rapport d`activité - Planning Familial

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rapport d`activité - Planning Familial
RAPPORT
D’ACTIVITÉ
2014
Le Planning Familial, 4 Square Saint-Irénée, 75011 Paris Tél. : 01 48 07 29 10 | www.planning-familial.org
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
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Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
HOMMAGE À SIMONE IFF
Lundi 29 décembre 2014, Simone Iff nous a quittés-es. Présidente du Planning Familial de 1973 à
1980, elle a été en première ligne de tous nos combats. Nous avons tenu à lui rendre hommage.
C'est avec Simone que nous avons ouvert notre université de printemps en mai 2014 sur "L'éducation à
la sexualité : tremplin vers l'égalité et l'émancipation", grâce au film que nous venions de réaliser sur
elle.
Car Simone n'a cessé d'être, depuis l'année 1973 où elle a été élue à la tête du MFPF, une référence
pour nous toutes et tous : sa détermination, son impertinence, sa passion pour défendre les droits et
l'émancipation des femmes, nous la portons aujourd'hui.
Simone a su dépasser les frilosités des médecins, embarquer le MFPF dans l'aventure des avortements
clandestins pour que les femmes puissent enfin décider "un enfant si je veux quand je veux". Elle a su
nous transmettre son sens du collectif et sa capacité à être "politiquement incorrecte" quand elle
soutient, hier comme aujourd'hui, les luttes des prostitués-es pour leurs droits, quand elle s'oppose à
une vision victimaire, quand elle parie sur les capacités des personnes à s'émanciper, quand elle se bat
pour la liberté.
Mais elle a su aussi mener le combat au sein des institutions : membre du cabinet de la ministre du droit
des femmes, Yvette Roudy, de 1981 à 1986, elle fut en particulier à l'initiative de la création de la
permanence « Viol, Femme, Information » (VFI. Tel:0 800 05 95 95).
"Demain la société sexualisée", le livre qu'elle a écrit en 1975, reste une source d'inspiration pour les
combats que nous menons aujourd'hui pour que l'éducation sexualisée trouve pleinement sa place dans
l'école et dans l'ensemble de la société comme outil de construction d'une société d'égalité et
d'émancipation.
Simone, merci pour ce que tu as été, pour ce que tu as fait pour les femmes et les hommes. Le
Planning s'engage à te faire honneur et à poursuivre les combats que tu as menés avec tant
d'enthousiasme. Ces derniers mois encore, en t'écoutant, tu nous transmettais ton souffle. Il nous
portera.
Au printemps 2014, Le Planning a produit un film sur Simone Iff, avec le soutien de la députée
Catherine Coutelle. Réalisé par Les Yeux d’IZO, celui-ci retrace les grands combats du Planning des
années 70 à nos jours, à travers des images d’archives et un entretien avec Simone Iff.
Il est disponible dans notre centre de documentation.
Voir la rubrique « Information et Publications » p. 39
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Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
2014, ANNÉE CHARNIÈRE
L’action du Planning Familial en 2014 s’est déroulée dans un contexte social et politique
particulièrement tendu. La mobilisation sans précédent contre le Mariage pour tous, la montée du Front
National en France, et de l’extrême droite en Europe, la reculade du gouvernement sur la Loi famille,
puis sur les ABCD de l’égalité, nous appellent à redoubler de vigilance.
La crise économique et sociale que nous vivons alimente un repli identitaire qui traverse toutes les
couches de la société, qui se crispe face aux bouleversements : « [Ces groupes] sont rivés à l’idée que
les identités doivent être figées de toutes éternités. Les identités nationales, sexuées et sexuelles, les
territoires, les frontières, tout doit demeurer fixe et étanche », soulignait la philosophe Fabienne
Brugère.
Ce repli s’incarne dans ces mouvements qui ont tenté de mobiliser parents et enseignants contre une
prétendue « théorie du genre », dans cette pétition contre Le Planning Familial et, plus généralement,
dans la banalisation des idées d’extrême-droite.
Le découragement des citoyens et l’absence de réponse des politiques renforcent le sentiment de perte
et d’exclusion. Il suffit de voir les discours tenus sur la sécurité, la famille, le genre, les étrangers, en
France et en Europe.
Tout cela nécessite de renforcer nos actions en direction des personnes ou groupes sociaux les plus
démunis et de sécuriser l’accès aux droits pour toutes et tous, y compris les personnes étrangères.
Plus que jamais, il nous faut concrétiser les valeurs de solidarité, d’égalité des droits. Il faut sans cesse
le rappeler, les associations sont des creusets de la citoyenneté. Le Planning, mouvement d’éducation
populaire, y travaille tous les jours. Et nous avons de bonnes raisons d’y croire : contrairement au
discours ambiant, les jeunes générations ont envie de s’impliquer dans la vie citoyenne. De nouvelles
formes d’engagement émergent et les associations sont plébiscitées : plus d’1/3 des jeunes adhèrent à
au moins une association et les 2/3 font confiance à celles-ci pour améliorer leur avenir1. Il faut
répondre à cette demande, en veillant à inclure tous les jeunes.
Agir avec la société civile, défendre nos valeurs avec nos partenaires dans le domaine de l’éducation,
de la santé, du social, travailler avec les personnes concernées, co-construire avec les jeunes,
renforcer les actions de terrain, donner du souffle, voilà ce qui nous mobilise, nous motive, nous
galvanise.
En 2014, nous avons commencé à élaborer l’articulation entre professionnalisation et militantisme. L’un
ne saurait plus aller sans l’autre, tant les enjeux sont multiples et variés, le contexte difficile et les
obstacles nombreux.
Et c’est ensemble que nous arriverons à passer de l’égalité des textes à l’égalité pour toutes et tous.
Carine Favier et Véronique Séhier,
Co-présidentes
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Les mots suivis d’une * sont définis dans la rubrique « Les mots clefs du Planning Familial » (voir les annexes p. 57)
INJEP, 2011
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Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
SOMMAIRE
Liberté, Egalité, Sexualités. Le Planning Familial : faits et évidences………………...….……..page 6
Le Planning est un observateur………………………………….………...……..…………….…...….page 7
Le Planning est un acteur……………………………………………………….………………………page 13
Le Planning est un agitateur…………………………………………………...………………………page 21
Le Planning à l’international........................................................................................................page 31
Représentations institutionnelles et partenaires associatifs………………………...……...…..page 37
Information et publications……………………………………………………………………...……..page 39
Les défis et les projets du Planning …………………………………...…………………….……….page 43
Le Planning a besoin de vous………………………………………………………………………….page 47
Le Planning en chiffres……………………………………………….…………………………………page 49
Annexes…………………………………………………………………………………………..…..……page 57
Revue de presse 2014 : Le Planning dans les médias……………………………….……………..................
Le Planning en pratique : structure et gouvernance……………………………………..……………...………
Liste des associations et fédérations du Planning……………………………………………….………………
Les mots clefs du Planning…………………………………………………………………………………………
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Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
LIBERTÉ, ÉGALITÉ, SEXUALITÉS
LE PLANNING FAMILIAL : FAITS ET EVIDENCES
Le Planning est une association nationale implantée en France métropolitaine et dans les DOM, qui
lutte contre les inégalités en tous genres et œuvre pour une transformation profonde des
représentations sociales. Ce n’est pas un service public.
Le rôle du Planning est de prévenir, accompagner, informer les femmes, mais aussi les hommes, sur
leur droit de vivre leur sexualité librement, en leur donnant accès à la santé sexuelle .
Si l’accès à la contraception et le droit à l’avortement sont l’ADN du Planning, la lutte contre le sida et
les IST, les violences faites aux femmes, les discriminations liées à l’orientation sexuelle ou à l’identité
de genre, les politiques de pénalisation (prostitution, étrangers sans papier..) sont aussi des combats
d’une actualité hélas brûlante.
Depuis 40 ans, les avancées des droits des femmes sont nombreuses. Beaucoup sont inscrites dans la
loi, mais toutes sont loin d’être appliquées. Lutter pour les droits et l’application de ces droits ne suffit
pas. Il faut changer les rôles sociaux, qui sont les fondements de l’inégalité femmes-hommes. La
« moralisation » de la société, qu’on a pu voir à travers les manifestations anti-mariage pour tous et les
levées de boucliers contre les « ABCD de l’égalité », la crispation générale et les replis identitaires sont
autant d’obstacles que le Planning identifie et combat.
La démarche du Planning est politique, globale et transversale. Parler d’égalité, lutter contre les
violences, ou pour une égalité salariale n’ont de sens qu’à travers une approche globale. Impossible de
lutter contre le sida sans parler de sexualité, et de parler de sexualité sans la situer dans le cadre de la
problématique des rapports femmes-hommes. Impossible de construire une société d’égalité sans la
laïcité, conçue comme outil d’émancipation et de vivre ensemble.
Tous ces combats passent par l’éducation à la sexualité, à la citoyenneté, dès le plus jeune âge, et tout
au long de la vie. Construire l’égalité, entre femmes et hommes comme entre citoyens-nes de toutes
origines et de toutes situations sociales, est le fil rouge de toutes nos actions.

Les mots suivis d’une * sont définis dans la rubrique « Les mots clefs du Planning Familial » (voir les annexes p. 57)
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Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
LE PLANNING EST UN OBSERVATEUR
Les droits acquis sont fragiles, ceux à conquérir nombreux. Dans tous nos domaines d’intervention,
nous maintenons une vigilance permanente. Les nombreux groupes de parole et d’action que nous
organisons et animons, à travers nos 76 associations départementales et nos 13 fédérations régionales,
nous permettent de relever et de faire remonter les problématiques des femmes d’aujourd’hui, en
alertant sur les dysfonctionnements, les difficultés d’application des droits ou les phénomènes
émergents. Grâce à notre réseau national, nous avons une position privilégiée pour analyser,
promouvoir ou initier des politiques publiques.
SANTE SEXUELLE
Promouvoir une approche positive de la santé sexuelle
Le Planning adhère totalement à la définition de l’OMS concernant la santé sexuelle : c’est « un état de
bien-être physique, mental et social dans le domaine de la sexualité. Elle requiert une approche positive
et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, ainsi que la possibilité d’avoir des
expériences sexuelles qui soient sources de plaisir et sans risque, libres de toute coercition,
discrimination ou violence. »
L’approche globale que nous prônons prend en compte toutes les facettes de la santé sexuelle
(prévention, contraception, plaisir, bien-être, rapport à soi et aux autres, etc.) ainsi que le contexte dans
lequel elles sont vécues (rapports femmes-hommes, inégalités, discriminations…). Cela nécessite de :
-
Prendre en compte les facteurs économiques et sociaux, et les inégalités liées au genre et à
l’orientation sexuelle
Favoriser la coopération entre les différents-es professionnels-les (santé, éducation, jeunesse)
pour promouvoir une approche transversale de la santé sexuelle.
Soutenir la « délégation de tâches » et l’élargissement des compétences comme, par exemple,
la délivrance de moyens de contraception par des non-professionnels-les de santé, ou la
possibilité pour les sages-femmes de pratiquer des avortements médicamenteux.
CONTRACEPTION
Loi santé 2014
Nous regrettons que la seule proposition en la matière soit une plus grande diffusion de la contraception
d’urgence par les infirmières scolaires, sans renforcement du rôle des Centres de Planification et
d‘Éducation Familiale (CPEF)* et Établissements d’information, de consultation et de conseil familial
(EICCF)*, habilités à la délivrer, comme lieux de premier recours. Aucune mention des liens entre accès
au dépistage et au traitement en matière d’IST/VIH et accès à la contraception, alors que seule une
approche globale (cf. santé sexuelle) permet de répondre aux besoins des personnes.

Les mots suivis d’une * sont définis dans la rubrique « Les mots clefs du Planning Familial » (voir les annexes p. 57)
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Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
Démédicaliser la contraception
L’enjeu n’est pas seulement de pallier le manque de médecins sur certains territoires, mais aussi de
redonner de l’autonomie aux femmes et aux hommes. Faire en sorte que les individus soient acteurs
de leur santé, qu’ils s’approprient leur contraception plutôt qu’on la leur impose. Cela passe par :
-
-
L’information et l’accès à toutes les méthodes de contraception (remboursement, lieuxressources* de proximité, confidentialité…), prise en compte de la parole de chacun-e et du
respect de son choix.
Le renforcement de la formation des professionnels-les de santé pour qu’ils soient de réels
partenaires et puissent accompagner les femmes dans l’exercice de leur choix (sages-femmes,
pharmacien-nes, médecins, infirmiers-ères, et professionnels-les de l’éducation, en contact
avec les jeunes.)
Une meilleure prise en compte des questions de sexualité et de santé sexuelle sur tous les
territoires, pour toutes et tous, quelle que soit la situation économique et sociale.
À ce titre, nous regrettons vivement la fin du programme INPES en juin 2014, faute de financement. Ce
programme visait à améliorer l’accès à la contraception en France métropolitaine et dans les DOM,
notamment à travers l’impulsion d’un travail en réseau qui s’appuie sur des professionnels-lesressources, là où il n’existe pas de CPEF .
EDUCATION A LA SEXUALITE
Face aux attaques : ne pas céder le terrain
Cette année a été marquée par un recul très net envers l’éducation à la sexualité*. Alors que leur mise
en place n’était qu’expérimentale dans certaines académies, les "ABCD de l’égalité" ont été supprimés
des nouveaux programmes et ne sont restés que des expériences ponctuelles pendant une année
scolaire. Des débats faussés sur le genre* ont émergé, beaucoup de parents, enseignants-es, ou chefsfes d’établissements ont eu peur et de fortes pressions ont eu raison des ABCD de l’égalité. L’égalité
filles / garçons, parce qu’elle se réfère à la question du genre et remet en question les rôles
masculins/féminins traditionnellement institués, inquiète et rencontre de nombreux freins.
Une pétition en ligne contre nos interventions a même été adressée à la Ministre de l’Éducation
nationale Najat Vallaud-Belkacem. Elle n’a obtenu que 6 500 signatures, mais est symptomatique du
climat qui a rythmé cette année scolaire.
Face à ces attaques, Le Planning ne s’est pas démobilisé, bien au contraire. Sur l’année 2014, nos
interventions extérieures ont ainsi touché des centaines de milliers de jeunes en établissements
scolaires (131 162 en 2014), mais aussi des jeunes hors du circuit scolaire, via les foyers de jeunes, les
PIJ (Points Info Jeunesse), les CER (Centres d’éducation renforcés), les Maisons de la jeunesse et la
culture (MJC), etc.
Au niveau institutionnel, Caroline Rebhi, membre du Bureau et de la Commission Education à la
sexualité, siège au Collectif des associations partenaires de l’Ecole (CAPE) 2. Nous avons signé en
novembre via ce collectif une convention avec le Réseau national des Écoles Supérieures du

2
Les mots suivis d’une * sont définis dans la rubrique « Les mots clefs du Planning Familial » (voir les annexes p. 57)
Voir la rubrique « Représentations institutionnelles et partenaires associatifs » p. 37
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Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
Professorat et de l’Education (R-ESPE) par laquelle Le Planning Familial forme et sensibilise des
enseignants-es aux problématiques liées au genre : égalité filles-garçons, lutte contre l’homophobie,
etc.
GENRE ET EGALITE DES SEXES
Revendiquer une approche « genrée » dans toutes nos pratiques
Nous partons d’un constat sans appel : les comportements des femmes et des hommes, y compris, et
surtout en matière de sexualité, restent fortement influencés par les représentations collectives
associées à la « féminité » (douceur, vulnérabilité, timidité…) et à la « masculinité » (impulsivité,
autorité, virilité…). Ces représentations donnent lieu à des rapports de sexe inégalitaires et parfois
violents : refus du port du préservatif, non-partage des responsabilités contraceptives, stigmatisation de
l’homosexualité, banalisation des comportements sexistes et violents comme le harcèlement de rue ou
les violences conjugales.
L’orientation professionnelle, les renoncements de carrière ou de congé parental, le temps passé avec
sa famille, le niveau de vie, sont encore largement influencés par le sexe des individus. Les violences
sexistes dans les établissements scolaires et au quotidien, l’augmentation des violences homophobes
et lesbophobes en 2014 montrent que l’éducation à la sexualité* et, plus largement, à l’égalité, n’a pas
réussi à s’imposer comme une matière en soi et un préalable nécessaire à la vie d’adulte pour réduire
les discriminations sociales et les violences.
L’approche genrée, c’est mener toutes les actions, toutes les réflexions, toutes les pratiques du
Planning en fonction de cette grille de lecture. C’est en nous interrogeant sans relâche sur l’origine et
les modes de transmissions des idées préconçues et des stéréotypes sexistes et homophobes, que
nous pourrons les déconstruire et faire émerger des comportements responsables, égalitaires et
épanouissants dans tous les domaines.
Cette approche nous paraît indissociable de toutes nos pratiques et nous continuerons, cette année
encore, à prôner une éducation à la sexualité* dès le plus jeune âge, afin de favoriser l’égalité à l’école,
au travail et dans toute la société.
AVORTEMENT
Les enjeux en France :
 L’accès effectif à l’IVG
Depuis 2009, la loi Hôpital Patient Santé Territoire et la généralisation de la T2A (Tarification à
l’activité)4 entravent l’accès aux soins et en particulier à l’avortement. En 10 ans, plus d’une centaine de
Centres IVG (Interruption volontaire de grossesse) ont fermé et d’autres sont menacés. Les
regroupements d’établissements, pour augmenter la « rentabilité » entraînent une réduction du nombre
de places pour l’IVG.
La T2A a été introduite en 2004. Elle consiste à payer les établissements en fonction de leurs activités, ce qui les pousse à favoriser les
actes médicaux les plus « rentables », au détriment d’autres prestations, comme les interruptions volontaires de grossesse.
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Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014

L’accès à l’information sur internet
Trop longtemps, les sites les plus référencés sur internet étaient les sites anti-choix. En 2013, le
Planning a participé à l’élaboration du site ivg.gouv.fr, devenu le site institutionnel de référence sur
l’IVG.
Depuis avril 2014, le Planning a lancé son propre site http://ivg.planning-familial.org/ dont l’objectif est
d’ouvrir un espace de parole à toutes les personnes concernées (femmes, proches, personnel de santé)
et, à travers les témoignages, de mieux cerner les difficultés d’accès et la désinformation.
Conjointement, nous avons lancé une enquête5 afin de recueillir des données sur les obstacles,
physiques comme psychologiques, rencontrés par les femmes désirant avorter.

La stigmatisation latente de l’avortement
Ce droit reste contesté, y compris en France, et suscite encore des discours culpabilisants, tant de la
part de politiques que de certains-es professionnels-les de la santé. La présence de sites tels que « J’ai
avorté et je vais bien », co-fondé par une de nos militantes, est encouragée et soutenue par le Planning.

La démédicalisation de l’acte de l’IVG
C’est un enjeu majeur. Nous avons constaté par la pratique des IVG médicamenteuses en ville, centres
de santé ou centres de planification familiale, que cette méthode permet à une grande majorité de
femmes de rester chez elles, de s’organiser, de se prendre en charge en dehors d’une « surveillance
médicale », avec l’accompagnement qui leur convient.
Nous affirmons que par une information claire, une discussion au sein d’un groupe de femmes
demandant l’IVG, femmes ayant fait une IVG, personnes accompagnantes, l’expérience des unes et
des autres va permettre la construction d’une représentation, d’une visualisation du déroulement de
l’IVG forte où la femme se sentira actrice en dehors d’une parole médicale, même pour une aspiration
sous anesthésie locale.
L’OMS confirme qu’un personnel de santé dit « intermédiaire » formé est à même de pratiquer un
avortement en toute sécurité6. La proposition de la Loi Santé autorisant les sages-femmes à pratiquer
des IVG médicamenteuses va dans ce sens. Elle pourrait néanmoins être améliorée, en autorisant les
sages-femmes à pratiquer aussi des avortements chirurgicaux.
À l’international :
Le droit à l’IVG est menacé dans plusieurs pays du monde. En plus du cas espagnol7, nous suivons de
très près les pays où le débat sur le droit à l’avortement a été relancé au cours de l’année 2014 : Brésil,
Irlande, Pologne, Turquie, Bolivie, Chili, etc.
VIOLENCES
Impliquer toute la société dans la lutte contre les violences faites aux femmes
Pour Le Planning, la lutte contre les violences passe par une politique globale cohérente qui implique
d’agir à tous les niveaux :
 Accompagner les victimes dans le respect de leur capacité à agir.
 Condamner toutes les violences, veiller à l’application des lois sans négliger la prise en charge
Voir la rubrique « Le Planning est un agitateur » p. 21
Avortement sécurisé : directives techniques et stratégiques à l’intention des systèmes de santé, 2e éd., OMS, 2013
7 Voir la rubrique « Le Planning est un agitateur » p. 21
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Rapport d’activité 2014


des auteurs.
Prévenir ces violences en intégrant dès le plus jeune âge une réflexion sur les assignations à
être femme, à être homme, construites, aujourd’hui encore, sur une représentation sociale
dominante.
Former tous-tes les professionnels-les confrontés-es à cette problématique, que ce soit dans
l’éducation, l’action sociale, le médical, le clinique, la justice, les services de police, sans faire
l’économie d’une analyse des rapports sociaux de sexe.
C’est en adoptant l’approche prévention, protection des victimes, punition et prise en charge des
auteurs que notre société peut lutter efficacement contre les violences faites aux femmes.
Mobiliser les élus-es
Le Planning Familial a analysé le 4e plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences
faites aux femmes en 2014 à travers cette approche. Comme pour le 3e plan du même type, nous
avons regretté l’absence d’un volet « Prévention » digne de ce nom. Au niveau local, le Planning a
également émis des recommandations dans le cadre des élections municipales de mars 2014 :




Développer et promouvoir des formations de personnels municipaux sur la détection des
violences faites aux femmes, notamment en direction des agents de services municipaux
qui accueillent le public, des centres communaux (ou intercommunaux) d’action sociale,
des centres et points d’information jeunesse…
Développer et promouvoir des formations de personnels de police municipale à la gestion
de situations d’urgence de violences faites aux femmes.
Lever les obstacles à l’accès au logement social des femmes victimes, élément
indispensable et nécessaire pour sortir de l’urgence.
Faire de la lutte contre les violences faites aux femmes une priorité des politiques locales, à
la fois dans les quartiers prioritaires et dans les Conseils Locaux de Sécurité et de
Prévention de la Délinquance (CLSPD). Il s’agit d’y inscrire des axes de travail à la fois sur
l’accueil, l’écoute et l’hébergement des femmes, mais également d’y programmer une
politique de prévention des comportements et violences sexistes, notamment en direction
des plus jeunes.
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Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
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Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
LE PLANNING EST UN ACTEUR
Nous intervenons sur tout le territoire pour accompagner les femmes dans leurs combats. Nous
concevons des programmes, pilotons des actions, organisons des formations ouvertes à tous-tes.
Toutes nos actions sont inspirées par l’éducation populaire : nous ne faisons pas « à la place de », mais
nous donnons à chacun-e les outils pour prendre sa vie en main.
CONTRACEPTION
Informer et faciliter l’accès : les priorités du Planning Familial
Le Planning Familial agit pour améliorer l’information sur toutes les méthodes de contraception et leur
accessibilité. Parce qu’une contraception choisie sera mieux acceptée, il veille à ce que chacun-e ait
accès à la méthode de son choix, en travaillant sur les barrières économiques (extension de la gratuité
pour les 18-25 ans, et pour les moins de 15 ans en dehors des CPEF, remboursement par la sécurité
sociale de toutes les méthodes) et sociales (confidentialité, lutte contre les idées reçues…). Cela est
d’autant plus important dans le contexte économique actuel, qui contraint de plus en plus de jeunes
femmes en situation de précarité à se tourner vers des méthodes dites « naturelles », moins coûteuses,
mais aussi moins efficaces.8
Inclure la contraception des personnes LGBTQI
Les personnes LGBTQI peuvent elles aussi être concernées par la contraception (choix de vie, raisons
médicales, bisexualité…). C’est pourquoi Le Planning a décidé de remettre à jour ses outils grand
public, à commencer par sa brochure Contraception, en lien avec la Commission Déconstruction de
l’hétéronormativité*. Objectif : identifier les « clichés » hétérosexistes* et rendre la brochure accessible
aux personnes LGBTQI. Cette réflexion s’inscrit dans la démarche d’inclusivité* que souhaite
promouvoir le Planning, aussi bien en interne qu’en externe afin de veiller à ce que chacun-e se sente
accueillie, écoutée et pris-e en considération en venant dans nos centres.
Contraception et actes délégués : analyser les pratiques
Le Planning Familial soutient activement toute action permettant de faciliter l’accès à un large choix de
méthodes de contraception, notamment dans les territoires peu pourvus en services de santé. C’est
pourquoi il agit pour la reconnaissance des actes délégués*, c’est-à-dire la délivrance de contraceptifs
par des non-professionnels-les de santé, notamment dans les CPEF* et EICCF*, selon des protocoles
précis. Nous avons actualisé une enquête en interne (lancée en 2011) pour analyser l’évolution de ces
pratiques de délivrance.
« La crise de la pilule en France : vers un nouveau modèle contraceptif ? » Nathalie Bajos, Mylène Rouzaud-Cornabas, Henri Panjo,
Aline Bohet, Caroline Moreau, et l’équipe, Fécond, Population & sociétés, n° 511, mai 2014

Les mots suivis d’une * sont définis dans la rubrique « Les mots clefs du Planning Familial » (voir les annexes p. 57)
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Le Planning Familial
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EDUCATION A LA SEXUALITE
Rendre notre approche « genrée » accessible au grand public
Pour la rentrée 2014, Le Planning a conçu et publié deux plaquettes qui présentent la démarche de
l’association en matière d’éducation à la sexualité*, en concertation avec la Commission "Éducation à la
sexualité" (cf. rubrique « Information et Publications » p.44).


La première plaquette est à destination des responsables d’établissements scolaires et des
équipes éducatives : « L’éducation à la sexualité : tremplin vers l’émancipation et l’égalité ».
La deuxième est à destination des ESPE (Ecole Supérieure du Professorat et de l’Education) :
« L’éducation à la sexualité : former les professionnels-les à l’égalité ».
Ces outils permettent d’expliquer l’approche genrée* du Planning Familial et de donner à voir ce que fait
l’association lors de ses interventions scolaires.
Bousculer les lignes en interne : l’université de printemps du Planning Familial
« Le plaisir est politique ! » Comment et pourquoi parler de sexualité(s)
aujourd’hui ?
Dans la foulée de son colloque européen9, Le Planning a organisé son université de printemps 2014 sur
le thème de l’éducation à la sexualité* les 17 et 18 mai à Strasbourg. L’université de printemps
répondait aux mêmes objectifs que le colloque, avec une dimension interne supplémentaire. Pour le
Planning, c’était aussi un moment de rencontre, d’échanges et d’analyse de nos pratiques.
Aborder dans ce cadre la thématique du « plaisir » a permis d’identifier plusieurs enjeux et de se
réapproprier le discours féministe du Planning Familial. Nous avons pu analyser la nature subversive du
« plaisir » (les tabous, les normes, les non-dits, les inégalités de traitement du plaisir « féminin »,
« masculin »…) et les façons d’en faire un outil politique (le plaisir comme moyen d’émancipation,
d’affirmation de soi, d’interpellation politique…).
La présence de nombreux-ses jeunes militants-es a permis de discuter de ces sujets à la lumière des
défis d’aujourd’hui : droits des personnes LGBTQI, représentations et nouveaux médias, évolution du
rapport au féminisme….
Mutualiser les outils grâce à une « mallette pédagogique »
Le Planning a initié un travail autour d’une « mallette pédagogique » pour l’éducation à la sexualité*.
Celle-ci serait constituée d’outils d’animation ludiques sous divers supports (photo-langage, vidéos,
jeux…) que nous avons conçus, utilisés et testés pour des animations scolaires auprès de jeunes
enfants et lors d’ateliers d’éducation à la sexualité avec des jeunes comme des adultes.
Contactée par l’équipe confédérale, la Cité des Sciences et de l’Industrie a manifesté un réel intérêt et
un partenariat devrait se mettre en place dès 2015.

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Les mots suivis d’une * sont définis dans la rubrique « Les mots clefs du Planning Familial » (voir les annexes p. 57)
Voir la rubrique « Le Planning à l’international » p. 31
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GENRE ET SANTE SEXUELLE
Impulser une nouvelle dynamique
Le programme « Genre et santé sexuelle » (GSS)
La santé sexuelle*, en tant que bien être global ne peut s’appréhender que par une approche genrée*.
La sexualité des femmes reste trop liée à la reproduction, et nous devons passer d’une santé
« reproductive » à une santé « sexuelle ». Il faut pouvoir agir sur les inégalités liées au genre et les
représentations sociales qui influent sur l’autonomie des femmes, leur prise de décision et la prévention.
Ne pas « surmédicaliser » mais, au contraire, adopter une approche globale et positive qui parte du
vécu des personnes et parle de corps, plaisir, relation à soi et à l’autre.
Notre programme Genre et santé sexuelle (GSS) est basé d’une part sur la pratique collective des
groupes de paroles et le partage d’expérience, pour renforcer le lien social et l’empowerment*, et
d’autre part sur la formation des personnes-ressources*.
En 2014, nous avons réalisé 209 actions, 165 groupes de parole, 32 formations de professionnelsrelais et 12 formations de personnes-ressources. Le nombre et le type d’actions par inter-régions et
régions varient très fortement.
Au total, nous avons rencontrés 1134 personnes dont : 856 participants-es aux groupes de parole,
218 professionnels et 60 personnes ressources.
Résultats





Les retours sont globalement très positifs, qu’ils viennent des bénéficiaires, des
animatrices/teurs ou des formatrices/teurs.
Les groupes de parole permettent des échanges et libèrent la parole sur des thèmes
considérés jusque-là comme tabous.
On note un recours plus important au suivi médical et gynécologique, à la contraception, aux
tests de dépistage du VIH/SIDA et autres IST, des visites au Planning Familial, une plus grande
aisance pour échanger autour de la sexualité etc.
Les informations reçues et les discussions sont relayées auprès de la famille, du partenaire,
des amis, de l’entourage etc… Ce partage crée une dynamique et installe le programme dans
la continuité.
Les actions du programme (groupes de parole ou formations) sont adaptées aux attentes, aux
besoins et aux demandes des participants. Le fond du programme est de faire confiance aux
personnes, qui font leurs choix elles-mêmes ; le programme leur fournissant « simplement » les
outils pour le faire.
Conclusions
Malgré l’absence de financement au niveau national des actions de terrain, le soutien financier de
la Direction Générale de la Santé a permis la construction du réseau de référentes inter-régionales qui
a joué un rôle décisif dans la dynamique : l’implication de ces référentes inter-régionales et de
coordinatrices nationales a permis de maintenir les actions et même d’améliorer leur couverture
territoriale et de les pérenniser.
De plus en plus d’associations départementales participent au programme et nous font remonter leurs
résultats, témoignant de leur réelle implication dans cette démarche. On constate également que le
programme GSS et les formations proposées permettent un développement substantiel du réseau et
15
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
suscite des partenariats sur les questions de sexualité au sens large. Au-delà des actions mêmes, le
programme permet de faire connaître le Planning Familial, ses valeurs et ses missions, mais aussi de
redynamiser et de renforcer notre réseau.
Le programme a également permis l’élaboration d’outils de suivi et d’évaluation communs à tout le
réseau : fiches-actions, carnets de bord des animatrices ou des référentes, appropriation des focusgroupes comme outil d’évaluation. Des évaluations quantitatives et qualitatives permettent d’améliorer
la qualité de nos formations et de nos animations et de recueillir la parole des personnes que nous
rencontrons.
La poursuite de ce programme est une nécessité, comme en témoignent ses résultats et la très
forte demande du public et du réseau.
FEMMES ET VIH
Accompagner les femmes et les couples concernés par le VIH
Le Planning a poursuivi et développé son projet pilote « Accompagnement des femmes et des couples
concernés par le VIH » financé par l’INPES, et initié en 2006. Devenu national en 2011, le projet est
développé principalement sur les régions Ile de France, PACA, Languedoc-Roussillon, Aquitaine,
Centre/Pays de Loire, Rhône-Alpes, Nord/Pas-de-Calais. Des interventions, rencontres et formations,
sont assurées dans différentes associations départementales. Des actions ont aussi été mises en place
dans les DOM et les DFA (Guyane, La Réunion, Mayotte, Guadeloupe) suite aux formations de
sensibilisation réalisées depuis le début du programme.
Tout en ayant une dimension nationale, ce projet laisse à chaque site le soin de construire l’action en
fonction de son diagnostic local, des partenariats existants, et de la faire évoluer en fonction des
besoins exprimés par les femmes. En 2014, les actions menées sur le terrain ont donc pris des formes
très diverses : entretiens individuels, groupes de parole, permanences hospitalières, journées ou weekends de ressourcement…
Ces actions permettent d’accompagner les femmes séropositives dans leur vie sexuelle et affective, en
prenant en compte les « spécificités de genre ». En effet, femmes et hommes ne sont pas égaux face
au sida : la plus grande précarité des femmes, leurs spécificités physiologiques, les violences sexuelles
dont elles sont victimes… sont autant de facteurs aggravants qui expliquent en partie la féminisation
actuelle de la pandémie. En favorisant leur accès aux soins et à un suivi gynécologique, et donc au
dépistage des IST, ces actions jouent également un rôle de prévention.
Le partage d’expériences dans les groupes de parole de femmes séropositives favorise l’échange de
savoir et d’informations : risques liés à la sexualité, situations de violence qu’elles pourraient rencontrer,
statut sérologique, droits et dispositifs existants qui tiennent compte de leurs spécificités. Tous ces
éléments permettent aux femmes de devenir actrices de leur vie.
16
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
Quelques exemples de bonnes pratiques au niveau local

Animations de la partie « VIH et IST » dans des formations jeunes-relais ou femmes-relais*
et « Vécu des femmes avec le VIH » dans les formations Réduction des risques sexuels (RRS)
du Planning.

Animations à l’occasion du 1er décembre auprès des jeunes dans les lycées de ChanteloupLes-Vignes (78) et en partenariat avec les services Santé Ville.

Organisation de rencontres régionales « Femmes et VIH ». Ce travail inter-associatif initié
par Le Planning Familial permet aux femmes concernées par le VIH de se retrouver et de
construire une parole collective en émettant des recommandations et des revendications.

Coopération du groupe de parole de femmes séropositives par l’AD d’Orléans avec le
réseau de santé Hepsilo (http://www.hepsilo.org/qui-sommes-nous-). L’action conjointe
permet une prise en charge globale avec un accompagnement sur les volets de la sexualité et
du social. Celles-ci font émerger les différences sociales entre les femmes et les hommes face
à cette maladie, les violences subies en raison du statut de femmes séropositives, les inégalités
dans le suivi, la recherche et le vécu.

Mobilisation du réseau du Planning avec la formation « vécu des femmes avec le VIH » :
cette formation continue de se faire en région sous forme de module de deux jours, et dans les
formations Genre et santé sexuelle à Paris. Elle permet aux stagiaires de mieux connaître les
enjeux du vécu des femmes avec le VIH, que ce soit au niveau de la prévention, du suivi
médical, de la prise des traitements, des aspects sociaux.

Sensibilisation aux risques et à la prévention des IST chez les femmes et les jeunes
filles : en 2011, une formation nationale interne au Planning Familial a été proposée aux
formatrices et formateurs responsables des CPEF* et des lieux d’information afin qu’elles/ils
acquièrent des bases communes et échangent sur les expériences menées dans les différentes
associations départementales. Depuis, les formations en région sont élaborées par la
coordinatrice du programme et les membres de la commission.
VIOLENCES
Prévenir et lutter contre les mariages forcés
Le programme « Mariages forcés »
Pendant trois ans (2009-2012), Le Planning Familial a mené un programme national pour lutter contre
les mariages forcés, via un site internet (http://www.mariageforce.fr/index.php) et un numéro d’appel
national (06 75 23 08 19). L’association départementale de Montpellier reste mobilisée sur ce problème,
et continue à répondre et à accompagner ces femmes.
Ce travail, réalisé sur plusieurs années, nous a permis de croiser les états des lieux sur tout le territoire
français et de mettre en évidence la situation de personnes handicapées confrontées elles aussi à des

Les mots suivis d’une * sont définis dans la rubrique « Les mots clefs du Planning Familial » (voir les annexes p. 57)
17
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
mariages forcés. Les deux programmes « Handicap et alors ? » et « Migration, rapports sociaux de
sexe, violences et intégration » ainsi que le recueil des appels sur le numéro « Mariages forcés » ont
confirmé la prégnance de cette problématique.
Au vu de cette situation, nous avons décidé d’engager un travail spécifique dès 2015, entre la
commission « Violences » et le groupe de travail « Handicap ».
Accompagner et soutenir les femmes en situation de migration
Le programme FEI « Migration, rapports sociaux de sexe, violences et
intégration »
C’est un des programmes phares pilotés par la commission
« Violences », dont les objectifs sont :
 Soutenir et valoriser la diversité des parcours d’intégration des
femmes immigrées
 Favoriser leur accès à l’autonomie et leur insertion sociale,
notamment via les groupes de parole et les formations.
 Prévenir les violences spécifiques dont elles peuvent faire
l’objet
 Créer des solidarités entre les femmes et entre les partenaires
associatifs
Nous avons mobilisé 10 régions et rencontré plus de 1 000 femmes
migrantes. Ce travail a porté ces fruits : Le Planning est devenu un lieuressources* pour ces femmes et pour les professionnels-les.
C’est à partir de ces entretiens que la commission « Violences » a
réalisé une campagne d’affichage, (cf. visuel) qui affirme l’égalité des droits de toutes les femmes
résidant en France et les informe sur les centres du Planning Familial, et sur l’accompagnement qu’elles
peuvent y trouver.
Former les bénévoles et les salariés-es du Mouvement
En 2014, Le Planning a mis en œuvre des temps d’échange au niveau national pour répondre aux
attentes du réseau. Une formation initiale « Dépister et repérer les violences dans les accueils
généralistes » a été créée pour les associations qui se trouvent pour la première fois confrontées à des
situations de violence.
Travailler côte à côte avec nos partenaires

Le Téléphone vert unique sur toutes les violences faites aux femmes
« 3919 »
Le fonctionnement de ce numéro, géré par la Fédération Nationale Solidarité Femmes, s’appuie sur un
partenariat avec les principales associations nationales agissant pour l’égalité femmes/hommes, pour
l’accès aux droits des femmes et luttant contre les violences sexistes et sexuelles qui leur sont faites. Le
Planning Familial est reconnu comme partenaire à part entière et fait partie intégrante du dispositif.
18
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014

L’enquête VIRAGE
Cette nouvelle enquête réalisée par l’Institut national d’études démographiques (Ined) intègre les
violences liées au genre. Cette dimension est indispensable pour faire évoluer les politiques publiques.
Le questionnaire a été préalablement testé par plusieurs associations départementales
.
 Les associations partenaires
Un travail sur les violences contre les lesbiennes (viols correctifs) est en cours, en lien avec
l’association de lutte contre la lesbophobie « Les Dégommeuses ». Le Planning s’est aussi mobilisé sur
la question des mutilations sexuelles, avec l’appui de l’association départementale 75.
FORMATIONS
Faire de la formation un outil pour une vraie politique-relais
Le Planning a développé au fil du temps une véritable pratique de la formation. Dans les années 60, la
formation proposée est avant tout politique, centrée sur la prise de conscience des normes sociales et
de l’oppression des femmes. Elle s’enrichira au fil des années des connaissances scientifiques, de la
maîtrise de techniques d’animation et de la capacité d’analyse des pratiques sur le terrain. Aujourd’hui,
Le Planning est un organisme de formation agréé au niveau national. Son approche est celle de la
formation-relais : l’association forme des bénévoles et des salariés-es qui vont à leur tour former leur
groupe de pairs. Elle permet la création de solidarités et le développement d’un réseau d’acteurs-trices
sur tout le territoire.
Former en interne et en externe
La formation est largement ouverte à tous les publics. En interne, c’est un outil indispensable pour
former les salariés-es et les bénévoles. En 2014, les associations départementales et les fédérations
régionales ont ainsi formé 952 stagiaires. En externe, les formations s’adressent aux professionnels-s
de structures associatives et institutionnelles, aux bénévoles d’autres associations, et à tous ceux et
celles qui sont amenés-es à se questionner sur leur posture et leurs pratiques dans les champs
d’intervention du Planning : santé sexuelle, éducation à la sexualité* ; relation d’aide, écoute centrée sur
les personnes (counselling), développement affectif et social, violences, relations filles/garçons, genre
et rapports sociaux de sexe. En 2014, Le Planning a ainsi formé des futurs-es enseignants-es dans les
ESPE (Écoles supérieures du professorat et de l’éducation), des salariés-es d’associations, des
éducateurs-trices de rue, des animateurs-trices de jeunesse, etc.
19
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
20
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
LE PLANNING EST UN AGITATEUR
Le Planning milite pour une transformation sociale. Traquer les idées reçues, débusquer les inégalités,
soutenir les revendications de minorités est indissociable de notre lutte pour une société plus juste. Que
ce soit sur la prostitution, la PMA ou encore la reconnaissance de la sexualité des personnes en
situation de handicap, le Planning n’hésite pas à monter au créneau, bousculer les certitudes, faire
entendre sa voix, parfois en opposition avec d’autres mouvements féministes. Notre liberté de pensée
et de parole est une de nos armes les plus précieuses.
EDUCATION A LA SEXUALITE
Défendre le droit à l’éducation à la sexualité et agir contre la désinformation
Dans le contexte de 2014, marqué par les attaques anti-genre et contre les « ABCD de l’égalité »,
certaines interventions scolaires du Planning ont été annulées. Nous avons donc conçu et mis en ligne
sur le site national un argumentaire qui explique l’approche genrée* et en quoi elle est un outil pour
l’émancipation et l’égalité.
À lire sur : http://www.planning-familial.org/articles/le-genre-dans-leducation-la-sexualite-un-outil-pourlemancipation-et-legalite-0019733
Mobiliser la société civile européenne : le colloque international du Planning
Familial
Lors du colloque européen10 et de l’université* de printemps du Planning, l’éducation à la sexualité a été
au cœur de tous les débats. Nous avons créé des partenariats avec des associations de jeunesse
européennes, notamment portugaise, polonaises et grecques, et échangé sur les expériences mises en
place par nos voisins européens.
À l’issue de ce colloque, nous avons publié un document pour les députés-es européens-nes. Celui-ci
propose des recommandations pour améliorer l’approche européenne en matière d’éducation à la
sexualité ainsi que son accessibilité.
AVORTEMENT
L’accès à l’avortement et à la contraception fait partie des droits humains fondamentaux : les femmes
ont droit à l’intégrité physique et le droit de choisir d’être mères ou non. Partout où ce droit est interdit,
menacés, ou mal appliqué, le Planning se mobilise.
Nous voulons en finir avec les IVG cachées, la culpabilisation des femmes, la maltraitance de la part de
certains-es professionnels-les, le discours dominant dévalorisant pour les femmes. Nous voulons
redonner aux femmes la possibilité d’être fières de faire des choix autonomes, que le droit d’avorter soit
reconnu en France et ailleurs comme une liberté et un droit respectueux des femmes et de leur dignité.
10

Voir la rubrique « Le Planning à l’international » p. 31
Les mots suivis d’une * sont définis dans la rubrique « Les mots clefs du Planning Familial » (voir les annexes p. 57)
21
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
Impliquer le grand public : le site
« L’avortement, un droit à défendre ! »
dédié
Chaque année en France, plus de 200 000 femmes avortent.
C’est leur droit, l’histoire d’un choix. Elles n’ont pas à se sentir
coupables ni honteuses. Après avoir largement contribué à la
conception et la mise en place du site www.ivg.gouv.fr, nous
avons créé en avril 2015 un site spécifique sur l’avortement
(www.ivg.planning-familial.org) pour proposer un espace de
parole, lutter contre la stigmatisation et la désinformation des
sites anti-choix qui fleurissent sur Internet. Le site s’adresse
également aux internautes qui souhaitent s’engager pour le droit
à l’avortement, grâce à des outils militants et des appels à
mobilisation réguliers, en France et dans le monde.
Dans le même temps, nous avons mis en place une enquête
nationale, accessible sur ce même site (http://ivg.planningfamilial.org/articles/enquete-nationale-sur-les-parcours-ivg00118).
« L’interdiction
pénale de l’IVG
est l’expression
très claire d’une
ingérence de
l’État dans la
santé sexuelle et
génésique d’une
femme ».
Anand Gover, Rapporteur
spécial des Nations unies à
la Santé
Cette enquête participative auprès des femmes ayant demandé un avortement, de leurs proches et des
professionnel-le-s de santé qui les ont accompagnées, permettra de prendre la mesure des obstacles
au droit à l’IVG en France et de la stigmatisation qui les accompagnent trop souvent. Elle inclut les
interruptions volontaires (IVG) et médicales (IMG) de grossesse. Nous publierons les résultats dans un
rapport faisant l’état des lieux de l’accès à l’avortement en France et présentant nos recommandations.
Lutter contre la stigmatisation de l’avortement
Les partisans d’une société où la femme ne serait que le complément de l’homme, maintenue dans un
statut de « moitié » et soumise à l’injonction à la maternité, irriguent un discours négatif sur les femmes
qui ne souhaitent pas d’enfants (du tout, ou à ce moment-là de leur vie). Trop de personnes ne parlent
de l’avortement que comme d’un « échec », de ces femmes qui ne sont même « pas capables »
d’utiliser correctement la contraception et qui « tombent enceintes » par « accident ». Tous ces mots
sont intériorisés par les femmes qui vont se sentir dévalorisées, déstabilisées, quand elles sont dans
une situation de grossesse non prévue.
Manifester aux côtés des Espagnoles
Le Planning s’est fortement mobilisé contre le projet de loi espagnol visant à remettre en cause le droit
à l’IVG. Nous avons relayé sur notre site toutes les manifestations de soutien aux Espagnoles (2 785
vues) et appelé à la manifestation nationale de soutien le 1er février à Paris, comme à tous les
rassemblements régionaux
Porter le droit à l’avortement dans les médias
Le Planning a participé à des nombreuses actions et interventions médiatiques pour les 40 ans de la loi
Veil (voir revue de presse en annexes p. 57). Il est un interlocuteur reconnu et privilégié sur cette
thématique.
22
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
CONTRACEPTION
Impliquer les hommes dans la contraception
Il est urgent d’impliquer davantage les hommes dans la contraception dès leur plus jeune âge pour un
meilleur partage des responsabilités. Il faut lutter contre les idées reçues et changer l’image de la
contraception masculine, y compris définitive (vasectomie), et pas seulement dans les couples stables.
Le Planning poursuit son partenariat avec l’Association pour la recherche et le développement de la
contraception masculine (ARDECOM). Après avoir organisé une conférence de presse sur le sujet,
participé à plusieurs rencontres ministérielles, et animé des débats lors de projections de « Vade retro
Spermato » (documentaire de Philippe Lignières sur l’histoire des groupes de paroles sur la
contraception masculine), nous avons renforcé l’action du réseau Contraception via la mobilisation d’un
maximum d’acteurs (médecins, infirmiers-ères scolaires, mais aussi : sages-femmes, pharmacienses…) et la délégation des tâches.11
Toutes ces actions se prolongeront en 2015 et s’enrichiront grâce à la mise en place de formations en
interne sur la contraception masculine avec des professionnels-les de quelques associations
départementales.
LUTTE CONTRE LES DISCRIMINATIONS
Lutter contre le sexisme et contre les LGBT-phobies : même combat
L’hétéronormativité*, c’est considérer que l’hétérosexualité est l’unique orientation sexuelle acceptable
et partant, supérieure aux autres. Cela implique que les valeurs et les codes hétérosexuels dominent
les autres. Dans la ligne droite de ses combats historiques pour le droit de chacun-e à disposer de son
corps, Le Planning revendique celui de vivre sa sexualité librement.
Lors de notre congrès de 2009, nous avons affirmé l’importance des luttes contre l’homophobie*, la
lesbophobie* et pour la reconnaissance de la transidentité . En 2012, nous avons créé une commission
nationale « Déconstruction de l’hétéronormativité » pour faire bouger les lignes, en interne comme en
externe.
L’actualité récente des luttes pour l’égalité des droits (Mariage pour tous, adoption, PMA…) nous
renforce dans nos convictions. Ce sont les mêmes stéréotypes de genre qui perpétuent les inégalités
femmes/hommes et l’homophobie, en assignant à chacun-e une place et une sexualité. C’est la même
question du droit à disposer librement de son corps quand il s’agit de défendre le droit à l’accès aux
traitements hormonaux et à la chirurgie souhaitée dans des parcours de transition*. L’homophobie et la
transphobie* ont la même racine que le sexisme. La lutte pour l’égalité des droits pour les personnes
LGBTQI relève du même combat que celui pour l’égalité femmes-hommes.
C’est dans cet esprit que Le Planning Familial se mobilise aux côtés du mouvement LGBTQI, pour que
nos centres soient des lieux-ressources* pour toutes et tous, quelles que soient les orientations
sexuelles ou les identités de genre.
11

Voir plus haut « Contraception ».
Les mots suivis d’une * sont définis dans la rubrique « Les mots clefs du Planning Familial » (voir les annexes p. 57)
23
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
Créer des formations et des outils « inclusifs »
La lutte contre les discriminations passera d’abord par la sensibilisation. C’est pourquoi l’association
propose plusieurs formations en interne, pour interroger et faire évoluer les pratiques.



« Le Planning sort du placard : parler de sexualités en étant inclusiVEs »
Elle apporte des connaissances sur l’hétérosexualité, l’hétéronormativité, le concept de genre
et sa critique. Elle propose des partages de savoirs et d’expérience pour permettre à chacun-e
de développer sa réflexion sur la question de l’hétéronormativité et ses méthodologies de
rencontre avec nos publics.
« Enjeux de santé globale des lesbiennes, bisexuelles et les femmes ayant des relations
sexuelles avec des femmes » aborde les questions de santé spécifiques des homo/bisexuelles,
afin d’analyser au mieux les situations qu’elles vivent et de leur proposer les réponses les plus
adaptées possibles dans nos accueils (animée en partenariat avec SOS homophobie Nord pas
de Calais).
Organisation et animation d’un atelier sur l’hétéronormativité lors de l’université de printemps
« Le plaisir est politique ! ».
Des outils ont également été créés. Ils sont désormais accessibles au public sur le site du centre de
documentation du Planning :


Création d’une bibliographie spécifique sur les questions liées à l’orientation sexuelle, l’identité
de genre*, les convergences des luttes féministes et LGBTQI, etc.
Création d’un glossaire détaillé pour clarifier les termes utilisés par les mouvements LGBTQI et
les rendre accessibles aux militants-es et au grand public.
Ne pas oublier les personnes transidentitaires
Le Planning se mobilise pour accueillir les personnes transidentitaires, notamment quand elles doivent
faire face au VIH. Il s’agit en effet d’une population particulièrement stigmatisée, qui cumule un grand
nombre de discriminations (sexisme, transphobie, méconnaissance des professionnels-les de santé).
En 2011, nous avons ouvert une formation nationale interne au Planning Familial pour sensibiliser aux
spécificités physiologiques mais aussi au vécu et aux besoins des personnes transidentitaires face au
VIH.
Nous poursuivons ces actions en région, grâce aux liens que nous avons noués avec les associations
communautaires locales (à Paris, Lyon, Marseille, Montpellier etc.).
HANDICAP ET SEXUALITE
Reconnaître le droit des personnes en situation de handicap à une vie affective
et sexuelle épanouie et sûre
Les lois de 2002 et de 2005 posent le droit pour les personnes au respect, à l’intimité et à la vie privée.
Mais le poids des tabous et le manque de formation des professionnels-les sont des obstacles
conséquents.
24
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
Depuis 2011, le programme d’intervention « Handicap et alors ? » a pour objectifs de :





Changer le regard sur les personnes en situation de handicap : ce sont des êtres de désir à
part entière, et elles ne sont pas condamnées à « une sexualité handicapée »
Permettre aux personnes en situation de handicap d’exprimer leurs désirs et d’avoir les
informations nécessaires pour vivre une sexualité épanouie, en disposant de moyens de
contraception et de protection.
Favoriser leur autonomie en leur permettant d’adopter des conduites responsables, avec la
conscience des risques et des singularités liées à leur situation de handicap.
Éradiquer un sentiment de culpabilité inculqué très souvent implicitement, voire explicitement
par leur entourage.
Former et sensibiliser les équipes, les responsables de structures et les parents pour que la
dimension affective et sexuelle soit reconnue comme fondamentale et respectée dans son
intégrité.
Dans beaucoup de projets de santé sexuelle traditionnels, la
sexualité est axée sur la génitalité et la prévention. Or, la
sexualité s’intègre dans une approche globale de la personne,
c’est un élément fondamental du développement personnel et
du bien-être. Cette question doit être abordée et prise en
compte au sein des institutions et des familles, sans placer la
personne handicapée dans une situation de « personne
mineure », mais en reconnaissant sa capacité d’autonomie et
d’initiative. Toute personne en situation de handicap a une
perception de ses désirs et de son corps, même si sa réponse
actuelle est l’abstinence. Qu’elle témoigne de l’affection, de
l’amour, du désir ou de l’agressivité envers ses proches, elle
est dans un « savoir-être », avec sa propre personnalité.
La question de l’assistance sexuelle suscite de nombreux
débats à l’intérieur du Planning. La réflexion est toujours
ouverte.
Agir
auprès
des
professionnels-les,
des
personnes en situation de handicap et de leur
entourage
Nous sommes de plus en plus sollicités-es par des
professionnels-les qui se heurtent à leurs limites, par manque
de formation. Nous agissons à plusieurs niveaux, avec les
personnes en situation de handicap, les professionnels-les, les
institutions et les familles. Plusieurs actions ont déjà été mises
en place dans le cadre du programme et ont fait leurs preuves.
Il est nécessaire de les poursuivre et de les amplifier.
25
Le programme
« Handicap et
alors ? » en
chiffres
Formation de professionnelsles :
Sur 52 jours de formations, 287
professionnels-les ont été
formés-es.
Publics en situation de
handicap rencontrés en
animation :
 6 623 personnes,
dont :
 894 femmes mineures
 1 010 hommes
mineurs
 2 458 femmes adultes
 2 261 hommes adultes
Formations en interne:
Regroupement de deux
journées nationales, avec 35
animatrices en provenance de
21 associations
départementales.
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
Il s’agit ici de :






Sensibiliser et former le réseau du Planning Familial en organisant des formations en région, et
en animant des journées nationales d’échanges et d’analyse des pratiques du réseau Planning,
afin d’optimiser sur les territoires les pratiques professionnelles.
Développer les partenariats avec les associations de personnes en situation de handicap et les
grands réseaux gestionnaires de structures.
Poursuivre les actions de sensibilisation/formation des professionnels-les (en partenariat avec
des établissements et réseaux associatifs) en tenant compte des différentes formes de
handicap, sur les questions de sexualité et sur les droits des personnes.
Accompagner la mise en place d’actions de formation/sensibilisation dans le cadre de la
formation initiale et continue.
Soutenir et accompagner le démarrage de lieux de paroles pour les personnes en situation de
handicap, à travers une formation spécifique à l’animation de groupes d’expression et/ou
d’éducation à la sexualité*.
Diffuser et rendre visibles les pratiques et les outils utilisés : « Guide pour agir », guide à
l’intention des familles en cours de réalisation, mallette pour les professionnels-les (une version
numérique a déjà été créée et mise en ligne sur le site du centre de Documentation du
Planning :
http://www.planningfamilial.org/sites/internet/files/2014_programme_handicapetalors_mallette_pro.pdf)
PROSTITUTION
Réagir face à des discours loin des réalités et des besoins du terrain
Le débat autour de la proposition de loi sur la prostitution élaborée à la suite du rapport de Danièle
Bousquet et Guy Geoffroy s’est fait dans une grande confusion : amalgame entre prostitution et traite,
approche de « la prostitution » et non « des prostitutions », approche pénale pour « éradiquer » la
prostitution, prises de positions plus souvent basées sur une morale sexuelle que sur l’analyse d’une
réalité, elle-même marquée par une grande hétérogénéité.
En prenant position contre la pénalisation des clients de prostitués en CA (2011) et en Congrès (2012),
Le Planning a fait figure d’exception dans le paysage féministe français. Nous sommes bien
évidemment résolument opposés-es à l’exploitation des êtres humains et nous combattons le
proxénétisme comme toutes les violences faites aux femmes. Simone Iff, présidente du Planning de
1973 à 1980, était une des premières à se battre aux côtés des femmes prostituées, dès les années 80.
C’est précisément cette expérience de terrain qui nous a convaincus-es. Les dérives moralisatrices et
répressives sont contre-productives : elles relèguent les personnes en situation de prostitution dans la
clandestinité, loin des services de santé et de la Justice. La prostitution est un phénomène complexe,
dans la continuité de la domination masculine. Ses origines sont sociales (rapports de pouvoir
hommes/femmes) et économiques (inégalités des sexes, plus grande précarité des femmes) : elles
doivent être traitées comme telles.
26
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
Éduquer et accompagner : les préconisations du
Planning Familial
-
-
En amont, il est nécessaire de lutter contre les inégalités
femmes-hommes et de généraliser l’accès à l’éducation
à la sexualité. Il faut ouvrir un espace d’échanges, de
paroles et de réflexions autour d’un certain nombre de
représentations (« c’est aux filles de faire attention », une
fille aguicheuse « l’a bien cherché ») et de croyances
(prétendus besoins sexuels naturels et irrépressibles des
hommes, par exemple).
Sur le terrain, la réponse est dans l’accompagnement
des personnes en situation de prostitution et la réduction
des risques : accès aux services médicaux (dépistages
VIH/IST…) et aux droits sociaux (titres de séjour,
protection juridique…).
Comme dans la société qui s’est passionnée pour ces débats, le
sujet a suscité quelques divergences au sein de l’association.
Notre politique est d’ouvrir le débat plutôt que d’imposer une
vision unique.
Ce que nous
demandons
Des droits sociaux pour
toutes et tous : les
personnes qui se prostituent
doivent avoir accès aux
mêmes droits que ceux qui
sont garantis à l’ensemble de
la population, sans exigence
de contrepartie, et les
personnes étrangères doivent
avoir accès à un titre de
séjour leur permettant de
travailler et de se loger
Un renforcement de la lutte
contre les réseaux de traite
et d’esclavage
Le soutien financier aux
associations
communautaires de santé
qui accompagnent les
personnes qui se prostituent
En 2014, le Planning a continué à défendre sa position auprès
des associations et des instances politiques :
 Un texte explicatif de positionnement a été rédigé pour le
conseil scientifique d’ATTAC : « Prostitution : un discours
La mise en œuvre effective
loin des réalités et des besoins du terrain »
Voir : Les Possibles — No. 02 Hiver 2013-2014 :
de loi Aubry de 2001 pour
https://france.attac.org/nos-publications/lesune éducation à la sexualité
possibles/numero-2-hiver-2013qui permette de déconstruire
2014/debats/article/prostitution-un-discours-loin-desles rapports sociaux de sexe
2859
et d’encourager des rapports
 Une veille politique a été conduite pour suivre l’évolution
égalitaires femmes/ hommes.
du projet de proposition de loi renforçant la lutte contre le
système prostitutionnel, notamment l’examen par le
Sénat et l’avis de la CNCDH – Commission nationale consultative des droits de l’Homme.
 Véronique Séhier (co-présidente) et Danièle Lanssade (membre du Bureau et de la commission
« Violences ») ont été auditionnées sur « prostitution et éducation à la sexualité » le 3 avril, sur
invitation de la délégation Droit des femmes du Sénat

Les mots suivis d’une * sont définis dans la rubrique « Les mots clefs du Planning Familial » (voir les annexes p. 57)
27
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
FAMILLES
Reconnaître toutes les formes de parentalité pour mieux protéger les familles
Malgré l’ouverture du mariage aux couples de même sexe, les notions de « famille », « famille-s », et
« parentalité » font toujours l’objet de vifs débats. Le Planning affirme que toutes les familles ont leur
place, quelles que soient la composition et l’histoire du couple parental, quelle que soit la nature de la
filiation, biologique ou non. Nous récusons le fait qu’une famille doive obéir aux normes du genre et de
l’hétérosexualité pour être reconnue comme telle.
C’est pour défendre cette vision des familles que Le Planning a organisé le 8 avril 2014 un atelier-débat
au Sénat : « Famille (s) : une question de genre et de sexualités ? » en partenariat avec la sénatrice de
Maine-et-Loire Corinne Bouchoux, auquel 47 personnes ont participé.
Soutenir le droit de toutes les femmes à la procréation médicalement assistée
(PMA)
Le Planning soutient sans réserve l’accès à la PMA pour toutes les femmes. Il s’est toujours battu et il
continue à se battre au quotidien aux côtés des femmes, pour qu’elles aient le droit de choisir d’avoir ou
non des enfants et de vivre une sexualité épanouie, dissociée de la question de la reproduction. Il se
battra avec la même conviction pour que toutes celles qui souhaitent avoir des enfants puissent le faire
si elles le souhaitent, avec qui elles le désirent et au gré de leur propre agenda, sans aucune entrave
extérieure – qu’elle soit politique, religieuse ou juridique.
Chaque année, des milliers de femmes partent à l’étranger pour bénéficier d’une insémination
artificielle. D’autres le font en France, dans des conditions dangereuses pour leur santé. La loi doit
changer pour répondre à ces situations et nous continuerons à agir auprès des politiques qui ne
tiennent pas leurs engagements.
Convaincu de la nécessité d’ouvrir ces droits, Le Planning a signé le Manifeste des 343 Fraudeuses en
juin 2014, déclarant avoir eu recours à une insémination artificielle avec donneur.
Préserver le droit à l’accouchement sous X
Depuis toujours, Le Planning défend l’accouchement sous X. C’est une des façons de garantir aux
femmes le droit de décider d’être mères ou non. La loi actuelle, qui est une exception française, a
l’avantage de protéger le droit des femmes à l’anonymat et à « l’oubli », tout en donnant la possibilité à
celles qui le souhaitent de répondre aux questions légitimes que les enfants nés sous X peuvent se
poser. Or, certaines propositions suggérées dans le cadre du projet de la Loi famille 2014 risquaient de
remettre cet équilibre en question, en demandant l’accès systématique des enfants nés sous X à leurs
« origines personnelles », y compris l’identité de leur mère biologique.
Pour Le Planning, plutôt que changer la loi, il est essentiel de :



Définir ce dont un enfant a besoin pour se construire, et ce que veut dire « connaître ses
origines » : doit-on connaître le nom de la mère ? Ou plutôt son histoire ? Les circonstances qui
l’ont amenée à accoucher sous X ?
Travailler sur la notion de « parentalité sociale » : qu’est-ce qu’être « parent » ? Partager un
patrimoine génétique ? Élever, éduquer, partager la vie des enfants ?
Renforcer la formation des professionnels-les qui accompagnent la grossesse, l’accouchement,
28
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014

l’hébergement, l’adoption.
Proposer un accompagnement aux mères de naissance et aux familles adoptantes, à l’image
de la structure « Ilithyie », qui accueillait, hébergeait et accompagnait jusqu’en 2006 les
femmes enceintes isolées, quel que soit le moment de leur grossesse et jusqu’à plusieurs
semaines après leur accouchement.
L’expertise du Planning sur ce sujet est parfaitement reconnue :



Nous avons co-signé en janvier 2014 un texte avec le Conseil National des Associations
Familiales laïques (CNAFAL), où nous avons clairement alerté sur les risques d’un changement
de loi et sur la primauté grandissante accordée aux parents biologiques. Ce texte a été précédé
de rencontres avec le Conseil National des Adoptés (CNA).
Le 27 mars 2014, Véronique Séhier (co-présidente) et Marie-Pierre Martinet (secrétaire
générale jusqu’en 2014) ont été auditionnées au Sénat par la délégation aux Droits des
femmes.
Le Planning, représenté par Valérie Boblet jusque fin 2014 et aujourd’hui par Danièle Gaudry,
siège au Conseil National pour l’Accès aux Origines Personnelles (CNAOP).
29
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
30
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
LE PLANNING À L’INTERNATIONAL
Les droits des femmes n’ont pas de frontières mais sont loin d’être reconnus partout dans le monde. Le
Planning inscrit son combat dans une dimension internationale. Il œuvre prioritairement à l’amélioration
et à l’affirmation des droits des femmes, à la transformation des rôles sociaux, à l’égalité des sexes et à
la lutte contre les discriminations liées au genre ou à l’orientation sexuelle.
Le Planning dénonce aussi toute justification des violences envers les femmes au nom de la religion ou
des traditions. Il défend le droit à une éducation à la sexualité* pour tous les jeunes et la possibilité pour
chacun, chacune, d’accéder en toute liberté et autonomie à des services en matière de santé sexuelle.
C’est dans ce cadre qu’il assure notamment la promotion du préservatif féminin.
SOUTENIR LA SOCIETE CIVILE A L’INTERNATIONAL
En 2014, nous avons soutenu nos partenaires face à l’offensive des gouvernements conservateurs en
Europe. Le Planning s’est associé dès le début à la lutte des Espagnoles contre le projet de loi visant à
leur interdire l’avortement. Nous avons travaillé avec les associations féministes espagnoles et la
Fédération espagnole du Planning Familial, en lien avec l’IPPF (FPFE - Federación de Planificación
Familiar Estatal). Nous avons co-organisé les manifestations françaises de soutien du 1er février, qui ont
rassemblé plus de 40 000 personnes.
ÉCHANGER EXPERIENCES ET PRATIQUES AVEC DES ASSOCIATIONS D’AUTRES PAYS
En Afrique
Nous initions des actions avec des organisations de femmes du Maghreb et d’Afrique de l’Ouest. Audelà de la proximité linguistique, le choix des régions est influencé par les interventions auprès des
populations immigrées en France. La forte interdépendance des problématiques vécues par les femmes
immigrées et les femmes d’Afrique (excision, mariage forcé, codes de la famille…) a conduit le Planning
à s’engager ici et là-bas.
En Europe
Colloque européen du Planning Familial du 16 mai 2014 à Strasbourg
En 2014, le climat politique et social est particulièrement tendu. En France, levée de boucliers contre les
ABCD de l’égalité, propagande acharnée des « anti-genre », dans le sillon de l’opposition au Mariage
pour tous, annulations de séances d’éducation à la sexualité*, intimidations dans les écoles, allant
jusqu’aux « Journées de retrait de l’école ». En Europe, la situation est également au « backlash »
(retour de bâtons) contre les droits des femmes, avec notamment la remise en cause du droit à
l’avortement en Espagne, et l’offensive du mouvement anti-choix « One of Us » auprès de la
commission européenne.
Ce contexte critique a donné d’autant plus de sens et d’importance au colloque européen organisé par
Le Planning Familial sur l’éducation à la sexualité en Europe, le 16 mai à Strasbourg.
31
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
À travers ce colloque, Le Planning et ses partenaires avaient pour ambition de :
- S’interroger sur le type de société que nous voulons pour l’Union européenne, et plus
particulièrement pour les jeunes européens-nes de demain.
- Montrer ce que révèlent les résistances actuelles contre l’éducation à la sexualité en termes de
politiques et de choix de société.
- Réaffirmer l’importance de l’éducation à la sexualité pour toutes et tous dans la construction
des personnes, leur autonomie et l’apprentissage de la citoyenneté, l’égalité femmes/hommes
et l’analyse des rapports sociaux de sexe.
- Dégager des pistes de réflexion via le partage d’expériences pour améliorer et rendre plus
accessible l’éducation à la sexualité en Europe.
- Faire émerger un mouvement européen dans la société civile en faveur de l’éducation à la
sexualité.
Nous étions plus de 300 participants-es, dont 163 animateurs-trices et bénévoles du Planning à
échanger avec des associations et des militants-es venus-es de France, Belgique, Pays-Bas, Portugal,
Espagne, Grèce, Danemark.
Après avoir échangé sur les expériences mises en place par nos voisins européens (enquête sur
l’éducation à la sexualité en Pologne, consultation des jeunes au Portugal sur l’accès aux services de
santé sexuelle, plaidoyer européen en faveur des droits des jeunes LGBTQI), nous avons comparé les
textes législatifs existants. Une confrontation riche d’enseignements :
- Au Portugal, la loi est complète et progressiste, mais elle manque de mise en œuvre et de suivi
dans les établissements.
- Aux Pays-Bas, il n’existe pas de législation sur l’éducation à la sexualité, mais c’est une
pratique ancrée de longue date dans la société, qui débute dès les petites classes (4 ans).
- En Pologne : la présence des élèves en séances d’éducation à la sexualité n’est pas
obligatoire. On parle de « Préparation à la vie familiale », une appellation qui en dit long sur les
objectifs et le ton de ces séances.
Perspectives
La richesse des échanges nous a convaincus-es de renforcer les partenariats en Europe et de créer
une dynamique associative internationale, notamment avec les jeunes. Un document de
recommandations commun à destination des députés-es européens-nes a été publié par Le Planning et
les associations de jeunesse présentes lors du colloque. Il propose des recommandations autour de 4
axes :
- contenu/objectifs,
- Formation/pédagogie,
- Partenariats/participation des jeunes,
- Mise en œuvre/ressources et évaluations
À lire sur : http://www.planning-familial.org/actualites/education-la-sexualite-les-jeunes-europeensinterpellent-le-nouveau-parlement-0016075
Les signataires ont notamment recommandé aux élus-es du Parlement européen d’adopter une
approche positive de la sexualité, qui prône des rapports égalitaires et responsables, plutôt que de faire
appel aux arguments anxiogènes traditionnels et inefficaces. Une approche qui doit également être
globale, en intégrant tous les aspects de la sexualité, y compris : plaisir, auto-détermination, prise en
compte des normes et assignations liées au genre. Ces recommandations ont intégré les échanges du
colloque ainsi que des contributions de la salle, recueillies sur des post-it.
32
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
INSCRIRE LES DROITS DES FEMMES ET L’EGALITE DES SEXES COMME PRIORITE POLITIQUE DES
ACTIONS INTERNATIONALES DE LA FRANCE
Le Planning Familial agit pour informer, sensibiliser et interpeller les institutions françaises afin que les
droits et la santé des femmes, l’égalité des sexes et la lutte contre les discriminations liées à
l’orientation sexuelle soient des priorités de la politique internationale de la France. Ce travail de
lobbying, mené auprès de ministères et de parlementaires, a un double objectif : s’assurer que la
France a une parole forte dans les instances européennes et internationales et obtenir une
augmentation de l’aide publique au développement de la France consacrée aux droits et à la santé des
femmes.
AGIR SUR LE TERRAIN : LE PROGRAMME
ET GENRE » DU PLANNING (SSDG)
INTERNATIONAL
« SANTE, SEXUALITE, DROITS
En 2014, nous avons clôturé le programme triennal Santé Sexualité Droits et Genre (SSDG) du
Planning Familial. Mené depuis 2012, au Burkina-Faso, au Cameroun et à Madagascar, ce programme
vise à améliorer la santé sexuelle des femmes et des hommes, à favoriser le choix en matière de
procréation et à promouvoir l’égalité des sexes. Il intègre un travail et une réflexion sur les stéréotypes
de genre qui renforcent les inégalités femmes/hommes et constituent des freins à l’amélioration de leur
santé, de leur vie familiale et affective et de leur situation socio-économique.
Éléments de bilan
Une évaluation quantitative et qualitative « avant/après » a été menée entre avril et août 2014, en
partenariat avec le Centre Muraz (Burkina Faso), l’Institut de Recherches en Sciences Appliquées
(IRSA), un partenaire de l’Université catholique d’Afrique centrale (UCAC, Cameroun) et le cabinet de
sociologie Miara Mita (Madagascar). Au total, 900 personnes ont été interrogées (300 par pays environ,
dont 150 « avant » et 150 « après »).
Résultats
Les évaluations quantitatives permettent de constater nombreuses évolutions positives :
- Changement de perception sur la planification familiale, mieux acceptée et perçue comme
permettant un choix.
- Meilleure connaissance du préservatif comme moyen de contraception et de protection des IST.
Connaissance du préservatif féminin.
- Remise en question des stéréotypes et des violences liés au genre, malgré des freins culturels
persistants.
- Reconnaissance des violences au sein du couple comme telles. Le sujet est moins tabou.
- Découverte et appropriation de leurs droits par les femmes, et dans une moindre mesure,
reconnaissance de ces droits par certains hommes.
- Parmi les thèmes abordés et ayant suscité intérêts et adhésions, la santé sexuelle et
reproductive, la planification Familiale et IST/Sida et les violences faites aux femmes
(Cameroun et Madagascar). En revanche, le traitement de l’homosexualité et des
problématiques VIH/sida a été plus difficile au Burkina Faso.
33
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
Conclusion
L’emprise des valeurs traditionnelles et la perception négative de l’homosexualité, de l’avortement et du
port du préservatif dans un couple stable sont solidement ancrées. Le changement des représentations
et comportements est un travail de longue haleine, évaluable seulement à très long terme.
Dans le cadre de la journée de lutte contre le sida, le Planning a tenu un colloque à la Mairie de Paris
sur ce programme, en présence de Michel Sidibé, Directeur d’ONU Sida. Ce fut l’occasion de présenter
les actions menées, les partenariats développés sur le continent africain, d’écouter les témoignages
d’acteurs-trices de terrain et d’échanger sur les perspectives d’avenir.
Enfin, à l’occasion de la 7e conférence internationale francophone AFRAVIH, Le Planning a organisé
un atelier participatif à Montpellier le 29 avril : « VIH : le poids du genre. Femmes et hommes pour une
riposte partagée ». Cet atelier a permis d’expliquer le travail mené autour de l’implication des hommes
au Burkina Faso, en présence de nos partenaires.
DEFENDRE
LES DROITS SEXUELS ET REPRODUCTIFS DANS LES CONFERENCES ET LES
INSTANCES INTERNATIONALES
ONU, New York
Le Planning était présent à l’ONU à New York lors des grandes conférences internationales pour
défendre les droits sexuels comme droits humains fondamentaux. En mars 2014, pour la Commission
de la Condition du statut de la femme de l’ONU (CSW), puis du 7 au 11 avril, lors de la 47e session de
la Commission Population et Développement (CPD). Cette réunion annuelle d’experts-es visait à
évaluer les progrès réalisés depuis la mise en œuvre du programme d’action du Caire, signé par les
États de l’ONU, il y a 20 ans. Les États signataires s’étaient notamment engagés à :
- Réduire de trois quarts le taux de mortalité maternelle d’ici 2015.
- Garantir, en droit comme en pratique, l’accès universel à des services et des soins de
planification familiale de qualité d’ici 2015.
- Considérer les avortements à risque comme un problème de santé publique et réduire les
décès et les complications qui en découlent.
Pour Le Planning et ses partenaires, Équilibres & Populations et Médecins du Monde, cette session a
été une déception. Alors que nous attendions des engagements forts de la part des États (cf. texte de
positionnement commun de juin 201312), une alliance de pays conservateurs a empêché toute avancée
significative pour les droits sexuels et reproductifs des femmes. Il en est ressorti une résolution finale en
demi-teinte, bien en deçà des défis actuels, et ce malgré la volonté de nombreux pays, du Nord et du
Sud, de se saisir de ces questions. Dans un communiqué de presse commun, nous avons donc appelé
les gouvernements, en particulier la France, à faire preuve de fermeté sur les questions d’égalité
femmes-hommes et de droits sexuels et reproductifs lors des prochaines échéances onusiennes et en
particulier à New York en septembre 2014, à l’occasion de la session spéciale consacrée au Caire
+2014.
À lire sur : http://www.planning-familial.org/communiques-de-presse/cpd-2014-une-resolution-en-demiteinte-0014895
« Promouvoir la santé et les droits sexuels et reproductifs. Positionnement en vue de la session spéciale des Nations unies sur la
CIPD+20 »,
Le
Planning Familial,
Equilibres
&
Populations,
Médecins
du
Monde :
http://www.planningfamilial.org/sites/internet/files/texte_position_cipd20_ong_france_2013_0.pdf
14
En 1994, au Caire, les Etats de l’ONU ont signé un programme d’action, dans lequel ils ont notamment pris des engagements en
matière de santé et de droits reproductifs. En 2014, une évaluation des 20 ans de la mise en œuvre de ce programme a été faite
(Caire+20).
12
34
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
Partenariat de Ouagadougou
Ce partenariat, lancé en février 2011, réunit les gouvernements du Bénin, Burkina Faso, Mali, Niger,
Sénégal, Togo, de la Côte d’Ivoire, Guinée, Mauritanie et leurs partenaires techniques et financiers. Il
s’est donné pour objectif d’atteindre au moins un million de nouvelles utilisatrices de méthodes de
planification familiale d’ici 2015. En décembre 2014, les parlementaires des 9 pays se sont rendus à
Paris pour leur réunion annuelle. Le Planning Familial, en partenariat avec l’EPF (European
Parliamentary Forum), a organisé un atelier pendant lequel ils ont rédigé leur déclaration d’engagement
parlementaire (déclaration à écrire chaque année).
Forum des ONG de Beijing + 20, Genève
Véronique Séhier était à Genève au forum des ONG de Beijing + 20 (Région Europe) les 3, 4 et
5 novembre 2014. Ce sommet international a réuni 56 pays, 350 organisations de la société civile, des
agences de l’ONU, qui ont évalué la mise en œuvre de la plate-forme d’action de Beijing, signée en
1995. La société civile a interpellé les Etats, exigeant qu’ils rendent des comptes sur leurs engagements
et qu’ils fournissent de plus grands efforts, notamment en matière de participation des femmes à la
prise de décision. Cette rencontre internationale était une étape importante avant les négociations sur
l’agenda de développement post-201515.
MOBILISATIONS DANS LE RESEAU IPPF ET IPPF EN
Participation dans les instances de gouvernance
Le Planning Familial est membre de l’International Planned Parenthood Federation (IPPF) depuis 1960
et de son antenne européenne (IPPF European Network – IPPF EN)16. À ce titre, Véronique Séhier et
Christine Mauget ont participé au Conseil Régional de l’IPPF EN à Sarajevo les 26, 27, et 28 juin.
L’enjeu était de préparer le futur plan stratégique du réseau pour 2016-2022, avec un axe fort en
direction des jeunes et de leurs droits. Lors de ce congrès, Le Planning Familial a porté le texte de
recommandations issu du colloque de Strasbourg17 et fait voter une motion sur l’importance d’inscrire
l’éducation à la sexualité* comme droit fondamental dans les conventions internationales et dans les
textes nationaux, avec les moyens nécessaires.
En décembre 2014, Véronique Séhier a participé au nom de l’IPPF au Forum Civique Européen, un
réseau transnational qui rassemble une centaine d’associations et d’ONG à travers 27 pays européens.
Dans le contexte de crise économique et sociale que nous connaissons, il est nécessaire pour Le
Planning de promouvoir l’engagement citoyen et de valoriser le rôle des associations d’éducation
populaire dans la construction d’une Europe solidaire et égalitaire. Celle-ci doit se faire en incluant
systématiquement les droits sexuels et reproductifs dans les revendications de la société civile.
15
En 2000, les Etats du monde entier ont pris des engagements pour soutenir le développement international : les Objectifs du Millénaire
pour le Développement (OMD). Ils se sont notamment engagés à rendre l’accès à la santé reproductive universel d’ici 2015. L’année 2015
marque la fin de ce cycle et le début de nouvelles négociations pour définir les priorités pour les années à venir. On parle de « l’agenda de
développement post-2015 ».
16 Voir la rubrique « Représentations institutionnelles et partenaires associatifs » p. 37
17 Voir la rubrique « Le Planning à l’international » p. 31

Les mots suivis d’une * sont définis dans la rubrique « Les mots clefs du Planning Familial » (voir les annexes p. 57)
35
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
Campagnes
Le Planning Familial a également relayé en France la campagne internationale « I decide » pilotée par
l’IPPF. Cette campagne appelle les États de l’ONU à inscrire les droits sexuels et reproductifs des
jeunes dans les priorités de développement international post-2015. Une pétition a été diffusée fin 2014
via les réseaux sociaux et les associations départementales (http://idecide.ippf.org/idecide/view/fr-frma61). Les signataires se sont pris en photo et leurs portraits ont été publiés sur un photowall interactif
(http://www.ippf.org/photowall/). Les signatures du monde entier seront remises par l’IPPF au Secrétaire
général de l’ONU Ban-Ki-Moon l’été 2015.
36
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
REPRÉSENTATIONS INSTITUTIONNELLES
ET PARTENAIRES ASSOCIATIFS
De par son histoire et son implantation territoriale, Le Planning est un interlocuteur privilégié et reconnu
sur les questions de santé sexuelle. Nous siégeons à ce titre dans plusieurs instances nationales avec
lesquelles nous partageons notre expertise pour améliorer les politiques publiques. Nous tissons
également des liens forts avec de nombreux partenaires associatifs, couvrant une grande variété de
thématiques (féminisme, droits des personnes étrangères, éducation, etc.).
REPRESENTATIONS INSTITUTIONNELLES
-
Conseil National du sida (CNS). Cette commission consultative indépendante composée de
26 membres, émet des avis et des recommandations sur les questions posées à la société par
l’épidémie du sida. Elle est consultée sur les programmes et plans de santé établis par les
pouvoirs publics. Le Planning y est représenté par Catherine Kapusta-Palmer (membre du
Bureau et de la commission Femmes et sida).
En 2014, il a participé à plusieurs travaux, dont :
 Commission « migrants » : préparer un avis sur la protection sociale des personnes
étrangères vivant avec le VIH en France et l’intérêt de son évolution vers le droit
commun
 Commission « mineurs » en 2014 pour préparer un avis, suivi de recommandations sur
la garantie du droit au secret des personnes mineures dans le cadre de leur prise en
charge médicale
-
Défenseur des droits. Le Défenseur des droits est une institution de l’État indépendante. Elle
s’est vu confier deux missions par le gouvernement : défendre les personnes dont les droits ne
sont pas respectés et permettre l’égalité de tous et toutes dans l’accès aux droits.
Carine Favier a participé en 2014 au comité de concertation égalité femmes hommes, qui a
notamment travaillé sur des questions liées au droit à l’avortement et au VIH.
-
Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCEfh). Ce conseil émet des avis
sur les grandes orientations en matière d’égalité femmes-hommes, en concertation avec la
société civile. Représenté par Véronique Séhier, le Planning siège à la commission « Santé,
droits sexuels et reproductifs » qui vise à passer d’une égalité en droit à une égalité de faits, en
veillant notamment à l’application des lois.
En 2014, Le Planning a contribué aux travaux sur l’accès à l’avortement (dont certaines
recommandations ont été intégrées dans le plan IVG de janvier 2015) et à la PMA, ou encore
l’éducation à la sexualité*
37
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
International Planned
Parenthood Federation (IPPF)
PARTENAIRES ASSOCIATIFS
À l’international
Le Planning Familial est membre de l’International
Planned Parenthood Federation (IPPF) et de sa
branche européenne : IPPF European Network (IPPF
EN). Il participe à ce titre au Conseil régional du réseau
tous les ans (Sarajevo en 2014).
Le Planning Familial fait partie de plusieurs réseaux
internationaux issus de la société civile, qui se
mobilisent régulièrement lors des grands sommets et
conférences, comme à l’ONU. En novembre 2014, il a
ainsi participé au forum des ONG de Genève dans le
but d’examiner les progrès faits depuis la Quatrième
Conférence mondiale sur les femmes (plateforme
d’action de Beijing).
En France
Collectifs associatifs féministes :
-
CADAC – Coordination des associations pour
le droit à l’avortement et à la contraception
CNDF – Collectif National pour les Droits des
Femmes
FEM – Féministes en Mouvement
Autres collectifs associatifs :
-
-
-
Créé en 1952, l’International Planned
Parenthood Federation (IPPF) est un
réseau mondial de 151 associations.
L’IPPF se mobilise pour que les droits en
matière de sexualité et de reproduction
soient considérés en tant que droits
humains fondamentaux.
Sa mission est de contribuer à
l’amélioration de la qualité de vie des
femmes et des hommes en agissant pour
la santé et les droits sexuels au niveau
politique et sur le terrain auprès des
populations. Il s’agit de donner aux
personnes, notamment démunies et
vulnérables, la possibilité et les moyens
de faire des choix libres et éclairés quant
à leur vie sexuelle, affective et
reproductive et d’avoir accès à des
services adaptés et de qualité.
L’IPPF développe des partenariats avec
des organisations gouvernementales et
non gouvernementales, des agences de
l’ONU et des parlementaires et veille à ce
que ses objectifs et priorités soient pris en
compte dans les débats internationaux.
Le réseau est organisé en branches
régionales, dont une branche européenne
basée à Bruxelles : IPPF European
Network (IPPF EN). Elle veille à ce que
l’Union européenne intègre la santé et les
sexuels et reproductifs dans sa politique
de développement et qu’elle respecte ses
engagements à l’ONU.
Observatoire du droit à la santé des
étrangers (ODSE) : veille et mobilisation interassociative pour la défense de l’accès aux soins
des étrangers
Collectif inter-associatif Femmes et VIH :
organise des rencontres nationales régulières
pour offrir un espace de parole et de visibilité
aux femmes séropositives
Collectif des associations partenaires de
l’école (CAPE) : réunit 22 associations qui ont pour ambition de rendre à l’éducation sa
dimensions sociale et civique en réfléchissant à de nouvelles politiques publiques.
Pour un avenir solidaire : ce collectif d’une soixantaine d’associations se mobilise pour
renforcer les liens inter-associatifs et soutenir les initiatives locales (débats, manifestations,
rencontres). Le Planning Familial est membre du comité de pilotage avec lequel il a co-organisé
deux journées d’action et d’échanges de pratiques en faveur de l’égalité (21-22 novembre).
Enfin, Carine Favier (co-présidente du Planning Familial) siège au conseil d’administration de
l’association de La Ligue de l’Enseignement.
38
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
INFORMATION ET PUBLICATIONS
Le Planning Familial informe sans relâche les citoyens-nes, les journalistes et les décideurs-es
politiques. Via son site internet et son centre de documentation, c’est une mine d’informations qui
répond à tous les publics : des questions d’adolescents-es sur la sexualité aux recherches des
doctorants-es sur l’histoire du féminisme, en passant par les médias.
LES SITES INTERNET DU PLANNING
Le site national du Planning Familial
www.planning-familial.org
Le site internet national du Planning Familial a été refait en 2011. Il est accessible à l’adresse :
www.planning-familial.org. Son public est double : d’une part, il attire des internautes en quête
d’informations sur les questions liées à la sexualité et/ou des militants-es qui suivent l’actualité
féministe. D’autre part, il s’adresse aux partenaires institutionnels et aux financeurs qui veulent en
savoir plus sur le fonctionnement du Planning, ses actions et ses programmes.
Les chiffres du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2014
Fréquentation :
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Pages les plus consultées :
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5)
Les méthodes d’avortement (196 939)
Ça m’arrive – Foire aux questions (157 277)
L’avortement est un droit et c’est moi qui choisis… Oui ! (103 981)
Où nous trouver ? (94 078)
Le Planning Familial et la contraception (89 852)
La majorité des internautes arrive sur le site via les moteurs de recherche. Parmi les 10 mots clefs les
plus populaires, on trouve : Planning Familial, Avortement, Contraception et Pilule.
La Foire aux questions (FAQ)
http://www.planning-familial.org/faq
Sur son site national, Le Planning propose une Foire aux questions (FAQ) : les internautes peuvent y
consulter les questions déjà posées et leur réponse, ou poser leur propre question.
Les chiffres de 1er avril au 31 décembre 2014
Le fonctionnement de la FAQ a été interrompu entre janvier et mars 2014. Les chiffres 2014 couvrent la
période avril-décembre.
39
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014


La FAQ a reçu et traité 4 046 questions, soit environ 450 questions par mois.
96% des questions sont posées par des femmes (3 877), qui ont en moyenne 21 ans
La question la plus posée est : « Suis-je enceinte ? ». Suivent celles sur « Première fois » ; « Corps »
et « Préliminaires ».
Le site dédié sur l’avortement : « L’avortement, un droit à défendre ! »
wwww.ivg.planning-familial.org
Ce site a été ouvert à partir du 1 er avril, et lancé officiellement lors de la conférence de presse de la
campagne le 15 avril.
Les chiffres du 1er avril 2014 au 31 décembre 2014
Fréquentation :



45 559 utilisateurs/trices
152 856 pages vues
112 794 consultations uniques
L’enquête IVG :
http://ivg.planning-familial.org/articles/enquete-nationale-sur-les-parcours-ivg-00118
L’enquête18 a démarré le 15 avril 2014 et a obtenu 1 436 réponses sur l’année 2014. Un premier point
d’étape a été fait sur les chiffres lors d’une présentation à la FIAPAC19, les 3-4 octobre 2014. Il a permis
d’apporter les premiers éléments d’analyse qui suivent :
- 1 300 réponses à l’enquête
- 43% des femmes avaient entre 18 et 25 ans
- 20% des demandes d’IVG avaient été faites hors délai.
 Raisons invoquées : dans 35% des cas, les femmes ignoraient leur grossesse. Dans
29% des cas, elles avaient subi des pressions personnelles/professionnelles
- Les trois principales difficultés rencontrées par les femmes :
 L’accompagnement
 L’accès à l’information
 Les délais
LE CENTRE DE DOCUMENTATION
Le service Documentation du Planning est à lui seul une institution, incontournable
pour quiconque s’intéresse de près ou de loin à l’histoire des femmes. Ce fonds
unique en son genre par son ancienneté et son importance couvre 60 ans
d’histoire de combat féministe.
Voir la rubrique « Le Planning est un agitateur » p. 21
La Fédération internationale des associés professionnels de l’avortement et de la contraception (FIAPAC) est ouverte à tout-e
professionnel-le de l’avortement et de la contraception, médecin ou para-médical. Tous les deux ans, la fédération organise une
conférence internationale qui se veut un lieu de rencontre et d’échange de pratiques sur tous les aspects de l’IVG. Plus d’informations :
http://fiapac.org/fr/p/home/
18
19
40
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
Le service documentation du Planning est géré par deux salariées Chrystel Grosso et Frédérique
Danthez et une bénévole, Françoise Pellegrin.
Il contient :
-
60 ans d’archives
Plus de 30 000 références dans la base de données accessible en ligne
http://www.documentation.planning-familial.org/
Le fonds croit en moyenne de 3% par an. En 2014, sa composition est la suivante :
 16 000 livres
 11 000 articles
 1 100 affiches
 630 vidéos
 560 mémoires CCF
 390 brochures
 110 outils pédagogiques
Origine des demandes extérieures
Nous recevons et nous traitons plus de 1 600 demandes documentaires par
an, soit près de 8 par jour.
65 % des demandes proviennent du Planning (AD, Bureau, Commissions,
CA), 35 % de l’extérieur.
Le centre de documentation est interrogé sur une multitude de sujets
comme :
Nous effectuons un suivi quotidien de l’actualité et un traitement de l’information en continu :
- Veille documentaire à partir d’une quarantaine d’abonnements périodiques papier, dont
6 quotidiens et 1 centaine de flux RSS
- Envoi de deux revues de presse hebdomadaires : 41 revues de presse nationales et
39 internationales
- Un bulletin mensuel d’information sur les nouveautés
Le centre de documentation propose également des services à ses publics comme :
- Un accueil sur place ou à distance, pour des recherches bibliographiques ou documentaires
- Une borne de visionnage pour les vidéos
- Un service de prêt pour toutes et tous
41
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
-
Une boutique pour acheter les brochures, guides pour agir, livres ou dépliants produits par
l’association
LES PUBLICATIONS DU PLANNING
Nous avons plus de 70 titres à notre catalogue (lien vers le catalogue de la boutique :
http://www.documentation.planning-familial.org/imag/2015_catalogue_boutique_PF.pdf)
4-pages
Avortement, spécial FIAPAC - 10/2014
Genre et santé sexuelle - 09/2014
Violences - 05/2014
Transidentité - 02/2014
Accessibles
en
ligne
sur :
http://www.documentation.planningfamilial.org/Record.htm?record=19126793124919449759&heading=Quatre-pages
Affiches
La contraception, mise à jour et retirage janvier 2014
L’avortement est un droit et c’est moi qui choisis, mars 2014 et cartes pocket.
Guide pour agir / Programmes
Violences et groupes de parole, un programme pour agir, juin 2014
Santé sexualité droits et genre : programme international de promotion des droits et de la santé en
matière de sexualité et d’égalité des sexes, l’expérience du MFPF dans les pays du Sud,
décembre 2014
DVD
Un portrait de Simone IFF, mai 2014
Partager et transmettre : la force du collectif, septembre 2014
Dépliants informatifs
Mariages forcés, février 2014
Contraception hormonale, mars 2014
Sexualité au temps du sida, juillet 2014
Avortement, octobre 2014
Contraception d’urgence, octobre 2014
Les agressions sexuelles, le viol, l’inceste, octobre 2014
Les méthodes de contraception, décembre 2014
Brochures
L’éducation à la sexualité, un tremplin vers l’émancipation et l’égalité, septembre 2014
L’éducation à la sexualité, former les professionnel-les, intégrer l’égalité dans les pratiques,
septembre 2014.
42
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
LES DÉFIS ET LES PROJETS DU PLANNING
Aujourd’hui, le contexte associatif, économique et social met Le Planning face à de nouveaux défis. La
transmission, la place des jeunes, la professionnalisation, les ressources, sont autant d’enjeux qui
pourraient être décisifs dans les années à venir. Pour y répondre au mieux, nous avons initié plusieurs
projets innovants, quitte à bousculer nos habitudes.
PARTAGER
NOS SAVOIRS ET SAVOIR-FAIRE, CAPITALISER NOTRE EXPERIENCE ET LA
TRANSMETTRE
Depuis bientôt 60 ans, le Planning Familial se bat pour et avec les femmes, dans une démarche
d’éducation populaire. Nous avons acquis une expérience unique basée sur leur parole et leur
expérience comme sur l’analyse de nos pratiques et l’enrichissement de nos réflexions.
Ce bagage, nous voulons, nous devons le transmettre et l’enrichir avec les nouvelles générations de
militants-es, le partager avec les associations et les institutions qui, comme nous, œuvrent pour une
société plus juste, et le valoriser auprès de ceux qui nous soutiennent.
L’avenir de notre mouvement se construira avec les jeunes, qui doivent y trouver toute leur place,
notamment dans la gouvernance du mouvement. Nous avons commencé à y travailler en 2014, nous
devons poursuivre nos efforts en 2015. Pour être opérationnels-les le plus tôt possible, nous devons :





Recenser les bonnes pratiques en interne et identifier les associations départementales
« pilotes » sur la participation des jeunes
Enquêter en interne auprès des jeunes militants-es : quel est leur profil ? Quel a été leur
premier contact avec le Planning. Qu’en attendent-ils/elles ? Comment ont-ils/elles envie de s’y
impliquer ?
Regrouper les AD « pilotes » pour échanger les pratiques, partager les responsabilités,
attribuer les rôles, créer des groupes de travail thématiques. (Communication, formation
militante, éducation par les pairs…)
Interroger des jeunes sur leur connaissance et leur perception du Planning Familial, (avec l’aide
d’une jeune chercheuse).
Associer chercheurs-es et associations de France et d’Europe pour faciliter et encourager
l’engagement des jeunes en faveur de la santé et des droits sexuels et reproductifs, dans la
suite du travail engagé lors du colloque sur l’éducation à la sexualité*
À travers ce projet, notre objectif est de :


Favoriser l’émergence d’une nouvelle génération de militants-es féministes
Intégrer les jeunes dans les instances de gouvernance du Planning
 Soutenir l’autonomie et l’émancipation des jeunes et les considérer, non plus seulement comme
le public cible ou bénéficiaire des politiques publiques, mais comme les acteurs-trices de ces
politiques.

Les mots suivis d’une * sont définis dans la rubrique « Les mots clefs du Planning Familial » (voir les annexes p .57)
43
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
DEVELOPPER
NOS OBJECTIFS POLITIQUES ET NOS ACTIONS DANS UN CONTEXTE
ASSOCIATIF EN PLEINE MUTATION
L’implantation du Planning sur tout le territoire français et son très large public font de nous une
association de terrain incontournable. Nous avons un immense potentiel fédérateur et nous sommes
bien déterminés-es à l’exploiter pour accueillir de nouvelles et nouveaux militants-es.
Notre mouvement, comme d’autres réseaux associatifs, est à un tournant, dans un contexte
économique difficile. La nécessaire mutation vers la professionnalisation est compliquée par la difficulté
à faire coexister des statuts différents (bénévoles et salariés-es) pour des personnes qui interviennent
sur les mêmes champs. De plus, les exigences des financeurs et les nouvelles demandes
institutionnelles nécessitent de renforcer les compétences en gestion. Ces deux derniers points ne font
pas l’unanimité dans le réseau : ils peuvent provoquer des tensions et donner le sentiment que nous
abandonnons nos objectifs associatifs pour répondre aux besoins financiers.
Cela pose également la question du modèle associatif : les associations sont plus souvent vues comme
des opérateurs que comme des outils de transformation sociale pouvant proposer des innovations et
promouvoir l’engagement citoyen. Ces situations complexes demandent un développement de la
formation politique associative, et une réflexion sur les modes de fonctionnement associatif, en lien
avec nos objectifs.
Elles nécessitent aussi plus de coopération et de solidarité entre les associations départementales, un
niveau régional plus fort, et un renforcement des liens avec le niveau confédéral.
Comment s’adapter et évoluer, tout en restant fidèle aux ambitions et aux principes fondateurs du
Planning, que sont l’éducation populaire, le féminisme et donc la transformation sociale ? C’est l’enjeu
du prochain congrès et des années à venir.
Renforcer notre réseau, pour répondre à nos objectifs politiques et aux attentes sociales, nécessite
d’organiser dans les mois qui viennent une évaluation de nos fonctionnements, (diagnostic d’autoévaluation) et de nos besoins pour mieux répondre aux difficultés qui auront émergé.
Nous avons besoin d’un soutien financier pour :
-
Mener à bien ce diagnostic indispensable
Renforcer au niveau national l’accompagnement du réseau.
Organiser les formations régionales ou interrégionales nécessaires pour partager résultats et
propositions.
REAGIR A LA LOI SANTE ET A LA NOUVELLE ORGANISATION TERRITORIALE
D’autres facteurs externes viennent s’ajouter à nos défis actuels, et notamment la loi santé et la
réorganisation territoriale. Les EICCF et les CPEF vont être impactés par la décentralisation renforcée
de la santé contenue dans la loi ; les réformes territoriales et les réorganisations en cours laissent la
planification familiale sur le bord du chemin.
Nos réalités institutionnelles sont aujourd’hui trop peu lisibles, peu portées socialement et
politiquement ; les Conseils départementaux se battent pour défendre la PMI, mais la planification
familiale n’est pas centrale dans les préoccupations actuelles. Dans ce contexte, il est difficile de faire
44
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
émerger notre conception d’une approche globale des questions de sexualité. Pourtant, elle est
indispensable et nous devons continuer à l’affirmer.
Toutes ces évolutions complexes doivent nous conduire à nous doter d’un pilotage politique renforcé
avec un Conseil d’administration national qui assure la mise en œuvre des objectifs définis
collectivement.
Nous devons nous appuyer sur des personnes-ressources (partenaires associatifs, institutionnels,
chercheurs-es) qui défendent ces mêmes objectifs pour structurer nos argumentaires et, parallèlement,
travailler à l’appropriation de ces nouveaux enjeux au sein de notre réseau.
45
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
46
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
LE PLANNING A BESOIN DE VOUS
Depuis bientôt 60 ans, Le Planning est présent sur le terrain, partout en France. Il veille sans relâche à
l’accès à la prévention et aux soins, à l’égalité des sexes et à l’avancée des droits sociaux. Pour
continuer à mener à bien ses combats et pour se développer davantage, l’association a besoin de
moyens à hauteur de ses ambitions. Nous avons trois priorités pour les années à venir qui nous
tiennent particulièrement à cœur : encourager les nouvelles adhésions, développer nos capacités d’
« observateur » et renforcer notre action « tête de réseau ».
ENCOURAGER LES NOUVELLES ADHESIONS
Le Planning est un mouvement militant, qui a besoin d’un soutien financier pour développer et
pérenniser ses actions tout en préservant son indépendance. Cela passe notamment par les adhésions
et les dons, qui gagnent à être encouragés via des nouveaux supports et des campagnes de
communication.
Adhérer au Planning
Au niveau local, il est possible d’adhérer à une de nos associations départementales. Pour cela, il suffit
de se rendre directement sur le site de l’association. Si celui-ci n’existe pas encore, les coordonnées de
toutes nos associations locales sont consultables sur l’annuaire du site national : http://www.planningfamilial.org/annuaire
Faire un don au Planning
Au niveau national, il est possible de faire un don au Mouvement, via le site internet confédéral :
https://www.planning-familial.org/pages/je-soutiens-le-planning-familial-0039
RECUEILLIR
ET ANALYSER LES DONNEES POUR RENDRE VISIBLES LES PROBLEMATIQUES
ET MIEUX Y REPONDRE
Fort de son ancrage territorial et de son ancienneté, Le Planning doit développer ses capacités
« d’observateur » des réalités sociales. Avec ses 76 associations départementales (métropole et DOM)
et 13 fédérations régionales, le réseau possède un réel potentiel. Il suffit de regarder les chiffres : Le
Planning est en contact avec plus de 900 000 personnes par an, dont 450 000 dans le cadre d’accueil
ou d’actions de terrain.
-
-
Nous intervenons en milieu scolaire de la maternelle à la terminale (auprès de 131 162 jeunes
scolarisés-es en 2014).
Nous développons des actions dans d’autres structures en charge de jeunes, comme les
Missions Locales, les Points Information Jeunesse (PJJ), les maisons familiales rurales, les
accueils collectifs, les Centres Educatifs Renforcés (CER,) les établissements d’accueil pour les
personnes en situation de handicap, etc.
Notre site internet reçoit environ 45 000 visites par mois, et la FAQ (foire aux questions) répond
à près de 500 questions par mois.
47
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
-
Nos plateformes téléphoniques régionales ont traité plus de 14 000 appels en 2014, soit
environ 1 200 appels par mois.
Toutes ces informations nous permettent d’ajuster nos actions et d’évaluer leur impact. Mais elles
constituent également une base de données exceptionnelle et unique en France qui est régulièrement
interrogée par différents Ministères et acteurs de la prévention, de la santé et de l’éducation. C’est une
composante importante pour analyser les évolutions des demandes et des besoins et ainsi améliorer
les politiques publiques.
C’est pourquoi nous souhaitons concevoir et développer un outil performant de recueil et d’analyse de
données en ligne, qui soit utilisable par toutes les associations départementales et qui permette une
compilation des chiffres au niveau national. Face au nombre de remontées et d’éléments à traiter, c’est
un besoin incontournable.
La création de cet outil nécessitera dans un premier temps de construire une nouvelle grille de recueil
en enrichissant les items et d’améliorer le recueil de données en ligne et en temps réel. Il s’agira
également de prévoir la formation des acteurs-trices du réseau pour l’utilisation de l’outil et l’analyse des
données.
Les informations recueillies seront capitalisées sous forme de synthèses, de statistiques et d’analyses
quantitatives et qualitatives, sur plusieurs années, afin d’identifier les grandes tendances, de mesurer
les besoins en France en matière de santé sexuelle et d’y apporter par la suite des réponses adaptées.
Cette réalité doit être appréhendée par tous, politiques, institutions, société civile afin que les enjeux
soient portés par la société toute entière.
La création et la diffusion de cet outil s’étendraient sur 3 ans : temps de réalisation/conception de l’outil,
formation et familiarisation du personnel, recueil et analyse, etc. Le premier volet qui consiste à
concevoir et réaliser l’outil demande à lui seul un investissement important. Celui-ci est estimé à
hauteur de 80 000 – 100 000 euros.
RENFORCER NOTRE CAPACITE DE « TETE DE RESEAU »
Le réseau du Planning est sa force : près de 500 salariés, plus de 1000 bénévoles dans les seuls
EICCF et CPE sans compter toutes les interventions ponctuelles liées aux différentes actions et
mobilisations sur les territoires et la gestion de la « vie associative » qui mobilise de plus en plus de
ressources.
Dans le contexte social et économique actuel, la sollicitation du réseau est variée et permanente.
L’équipe confédérale (tant les membres très actifs du Bureau confédéral que l’équipe salariée) bien que
motivée et mobilisée, ne peut répondre à toutes les demandes et doit régulièrement faire des choix en
fonction de priorités stratégiques.
Actuellement, dans cette phase de restructuration, nous estimons que la masse salariale devrait
augmenter d’au moins 1/3 son effectif pour mieux couvrir les attentes et les besoins impératifs de
l’action « tête de réseau ».
48
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
LE PLANNING
EN CHIFFRES
49
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
Comme en témoignent les chiffres 2014, la santé sexuelle et les jeunes sont au cœur des activités du
Planning Familial.
1) LE PUBLIC DU PLANNING
Personnes en contact avec Le Planning
(hors site web)
téléphone
111 171
reçues au
Planning
218 613
interv. ext
188 027
En 2014, Le Planning a été en contact avec 520 000 personnes, dont une majorité via ses centres
d’accueil (43%).
Interventions extérieures : les animations d’éducation à la sexualité auprès de jeunes, les groupes de parole, les ateliers,
etc.
Notre public : âge
mineur.e.s
47%
majeur.e.s
53%
50
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
Variations en fonction des activités
80%
71%
66%
70%
65%
60%
50%
40%
35%
34%
mineur
majeur
29%
30%
20%
10%
0%
reçues au Planning
interv ext
téléphone
Un public très jeune : les mineurs-es représentent 34 % du public qui a recours aux lieux d’accueil du
Planning Familial. Les 18-25 ans représentent la grande majorité du public majeur.
Notre public : rapport femmes - hommes*
*les personnes transidentitaires ne sont pas encore recensées en 2014
23,50%
hommes
76,50%
femmes
51
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
Variations en fonction des activités
100%
90%
80%
70%
60%
reçu.e.s au Planning
50%
interv exter
40%
téléphone
30%
20%
10%
0%
femmes
hommes
En 2014, 91% des personnes reçues dans les lieux d’accueil du Planning sont des femmes, mais dans
les interventions extérieures, le public est beaucoup plus mixte (45% de garçons).
2) LES MOTIFS DE VISITE DANS LES LIEUX D’ACCUEIL DU PLANNING
35%
30%
25%
20%
15%
HOMMES
10%
FEMMES
5%
0%
Pour les chiffres ci-dessus, il s’agit à chaque fois du premier motif invoqué lors de la visite. Il arrive
souvent que d’autres motifs de visite émergent, notamment dans les cas de violences. A cela s’ajoutent
d’autres motifs de recours plus minoritaires : 2 % pour les droits, 2 % en conseil couple, 1 % en
maternité/ fertilité. À noter que les questions d’identité de genre font leur apparition avec 1 % des motifs.
Dans 8 % des cas, les motifs invoqués sont « autres ».
52
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
3) LES ACTIVITES MEDICALES DES CPEF* EN 2012-2014
25000
20000
15000
2014
10000
2013
5000
2012
0
On peut noter une augmentation modeste mais continue de la pose de DIU, qui s’explique en partie par
la volonté des CPEF de proposer le plus large choix possible de contraceptions et par la possibilité de
poser des DIU aux nullipares (femmes qui n’ont pas encore eu d’enfants). L’augmentation de la prise en
charge des IST montre une plus grande mobilisation sur ce sujet et une volonté de prise en charge
globale22 de la santé sexuelle, même si de nombreux freins subsistent.
CU : contraception d’urgence / DIU : dispositif intra-utérin / C° : contraceptions / IST : Infections sexuellement transmissibles
/ RU : RU 486 (IVG médicamenteuses) / Pré et post IVG : entretiens pré et post IVG / autres biol : autres tests sanguins

22
Les mots suivis d’une * sont définis dans la rubrique « Les mots clefs du Planning Familial » (voir les annexes p .57)
Voir la rubrique « Le Planning est un observateur » p. 7
53
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
4) LES INTERVENTIONS EXTERIEURES
Thématiques
60000
50000
40000
30000
HOMMES
FEMMES
20000
10000
0
éduc sex
prgramme
santé sex
prév.
Violences
genre
rencontres
thématiques
En 2014, les séances d’éducation à la sexualité du Planning ont touché 45 514 hommes et 55 000
femmes.
éduc sex : séances d’éducation à la sexualité / Prgramme santé sex : programme Genre et Santé Sexuelle / prév.
Violences : prévention des violences
Caractéristiques du public en fonction de l’âge
140000
120000
100000
scolaires
80000
non scolaires
60000
étudiants
public précaire
40000
handicaps
20000
Professionnels
0
MINEUR
MAJEUR
En 2014, les interventions extérieures du Planning ont touché 117 139 personnes mineures scolarisées.
Pour les publics majeurs, cela représente 50 300 personnes, pour une grande part scolarisées ou en
situation de précarité.
54
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
Caractéristiques du public en fonction du sexe
80000
70000
60000
50000
40000
hommes
30000
femmes
20000
10000
0
En 2014, le public des interventions extérieures pour les scolaires est mixte, mais pour les publics
précaires (principalement des groupes de parole) et les professionnels-les rencontrés-es en formation,
on retrouve majoritairement des femmes.
5) LES FORMATIONS DU PLANNING
600
500
400
Nbre de pers
300
Nbre de jrs
200
100
0
Educ sex
CCF
thématiques
vie associative
En 2014, Le Planning a formé 340 personnes à la vie associative. Ces données ne sont pas
exhaustives en termes quantitatifs du fait d’une sous-déclaration, mais elles donnent une idée des parts
respectives des différentes formations dans le réseau.
éduc sex : éducation à la sexualité / CCF : conseillers-ères conjugaux-ales et familiaux-ales
55
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
56
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
ANNEXES
57
Revue de presse
Sur le WEB
La détresse des femmes, fruit d'une histoire de
lutte ! Le Monde.fr | 23.01.2014—http://
abonnes.lemonde.fr/idees/article/2014/01/23/ladetresse-des-femmes-fruit-d-une-histoire-deluttes_4353426_3232.html
IVG : mépriser le droit des européennes c’est
condamner l’Europe de demain
25 /01/2014—http://www.jim.fr/medecin/jimplus/e-docs/
ivg_mepriser_le_droit_des_europeennes_cest_condamner_l
europe_de_demain_143312/document_edito.phtml
Famille, égalité femmes/hommes : résistons aux
tentatives d'hégémonie des réactionnaires
07/02/2014—http://leplus.nouvelobs.com/
contribution/1142751-famille-egalite-femmes-hommesresistons-aux-tentatives-d-hegemonie-desreactionnaires.html
Face au lobby des anti-IVG, le Planning
familial lance sa contre-offensive
15/04/2014—http://www.lequotidiendumedecin.fr/actualite/
questions-de-societe/face-au-lobby-des-anti-ivg-le-planningfamilial-lance-sa-contre-offen#.U0_O7cOsMDE.twitter
Véronique Séhier à Fourmies: «Il faut en finir
avec ces clichés sur l’Avesnois villespoussettes»
09/07/2014—http://www.lavoixdunord.fr/region/veroniquesehier-a-fourmies-il-faut-en-finir-avec-ces-ia12b0n2265006
Radio et Tv
IVG - La marche arrière
La vie avec le VIH espagnole—http://
http://info.arte.tv/fr/la-vie-avec-le-vih
www.franceinter.fr/emissionle-79-ivg-la-marche-arriereL'éducation à la
espagnole
sexualité, un tremplin vers l'égalité ? - http://www.wat.tv/video/
Avortement : un droit ac- education-sexualite-tremplinquis en Europe?http://
6shh1_3klpr_.html
www.franceinfo.fr/economie/
ici-comme-ailleurs/avortement-unParoles du Planning Famidroit-acquis-en-europe-1280119lial— http://
2014-01-14
www.franceinter.fr/emissiona-live-paroles-du-planning-familialLe rendez-vous du média- alain-souchon-laurent-voulzy
teur : Le bébé et l'embryon
http://www.franceinfo.fr/
L'avortement : les 40 ans
societe/le-rendez-vous-dude la loi Veil - http://
mediateur/le-bebe-et-l-embryonwww.rfi.fr/emission/20141121
1301349-2014-01-31
-avortement-40-ans-loi-veil/
Pascale Clark, Comme on
IVG: "Ma gynéco a pornous parle—http://
té un jugement assez
www.franceinter.fr/emission- dédaigneux" - http://
comme-on-nous-parle-emissionrmc.bfmtv.com/emission/ivg-maspeciale-ivg
gyneco-a-porte-un-jugement-assez-
« L'IVG reste un sujet délicat » Interview de Carine Favier—25/11/2014 - http://www.20minutes.fr/
montpellier/1487474-ivg-reste-sujet-delicat
Simone Iff, féministe et initiatrice du
"Manifeste des 343", est morte
31/12/2014—http://www.lexpress.fr/actualite/societe/simoneiff-feministe-et-initiatrice-du-manifeste-des-343-estmorte_1636758.html#oTsItdEtttrVrB5X.99
Mort de Simone Iff, militante indéfectible du droit
des femmes
Le Monde.fr | 31.12.2014—http://www.lemonde.fr/
disparitions/article/2014/12/31/mort-de-simone-iff-militanteindefectible-du-droit-desfemmes_4548182_3382.html#tjUOjwbboK8BMl3S.99
Simone Iff, féministe et initiatrice du
"Manifeste des 343" est morte
31/12/2014—http://www.humanite.fr/simone-iff-feministe-etinitiatrice-du-manifeste-des-343-est-morte-561529
Merde Simone, pourquoi cette fois t'es en
avance !
31/12/2014 | Par [email protected]
http://blogs.mediapart.fr/blog/stephanelavignotteorg/311214/
merde-simone-pourquoi-cette-fois-tes-en-avance
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
LE PLANNING EN PRATIQUE : STRUCTURE ET GOUVERNANCE
Le Planning Familial est une association Loi de 1901, avec un Bureau d’élus-es, un Conseil
d’administration national, des salariés-es, des bénévoles et des adhérents-es. Il fédère un large
Mouvement dans toute la France, composé de 76 associations départementales et 13 fédérations
régionales, qui se réunit régulièrement pour discuter collectivement des projets et des orientations futurs
(Congrès, Universités, etc.).
CO-PRESIDENTES
Les présidents-es sont élus-es par le conseil d’administration national pour un mandat d’une durée de 3
ans. Depuis 2013, une co-présidence a été mise en place. Elle est assurée aujourd’hui par Carine
Favier et Véronique Séhier.
LE BUREAU
Les membres du Bureau sont élus-es par le conseil d’administration pour une durée de 3 ans
renouvelable. Chaque membre est « référent-e » pour l’équipe confédérale sur un domaine d’expertise.
-
Carine Favier – Vie du mouvement et VIH/sida
Véronique Séhier – Contraception
Danièle Lanssade – Violences
Danielle Gaudry – Avortement
Martine Leroy – Formation
Yann Ykreleff – Vie du mouvement
Christine Mauget – International
Caroline Rebhi – Equipe confédérale et Éducation à la sexualité
Catherine Kapusta-Palmer – Femmes et VIH
LE CONSEIL D’ADMINISTRATION (CA)
Le Conseil d’administration se réunit 5 fois par an. 55 associations départementales y siègent
régulièrement. Il élit le/la co-président-e et définit le domaine de compétence de chacun-e des membres
du bureau. Il pilote la stratégie nationale de l’association en s’appuyant sur les orientations et le plan
stratégique votés au Congrès.
LES COMMISSIONS
Les membres des commissions sont élus-es par le CA pour une durée de 3 ans. Ils et elles sont choisises en fonction de leur expertise sur une thématique spécifique du Planning. Chaque commission a pour
mission d’apporter les informations nécessaires sur leur thème aux membres du CA et de former le
réseau sur son sujet, via des outils, des formations, une veille politique ou des rencontres interassociatives. Il n’est pas nécessaire d’être au CA pour être membre d’une commission.
58
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
LES ASSOCIATIONS DEPARTEMENTALES (AD)
Les 76 associations départementales et 13 fédérations régionales, sont réparties sur tout le territoire
France et DOM (Mayotte, Guadeloupe, Guyane, La Réunion, Martinique). Elles comprennent plus de 1
000 bénévoles dans les seuls EICCF et CPEF et plus de 487 salariés-es. Elles accueillent le public,
forment les bénévoles et les intervenants extérieurs et, pour certaines, proposent des consultations
médicales.
LA CONFEDERATION
La Confédération siège à Paris, où 10 salariés prennent en charge la gestion, l’administration, la
communication, les relations publiques, la coordination du réseau, les publications, etc. Elle accueille
également des stagiaires et une bénévole (au centre de documentation).
L’équipe confédérale
Postes tournés vers le public et/ou les financeurs :
- Stella Tiendrebeogo : Chargée mission Plaidoyer et Programmes à l’international
- Lucie Daniel : Chargée de mission Développement et Innovation, avec un focus à partir de
2015 sur l’engagement des jeunes au Planning Familial
- Chrystel Grosso : Responsable du Centre de documentation
- Frédérique Danthez : Documentaliste à l’international
- Nathalie Maupas : Responsable de gestion
Une secrétaire de direction, une assistante administrative, un comptable, un poste de webmasterchargé de communication ainsi qu’une personne chargée de l’entretien des locaux apportent leur
concours à l’équipe.
Une association qui s’appuie qui sur une activité bénévole riche tant au niveau local, régional
que national
Des réunions diversifiées
Nombres de réunion
356
réunions AD
réunions Fédérations
107
264
980
réunions adhérents
activités confédérales
journées nationales
82
59
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
Temps de bénévolat au niveau des associations départementales et régionales
Équivalents temps plein (ETP)
150
salarié
bénévolat
234
Temps de bénévolat au niveau du bureau national
Heures de bénévolat
1000
réunions
bénévolat hors réunion
5500
60
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
LES COMMISSIONS ET LEURS MEMBRES 2014
COMMISSIONS
MEMBRES
Avortement
Danielle Gaudry
Marion Athiel
Marjorie Agen
Isabelle Fride
Contraception
Véronique Séhier
Catherine El-Mghazli
Florence Gros
Sandrine Heckman
Éducation à la sexualité
Caroline Rebhi
Clémence Falandry
Isabelle Mehl
Laurence Ducouzo-Lacaze
Femmes et Sida
Catherine Kapusta-Palmer
Dalila Touami
Josiane Moualek
Malvina Roussin
Sarah Durocher
Déconstruction de l’hétéronormativité
Anne-Charlotte Lhopital
Isabelle Sentis
Al Majchrzak
Odile Renoir
Développement du mouvement – Finances
Carine Favier
Monique Nicolas
Silvie Camil
Yann Ykreleff
International
Christine Mauget
Christine Legrand
Latifa Drif
Martine Nawrat
Nicole Blet
Violences
Danièle Lanssade
Edith Brissiaud
Joëlle Decherf
Sandy Beauvais
Nadège Naty
61
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
ORGANIGRAMME DU MOUVEMENT DU PLANNING FAMILIAL
Association départementale







Conseil d’administration
confédéral
Définit ses activités et ses interventions
en fonction des objectifs du Mouvement
et des orientations données par le
Congrès
Gère et anime ses lieux d’accueil
(établissements d’information, centres
d’orthogénie…)
Anime des interventions extérieures
(établissements scolaires…) et des
stages-relais
Coordonne l’activité des groupes locaux
du département
Formation externe pour créer des relais
Organise la formation de ses militants-es
Participe à l’élaboration de la politique
nationale en siégeant au CA confédéral
 Applique les orientations définies par
le Congrès et lui rend compte
 Définit les stratégies entre deux
congrès
 Mandate le Bureau confédéral pour la
gestion
quotidienne
et
la
représentation du Mouvement
 Organise la formation nationale des
militants-es et anime les commissions
nationales
 Coordonne l’activité nationale, diffuse
l’information et gère le centre de
documentation
 Animation du réseau

Commission nationale
Fédération régionale
 Participe à l’élaboration de la politique
nationale et régionale du mouvement
 Coordonne l’activité des associations
départementales de la région et
développe des projets régionaux

 Organise la formation régionale des
militants-es
 Est un lieu de réflexion, d’explication,
d’élaboration de dossier pour le CA, les
AD, les rencontres nationales et le
mouvement
 Est mise en place en fonction des
orientations de Congrès, et après un
vote du CA
Congrès confédéral
Université
 Définit les orientations du Mouvement
pour les trois années à venir
 Contrôle l’application des orientations
par
le
Conseil
confédéral
d’administration
 Décide de la création de commissions
nationales pour travailler sur un thème
particulier
 Élabore et modifie les statuts
confédéraux




62
Créée par le Congrès confédéral
Thème décidé annuellement par le CA
Ouvert à l’ensemble du Mouvement
Se déroule en région pendant 3 jours
Associations départementales du Planning Familial
ALSACE
LANGUEDOC ROUSSILLON
PICARDIE
67-Bas Rhin
68-Haut Rhin
11-Aube
30-Gard
34-Hérault
02-Aisne
60-Oise
AQUITAINE
48-Lozére
POITOU CHARENTE
24-Dordogne
33-Gironde
66-Pyrénées Orientales
17-Charente Maritime
79-Deux Sèvres
40-Landes
LIMOUSIN
86-Vienne
47-Lot et Garonne
87-Haute Vienne
PROVENCE ALPES CÔTE AZUR
64-Pyrénées Atlantiques
AUVERGNE
LORRAINE
05-Hautes Alpes
57-Moselle
06-Alpes Maritimes
15-Cantal
13-Bouches du Rhône
43-Haute Loire
MIDI PYRENEES
83-Var
63-Puy de Dôme
09-Ariège
12-Aveyron
84-Vaucluse
BOURGOGNE
31-Haute Garonne
RHONE ALPES
71-Saône et Loire
32-Gers
46-Lot
07-Ardèche
26-Drôme
BRETAGNE
65-Hautes Pyrénées
38-Isère
22-Côtes d'Armor
29-Finistère
35-Ile et Vilaine
81-Tarn
82-Tarn et Garonne
42-Loire
69-Rhône
74-Haute Savoie
NORD PAS DE CALAIS
CENTRE
59-Nord
ILE DE France
18-Cher
62-Pas de Calais
75-Paris
28-Eure et Loire
77-Seine et Marne
36-Indre
BASSE-NORMANDIE
78-Yvelines
37-Indre et Loire
41-Loir et Cher
45-Loiret
14-Calvados
61-Orne
91-Essonne
92-Hauts de Seine
93-Seine Saint Denis
Haute-NORMANDIE
94-Val de Marne
76-Seine Maritime
95-Val d'Oise
PAYS DE LOIRE
OUTRE-MER
44-Loire Atlantique
49-Maine et Loire
53-Mayenne
72-Sarthe
85-Vendée
971-Guadeloupe
972-Martinique
973-Guyane
974-La Réunion
976-Mayotte
CHAMPAGNE ARDENNES
51-Marne
52-Haute Marne
*le Siège
$QQpH2 0 1 4
Total ---> 76 ADs
Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
LES MOTS CLEFS DU PLANNING
A
Actes délégués
Voir "délégation de tâches" .......................................................................................................................................... 11
Approche genrée
Approche qui intègre les inégalités liées au genre ou les rapports sociaux de sexe. L’approche genrée prônée par Le
Planning consiste à interroger les représentations sociales liées au « féminin » et au « masculin » afin d’agir sur les
comportements, notamment en matière de santé sexuelle et de prévention des violences................................8, 12, 18
C
CPEF
Les centres de planification et d'éducation familiale (CPEF) informent et délivrent la contraception, orientent vers les
médecins et partenaires, pratiquent des tests de grossesse. La prescription d'une contraception (pilule, stérilet,
implant, etc.) est possible grâce à la présence d'un médecin ou d'une sage-femme. Dans certains centres, il est
possible de pratiquer des interruptions volontaires de grossesse par voie médicamenteuse. Toute personne sans
couverture sociale personnelle peut bénéficier de ces prestations gratuitement. Pour les mineurs-es qui le souhaitent,
toutes les consultations sont anonymes et gratuites. .................................................................. 6, 7, 11, 15, 35, 38, 50
D
Délégation de tâches
Action permettant de confier une tâche à un-e professionel-e autre que celui/celle qui l'accomplit habituellement. ............ 6
E
Éducation à la sexualité
Les animations d’éducation à la sexualité sont obligatoires à l’École depuis une loi de 2001, à raison de trois séances par
an minimum, pour les élèves du CP à la Terminale. Ces séances visent à la prévention des violences sexistes et
homophobes, des IST/MST, du VIH et des grossesses non voulues, ainsi qu'à la promotion d'attitudes de
responsabilité individuelle et collective. Le Planning Familial est la principale association agréée à dispenser des
séances dans les établissements scolaires. .................... 2, 5, 7, 8, 12, 17, 18, 23, 24, 27, 28, 31, 32, 36, 37, 46, 47, 49
Éducation populaire
Approche pédagogique et politique qui repose sur l'idée que chacun-e a en soi la capacité de devenir acteur/trice de sa
vie, à condition d'avoir accès aux informations et aux moyens nécessaires à cette démarche. L'éducation populaire se
caractérise par des outils innovants et créatifs, qui sortent des modèles d'apprentissage formels et de la relation-type
"sachant/profane". ........................................................................................................................ 4, 11, 31, 49, 50, 56
EICCF
Les établissements d'information, de consultation et de conseil conjugal (EICCF) informent et orientent sur des questions
relatives à la sexualité, la fécondité, la contraception et la prévention des infections sexuellement transmissibles et du
VIH. ................................................................................................................................................... 6, 11, 38, 50, 53
G
Genre
On parle de genre quand on s’intéresse aux rapports sociaux entre les sexes. Le genre désigne tous les rôles,
comportements et représentations qu’une société associe aux hommes et aux femmes, au « masculin » et au
« féminin ». C’est un système qui s’apprend dès la petite enfance4, 5, 6, 7, 8, 14, 16, 17, 18, 20, 21, 24, 27, 28, 29, 34,
44, 45
H
Hétéronormativité
L’hétéronormativité, c’est considérer que l’hétérosexualité est l’unique orientation sexuelle acceptable et partant,
supérieure aux autres. Elle implique que les valeurs et les codes hétérosexuels dominent les autres. ...... 11, 20, 21, 41
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Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
Hétérosexime
Discriminations qui découlent de l'hétéronormativité...................................................................................................... 11
Homophobie
Discriminations contre les personnes homosexuelles, sur la base de leur orientation sexuelle...............................8, 20, 21
I
Inclusivité
Approche qui consiste à veiller à l'inclusion de toutes les personnes, quels que soient leur sexe, leurs origines sociales ou
culturelles ou leur orientation sexuelle. ..................................................................................................................... 11
J
Jeunes-relais
La formation dite "relais" est une méthode de formation issue de l'éducation populaire. Elle consiste à former des
personnes référentes, qui vont à leur tour former d'autres personnes dans leur groupe de pairs. Cette méthode permet
de disséminer les actions et d'encourager les individus à agir par eux-mêmes, dans une logique d'autonomie. .......... 15
L
Lesbophobie
Discriminations contre les personnes lesbiennes, sur la base de leur orientation sexuelle ........................................ 17, 20
LGBTQI
Sigle qui désigne les personnes Lesbiennes, Gays, Bisexuelles, Trans, Queer et Intersexes. ................. 11, 12, 20, 21, 28
P
Parcours de transition
Parcours, cheminement, d’une personne qui souhaite changer de sexe, avec ou sans opération chirurgicale................. 20
R
Lieux-ressources
Lieux de référence et de confiance avec un personnel formé et qualifié pour répondre à un besoin spécifique (santé,
droits sociaux, violences, etc.) ........................................................................................................................... 16, 20
Personnes-ressources
Les personnes ressources incarnent l’éducation populaire au quotidien. Elles proposent de nouvelles connaissances et
aident les personnes qu’elles accompagnent à se les approprier pour renforcer leurs capacités et favoriser leur
autonomie ......................................................................................................................................................... 13, 51
S
Santé sexuelle
Un état de bien-être physique, mental et social dans le domaine de la sexualité. La santé sexuelle requiert une approche
positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, ainsi que la possibilité d’avoir des expériences
sexuelles qui soient sources de plaisir et sans risque, libres de toute coercition, discrimination ou violence (définition
de l’Organisation mondiale de la santé – OMS) .......................................................................................................... 5
T
Transidentité
Fait pour une personne de ne pas se sentir appartenir à son genre de naissance (masculin ou féminin)......................... 20
U
Université
L’Université du Planning est ouverte à l’ensemble du Mouvement. Elle porte sur un thème spécifique décidé par le
Conseil d’administration et se déroule sur 3 jours. C’est un moment privilégié de rencontre et d’analyses des pratiques
................................................................................................................................................................ 2, 12, 18, 21
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Le Planning Familial
Rapport d’activité 2014
4, Square Saint-Irénée 75011 Paris
Tél. : 01 48 07 29 10
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