L`alcool
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L`alcool
PROMOTION SANTÉ L’alcool dans mon entourage… Comment réagir ? Une brochure des Mutualités Libres Rue Saint-Hubert, 19 - 1150 Bruxelles T 02 778 92 11 - F 02 778 94 04 [email protected] — Photos > Isopix www.mloz.be (©) Mutualités Libres / Bruxelles, octobre 2010 (N° d’entreprise 411 766 483) L’alcool dans mon entourage… Comment réagir ? 'alcool accompagne souvent nos fêtes, nos sorties, nos repas en famille ou entre amis. Pour beaucoup, boire un verre est synonyme de plaisir, de détente et de convivialité. Avec modération, la consommation d'alcool constitue effectivement une source de plaisir. Cependant, elle peut parfois devenir un véritable problème. L Cette brochure propose, en première partie, des informations sur l'alcool en général. Qu'est-ce que l'alcool ? Que produit-il dans l'organisme ? Quand peut-on parler d'excès ? Pourquoi les hommes sont-il plus résistants que les femmes ? Etc. La seconde partie est consacrée à une série d'interrogations auxquelles vous avez certainement déjà été confronté, si vous avez dans votre entourage une personne dépendante de l’alcool. Pourquoi boit-il/elle ? Comment l'aider ? Comment me protéger ? Les réponses vous fourniront une explication claire ainsi que des conseils pour réagir au mieux face à certaines situations. L’alcool entraîne une dépendance psychologique et/ou physique 5 Qu’est-ce que l’alcool ? L’alcool éthylique, ou éthanol, est le produit de la fermentation, sous certaines conditions, de fruits, grains ou tubercules (p. ex. vin, bière) dont la concentration peut être artificiellement élevée par distillation (p. ex. eau de vie). Lorsqu’on parle de "degré d’alcool", on fait référence au pourcentage d’alcool pur en volume. Par exemple, un litre de vin à 12° contient 12 % d’alcool pur, soit 120 ml. L’alcool est un produit psychotrope, c’est-à-dire qu’il modifie le comportement, l'humeur et la conscience. De plus, il provoque de multiples effets sur le fonctionnement du système nerveux. On considère également l’alcool comme une drogue entraînant une dépendance psychologique et/ou physique. La présence d’alcool dans le sang se mesure par l’alcoolémie. Celle-ci s’exprime habituellement en grammes par litre de sang (g/l) ou en proportion d’alcool pour mille (‰), c'est-à-dire, en milligrammes d’alcool par 100 millilitres de sang. Bon à savoir En Belgique, au volant, le seuil légal d’alcoolémie punissable est de 0,5 gramme par litre de sang (g/l). Cette limite n’a bien entendu pas été choisie au hasard. Avec un taux d’alcool de 0,5 g/l, le risque d’accident mortel est multiplié par 2,5, par 4,5 avec un taux de 0,8 g/l et par 16 avec un taux de 1,5 g/l. Fort heureusement pour les voyageurs, les pilotes d’avion ne sont pas autorisés à boire une seule goutte d’alcool lorsqu’ils prennent les commandes de leur appareil. Il en va de même pour les conducteurs de voiture dans certains pays d’Europe de l’Est : le taux d’alcool dans le sang doit être de 0 g/l ! 6 Les repères de consommation Pour vous repérer plus facilement dans la consommation d’alcool, comptez en unités d'alcool : une unité d’alcool équivaut à un verre standard. un verre de porto (6 cl) une bière (25 cl) un verre une flûte de champagne (10 cl) de genièvre (3 cl) un verre de whisky (3 cl) un verre de vin (10 cl) Ces quantités réglementées sont celles servies dans les bars ou les restaurants. Chez soi ou en soirée privée, on a tendance à remplir les verres bien davantage. Cette manière de compter n’est alors plus applicable. Alcool et autres substances… des cocktails explosifs ! Il est de moins en moins rare que l’alcool soit consommé en combinaison avec des drogues telles que le cannabis ("joints"), cocaïne, ecstasy, etc. Inutile de préciser que l’interaction entre ces différents produits peut être extrêmement dangereuse ! Ce genre de cocktails explosifs a notamment pour effet : - d’inciter à commettre des actes périlleux ; - d’augmenter le risque de déshydratation ; - de masquer les effets de l’une ou de l’autre des substances ; - d’augmenter les risques de troubles cardiaques. Le mélange alcool et médicaments est également fortement déconseillé. Tout comme les drogues illégales, l’alcool peut en effet renforcer ou diminuer les effets de certains médicaments. Par exemple, en combinaison avec des benzodiazépines (anxiolytiques), il augmente la somnolence et comporte un véritable risque d’arrêt respiratoire. A l’inverse, certains médicaments peuvent ralentir la dégradation de l’alcool. Les résidus toxiques d’alcool séjournent alors plus longtemps dans le corps, provoquant des effets désagréables tels que des nausées, maux de tête, palpitations cardiaques, etc. 7 Que provoque l’alcool dans le corps ? L’alcool passe presque immédiatement dans le sang. Plus le passage de l’alcool dans le sang est rapide, plus le taux d’alcool dans le sang augmente rapidement et plus vite on est ivre. Les boissons alcoolisées chaudes, un estomac vide, l’alcool combiné au sucre (p. ex. whisky-coca), etc. sont des facteurs accélérant le passage de l’alcool dans le sang. La manière dont un taux d'alcool donné se manifeste concrètement varie d'une personne à l'autre et ce, en fonction du sexe, de la corpulence, la fatigue, l'état de santé, etc. Les indications ci-contre, concernant les effets de l’alcool et l’alcoolémie, s’appliquent aux adultes et doivent être considérées uniquement comme des points de référence. Risques et effets à court terme Consommé modérément (1 à 3 verres), l'alcool apporte une sensation de joie et de plaisir. Il augmente le sentiment de confiance en soi et peut parfois provoquer un peu d’agressivité, d’audace, d’insouciance, de calme et de somnolence, d’indifférence mais aussi de tristesse… Lorsqu’on boit 4 à 7 verres, les capacités de réaction et de jugement diminuent et on a tendance à prendre plus de risques (p. ex. dans la circulation). En buvant encore davantage (entre 8 à 10 verres), on peut même aller jusqu'à bafouiller, avoir la vue trouble, tituber et ne plus avoir de contrôle sur nos émotions. On peut devenir violent, suicidaire ou… stupide. Souvent on s’endort ou on ne se souvient pas de la fin de la soirée, voire de son retour au domicile. Bref, on met sa vie en danger. Une consommation très excessive (au-delà de 10 verres) engendre un engourdissement des contractions musculaires. Cela peut mener à un arrêt cardiaque ou un coma éthylique, voire même à un décès. Risques et effets à long terme Lorsque la consommation d’alcool devient chronique, elle peut entraîner des dégâts sérieux sur la santé. Dans l’organisme, l’alcool agit comme un véritable poison qui, à la longue, détériore peu à peu les cellules de tous les organes. L’estomac, le foie, le cœur et le cerveau sont particulièrement touchés. De plus, le consommateur chronique encourt le risque de devenir dépendant physiquement de l’alcool. Son corps en réclame et il doit lui en fournir pour se sentir mieux. 8 Homme et femme, pas égaux face à l’alcool… L’alcool se disperse plus facilement dans l’eau que dans la graisse. La concentration d’alcool dans le sang dépend donc essentiellement de la quantité d’eau contenue dans le corps. Or, les femmes ont, en général, davantage de tissus adipeux et moins d’eau dans le corps que les hommes. A poids égal et à consommation d’alcool égale, le taux d’alcool est généralement plus élevé chez une femme que chez un homme. En outre, la femme métabolise l’alcool de manière différente. Ces caractéristiques rendent les femmes plus sensibles aux méfaits de l’alcool et plus susceptibles d’en devenir dépendantes. 9 “Trop” d'alcool… c’est combien ? La consommation à risque est une consommation susceptible d’entraîner des dommages à plus ou moins long terme. Selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), la consommation à risque correspond à : - Pour une prise occasionnelle (en une seule occasion) : Plus de 4 verres par occasion chez l'homme Plus de 3 verres par occasion chez la femme - Pour une prise régulière : Plus de 21 verres par semaine chez l'homme Plus de 14 verres par semaine chez la femme L'OMS recommande également d'observer un jour d'abstinence par semaine. Attention ! Ces valeurs correspondent à des normes statistiques. Elles ne tiennent pas compte des variations entre individus, ce qui signifie que, suivant la personne, le seuil peut se situer ailleurs. Quand parler de dépendance ? La dépendance ne se définit ni par un seuil de consommation, ni par l'existence de dommages induits. Il s'agit d'un ensemble de manifestations, d'ordre psychique (désir compulsif de boire de l'alcool) et comportemental (la consommation prend le pas sur le reste, l'augmentation du degré de tolérance amenant à consommer des quantités croissantes,...). La dépendance physique est reconnaissable au fait que si la personne s’est abstenue de boire durant quelques heures à deux-trois jours, elle est prise de tremblements importants, d’angoisses voire d’hallucinations (delirium tremens) qui se calment dès la prise d’alcool. Binge drinking = boire une grande quantité d’alcool en un minimum de temps 11 Alcool à proscrire dans certains cas Pour les femmes enceintes, les enfants et les adolescents, l’alcool s’avère être particulièrement déconseillé. Lorsqu’une femme enceinte consomme des boissons alcoolisées, même modérément, l’alcool passe librement et rapidement du sang maternel au sang du fœtus au travers du placenta. L’alcool est alors rapidement dirigé vers le cerveau du fœtus. L’élimination de l’alcool se fait très lentement pour celui-ci, le foie n’étant pas encore totalement développé. Le caractère nocif et l’impact sur le développement de l’enfant à naître ne doivent donc pas être sous-estimés. Pour l’enfant, l’alcool peut être très dangereux. Un taux sanguin d’alcool bien toléré par un adulte peut entraîner, chez l’enfant, une baisse du sucre dans le sang (hypoglycémie) et des convulsions (crise d’épilepsie). Si un enfant a bu de l’alcool, prenez immédiatement contact avec votre médecin. Chez les adolescents, la consommation d’alcool est susceptible d’entraver les processus physiques de développement et peut provoquer une baisse de production des hormones de croissance qui jouent un rôle dans le développement des os et des muscles. Malgré ce fait indéniable, les adolescents sont confrontés de plus en plus tôt à l’alcool. On évoque notamment le phénomène de "binge drinking" qui consiste à boire une grande quantité d’alcool en un minimum de temps. Pour sensibiliser les jeunes aux effets de l’alcool sur leur santé, faites-leur découvrir notre brochure conçue spécialement pour eux "L'abus d'alcool nuit gravement à la santé. Pfff… comme si on ne le savait pas déjà !" 12 Une personne de mon entourage boit… … et je suis désemparé(e)… Je me pose beaucoup de questions… J’ai honte, comment pourrais-je en parler à d’autres ? J’aimerais tant lui apporter mon aide, mais comment ? Nous abordons ci-dessous des questions que se posent souvent les proches de personnes ayant une consommation problématique d'alcool. L'objectif est de leur fournir un maximum de conseils et de pistes de réflexion afin de les soutenir. Les réponses à ces questions ont été largement inspirées de l'expertise du VAD (Vereniging voor Alcoholen andere Drugproblemen vzw). Pourquoi boit-il/elle ? Une personne peut développer des problèmes de boisson pour différentes raisons : - à la suite d’un grand malheur ou d'un choc émotionnel important ; - suite à un lent processus de dépendance : on commence par un petit verre après le travail, juste pour se détendre, et au fur et à mesure, de plus en plus de "petits verres" sont nécessaires pour atteindre le même effet ; - à cause du stress ou d’un sentiment d’échec ; - par habitude sur le lieu de travail ou dans le club de sport. L’alcool devient indispensable pour continuer à vivre. De ce fait, on ne peut pas enlever l’alcool à une personne qui en est dépendante sans le remplacer efficacement par autre chose (une activité, un centre d’intérêt, une occupation, etc.). 13 Pourquoi ne s’arrête-t-il/elle pas de boire ? Il n’y a rien de plus simple que de commencer à boire de l’alcool. En revanche, arrêter de boire, est une autre paire de manches… Le plus souvent, la personne alcoolique n’est pas consciente des problèmes qu’elle provoque ou elle les nie. De plus, les raisons pour lesquelles une personne boit ne disparaissent pas, comme par enchantement. Une personne qui a l’habitude de boire beaucoup d’alcool depuis longtemps, a besoin d’une quantité toujours plus grande pour ressentir les mêmes effets. La dépendance psychique et physique s’installe ainsi peu à peu. Il faut également tenir compte du fait qu’arrêter brusquement de boire peut être dangereux pour une personne physiquement dépendante. Dans ce cas, un accompagnement médical est essentiel. Que puis-je faire s’il/elle hésite à arrêter de boire ? Un proche envisage d’arrêter la boisson ? Il s’agit d’une décision importante et il est normal qu’il/elle hésite. Vous pouvez néanmoins essayer de l’aider à prendre la bonne décision. Bien que votre proche y mette toute sa bonne volonté et effectue des démarches, le chemin vers l’abstinence peut être long et les allers et retours en font partie. - Dressez (ensemble ou séparément) une liste des avantages et des inconvénients de la situation actuelle avec l’alcool. - Prenez le temps de l’écouter. - Essayez de réagir sans juger. - Proposez une consultation chez votre médecin généraliste. - Soutenez-le/la s’il/elle envisage de diminuer sa consommation d’alcool ou d’arrêter de boire. Mon/ma partenaire boit. Comment puis-je sauvegarder notre relation ? En tant que partenaire, vous êtes submergé(e) par toute une série de sentiments : inquiétude, désespoir, impuissance, colère, honte, doutes, sentiments de culpabilité, etc. Vous avez déjà tout essayé, la situation vous semble désespérée. C’est normal. Mais ça ne signifie pas qu’il n’y a plus d’espoir. Pour garder la tête hors de l’eau, il est important que vous mainteniez une certaine distance entre vous et votre partenaire et ses problèmes. Cela ne signifie pas que vous êtes indifférent(e). Cela veut simplement dire que vous devez d’abord et surtout bien vous occuper de vous. 14 Mon/ma partenaire boit. Comment me protéger ? S’occuper des autres ne doit pas se faire au détriment de sa propre santé. Tout le monde a des limites. Si vous les dépassez systématiquement, vous finirez par en payer le prix ! Prenez garde aux signaux tels que maux de tête, maux de dos, douleurs dans la nuque, le ventre ou au niveau de la poitrine, etc. Ne placez pas la barre trop haut ! Ce n’est pas de cette manière que vous parviendrez à changer le comportement de votre partenaire. Quelques conseils pour vous aider : - Ne culpabilisez pas. - Essayez de rester maître de votre stress. - Dormez suffisamment et mangez sainement. - Faites du sport ou cherchez le calme dans la nature. - Réservez-vous du temps et de l’espace. - Tenez un journal intime. - Continuez à voir des gens. - Trouvez une distraction dans votre travail ou votre hobby. - Etc. Plus facile à dire qu’à faire ? Certes, dans certaines situations difficiles, il n’est pas simple de garder la tête hors de l’eau. Essayez néanmoins d’appliquer les conseils qui vous paraissent réalisables. Si la situation devient insoutenable et que votre sentiment d’impuissance se renforce, cherchez, dans un premier temps, à vous faire aider. Confiez-vous à quelqu’un de votre famille ou de votre cercle d’amis. Votre médecin de famille peut certainement aussi vous apporter son soutien. Mon/ma partenaire boit. Que dois-je dire aux enfants ? Un problème d’alcool est lourd à porter pour toute la famille. Les enfants le sentent également et en souffrent. Prenez-les au sérieux et parlez-en avec eux. Ils doivent savoir que ce n’est pas de leur faute et que ce n’est pas à eux de trouver une solution. Apportez quelques outils d'informations à la maison (des livres de la bibliothèque, des brochures,…) en fonction de l'âge de vos enfants. Rassurez-les et offrez-leur des moments de quiétude. Tâchez également le plus possible de maintenir vos habitudes. Et surtout, n’oubliez pas le plus important : votre présence et vos câlins. 15 Mon/ma partenaire boit. Comment gérer ses excès de violence ou d’agressivité ? L’ivresse engendre parfois de l’agressivité. Sous forme de menace, d’humiliation, on casse des objets, on se bat… Peut-être vous dites-vous que votre partenaire est violent uniquement lorsqu’il/elle a trop bu ? Ce n’est pas une excuse ! Ne tolérez jamais la violence. Si toutefois la violence est bel et bien présente dans votre foyer, vous pouvez prendre les précautions suivantes : - Notez les numéros d’associations qui pourraient vous venir en aide. Conservez-les dans un endroit facilement accessible et enregistrez-les dans votre GSM. - Expliquez aux enfants ce qu’ils doivent faire en cas de bagarre. - Cherchez à l’avance un endroit sûr où vous pourrez vous rendre en cas de besoin. - Prévoyez un petit sac avec quelques vêtements et une trousse de toilette. - Cherchez de l’aide auprès de professionnels. - Envisagez la possibilité d’introduire une plainte (p. ex. un procès verbal). - Songez à la possibilité de demander à votre partenaire de quitter le domicile. Mes enfants risquent-ils d’avoir des problèmes d’alcool plus tard ? On entend souvent que les enfants dont un parent est alcoolique ont plus de risques de devenir eux-mêmes alcooliques. Ce n’est heureusement pas toujours le cas. Ces enfants appartiennent toutefois à une catégorie plus "à risque". En effet, les enfants se sentent malheureux et en insécurité lorsque leur famille est sous tension à cause de l’alcool. Aussi, plus tard en grandissant, ils pourraient avoir tendance à se réfugier euxmêmes dans l’alcool. Certains enfants, quotidiennement confrontés à l’alcool, peuvent penser que c’est une situation normale et plus tard, ils reproduiront cette habitude. D’autres, au contraire, vont adopter un comportement diamétralement opposé en refusant la moindre goutte d’alcool. Ils ont tant souffert de la situation qu’ils ne souhaitent pas marcher dans les pas de leur parent alcoolique. Les enfants de personnes ayant des problèmes d’alcool sont donc plus vulnérables, mais cela ne signifie pas qu’ils reproduiront forcément le même schéma que leur parent. De votre côté, vous pouvez surveiller le comportement de votre enfant par rapport à l’alcool et observer comment il agit face aux situations de stress par exemple. Si nécessaire, parlez-en avec lui. 16 Que puis-je faire pour aider mon/ma partenaire s’il/elle tente vraiment d’arrêter ? La personne qui décide d’arrêter de boire peut ressentir des symptômes de sevrage tels que de l’angoisse, de l’agitation, des tremblements, une transpiration excessive, des insomnies, etc. En tant que partenaire, vous pouvez, si vous le désirez, jouer un rôle important dans le processus de sevrage : - Soutenez-le/la, encouragez-le/la et faites-lui comprendre qu’il/elle est sur le bon chemin. - Ranimez le dialogue entre vous. Cherchez le moyen de vous écouter et de vous comprendre à nouveau. - Sachez qu’un problème d’alcool ne se résout pas en un jour. - Les rechutes font entièrement partie du processus de sevrage. Tenez-en également compte. - Si votre partenaire est en traitement, donnez un maximum d’informations aux accompagnateurs, médecins ou thérapeutes. - Renseignez-les également sur vous-même : vos souhaits, vos points de vue,… - Privilégiez l’alimentation saine et de bonnes habitudes de sommeil. - Encouragez les contacts avec l’extérieur, au travail, les activités, etc. Arrêter de boire et rester sobre signifient changer radicalement de comportement (et parfois même de vie !). Le penchant pour l’alcool reste toujours présent. Or, modifier son comportement n’est pas si simple. Il y a une grande différence entre vouloir et pouvoir, entre dire et agir. Mes amis boivent. Comment puis-je dire non à l’alcool ? Boire de l’alcool alors qu’on n’en n’a pas envie n’est pas une bonne idée. La meilleure chose à faire est de gentiment refuser et proposer une alternative (eau, boisson fraîche, jus de fruits, cocktail sans alcool, etc.) Vous allez peut-être subir quelques moqueries, mais ce n’est pas pour autant que vous serez exclu(e). Avoir des amis n’a rien à voir avec votre capacité à boire. 17 Mon collègue boit au travail. Que savoir ? L’alcool est souvent très présent sur le lieu de travail. L’anniversaire d’un collègue, l’arrivée d’un nouveau collaborateur,… Bref, autant de bonnes occasions d’organiser un petit drink en équipe. Un contrat important décroché sur les chapeaux de roue ? Une réunion avec un client ? Une bonne bouteille de vin est de rigueur. Et le vendredi soir, pour décompresser, rien de tel qu’un petit verre entre collègues ! Mais travailler avec un collègue qui boit, cela signifie également qu’il/elle passe moins de temps au bureau à travailler… Ses tâches s’accumulent et pour rendre service, vous prenez en charge une partie de son travail. Puis, au fur et à mesure, la situation devient ingérable pour vous… Votre réaction est légitime, mais ce n’est pas de cette manière que vous aiderez votre collègue. - Dans un premier temps, avertissez votre supérieur hiérarchique, surtout si la consommation d’alcool de votre collègue représente un danger pour la sécurité de l’entreprise ou d’un tiers. En principe, votre collègue ne sera pas licencié en raison de sa consommation problématique d’alcool. Sauf si celle-ci l’a conduit à commettre une faute grave. En effet, dans ces cas précis, les entreprises privées sont tenues, depuis avril 2010, de mettre en place certaines procédures de prévention ou d’aide. Vous trouverez aussi certainement une oreille attentive auprès de la personne de confiance de votre entreprise ou de la Médecine du Travail. - Tâchez d’entamer le dialogue avec votre collègue. Expliquez-lui clairement vos inquiétudes et les difficultés que vous rencontrez suite à son comportement. Surtout, ne le jugez pas et ne dramatisez pas. Le service social de votre mutualité Violence, problèmes financiers, hospitalisation, incapacité de travail… l’alcoolisme peut avoir de lourdes conséquences. Votre mutualité peut, elle aussi, vous aider ! Prenez contact avec le service social de votre mutualité. Vous y trouverez certainement des solutions à vos problèmes. 19 Adresses utiles Alcooliques Anonymes Groupe d'entraide destiné aux personnes désireuses d'arrêter de boire. Pour tout renseignement général, demande de documentation,... Bureau des Services Généraux Boulevard Clovis 81 - 1000 Bruxelles Tél. : 02 511 40 30 - Fax : 02 511 91 34 [email protected] - www.alcooliquesanonymes.be Al-Anon et Alateen Groupes familiaux francophones de Belgique Groupe d'aide et de soutien aux familles d'alcooliques Rue de la Poste 111 - 1030 Bruxelles Les mardis et jeudis de 14 h à 18 h Tél. : 02 216 09 08 www.alanonbefr.be - www.al-anon.alateen.org Vie Libre Groupes d’entraide pour le malade et sa famille Rue des Ardoisières 100 - 6880 Bertrix Tél. : 061 41 45 09 www.vielibre.be Infor-Drogues asbl Rue du Martea 19 - 1000 Bruxelles Tél. : 02 227 52 52 (24 h/24, 7 jours sur 7) - Fax : 02 219 27 25 [email protected] - www.infordrogues.be www.stopouencore.be : ce site créé par Infor-Drogues s'adresse spécifiquement aux personnes désireuses d'évaluer leur consommation. Santé & entreprise asbl Rue Mercelis 27 - 1050 Bruxelles Tél. : 02 215 61 45 - Fax : 02 216 71 23 [email protected] www.sante-entreprise.be Cette brochure a été réalisée avec la collaboration du VAD (Vereniging voor Alcohol- en andere Drugproblemen vzw). Nous tenons également à remercier le Dr Raymond Gueibe, psychiatre, spécialiste en alcoologie à la Clinique Saint-Pierre (Ottignies) pour sa relecture attentive et ses conseils avisés. l’Union Nationale des Mutualités Libres regroupe Editeur Responsable : X. Brenez - Union Nationale des Mutualités Libres / Rue Saint-Hubert 19 - 1150 Bruxelles / 2010/10 - 094 Des brochures et des guides pour vous aider — www.mloz.be