CSC World Edition française Octobre 2014
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CSC World Edition française Octobre 2014
ÉDITION FRANÇAISE | OCTOBRE 2014 WORLD expansion optimisation quand rime avec Les coulisses d’une post-fusion AU SOMMAIRE Cloud : le chaînon manquant 6 tendances informatiques que vous ne pouvez ignorer Cybersécurité : un plan pour les distributeurs Personnaliser l’expérience sur le lieu de travail BANQUES: CHANGER SA MANIÈRE DE FAIRE DES AFFAIRES CSC ET SAP COLLABORENT, PARTOUT DANS LE MONDE, POUR ACCÉLÉRER LA TRANSFORMATION DE LA BANQUE. Nos solutions logielles et nos services bancaires réduisent les risques, les délais de mise en oeuvre et les coûts de modernisation. • • • Conseil et transformation Suites logicielles Solutions d’entreprise csc.com/banking WORLD DIRECTEUR, GLOBAL BRAND & DIGITAL MARKETING Nick Panayi DIRECTRICE ÉDITORIALE Patricia Brown RÉDACTEUR EN CHEF, ÉDITION FRANÇAISE Grégory Cann Au cœur de CSC World Les enjeux de la transformation Jusqu’à récemment, lorsqu’elles souhaitaient mettre en œuvre un plan de transformation, les entreprises faisaient appel à leur DSI. En pariant sur du matériel et des logiciels spécifiques, elles prenaient des risques considérables mais potentiellement rémunérateurs. Cette approche, considérée comme le summum de l’innovation, exigeait d’importants investissements et une planification stratégique rigoureuse. RÉDACTEUR EN CHEF, ÉDITION MONDIALE Jeff Caruso RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT, ÉDITION MONDIALE Chris Sapardanis RÉDACTEURS Jim Battey Dale Coyner Cal Harrison Peter Krass Jenny Mangelsdorf Chris Nerney Mais la technologie ne cesse d’évoluer, et les changements interviennent de plus en plus rapidement. Il n’est plus rare qu’une technologie soit obsolète une fois la planification terminée et la mise en œuvre initiée. De la même manière, considérer les processus métiers comme figés serait une erreur. En effet, la dynamique de la concurrence et les nouvelles technologies remettent constamment en question les processus existants. En outre, la transformation ne peut être envisagée d’un point de vue strictement interne. Les marchés connaissent un tourbillon de fusions et d’acquisitions exigeant des intégrations de plus en plus rapides, quel que soit le degré d’avancement des projets lancés en interne. Surtout, de nombreux secteurs s’aperçoivent que les alliances avec des partenaires s’avèrent plus efficaces que les stratégies de développement commercial menées de manière indépendante. DIRECTEUR ARTISTIQUE Deric Luong CONCEPTION & PRODUCTION Creative Services Quelle conclusion en tirer ? Les dirigeants du secteur des technologies (mais pas seulement) doivent se montrer plus souples et créatifs lorsqu’ils collaborent avec leurs homologues sur leurs processus métiers et leurs infrastructures technologiques. La transformation informatique ne doit plus être vue comme un événement isolé. Au contraire, elle doit être intégrée à la culture de l’entreprise et grandir avec elle. CSC csc.com/fr FRANCE 10 place des Vosges 92072 Paris La Défense Cedex +33.1.55.70.70.70 CSC WORLD (ISSN 1534-5831) est une publication de Computer Sciences Corporation. ©2014 Computer Sciences Corporation Tous droits réservés. La plupart des articles de l’édition française ont déjà été publiés dans l’édition anglaise de CSC World. La reproduction des articles est autorisée, sous réserve de l’accord du rédacteur en chef. Vous avez un commentaire sur CSC World ? Faîtes le en ligne : csc.com/cscworld ou écrivez-nous : CSC World Grégory Cann 10 place des Vosges 92072 Paris La Défense Cedex France [email protected] Dans ce numéro, trois articles illustrent cette nouvelle donne. L’étude de cas sur Wells Fargo démontre comment ce groupe financier s’est associé à CSC afin de consolider rapidement ses processus, un effort qui a largement contribué à la réussite de la fusion avec Wachovia. Sur ce marché ultraconcurrentiel, les clients n’ont pas la réputation d’attendre les bras croisés : la nouvelle organisation a dû immédiatement prouver aux clients existants que la fusion avait eu pour effet d’optimiser sa gamme complète d’offres et de services. Cela ne signifie nullement que les clients ont une dent contre la banque, mais simplement que les clients des services financiers de tous les segments, de par leur nature extrêmement volatile, sont ouverts à la concurrence, comme le remarque Michael Steinharter. En effet, chaque instant d’inattention, quel qu’en soit le motif, peut être immédiatement sanctionné par une perte de parts de marché au profit de la concurrence. Tous les secteurs sont concernés. Du fait de l’intensification de la concurrence, la technologie ne peut plus s’adresser aux seuls experts. Pour mener à bien des transformations technologiques continues, l’implication de toutes les divisions de l’entreprise est nécessaire. C’est ce qu’explique David Moschella dans son article sur les dix clés du succès en termes de leadership numérique. Il rappelle qu’à mesure que l’informatique devient indissociable de l’activité, les termes leadership et leadership numérique se confondent jusqu’à être synonymes. La mise en œuvre de la quasi-totalité des technologies du futur impliquera l’engagement sans faille des cadres non issus du domaine informatique. C’est à ce prix que l’évolution perpétuelle sera possible. Les enjeux liés à la mise en œuvre d’opérations commerciales fondées sur la technologie sont plus importants que jamais. Soumises à amélioration constante, ces opérations doivent résister à la pression de la concurrence et s’adapter à l’évolution des réglementations. Comme le déclarait Jack Welch, « la capacité d’une organisation à apprendre et à traduire rapidement cet apprentissage en action est le meilleur avantage concurrentiel ». Aujourd’hui, pour traduire rapidement un apprentissage en action, les entreprises doivent partager efficacement la conduite des projets technologiques entre groupes internes et dirigeants. Que cette quête commune de l’avantage concurrentiel soit couronnée de succès ! Bonne lecture ! Patricia Brown Directrice éditoriale, CSC World csc.com/cscworld OCTOBRE 2014 | CSC WORLD 1 CSC WORLD | éDITION FRANÇAISE | OCTOBRE 2014 11 26 20 36 6 4 ACTUALITés SANTé CSC et HCL établissent un partenariat pour moderniser les applications sur le cloud. Des partenariats pour être plus efficaces dans le cloud avec VMWare et SAP. Distribution : un livre blanc conçu avec l’EBG et SAP sur l’impact du marketing omnicanal Les applications de l’impression tridimensionnelle pour la sphère médicale semblent infinies. Mais quelles sont les limites de l’impression 3D d’organes ? Le cadre réglementaire évolue et fournit de premiers éléments de réponses. À LA UNE 6 Wells Fargo: quand extension rime avec optimisation 12 Impression 3D d’organes : « Dessine moi un poumon » Alors qu’une Wells Fargo plus forte et plus imposante émergeait de sa fusion historique avec Wachovia, elle s’est vue mise à rude épreuve à tous les niveaux par une série de projets d’intégration de systèmes complexes. Afin de voir prospérer la nouvelle Wells Fargo, les divisions, les processus et les workflows devaient être consolidés, intégrés et mis à jour. big data Dans l’industrie, l’évolution de la maintenance préventive vers la maintenance prédictive réduit le temps d’immobilisation imprévu et augmente la productivité dans les ateliers. 10 On ne change pas une machine qui marche 2 L’année dernière était marquée par l’infrastructure du big data. En 2013, de nombreuses entreprises ont connu un certain succès en fusionnant leur infrastructure existante avec la nouvelle infrastructure du big data. Ces priorités ont évolué. CSC WORLD | OCTOBRE 2014 Le défi auquel faisait face l’entreprise était redoutable.: entreprendre une transformation technologique complète au niveau mondial, dans 166 pays. 16 Assureurs : la mobilité ne représente qu’un fragment de votre avenir numérique Les smartphones, les tablettes et les appareils portables sont sur le point de transformer le domaine de l’assurance. Pour tirer parti du changement, les assureurs doivent intégrer cette évolution à la planification de leur avenir numérique au sens large. 17 La banque « nouvelle génération » 11 6 prédictions concernant le big data TRANSFORMATION DIGITALE 14 Orange Business Services accroît sa rentabilité grâce à de nouveaux processus La banque subit une transformation radicale, bousculée par trois tendances : la crise financière, les nouvelles exigences réglementaires et un plus grand besoin en gestion des risques. CYBERSéCURITé 18 Distributeurs : trois façons de se protéger NOUVEAU SUR CSC.COM Aucune enseigne de distribution ne veut devenir la prochaine incarnation des cyberattaques. Pourtant, le piratage sous forme de vol massif de données clients est plus que jamais d’actualité. Voici les trois principales mesures à prendre pour se protéger. CLOUD COMPUTING Eric Pulier, vice-président et directeur général de CSC en charge du cloud, nous offre un regard nouveau sur la gestion du multicloud. Infographics Central: Explorez les nouvelles tendances et les données clés de façon visuelle et interactive grâce aux infographies de CSC sur les technologies émergentes. csc.com/Infographics 20 Cloud : le chaînon manquant CSC Town Halls: Rejoignez une série de conférences en ligne sur des thèmes technologiques faisant intervenir des experts de CSC et des invités prestigieux prêts à répondre à vos questions. csc.com/TownHall 22 7 conditions indispensables au cloud hybride d’entreprise Success Story Briefing Center: visionnez des vidéos de success stories mettant en scène des experts, des clients et des partenaires de CSC. csc.com/Success_Stories Les meilleurs rendements sont obtenus grâce au cloud hybride d’entreprise. Entièrement supervisé, toujours activé. en toute sécurité. 24 Telenor : moins de coûts, plus d’innovation avec le cloud Telenor Suède avait besoin d’une infrastructure flexible et d’applications modernisées pour pouvoir adopter un nouveau modèle d’entreprise centré sur les données. AéROSPAtiale et DéFENSE Un sondage révèle que la priorité absolue du secteur aérospatial est de gagner de nouveaux clients avec des produits innovants. Une priorité tempérée par deux contraintes : la pression sur les prix et le vieillissement des effectifs. 34 Aérospatiale : une réinitialisation s’impose INFRASTRUCTURE 26 Personnaliser l’expérience sur le lieu de travail Selon une nouvelle étude de CSC, la frontière entre vie privée et vie professionnelle devient plus floue avec les technologies mobiles. Cette évolution ne pose pas de problème aux salariés, mais ils souhaitent une meilleure prise en charge. 30 Des coûts de stockage plus terre à terre Les entreprises ne cessent d’accroître la quantité de données qu’elles stockent. Cela nécessite davantage de matériel et de ressources et incite les DSI à examiner de nouvelles technologies et de nouvelles approches. APPLICATIONS La phase de test est habituellement la dernière étape du développement d’une application. Or en effectuant le test au début du processus, il est possible de réduire les délais de développement et limiter les coûts de manière spectaculaire. 31 Les tests ne repoussent pas les barrières, ils les éliminent 32 Relooking extrême : Spécial « Applications » Les entreprises voient déferler des technologies révolutionnaires à un rythme accéléré. Si ces nouveaux outils offrent la promesse d’un bond en avant en termes de productivité et d’innovation, ils peuvent aussi résoudre un problème persistant : un grenier informatique rempli d’applications historiques. 36 Le groupe Saab connecte tous ses salariés sur une plateforme virtualisée et sécurisée Depuis plus de 13 ans, Saab fait confiance à CSC pour lui fournir une assistance en matière de réseaux et d’infrastructure mainframe et midrange, ainsi que pour la gestion de ses postes de travail et de ses applications. RECHERCHE Les cartes constituent des outils inestimables, même dans la sphère économique. Elles peuvent offrir aux entreprises des avantages considérables sur leurs concurrents. 38 L’art de cartographier la chaîne de valeur 40 10 clés pour être un leader, à l’ère du numérique Alors que l’entreprise et les technologies de l’information deviennent de plus en plus inséparables, les termes leadership et leadership numérique tendent à devenir synonymes. UN DERNIER MOT 42 6 tendances informatiques que vous ne pouvez ignorer Les derniers mois ont été très importants pour le développement du cloud, des technologies mobiles, du big data et des réseaux sociaux. Que nous réservent les prochains mois ? OCTOBRE 2014 | CSC WORLD 3 ACTUALITÉS CSC et HCL établissent un partenariat pour moderniser les applications sur le cloud En janvier, CSC annonçait un partenariat stratégique de grande envergure avec HCL Technologies, l’un des leaders mondiaux de la fourniture de services informatiques basé à Noida en Inde. CSC et HCL développent un réseau de classe internationale autour de la modernisation des applications qui aidera les entreprises à remplacer leurs technologies existantes par des plates-formes hébergées sur le cloud. Ce partenariat permet aux clients de CSC de normaliser la fourniture d’applications modernisées et d’avoir recours à un plate-forme d’intermédiation (« cloud brokering ») à travers l’environnement cloud le plus adapté à leurs besoins. Des initiatives sectorielles viennent compléter ce partenariat, à commencer par les services bancaires et financiers. Un centre d’excellence bancaire est d’ailleurs en cours de création. «Notre partenariat stratégique avec HCL constitue une approche innovante de la fourniture de services informatiques de nouvelle génération, afin de permettre aux entreprises d’obtenir une plus grande agilité opérationnelle et des réductions significatives de leurs coûts opérationnels », indique Mike Lawrie, président et CEO de CSC. «Les fournisseurs de services informatiques doivent aujourd’hui changer leurs outils et leurs modèles, pour être à même d’innover plus rapidement et faire évoluer leurs applications. Dans un monde qui évolue sans cesse, c’est la clé pour être compétitif. » L’accord se concentre sur l’activité commerciale de CSC et débute par la création d’un réseau de prestation de services de modernisation d’applications de classe mondiale. Les premiers centres de prestation sont en cours d’implantation à Bangalore et Chennai en Inde. Dans le cadre du partenariat, HCL utilisera sous sa propre marque CSC BizCloud, une offre de clouds privés et hautement sécurisés pour la clientèle entreprise. HCL et CSC bénéficieront ainsi d’une diffusion à plus large échelle de cette offre, d’une plus grande couverture des nouveaux marchés et d’opportunités de revenus supplémentaires. CSC et HCL conjuguent leurs forces dans ce partenariat. HCL y apporte des compétences pour répondre à la demande croissante en modernisation des applications, une expertise technique approfondie et des outils de pointe. CSC contribue par son expertise métier, sa longue expérience en tant que fournisseur d’infrastructure et d’applications et un accès à une clientèle mondiale. « Nous nous réjouissons de notre collaboration avec CSC. L’alliance des clients et du portefeuille technologique de cette entreprise aux fonctionnalités d’intégration de HCL formera une formidable combinaison sur le marché de la modernisation des applications », se félicite Anant Gupta, président et CEO de HCL Technologies. Ce partenariat stratégique avec HCL permettra à CSC de développer rapidement les compétences critiques nécessaires pour s’attaquer au marché croissant de la modernisation des applications et des services cloud. Selon les conditions de l’accord, les deux entreprises aideront les sociétés commerciales à moderniser leurs applications et à accélérer leur migration vers le cloud en vue d’atteindre l’agilité et l’innovation qu’implique un environnement informatique de nouvelle génération. 4 Plus d’informations sur csc.com/hcl. CSC WORLD | OCTOBRE 2014 Cloud hybride : un partenariat étendu avec VMware CSC renforce son partenariat avec VMware sur le cloud hybride, via l’offre VMware vCloud Hybrid Service, désormais interopérable avec la plateforme ServiceMesh Agility Platform de CSC. La solution permettra aux clients de développer n’importe quelle combinaison de vCloud Hybrid Service, CSC BizCloud et CSC CloudCompute, ainsi que d’autres offres de cloud commercial. La plateforme ServiceMesh Agility de CSC automatise le déploiement et la gestion des applications d’entreprise et plateformes dans le privé, public et environnements de cloud hybride. La plateforme ServiceMesh Agility fournit un point de contrôle unique pour la gouvernance, la conformité et la sécurité dans l’ensemble des applications cloud du client et des environnements, permettant aux entreprises une maîtrise totale et un accès libre-service à ses plateformes, applications et services. Depuis que les offres BizCloud et CloudCompute de CSC sont certifiées vCloud Datacenter Services, l’ajout de vCloud Hybrid Service permet une migration efficace des charges entre les offres cloud CSC et VMware, qui reposent sur une infrastructure cloud commune. « Nous sommes heureux de travailler en étroite collaboration avec CSC afin d’aider les organisations à se rendre compte de la valeur et de l’importance du cloud hybride. Celui-ci permet de lever les barrières traditionnelles de l’innovation, d’aider à accélérer la nouvelle application time-to-market, tout en améliorant la relation entre cette dernière et l’entreprise » souligne Bill Fathers, senior vice-president et general manager de VMWare, en charge de la division Hybrid Cloud Services. « VMware vCloud Hybrid Service offre aux entreprises la flexibilité architecturale qui leur permet d’avoir l’équivalent des cloud privés et de transférer les charges et impacts sans contraintes ». Distribution : l’impact du marketing omnicanal L’EBG, CSC et SAP vous donnent rendez-vous le 27 novembre 2014 pour la remise des conclusions de la task-force « Omnicanal Marketing & Retail ». Cette task force a regroupé une quinzaine de directeurs marketing et du digital de grandes entreprises de la distribution, au cours de plusieurs matinées de brainstorming ces derniers mois. Au cœur de leurs débats : la relation qu’entretiennent la marque et le consommateur. Celle-ci a radicalement évolué au cours des dernières années : le modèle majoritairement unidirectionnel (de la marque vers le consommateur) a fait place à des échanges multilatéraux (de la marque vers le consommateur et inversement ; entre consommateurs ; entre prescripteurs et consommateurs…), tandis que les points d’interaction se multiplient sur des canaux toujours plus nombreux qui contribuent tous à l’expérience client. Accélérer son adoption du cloud avec la plateforme SAP HANA CSC s’appuie sur la plateforme In Memory de SAP pour aider ses clients du monde de la banque, de l’ingénierie, de la construction et du secteur public à fructifier leurs investissements technologiques, doper leur innovation et renforcer leur avantage concurrentiel. Quelle est la réalité du marketing omnicanal chez les grands annonceurs et chez les distributeurs ? Comment les distributeurs s’organisent-ils pour migrer progressivement vers un système multicanal efficace ? A l’heure du click & collect et de la livraison garantie en 1 heure, quelles sont les autres innovations à même de fidéliser le client auprès d’une marque ou d’une enseigne donnée ? Eléments de réponse dans un livre blanc dévoilé le 27 novembre. Prenez date ! Contact: Grégory Cann, [email protected] En partenariat avec SAP et HCL, CSC développe un ensemble complet de solutions cloud innovantes. Ces solutions sont développées pour aider les entreprises à évoluer rapidement et facilement vers le cloud, et mettre en place de nouveaux modèles opérationnels, afin d’être plus rentables et plus compétitives. Les premiers marchés ciblés seront la banque, l’ingénierie, la construction et le secteur public. « Les clients veulent plus d’innovation, plus d’options, de la vitesse et de l’agilité de la part de leur applications informatiques et se tournent vers des solutions cloud hybrides pour créer de la valeur, plus rapidement » explique Jim Smith, executive vice president & general manager de la division Global Business Services de CSC. « Nous capitalisons sur le partenariat mondial noué avec HCL sur la modernisation des applications, ainsi que sur la puissance de SAP HANA, pour aider nos clients à adopter rapidement de nouveaux processus et de nouvelles fonctionnalités, et améliorer leur compétitivité ». Nick Mayes, research director au sein du cabinet d’analystes Pierre Audoin Consultant, explique que « La transition vers des modèles cloud plus agiles sera un des plus grands défis pour les entreprises dans les cinq prochaines années. Nous pensons que bon nombre d’entre eux chercheront à utiliser les fournisseurs de services tels que CSC afin de les aider à gérer cette transition et à exploiter pleinement les opportunités émergentes du cloud ». OCTOBRE 2014 | CSC WORLD 5 À LA UNE Wells Fargo expansion optimisation quand rime avec Les coulisses d’une post-fusion par Chris Sapardanis Après sa fusion historique avec Wachovia, la banque Wells Fargo, qui possède un actif de 1 200 milliards de dollars et rassemble près de 280 000 salariés, a entrepris plusieurs projets d’amélioration des processus de bout en bout afin de réunir les deux entreprises. 6 6 CSC CSC WORLD WORLD || OCTOBRE OCTOBRE 2014 2014 Lorsque Wells Fargo et CSC ont débuté leur collaboration en tant que clients mutuels il y a près de 25 ans, ces deux entreprises, et les secteurs dans lesquels elles intervenaient, ne ressemblaient pas à ce qu’elles sont aujourd’hui. Wells Fargo, une banque basée à San Francisco, avait sa clientèle concentrée à l’ouest du Mississippi, tandis que CSC, dont le siège se trouvait près de Los Angeles, était une entreprise dont l’activité reposait avant tout sur de larges contrats d’externalisation. Deux décennies plus tard, presque tout a changé. Les secteurs bancaire et informatique ont été complètement transformés. La récession, les frissons de la reprise, les ruptures technologiques et, surtout, l’évolution de la demande des consommateurs sont autant d’éléments qui ont contribué à cette transformation. Aujourd’hui établie près de Washington, CSC mène un programme de transformation pour offrir une nouvelle génération de technologies orientées client, stockées sur le cloud, alimentées par le big data et accessibles à travers des applications sécurisées sur des terminaux mobiles. Le rachat de sa concurrente Wachovia, pour 15 milliards de dollars, a propulsé la banque Wells Fargo, fondée il y a 162 ans, dans une nouvelle catégorie, en lui donnant accès à un réseau national de banques de détail, en faisant plus que doubler son total de dépôts et la valeur de son actif et en étendant ses capacités en matière de services aux clients étrangers. Cependant, alors qu’une Wells Fargo plus forte et plus imposante émergeait de la fusion en 2011, elle s’est vue mise à rude épreuve à tous les niveaux par une série de projets d’intégration de systèmes complexes durant les quelques années qui ont suivi. Afin de voir prospérer la nouvelle Wells Fargo, les divisions, les processus et les workflows devaient être consolidés, intégrés et mis à jour. Partenaires dans le changement La longue histoire que partageait CSC avec Wells Fargo la plaçait dans une position unique pour aider l’entreprise à gérer l’après-fusion. Au cours des dix dernières années, CSC et Wells Fargo se sont lancées dans une série de projets stratégiques de conseil, d’intégration des systèmes, de mobilité, de réduction des pertes hypothécaires, entre autres. Bon nombre de ces projets sont intervenus au sein de la division des services bancaires de gros (« Wholesale Banking ») de Wells Fargo, fournis à de grandes et moyennes entreprises ainsi qu’à des consommateurs. Peter Amendola, vice-président exécutif et responsable des services de prêts de gros chez Wells Fargo, dirige une équipe de 600 professionnels aux États-Unis. En travaillant aux côtés des consultants de CSC, l’équipe se concentre sur l’amélioration de la fourniture des services de crédit à travers l’ensemble du cycle de vie des prêts. « Notre identité actuelle en tant que Wells Fargo est bien différente de ce que formaient les deux entreprises Wachovia et Wells Fargo lorsqu’elles se sont réunies », précise Peter Amendola. « L’entreprise a considérablement changé en termes de taille et d’échelle, ainsi qu’en termes de complexité et d’environnement réglementaire. » OCTOBRE OCTOBRE 2014 2014 || CSC CSC WORLD WORLD 77 À LA UNE « Nous avons réalisé que nous avions vraiment besoin de repenser la façon dont nous fonctionnions depuis toujours », ajoute-t-il. « Cela concerne en partie l’élément réglementaire qui entoure les données. La possibilité d’accéder aux données et de les contrôler alimente une perspective de bout en bout. Autrement dit, du moment où la lueur naît dans les yeux du client jusqu’à la concrétisation du prêt et au remboursement final de la dette. Une autre partie concerne le développement global, le fait de chercher à s’étendre sur le plan mondial, ce qui revient véritablement à servir nos clients nationaux sur la scène internationale. » Après la fusion… et avant l’établissement de la feuille de route Depuis la fusion, Wells Fargo a converti plus de 38 millions de comptes Wachovia, des crédits immobiliers aux dépôts, en passant par les titres et les cartes de crédit. De plus, Wells Fargo offre désormais des services bancaires, d’assurance, d’investissement et d’autres services financiers dans plus de 9 000 sites. Une fois les conversions effectuées, le plus grand défi du groupe de vente en gros était de trouver des moyens de traiter efficacement un afflux plus important d’opérations de prêt et de requêtes internes émanant de l’entreprise élargie. « Le point central était de savoir comment Wells pouvait le mieux normaliser ses fonctions de back-office tout en continuant à fournir un service remarquable là où les marchés l’exigent à un coût raisonnable », explique Ken Long, Directeur général des comptes pour Wells Fargo. « Il s’agit là du problème auquel nous voulions vraiment remédier, le volume des transactions que le groupe traite ayant plus que doublé suite à la fusion. » Toutefois, alors que les transactions montaient en flèche, le nombre de personnes affectées au traitement de ces transactions devait lui rester relativement stable. En outre, les anciens centres de prêts de Wells Fargo et de Wachovia devaient désormais fonctionner comme une seule et même entité, avec des processus, une comptabilité et des outils cohérents et intégrés. Élaborer un plan de réussite CSC a participé à l’élaboration d’une stratégie puis d’une feuille de route pour mettre en œuvre cette stratégie et aider Wells Fargo à aborder les défis spécifiques de l’après-fusion auxquels devait faire face le groupe des services de prêts de gros de la banque de gros. « J’envisage cela comme le cycle de vie complet de l’aide apportée à Wells Fargo pour créer la stratégie, développer l’aménagement organisationnel et les conceptions techniques et commerciales, puis pour mettre au point les solutions requises », indique Ken Long, qui a travaillé avec Wells Fargo sur divers projets depuis 2003. 8 8 CSC CSC WORLD WORLD || OCTOBRE OCTOBRE 2014 2014 En tirant parti de la vaste expérience de l’équipe dans l’industrie bancaire et de l’expérience pertinente dont disposaient plusieurs membres de l’équipe de CSC avec des clients des hautes technologies, CSC a travaillé en étroite collaboration avec Peter Amendola et son équipe de direction afin de définir la situation visée et une feuille de route pour y parvenir. « Nous travaillons vraiment avec Wells Fargo dans la mise au point d’une stratégie », affirme Tatyana Boone, senior consultante chez CSC. « Nous ne nous contentons pas de nous présenter à eux en disant “Voilà ce qui doit être fait”. Nous collaborons avec eux à chaque étape du processus afin de les aider à concevoir quelque chose d’ambitieux mais réaliste. » Identifier les causes profondes des points faibles Après la fusion, la direction de Wells Fargo avait besoin de comprendre clairement quels étaient leurs points faibles et où ils se trouvaient. CSC a initié le processus en enquêtant auprès de 3 000 employés parmi tous les métiers de Wells Fargo pendant quatre semaines, en rassemblant des données sur les rôles, les responsabilités et les technologies de ces employés, en évaluant quels domaines devaient être traités en priorité, et en se concentrant sur les six causes profondes de plus d’une centaine de points faibles identifiés. « Nous avons regroupé des cartes de risques qui indiquaient vraiment où se trouvaient les zones de priorité et nous avons ensuite entrepris la première série de travaux visant à remanier nos processus de répartition des crédits », se souvient Peter Amendola qui a quitté Wachovia pour rejoindre Wells Fargo pendant la fusion. « À cet égard, nous sommes passés d’un ensemble de 250 cahiers de stratégies différents à un seul dictionnaire des crédits standard. » « Historiquement, le mantra de l’entreprise avait toujours été “dirigezla comme si elle vous appartenait”. Nous avons ainsi véritablement entamé une synthèse de la maxime, “dirigeons-la comme si elle nous appartenait”, en obtenant que les multiples secteurs d’activité et le service juridique discutent ensemble du processus de bout en bout et parviennent à s’entendre sur une définition du processus standard. » Cependant, l’amélioration de la communication et des définitions normalisées, lancées en mars 2013, ne s’est pas arrêtée là. Le processus de documentation de la division des prêts avait besoin d’une amélioration transversale, notamment au niveau des processus tels que les listes de contrôle suivies par les responsables des prêts lors du traitement des demandes. « L’une des choses que nous avons découvertes est que Wells Fargo a compté plus d’une vingtaine de listes de contrôle différentes en circulation », révèle Tatyana Boone. « Chacun pouvait ainsi choisir une de ces listes. Elles n’étaient pas normalisées. Notre but est de ne plus avoir qu’une seule liste de contrôle pour des fonctions spécifiques. » Améliorer la qualité, apaiser les craintes CSC a également aidé Wells Fargo à identifier d’autres opportunités de normalisation, parmi lesquelles figure l’unification d’une trentaine de formulaires différents utilisés par les responsables des prêts en un seul et unique formulaire. Quant au conseil d’administration et au groupe des décaissements de Wells Fargo, responsable de l’enregistrement des emprunts, du traitement des commissions et des virements, CSC leur a permis la normalisation de 18 formulaires pour les réduire à un seul. Les cahiers de stratégies, listes de contrôle et formulaires normalisés apportent de gros bénéfices à Wells Fargo. Les délais du cycle d’accord des prêts ont été réduits de 30 % et le personnel a davantage de temps à consacrer au travail productif plutôt qu’à remplir des douzaines de formulaires. « Ce sont là des résultats concrets et évidents que nous avons obtenus en travaillant avec CSC », constate Peter Amendola. « Je voudrais souligner également que nos secteurs d’activité se montrent plus à l’aise vis-à-vis de notre capacité à réaliser nos objectifs. Certaines des choses dans lesquelles nous nous engagions soulevaient beaucoup de craintes, mais à la fin de la journée, les objectifs étaient remplis sans problème. » Transférer les connaissances Tandis que les projets communs de CSC et de Wells Fargo avancent, les deux groupes font en sorte de s’assurer une transition harmonieuse après le départ de CSC. « Le transfert des connaissances est vraiment le point sur lequel nous nous concentrons », note Tatyana Boone. « Nous pouvons mener le premier projet en les faisant participer, puis ils conduisent le suivant avec notre participation. Nous sommes à présent dans une phase où mon équipe joue un rôle d’appui. Nous travaillons avec le client sur le remaniement de ses processus en favorisant l’alignement des parties prenantes sur les recommandations. » Une fois les groupes mis d’accord sur un processus stable avec des rôles et des responsabilités clairs et une structure dominante pour définir la façon dont tout le monde travaille ensemble, l’étape suivante consistera pour CSC à recommander les technologies que Wells Fargo devrait adopter pour automatiser et faire avancer le processus. Comme l’indique Peter Amendola : « pour aller de l’avant, vous devez forger les talents en interne, mais assurer la transition entre l’aide consultative et l’autonomie est l’une des choses que CSC fait le mieux, en s’assurant qu’à la fin de son engagement, nous sommes parfaitement capables de nous débrouiller tout seuls. » À propos de Wells Fargo Wells Fargo est une société diversifiée de services financiers dont l’actif s’élève à 1 500 milliards de dollars et comptant plus de 264000 salariés. Fondée en 1852, Wells Fargo offre des services bancaires, d’assurance, d’investissement, d’hypothèque et des services de crédit à la consommation et de financements commerciaux à travers plus de 9 000 agences, plus de 12 500 guichets automatiques, ses sites Web et les terminaux mobiles. Wells Fargo offre ses services à plus d’un foyer américain sur trois et est présente dans 35 pays. Fin 2013, Wells Fargo se classait quatrième des banques américaines en termes d’actif et était la banque détenant la plus grande capitalisation boursière. Client : Wells Fargo Enjeux : • Développer une stratégie et une feuille de route afin de fonctionner comme une seule et même entité après la fusion • Intégrer les anciennes divisions des prêts de Wachovia et de Wells Fargo en une seule nouvelle division • Consolider des douzaines de listes de contrôle, de cahiers de stratégies, de formulaires et de processus de prêt variés Solution : • Enquêter auprès de 3 000 employés pour rassembler des donnés sur les rôles, les responsabilités et les technologies • Définir une stratégie claire et une feuille de route réalisable afin de fonctionner comme une seule et même entité après la fusion • Mettre en place un processus visant à identifier les rôles et les responsabilités des fonctions et à transmettre les connaissances au personnel interne en vue d’une réussite future Résultats : Chris Sapardanis Est rédacteur en chef au sein de l’équipe Digital Marketing de CSC. Regardez la vidéo sur csc.com/wellsfargo. • Réduction de 30 % du délai du cycle lié au processus d’accord des prêts • Adoption d’un dictionnaire des crédits standard issu des 250 cahiers de stratégies • Réduction des 25 listes à de contrôle à une seule et des 30 formulaires à un seul pour le traitement des prêts • Consolidation des 18 formulaires réduits à un seul pour le conseil d’administration et le groupe des décaissements OCTOBRE OCTOBRE 2014 2014 || CSC CSC WORLD WORLD 9 9 big data On ne change pas une machine qui marche par Dale Coyner Plus d’informations sur csc.com/big_data. L’évolution de la maintenance préventive vers la maintenance prédictive réduit le temps d’immobilisation imprévu et augmente la productivité Pour un automobiliste, procéder à un entretien tous les 3 mois, tous les 5000 kilomètres et s’acquitter de 100 euros pour un remplacement des filtres et une vidange constituent finalement une assurance très bon marché. Qu’en serait-il si le coût de cet entretien s’élevait à 50 000 euros ? Vous y réfléchiriez à deux fois. C’est justement le cas d’équipements complexes dans l’industrie ou le secteur aérospatial, où l’entretien régulier et les temps d’immobilisation imprévus s’accompagnent d’une facture très élevée. Pour Rus Records, expert Big data et solutions analytiques chez CSC, c’est une des raisons pour lesquelles les entreprises réclament de nouveaux moyens pour évaluer la santé de leur équipement, en évoluant d’une maintenance programmée à intervalles réguliers (nécessaire ou non) à une maintenance prédictive. «Mettre un équipement hors service lorsqu’il fonctionne normalement, simplement pour en assurer la maintenance, s’avère très onéreux.», assure Rus Records. « Il en va de même pour une panne inattendue. Jusqu’ici, la plupart des entreprises ont été contraintes de se montrer excessivement prudentes, ce qui les amenait à assurer l’entretien du matériel y compris lorsque ce dernier ne le nécessitait pas. » Les équipements intègrent aujourd’hui toute une panoplie de capteurs qui nous informent sur de nombreux aspects liés à la performance et qui tiennent lieu d’indicateurs de leur santé globale. « Si la température des paliers d’un turboréacteur grimpe, c’est le signe d’une anomalie potentielle. Grâce aux outils mis au point aujourd’hui, un modèle prédictif vous informe que ce réacteur doit faire l’objet d’une maintenance dans les dix prochaines heures », explique Rus Records. Des avantages financiers Frank Crusing, responsable commercial dans la division Big Data et solutions analytiques de CSC, souligne que ce type d’alerte permet de générer des économies considérables. « La maintenance non programmée a un coût élevé. Il vous faudra peut-être réaliser des dépenses supplémentaires pour constituer une équipe, faire venir les pièces et reprogrammer les cycles de production. La facture peut être salée. Nos outils déclenchent l’alerte dont vous avez besoin pour limiter ces incidents ». Par ailleurs, une machine qui fonctionne sans accroc peut tourner plus longtemps sans devoir subir l’intervalle d’entretien habituel. Les avantages financiers sont donc nombreux. « Un fabricant peut recommander que vous changiez une pièce toutes les 8 000 heures. Avec la maintenance périodique, c’est ce que vous feriez. Grâce aux données des capteurs, nous pouvons vous dire qu’une machine est capable de fonctionner 4 000 heures de plus ou davantage. C’est ce qu’on appelle la maintenance selon l’état. Elle vous permet non seulement d’économiser des frais de maintenance, mais aussi d’accroître la production », explique Frank Crusing. 10 CSC WORLD | OCTOBRE 2014 Analyser les données des machines Le flux de données généré par les machines doit être mis en perspective pour être utile. C’est sur ce volet que la mise en œuvre des solutions analytiques conduit à de nouvelles innovations. « Dans un avion par exemple, ce que vous retirez des données dépend de ce que l’avion effectue : un appareil au sol ne générera pas les mêmes informations qu’un appareil qui réalise une manœuvre spécifique », précise Rus Records. « CSC travaille sur une solution visant à tout analyser en temps réel, y compris les données environnementales, les données de vol telles que l’altitude et la vitesse, ou encore les données relatives au moteur ou aux actions des pilotes. Tout ceci représente une très grande quantité d’informations, mais nos outils, tels que FlightScope, sont capables d’identifier des anomalies de fonctionnement qui ne sont habituellement pas détectées. » Ces mêmes technologies peuvent être utilisées pour réduire le nombre de pièces défectueuses pendant le processus de fabrication. Les composants fabriqués avec des niveaux de tolérance critiques, tels que les pièces entrant dans la réalisation de réacteurs, réclament une extrême précision. Une machine qui ne présente qu’un léger défaut de réglage peut tout de même entraîner un taux de rejet élevé. « L’un de nos clients réalise ce type de pièces pour une nouvelle génération de turboréacteurs à la forme complexe. Le taux de rejet est très élevé : il peut d’ailleurs atteindre 100% la première fois qu’est lancé le processus. Les pièces rejetées sont retournées à l’atelier », note Rus Records. Le projet de CSC, dont la première phase est terminée, tire profit des big data et de l’analytique pour échantillonner 174 points sur cette pièce dans le but de localiser les problèmes pendant la fabrication, et donc de limiter le réusinage. Selon Rus Records, l’investissement en vaut la peine. « Chaque pièce peut coûter jusqu’à 30 000 euros ; il y en a 20 par réacteur. Le calcul est facile à faire », ajoute-t-il. « L’équivalent de beaucoup de vidanges. » Dale Coyner est rédacteur au sein de l’équipe Digital Marketing de CSC. 6 big data prédictions concernant le BIG DATA par Andy Walker L’année dernière était marquée par l’infrastructure du big data. En 2013, de nombreuses entreprises ont connu un certain succès en fusionnant leur infrastructure existante avec la nouvelle infrastructure du big data. En 2014, nous avons vu les entreprises mettre à profit cet investissement. 1 Big data sur le cloud ? Synonyme de cloud privé. En 2013, la plupart des projets de big data venaient s’ajouter à l’infrastructure « nue » de l’entreprise. Nous prévoyons aujourd’hui une évolution vers une infrastructure virtualisée. Nous voyons un grand nombre d’investissements effectués dans des produits tels que Serengeti pour vSphere, Savanna pour OpenStack et Ironfan pour Amazon Web Services (AWS). Ces projets nous permettent d’automatiser le déploiement des plates-formes du big data vers une infrastructure virtualisée. 2 Le début de l’ère des applications analytiques. En 2013, les entreprises ont beaucoup appris sur l’utilisation de la nouvelle infrastructure du big data. Cette année, ces leçons seront mises à profit pour les applications analytiques. En 2014, nous avons vu émerger de formidables mises en application de cette infrastructure du big data. La question n’est plus « qu’est-ce que le big data ?», mais « que puis-je faire avec le big data ? ». Compte tenu de ce recentrage sur les applications analytiques, 2014 donne lieu à une demande encore plus importante en personnel disposant de compétences en science des données. 3 La fin de la guerre des clones d’Hadoop. Nous sommes convaincus que l’industrie du big data, une fois consolidée, ne comptera plus que deux distributions d’Hadoop (un framework open source conçu pour réaliser des traitements sur des volumes de données massifs). Actuellement, de nombreuses distributions d’Hadoop existent, certaines propriétaires et d’autres libres. Rapidement, le secteur ne regroupera plus que deux d’entre elles. Celles qui restent deviendront moins pertinentes, soit parce qu’elles se trouveront intégrées par le biais d’une acquisition à l’un des survivants, soit parce qu’elles se retireront du marché. 4 Vers une combinaison de l’analyse en mémoire en temps réel, du traitement des événements complexes et des processus ETL. L’autre fin programmée pour cette année est celle des processus « extraire, transformer, charger » (ETL) en série. Alors que les données gagnent en rapidité, en particulier les données sociales, l’heure est désormais à l’analyse des données dans le cadre d’un flux en temps réel. Actuellement, Hadoop est mis à contribution dans ce domaine, bien qu’il ne soit pas particulièrement indiqué pour cela. L’analyse « en mémoire » et le traitement des événements complexes nous donnent la possibilité d’analyser ces flux en temps réel et d’extraire les renseignements à la volée. Ainsi, il n’est plus nécessaire de passer par les étapes ETL traditionnelles. 5 Le MDM donnera une nouvelle dimension au Big Data. La gestion des données de référence (ou MDM) est utilisée pour créer une seule définition des données, en interne. Les utilisateurs réalisant que les sources de données externes sont en passe de donner une nouvelle dimension à leurs problèmes internes, ils chercheront une définition unique pour décrire cette nouvelle dimension, même si celle-ci provient du monde extérieur. 6 La consolidation du NoSQL se poursuivra. NoSQL signifie « not only SQL » (pas seulement SQL) et non « absence de SQL », ce qui rend l’expression plus inclusive qu’exclusive. Le NoSQL a été créé pour offrir un moyen d’étudier les données sans les faire nécessairement entrer dans un schéma défini. Cette approche a connu un très grand succès et nous constatons une croissance massive du NoSQL. Son utilisation ne connaîtra pas de ralentissement, mais tout comme pour les distributions d’Hadoop, le secteur se consolide et commence à voir émerger quelques acteurs majeurs de bases de données NoSQL. Plus d’informations sur csc.com/bigdata2014. ANDY WALKER est vice-président et directeur général de la division Big Data & Analytics chez CSC. OCTOBRE 2014 | CSC WORLD 11 SANTÉ Regardez la video sur csc.com/3d-healthcare. Impression D’ORGANES dessine-moi un poumon par Jim Battey Les applications de l’impression tridimensionnelle pour la sphère médicale semblent infinies. L’an dernier, des scientifiques chinois ont eu recours à une imprimante 3D pour produire un greffon rénal fonctionnel. En février de cette année, un chirurgien anglais a créé et implanté un pelvis pour aider un malade du cancer à marcher à nouveau. Quelles sont les limites de l’impression 3D d’organes ? Devrait-elle en avoir ? Eléments de réponses. Repousser les limites « Les nouvelles avancées dans le domaine de l’impression 3D ont soulevé une avalanche de problèmes réglementaires qu’il est nécessaire de résoudre », indique John Farrell, responsable mondial de la division Life Sciences Business Process Services de CSC. « Nous abordons une sphère de la médecine que la réglementation actuelle ne couvre pas encore parfaitement, et c’est là notre plus grand défi », ajoute-t-il. « Les capacités technologiques ont atteint, voire légèrement dépassé, les limites envisagées lors de la définition des réglementations en vigueur. » Alors que les organismes de réglementation commencent à réfléchir à la façon de gérer l’explosion à venir de l’impression 3D dans le domaine médical, la sécurité des patients reste la priorité. Pour Joel Finkle, expert en traitement des données réglementaires chez CSC, les fabricants d’imprimantes 3D, les développeurs de logiciels et les médecins doivent tous s’assurer que les éléments qu’ils produisent ont été pensés de façon judicieuse avant d’entamer leur fabrication et, à terme, de les placer dans un corps humain. « Jouer avec un modèle 3D sur un écran est une chose. La réglementation, elle, veille à ce que les éléments fabriqués soient réellement fonctionnels », explique-t-il. Comme le souligne John Farrell, dans les années 1980 et1990, la réglementation tardait à se mettre au diapason des avancées technologiques. De la même façon, « nous serons probablement CSC WORLD | MARCH 2014 12 12 12 CSC CSC WORLD WORLD || OCTOBRE OCTOBRE 2014 2014 déjà habitués à effectuer des remplacements 3D de chaque os du corps humain avant que n’apparaisse le projet réglementaire nécessaire pour encadrer correctement ces pratiques », déplore-t-il. Dans le secteur de la santé, les solutions médicales sont extrêmement spécialisées et la majeure partie du risque repose sur le médecin. John Farrell fait référence à plusieurs problèmes mis en lumière par le cas du chirurgien anglais qui a imprimé un bassin. En effet, même si l’imprimante en question n’était pas spécifiquement homologuée en tant que dispositif médical, une dérogation est prévue pour tout élément produit par un médecin agréé en vue d’une utilisation chez un patient donné. Il précise : « L’essentiel est que ce soit l’algorithme sur lequel se base l’imprimante qui soit réglementé, et non le dispositif physique en lui-même, et cette réglementation doit aller encore au-delà. » Un processus complexe Le processus d’obtention de l’homologation pour les médicaments et les dispositifs médicaux auprès des organismes de réglementation nationaux et internationaux est laborieux et complexe. L’impression 3D dans le secteur médical renforce la nécessité de faire appel à des conseils d’experts pour réussir le parcours du combattant réglementaire, domaine dans lequel CSC est un des leaders mondiaux . A l’avenir, John Farrell et Joel Finkle considèrent que l’essentiel pour améliorer la sécurité est de déterminer les meilleurs moyens de réglementer les algorithmes utilisés pour concevoir les applications d’impression 3D ainsi que les matériaux employés pour la production. « Il faut s’assurer de la performance biomécanique des dispositifs à long terme et de l’impossibilité d’introduire des contaminants dans le corps humain », indique Joel Finkle. Parmi les autres problèmes à considérer, citons les moyens de prévenir l’utilisation d’imprimantes 3D à des fins répréhensibles, telles que la production de dispositifs médicaux de contrefaçon. Quoi qu’il en soit, les experts de CSC s’accordent à penser que les progrès technologiques avancent plus rapidement que les changements réglementaires, et que les organismes de réglementation doivent réagir promptement ou, comme le suggère John Farrell, « faire rapidement évoluer leurs méthodes de travail ». Jim Battey est rédacteur au sein de l’équipe Digital Marketing de CSC. Plus d’informations sur csc.com/life_sciences. BIG DATA EN ROUTE VERS LES ET LE MARKETING PRÉDICTIF CSC AIDE VOLKSWAGEN FRANCE À AUGMENTER SES REVENUS DE SERVICE APRÈS-VENTE ET FIDÉLISER SA CLIENTÈLE Volkswagen a élaboré une solution de gestion de campagne pour attirer les propriétaires de ses véhicules vers ses centres de service franchisés. En collaborant avec CSC, Volkswagen a pu combiner les données clients avec les données véhicules et les notes rédigées par les techniciens dans les centres de service. L'entreprise a pu utiliser une communication ciblée destinée à des conducteurs spécifiques sur leurs besoins futurs en matière d'entretien. « Nos partenaires apprécient vraiment le fait que nous aidons les propriétaires de voiture à anticiper les questions d'entretien et les pilotons vers leurs centres de service pour ces besoins », précise Christophe Droux, responsable communication et promotion des ventes du groupe Volkswagen France. « Il ne s'agit pas seulement de gagner la prochaine vente. Il s'agit de gagner un client pour la vie » Ce projet a remporté le CSC Award for Technical Excellence 2014, la récompense la plus prestigieuse au sein de CSC. csc.com/bigdata OCTOBRE 2014 | CSC WORLD 13 TRANSFORMATION DIGITALE Orange Business Services accroît sa rentabilité grâce à de nouveaux processus et outils Dans le monde des télécommunications, la technologie évolue rapidement. Orange Business Services (OBS) était à la recherche d’un partenaire capable de lui permettre de suivre ces évolutions informatiques. OBS a ainsi collaboré avec CSC pour revoir sa technologie et ses processus et par là même accroître sa rentabilité. gi 14 CSC WORLD | OCTOBRE 2014 OBS est une filiale internationale du groupe Orange basée à Paris. Présente sur le marché de l’informatique et des communications, elle propose différents services en B2B : cloud computing, contact clients, mobilité, M2M, sécurité... Afin d’offrir des services de réseaux continus à l’international, OBS dépense des centaines de millions de dollars chaque année pour acheter de la connectivité de réseaux auprès d’opérateurs locaux et créer des dorsales de réseaux domestiques et internationaux pour ses clients dans 220 pays. Le défi auquel faisait face OBS était redoutable : mettre en place une stratégie de transformation globale pour l’achat de boucle locale à l’international et la cotation de ses services réseaux. Cette stratégie appliquée pays par pays devait prendre en compte les préférences locales, tout en élaborant un modèle de fonctionnement global cohérent. Changer les mentalités Cette transformation globale de l’activité de l’opérateur a concerné les ventes, le marketing, les achats, le réseau et les opérations. Autant de services qui devaient s’aligner sur une même vision globale, un même objectif piloté par les mêmes indicateurs de performance. CSC a travaillé en étroite collaboration avec OBS pour redéfinir tous les processus et rédiger une feuille de route reprenant les principaux changements d’infrastructure visant à aider l’organisation à réduire ses coûts de réseaux et d’accès. Mais avant tout, CSC a dû faire preuve de persévérance et d’une grande capacité de persuasion pour aider la direction d’OBS à changer les mentalités de ses employés. Comme l’explique Sylvie Vallez, senior vice-présidente Telecom & Enterprise Sourcing chez OBS : « La première difficulté était interne : convaincre les différents acteurs de croire au succès de ce projet et de bien vouloir lui consacrer du temps et des ressources. » Selon elle, il était nécessaire que les employés d’OBS se mettent à travailler différemment : « Je souhaitais qu’ils remettent complètement en cause nos processus et notre façon de travailler actuels, sans se laisser happer par leurs activités quotidiennes, afin de pouvoir modifier leurs repères ». Supprimer les obstacles pour réduire les coûts d’accès et de réseaux Comme dans de nombreuses grandes multinationales, les employés d’OBS travaillaient de manière cloisonnée. Dès lors, la tâche de CSC a consisté à dialoguer avec différents services pour mettre en œuvre de bonnes pratiques de gestion du changement, basées sur les principes Six Sigma et l’expérience acquise par CSC lors de transformations similaires. OBS compte plus de 200 millions de clients professionnels de toute taille, répartis dans le monde entier. Deux des principaux objectifs de la société sur ce marché consistaient à améliorer son processus d’achat de boucle locale et à passer moins de temps à établir des devis pour ses services en B2B. Outre ce décloisonnement, la société devait concevoir de nouveaux outils de cotation pour permettre à ses commerciaux d’être plus réactifs et plus compétitifs. Pour ce faire, CSC a conçu et réalisé un modèle de gestion des risques pour les devis, sur la base des meilleures pratiques du secteur des assurances. Grâce à cet outil, OBS a identifié les facteurs de risque et la marge nécessaire pour couvrir les risques variables, tout en limitant les tâches répétitives manuelles. Pour Sylvie Vallez, la plus belle réussite a été l’amélioration des délais nécessaires pour répondre aux appels d’offres : « Ce projet nous a permis de briser tous les obstacles au sein du processus de cotation. Désormais, tous les acteurs partagent les mêmes objectifs en termes de compétitivité et de rentabilité. » Améliorer les stratégies d’achat L’étude des portefeuilles des fournisseurs, la renégociation des contrats et la mise en place d’une nouvelle méthodologie de négociation de la part de CSC ont également permis à OBS d’élaborer une stratégie d’achat différente. En outre, CSC a fourni à OBS une analyse des performances individuelles de 40 responsables des achats dans le monde et réalisé un modèle prévisionnel unique de tarification ainsi que des outils pour améliorer les processus de vente et d’achat. Client : Orange Business Services Enjeu : • Entreprendre une transformation complète dans 166 pays • Améliorer les aspects commerciaux qui, aujourd’hui, entravent la productivité et l’efficacité d’Orange Business Services Solution : • Mettre en œuvre de nouvelles technologies et des processus globaux rationalisés • Conduire le changement pour établir de nouvelles façons de travailler • Améliorer les portefeuilles d’offres et optimiser les coûts internes et externes Résultats : • Des processus optimisés et une rentabilité accrue • Des délais de réponse à appel d’offre raccourcis et un processus de cotation et de négotiation largement amélioré Regardez la vidéo sur csc.com/orange Grâce aux interactions entre les équipes de vente et d’achat, CSC a par ailleurs défini un nouveau processus d’avant-vente, de l’identification des prospects à la soumission de la proposition finale. Des outils et des rôles adaptés, ainsi que des changements de responsabilités ont été à la base de ce processus. Il s’en est suivi une meilleure visibilité, mais aussi une hausse de la réactivité commerciale et des taux de transformation. CSC a également contribué à ce qu’OBS fasse des économies en modifiant son processus d’après-vente pour réduire l’écart entre la marge escomptée et la marge réelle des contrats. Une autre facette de cette transformation consistait à aider OBS à mieux former ses commerciaux sur l’offre de l’entreprise. Par exemple, OBS souhaitait promouvoir la technologie Ethernet, plus rentable pour ses clients. Au début de la transformation, les commandes d’Ethernet représentaient 30 % du total des commandes, pour atteindre 80 % après l’intervention de CSC. Sylvie Vallez explique : « Nous avons formé nos commerciaux sur cette technologie [pour qu’ils puissent] mieux la vendre ». CSC a également aidé OBS à déployer une nouvelle solution d’ebonding, ou bonding électronique. Cette technologie en pleine évolution se compose d’une interface logicielle qui permet aux entreprises de rationaliser leurs transactions de masse liées aux réseaux. La solution d’e-bonding d’OBS est lancée en trois vagues, en commençant par l’Europe puis en s’étendant au monde entier. Grâce à cette transformation, OBS propose désormais un portefeuille réactualisé, avec des prix plus compétitifs et des délais de cotation plus courts. En appliquant ces processus améliorés et cette nouvelle technologie, OBS a pu renforcer ses relations avec ses clients comme ses fournisseurs, et par conséquent sa rentabilité. Sylvie Vallez conclut ainsi : « J’ai été très heureuse de collaborer avec l’équipe de CSC. Nous avons travaillé dans une très bonne ambiance et je perçois déjà les bénéfices à long terme. » OCTOBRE 2014 | CSC WORLD 15 avenir numérique TRANSFORMATION DIGITALE Assureurs, la mobilité ne représente qu’un fragment de votre par Nick Dumonde and Bob Evans L’adoption des appareils et des applications mobiles progressant à un rythme sans précédent, les autres secteurs, notamment la distribution et la banque, ont été prompts à créer de nouveaux produits et services. Dans le même temps, de nombreux assureurs n’en sont encore qu’à envisager leurs premières innovations. Au lieu de se concentrer uniquement sur la mobilité, les compagnies d’assurance doivent examiner leur stratégie numérique globale. En adoptant une approche globale du numérique, qui implique une compréhension et une planification des impacts des dispositifs mobiles, sociaux et connectés, mais aussi du cloud et du big data, elles peuvent se créer un puissant avantage concurrentiel. À quelle vitesse l’écosystème numérique se développe-t-il ? À vrai dire, très rapidement. Selon CSC, le nombre d’appareils connectés devrait presque tripler entre 2015 et 2020 pour atteindre 40 milliards d’appareils dans le monde. Le taux d’adoption est lui aussi en augmentation. Une grande banque britannique a ainsi pu constater que, s’il avait fallu 14 ans pour convaincre 2 millions de clients d’utiliser son service Internet, 2 mois ont suffi pour que sa nouvelle application mobile soit adoptée par le même nombre. La gamme d’appareils s’élargit également. Il n’est plus seulement question des smartphones et des tablettes. Les appareils mobiles et connectés incluent désormais les montres intelligentes, les lunettes intelligentes, les ceintures cardio, les systèmes télématiques embarqués, les systèmes de surveillance des bâtiments, la connectivité entre machines (M2M), et bien plus encore. 16 CSC WORLD | OCTOBRE 2014 L’heure du sursaut Les plus avisés saisissent déjà cette nouvelle opportunité. Certains assureurs envisagent des pilotes et des tests mobiles, tandis que d’autres ont d’ores et déjà lancé de petits projets de mobilité. Toutefois, compte tenu du potentiel de transformation que présente une approche numérique globale, il en faudra beaucoup plus. Voici quelques scénarios à considérer, tous rendus possibles par les technologies actuelles : • Automobile : en cas d’accident, un système embarqué pourrait transférer les données utiles à l’assureur du conducteur. Un agent le contacterait ensuite sur son terminal mobile, déterminerait la gravité de l’accident, organiserait aussitôt un dépannage et la location d’une voiture ou, si nécessaire, ferait intervenir les secours. • Voyages : à l’aéroport, les personnes partant en vacances à la montagne pourraient voir s’afficher une publicité pour une assurance de voyage dans le coin de leurs Google Glass. D’une simple pression du doigt, ils pourraient souscrire une police d’assurance à la dernière minute. • Immobilier : après une inondation, un expert en sinistres équipé d’une tablette mobile pourrait rendre visite au propriétaire pour confirmer l’étendue des dégâts et apporter des conseils. L’expert pourrait remplir des formulaires sur sa tablette afin de valider immédiatement la demande d’indemnisation, aidant ainsi l’assureur à réduire ses coûts et à fournir un service plus rapide au client. Lancer le processus Pour tirer le meilleur parti de ces opportunités exaltantes et afin de rentabiliser au maximum leurs investissements, les assureurs doivent dès à présent définir leur stratégie numérique. Où souhaitez-vous vous trouver ? Comment y parviendrezvous ? Qu’est-ce qui peut être effectué par des tiers ? De quoi aurez-vous besoin en termes de systèmes, d’architectures et de processus ? Comment pouvez-vous supprimer les redondances ? Quels nouveaux produits pouvez-vous lancer sur le marché ? CSC offre un large éventail de solutions et de services de conseils qui aident les assureurs à tirer profit des évolutions numériques d’aujourd’hui : applications sur tablette pour les agents d’assurance, leurs experts et leurs clients ; services d’applications mobiles hébergées ; applications de gestion des investissements pour les courtiers, ... Ces solutions soutiennent le développement des stratégies numériques des assureurs, et ont déjà permis de réaliser des économies de dizaines de millions d’euros en coûts de mise en œuvre, en réduisant les délais de mise sur le marché. La transformation de l’assurance est en marche. Le moment est venu de définir votre stratégie numérique. Nick Dumonde est partner dans la division Global Insurance Consulting de CSC. Bob Evans est directeur au sein de l’entité Mobile Insurance de CSC. Plus d’informations sur csc.com/insurance. TRANSFORMATION DIGITALE La banque nouvelle génération La banque subit une transformation radicale. Presque tous les segments sont concernés, de la banque de détail aux cartes, en passant par la gestion de patrimoine privé, les services d’investissement ou les marchés financiers. Les banques font face à des pressions sans précédent exercées par trois tendances : la récente crise financière, les nouvelles exigences réglementaires et un plus grand besoin en gestion des risques. Chacune de ces tendances constituerait à elle seule un défi majeur. Prenons le réglementaire : aux États-Unis, la Réserve fédérale examine de près chaque fonction bancaire, et des inspections similaires sont effectuées en Australie, en Europe et en Asie. Ensemble, ces tendances représentent un énorme défi. Le secteur bancaire est de plus en plus mondialisé. Les systèmes de paiement sont mondiaux, de même que les marchés financiers. L’argent circule autour du monde comme jamais il ne l’a fait auparavant. Le champ de bataille pour réussir réside désormais au niveau de l’expérience client. Le pouvoir a clairement changé de camp pour être détenu par le client et non plus par l’institution financière. Les consommateurs sont aujourd’hui soucieux de la façon dont leur est fourni le service, ainsi que du moment et du lieu où il le sera. Les banques doivent se livrer concurrence non seulement sur le plan du service client, mais également en termes d’expérience globale du client. Les technologies mobiles, qui participent à ce changement, représentent une évolution importante pour les banquiers. Les consommateurs apprécient de pouvoir régler des factures, déplacer des fonds et effectuer d’autres opérations bancaires depuis leur smartphone ou leur tablette. Pour les banques en revanche, ces applications mobiles créent de sérieux défis en termes de cybersécurité, de gestion des identités et des accès et même de conception des applications. La solution technologique Les solutions à ces défis et à de nombreuses autres difficultés du secteur bancaire reposent fondamentalement sur les technologies. Les banques devenant des entreprises technologiques, les technologies d’hier ne répondent en rien aux demandes d’aujourd’hui. Elles brassent des téraoctets, de précieuses données à n’en pas douter. On peut d’ailleurs comparer les banques à des usines de données. Pour servir les clients connectés actuels, elles doivent maîtriser les technologies à travers tous les canaux, ce qui implique de dépasser la perspective traditionnelle de la banque avec ses silos de produits. par Mike Steinharter Les banques doivent également adopter des infrastructures de nouvelle génération et moderniser leurs applications. Elles externalisent désormais certains systèmes qu’elles n’auraient pas envisagé d’externaliser par le passé. Tout ceci implique aussi de faire une utilisation efficace et intelligente d’un environnement multicloud. Les banques ont besoin de tout moderniser et de tout rendre compatible avec le cloud, de leurs systèmes les plus importants et les plus complexes à leurs applications les plus légères. Il leur faut avoir recours à l’analytique en vue de favoriser leur conformité réglementaire, et adapter leurs applications d’entreprise pour permettre une interaction avec les terminaux mobiles. La bonne nouvelle ? Les banquiers se montrent de plus en plus ouverts à ces changements. Avec nos clients, nous constatons une volonté d’essayer de nouvelles stratégies afin de réduire les coûts et d’améliorer l’expérience du client et la proximité avec celui-ci. Ils comprennent que la modernisation des applications constituera une de leurs principales priorités pour les cinq à dix prochaines années. Ils savent également qu’ils pourront compter, à chaque étape, sur CSC et sur nos partenaires pour les aider. Par exemple, pour tirer le meilleur parti des options d’infrastructure de nouvelle génération, de nombreuses banques devront créer des environnements informatiques complexes qui combinent clouds public, privé et hybride. La récente acquisition de ServiceMesh par CSC signifie que nous sommes en mesure de les aider à orchestrer l’ensemble à travers de multiples plates-formes. La cybersécurité demeure la principale préoccupation des banquiers envisageant un transfert sur le cloud. Avec plus de 2 000 professionnels de la cybersécurité, CSC peut aider les banques à passer au cloud de manière sûre et sécurisée, tout en respectant les règles, les réglementations et les lois du gouvernement et du secteur. Notre partenariat récent avec HCL Technologies aura un fort impact sur le secteur. HCL est l’un des leaders mondiaux des services informatiques disposant d’une connaissance solide du milieu bancaire, et ce partenariat est une véritable alliance à parts égales. SAP, de son côté, intervient lorsque les banques ont besoin de mettre à niveau leurs systèmes bancaires de base, d’adopter des options omnicanales et de commencer à faire fonctionner leurs sous-systèmes sur le cloud. Ces deux partenaires, entre autres, nous aideront à créer des opportunités d’évoluer vers la nouvelle génération de solutions pour nos clients. Ajoutez à cela les relations entretenues avec EMC, AT&T, Cisco et désormais Amazon Web Services, et vous comprenez la position véritablement unique qu’occupe CSC au sein du secteur. Mike Steinharter est vice-président et directeur général des services bancaires et des marchés financiers chez CSC. OCTOBRE 2014 | CSC WORLD 17 CYBERSÉCURITÉ DISTRIBUTEURS trois façons de se protéger par Tom Patterson 18 CSC WORLD | OCTOBRE 2014 Les criminels ne peuvent pas voler… ce dont les distributeurs sont dépourvus Aucune enseigne de distribution ne veut devenir la prochaine incarnation des cyberattaques. Pourtant, le piratage sous forme de vol massif de données clients, telles que celles qu’ont connu plusieurs distributeurs américains fin 2013, est toujours d’actualité. Les pirates démontrent une capacité d’innovation et d’expertise qui portent préjudice aux enseignes et à leurs résultats financiers. La bonne nouvelle ? Une grande partie de ces ennuis peut être évitée si les distributeurs prennent des mesures pour se protéger, eux et leurs clients : meilleure planification des incidents, architecture de sécurité des paiements par carte bancaire plus sûre, capacités de détection avancée améliorées, … En mettant en pratique les progrès de la cybersécurité, les distributeurs peuvent mieux se préparer à réagir, réduire les risques de pertes et détecter les menaces plus rapidement, et ce avant qu’une attaque n’ait le temps d’occasionner de réels dégâts. L’heure n’est plus aux consignes timides, telles que « restez vigilant ». Les distributeurs doivent désormais planifier à l’avance et engager dès maintenant de vrais changements. Voici les trois principales mesures à prendre pour se protéger. 1. Anticipez votre réaction en cas d’incident Même les attaques les plus perfectionnées ne présentent qu’un nombre limité de scénarios. Ainsi, les entreprises peuvent mettre au point à l’avance un plan de réaction aux incidents assorti de réelles possibilités de bénéficier d’une reprise plus rapide et plus complète. Il aurait été possible de préparer de nombreuses réponses en amont de bien des cas d’atteintes à la sécurité et de vols d’informations bancaires. Aujourd’hui, tout plan de réponse aux incidents devrait inclure des mesures correctives techniques, une expertise, des échanges avec les intervenants et des notifications de conformité. De plus, les entreprises doivent faire participer tous les membres de leur équipe d’intervention interne et externe aux exercices qu’elles organisent dans ce domaine. Une gestion efficace des incidents commence par une bonne préparation. Souvent, lorsqu’une entreprise ne se montre pas à la hauteur, le problème ne réside pas dans les technologies de sécurité qu’elle a mises en place, mais dans sa façon de gérer l’incident. Les distributeurs doivent avoir à leur disposition des processus de prise de décision bien conçus et documentés leur permettant de réagir aux conséquences d’un événement et de surmonter celles-ci. Les attaques étant en perpétuelle évolution, les réglementations doivent s’y adapter en permanence, de même que d’autres aspects de la cybersécurité. Les distributeurs doivent s’assurer que leurs plans de réaction continuent d’évoluer et que leurs exercices d’entraînement restent à jour. 2. Associez cryptage et « tokénisation » Au lieu d’attendre l’émergence d’une technologie de carte à puce plus avancée, les distributeurs doivent, dès à présent, réorganiser leurs infrastructures de cartes de paiement. En ajoutant des améliorations au niveau de l’architecture de sécurité reposant sur le cryptage et la « tokénisation » (un néologisme qui consiste à séparer l’information sensible du code qui la recouvre) une segmentation de bout en bout, ils peuvent compliquer la tâche des délinquants qui tentent de dérober les informations bancaires des consommateurs. Les criminels ne peuvent pas voler ce dont les distributeurs sont dépourvus. Le cryptage de bout en bout bénéficie d’un ensemble de produits disponibles sur le marché qui chiffrent les données de la carte de paiement au moment où le client la passe dans le lecteur de carte, directement dans la tête magnétique du lecteur, données qui sont ensuite déchiffrées par la banque de traitement du détaillant. Ce dernier reçoit in fine le paiement, sans jamais avoir à prendre le risque de se faire subtiliser les informations de la carte du client. Le cryptage peut être ajouté au point d’insertion de la carte sur les terminaux point de vente, limitant ainsi le nombre de systèmes à risque que les enseignes doivent maintenir à jour. Les distributeurs réduisent ainsi leurs frais d’audit PCI (Payment Card Industry, autrement dit le secteur des cartes de paiement), puisqu’il est inutile de vérifier des systèmes qui n’ont pas accès à des données transparentes. De nombreux spécialistes de la tokénisation ont également conçu des technologies de cryptage segmenté de bout en bout qui rendent possible une meilleure sécurisation des informations contenues dans les pistes d’entraînement des cartes, tout en permettant toujours aux moteurs d’analyse des données de faire leur travail. Mêmes cartes, mêmes points de vente, même analyse. Le cryptage segmenté de bout en bout économise même des ressources, puisque les systèmes qui exploitent cette technologie nécessitent moins d’audits PCI chaque année. 3. Détectez les menaces en temps réel Les distributeurs doivent également assurer une meilleure surveillance des délinquants et garder un œil plus attentif sur leur entreprise. Il leur faut aussi suivre en continu les alertes de sécurité dans leurs domaines d’activité, et dans le monde en général. Les menaces en effet évoluent. Leurs créateurs ont élargi leurs objectifs de perturbation et de destruction au vol des données des consommateurs et de la propriété intellectuelle. Et malheureusement, il arrive souvent que les entreprises touchées ne le découvrent qu’un an après le début de la cyberattaque. Dans un marché de la cybercriminalité assez mature pour mettre sur le marché ses « boîtes à outils », et où les nouvelles tendances technologiques (mobilité, ParOD, Internet des objets, …) démultiplient les vulnérabilités, les distributeurs doivent se doter de meilleurs moyens d’identifier les menaces en temps réel. Vraisemblablement, les dernières infractions constatées au niveau des points de vente n’étaient pas le fait d’une flopée de copieurs de cartes collés sur ces terminaux, mais plutôt d’une menace sophistiquée, persistante et à grande échelle, capable de se cacher, du moins pendant un certain temps, dans les systèmes des distributeurs. En déployant une architecture de cartes de paiement plus sécurisée et des capacités de détection avancées, ainsi qu’en planifiant et en préparant leur réaction aux incidents, les enseignes peuvent améliorer leurs chances de survivre à la prochaine menace, voire même de l’éviter. Tom PATTERSON est directeur général de la division Cybersecurity Consulting de CSC Regardez la vidéo sur csc.com/card-theft. OCTOBRE 2014 | CSC WORLD 19 CLOUD COMPUTING le chaînon manquant Eric Pulier, fondateur de ServiceMesh, nous offre un regard nouveau sur la gestion du multicloud Le nombre d’entreprises devant orchestrer des clouds multiples augmente. C’est pourquoi CSC a récemment acquis ServiceMesh, une société de gestion de clouds d’entreprise, établie à Santa Monica en Californie. La plateforme ServiceMesh Agility Platform aide déjà notamment la Commonwealth Bank of Australia et Swisscom à automatiser le déploiement et la gestion de leurs applications à travers des clouds publics, privés et hybrides. Entretien avec Eric Pulier, ancien CEO de ServiceMesh, désormais vice-président et directeur général de la division Cloud de CSC. 20 CSC WORLD | OCTOBRE 2014 Pourquoi cette acquisition ? Et pourquoi maintenant ? CSC se trouve à un confluent : elle accompagne ses clients dans leur transformation numérique ; la société mène également sa propre transformation. Ceci positionne CSC à l’avant-garde de ce qui constitue l’aspect le plus intéressant du secteur : la migration de l’informatique vers un modèle sur le cloud. Dans le même temps, ServiceMesh a émergé dans ce secteur. Quand les entreprises adoptent ce modèle, il leur faut gérer plusieurs clouds. Elles ont aussi besoin d’organiser, en suivant certaines règles, tous les éléments nécessaires pour fournir les ressources directement à l’entreprise. Tout ceci doit être fait d’une manière qui puisse être régie, gérée et contrôlée. Nous offrons la seule solution sur le marché capable d’assurer tous ces aspects. L’alliance de nos atouts nous est donc apparue, à moi et à Mike Lawrie, le CEO de CSC, comme extrêmement puissante. Nous misons sur notre aptitude à faire front commun, en devançant de très loin les concurrents, en bénéficiant d’une grande crédibilité et d’une capacité d’intervention à l’échelle mondiale, et en fournissant à nos clients ce dont ils ont besoin. Cela nous permet également de mieux servir les administrations publiques. Avant l’acquisition, ces dernières nous confiaient que ServiceMesh possédait l’une des rares solutions envisageables pour ce qu’elles essayaient de mettre en place. Nous ne disposions toutefois pas de l’organisation, des certifications ni des autres éléments nécessaires pour “Pour aider les grandes entreprises à passer à l’informatique ‘‘as a service’’, nous sommes sans égal.” traiter avec le secteur public. Maintenant que nous faisons partie de CSC, nous avons tout cela et nous pouvons offrir quelque chose d’unique. Quel intérêt représente cette acquisition pour les DSI? Les plus grandes entreprises mondiales sont toutes à la recherche d’une nouvelle manière de diriger leurs départements informatiques. Elles souhaitent que la DSI devienne un courtier ou un fournisseur de services. Pour que l’informatique effectue cette transition, plusieurs facteurs sont à considérer. Comment prendre mes applications existantes, les rassembler et les déplacer ? Si elles ne sont pas adaptées au cloud, comment les remanier ou les réusiner ? Comment automatiser l’approvisionnement en ressources informatiques ? Comment procéder au niveau de la machine virtuelle et de la plateforme ? Surtout, peut-on automatiser la totalité de la chaîne d’outils DevOps pour accélérer le développement des nouvelles applications et soutenir l’activité ? Il est plus facile de répondre à toutes ces questions avec Agility Platform. L’informatique en tant que service (l’ITaaS) est au cœur de l’offre de ServiceMesh. Qu’est-ce qui rend l’ITaaS si importante ? Quels bénéfices apporte-t-elle? L’ITaaS ne doit pas être conçue comme une pièce rajoutée à sa stratégie, mais bien comme l’élément essentiel d’une nouvelle stratégie informatique. Les opportunités offertes par ce modèle sont une réduction significative des coûts d’exploitation et la possibilité de mettre sur le marché beaucoup plus rapidement de nouveaux produits et services. Pour les plus grandes entreprises, chacun de ces avantages s’avère bien plus qu’« utile ». Ils sont en fait essentiels à leur futur positionnement concurrentiel. Par ailleurs, il ne s’agit plus simplement d’objectifs sur le plan informatique, mais bien des points sur lesquels l’informatique et l’entreprise se trouvent le plus étroitement alignées. Quand vous passez à un modèle opérationnel sur le cloud, cela ne résume pas à un problème d’infrastructure. C’est un projet d’entreprise. Il ne s’agit pas d’un moyen pour faciliter le travail du DSI, mais bien d’une nouvelle culture, partagée par le DAF, le DSI, le directeur marketing et les responsables métiers. Tous sont associés pour répondre aux exigences fixées par le conseil d’administration, les actionnaires et le PDG : un chiffre d’affaires en hausse et des bénéfices plus élevés. de l’informatique. Cela implique de donner à ces métiers la capacité d’accéder, quand elles le souhaitent, aux ressources informatiques, sur le mode du libre-service. Si c’est ce que vous vous apprêtez à faire, et que vous le faites de manière sécurisée, mesurée et contrôlée, il vous faudra un point de consommation centralisé où vos « clients » (c’est-à-dire les équipes métiers et les développeurs) peuvent se rendre pour accéder à ces ressources automatisées. Un endroit où ils auront accès aux services d’infrastructure, de plateformes, de logiciels et à d’autres services. Ils pourront désormais assembler les composants, et créer de nouvelles applications à une vitesse record. La boutique d’applications est en passe de devenir essentielle à toute entreprise, et CSC possède une longueur d’avance dans ce domaine. Votre plateforme est décrite comme « une approche orientée applications » et « dictée par des règles ». Que signifient ces termes pour les cadres informatiques? Jusqu’à présent, beaucoup de fournisseurs de cloud étaient issus du milieu des infrastructures. Ils concevaient des routeurs, des réseaux, des solutions de stockage ou des pare-feux, tout ce qui était nécessaire à l’ancienne génération de solutions informatiques pour permettre davantage d’efficacité, de densité et de sécurité. Cependant, ce n’est pas l’infrastructure qui rapporte de l’argent aux entreprises, ce sont les applications. Lorsque vous adoptez un point de vue centré sur les applications, vous réalisez que des outils différents sont nécessaires pour remplir ces objectifs. Nous sommes donc partis de l’idée d’un modèle d’applications et d’un cycle de vie de l’offre logicielle pour les applications. Nous avons ensuite pris cet ensemble de caractéristiques (le modèle et ses règles) et nous avons fait le lien avec les exigences d’infrastructure. Il s’agit-là d’une approche innovante. Nous adoptons une perspective globale (« top down »), et non « de bas en haut ». Cette approche descendante s’est avérée le chaînon manquant pour rendre le modèle d’exploitation sur le cloud possible. Sans ce point de vue, vous vous retrouvez avec des milliers de scripts orientés infrastructure qui s’exécutent tous azimuts et sans aucune possibilité de les mettre à jour, les automatiser ou les relier à l’application. C’est un aspect essentiel de la gestion du changement. L’ancienne méthode n’est pas évolutive, la nôtre l’est. Ce point est fondamental pour toute organisation évoluant vers le cloud. Peter Krass est rédacteur au sein de l’équipe Digital Marketing de CSC. L’acquisition de ServiceMesh renforcera la capacité de CSC à créer des boutiques d’applications d’entreprise. En quoi cela est-il important pour les DSI ? La transformation vers l’ITaaS n’est pas une question d’optimisation. Plusieurs dizaines d’années ont été consacrées à rendre l’informatique plus efficiente et efficace. Ce n’est plus l’objectif recherché. Le but est désormais de faire profiter les équipes métier de l’automatisation et des bénéfices Plus d’informations sur csc.com/cloud. OCTOBRE 2014 | CSC WORLD 21 Cloud Computing CONDITIONS INDISPENSABLES AU CLOUD HYBRIDE D'ENTREPRISE 1 2 UNE APPROCHE ORIENTÉE APPLICATIONS PROTECTION DES DONNÉES Choisissez le cloud privé ou public adapté à vos besoins applicatifs. LES MEILLEURS RENDEMENTS GRÂCE À UN CLOUD HYBRIDE D'ENTREPRISE. ENTIÈREMENT SUPERVISÉ, TOUJOURS ACTIVÉ. EN TOUTE SÉCURITÉ. FACILE À GÉRER GRÂCE À LA PORTABILITÉ DU CLOUD ET UNE TRANSPARENCE TOTALE. 3 Un cloud hybride d'entreprise apporte la protection requise pour assurer la sécurité des données essentielles à vos missions et répondre aux exigences réglementaires. SÉCURITÉ Les clouds d'entreprise demandent une sécurité de bout en bout, basée sur une politique et appliquée de manière cohérente sur l'ensemble de l'écosystème de votre cloud 4 ASSISTANCE AUX ENTREPRISES Pour leurs clouds, les entreprises ont besoin d'une assistance intégrée sans aucuns frais cachés ou supplémentaires. Crypte tout le trafic entrant et sortant du cloud Laissez les charges applicatives guider le développement de votre plan cloud et donner le rythme du changement avec un écosystème de cloud hybride basé sur une règle Focalisée sur l'agilité, les réductions de coûts et la limitation des risques Suivi de la sécurité assuré 24h/24 et 7j/7 par des experts en sécurité certifiés Offre une séparation physique des ressources lorsque nécessaire pour répondre aux exigences de conformité Sauvegarde et récupération en cas de sinistre Un cloud d'entreprise offre les niveaux de services, les options de récupération en cas de sinistre et de protection des données adaptés à vos propres charges de travail et à vos applications Crée un réseau dédié à un seul client Une gestion automatisée des versions afin d'accélérer le processus de développement du cycle de vie des applications 22 22 CSC CSC WORLD WORLD || OCTOBRE OCTOBRE 2014 2014 Repose sur une politique de gouvernance pour assurer la conformité et la résidence des données Assure la sécurité physique et logique, le contrôle des accès et l'intégrité des données dont les entreprises ont besoin Contrôle des accès sur la base des groupes et des rôles, intégration avec les référentiels AD/LDAP de l'entreprise et authentification multifactorielle Pare-feu professionnel, détection des intrusions sur le réseau et analyse de la vulnérabilité Audité et certifié SSAE 16 et ISO 27001 Aide à l'intégration avec l'infrastructure informatique traditionnelle Assistance téléphonique multilingue 24h/24 et 7j/7 Gestionnaire de prestation de services personnel Évolutif pour répondre à vos besoins actuels et futurs RENTABILISEZ VOS INVESTISSEMENTS DANS LE CLOUD AVEC NOTRE CLOUD HYBRIDE D'ENTREPRISE 5 6 7 INTÉGRATION EXCELLENCE OPÉRATIONNELLE TRANSPARENCE Les clouds hybrides d'entreprise sont simples à utiliser et à administrer, et permettent l'intégration a ux règles et outils existants, ainsi qu'à l'infrastructure existante. Fiabilité, résilience, flexibilité et réactivité Toujours actif, performant, et véritablement auto-évolutif Intégration ITIL : gestion des performances, planification des capacités, configuration et gestion des changements Le cloud doit être totalement transparent et faciliter l'accès aux informations relatives aux performances, au suivi de l'utilisation et à la facturation Applications multi-niveaux composites Applications ERP Applications tierces Des performances en temps réel avec des capacités d’analyse approfondie (CPU, mémoire et stockage) Charges applicatives sur plateformes x86 Applications développées en interne Plans directeurs indépendants de l'infrastructure pour concevoir des applications et plateformes multi-tiers portables S'intègre à vos répertoires de vérification des autorisations / contrôles d'accès, et utilise vos outils existants via des adaptateurs API et SDK Des rapports de sécurité facilement accessibles depuis votre environnement cloud et, notamment, des alertes de vulnérabilité, la détection des intrusions, le contrôle des accès et de la conformité des pare-feu Extranet B2B Web grand public 2.0 Mail et collaboration Politique de gouvernance cohérente entre privé et public et d'un fournisseur de cloud à l'autre Gestion de contenu Assistance via un seul fournisseur pour la gestion de l'infrastructure cloud Support professionnel à l’intégration Suivi de l'utilisation au niveau des utilisateurs, du groupe et du département SaaS d'entreprise Pour en savoir plus www.csc.com/cloud Orchestration et fédération pour simplifier la gestion d'un cloud hybride Processus de développement automatique du cycle de vie de l'application Facturation et administration simplifiée des coûts de facturation réelle et de l'affichage des coûts en fonction de l'utilisation OCTOBRE OCTOBRE 2014 2014 || CSC CSC WORLD WORLD 23 23 Cloud Computing Telenor moins de coûts, plus d’innovation avec le cloud par Cal Harrison Comme ses pairs du secteur des télécommunications, Telenor Suède devait mettre à niveau son infrastructure et ses applications informatiques afin de pouvoir répondre à l’explosion de l’utilisation des smartphones, tablettes et autres terminaux mobiles chez ses 2 millions de clients. 24 CSC WORLD | OCTOBRE 2014 Client : Telenor Suède Enjeu : • Moderniser les applications et les opérations informatiques • Améliorer le service client tout en réduisant les coûts Solution : • Gestion des applications et services d’assistance de CSC • Solution de cloud privé CSC BizCloud Résultats : • Une flexibilité et une stabilité accrues dans l’environnement informatique • Des coûts réduits grâce à des tarifs standard et à une facturation selon l’utilisation Regardez la vidéo sur csc.com/telenor. Telenor Suède fait partie du groupe Telenor, l’une des plus grandes entreprises de télécommunications au monde. La société avait besoin d’une infrastructure flexible et d’applications modernisées pour pouvoir adopter un nouveau modèle d’entreprise centré sur les données. De quoi mettre sous pression ses équipes informatiques, et notamment celles en charge du développement applicatif. « L’un de nos défis était de prouver notre flexibilité en termes de capacité de développement. Mais les principales difficultés étaient en fait liées à l’innovation et à la qualité », se souvient Martin Petersén, DSI de l’opérateur. « Nous étions vraiment à la traîne en termes d’investissements informatiques, et nous sommes arrivés à la conclusion que nous ne serions pas en mesure d’effectuer nous-mêmes la modernisation et d’atteindre nos objectifs en matière d’efficacité, de coût et de qualité. » Un modèle de support à la demande Telenor Suède travaille avec CSC depuis 1994 pour soutenir une grande variété de ses systèmes métiers, comme la facturation, la médiation et la gestion de la relation client. L’entreprise a travaillé avec d’autres sociétés de conseil, mais pour ce nouveau programme, elle recherchait des fournisseurs proposant une approche globale. Comme l’explique Tor-Vidar Fosser, responsable du compte Telenor Suède chez CSC, « Telenor souhaitait un service de meilleure qualité et pérenne pour ses clients et une infrastructure plus souple et plus forte, pour soutenir son activité. CSC BizCloud permet à Telenor d’adapter son infrastructure et de connaître exactement ses coûts. » Améliorer la qualité et l’innovation « Le transfert des applications sur le cloud est synonyme d’économie, de fiabilité et de qualité. Nous essaierons donc de déplacer tout ce que nous pourrons sur le cloud », poursuit Martin Petersén. Il ajoute : « On ne paie que ce que l’on utilise, mais au bout du compte, je pense que le plus important est de pouvoir rapidement déployer des services et accroître ses capacités. Il est toujours possible d’économiser de l’argent, mais rien ne rattrape le fait de ne pas se positionner sur le marché au bon moment, avec l’offre la plus adaptée. » Un autre avantage a été l’amélioration de la qualité et de l’innovation, dans le domaine de la gestion des applications. « Dès le début, nous avons pu observer les effets d’un modèle de services en offshore, en termes d’efficacité », indique Martin Petersén. « Cela se remarque, pour autant, dès les premiers jours. La vraie valeur, selon moi, se voit dans la qualité. Aujourd’hui, nous avons une qualité bien supérieure et moins de bugs dans nos versions. Nous nous rendons compte également que la façon dont CSC conçoit ses solutions est bien plus innovante que ce que nous faisions auparavant. » L’avenir de la collaboration Pour la suite, Telenor et CSC ont mis en place un plan de gouvernance afin de promouvoir la collaboration entre les deux entreprises. Leurs dirigeants se sont engagés sur une planification durable du programme de modernisation. « Nous avons estimé que CSC représentait un solide pari sur l’avenir : une entreprise confiante qui peut agir et apporter de la valeur, non seulement en gérant la dimension informatique de Telenor, mais aussi en nous aidant à développer notre entreprise », note Martin Petersén. « CSC est une entreprise en laquelle je peux vraiment avoir confiance », ajoute-t-il. « En faisant preuve de transparence et en instaurant une relation de confiance, nous ouvrons notre entreprise à CSC, et nous pourrons ensuite véritablement mobiliser ces talents, ces technologies et cette innovation. » Cal Harrison est rédacteur au sein de l’équipe Digital Marketing de CSC. Selon les termes du contrat, CSC a constitué une équipe d’assistance regroupant plus de 250 personnes en Scandinavie, en Espagne et en Inde. L’infrastructure de Telenor est également modernisée avec la mise en œuvre de CSC BizCloud®, un cloud privé établi dans les locaux du client et facturé en tant que service. OCTOBRE 2014 | CSC WORLD 25 Infrastructure Personnaliser l’expérience sur le lieu de travail par Chris Nerney Selon une nouvelle étude de CSC, la frontière entre vie privée et vie professionnelle devient plus floue avec les technologies mobiles. Cette évolution ne pose pas de problème aux salariés, mais ils souhaitent une meilleure prise en charge. 26 CSC WORLD | OCTOBRE 2014 2% 8% 16% 6% 4% 8% Environnement de travail (enweek moyenne) Primary work location in principal an average 76% 65% Cadre Executive Travailleur Mobile/ mobile guest worker Knowledge Travailleur duworker savoir Contractor Sous-traitant 15% 19% 71% 43% Bureau Domicile Home Feel personal customization on devices is 19% 31% Surthe la route On road 18% 2% 8% 16% 6% 4% 8% Cela varie La mobilité est en train de transformer le monde du travail. Les employés peuvent désormais travailler n’importe où, n’importe quand et sur autant de terminaux connectés qu’ils le souhaitent. Aujourd’hui, des terminaux mobiles de plus en plus intelligents, auxquels s’ajoutent les progrès du cloud computing, des logiciels de collaboration et des plates-formes sociales, rendent obsolète le concept de « bureau ». CSC, en collaboration avec l’institut TNS, a récemment enquêté auprès de 1 000 cadres, travailleurs mobiles, travailleurs du savoir et travailleurs indépendants aux États-Unis. Voici quelques-unes des conclusions de cette enquête : • Un cadre sur quatre effectue l’essentiel de son travail en dehors du siège de l’entreprise. • 45 % des cadres déclarent que leur environnement de travail principal est « mobile », devant le « bureau à domicile » et le « poste de travail ». • 60 % des travailleurs du savoir employés effectuent leur travail dans plus d’un lieu au cours d’une semaine type. • Près de la moitié des sondés estiment que la communication et la collaboration auront le plus fort impact sur la réussite de leur entreprise, devant la planification, la stratégie, la qualité des produits et la concurrence. • Plus de 75 % des cadres souhaitent intégrer les clouds publics et privés aux solutions sur site. Plus de 80 % d’entre eux jugent l’utilisation de l’informatique en tant que service avantageuse. Pour les DSI, ces changements considérables de l’environnement de travail s’accompagnent de nouveaux défis. Leurs services informatiques doivent désormais prendre en charge un éventail croissant de terminaux, de systèmes d’exploitation, d’applications et de plates-formes de stockage, tout en assurant la sécurité et la facilité d’utilisation des accès. Pouvoir personnaliser ses outils de travail clé pourtoêtre productif Feel personal customization on devices is est important productivity 3 Questions à 59% Gary 65% Budzinski Executives Mobile/guest workers 56 Know wor Qu’est ce qui alimente la tendance du BYOD (Bring your own device) ? Un certain nombre de facteurs. Les applications mobiles, qui aident les consommateurs à exercer leur activité. La population active de la «génération Y», qui devrait compter 75 % des actifs d’ici 2025. Et la connectivité sociale. Face à ces changements, quelle réponse informatique peut être apportée ? La migration des applications d’entreprise vers le cloud constitue la prochaine étape de la transformation. Nous voyons des entreprises adopter un modèle de service uniquement basé sur ce qu’elles consomment. Il s’agit d’un modèle plus efficient et plus efficace, à la fois pour le consommateur et pour l’utilisateur final. Quels sont les avantages d’un modèle de service ? Dans presque tous les cas, nous sommes en mesure d’obtenir un meilleur coût total de possession pour les clients. Les ressources sont mieux utilisées. Ils ont davantage de contrôle sur ce qu’ils utilisent et quand ils souhaitent l’utiliser. Il s’agit donc d’un modèle bien plus efficace, toujours disponible et nettement plus fiable. Il s’accompagne par ailleurs d’une meilleure expérience client. Gary Budzinski est vice-président exécutif et directeur général de la division Global Infrastructure Services de CSC. 59% 59% Executives Cadres 65% 65% Mobile/guest Travailleurs workers mobiles 56% 56% Knowledge Travailleurs workers 52% 52% Contractors Sous-traitants du savoir OCTOBRE 2014 | CSC WORLD 27 Infrastructure En savoir plus csc.com/workplace_services. Les DSI doivent également s’assurer que les besoins de leurs utilisateurs, en plus d’être satisfaits, le sont selon les modalités de leurs choix. Cela s’avère une tâche difficile. Plus de 85 % des personnes interrogées dans le cadre de cette enquête de CSC ont déclaré que leur entreprise ne parvenait pas à suivre les dernières technologies. La mobilité redéfinit l’environnement professionnel La consumérisation de l’informatique a suscité chez de nombreux salariés des attentes et des demandes supérieures à ce que leurs DSI peuvent fournir. Lorsqu’on leur demande si leurs terminaux mobiles offrent toutes les fonctionnalités requises pour améliorer leur productivité, plus de 55 % des personnes interrogées dans l’enquête de CSC ont répondu non. Cela explique peut-être pourquoi un tiers d’entre elles préfèrent utiliser leurs propres terminaux au travail, à la place de ceux fournis par le service informatique. Parmi les cadres, la part de ceux qui utilisent leurs propres terminaux au travail est encore plus importante, représentant 38 %. 28 28 CSC CSC WORLD WORLD || OCTOBRE OCTOBRE 2014 2014 De la même façon, de nombreux travailleurs du savoir travaillent désormais exclusivement depuis leur domicile ou depuis un café local disposant d’un accès wifi public. Une majorité de travailleurs indépendants, qui représentent une part de plus en plus importante de la population active, travaille également à distance. Ces salariés et travailleurs indépendants souhaitent se connecter aux réseaux et aux données en utilisant les terminaux de leur choix. Face à ce phénomène, les DSI devront de plus en plus gérer et sécuriser les données vers et depuis une multitude de points d’accès. La connexion des travailleurs mobiles/invités Un travailleur mobile/invité qui ne peut accéder au réseau ou aux données d’une entreprise est un travailleur moins productif (et frustré). C’est donc sans surprise que l’on constate que 95 % des sondés s’accordent à dire que la possibilité d’accéder de manière fiable et sécurisée aux fichiers et aux informations à distance profiterait aux employés comme à leur entreprise. Ce résultat tient en partie au fait que plus de 40 % des sondés indiquent que Agree that the following would benefit employeeslaand the company Améliorer productivité des employés et de l’entreprise 95% Souhaitent avoir la Ability to reliably possibilité d’accéder à and securely leurs fichiers à distance, access files/info avec fiabilité et en remotely toute sécurité 93% Souhaitent des outils Communication tools de communication qui that help handle work les aident à réaliser leur functions when away travail quand ils ne from office sont pas au bureau leur travail exige qu’ils accèdent à distance à des fichiers et à des données. De la même manière, près de 30 % d’entre eux déclarent que l’utilisation d’outils pour partager et récupérer des fichiers représente leur principale façon de travailler. Les salariés se connectent également aux réseaux sociaux. 80 % des personnes interrogées déclarent désormais utiliser Facebook, LinkedIn, Twitter et Google+ sur leur temps de travail. Il est certain que l’ensemble de leur activité sur ces réseaux n’est pas lié au travail, offrant ainsi un nouvel exemple du flou qui règne entre vie professionnelle et vie privée. 3 Questions à Mike Conlon Pourquoi de nombreux cadres estiment-ils que la collaboration représentera le facteur le plus important de la réussite des entreprises ? La collaboration est totalement liée à la capacité d’attirer et de fidéliser les talents. La plupart des entreprises présentent des effectifs dispersés. De nombreux jeunes diplômés de l’enseignement supérieur faisant leur entrée dans l’entreprise sont habitués à être visuellement connectés à leurs amis et à leur famille. Ils veulent retrouver une expérience similaire au travail. La collaboration : la clé du succès La principale fonction qu’offre la connectivité d’entreprise est peut-être la collaboration. Avec un nombre croissant d’employés travaillant en dehors du bureau, de solides outils de collaboration sont nécessaires. Ces outils peuvent être utilisés pour des projets spécifiques et pour le partage d’informations, de connaissances, de compétences et d’idées. Toutefois, tous les travailleurs ne sont pas prêts à adopter les derniers outils de collaboration et de communication. Près d’un tiers des sondés de l’enquête sur le lieu de travail de CSC préfèrent toujours utiliser le téléphone et 30 % supplémentaires optent pour le bon vieil e-mail. La messagerie instantanée n’est privilégiée que par seulement 16 % d’entre eux, et ils sont à peu près autant à choisir la visioconférence. En matière de partage de fichiers, un peu moins de 40 % des personnes interrogées déclarent qu’elles opteraient pour un logiciel de partage de fichiers ; près de la moitié continuent de préférer l’e-mail. Des améliorations sont nécessaires dans d’autres domaines également. 95 % des sondés estiment qu’il serait avantageux d’améliorer la manière dont sont partagées les informations et dont sont organisés les équipes et les projets. Ils sont presque autant à penser qu’une meilleure collaboration et un accès à distance étendu aux outils bénéficieraient à leur entreprise. S’atteler à la tâche Pourtant, de nombreux salariés se disent prêts à adopter de nouveaux outils si ceux-ci peuvent les aider à mieux faire leur travail et à être plus efficaces. C’est au département informatique qu’incombera la lourde tâche de fournir ces technologies de nouvelle génération dans un environnement fiable et sécurisé. Les DSI sont soumis à une pression de plus en plus importante dans d’autres domaines également, notamment en matière de réduction des coûts de l’infrastructure informatique et de respect des exigences de conformité. À l’avenir, les DSI devront peut-être expérimenter de nouveaux modèles. Ils devront également envisager des solutions pour consolider et gérer une nouvelle génération d’outils d’entreprise. Au bout du compte, cela devrait déboucher sur un environnement de travail qui permet et donne les moyens de communiquer, de collaborer et de se connecter, alors même que la frontière entre vie privée et vie professionnelle continue de s’estomper. Quelle est la tendance majeure en matière de collaboration que vous observez sur le lieu de travail ? Les solutions de collaboration vidéo de type salle de conférence auront toujours un rôle à jouer, mais nous constatons une évolution du marché avec des professionnels qui souhaitent pouvoir se joindre à un appel vidéo depuis leur bureau. Comment répondons-nous aux besoins de ces utilisateurs de bureau ? Selon vous, les entreprises doiventelles laisser les employés choisir leurs propres outils de collaboration ? Si vous utilisez une plate-forme ouverte normalisée à la fois sécurisée et fiable, il s’agit de l’option à privilégier. Nous avons vu des situations dans lesquelles la DSI refusait de permettre aux employés d’utiliser une certaine technologie ou une application, mais ces derniers ont contourné cette interdiction et ont trouvé comment utiliser l’application ou la technologie en question. Il est préférable de travailler en concertation avec les employés pour arriver à un bon compromis. Mike Conlon est vice-président « World Channels » chez Polycom, un fournisseur de solutions de collaboration audio et vidéo affichant un chiffre d’affaires de 1,37 milliard de dollars. Chris Nerney est rédacteur au sein de l’équipe Digital Marketing de CSC. OCTOBRE 2014 | CSC WORLD 29 DES COÛTS DE STOCKAGE PLUS TERRE À TERRE par Dale Coyner Les entreprises ne cessent d’accroître la quantité de données qu’elles stockent. Cela nécessite davantage de matériel et de ressources et incite les DSI à examiner de nouvelles technologies et de nouvelles approches. Une récente conférence en ligne de CSC a abordé les nouveaux besoins et le futur de stockage, à l’aune du modèle d’informatique « as a service ». Kevin Noonan, un analyste du cabinet Ovum, observe que l’augmentation du volume des données est un débat ancien. « Il ne s’agit plus seulement du volume : la diversité des données est également en train de croître », indique-t-il. « Il existe des données sur des serveurs oubliés depuis longtemps, des données issues des capteurs, des réseaux sociaux, des dossiers médicaux… Il s’agit d’un univers complexe et nous avons besoin de moyens plus sophistiqués pour gérer cette diversité. » Les coûts de stockage représentent actuellement plus d’un tiers des budgets informatiques. Chuck Conley, directeur marketing Services de plateformes technologiques chez CSC, estime qu’il existe là une opportunité d’explorer de nouvelles options de stockage qui font défaut à de nombreuses entreprises. « Nous voyons des entreprises acheter des solutions de stockage selon les moyens traditionnels qui les conduisent à un excès de capacité. Les coûts de stockage déclinent d’une année sur l’autre, ce qui signifie que les entreprises qui achètent des solutions informatiques standard paieront davantage sur la durée pendant laquelle elles prévoient de conserver ces ressources que si elles avaient envisagé de nouvelles alternatives », explique Chuck Conley. L’essor du modèle de consommation Le marché de l’informatique en tant que service gagne en maturité, constate Nigel Smith, manager chez CSC, au sein de la division Services de plateformes technologiques de CSC. « Les fournisseurs de services comme CSC se penchent sur les modèles de consommation », indique-t-il. « Les entreprises qui alignent leurs besoins à un modèle de consommation sortiront gagnantes. » Kevin Noonan ajoute : « lorsque vous achetez du matériel en masse, il est difficile de faire le lien entre ce coût et la valeur qu’il représente, en particulier quand il faut plus d’un an pour voir ce retour. Dans un modèle de consommation, le coût va de pair avec l’utilisation et il est ainsi plus simple d’établir ce lien avec la valeur ». La transition d’un modèle Capex (fondé sur les dépenses d’investissement) vers un modèle Opex (fondé sur les coûts d’exploitation, et donc la consommation), a déjà eu lieu dans de nombreux autres départements de l’entreprise (l’informatique 30 30 CSC CSC WORLD WORLD || OCTOBRE OCTOBRE 2014 2014 arrive parmi les derniers). Les entreprises ne possèdent généralement pas le local qu’elles occupent, ni le parc automobile qu’elles utilisent. Comme le fait remarquer Kevin Noonan, elles ont depuis longtemps pris l’habitude de « se cramponner à leur matériel informatique », mais à présent qu’il existe de bons moyens pour gérer les besoins informatiques à travers des dépenses d’exploitation, elles doivent penser davantage à ce qui immobilise leur capital. Des économies à assurer D’après Nigel Smith, le calcul des frais cachés associés à la possession du matériel joue un rôle important pour aider les entreprises à comprendre les aspects économiques d’un modèle à la demande. « Lorsque vous renouvelez votre matériel, vous achetez le nouveau matériel en payant immédiatement le prix total. S’il reste stocké pendant six mois avant que vous ne vous en serviez, vous avez perdu six mois d’investissement qui auraient pu être dépensés ailleurs. » Chuck Conley assure que les entreprises voient couramment des économies se répercuter dans les semaines suivant la transition vers un modèle de consommation. « Nous avons vu jusqu’à 25 % d’économies réalisées. Avec certains clients, sur une période de quatre ou cinq ans, ces économies dépassent les 50 % », affirme-t-il. « Un modèle de consommation qui fournit le stockage à mesure que vous en avez besoin permettra à terme à votre entreprise de réaliser des économies considérables. Vous pourrez ainsi faire des investissements que vous n’avez pas été en mesure d’effectuer auparavant. » Pour Kevin Noonan, l’évolution vers un stockage reposant sur la consommation est l’une des composantes d’une tendance de fond dans les services informatiques. « Cela signifie qu’il vous faut choisir des partenaires capables de gérer cette infrastructure et cette complexité afin de laisser votre personnel libre de gérer la prochaine vague de transformation qui commence à émerger. » Regardez la conférence en totalité sur csc.com/storagetownhall. DALE COYNER est rédacteur au sein de l’équipe Digital Marketing de CSC. Applications Les tests ne repoussent pas les barrières, ils les éliminent par Vimal Kohli La phase de test est habituellement la dernière étape du développement d’une application et elle est, de ce fait, souvent perçue comme un désagrément. Les développeurs avant-gardistes ont néanmoins trouvé que, en effectuant le test au début du processus, il est possible de réduire les délais de développement et limiter les coûts de manière spectaculaire. La découverte des nouveaux atouts du test ne pouvait pas mieux tomber. La plupart des processus métiers dépendent aujourd’hui de l’informatique. Par conséquent, les équipes de développement et de maintenance applicative se trouvent confrontées à une pression croissante pour le développement de solutions innovantes, rapidement et à moindre coût. Ces équipes doivent également réagir face à l’essor des terminaux et plateformes mobiles. Leurs logiciels doivent non seulement s’exécuter sur les PC, mais également sur les smartphones, les tablettes et autres terminaux mobiles. Les attentes des utilisateurs ne cessent également de croître. Employés, clients, partenaires, tous réclament des applications de haute qualité, faciles d’utilisation et très réactives. Par le passé, les DSI auraient pu gérer ces difficultés en mobilisant simplement de nouvelles ressources : plus de capitaux, plus de développeurs, plus d’équipement. Ce n’est plus le cas. L’heure est à la réduction des coûts. C’est un paradoxe : le développement d’applications est bien considéré comme une priorité ; mais il n’a jamais été plus compliqué de le mener à bien. La solution pour développer des applications plus rapidement et de façon plus rentable passe par le test et la qualité des logiciels. est effectué. Rétrospectivement, les tests n’ont pas été intégrés de manière très judicieuse aux processus de développement et de maintenance des applications. Pour les développeurs, les tests ne représentaient guère plus que la dernière corvée d’une longue liste. Le code était souvent expédié à l’équipe de tests, avant d’être renvoyé une fois les tests terminés. Cette approche peut générer des coûts imprévus, en particulier lorsque le logiciel est livré, comme souvent, avec des bugs. Des études démontrent que la correction des bugs après le lancement d’une application peut coûter jusqu’à 40 fois plus que si le défaut est identifié avant. Les applications défectueuses peuvent également entraîner des pertes de données, une productivité insuffisante, un faible degré d’acceptation sur le marché, voire des risques de sécurité. Tester en amont Il existe une meilleure façon de procéder. Les équipes de développement et de maintenance s’aperçoivent que le fait d’intégrer des tests à chaque étape du développement présente plusieurs avantages : moins de temps passé au développement, moins de défauts, des coûts plus faibles et un aperçu plus net de l’avancement du développement. Toutefois, de nouveaux outils sont nécessaires. C’est dans cette optique que CSC a développé eTAP, son système d’automatisation des tests d’entreprise. Il intègre et automatise les tests de bout en bout. Les développeurs éliminent ainsi bon nombre des risques et des faux pas susceptibles d’entrainer des défauts logiciels, des retards et des coûts supplémentaires. Le cadre donné par eTAP aide les développeurs de plusieurs manières. Un des processus d’eTAP est un « test de l’incertitude de la demande », ce qui permet de savoir si une application va satisfaire les attentes du public. En procédant à ce test très tôt, les développeurs évitent des coûts de rectifications. Autre élément important : le tableau de bord d’eTAP donne rapidement une vue sur les mesures clés, et aide les développeurs à déterminer quelles applications sont prêtes à être livrées. En effectuant des tests réguliers en amont, les entreprises peuvent s’assurer que leurs logiciels fonctionnent correctement, même dans leur version 1.0. Avec les bons outils de développement, elles bénéficient également de tests rapides, abordables et efficaces. Vimal Kohli est directeur général, au sein de la division Independent Testing Services CSC. Un coût élevé pour une qualité insuffisante Dans quelle mesure le test logiciel, le dernier jalon du développement, peut-il accélérer le processus tout en réduisant les coûts ? Tout dépend de la nature des défauts logiciels et du coût des corrections selon le stade de développement auquel il Téléchargez le livre blanc sur csc.com/app_services. OCTOBRE 2014 | CSC WORLD 31 Applications Relooking extrême : Spécial «Applications» La modernisation donne un nouveau souffle aux applications vieillissantes et les revalorise. par Dale Coyner Votre prochain projet de transformation pourrait avoir une source d’inspiration inattendue : le programme de télévision D&CO ! Au menu : des projets de rénovation qui transforment des structures désuètes en logements splendides, aux lignes classiques remis au goût du jour. Allumez votre TV pour voir... Les DSI et les gestionnaires d’applications pourraient en tirer quelques leçons. Les entreprises voient déferler des technologies révolutionnaires à un rythme accéléré. Si ces nouveaux outils offrent la promesse d’un bond en avant en termes de productivité et d’innovation, ils peuvent aussi résoudre un problème persistant : un grenier informatique rempli d’applications historiques. En langage informatique, la transformation de ces applications est appelée « modernisation » : une gestion du portefeuille applicatif qui guide la simplification d’un environnement existant afin d’en allonger la durée de vie. La modernisation d’applications n’implique pas forcément d’ajouter de nouvelles fonctionnalités, mais elle suppose leur révision en vue de tirer parti des nouvelles technologies telles que la mobilité, l’architecture cloud ou les solutions analytiques. Bien que dans certains cas le remplacement des applications s’impose, selon Diana Billingham, directrice en charge des solutions de l’activité Modernisation des applications et cloud chez CSC, la modernisation est souvent plus intéressante. « Quand vous avez investi dans des applications qui servent les bons usages, ou qui font l’objet d’une propriété intellectuelle, le fait de changer la fonctionnalité ne présente aucun avantage particulier », indique-telle. « Toutefois, les laisser s’exécuter en l’état n’est pas la solution car le code existant n’est pas conçu pour une connexion à des terminaux et à des applications modernes sans nécessiter une refonte conséquente. Vous manquez ainsi des opportunités de mettre des produits sur le marché plus rapidement. » 32 32 CSC CSC WORLD WORLD || OCTOBRE OCTOBRE 2014 2014 Des technologies telles que la mobilité donnent à une application existante l’occasion de bénéficier de la modernisation au-delà du simple allongement de sa durée de vie, observe Mike Williams, directeur général de l’activité Modernisation des applications et cloud chez CSC. « Souvent, nous pouvons créer de nouveaux marchés et accélérer le cycle de vie d’un produit en introduisant la mobilité dans ces environnements, en reliant par exemple une application à un GPS », explique-t-il. Mettre de l’ordre Le premier pas vers la modernisation peut s’avérer le plus difficile. Avec le temps, les entreprises amassent un portefeuille d’applications encombrant et complexe, rempli de technologies qui ont été abandonnées, de solutions personnalisées obsolètes et d’applications totalement impossibles à identifier. D’après Mike Williams, lorsqu’une entreprise réfléchit aux mises à jour, il est utile de comprendre le rôle et l’objectif de l’application pour choisir la bonne option. « Certaines applications doivent être introduites, d’autres laissées de côté et d’autres encore complètement abandonnées », ajoute-t-il. « Il est même possible d’abandonner une application en la transférant sur le cloud de façon à la préserver en cas de besoin futur. » On constate fréquemment que 80 % du portefeuille applicatif d’une entreprise peut être déplacé vers un environnement cloud sans nécessiter de modifications majeures, voire aucune. Cette simple étape élimine d’importants coûts opérationnels qui peuvent être réinvestis dans des applications requérant une refonte plus vaste. Pour Mike Williams, plusieurs facteurs poussent à s’intéresser à la modernisation. « D’un côté, nous avons un environnement très lourd à maintenir, dont nous devons réduire les coûts; de l’autre, nous avons l’obligation d’innover, tirée par une 4 plans directeurs pour la modernisation La modernisation relève généralement de l’une de ces quatre grandes catégories de traitement : le changement de plate-forme, la réorganisation, le remplacement et l’extension. 11. Le changement de plate-forme implique le déplacement d’une application vers une infrastructure moderne telle qu’un environnement cloud. Aucune fonctionnalité n’est ajoutée, mais l’application peut nécessiter une mise à jour pour s’exécuter correctement. 22. La réorganisation (ou simplification) décortique le portefeuille applicatif afin d’en réduire le coût global de maintenance. Cette procédure peut inclure une consolidation des applications redondantes. 33. Le remplacement cible certains composants d’une application, en remplaçant par exemple une partie d’une application par un module SaaS basé sur le cloud. 44. L’extension d’une application ajoute des fonctionnalités telles que la mobilité ou l’analytique. tendance à la consommation de l’informatique en tant que service », constate-t-il. « La modernisation remplit ces deux missions. » Repenser le plan Une fois l’inventaire du portefeuille effectué, le DSI peut commencer à déterminer le rôle que chaque application va jouer. S’agit-il d’un système innovant ? Permet-elle à l’entreprise de se différencier ? Accompagne-t-elle les activités ? Ensuite, les applications peuvent être triées en fonction de la nécessité ou non de les détenir et de les faire fonctionner localement. De nombreuses applications spécifiques, des ERP et autres solutions du marché peuvent être transférées sur le cloud, assurant ainsi des économies importantes. Raj Ramaswamy, global applications engagement manager chez CSC, rapporte l’effort de modernisation d’un de ses clients qui vise à convertir la totalité de son entreprise au modèle d’informatique en tant que service, en vue d’obtenir une plateforme, une infrastructure et des fonctionnalités normalisées. « Nous suivons trois stratégies de modernisation, la première étant la consolidation : ce client a 26 applications de facturation », précise-t-il. « Nous passons ensuite à une plate-forme normalisée avec un ensemble restreint d’environnements devant être adoptés par toute l’entreprise. La dernière étape consiste à réusiner un vaste portefeuille d’applications pour qu’elles s’exécutent sur cette plate-forme normalisée ». Raj Ramaswamy explique qu’une fois ce remaniement terminé, une entreprise peut ajouter des touches finales, en fournissant par exemple l’ensemble des applications par le biais d’une boutique d’applications. Cette méthode réduit considérablement les coûts de déploiement et les économies réalisées peuvent être redirigées vers de nouveaux projets innovants. Ajouter des touches contemporaines Lewis Richards, senior manager au sein de la division Applications de CSC, estime qu’une entreprise envisageant de moderniser ses applications doit prendre en compte certains facteurs. « Nous assistons à une évolution vers un modèle ‘‘outside-in’’ (de l’externe vers l’interne), qui implique l’adoption de services informatiques à la demande, les boutiques d’applications, le BYOD [bring your own device]… », observe-t-il. « La modernisation des applications aidera les DSI à aborder cet écosystème suivant un mouvement ‘‘outside-in’’ qui évolue ». Progressivement, avec la modernisation, les solutions personnalisées à grande échelle cèderont la place à des modules pouvant être rapidement déployés, prédit Lewis Richards. « Avec le développement de l’économie numérique, les nouvelles solutions vont proliférer. La modernisation des applications constitue l’effort de transition qui appuiera la capacité de nos clients à faire preuve d’agilité ». La modernisation des applications ne ferait certes pas un programme TV très captivant, mais les économies qu’elle promet sont importantes et bien réelles. Le fait de procéder à la rénovation complète des applications assure une baisse de 20 à 30 % du coût total de possession, un profil de risque plus faible et une amélioration de l’agilité pouvant aller jusqu’à 40 %, tout en faisant évoluer la gamme de services vers une architecture cloud, des solutions SaaS, des services informatiques voire des processus métiers gérés. Voilà un spectacle qui devrait piquer la curiosité des DSI. En savoir plus csc.com/applications. DALE COYNER est rédacteur au sein de l’équipe Digital Marketing de CSC. OCTOBRE OCTOBRE 2014 2014 || CSC CSC WORLD WORLD 33 33 AEROSPATIALE ET DEFENSE Aérospatiale une réinitialisation s’impose par Jeff Caruso Un nouveau sondage révèle que la priorité absolue du secteur aérospatial est de gagner de nouveaux clients avec des produits innovants. Une priorité tempérée par deux contraintes: la pression sur les prix et le vieillissement des effectifs. Dans la dernière enquête sur le marché de l’aérospatiale et de la défense, la plupart des entreprises privées du secteur placent la conception et la fabrication de produits innovants au premier rang de leurs objectifs stratégiques pour les deux prochaines années, tout comme l’établissement de nouvelles relations avec les clients et les fournisseurs. Les sociétés publiques et militaires considèrent, elles aussi, la mise en place de nouvelles relations comme une priorité absolue. La 13e édition de cette enquête annuelle, menée par CSC avec l’Aerospace Industries Association, a sondé plus de 150 dirigeants du secteur. Les sondés reconnaissent qu’une telle innovation et qu’un tel développement du marché ne seront pas chose aisée. L’un des principaux obstacles à cette démarche est l’extrême pression exercée sur les prix (exprimée dans les budgets des clients, et par la concurrence) : plus de 59 % des responsables interrogés l’ont citée comme obstacle à l’augmentation du chiffre d’affaires. Une population active vieillissante Un point encore plus gênant pour l’avenir du secteur est la pénurie de jeunes talents. « La moyenne d’âge des actifs du secteur aérospatial augmente considérablement », constate Tim Ellis, directeur général des activités Aérospatiale et défense de CSC. « Cette industrie a du mal à attirer les jeunes car elle est encore jugée guindée, par rapport à des entreprises technologiques telles qu’Apple ou Google. Environ 40 % des cadres interrogés estiment que cela pourrait nuire de manière significative à leur capacité à faire face à la concurrence dans les cinq prochaines années. » Q. Classez vos trois objectifs stratégiques pour l’année ou les 2 années à venir (1 étant l’objectif le plus important, 2 le deuxième plus important, 3 le troisième plus important) : RÉPONSES DU SECTEUR COMMERCIAL RÉPONSES DU SECTEUR PUBLIC/MILITAIRE Le moins important Le moins important Établir de nouvelles relations avec des fournisseurs et des clients publics Établir de nouvelles relations avec des fournisseurs et des clients publics Concevoir et produire des produits innovants Améliorer la satisfaction des clients/le service à la clientèle Gérer le cycle de vie complet du produit pour inclure un soutien des services Améliorer l’efficacité interne/réduire les coûts Développer l’activité de maintien/des pièces de rechange Autre Le plus important Le plus important Q. Lequel des problèmes liés au travail/aux effectifs aura le plus grand impact sur votre capacité à attirer et retenir la prochaine génération de travailleurs du savoir et de l’informatique ? Choisissez toutes les réponses qui s’appliquent : RÉPONSES DU SECTEUR COMMERCIAL Nos effectifs vieillissants/en âge de prendre leur retraite conduisent à une érosion des connaissances sur notre secteur, nos systèmes et nos processus critiques Notre entreprise n’a pas suivi l’évolution des outils, des systèmes et des pratiques que de nouveaux collègues diplômés s’attendent à trouver en démarrant leur carrière La perte de productivité résultant de la potentielle distraction des télétravailleurs Un personnel à qui l’esprit de camaraderie et de loyauté envers l’entreprise fait défaut 8.8% 12.4% 5.0% 15.7% 26.3% 27.3% 0% CSC CSC WORLD WORLD || OCTOBRE OCTOBRE 2014 2014 35.0% 10.7% Le manque d’un vivier de jeunes travailleurs intéressés par l’aérospatiale et la défense 34 34 RÉPONSES DU SECTEUR PUBLIC/MILITAIRE 33.9% 25.0% 35% 0% 35% De fait, pour 33,9 % des entreprises commerciales et 35 % des entreprises publiques et militaires, le principal facteur empêchant les sociétés d’attirer les travailleurs du savoir et de l’informatique est le vieillissement des effectifs et les départs à la retraite. Dans le même ordre d’idées, 27,3 % des entreprises commerciales et 25 % des entreprises publiques et militaires se plaignent du manque de jeunes intéressés par l’aérospatiale et la défense (des réponses multiples étaient autorisées). « Le secteur de l’aérospatiale et de la défense, en grande partie à cause de préoccupations sécuritaires, met du temps à adopter des tendances telles que le BYOD [bring your own device], la mobilité et le poste de travail virtuel, des éléments que réclame la nouvelle génération de travailleurs », explique Tim Ellis. « Dans de nombreux cas, les entreprises doivent traiter des problèmes aussi fondamentaux que la modernisation des systèmes existants et la sécurité de l’entreprise avant de pouvoir moderniser le poste de travail. » Un vaste éventail d’entreprises recherche des moyens de créer des environnements de travail sécurisés et personnalisés permettant aux employés de travailler comme ils le souhaitent et quand ils le souhaitent et de se connecter à des communautés plus larges (voir notre article sur la personnalisation de l’expérience sur le lieu de travail, dans ce numéro). Des applications et une infrastructure vieillissantes La modernisation des applications et de l’infrastructure informatiques demeure une priorité pour le secteur. Quand on leur demande de quoi les utilisateurs finaux se plaignent le plus en matière d’informatique, environ 20 % des sondés blâment des délais de réponse trop lents et la convivialité rudimentaire des applications. 23,6 % des entreprises commerciales cherchent à moderniser ou à remplacer leurs applications et 22 % souhaitent moderniser leur infrastructure informatique. Fait intéressant, la principale préoccupation des entreprises publiques et militaires est l’intégration de ce qu’elles possèdent déjà (21,3 %), même si la modernisation des applications et celle de l’infrastructure se placent juste derrière (18,5 % et 17,6 % respectivement). Bien que certaines entreprises tirent profit du cloud en vue de moderniser rapidement leurs opérations et de réduire les coûts d’infrastructure, un nombre conséquent des responsables interrogés (21,3 % des cadres commerciaux et 17 % des cadres du secteur public et militaire) concède n’avoir aucune connaissance sur le sujet. « Il règne une certaine confusion concernant les différents types d’infrastructure cloud et de modèles d’informatique en tant que service. Pour autant, pour de nombreux DSI, être à même de consommer plus ou moins de services informatiques constitue un vrai avantage dans la conjoncture actuelle », affirme Tim Ellis. En vue de relever les défis qui s’annoncent, les entreprises du secteur vont devoir s’adapter d’une manière ou d’une autre sur le plan informatique pour pouvoir rester compétitives. Pour attirer de jeunes talents, réduire les coûts, innover et s’adapter à l’environnement extrêmement concurrentiel du secteur, leur manière de gérer leur paysage informatique jouera un rôle crucial JEFF CARUSO est rédacteur en chef, au sein de l’équipe Digital Marketing de CSC. Q. Quelle est la principale tendance dans le comportement d’achat de vos clients qui affecte votre capacité à augmenter vos revenus et à améliorer votre rentabilité ? RÉPONSES DU SECTEUR COMMERCIAL 41.5% 20.5% Une pression extrême sur les prix exercée par les concurrents 9.4% 10.2% Des charges de travail en baisse 5.7% 14.8% L’annulation ou le report de programmes 20.8% 1.1% Le fait de pousser les risques associés à un programme au niveau supérieur 3.8% 10.2% Le fait d’exiger que nous assumions les risques d’un programme 11.3% 2.3% Les achats d’équipement liés aux contrats d’assistance Le fait d’exiger des contrats de maintenance à long terme RÉPONSES DU SECTEUR PUBLIC/MILITAIRE 38.6% Une pression extrême sur les prix exercée par les clients 0% 0% 1.9% L’extrême exigence des énoncés de travail 1.1% Le fait de rapatrier le travail en interne 1.1% 3.8% 1.9% 0% 50% 0% 50% Q. En examinant vos applications et votre infrastructure informatique, quelle est votre stratégie de modernisation pour l’avenir ? Choisissez toutes les réponses qui s’appliquent : RÉPONSES DU SECTEUR COMMERCIAL RÉPONSES DU SECTEUR PUBLIC/MILITAIRE 18.5% 23.6% Le remplacement ou la modernisation des applications La modernisation de l’infrastructure informatique 22.0% La migration hors du mainframe vers des plates-formes moins onéreuses 17.6% 3.3% 2.8% Le transfert de nos applications vers une infrastructure virtualisée 8.2% Le déplacement de nos applications sur le cloud 8.3% 6.0% 9.3% L’intégration de ce que nous possédons pour un meilleur partage des données 17.6% 21.3% 8.2% Toutes les réponses ci-dessus 8.3% 9.3% Aucune, nous n’avons pas de stratégie de modernisation 9.3% 1.6% Commentaires 0% 4.6% 25% 0% 25% OCTOBRE 2014 | CSC WORLD 35 AEROSPATIALE ET DEFENSE Le groupe Saab connecte tous ses salariés sur une plateforme virtualisée et sécurisée par Cal Harrison 36 CSC WORLD | OCTOBRE 2014 Saab Group, un des leaders mondiaux des marchés de la défense et de la sécurité civile, intervient dans 32 pays, allant des pays scandinaves à la pointe sud de l’Afrique, en passant par les États-Unis et l’Australie. Plus de 14 000 employés accèdent aux réseaux du groupe, depuis leur bureau et sur le terrain. La sécurité des réseaux est une priorité pour l’entreprise qui fabrique, entre autres, l’avion de combat Gripen. Depuis plus de 13 ans, Saab fait confiance à CSC pour lui fournir une assistance en matière de réseaux et d’infrastructure mainframe et midrange, ainsi que pour la gestion de ses postes de travail et de ses applications. « Nous intégrions nos différentes unités commerciales et souhaitions ne plus faire appel qu’à un seul fournisseur », indique Mats Hultin, DSI chez Saab Group. « CSC est un acteur mondial qui a de l’expérience dans “Notre défi consiste à trouver l’équilibre entre sécurité et rentabilité, au niveau international. CSC nous assure un grand soutien dans ce domaine.” — Mats Hultin, DSI du groupe Saab Client : Groupe SAAB Enjeu • Moderniser les applications au niveau mondial • Assurer la sécurité des réseaux sur tous les terminaux Solution • Les services d’intégration des réseaux de CSC • Les services de gestion informatique et des applications de CSC Résultats • La mise en place d’une plateforme de réseau virtuelle et sécurisée • Des pratiques normalisées pour toutes les unités commerciales dans le monde Plus d’informations sur csc.com/aerospace_defense. le domaine de l’aérospatial et de la défense, et un très bon programme de sensibilisation aux problèmes de sécurité. Autant d’éléments clés auxquels nous accordions de l’importance. » En vue de soutenir les opérations sur le terrain dans les zones reculées, ou dans les zones de conflit où la sécurité des communications est vulnérable, CSC a travaillé avec Saab sur le déploiement d’une infrastructure « réseaux et communications » sécurisée et autonome qui assiste le personnel de l’entreprise dans une vingtaine de pays. Plus récemment, la DSI du groupe s’est attachée à moderniser son portefeuille d’applications, notamment la gamme de produits Microsoft, et à permettre l’accès à distance via les PC et les terminaux mobiles. « La sécurité est le facteur qui nous importe le plus », confie Mats Hultin, « c’est pourquoi notre défi consiste à trouver l’équilibre entre sécurité et rentabilité, au niveau international. CSC nous assure un grand soutien dans ce domaine. » Les experts réseaux de CSC ont travaillé avec Saab pour créer une plateforme virtuelle qui intègre le gestionnaire de configuration System Center de Microsoft à une architecture Citrix. La plateforme permet aux employés de Saab de se connecter n’importe où dans le monde, d’accéder aux ressources sécurisées et de sauvegarder leur travail sur un serveur virtuel sans faire de copie locale. « Nous avons modernisé notre environnement de travail, en développant une plateforme entièrement virtualisée avec une solution de mobilité intégrée », explique Mats Hultin. « Nous avons eu des décisions difficiles à prendre, mais le résultat est probant. » Le travail effectué fait office de plan directeur pour les opérations mondiales de Saab, dont les 25 unités commerciales doivent être intégrées au reste de l’entreprise. « Ces unités possèdent leur propre bagage, leur propre histoire et sont de petites entreprises extrêmement innovantes », souligne Mats Hultin. « CSC nous aide énormément à [les] rassembler autour d’une plateforme intégrée, en préservant l’intégrité de l’ensemble des exigences de sécurité. » Mats Hultin cite l’expertise du secteur de l’aérospatial et de la défense dont fait preuve CSC, ainsi que les compétences techniques de l’entreprise. « Cela se vérifie dans la connaissance de nos processus métiers, et du caractère critique de nos activités », précise-t-il. « Ils ont assimilé notre ADN ». Cette relation de longue date permet aux deux entreprises de collaborer à tous les niveaux. « Il existe une bonne collaboration depuis le personnel technique jusqu’au plus haut niveau et une vraie volonté de résoudre les problèmes des clients finaux et de répondre à leurs besoins », se réjouit Mats Hultin. Cal Harrison est rédacteur au sein de l’équipe Digital Marketing de CSC. OCTOBRE 2014 | CSC WORLD 37 RESEARCH L’art de cartographier la chaîne de valeur par Chris Nerney Il existe une raison pour laquelle L’Art de la Guerre, le classique de Sun Tzu, reste une lecture essentielle pour de nombreux dirigeants : la compétition qui vise à dominer un marché (et non y survivre) n’est rien d’autre qu’une guerre, menée avec des produits, des services, de l’argent et d’autres atouts économiques. Comme le souligne Sun Tzu, l’un des éléments clés pour une stratégie de guerre réussie est la connaissance du paysage et de la situation du terrain. Bien se connaître et bien connaître son adversaire n’est d’aucune utilité si vous ne disposez d’aucun contexte. Dans le cas des armées en guerre, ce contexte est souvent géographique : où se trouve l’ennemi? Dans quelle direction est-il susceptible de se déplacer ? Peut-on gagner avantage de certaines ressources (un terrain élevé, des rivières, …) ? Les réponses à ces questions se trouvent dans les cartes. Sans carte, il serait impossible de construire une stratégie de combat ancrée dans la réalité, tout comme il serait impossible de voyager sans une carte physique ou mentale de l’itinéraire. Il est difficile d’atteindre le point B si vous ne savez pas où il se trouve, ni où vous vous trouvez. Les cartes constituent également des outils inestimables dans la sphère économique. Au lieu de cartes géographiques, les entreprises peuvent créer des cartes de leur environnement concurrentiel, en tenant compte des cycles de vie de leurs produits et services, du marché, et de multiples paramètres (clients, fournisseurs, employés, processus, activités). Ces cartes peuvent offrir aux entreprises des avantages considérables sur leurs concurrents. Pourtant, de nombreuses entreprises ne se donnent pas la peine de cartographier cet environnement concurrentiel. Au mieux elles utilisent des représentations statiques (comme des « boîtes » raccordées par des connecteurs), qui ne reflètent pas la nature dynamique d’un marché ou d’une entreprise. Parvenir au « pourquoi » « Un diagramme classique, sur ce mode ‘boîtes et connecteurs’, va montrer un système relié à un autre système… lui-même relié à un autre système, sans intégrer de notion d’évolution », explique Simon Wardley, chercheur au sein du Leading Edge Forum (LEF) de CSC. Simon Wardley a passé la majeure partie de sa carrière à développer des modèles dans le but d’aider 38 CSC WORLD | OCTOBRE 2014 les entreprises à visualiser en continu les tendances et les opportunités du marché. Il travaille sur les cartes depuis près de dix ans. Dans The Future Is More Predictable Than You Think – A Workbook for Value Chain Mapping (publié par le LEF en novembre 2013), Simon Wardley explique en quoi consiste la cartographie de la chaîne de valeur, et donne des exemples pour bien utiliser ce processus et obtenir une vision unique de son organisation, de ses concurrents et de son marché. Selon l’auteur, la cartographie de la chaîne de valeur dépasse l’explication du « quoi, quand et comment » des décisions prises par les des entreprises pour identifier le « pourquoi », nébuleux ou inexistant dans de nombreux documents censés expliquer la stratégie d’une entreprise. « Cette difficulté à préciser le pourquoi d’une stratégie est liée, très souvent, à notre incapacité à cartographier notre environnement et à comprendre le contexte d’une entreprise ou d’un écosystème. Nous avons également tendance à adopter la même approche pour tous les problèmes », indique Simon Wardley. « Il en résulte généralement des processus inappropriés en matière de stratégie, de gouvernance et de prise de décisions. » Simon Wardly va plus loin : « Si je vous pose une question aussi simple que ‘‘Que devez-vous externaliser ?’’ ou ‘‘Devezvous avoir recours à une technique agile ou Six Sigma ?’’, un diagramme classique de boîtes et de connecteurs ne vous donnera aucune information à ce sujet », dit-il. « Cela peut conduire à des situations où l’on adopte une approche ‘‘taille unique’’. Vous pouvez ainsi externaliser complètement certains aspects, avant de vous rendre compte que vous engagez en fait des coûts de gestion du changement très élevés. » Cartographier la chaîne de valeur évite ces conclusions simples et binaires en plaçant les informations concernant les produits, les services et les marchés entiers sur un graphique de cycle de vie. Les décideurs peuvent ainsi visualiser le cycle de vie complet et comprendre que différentes approches sont nécessaires pour différentes étapes. « Lorsque vous cartographiez un élément, vous prenez en considération non seulement la chaîne de valeur, mais aussi l’état de l’évolution de cet élément. Les décisions deviennent donc bien plus simples », précise le chercheur. « Les processus classiques conviennent aux méthodes structurées telles que Six Sigma ou l’externalisation, tandis que les processus nouveaux et susceptibles d’évoluer sont mieux adaptés à des équipes internes et à une méthode agile. » Les besoins du client, avant tout Dans son manuel, Simon Wardley montre qu’une « carte d’une entreprise utile » implique deux éléments principaux. Le premier est sa « chaîne de valeur », soit ses activités commerciales actuelles, représentées par différents systèmes (centre de données, processus de paiements, applications utilisateur, …). Cette chaîne de valeur doit reposer sur les besoins actuels et futurs des clients externes et internes. La chaîne de valeur d’un détaillant en ligne partira donc du client, placé tout en haut, pour descendre vers le site web, les systèmes bancaires, le CRM, la plate-forme, le centre de données et l’alimentation en énergie (voir exemple.) Une carte de la chaîne de valeur : à quoi cela ressemble Chaîne de valeur Value chain Client Customer Client Customer Client Customer GIS Visualisation 3D 3D visualization Enregistrement foncier Land Registry Site Web Website CRM WISE Finance BIM PIMS ERPM RISK HR RH Plate-forme Platform Calcul Compute LÉGENDE LEGEND Externaliser Outsource to utility suppliers Centre decenter données Data Utiliser des solutions du marché Use off-the-shelf products Développer en interne, des techniques agiles Build in-house withavec agile techniques Origine Genesis CustomPrototype built Product Produit (+ location) rental) Power Energie «Commodité» Commodity (+ la demande) (+àutility) Temps Evolution Le second élément vise à représenter l’évolution dans le temps, à l’aide d’un graphique de cycle de vie, suivant une courbe en S. En combinant les composants de la chaîne de valeur (en ordonnées) et les étapes du cycle de vie (en abscisses), les entreprises peuvent créer une carte qui établit clairement les besoins du client et les évolutions. Concurrence au niveau de la demande Demand competition Ubiquity Ubiquité Le graphique du cycle de vie « Commodité Commodity» À la Utility demande En d’autres termes, il ne s’agit pas d’un travail de consultants. « La cartographie ne peut être réalisée que par des personnes qui font partie de l’entreprise », nous enseigne-t-il. « Vous ne pouvez pas externaliser votre cartographie en la confiant à quelqu’un d’autre. Elle doit être effectuée en interne. » Elle doit également être réalisée de façon continue, car les produits, les services, les marchés, les processus métiers et les conditions économiques évoluent constamment. D’après Simon Wardley, la chaîne de valeur décrit une organisation à un point dans le temps et l’évolution décrit le processus de changement. Ce processus de changement est dicté par la concurrence, à la fois au niveau de l’offre et de la demande. C’est pourquoi, à moins qu’il n’existe pas la moindre concurrence dans le domaine d’une entreprise, sa carte changera avec le temps. Il conclut : « Il ne s’agit donc pas de le faire une fois pour toutes. Votre carte s’adaptera et évoluera en permanence. Heureusement, avec l’expérience, vous n’irez qu’en vous améliorant. » CHRIS NERNEY est rédacteur au sein de l’équipe Digital Marketing de CSC. En savoir plus avec le Leading Edge Forum Visionnez la vidéo: Strategies for an Increasingly Open Economy lef.csc.com/videos/strategiesfor-an-increasingly-open-economy. Produit Product Service Custom-built Prototype Origine Genesis Supply competition Concurrence au niveau de l’offre Certitude Certainty Les entreprises qui adoptent ce type de cartographie se dotent d’un avantage significatif, de la même façon qu’un joueur d’échec anticipant plusieurs coups à l’avance sur l’échiquier prendra le dessus sur un joueur qui ne considère qu’un coup à la fois. Comme l’indique Simon Wardley, la cartographie de la chaîne de valeur « est propice au jeu stratégique pour comprendre comment les choses évoluent et comment vous pouvez manipuler un marché dans votre environnement. » Regardez cette animation : An Introduction to Value Chain Mapping lef.csc.com/videos/introductionto-value-chain-mapping. Téléchargez le résumé : A Workbook for Value Chain Mapping lef.csc.com/publications/1143. Contactez le LEF pour découvrir ses prochains ateliers lef.csc.com/advisory-services/mapping. La cartographie de la chaîne de valeur, un processus intensif ? Oui, surtout au début. Dans son manuel, il recommande de rassembler « un groupe de personnes qui ont l’expérience de l’entreprise » afin qu’elles déterminent la chaîne de valeur d’une entreprise. OCTOBRE 2014 | CSC WORLD 39 RECHERCHE 1 40 40 CSC WORLD | OCTOBRE 2014 CSC WORLD | OCTOBRE 2014 clés pour être un leader, à l’ère du numérique par David Moschella Alors que l’entreprise et les technologies de l’information deviennent de plus en plus inséparables, les termes leadership et leadership numérique tendent à devenir synonymes. Les futurs leaders métiers devront être capables de mener des initiatives complexes reposant sur les technologies. De la même façon, les futurs leaders informatiques devront posséder des compétences en gestion et en communication. Ces derniers mois, nous avons tenu un certain nombre d’ateliers avec des cadres supérieurs non issus du domaine de l’informatique. Nous avons cherché à les aider à comprendre ce qu’implique le rôle de leader d’entreprise numérique. Lors de ces sessions, nous avons insisté sur le fait que le leadership numérique au sein de l’entreprise diffère du leadership traditionnel, en particulier sur 10 points clés: Un apprentissage continu à double expertise. le progrès technologique étant inexorable, un apprentissage continu s’impose. Les salariés dotés d’une double expertise (c’està-dire connaissant à la fois leur métier et les domaines informatiques pertinents pour leur activité) resteront très recherchés. Ceux qui restent à l’écart font face à un risque croissant d’obsolescence et de chômage. L’engagement de la direction. notre étude indique que la majeure partie des dirigeants au comité exécutif s’intéresse à l’informatique, mais dans des domaines traditionnels, tels que le contrôle des coûts, les investissements à réaliser ou le choix du DSI. Ils consacrent trop peu de temps à s’assurer de l’efficacité des systèmes et des projets informatiques menés dans l’entreprise. L’alignement entre informatique et entreprise. bien qu’il s’agisse d’un défi très ancien, de nombreuses entreprises ne sont encore pas à la hauteur en termes de communication et de coordination de leurs ressources informatiques. Très souvent, les informaticiens ont connaissance insuffisante de l’entreprise, et leurs collègues peinent à comprendre et à adopter les systèmes d’information dont dépend pourtant leur entreprise. Une approche « outside in ». la consumérisation et le cloud repoussent le centre névralgique de l’informatique en dehors de l’enceinte de l’entreprise. Les leaders numériques devront, plus que jamais, se faire leur expérience des tendances et des innovations technologiques émergeant en dehors de l’entreprise. La plupart des entreprises reposent encore sur une approche qui part bien plus de l’interne (ou « inside out») en termes de culture et de fonctionnement. Des faiblesses dans ces 10 domaines peuvent être constatées à des degrés divers dans la plupart des entreprises. Après avoir étudié nos exigences relatives au leadership numérique, l’un de nos clients s’est ainsi écrié : « C’est effrayant, nous ne faisons rien de tout cela ! » Des décisions fondées sur les données. l’information est fournie de plus en plus directement par le client et le marché, en temps réel. Les entreprises ignorent, à leurs propres risques, ces flux de données toujours plus riches en termes de veille stratégique, et la plupart d’entre elles fonctionnent encore à l’instinct (ou en suivant le point de vue du « mieux rémunéré »). La destruction des silos. les nouvelles méthodes de travail transcendent les limites de l’organisation. Les leaders numériques devront mettre en place des changements majeurs à travers les fiefs existants, à l’intérieur et à l’extérieur de l’entreprise. Les informaticiens se sont montrés jusqu’ici peu efficaces dans un exercice qui exige confiance, diplomatie et prise de risque. Le développement d’une communauté. des communautés engagées et motivées constituent une source d’innovation et de matière grise de plus en plus importante, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’entreprise. Développer et animer de telles communautés est essentiel pour un leader numérique. Cette capacité est pourtant rare sur le marché. Un changement agile et itératif. les entreprises les plus avancées s’orientent vers des déploiements en continu, des technologies sans cesse améliorées, et des changements transparents et intuitifs pour le client. Toutefois, la gouvernance et la prise en charge informatiques nécessaires à une telle discipline doivent émaner du plus haut niveau de l’organisation. Des communautés et des écosystèmes ouverts. Internet est un logiciel libre, géré par des processus de gouvernance ouverts. Cette dynamique « open source » se propage désormais bien au-delà de l’informatique (à la santé, à l’industrie, à l’éducation ou encore aux services financiers) et doit être adoptée par la prochaine génération de dirigeants. Usage personnel. les cadres familiers de l’informatique dans leur vie privée disposeront d’un avantage considérable pour réagir face aux opportunités et aux défis que représentent les technologies numériques actuelles. Ce point fait aujourd’hui défaut à la plupart des hauts dirigeants. Les cadres supérieurs doivent s’impliquer personnellement dans le pilotage des projets technologiques. Lorsqu’on leur demande où en est un projet, les cadres ne peuvent plus répondre « Demandez à untel, je ne rédige pas le code », comme si la gestion d’un programme informatique majeur relevait seulement de l’écriture du logiciel. Les dirigeants doivent avoir une compréhension suffisante du travail qui est effectué en leur nom. Dans un avenir où la technologie prend une si grande place, « leadership » et « leadership numérique » ne devraient être qu’une seule et même notion. Mais dans la plupart des sociétés, l’écart reste dangereusement important. Il y a d’ailleurs une raison à ce qu’un si grand nombre de projets informatiques ambitieux échouent : bien trop souvent, personne ne les prend réellement en charge. David Moschella est directeur de recherche pour le Leading Edge Forum de CSC. Plus d’informations sur le Leading Edge Forum Visionnez la vidéo : Technology Innovation is Shifting from Inside-out to Outside-in lef.csc.com/videos/outside-in Téléchargez le rapport complet sur le même sujet : Building your Firm from the Outside-in lef.csc.com/videos/outside-in Donnez votre point de vue dans le cadre de notre étude Outside-In lef.csc.com/projects/114 OCTOBRE 2014 | CSC WORLD 41 6 UN DERNIER MOT tendances informatiques que vous ne pouvez pas ignorer Par Dan Hushon Les derniers mois ont été très importants pour le développement du cloud, des technologies mobiles, du big data et des réseaux sociaux. Que nous réservent les prochains mois ? J’ai identifié six tendances informatiques qui font de 2014 une année de grands changements. 1 L’essor de l’approche « outside-in » L’innovation, l’information et la valeur viendront de plus en plus de l’extérieur de votre entreprise (« outside-in »). Jusqu’à récemment, elles émanaient des services internes, et notamment des équipes de conception, de production, de ventes, de marketing et des autres fonctions du support. L’époque du repli sur soi est révolue. Aujourd’hui, de nombreuses technologies de premier plan, y compris le cloud, l’informatique « as a service », la mobilité post-PC, la consumérisation de l’informatique, les réseaux sociaux, le crowdsourcing et le contenu communautaire, prennent assurément leur source en dehors des murs de l’entreprise. 2 Du BYOD au BYOT La tendance BYOD (« bring your own device ») ne représente que la partie émergée de l’iceberg. De nombreux employés souhaitent utiliser leurs appareils mobiles personnels au travail. Ils veulent également se connecter à leurs propres applications, à leurs propres réseaux et à toute une gamme d’applications et d’outils Web. Si nous souhaitons refléter fidèlement ce changement, nous devons parler de BYOT : « bring your own technology ». Aujourd’hui, vos employés souhaitent disposer de très grandes quantités d’informations afin de pouvoir prendre les meilleures décisions, plus rapidement. De même, vos clients attendent du site web de votre entreprise qu’il propose des fonctionnalités telles que des fonctions de recherche répondant aux critères Google, la possibilité de fusionner les informations ou encore des vidéos de haute qualité. 3 Les opportunités du multicloud 2014 est une année charnière pour le « multicloud ». On voit apparaître de nombreux clouds publics, privés ou hybrides. Certains de ces clouds seront conçus par votre service informatique interne, tandis que d’autres proviendront de tiers. Ce nouveau paysage permettra aux entreprises de gagner en efficacité. Néanmoins, il représentera de nouveaux défis pour les DSI. Le courtage cloud sera incontournable : ce dernier implique la mise en place d’une plate-forme de gestion du cloud permettant aux DSI de gérer leurs nombreux environnements cloud. 42 CSC WORLD | OCTOBRE 2014 4 Le big data gagne en rapidité Vous avez déjà tout entendu, tout lu, sur le big data, mais les prochains mois verront émerger un big data qui se veut également rapide (« big and fast data »). Le big data est porté par la promesse d’aider à prendre de meilleures décisions métiers. Je pense que cette promesse reste en grande partie non tenue jusqu’à présent, notamment parce que le processus de transformation de ces torrents de données en informations exploitables reste encore trop lent. Aujourd’hui, le commerce fonctionne en temps réel : pensez à la rapidité avec laquelle vous répondez aux tweets et aux SMS… À l’inverse, la plupart des analyses du big data nécessitent toujours un certain délai. 5 L’Internet des objets arrive, enfin Grâce à l’émergence rapide des capteurs et des objets connectés à Internet, les ordinateurs pourront traiter des systèmes et des terminaux « physiques ». Ce que l’on nomme « Internet des objets » transforme déjà les automobiles, es dispositifs de soins, les télévisions, les thermostats et l’électroménager. Bientôt, d’innombrables autres produits seront également connectés de façon intelligente. Avec le développement fulgurant de l’Internet des objets, les marchés traditionnels, tels que l’industrie manufacturière, se mettent à adopter des technologies comme jamais auparavant. Ils connectent à Internet l’ensemble de leurs ressources de manière à rationaliser leur fonctionnement. 6 Le secteur public prend les devants Pour la première fois depuis des décennies, les administrations publiques vont s’imposer en tant que leaders de l’informatique. C’est l’ouverture qui prime. Les administrations publiques se tournent rapidement vers les systèmes ouverts, l’innovation ouverte, les logiciels ouverts (autrement dit les logiciels libres), et même des écosystèmes informatiques complètement ouverts. Cette ouverture engendre d’importants gains de productivité. Les administrations publiques peuvent désormais interagir avec leurs citoyens par le biais de toutes nouvelles méthodes. Les citoyens, eux, apportent leur contribution en fournissant des idées, des perspectives… et même du code. La valeur ajoutée ainsi créée est potentiellement énorme. DAN HUSHON est chief technology officer chez CSC. NOS HACKERS ÉTHIQUES AIDENT À PROTÉGER CE QU’IL YA DE PLUS PRÉCIEUX : L’INFORMATION Ac te u r m a j e u r d e l a c yb e r s é c u r ité , C S C a i d e s e s cli e nt s a ux q u atre co i n s d u m o n d e à m i n i m is e r l e u r s r isq u e s , a cc roî tre l e u r co nfo r m ité et à g a rd e r l a m a i n su r l e u r s d o n n é e s c r iti q u e s . En to ute s é c u r ité . Pour en savoir plus, visitez notre page csc.com/cybersecurity OCTOBRE 2014 | CSC WORLD 43 Sièges de CSC dans le monde Amériques 3170 Fairview Park Drive Falls Church, Virginia 22042 États-Unis +1.703.876.1000 Asie, Moyen-Orient, Afrique 20 Anson Road #11-01 Twenty Anson Singapore 079912 République de Singapour +65.6221.9095 Australie 26 Talavera Road Macquarie Park, NSW 2113 Australie +61(2)9034.3000 Europe Centrale et de l’Est Abraham-Lincoln-Park 1 65189 Wiesbaden Allemagne +49.611.1420 Pays Nordiques et Baltes Retortvej 8 DK-2500 Valby Danemark +45.36.14.4000 Europe de l’Ouest et du Sud Immeuble Balzac 10 place des Vosges 92072 Paris la Défense Cedex France +33.1.55.707070 Royaume-Uni et Irlande Royal Pavilion Wellesley Road Aldershot, Hampshire GU11 1PZ Royaume-Uni +44(0)1252.534000 A propos de CSC CSC est un des leaders mondiaux dans le domaine des services et des solutions informatiques de nouvelle génération. La mission de l’entreprise est de maximiser le retour sur les investissements technologiques de ses clients grâce aux meilleures solutions du marché, à une expertise sectorielle et à une présence mondiale. Pour plus d’informations, visitez notre site : www.csc.com © 2014 Computer Sciences Corporation. Tous droits réservés csc.com/cscworld