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Mensuel gratuit - 29e année - numéro 2 - Mars 2013 - JOURNAL INDÉPENDANT 100 % MAURICIEN 3 1/2- 4 1/2- 5 1/2 à louer UQTR - Les Rivières - Côte Rosemont 819 698-1821 Concours Gagnez un cours de tricot avec Évelyne Boutet de la boutique Le beau brin p.12 Sommaire JOURNÉE DES FEMMES P. 3 À 6 Guylaine FEMMES ET ENTREPRISES P. 7 ET 8 DÉFICIENCE INTELLECTUELLE P. 11 Tremblay BABILL’ART P. 12 SHAWINIGAN / GRAND MÈRE P. 14 À 17 ILLUSTRES MAURICIENNES P. 8 ET 19 POUR L’ÉGALITÉ... ET LA LIBERTÉ Suivez -nous quotidiennement au www.lagazette.ca et sur les réseaux sociaux POUR 2 1sur les pâtes Non monnayable. Valide jusqu’au 21 avril 2013. 1147, rue Hart www.meublesdesire.com 3077, ch. St-Louis 7685, 1 re Avenue GAZETTE MAURICIE À L’ACHAT D’UN PLAT DE PÂTES À PRIX RÉGULIER, OBTENEZ GRATUITEMENT UN 2e valeur égale ou moindre Limite d’un coupon par 2 personnes. Valide en salle à RestoLeManoir.com UN LEVIER POUR LES FEMMES ENTREPRENEURES DE LA MAURICIE ACCOMPAGNEMENT FINANCEMENT FORMATION RÉSEAUTAGE Femmessor - Mauricie favorise le succès des entreprises mises en place par les femmes de partout en région, ainsi que l’émergence de nouvelles initiatives entrepreneuriales féminines. Vous avez un projet d’affaires? Contactez-nous sans plus tarder! Femmessor - Mauricie 4720, boul. Gene-H.-Kruger Bureau 109 Trois-Rivières (Qc) G9A 4N1 T 819 370-1693 F 819 370-6448 C [email protected] Un moment pour se souvenir que l'accès des femmes à tous les services de santé a un coût. Bon 8 mars à toutes! mauricie.femmessor.com 889, du Haut-Boc, Trois-Rivières, G9A 4W7 819 378-1661 2 - LA GAZET TE DE LA MAURICIE - MARS 2013 8 mars 2013 SE SYNDIQUER, UN PAS DE PLUS POUR DES LENDEMAINS ÉGALITAIRES. JOURNÉE DES FEMMES Guylaine Tremblay, résolument féministe Le 8 mars prochain, alors que des millions de femmes célèbreront les victoires passées et réaffirmeront leur volonté de continuer à se battre pour l’égalité des sexes et conserver leurs acquis, d’autres n’auront pas cette chance. Parmi celles qui ont peu ou pas de voix, ni même de réelle emprise sur leur vie: les femmes emprisonnées, dont la vie entre les barreaux nous est relatée par la série télévisée Unité 9. Sans prétendre parler pour elles, la comédienne Guylaine Tremblay, qui interprète le rôle de Marie, partage ses impressions sur ce monde à part et, par ricochet, sur la situation des femmes en 2013. nées 70 avec la hargne, la révolte – et on peut comprendre la colère de ce moment-là, où il y avait tout à faire. Mais il ne faut jamais accepter que ça recule et j’ai l’impression que c’est parfois le cas. Quand je vois des très très jeunes filles qui s’habillent comme des poupées, des objets sexuels... il y a un danger. Sans dire que les hommes en prison ont la vie facile, est-ce que ça peut être plus difficile pour une femme, notamment pour des raisons familiales? Qu’est-ce que le fait d’être plongée dans le monde carcéral féminin vous fait vivre? Humainement, cette série-là me force à me repositionner face au jugement qu’on a parfois sur cet univers. Il y a beaucoup de souffrance et de frustrations qui ne sont pas exprimées. Ça me force à être plus tolérante avant de juger quelqu’un qui commet un acte répréhensible. Sur le plan professionnel, par contre, ça m’apporte une grande joie car c’est un casting formidable. On est bien à jouer ensemble. En plus, ça rejoint tous les publics: jeunes, vieux, femmes, hommes... Tout le monde aime ça. C’est vraiment un grand cadeau pour moi. Qu’est-ce qui vous frappe dans la façon dont les femmes vivent en milieu carcéral? Quand tu es plongée dans ce monde, dès les premières journées de tournage, tu t’aperçois vite de ce qui te ferait le plus mal si tu avais à y vivre. Dans mon cas, j’ai trouvé le manque d’intimité épouvantable à vivre. Tu te retrouves avec cinq autres femmes que tu n’as pas choisies. Tu ne peux pas parler au téléphone sans que personne n’écoute ta conversation. À tout moment, une gardienne peut venir regarder à la fenêtre de ta porte. C’est quelque chose qui m’agresserait terriblement! Tu t’aperçois aussi que tu es coupé de tous les événements fondamentaux qui arrivent à ceux qui t’aiment. Naissance, mortalité, remise de bulletin: tu es extrait de ce monde-là. En parlant avec l’auteure Danielle Trottier, je me suis aussi beaucoup rendu compte que souvent, les femmes commettent des crimes de façon circonstancielle, ça veut dire qu’elles n’étaient pas des criminelles avant et que ça n’en sera probablement plus jamais. Je me demande si, pour certaines d’entre elles, le fait d’être en prison est le meilleur choix. C’est sûr que ça doit être difficile pour les hommes aussi, mais de mon expérience de vie, les femmes, on se sent beaucoup plus coupables d’abandonner nos enfants. De ne pas être là pour les aider, les secourir, les seconder, les consoler, c’est effrayant, le sentiment que ça donne. Un gars en prison, oui, il va s’ennuyer de ses enfants, mais il sait que la mère est là pour s’en occuper. Vous dites que la prison n’est peut-être pas toujours la meilleure solution, surtout pour les femmes qui commettent un crime de façon circonstancielle. Est-ce que cette série-là amène aussi une réflexion sur les méthodes du système carcéral québécois? Probablement, par la bande. Là, ce qu’on voit, c’est un système carcéral inspiré de la vraie prison des femmes à Joliette. Il y a eu un immense progrès par rapport à ce que c’était avant, mais il y a encore des questions à se poser sur la véritable pertinence de ça. Je ne sais pas ce que l’auteure va faire avec ça, mais depuis que je joue dans la série, je me demande s’il n’y a pas des femmes qui auraient plutôt dû purger leur peine dehors et être en relation d’aide avec des intervenants. Je ne suis pas convaincue que pour toutes les femmes, ce sont des bonnes choses. La Journée internationale des femmes approche à grands pas. Quels constats faites-vous sur la société d’aujourd’hui face aux femmes? C’est évident que par rapport à certaines parties de la planète, les femmes d’ici sont dans une position privilégiée. Mais il n’y a jamais rien d’acquis. Je me positionne comme féministe depuis que j’ai 18 ans et je trouve triste quand les femmes plus jeunes disent «on n’a plus besoin du féminisme». Nos acquis sont fragiles, il faut être vigilantes. Donc, le féminisme a toujours autant sa place aujourd’hui? Oui, mais c’est la forme qui a changé. On n’en est plus au féminisme des an- SOURCE PHOTO : RADIO CANADA Matthieu Max-Gessler Née en 1960, Guylaine Tremblay s’est fait connaître en particulier pour ses rôles de Caro Paré dans La Petite Vie et Annie dans Annie et ses hommes. Elle a gagné plusieurs prix Gémeaux et Artis, de même que le Jutra de la meilleure actrice pour son rôle de Réjeanne Poulin dans Contre toute espérance, en 2008. des droits qui a pour mission de favoriser 946, rue St-Paul, local 202 Trois-Rivières, Québec G9A 1J3 la concertation et d’agir sur les questions mettant 819 372-9328 en jeu les intérêts et les conditions de vie des femmes. [email protected] www.tcmfm.ca MARS 2013 - LA GAZET TE DE LA MAURICIE - 3 Regroupement régional féministe de défense collective LOCAL COMMERCIAL À SOUS-LOUER ÉDITORIAL Local commercial de 1000 pieds carrés disponible dès maintenant. Situé au 1610 rue Bellefeuille, bureau 02 (édifice Lampron), chauffé, climatisé, éclairé, stationnement, débarcadère, cet espace peut facilement accueillir un OBNL ou une PME. Anciennement occupé par Imprimage, il y a possibilité de partage d’une salle de conférence/cuisine. L’industrie de la cannette Pour informations, contactez René au 819-696-5403 Une force communautaire! Réal Boisvert Concours St-Valentin Monsieur Rosaire Julien de St-Léon-Le-Grand et Monsieur Yvan Lamy de Trois-Rivières remportent chacun un certificat cadeau d’une valeur de 75$ au restaurant Le Dalton de Trois-Rivières. Concours Madame Sophie Caron de Trois-Rivières s’est mérité l’album de David Robert. Félicitations à nos gagnants et merci de participer en si grand nombre à nos concours! 1610, Bellefeuille, bureau 01 Trois-Rivières (Québec) G9A 6H7 Tél. : 819 375-4012 Fax : 819 375-9670 Courriel : [email protected] Site web : www.lagazette.ca Président René Schreiber Infographie Dany Girard Directeur général Mario St-Pierre Publicité Mario St-Pierre Lyne Poisson Christiane Dion Journaliste Matthieu Max-Gessler Distribution certifiée : La Gazette de la Mauricie est publiée par une corporation sans but lucratif soucieuse de produire une information de qualité faisant la promotion du développement intégral des personnes et de leurs collectivités. La Gazette de la Mauricie n’est reliée à aucun groupe ou parti politique. La Gazette de la Mauricie reconnaît le soutien que lui offre le ministère de la Culture et des Communications du Québec via son programme de soutien aux médias communautaires. comme tout produit à base de caféine, les boissons énergisantes sont diurétiques et provoquent la déshydratation. En 2009, de tous les appels qui ont été faits au centre antipoison du Québec, 93 % concernaient des cas d’intoxication liés à une consommation abusive de boissons énergisantes.1 L’actualité fait remonter avec la régularité du métronome des histoires dont on pourrait bien se passer. Une des dernières à ce jour concerne un jeune homme de Shawinigan qui consommait quotidiennement des boissons énergisantes et dont le décès, survenu le 19 février dernier, serait, en toute vraisemblance, associé à cette mauvaise habitude. Non seulement il ne faut pas banaliser l’usage des boissons énergisantes, non seulement il importe d’en réglementer la vente, mais, encore, il faut leur substituer en tout temps des aliments sains et nutritifs. Dans les circonstances, la célébration du mois de la nutrition arrive à point nommé. On ne dira jamais trop à quel point la santé et le bien-être d’un individu vont de pair Selon les données de la dernière enquête avec une alimentation équilibrée et variée québécoise sur la santé des jeunes (2011), comprenant des produits de grains entiers, plus de 1% des élèves du secondaire en des légumes et des fruits, des produits laitiers Mauricie consomment des boissons éner- pauvres en matières grasses, des viandes gisantes au moins une fois par jour. Sur une maigres et leurs substituts. C’est la seule fabase hebdomadaire, 7 % des garçons et 5% çon d’emmagasiner l’énergie et de favoriser des filles de la région en prennent de 1 à 6 le sommeil nécessaire à l’accomplissement fois. Soit dit en passant, règle générale, un de son plein potentiel de développement, voire, à l’occasion, jeune de moins à la réalisation de de 12 ans ne « Les familles les moins p e r fo r m a n c e s devrait pas infortunées de la région au-dessus de la gérer plus de 85 en matmg de caféine consacrent au plus la moitié moyenne ière de travail, de par jour. À noter que les gros for- de la somme requise pour se sport, de loisir ou d’étude. mats de boisson énergisante con- nourrir, compromettant ainsi ceci étant, la tiennent jusqu’à leurs besoins nutritionnels Mais, saine alimentation 180 mg de caet ceux de leurs enfants. Une n’est pas qu’une féine. affaire de bonne réalité tout à fait évitable, au volonté. C’est aussi La consommaquestion de tion des boissons fait. Il suffit d’imaginer tout une conditions de vie. énergisantes risce qu’on pourrait faire en Le mois de la nuque d’aller en s’aggravant si rien sécurité alimentaire avec une trition devrait aussi être l’occasion n’est fait. Car leurs promoteurs ne partie seulement des sommes de nous rappeler qu’une famille à ménagent pas dépensées en pure perte dans faible revenu ne les publicités agressives. Ils font l’industrie de la cannette… » peut pas se nourrir convenablement. aussi en sorte Par exemple, les que ces produits familles les moins se retrouvent partout, presque à portée de main, dans les environs des écoles et des fortunées de la région, selon les estimations centres sportifs. Enfin, effet pervers s’il en les plus récentes du Dispensaire diététique est, les boissons énergisantes sont toujours de Montréal, en collaboration avec l’Agence associées à des modes de vie grisants et per- de santé et de services sociaux de la Mauricie formants. Le Red Bull Crashed Ice de Québec et du Centre-du-Québec, consacrent au et le lutteur extrême Georges Saint-Pierre en plus la moitié de la somme requise pour se nourrir, compromettant ainsi leurs besoins sont les figures emblématiques. nutritionnels et ceux de leurs enfants. Une Les boissons énergisantes peuvent avoir des réalité tout à fait évitable, au fait. Il suffit effets très dommageables sur la santé, voire d’imaginer tout ce qu’on pourrait faire en néfastes pour les performances sportives ou sécurité alimentaire avec une partie seuleprofessionnelles. La caféine qu’elles contien- ment des sommes dépensées en pure perte nent, dépassant les doses recommandées, dans l’industrie de la cannette… entraîne des effets qui vont de la nausée à l’arrêt cardiaque, en passant par la migraine, l’anxiété, les changements d’humeur et l’irritabilité. Le sucre qu’on y ajoute, surtout 1 HTTP://M.LEDEVOIR.COM/SOCIETE/SANTE/311595/BOISSONS-ENERsi la boisson remplace l’eau et le lait, peut GISANTES-LE-CHIEN-DE-GARDE-DE-LA-SANTE-PUBLIQUE-APPELLE-Acauser la carie et l’obésité. De surcroît, LA-PRUDENCE 4 - LA GAZET TE DE LA MAURICIE - MARS 2013 COLLABORATION CSN Soutenez la Gazette de la Mauricie, contribuez au financement d’un organisme sans but lucratif et jouez un rôle important dans le paysage médiatique régional. Je désire faire un don Mon don est de : 10$ 25$ 50$ Autre Je désire m’abonner Abonnement : 20 $ par année Je désire devenir membre sympathisant : $ NOM : ADRESSE : TÉLÉPHONE : COURRIEL : Libellez votre chèque à l’ordre de : “ Fonds de charité/Gazette ” 1610, Bellefeuille, bureau 01 Trois-Rivières (Québec) G9A 6H7 JOURNÉE DES FEMMES Des acquis encore fragiles Chaque année, plus la date du 8 mars se rapproche, plus la question est présente, tant sous la plume des chroniqueurs que dans les conversations de tous les jours: le féminisme a-t-il encore sa place aujourd’hui? Les luttes du début du siècle et de la Révolution tranquille ont porté fruit: droit de vote, droit au libre choix en matière d’avortement, équité salariale et congés de maternité n’en sont que quelques exemples. Mais ces acquis sont-ils réellement solides et, surtout, sont-ils véritablement appliqués? Matthieu Max-Gessler La question du droit à l’avortement légitime à elle seule la nécessité de la mobilisation féministe, même en 2013. Année après année, en particulier depuis l’ascension au pouvoir du Parti Conservateur du Canada, des projets de loi tentent de miner la victoire de l’arrêt Morgentaler de 1988, qui décriminalisait l’avortement. Le plus récent est la «motion Woodworth», qui demandait la mise sur pied d’un comité parlementaire pour définir à partir de quel moment un foetus est considéré comme un être humain, ce qui aurait eu pour conséquence de considérer un avortement comme un meurtre. Selon Joanne Blais, coordonnatrice de la Table de concertation du Mouvement des femmes de la Mauricie (TCMFM), ce genre d’attaque envers le droit à l’avortement rend essentielle la mobilisation des mouvements de femmes à travers le pays, notamment au Québec. «Le Mouvement des femmes assure une veille, est toujours là pour mobiliser et être à l’affût, explique-t-elle. Si ce genre de motion ne passe pas, c’est grâce à la mobilisation.» Le Mouvement des femmes garde une dent contre la ministre fédérale de la Condition Féminine, Rona Ambrose, qui a voté en faveur de la motion Woodworth. Sa démission a été demandée, notamment, par la Fédération des femmes du Québec (FFQ). La TCMFM a pour sa part tenté d’«éduquer» Mme Ambrose sur le libre choix par le biais de lettres, auxquelles cette dernière n’a pas répondu. PRÉCARITÉ ET FRAIS DE SCOLARITÉ En plus de voir leurs droits attaqués, les femmes sont souvent plus touchées par la précarité. Alexa Conradi, présidente de la FFQ, craint d’ailleurs qu’elles ne soient les premières touchées par la hausse de frais de scolarité qui se dessine à l’horizon. «La plupart des étudiants à temps partiel à l’université sont des femmes, explique-t-elle. S’il y a hausse des frais de scolarité, elles risquent d’être les premières à devoir interrompre leurs études.» VERS UNE POLITIQUE PROVINCIALE DE CONCILIATION TRAVAIL-FAMILLE? Le Collectif 8 mars, en charge de l’organisation et la mobilisation pour la Journée internationale des femmes, rencontrera sous peu la Première ministre Pauline Marois dans l’espoir d’en arriver à une loi-cadre sur la conciliation travail-famille. «Les femmes ont beaucoup de responsabilités familiale en plus de leur travail, lequel va à un rythme de plus en plus effréné, souligne Mme Conradi. Il faut que ce fardeau ne soit plus seulement individuel, mais aussi porté par l’entreprise. Ça devrait être la norme, de permettre aux gens de travailler quatre jours par semaine.» La présidente de la FFQ attend aussi avec impatience que Québec corrige l’injustice dont sont victimes les femmes monoparentales qui voient leurs prestations d’aide sociale ou leur aide financière aux études diminuées si elles reçoivent une pension alimentaire pour leurs enfants. «Il semble y avoir consensus sur cette question à l’Assemblée nationale et la ministre responsable de la Condition féminine, Agnès Maltais, est d’accord, mais elle ne veut pas aller de l’avant maintenant. On comprend que le contexte budgétaire du gouvernement est difficile, mais on aimerait avoir un échéancier pour mettre fin à cette forme de discrimination envers les enfants dont les parents sont séparés». À tous ces chantiers s’en ajoute un autre: celui des États généraux du féminisme, un vaste processus de réflexion sur les enjeux et l’avenir du féminisme. Amorcé en 2011, ce mouvement se poursuivra toute l’année, pour aboutir sur un Grand Forum, du 14 au 17 novembre prochains. De gauche à droite : Amélie St-Pierre (TC Médias Mauricie), Céline Déraspe (Forum Jeunesse Mauricie), Joanne Blais et Julie Roberge (TCMFM), lors du dévoilement des activités du 8 mars en Mauricie. ACTIVITÉS DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE DES FEMMES EN MAURICIE Trois-Rivières : 7 mars -13h: Café-rencontre - femmes seulement (Salle Philippe-Poisson) -13h: Souper festif (Hôtel Delta, 50$ par personne) -17h: Souper – femmes seulement (Salle Philippe-Poisson, 3$/membre, 5$/non-membre de COMSEP) -19h: Pièce de théâtre «Rêves de compagne» - femmes seulement (Salle Anaïs-Allard-Rousseau, 2$) 8 mars -7h30: Déjeuner conférence: La passion de la politique (Hôtel des Gouverneurs, 10$ par personne) -10h: Visionnement du documentaire «Le visage volé de Katie Piper» (Centre Alexandre-Soucy) -13h: Café-rencontre - hommes seulement (Salle Philippe-Poisson) -17h: Souper – hommes seulement (Salle Philippe-Poisson, 3$/membre, 5$/non-membre de COMSEP) -19h: Pièce de théâtre «Rêves de compagne» - femmes seulement (Salle Anaïs-Allard-Rousseau, 2$) 11 mars -12h: Dîner-causerie et présentation du documentaire «Témoignage d’Élise» (1800 St-Paul, local 204) Louiseville : 8 mars -9h15: Dîner, animation et discussion (Salle communautaire, 5$/membre, 10$/non-membre du Centre des femmes l’Héritage) Sainte-Thècle : 7 mars -13h15: Après-midi rencontre (Centre de femmes) Shawinigan : 5 mars -10h: Dîner de solidarité (Centre de femmes de Shawinigan) La Tuque : 8 mars -18h: Souper spectacle avec Ingrid St-Pierre (Complexe culturel Félix-Leclerc, 25$) CALACS Entraid’Action Centre d’Aide et de Lutte contre les Agressions à Caractère Sexuel Poursuivre les luttes pour l’égalité… c’est aussi agir contre la violence sexuelle faite aux femmes et aux adolescentes 819 538.4554 / 1 855 538.4554 www.calacs-entraide.ca Veux-tu apprendre à jardiner une fois par semaine, te faire des amies et surtout, avoir du plaisir tout l’été ? Notre jardin secret Un nouveau projet à Shawinigan, jumelant jardinage et cuisines collectives pour les femmes de tous âges, toutes conditions et leurs enfants. Un jardin collectif, c’est différent d’un jardin communautaire. Rencontre d’information : jeudi 25 avril à 18h30 participation de seulement une fois par semaine. 465, 5e Rue, bureau 203, Shawinigan G9N 1E5 Tel : 819.537-4277 (et tout est gratuit !) MARS 2013 - LA GAZET TE DE LA MAURICIE - 5 Le CALACS est accessible à toutes les femmes et adolescentes, sans discrimination, en raison de l’appartenance ethnoculturelle, religieuse, de l’orientation sexuelle et/ou du handicap. Gratuit et confidentiel [email protected] Que l’agression soit récente ou vécue il y a de nombreuses années. JOURNÉE DES FEMMES Féminisme : regard sur les luttes passées et à venir Les femmes ont toujours eu à se battre pour leurs droits. Cette lutte perpétuelle s’est toutefois accélérée au cours du siècle dernier. Si les militantes de la première heure ne sont plus aussi nombreuses à pouvoir témoigner de leur combat, celles qui leur ont succédé ont repris un flambeau lourd de signification et de changement. La Gazette de la Mauricie a rencontré deux Mauriciennes impliquées à la Table de concertation du Mouvement des femmes qui ont porté – et portent encore - ce flambeau, et ont contribué au changement. Matthieu Max-Gessler Depuis quand êtes-vous féministes? Nathalie Moisan : J’ai toujours été une féministe de coeur, c’est inné chez moi. J’ai toujours revendiqué l’égalité et contesté les inégalités, même si je n’étais pas impliquée dans un réseau. Même si elle était très féministe, dans les années 60-70, ma mère s’est fait dire de ne pas aller à l’école, mais de se trouver un mari. Elle est entrée sur le marché du travail seulement quand elle a divorcé. J’ai étudié en génie civil, un domaine traditionnellement masculin, alors j’ai eu à faire ma place, à démontrer encore plus mes compétences, ce que je trouve dommage. Quand est venu le temps de monter dans la hiérarchie à mon travail, c’était la même chose. Quand je regarde en arrière, je me rends compte qu’il y a vraiment un plafond de verre, il existe. Je suis d’ailleurs souvent la seule femme sur les comités de gestion. Aujourd’hui, j’ai une fille et je ne veux pas qu’elle ait à se battre. Je veux sentir qu’il y a vraiment une égalité entre hommes et femmes de nos jours. Liette Moreau : Quand j’étais petite, je me souviens que ça me choquait beaucoup de voir que les hommes ne faisaient pas la vaisselle après le souper! Je crois que c’est là que ça a commencé. En 1966, je suis devenue enseignante, puis je me suis mariée. Mais c’était clair dans le contrat que je n’arrêterais pas de travailler! J’ai d’ailleurs été la première enseignante de la Commission scolaire qui a continué à travailler après mon accouchement. D’ailleurs, on n’avait pas de congés de maternité à l’époque. Puisque j’étais sur le syndicat, je me suis beaucoup battue pour ça. J’ai aussi milité pour l’égalité des retraites. Selon vous, quelles luttes restent encore à mener? Nathalie : Il y a encore beaucoup de femmes qui font des sacrifices dans leur carrière. Elles vont accepter de changer d’emploi, de diminuer leurs heures ou encore refuser une promotion pour accommoder leur vie familiale, alors que les hommes sont moins portés à le faire. 6 - LA GAZET TE DE LA MAURICIE - MARS 2013 J’entends encore beaucoup de commentaires négatifs de la part d’hommes quand une collègue est enceinte: «bon, encore!» Mais si elle est enceinte, c’est que qu’un homme l’a voulu aussi, cet enfant... Il y a encore beaucoup de formulations qu’on se fait rentrer dans la tête, comme par exemple, en français, «le masculin l’emporte sur le féminin». Je comprends qu’on veuille simplifier dans l’écriture, mais il me semble qu’on aurait pu le dire autrement! Les choses ont beaucoup changé, mais il reste encore du travail à faire. Les femmes gagnent encore en moyenne seulement 67% du salaire des hommes... Liette : Il y a encore du travail à faire, comme la double tâche que les femmes assurent encore majoritairement. En politique, aussi, on doit faire notre place, mais il n’y a pas de soutien! Par exemple, il n’y a pas de remboursement de frais de garde. L a Ta b l e d e c o n c e r t a t i o n d u Mouvement des femmes lançait, il y a deux semaines, un concours permettant aux jeunes de 13 à 17 ans de prendre conscience et de dénoncer les effets néfastes de l’hypersexualisation et de l’obsession de l’image corporelle. Que pensez-vous de cette initiative? Nathalie : C’est essentiel! Mais on doit jouer notre rôle comme parent avant tout. J’ai un ami qui a deux enfants et sa femme en attend un troisième, une fille. Mais ça l’inquiète, il me dit qu’il trouve ça compliqué parce qu’il va sans cesse devoir la surveiller pour la protéger des garçons. Est-ce qu’on peut élever nos gars correctement pour ne pas avoir à s’inquiéter pour nos filles? Beaucoup de parents se disent «c’est correct, j’ai un gars, donc ce n’est pas mon problème s’il met une fille enceinte». Ça envoie encore le message qu’élever une fille, c’est dur, et ça n’a pas d’allure comme raisonnement. Il faut revoir la façon dont on élève nos enfants et ça commence chez nous, par ce qu’on véhicule comme valeurs. Liette : Avec toutes les luttes féministes, pas une agence n’aurait osé faire une publicité sexiste dans les années 80. Aujourd’hui, ça revient de plus en plus et on ne s’en rend pas compte ou on ne s’en offusque pas. C’est comme beaucoup de gains antérieurs, ils sont attaqués, particulièrement depuis le début des années 2000. Ça ne fait que prouver qu’il faut encore se battre pour les défendre. Pour l’hypersexualisation, la solution est simple: il faut absolument ramener les cours d’éducation sexuelle dans les écoles. À gauche, Nathalie Moisan, ingénieure chez Hydro-Québec, et à droite, Liette Moreau, enseignante à la retraite, toutes deux militantes à la TCMFM. La parité aux élections municipales de 2013? L’égalité entre hommes et femmes progresse un peu plus chaque jour: droit de vote, décriminalisation de l’avortement, congés de maternité et équité salariale – du moins dans le droit – ne sont que quelques exemples de luttes féministes qui ont porté fruit. Toutefois, malgré de belles avancées aux élections municipales de 2009 et l’élection de la première femme à la tête du gouvernement du Québec, la gent féminine est encore peu présente dans la sphère politique. Matthieu Max-Gessler À l’Assemblée nationale comme sur les conseils municipaux, les femmes sont encore en infériorité numérique. 33% des députés sont des femmes, alors qu’elles ne représentent que 28% des conseillères. Elles sont encore moins nombreuses à pourvoir le poste de mairesse: à peine 17%. «Les femmes sont encore plus actives dans la sphère privée que publique, explique Joanne Blais, coordonnatrice de la Table de concertation du Mouvement des femmes (TCMFM). Il faut aussi se rappeler qu’elles ont commencé à s’impliquer en politique depuis peu de temps.» Outre une tendance lourde à renverser – les Québécoises n’ont obtenu le droit de vote qu’en 1940 – la piètre image dont bénéficie la politique municipale ne fait rien pour aider, en particulier depuis le début de la Commission Charbonneau. Autre obstacle de taille: la conciliation travail-famille. Avec des rencontres de soir, les femmes qui ont une vie familiale active avec des enfants encore à l’école doivent se livrer à toute une gymnastique d’organisation. «Ce n’est pas difficile à concilier, mais c’est compliqué, reconnaît Marie-Claude Camirand, conseillère du district de Chavigny, à Trois-Rivières, elle-même mère de deux jeunes enfants. Il ne faut pas négliger la routine de chaque jour et tout mettre Journée de la femme : « la consécration dans notre société d'un progrès décisif vers l'égalité ! » 819 379-1011 www.deconnivence.ca Députée de Champlain Présidente de la Commission de l’aménagement du territoire Publicité payée par la députée de Champlain FEMMES ET ENTREPRISES Les défis de l’entrepreneuriat au féminin Ne devient pas entrepreneur qui veut! C’est un choix de carrière qui demande passion, ténacité et créativité, mais surtout être prêt à prendre quelques risques. Si ces défis n’ont rien d’insurmontable, tant pour les hommes que pour les femmes, ces dernières se heurtent à d’autres obstacles comme l’accès au financement et la conciliation travail-famille. En revanche, qu’elles ont quelques atouts supplémentaires en main. moins d’historique financier, ce qui ne les aide pas à obtenir des prêts.» Comme en politique, les femmes sont encore peu nombreuses à être propriétaires d’entreprises : selon Industries Canada, seulement 17,1% des petites entreprises sont détenues majoritairement par des femmes et 9,3% appartiennent à parts égales à des hommes et des femmes. Le Québec a toutefois une légère avance sur le reste du pays, avec 19% des petites entreprises ayant une femme à leur tête. Toutefois, il serait faux d’affirmer que la gent féminine est moins portée sur l’entrepreneuriat que le sont les hommes. Les femmes rencontrent cependant plus d’embûches, notamment en ce qui a trait à l’accessibilité au capital, selon Marie-Pier Matteau, directrice de Femmessor Mauricie. «La femme va souvent attendre d’avoir fait sa famille avant de se lancer en affaires, explique-t-elle. Du coup, beaucoup de sources de financement destinées aux jeunes de moins de 35 ans ne leur sont plus accessibles.» Les femmes sont également plus frileuses à s’endetter pour leur entreprise, ce qui va faire en sorte que le développement de leur entreprise peut prendre plus de temps, explique Ruth Vachon, présidente-directrice générale du Réseau des femmes d’affaires du Québec (RFAQ). «Leur tolérance au risque est plus faible, elles vont beaucoup plus calculer que s’endetter. Par ailleurs, elles ont souvent ensemble pour n’oublier personne, ni les enfants et la famille, ni les citoyens. Ça prend des grands-parents disponibles!» Si les femmes ont leur place tout autant que les hommes en politique, Mme Camirand croit que ce milieu est encore très masculin dans les façons d’être et de faire. «C’est un métier qui demande peut-être un peu plus de chien, avouet-elle. Il faut foncer, parfois brusquer un peu les choses, ce qui relève un peu moins de la personnalité des femmes. Mais je crois que c’est aussi une question de génération, les femmes de mon âge ont une autre façon de faire que nos collègues plus âgées.» UNE VOCATION ENCORE PEU CONNUE Pour atteindre l’objectif de parité, soit 40%, le milieu politique a encore du chemin à faire. Une tâche avant tout d’éducation sur la politique municipale afin de mieux faire connaître ce milieu. En vue de favoriser la participation féminine aux élections de novembre prochain, le Secrétariat à la Condition féminine, le ministère des Affaires mu- Comme leurs collègues sur le marché du travail «traditionnel», les entrepreneures n’échappent pas à la conciliation travail-famille, qui s’avère souvent encore plus compliquée à cause des multiples réunions. «Les femmes veulent moins être envahies par des horaires atypiques, illustre Marie-Pier Matteau. D’ailleurs, notre conseil d’administration se réunit sur l’heure du midi car bien des membres ne pourraient pas venir si c’était à 7h ou 17h.» UNE VISION FÉMININE DES AFFAIRES : UN PLUS! Si l’entrepreneuriat au féminin vient avec son lot de défis supplémentaires, il ne manque pas d’avantages. Par exemple, la femme d’affaires redistribue 80% des profits dans son environnement immédiat, selon les statistiques du RFAQ. Elle profite d’ailleurs d’un réseau particulièrement solidaire, selon Mme Matteau. «Ça se voit beaucoup, par exemple, dans l’industrie du mariage. Les femmes ont une entreprise très spécialisée et se réfèrent leurs clients entre elles pour les autres volets qu’elles ne couvrent pas.» Le RFAQ a d’ailleurs mis sur pied une banque d’entreprises à propriété féminine, qui permet à ces dernières de trouver des clients – ou plutôt, de se faire trouver. Un modèle qui commence déjà à faire ses preuves, selon Ruth Vachon. «Une entrenicipales, des Régions et de l’Occupation du territoire, l’Union des municipalités du Québec, le Directeur général des élections et le Groupe Femmes, Politique et Démocratie ont organisé le colloque «Mairesse ou conseillère, pourquoi pas vous?», le 30 janvier dernier. L’événement a réuni plus de 200 intéressées à Québec. La TCMFM fera également sa part. Le 8 mars prochain aura lieu le «Déjeuner – Passion de la politique», où quatre élues, dont Marie-Claude Camirand, témoigneront de leur vocation devant public. La Table organise par ailleurs un colloque, «Je me lance : élections municipales 2013», dans le cadre de son projet Mauriciennes d’influence. L’événement aura lieu le 13 avril prochain. Finalement, la TCMFM compte mettre les bouchées doubles pour faire aboutir son projet régional de conciliation travail-famille. «On a trois cibles dans ce projet: les employeurs, les familles et les municipalités, détaille Joanne Blais. Si on veut qu’il y ait plus de conseillères élues aux prochaines élections, il faut une politique de conciliation travail-famille.» Le FCEM vous propose une approche f inancière différente : le microcrédit. C’est un outil de développement solidaire en Mauricie. s! n e g s e d «Prêt» Nos services : - Financement de projets de 500 $ à 10 000 $ - Soutien technique - Etc. Pour informations Trois-Rivières : 819 371-9050 Site Internet — www.fcem.qc.ca UNE QUESTION DE GOÛT PLUTÔT QUE DE SEXE Pour Elsa Bruyères, directrice générale du Centre d’entrepreneuriat féminin du Québec (CEFQ), il n’y a presque aucune différence entre hommes et femmes en affaires. «Il y a certaines valeurs qu’on retrouve davantage chez les femmes, comme la cohérence, l’éthique, l’ouverture et la générosité, concède-t-elle. Mais je crois que ce ne sont pas des valeurs propres à un sexe ou un autre, mais propres à certaines personnes.» D’ailleurs, le Centre ouvre désormais ses portes tant aux hommes qu’aux femmes à la recherche de mentorat, notamment en pré-démarrage. «On s’attarde vraiment à vérifier que les personnes qui viennent nous consulter ont réellement le goût et les aptitudes pour être un bon entrepreneur, ajoute Louis Fortin, vice-président du CEFQ. Que son projet soit viable ou pas, si la personne n’a pas la passion de l’entrepreneuriat, elle ne réussira pas.» SOLIDARITÉ FÉMININE... EN AFFAIRES En plus d’offrir du micro-crédit aux entrepreneures qui n’ont pu trouver une oreille attentive auprès d’une institution financière, Femmessor Mauricie leur offre de l’accompagnement. «On les outille et on les aide à corriger leurs faiblesses, explique Marie-Pier Matteau. On a également des rencontres auxquelles elles doivent absolument assister. Ça leur permet de se vider le coeur, de parler des difficultés qu’elles vivent et de se sentir moins seules. Il faut absolument briser leur isolement.» Le RFAQ lançait, le 14 novembre dernier, le Réseau des jeunes femmes d’affaires du Québec. De gauche à droite : Anik Lehouiller, Eve de Champlain, Lisa Vachon Gauthier, Sophie Charbonneau-Giguère, Christine LÊ et Ruth Vachon. Chronique de la députée de Champlain Noëlla Champagne LA MAURICIE DOIT SE METTRE EN MARCHE ! «Face à l’événement, c’est à soi-même que recourt l’homme de caractère. Son mouvement est d’imposer sa marque, de la prendre à son compte, d’en faire son affaire» -Charles de Gaulle. Voilà de sages paroles ! Oui, le gouvernement du Québec a pris de difficiles décisions, dont certaines touchent notre région de plein fouet. Gouverner, c’est aussi faire des choix pour l’avenir et pas seulement pour le moment présent. D’ailleurs, je suis convaincue que plusieurs de nos choix seront considérés comme responsables dans un avenir pas si lointain. Devant la tourmente et l’angoisse, allons-nous abdiquer ? Il ne faut surtout pas succomber à la tentation du désespoir et de la rancœur. Nous devons rapidement nous mettre à l’œuvre et agir ensemble. Lorsque je parle du nous, il s’agit de tous les intervenants économiques et sociaux, de tous et de toutes les élu(e)s de la Mauricie ainsi que le milieu des affaires. Il existe plusieurs leviers à notre disposition, dont le fonds de diversification de 200 millions $. Certaines personnes disent que le montant n’est pas suffisant ou qu’il n’existe même pas ! Je peux vous affirmer qu’il est bien réel et que c’est à nous de l’utiliser à bon escient afin de le faire fructifier. Les perspectives de réussites dépendent en bonne partie de notre volonté de réussir, car nous avons indéniablement les talents et des ressources humaines de grandes qualités. On dit souvent que le vent redresse l’arbre après l’avoir penché. Soyons donc ce vent qui redressera l’arbre mauricien ! Faisons équipe et affrontons positivement la situation actuelle avec vigueur et détermination comme nous avons déjà été capables de le faire dans le passé. N’oublions jamais que le caractère, c’est la vertu des temps difficiles ! Députée de Champlain Présidente de la Commission de l’aménagement du territoire 278, rue Saint-Laurent, Trois-Rivières, G8T 6G7 Tél. : 819 694-4600 Téléc. : 819 694-4606 Courriel : [email protected] Internet : noellachampagne.org Publicité payée par la députée de Champlain MARS 2013 - LA GAZET TE DE LA MAURICIE - 7 Vous êtes à la recherche de financement pour votre projet d’affaires ? Vous n’êtes pas admissible au financement traditionnel ? prise de Laval qui conçoit et fabrique des sacs à mains a eu un contrat avec la chaîne d’hôtels MGM, à New York. Sans cette banque, je ne crois pas que l’entreprise aurait eu le temps de faire le démarchage pour trouver ce client!» CRÉDIT PHOTO : GENEVIÈVE MOREAU Matthieu Max-Gessler FEMMES ET ENTREPRISES Les femmes et l’entrepreneuriat collectif. Depuis 1981, le monde traverse en moyenne une importante récession aux 7 ans. De crise en crise, le modèle de développement basé sur la seule entreprise privée montre ses limites, car il touche une proportion importante de la population. Les récessions augmentent le nombre de chômeurs, d’exclus et de pauvres, dont les femmes en particulier, ainsi que les écarts de revenu et de richesse dans la population. L’ENTREPRENEURIAT COLLECTIF La prise de conscience de cette réalité pousse un nombre grandissant de personnes à s’investir dans une stratégie de développement alternative. Au début des années 1980, on parle de développement économique communautaire, puis avec le temps d’économie sociale et solidaire, qui réunit diverses formes d’entrepreneuriat collectif, dont les coopératives et les organismes à but non lucratif. L’économie sociale et solidaire répond à des valeurs et une logique différentes du secteur privé. Son but n’est pas le profit individuel en soi, mais la rentabilité économique et sociale pour ses membres et les communautés impliquées. L’économie sociale réunit des actrices et des acteurs qui accordent une primauté à la personne. Et puisque le contrôle démocratique échappe à ceux et celles qui travaillent dans une entreprise privée, l’économie sociale se distingue aussi par le caractère démocratique de son mode de gestion et de décision : les membres sont souverains et agissent dans le sens des intérêts communs. C’est pourquoi la finalité de l’entreprise d’économie sociale consiste à répondre aux besoins de ses membres et des collectivités concernées. Il n’est donc pas étonnant de constater Quel bilan peut-on tirer de l’émergence des l’économie sociale au cours des 30 dernières années? Compte tenu de la progression de cette forme d’entrepreneuriat collectif, l’économie sociale a permis d’améliorer les conditions socio-économiques des femmes, non seulement en créant des milliers d’emplois plus stables3 et mieux rémunérés, mais aussi en comblant de nombreux besoins réels par une offre accrue de services de proximité (Centre de la petite enfance, Aide à domicile, tourisme de proximité, culture, médias, environnement, etc.). Au Québec, l’économie sociale est composée d’environ 7 000 entreprises, œuvrant dans 20 secteurs d’activité économique. Elles emploient plus de 125 000 personnes et génèrent un chiffre d’affaires de plus de 17 milliards de dollars annuellement, ce qui représente environ 8 % du PIB québécois. ENTREPRENDRE AU FÉMININ DANS L’ÉCONOMIE SOCIALE L’économie sociale est une forme d’économie de proximité, car elle est le résultat d’acteurs et d’actrices d’un milieu de vie qui interviennent pour produire des biens et des services en vue de répondre à des besoins réels. Cette stratégie de développement se veut une réappropriation du véritable sens de l’économie, dont l’origine est l’«oikos nomos» (du grec), qui place l’économie comme un moyen dont le but est de satisfaire les besoins de tous. Parce que les femmes occupent beaucoup plus d’emplois précaires et qu’elles sont plus touchées par la pauvreté, elles investissent fortement l’économie sociale, comme travailleuses, membres et gestionnaires. Cela témoigne de l’importance de cette alternative entrepreneuriale pour lutter contre la pauvreté et la précarisation des emplois. Une étude réalisée par l’Université du Québec à Trois-Rivières en partenariat avec le Conseil régional d’économie PHOTO : DAVID CHAMPAGNE Alain Dumas, Économiste [email protected] qu’on assiste à un essor important de l’économie sociale et solidaire dans la plupart des pays depuis les années 1980. À l’heure où la mondialisation pousse les entreprises à délocaliser les entreprises et les emplois, l’économie sociale joue un rôle important dans le maintien et la revitalisation de certaines localités. Des membres de plusieurs municipalités en déclin au Québec (et ailleurs) ont uni leurs efforts en créant des coopératives multi-services (épicerie, poste, quincaillerie, essence, etc.). La Coop du coin dans la municipalité de Saint-Adelphe en Mauricie illustre ce phénomène. sociale (CRÉS)1 montre que la place des femmes dans l’économie sociale est très importante. eLLES y sont majoritaires; elles occupent 65,5 % des postes de direction et 78,3 % des postes réguliers. Cette étude montre une nette progression de l’entrepreneuriat collectif chez les femmes, car le taux de femmes qui occupaient un poste de direction était de 53 % en 1998 2. En octobre 2011, Montréal accueillait le Forum international de l’économie sociale et solidaire. Sophie Morissette, du comité jeunesse du Chantier de l’économie sociale, faisait partie de la délégation mauricienne à cet événement d’envergure. 1 PORTRAIT SOCIO-ÉCONOMIQUE DES ENTREPRISES D’ÉCONOMIE SOCIALE DE LA MAURICIE, 2008, CONSEIL RÉGIONAL D’ÉCONOMIE SOCIALE DE LA MAURICIE. 2 LYNDA BINHAS, LES FEMMES EN ÉCONOMIE SOCIALE : UN PORTRAIT DE LA MAIN-D’ŒUVRE, TIRÉ DES ACTES DU COLLOQUE SUR L’ÉCONOMIE SOCIALE DU POINT DE VUE DES FEMMES, UQAM, FÉVRIER 2002. 3 UNE ÉTUDE DU MINISTÈRE DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DU QUÉBEC (2008) INDIQUE QUE LES COOPÉRATIVES ONT UN TAUX DE SURVIE DE 44 % APRÈS 10 ANS D’EXISTENCE, COMPARATIVEMENT À 19,5 % POUR LES ENTREPRISES QUÉBÉCOISES EN GÉNÉRAL. Lise St-Denis Députée Saint-Maurice—Champlain Bureaux de circonscription 8 - LA GAZET TE DE LA MAURICIE - MARS 2013 Bureau principal 632, 6ième Avenue, Grand-Mère Shawinigan QC G9T 2H5 Tél. : 819-538-5291 / 1-866-255-4822 Téléc. : 819-538-7624 La participation des femmes est essentielle à l’exercice de notre vie démocratique. 30, rue Charles Sainte-Geneviève-de-Batiscan QC G0X 2R0 Tél. : 418-362-2078 poste 2252 576, rue Commerciale St. La Tuque QC G9X 3A9 Tél. : 819-523-4850 Commences-tu à emprunter pour jouer ? JEU : AIDE ET RÉFÉRENCE 1.800.461.0140 aidejeu.com MARS 2013- LA GAZET TE DE LA MAURICIE - 9 Le billet de 20 dollars est utilisé avec la permission de la Banque du Canada. HABITATION Une aide domestique à votre portée AIDE FINANCIÈRE DISPONIBLE Entretien ménager léger Époussetage, nettoyage, aspirateur, salle de bain, etc. Entretien ménager lourd Lavage des murs, plafonds, etc. Repas sans diète et courses SEIGNEMENT COMMERCIAL - PROFESSIONNEL - CULTUREL 819 378-0021GRATUIT Une équipe fiable et courtoise 374-5333 ÉPHONIQUE Laissez-nous chercher pour vous! Entreprise d’économie sociale fière de participer au mieux-être de la communauté. 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Matthieu Max-Gessler Si les progrès pour l’acceptation et l’inclusion des personnes vivant avec une déficience intellectuelle sont notables, il reste encore un bout de chemin à faire, affirme Jacqueline Babin, présidente de l’Association québécoise pour l’intégration sociale. «On a fait des grands pas, mais j’ai l’impression qu’au cours des dernières années, on fait du sur place, notamment pour l’intégration scolaire. Je connais des parents qui doivent se battre sans cesse pour que leur enfant puisse être dans une classe régulière, parce qu’ils savent qu’ils y seraient mieux que dans une classe régulière, qu’ils y avanceraient. C’est une bataille de longue haleine et certains lâchent en cours de route parce qu’ils sont fatigués de se battre.» La présidente de l’AQIS note toutefois un recul constant des préjugés envers les personnes vivant avec une déficience intellectuelle. «Il y en a moins parce qu’on les voit plus, tout simplement, croit-elle. Ils prennent leur place, notamment avec le Mouvement personnes d’abord. Il faut encore faire de la sensibilisation dans les polyvalentes mais quand on explique aux jeunes ce qu’est la déficience intellectuelle, ils comprennent.» PROTÉGER L’INTÉGRATION AU TRAVAIL Si les occasions de s’intégrer au marché du travail se multiplient pour les personnes vivant avec une déficience intellectuelle, Mme Babin déplore que plusieurs plateaux de travail soient menacés ou carrément fermés. «Quand ces gens-là perdent leur emploi, ils ont le réflexe de se demander ce qu’ils ont fait de mal. Ils perdent leurs attaches, leur réseau social et risquent de se refermer.» En Mauricie, 210 employés du Groupe RCM, principalement des personnes profitant de tels plateaux de travail en raison de limitations physiques ou intellectuelles, ont d’ailleurs reçu un avis de licenciement, à moins d’un miracle financier d’ici le 11 mai. Une pétition, initiative des employés, circule depuis la semaine dernière, pour dénoncer cette décision et demander une alternative à l’employeur. La présidente de l’AQIS demande par ailleurs aux employeurs qui ont embauché des personnes vivant avec une déficience intellectuelle de leur permettre de s’épanouir davantage dans leur travail. «Il ne faut pas toujours leur imposer des choses faciles à faire. C’est bien de commencer tranquillement, mais il faut leur permettre d’avancer. Mon fils Pierre a une déficience intellectuelle, et il est si heureux d’aller travailler. Comme mère, ça fait mon bonheur!» UNE SEMAINE PARMI LES AUTRES Si l’intégration et l’acceptation sont des défis de tous les jours, la Semaine québécoise de la déficience intellectuelle est l’occasion d’insister davantage sur ces deux aspects et avoir une pensée supplémentaire pour toutes ces personnes, pas si différentes de nous. «Si vous croisez l’une d’entre elles, faites-lui un beau sourire, ça va certainement faire sa journée, conclut Mme Babin. Et souhaitez-leur une belle semaine, ils la méritent!» "Toute personne est une histoire sacrée" Jean Vanier fondateur de L’Arche www.larchemauricie.org PHOTOS : ASSOCIATION POUR L’INSERTION SOCIALE - RÉGION DE QUÉBEC Formations en intégration sociale Nous tenons à remercier notre partenaire le Centre de réadaptation en déficience intellectuelle et en troubles envahissants du développement de la Mauricie et du Centre-du-Québec Institut universitaire (CRDITED). Un programme sur mesure pour favoriser le développement de la personne Pour information : 819 536-2820 Le Centre de réadaptation en déficience intellectuelle et en troubles envahissants du développement de la Mauricie et du Centre-du-Québec - Institut universitaire félicite tous les lauréats du Gala Inspiration 2013 et invite la population à participer aux différentes activités de la Semaine québécoise de la déficience intellectuelle (SQDI) qui auront lieu du 10 au 16 mars 2013 sur tout le territoire de la Mauricie et du Centre-du-Québec. Pour connaître la programmation des activités de la SQDI, consultez le www.crditedmcq.qc.ca MARS 2013- LA GAZET TE DE LA MAURICIE - 11 Des activités variées pour le développement des habiletés : intellectuelles, artistiques, physiques, psychomotrices et sociales. BABILL’ART Avoir le sens des affaires, c’est avoir le sens de la communauté : La preuve par neuf femmes inspirantes du milieu culturel Être en affaires, c’est difficile. Mais être une femme en affaires dans le secteur des arts et de la culture l’est encore plus. Quand la somme des dépenses dépasse souvent celle des revenus, quand il faut trouver des fonds, des commandites et des partenaires, développer une entreprise culturelle rentable ou bâtir une carrière basée sur un talent (tout en prenant soin d’une famille), ça peut paraître fou! Je constate qu’en Mauricie, les femmes artistes réussissent à jongler avec toutes ces contraintes, à avancer avec confiance sur des sentiers souvent vierges, grâce à plusieurs facteurs comme la passion, la motivation, l’inventivité. Mais ce qui fait surtout leur force, c’est qu’elles allient sens des affaires et sens de la communauté. LES ENGAGÉES Certaines sont très impliquées dans leur milieu. C’est le cas de la chanteuse Fabiola Toupin. En plus de soutenir les artistes de la relève, elle est présidente du comité culture/affaires, créé par la Chambre de commerce de Trois-Rivières et Culture Mauricie, tout en accumulant les présidences d’honneur. Sara Drouin-Germain, de- LES RASSEMBLEUSES D’autres utilisent leur pouvoir d’attraction. Claire Mayer, directrice du Festival international DansEncore, rassemble chaque année des danseurs professionnels de partout dans le monde. Son festival est maintenant devenu le grand rendez-vous de la danse au Québec. Jeanne d’Arc Trudel, artiste en arts visuels, anime depuis sept ans le site de La Maison des Leclerc avec l’Atelier Tirelou. Elle accueille, conseille, enseigne et fait découvrir à la population différentes formes d’art. De nombreux artistes-professeurs, bénévoles et membres gravitent maintenant autour de Tirelou. La chorégraphe et danseuse Elvire Toffa-Juteau, arrivée de Côte-d’Ivoire en 2007, fait connaître son art dans les commissions scolaires, organismes communautaires et festivals. Elle a fondé l’entreprise Casafriq, offrant ainsi tout un voyage grâce à des activités culturelles d’inspiration africaine. Évelyne Boutet, artiste peintre et copropriétaire de la boutique Le beau brin a réussi à faire du tricot un art qu’on pratique en gang. La boutique de laine est un véritable lieu de rassemblement pour les tricoteuses PHOTO : MARTINE DOUCET Nathalie Girard signer graphique et propriétaire de l’entreprise Papier confit, s’implique avec Moisson Mauricie en versant une partie des profits amassés à la suite de la vente de ses cartes de souhaits. Julie Brosseau,directriceduSalondulivre, partage son expérience au sein de plusieurs groupes : présidente du Regroupement des Salons du livre du Québec, trésorière au conseil d’administration de Culture Mauricie et administratrice Fabiola au Regroupement des événe- Toupin ments de la Mauricie en plus de participer elle aussi au comité culture/affaires. LES « MÉDIASOCIABLES » D’autres artistes tirent leur épingle du jeu à l’aide des réseaux sociaux. C’est le cas de Sybiline, illustratrice et portraitiste, qui entretient une relation privilégiée avec ses fans sur Facebook par ses interactions, témoignages et questions sur ses différents projets. De même pour MarieÈve Bordeleau, joaillière, très présente sur le Web... page perso, page fan, site Internet qu’elle anime en partageant ses activités, ses créations et ses concours. Ces artistes ont compris que ces nouveaux moyens de communication permettent une visibilité accrue et un contact étroit avec les clients. Ces femmes ont le feu sacré. Leurs actions sont inclusives. Pour faire avancer leurs projets, elles les partagent, profitent de l’expérience des autres, créent et saisissent les occasions, connaissent leur monde. C’est ça le sens des affaires et de la communauté. CONCOURS Gagnez un atelier de tricot de votre choix! Pour de plus amples informations: l’École secondaire de La Tuque 531, rue St-Maurice La Tuque, QC G9X 3E9 Téléphone: (418) 523-2515 Directeur: Gary Koiter Secrétaire: Maggie McLachlan avec Évelyne Boutet à la boutique Le beau brin, au centre-ville de Trois-Rivières. Prénom, Nom : ____________________________ Adresse : _________________________________ Téléphone : _______________________________ Courriel : _________________________________ Question : Quel titre portait la plus récente exposition solo d’Évelyne? Trouvez la réponse sur le site www.lebeaubrin.com Réponse : _____________________ 12 - LA GAZET TE DE LA MAURICIE - MARS 2013 Date limite de participation le 27 mars 2013 Venez rencontrer Normand Cliche au Salon du livre de Trois-Rivières STAND 46 Jeudi 21 mars 19 h à 21 h Vendredi 22 mars 14 h à 16 h Samedi 23 mars 14 h à 15 h 30 20 h à 21 h Dimanche 24 mars 12 h 30 à 14 h Un jeune orphelin. Une marchande d’amour convertie. Un ex-détenu. Un vieux piano. Un village de Beauce en 1945. Un nouveau conte irrésistible ! Du même auteur : Normand Cliche Le diable par la crinière conte villageois Guy Saint-Jean ÉDITEUR NOVEMBRE 2012- LA GAZET TE DE LA MAURICIE - 13 Vérifiez dès maintenant Au Québec, avoir une assurance médicaments, c’est obligatoire alors vérifiez votre situation et courez la chance de gagner 125 ans d’histoire et d’innovations L’Usine Laurentide a été fondée en 1888 et est à l’origine même de la Ville de Grand-Mère ainsi que de plusieurs de ses institutions, ne mentionnons que l’Auberge Grand-Mère, le Club de Golf, l’Assembly Hall et même l’Hôpital Laurentide. La machine à papier L-11 produit du papier supercalandré pour environ 600 tonnes par jour. Ce papier est particulièrement utilisé dans les circulaires, les encarts publicitaires et les couponsrabais. Distribué à 83% aux Etats-Unis, 15% au Québec et 2% à l’extérieur de l’Amérique du Nord, nos clients choisissent notre papier pour son lustre et son éclat, ainsi que pour la qualité du produit et du service que les employés de l’usine leur offrent. Vous cherchez un défi ? Chez Résolu, plusieurs possibilités s'offrent à vous : Comptable - Ingénieur - Technicien de laboratoire Mécanicien - Électricien - Employé d'opération - Gestionnaire 14 - LA GAZET TE DE LA MAURICIE - NOVEMBRE 2012 Produits forestiers Résolu est un chef de file mondial de l’industrie des produits forestiers. Nous offrons un milieu de travail dynamique et sécuritaire, riche en occasions et en défis qui vous permettront d’accroître vos compétences. Nous fabriquons et commercialisons un large éventail de produits du papier, de la pâte et du bois dans près de 80 pays, et possédons ou exploitons plus de 40 usines de pâtes et papiers et de produits du bois aux États-Unis, au Canada et en Corée du Sud. Nous sommes une entreprise responsable en matière de sécurité de ses travailleurs, de protection de l’environnement, de développement durable et de service à la clientèle. Pour plus d’information, venez nous visiter en ligne à l’adresse pfresolu.com. SHAWINIGAN / GRAND-MÈRE Shawinigan - Secteur Grand-Mère Laissez-vous entraîner par « son courant d’énergies »! Depuis plusieurs éditions, La Gazette de la Mauricie publie des portraits de municipalités de la Mauricie. L’initiative rédactionnelle vise à mieux connaître et saisir les spécificités socioéconomiques de la région. Notre itinéraire s’arrête présentement à Shawinigan pour plusieurs mois. Nous vous présenterons cette ville riche d’histoire, de culture et de défis économiques, par chacun de ses secteurs. Ce dossier est le premier d’une série qui s’échelonnera donc jusqu’en juillet, dans le but de vous faire découvrir, ou redécouvrir sous un autre visage, cette ville créative et tenace malgré les épreuves. Première étape, le secteur Grand-Mère. Bref historique Le 1er janvier 2002 naissait la nouvelle ville de Shawinigan, issue de la fusion des municipalités de Shawinigan, Grand-Mère, Shawinigan-Sud, Saint-Georges-deChamplain, Lac-à-la-Tor tue, SaintJean-des-Piles et Saint-Gérard-desLaurentides. Ce vaste territoire est dominé par la rivière Saint-Maurice. Vers la fin du XIXe siècle, début XXe, arrivent des industriels visionnaires et… PHOTOS : ROBERT JACQUES leurs capitaux, tels les Forman, Joyce, Biermans, Chahoon et Sabbaton, qui sont conscients du potentiel hydroélectrique de la Saint-Maurice et de la possibilité d’implanter des usines de pâtes à papier prometteuses. C’est ainsi que naissent Grand-Mère et Shawinigan. La Laurentide et la Shawinigan Water and Power s’impliquent dans la mise en place d’infrastructures et on leur doit un patrimoine bâti de qualité. Même les centrales hydroélectriques se démarquent, celle de Grand-Mère ressemblant d’une façon frappante à la cathédrale d’Albi en France. Ces compagnies contribuent également à l’aménagement urbain d’après des plans bien définis, dont le plan Pringle à Shawinigan, calqué sur celui de la Ville de New York. Et se greffent d’autres usines telles aluminerie, produits chimiques et textiles, entre autres. L’industrialisation aura aussi pour effet de favoriser l’émergence de villes de banlieue. On extrait le minerai de fer des marais du Lac-à-la-Tortue et cette même municipalité devient le berceau de l’aviation commerciale au Canada avec l’amerrissage de la « Vigilance » en 1919. Par ailleurs, le village agro-forestier de Saint-Jean-des-Piles est l’un des témoins privilégiés de la descente du bois sur la rivière et son économie s’enrichit de la présence des clubs privés de chasse et pêche. NOVEMBRE 2012- LA GAZET TE DE LA MAURICIE - 15 SHAWINIGAN / GRAND MÈRE Grand-Mère : un secteur pour tous les âges! En dépit de certains ouï-dires et d’une couverture médiatique pas toujours flatteuse, le secteur Grand-Mère de la ville de Shawinigan a tout à offrir à ceux qui y vivent. Quiétude, faible coût de la vie, espaces verts, proximité des commerces et infrastructures offrent une qualité de vie tout à fait enviable, selon Jacques Grenier, conseiller du district de la Rivière. «On remarque depuis quelques années que les gens qui ont quitté le secteur de Grand-Mère dans le passé ont tendance à revenir ici à la retraite, souligne-t-il. C’est sûr, ils reviennent pour retrouver leurs proches, mais ils ont une qualité de vie très différente, par exemple, de Montréal, d’où ils viennent souvent.» Grand-Mère a effectivement un milieu de vie plus qu’intéressant à offrir, avec la présence de parcs et d’infrastructures comme une piste cyclable et des terrains de jeu pour les enfants. Avec une particularité: un parc canin. «C’est un NOTAIRE PRO-CONSEILS INC. Me Lucie Bourbeau LL. B., D.D.N. parc pour permettre aux animaux de se promener sans nuire, mais ces animauxlà ont des propriétaires, illustre Lucie De Bons, conseillère du district du Rocher. Ça permet aux gens de socialiser.» UNE POPULATION DIVERSIFIÉE Comme partout ailleurs au Québec, le vieillissement de la population touche également le secteur Grand-Mère. Celuici a toutefois tout ce qu’il faut pour leur rendre la vie belle, selon Mme De Bons. «Il y a une foule d’activités pour l’âge d’or, des salles communautaires et des projets en développement», insiste-telle. Si les aînés trouvent leur compte à Grand-Mère, leurs cadets ne sont pas délaissés pour autant. Selon les deux conseillers, les jeunes familles y sont de plus en plus nombreuses. «Les écoles débordent, confirme Mme De Bons. J’en ai trois dans mon district, primaires et secondaire. Partout où je vais, je constate qu’il y a un retour des familles nombreuses. Des poussettes par-ci, des bedaines de femmes enceintes par-là... c’est beau à voir!» qu’on a, ils vont voir qu’ils en ont pour leur argent, même s’il n’y a pas de grands magasins. Ils ont la quiétude, des parcs, des patinoires et beaucoup de garderies en milieu familial.» Les lieux de rassemblement ne manquent pas pour les jeunes et ils sont appelés à s’agrandir, si le projet de revitalisation du Parc de la Rivière va de l’avant. Celui-ci hébergera la Maison des jeunes ainsi qu’un parc à planches à roulette, si tout se passe comme le prévoit le conseiller Jacques Grenier. «Les budgets sont adoptés, on est à l’étape des devis, assure-t-il. Normalement, les travaux devraient commencer ce printemps pour que tout soit fini avant la fin de l’été.» Pour sa part, Lucie De Bons est fière de l’ouverture d’une coopérative de santé dans son district en plus des autres services dont peuvent profiter les jeunes familles. «Les gens sont bien desservis. Si ils se donnent la peine de regarder ce PHOTOS : ROBERT JACQUES • DROIT IMMOBILIER (Achat, financement, etc.) • DROIT CORPORATIF (Incorporation, réorganisation corporative, etc.) • DROIT COMMERCIAL (Transfert d’entreprise) • DROIT DE LA PERSONNE (Testament, mandat d'inaptitude, mariage, etc.) • RÈGLEMENT DE SUCCESSION 452, 6e Avenue, Grand-Mère, Qc G9T 2H2 [email protected] Tél. : 819 538-7696 Téléc. : 819 533-4512 Le f a m e u x Rocher de Grand-Mère, qui donne son nom à l’un de ses districts. Ouverte l’été dernier, la Maison de la Culture FrançisBrisson offre une programmation variée tant aux résidents du secteur Grand-Mère qu’aux visiteurs. Shawinigan se réveille du lundi au vendredi de 6h à 9h30 avec Stéphane Laroche et Amélie St-Yves Un rendez-vous à ne pas manquer. Venez nous rencontrer au salon camping, chasse et pêche de Trois-Rivières (4 au 7 avril 2013) A l'achat d'un véhicule, obtenez un treuil (winch) gratuitement (valeur approximative de 1000.00$) Pour la durée du salon, obtenez 12 mois supplémentaires de la garantie sur le véhicule total 16 - LA GAZET TE DE LA MAURICIE - NOVEMBRE 2012 CONCESSIONNAIRE 3300, 4ième Rue Grand-Mère TEL. : 819 538-7199 VISITEZ NOTRE SITE WEB www.argoatv.com Capacité de charge 1150 lbs au sol 1000 lbs à l’eau Plusieurs couleurs et modèles disponibles sur commande ARGO 8x8 HDi & HD Spécial Brochette de poulet 6183, Boul. Royal Shawinigan 819-539-6233 MENU 2 pour 22 $* *Dimanche au jeudi après 16h. Incluant soupe ou salade maison I N C R O Y A B L E I L F L O T T E 2013 OUVEAUX MODÈLES N S O N IR VO EZ N VE R! E Y A S S E ’ L Z VENE SHAWINIGAN / GRAND-MÈRE Entrepreneuriat : beaucoup d’opportunités, peu de preneurs L’époque des grandes entreprises à Shawinigan semble révolue: la récente fermeture de la machine numéro 10 de l’usine Laurentide et les soubresauts de celle de Rio Tinto Alcan en sont les preuves les plus récentes. Pourtant, la ville est loin d’être condamnée sur le plan économique... et le secteur Grand-Mère est prête à tirer son épingle du jeu. Matthieu Max-Gessler Après 10 ans de noirceur, Grand-Mère voit la lumière au bout du cruel tunnel de l’économie. C’est du moins ce que pense Jonathan St-Jean, président de l’Association commerciale de Grand-Mère «Depuis les deux ou trois dernières années, je sens qu’il y a un regain de développement. Il y a eu plusieurs transferts d’entreprise et Si la 6e Avenue, artère commerciale de Grand-Mère, ne manque déjà pas de commerces,Jonathan St-Jean, président d e l ’A s s o c i at i o n co m m e r c i a l e d e Grand-Mère, garantit qu’il y a encore de la place pour le développement. PHOTOS : ROBERT JACQUES Malgré la fermeture de sa machine numéro 10, l’usine Laurentides de Produits Forestiers Résolu poursuit sa production, bien qu’à régime réduit. INFORMATION du renouveau dans les administrations. Aujourd’hui, je vois plus d’ouvertures que de fermetures.» UNE MANNE SANS PRENEUR Grand-Mère ne manque pas de potentiel pour les entrepreneurs, notamment avec son artère commerciale (la 6e Avenue). Les parcs qui la bordent en font un endroit propice au développement commercial... mais l’audace entrepreneuriale tarde à se manifester, selon M. St-Jean. «Les familles qui viennent magasiner la fin de semaine passent inévitablement par les parcs. Mais il faut les animer! Il ne manque pas d’opportunités, mais je ne vois pas encore de plan de match. Ça va être aux commerçants de profiter des occasions qui se présentent à eux.» Autre exemple : l’ouverture de la Maison de la Culture Françis-Brisson. «Il y a eu de grands investissements et une belle programmation, mais les commerçants n’ont pas saisi cette opportunité pour essayer d’attirer les gens chez eux après les spectacles», illustre M. St-Jean. L’agent immobilier compte beaucoup sur la prochaine cuvée d’entrepreneurs en devenir qui sera formée au Centre d’entrepreneuriat de Shawinigan, inauguré en octobre d e r n i e r à l ’é d i f i c e Wabasso. «J’espère que les finissants comprennent le potentiel du secteur, exprime-t-il. Mais j confiance et je me fie j’ai aux instances qui vont encadrer les jeunes là-bas.» VERS UNE REVITALISATION INDUSTRIELLE? Si Shawinigan ne peut plus se permettre d’attendre le messie, soit le retour de grandes entreprises, elle peut tout de même favoriser leur implantation et leur développement, notamment au Complexe industriel Jacques-Marchand et dans le projet de parc industriel à Saint-Georgesde-Champlain. «On est en pourparlers avec des promoteurs, confie Jacques Grenier, conseiller du district de la Rivière. Ce n’est pas encore bouclé, mais quand une entreprise se décide à s’installer quelque part, ce n’est pas pour plus tard, mais pour tout de suite. Il faut commencer à faire de la place pour ne pas risquer de les perdre.» «Grand-Mère s’est bâtie autour de grandes entreprises, mais on est en train de revoir nos priorités, nuance Jonathan St-Jean. On a des créneaux intéressants, il y a plusieurs entreprises spécialisées dans les hautes technologies, par exemple. On ressent l’attrait entrepreneurial.» UNE IDENTITÉ ENCORE À DÉVELOPPER Si Grand-Mère a la place et le potentiel nécessaires au développement d’entreprises, le secteur doit d’abord s’assurer d’avoir une culture entrepreneuriale bien implantée. Mais pour ce faire, Grand-Mère doit d’abord surmonter une crise identitaire, croit Jonathan St-Jean. «On a besoin de se construire une identité pour pouvoir bâtir une économie autour. Ça va prendre du temps, mais quand ça va se faire, on va voir une véritable effervescence. Tout est en place pour que Grand-Mère s’épanouisse!» Produits Forestiers Arbec : au service de sa région et de ses gens! Malgré le ralentissement du secteur des produits forestiers, l’usine qui produit des panneaux à lamelles orientées OSB, continue à tirer son épingle du jeu, ce qui profite grandement au secteur GrandMère et ses alentours, avec des retombées économiques de plus de 25 millions de dollars par année. «On a un produit de qualité, surtout grâce à notre main d’oeuvre qualifiée», explique Pierre Gingras. À elles deux, les usines de Saint-Georges-de-Champlain et de Miramichi, aussi propriété de Arbec produits forestiers au Nouveau-Brunswick, produisent annuellement 620 000 mètres cubes de panneaux à lamelles orientées, principalement exportés aux États-Unis. «Nous sommes fiers de prendre part au développement économique de la région, conclut Pierre Gingras. Je crois que l’activité forestière est encore importante en Mauricie. Produits Forestiers Arbec en est la preuve!» www.arbec.ca MARS 2013 - LA GAZET TE DE LA MAURICIE - 17 Située à la limite entre Saint-Georges-deChamplain et Lac-à-la-Tortue, Produits Forestiers ARBEC s.e.n.c. est un acteur majeur du milieu économique de Grand-Mère et des alentours. L’usine, ouverte depuis 1980 et propriété de Produits Forestiers Arbec depuis 2006, emploie 125 personnes, sans compter les nombreux emplois indirects liés aux activités forestières et au transport. «Ce sont des emplois de qualité; nous sommes fiers de contribuer au bien-être des 125 familles qui en bénéficient, explique Pierre Gingras, viceprésident des opérations opérations.. On a des gens d’un peu partout dans la région qui viennent travailler ici : Saint-tite, Sainte-Thècle, Trois-Rivières, Shawinigan, Saint-Georgesde-Champlain, etc.» ILLUSTRES MAURICIENNES Liette Girard, Artisane de la paix Le milieu communautaire mauricien regorge de perles rares, de gens dévoués qui donnent généreusement leur temps, leur énergie et leur bonne humeur pour soutenir leur prochain. Une de ces perles a donné 10 ans de sa vie aux Artisans bénévoles de la paix en Mauricie et par sa force de caractère et son sens profond de l’altruisme, a donné de l’espoir et un peu de sa joie de vivre à ceux qui ont cogné à sa porte. Portrait d’une artisane du milieu communautaire trifluvien, Liette Girard. Matthieu Max-Gessler Native de Saint-Tite et après avoir passé son adolescence à Sept-Îles, Liette Girard a fait un retour en région. Rien ne la destinait de prime abord au milieu communautaire. Après des études en administration, c’est le hasard qui l’a conduit vers Les Artisans bénévoles de la paix en Mauricie, il y a 18 ans. «Ils cherchaient un contrôleur des finances et j’ai eu le poste. Par la suite, on m’a proposé la direction générale et j’ai accepté.» Ce n’est toutefois pas par carriérisme que Liette Girard a choisi de faire un long bout de chemin – 10 ans – au sein de l’organisme, mais bien par altruisme. «J’ai besoin de comprendre la détresse que vivent les gens. Les gens du conseil d’administration m’ont beaucoup inspiré: ils n’étaient pas la pour eux, pour se faire un nom, mais bien pour la cause. Ce sont des gens qui donnaient beaucoup et connaissaient bien le milieu.» À peine arrivée, la nouvelle directrice générale est plongée dans le feu de l’action. En effet, l’organisme a besoin d’un sérieux redressement et d’idées fraîches. Par chances, celles-ci ne manquent pas avec Liette Girard. «Mon premier projet, c’était d’autofinancer l’organisme. J’étais poussée par le désir d’engager plus de gens, mais pour ça, ça prenait de l’argent. On peut dire que j’ai été la première a amener l’économie sociale à Trois-Rivières.» Mission accomplie: les Artisans de la paix sont passés de 2 à 22 employés entre l’arrivée et le départ de Liette Girard. La «success story» communautaire de cette dernière n’a toutefois pas été sans embûches, comme elle le reconnaît elle-même. «Ma philosophie de vie, c’est de travailler beaucoup pour aider les personnes démunies à s’en sortir, alors que la mentalité en place à mon arrivée était leur donner beaucoup. J’aime mieux apprendre aux autres à pêcher plutôt que de toujours leur donner du poisson, je crois que c’est bien plus efficace. Mais à cause de cette vision, je me suis mis quelques personnes à dos au début...» QUAND LA MISÈRE SE FAIT ENVAHISSANTE Même les plus forts ont leurs limites. C’est malheureusement ce qu’a appris Liette Girard à ses dépens. «Dans ma tête, tout le monde pouvait s’en sortir. J’ai fini par réaliser que ce n’est pas toujours vrai: les gens qui vivent avec des problèmes de santé mentale ou un handicap n’arrivent pas toujours à se trouver un emploi parce qu’ils ne vont pas assez vite pour l’entreprise privée. De là mon but d’engager ces personnes et de leur donner une chance.» Ce n’est pas par manque de passion, mais bien par épuisement que Liette Girard a dû tirer sa révérence aux Artisans de la paix. «Je n’avais plus de protection: quand je rencontrais quelqu’un en détresse dans mon bureau, j’étais complètement épuisée ensuite. J’ai pris une année sabbatique pour refaire ma santé.» Après cette cure forcée de repos, l’Artisane décide de poursuivre un rêve, celui de l’immobilier. «Je fais de la peinture et je me suis rendu compte que dans la plupart de mes oeuvres, il y a une maison. J’ai étudié l’immobilier pendant six mois à Québec, et maintenant, c’est ma passion!» Désormais courtière en immobilier pour Rémax, Liette Girard a toutefois trouvé le moyen de poursuivre les relations d’aide à travers sa nouvelle vocation. «Beaucoup de mes clients sont des personnes âgées et j’ai parfois à les accompagner dans une transition vers une maison de retraite. Je fais un peu de bénévolat dans mon travail et ça me convient tout à fait!» ATTENTION, FORCE EN MOUVEMENT! Malgré une carrière bien remplie et une vie familiale accomplie – Liette Girard a deux petits-enfants de 14 et 15 ans – cette dernière ne se voit pas arrêter de sitôt. «Je ne me vois pas à la retraite. Je suis une personne très active, j’aime travailler. De plus, l’immobilier me permet de le faire à ma façon. Mais surtout, je réalise mes rêves, alors pourquoi arrêter?» Entre voyages – car Liette est aussi globetrotter - famille, comités et maisons, l’artisane trifluvienne a encore de quoi s’occuper. Et même si elle s’y résigne un jour, elle peut être sûre que sa trace est bel et bien restée dans le milieu communautaire! 18 - LA GAZET TE DE LA MAURICIE - MARS 2013 Félicitations à Madame Liette Girard pour son engagement communautaire et professionnel. Félicitations à toi chère Liette pour ton engagement envers la communauté de notre belle région. Anne Beaumier présidente 962, Ste-Geneviève, c.p. 1075 Trois-Rivières , G9A 5K4 tél. : 819-379-3598 ou site Web : www.mradisson.ca 819 697-6148 constructionschaine.com Félicitations à Mme Liette Girard pour sa grande implication dans notre communauté ! ILLUSTRES MAURICIENNES Christine Jean, ou l’amitié autochtone Fondé en 1974, le Centre d’amitié autochtone de La Tuque accueille les nouveaux arrivants à La Tuque et offre une panoplie de services à cette communauté au sein de la ville. Une belle histoire d’amitié qui tisse des liens si serrés que certains choisissent de redonner au suivant en y travaillant. C’est ainsi que Christine Jean a choisi d’y faire sa place... pour le plus grand bien de tous. Matthieu Max-Gessler L’histoire de Christine Jean en est une d’amour. Avec la communauté autochtone latuquoise, mais surtout, avec le Centre d’amitié autochtone de La Tuque (CAALT), où elle travaille depuis 17 ans. «J’ai été élevée là, ma mère y a travaillé, explique-t-elle. Ça fait partie de ma vie de m’impliquer : c’est naturel pour moi d’être dans un organisme sans but lucratif.» Un parcours passionnant, mais qui n’a pas été sans difficulté, notamment sur le plan des études. Après avoir décroché, puis raccroché, Christine poursuit sa formation avec des formations offertes dans le cadre de son travail. Bel exemple de persévérance scolaire, elle finit même par suivre des cours à l’Université Saint-Paul d’Ottawa pour obtenir un Certificat en interventions de groupe et leadership. Christine Jean, aujourd’hui directrice générale du CAALT, et son équipe portent une grande responsabilité: accueillir les autochtones qui arrivent à La Tuque. «Il y a beaucoup d’autochtones qui s’établissent de façon permanente, tant en provenance des communautés attikamekw que d’ailleurs. Le Centre est un point d’entrée et il faut répondre à un plus grand nombre de demandes qu’avant.» L’équipe du CAALT a d’ailleurs dû s’agrandir pour répondre à la demande. Ils sont maintenant 20 employés, contre six il y a cinq ans. En plus d’accueillir les nouveaux arrivants, Christine Jean porte la responsabilité de faire le lien entre eux et les allochtones de La Tuque. Une tâche essentielle qui permet de les mettre en contact avec des ressources vers lesquelles ils ne se seraient pas allés d’eux-mêmes, selon Line Pilote, présidente de la Corporation de développement communautaire du Haut-SaintMaurice. «Christine fait le lien avec le Centre de santé et de services sociaux pour faire de la prévention et elle offre des services adaptés au CAALT, illustre-t-elle. En offrant aux gens un milieu dans lequel ils sont bien accueillis, ils se sentent plus à l’aise d’aller chercher des services ensuite. Elle est très dynamique et à l’écoute de sa clientèle.» VIRAGE JEUNESSE Femme de projet, Christine Jean a amené un véritable «virage jeunesse» au CAALT. «Les jeunes sont notre clientèle majoritaire, même si on a des gens de tous les âges qui viennent, explique-t-elle. C’était essentiel de développer des projets qui les rejoignent.» La directrice générale a donc mis sur pied plusieurs projets à leur intention, comme le programme «Pashit» pour les jeunes autochtones en action. En partenariat avec le Centre local d’emploi de La Tuque, le CAALT aide les jeunes autochtones de 18 à 24 ans sans emploi à réintégrer le marché du travail. Le Centre s’est également doté d’un studio d’enregistrement destiné aux jeunes artistes. «Ce qui m’a poussé à lancer ce projet, c’est un jeune artiste qui fréquentait le centre qui était prêt à endisquer mais n’avait pas les ressources pour le faire. Je trouvais important qu’on offre cette chance aux jeunes qui ont du talent mais n’ont pas les moyens de l’exprimer à plus grande échelle.» Christine a également contribué à la mise sur pied de Création nuits blanches, un concours de capsules vidéo avec pour thème un message de prévention. Le programme prendra toutefois fin cette année... à moins que la ténacité de la directrice du CAALT ne lui permette de survivre par la recherche de nouvelles sources de financement. À quoi ressemble l’avenir pour Christine Jean? À coup sûr, il va se dessiner au Centre d’amitié. «Le milieu autochtone me stimule, car il a beaucoup de besoins, conclut-elle. J’ai une super équipe qui m’aide à accomplir la mission de l’organisme. Je suis vraiment contente d’être là et je ne me vois pas ailleurs» Merci ! Mikwetc ! Christine Pour ton extraordinaire travail auprès de notre communauté ! Le Regroupement des centres d'amitié autochtones du Québec (RCAAQ) tient à souligner le dévouement et le professionnalisme de sa vice-présidente madame Christine Jean ainsi que la remercier pour son engagement auprès des citoyens autochtones. 225, CHEF MAX GROS-LOUIS, BUREAU 250 WENDAKE (QC) G0A 4V0 1 877 842 6354 1.877.842.6354 Courriel : [email protected] Site web : www.rcaaq.info En cette journée internationale de la femme, les élus latuquois désirent saluer Mme Christine Jean, une Latuquoise d'exception qui mérite pleinement l'honneur qui lui est rendu aujourd'hui. MARS 2013 - LA GAZET TE DE LA MAURICIE - 19 Merci! UN REER ORDINAIRE LE REER DU FONDS E U Q S PLU 20 - LA GAZET TE DE LA MAURICIE - MARS 2013 S R U O 2J 30 % D’ÉCONOMIES D’IMPÔT DE PLUS QU’AVEC UN REER ORDINAIRE UN REER DE 1 000 $ 380 $* 380 $* + 300 $ Économies d’impôt avec un REER ordinaire FAITES LE CALCUL AU plus30pourcent.com TROIS-RIVIÈRES 7080, rue Marion, bureau 205 Lundi au vendredi de 8 h 30 à 20 h Économies d’impôt avec le REER du Fonds *Basé sur un taux marginal moyen de 38 % DRUMMONDVILLE 1418, rue Jean-Berchmans-Michaud LA TUQUE 290, rue Saint-Joseph SHAWINIGAN 4973, boul. Royal VICTORIAVILLE 108, boul. des Bois-Francs Nord Lundi au vendredi de 10 h à 20 h Ce placement est effectué au moyen d’un prospectus qui contient des informations détaillées importantes au sujet des actions du Fonds de solidarité FTQ. On peut se procurer un exemplaire du prospectus aux bureaux du Fonds ou sur son site Internet. Il est recommandé aux investisseurs de lire le prospectus avant de prendre une décision d’investissement.