île-de-France - LPO Ile-de
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LPOInfo 2e semestre 2015 • n°15 île-de-France Bulletin de liaison destiné aux membres de la LPO Moineau friquet © LPO Le printemps est particulièrement riche en activités, et 2015 a été un grand cru ! Cette année, nous proposons des formations ornithologiques, mais aussi, et cela est nouveau, des formations pédagogiques pour les bénévoles. En plus des inventaires réalisés au printemps, nous avons participé à de nombreux événements dont la Fête de la Nature et les 24 h de la biodiversité. Dans ce numéro, vous découvrirez le Refuge LPO du parc du Peuple de l’herbe à Carrières-sousPoissy et l’opération « Arrondi en caisse ». Cette opération menée dans trois magasins Nature & Découvertes nous permet de sensibiliser le grand public au programme « Tous sentinelles pour les hirondelles » destiné aux écoles élémentaires. Le printemps a également été intense pour les oiseaux en détresse et les contentieux environnementaux. Nous sommes intervenus dans les cas d’élagage en période de reproduction, de destruction de nids d’hirondelles ou d’obstruction de nids de martinets et moineaux lors de ravalements. Nous avons signalé notre profonde désapprobation aux ministres concernés sur le projet de construction « Central Park » au sein du parc de La Courneuve désigné site Natura 2000. Plus généralement, la LPO Île-de-France répond toujours présente, dans la mesure de ses moyens, auprès des associations locales face à des projets d’aménagements peu respectueux de la biodiversité, qu’il s’agisse de carrières à ciel ouvert ou de construction entravant la circulation d’espèces remarquables. Ne nous trompons pas, l’Île-de-France est un territoire majeur pour la défense de la biodiversité en France, car celle-ci se trouve particulièrement menacée par des ambitions financières de toute nature. Soyons des résistants sur ces sujets, restons vigilants en permanence et ne lâchons rien ! Isabelle Moreau Bennabi, responsable de la LPO Île-de-France Vincent Ponelle, administrateur de la LPO à vos jumelles ! p 2 • Des cigognes en Île-de-France ! refuge du semestre p 2 llonnaire ? • Que faire pour la nature en zone pavi actions du semestre p 3 ndelles ! • Quelques centimes pour les hiro be l'her de le Peup • Le parc du • La LPO aux côtés du CEDAF Actions groupées p 6 oux Martinets noirs © P. Fern (78) • Groupe local Effraie des Yvelines (94) arne de-M Vall loca • Groupe BIODIV’ACTEURS D’ÎLE-DE-FRANCE conseil p 8 • Un oiseau bagué, que faire ? agenda p 8 p7 à vos jumelles ! ce ! Des cigognes en Île-de-Fran repartent généralement dans l'est de la France ou ailleurs en Europe pour se reproduire. En Île-de-France, nous sommes situés en bordure du couloir de migration des cigognes blanches. Avec leur grande envergure et leur vol nonchalant, elles passent rarement inaperçues. Aussi, il est fréquent que des particuliers nous informent de leur présence dans le ciel francilien : - principalement entre début août et fin octobre, pendant la migration postnuptiale, où elles retournent vers l’Afrique ; - entre mi-février et fin mai, lors des migrations prénuptiales, où elles refuge du semestre Certaines sont susceptibles de se poser quelques heures ou quelques jours en vue de reprendre des forces avant de poursuivre leur voyage. Elles recherchent généralement des champs ou des bordures d’étangs pour s’alimenter, puis s’installent en hauteur pour établir leur dortoir. C’est la raison pour laquelle on les observe parfois dans des lieux insolites, car elles affectionnent les toitures de bâtiments pour passer la nuit à l’abri des prédateurs ! 2 • LPOInfo île-de-France n° 15 cigognes blanches ? Nous vous invitons à mentionner vos observations sur notre base de données participative : www.faune-iledefrance.org Ces dernières années, on observe même de rares individus hiverner sur la région (au moins 3 individus avérés en 2014). Notez que le recensement des cigognes hivernantes a lieu la première quinzaine de décembre. Ouvrez l’œil et vous croiserez peut-être leur chemin ! Audrey Maurin, accueil et conseil Que faire pour la nature en zone pavillonnaire ? surtout de le polluer s’est installé. Il est alors très peu fréquenté par les insectes et les oiseaux. Et si nous nous mettions à penser différemment ? Accompagner, inviter la nature sont des notions découvertes grâce au programme Refuges Particuliers LPO. Nous avons acheté notre maison en 1999. Elle avait presque 10 ans, sur un terrain d’environ 310 m² et un jardin bien installé : haies variées, rosiers, beaux arbres, pelouse bien verte. Un coin de paradis ! Les premières années, nous avons voulu conserver cette image et nous nous sommes heurtés aux premières difficultés d’entretien. Il s’en est suivi de nombreux allers et retours dans les jardineries pour trouver des solutions. Petit à petit, le sentiment de lutter contre notre propre jardin et Vous observez des Un premier engagement : arrêter tout traitement ! Et maintenant, que faire pour que ce jardin devienne accueillant ? Le trèfle nourrit l’herbe. Les haies moins taillées deviennent des abris. Les plantes exotiques, trop difficiles, sont remplacées par des plantes plus locales ; le jardin devient plus attractif pour la faune sauvage. Cette phase n’est pas facile ; les déséquilibres dus aux anciens traitements sont évidents. Les voisins, sceptiques, assistent à la transformation. Alors, il faut expliquer ce besoin de gestion différenciée. Il aura fallu deux ans pour avoir une première nichée de mésanges et un peu plus pour enfin comprendre ce que biodiversité locale veut dire. Aujourd’hui, ce sont plus de 20 espèces d’oiseaux qui passent par là, été comme hiver. L’automne dernier, près de 15 espèces de champignons nous ont offert une cueillette très sympathique. Plus récemment, un crapaud a élu domicile sous notre tas de bois. Cette année, l’idée m’est venue de partager cette expérience en ouvrant mon Refuge à l’occasion de la Fête de la Nature de mai. Une bonne occasion pour partager des idées ! Carol Chamoin, propriétaire d’un Refuge LPO en Essonne (91) © P. Bensoussan Cigogne blanche baguée © P. Ferru Elles ne migrent que de jour, profitant des courants d’air chaud ascendants. Elles utilisent alors le vol plané, très peu coûteux en énergie, et cerclent ainsi longuement pour progresser dans leur trajet. actions du semestre s hirondelles ! Quelques centimes pour le En partenariat avec la Fondation Nature & Découvertes, de mars à septembre, la LPO Île-de-France appelle le grand public à soutenir les hirondelles franciliennes. Le projet "Tous sentinelles pour les hirondelles" En Île-de-France, on compte trois espèces d’hirondelles : l’hirondelle de fenêtre, l’hirondelle rustique et l’hirondelle de rivage. Les effectifs de ces populations d’oiseaux ont fortement chuté. Les hirondelles, protégées par la loi, sont victimes de la destruction de leurs nids (aussi protégés !) qu’elles réutilisent d’une année sur l’autre pour se reproduire. Afin de lutter contre cette cause de déclin, la LPO Île-de-France met en place de nombreuses actions : • sensibilisation des enfants au sein d’établissements scolaires ; • suivi des colonies d’hirondelles de la région ; • sensibilisation des acteurs locaux par la création d’outils de communication ; • conseil aux particuliers et protection des sites de nidification. Quels résultats pour la campagne de dons ? La campagne a commencé le 14 mars par une action dans les magasins partenaires situés au Forum des Halles à Paris, à Art de vivre à Eragny et aux Arcades à Noisyle-Grand. L’objectif était, par la tenue d’un stand, de rencontrer les clients pour leur présenter l’association et le projet qu’ils sont invités à soutenir lors de leur passage en caisse. Un premier bilan de l’opération fait fin mai nous permet d’être très optimistes pour les derniers mois de la campagne. Léa Chariol, chargée de vie associative Stand du 14 mars au magasin du Forum des Halles à Paris © R. Hanon Qu’est-ce que l’Arrondi en caisse ? Pour apporter leur soutien financier à des projets associatifs, les clients de l’enseigne peuvent arrondir à l’euro supérieur leur panier lors du passage en caisse. La différence, allant de quelques centimes à un euro, est reversée aux associations partenaires. Dans ce cas, les centimes collectés sont reversés à la LPO Île-de-France pour soutenir le projet "Tous sentinelles pour les hirondelles". Taux de participation des clients dans chaque magasin (en %) 60 % 50 % 40 % 56 % 30% 20 % 34 % 10 % 13 % 0% Forum des Halles, Paris (75) Art de Vivre, Eragny (95) Les Arcades, Noisy-le-Grand (93) Valeur totale des dons perçus dans chaque magasin (en €) 1 086,09 € 826,59 € Forum des Halles, Paris (75) Art de Vivre, Eragny (95) 305,59 € Les Arcades, Noisy-le-Grand (93) LPOInfo île-de-France n° 15 • 3 actions du semestre Le parc du Peuple de l’herbe Un refuge pour la biodiversité des Yvelines Dans le cadre de sa politique de préservation et de valorisation des espaces naturels, le Conseil général des Yvelines a souhaité inscrire le futur parc du Peuple de l’herbe dans la démarche des Refuges LPO Collectivités et la première convention Refuge LPO a été établie pour la période 2015-2019. Le parc du Peuple de l’herbe est localisé sur le territoire de la commune de Carrières-sous-Poissy située dans une boucle de la Seine, dans le département des Yvelines. L’implantation du futur parc est localisée au niveau de la zone naturelle de 113 ha située à la pointe de la boucle de Chanteloup. Cette zone était auparavant dédiée à l’exploitation agricole et à l’extraction de granulats et est aujourd’hui classée en ZNIEFF de type II et possède le statut d’Espace naturel sensible. Ci-contre une vue aérienne présentant le site. Le parc du Peuple de l’herbe se présente donc comme un vaste espace ouvert composé principalement de friches herbacées et arbustives et de plans d’eau. Le parc se caractérise par ailleurs par sa localisation en bord de Seine et la présence d’une ripisylve naturelle. Le reste de l’espace naturel correspond à une zone boisée et des bosquets. De nombreuses espèces peuplent le parc Blongios nain © F. Croset 4 • LPOInfo île-de-France n° 15 Vue aérienne de la délimitation du parc © LPO Le site présente donc un très fort potentiel d’accueil pour les espèces liées aux zones humides et pour les espèces liées aux milieux ouverts. Les orientations prévues dans le plan de gestion 2015-2019 sont donc très favorables à la catégorie des espèces des milieux ouverts et agricoles qui représente un enjeu de conservation compte tenu de la tendance d’évolution très défavorable de cette catégorie au niveau national et régional. Compte tenu de ses caractéristiques, le parc du Peuple de l’herbe présente également un fort potentiel d’accueil en période de migration (milieux ouverts) et d’hivernage (plans d’eau). Les données disponibles dans la base Faune Île-de-France font état de la présence de 113 espèces d’oiseaux observées sur l’ensemble des lieuxdits localisés sur le territoire de la commune de Carrières-sous-Poissy dont des espèces prioritaires en termes de conservation telles que le martin-pêcheur d’Europe, l’œdicnème criard ou la sterne pierregarin et bien d’autres espèces sont potentiellement présentes en phase de nidification, de migration ou d’hivernage notamment les espèces liées aux milieux humides (sarcelles, nettes, bécasseaux, bécassines, gorgebleues, phragmites, blongios, butors, hérons, râles et marouettes), les espèces liées aux milieux ouverts (bruants, huppes, pies-grièches, cochevis, busards, milan noir, faucon pèlerin) sans oublier les espèces nocturnes (chouettes, hiboux, engoulevents). Un lieu de sensibilisation pour les enfants Le parc du Peuple de l’herbe est aussi un véritable outil d’animation ! En effet, le Conseil général des Yvelines a fait appel à la LPO pour réaliser des animations auprès des centres de loisirs pendant les vacances d’été autour de l’étang de la vieille ferme. Cette action avait pour but de faire découvrir aux enfants des environs du parc que c’est un lieu riche en biodiversité. Les petits ornithos en herbe ont tout d’abord découvert les oiseaux du parc en lien avec la thématique de la Fête de la Nature : "Au bord de l’eau". L’objectif était de valoriser la nature de proximité, en exploitant les richesses du parc du Peuple de l’Herbe. Par de nombreuses approches ludiques, les enfants connaissent maintenant les caractéristiques d’un oiseau. Parmi ces dernières, une seule détermine vraiment un oiseau : il est le seul à posséder des plumes. De plus, ils se sont amusés au jeu des jumelles. Ils ont manipulé ces dernières pour s’entraîner à observer silencieusement et à coopérer avec leurs camarades tout en apprenant à définir des critères qui leur permettront d’identifier les oiseaux. Une fois au point sur l’identification des oiseaux, nous nous sommes baladés munis de guides ornithologiques et de nos jumelles. Ils ont appris des petites anecdotes sur les oiseaux du parc et un écho a été fait sur les différents chants d’oiseaux que l’on peut entendre dans le parc à la saison des amours grâce actions du semestre à des moyens mnémotechniques. Nous avons eu la chance d’observer de nombreuses espèces comme des bernaches du Canada, des cygnes tuberculés, des grèbes huppés, des canards colverts, des foulques macroules, des grands cormorans… Les animatrices ont pu également montrer aux enfants quelques espèces envahissantes telles que les tortues de Floride ou les ragondins qui détruisent fortement les berges de l’étang. Des mini-guides sur les oiseaux ont été offerts aux enfants pour le plaisir de continuer à observer en Île-de-France. Ils se sont amusés autour de jeux de reconnaissance d’oiseaux d’eau, d’empreintes ou de silhouettes, d’association d’une espèce à son habitat. Ils ont découvert tout simplement un parc qui abrite une avifaune remarquable ! Olivier Païkine, chargé d’études Aurore Frérot, animatrice Sarcelle d'hiver © F. Croset La LPO aux côtés du Cedaf Depuis 2000, le programme national LPO "Oiseaux en détresse" permet d’agir concrètement pour la protection des animaux sauvages vulnérables. L’antenne LPO Île-de-France relaie ce programme à l’échelle régionale pour venir en aide aux oiseaux et aux mammifères en détresse, grâce à l’implication de nombreux bénévoles, particuliers et vétérinaires et aux partenariats avec les 5 centres de sauvegarde de la région. Dans le cadre d’un partenariat, le Cedaf informe la LPO Île-de-France et la Mission Rapaces des espèces recueillies et relâchées, tandis que la LPO diffuse les informations et les appels à bénévoles provenant du Cedaf. Plusieurs bénévoles LPO se sont lancés dans l’aventure Cedaf et ont été conquis ! Rosemay Hanon, service civique LPO (jusqu’à juin 2015) et bénévole au Cedaf CEDAF École nationale vétérinaire 7 avenue du Général de Gaulle 94700 Maisons-Alfort Local d’accueil ouvert 24h/24 et 7j/7 [email protected] CEDAF Agissant comme des "hôpitaux" dédiés à la faune sauvage, les centres de sauvegarde sont gérés par différentes associations. Ils pratiquent les soins gratuitement aux animaux blessés en vue de les relâcher dans leurs milieux naturels. Fondé en 1993, le Cedaf - Centre d’accueil de la faune sauvage de l’École vétérinaire d’Alfort - est soutenu par l’association Faune Alfort, présidée par le professeur Jean-François Courreau, et Faune Alfort Junior et fonctionne uniquement grâce aux dons. C’est le plus grand centre de soins dédié aux animaux sauvages d’Île-de-France et le premier centre français de formation aux soins à la faune sauvage. En 2014, 2 400 animaux ont été pris en charge grâce à une équipe de 200 personnes : étudiants vétérinaires, stagiaires et bénévoles encadrés par des spécialistes et la vétérinaire Cécile Le Barzic. Bénévoles du CEDAF début 2014 © CEDAF LPOInfo île-de-France n° 15 • 5 actions du semestre utours éco-école maternelle les Bo L’éco-école maternelle les Boutours a ouvert ses portes en 2014 à Rosny-sousBois en Seine-Saint-Denis. Ce bâtiment, pouvant accueillir 8 classes, est relativement innovant en matière d’écoconstruction. Par exemple, grâce à son architecture, l’école est très peu gourmande en énergie. Sa toiture végétalisée et cultivée s’ouvre sur une agriculture urbaine, privilégiant un mode de production local selon les saisons. Afin de sensibiliser les quatre classes déjà ouvertes à la biodiversité de proximité et au monde des oiseaux durant deux saisons (printemps-hiver), la mairie de Rosny-sous-Bois a fait appel à la LPO. En hiver, les enfants ont appris par une approche ludique les différents régimes alimentaires des oiseaux, pour les aider durant la mauvaise saison. Maintenant, ils connaissent tout sur la nourriture : ce qu’il faut leur donner ou non ! Ils ont aussi fabriqué des mangeoires à partir de bouteilles d’eau recyclées et ont confectionné des boules de graisse pour chez eux et leur école. Pour le printemps, les enfants ont découvert le constructeur de logement pour tous : le pic épeiche ! Un oiseau au rôle très important qui permet aux espèces cavicoles de nicher. Ils se sont amusés à retrouver les étapes de la reproduction de la famille Pirouette, les mésanges bleues. Les enfants se sont rendu compte du travail important des oiseaux. Les plus petits se sont amusés à construire chacun leur nid. Les plus grands ont construit quatre nichoirs pour les installer dans la cour de l’éco-école. Ces animations ont été de véritables succès puisque 106 enfants y ont participé. Les retours de la part des enfants étaient plus que positifs. Nous comptons bien renouveler les séances pour l’année prochaine ! Aurore Frérot, animatrice Ludivine Baldacchino, service civique LPO (jusqu’à juin 2015) Reproduction de la famille Pirouette vue avec les enfants © C. Rousse LPO actions groupées Groupe Effraie Yvelines (78) Groupe local Val-de-Marne (94) En ce début d'année, trois nichoirs à effraie des clochers ont été installés par des membres du groupe : un dans un haras à Vieille-Église-en-Yvelines, un dans un hangar agricole à Le Perrayen-Yvelines et un chez un particulier à Saint-Hilarion. Au moins un nichoir est déjà occupé. Nid surprenant ! En avril, le groupe s'est réuni pour fabriquer d’autres nichoirs. Quatre nichoirs à effraie à double compartiment ont été construits. L'objectif de cet atelier était de maîtriser la technique de montage pour ensuite être capable d'animer des stands de montage de nichoirs. Le groupe a aussi effectué une sortie nocturne pour observer les rapaces. De nombreuses chouettes hulottes, deux chevêches d'Athéna et une effraie des clochers ont pu être observées à proximité de Rambouillet. Nathalie Goffart, membre du groupe 6 • LPOInfo île-de-France n° 15 L’année dernière un nid d’hirondelle rustique installé dans un centre équestre s’est cassé avec les petits dedans. Sous l’initiative d’une jeune fille, les oisillons ont été mis dans une boîte à chaussures et l’ensemble a été réinstallé sur la poutre. La nichée a pu être sauvée et cette année l’hirondelle n’a pas reconstruit son nid, mais a niché directement dans la boîte ! On peut à nouveau y voir toute une jolie famille. Les travaux continuent au Refuge Le groupe continue à aménager le Refuge LPO situé à Vitry-sur-Seine. Cette année, nous avons obtenu une "prime du bénévolat nature" en lien avec la plateforme internet "J’agis pour la Nature" qui va nous aider à organiser plusieurs chantiers nature à l’automne pour la plantation de végétaux et la pose de nichoirs et d’hôtels à insectes dans le but de protéger la biodiversité. Pour ces chantiers, toutes les bonnes volontés sont les bienvenues ! La création d’une mare est aussi en projet. Refuges LPO à Vitry-sur-Seine © C. Cluzel Les enfants adorent Les animations que le groupe fait dans les écoles remportent du succès et nous avons déjà des demandes pour la rentrée prochaine. L’action se poursuit à Choisy Nous continuons à suivre l’amélioration de la darse de Choisy-le-Roi avec l’entretien de la pompe, la pose de nichoirs et de panneaux expliquant cette coulée verte et informant sur le fait de ne pas donner du pain aux oiseaux. Un suivi de l’inventaire des oiseaux y est fait plusieurs fois pendant l’année. Catherine Cluzel, déléguée du groupe Val-de-Marne Biodiv’actrice d’Île-de-France Ludivine Baldacchino Ludivine Baldacchino, service civique à l’antenne LPO Île-de-France de septembre 2014 à juin 2015. Quel est ton parcours ? Pourquoi as-tu choisi la LPO pour effectuer ton service civique ? J’ai toujours aimé la nature. Je me suis donc tournée vers des études scientifiques dans le domaine de l’environnement. J’ai commencé par un bac scientifique (S) biologie-écologie, puis j’ai continué avec un DUT génie de l’environnement. En 2012, j’ai participé à un chantier nature. J’y ai rencontré des animateurs, et c’est là que j’ai découvert que je voulais faire ce métier. J’ai donc opté pour une licence professionnelle "Médiation scientifique et éducation à l’environnement". J’ai choisi la LPO pour effectuer mon service civique, car c’est pour moi l’association de référence dans la protection de la biodiversité. De plus, je suis passionnée par le monde animal, et tout particulièrement celui des oiseaux. Que t’a apporté ton service civique à la LPO ? Durant mon service civique, j’ai aidé les animatrices dans leurs diverses activités. J’ai aussi développé des outils pédagogiques sur la thématique de la nature en ville. Pour préparer la COP21, j’ai fait des recherches sur l’impact du changement climatique sur les oiseaux et préparé des outils pédagogiques. Mon service civique m’a conforté dans mon projet professionnel. Je veux continuer à travailler comme animatrice nature. Je n’avais pas beaucoup d’expérience en animation avant de commencer. Mais j’ai pu animer de nombreuses séances avec divers publics, ce qui a vraiment été enrichissant. J’en ai aussi profité pour améliorer mes connaissances naturalistes, surtout en ce qui concerne les oiseaux. Comment vois-tu évoluer ton engagement de Biodiv’actrice après ton service civique ? Je souhaiterais poursuivre mon engagement auprès de la LPO après mon service civique. J’aimerais continuer à animer des événements LPO, et je voudrais aussi apporter mon aide en centre de soins. Affaire à suivre, donc ! LPOInfo île-de-France n° 15 • 7 conseil Un oiseau bagué, que faire ? Oiseaux sauvages ou domestiques, les deux sont susceptibles d’être bagués. Les bagues sont différentes, mais le principe du baguage reste le même : apposer une codification unique pour permettre une reconnaissance individuelle de l’oiseau. La vocation est néanmoins bien distincte. Chez l’oiseau sauvage, le baguage est utilisé à des fins scientifiques depuis le début du siècle dernier. Il a permis une formidable avancée sur la connaissance des oiseaux (compréhension de la migration, longévité...). Tandis que sur un oiseau domestique, l’identification permet l’affiliation auprès de son éleveur et sa traçabilité. Dans votre quotidien, peutêtre tomberez-vous sur un oiseau bagué. Notre antenne est souvent contactée à ce sujet même si la LPO ne s’occupe que de la faune sauvage. Oiseau sauvage, qui informer ? La bague sur les oiseaux sauvages, semi-ouverte et en alliage métallique, est particulièrement légère pour ne pas entraver l’oiseau dans ses déplacements. Elle est fixée sur la patte, tibia ou tarse en fonction de l’espèce. Elle comporte les mentions suivantes : - Muséum + nom d’une capitale qui fait référence au pays où l’oiseau a été bagué ; - un code de 2 lettres correspondant au diamètre de la bague. AA : très grand, ZZ : très petit ; - une suite de chiffres pour la référence individuelle de l’oiseau. En France, le baguage d’oiseaux sauvages est coordonné par le Centre de recherche par le baguage des populations d’oiseaux (CRBPO), service du Muséum national d’histoire naturelle, basé à Paris. Une bague sera systématiquement apposée sur un oiseau capturé dans le cadre d’un programme de baguage mené par un bagueur agréé et diplômé par le CRPBO. Parfois, en plus de la bague métal, l’oiseau peut porter un identificateur supplémentaire. Rajouté dans le cadre de programmes spécifiques, il permet une identification facilitée à distance. En fonction de l’espèce visée, ce marqueur sera fixé au niveau de l’autre patte (cigogne par exemple), à l’aile (busards) ou sur le bec (anatidés). Vous avez observé un oiseau sauvage bagué, rapprochez-vous du CRBPO pour leur transmettre l’information : http://crbpo.mnhn.fr Oiseau domestique, comment retrouver son propriétaire ? En captivité, l’éleveur enfile un anneau (bague fermée) sur la patte de l’oisillon, entre son 8e et 15e jour, garantissant son La LPO Île-de-France vous informe ! Afin de limiter sa consommation de papier et par souci d’économies, la LPO Île-de-France envoie désormais les numéros des LPO info par e-mailing aux adhérents ayant renseigné une adresse mail. Si vous souhaitez, vous aussi, recevoir les prochains numéros par e-mailing, n’hésitez pas à nous communiquer une adresse mail valide en nous retournant ce bulletin complété à l’adresse suivante : LPO Île-de-France, 62 rue Bargue 75015 Paris. N° membre : .................................................. Nom : ............................................................. Prénom : ........................................................ Ville : ............................................................. Code postal : Adresse mail : ............................................... Bagues délivrées par la CRBPO de différents diamètres © LPO origine. Grâce à cette bague, l’éleveur sera plus facile à retrouver, s’il est affilié à une organisation ornithologique reconnaissable grâce à un code de lettres sur la bague : • Club des exotiques (CDE) www.clubcde.com • Union ornithologique de France (UOF) www.ornithologies.fr - Fédération française d’ornithologie (FFO) www.ffo.asso.fr • Fédération colombophile française (2 bagues couleur) 03 20 06 82 87, www.colombophiliefr.com À défaut, il existe une base de données européenne, intitulée "Oiseaux, avis de recherche sur internet", créée en 2009, permettant de poster une annonce pour les oiseaux trouvés, perdus ou volés : www.oari.eu. Les oiseaux non bagués peuvent, depuis les années 2000, éventuellement être pucés. La puce est détectable au niveau du muscle pectoral gauche auprès d’un vétérinaire. Audrey Maurin, accueil et conseil agenda 26 et 27 septembre : Alternatiba Paris 26 et 27 septembre : Fête des Jardins à Paris 3 et 4 octobre : Euro Birdwatch eurobirdwatch.lpo.fr 9 et 10 octobre : Colloque « Avifaune et changements climatiques » à Paris (lpo.fr) 27 octobre au 1er novembre : 31e Festival international du film ornithologique LPO de Ménigoute menigoute-festival.org LPO Ile-de-France - 62 rue Bargue 75015 PARIS - http://ile-de-france.lpo.fr - Tél : 01 53 58 58 38 - [email protected] LPOInfo - Bulletin édité par la Ligue pour la Protection des Oiseaux - CS 90263 - 17305 Rochefort cedex Tél. 05 46 82 12 34 - Fax 05 46 83 95 86. Directeur de la publication : Allain Bougrain Dubourg. Coordination éditoriale : Isabelle Moreau et Léa Chariol. Rédacteurs : Isabelle Moreau Bennabi, Catherine Cluzel, Florent Huon, Mélissa Roig, Rosemay Hanon, Aurore Frérot, Léa Chariol, Ludivine Baldacchino, Audrey Maurin, Vincent Ponelle, Olivier Païkine,Carol Chamoin. Relecteurs : François Bégasse, Danièle Monier, Rosemay Hanon.Conception graphique et mise en page : Antoine Barreau et Cécile Rousse - illustrations : Cécile Rousse - service Editions ED1506016CR.© LPO 2015 Imprimé sur Cyclus print par Imprimerie Lagarde - 17 Saujon- Imprim’Vert. Dépôt légal septembre 2015- ISSN 1962-5855 - La reproduction des textes et illustrations, même partielle et quel que soit le procédé utilisé, est soumise à autorisation. Octobre : Journée de rencontre des propriétaires de Refuges LPO d’Île-de-France Sorties nature Rendez-vous sur : http://ile-de-france.lpo.fr/ Sur demande, nous pouvons vous adresser un exemplaire papier du guide.