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Mensuel gratuit - 29e année - numéro 2 - Mars 2013 - JOURNAL INDÉPENDANT 100 % MAURICIEN
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p.12
Sommaire
JOURNÉE DES FEMMES
P. 3 À 6
Guylaine
FEMMES ET ENTREPRISES
P. 7 ET 8
DÉFICIENCE INTELLECTUELLE
P. 11
Tremblay
BABILL’ART
P. 12
SHAWINIGAN / GRAND MÈRE
P. 14 À 17
ILLUSTRES MAURICIENNES
P. 8 ET 19
POUR L’ÉGALITÉ... ET LA LIBERTÉ
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Bon 8 mars à toutes!
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2
- LA GAZET TE DE LA MAURICIE - MARS 2013
8 mars 2013
SE SYNDIQUER,
UN PAS DE PLUS
POUR DES LENDEMAINS ÉGALITAIRES.
JOURNÉE DES FEMMES
Guylaine Tremblay, résolument féministe
Le 8 mars prochain, alors que des millions de femmes célèbreront les victoires passées et
réaffirmeront leur volonté de continuer à se battre pour l’égalité des sexes et conserver
leurs acquis, d’autres n’auront pas cette chance. Parmi celles qui ont peu ou pas de voix,
ni même de réelle emprise sur leur vie: les femmes emprisonnées, dont la vie entre les
barreaux nous est relatée par la série télévisée Unité 9. Sans prétendre parler pour elles,
la comédienne Guylaine Tremblay, qui interprète le rôle de Marie, partage ses impressions
sur ce monde à part et, par ricochet, sur la situation des femmes en 2013.
nées 70 avec la hargne, la révolte – et
on peut comprendre la colère de ce
moment-là, où il y avait tout à faire. Mais
il ne faut jamais accepter que ça recule
et j’ai l’impression que c’est parfois le cas.
Quand je vois des très très jeunes filles
qui s’habillent comme des poupées, des
objets sexuels... il y a un danger.
Sans dire que les hommes en prison
ont la vie facile, est-ce que ça peut être
plus difficile pour une femme, notamment pour des raisons familiales?
Qu’est-ce que le fait d’être plongée
dans le monde carcéral féminin vous
fait vivre?
Humainement, cette série-là me force à
me repositionner face au jugement qu’on
a parfois sur cet univers. Il y a beaucoup
de souffrance et de frustrations qui ne
sont pas exprimées. Ça me force à être
plus tolérante avant de juger quelqu’un
qui commet un acte répréhensible.
Sur le plan professionnel, par contre, ça
m’apporte une grande joie car c’est un
casting formidable. On est bien à jouer
ensemble. En plus, ça rejoint tous les
publics: jeunes, vieux, femmes, hommes...
Tout le monde aime ça. C’est vraiment un
grand cadeau pour moi.
Qu’est-ce qui vous frappe dans la
façon dont les femmes vivent en
milieu carcéral?
Quand tu es plongée dans ce monde,
dès les premières journées de tournage,
tu t’aperçois vite de ce qui te ferait le
plus mal si tu avais à y vivre. Dans mon
cas, j’ai trouvé le manque d’intimité
épouvantable à vivre. Tu te retrouves
avec cinq autres femmes que tu n’as
pas choisies. Tu ne peux pas parler au
téléphone sans que personne n’écoute
ta conversation. À tout moment, une
gardienne peut venir regarder à la fenêtre
de ta porte. C’est quelque chose qui
m’agresserait terriblement!
Tu t’aperçois aussi que tu es coupé de
tous les événements fondamentaux
qui arrivent à ceux qui t’aiment. Naissance, mortalité, remise de bulletin: tu
es extrait de ce monde-là. En parlant
avec l’auteure Danielle Trottier, je me
suis aussi beaucoup rendu compte que
souvent, les femmes commettent des
crimes de façon circonstancielle, ça veut
dire qu’elles n’étaient pas des criminelles
avant et que ça n’en sera probablement
plus jamais. Je me demande si, pour certaines d’entre elles, le fait d’être en prison
est le meilleur choix.
C’est sûr que ça doit être difficile pour les
hommes aussi, mais de mon expérience
de vie, les femmes, on se sent beaucoup
plus coupables d’abandonner nos enfants. De ne pas être là pour les aider, les
secourir, les seconder, les consoler, c’est
effrayant, le sentiment que ça donne.
Un gars en prison, oui, il va s’ennuyer de
ses enfants, mais il sait que la mère est là
pour s’en occuper.
Vous dites que la prison n’est peut-être
pas toujours la meilleure solution, surtout pour les femmes qui commettent
un crime de façon circonstancielle.
Est-ce que cette série-là amène aussi
une réflexion sur les méthodes du
système carcéral québécois?
Probablement, par la bande. Là, ce qu’on
voit, c’est un système carcéral inspiré de
la vraie prison des femmes à Joliette. Il
y a eu un immense progrès par rapport
à ce que c’était avant, mais il y a encore
des questions à se poser sur la véritable
pertinence de ça. Je ne sais pas ce que
l’auteure va faire avec ça, mais depuis que
je joue dans la série, je me demande s’il
n’y a pas des femmes qui auraient plutôt
dû purger leur peine dehors et être en
relation d’aide avec des intervenants. Je
ne suis pas convaincue que pour toutes
les femmes, ce sont des bonnes choses.
La Journée internationale des femmes
approche à grands pas. Quels constats
faites-vous sur la société d’aujourd’hui
face aux femmes?
C’est évident que par rapport à certaines
parties de la planète, les femmes d’ici
sont dans une position privilégiée. Mais
il n’y a jamais rien d’acquis. Je me positionne comme féministe depuis que
j’ai 18 ans et je trouve triste quand les
femmes plus jeunes disent «on n’a plus
besoin du féminisme». Nos acquis sont
fragiles, il faut être vigilantes.
Donc, le féminisme a toujours autant
sa place aujourd’hui?
Oui, mais c’est la forme qui a changé.
On n’en est plus au féminisme des an-
SOURCE PHOTO : RADIO CANADA
Matthieu Max-Gessler
Née en 1960, Guylaine Tremblay s’est fait connaître en particulier pour ses
rôles de Caro Paré dans La Petite Vie et Annie dans Annie et ses hommes. Elle
a gagné plusieurs prix Gémeaux et Artis, de même que le Jutra de la meilleure
actrice pour son rôle de Réjeanne Poulin dans Contre toute espérance, en 2008.
des droits qui a pour mission de favoriser
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la concertation et d’agir sur les questions mettant
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Président
René Schreiber
Infographie
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Directeur général
Mario St-Pierre
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Journaliste
Matthieu Max-Gessler
Distribution certifiée :
La Gazette de la Mauricie est publiée par une corporation sans but lucratif
soucieuse de produire une information de qualité faisant la promotion du
développement intégral des personnes et de leurs collectivités. La Gazette de
la Mauricie n’est reliée à aucun groupe ou parti politique.
La Gazette de la Mauricie reconnaît le soutien que lui offre le ministère de la
Culture et des Communications du Québec via son programme de soutien aux
médias communautaires.
comme tout produit à base de caféine, les
boissons énergisantes sont diurétiques et
provoquent la déshydratation. En 2009, de
tous les appels qui ont été faits au centre antipoison du Québec, 93 % concernaient des
cas d’intoxication liés à une consommation
abusive de boissons énergisantes.1
L’actualité fait remonter avec la régularité du
métronome des histoires dont on pourrait
bien se passer. Une des dernières à ce jour
concerne un jeune homme de Shawinigan
qui consommait quotidiennement des
boissons énergisantes et dont le décès,
survenu le 19 février dernier, serait, en toute
vraisemblance, associé à cette mauvaise
habitude.
Non seulement il ne faut pas banaliser
l’usage des boissons énergisantes, non
seulement il importe d’en réglementer la
vente, mais, encore, il faut leur substituer en
tout temps des aliments sains et nutritifs.
Dans les circonstances, la célébration du
mois de la nutrition arrive à point nommé.
On ne dira jamais trop à quel point la santé
et le bien-être d’un individu vont de pair
Selon les données de la dernière enquête avec une alimentation équilibrée et variée
québécoise sur la santé des jeunes (2011), comprenant des produits de grains entiers,
plus de 1% des élèves du secondaire en des légumes et des fruits, des produits laitiers
Mauricie consomment des boissons éner- pauvres en matières grasses, des viandes
gisantes au moins une fois par jour. Sur une maigres et leurs substituts. C’est la seule fabase hebdomadaire, 7 % des garçons et 5% çon d’emmagasiner l’énergie et de favoriser
des filles de la région en prennent de 1 à 6 le sommeil nécessaire à l’accomplissement
fois. Soit dit en passant, règle générale, un de son plein potentiel de développement,
voire, à l’occasion,
jeune de moins
à la réalisation de
de 12 ans ne
« Les familles les moins
p e r fo r m a n c e s
devrait pas infortunées de la région
au-dessus de la
gérer plus de 85
en matmg de caféine
consacrent au plus la moitié moyenne
ière
de
travail,
de
par jour. À noter
que les gros for- de la somme requise pour se sport, de loisir ou
d’étude.
mats de boisson
énergisante con- nourrir, compromettant ainsi
ceci étant, la
tiennent jusqu’à
leurs besoins nutritionnels Mais,
saine alimentation
180 mg de caet ceux de leurs enfants. Une n’est pas qu’une
féine.
affaire de bonne
réalité
tout
à
fait
évitable,
au
volonté. C’est aussi
La consommaquestion de
tion des boissons
fait. Il suffit d’imaginer tout une
conditions de vie.
énergisantes risce qu’on pourrait faire en
Le mois de la nuque d’aller en
s’aggravant si rien sécurité alimentaire avec une trition devrait aussi être l’occasion
n’est fait. Car leurs
promoteurs ne partie seulement des sommes de nous rappeler
qu’une famille à
ménagent pas
dépensées
en
pure
perte
dans
faible revenu ne
les publicités
agressives. Ils font l’industrie de la cannette… » peut pas se nourrir
convenablement.
aussi en sorte
Par exemple, les
que ces produits
familles les moins
se retrouvent partout, presque à portée de
main, dans les environs des écoles et des fortunées de la région, selon les estimations
centres sportifs. Enfin, effet pervers s’il en les plus récentes du Dispensaire diététique
est, les boissons énergisantes sont toujours de Montréal, en collaboration avec l’Agence
associées à des modes de vie grisants et per- de santé et de services sociaux de la Mauricie
formants. Le Red Bull Crashed Ice de Québec et du Centre-du-Québec, consacrent au
et le lutteur extrême Georges Saint-Pierre en plus la moitié de la somme requise pour se
nourrir, compromettant ainsi leurs besoins
sont les figures emblématiques.
nutritionnels et ceux de leurs enfants. Une
Les boissons énergisantes peuvent avoir des réalité tout à fait évitable, au fait. Il suffit
effets très dommageables sur la santé, voire d’imaginer tout ce qu’on pourrait faire en
néfastes pour les performances sportives ou sécurité alimentaire avec une partie seuleprofessionnelles. La caféine qu’elles contien- ment des sommes dépensées en pure perte
nent, dépassant les doses recommandées, dans l’industrie de la cannette…
entraîne des effets qui vont de la nausée à
l’arrêt cardiaque, en passant par la migraine,
l’anxiété, les changements d’humeur et
l’irritabilité. Le sucre qu’on y ajoute, surtout 1
HTTP://M.LEDEVOIR.COM/SOCIETE/SANTE/311595/BOISSONS-ENERsi la boisson remplace l’eau et le lait, peut GISANTES-LE-CHIEN-DE-GARDE-DE-LA-SANTE-PUBLIQUE-APPELLE-Acauser la carie et l’obésité. De surcroît, LA-PRUDENCE
4
- LA GAZET TE DE LA MAURICIE - MARS 2013
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1610, Bellefeuille, bureau 01
Trois-Rivières (Québec) G9A 6H7
JOURNÉE DES FEMMES
Des acquis encore fragiles
Chaque année, plus la date du 8 mars se rapproche, plus la question est présente, tant
sous la plume des chroniqueurs que dans les conversations de tous les jours: le féminisme
a-t-il encore sa place aujourd’hui? Les luttes du début du siècle et de la Révolution tranquille ont porté fruit: droit de vote, droit au libre choix en matière d’avortement, équité
salariale et congés de maternité n’en sont que quelques exemples. Mais ces acquis sont-ils
réellement solides et, surtout, sont-ils véritablement appliqués?
Matthieu Max-Gessler
La question du droit à l’avortement légitime
à elle seule la nécessité de la mobilisation
féministe, même en 2013. Année après
année, en particulier depuis l’ascension au
pouvoir du Parti Conservateur du Canada,
des projets de loi tentent de miner la victoire de l’arrêt Morgentaler de 1988, qui
décriminalisait l’avortement. Le plus récent
est la «motion Woodworth», qui demandait
la mise sur pied d’un comité parlementaire
pour définir à partir de quel moment un
foetus est considéré comme un être humain, ce qui aurait eu pour conséquence
de considérer un avortement comme un
meurtre.
Selon Joanne Blais, coordonnatrice de la
Table de concertation du Mouvement des
femmes de la Mauricie (TCMFM), ce genre
d’attaque envers le droit à l’avortement rend
essentielle la mobilisation des mouvements
de femmes à travers le pays, notamment
au Québec. «Le Mouvement des femmes
assure une veille, est toujours là pour mobiliser et être à l’affût, explique-t-elle. Si ce
genre de motion ne passe pas, c’est grâce à
la mobilisation.»
Le Mouvement des femmes garde une dent
contre la ministre fédérale de la Condition
Féminine, Rona Ambrose, qui a voté en
faveur de la motion Woodworth. Sa démission a été demandée, notamment, par la
Fédération des femmes du Québec (FFQ).
La TCMFM a pour sa part tenté d’«éduquer»
Mme Ambrose sur le libre choix par le biais
de lettres, auxquelles cette dernière n’a pas
répondu.
PRÉCARITÉ ET FRAIS DE SCOLARITÉ
En plus de voir leurs droits attaqués, les
femmes sont souvent plus touchées
par la précarité. Alexa Conradi, présidente de la FFQ, craint d’ailleurs qu’elles
ne soient les premières touchées par la
hausse de frais de scolarité qui se dessine
à l’horizon. «La plupart des étudiants à
temps partiel à l’université sont des femmes,
explique-t-elle. S’il y a hausse des frais de
scolarité, elles risquent d’être les premières
à devoir interrompre leurs études.»
VERS UNE POLITIQUE PROVINCIALE DE
CONCILIATION TRAVAIL-FAMILLE?
Le Collectif 8 mars, en charge de l’organisation
et la mobilisation pour la Journée internationale des femmes, rencontrera sous peu
la Première ministre Pauline Marois dans
l’espoir d’en arriver à une loi-cadre sur la
conciliation travail-famille. «Les femmes ont
beaucoup de responsabilités familiale en
plus de leur travail, lequel va à un rythme
de plus en plus effréné, souligne Mme
Conradi. Il faut que ce fardeau ne soit plus
seulement individuel, mais aussi porté par
l’entreprise. Ça devrait être la norme, de
permettre aux gens de travailler quatre jours
par semaine.»
La présidente de la FFQ attend aussi avec impatience
que Québec corrige l’injustice
dont sont victimes les femmes
monoparentales qui voient
leurs prestations d’aide sociale ou leur aide financière
aux études diminuées si elles
reçoivent une pension alimentaire pour leurs enfants. «Il
semble y avoir consensus sur
cette question à l’Assemblée
nationale et la ministre responsable de la Condition féminine,
Agnès Maltais, est d’accord,
mais elle ne veut pas aller de
l’avant maintenant. On comprend que le contexte budgétaire du gouvernement est
difficile, mais on aimerait avoir
un échéancier pour mettre fin
à cette forme de discrimination envers les enfants dont les
parents sont séparés».
À tous ces chantiers s’en ajoute
un autre: celui des États généraux du féminisme, un
vaste processus de réflexion
sur les enjeux et l’avenir du
féminisme. Amorcé en 2011,
ce mouvement se poursuivra
toute l’année, pour aboutir sur
un Grand Forum, du 14 au 17
novembre prochains.
De gauche à droite : Amélie St-Pierre (TC Médias Mauricie), Céline
Déraspe (Forum Jeunesse Mauricie), Joanne Blais et Julie Roberge
(TCMFM), lors du dévoilement des activités du 8 mars en Mauricie.
ACTIVITÉS DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE DES FEMMES EN MAURICIE
Trois-Rivières :
7 mars
-13h: Café-rencontre - femmes seulement (Salle Philippe-Poisson)
-13h: Souper festif (Hôtel Delta, 50$ par personne)
-17h: Souper – femmes seulement (Salle Philippe-Poisson, 3$/membre,
5$/non-membre de COMSEP)
-19h: Pièce de théâtre «Rêves de compagne» - femmes seulement (Salle Anaïs-Allard-Rousseau, 2$)
8 mars
-7h30: Déjeuner conférence: La passion de la politique (Hôtel des Gouverneurs, 10$ par personne)
-10h: Visionnement du documentaire «Le visage volé de Katie Piper» (Centre Alexandre-Soucy)
-13h: Café-rencontre - hommes seulement (Salle Philippe-Poisson)
-17h: Souper – hommes seulement (Salle Philippe-Poisson, 3$/membre,
5$/non-membre de COMSEP)
-19h: Pièce de théâtre «Rêves de compagne» - femmes seulement (Salle Anaïs-Allard-Rousseau, 2$)
11 mars
-12h: Dîner-causerie et présentation du documentaire «Témoignage d’Élise»
(1800 St-Paul, local 204)
Louiseville :
8 mars
-9h15: Dîner, animation et discussion (Salle communautaire, 5$/membre, 10$/non-membre
du Centre des femmes l’Héritage)
Sainte-Thècle :
7 mars
-13h15: Après-midi rencontre (Centre de femmes)
Shawinigan :
5 mars
-10h: Dîner de solidarité (Centre de femmes de Shawinigan)
La Tuque :
8 mars
-18h: Souper spectacle avec Ingrid St-Pierre (Complexe culturel Félix-Leclerc, 25$)
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MARS 2013 - LA GAZET TE DE LA MAURICIE - 5
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JOURNÉE DES FEMMES
Féminisme : regard sur les luttes passées et à venir
Les femmes ont toujours eu à se battre pour leurs droits. Cette lutte perpétuelle s’est toutefois accélérée au cours du siècle dernier. Si les militantes de la première heure ne sont plus
aussi nombreuses à pouvoir témoigner de leur combat, celles qui leur ont succédé ont repris
un flambeau lourd de signification et de changement. La Gazette de la Mauricie a rencontré
deux Mauriciennes impliquées à la Table de concertation du Mouvement des femmes qui
ont porté – et portent encore - ce flambeau, et ont contribué au changement.
Matthieu Max-Gessler
Depuis quand êtes-vous féministes?
Nathalie Moisan : J’ai toujours été une
féministe de coeur, c’est inné chez moi. J’ai
toujours revendiqué l’égalité et contesté
les inégalités, même si je n’étais pas impliquée dans un réseau. Même si elle était
très féministe, dans les années 60-70, ma
mère s’est fait dire de ne pas aller à l’école,
mais de se trouver un mari. Elle est entrée
sur le marché du travail seulement quand
elle a divorcé.
J’ai étudié en génie civil, un domaine traditionnellement masculin, alors j’ai eu à faire
ma place, à démontrer encore plus mes
compétences, ce que je trouve dommage.
Quand est venu le temps de monter dans
la hiérarchie à mon travail, c’était la même
chose. Quand je regarde en arrière, je me
rends compte qu’il y a vraiment un plafond
de verre, il existe. Je suis d’ailleurs souvent la
seule femme sur les comités de gestion.
Aujourd’hui, j’ai une fille et je ne veux pas
qu’elle ait à se battre. Je veux sentir qu’il y
a vraiment une égalité entre hommes et
femmes de nos jours.
Liette Moreau : Quand j’étais petite, je me
souviens que ça me choquait beaucoup
de voir que les hommes ne faisaient pas
la vaisselle après le souper! Je crois que
c’est là que ça a commencé. En 1966, je
suis devenue enseignante, puis je me suis
mariée. Mais c’était clair dans le contrat
que je n’arrêterais pas de travailler! J’ai
d’ailleurs été la première enseignante de la
Commission scolaire qui a continué à travailler après mon accouchement.
D’ailleurs, on n’avait pas de congés de
maternité à l’époque. Puisque j’étais sur
le syndicat, je me suis beaucoup battue
pour ça. J’ai aussi milité pour l’égalité des
retraites.
Selon vous, quelles luttes restent encore
à mener?
Nathalie : Il y a encore beaucoup de
femmes qui font des sacrifices dans leur
carrière. Elles vont accepter de changer
d’emploi, de diminuer leurs heures ou
encore refuser une promotion pour accommoder leur vie familiale, alors que les
hommes sont moins portés à le faire.
6
- LA GAZET TE DE LA MAURICIE - MARS 2013
J’entends encore beaucoup de commentaires négatifs de la part d’hommes quand
une collègue est enceinte: «bon, encore!»
Mais si elle est enceinte, c’est que qu’un
homme l’a voulu aussi, cet enfant...
Il y a encore beaucoup de formulations
qu’on se fait rentrer dans la tête, comme
par exemple, en français, «le masculin
l’emporte sur le féminin». Je comprends
qu’on veuille simplifier dans l’écriture,
mais il me semble qu’on aurait pu le dire
autrement!
Les choses ont beaucoup changé, mais il
reste encore du travail à faire. Les femmes
gagnent encore en moyenne seulement
67% du salaire des hommes...
Liette : Il y a encore du travail à faire,
comme la double tâche que les femmes
assurent encore majoritairement. En politique, aussi, on doit faire notre place, mais il
n’y a pas de soutien! Par exemple, il n’y a pas
de remboursement de frais de garde.
L a Ta b l e d e c o n c e r t a t i o n d u
Mouvement des femmes lançait, il y a
deux semaines, un concours permettant aux jeunes de 13 à 17 ans de prendre conscience et de dénoncer les effets
néfastes de l’hypersexualisation et de
l’obsession de l’image corporelle. Que
pensez-vous de cette initiative?
Nathalie : C’est essentiel! Mais on doit
jouer notre rôle comme parent avant
tout. J’ai un ami qui a deux enfants et sa
femme en attend un troisième, une fille.
Mais ça l’inquiète, il me dit qu’il trouve ça
compliqué parce qu’il va sans cesse devoir
la surveiller pour la protéger des garçons.
Est-ce qu’on peut élever nos gars correctement pour ne pas avoir à s’inquiéter pour
nos filles? Beaucoup de parents se disent
«c’est correct, j’ai un gars, donc ce n’est pas
mon problème s’il met une fille enceinte».
Ça envoie encore le message qu’élever une
fille, c’est dur, et ça n’a pas d’allure comme
raisonnement. Il faut revoir la façon dont
on élève nos enfants et ça commence
chez nous, par ce qu’on véhicule comme
valeurs.
Liette : Avec toutes les luttes féministes,
pas une agence n’aurait osé faire une
publicité sexiste dans les années 80.
Aujourd’hui, ça revient de plus en plus et
on ne s’en rend pas compte ou on ne s’en
offusque pas. C’est comme beaucoup de
gains antérieurs, ils sont attaqués, particulièrement depuis le début des années
2000. Ça ne fait que prouver qu’il faut
encore se battre pour les défendre.
Pour l’hypersexualisation, la solution
est simple: il faut absolument ramener
les cours d’éducation sexuelle dans les
écoles.
À gauche, Nathalie Moisan, ingénieure chez Hydro-Québec, et à droite,
Liette Moreau, enseignante à la retraite, toutes deux militantes à la TCMFM.
La parité aux élections
municipales de 2013?
L’égalité entre hommes et femmes progresse un peu plus chaque jour: droit de vote,
décriminalisation de l’avortement, congés de maternité et équité salariale – du moins
dans le droit – ne sont que quelques exemples de luttes féministes qui ont porté fruit.
Toutefois, malgré de belles avancées aux élections municipales de 2009 et l’élection de
la première femme à la tête du gouvernement du Québec, la gent féminine est encore
peu présente dans la sphère politique.
Matthieu Max-Gessler
À l’Assemblée nationale comme sur les
conseils municipaux, les femmes sont
encore en infériorité numérique. 33%
des députés sont des femmes, alors
qu’elles ne représentent que 28% des
conseillères. Elles sont encore moins
nombreuses à pourvoir le poste de
mairesse: à peine 17%.
«Les femmes sont encore plus actives
dans la sphère privée que publique,
explique Joanne Blais, coordonnatrice de la Table de concertation du
Mouvement des femmes (TCMFM). Il
faut aussi se rappeler qu’elles ont commencé à s’impliquer en politique depuis
peu de temps.» Outre une tendance
lourde à renverser – les Québécoises
n’ont obtenu le droit de vote qu’en
1940 – la piètre image dont bénéficie
la politique municipale ne fait rien pour
aider, en particulier depuis le début de
la Commission Charbonneau.
Autre obstacle de taille: la conciliation
travail-famille. Avec des rencontres de
soir, les femmes qui ont une vie familiale active avec des enfants encore
à l’école doivent se livrer à toute une
gymnastique d’organisation. «Ce n’est
pas difficile à concilier, mais c’est compliqué, reconnaît Marie-Claude Camirand,
conseillère du district de Chavigny, à
Trois-Rivières, elle-même mère de deux
jeunes enfants. Il ne faut pas négliger la
routine de chaque jour et tout mettre
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FEMMES ET ENTREPRISES
Les défis de l’entrepreneuriat au féminin
Ne devient pas entrepreneur qui veut! C’est un choix de carrière qui demande passion, ténacité et créativité, mais surtout être prêt à prendre quelques risques. Si ces défis n’ont rien
d’insurmontable, tant pour les hommes que pour les femmes, ces dernières se heurtent à d’autres obstacles comme l’accès au financement et la conciliation travail-famille. En
revanche, qu’elles ont quelques atouts supplémentaires en main.
moins d’historique financier, ce qui ne les
aide pas à obtenir des prêts.»
Comme en politique, les femmes sont encore peu nombreuses à être propriétaires
d’entreprises : selon Industries Canada,
seulement 17,1% des petites entreprises
sont détenues majoritairement par des
femmes et 9,3% appartiennent à parts
égales à des hommes et des femmes. Le
Québec a toutefois une légère avance sur
le reste du pays, avec 19% des petites entreprises ayant une femme à leur tête.
Toutefois, il serait faux d’affirmer que
la gent féminine est moins portée sur
l’entrepreneuriat que le sont les hommes.
Les femmes rencontrent cependant plus
d’embûches, notamment en ce qui a trait
à l’accessibilité au capital, selon Marie-Pier
Matteau, directrice de Femmessor Mauricie.
«La femme va souvent attendre d’avoir fait
sa famille avant de se lancer en affaires,
explique-t-elle. Du coup, beaucoup de
sources de financement destinées aux
jeunes de moins de 35 ans ne leur sont
plus accessibles.»
Les femmes sont également plus
frileuses à s’endetter pour leur entreprise,
ce qui va faire en sorte que le développement de leur entreprise peut prendre
plus de temps, explique Ruth Vachon,
présidente-directrice générale du Réseau
des femmes d’affaires du Québec (RFAQ).
«Leur tolérance au risque est plus faible,
elles vont beaucoup plus calculer que
s’endetter. Par ailleurs, elles ont souvent
ensemble pour n’oublier personne,
ni les enfants et la famille, ni les
citoyens. Ça prend des grands-parents
disponibles!»
Si les femmes ont leur place tout autant
que les hommes en politique, Mme
Camirand croit que ce milieu est encore
très masculin dans les façons d’être et
de faire. «C’est un métier qui demande
peut-être un peu plus de chien, avouet-elle. Il faut foncer, parfois brusquer un
peu les choses, ce qui relève un peu
moins de la personnalité des femmes.
Mais je crois que c’est aussi une question
de génération, les femmes de mon âge
ont une autre façon de faire que nos
collègues plus âgées.»
UNE VOCATION ENCORE
PEU CONNUE
Pour atteindre l’objectif de parité, soit
40%, le milieu politique a encore du
chemin à faire. Une tâche avant tout
d’éducation sur la politique municipale
afin de mieux faire connaître ce milieu.
En vue de favoriser la participation
féminine aux élections de novembre
prochain, le Secrétariat à la Condition
féminine, le ministère des Affaires mu-
Comme leurs collègues sur le marché
du travail «traditionnel», les entrepreneures n’échappent pas à la conciliation
travail-famille, qui s’avère souvent encore
plus compliquée à cause des multiples
réunions. «Les femmes veulent moins être
envahies par des horaires atypiques, illustre
Marie-Pier Matteau. D’ailleurs, notre conseil
d’administration se réunit sur l’heure du
midi car bien des membres ne pourraient
pas venir si c’était à 7h ou 17h.»
UNE VISION FÉMININE
DES AFFAIRES : UN PLUS!
Si l’entrepreneuriat au féminin vient avec
son lot de défis supplémentaires, il ne
manque pas d’avantages. Par exemple,
la femme d’affaires redistribue 80% des
profits dans son environnement immédiat,
selon les statistiques du RFAQ. Elle profite
d’ailleurs d’un réseau particulièrement
solidaire, selon Mme Matteau. «Ça se voit
beaucoup, par exemple, dans l’industrie du
mariage. Les femmes ont une entreprise
très spécialisée et se réfèrent leurs clients
entre elles pour les autres volets qu’elles
ne couvrent pas.»
Le RFAQ a d’ailleurs mis sur pied une
banque d’entreprises à propriété féminine,
qui permet à ces dernières de trouver des
clients – ou plutôt, de se faire trouver. Un
modèle qui commence déjà à faire ses
preuves, selon Ruth Vachon. «Une entrenicipales, des Régions et de l’Occupation
du territoire, l’Union des municipalités
du Québec, le Directeur général des
élections et le Groupe Femmes, Politique
et Démocratie ont organisé le colloque
«Mairesse ou conseillère, pourquoi pas
vous?», le 30 janvier dernier. L’événement
a réuni plus de 200 intéressées à
Québec.
La TCMFM fera également sa part. Le 8
mars prochain aura lieu le «Déjeuner –
Passion de la politique», où quatre élues,
dont Marie-Claude Camirand, témoigneront de leur vocation devant public. La
Table organise par ailleurs un colloque,
«Je me lance : élections municipales
2013», dans le cadre de son projet
Mauriciennes d’influence. L’événement
aura lieu le 13 avril prochain.
Finalement, la TCMFM compte mettre
les bouchées doubles pour faire aboutir
son projet régional de conciliation
travail-famille. «On a trois cibles dans ce
projet: les employeurs, les familles et les
municipalités, détaille Joanne Blais. Si on
veut qu’il y ait plus de conseillères élues
aux prochaines élections, il faut une politique de conciliation travail-famille.»
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le microcrédit. C’est un outil de développement solidaire en Mauricie.
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UNE QUESTION DE GOÛT
PLUTÔT QUE DE SEXE
Pour Elsa Bruyères, directrice générale
du Centre d’entrepreneuriat féminin du
Québec (CEFQ), il n’y a presque aucune
différence entre hommes et femmes en affaires. «Il y a certaines valeurs qu’on retrouve
davantage chez les femmes, comme la
cohérence, l’éthique, l’ouverture et la générosité, concède-t-elle. Mais je crois que
ce ne sont pas des valeurs propres à un
sexe ou un autre, mais propres à certaines
personnes.»
D’ailleurs, le Centre ouvre désormais ses
portes tant aux hommes qu’aux femmes
à la recherche de mentorat, notamment
en pré-démarrage. «On s’attarde vraiment
à vérifier que les personnes qui viennent
nous consulter ont réellement le goût et
les aptitudes pour être un bon entrepreneur, ajoute Louis Fortin, vice-président
du CEFQ. Que son projet soit viable ou
pas, si la personne n’a pas la passion de
l’entrepreneuriat, elle ne réussira pas.»
SOLIDARITÉ FÉMININE... EN AFFAIRES
En plus d’offrir du micro-crédit aux entrepreneures qui n’ont pu trouver une oreille
attentive auprès d’une institution financière, Femmessor Mauricie leur offre de
l’accompagnement. «On les outille et on
les aide à corriger leurs faiblesses, explique
Marie-Pier Matteau. On a également des
rencontres auxquelles elles doivent absolument assister. Ça leur permet de se vider
le coeur, de parler des difficultés qu’elles
vivent et de se sentir moins seules. Il faut
absolument briser leur isolement.»
Le RFAQ lançait, le 14 novembre dernier, le Réseau des jeunes femmes d’affaires
du Québec. De gauche à droite : Anik Lehouiller, Eve de Champlain, Lisa
Vachon Gauthier, Sophie Charbonneau-Giguère, Christine LÊ et Ruth Vachon.
Chronique de la députée de Champlain
Noëlla Champagne
LA MAURICIE DOIT SE
METTRE EN MARCHE !
«Face à l’événement, c’est à soi-même
que recourt l’homme de caractère.
Son mouvement est d’imposer sa
marque, de la prendre à son compte,
d’en faire son affaire» -Charles de Gaulle.
Voilà de sages paroles ! Oui, le gouvernement du Québec a pris de difficiles décisions, dont certaines touchent notre
région de plein fouet. Gouverner, c’est
aussi faire des choix pour l’avenir et pas
seulement pour le moment présent.
D’ailleurs, je suis convaincue que plusieurs de nos choix seront considérés
comme responsables dans un avenir
pas si lointain.
Devant la tourmente et l’angoisse,
allons-nous abdiquer ? Il ne faut surtout
pas succomber à la tentation du désespoir et de la rancœur. Nous devons
rapidement nous mettre à l’œuvre et
agir ensemble. Lorsque je parle du
nous, il s’agit de tous les intervenants
économiques et sociaux, de tous et de
toutes les élu(e)s de la Mauricie ainsi
que le milieu des affaires.
Il existe plusieurs leviers à notre disposition, dont le fonds de diversification
de 200 millions $. Certaines personnes
disent que le montant n’est pas suffisant
ou qu’il n’existe même pas ! Je peux
vous affirmer qu’il est bien réel et que
c’est à nous de l’utiliser à bon escient
afin de le faire fructifier. Les perspectives de réussites dépendent en bonne
partie de notre volonté de réussir, car
nous avons indéniablement les talents
et des ressources humaines de grandes
qualités. On dit souvent que le vent
redresse l’arbre après l’avoir penché.
Soyons donc ce vent qui redressera
l’arbre mauricien ! Faisons équipe et
affrontons positivement la situation
actuelle avec vigueur et détermination
comme nous avons déjà été capables
de le faire dans le passé. N’oublions jamais que le caractère, c’est la vertu des
temps difficiles !
Députée de Champlain
Présidente de la Commission de
l’aménagement du territoire
278, rue Saint-Laurent,
Trois-Rivières, G8T 6G7
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MARS 2013 - LA GAZET TE DE LA MAURICIE - 7
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d’hôtels MGM, à New York. Sans cette
banque, je ne crois pas que l’entreprise
aurait eu le temps de faire le démarchage
pour trouver ce client!»
CRÉDIT PHOTO : GENEVIÈVE MOREAU
Matthieu Max-Gessler
FEMMES ET ENTREPRISES
Les femmes et l’entrepreneuriat collectif.
Depuis 1981, le monde traverse en moyenne une importante récession aux 7 ans. De crise
en crise, le modèle de développement basé sur la seule entreprise privée montre ses limites,
car il touche une proportion importante de la population. Les récessions augmentent le
nombre de chômeurs, d’exclus et de pauvres, dont les femmes en particulier, ainsi que les
écarts de revenu et de richesse dans la population.
L’ENTREPRENEURIAT COLLECTIF
La prise de conscience de cette réalité
pousse un nombre grandissant de personnes à s’investir dans une stratégie de
développement alternative. Au début
des années 1980, on parle de développement économique communautaire,
puis avec le temps d’économie sociale
et solidaire, qui réunit diverses formes
d’entrepreneuriat collectif, dont les coopératives et les organismes à but non
lucratif.
L’économie sociale et solidaire répond
à des valeurs et une logique différentes
du secteur privé. Son but n’est pas le
profit individuel en soi, mais la rentabilité
économique et sociale pour ses membres et les communautés impliquées.
L’économie sociale réunit des actrices et
des acteurs qui accordent une primauté
à la personne. Et puisque le contrôle
démocratique échappe à ceux et celles
qui travaillent dans une entreprise privée,
l’économie sociale se distingue aussi par
le caractère démocratique de son mode
de gestion et de décision : les membres
sont souverains et agissent dans le sens
des intérêts communs. C’est pourquoi
la finalité de l’entreprise d’économie
sociale consiste à répondre aux besoins
de ses membres et des collectivités
concernées.
Il n’est donc pas étonnant de constater
Quel bilan peut-on tirer de l’émergence
des l’économie sociale au cours des
30 dernières années? Compte tenu
de la progression de cette forme
d’entrepreneuriat collectif, l’économie
sociale a permis d’améliorer les conditions socio-économiques des femmes,
non seulement en créant des milliers
d’emplois plus stables3 et mieux rémunérés, mais aussi en comblant de nombreux besoins réels par une offre accrue
de services de proximité (Centre de la
petite enfance, Aide à domicile, tourisme
de proximité, culture, médias, environnement, etc.).
Au Québec, l’économie sociale est
composée d’environ 7 000 entreprises,
œuvrant dans 20 secteurs d’activité
économique. Elles emploient plus de
125 000 personnes et génèrent un chiffre d’affaires de plus de 17 milliards de
dollars annuellement, ce qui représente
environ 8 % du PIB québécois.
ENTREPRENDRE AU FÉMININ
DANS L’ÉCONOMIE SOCIALE
L’économie sociale est une forme
d’économie de proximité, car elle est
le résultat d’acteurs et d’actrices d’un
milieu de vie qui interviennent pour
produire des biens et des services en vue
de répondre à des besoins réels. Cette
stratégie de développement se veut
une réappropriation du véritable sens
de l’économie, dont l’origine est l’«oikos
nomos» (du grec), qui place l’économie
comme un moyen dont le but est de
satisfaire les besoins de tous.
Parce que les femmes occupent beaucoup plus d’emplois précaires et qu’elles
sont plus touchées par la pauvreté,
elles investissent fortement l’économie
sociale, comme travailleuses, membres
et gestionnaires. Cela témoigne de
l’importance de cette alternative entrepreneuriale pour lutter contre la pauvreté
et la précarisation des emplois.
Une étude réalisée par l’Université du
Québec à Trois-Rivières en partenariat
avec le Conseil régional d’économie
PHOTO : DAVID CHAMPAGNE
Alain Dumas, Économiste
[email protected]
qu’on assiste à un essor important de
l’économie sociale et solidaire dans la
plupart des pays depuis les années 1980.
À l’heure où la mondialisation pousse les
entreprises à délocaliser les entreprises
et les emplois, l’économie sociale joue
un rôle important dans le maintien et la
revitalisation de certaines localités. Des
membres de plusieurs municipalités en
déclin au Québec (et ailleurs) ont uni
leurs efforts en créant des coopératives
multi-services (épicerie, poste, quincaillerie, essence, etc.). La Coop du coin
dans la municipalité de Saint-Adelphe en
Mauricie illustre ce phénomène.
sociale (CRÉS)1 montre que la place des
femmes dans l’économie sociale est très
importante. eLLES y sont majoritaires;
elles occupent 65,5 % des postes de
direction et 78,3 % des postes réguliers.
Cette étude montre une nette progression de l’entrepreneuriat collectif chez
les femmes, car le taux de femmes qui
occupaient un poste de direction était
de 53 % en 1998 2.
En octobre 2011, Montréal accueillait le Forum international de l’économie sociale
et solidaire. Sophie Morissette, du comité jeunesse du Chantier de l’économie
sociale, faisait partie de la délégation mauricienne à cet événement d’envergure.
1 PORTRAIT SOCIO-ÉCONOMIQUE DES ENTREPRISES D’ÉCONOMIE SOCIALE DE LA MAURICIE, 2008, CONSEIL RÉGIONAL D’ÉCONOMIE SOCIALE DE LA MAURICIE.
2 LYNDA BINHAS, LES FEMMES EN ÉCONOMIE SOCIALE : UN PORTRAIT DE LA MAIN-D’ŒUVRE, TIRÉ DES ACTES DU COLLOQUE SUR L’ÉCONOMIE SOCIALE DU POINT DE VUE DES FEMMES, UQAM, FÉVRIER 2002.
3 UNE ÉTUDE DU MINISTÈRE DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DU QUÉBEC (2008) INDIQUE QUE LES COOPÉRATIVES ONT UN TAUX DE SURVIE DE 44 % APRÈS 10 ANS D’EXISTENCE, COMPARATIVEMENT À 19,5 % POUR LES ENTREPRISES QUÉBÉCOISES EN GÉNÉRAL.
Lise St-Denis
Députée Saint-Maurice—Champlain
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DÉFICIENCE INTELLECTUELLE
Intégration sociale : des grands pas et du sur place
C’est sous le thème «Comme on se ressemble!» qu’aura lieu la Semaine québécoise de la
déficience intellectuelle, du 10 au 16 mars 2013. Si l’intégration de ces personnes se fait
de mieux en mieux, elle reste plus pertinente que jamais, notamment en ce qui a trait à
l’intégration scolaire et au marché de l’emploi.
Matthieu Max-Gessler
Si les progrès pour l’acceptation et l’inclusion
des personnes vivant avec une déficience
intellectuelle sont notables, il reste encore un
bout de chemin à faire, affirme Jacqueline
Babin, présidente de l’Association québécoise pour l’intégration sociale. «On a fait des
grands pas, mais j’ai l’impression qu’au cours
des dernières années, on fait du sur place,
notamment pour l’intégration scolaire. Je
connais des parents qui doivent se battre
sans cesse pour que leur enfant puisse être
dans une classe régulière, parce qu’ils savent
qu’ils y seraient mieux que dans une classe
régulière, qu’ils y avanceraient. C’est une
bataille de longue haleine et certains lâchent
en cours de route parce qu’ils sont fatigués
de se battre.»
La présidente de l’AQIS note toutefois un
recul constant des préjugés envers les
personnes vivant avec une déficience intellectuelle. «Il y en a moins parce qu’on les voit
plus, tout simplement, croit-elle. Ils prennent
leur place, notamment avec le Mouvement
personnes d’abord. Il faut encore faire de la
sensibilisation dans les polyvalentes mais
quand on explique aux jeunes ce qu’est la
déficience intellectuelle, ils comprennent.»
PROTÉGER L’INTÉGRATION
AU TRAVAIL
Si les occasions de s’intégrer au marché du
travail se multiplient pour les personnes
vivant avec une déficience intellectuelle,
Mme Babin déplore que plusieurs plateaux
de travail soient menacés ou carrément
fermés. «Quand ces gens-là perdent leur
emploi, ils ont le réflexe de se demander
ce qu’ils ont fait de mal. Ils perdent leurs
attaches, leur réseau social et risquent de
se refermer.» En Mauricie, 210 employés du
Groupe RCM, principalement des personnes
profitant de tels plateaux de travail en raison
de limitations physiques ou intellectuelles,
ont d’ailleurs reçu un avis de licenciement,
à moins d’un miracle financier d’ici le 11 mai.
Une pétition, initiative des employés, circule
depuis la semaine dernière, pour dénoncer
cette décision et demander une alternative
à l’employeur.
La présidente de l’AQIS demande par ailleurs
aux employeurs qui ont embauché des
personnes vivant avec une déficience intellectuelle de leur permettre de s’épanouir
davantage dans leur travail. «Il ne faut pas
toujours leur imposer des choses faciles à
faire. C’est bien de commencer tranquillement, mais il faut leur permettre d’avancer.
Mon fils Pierre a une déficience intellectuelle,
et il est si heureux d’aller travailler. Comme
mère, ça fait mon bonheur!»
UNE SEMAINE PARMI LES AUTRES
Si l’intégration et l’acceptation sont des défis
de tous les jours, la Semaine québécoise
de la déficience intellectuelle est l’occasion
d’insister davantage sur ces deux aspects
et avoir une pensée supplémentaire pour
toutes ces personnes, pas si différentes de
nous. «Si vous croisez l’une d’entre elles,
faites-lui un beau sourire, ça va certainement faire sa journée, conclut Mme Babin.
Et souhaitez-leur une belle semaine, ils la
méritent!»
"Toute personne est une histoire sacrée"
Jean Vanier fondateur de L’Arche
www.larchemauricie.org
PHOTOS : ASSOCIATION POUR L’INSERTION SOCIALE - RÉGION DE QUÉBEC
Formations en intégration sociale
Nous tenons à remercier notre partenaire le Centre de réadaptation en
déficience intellectuelle et en troubles envahissants du développement
de la Mauricie et du Centre-du-Québec Institut universitaire (CRDITED).
Un programme sur mesure
pour favoriser le développement
de la personne
Pour information : 819 536-2820
Le Centre de réadaptation en déficience intellectuelle et en troubles envahissants du
développement de la Mauricie et du Centre-du-Québec - Institut universitaire félicite tous les
lauréats du Gala Inspiration 2013 et invite la population à participer aux différentes activités de
la Semaine québécoise de la déficience intellectuelle (SQDI) qui auront lieu du
10 au 16 mars 2013 sur tout le territoire de la Mauricie et du Centre-du-Québec.
Pour connaître la programmation des activités de la SQDI, consultez le
www.crditedmcq.qc.ca
MARS 2013- LA GAZET TE DE LA MAURICIE - 11
Des activités variées pour le développement
des habiletés : intellectuelles, artistiques, physiques,
psychomotrices et sociales.
BABILL’ART
Avoir le sens des affaires, c’est avoir le sens de la communauté :
La preuve par neuf femmes inspirantes du milieu culturel
Être en affaires, c’est difficile. Mais être une femme en affaires dans le secteur des arts et de la culture l’est encore plus. Quand la somme des dépenses dépasse souvent celle des revenus,
quand il faut trouver des fonds, des commandites et des partenaires, développer une entreprise culturelle rentable ou bâtir une carrière basée sur un talent (tout en prenant soin d’une
famille), ça peut paraître fou! Je constate qu’en Mauricie, les femmes artistes réussissent à jongler avec toutes ces contraintes, à avancer avec confiance sur des sentiers souvent vierges,
grâce à plusieurs facteurs comme la passion, la motivation, l’inventivité. Mais ce qui fait surtout leur force, c’est qu’elles allient sens des affaires et sens de la communauté.
LES ENGAGÉES
Certaines sont très impliquées dans leur
milieu. C’est le cas de la chanteuse Fabiola
Toupin. En plus de soutenir les artistes de
la relève, elle est présidente du comité
culture/affaires, créé par la Chambre de
commerce de Trois-Rivières et Culture Mauricie, tout en accumulant les présidences
d’honneur. Sara Drouin-Germain, de-
LES RASSEMBLEUSES
D’autres utilisent leur pouvoir d’attraction. Claire Mayer, directrice
du Festival international DansEncore, rassemble chaque année des
danseurs professionnels de partout dans le monde. Son festival est
maintenant devenu le grand rendez-vous de la danse au Québec.
Jeanne d’Arc Trudel, artiste en arts visuels, anime depuis sept ans
le site de La Maison des Leclerc avec l’Atelier Tirelou. Elle accueille,
conseille, enseigne et fait découvrir à la population différentes
formes d’art. De nombreux artistes-professeurs, bénévoles et
membres gravitent maintenant autour de Tirelou. La chorégraphe
et danseuse Elvire Toffa-Juteau, arrivée de Côte-d’Ivoire en 2007,
fait connaître son art dans les commissions scolaires, organismes
communautaires et festivals. Elle a fondé l’entreprise Casafriq, offrant ainsi tout
un voyage grâce à des activités culturelles d’inspiration africaine. Évelyne Boutet,
artiste peintre et copropriétaire de la boutique Le beau brin a réussi à faire du
tricot un art qu’on pratique en gang. La boutique de laine est un véritable lieu
de rassemblement pour les tricoteuses
PHOTO : MARTINE DOUCET
Nathalie Girard
signer graphique et propriétaire de l’entreprise Papier confit,
s’implique avec Moisson Mauricie
en versant une partie des profits
amassés à la suite de la vente
de ses cartes de souhaits. Julie
Brosseau,directriceduSalondulivre,
partage son expérience au sein
de plusieurs groupes : présidente
du Regroupement des Salons
du livre du Québec, trésorière
au conseil d’administration de
Culture Mauricie et administratrice Fabiola
au Regroupement des événe- Toupin
ments de la Mauricie en plus de participer
elle aussi au comité culture/affaires.
LES « MÉDIASOCIABLES »
D’autres artistes tirent leur épingle du
jeu à l’aide des réseaux sociaux. C’est le
cas de Sybiline, illustratrice
et portraitiste, qui entretient
une relation privilégiée avec
ses fans sur Facebook par ses
interactions, témoignages et
questions sur ses différents
projets. De même pour MarieÈve Bordeleau, joaillière, très
présente sur le Web... page
perso, page fan, site Internet qu’elle
anime en partageant ses activités, ses
créations et ses concours. Ces artistes
ont compris que ces nouveaux moyens
de communication permettent une
visibilité accrue et un contact étroit avec
les clients.
Ces femmes ont le feu sacré.
Leurs actions sont inclusives. Pour faire avancer leurs
projets, elles les partagent,
profitent de l’expérience des
autres, créent et saisissent les
occasions, connaissent leur
monde. C’est ça le sens des affaires et de
la communauté.
CONCOURS
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12 -
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Un jeune orphelin.
Une marchande d’amour convertie.
Un ex-détenu.
Un vieux piano.
Un village de Beauce en 1945.
Un nouveau conte irrésistible !
Du même auteur :
Normand Cliche
Le diable
par la crinière
conte villageois
Guy Saint-Jean
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NOVEMBRE 2012- LA GAZET TE DE LA MAURICIE - 13
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L’Usine Laurentide a été fondée en 1888 et est à l’origine même de la Ville de Grand-Mère ainsi que
de plusieurs de ses institutions, ne mentionnons que l’Auberge Grand-Mère, le Club de Golf,
l’Assembly Hall et même l’Hôpital Laurentide.
La machine à papier L-11 produit du papier supercalandré pour environ 600 tonnes par jour. Ce
papier est particulièrement utilisé dans les circulaires, les encarts publicitaires et les couponsrabais. Distribué à 83% aux Etats-Unis, 15% au Québec et 2% à l’extérieur de l’Amérique du Nord,
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14 - LA GAZET TE DE LA MAURICIE - NOVEMBRE 2012
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SHAWINIGAN / GRAND-MÈRE
Shawinigan - Secteur Grand-Mère
Laissez-vous entraîner par « son courant d’énergies »!
Depuis plusieurs éditions, La Gazette de la Mauricie publie des portraits de municipalités de
la Mauricie. L’initiative rédactionnelle vise à mieux connaître et saisir les spécificités socioéconomiques de la région. Notre itinéraire s’arrête présentement à Shawinigan pour plusieurs
mois. Nous vous présenterons cette ville riche d’histoire, de culture et de défis économiques, par
chacun de ses secteurs. Ce dossier est le premier d’une série qui s’échelonnera donc jusqu’en juillet, dans le but de vous faire découvrir, ou redécouvrir sous un autre visage, cette ville créative et
tenace malgré les épreuves. Première étape, le secteur Grand-Mère.
Bref historique
Le 1er janvier 2002 naissait la nouvelle ville
de Shawinigan, issue de la fusion des municipalités de Shawinigan, Grand-Mère,
Shawinigan-Sud, Saint-Georges-deChamplain, Lac-à-la-Tor tue, SaintJean-des-Piles et Saint-Gérard-desLaurentides. Ce vaste territoire est
dominé par la rivière Saint-Maurice.
Vers la fin du XIXe siècle, début XXe, arrivent des industriels visionnaires et…
PHOTOS : ROBERT JACQUES
leurs capitaux, tels les Forman, Joyce,
Biermans, Chahoon et Sabbaton, qui sont
conscients du potentiel hydroélectrique
de la Saint-Maurice et de la possibilité
d’implanter des usines de pâtes à papier
prometteuses. C’est ainsi que naissent
Grand-Mère et Shawinigan.
La Laurentide et la Shawinigan Water and
Power s’impliquent dans la mise en place
d’infrastructures et on leur doit un patrimoine bâti de qualité. Même les centrales
hydroélectriques se démarquent, celle
de Grand-Mère ressemblant d’une façon
frappante à la cathédrale d’Albi en France.
Ces compagnies contribuent également
à l’aménagement urbain d’après des
plans bien définis, dont le plan Pringle à
Shawinigan, calqué sur celui de la Ville de
New York. Et se greffent d’autres usines
telles aluminerie, produits chimiques et
textiles, entre autres.
L’industrialisation aura aussi pour effet
de favoriser l’émergence de villes de
banlieue. On extrait le minerai de fer des
marais du Lac-à-la-Tortue et cette même
municipalité devient le berceau de
l’aviation commerciale au Canada avec
l’amerrissage de la « Vigilance » en 1919.
Par ailleurs, le village agro-forestier de
Saint-Jean-des-Piles est l’un des témoins
privilégiés de la descente du bois sur la
rivière et son économie s’enrichit de la
présence des clubs privés de chasse et
pêche.
NOVEMBRE 2012- LA GAZET TE DE LA MAURICIE - 15
SHAWINIGAN / GRAND MÈRE
Grand-Mère : un secteur pour tous les âges!
En dépit de certains ouï-dires et d’une
couverture médiatique pas toujours flatteuse, le secteur Grand-Mère de la ville
de Shawinigan a tout à offrir à ceux qui
y vivent. Quiétude, faible coût de la vie,
espaces verts, proximité des commerces
et infrastructures offrent une qualité de
vie tout à fait enviable, selon Jacques
Grenier, conseiller du district de la
Rivière. «On remarque depuis quelques
années que les gens qui ont quitté le
secteur de Grand-Mère dans le passé
ont tendance à revenir ici à la retraite,
souligne-t-il. C’est sûr, ils reviennent
pour retrouver leurs proches, mais ils
ont une qualité de vie très différente,
par exemple, de Montréal, d’où ils viennent souvent.»
Grand-Mère a effectivement un milieu
de vie plus qu’intéressant à offrir, avec
la présence de parcs et d’infrastructures
comme une piste cyclable et des terrains de jeu pour les enfants. Avec une
particularité: un parc canin. «C’est un
NOTAIRE PRO-CONSEILS INC.
Me Lucie Bourbeau
LL. B., D.D.N.
parc pour permettre aux animaux de se
promener sans nuire, mais ces animauxlà ont des propriétaires, illustre Lucie De
Bons, conseillère du district du Rocher.
Ça permet aux gens de socialiser.»
UNE POPULATION DIVERSIFIÉE
Comme partout ailleurs au Québec, le
vieillissement de la population touche
également le secteur Grand-Mère. Celuici a toutefois tout ce qu’il faut pour leur
rendre la vie belle, selon Mme De Bons.
«Il y a une foule d’activités pour l’âge
d’or, des salles communautaires et des
projets en développement», insiste-telle.
Si les aînés trouvent leur compte à
Grand-Mère, leurs cadets ne sont pas
délaissés pour autant. Selon les deux
conseillers, les jeunes familles y sont de
plus en plus nombreuses. «Les écoles
débordent, confirme Mme De Bons.
J’en ai trois dans mon district, primaires
et secondaire. Partout où je vais, je
constate qu’il y a un retour des familles
nombreuses. Des poussettes par-ci, des
bedaines de femmes enceintes par-là...
c’est beau à voir!»
qu’on a, ils vont voir qu’ils en ont pour
leur argent, même s’il n’y a pas de grands
magasins. Ils ont la quiétude, des parcs,
des patinoires et beaucoup de garderies
en milieu familial.»
Les lieux de rassemblement ne manquent pas pour les jeunes et ils sont
appelés à s’agrandir, si le projet de
revitalisation du Parc de la Rivière va
de l’avant. Celui-ci hébergera la Maison
des jeunes ainsi qu’un parc à planches
à roulette, si tout se passe comme le
prévoit le conseiller Jacques Grenier.
«Les budgets sont adoptés, on est à
l’étape des devis, assure-t-il. Normalement, les travaux devraient commencer
ce printemps pour que tout soit fini
avant la fin de l’été.»
Pour sa part, Lucie De Bons est fière de
l’ouverture d’une coopérative de santé
dans son district en plus des autres services dont peuvent profiter les jeunes
familles. «Les gens sont bien desservis.
Si ils se donnent la peine de regarder ce
PHOTOS : ROBERT JACQUES
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(Achat, financement, etc.)
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(Incorporation, réorganisation corporative, etc.)
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SHAWINIGAN / GRAND-MÈRE
Entrepreneuriat : beaucoup
d’opportunités, peu de preneurs
L’époque des grandes entreprises à Shawinigan semble révolue: la récente fermeture de la
machine numéro 10 de l’usine Laurentide et les soubresauts de celle de Rio Tinto Alcan en
sont les preuves les plus récentes. Pourtant, la ville est loin d’être condamnée sur le plan
économique... et le secteur Grand-Mère est prête à tirer son épingle du jeu.
Matthieu Max-Gessler
Après 10 ans de noirceur, Grand-Mère
voit la lumière au bout du cruel tunnel de
l’économie. C’est du moins ce que pense
Jonathan St-Jean, président de l’Association
commerciale de Grand-Mère «Depuis les
deux ou trois dernières années, je sens
qu’il y a un regain de développement. Il
y a eu plusieurs transferts d’entreprise et
Si la 6e Avenue,
artère commerciale
de Grand-Mère, ne
manque déjà pas de
commerces,Jonathan
St-Jean, président
d e l ’A s s o c i at i o n
co m m e r c i a l e d e
Grand-Mère, garantit
qu’il y a encore de
la place pour le
développement.
PHOTOS : ROBERT JACQUES
Malgré la fermeture
de sa machine
numéro 10, l’usine
Laurentides de
Produits Forestiers
Résolu poursuit sa
production, bien qu’à
régime réduit.
INFORMATION
du renouveau dans les administrations.
Aujourd’hui, je vois plus d’ouvertures que
de fermetures.»
UNE MANNE SANS PRENEUR
Grand-Mère ne manque pas de potentiel
pour les entrepreneurs, notamment avec
son artère commerciale (la 6e Avenue).
Les parcs qui la bordent en font un endroit
propice au développement commercial...
mais l’audace entrepreneuriale tarde à se
manifester, selon M. St-Jean. «Les familles
qui viennent magasiner la fin de semaine
passent inévitablement par les parcs.
Mais il faut les animer! Il ne manque pas
d’opportunités, mais je ne vois pas encore
de plan de match. Ça va être aux commerçants de profiter des occasions qui se
présentent à eux.»
Autre exemple : l’ouverture de la Maison
de la Culture Françis-Brisson. «Il y a eu
de grands investissements et une belle
programmation, mais les commerçants
n’ont pas saisi cette opportunité pour essayer d’attirer les gens chez eux après les
spectacles», illustre M.
St-Jean.
L’agent immobilier
compte beaucoup sur
la prochaine cuvée
d’entrepreneurs en devenir qui sera formée au
Centre d’entrepreneuriat
de Shawinigan,
inauguré en octobre
d e r n i e r à l ’é d i f i c e
Wabasso. «J’espère que
les finissants comprennent le potentiel du secteur, exprime-t-il. Mais
j confiance et je me fie
j’ai
aux instances qui vont
encadrer les jeunes là-bas.»
VERS UNE REVITALISATION
INDUSTRIELLE?
Si Shawinigan ne peut plus se permettre
d’attendre le messie, soit le retour de
grandes entreprises, elle peut tout de
même favoriser leur implantation et leur
développement, notamment au Complexe
industriel Jacques-Marchand et dans le
projet de parc industriel à Saint-Georgesde-Champlain. «On est en pourparlers avec
des promoteurs, confie Jacques Grenier,
conseiller du district de la Rivière. Ce n’est
pas encore bouclé, mais quand une entreprise se décide à s’installer quelque part, ce
n’est pas pour plus tard, mais pour tout de
suite. Il faut commencer à faire de la place
pour ne pas risquer de les perdre.»
«Grand-Mère s’est bâtie autour de grandes
entreprises, mais on est en train de revoir
nos priorités, nuance Jonathan St-Jean. On
a des créneaux intéressants, il y a plusieurs
entreprises spécialisées dans les hautes
technologies, par exemple. On ressent
l’attrait entrepreneurial.»
UNE IDENTITÉ ENCORE
À DÉVELOPPER
Si Grand-Mère a la place et le potentiel nécessaires au développement
d’entreprises, le secteur doit d’abord
s’assurer d’avoir une culture entrepreneuriale bien implantée. Mais pour ce faire,
Grand-Mère doit d’abord surmonter une
crise identitaire, croit Jonathan St-Jean. «On
a besoin de se construire une identité pour
pouvoir bâtir une économie autour. Ça va
prendre du temps, mais quand ça va se
faire, on va voir une véritable effervescence.
Tout est en place pour que Grand-Mère
s’épanouisse!»
Produits Forestiers Arbec :
au service de sa région et de ses gens!
Malgré le ralentissement du secteur des
produits forestiers, l’usine qui produit
des panneaux à lamelles orientées OSB,
continue à tirer son épingle du jeu, ce qui
profite grandement au secteur GrandMère et ses alentours, avec des retombées
économiques de plus de 25 millions de dollars par année. «On a un produit de qualité,
surtout grâce à notre main d’oeuvre qualifiée», explique Pierre Gingras. À elles deux,
les usines de Saint-Georges-de-Champlain
et de Miramichi, aussi propriété de Arbec
produits forestiers au Nouveau-Brunswick,
produisent annuellement 620 000 mètres
cubes de panneaux à lamelles orientées,
principalement exportés aux États-Unis.
«Nous sommes fiers de prendre part au
développement économique de la région, conclut Pierre Gingras. Je crois que
l’activité forestière est encore importante
en Mauricie. Produits Forestiers Arbec en
est la preuve!»
www.arbec.ca
MARS 2013 - LA GAZET TE DE LA MAURICIE - 17
Située à la limite entre Saint-Georges-deChamplain et Lac-à-la-Tortue, Produits
Forestiers ARBEC s.e.n.c. est un acteur majeur du milieu économique de Grand-Mère
et des alentours. L’usine, ouverte depuis
1980 et propriété de Produits Forestiers
Arbec depuis 2006, emploie 125 personnes, sans compter les nombreux emplois indirects liés aux activités forestières
et au transport. «Ce sont des emplois de
qualité; nous sommes fiers de contribuer
au bien-être des 125 familles qui en
bénéficient, explique Pierre Gingras, viceprésident des opérations
opérations.. On a des gens
d’un peu partout dans la région qui viennent travailler ici : Saint-tite, Sainte-Thècle,
Trois-Rivières, Shawinigan, Saint-Georgesde-Champlain, etc.»
ILLUSTRES MAURICIENNES
Liette Girard, Artisane de la paix
Le milieu communautaire mauricien regorge de perles rares, de gens dévoués qui donnent généreusement leur temps, leur énergie et leur bonne humeur pour soutenir leur prochain.
Une de ces perles a donné 10 ans de sa vie aux Artisans bénévoles de la paix en Mauricie et par sa force de caractère et son sens profond de l’altruisme, a donné de l’espoir et un peu
de sa joie de vivre à ceux qui ont cogné à sa porte. Portrait d’une artisane du milieu communautaire trifluvien, Liette Girard.
Matthieu Max-Gessler
Native de Saint-Tite et après avoir
passé son adolescence à Sept-Îles,
Liette Girard a fait un retour en région.
Rien ne la destinait de prime abord au
milieu communautaire. Après des études
en administration, c’est le hasard qui l’a
conduit vers Les Artisans bénévoles de la
paix en Mauricie, il y a 18 ans. «Ils cherchaient un contrôleur des finances et j’ai
eu le poste. Par la suite, on m’a proposé la
direction générale et j’ai accepté.»
Ce n’est toutefois pas par carriérisme
que Liette Girard a choisi de faire un
long bout de chemin – 10 ans – au sein
de l’organisme, mais bien par altruisme.
«J’ai besoin de comprendre la détresse
que vivent les gens. Les gens du conseil
d’administration m’ont beaucoup inspiré:
ils n’étaient pas la pour eux, pour se faire
un nom, mais bien pour la cause. Ce sont
des gens qui donnaient beaucoup et
connaissaient bien le milieu.»
À peine arrivée, la nouvelle directrice générale est plongée dans le feu de l’action.
En effet, l’organisme a besoin d’un sérieux
redressement et d’idées fraîches. Par
chances, celles-ci ne manquent pas
avec Liette Girard. «Mon premier projet, c’était d’autofinancer l’organisme.
J’étais poussée par le désir d’engager
plus de gens, mais pour ça, ça prenait
de l’argent. On peut dire que j’ai été la
première a amener l’économie sociale
à Trois-Rivières.» Mission accomplie: les
Artisans de la paix sont passés de 2 à 22
employés entre l’arrivée et le départ de
Liette Girard.
La «success story» communautaire de
cette dernière n’a toutefois pas été sans
embûches, comme elle le reconnaît
elle-même. «Ma philosophie de vie, c’est
de travailler beaucoup pour aider les
personnes démunies à s’en sortir, alors
que la mentalité en place à mon arrivée
était leur donner beaucoup. J’aime mieux
apprendre aux autres à pêcher plutôt
que de toujours leur donner du poisson,
je crois que c’est bien plus efficace. Mais
à cause de cette vision, je me suis mis
quelques personnes à dos au début...»
QUAND LA MISÈRE SE
FAIT ENVAHISSANTE
Même les plus forts ont leurs limites. C’est
malheureusement ce qu’a appris Liette
Girard à ses dépens. «Dans ma tête, tout
le monde pouvait s’en sortir. J’ai fini par
réaliser que ce n’est pas toujours vrai:
les gens qui vivent avec des problèmes
de santé mentale ou un handicap
n’arrivent pas toujours à se trouver un
emploi parce qu’ils ne vont pas assez
vite pour l’entreprise privée. De là mon
but d’engager ces personnes et de leur
donner une chance.»
Ce n’est pas par manque de passion, mais bien par épuisement que
Liette Girard a dû tirer sa révérence aux
Artisans de la paix. «Je n’avais plus de protection: quand je rencontrais quelqu’un
en détresse dans mon bureau, j’étais
complètement épuisée ensuite. J’ai pris
une année sabbatique pour refaire ma
santé.»
Après cette cure forcée de repos, l’Artisane
décide de poursuivre un rêve, celui de
l’immobilier. «Je fais de la peinture et
je me suis rendu compte que dans la
plupart de mes oeuvres, il y a une maison. J’ai étudié l’immobilier pendant six
mois à Québec, et maintenant, c’est ma
passion!»
Désormais courtière en immobilier pour
Rémax, Liette Girard a toutefois trouvé le
moyen de poursuivre les relations d’aide
à travers sa nouvelle vocation. «Beaucoup
de mes clients sont des personnes âgées
et j’ai parfois à les accompagner dans une
transition vers une maison de retraite. Je
fais un peu de bénévolat dans mon travail
et ça me convient tout à fait!»
ATTENTION, FORCE EN MOUVEMENT!
Malgré une carrière bien remplie et une
vie familiale accomplie – Liette Girard a
deux petits-enfants de 14 et 15 ans – cette
dernière ne se voit pas arrêter de sitôt. «Je
ne me vois pas à la retraite. Je suis une
personne très active, j’aime travailler. De
plus, l’immobilier me permet de le faire
à ma façon. Mais surtout, je réalise mes
rêves, alors pourquoi arrêter?»
Entre voyages – car Liette est aussi globetrotter - famille, comités et maisons,
l’artisane trifluvienne a encore de quoi
s’occuper. Et même si elle s’y résigne un
jour, elle peut être sûre que sa trace est
bel et bien restée dans le milieu communautaire!
18 - LA GAZET TE DE LA MAURICIE - MARS 2013
Félicitations à Madame Liette Girard pour son
engagement communautaire et professionnel.
Félicitations à toi chère Liette pour ton engagement
envers la communauté de notre belle région.
Anne Beaumier
présidente
962, Ste-Geneviève, c.p. 1075 Trois-Rivières , G9A 5K4
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Félicitations à Mme Liette
Girard pour sa grande implication
dans notre communauté !
ILLUSTRES MAURICIENNES
Christine Jean, ou l’amitié autochtone
Fondé en 1974, le Centre d’amitié autochtone de La Tuque accueille les nouveaux arrivants
à La Tuque et offre une panoplie de services à cette communauté au sein de la ville. Une
belle histoire d’amitié qui tisse des liens si serrés que certains choisissent de redonner au
suivant en y travaillant. C’est ainsi que Christine Jean a choisi d’y faire sa place... pour le
plus grand bien de tous.
Matthieu Max-Gessler
L’histoire de Christine Jean en est une
d’amour. Avec la communauté autochtone latuquoise, mais surtout, avec le
Centre d’amitié autochtone de La Tuque
(CAALT), où elle travaille depuis 17 ans.
«J’ai été élevée là, ma mère y a travaillé,
explique-t-elle. Ça fait partie de ma vie de
m’impliquer : c’est naturel pour moi d’être
dans un organisme sans but lucratif.»
Un parcours passionnant, mais qui n’a pas
été sans difficulté, notamment sur le plan
des études. Après avoir décroché, puis
raccroché, Christine poursuit sa formation
avec des formations offertes dans le cadre
de son travail. Bel exemple de persévérance
scolaire, elle finit même par suivre des cours
à l’Université Saint-Paul d’Ottawa pour
obtenir un Certificat en interventions de
groupe et leadership.
Christine Jean, aujourd’hui directrice générale du CAALT, et son équipe portent
une grande responsabilité: accueillir les
autochtones qui arrivent à La Tuque. «Il y a
beaucoup d’autochtones qui s’établissent
de façon permanente, tant en provenance des communautés attikamekw que
d’ailleurs. Le Centre est un point d’entrée et
il faut répondre à un plus grand nombre de
demandes qu’avant.» L’équipe du CAALT a
d’ailleurs dû s’agrandir pour répondre à la
demande. Ils sont maintenant 20 employés,
contre six il y a cinq ans.
En plus d’accueillir les nouveaux arrivants,
Christine Jean porte la responsabilité de
faire le lien entre eux et les allochtones
de La Tuque. Une tâche essentielle qui
permet de les mettre en contact avec des
ressources vers lesquelles ils ne se seraient
pas allés d’eux-mêmes, selon Line Pilote,
présidente de la Corporation de développement communautaire du Haut-SaintMaurice. «Christine fait le lien avec le Centre
de santé et de services sociaux pour faire
de la prévention et elle offre des services
adaptés au CAALT, illustre-t-elle. En offrant
aux gens un milieu dans lequel ils sont bien
accueillis, ils se sentent plus à l’aise d’aller
chercher des services ensuite. Elle est très
dynamique et à l’écoute de sa clientèle.»
VIRAGE JEUNESSE
Femme de projet, Christine Jean a amené
un véritable «virage jeunesse» au CAALT.
«Les jeunes sont notre clientèle majoritaire,
même si on a des gens de tous les âges
qui viennent, explique-t-elle. C’était essentiel de développer des projets qui les
rejoignent.»
La directrice générale a donc mis sur pied
plusieurs projets à leur intention, comme
le programme «Pashit» pour les jeunes
autochtones en action. En partenariat avec
le Centre local d’emploi de La Tuque, le
CAALT aide les jeunes autochtones de 18
à 24 ans sans emploi à réintégrer le marché du travail. Le Centre s’est également
doté d’un studio d’enregistrement destiné
aux jeunes artistes. «Ce qui m’a poussé à
lancer ce projet, c’est un jeune artiste qui
fréquentait le centre qui était prêt à endisquer mais n’avait pas les ressources pour le
faire. Je trouvais important qu’on offre cette
chance aux jeunes qui ont du talent mais
n’ont pas les moyens de l’exprimer à plus
grande échelle.»
Christine a également contribué à la mise
sur pied de Création nuits blanches, un concours de capsules vidéo avec pour thème
un message de prévention. Le programme
prendra toutefois fin cette année... à moins
que la ténacité de la directrice du CAALT ne
lui permette de survivre par la recherche de
nouvelles sources de financement.
À quoi ressemble l’avenir pour Christine
Jean? À coup sûr, il va se dessiner au Centre
d’amitié. «Le milieu autochtone me stimule,
car il a beaucoup de besoins, conclut-elle.
J’ai une super équipe qui m’aide à accomplir la mission de l’organisme. Je suis
vraiment contente d’être là et je ne me vois
pas ailleurs»
Merci ! Mikwetc ! Christine
Pour ton extraordinaire travail
auprès de notre communauté !
Le Regroupement des centres
d'amitié autochtones du Québec (RCAAQ)
tient à souligner le dévouement et
le professionnalisme de sa vice-présidente
madame Christine Jean ainsi que
la remercier pour son engagement auprès
des citoyens autochtones.
225, CHEF MAX GROS-LOUIS, BUREAU 250
WENDAKE (QC) G0A 4V0
1 877 842 6354
1.877.842.6354
Courriel : [email protected]
Site web : www.rcaaq.info
En cette journée internationale
de la femme, les élus latuquois
désirent saluer Mme Christine Jean,
une Latuquoise d'exception qui
mérite pleinement l'honneur qui
lui est rendu aujourd'hui.
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1418, rue Jean-Berchmans-Michaud
LA TUQUE
290, rue Saint-Joseph
SHAWINIGAN
4973, boul. Royal
VICTORIAVILLE
108, boul. des Bois-Francs Nord
Lundi au vendredi de 10 h à 20 h
Ce placement est effectué au moyen d’un prospectus qui contient des informations détaillées importantes au sujet des actions du Fonds de solidarité FTQ. On peut se procurer un exemplaire du prospectus aux bureaux du Fonds ou sur son site Internet. Il est recommandé aux investisseurs de lire le prospectus avant de prendre une décision d’investissement.