici aussi, tout est fait à la main, précise Julien, « Il n’y a pas d’école, précise Martine, on peut effectivement ce qui permet de proposer du sur mesure et de coordonner apprendre les bases en suivant un cursus en tapisserie, mais pour l’ensemble de la literie. » L’atelier ne produit que sur commande le reste, ce sont les professionnels qui assurent l’apprentissage. pour des clients venant de toute la région parisienne. Pour autant, Moi, j’ai appris auprès d’un professionnel qui n’est plus là aula production garde un caractère saisonnier. « A l’approche de l’hijourd’hui, c’était il y a trente-deux ans. Et les filières d’apprentisver, la demande est plus forte, ajoute Julien. En effet, les consomsage n’existant pas, c’est un savoir-faire qui peut disparaître mateurs s’aperçoivent que le matelas de laine traditionnel conserve s’il n’est plus transmis. » D’autant que dans le domaine de la litedavantage la chaleur contrairement à ceux en matière synthétique. » rie, la concurrence est rude. Les grandes marques proposent des L’atelier est également en capacité de fabriquer les accessoires liés produits novateurs qui séduisent le consommateur. « Notre atout, à la literie comme les édredons, couettes, oreillers et traversins, souligne Martine, reste la qualité et la longévité de nos produits. le tout en duvet de plumes comme il se doit. « Nous n’avons pas Et surtout, la fidélité de nos clients. » L’atelier chellois fournit énormément de demandes dans ce secteur mais nous répondons essentiellement une clientèle de particuliers et il s’agit souvent à la demande, » précise Martine. La fabrication d’un matelas prend de gens relativement âgés. « Les clients qui nous sollicitent, sont environ une bonne semaine. « Nous assurons l’enlèvement du mades personnes qui connaissent le produit, qui possèdent déjà une telas et nous livrons le produit rénové avec si nécessaire le prêt literie traditionnelle. On vient également à nous car nous d’une literie, » poursuit Julien. Concurrencé par l’industrie et sommes capables de faire du sur-mesure.» les nouvelles matières, comme les mousses à mémoire de formes, l’atelier peut cependant compter sur un bouche à oreille élogieux qui fait sa réputation dans toute la région. « Artisans dans l’âme, nous aimons notre métier et cela nous désole de voir ce savoirfaire tomber dans l’oubli, ajoute Martine. Mais c’est une réalité et d’ailleurs nous avons de plus en plus de mal à trouver le crin de cheval nécessaire à la fabrication… » UN MÉTIER QUI N’EST PAS ENSEIGNÉ + Julien. D’INFOS Contact 154, rue des Cités Tél. : 01 60 20 45 10 www.atelier-matelas-laine.fr CM 14-19-26 dossier_Mise en page 1 28/10/13 11:30 Page23 Dossier I 23 Chelles Mag’ : Comment voyez-vous l’avenir de votre profession ? Bernard Weber, Maître d’art, Meilleur Ouvrier de France : « Tant qu’il aura des gens passionnés par les beaux objets et le travail de qualité, les métiers d’art auront de l’avenir. Les besoins pour la restauration de notre patrimoine sont importants, la création est également en demande de savoir-faire spécifique. Les grandes maisons, l’industrie du luxe feront toujours appel à des artisans chevronnés. » Samantha Francourt, organisatrice d’événements : « C’est un métier à la mode pour lequel il n’y a pas d’école. Sur le marché actuellement, on trouve un peu de tout. De très bons professionnels comme de mauvais amateurs et pour l’image de ce métier, cela peut être très néfaste, sans parler des clients pour qui cela peut vite deve- BERNARD WEBER SAMANTHA FRANCOURT MAÎTRE D’ART, MEILLEUR OUVRIER DE FRANCE ORGANISATRICE D’ÉVÉNEMENTS nir une catastrophe financière. Pour les particuliers qui font appel aux services d’un weeding planner, il ne faut pas hésiter à demander des références. » autres. A mon sens, certaines qualités sont indispensables : le sens de l’organisation, la rigueur et la disponibilité. Et puis, dans la mesure où on entre dans l’intimité d’une famille lorsqu’on organise un mariage, il faut aussi savoir être discret. » CM : Que dire à un jeune qui veut exercer le même métier que vous ? Bernard Weber : « Il ne faut pas négliger sa scolarité et avoir une bonne culture générale et de solides connaissances en histoire de l’art. L’apprentissage pour les métiers d’art est un passage obligé. Pour emmagasiner un maximum de techniques, il faut écumer les ateliers et avoir aussi la chance d’apprendre auprès des meilleurs artisans et puis surtout, il faut travailler et aimer ce que l’on fait. » Samantha Francourt : « C’est un métier de contact, alors avant toute chose, il faut aimer les gens et surtout aimer faire plaisir aux gratifiant que de s’entendre dire : « grâce à vous, j’ai passé un très bon moment ». C’est la plus belle des récompenses. » CM : Et si c’était à refaire, referiez-vous les mêmes choix de carrière ? Bernard Weber : « Sans aucun doute. Je me CM : En quoi votre métier représenterais, même au est-il différent ? concours des Meilleurs Ouvriers de France, alors que Bernard Weber : je sais aujourd’hui que cette « Je peux dire que grâce à mon métier, j’ai traversé l’his- reconnaissance est à double toire de l’art. J’ai travaillé sur tranchant. Elle vous oblige à rester au top en permanence, des pièces de musées ou de châteaux en restauration mais à être le meilleur tous j’ai pu également laisser libre les jours. Et ce n’est pas toujours facile… » cours à mon imagination en créant des objets uniques. » Samantha Francourt : « Ce métier, je veux le faire Samantha Francourt : « Ce métier a un côté glamour depuis que je suis toute petite. Dès l’âge de dix-huit ans, qui est très séduisant. j’ai commencé à organiser des On accompagne des couples soirées. Depuis quelques mois, qui préparent une des jourj’ai ma propre affaire et pronées les plus importantes de fessionnellement je suis très leur vie. C’est assez stressant heureuse. Pour rien au monde, mais une fois l’événement je changerai de métier. » passé, il n’y a rien de plus I 14 NOVEMBRE / DECEMBRE 2013 CM 14-19-26 dossier_Mise en page 1 28/10/13 11:30 Page24 GRAND ANGLE 24 I Dossier SYLVIE GOUVERNEUR, COACH VOCAL C’est à trente ans que Sylvie Gouverneur a trouvé sa voie et sa voix. Après s’être cherchée un moment, son histoire personnelle l’a conduit à se remettre en question et grâce à une rencontre avec une professeure de chant exceptionnelle, elle a fait de sa passion, son vrai métier. « Et c’est comme ça que tout a commencé. J’ai étudié sept longues années et travaillé avec des groupes ; il y a trois ans, j’ai eu envie de restituer et de partager ce que la musique et le chant m’ont apporté. En fait, j’ai réussi à formuler et à concrétiser ce que je voulais vraiment faire professionnellement. » La jeune femme s’est formée auprès de professeurs confirmés Cécile Bonardi, Milo Lee et Arnaud Vernet. Elle a suivi les cours de l’école Atla. Aujourd’hui, si Sylvie poursuit sa carrière de chanteuse, elle a un album solo en préparation sous le nom de Swanie, elle écrit et compose ses propres chansons, se produit régulièrement en public, elle tient à ses séances de coaching qui lui permettent de donner, d’échanger et de faire des rencontres avec des personnes venant d’univers très différents. La jeune femme exerce son activité à son domicile. « J’ai une salle aménagée spécialement pour les séances de + D’INFOS Contact : 06 78 17 96 36 coaching, explique-t-elle, le lieu est important, car on y vient pour travailler même si chanter reste un plaisir. » Car Sylvie s’adresse tout aussi bien aux amateurs qu’aux professionnels. « Je suis un coach, précise-t-elle, pas un professeur de chant. Je n’enseigne ni le chant lyrique, ni le jazz, je suis davantage spécialisée dans la variété. Lors des séances, j’apporte des réponses et un soutien au projet de la personne qui est là pour apprendre ou se perfectionner. » Les élèves de Sylvie n’ont pas de profil type. « L’âge de mes élèves varie. Le plus jeune a quatorze ans et le plus vieux plus de soixante. Leurs demandes sont à leur image : très variées. J’ai des personnes qui viennent par amour du chant, d’autres qui viennent pour apprendre une chanson très précise parce qu’ils veulent l’interpréter lors d’une occasion particulière : chanter pour sa future femme ou son futur mari lors de leur mariage ou pour un proche à son anniversaire. Cette démarche est très touchante. J’ai aussi des groupes qui souhaitent élargir leur couleur vocale et essayer de nouvelles choses. Mais je fais aussi travailler des chanteurs ou chanteuses semi-professionnels. C’est tout cela le coaching. Faire progresser l’élève, s’adapter à sa demande, y répondre et donner à l’élève les outils dont il a besoin pour atteindre son objectif. Je les aide à libérer leur voix tout en leur permettant acquérir de la technique. » CM 14-19-26 dossier_Mise en page 1 28/10/13 11:30 Page25 Dossier I 25 SAMANTHA FRANCOURT, WEDDING PLANNER ORGANISATRICE D’ÉVÉNEMENTS MARIEZ-VOUS, ELLE S’OCCUPE DE TOUT D’aussi loin qu’elle se souvienne Samantha a toujours voulu travailler dans ce secteur festif. A vingt-six ans, elle vient de réaliser son rêve en créant son entreprise « Instant Privé » dédiée à l’organisation d’événements et de mariages. Samantha a passé toute son enfance à Chelles et après une escapade de cinq années à Narbonne, elle est revenue s’y installer en juin dernier avec la ferme intention de lancer l’activité qui lui tenait tant à cœur depuis longtemps. « J’ai peaufiné mon projet, et je me suis appuyée sur l’expérience acquise dans le Sud de la France où j’ai travaillé sur l’organisation de festivals notamment à Carcassonne, explique la jeune femme. Je me suis installée en tant qu’auto-entrepreneur pour le moment, mais je vais créer ma société, car les clients commencent à arriver. En fait, j’ai créé mon site et j’ai décroché mon premier contrat très rapidement : organiser un mariage. » La jeune femme a mené à bien le projet. « J’ai plusieurs formules à proposer pour les futurs mariés. Cela va du simple conseil sur l’organisation de l’événement à la formule clés en main où je peux assister le jeune couple sur toute la préparation de l’événement du choix du thème du mariage et sa déclinaison en passant par le conseil pour la robe de mariée, en étant présente le jour J afin de coordonner le travail des prestataires, traiteur, fleuriste, photographe… » Pour satisfaire ses clients, Samantha s’est constituée un bon carnet d’adresses. « Un bon wedding planner doit être capable de proposer différents prestataires et de négocier des tarifs intéressants. Choisir de passer par une professionnelle doit garantir la meilleure des prestations, le respect du budget et l’assurance de pouvoir profiter pleinement de cette journée unique, sans se soucier ni de la logistique, ni de l’intendance. » Dans son éventail de prestations possibles, Samantha propose également les services d’un officiant de cérémonie laïque pour les couples ne désirant pas de cérémonie religieuse. « Je suis capable de m’adapter à toutes les demandes et comme je suis passionnée par ce que je fais, je m’investis énormément, » ajoute la jeune femme. Mais Samantha ne se cantonne pas à l’organisation de mariages. Elle s’est rapprochée du salon de thé « Les sœurs gourmandes » de l’avenue de la Résistance pour y organiser deux soirées de speed dating. Parce qu’avant de se marier, il faut bien faire une rencontre et tomber amoureux, alors pourquoi pas lors d’un speed dating ? LE MÉTIER Le métier de wedding planner arrive tout droit des Etats-Unis et s’est installé en France depuis une dizaine d’années. On recense près de deux cents entreprises dans l’hexagone, sans compter les auto-entrepreneurs qui se lancent sur ce créneau. A ce jour, il n’existe pas de formation, ni de diplôme menant à cette carrière. En revanche, quelques écoles privées ont ouvert des sections spécialisées mais les diplômes ne sont pas reconnus par l’Etat. Un cursus passant par une école de communication avec une spécialisation « événementiel » voire d’attachée de presse ou une école de commerce, associé un sens du relationnel et une organisation personnelle sans faille, le tout conjugué avec des stages dans des entreprises reconnues du secteur semblent être actuellement le parcours le plus approprié afin d’apprendre les ficelles du métier. + D’INFOS Instant Privé www.instant-prive.fr Contact : [email protected] 06 58 46 92 31 I 14 NOVEMBRE / DECEMBRE 2013 CM 14-19-26 dossier_Mise en page 1 28/10/13 11:30 Page26 GRAND ANGLE + 26 I Dossier D’INFOS Contact : TKN Solutions www.tknsolutions.com Tél. : 01 79 72 75 00 UNE VISIBILITÉ SUR INTERNET INDISPENSABLE Martin et Julien Tav. TKN SOLUTIONS : LE WEB DESIGN MADE IN CHELLES Si Internet a été une vraie révolution, le réseau est également à l’origine de nouveaux métiers. Il est aujourd’hui quasi impossible d’exister économiquement sans être présent sur la toile. Les entreprises comme les commerces se doivent d’avoir une visibilité pour les uns, voire une seconde vitrine pour les autres. Avoir son site Internet est donc une nécessité, question de standing. Julien et Martin Tav, âgés respectivement de 35 et 33 ans, deux frères, tous deux ingénieurs informaticiens, après avoir fait leurs preuves dans de grandes entreprises privées en tant que salariés, ont décidé de créer leur propre entreprise TKN Solutions, spécialisée dans la création, le développement, la maintenance de sites web professionnels. « Nous sommes Chellois depuis de longues années, raconte Julien, même si nous avons quitté Chelles quelques années pour des raisons professionnelles, dès lors que nous avons pris la décision de créer notre entreprise, c’est à Chelles que nous avons décidé de nous implanter en 2010. Nos premiers locaux étaient à l’entrée de Chelles, près de Gournay, et puis en janvier 2013, nous avons eu l’opportunité de nous installer en plein centre-ville. » La petite entreprise a ciblé dès sa création une clientèle TPE et PME ainsi que des commerces souhaitant développer leur activité et avoir une seconde vitrine sur la toile. « Nous avons fait pas mal de prospection, poursuit Julien et nous nous sommes constitués une clientèle. Notre point fort, c’est l’accompagnement de nos clients dans leur communication Internet. Nous leur proposons un projet sur mesure qui leur ressemble et surtout facile d’utilisation pour leur mise à jour sans pour autant être informaticien. » C’est aujourd’hui une évidence, quelle que soit la taille de l’entreprise, elle se doit d’être présente sur Internet et bien référencée sur les moteurs de recherche. Dès lors, petites ou moyennes, elles se tournent vers les créateurs de site web. « Nous avons fait le pari de la proximité, en proposant des concepts adaptés à la particularité de chaque client. Par exemple, nous sommes en mesure d’offrir la fonctionnalité du devis en ligne pour les artisans. Nous travaillons également sur les sites de ventes en ligne. Il s’en ouvre de plus en plus sur des produits très spécialisés comme des services, et cela malgré la crise, » précise Julien. Autre point fort de l’entreprise et pour lequel elle a reçu une habilitation, la formation. « Pour nos clients de sites web, nous les formons pour qu’ils puissent assurer leurs mises à jour, mais nous prenons en charge la maintenance, et nous avons aussi les compétences requises pour assurer des formations sur des logiciels dans le cadre de la formation professionnelle. » UN CONTEXTE ÉCONOMIQUE DIFFICILE MALGRÉ TOUT Si la petite entreprise affiche un chiffre d’affaires à six chiffres pour 2012, l’année 2013 n’a pas permis l’embauche de personnel. « C’était pourtant notre objectif, expliquent les deux garçons mais l’activité s’est ralentie en mai dernier. Aujourd’hui, il nous manque un commercial. « C’est moi qui joue ce rôle pour le moment, explique Julien, alors que fondamentalement, ce n’est pas mon métier. Pour mettre en page nos sites, nous faisons appel à des graphistes free-lance et nous offrons des stages à de jeunes diplômés. » Alors même si l’année 2013 n’a pas été financièrement à la hauteur des espérances des frères Tav, ils sont tout de même prêts à se lancer de nouveaux défis. « Développer notre clientèle reste notre priorité bien entendu, mais nous nous intéressons également à la création de nouvelles applications pour smartphones. » Les projets ne manquent pas et pour toucher du doigt leurs objectifs, Martin et Julien travaillent dur. « Aujourd’hui, on gagne moins d’argent qu’en étant salariés dans une grande entreprise, on travaille plus, mais on est plus heureux ! » CM 14-p 27-28-29 reportage_Mise en page 1 29/10/13 11:12 Page27 Reportage I 27 DÉCOUVERTE Reportage Isabelle Trimaille I Photos Bernard Touati Georges Fournier et Lise London : Première rentrée dans des locaux neufs Emotion à l’écolE matErnEllE FourniEr Ils sont de retour dans le groupe scolaire, les enfants de la maternelle Fournier ont découvert le 3 septembre dernier leur toute nouvelle école. Après les deux incendies successifs qui ont détruit les bâtiments de l’établissement, une école modulaire les a accueillis durant deux années scolaires. Aujourd’hui, l’équipe enseignante menée par Brigitte Dumond, les parents et les enfants tournent la page et s’approprient doucement les locaux, non sans une certaine émotion. I 14 NOVEMBRE / DECEMBRE 2013 CM 14-p 27-28-29 reportage_Mise en page 1 29/10/13 11:12 Page28 DÉCOUVERTE 28 I Reportage Aurélie. « Nous avons vraiment une belle école, déclare Brigitte Dumond sa directrice, les couleurs, l’espace, les extérieurs, elle est vraiment agréable à vivre. D’autant plus que les demandes que nous avions formulées durant la concertation avec Brigitte Dumond. les architectes ont été prises en compte comme la création d’une salle des maîtres. » Les deux cents enfants sont accueillis dans sept classes, cinq reconstruites dans l’ancien bâtiment et deux dans le nouveau. « Les salles de classe sont très spacieuses, plus de 60 m2 pour les plus grandes, ajoute Brigitte Dumond, elles ont chacune une couleur, une bande de peinture magnétique permet d’afficher les dessins des enfants. » L’école est aussi mieux protégée, chaque classe dispose de volets anti-intrusion. De grandes salles pour les centres de loisirs, une salle de motricité et une autre dédiée à la bibliothèque contribuent également au bien-être des enfants. Cette année a également été celle de la découverte du restaurant scolaire pour les petits de maternelle. « L’espace restauration est une vraie réussite, souligne la directrice, les couleurs, le mobilier, l’éclairage, tout est digne d’un restaurant, c’est d’ailleurs ce que j’ai dit aux enfants. » ENCORE QUELQUES AJUSTEMENTS À RÉALISER Pour autant, les enseignants n’ont pas oublié leur ancienne école. « Si les enfants se sont très vite adaptés et ont pris leurs marques, pour nous enseignants, le souvenir de notre ancienne école est encore bien présent, même si celle-ci est plus moderne. » Alors que parents et enseignants affichent une satisfaction générale, quelques travaux se poursuivent durant les vacances de la Toussaint. « Il nous manquait des porte-manteaux, explique Brigitte Dumond, cela peut paraître dérisoire mais pour un enfant c’est important d’avoir un endroit bien à lui pour ses vêtements, c’est un repère. Le bitume dans la cour de récréation doit être également refait et en novembre, des arbres seront plantés. » Les activités liées aux Leila. nouveaux rythmes scolaires se mettent en place progressivement. « Sur le temps de pause méridienne, nous ne commencerons qu’après les vacances de la Toussaint, explique la directrice et pour le soir, nous allons mettre en place une concertation avec l’équipe d’animation afin d’élaborer un projet épanouissant pour les enfants. » UNE BONNE NOTE POUR L’ECOLE FOURNIER Aurélie, maman de Mayane, trois ans et demi « Nous avons une très belle école. Elle est grande et au début on cherchait nos enfants. Malgré tout, il reste quelques petites améliorations à apporter, il manque des portemanteaux et les enfants ne peuvent pas ranger leurs affaires, ce n’est pas pratique pour des tout-petits. » Leila et son petit Zakaria, quatre ans et demi « A la rentrée, nous avons découvert une belle école spacieuse et lumineuse : plus rien à voir avec les classes modulaires. Mon petit Zak a pris un grand plaisir à la rentrée dans son école toute neuve. Il a pris ses marques très vite et il n’a pas été perturbé plus que ça. Le seul problème rencontré, c’est au self où il a semble-t-il eu un peu de mal avec son plateau. » Lynda et Lucie, cinq ans « Nous avons retrouvé une superbe école avec beaucoup de lumière et de superbes couleurs très bien adaptées aux petits de maternelle. Les enfants ont l’air heureux et donc si les enfants sont contents, les parents aussi. » ENTHOUSIASME À LISE LONDON Cette rentrée 2013 à l’école Lise London est pour son directeur et son équipe une bonne surprise et ce malgré les travaux toujours en cours. « Je m’attendais à des conditions de travail plus difficiles, raconte Olivier Aubard, le directeur de l’établissement. Mais en fait, il y avait déjà beaucoup de choses de faites et la direction de l’Enseignement Lynda et Lucie. avait bien anticipé. Meubles et matériel étaient installés. En revanche, la mise en place administrative a été un plus longue que prévue. » L’école compte pour cette année quatre classes, deux en pré-élémentaires et deux en élémentaires. « Au départ, explique le directeur, nous n’avions prévu qu’une seule classe de CP, puis nous avons eu des demandes de parents qui souhaitaient voir leur enfant intégrer l’école, ce qui a conduit à l’ouverture d’une seconde classe en primaire. Seule difficulté, la gestion des différences de niveaux. En effet, la classe est composée d’élèves du CE1 au CM2. J’ai douze CE1, six CE2, deux CM1 et huit CM2. » Une situation qui n’a pas forcément séduit les parents à la rentrée mais les inquiétudes ont, selon le directeur de l’école, disparu depuis. « Il est vrai qu’enseigner avec quatre niveaux reste compliqué d’autant que la classe compte vingt-huit élèves. Je savais avant de prendre le poste que j’aurais une classe avec plusieurs niveaux, mais je n’imaginais pas en avoir quatre. C’était la surprise de la rentrée. » Mais cela n’a pas entaché l’enthousiasme du directeur, loin de là : « C’est fabuleux d’être dans une école totalement neuve, explique-t-il, on construit une équipe, on crée une ambiance… Et puis concernant les locaux, il n’y a rien à redire. Tout est bien pensé. » Il y a bien eu quelques « bugs » mais sans conséquences graves : une fuite d’eau vite réparée et quelques soucis avec la ligne téléphonique. A la mi-octobre, tout était rentré dans l’ordre. « Les travaux qui se poursuivent ne dérangent pas le quotidien de l’école et surtout c’est pour la bonne cause, » ajoute le directeur. NOUVELLE ÉCOLE ET NOUVEAUX RYTHMES SCOLAIRES Là-aussi, le virage s’est plutôt bien négocié. « Certains parents disent avoir décelé de la fatigue chez leurs enfants, poursuit Olivier Aubard, pour ma part, je n’ai pas remarqué de réels changements au niveau de l’attention. Côté organisation, cela se passe bien. Les passerelles entre l’école et l’accueil de CM 14-p 27-28-29 reportage_Mise en page 1 29/10/13 11:12 Page29 ReportageII29 29 Reportage Mdjkane Sihem. Florence et Paul. SATISFACTION A LISE LONDON Mdjkane Sihem « Nous avons déménagé cet été, explique cette maman d’une petite fille scolarisée en maternelle. Ma fille était à l’école des Aulnes l’an dernier. J’ai su avant les vacances d’été qu’elle intègrerait ce groupe scolaire. Personnellement, j’ai été agréablement surprise car les délais de construction ont été respectés et les enfants accueillis dans de bonnes conditions. Le personnel s’est mobilisé pour eux et nous avons eu deux réunions avec les enseignants qui nous ont rassurés parce qu’il est vrai que les travaux se poursuivent alors que les enfants sont dans l’école. Côté aménagement, l’école est très jolie même si ici ou là, il manque encore quelques porte-manteaux. L’essentiel, c’est que les enfants se soient bien adaptés et qu’ils se sentent bien. Les nouveaux rythmes scolaires ne me concernent pas vraiment dans la mesure où je ne travaille pas et que je reprends ma fille à l’heure du déjeuner et que je suis à la sortie de l’école à 16 h 15. » Florence et Paul, quatre ans L’école Lise London, au centre Olivier Aubard, le directeur. loisirs se mettent place naturellement dans la mesure où l’équipe d’animation et l’équipe pédagogique ont les mêmes objectifs : faire au mieux leur travail pour les enfants. » Quant au choix du mercredi matin travaillé, l’enseignant reste sceptique et aurait préféré revenir en classe le samedi matin. « L’ambiance de cette dernière matinée de la semaine était différente, les enfants comme les parents étaient plus détendus. Dans ce choix du mercredi matin, j’espère que c’est bien l’intérêt de l’enfant qui a primé. » Florence, elle, a choisi cette école pour son fils Paul, élève en maternelle. « Normalement, explique-t-elle, Paul aurait dû être scolarisé à l’école des Arcades Fleuries, mais j’ai demandé une dérogation pour qu’il intègre Lise London. Nous habitons juste en face de l’école, je trouvais cela plus logique. La dérogation nous a été accordée et j’en suis très contente. De plus, comme je travaille chez moi, mes horaires sont très flexibles, ce qui me permet d’être à la sortie de l’école à 16 h 15. En fait, je m’adapte aux horaires de mon fils. Mais si je trouve l’école très sympa, je déplore tout de même l’absence de panneaux indiquant la sortie de l’école aux automobilistes. Et pour assurer la sécurité des enfants, nous aurions besoin de la présence d’un agent de police municipale pour la traversée de l’avenue du Gendarme Castermant aux heures d’entrée et de sortie. » I 14 NOVEMBRE / DECEMBRE 2013 CM 11-P 46 CHRONIQUES CHELLOISES_Mise en page 1 16/04/13 14:54 Page47 CM 14 P 31-34 Enquete_Mise en page 1 29/10/13 10:45 Page31 Les Cuizines, l’économie d’un concert COMBIEN ÇA COÛTE ? Enquête I 31 par Joëlle Bappel I Photos Bernard Touati DÉCOUVERTE L’achat d’un billet de concert n’est pas un acte anecdotique. Il s’agit d’une contribution à une économie parfois fragile, celle du spectacle vivant, et plus précisément aux Cuizines, structure municipale, celle des musiques actuelles. L’objectif étant de permettre l’accès aux concerts à tous les publics et à moindre coût. L’économie d’un billet favorisant également le soutien à la création artistique, la découverte de nouveaux artistes et la diversité des approches artistiques qui ne trouvent pas écho dans les grands médias. I 114 NOVEMBRE / DECEMBRE 2013 CM 14 P 31-34 Enquete_Mise en page 1 29/10/13 10:45 Page32 DÉCOUVERTE 32 I Enquête Mixité des styles et tarifs adaptés LE JUSTE PRIX Ouvert en 2001, Les Cuizines est un équipement en régie directe de la Ville de Chelles. Ce lieu de promotion et de diffusion de musiques actuelles regroupe une salle de concerts de 270 places debout, un club d’une centaine de places debout, quatre studios de répétition, un studio d’enregistrement, un centre d’information et de ressources. Ses missions sont : la diffusion d’artistes émergents, amateurs et professionnels, locaux, nationaux et internationaux ; l’accompagnement de projets artistiques et le soutien à la création ; la sensibilisation des publics Grâce à l’intervention publique, à savoir les subventions de la Ville et de ses partenaires (un important soutien du conseil général de Seine-et-Marne et du ministère de la Culture et de la Communication par des aides au fonctionnement, des aides aux projets versées par le conseil régional d’Ile-de-France, le Centre National de la Variété et de la Communauté d’agglomération de Marne et Chantereine), les Cuizines sont en mesure de vous proposer une programmation musicale riche et diversifiée à un prix le plus abordable possible. « Les dépenses et les recettes d’un concert sont très variables, précise Sylvain Colas, directeur de la structure. Nous sommes véritablement dans une mission de service public. Le prix d’un billet n’est pas uniquement décidé en fonction du coût du spectacle. On peut également avoir une approche économique pour les artistes de notoriété. Notre démarche étant de proposer des concerts à des tarifs intéressants afin de faire venir tous les publics. L’idée générale restant l’accès à la musique pour tous, son développement, l’accompagnement des artistes et le rayonnement de la structure sur la ville et au-delà. » 35 CONCERTS ANNUELS ET DE MULTIPLES RENDEZ-VOUS CULTURELS La fidélité du public aux Cuizines est en constante progression. Elle est le fruit du parti pris d’un équipement ouvert sur l’extérieur, de sa fréquentation hebdomadaire par plus de deux cents musiciens venant répéter, du travail de partenariat avec le conservatoire intercommunal, des relations fortes avec le tissu associatif et la transversalité avec les services municipaux (structures jeunesse, centres de loisirs, université interâges, espaces socioculturels) et enfin grâce aux actions en milieu scolaire (écoles primaires, collèges et lycées). « Pour autant, la programmation couvrant la diversité de musiques actuelles étant fortement tournée vers des artistes émergents, chaque concert comporte une prise de risque importante sur la découverte, ajoute Sylvain Colas. Nous produisons la quasi-totalité des trente-cinq concerts proposés chaque saison. Environ trente de ces spectacles présentent des artistes professionnels. En complément, nous proposons une diffusion de six à huit événements annuels à vocation ulturelle (Skaterock, 12 heures de concert contre le Sida, semaine de la solidarité internationale, concert de l’option musique du lycée Bachelard et de la section musiques actuelles du conservatoire, festival inter-lycées, etc.), sans compter les autres rendez-vous proposés toute l’année : expositions, ateliers, rencontres-débats… » Passeport jeunes, étudiants et demandeurs d’emploi, plein tarif, gratuité pour les moins de douze ans… les tarifs tiennent compte de votre situation et donc de votre porte-monnaie. L’entrée moyenne d’un concert étant d’environ 10 euros. La carte concerts : des tarifs réduits pour tous Elle permet des tarifs plus attractifs. Valable un an, elle donne droit à 4 € de réduction sur chaque concert. Elle est gratuite pour les habitants des moins de vingt-cinq ans des communes de Chelles, Vaires, Courtry, Brou-sur-Chantereine, coûte 10 € pour les plus de vingt-cinq ans et 15 € pour les autres usagers. Les détenteurs d’un passeport jeune de la ville de Chelles ont les mêmes avantages. Les réservations des concerts sont possibles (avec frais de commissions) dans les points de vente habituels et depuis janvier en ligne sur www.lescuizines.fr (frais de commissions réduits de moitié). CM 14 P 31-34 Enquete_Mise en page 1 29/10/13 10:45 Page33 Enquête I 33 certains producteurs de spectacles permettent de programmer ces artistes à des coûts qui restent raisonnables. Compte-tenu de l’ensemble du projet de la structure, ces concerts sont de l’ordre de deux à quatre par an. Ils sont cependant indispensables car ils ont un effet « locomotive », attirant une attention toute particulière du public sur notre salle. Les Cuizines se doivent de programmer ces artistes dans un souci de rayonnement culturel, l’accès à nos concerts au plus grand nombre restant notre principal objectif. CACHET DE L’ARTISTE « Le spectacle programmé est tout d’abord acheté à un producteur de spectacles dont le métier est de vendre le concert, explique Sylvain Colas. A sa charge de rémunérer son plateau ainsi que tous les coûts liés à la logistique (frais de déplacement, cachets des musiciens et des techniciens son et/ou lumière, commission du tourneur). On détermine ensuite et ensemble une date, une heure et on vérifie les conditions prévues dans le contrat. L’usage veut que l’hébergement ainsi que les repas et collation soient à notre charge. Selon la configuration technique souhaitée, nous mettons également nos équipes techniques à disposition. Outre la rémunération des artistes et les frais ci-dessus cités, un concert comporte d’autres frais : la sécurité, la communication (affichage, flyers, programme, site internet), les frais de billetterie, le personnel permanent et vacataire, les taxes. Pour les artistes professionnels, il existe des minimas sociaux, le budget artistique moyen engagé aux Cuizines par soirée (deux à quatre concerts) est de 2 800 €. Celui-ci peut augmenter en fonction de la notoriété de l’artiste. » Défendre les artistes « découverte » est également pour nous un pari. Depuis 2002, les Cuizines ont accueilli des artistes qui aujourd’hui ne sont plus à présenter : Tryo, Dionysos, High Tone et plus récemment Les Fatals Picards, Moriarty, Izia, Brigitte, Sexion d’Assaut, etc. Nous nous positionnons également en « dénicheurs de talents », ce qui implique une veille artistique permanente et une relation soutenue avec les producteurs de jeunes artistes. En ce qui concerne les artistes dits « têtes d’affiches », leur programmation est de plus en plus délicate, étant donné la fragilité économique de la filière entre autre causée par la chute des revenus liés à la vente de disques, et donc des tourneurs, par la suppression progressive des tours-supports jadis versés par les maisons de disques. Ce sont des spectacles qui coûtent chers (à partir de 5000 € et au-delà) et que le budget programmation des Cuizines ne permet pas d’assumer. Cela dit, la négociation et le travail régulier avec PROMOTION ET DIFFUSION Jazz, rap, metal, folk, pop, rock, soul, trip hop, blues, ragga, reggae, funk… Les musiques actuelles sont aujourd’hui un terrain privilégié de rapport à la création artistique. L’action de diffusion mais aussi de soutien à la création a donc pour objectif de contribuer à la préservation et à l’élargissement de cette diversité musicale. Pour faire la promotion de ses concerts, amener le public à fréquenter la structure et le fidéliser toute l’année, les Cuizines multiplient les actions de communication. « Nous faisons de la médiation en directe, précise Arnaud Gravade, en charge de ce secteur. Pour toucher le plus possible de jeunes, nous nous rendons dans les lycées et les universités afin de distribuer des tracts. Ce travail de terrain est indispensable et ouvre la porte à un relationnel très important pour nous. Internet et les outils de communication de la Ville sont aussi de précieux partenaires. Les médias sont également nécessaires à la promotion d’un concert et nous travaillons en étroite collaboration avec l’ensemble des réseaux sociaux. Pour chaque concert, nous diffusons deux cents affiches. Elles seront apposées par un prestataire extérieur. Le programme trimestriel est, lui, imprimé en 10 000 exemplaires. Pour le réaliser, nous faisons également appel à un graphiste. Tout cela pour dire que le prix d’un concert prend en compte l’ensemble de ces facteurs et que son coût dépen du fonctionnement global de la structure. » Ces outils de communication ne sont cependant pas suffisants. «Le travail d’action culturelle que nous menons auprès de publics scolarisés et des populations les plus éloignées de l’art et de la culture, représente un axe fort du projet éducatif. Une politique tarifaire adaptée ne suffit pas. Il faut sensibiliser les publics et leur donner les codes pour apprécier la création ou tout simplement les amener à franchir la porte d’un équipement culturel. C’est pourquoi nous programmons des spectacles pour le jeune public, afin de le sensibiliser très tôt », conclut Sylvain Colas. I 14 NOVEMBRE / DECEMBRE 2013 CM 14 P 31-34 Enquete_Mise en page 1 29/10/13 10:45 Page34 DÉCOUVERTE 34 I Enquête Jean-Marc et Martine. DANS LES COULISSES DU CONCERT DE KELLYLEE EVANS… Ils sont venus la voir, l’entendre, l’écouter. Habitués des Cuizines ou venant pour la première fois, ils nous livrent leurs impressions. Martine et Jean-Marc : « C’est notre premier concert dans ce lieu. « Moi, personnellement, j’aime bien le jazz et c’est une connaissance qui m’avait informée de ce concert, précise Martine. Je trouve les tarifs proposés par Les Cuizines vraiment très intéressants par rapport à ceux pratiqués sur Paris. Une scène de proximité c’est une vraie chance. Pas de problème de transport ni de stationnement. Aller sur la Capitale en fin de semaine n’est pas si simple et rend souvent la sortie compliquée. » Ludivine et Jean-François. : Venant de Noisy-le-Grand et de Champigny, c’est leur première venue aux Cuizines. « Nous avions entendu parler de l’annonce de ce concert sur Internet et puis nous écoutons aussi très souvent Radio Nova ou TSF jazz. Nous avons payé 28 euros pour deux places, soit 14 euros à l’unité, alors qu’il nous aurait fallu débourser pas moins de trente-cinq euros chacun pour aller voir Kellylee Evans sur Paris, à la Cigale. » Ludivine ajoute : « Moi, ce que j’aime ici c’est le côté éclectique du lieu. La configuration est bien pensée car multiple et dotée de pôles différents. On y trouve un espace bar, un espace détente, un lieu de lecture et information, une expo d’artiste, etc. Cela donne au lieu un aspect multiculturel très intéressant. » Charlotte a vingt-cinq ans : «Je suis chelloise et j’habite le quartier de l’Aulnoy. Je connais bien les Cuizines et j’y viens majoritairement pour les concerts. Ce n’est pas loin de chez moi et la programmation est particulièrement bien pensée. Il y en a pour tous les goûts et toutes les oreilles. Moi, j’écoute un peu de tout mais ce concert de jazz m’intéressait particulièrement. J’écoute beaucoup Radio Nova et j’ai connu Kellylee Evans sur cette radio. Habituée du lieu, je reçois régulièrement par mail l’ensemble des concerts et puis je lis aussi les informations dans la presse municipale. J’ai pris mon billet en ligne la semaine dernière. Rapide, facile, pas cher. » Marie est chelloise et présidente de l’association Jazz Gospel et Cie. : « Nous sommes venus en famille, avec mon mari et notre petite Adèle âgée de dix ans. Je ne connais pas spécialement Kellylee Evans mais comme j’adore le jazz j’ai été tentée de découvrir cette jeune artiste. Nous avons fait des recherches sur Internet et son style, sa voix, tout d’elle nous a donné envie de l’écouter en live. Ce que j’aime ici c’est justement la salle. Intimiste, elle convient parfaitement à ce style de concerts. Les prix sont vraiment très intéressants. En prenant la carte plus de 25 ans, nous avons payé chacun 8 euros et c’est gratuit pour notre fille. Pour être très honnête, cela revient moins cher qu’une baby-sitter et, en plus, on éduque ses oreilles et on l’ouvre à la culture musicale ! » Charlotte. Jean-François et Ludivine. Claude et Martine. Sandra et Marcela sont amies et viennent de Noisiel : « Moi, c’est la troisième fois que je viens, précise Sandra. Kellylee je connaissais son dernier album et sa reprise du très célèbre « Désolé » de Sexion d’Assaut est vraiment bien. Je crois qu’elle va la chanter ce soir… Nous avons payé chacune 12 euros. Ce qui est forcément moins cher que sur Paris et en plus ce n’est qu’à quelques kilomètres de notre domicile. » Vincent est de Courtry et Julie de Bondy : « Nous, on a payé très précisément 10,99 € chacun car nous avons pris nos places sur Internet. C’est notre premier concert aux Cuizines et tout ici nous donne envie de revenir. La déco, l’ambiance, l’intimité de la salle… » Claude et Martine viennent aussi pour la première fois : Habitant toutes les deux Villeparisis, elles sont ravies de venir écouter la jeune artiste jazz-soul. « Moi, je connais ses chansons précise Martine. Elle reprend avec beaucoup d’authenticité les grands standards comme Nina Simone, entre autres. Pour ce soir, nous avons eu des invitations par un ami. Mais si nous avions dû payer nous serions venues quand même. Nous nous sentons bien dans ce lieu. Pour le coup, c’est assez intergénérationnel. Sans doute le style musical du concert. Et puis on se sent en sécurité ici et cela nous évite d’aller sur Paris et de reprendre les transports la nuit… » Marie, Océane, Perrine et Eden ont entre treize et dix-sept ans : Les trois amies de Chelles sont ravies de retrouver leur copine venue de Rennes pour partager ensemble cette soirée musicale. « Nous on connait bien les Cuizines. On était déjà venues voir les Fatals Picards et puis ce soir on n’a payé que 8 € chacune pour le concert de kellylee Evans. C’est vraiment génial pour nos petits budgets d’étudiantes ! » + d’infos Les Cuizines 38, rue de la Haute Borne Tél. : 01 60 93 04 70 [email protected] BM Chelles MAG Novembre-Decembre.indd 6 21/10/13 10:46 CM 14 P 36-37_Mise en page 1 28/10/13 11:29 Page36 ESCALES 36 I Rencontres Portrait Joëlle Bappel. LA MUSIQUE IDENTITAIRE DE… STRICKAZ SOUS DES INFLUENCES REGGAEHIP-HOP, LE GROUPE CHELLOIS PRODUIT UN SON UNIQUE ET VOLCANIQUE. SORTI EN MAI 2013, LE SECOND VOLET DE SA SAGA INTITULÉE THE FIRST TALES OF STRICKAZ POURSUIT LA LOGIQUE DU PREMIER VOLUME ET POSE UN FLOW À LA FOIS TONIQUE ET RÉALISTE. POUR DES CHANSONS ENGAGÉES ABORDANT AVEC FORCE, VÉRITÉ ET SUBTILITÉ DES THÈMES D’ACTUALITÉ ET DE SOCIÉTÉ. UNE BELLE SIGNATURE À DÉCOUVRIR. Fondé en 2009, Strickaz est l’aboutissement d’une longue amitié musicale née sur les bancs des lycées chellois. De cette rencontre est venue l’envie d’associer des idées, de partager des univers et de mixer des genres et des compétences. Simon (chant), Tim (chantguitare), Rémi (dub et effets sonores), Olivier (basse) et Alexandre (batterie) ont fabriqué Strickaz selon leurs ressentis personnels et leurs envies communes. «C’est sous le nom des Dubs Busters que nous avons débuté dans la musique, précise Simon. A l’époque nous n’étions que trois et nos textes s’inspiraient de l’actualité sociale et sociétale, à savoir l’économie, la tolérance, le racisme, les crises financières, l’amour, la vie en général. A ce jour, ce sont toujours nos sources d’inspiration et le fil conducteur de nos revendications. Enrichi de nouveaux musiciens le groupe se produit désormais sous le nom de Strickaz qui signifie « strictement notre style, une musique qui interpelle, frappe et marque les esprits ». Notre formation a véritablement pris forme en avril 2010 lors d‘une soirée étudiante à la fac de Marnela-Vallée. C’est à partir de ce premier concert que tout a vraiment commencé. Le public nous a suivis et les concerts se sont succédé : première partie de U-Roy à Files 7 puis du groupe Lutan Fyah aux Cuizines, le festival des Nez Rouges de Grenoble, des scènes parisiennes, etc. L’idée de départ a été ensuite de sortir un premier album d’une quinzaine de titres et puis nous avons pensé que, pour évoluer rapidement, il fallait faire le choix d’une trilogie, soit 3 cd de 9 titres chacun. Le premier opus de The First Tales Of Strickaz est sorti fin 2010, le second a été pressé en mai dernier et le troisième est en gestation. » L’originalité et la force du groupe ? Sa conception en autoproduction et son indépendance totale. «Etre totalement autonome avec la liberté qui va avec est une CM 14 P 36-37_Mise en page 1 28/10/13 11:29 Page37 Rencontres I 37 UNE MUSIQUE INÉDITE, À LA JONCTION DU REGGAE ET DU HIP-HOP Crédit : Sandra Labarrère ACTU grande richesse, poursuit Simon. Nous avons édité le premier chapitre en trois cents exemplaires puis mille cd ont accompagné le second volume. Lorsque nous avons vu les cartons arriver, nous en avions les larmes aux yeux. Tout est autofinancé par le groupe, ce qui rend notre histoire plus forte encore. Le troisième volet de la saga sera fait avec la même équipe et devrait être plus mature et plus abouti. Pour l’instant, notre objectif est de faire vivre le volet 2. Les textes sont soit en anglais ou en français. Un cocktail de langages construit et bien rythmé. A la fois lourds de sens et de raison, abordant les horreurs de la guerre, le sort de la planète, les scandales financiers, entre autres. Des thèmes graves qui côtoient d’autres plus légers comme les plaisirs à la fois simples et compliqués de la vie de tous les jours, mais les plaisirs quand même… » Strickaz sera en concert aux Cuizines le 6 décembre à 20 h 15, en première partie du concert The Skints et Broussaï. A suivre également, la réalisation de trois clips vidéo accompagnant trois chansons du second volet de leur saga The First Tales Of Strickaz. + D’INFOS 06 77 46 82 78 www.strickaz.com ou [email protected] facebook strickaz ifficial et twitter dais, de la flûte médiévale. Bref, tout ce qui fait le style Strickaz ! A terme, nous aimerions évidemment arriver à vivre de notre passion. Pour le moment, notre Le second volet de cet statut d’auto-entrepreneur ouvrage sonore totalement nous convient même s’il est original débute par « Welun frein pour pas mal de come », une invitation qui choses. On évolue donc vous met tout de suite dans doucement et on se teste l’ambiance et annonce des par nous-mêmes. Dans un titres mixant hip-hop et avenir plus ou moins proche, reggae. Un mirage à minous souhaiterions pouvoir chemin entre calme et indi- également créer une maison gnation, espoirs et doutes, de production, un label pour bonheur et mélancolie, sou- les autres, une sorte de rires et pleurs… La surprise collectif car la notion de vient ensuite avec Nos saigroupe est primordiale pour gneurs qui surprend par son nous et mettre nos compéstyle médiéval. Just One tences au service des autres arrive ensuite avec un mix fait aussi partie de notre entre électrique et roots. façon de concevoir la muMa colère et ses airs hip-hop sique. Pour nos concerts live, vient à point avec des nous nous entourons du paroles bien articulées, un savoir-faire de notre équipe refrain rock qui apporte technique Mx Evénements l’identité du groupe, un composée de Maxime, message plein de doute et Cédric, Philippe, Marc, Luna d’espoir à la fois. Zombie Optix, Sandra Labarrère et Island annonce alors une Laëtitia. Tous jouent un rôle chanson explosive très primordial dans l’aventure dynamique, oscillant entre Strickaz.» bonheur et mélancolie et on conclut avec Devolution, DÉMARCHE une belle rythmique, alliance de reggae-ragga, Les paroles très dénonçant les abus de notre conscientes de ce nouvel planète et apportant un opus vont dans la contimessage d’espoir. Bref, nuité du premier. Strickaz le tout est véritablement se lance désormais à l’assurprenant et comporte de saut des scènes locales et multiples facettes avec des nationales pour s’affirmer voix et des styles différents haut et fort dans le paytrès complémentaires. Strickaz est porté dans ses sage du reggae français. airs par une énergie positive, débordante et généreuse. Les influences du groupe vont du reggae avec Bob Marley, Steel Pulse, Israel Vibration, Raggasonic et Sinsemilia, au hip-hop de IAM, NTM, NAS, Eminen, Jimi Hendrix… « Notre musique est un brassage des deux et notre propre fondation. On y rajoute beaucoup de choses à nous. A savoir de la bossa nova, de la cornemuse, du bouzouki irlan- I 14 NOVEMBRE / DECEMBRE 2013 CM 14 p 38-39_Mise en page 1 28/10/13 11:28 Page38 ESCALES 38 I Rencontres L’écriture voyageuse de… David Mousqué La légende des Sans peur est son premier roman jeunesse. Passionné par le monde de l’enfance, l’auteur David Mousqué nous offre un joli conte moderne et poétique, messager d’espoir et de transmission générationnelle. Le livre imaginaire permet de se projeter dans l’histoire et de se former sa part de vérité. L’important étant de se créer son propre monde et de faire partie de l’aventure… Par Joëlle Bappel. Photos Bernard Touati. Des histoires dont les enfants sont les héros David Mousqué a pris la plume en 2005. Passionné par les enfants, enseignant après avoir été animateur et directeur de centre de vacances, il s’est spontanément intéressé à la littérature jeunesse. «Encouragée par Sandrine, ma compagne, J’ai attrapé un stylo et un cahier et ensuite tout est venu très vite. Inventer des histoires pour le jeune public m’est apparu comme une évidence, l’écriture me permettant de traduire sur papier ce que je voulais exprimer à l’oral. Trouver les mots, leur donner un sens particulier, embarquer le jeune lecteur dans mon monde pour en faire le sien, permettre à l’enfant de s’identifier, l’inviter à se construire un personnage… ont guidé mon imagination CM 14 p 38-39_Mise en page 1 28/10/13 11:28 Page39 Rencontres I 39 L’inespéré se produit et le rêve devient réalité. Le roman sort grand gagnant et je remporte la finale. Le livre change de nom et La légende des Sans peur va enfin pouvoir vivre. C’est pour moi un véritable déclic. Encouragé et heureux, je décide de continuer et me remets à l’écriture.» de paix et accompagnent ma solitude. Ce sont des facteurs essentiels à mon équilibre de vie. Parallèlement, je me suis mis à la création de jeux de société et j’ai déjà plusieurs projets aboutis ou remarqués. L’un a été retenu au festival de jeu de Partenay, l’autre à celui de Toulouse et le dernier est dans les mains de l’éditeur Djeco. » démarche, leur amour pour l’écriture et le respect qu’ils ont pour les apprentis écrivains dont je fais partie. Mon prochain livre est déjà en gestation. Il sera destiné au jeune public et lui racontera l’histoire du Conseil National de la Résistance, sous forme d’un roman-documentaire écrit avec des mots pour eux. Pour La légende des Sans peur, je souhaite vraiment Ecrire, un prétexte et nourri mes envies. mal qu’il lui fait et du bien L’invité de la médiathèque remercier toutes celles et à la solitude J’avais très à cœur de créer qu’elle lui donne. J’ai travaillé David Mousqué a quarante- Jean-Pierre Vernant ceux qui m’ont accompagné un univers dont l’enfant par petite tranche d’une à et encouragé dans l’aventure Le 5 octobre dernier, David deux ans. Il est né à Paris serait le héros et où il trou- deux heures par jour. Il m’a Mousqué était l’invité d’hon- unique et magnifique qu’est et a vécu à Chelles jusqu’à verait sa place. J’ai volonfallu un an et demi pour l’écriture d’un livre. neur de la rencontre littéses vingt-cinq ans. tairement fait le choix mener l’ouvrage à son terme. « J’ai fréquenté le collège Sandrine, ma compagne et raire de rentrée organisée à d’une écriture à la fois Je le mettais de côté et Jacqueline ma mère ont été la médiathèque Jean-Pierre Weczerka puis le lycée mature, simple et naturelle. je le faisais lire à des proches. Gaston Bachelard avant de de précieux soutiens et des Vernant. L’occasion pour Un texte intuitif, concret et En même temps, j’attaquais regards éclairés. Ma gratilui de retrouver sa ville et faire des études de socioloréaliste qu’il comprendrait un autre roman jeunesse. de présenter son roman jeu- tude va également à toutes gie à Paris. Parallèlement, et dans lequel il se reconJ’avais envie d’une autre les personnes qui, par leur nesse au public chellois. j’ai beaucoup et longtemps naitrait. « Mehdi et les che- histoire, celle de faire vivre lecture, leurs témoignages, «J’ai eu un plaisir fou à travaillé dans l’animation, valiers blancs : La légende des personnages enfants hors notamment à Chelles et leurs encouragements ont parler de mon livre à des des Sans peur », est donc des cases stéréotypées et contribué à la réussite de cet dans les communes voisines. enfants intéressés, curieux pour lui. C’est un roman j’ai choisi l’univers d’un petit Durant trois années, je me et attentifs. Le fait de revenir ouvrage. Et puis pour finir, plein de fraîcheur, de poésie gitan. Gingari est donc dans la ville de mon enfance je dédie cette histoire à mes suis aussi occupé d’un club et d’émotion où l’on né dans la foulée. Mes deux a été également très intense enfants bien sûr, mais égalede football local, le « Star retrouve plus belle que manuscrits ont été envoyés ment à tous les jeunes Football Club Chellois », qui émotionnellement. jamais cette nature que à des maisons d’éditions, lecteurs qui auront su donnait une chance de jouer Pour l’occasion, j’étais j’aime tant. Elle est la trame j’ai attendu mais cela n’a rien aux jeunes des quartiers, accompagné par les éditions trouver leur chemin à travers de départ de mon livre donné. Pas de retour. Alors, ce récit. Mon livre est désorPrem’Edit qui ont présenté notamment à ceux de la et guide chaque jour mon je me suis lancé dans l’écrimais le leur. » Noue-Brossard. Mes parents mon ouvrage. J’aime leur imaginaire.» L’histoire… ture d’un troisième livre. habitent toujours Chelles et Mehdi, doit quitter sa chère Pour les adultes cette fois-ci. je viens chaque mois dans cité des Oliviers où il a tous Un thriller politique et futu- cette ville qui m’a vu granses amis. Avec son père, riste baptisé Les horizons dir. Je suis le papa comblé ils prennent possession partagés. A ma grande surde Valentine, Adam, Maël et d’une maison dans la cam- prise, celui-ci sera retenu Anna, quatre beaux enfants pagne. Tout y est très enparmi les cent finalistes qui illuminent ma vie et nuyeux pour Medhi. Jusqu’à du prix Yann Queffelec. Non m’inspirent chaque jour. ce qu’il comprenne que choisi cependant pour être Depuis une quinzaine d’anle bois derrière la maison l’un des trois romans publiés, nées, j’ai migré vers le Sud n’est pas ordinaire… il obtient de très bons retours afin d’y passer le concours Les découvertes et les rendu jury, frôle la parution et de professeur des écoles. contres inattendues qu’il va cela me donne l’envie de Toulouse, Fronton, Montauy faire vont lui donner la continuer. Je prends ensuite ban et maintenant l’Ariège. force et l’envie de se battre… contact avec les éditions C’est dans cette magnifique Prém’Edit, une maison d’édi- région que je suis désormais D’INFOS tion traditionnelle qui traLauréat des éditions installé et où j’ai le plaisir david-mousque.fr vaille avec des comités de Prem’Edit 2013 d’enseigner. L’écriture est ma www.premedit.net « Au début, mon livre n’avait lecteurs citoyens bénévoles. passion et la lecture mon île La légende des Sans peur fait partie J’envoie mon premier mapas de nom car j’orientais déserte à moi. Dans mes de la collection Lu et Approuvé. nuscrit (entre temps intitulé mes idées sur l’histoire en belles montagnes, les deux Sélectionné par un jury de cent lecteurs, Sortie d’engins) et je partielle-même. Ce rapport de cet ouvrage pour la jeunesse a reçu le label du livre s’accordent magnifiquephare de la rentrée littéraire 2013. l’homme à la nature, celui du cipe à différentes sélections. ment, forment mon havre + I 14 NOVEMBRE / DECEMBRE 2013 CM 11-P 46 CHRONIQUES CHELLOISES_Mise en page 1 16/04/13 14:54 Page47 CM 14-P 41-42_Mise en page 1 28/10/13 11:34 Page41 Culture et loisirs I 41 ESCALES DANSER À DEUX A L’ORIGINE, ELLES ÉTAIENT PRATIQUÉES DANS LES BALS ET LES SALONS EN GUISE DE DISTRACTION ET DE DIVERTISSEMENT. DES PLUS ANCIENNES TELLES QUE LA POLKA, L’OSTENDAISE, LA BERLINE, LA BADOISE, LA GIGUE, LA GAVOTTE, LE QUADRILLE, LA MARCHE, LA MAZURKA, LA VALSE, LA SCOTTISH… AUX PLUS MODERNES, À SAVOIR LE SLOWFOX OU FOXTROT, LE QUICKSTEP, LE TANGO, LE BOSTON, LA VALSE ANGLAISE, LE PASODOBLE ET LA RUMBA, LES DANSES DE SALON TRAVERSENT LES MODES ET LES ÉPOQUES. ENRICHIES AUJOURD’HUI PAR LES DANSES SPORTIVES OU DE SOCIÉTÉ REGROUPANT LES CHORÉGRAPHIES STANDARDS ET LATINES, ELLES CONTINUENT À PASSIONNER LES COUPLES DE TOUS ÂGES. Les danses de salon rassemblent en France les cultures du monde entier : L’Europe de l’Est avec la valse et la polka… la France avec la java et la valse musette… l’Amérique latine avec le tango, le chachacha, la samba, la rumba, le mambo… l’Espagne avec le paso-doble… les pays anglo-saxons avec le Quickstep, le slowfox, le foxtrot, le boston…. Elles sont souvent issues des danses folkloriques provenant de diverses régions ou pays, des rythmes classiques puis viennois, qui se sont transformées et ont évolué au fil du temps. Codifiées Trois associations chelloises proposent de vous faire partager le plaisir de découvrir les nombreuses chorégraphies de danses en couple. Créée il y a vingt ans, Mouvement Corps et danse vous ouvre depuis huit années les portes de ses cours de danses de salon et propose du tango classique, de la valse, du chachacha, du rock, de la rumba, de la samba, du quickstep. Diplômé de l’école par les Anglais, les figures de danses sportives sont, elles, au nombre de dix, regroupées dans deux catégories : les danses standard avec la valse lente ou valse anglaise, la valse viennoise, le tango (de salon, donc différent du tango argentin), le quicktep, le slowfox. Les danses latino-américaines qui regroupent de leur côté la samba, le chachacha, la rumba, le paso-doble, le jive. La salsa et la bachata étant elles aussi des danses de couple. A chacun de faire son choix. Le plaisir de danser à deux restant le dénominateur commun à toutes. RIDC (Rencontres Internationales de Danse Contemporaine), Grégory Amouyal assure un enseignement adapté à vos envies et à votre niveau. Destinés aux adolescents et aux adultes, les cours ont lieu le mardi à partir de 20 h dans la salle du Vieux-Colombier, rue René Colin. « Ce que les couples viennent chercher ici, c’est avant tout le plaisir de danser à deux et de pouvoir partager ces ins- tants-là lors de soirées ou thés dansants, » précise Grégory. Marie-France pratique la danse de salon depuis plusieurs années. « J’ai toujours aimé ça et j’en avais déjà fait un peu avant. Je trouve que depuis quelques années il y a un réel intérêt autour de la danse de salon. L’émission tv Danse avec les stars y est très certainement pour quelque chose ! Moi, ma préférence va au chachacha, I 14 NOVEMBRE / DECEMBRE 2013 CM 14-P 41-42_Mise en page 1 28/10/13 11:34 Page42 ESCALES Culture et loisirs 42 I Quoi d’neuf ? au rock et à la samba. Quand je danse j’oublie tout. C’est véritablement pour moi un moment de détente, d’évasion. La convivialité et la bonne ambiance ajoutent au plaisir d’apprendre les différentes chorégraphies et tous les pas à mémoriser.» Delphine et Laurent habitent le quartier des Coudreaux et fréquentent les cours de danse de salon de l’association depuis trois ans. «Le mardi soir est un moment privilégié pour nous car cela nous permet de faire une activité ensemble. Les enfants sont gardés par notre nounou et nous prenons un réel plaisir à vivre tous les deux ce temps de loisir. » Vincent ajoute : «Moi avant, j’allais en centre-ville mais le cours a fermé alors j’ai choisi de venir ici, tout simplement. Pour le moment c’est le rock qui m’intéresse le plus. J’ai donc décidé de me perfectionner mais toutes les autres danses suscitent également ma curiosité. Ce que je recherche avant tout c’est être à l’aise dans les chorégraphies, connaître les pas et les changements de rythmes pour aller danser partout où cela est possible. C’est pour moi un vrai plaisir personnel. » L’association Temps Danse propose, elle, des séances d’initiation ou de perfectionnement à la salsa portoricaine, salsa cubaine, bachata, kizomba, samba. Dispensés par Jerry Cothias, professeur de danses afro-caribéennes, les cours s’adressent à celles et ceux qui souhaitent découvrir tous les secrets de ces danses rythmées et ensoleillées. « La façon originale de voir la danse c’est d’aller aux sources, à l’âme et de bouger en fonction de la musique. Lorsque le rythme vous prend et monte en vous tout devient alors évident et c’est à partir de ce moment-là que l’on s’éclate vraiment. Pour moi, la danse est plus qu’une passion, c’est véritablement ma seconde nature , » raconte le sympathique professeur, diplômé depuis plus de vingt ans de l’école haïtienne Salsa Concorde. Laurence vient à l’association depuis deux ans. « J’avais déjà fait de la salsa et j’ai eu envie de continuer car j’adore les rythmes latins. La proximité de la salle par rapport à mon lieu d’habitation et la super ambiance des cours ont finalisé mon choix. Ici, je lâche tout et je livre mon corps à la musique. Après une journée de travail, cela me détend et me défoule à la fois, c’est vraiment du bonheur. » Ingrid ajoute : « Moi aussi j’adore danser. Mais comme ce sont des danses à deux, il a fallu convaincre mon mari. C’est chose faite. Désormais, nous dansons ensemble. Ce que j’aime dans les danses latines c’est le côté chorégraphique à la fois festif et sensuel. Et puis, c’est génial de partager une activité en couple et de la vivre pleinement. » Justine ajoute : « C’est ma deuxième année de cours à l’association Temps Danse. J’ai fait ce choix car J’aime particulièrement les danses latines, cela me correspond bien et puis je trouve que c’est très à la mode. Elles se dansent partout, dans toutes les soirées. Les musiques sont chaleureuses, langoureuses, remplies de soleil. A Opendanse, on pratique les danses de société depuis cinq ans. Aimir Labidi est professeur de hip-hop, jazz, tango argentin, salsa, bachata, kizomba et salsa portoricaine. « Les danses caribéennes sont arrivées en France dans les années 80 et, depuis trente ans, elles ne cessent d’intéresser les danseurs de tous âges, amateurs ou professionnels. Ce sont des danses à la fois très visuelles et sensorielles qui sont incroyablement joyeuses et généreuses. Communicatives avant tout, elles favorisent les rencontres et les échanges. En plus du plaisir qu’elles procurent, pour certains c’est même une forme de thérapie,» précise-t-il. Diplômé d’Etat de l’école Kim Kan de Paris, ce dynamique danseur propose un enseignement pour tous (débutants, intermédiaires, avancés). Les spécificités chorégraphiques et les différentes techniques sont expliquées et démontrées en fonction des niveaux de chacun. Yoann et Mathilde pratiquent la salsa cubaine depuis 2 ans et demi. «Quel plaisir de venir ici ! L’ambiance est très sympathique et le prof génial. Une activité en couple est avant tout un beau moment de partage. Cela nous permet aussi de rencontrer d’autres danseurs et de pouvoir danser ensemble. C’est à la fois un défouloir et un sport très tonique qui vous permet d’oublier totalement votre journée de travail !» Caroline vient de Chevry-Cossigny et David habite à Torcy. Tous deux sont partenaires de cours. Ils adorent chacun la salsa cubaine, portoricaine et la bachata. «C’est vraiment l’occasion d’échanger une passion et de vivre un moment très plaisant. La musique des danses caribéennes est chaleureuse, envoûtante et très gaie. Et puis, elle parle bien souvent d’amour et nous fait voyager. » D’INFOS CM 14-P 43_Mise en page 1 28/10/13 11:33 Page43 + REGARDER VOIR sur http//leseglises.chelles.fr Culture et loisirs I 43 ANIMORPHS DAVID DOUARD Les installations de David Douard sont exubérantes. Elle se propagent dans l’espace d’exposition comme des tentacules qui prolifèrent et contaminent leur environnement. L’artiste utilise toutes sortes de matières pour créer : métal, plastique, écrans, câbles. Tout cela s’entremêle formant des assemblages bricolés au gré de son imagination et de son intuition. A propos du travail de David Douard, Eric Degoutte, commissaire de l’exposition ajoute : « C’est comme un fourmillement, une sorte d’agitation intérieure qui travaille l’enveloppe, tente de l’assouplir, prend le risque d’aller aux limites de ce qui fait plasticité, de ce qui qu’une pellicule ou qu’une apparence sont les ultimes résistances qui conservent, jusqu’au point de rupture, l’hypothèse d’un corps constitué. » Jusqu’au 8 décembre LES DATES À RETENIR Vendredi 15 novembre à 14 h Visite commentée de l’exposition en partenariat avec l’Université Interâges. Gratuit sur réservation. Samedi 16 novembre à 10 h 30 ATELIER VISITE EN FAMILLE Enfants et adultes sont invités à découvrir l’exposition dans un temps de dialogue et de pratique artistique partagée. Pour les enfants de 5 à 12 ans. Durée 1 h 30 Atelier gratuit sur réservation Samedi 16 novembre à 15 h RENCONTRE AVEC DAVID DOUARD Entrée libre A voir également… David Douard expose également au musée d’art contemporain de Lyon jusqu’au 5 janvier 2014 dans le cadre de la biennale Les Eglises centre d’art contemporain Rue Eterlet 01 64 72 65 70 [email protected] Le centre accueille les publics tous les jours de la semaine : Du lundi au vendredi : scolaires, individuels et groupes sur rendez-vous Du vendredi au dimanche : de 14 h à 17 h, visites libres. Le site est accessible aux personnes à mobilité réduite. Expositions à venir Lionel Estève Du 12 janvier au 9 mars Wilfrid Almendra Du 23 mars au 11 mai Lang et Baumann Du 25 mai au 21 juillet II 01 NOVEMBRE SEPTEMBRE/ /DECEMBRE OCTOBRE 2011 14 2013 CM 14-P 44 CARNET_Mise en page 1 28/10/13 11:33 Page44 CARNET PROCHAIN NUMERO LE 4 JANVIER 2014 Si vous ne souhaitez pas voir inscrit dans le carnet une naissance ou un décès, veuillez en établir la demande auprès de la mairie, Espace Services : [email protected] ou 01 64 72 55 60. Pour les mariages, l'accord de parution est enregistré lors de l'instruction des dossiers. MAIRIE DE CHELLES PARC DU SOUVENIR EMILE FOUCHARD 77505 CHELLES CEDEX TÉL. : 01 64 72 84 84 [email protected] VOUS POUVEZ CONSULTER CHELLES MAG SUR WWW.CHELLESMAG.FR Directeur de la publication Emeric Bréhier Directrice de la communication et de l’événementiel Anne Bernard Rédactrice en chef Isabelle Trimaille Tél. : 01 64 72 84 25 Rédaction Joëlle Bappel, Bernard Touati Photos Bernard Touati Mise en page Christine Ancona Photogravure, impression IMPRIMERIE GRENIER Diffusion GUY DUFOUR Distribution ISA+ Tirage 25 000 EXEMPLAIRES PARUTION BIMESTRIEL Publicité MÉDIAS & PUBLICITÉ Tél. : 01 49 46 29 46 Dépôt légal 87 ARC 08 Toute reproduction même partielle est interdite sauf sur autorisation écrite de la direction de la communication et de l’événementiel. 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Baptêmes républicains Lucile Rigaud, Keyra Hainault, Gabriel et Charlie Roger, Nina Leconte, Tony Lanez. Mariages Iman Eren et Nihal Yildiz, Houcine Amairi et Wafa Amairi, Halim Mohamed et Mélina Suon, Sébastien Morel et Julie Catricala, Stéphane Levastois et Florence Delouis, Shiyam Manoharan et Mathushani Yogarajah, Benjamin De Sainte Maréville et Karen Chabane, José Tudela Alcazar et Geneviève Marandet, Jérôme Tav et Roth Neap, Kevin Collinet et Solène Hugerot, Valéry Delgado et Christine Hucher, Luis Lopes Vieira et Nassima Hamiti, Philippe Massiot et Véronique Sottiez, Joaquim Faria De Sousa et Jérôme Joly, Pascal Martin et Fayza Benouis, Mehdi Ghouinem et Nouriha Hamed, Lesly Livingston Rajendrakumar et Marya Arullappu, Antonio Lizarbe et Nathalie Machefel, Brice Riva et Fanny Garnier, Jimmy Avrila et Séverine Alangarom, Fabrice Richard et Cécile Demets, Alain Fortin et Catherine Laniboire, Julien Mora et Gaëlle Frey, Yann Nazaret et Caroline Oget, Jérôme Wyrwas et Audrey Raramiandrisoa, Zakaria Cheraka et Sophie Nerot, Patrick Petit et Cécile Halbert, Victor Sousa Gomes et Maria Simoes, Joël Cipriano et Gwenaëlle Catanas, Lambert Tchuenteu et Florence Mahbo, Renaud Bohu et Menel Rabai, Yassine Bensaïli et Vanessa Duran, Malik Zaoui et Aurélie Henry, Yuksel Yurttas et Nazmiye Akkaya, Alan Naït Bahloul et Alexandra Rodrigues, Eric Megel et Magali Vergnaud, Abdelkrim Boukenaïssi et Faiza Kebaili, Odilon de Souza-Monty et Dipas Dembele, Franck Rambert et Suzy Orzechowski.. Décès Jacques Vandenbulcke, Christian Profit, Odette Vignoly veuve Ledoux, Jacqueline Béclu veuve Courrèges, Goolude Amombo Mengue, Bernard Caille, Paul Avat, Angèle Ketchedjian veuve Sarkissian, Raymond Moie, Jacques Barlagne, Rénée Grisey veuve Foucher, Raymonde Ferdinand veuve Zeau, Fatma Derraz veuve Mellouk, Véronique Barreau, Paul Marchand, Anne Meur veuve Mercier, Michelle Pottier, Simonne veuve Silotto, Tolik Haroutiounian, Madeleine Janin, Denise Delanchy épouse Crosnier, Guy Rioux, Jacqueline Brugon veuve Zambeau, Yvonne Besnard veuve Barot, Laurence Bernacchi épouse Jubault, Aline Zinesi épouse Garcia, Solène Prieur, Simonne Barrage veuve Charton, Gérard Zicaro, Françoise Catelain épouse Gallois, Yvette Chestier épouse Raimbault, Jean Nivoliez, Claude Planchenot, Danielle Jamain, René Boyer, Miloud Bensaïd, Vincent Kunn, Florence Ducellier, Gilbert Nogé, Lucien Goguillon, Denise Delahaye veuve Riccetti, Jean Sautreau, Adrienne Hélias veuve Raynal, Jean-Jacques Mariamet, Valentine Dyvrande, Jean-Claude Couturier, Yves Colas, Louis Ribouem A Dan, Michel Wabnitz, Jean Hervier, Pierrine Usséglio épouse Martoja, Albert Flamand, Sandra Golinski, Alexandre Issaev, Monique Poussin veuve Roucheray, Ginette Tily veuve Lechartre, Martine Frémont, Jeannine Charlet épouse Antoine, Fatma Zouag veuve Bendjebbour.. Nécrologie Claude Delagneau nous a quittés le 12 septembre dernier à l'âge de 77 ans. Il avait intégré la mairie de Chelles le 1er novembre 1973 en qualité de Directeur des Services techniques, avant d'être nommé, le 1er janvier 1980, au grade de Directeur général des Services techniques, poste qu'il devait occuper jusqu'au 1er juin 1997, date à laquelle il fait valoir ses droits à la retraite. Inscrit sur la liste menée par Hubert Pipard, Claude Delagneau siégera au conseil municipal, dans les rangs de l'opposition, de mars 2001 à mars 2008 et sera également désigné comme conseiller communautaire. Très impliqué dans la vie de son quartier, il militera de longues années au sein de l'Association des Propriétaires du Domaine du Mont-Chalâts, dont il assumera la présidence. A sa veuve, à ses trois enfants, à ses trois petits-enfants et à l'ensemble de sa famille, la Rédaction du magazine Chelles Mag' présente ses condoléances les plus sincères. . papier recyclé CM 11-P 46 CHRONIQUES CHELLOISES_Mise en page 1 16/04/13 14:54 Page47 CM 14 P 46 CHRONIQUES CHELLOISES_Mise en page 1 28/10/13 11:30 Page46 ESCALES 46 I Chroniques Chelloises Georges Fournier. GEORGES ISIDORE VALENTIN FOURNIER Le 26 juin suivant, lors de l'inauguration officielle de l'établissement, de A deux reprises, le nombreuses personnalités 6 février et le 15 mai locales et nationales 2011, l'école maternelle Fournier est victime d'in- entourent le maire de Chelles, Charles Tourel et cendies criminels. son équipe municipale : L'établissement détruit, Henri Trinquand, présila municipalité met en dent de la Société Arplace des solutions de chéologique et Historique secours pour permettre de Chelles, André aux élèves de terminer Clément, conservateur du leur année scolaire. musée de Chelles, Durant l'été, une école provisoire est installée à Gabrielle Camille-Flammarion, secrétaire généproximité en attendant rale de la Société la reconstruction de Astronomique de France, l'établissement scolaire. André Beloni, inspecteur A la rentrée 2013, c'est départemental de la Jeuchose faite. Enfants et nesse et des Sports et enseignants ont comAndré Danjon, membre mencé l'année scolaire dans une école flambant de l'Académie des Sciences et directeur de neuve : la maternelle l'Observatoire de Paris. Fournier. Mais qui était Tous venaient rendre ce célèbre Chellois ? hommage au grand homme chellois, éducaUne journée teur et savant astronome, Georges Fournier auquel toute une journée Par délibération du était dédiée. Déjà, ses 19 mars 1955, le conseil talents avaient été monmunicipal chellois prend dialement reconnus et la décision de donner le marqués par des distincnom de Georges Fournier tions : Officier d'Acadéau groupe scolaire dit de mie, premier prix de La Noue Brossard. l'Académie des Sciences, le prix Lalande, prix de la Société Astronomique de France, Chevalier de la Légion d'Honneur… d'observatoires pour l'étude des planètes. Georges Fournier est son principal collaborateur. La tête dans les étoiles Un astronome féru de mars Georges Isidore Valentin Fournier naît à Rouvray (Côte-d'Or) le 21 novembre 1881. Ses études le mènent de l'école primaire de Montbard à l'Ecole Normale Supérieure de la Seine où il se forme au métier de maître. De 1902 à 1938, il enseigne et termine sa carrière pédagogique comme professeur de Sciences dans un cours complémentaire. Mais, depuis toujours, l'espace l'attire. Dès 1896, il est membre de la Société Astronomique de France où, sous la direction de Camille Flammarion, il va devenir, au prix d'un labeur incessant, cet amateur connu du monde entier. En 1906, un mécène de la Science, René Jarry-Desloges, dépense une partie de sa fortune dans la création Georges Fournier s'impose comme le grand spécialiste de la planète Mars et celui que tous les savants du monde, y compris les professionnels, considèrent comme tel, au point de donner son nom à un cratère martien. La partie principale de l'œuvre de Georges Fournier "Observations des surfaces planétaires aux observatoires Jarry-Desloges" occupe dix volumes. Ce sont des documents scientifiques de tout premier ordre distribués aux spécialistes dans le monde entier. Des bulletins de nombreuses sociétés astronomiques, des comptes rendus de l'Académie des Sciences, des textes parus dans de grandes revues et des chroniques mensuelles complètent un travail hors du com- Chroniques chelloises élaborées grâce au concours de la Société Archéologique et Historique de Chelles et de l'archiviste de la Ville Christian Gamblin.Iconographie : Collection privée. mun. Dès avant la Grande Guerre, il prend la direction de l'Observatoire de la Société Astronomique de France où il fait du prosélytisme pour une science vieille comme l'humanité ellemême. Certains de ses élèves portent de grands noms dans les milieux scientifiques. Chelles sa ville d'adoption Georges Fournier vient vivre à Chelles à partir de 1913. Il travaille avec acharnement et bénévolement pour sa ville d'adoption. En 1947, il est sollicité pour présider à la reconstitution de la Société Archéologique et participe très activement à la mise en place du musée municipal. C'est lui aussi qui réussit à reconstituer la bibliothèque municipale qui devient, sous la direction de l'éducateur qu'il fut, un véritable foyer culturel. C'est à Chelles, enfin, qu'il s'éteint le 1er décembre 1954. Chelles et les Chellois n'ont pas oublié le grand homme et tout particulièrement les enfants de l'école Georges Fournier. CM 11-P 46 CHRONIQUES CHELLOISES_Mise en page 1 16/04/13 14:54 Page47 CM 11-P 46 CHRONIQUES CHELLOISES_Mise en page 1 16/04/13 14:54 Page47