nouvelle dasycladacée du jurassique supérieur portugais

CYLINDROPORELLA LUSITANICA N. SP., UNE
NOUVELLE DASYCLADACÉE DU JURASSIQUE
SUPÉRIEUR PORTUGAIS
PAR
M. M. RAMALHO (1)
Au cours de nos études sur le ]urassique supérieur du Portugal, iI nous a été possible de trouver plusieurs microorganismes
nouveaux, parmi lesquels nous avons déjà fait connaitre quelques
Lituolidés (RAMALHO, 1969).
À présent, nous aborderons l'étud-e d'une nouvelle Dasycladacée, du genre Cylindroporella, dont la valeur stratigraphique
au Portugal nous parait assez importante. En effet, cette Algue
était déjà connue, sous le nom d' «AIgue V 317 B», depuis le
temps des recherches micropaléontologiques entreprises par la
«Companhia dos Petróleos de Portugal» (C.P.P.). Elle était considérée camme un bon marqueur de la base du Lusitanien (sens
de CHOFFAT). Comme nous verrons plus loin, iI a été possible
de déterminer avec précision sa position stratigraphique dans
certaines coupes, grâce aux faunes ammonitiques.
(1) Serviços Geológicos de Portugal, Lisboa. Boursier de la Fondation Calouste
Gulbenkian.
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Cylindroporella lusitanica, n. sp.
1970 -
Cylindroporella n. sp. - M. M.
RAMALHO.
Holotype: PI. I, fig. 1 (déposé aux Serviços Geológicos de
Portugal).
Localité type: Pedrogão, dans un petit affleurement sur le
littoral, à environ 750 m au SW de cette ville C).
Niveau type: Base de l'Oxfordien supérieur.
Description
Thalle calcaire, cylindrique, aux extrémités arrondies. Le canal
central occupe environ un tiers du diametre total et a une forme
régulierement cylindrique. Les rameaux primaires, disposés en verticilles réguliers, sont généralement normaux à l' axe mais ils
peuvent lui être un peu obHques.
Les sporanges sont ovordes, s'ouvrant dans le canal central
par une petite ouverture, probablement arrondie. Les rameaux stériles ont une allureen entonnoir et s' ouvr,ent aussi dans le canal
c'entraI. Ils altement avec lesrameaux fertiles. Les deux sont
disposés longitudina1ement en lignées verticales.
Longueur max. du thalle: 9,70 mm, avec 40 verticil1fs; diametre du thalle: 0,90-1,10 mm; diametre du canal central ': 0,20-0,50 mm (valeurs plus frequentes: 0,25-0,36 mm); diametre des
sporanges: 0,14-0,20 mm; diametre des rameaux stériles: 0,06-0,09 mm; nombr'e de sporanges par tour: 8-12; angle des rameaux
avec l'aX'e: 80°-90°; distance entre verticilles: 0,20-0,30 mm.
Rapports et différences
Par ses dimensions, Cylindroporella lusitanica s' éloigne . de
toutes les especes actuellem~nt connues. La plus proche est, peut-.
-être, Cylindropo1·ella sudgeni ELLIOT, mais ceUe-ci ades sporan(1 )
Carte géologique à l'échelle 1/50.000, nO 22-B, Vieira de Leiria.
ges moins nombreux et de plus grandes dimensions. Cylindroporelia anici NIKLER et SOKAC, du Malm inférieur yougoslave,
ressemble aussi à la forme portugaise mais ses dimensions sont
nettement plus petites.
Stratigraphie et associations
Jusqu' aujourd'hui cette algue est apparue au Portugal dans
une même position stratigraphique, c' est à dire, toujours à la
base de l'Oxfordien supérieur e). .
Dam la région de Torres Vedras, reglOn type du Lusitanien,
et plus précisement à Montejunto et à Cabaços, Cylindroporella
lusitanica a été trouvée dans des niveaux saumâtres à Ostracodes
et Charophytes qui s'intercalent dans la base des «Couches de
Cabaços», série bien datée par des Ammonites. A Pedrogão, gisement situé beaucoup plus au Nord, au dessus d'un Callovien
supérieur bien daté e) viennent se déposer des niveaux marno-calcaires,attri'bués à l'Oxfordien supérieur (RUGET-PERROT, 1961),
à lignite, Charophytes et Ostracodes et ou ces Cylindroporella
apparaissent en grande quantité.
Au Sud du Tage, dans la région d'Arrabida, on les a signalées aussi en plusieurs points entre les villes de Sesimbra et de
Setúbal, toujours à la base du Lusitanien. A 1'0uest de Sesimbra,
nous ne les avons trouvées cependant qu' à 3 km environ de cette
ville,dans le (çSerro do Burgam>. Dans toure la région, ces
Dasydadacées se trouvent encore dans des calca ires cryptocristallins, associées à d' abondants Ostracodes et Charophytes et plus
rarement à Alveose-pta jaccardi. Ces niveaux, attribués à l'Oxfordien supérieur (RAMALHO, 1970), se superposent au Callovien supérieur, récemment daté par TINTANT (1967).
(1) <Dans la formation appelée· traditionellement depuis CHOFFAT, «Couches
de Cabaços». Celle-ci constitue la partie inférieure du Lusitanien (sens de CHOFFAT)
et correspondrait, d'apres RUGET-PERROT (1961), à la zone à P. transversarium.
(2) Zone à P. ath/ela (RUGET-PERROT, -1961).
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Nous avons encor~ signalé leur présence en microfaciês du
même type, dans un sondage eHectué par la c.P.P. aux environs
de la ville de Barreiro (sondage BR-,I).
Pedrógôo
• Leiria
2Qkm
Fig. 1 - Croquis de situation.
Ii est intéressant de remarquer iei que, contrairement à ce
qui se passe avec les autres especes de ce gerire, toujours signalées dans des milieux franchement marins, Cylíndroporella fusitanica parait avoir préféré des eaux plus saumâtres, ce qui est
aussi tout à fait exceptionnel, sinon unique, pour une Dasydadacée.
Note: Nous voulons remercier tout particulierement Mr. R.
voulu nous aider dans cette étude.
DELOFFRE
qui a bien
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BIBLIOGRAPHIE
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ManUSCI·it l'eçu le II Novembre I970
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PI. 1 -
Cylindroporella lusitallica n. sp.
Fig. 1 - Holoty pe, sectio n lon gitudinale oblique. Oxfordien supé ri eur de Pedrogão. (x 26)
Fig. 2 - À gauche une section tanQ'entielle. à droite un e secrin n tr<>' nhlinllp. ()"f",r1ip n
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PI. II - CyZindroporella Zusitanica n. sp.
Fig. 1 - Section tangentielle. O xfordien supérieur de Pedrogão. (x 27)
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