rapport d´activites 2014

Transcription

rapport d´activites 2014
RAPPORT D´ACTIVITES 2014
2014
Sommaire
1- Rapport moral du président
5
2- Bilan financier 2014
7
3- Rapport de Conservation 2014
21
4- Rapport de Recherche 2014
79
5- Rapport de Communication 2014
81
2
3
4
Bilan financier 2014
5
1 - Introduction :
Beauval Nature présentait au 01.01.2014 un solde bancaire de 49.070,97 € résultant de
l’exercice de l’année 2013, dont 26.933,00 € appartenaient au programme leucopus.
RECETTES 2014
2 - Recettes 2013
L’Assemblée Générale de Beauval Nature avait approuvé un budget prévisionnel de
350.000 € pour 2014 au niveau des recettes. Les recettes réelles réalisées ont été les
suivantes :
Recettes réalisées
en 2013
Postes
Recettes
Prévisionnelles 2014
Recettes
réalisées 2014
Différence
20.784,50*
Solde 31.12.2013
49.070,97
49.070,97*
0
25.000,00
Mécénat ZooParc de Beauval (recettes du
livre de Mme Delord)
Don du ZooParc de Beauval
30.000,00
20.000,00
-10.000,00
40.929,03
20.000 ,00
-20.929,03
Dons directs d’autres établissements
zoologiques
Dons d’autres établissements zoologiques
(Saguinus leucopus)
50.000,00
37.460,00
-12.540,00
40.000,00
38.050,00
-1.950,00
0,00
1.000,00
+1.000,00
30.800, 00
65.992,30
38.419,29
2.703,04
Dons d’autres établissements zoologiques
(Calaos terrestres Mabula)
54.445,91
Dons d’entreprises non zoologiques
40.000,00
94.742,52
79.526,50
Parrainages
60.000,00
88.910,50
39.586,96
Dons particuliers (y compris tirelires,
zoologistes junior, JBC, et autres)
40.000,00
34.246,67
+54.742,5
+28.910,5
0
-5.753,33
357.258,50
Total
350.000,00 €
383.480,66 €
+31.480,66
*dont 26.933,00 € appartenaient au programme leucopus
Note :
En plus de son don financier, le ZooParc de Beauval a fait un don en nature à l’association estimé à
26.118,12 € (il s’agit du travail de certains salariés du ZooParc investi dans la gestion et la
coordination de l’association). De plus, le ZooParc de Beauval a fait don de produits « boutique »
d’une valeur de 490,76 €, à l’association.
Les dons de particuliers (34.246,67 €) sont divisés de la façon suivante :
• Zoologistes juniors et jeux de piste : 15.070,85 €
• Tirelires : 14.881,55 €
• Dons directs : 4.294,27 €
6
Evolution des recettes de Beauval Nature de 2010 à 2014
7
DONS D’ENTREPRISES 2014
Nom
BREGENT
BISCUITS BOUVARD
CABRIPAILLE
CAM
COLOIGNER CHRISTIAN
DANONE
FONEBANK (AS24)
POMONA
HYGIAL
TRANCHANT GENEALOGIE
PEPSI COLA
KRÖMM GROUP
LULU PARK
THEATRE NATIONAL DE CHAILLOT
HARMONIE PUB
CFAIURC
MELUSIM
REGI MEDIAS
SAINT MICHEL
REITZEL
TOTAL
Montant du don
5.000,00
1.500,00
20.000,00
132,00
240,00
5.610,77
38,75
4.881,00
3.000,00
2.500,00
7.200,00
500,00
180,00
3.000,00
150,00
1.000,00
100,00
150,00
10.000,00
29.560,00
94.742,52
8
DONS D’INSTITUTIONS ZOOLOGIQUES 2014
Nom
La Flèche (France)
Parc animalier des Pyrénées (France)
Rhenen (Pays-Bas)
Tanganyka Wildlife Park
Krefeld (Allemagne)
Fréjus (France)
Colchester (Royaume-Unis)
Riyadh (Arabie Saoudite)
TOTAL
Montant du don
5.000,00
1.500,00
250,00
3.500,00
400,00
360,00
7.500,00
18.950,00
37.460,00
DONS D’AUTRES ZOOS POUR LE PROGRAMME
DU CALAO TERRESTRE (MABULA) 2014
Nom
Amsterdam (Hollande)
Total
Montant du don
1.000,00
1.000,00
9
DONS D’AUTRES ZOOS POUR LE PROGRAMME LEUCOPUS 2014
Nom
Solde 2013
Apeldoorn (Hollande)
AFDPZ (France)
Barcelone (Espagne)
Beauval (France)
Bristol (Angleterre)
CERZA (France)
Fondation Papillorama (Suisse)
Opole (Pologne)
La Palmyre (France)
Madrid (Espagne)
Mulhouse (France)
Parc Merveilleux (Luxembourg)
Pont Scorff (France)
Reynou (France)
Shaldon (Angleterre)
Vallée des Singes (France)
Zodiac (Hollande)
Zoological Society of London (Angleterre)
Total 2014
Total final
Montant du don
26.933,00
1.250,00
5.000,00
1.200,00
10.000,00
3.000,00
2.000,00
300,00
700,00
2.500,00
1.000,00
1.000,00
2.500,00
700,00
300,00
600,00
1.500,00
2.000,00
2.500,00
38.050,00
64.983,00
10
Commentaires :
• Par rapport au budget prévisionnel les recettes sont bien plus importantes que celles
qui avaient été budgétées (+31.480,66 €).
• Ceci est dû en grande partie aux excellents résultats obtenus pour les dons
d’entreprises non-zoologiques et pour les parrainages.
• Les dons d’établissements zoologiques ont diminué, de même que les recettes des
ventes du livre de Mme Delord et les dons des particuliers.
• Les dons directs du ZooParc de Beauval ont diminué grâce à l’augmentation des
autres recettes.
11
•
DEPENSES 2014
3- Dépenses 2014
L’Assemblée Générale de Beauval Nature avait approuvé un budget prévisionnel de 350.000 € pour
2014 au niveau des dépenses. Les dépenses réelles réalisées ont été les suivantes :
Programmes
Conservation (33 programmes)
AFDPZ (Fond de conservation)
Amphibiens de Sologne (CDPNE) en France
Bonobo (ABC) au Congo
Cacatoès des Philippines (Katala) aux Philippines
Calao rhinocéros (Hutan) en Malaisie
Calao terrestre (Mabula) en Afrique du Sud
Chimpanzés (Jane Goodall) au Congo
Chimpanzés (Tacugama) en Sierra Leone
Condor (Bioandina) en Argentine
Dendrolague (Woodland Park) en Papouasie
Dragon de Komodo (zoo de Chester) en Indonésie
Eléphants (des éléphants et des hommes) au Cameroun
Flamant (International flamingo symposium)
Gibbon (Kalaweit) en Indonésie*
Gorilles des plaines de l'ouest (Fondation John Aspinall) au Gabon
Gypaète barbu (Vulture Conservation Foundation) en France
Koala (San Diego) en Australie
Lamantin (Parc National de la Guadeloupe) en Guadeloupe*
Lamantin (Océanium) au Sénégal
Magot (BMCRif) au Maroc
Okapi (Gillman Conservation) au Congo
Orang-outan et éléphant asiatique (HUTAN) en Malaisie
Panda roux (Red Panda Network)*
Parc du Niokolo Koba (Océanium) au Sénégal
Pélobate brun (DREAL/CDPNE) en France*
Primates de Madagascar (AEECL) à Madagascar
Programme PICODE (DECAN) à Djibouti
Saola (UICN) au Laos
Tapir terrestre (IPE) au Brésil
Tamarin à mains blanches (ACOPAZOA) en Colombie
Tamarin pinché (Cotton-top Tamarin Club) en Colombie*
Tatou géant (IPE) Brésil
Vari noir et blanc et autres lémuriens (Aspinall) à Madagascar*
Fond de réserve en Conservation
Total Conservation
Budget
prévisionnel 2014
Budget réel
2014
5.000,00
10.000,00
10.000,00
5.000,00
5.000,00
5.500,00
5.000,00
0,00
10.000,00
2.500,00
2.500,00
5.000,00
0,00
5.000,00
45.000,00
2.500,00
7.500,00
10.000,00
5.000,00
2.500,00
4.000,00
10.000,00
0,00
10.000,00
5.000,00
1.750,00
60.000,00
10.000,00
5.000,00
25.000,00
500,00
5.000,00
5.000,00
750,00
5.000,00
10.000,00
10.000,00
5.000,00
5.000,00
5.500,00
5.000,00
1.000,00
10.000,00
2.500,00
2.500,00
5.000,00
1.000,00
5.000,00
48.833,63
2.618,75
8.182,64
10.132,31
5.000,00
2.500,00
4.000,00
10.000,00
250,00
10.000,00
5.000,00
1.750,00
66.179,18
10.000,00
5.000,00
7.695,69
500,00
5.000,00
5.000,00
0,00
285.000,00
280.142,20
Différence
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
+1.000,00
0,00
0,00
0,00
0,00
+1.000,00
0,00
+3.833,63
+118,75
+682,64
+132,31
0,00
0,00
0,00
0,00
+250,00
0,00
0,00
0,00
+6.179,18
0,00
0,00
-17.304,31
0,00
0,00
0,00
-750,00
-4.857,80
*Nouveaux programmes soutenus en 2014
12
Budget
prévisionnel 2014
Programmes
Recherche (4 programmes)
Etude génétique des Microglosses
Athérosclérose chez les rapaces
Recherche pandas
Autres programmes de Recherche (Reproduction tapir terrestre)
Total Recherche
Autres dépenses
Cotisations (Conservation AFdPZ – ALPZA)
Commissaire aux Comptes et Expert-Comptable
Frais bancaires
Imprimerie, maquillage et autres
Zoologiste junior
Différence
10.000,00
10.000,00
15.000,00
5.000,00
40.000,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
-40.000,00
400,00
3.000,00
1.600,00
15.000,00
5.000,00
0,00
365,23
2820
1212,37
18562,82
7071,54
2582,02
-34,77
-180
-387,63
+3.562,82
+2.071,54
+2.582,02
25.000,00
350.000,00
32.613,98
312.758,2
+7.613,98
-37.241,80
Dépenses divers (déplacements, frais postaux, assurance, divers….)
Total autres dépenses
Total
Budget réel
2014
RESUME DES DEPENSES
Dépenses réalisées
en 2013
Dépenses
Budget
prévisionnel 2014
Budget Réel 2014
270.994,12
Conservation
285.000,00
280.142,20
-4.857,80
9.616,30
Recherche
40.000,00
0,00
-40.000,00
27.577,11
Autres dépenses
25.000,00
32.613,98
+7.613,98
308.187,53
Total
350.000,00
312.756,18
-37.241,80
Différence
13
14
Commentaires :
Conservation
• Nous avons pratiquement dépensé la somme prévue en conservation (-4.857,80 €).
• En 2014, nous avons financé 7 nouveaux programmes :
o La conservation du gibbon de Hoolock.
o La réintroduction du lamantin en Guadeloupe.
o La conservation du pélobate brun en France.
o La conservation du tamarin pinché en Colombie.
o La conservation du vari noir et blanc à Madagascar.
o Le symposium sur les flamants, qui n’avait pas été budgété sur le budget
prévisionnel 2014.
o La conservation du panda roux au Népal, qui n’avait pas non plus été budgété.
• De plus nous avons envoyé des fonds à l’Association Tacugama en Sierra Leone qui
s’occupe de la conservation des chimpanzés afin de l’aider à faire face à la crise liée
au virus Ebola qui sévissait dans ce pays. Beauval Nature a déjà soutenu cette
association plusieurs fois dans le passé.
• Nous avons dépensé un peu plus d’argent pour le programme PICODE à Djibouti car
nous avons finalement obtenu l’extension de la zone du refuge DECAN. Cette somme
nous a également permis de terminer le campement qui a été construit au sein de
l’aire protégée de Djalélo.
• Finalement nous avons dépensé moins d’argent que prévu pour le programme
leucopus car nous sommes toujours à la recherche des meilleurs terrains à acquérir
pour conserver cette espèce.
Recherche
• Nous n’avons pas dépensé d’argent en recherche en 2014. En effet, en conséquence
de l’arrivée à Beauval Nature d’un nouveau Directeur de Recherche, il a fallu du
temps à celui-ci pour revoir les programmes en cours et établir de nouveaux
programmes de recherche qui seront soutenus en 2015.
Autres dépenses
• Les autres dépenses sont supérieures à celles qui avaient été budgétées, notamment
au niveau des frais d’imprimerie, déplacements, frais postaux, etc.
15
COMPTABILITE – PROGRAMME LEUCOPUS 2014
4 – Comptabilité du Programme de Conservation du Tamarin à mains blanches en
Colombie en 2014
Au niveau spécifique du programme du tamarin à mains blanches, les résultats obtenus
(38.050,00 €) sont ceux espérés (-1.950,00 €).
Les dépenses sont inférieures à celles qui avaient été budgétées car nous recherchons
toujours des terrains à acheter pour la protection de cette espèce.
Le tableau ci-dessous montre la comptabilité particulière de ce programme.
Comptabilité du programme leucopus en 2014
Date
01/01/2014
25/04/2014
09/06/2014
18/06/2014
20/06/2014
30/06/2014
04/07/2014
18/07/2014
24/07/2014
05/08/2014
05/08/2014
07/08/2014
26/08/2014
05/09/2013
16/10/2014
16/10/2014
21/10/2014
28/10/2014
13/11/2014
25/11/2014
25/11/2014
18/12/2014
Total
Montant reçu (Euros)
Montant
transféré
(Euros)
26.933,00 €
Solde au 31.12.2013
2.500,00
3.000,00
2.500,00
2.000,00
2.500,00
1.200,00
1.000,00
5.000,00
1.250,00
2.000,00
1.000,00
300,00
600,00
1.500,00
10.000,00
300,00
700,00
139,50
2.556,19
700,00
64.983,00 €
Institution/Observations
5.000,00
7.695,69 €
La Palmyre (France)
Bristol (Angleterre)
Parc Merveilleux (Luxembourg)
CERZA (France)
Zoological Society of London (Angleterre)
Barcelone (Espagne)
Mulhouse (France)
AFDPZ (France)
Apeldoorn (Hollande)
Zodiac (Hollande)
Madrid (Espagne)
Reynou (France)
Shaldon (Angleterre)
Vallée des Singes (France)
Beauval (France)
Fondation Papillorama
Pont Scorff
Pharmacie
Mission Colombie
Opole (Pologne)
ACOPAZOA
Solde au 31.12.2014 = 57.287,31 €
16
CONCLUSION
5 - Conclusion
Comptabilité BEAUVAL NATURE 2014 – Résumé
Recettes 2014
383.480,66 €
Dépenses 2014
312.756,18 €
Solde 2014
+70.724,48 €
*dont 57.287,31 € appartiennent au programme leucopus
Solde bancaire au 31.12.2015 : 90.844,48 €*
* 20.120 € versés par le ZooParc de Beauval à la fin de l’année 2014 ne seront comptabilisés qu’en 2015.
Financièrement, l’année 2014 a été une excellente année pour Beauval Nature :
•
Les recettes ont augmenté par rapport à 2013 et sont aussi supérieures à celles qui étaient
budgétées pour 2014.
•
Les dépenses sont inférieures à celles qui étaient prévues car il n’y a pas eu de dépenses au
niveau de la Recherche.
En conséquence, au 31.12.2014, Beauval Nature présentait un solde positif de 70.724,48 € dont
57.287,31 € appartiennent au programme leucopus et 13.437,17 € aux autres programmes.
17
Rapport
Conservation
2014
Rapport Recherche 2013
18
1 – Données historiques
Depuis sa création en 2009, BEAUVAL NATURE a soutenu 38 programmes de conservation au
total à travers le monde. Cela correspond à une somme totale de 1.228.618,79 €
Liste des programmes de conservation soutenus par BEAUVAL NATURE depuis sa création en 2009
Programmes
3 ans
3 ans
Total
financement
20.512,60 €
7.020,38 €
En cours
Terminé
2 ans
20.000 €
En cours
6 ans
3 ans
2 ans
3 ans
4 ans
3 ans
2 ans
6 ans
2 ans
2 ans
31.000,00 €
19.358,72 €
13.803,04 €
6.000,00 €
35.300,00 €
3.500,00 €
15.000,00 €
10.500,00 €
3.500 €
30.000,00 €
En cours
En cours
En cours
Terminé
En cours
Terminé
En cours
En cours
En cours
Terminé
2 ans
15.000 €
En cours
3 ans
1 an
1 an
6 ans
4.000,00 €
1.000,00 €
5.000,00 €
250.639,92 €
Terminé
Terminé
En cours
En cours
3 ans
4.618,00 €
En cours
6 ans
45.320,50 €
En cours
1 an
10.132,31 €
En cours
2 ans
2 ans
1 an
1 an
6 ans
11.339,92 €
4.000,00 €
5.000,00 €
2.074,18 €
27.155,93 €
En cours
En cours
Terminé
Terminé
En cours
Hutan
6 ans
60.000,00 €
En cours
Red Panda Network
Océanium
1 an
2 ans
500,00 €
20.000,00 €
En cours
En cours
Pays
Institution
Durée
Amphibiens de Sologne
Ara à gorge bleue
France
Bolivie
Bonobo
Congo
Sénégal
Maroc
France
Pérou
Congo
CDPNE et SEBB
Loro Parque
Amis des Bonobos du
Congo
Katala
Hutan
Mabula
CEPA
Jane Goodall
TACUGAMA
Bioandina
Woodland Park
Zoo de Chester
Elefantasia
Des éléphants et des
Hommes
CEPA
TAG des ciconiformes
Kalaweit
Fondation Aspinall
Vulture Conservation
Foundation
AKF/ San Diego
Parc National de la
Guadeloupe
Océanium
BMCRif
Pays de Sologne
Punta San Juan
Gilman Conservation
Malaisie
Népal
Sénégal
Cacatoès des Philippines
Calao rhinocéros
Calao terrestre
Capucin à poitrine jaune
Chimpanzé
Chimpanzé
Condor des Andes
Dendrolague
Dragon de Komodo
Eléphant asiatique
Eléphant africain
Forêt des Marais de Tanoé
Flamant rose - symposium
Gibbons
Gorilles des plaines de l'Ouest
Gypaète barbu
Koala
Lamantin Antilles
Lamantin africain
Magot
Malette pédagogique
Manchot
Okapi
Orang-outan et éléphant
asiatique
Panda roux
Parc du Nyokolo Koba
Philippines
Malaisie
Afrique du Sud
Brésil
Gabon
Sierra Léone
Argentine
Papouasie
Indonésie
Laos
Cameroun
Côte d'Ivoire
USA
Indonésie
Gabon
France
Australie
Guadeloupe
Statut
19
Programmes
Pélobate brun
Primates de Madagascar
PICODE
Saola
Tapir terrestre
Tamarin à mains blanches
Tamarin pinché
Tatou géant
Vari noir et blanc et autres
lémuriens
TOTAL
1 an
6 ans
6 ans
2 ans
6 ans
6 ans
1 an
3 ans
Total
financement
5.000,00 €
10.200,00 €
297.182,49 €
20.000,00 €
49.316,59 €
144.744,21 €
500,00 €
15.400,00 €
En cours
En cours
En cours
En cours
En cours
En cours
En cours
En cours
Fondation Aspinall
1 an
5.000,00 €
En cours
-
-
1.228.618, 79 €
-
Pays
Institution
Durée
France
Madagascar
Djibouti
Laos
Brésil
Colombie
Colombie
Brésil
DREAL/CDPNE
AEECL
DECAN
UICN
IPE
ACOPAZOA
Proyecto Titi
IPE
Madagascar
-
Statut
Fig.1 - Carte des programmes soutenus par BEAUVAL NATURE depuis sa création en 2009
De plus, BEAUVAL NATURE a soutenu financièrement les diverses campagnes de conservation
de l’EAZA, dont :
- Campagne Carnivores en 2010 : 10.000,00 €
- Campagne Grands Singes en 2011 : 6.666,00 €
- Campagne Sud-est Asiatique en 2012 et 2013 : 25.000,00 €
- TOTAL : 41.666,00 €
20
2 – Rapport général 2014
En 2014, BEAUVAL NATURE a soutenu 33 programmes de conservation dans le monde entier
dont 7 nouveaux programmes. La liste des programmes soutenus est la suivante :
Programmes
Conservation (33 programmes)
AFDPZ (Fond de conservation)
Amphibiens de Sologne (CDPNE) en France
Bonobo (ABC) au Congo
Cacatoès des Philippines (Katala) aux Philippines
Calao rhinocéros (Hutan) en Malaisie
Calao terrestre (Mabula) en Afrique du Sud
Chimpanzés (Jane Goodall) au Gabon
Chimpanzés (Tacugama) en Sierra Leone
Condor (Bioandina) en Argentine
Dendrolague (Woodland Park) en Papouasie
Dragon de Komodo (zoo de Chester) en Indonésie
Eléphants (des éléphants et des hommes) au Cameroun
Flamant (International flamingo symposium)*
Gibbon (Kalaweit) en Indonésie*
Gorilles des plaines de l'ouest (Fondation John Aspinall) au Gabon
Gypaète barbu (Vulture Conservation Foundation) en France
Koala (San Diego) en Australie
Lamantin (Parc National de la Guadeloupe) en Guadeloupe*
Lamantin (Océanium) au Sénégal
Magot (BMCRif) au Maroc
Okapi (Gillman Conservation) au Congo
Orang-outan et éléphant asiatique (HUTAN) en Malaisie
Panda roux (Red Panda Network)*
Parc du Niokolo Koba (Océanium) au Sénégal
Pélobate brun (DREAL/CDPNE) en France*
Primates de Madagascar (AEECL) à Madagascar
Programme PICODE (DECAN) à Djibouti
Saola (UICN) au Laos
Tapir terrestre (IPE) au Brésil
Tamarin à mains blanches (ACOPAZOA) en Colombie
Tamarin pinché (Cotton-top Tamarin Club) en Colombie*
Tatou géant (IPE) Brésil
Vari noir et blanc et autres lémuriens (Aspinall) à Madagascar*
Fond de réserve en Conservation
Total Conservation
Budget réel
2014
5.000,00
10.000,00
10.000,00
5.000,00
5.000,00
5.500,00
5.000,00
1.000,00
10.000,00
2.500,00
2.500,00
5.000,00
1.000,00
5.000,00
48.833,63
2.618,75
8.182,64
10.132,31
5.000,00
2.500,00
4.000,00
10.000,00
250,00
10.000,00
5.000,00
1.750,00
66.179,18
10.000,00
5.000,00
7.695,69
500,00
5.000,00
5.000,00
0,00
280.142,20 €
*Nouveaux programmes de conservation soutenus en 2014
21
Fig.2 : Distribution géographique des programmes de conservation soutenus par BEAUVAL NATURE
en 2014
En 2014, Beauval Nature a financé 7 nouveaux programmes de Conservation dont 2
nouveaux programmes qui n’étaient pas pris en compte dans le budget prévisionnel:
- Le Red Panda Network à la demande de l’EEP.
- Le 3rd flamingo symposium qui s’est déroulé cette année à San Diego.
De plus, suite à l’épidémie du virus EBOLA qui a touché l’Afrique à la fin de l’année 2014,
le sanctuaire de Tacugama a lancé un appel d’urgence à tous ses partenaires. Ayant soutenu
ce programme par le passé, l’association Beauval Nature à répondu présente et a versé
1.000 € au sanctuaire de Sierra Leone.
3 – Rapport de chaque programme
22
Afrique du sud : Calao terrestre de Leadbeater
Avec Mabula Ground Hornbill Conservation Project
Une espèce en sursis
Classé depuis 2010 comme espèce « vulnérable » par l’UICN (Union
Internationale pour la conservation de la Nature), le calao de Leadbeater a
vu ses effectifs diminuer ces dernières années. La principale menace pesant
sur cette espèce reste la destruction de son habitat et donc de ses sites de
nidification. En effet, cet oiseau est dépendant de grands arbres aux troncs
creux, susceptibles de l’accueillir pour y installer son nid. La chasse, les
collisions avec les lignes électriques, le commerce illégal, les
empoisonnements, un faible taux de reproduction et l’emploi du calao dans
la médecine traditionnelle d’Afrique du Sud précipitent par ailleurs son
déclin.
Des actions concrètes pour la protéger
Ce projet suit depuis plusieurs années les populations de calaos en Afrique
du Sud ce qui a permis d’en apprendre davantage sur la dynamique de leurs
populations. De nombreux jeunes affamés, suite à une diminution des
ressources alimentaires, sont régulièrement recueillis par les membres de
l’équipe locale et élevés à la main. Ils sont ensuite relâchés au sein de zones
protégées. De même, afin de pallier le manque de sites de nidification,
l’équipe installe des nids artificiels, espérant ainsi encourager la
reproduction des calaos. Une campagne de sensibilisation est également
mise en place afin d’intéresser les populations locales à la protection de ces
oiseaux et d’éviter leur empoisonnement indirect ainsi que leur utilisation
dans la « muti », médecine traditionnelle d’Afrique du Sud. Le projet étudie
à présent la possibilité de réintroduire des individus élevés au sein de parcs
zoologiques au sein de zones où l’espèce s’est éteinte. Dans ce cadre, une
étude génétique est en cours.
Actions en 2014 :
Recherche : Une nouvelle étude concernant l’adaptation des calaos dans
des zones où l’habitat est transformé (plantations de canne à sucre...) a été
lancée.
Education : En 2014, les acteurs du programme se sont rendus dans 18
écoles rurales et ont ainsi pu sensibiliser 7000 élèves à la protection de cet
oiseau.
Diminution des menaces : en 2014, un appel a été lancé au ministère de
l’Agriculture, des Forêts et des Pêches d’Afrique du Sud afin de rendre illégal
l’utilisation de pesticide à base d’aldicarbe, composé chimique nocif pour
les calaos.
23
Argentine : condor des Andes
Avec la fondation Bioandina
Une espèce en sursis
Oiseau sacré et honoré par les communautés autochtones d’Amérique du
Sud durant des milliers d'années, le condor des Andes, connaît aujourd’hui
une diminution de ses populations. La chasse, l’empoisonnement de
certains mammifères dont il mange les carcasses et la compétition
alimentaire avec d’autres vautours présents dans son aire de répartition
menacent sa survie.
Des actions concrètes pour la protéger
Géré par la fondation BIOANDINA, un projet de conservation du Condor
des Andes a été mis en place en Amérique du sud. Ce projet consiste à
encourager la reproduction ex-situ de cette espèce, créer un centre de
secours pour recueillir et réhabiliter des individus sauvages et réintroduire
les condors dans des zones où ils ont déjà disparu. Ainsi, 137 animaux ont
déjà été réintroduits en Patagonie en Argentine. Les premières naissances
à l’état libre (4 poussins en 2009) confirment le succès de ce programme.
En parallèle un suivi télémétrique de plus de 42 condors à travers la
cordillère des Andes a déjà permis de collecter de précieuses données
concernant notamment, leurs déplacements, leur préférence d’habitats et
leur biologie en générale. Des campagnes d'éducation dans les écoles
rurales et les grandes villes sont en place afin de sensibiliser les
populations locales à la protection de cette espèce emblématique.
Actions en 2014 :
Plusieurs réintroductions de Condor ont eu lieu en 2014, notamment la
réintroduction de condors sauvages réhabilités. C’est le cas par exemple
d’Antara, une femelle condor adulte victime d’un empoisonnement.
Confiée au programme, elle a pu bénéficier des soins nécessaires à sa
survie. Elle a ensuite été relâchée le 21 juin dernier dans le « Mirador de
Huaco » dans la Province de San Juan en Argentine. Avec elle, 5 autres
condors ont été réintroduits.
Au total, depuis le début de ce programme, 140 condors des Andes ont
ainsi pu rejoindre le milieu naturel grâce à ce programme de Conservation.
Deux condors, issus de parents réintroduits, sont nés en 2014 sur la côte
Atlantique de l’Argentine. Cela démontre le succès de ce programme qui a
réussi à réintroduire des condors dans une région où ils avaient
complètement disparus.
Ces actions sont maintenant complétées par des campagnes de
sensibilisation dans les écoles rurales et en ville.
24
Australie : koala
avec le zoo de San Diego
Une espèce en sursis...
Bien que le koala ne soit plus une espèce menacée, son avenir reste
incertain à cause du développement des activités humaines telles que
l’agriculture et la construction de zones urbaines. Actuellement, plus de
80 % de l’habitat naturel des koalas a disparu et les 20 % restants ne sont
pas protégés.
D’autres menaces pèsent sur eux :
• 4 000 koalas sont tués chaque année par des voitures mais aussi par les
prédateurs domestiques que sont les chats et les chiens.
• Plusieurs centaines de koalas périssent chaque année dans les flammes
des incendies qui ravagent les forêts d’eucalyptus.
Des actions concrètes pour la protéger
Le Zoo de San Diego, avec le soutien de BEAUVAL NATURE, a développé
un nouveau programme de conservation et de recherche sur les koalas
en Australie. Le principal site d’étude se situe à Saint Bees Island, dans le
Queensland. Ce programme a pour objectif l’étude des comportements
des koalas dans la nature ainsi que dans les parcs zoologiques, leur
répartition dans le milieu naturel et le développement de certaines
maladies (dysplasies de la hanche et de l’épaule, maladies métaboliques
des os…).
Actions en 2014 :
En 2014, les fonds de l'Association Beauval Nature ont été investis dans
quatre projets de conservation concernant les Koalas :
- Koala rétrovirus Symposium (KORV ):
Les résultats des études sur le KORV ont été discutés lors d’un atelier de
deux jours. Les études ont démontré la possibilité de transmission transespèce et la capacité à détecter ce virus dans les matières fécales des
animaux infectés.
- Australian Research Council Linkage Project (ARC):
Il s’agit d’évaluer la diversité de la population de koalas grâce à l'analyse
génétique et de déterminer le statut de chaque sous-espèce afin
d’améliorer la conservation de l’espèce en général.
25
-
-Koala Population Status and Landscape Use in the World Heritage Blue
Mountains Region, (NSW):
Ce projet vise à entreprendre des recherches comparatives sur l'état,
l'écologie comportementale et la santé génétique des koalas dans la
région des Blue Mountains :
i ) Réalisation d'une série d'enquêtes communautaires et écologiques pour
identifier les populations existantes de koalas dans la région.
ii ) Cartographie et évaluation de l’utilisation du paysage par les koalas à
travers une gamme d'habitats d'eucalyptus très diverses.
iii ) Echantillonnage ADN, en collaboration avec l’Australian Research
Council ( ARC ).
iv ) Enquête sur la mise en place de barrières naturelles afin de réduire
l’occupation par les koalas d’habitats présentant un risque élevé pour eux.
En octobre 2013, d’importants feux ont ravagé cette région et ce sont
200 000 hectares de bush qui ont été détruits. Cela a renforcé l'urgence de
ce projet, qui vise à cartographier et évaluer les populations de koala
existantes dans les Blue Mountains afin de déterminer des stratégies de
gestion de cette zone.
-St. Bees Island Koala Ecology
Ce projet vise à :
Etudier la communication et les interactions sociales chez les koalas de
St.Bees Island.
Développer la compréhension des facteurs qui régissent la reproduction
des koalas.
Comprendre l’influence des maladies (chlamydia, KORV…) sur le succès de
reproduction des koalas de cette île.
En 2014, 2 chercheurs se sont rendus à Brisbane valley, un nouveau site
d’étude pour les koalas. En effet, dans cette région les koalas ont
l’habitude de vivre dans les arbres, longeant les routes rurales,
augmentant le risque de collisions avec les voitures. Une solution serait
par exemple de retirer les arbres d’un côté de la route et de doubler la
superficie d’arbres située de l’autre côté pour accroître l’habitat des koalas
de ce côté et ainsi diminuer les traversées des animaux.
26
Brésil : tapir terrestre
avec l’IPE (Instituto de Pesquisas Ecológicas)
Une espèce en sursis
Au Pantanal, immense zone marécageuse du centre-ouest du Brésil, se
trouvent des tapirs terrestres, animaux étranges classés « espèce
vulnérable » par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la
Nature). De nombreux facteurs menacent la survie des tapirs dans la
nature :
• La chasse et les collisions avec les voitures
• La transmission de maladies par le bétail
• La dégradation de leur environnement à cause de l’industrialisation et
des orpailleurs entraînant la déforestation et la pollution des eaux,
• Une reproduction lente : maximum 1 petit tous les 2 ans.
Des actions concrètes pour la protéger
BEAUVAL NATURE soutient un programme de conservation géré par
Patricia Medici et l’Institut IPE (Instituto de Pesquisas Ecológicas), qui a
pour ambition d’étudier la distribution de l’espèce dans cette région, sa
biologie et écologie, et la possibilité de créer une zone protégée ainsi que
d’évaluer l’état de santé des tapirs.
Patricia Medici capture des animaux au sein du Pantanal afin de prélever
des échantillons biologiques et leur poser des colliers radio-émetteurs qui
nous donnent des informations sur leurs déplacements et leurs habitudes.
Ce projet de télémétrie est financé par BEAUVAL NATURE. Au total 15
pièges photographiques et 1 piège vidéo ont été placés au sein des
domaines vitaux des tapirs suivis par télémétrie. Ces pièges ont déjà
permis de collecter de précieuses données concernant notamment les
interactions sociales et la reproduction.
Actions en 2014 :
En 2014, le programme de Conservation des tapirs a poursuivi ses actions :
Recherche et modélisation des populations
- Plusieurs séries de captures au cours desquelles de nouveaux tapirs ont
été équipés de colliers radio transmetteurs.
- Plusieurs événements de recapture pour le remplacement des émetteurs
de télémétrie et pour la collecte d'échantillons biologiques.
- Analyse de l’activité des tapirs, de leur utilisation du territoire et des
interactions intra- spécifiques dans le Pantanal. Les résultats de ces
analyses ont été utilisés pour les estimations préliminaires de la densité de
tapirs dans le Pantanal et permettront également d'analyser la connectivité
du territoire.
27
- Des centaines d'échantillons biologiques (sang, tissus, poils,
ectoparasites, urine…) ont été prélevés et analysés pour les études
génétiques et de santé. Les résultats préliminaires ont démontré que les
tapirs du Pantanal sont exposés à un certain nombre de maladies
présentes chez le bétail domestique : la leptospirose et le parvovirus
porcin sont les maladies les plus répandues.
- Les 30 pièges photographiques répartis dans le domaine vital des tapirs
ont permis d’obtenir de nouvelles photos/vidéos.
Education
- Les activités éducatives ont continué en 2014
Formation et renforcement des capacités locales
- Les résultats de l’étude de la mortalité sur les routes ont été présentés
au cours d’un atelier en juillet dernier qui réunissaient à la fois les
acteurs du programme mais aussi de nombreux organismes locaux en
charge de l’administration des autoroutes. Un plan d’action visant à
diminuer l’impact des automobilistes sur la survie de la faune locale,
dont les tapirs, a été élaboré.
Sensibilisation / communication
-Plusieurs apparitions dans les médias en 2014 sont à noter dont une au
journal officiel brésilien (Globo TV channel).
28
Brésil : le tatou géant
avec l’IPE (Instituto de Pesquisas Ecológicas)
Une espèce en sursis
Selon les estimations actuelles, la population de tatous géants aurait
diminué de 30% au cours des 25 dernières années, principalement à cause
de la chasse et de la destruction de son habitat, des phénomènes auxquels
s’ajoute le trafic illégal, encore difficile à quantifier. Les premières études
in-situ semblent indiquer que l’espèce possède une densité
démographique peu élevée et un faible taux de reproduction. En
conséquence, le risque d’extinctions locales est réel, notamment au Brésil
où les effectifs sont les plus bas.
Des actions concrètes pour la protéger
Mené en collaboration avec la RZSS (Royal Zoological Society of Scotland)
et l’organisation IPE (Instituto de Pesquisas Ecológicas), BEAUVAL NATURE
soutient ce programme qui a pour ambition d’étudier la biologie de
l’espèce (reproduction, communication, alimentation, comportement…),
sa distribution dans le Pantanal (domaine vital, utilisation de son habitat,
ressources alimentaires disponibles…) et d’évaluer l’état de santé des
tatous géants de cette région.
Plusieurs missions sur le terrain ont déjà permis de collecter des données
physiques et biologiques : relevé de mensurations, prises de sang…
Certains tatous géants approchés ont été équipés d’émetteurs permettant
de collecter des données télémétriques et de suivre leurs déplacements.
Activés de manière permanente, plusieurs appareils photographiques à
détecteur de mouvements ont été mis en place à proximité de terriers
fréquentés par les tatous. Suite à la découverte de l’occupation des terriers
creusés par les tatous par d’autres espèces de mammifères et même de
reptiles, une étude épidémiologique a débuté sur les tatous géants.
Actions en 2014 :
Fin 2013, les équipes sur place avaient commencé à suivre une femelle
tatou et son bébé, prénommé Alex. Grâce aux différents pièges
photographiques disposés au sein du domaine vital de ce dernier et de sa
mère, l’équipe a pu suivre son développement de très près.
Alex est maintenant âgé de 16 mois. Il a commencé à montrer des
premiers signes d’indépendance vers l’âge de 11 mois. Cela a permis à
l’équipe de chercheurs de découvrir que les jeunes tatous géants avaient
besoin de leur mère durant presque 1 an ! L’équipe sur place a réussi à
capturer Alex et à l’équiper d’une balise GPS. Cette balise fournira de
précieuses informations sur ses déplacements et permettra de mieux
29
comprendre l’évolution des tatous géants dans leur milieu, de leur naissance
jusqu’à leur vie d’adulte.
Pour compléter les informations déjà recueillies, le projet a mis en place une
nouvelle composante dans le programme : recueillir la semence de tatous
géants. Une grande première chez les tatous. Les chercheurs espèrent ainsi
obtenir plus d’informations concernant l’état reproducteur d’un animal ainsi
que son état de santé. Cela a d’ailleurs permis de montrer que malgré sa
prise d’indépendance, le jeune tatou Alex n’était toujours pas mature
sexuellement à l’âge de 16 mois. Encore une découverte sur cette espèce.
30
Cameroun : éléphant africain
Avec l’association Des Eléphants et des Hommes
Une espèce en sursis
Bien que le braconnage reste une menace importante pour la survie des
éléphants en Afrique, conduisant même à leur extinction dans certaines
régions comme en Gambie et Mauritanie, la principale menace réside
aujourd’hui dans la perte et la fragmentation de leur habitat. Causée par
l'expansion continue de la population humaine et la conversion rapide
des terres, cette destruction oblige souvent les éléphants à se nourrir des
cultures des villageois augmentant les conflits hommes-éléphants.
Des actions concrètes pour la protéger
L’association Des Éléphants & des Hommes a mis en place au Cameroun
et au Burkina le programme "Mon Voisin Éléphant", qui met en avant
l'importance de l'éducation à l'environnement et à la conservation, tout
en développant d'autres actions visant à rendre plus harmonieuse la
cohabitation avec les éléphants. Ce projet s’articule sur les axes d'action
suivants :
-Éducation à l'Environnement et à la Conservation
-Réduction des conflits entre Humains et Eléphants
-Valorisation des éléphants et de la biodiversité
-Protection des éléphants et de leurs habitats
-Études et Recherche afin de mieux comprendre les différents aspects de
la coexistence entre humains et éléphants et de trouver des solutions
innovantes.
Actions en 2014 :
- Après avoir œuvré durant plusieurs années en Afrique, le programme
« Des éléphants et des Hommes » a décidé de créer une antenne en Asie
du Sud-est où les conflits hommes éléphants sont également très
nombreux. A cette occasion, Sébastien Duffillot, ancien dirigeant de
l’ONG Eléfantasia (structure soutenue par Beauval Nature via la
construction d’un hôpital pour éléphant), a décidé de diriger lui-même
cette antenne et a donc rejoint l’équipe.
- Les projets en Afrique, initiés par cette association, sont en cours
d'autonomisation, au Burkina de manière programmée après un
engagement de 8 années sur le Parc National des Deux-Balé, et au
Cameroun de manière "forcée" du fait de la situation sécuritaire et
géopolitique dans la région du Parc National de Waza.
Le programme a finalement décidé de faire une pause d'un an dans les
projets de terrain après bientôt 14 ans d'implication continue.
31
Colombie : tamarin à mains blanches
avec ACOPAZOA
Une espèce en sursis
Le tamarin à mains blanches ne vit qu’en Colombie, dans des zones où de
nombreuses activités humaines se sont développées. De plus, cette
espèce fait l’objet d’un trafic à grande échelle en Colombie. Il s’agit de
l’une des espèces colombiennes les plus menacées.
Le tamarin à mains blanches est mieux connu des trafiquants que des
zoologistes ! En effet, très peu d’informations sont disponibles sur la
distribution, densité, composition des groupes, adaptation au milieu,
profil génétique et sanitaire…
Des actions concrètes pour la protéger
Les spécialistes de l’EAZA (Association Européenne des Zoos et des
Aquariums), en collaboration avec l’ACOPAZOA (Association Colombienne
de Zoos et Aquariums) et d’autres organisations gouvernementales et
non-gouvernementales en Colombie, développent un programme de
conservation depuis 2006. Ce programme, coordonné par BEAUVAL
NATURE , s’est fixé plusieurs objectifs :
• Développer un programme d‘élevage dans les zoos colombiens,
• Apporter un soutien aux centres de réhabilitation de cette espèce,
• Etudier l’espèce en milieu naturel,
• Lutter contre les captures pour le commerce,
• Eduquer et sensibiliser les populations locales à sa protection,
• Créer une aire protégée pour l’espèce.
Diverses missions ont été effectuées en Colombie. Les protocoles
européens d’élevage des callithricidés ont été distribués aux parcs
zoologiques et aux centres de réhabilitation colombiens. Cette action a
permis d’augmenter considérablement la survie de cette espèce au sein
de ces institutions. Un groupe de travail se réunit une fois par an pour
coordonner les efforts pour la protection de cette espèce. Des études de
terrain ont été réalisées avec la Wildlife Conservation Society. L’objectif
est de réaliser une carte de distribution de l’espèce dans toute la
Colombie, étudier sa densité afin d’établir le nombre d’animaux qui
survivent encore dans la nature, étudier la diversité génétique de la
population sauvage et son état sanitaire. Des programmes d’éducation
ont été développés avec les populations locales, ainsi que des campagnes
d’éducation et de sensibilisation contre le commerce d’animaux sauvages
en tant qu’animaux de compagnie. L’objectif final étant d’établir une zone
protégée pour cette espèce ce qui implique l’achat de terrains puisque
l’espèce ne se trouve que dans des propriétés privées.
32
Actions en 2014 :
En 2014, Eric Bairrao Ruivo s’est rendu sur place. Les principaux évènements
sont :
Recherche de terrains pour la conservation in situ de l’espèce
Expédition du Parc Naturel de Florencia afin de visiter certains terrains
favorables à la conservation du tamarin à mains blanches et qui puissent être
achetés. Le Parc Naturel de Florencia est le seul Parc Naturel en Colombie où il
est possible de trouver des saguinus leucopus. Cependant ce Parc naturel se
trouve à des altitudes trop élevés et les tamarins ne font qu’y passer car la
température n’est pas adaptée à leurs besoins. De ce fait il était important de
trouver des terrains plu bas en bordure du Parc et qui puissent être aussi le
début de la création d’un corridor biologique entre la réserve privée d’Isagen
(qui possède de nombreux tamarins à mains banches) et le Parc Naturel de
Florencia. Après discussions avec les autorités environnementales, il a été
décidé d’acheter ce terrain (45 hectares pour 45.000 euros). Cet achat serait
financé à 50% par le Zoo de Jaime Duque et 50% par le programme
international de conservation du tamarin à mains blanches. L’achat sera réalisé
à travers une fondation pour l’environnement qui sera créée (et aussi pour la
gestion d’aires protégées privées) à cet effet par Beauval Nature, le Zoo de
Jaime Duque et ACOPAZOA. Ensuite le terrain sera offert aux Parcs Naturel de
Colombie qui en feront la réhabilitation et la gestion.
Gestion de réserve privée
Visite d’une réserve protégée privée, de 1200 hectares de forêt (la plus grande
de Colombie). Elle appartient à une famille très riche qui veut conserver cette
forêt en mémoire de leur grand-père. Cette forêt est encore pratiquement
inexplorée et les propriétaires) ont demandé un plan de gestion pour la
réserve et pour la conservation des leucopus en particulier.
Partenariat avec la Direction des parcs naturels de Colombie
Un partenariat a été établi entre Beauval Nature, ACOPAZOA et la Directions
des Parcs Naturels de Colombie. L’objectif de ce partenariat est de financer
l’acquisition de terrains pour les Parc Naturels. Effectivement les Parcs
Naturels de Colombie n’ont pas de fonds pour l’achat de terrains et doivent
avoir recours à des financements privés, comme ceux liés à la compensation
carbone par des multinationales ou, encore du financement par de ONGs liées
à la conservation (i.e. World Land Trust). En contrepartie les acteurs de
programme espèrent recevoir de l’aide de la part de la Direction des Parcs
Naturels de Colombie dans le cadre de l’exportation de tamarins à mains
blanches en Europe afin d’y créer un programme d’élevage international. Ainsi,
la création d’un programme d’élevage en Europe, pour lequel chaque
institution qui recevra des leucopus devra contribuer financièrement à un fond
(géré par Beauval nature), permettra l’achat de terrains pour la conservation
des tamarins à mains blanches qui seront offerts aux parcs naturels.
33
Colombie : Tamarin Pinché
Avec le Cotton-top Tamarin Conservation Club
Une espèce en sursis :
Classés en « danger critique d’extinction » selon l’UICN (Union Internationale
pour la Conservation de la Nature), les tamarins pinchés (Saguinus oedipus)
sont une des 25 espèces de primates les plus menacées. Présents seulement au
niveau d’une petite zone de la Colombie, en Amérique du Sud, ils sont menacés
par la perte d'habitat et la capture en grand nombre, dans le passé, pour le
commerce des animaux de compagnie et pour la Recherche. Chaque institution
hébergeant des tamarins pinchés ex-situ a un rôle crucial. En effet, ces
institutions ont le devoir de sensibiliser le public à la disparition de ce primate
et ainsi promouvoir la conservation de cette espèce et de son habitat.
Des actions concrètes pour la préserver
Soutenu par Beauval Nature, Proyecto Titi est une ONG colombienne qui
travaille à sauver cette espèce notamment en étudiant son comportement et
son écologie dans son milieu naturel et en protégeant et restaurant son
habitat, y inclus à travers l’achat de terrains. Le Cotton-Top Tamarin
Conservation Club (CTTCC) a été créé dans le but de donner la possibilité à
toutes les institutions présentant cette espèce, de devenir un acteur essentiel
pour la conservation du tamarin pinché dans son habitat naturel, en soutenant
le Proyecto Titi. Dans ce cadre, Beauval Nature a décidé de se joindre au
Cotton-Top Tamarin Conservation Club et de contribuer ainsi à préserver une
des espèces de primates les plus menacées de la planète.
Actions en 2014 :
En 2014 le programme a intensifié ses activités de suivi de tous les groupes de
tamarins pinchés qui se trouvent dans la réserve d’El Ceibal. Cela permettra
d’avoir une meilleure connaissance des facteurs qui influencent leur survie et
de mettre en place de meilleures mesures de conservation pour l’espèce.
Des fonds ont été récoltés afin d’effectuer un recensement des individus dans
une zone qui vient d’être identifiée comme habitat potentiellement adéquat
pour l’espèce. Si des tamarins pinchés y sont présents, des mesures de
conservation seront instaurées afin de les protéger, sinon ce sera une zone
potentiellement favorable à une réintroduction.
50 familles sont investies dans les activités socio-économiques liées à ce projet
ce qui leur permet d’accéder à de meilleures conditions de vie que celles
qu’elles avaient auparavant.
Finalement, deux nouvelles écoles près de la réserve d’El Ceibal ont été
intégrées dans les projets éducatifs menés par ce programme.
34
Djibouti : back to Africa et PICODE
avec les associations DECAN et TER-RES
Le ZooParc de Beauval a initié un programme d’éducation pour la
conservation à Djibouti en 2005, en coopération avec l’association DECAN
basée sur place.
Une zone de 15 hectares a été clôturée grâce aux zoos de Beauval et de
La Palmyre. En avril 2009, Beauval, avec la collaboration de 6 zoos
européens, a envoyé à Djibouti des spécimens d’espèces qui ont disparu
de Djibouti ou sont en voie de disparition.
Les animaux suivants ont été transférés dans le sanctuaire :
• 7 ânes de Somalie (espèce classée en « danger critique d’extinction »
par l’UICN - Union Internationale pour la Conservation de la Nature - qui a
disparu de Djibouti depuis très longtemps),
• 2 zèbres de Grévy (espèce disparue de Djibouti depuis 100 ans),
• 2 oryx Beisa (cette espèce existe encore à Djibouti mais en très faible
effectif).
Au sein de ce refuge extraordinaire de 30 ha, dirigé par un vétérinaire
français, un Centre Pédagogique a été construit, financé en grande partie
par BEAUVAL NATURE, et inauguré en 2011 par le Président de la
République de Djibouti.
Parallèlement à ce programme d’éducation pour la conservation,
BEAUVAL NATURE, en collaboration avec l’association TER_RES basée en
France et l’association DECAN basée à Djibouti, a développé un ambitieux
programme de conservation et de développement durable.
Nommé PICODE (Programme Intégré de Conservation pour le
Développement), ce programme encourage le développement
économique, culturel et social des populations humaines à Djibouti, ainsi
que la conservation du très riche et rare patrimoine faunistique de ce
pays.
Le programme PICODE comprend différents volets :
• Conservation de l’antilope Beira, l’une des plus rares du monde avec la
création d’une aire protégée,
• Création d’une réserve protégée dans la vallée de Djalélo, où se
trouvent notamment les très rares gazelles girafes,
• Mise en place d’un programme d’éducation environnementale pour les
enfants,
• Formation de chercheurs à Djibouti,
• Développement de l’éco-tourisme, au profit des populations humaines
vivant dans les zones protégées,
• Changement des pratiques pastorales sur les chèvres et les vaches,
35
• Etude et protection des requins baleines et coraux,
• Construction de systèmes de retenue d’eau,
• Création d’un marché viande et fourrage.
Les aires protégées de Djalélo et d'Addoua Bouralé ont été inaugurées
par le Ministre de l’Environnement djiboutien en 2011. Les gardes des
aires protégées ont reçu une formation, au centre pédagogique de
DECAN, durant plusieurs jours (par groupes de deux).
En mars 2012, à l’initiative de BEAUVAL NATURE, une réunion
internationale pour la conservation de la faune terrestre a été organisée
à Djibouti, en collaboration avec l’UICN et le CBSG. Cette réunion avait
pour but de coordonner et d’intégrer les divers efforts ponctuels de
chacun ainsi que d’obtenir une reconnaissance et une validation des
programmes de conservation en cours par les instances internationales
liées à la conservation. Un plan détaillé d’actions pour la conservation
de la biodiversité terrestre de Djibouti a été édité et transmis au
Gouvernement djiboutien.
Actions en 2014 :
En 2014, de nouveaux individus ont été envoyés à Djibouti. Parmi eux :
- 3.0 zèbres de Grévy depuis le zoo de Port Lympne
- 1.0 oryx Beisa depuis le zoo de la Palmyre
- 1.0 oryx Beisa depuis le zoo de Prague
- 0.2 oryx Beisa depuis le ZooParc de Beauval
Ces animaux ont ainsi rejoint leurs congénères déjà envoyés en 2009 au
refuge DECAN.
Cet évènement a fait l’objet d’une médiatisation importante puisque les
acteurs du programme ont été accompagnés par un photographe et un
journaliste de la célèbre revue « Terre Sauvage ». De plus, plusieurs
journalistes de l’émission Thalassa étaient également sur place et ont
ainsi pu couvrir cet évènement.
Cette médiatisation permettra au programme de se faire connaître
davantage auprès du grand public et aura donc des répercussions
positives pour le programme.
Le master plan pour la nouvelle aire protégée de Douda, créée grâce à
l’extension du refuge, a été édité (cf ci-dessous).
36
37
France : AFdPZ
Contribution au fond de Conservation
En 2014, Beauval Nature, ainsi que d’autres institutions européennes, a financé le fond de
Conservation de l’AFdPZ. Ce fond de conservation a ainsi permis de financer les actions des
programmes de conservation suivants :
PROGRAMME
Organisme
Montant alloué
en 2014
Cercopithèque Diane de Roloway - Forêt des
marais de Tanoé, Côte d’Ivoire
Centre Suisse de Recherches
Scientifiques en Côte-d’Ivoire
15000 €
Grand Hapalémur - Madagascar
Helpsimus
4000 €
Perroquet noir des Seychelles et Etourneau à yeux
blancs des Seychelles - Ecosystèmes insulaires aux
Seychelles
4500 €
Tatou géant - Pantanal au Brésil
Giant Armadillo Conservation
5000 €
Tamarin à mains blanches - Colombie
Beauval Nature / ACOPAZOA
5000 €
Ouakari chauve et San Martin Titi - Montagnes de
San Martin au Pérou
Proyecto Mono Tocon
4000 €
Cabo Verde Egyptian vulture (Neophron
percnopterus) - Cap Verde (Europe)
VCF
3000 €
Barbary macaque - Tangier-Tetouan, Morocco
(Afrique du Nord)
barbary macaques conservation
5000 €
White cheeked gibbon - Nakai-Nam Theun National ANOULAK
Protected Area au Laos
5000 €
Sulawesi black crested macaques (Macaca nigra) North Sulawesi en Indonésie
Association Regards d’Ailleurs
1000 €
CONAVI
5000 €
University of Oxford
3500 €
the Pigmy three-toed sloth (Bradypus pygmaeus)
and the Solitary Fruit-eating Bat (Artibeus
incomitatus) - Ile Escudo de Veraguas au Panama
Persian Leopard – Frontière Iran-Turkmenistan
60 000 €
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France : éradication de la grenouille taureau
pour la protection des amphibiens de Sologne
avec le CDPNE (Comité Départemental de Protection de la Nature et de l’Environnement) et le
Syndicat d’Entretien du Bassin du Beuvron
Le constat
Certaines espèces introduites ont détruit la faune locale ; d’autres lui ont
nui indirectement, en entrant en concurrence avec elle pour l’espace ou la
nourriture. Originaire des Etats-Unis, la grenouille taureau a initialement
été introduite en Gironde (en 1968), où une dizaine d’individus ont été
placés par un particulier dans un bassin d’ornementation privé. Puis, en
2002, les premiers individus de cette espèce ont été détectés en Sologne.
Particulièrement vorace (la grenouille taureau se nourrit d’amphibiens,
poissons, micromammifères, reptiles, oiseaux, mollusques, crustacés,
insectes), possédant un cycle de reproduction rapide et produisant jusqu’à
25 000 œufs par ponte, la grenouille taureau a bouleversé les écosystèmes
en France, en proliférant aux dépens des espèces locales d’amphibiens
(grenouille verte, salamandre tachetée, triton marbré…)
Des actions concrètes pour protéger la faune locale
En collaboration avec le CDPNE (Comité Départemental de Protection de la
Nature et de l’Environnement) et le Syndicat d’Entretien du Bassin du
Beuvron, BEAUVAL participe à un programme d’étude et d’éradication de
la grenouille taureau en Sologne.
Veille environnementale, prospection, destruction de pontes, vidanges
d’étangs envahis par les têtards de cette espèce, information du public et
des acteurs locaux ont déjà conduit à une nette diminution des populations
de grenouilles taureaux en Sologne.
Auparavant présente sur 83 zones aquatiques de Sologne, la grenouille
taureau ne colonisait plus que 29 sites en 2010 avec des densités et un
poids moyen des individus moins importants.
Actions en 2014 :
L’enjeu principal d’un programme d’éradication d’une espèce exotique
envahissante est la détection précoce. Depuis la découverte de la
Grenouille taureau en Sologne en 2002, les actions d’élimination de
l’espèce ont induit une baisse significative de la densité des adultes
reproducteurs sur les étangs ainsi qu’une diminution de leurs poids. Cette
dynamique positive pour la réussite du programme nous oblige toutefois à
modifier nos méthodes de détections de cet amphibien. Depuis 2011,
39
l’ADNe (ADN environnemental) nous permet de détecter l’espèce invasive
sur des étangs de grande surface.
En 2014, 64 sites aquatiques ont été surveillés. Parmi eux 43 ont bénéficié
d’une analyse ADNe afin de détecter précocement la présence de la
grenouille taureau. La sélection des sites a été faite sur et en périphérie de
la zone colonisée connue. Un total de 93 kits a été utilisé pour couvrir plus
de 36 kilomètres de berge d’étang.
Les analyses ont toutes été réalisées en une seule session de 8 jours par
une équipe de deux personnes. 3 des 43 étangs analysés se sont révélés
positifs à la présence d’ADN de Grenouille taureau. Le détail des résultats
a été transmis dans un rapport en fin d’année 2014.
Cette session d’analyses a également permis de confirmer l’éradication de
la Grenouille taureau sur 19 étangs anciennement colonisés.
Parmi les 43 étangs analysés, 14 ont bénéficié d’une détection sur toutes
les espèces d’amphibiens en plus de celle de la Grenouille taureau. Le but
étant de vérifier l’impact de la Grenouille taureau sur les espèces
autochtones de Sologne.
14 étangs sélectionnés en 3 catégories :
- Groupe A : jamais colonisé par la Grenouille taureau (5 étangs)
- Groupe B : déjà colonisé par la Grenouille taureau mais ce n’est
plus le cas actuellement (5 sites)
- Groupe C : Encore fortement colonisé actuellement par la
Grenouille taureau (4 sites)
Sur les 14 étangs analysés, on observe une diminution du nombre
d’espèces d’amphibiens et de spécimens en présence de la Grenouille
taureau.
Au total, 8 espèces ont été détectées sur l’ensemble des 14 étangs.
Les analyses ADNe et la surveillance classique des étangs de Sologne sont
deux méthodes effectuées en synergie afin de détecter le plus rapidement
possible la Grenouille taureau et ainsi l’éradiquer au plus vite.
40
France : gypaète barbu
Avec la Vulture Conservation Foundation (VCF)
Une espèce en sursis
La diminution des ressources alimentaires (chamois, chevreuils,
bouquetins), la dégradation des habitats et les empoisonnements à
répétition ont entraîné une diminution constante des populations de
gypaètes barbus en Europe. Pourchassée et persécutée en raison de sa
mauvaise réputation, l’espèce s’est éteinte dans certaines régions
françaises, comme dans les Alpes, où le dernier spécimen vivant a été
abattu en 1913.
Grâce aux efforts conjugués des parcs zoologiques et des associations de
protection de la nature, le gypaète barbu a pu être réintroduit dans
plusieurs régions, notamment dans les Alpes où 15 à 20 couples y
nichent aujourd’hui. Toutefois, le gypaète barbu reste l’un des vautours
les plus rares d’Europe. Sa population européenne (y compris les
populations de Turquie et de Russie) étant estimée à 600, voire 1000
couples.
Des actions concrètes pour la protéger
Dès les années 1980, la Vulture Conservation Foundation (VCF) a initié
un projet de réintroduction des gypaètes barbus dans les Alpes. Dans le
cadre d’un programme mené en collaboration avec plus de 50 parcs
zoologiques européens qui les élèvent, les premiers oiseaux ont été
relâchés dans le parc national du Hohe Tauern en Autriche dès 1986,
puis en Haute-Savoie, à la frontière entre la Suisse et l’Italie, et enfin
dans le Mercantour.
En 1997, première victoire, un couple de gypaètes barbus issu d’une
réintroduction a élevé un poussin à l'état sauvage ! 60 autres naissances
ont eu lieu depuis et, aujourd’hui, plus de 140 vautours planent à
nouveau au-dessus des Alpes.
Le suivi régulier de cette population (inventaire des nids, prélèvements
de plumes, études comportementales…) montre que celle-ci croît dans
les Alpes. En raison de ce succès et de l'expérience acquise, un nouveau
projet de réintroduction a débuté en 2005 en Andalousie, dans le sud de
l’Espagne.
BEAUVAL NATURE soutient la VCF. Ensemble, ces deux institutions
œuvrent pour la réintroduction du gypaète barbu en Europe et dans le
cadre de ce programme, depuis sa création, 422 gypaètes barbus ont été
élevés dont 225 ont été réintroduits dans les Alpes, Andalousie et les
Grands Causses
41
Actions en 2014:
Les principales actions de ce programme en 2014 furent les suivantes :
• Gestion du nombre de gypaètes barbus dans le centre de
reproduction de Vallcalent en Espagne, en particulier la formation
de nouveaux couples reproducteurs. Deux nouveaux couples ont
été formés et ont produit 3 poussins dont deux d’entre eux ont été
libérés dans les Alpes et en Andalousie.
• Coordination du programme d’élevage européen (EEP) de cette
espèce.
• Expertise technique sur les installations de gypaètes barbus de
plusieurs institutions participant au programme d’élevage (dont
Beauval).
• Révision du manuel de gestion de cette espèce en captivité.
42
France : Pélobate brun
Avec la DREAL Centre et le CDPNE
Une espèce en sursis
Plus grande zone Natura 2000 française, la Sologne abrite de nombreuses
espèces d’amphibiens, menacées à l’échelle nationale, dont le pélobate brun.
Classé « en danger critique d’extinction » sur la liste rouge des espèces
d’amphibiens de la Région Centre, le pélobate brun a vu ses effectifs diminuer
rapidement ces dernières années, notamment à cause de l’asséchement des
zones humides, la pollution et l’introduction d’espèces exotiques
envahissantes. En région Centre, seule une petite population isolée subsistait
encore dans le département de l’Indre jusqu’à récemment lorsqu’une seconde
fut découverte dans le Loiret. Cela fait d’elle la seconde population viable
connue en Région Centre, et la première en termes d’effectifs, mais dont les
connaissances sont limitées par rapport à sa répartition géographique et son
identité génétique. En effet, la découverte récente d’une belle population
dans le Loiret en secteur ligérien (bord de Loire) laisse penser que d’autres
peuvent exister sur les départements voisins comme le Loir-et-Cher.
Des actions concrètes pour la protéger
En collaboration avec le CDPNE (Comité Départemental pour la Protection de
la Nature et de l’Environnement) et la DREAL Centre (Direction Régionale de
l’Environnement, de l’Aménagement et le Logement), Beauval Nature se
propose de financer le programme de conservation du pélobate brun en
région Centre. L’enjeu principal en Loir et Cher est d’identifier les secteurs
favorables à l’espèce pour pouvoir ensuite la préserver. Un premier travail
cartographique permettra d’identifier les zones favorables, puis une phase de
terrain viendra confirmer l’absence ou la présence de ce crapaud dans le Loir
et Cher. Des études complémentaires permettront de déterminer si la
population détectée dans le Loiret est génétiquement viable en raison de ses
faibles effectifs, la diversité génétique rentrant directement dans la capacité
d’une espèce à s’adapter aux changements environnementaux par exemple.
Dans un second temps, il sera possible d’évaluer les différents actions
envisageables favorisant le maintien voire l’amélioration des populations de
pélobate brun : Entretenir les sites favorables à l’espèce, aménager des
nouveaux sites pour cette dernière, évaluer et modifier si nécessaire les
pratiques humaines effectuées en périphérie des sites aquatiques, mettre en
place de mesures agro-environnementales dans un rayon de 2 km autour des
sites.
43
Actions en 2014 :
En 2014, le CDPNE a réalisé un inventaire de 48 mares en Loir-et-Cher (contre
32 prévisionnelles) afin de rechercher cette espèce rare et la faire de sa
protection une priorité en région Centre.
Cet inventaire a été effectué de manière classique en réalisant un passage
diurne et un passage nocturne. L’outil ADN environnemental a été utilisé sur 14
mares à l’aide de 8 kits.
L’espèce n’a pas été trouvée mais seulement 10% des sites favorables ont été
inventoriés en Loir-et-Cher.
Ces activités se poursuivront en 2015 en parallèle avec les études génétiques
des différentes populations de pélobates bruns en France.
44
Gabon : gorilles des plaines de l’Ouest
avec la Fondation Aspinall
Une espèce en sursis
En 20 ans, les populations de gorilles des plaines occidentales ont perdu
50% de leurs effectifs. A ce rythme-là, leur disparition sera totale d’ici 2020
! Il n’en reste plus que 10 000 à 35 000 dans la nature et 550 en parcs
zoologiques. Les adultes sont braconnés pour le commerce de la viande de
brousse. Les jeunes orphelins sont capturés pour être vendus comme
animaux de compagnie. Souvent mal soignés, ils périssent de malnutrition,
de maladies ou de dépressions.La dégradation et la fragmentation de
l’habitat contribuent également à cette hécatombe. L’industrie forestière,
pour la production de meubles en Tek par exemple, est lourde de
conséquences, tout comme l’industrie minière pour l’exploitation du
coltan. Le coltan est un minerai utilisé notamment dans la fabrication des
ordinateurs et téléphones portables.
Des actions concrètes pour la protéger
Un programme géré par la Fondation Aspinall et soutenu par BEAUVAL
NATURE (Association Beauval Conservation et Recherche) a été mis en
place. Il a pour objectif la réintroduction et le suivi en forêt des gorilles des
plaines saisis par les autorités ou nés dans des parcs zoologiques
européens.
Le programme consiste à recueillir les jeunes gorilles dont les mères ont
été victimes de braconnage. Le plus souvent, ils sont confisqués par les
autorités, au cours de tentatives de ventes sur des marchés. D’autre part
de jeunes gorilles nés en Angleterre aux Zoos de Howletts et Port Lympne,
propriétés de la famille Aspinall, sont envoyés au Gabon pour être
réintroduit.
Après un séjour au centre de sauvegarde, les petits sont remis dans la
nature et suivis dans des zones protégées. Deux groupes ont déjà été
relâchés à deux endroits différents. Le premier groupe, réintroduit en
2001, était constitué de 26 gorilles. Le second groupe, relâché en 2004,
était formé de 20 individus nés au Gabon, victimes du braconnage et du
trafic, et 10 autres nés en Angleterre. Un troisième groupe est en cours de
formation.
La quarantaine de gorilles relâchée et les premières naissances à l’état
libre apportent un grand espoir pour le futur de cette espèce. En parallèle,
un processus de sensibilisation et d’éducation de la population est mis en
place.
45
Actions en 2014 :
Congo
En 2014 le programme a continué de suivre les 4 gorilles réintroduits en
2013 au Congo. Ces quatre gorilles ont été rejoints par une jeune femelle
et par un mâle adulte solitaire.
Les autres groupes ont aussi été suivis et trois naissances ont été
observées dans un des groupes.
Des patrouilles sont présentes pour éviter le braconnage.
Gabon
Le plus grand groupe constitué de gorilles réintroduits se trouve dans ce
pays : 24 au total. L’observation de ce groupe est de plus en plus difficile
et des caméras-piège ont donc été installée. Une nouvelle naissance a eu
lieu dans ce groupe.
Un second groupe a été réintroduit le 24 Juin dernier. Malheureusement
4 jeunes et 1 bébé sont morts et une cinquième femelle est portée
disparue. Les causes de ces morts ne sont pas encore connues, mais tout
laisse à penser que cela est dû au stress lié à la réintroduction, à la
présence dans les parages d’un mâle adulte et à un avortement d’une des
femelles. Le stress engendré par ces divers évènements aurait diminué
leur système immunitaire et causé des troubles au niveau de leur santé.
Le reste du groupe (4 individus) a été recapturé et réinstallé dans les
enclos de pré-réintroduction.
Il est important de noter que ce programme est le seul programme au
monde de réintroduction de grands singes et qu’il y a encore beaucoup
de choses à apprendre dans ce domaine.
46
Guadeloupe : lamantin des Antilles
Avec le Parc National de la Guadeloupe
Une espèce en sursis
Classés « en danger d’extinction » sur la liste rouge de l’UICN (Union
Internationale pour la Conservation de la Nature), il resterait moins de
5 000 lamantins des Antilles. En Guadeloupe, leurs effectifs ont
dramatiquement diminué à partir du XVIIIème siècle, pour aboutir à leur
disparition au début du XXème siècle, victime d’une chasse intensive. A
l'heure actuelle, cette espèce n'est plus présente dans les Petites Antilles,
créant un vide entre les populations des Grandes Antilles au nord et celles
de Trinidad et Tobago et du plateau des Guyanes au sud. Ces populations
sont souvent distribuées de façon discontinue, les petits groupes qui les
constituent n'ayant que peu ou pas d'échanges entre eux. En outre, ces
populations sont menacées par le braconnage, les pollutions, les captures
accidentelles, les collisions avec les bateaux... Aussi, dans la majeure partie
de son aire de répartition, une disparition totale de l’espèce est probable
dans le moyen terme.
Des actions concrètes pour la protéger
En 2002, un projet de réintroduction du lamantin des Antilles dans le Parc
National de la Guadeloupe a été initié. Pour réussir la réintroduction du
lamantin en Guadeloupe, il est indispensable de disposer d’un noyau
fondateur d’au moins 15 individus, avec une majorité de femelles. Suite au
travail d'un groupe d’experts scientifique, le choix de la provenance des
animaux s’est porté en faveur de lamantins élevés en captivité, imposant
une période d’acclimatation et de réapprentissage de la vie sauvage.
Les premiers individus arriveront au centre de soins et de réintroduction de
Guadeloupe en 2014 et ce jusqu’en 2019. Ce projet de réintroduction du
lamantin en Guadeloupe s'échelonne en deux phases qui seront
accompagnées d'actions d'information, de sensibilisation et de
communication, essentielles à l'acceptation et à la diffusion du projet à
toutes les échelles :
- une phase préparatoire (2010-2014) : travail de concertation à mener
auprès des populations riveraines de la baie, des acteurs
socioprofessionnels et des collectivités. Un centre de soins devra être
construit pour être en mesure d'assurer l’acclimatation et la reproduction
des animaux.
- une phase de réalisation et de suivi (2015-2019) : réintroduction
d’animaux dans la Baie du Grand Cul-de-Sac Marin. Avant leur relâcher
définitif, les animaux passeront par un enclos de pré-relâcher, installé dans
le milieu naturel, afin d’assurer le suivi sanitaire et leur adaptation à leur
nouvel environnement.
47
Bénéficiant d’une expérience de plus de 30 ans en matière de
gestion de grands mammifères en danger, notamment le lamantin, le
soutien de Beauval permettra :
- une formation technique des équipes du projet de réintroduction par
Beauval ;
- une mobilisation des équipes de Beauval dans des étapes clés du projet ;
- des échanges techniques et de compétences.
•
•
•
Actions en 2014 :
En 2014, les principales actions du programme de réintroduction du
lamantin en Guadeloupe furent liées à la préparation des enclos pour
recevoir les premiers animaux du Brésil et à toute la logistique nécessaire à
ce transfert :
- Construction du Centre d’élevage des lamantins (qui a été visité par deux
membres de Beauval Nature en Novembre 2014).
- Mise en place de la logistique pour le fonctionnement de ce centre avec
des spécialistes internationaux.
- Recrutement des équipes (soigneurs, vétérinaires et chargés d’étude).
De plus, le programme a été discuté et présenté à divers forums, comme par
exemple à la réunion du groupe de spécialistes de l’UICN sur les Sirénidés ou
au Forum de Conservation de l’AFdPZ.
Un autre aspect important des actions de 2014 fut la poursuite des actions
de mobilisation et d’adhésion de la population et des acteurs locaux à
travers la télévision, radio et presse, et auprès des écoles.
48
Indonésie : Dragons de Komodo
Avec le Zoo de Chester
Une espèce en sursis :
Le Dragon de Komodo l(Varanus komodoensis) est endémique de cinq îles en
Indonésie du Sud-Est. Quatre de ces îles (Komodo, Rinca, Nusa Kode et Gili
Motang) font partie du Parc National Komodo. Jusqu'au début des années
1970, les Dragons de Komodo étaient aussi présents sur la côte occidentale,
du nord et du Nord-Est del’Ile de Flores. Depuis lors, la densité de population
a diminué principalement à cause de l'expansion des communautés humaines
et du déboisement forestier pour la culture sur brûlis. Sur Flores, le Dragon de
Komodo est maintenant principalement présent dans les aires protégées de
Wae Wuul et Wolo Tado, situées respectivement sur la côte occidentale et au
nord de l'île.
Récemment, Ciofi et de Boer (2004) ont estimé une densité de population de
Dragons de Komodo au niveau de la partie occidentale de l’île de Flores
environ 20 fois plus basse que celle enregistrée pour le Parc national Komodo.
La protection de la réserve de Wae Wuul est d’une importance primordiale
pour contenir l'expansion humaine et donc protéger l'habitat naturel des
Dragons de Komodo qui restent sur cette île.
Des actions concrètes pour la protéger :
En 2007, l'ONG Survival Program (KSP) a été créée et un Protocole d'accord de
5 ans (MoA) a été signé avec le Bureau Central indonésien pour la
Conservation de Ressources de Naturelles. L'établissement d'un tel accord est
un accomplissement important pour KSP qui peut ainsi agir en tant que
consultant et superviseur pour la protection de l'habitat des dragons de
Komodo dans la partie occidentale de l’île de Flores et particulièrement pour
la gestion et la conservation de cette espèce dans la réserve naturelle de Wae
Wuul.
Depuis 2009, et grâce au soutien des membres de l'EAZA participants au
programme d’élevage de cette espèce (EEP), un recensement annuel des
dragons de Komodo basé sur le principe de "capture, marquage et libération"
a été amorcé en collaboration avec les autorités indonésiennes. Cela a permis
d’évaluer la densité de la population et son évolution dans la réserve de Wae
Wuul, au-delà des limites du Parc national Komodo.
Actions en 2014 :
- Entraînement des autorités environnementales de la région de Sunda aux
techniques de suivi de la vie sauvage, en particulier des populations de
varans de Komodo. Cet entraînement inclus les techniques de
recensement du nombre d’individus (transects) et l’utilisation de caméras
49
-
-
-
piège.
Estimation de la population de varans de Komodo sur la réserve de
Tujuh Melas Pulau sur la côte orientale de l’île de Flores.
Suivi des espèces qui font partie du régime alimentaire des varans de
Komodo en particulier du cerf de Timor, des buffles aquatiques et des
cochons sauvages, sur cette réserve. Une découverte particulièrement
importante est le fait que les varans de Komodo se nourrissent aussi de
Chauves-souris frugivores. Cela représente un changement important
de leur régime alimentaire.
Organisation d’ateliers pour les enseignants et pour les élèves des
communautés qui vivent à proximité de la réserve de Tujuh Melas
Pulau sur la biodiversité terrestre de ce milieu où ils vivent,
l’importance de l’utilisation durable des ressources et la préservation
de l’environnement naturel.
Supervision de patrouilles de surveillance pour : le combat des feux de
brousse sur la réserve, le contrôle des chiens domestiques devenus
sauvages, les braconniers et la coupe illégale de bois.
50
Indonésie : gibbons
Avec Kalaweit
Des espèces en sursis
Classés parmi les grands singes, les gibbons sont les plus petits des
anthropoïdes, mais ils n’en sont pas moins menacés. En effet, en Indonésie, les
forêts sont détruites à un rythme alarmant par l’extraction de bois exotique et,
surtout par la production d’huile de palme. Les jeunes gibbons sont par ailleurs
régulièrement capturés pour devenir des animaux de compagnie. Plus de 6 000
gibbons seraient détenus illégalement, rien que sur les îles de Bornéo, Sumatra
et Java.
Des actions concrètes pour les protéger
Créée en 1997, l’association Kalaweit œuvre pour la sauvegarde des gibbons et
de leur habitat en Indonésie. Aujourd’hui soutenu par Beauval Nature, son
programme de conservation s’articule autour de 4 grands axes :
- Recueillir les gibbons détenus illégalement, la plupart du temps dans des
conditions inadaptées : cages exigües, environnement stressant, carences
alimentaires, absence de congénères, maladies. Pour certains, un long
travail de réadaptation à la vie sauvage s’opère dans le but d’une
réintroduction dans la nature.
- Préserver les forêts indonésiennes notamment via la création de zones
protégées, gérées conjointement par le gouvernement, les populations
locales et Kalaweit. Pour cela, il s’avère nécessaire d’acheter des terrains
aux forêts encore intactes.
- Sensibiliser les Indonésiens au respect de la nature.
- Associer la population et les autorités locales aux actions de Kalaweit. La
lutte contre le braconnage ou les coupes de bois illégales se fait avec la
collaboration de la police indonésienne, qui soutient ainsi le travail de
l’association.
Le soutien financier apporté par Beauval Nature permettra de créer 3
nouveaux espaces de vie pour les gibbons au Centre de Conservation des
gibbons de Kalaweit. De plus, ce soutien financier permettra d’acheter 200
hectares de terrain supplémentaires et, ainsi, d’étendre la réserve Supayang,
qui abrite une faune extraordinaire dont font partie les gibbons, les tigres de
Sumatra, les pangolins ou encore les ours malais.
Actions en 2014 :
76 nouveaux hectares de forêt Supayang (Sumatra) ont été achetés. La réserve
a maintenant atteint la taille de 211 hectares. L'achat d'hectares de forêts se
poursuivra aussi longtemps que cela sera possible. L'objectif est de poursuivre
les efforts pour agrandir la taille de la réserve Supayang, où vit une faune
importante. Cette zone est protégée par voie aérienne et par des patrouilles au
51
sol. Ces dernières ont été renforcées dans la réserve avec le lancement de
patrouilles à cheval. Des écuries ont été construites pour les 3 chevaux et les
patrouilleurs ont été formés pour pouvoir monter à cheval et prendre soin de
ces derniers.
Un programme visant à libérer plusieurs siamangs a été initié. 3 familles de
siamangs ont été sélectionnées par l’équipe pour faire partie de ce programme.
En août 2014, les trois familles ont été envoyées sur le site de libération. Des
volières provisoires ont été construites pour les siamangs sur ce site, le temps
pour eux de s’habituer à leur nouvel environnement. Les animaux sont toujours
en observation pour le moment.
Une application pour smartphone appelée « Help Wildlife » a été lancée en
2014. Cette dernière permet de recueillir des informations sur les animaux
sauvages maintenus illégalement en Indonésie. Les indonésiens peuvent ainsi
envoyer des photos et l’endroit où l’animal a été aperçu. Ces informations sont
ensuite envoyées aux autorités par les équipes de Kalaweit pour les aider à
confisquer ces animaux.
Metro TV, l'une des plus grande chaîne de TV indonésienne a diffusé une série
de 13 épisodes sur Kalaweit. Appelé «Kalaweit Wildlife Rescue" ce programme
est axé sur la présentation des activités et de la mission de Kalaweit afin de
sensibiliser la population indonésienne à la protection de la faune. Cette
émission de télévision a été un véritable succès pour Metro TV et la chaîne a
décidé de produire une seconde série en 2015.
52
Laos : saola
Avec l’UICN
Une espèce en sursis
Classés comme « espèce en danger critique d’extinction » par l’UICN
(Union Internationale pour la Conservation de la Nature), les dernières
estimations indiquent qu’il resterait très peu de saolas au sein des
montagnes du Vietnam et du Laos. Bien que l’espèce souffre de la
dégradation de son habitat dû à l’exploitation forestière et à l’agriculture,
la menace principale reste la chasse. En effet, sa chasse est très répandue
au sein de son aire de répartition, que ce soit pour la subsidence ou pour
alimenter le marché de la viande de brousse. Entre 1995 et 2003, 30 saolas
auraient été abattus au sein de la réserve naturelle de Pu Huong, au Viet
Nam. Bien qu’il ne soit pas utilisé dans la médecine traditionnelle asiatique,
le saola souffre de cette pratique car il est souvent piégé accidentellement,
à la place d’autres petits ongulés qui sont, eux, utilisé pour la pharmacopée
locale.
Des actions concrètes pour la protéger
Devant la nécessité d'une action urgente, ciblée et coordonnée pour
sauver le saola de l'extinction, la SSC (Species Survival Commission),
commission détachée par l’UICN (Union Internationale pour la
Conservation de la Nature), a créé un Groupe de Travail pour le Saola dès
2006. Composé par 21 membres, ce groupe de travail identifie les actions
prioritaires pour la conservation du saola, trouve des financements et
collabore avec différents partenaires pour la mise en œuvre et le suivi des
résultats de ces actions.
Le projet de conservation du saola comporte plusieurs objectifs :
-le suivi de la chasse au Laos et au Vietnam en développant des méthodes
de surveillance des populations de saolas,
-l’évaluation de la taille et de la distribution de ces populations afin de
mettre en place des zones protégées pour l’espèce, zones dont bénéficiera
la grande diversité faunistique de la région,
- sensibiliser les populations locales à la protection du saola,
- augmenter le nombre de patrouilles avec l’aide des populations locales.
Un projet de télémétrie est également prévu cours. Le suivi d’individus
équipés d’émetteurs permettra d’acquérir de nouvelles connaissances sur
l’écologie et la biologie de l’espèce et sera complété par une collecte
d’échantillons biologiques (prise de sang…).
53
Actions en 2014 :
En 2015, les principales actions du programme de conservation du saola au
Laos et au Vietnam ont été la mise en place d’un programme de capture et
d’élevage des saolas en captivité. Effectivement, étant donné le faible
nombre de saolas restant dans la nature, l’avenir de cette espèce est
étroitement lié à l’établissement d’une population captive qui puisse
garantir la pérennisation de celle-ci. Dans ce cadre les actions principales
menées en 2014 furent les suivantes :
- Discussions avec les Gouvernements laotien et Vietnamien sur la
localisation du programme d’élevage des saolas. Il a été décidé que
celui-ci serait d’abord établi au Vietnam et des terrains ont été déjà
attribués à cet effet.
- Développement des plans pour la construction de ce Centre d’élevage
- Recherche des financements nécessaires à sa construction.
En parallèle, Beauval Nature a continué d’assurer la rémunération du
coordinateur laotien du programme de conservation du Saola.
Un étudiant laotien travaille actuellement avec les communautés annamites
du Laos et du Vietnam pour établir un recensement plus précis de la
population de saolas, définir les lieux potentiels de capture d’animaux pour
le centre d’élevage et établir des réseaux de communication qui puissent
permettre une intervention rapide en cas de capture d’un animal par une
des communautés.
Le programme de détection de l’ADN des saolas sur des sangsues s’est
poursuivi avec des résultats assez positifs, notamment pour les espèces
sympatriques des saolas. Toutefois, aucune détection d’ADN de saola pour
le moment.
54
Madagascar : lémuriens
avec l’association AEECL (Association pour l’Etude et la Conservation des Lémuriens)
Des espèces en sursis
Les lémuriens sont les figures emblématiques de la faune malgache. La
régression du couvert forestier et la fragmentation des habitats sont une
réelle menace sur la biodiversité malgache. 90 % des forêts originelles ont
disparu, or certaines espèces animales, dont les lémuriens, dépendent
entièrement de ces forêts. Les principales causes de la déforestation sont
la culture sur brûlis, qui permet de fertiliser les sols, et les feux de brousse,
qui permettent d’obtenir une nouvelle pousse pour le pâturage des
troupeaux de zébus. Mais ces feux ne sont pas sans conséquence sur les
forêts voisines
Des actions concrètes pour les protéger
L’AEECL (Association pour l’Etude et la Conservation des Lémuriens)
regroupe de nombreux parcs zoologiques et institutions scientifiques. Elle
a pour objectif de faire progresser la conservation des lémuriens par le
biais de la recherche scientifique, la reproduction en parc zoologique et la
protection de leur habitat naturel.
Cette association travaille notamment à la protection du lémur aux yeux
turquoise et au classement de son habitat en zone protégée. En
protégeant le milieu d’une espèce emblématique telle que le lémurien aux
yeux turquoise, classé « vulnérable » selon la liste rouge de l’UICN (Union
Internationale pour la Conservation de la Nature), toutes les espèces
partageant le même habitat sont protégées.
Actions en 2014 :
En 2014, le programme a continué ses diverses activités de reforestation
autour de la station d’Ankafara.
L’AEECL a continué de payer le salaire de 42 enseignants qui ont signé un
contrat avec l’AEECL pour enseigner l’éducation environnementale et
participer à la protection de la forêt et au festival des lémuriens.
La station de recherche a été améliorée. Cette station accueille 10
chercheurs par an. La recherche est menée en binôme avec un chercheur
européen et un chercheur local.
Le programme d’écotourisme initié en 2010 avec la construction d’un
campement en 2013 a accueilli les premiers touristes en 2014.
55
Madagascar : vari noir et blanc, indri, sifaka, lémur des bambous
Avec la fondation Aspinall
Des espèces en sursis
Située à l’est de Madagascar, la forêt Andriantantely est l'une des rares
parcelles de forêt tropicale restante à Madagascar. Cette dernière abrite de
nombreuses espèces de lémuriens classées « en danger critique d’extinction »
par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) telles que
le vari noir et blanc, l’indri et le sifaka. En 2009, le grand lémur des bambous,
également classé « danger critique d’extinction » fut découvert dans cette
forêt.
Des actions concrètes pour les protéger
Mené en collaboration avec des associations locales, ce programme de
conservation a plusieurs objectifs :
- Protection de l'un des sites prioritaires pour la conservation des lémuriens
tels que définis par la stratégie de l'UICN pour la conservation de ces
primates.
- Protection des populations de quatre espèces de lémuriens les plus
menacées à Madagascar, dont trois ont été répertoriées sur la liste UICN
des 25 primates les plus menacés.
- Sauvegarde de 4 000 ha de forêt tropicale, l'un des types d'habitats les
plus menacés à Madagascar et l'un des habitats les plus riches au monde
en terme d’espèces endémiques.
- Mise en place d'une fondation communautaire pour la conservation à
long terme de cette forêt et des lémuriens, en partenariat avec les
associations communautaires et le ministère de l'Environnement
malgache.
- Un primatologue malgache sera engagé afin d’étudier les lémuriens
présents au sein de la forêt Andriantantely. Il travaillera en collaboration
avec les associations et les autorités locales afin de procéder à la
surveillance participative des populations de lémuriens.
Actions en 2014 :
- L’étude de la distribution et de la densité de 4 espèces de lémuriens (indri,
vari noir et blanc, sifaka diadème et lémur des bambous) sur la partie
orientale de la forêt de Andriantantely a été achevée (l’étude sur la partie
occidentale sera réalisée en 2015).
- Quatre nouveaux groupes de lémurs des bambous ont été découvert
durant ce recensement.
- Des données sur le régime alimentaire, la composition sociale et les
comportements des groupes de lémurs des bambous ont été recueillies.
- Contrôle de la capture illégale de lémuriens dans cette région par
l’intermédiaire de patrouilles.
- 3000 livrets pédagogiques sur les 4 espèces de lémuriens ont été
distribués aux écoles des communautés locales, et des visites de terrains
ont été organisées pour certaines écoles.
56
Malaisie : orang-outan, éléphant de Bornéo
avec l’association HUTAN
Des espèces en sursis
Depuis 1900, les populations sauvages d’orangs-outans de Bornéo et de
Sumatra ont diminué de 85 % ! En effet, il ne reste plus que 54 000
orangs-outans à Bornéo et seulement 7 000 sur l’île de Sumatra.
Menacés par la réduction et la fragmentation de leur habitat
(exploitation du bois, plantations de palmiers à huile pour produire de
l’huile de palme) et par le trafic illégal de jeunes animaux, les orangsoutans pourraient disparaître dans les 10 prochaines années.
Des actions concrètes pour les protéger
Depuis plus de 10 ans, Hutan a suivi 25 orangs-outans au jour le jour et
développé un projet pilote d’éco-tourisme avec la population locale. Des
villageois sont formés pour accueillir les touristes chez eux et les
emmener observer des orangs-outans sauvages en forêt. Source
d’emplois pour les habitants de la région, ce projet pilote les incite à
gérer eux-mêmes leur patrimoine naturel. De plus, Hutan étudie et
cherche à comprendre l’impact des plantations de palmiers pour la
production d’huile de palme sur la vie des orangs-outans. Il s’agit de
trouver le meilleur moyen de rendre compatible la vie de ces animaux
avec la production industrielle.
Enfin, Hutan a initié un travail de conservation des éléphants de Bornéo
par la gestion des conflits avec l’homme. Une coopération étroite avec la
population locale est indispensable afin de diffuser l’importance de
préserver leur faune et leur flore. Elle devient d’autant plus vitale
lorsqu’il s’agit de gérer les conflits hommes/éléphants. Pour parer à la
destruction des plantations des villageois par les éléphants, Hutan a
formé des assistants qui installent des clôtures. L’abattage des éléphants
est ainsi évité.
Les récentes études ont démontré que les orangs-outans sont capables
de recoloniser les forêts réhabilitées après leur destruction. De plus, la
présence d’orangs-outans a été mise en évidence au sein d’ilots
forestiers isolés par les plantations d’huile de palme mais aussi au sein
même de ces cultures. Les orangs-outans sont amenés à consommer les
jeunes pousses de palmier à huile ainsi que leurs fruits provoquant ainsi
des conflits avec les producteurs.
57
Actions en 2014 :
- En 2014, 30 orangs-outans ont été suivis.
- L’équipe de Hutan a rencontré quelques soucis avec un groupe de
9 éléphants qui est resté piéger dans une petite forêt à côté d’un
village. Leur présence au sein de ce village a causé pas mal de
dégâts provoquant des conflits avec les villageois. Ces éléphants
ont finalement pu être transloqués au bout de deux mois et demi.
- Des actions pédagogiques ont été menées dans 44 écoles touchant
ainsi 7 000 élèves.
- 175 patrouilles de jour et 61 de nuit ont été effectuées.
- L’équipe a continué de s’occuper des pépinières nécessaires au
programme de reforestation.
- Les équipes d’Hutan ont assuré la formation des salariés du
département forestier de Sabah à travers plusieurs ateliers,
notamment sur la gestion de faune sauvage, l’utilisation de GPS,
l’identification d’arbres, etc.).
- Deux corridors établis via des terres achetés par l’intermédiaire de
la World Land Trust vont être ajoutés à la réserve déjà existante à
Kinabatangan.
- 12 articles scientifiques et 40 articles de presse ont été publiés en
2014, de même que 40 présentations orales dispensées dans
diverses conférences et ateliers.
58
Malaisie : les calaos
Avec l’association HUTAN
Des espèces en sursis
A Bornéo, la région de la rivière Kinabatangan abrite une faune
extraordinaire, dont 8 espèces de calaos : calao coiffé, calao casqué, calao
rhinocéros, calao festonné, calao à casque rouge, calao largup, calao
charbonnier et calao pie malais. Ces oiseaux sont dépendant des grands
arbres, dont les creux formés dans les troncs leur permettent d’installer
leurs nids. Malheureusement, la conversion des forêts en palmeraies, en
faveur de la production d’huile de palme, diminue les sites de nidification
disponibles pour les calaos. Ces derniers ne subsistent plus que dans des
îlots forestiers, parfois isolés les uns des autres.
Des actions concrètes pour les protéger
En collaboration avec l’association HUTAN, les zoos de Chester en
Angleterre, Woodland Park aux USA, et le ZooParc de Beauval en France,
BEAUVAL NATURE soutient un projet de protection des calaos de Bornéo.
Ce projet a pour objectifs :
- d’étudier les différentes espèces de calaos présentes dans des zones
cibles de la Kinabatangan afin de connaître leur cycle de reproduction et de
migrations,
- d’étudier la qualité de l’habitat dans ces zones, en déterminant
notamment si ces zones sont propices à l’alimentation et à la reproduction
des calaos,
- de placer des nids artificiels permettant aux calaos de se reproduire
malgré l’absence de grands arbres dans certaines zones,
- de former des équipes locales pour suivre et protéger les calaos,
- de promouvoir la recherche et la conservation des calaos de la région,
- de développer des programmes pédagogiques avec les communautés
locales concernant la conservation des calaos de la région.
Actions en 2014 :
En 2014, l’équipe sur place a surveillé 2 cavités naturelles creusées dans
des troncs et 5 nids artificiels, lieux de nidification potentiels pour les
calaos de la région du Kinabatangan. Ils ont eu la chance d’observer un
couple de calao rhinocéros en train de nicher dans l’une de ces 2 cavités.
Voilà 1 an maintenant que des soigneurs de Beauval et de Chester ont eu
l’occasion de se rendre en Malaisie afin d’y installer des nids artificiels
pour les calaos de cette région. Les enregistreurs de données placés au
niveau des nids ont été récupérés et sont en cours d’analyse. Les premiers
résultats semblent toutefois indiquer que ces nids sont utilisés,
notamment par un couple de calao pie (cf photo à gauche).
59
Maroc : magot
Avec BMCRif
Une espèce en sursis
Estimée à 17 000 individus en 1975, la population totale de magot est
aujourd’hui évaluée à 15 000 individus, dont 200 àGibraltar.
Classée espèce en danger » par l’UICN, les magots sont menacés par la
perte de leur habitat dû à l'exploitation forestière intensive, le
défrichement des terres pour l'agriculture, et le surpâturage par le bétail.
A cela s’ajoute le commerce illégal pour le marché des Nouveaux Animaux
de Compagnie, plus de 300 jeunes magots étant capturés chaque année
dans la nature puis revendus.
Des actions concrètes pour la protéger
Depuis 2009, l’association BMCRif (Barbary Macaque Conservation in the
Rif) étudie la relation entre les populations locales et les magots dans la
région pastorale de Bouhachem au nord du Maroc où une coexistence
entre les hommes et ces primates est difficile. Les actions de
sensibilisations menées sur place ont permis de changer les mentalités et
les bergers sont aujourd’hui chargés de suivre et de localiser les
populations de magots de cette région. Plusieurs programmes de
sensibilisation, notamment dans les écoles, ont été mis en place. En 2 ans,
les équipes de BMCRif se sont déjà rendues dans 18 écoles situées afin de
faire prendre conscience à la nouvelle génération de l’intérêt de protéger
cette espèce et les forêts où elle vit. L’association organise également de
nombreux événements sportifs et culturels, tels des tournois de football
où des expositions afin d’y délivrer un message fort pour la conservation
des magots. La construction d’un centre de conservation et d’éducation
est en cours.
Actions en 2014 :
Le 19 juillet dernier, l’équipe du Barbary Macaque Awareness and
Conservation (BMAC) s’est rendue à Rabat, au Maroc afin de sensibiliser et
d’éduquer 95 enfants à la protection des magots, trop souvent victimes du
commerce des NACs. Parallèlement aux actions dans les écoles, la
construction du Centre de Conservation et d’Education dans la région de
Bouhachem a progressé à grands pas. De nombreux particuliers ont
d’ailleurs contribué à la construction de ce dernier offrant gracieusement
éviers, fenêtres et autres matériaux. Cela démontre à quel point la
population locale est favorable à la construction d’un tel Centre au sein de
leur région.
60
Népal : panda roux
Avec le Red Panda Network
Une espèce en sursis
Surnommé « renard de feu », le panda roux est classé comme « vulnérable »
par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). En effet,
de nombreuses menaces pèsent sur cette espèce, telles que la dégradation
de son habitat, notamment via les feux forestiers, et l’expansion de
l’agriculture.
La région de Panchthar-Ilam-Taplejung (PIT), au Népal, abrite 25% de la
population mondiale du panda roux ce qui fait d’elle une zone prioritaire
pour la conservation de cette espèce.
Des actions concrètes pour la protéger
L’ONG Red Panda Network soutenue par le programme d’élevage Européen
(EEP) des pandas roux, a mis en place un programme de conservation
communautaire pour lequel 42 gardes forestiers, issus des communautés
locales, ont été embauchés.
Ces derniers sont de vrais ambassadeurs pour la conservation des pandas
roux, notamment auprès des communautés où ils ont été recrutés.
Ces gardes effectuent un travail de suivi et de recensement des populations
de pandas roux au Népal. Ils mettent en place et animent des actions
pédagogiques auprès des populations locales, et organisent le combat contre
les feux de forêt.
Actions en 2014 :
En 2014, 30 zoos européens, dont le ZooParc de Beauval via son association
Beauval Nature, ont accepté de contribuer financièrement à ce programme
de conservation, ce qui a permis d’embaucher 4 gardes forestiers
supplémentaires.
61
Papouasie : kangourou arboricole
avec le Woodland Park Zoo
Une espèce en sursis
Les forêts de Nouvelle Guinée sont détruites à un rythme très alarmant
par l’exploitation minière et forestière. Les kangourous arboricoles sont
menacés par la perte de leur habitat liée à la conversion des forêts en
terres agricoles, principal moyen de subsistance pour les populations de
cette région.
Des actions concrètes pour la protéger
Ces dernières années, le Woodland Park Zoo (USA) a travaillé à la création
de zones protégées pour les kangourous arboricoles en Papouasie. Une
aire protégée située dans la péninsule d’Huon a été officiellement
reconnue en 2009. C’est la première zone protégée en Nouvelle Guinée !
Elle couvre 760 km2, soit 35 villages avec une population totale de 10.000
habitants qui ont donné des terres pour la création de cette réserve. Elle
permettra de conserver leurs ressources naturelles, en particulier l’eau,
mais aussi toutes les espèces qui y habitent, comme les dendrolagues de
Matschie. En parallèle, des études de densité et de distribution ainsi que
des observations sur l’utilisation de l’environnement naturel par les
kangourous arboricoles sont en cours. Un programme d’éducation et de
santé pour les communautés locales complète toutes ces actions.
Actions en 2014 :
Le programme a poursuivi la gestion de l’aire protégée YUS créée pour la
protection des dendrolagues en Papouasie. Cette gestion a inclus les
points suivants :
- Des patrouilles mensuelles de 7 jours pour le suivi de l’aire protégéeet
pour la vérification de l’absence de signes d’activités illégales
(braconnage, coupe de bois, etc.).
- Suivi des récifs de coraux sur la côte et mise en place de patrouilles
côtières.
- Le suivi télémétrique de dendrolagues pendant 8 mois.
- Le prélèvement d’échantillons biologiques pour l’évaluation médicale
des animaux.
- L’établissement d’un plan de gestion durable de la réserve á long
terme.
- La mise en place de programmes éducatifs et médicaux auprès des
communautés locales.
- La production et la vente de café et cacao.
- La formation des rangers et des villageois aux diverses activités.
62
Philippines : cacatoès des Philippines
avec la Fondation Katala
Une espèce en sursis
Le cacatoès des Philippines ne se rencontre que dans les forêts basses et
les mangroves des Philippines, dans l’archipel de Palawan. Ces dernières
décennies, l’espèce s’est retrouvée au bord de l’extinction. En 1998,
seulement une vingtaine de cacatoès est dénombrée à Rasa, petite île
corallienne de la côte est de Palawan.
Les raisons de son déclin ont été nombreuses :
• Destruction de son habitat, en particulier des arbres où l’espèce nidifie et
se nourrit,
• Abattage systématique de tous les oiseaux considérés comme nuisibles
par les agriculteurs,
• Capture pour le marché des animaux de compagnie,
• Tempêtes tropicales.
Des actions concrètes pour la protéger
Le ZooParc de Beauval accueille l’une des plus importantes populations
d’Europe et gère le Programme d’Elevage Européen (EEP) pour cette
espèce. BEAUVAL NATURE soutient activement la Fondation Katala aux
Philippines, pour la préservation des lieux de vie des cacatoès.
Depuis 2010, de nombreuses actions ont porté leurs fruits :
• L’île de Rasa, qui héberge la plus grande densité de cacatoès des
Philippines, a été classée comme réserve naturelle,
• Une grande campagne de reforestation de cette île a été organisée avec
l’aide des populations locales,
• De nombreux bébés mouraient de faim par manque de ressources
alimentaires. Ils ont été recueillis et libérés sur une autre zone de l’île,
• Un réseau de gardiennage par des braconniers repentis a été organisé
avec succès : la population locale d’oiseaux est passée de 20 à 200
individus. Ce réseau de gardes a été étendu sur les îles avoisinantes, où des
réserves municipales ont été créées.
Ce programme de conservation ne protège que 25 % de la population
totale, mais les efforts de la Fondation Katala, avec le soutien d’BEAUVAL
NATURE , ont permis de déclasser le cacatoès des Philippines du rang des
espèces « en danger critique d’extinction » vers le statut « en danger »,
selon les critères de l’UICN (Union Internationale pour la conservation de la
Nature).
63
Actions en 2014 :
- Après une lutte acharnée de plus d’un an au niveau local, national et
international, la construction d’une centrale électrique à charbon à
proximité de Rasa, principal sanctuaire des cacatoès des Philippines, a
été annulée. Les réintroductions de cacatoès des Philippines vont à
présent pouvoir reprendre. Un atelier de préparation de ces relâchés a
déjà été organisé à Manille avec les représentants de Rasa et des îles
environnantes, îles où ces réintroductions vont s’effectuer.
64
République du Congo : chimpanzés
avec l’institut Jane Goodall
Une espèce en sursis
Les forêts gabonaises abritent la plus importante population de
chimpanzés d’Afrique centrale. Le Gabon a pourtant fait face à une
diminution de 50 % de leurs effectifs ces 20 dernières années et la
population de chimpanzés communs est aujourd’hui estimée à 40 000
individus.
La chasse illégale, qui alimente le commerce de viande de brousse et le
marché d’animaux de laboratoire et d’agrément contribue à ce déclin. Elle
laisse derrière elle de nombreux jeunes chimpanzés orphelins. La
destruction des habitats, et plus récemment les épidémies mortelles du
virus EBOLA, aggravent la situation.
Les connaissances des populations locales concernant les grands singes
sont disparates : les menaces, la réalité de leur déclin, leur rôle écologique
sont peu connus. Ce sont ces éléments importants qui ont conduit l’institut
Jane Goodall France à créer en 2008 une antenne au Gabon pour y
conduire de nombreux programmes éducatifs.
Des actions concrètes pour la protéger
BEAUVAL NATURE a décidé d’aider l’Institut Jane Goodall dans sa
démarche de sensibilisation des populations locales :
• Sensibiliser les populations sur l’importance du chimpanzé dans le
maintien des forêts et par conséquent dans la conservation de toutes les
autres espèces qui y vivent,
• Susciter chez chacun l’envie de protéger cette espèce et son
environnement,
• Sensibiliser les populations sur l’hygiène, la santé et les conséquences
sanitaires liées à la vie à proximité des chimpanzés,
• Sensibiliser les populations sur les lois qui protègent les chimpanzés.
Actions en 2014 :
Suite à une épidémie de rage dans la réserve de Tchimpounga au Congo
qui a décimé 30 personnes dans cette région, l’institut Jane Goodall,
soutenu par Beauval Nature, a mis en place un programme de vaccination
contre la rage des 170 chimpanzés du centre de réhabilitation de
chimpanzés crée par Jane Goodall dans cette région. Parallèlement, un
programme de vaccination des communautés locales et des chimpanzés
sauvages de la réserve a aussi été établi et devrait se poursuivre en 2015.
65
République Démocratique du Congo : l’okapi
avec la fondation Gilman
Une espèce en sursis
Depuis des siècles, la forêt d’Ituri sert de refuge aux okapis ainsi qu’à des
populations de pygmées dépendantes des ressources naturelles de ce
milieu. L’ouverture d’une route à travers cette forêt a entraîné un afflux
d’immigrés en quête de nouvelles terres cultivables. Il en résulte une
exploitation incontrôlée de la forêt et c’est tout son équilibre écologique
qui est menacé.
La guerre civile, qui sévit depuis des années dans le pays, entraîne un
accroissement du braconnage et de la déforestation. Il ne resterait plus
que 10 000 à 15 000 okapis à l’état sauvage sur 30 000 dénombrés avant
la guerre civile !
Des actions concrètes pour la protéger
En 1987, Gilman International Conservation (GIC) a établi un partenariat
avec l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) pour
protéger l’okapi et son habitat. En 2008, des okapis ont été «
redécouverts » dans la forêt de Semiliki, en RDC.
Ce programme gère aussi la population d’okapis hébergée dans le centre
de recherche. Un grand programme d’éducation pour les tribus pygmées
de cette région a été mis en place.
La Fondation Gilman International Conservation a déjà atteint de
nombreux objectifs, grâce notamment au soutien de BEAUVAL NATURE :
• Signature d’un nouveau contrat, valable jusqu’en 2015, entre Gilman
International Conservation et l’Institut Congolais pour la Conservation de
La Nature.
• Augmentation des patrouilles sur la réserve, contre la pression des
exploitations minières illégales et la chasse pour la viande de brousse,
• Entrainement de nouveaux gardes et développement de leur
équipement (GPS, ordinateurs, téléphones satellites, uniformes,
véhicules...),
• Scolarisation de 120 enfants de la région depuis 2010,
• Développement d’un programme de reforestation avec le soutien des
communautés locales,
• Développement d’un programme d’éco-tourisme.
66
Actions en 2014 :
-L’ICCN (Institut Congolais pour la Conservation de la Nature) a
augmenté le nombre de patrouilles sur Epulu. Le projet de
conservation des okapis auquel BEAUVAL NATURE participe, soutien
l'ICCN via le paiement de primes de résultats pour les patrouilles, des
rations pour les gardes en patrouille, du carburant et des pièces de
rechange pour les camions et les motos, de la formation, de l'entretien
des postes de patrouille, et des soins de santé pour les familles des
gardes. Ainsi, il semblerait que le calme soit revenu au sein de la
réserve d’Epulu. Toutefois certaines zones de la réserve continuent de
subir des assauts de la part des rebelles, notamment pour l’accès à
plusieurs mines d’or.
-Un ultimatum a été lancé aux braconniers et aux mineurs clandestins !
On estime à 70 le nombre de camps miniers illégaux (or, diamants….)
au sein même de la réserve d’okapis en RDC. Le 1er octobre dernier, les
autorités congolaises ont donc lancé un ultimatum aux mineurs et
braconniers, leur ordonnant de quitter la réserve avant le 15 octobre.
Afin de les encourager à respecter cette demande, il a été convenu
qu’aucunes poursuites juridiques ne seraient engagées à leur encontre
s’ils évacuaient la zone avant cette date. Depuis le 15 octobre dernier,
la police congolaise, les militaires et les gardes de l’ICCN (Institut
Congolais pour la Conservation de la Nature) ratissent la zone à la
recherche de ceux qui n’auraient pas respecté cet ultimatum… Une
grande avancée dans le combat que mène toute l’équipe de l’OCP
(Okapi Conservation Project) contre les braconniers et mineurs illégaux.
- Le programme d'agroforesterie continue à améliorer la production
agricole et la fertilité des sols pour les agriculteurs de la région,
réduisant la nécessité de convertir la forêt tropicale pour la production
agricole. Cette activité génératrice de ressources pour les populations
locales réduit le nombre de personnes qui s’impliquent dans des
activités illégales pour soutenir leurs familles. L'année dernière, 15 032
arbres ont été replantés, deux tonnes et demi de semences et d'outils
nécessaires aux agriculteurs de la région et des coopératives
communautaires ont été achetés. Des potagers ont été établis dans
sept villages.
67
République Démocratique du Congo : bonobo
Avec les amis des bonobos du Congo
Une espèce en sursis
Après plusieurs décennies de guerre en République Démocratique du
Congo (RDC), le bonobo a été décimé par la chasse, le commerce de
viande de brousse et la perte de son habitat face à une pression humaine
croissante et à une utilisation anarchique de la forêt. Il ne subsisterait que
5 000 à 10 000 bonobos à ce jour, contre une centaine de milliers dans les
années 1990.
Des actions concrètes pour la protéger
Depuis sa création en 1994, l’association de droit congolais les Amis des
Bonobos du Congo (ABC) met en œuvre un programme intégré de
conservation pour cette espèce. Ce programme consiste à recueillir de
jeunes bonobos au sein du sanctuaire LOLA YA BONOBO, dont les mères
ont été victimes de braconnage. Après un séjour au centre de sauvegarde,
les bonobos sont réintroduits au sein de zones protégées. Depuis 1994,
l’ABC a reçu plus de 90 bonobos au sanctuaire. Dès 2009, une quinzaine de
bonobos réhabilités au sanctuaire ont été relâchés à EKOLO YA BONOBO,
une réserve spécialement créée au sein de l’habitat d’origine du bonobo.
L’ABC organise des visites et autres activités éducatives à destination des
jeunes Kinois, des fonctionnaires responsables de l’application effective
des lois sur la protection de l’environnement, et des villageois résidant à
proximité du site de relâcher. Les programmes éducatifs de l’ABC ont
touché plus de 50 000 personnes en 2011.
Pour produire un effet durable, les réintroductions doivent s’inscrire dans
un programme intégré de protection visant à atténuer les principaux
facteurs de risque pour l’espèce et comprenant notamment des activités
de sensibilisation communautaire et d’éducation, des patrouilles antibraconnage et des microprojets socio-économiques favorisant le
développement des populations locales.
Actions en 2014 :
-La nurserie a accueilli de nouveaux orphelins. Ces nouveaux arrivés ont
ainsi reçu le suivi médical et nutritionnel nécessaire à leur réhabilitation. La
nurserie avait justement fait peau neuve en 2013 : les améliorations
apportées visent à réduire les infections respiratoires, particulièrement
dangereuses pour les petits de la nurserie. Ils sont en effet très fragiles
puisqu’ils n’ont malheureusement pas pu bénéficier totalement de
l’immunité naturelle de leurs mères biologiques. Chez les adultes, plusieurs
petits ont vu le jour au sanctuaire.
68
-EKOLO YA BONOBO, la zone de réintroduction des Bonobos recueillis par
le sanctuaire, a également eu la chance de voir venir au monde le
quatrième bébé depuis que les réintroductions dans cette zone ont été
amorcées en 2009. Ainsi, 12 bonobos adultes évoluent et se reproduisent
au sein de cette réserve, un grand espoir pour le futur de ces animaux
dont les premières années de vie furent difficiles. Un nouveau groupe de
bonobos issu du sanctuaire sera prochainement réintroduit à Ekolo ya
Bonobo, à quelque distance du groupe actuel, permettant la dynamique
de fusion-fission habituelle aux bonobos sauvages.
Les activités d’éducation à la Conservation des bonobos se sont
poursuivies. Plusieurs groupes scolaires ont visité le sanctuaire. Un
éducateur de l’ABC dispense également des présentations dans les écoles
de Kinshasa, en préparation des visites scolaires au sanctuaire. Ces
sessions permettent aux élèves de mieux assimiler les messages
éducatifs sur le bonobo, les risques qui le menacent, et les moyens de
protection. Ces visites ont atteint presque 9000 élèves et enseignants.
Enfin, l’ABC a investi dans l’achat d’une nouvelle pirogue permettant aux
élèves de longer la réserve EKOLO YA BONOBO par le fleuve et
d’observer ainsi les bonobos dans leur milieu naturel.
69
Sénégal : lamantin
Avec Océanium
Une espèce en sursis
Avec moins de 10 000 individus subsistant dans la nature et une reproduction
lente, le lamantin africain figure parmi les espèces dîtes « vulnérables » sur la
Liste Rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature).
La chasse, traditionnelle dans nombre de communautés de l’ouest africain,
représente la principale menace, notamment dans le bassin du Niger. Partout
interdite, elle reste pourtant encore largement pratiquée.
Une autre menace pesant sur le lamantin provient de la destruction de son
habitat, due à l’ensablement et à l’aménagement agricole des plaines
inondables, à la pollution, à la construction de barrages pour l’irrigation ainsi
qu’au déboisement des mangroves. La prise au piège dans des filets de pêche
entraîne également des pertes importantes.
Des actions concrètes pour la protéger
En 2006, l’association Océanium s’est engagée dans une vaste opération de
sauvetage des lamantins piégés dans les eaux du fleuve Sénégal. En effet, ce
fleuve connaît périodiquement d’importantes crues, conduisant les lamantins à
remonter très loin dans les bras de ce dernier, jusqu’à y rester prisonniers lors
de la décrue. Afin d’assurer la surveillance du fleuve, Océanium a mis en place
un réseau de sentinelles. Ces dernières ont pour mission de sensibiliser les
populations locales à la préservation des lamantins et de leur habitat. Elles
alertent par ailleurs les équipes d’Océanium lorsque des animaux sont piégés et
qu’il est nécessaire de les capturer pour les transférer dans une autre zone du
fleuve. Beauval Nature a décidé de s’engager auprès d’Océanium dans le
financement du fonctionnement de ce réseau de sentinelles.
Parallèlement à cette action, un projet de reboisement de la mangrove
sénégalaise a été initié permettant d’impliquer les populations locales,
notamment les écoles, dans la replantation de tout un écosystème naturel,
abritant une faune d’une richesse extraordinaire, y inclus les lamantins.
Plus de 100 millions de palétuviers ont déjà été replantés, représentant 5 500
hectares de mangroves, reconstitués grâce à la mobilisation de 110 000
personnes venant de 408 villages du Sénégal.
Actions en 2014
Mobilisation autour du projet
Dès Septembre 2014, l’association Oceanium a communiqué auprès des
équipes, des jeunes et des écoles sur le sauvetage des lamantins. Ainsi plusieurs
rencontres ont étés organisées avec les jeunes et les autorités locales de
Matam, Nawel et de Kanel, pour la mise en œuvre du plan d’action participatif.
70
La mission à Matam a eu pour vocation de renforcer la prévention dans le
milieu scolaire et de donner aux enseignants les moyens de former de façon
ludique les sentinelles du futur. C’est donc au travers de classes participatives
que le Président de l’Océanium Mr Haidar El Ali a échangé avec les élèves et les
enseignants.
Intervention
Renforcement de la formation des jeunes sentinelles concernant les stratégies
d’alerte précoces. Cette formation consiste à leur donner les outils nécessaires
pour convaincre la population de l’importance et du rôle des lamantins et à
améliorer les alertes précoces, pour réduire les risques de perte des lamantins.
Répartition des tâches
Pour une réussite du projet, des groupes ont été formés : une équipe de jeunes
chargé de lancer l’alerte, de sauver les lamantins, et de veiller à leur survie, un
superviseur chargé de suivre les actions et d’établir régulièrement un rapport.
Renforcement de la communication et lien avec une école française
Dans le cadre du renforcement de la communication autour de la protection
des lamantins, Oceanium a aidé à mettre en relation une école française avec
une école volontaire de Matam. Cette mise en relation permettra d’accroître le
travail pédagogique.
71
Sénégal : Parc National de Niokolo Koba
Avec Océanium
Des espèces en sursis
Le Parc National du Niokolo Koba, au Sénégal, reste l’un des derniers remparts
contre l’avancée du désert, très rapide dans cette région du monde. Ce parc
abrite une faune d’une grande richesse : lions, guépards, éléphants,
hippopotames, chimpanzés mais aussi l’élan de Derby, la plus grande antilope
du monde. Malheureusement, les feux de brousse continuent de ravager les
forêts sénégalaises, menaçant de faire disparaître ces dernières, ainsi que les
espèces qu’elles abritent. Chaque année, lors de la saison sèche, 1 500 feux de
brousse sont recensés au Sénégal, causés par la combustion du couvert
herbacé, qui peut atteindre 3 mètres de hauteur dans certaines régions. Ces
incendies sont, pour la majorité, la conséquence des activités humaines telles
que la mauvaise maîtrise des feux domestiques, la collecte du miel sauvage
dans les arbres ou bien les campements de chasseurs qui brûlent les forêts
pour en faire sortir le gibier.
Des actions concrètes pour les protéger
Dans le but de protéger le Parc National du Niokolo Koba contre les feux de
brousse, BEAUVAL NATURE s’est engagée auprès de l’association Océanium.
L’objectif de cette collaboration est de renforcer les capacités d’intervention
sur les zones les plus sensibles du parc du Niokolo Koba par l’acquisition de
réservoirs-pompes mobiles d’une capacité unitaire de 1 000 litres.
En parallèle, Océanium souhaite développer la mobilisation des villageois face
à la lutte contre les feux de brousse, en leur apportant notamment une
formation et des moyens matériels, ainsi qu’en créant un réseau de
surveillance à travers le pays. Ceci permettra de restaurer le Parc de Niokolo
Koba et de préparer la réintroduction d’espèces quais disparues comme
l’éléphant ou l’éland de Derbie
Actions en 2014 :
Mobilisation autour du projet
L’association Océanium, a continué de mobiliser les populations limitrophes du
Parc du Niokolokoba pour la lutte contre les feux de brousse. Oceanium a
sollicité les comités locaux mis en place dans chaque village pour accompagner
la mobilisation des ressources humaines et la sensibilisation des populations
exposées.
En 2014, 6 équipes mobiles de volontaires de l’Océanium ont été mise en place
et ont sillonné les zones les plus ravagées par les feux de brousse. Les
volontaires ont pour objectif de sensibiliser, de mobiliser les populations dans
le cadre d’un comité de surveillance de lutte contre les feux de brousse et
surtout d’agir pour éteindre les feux. Ils ont été équipés de: 6 véhicules, type
pick up 4X4, de réservoirs avec pompe, de râteaux, de pelles, de « battes » à
72
feux.
Sensibilisation et mis à disposition des moyens matériels nécessaires
Plusieurs missions dans différentes zones (Parc du Niokolokoba, Tambacounda,
Kedougou, Touba fall, Sinthiou malem, Koussanar) ont été organisées.
L’objectif était, d’une part, de porter l’information aux autorités en leur
demandant leur aide pour faciliter les actions de lutte contre les feux de
brousse et d’autre part, les sensibiliser et mettre à leur disposition des moyens
techniques, humains et matériels pour la réduction des risques et catastrophes.
73
Sierra Leone : chimpanzés de l'ouest
avec le sanctuaire de TACUGAMA
Une espèce en sursis
La Sierra Leone abrite l’une des plus importantes populations de chimpanzés
de l’ouest. Bien que les chimpanzés soient intégralement protégés en Sierra
Leone, ils paient encore un lourd tribu au braconnage, à la chasse pour la «
viande de brousse » et à la déforestation.
Ainsi, cette sous-espèce de chimpanzés a déjà totalement disparu de trois des
pays de son aire de distribution. Avec une population actuelle estimée entre
20 000 et 50 000 individus, le chimpanzé de l’ouest est en danger de
disparition.
Des actions concrètes pour la protéger
Créé en 1995, le sanctuaire de Tacugama accueille les chimpanzés victimes du
commerce illégal et de la déforestation. En 2008, Tacugama s’est impliqué
dans une nouvelle mission avec le soutien de Beauval Nature (Association
Beauval Conservation et Recherche) : effectuer un recensement des
populations de chimpanzés en Sierra Leone. Grâce à ce travail, la distribution
actuelle des chimpanzés dans ce pays a pu être définie, de même que l’état
actuel des populations et de leur habitat naturel.
Cette mission a aussi permis d’identifier des zones de réintroduction
potentielles pour les chimpanzés du sanctuaire de Tacugama.
Ce travail s’est conclu en 2010 par d’excellentes nouvelles ! La population en
Sierra Leone est en fait supérieure aux estimations ! 4 800 animaux ont été
recensés pour une estimation initiale de 2000.
Pour maintenir cette population, des zones protégées doivent être créées.
Actions en 2014 :
L’année 2014 a été une année très difficile pour ce programme. Situé en plein
cœur de la Sierra Leone, le sanctuaire a donc été confronté à la crise liée au
virus EBOLA. Le sanctuaire a dû être fermé aux visiteurs durant plus de 4 mois.
Le programme d'éducation au sein des écoles a également été mis en attente
depuis ces 6 derniers mois en raison de la fermeture de ces dernières. De
même, tout le travail de terrain a été mis en attente.
Afin d’aider les acteurs du programme à surmonter cette crise, le programme
a lancé un appel d’urgence auquel Beauval Nature à répondu. Ainsi, 1 000€
ont été donné au sanctuaire et ont permis d’acheter de la nourriture aux
chimpanzés.
74
USA : Symposium sur les flamants
TAG des ciconiformes
Un Symposium sur les flamants a eu lieu entre le 5 et 9 Octobre 2014 au Sea World de San
Diego. Beauval Nature a contribué à son financement.
Un total de 101 participants provenant de 57 organisations différentes et 18 pays ont assisté
à la réunion.
Nous attendons maintenant la publication des conclusions de ce symposium qui devraient
être distribuées en 2015.
Un livre sera aussi publié sur la conservation des flamants à travers le monde.
75
Rapport Recherche 2014
76
Introduction :
L’année 2014 a été une année de transition pour la Recherche. En effet, suite au changement du
Directeur de la Recherche de l’Association Beauval Nature, il a fallu du temps à ce dernier
pour redéfinir les projets à mener.
Toutefois, malgré le fait que les dépenses en Recherche ont été nulles en 2014, ce n’était pas le cas
pour les activités. En effet, 2014 a vu plusieurs projets initiés précédemment se concrétiser,
notamment avec 6 parutions scientifiques dans diverses revues.
Liste des publications en 2014 :
•
Bussière H., Mulot B., Bairrao Ruivo E., Pasquet E. Subspecies identification with mtDNA and
morphometrics in captive palm cockatoos, Probosciger aterrimus. J Zoo Aq Res. 2014. 2(1): 17.
•
Redelsperger F., Cornelis G., Vernochet C., Tennat BC., Catzeflis F., Mulot B., Heidmann O.,
Heidmann T., Dupressoir A. Capture of syncytin-Mar1, a fusogenic endogenous retroviral
envelope gene involved in placentation in the Rodentia squirrel-related clade. J Virol. 2014.
Jul; 88(14): 7915-7928.
•
Cornelis G., Vernochet C., Carradec Q., Souquere S., Mulot B., Catzeflis F., Nilsson M., Pierron
G., Heidmann O., Zeller U., Dupressoir A., Heidmann T. Retroviral envelope gene captures
and syncytin exaptation for placentation in Marsupials. Proc Natl Acad Sci USA.
•
Galateanu G., Hermes R., Saragusty J., Göritz F., Potier R., Mulot B., Maillot A., Etienne P.,
Bernardino R., Fernandes T., Mews J., Hildebrandt TB. Rhinoceros feet step out of a rule-ofthumb: a wildlife imaging pioneering approach of synchronized computed tomographydigital radiography. PLoS One. 2014. Jun 25; 9(6).
•
Nicol JT., Liais E., Potier R., Mazzoni E., Tognon M., Coursaget P., Touzé A. Serological crossreactivity between Merkel cell polyomavirus and two closely related chimpanzee
polyomaviruses. PLoS One. 2014. May 9; 9(5).
•
Mulot B. 2014. Koala retrovirus related diseases in European zoo-based koalas
(Phascolarctos cinereus). In The Koala and its Retroviruses: Implications for Sustainability and
Survival, ed. Geoffrey W. Pye, Rebecca N. Johnson and Alex D. Greenwood. Technical Reports
of the Australian Museum, Online 24: 51–54, http://dx.doi.org/10.3853/j.18354211.24.2014.1614
77
Rapport communication 2014
78
REALISATIONS EN 2014
SITE INTERNET
•
•
Développement d’un nouveau site internet, distinct du site de zoobeauval.
Chapeauté par ZooBeauval
PARRAINAGES
Très grand succès en 2014 : 88.676 € !
2010
14 699 €
2011
44 975 €
2012
61 906 €
2013
77 947 €
2014
88 676 €
100 000 €
90 000 €
80 000 €
70 000 €
60 000 €
50 000 €
40 000 €
30 000 €
20 000 €
10 000 €
- €
2010
2011
2012
2013
2014
Meilleure année, avec une progression constante depuis la création des parrainages.
La mise en ligne des paiements a porté ses fruits
79
Opération
Opération commerciale en oct-nov (livre photo offert pour un parrainage) qui a permis une forte augmentation
et n’a pas pour autant gêné le mois de décembre, traditionnellement notre plus gros mois.
Quelques chiffres amusants sur les parrainages :
•
46 animaux à parrainer
•
2496 parrains
•
2021 parrainages en ligne pour 58.000 €
•
640 parrainages Poste pour 12.200 €
•
Animal le plus parrainé ?
•
•
Toujours Liao panda roux et Asu Tigre de Sumatra
Le moins parrainé ?
•
Les paresseux…
EN PREPARATION : LES BOXS PARRAINAGES
Cette opération n’a pas pu être menée pour des problèmes législatifs (impossible à l’association de « vendre ».
Il faut rester dans une enveloppe beaucoup plus basse.
Des parrainages Boxs : 4 éditions spéciales par an : Noël. St valentin, Printemps et automne. Box avec peluche
de l’animal concerné, goodies (porte-clés, autocollants et autres), fiches imprimées Beauval Nature, mise en
avant de nos programmes, etc. Mise en vente chère (150€) pour garder le côté premium et édition limitée.
Lancement printemps 2014 avec la panda box.
LA MAISON DE LA CONSERVATION
Informations et jeux autour de la campagne EAZA. Récolte de fonds (ainsi que par le biais de tirelires disposées
dans les points restauration du ZooParc. Le succès de cette maison se confirme !
80
•
•
•
•
Vente des Zoologistes Juniors (cf. paragraphe) et des pandas Juniors
Maquillage d’enfants
Informations, panneaux, vidéos sur les programmes et les actions menées par ABCR
Informations sur les parrainages et vente.
•
•
•
•
•
4780 € parrainages pris à la Maison de la Conservation
Kiosque Pandas et Maison de la Conservation : 11.000 €
Nouvelles tirelires dans le Zoo
Récolte 2013 : 6 350 €
Objectif 2014 : 5364 € : décevant !
ZOOLOGISTE JUNIOR ET PANDA JUNIOR : 5€
Livret de jeu « Zoologiste Junior » et « panda junior » vendus au profit d’ABCR. Les enfants doivent remplir un
livret dans le ZooParc, puis le ramener aux animatrices, qui vérifient les réponses et leur donnent en
récompense en badge « Je suis un Zoologiste Junior », une affiche, un diplôme. Ils doivent également prêter le
serment du Zoologiste Junior.
Les bénéfices sont intégralement reversés à Beauval Nature.
LES JOURNEES BEAUVAL CONSERVATION EN 2014
Mise en place de différentes Journées de la Conservation, appelées Journées Beauval Conservation, à
destination du grand public, selon un calendrier établi sur l’année
•
•
Responsable : Laure Pelletier, aidée d’une stagiaire Stéphanie Cadet.
6 Journées Beauval Conservation
• AOP St Maure de Touraine
• Journée des rapaces
• Journée du développement durable à destination des scolaires
• Journée des okapis
• Journée des tatous
• Journée des rhinocéros
1ère Journée Beauval Conservation
23 avril 2014
• Une journée en partenariat avec l’AOP St Maure de Touraine, où l’idée était de présenter à notre
public un de nos partenaires principaux et de promouvoir le mécénat.
• Livret distribué aux visiteurs
• Mini jeux
• Stand de dégustation du fromage Ste Maure de Touraine
• Valorisation du partenariat par des pancartes dans le zoo.
17 mai 2014: la journée des rapaces
Présentation du nouveau spectacle de rapaces : Les Maitres des Airs
Sensibilisation du public au rôle des rapaces
Jeux sur place (intronisation dans une tribu de guerriers du ciel) et jeu sur facebook.
81
Journée du développement durable à destination des scolaires
Jeudi 5 juin 2014 avec la présence de groupes scolaires sur le zoo.
• Journée en partenariat avec le service Pédagogie
• 3 jeux différents
• Tri sélectif
• Cycle de l’eau
• Qui consomme quoi ?
• Création d’un livret posté sur le site internet à destination des enseignants
https://www.zoobeauval.com/assets/gp/protection/documents/livret_jbc_developpement-durable.pdf
Y’a une fête chez les okapis
• Samedi 28 juin 2014
• Fêter l’anniversaire de 1 an de M’Buti
• Expliquer la vie des animaux en parc zoologique et la gestion des naissances
Le but : récolter des fonds pour reboiser la forêt natale des okapis.
Soutien avec un jeu facebook (trouver dates d’anniversaire de 3 individus emblématiques du zoo)
Le tatou, c’est d’la balle !
• 12 et 13 juillet 2014
• La journée qui a généré le plus de participants
• Les enfants devaient participer à la coupe du monde des tatous
Jeu Facebook en soutien
Journée des rhinocéros
9 aout 2014
• Les enfants devaient réaliser une importante enquête : résoudre la disparition d’un rhinocéros blanc
de la savane africaine.
• Un jeu très réfléchi mis en place par Stéphanie Cadet.
Collecte de fonds
BILAN DES JBC
• Sur quoi se baser pour le bilan ?
• Récolte de fonds réussi ?
• Sensibilisation du public ?
• Les JBC fidélisent et sensibilisent le public qui est enchanté.
• Elles ne font pas venir spécifiquement : le public présent participe mais ne vient pas exprès au
ZooParc.
• Les fonds récoltés sont maigres mais l’enthousiasme des participants est fort.
• Le retour de communication sur les réseaux sociaux est positif, alors qu’il est difficile par
ailleurs de mobiliser les internautes sur les problématiques de conservation.
• Aucun retour presse (un article) malgré communiqués et dossier de presse
PISTES D’AMELIORATION DES JBC
Propositions de Stéphanie Cadet
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•
•
•
•
•
Renforcement des réseaux sociaux avec un livetweet de la journée, un feuilleton sur facebook centré
sur un programme, des interviews de participants aux programmes.
Relier plus encore Beauval Nature et les Journées Beauval Conversation (newsletter sur facebook).
Trouver un moyen pour toucher la presse
Vidéo spécifique sur les JBC, à publier sur Youtube
Et en 2015 ?
Discussion.
NOUVELLES TIRELIRES
Mise en place de nouvelles tirelires, plus amusantes et plus solides
Ces nouvelles tirelires n’ont pas donné autant que nous l’espérions :
• Nouvelles tirelires dans le Zoo
• Récolte 2013 : 6 350 €
• Objectif 2014 : 5364 € : décevant !
Maison DE LA CONSERVATION
•
•
•
•
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•
Informations et jeux autour de la campagne EAZA
Maquillage d’enfants
Informations, panneaux, videos sur les programmes soutenus par ABCR
Le kiosque Beauval Nature est géré par des stagiaires.
Ils imaginent les jeux, les mettent en place et assurent l’accueil.
4780 € parrainages pris à la Maison de la Conservation
Kiosque Pandas et Maison de la Conservation : 11.000 €
PANDAS Juniors et Zoologistes Juniors
Bénéfice : 7994 €
2 livrets qui sont toujours un succès, pas seulement au niveau des fonds récoltés, mais aussi pour la
sensibilisation des enfants et de leurs parents.
En échange du livret rempli, les enfants reçoivent une affiche, un badge et un diplôme… et ils prêtent serment
de défendre la planète ! Et ça marche !
NOUVEAUX PANNEAUX MIS EN PLACE
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