Masseur-Kinésithérapeute

Transcription

Masseur-Kinésithérapeute
Institut Régional de Formation
Sanitaire et Sociale du Limousin
INSTITUT DE FORMATION EN MASSO-KINESITHERAPIE DE
LIMOGES
Travail Ecrit en vue de l’obtention du
Diplôme d’Etat de Masseur-Kinésithérapeute
A.R.S. du Limousin
Juin 2011
Masseur-Kinésithérapeute :
Un corps de métier, un métier de corps ?
DAUDENET Marlène
Sous la direction de :
ROUZIER Jacques, Cadre de Santé Masseur-Kinésithérapeute
LARROQUE Marie-Jo, Masseur-Kinésithérapeute
Remerciements
A M Jacques Rouzier, Cadre de santé et Formateur à l’I.F.M.K de la Croix Rouge de
Limoges, pour son encadrement, ses conseils et ses recherches qui m’ont aidé à l’exécution de
mon mémoire.
A Mme Marie-Jo Larroque, Masseur-kinésithérapeute au C.H d’Esquirol, pour son
investissement tout au long de l’accomplissement de ce travail, ses nombreux conseils et sa
disponibilité.
A Mme Dominique Boyon, Psychologue au C.H d’Esquirol, pour l’apport de notions
théoriques et l’aide à la réalisation de mon enquête.
A mes camarades de classe ainsi qu’aux étudiants de Dijon, pour m’avoir consacré de leur
temps afin de remplir les questionnaires.
A mon ami, pour sa patience, son soutien et ses encouragements pendant mes études.
A mes parents, ma famille et mes amis, d’avoir été présents pour moi, tout au long de ces
années.
Aux personnes que j’ai pu rencontrer durant ces trois années à l’institut ou lors de mes
stages, pour qui j’ai beaucoup d’estime et auprès desquelles j’ai énormément appris.
A la famille Gibert, pour sa lecture et son aide à la finalisation de mon écrit.
Sommaire
INTRODUCTION……………………………………………………………………….. 1
PROBLEMATIQUE……………………………………………………………………...2
1. Questionnement de départ……………………………………………………......2
2. Notions théoriques :……………………………………………………………….5
2.1 L’historique et les définitions du métier………………………………………..5
2.2 Lien entre le sport et la kinésithérapie………………………………………....7
2.3 Les représentations du corps…………………………………………………..8
2.4 La gériatrie……………………………………………………………………10
INITIATION A LA RECHERCHE……………………………………………………11
1. L’enquête :……………………………………………………………………….11
1.1 La méthode…………………………………………………………………….11
1.2 Le questionnaire………………………………………………………………12
2. Résultats………………………………………………………………………….13
DISCUSSION…………………………………………………………………………….26
CONCLUSION…………………………………………………………………………..30
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES………………………………………………32
ANNEXE…………………………………………………………………………………34
INTRODUCTION
Au lycée, le métier de masseur-kinésithérapeute m’intéressant, j’entrepris alors
d’effectuer des recherches, j’ai ainsi découvert que de nombreux lycéens comme moi étaient
attirés par cette profession mais qu’il y avait un nombre de places limité voire très restreint
pour accéder aux instituts de formation. Malgré une pénurie conséquente de masseurkinésithérapeute dans de nombreux secteurs, il y a peu de diplômés en France chaque année.
Pourquoi ce métier attire-t-il autant ? Que peut-il apporter aux jeunes, pour avoir un tel
engouement ?
Je me souviens d’une phrase dite quelques années plus tôt par mon professeur
d’éducation physique et sportive et d’autres élèves ayant choisi la même voie que
moi : « Kiné ? C’est un très beau métier ? Tu fais du sport? » Et après quelques recherches sur
la profession, cette réflexion s’avérait cohérente dans la mesure où de nombreux articles sur le
métier soulignaient que la pratique du sport était conseillée pour suivre ce cursus.
Lorsque j’intégrai l’école de formation en masso-kinésithérapie quelques années plus tard, il
s’avérait que la majorité de ma promotion pratiquait du sport et dont certains haut niveau.
Mais aussi, un des mes camarades avait pu intégrer l’école directement sans concours avec
une licence en Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives (STAPS).
Un lien précis existerait-t-il entre le métier de masseur-kinésithérapeute et le sport ?
L’attitude de certains de mes camarades, lors de l’attribution des stages, en début de
deuxième année, m’a beaucoup surprise :
« Tu as de la chance d’avoir ces stages, tu as vu moi je n’ai pas beaucoup de stages
intéressants et en plus j’ai de la gériatrie… ». J’ai pu observer ensuite l’entrain de certains,
moi la première à vouloir échanger des stages que l’on ne jugeait « pas intéressants».
Chacun tentait alors de trouver un stage dans des secteurs qu’ils jugeaient plus attrayant
comme la Médecine Physique et de Réadaptation (MPR), la pédiatrie, la neurologie, l’orthotraumatologie ou encore le milieu sportif.
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Pourquoi sans expérience, avons-nous déjà des réticences sur certains secteurs ? Y-a-t-il
réellement des secteurs plus captivants que d’autres ? Et si c’est le cas, pourquoi ?
Après avoir effectué tous les stages de deuxième année, je devais choisir le sujet sur
lequel porterait mon mémoire. Plusieurs cas cliniques m’intéressaient mais j’avais encore à
l’esprit ces questions restées sans réponses, je devais alors essayer d’y répondre et tenter de
trouver si un lien existait entre elles. A ce stade là, l’orientation vers un mémoire d’initiation à
la recherche me paraissait le plus judicieux.
PROBLEMATIQUE
1. Questionnement de départ.
Dès lors, il serait important et judicieux de se poser les bonnes questions.
Chaque année, le métier de masseur-kinésithérapeute attire de nombreux postulants
mais malgré des échecs pesants, bon nombre d’entre eux poursuivent les années suivantes. On
pourrait alors être en mesure de penser qu’ils connaissent vraiment cette profession au vu de
leur engouement et de leur motivation, mais est-ce réellement le cas ou ces jeunes se font une
idée de celle-ci ?
Il est vrai que le métier de masseur-kinésithérapeute inspire une certaine
reconnaissance, en effet de nombreuses personnes ne tariront pas d’éloges sur les bienfaits de
leur prise en charge kinésithérapique.
En outre, l’exercice de la profession permet l’accès à de nombreux secteurs :
-
A titre libéral dans un cabinet individuel et de groupe,
-
A titre salarié en hôpital ou dans une clinique, en centre de rééducation, en centre de
cure thermale, en centre de remise en forme et de rééducation en milieu marin :
thalassothérapie.
-
En milieu sportif au sein d’un club,
-
En prévention dans le milieu industriel.
2
Au niveau national, entre 75 et 80% de masseurs-kinésithérapeutes exercent en libéral.
L’attrait pour le secteur libéral trouve sa reconnaissance dans une certaine autonomie associée
à des salaires avantageux ainsi qu’à une liberté dans les horaires et tous les autres avantages à
travailler pour soi.
La région du Limousin respecte ce pourcentage car sur les 691 masseur-kinésithérapeutes,
512 pratique en libéral et 179 à hôpital ou en centre soit 75%. (DREES, 2009)
En secteur libéral, les pathologies les plus souvent rencontrées concernent les domaines de
l’orthopédie/traumatologie, de la neurologie, de la rhumatologie, de la pédiatrie ou encore du
milieu sportif pour certains.
Les masseurs-kinésithérapeutes qui exercent en secteur hospitalier prennent en charge des
patients avec des pathologies aigües qui nécessitent un suivi médical important. Ces patients
sont considérés pour la plupart comme des « malades » alors qu’en secteur libéral, la notion
de soins aigus à proprement parler ou de « nursing » n’est pas exclusivement retrouvée.
Le nursing regroupe 4 volets qui se déclinent comme suit :
-
l’hygiène,
-
la surveillance (ou l’observation),
-
la prévention,
-
le suivi relationnel.
Le contexte lié aux soins diffère en libéral, compte tenu de la prise en charge des patients dans
le but de suppléer aux altérations des capacités fonctionnelles souvent non invalidantes et sans
pathologies nécessitant des soins médicaux spécifiques. Les notions d’entretien physique et de
rééducation au sens propre du terme sont plus souvent apparentées à cette pratique.
D’autres secteurs s’éloignent du contexte de soin telle que la thalassothérapie qui est liée à
une notion de bien-être et où le masseur-kinésithérapeute dispense le plus souvent des
massages mais également en centre de remise en forme où il serait apparenté à un professeur
de fitness.
Lorsque l’on interroge, toutes promotions confondues, des étudiants en masso-kinésithérapie,
la plupart se destinent à la pratique libérale.
Ce choix ne serait-il pas apparenté à la représentation qu’ils se font du métier et ne
répondrait-il pas mieux à leurs attentes ?
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Néanmoins, les futurs praticiens savent-t-il réellement en quoi consiste la profession et
connaissent-ils toutes les possibilités d’exercice qui s’offrent à eux ? Auraient-ils une
représentation faussée du métier ou au contraire une idée précise de celui-ci ?
Afin de comprendre d’où émane cette représentation, il serait intéressant de se pencher sur
l’étymologie, l’historique ainsi que sur les définitions de cette profession.
En outre, un autre point revêt une importance :
Pourquoi cette profession est-elle si souvent liée à la pratique du sport ?
Bon nombre d’étudiants pratiquent un sport à plus ou moins haut niveau beaucoup et de
multiples passerelles existent entre le métier de masseur-kinésithérapeute et le sport.
Elles s’affichent lors des admissions dans les écoles mais également lors des orientations
spécifiques après le diplôme.
D’où proviennent ces liens ? Existe-t-il un rapport entre cette profession et le sport ou
encore le corps du sportif ? N’y aurait-t-il pas une représentation corporelle que l’on peut
supposer particulière à la pratique du sport et qui serait liée à l’exercice de la profession de
masseur-kinésithérapeute ?
Des secteurs tels que la gériatrie, où la pénurie de masseur-kinésithérapeute est
notamment très marquée, présentent moins d’engouement pour les étudiants et les jeunes
diplômés. Pourquoi ? Est-ce que certains jugent la prise en charge des personnes âgées
limitée ou est-ce tout simplement lié à l’image souvent négative que peut renvoyer le corps
déficient d’une personne âgée ?
Les représentations diverses et variées que l’on se fait du corps ne nous dirigeraientelles pas alors vers un métier où la notion de maintien d’état physiologique et de bien-être y
prend toute sa dimension ?
Il convient sur ce point d’apporter quelques notions théoriques afin d’étayer le raisonnement.
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2.
Notions théoriques :
Seront présentés dans cette partie, le métier de masseur-kinésithérapeute, le lien entre
le sport et ce métier, puis les notions de schéma et image corporels et enfin le secteur de la
gériatrie.
2.1 L’historique et les définitions du métier.
Historique
Les soins du corps remontent à la nuit des temps. Ainsi en Chine, on retrouve des
traces de techniques thérapeutiques datant de 2700 ans avant J.C.
Par la suite, les médecines de l’Inde, de l’Egypte, de la Grèce et de l’Empire Romain ont
intégré ces techniques corporelles. Les grecs utilisaient le massage médical selon Hippocrate
et les romains développaient les thermes qui abritaient des salles de repos et de gymnastique,
ainsi que des ateliers de massage.
Du grec kinêsis : mouvement et therapeuein : soigner, la notion de kinésithérapie soit la
thérapie par le mouvement apparaît en France au cours du 19ème siècle avec le
développement des pratiques hygiénistes dont le principe était de maintenir l’Homme en
état de santé, c'est-à-dire dans un bien-être physique et psychologique. La kinésithérapie
connait un essor au début du 20ème siècle lors de la 1ère guerre mondiale, ses conséquences
plaçant « l’Etat dans une dynamique de réparation en œuvrant pour la réadaptation
professionnelle des blessés après des soins adaptés à leur réinsertion dans les services de
mécanothérapie et de physiothérapie créés à cet effet par le service de santé des Armées »
(MONET, 2006). Ce n’est que le 30 Avril 1946, qu’une loi (n°46-858 du 30 Avril 1946)
officialise et règlemente les professions de masseur et de gymnaste médical. La gymnastique
médicale est définit comme « l’ensemble d'exercices qui se proposent de corriger des
insuffisances musculaires ou d'améliorer une fonction physiologique ». (KAMENETZ,
Dictionnaire de médecine physique de rééducation et réadaptation fonctionnelles. 1972).
Il est intéressant de mettre en évidence les termes mentionnés dans le paragraphe ci-dessus.
On peut remarquer en effet, qu’ils s’apparentent à une notion de bien être ou encore
d’équilibre corporel et non de soin. L’historique pourrait nous renvoyer, à travers les termes
utilisés, une idée incomplète de la profession.
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Définitions du métier
Selon l’article L. 4321-1 du Code de la Santé Publique le métier de masseurkinésithérapeute est encore défini comme une profession qui « consiste à pratiquer
habituellement le massage et la gymnastique médicale ».
D’autres incluent ce métier dans une image de soins, ainsi selon la Haute Autorité de Santé
(HAS) : « Le masseur-kinésithérapeute réalise, de façon manuelle ou instrumentale, des actes
fixés par décret, notamment à des fins de rééducation sur prescription médicale dans le but de
prévenir l’altération des capacités fonctionnelles, de concourir à leur maintien et, lorsqu’elles
sont altérées, de les rétablir ou d’y suppléer ».
De plus, « parce qu’il contribue à la rééducation corporelle, le masseur-kinésithérapeute est un
maillon de la chaîne des soins. Il effectue des actes sur prescription médicale. Après un
examen clinique et un bilan kinésithérapique, il établit un programme de soins adapté à
chaque personne. Il travaille en étroite collaboration avec l’équipe médicale prescriptrice et
l’équipe soignante pour la coordination des soins ».
Le masseur-kinésithérapeute est habilité à participer aux traitements de
rééducation cités ci-après et destinés à tous les âges de la vie :

Rééducation concernant un système ou un appareil :
- rééducation orthopédique ;
- rééducation neurologique ;
- rééducation des affections traumatiques ou non de l'appareil locomoteur ;
- rééducation respiratoire ;
- rééducation cardio-vasculaire ;
- rééducation des troubles trophiques vasculaires et lymphatiques ;

Rééducation concernant des séquelles :
- rééducation de l'amputé, appareillé ou non ;
- rééducation abdominale, y compris du post-partum à compter de l'examen postnatal ;
-rééducation périnéo-sphinctérienne dans les domaines urologique, gynécologique et
proctologique, y compris du post-partum à compter du quatre-vingt-dixième jour après
l'accouchement ;
- rééducation des brûlés ;
- rééducation cutanée ;
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
Rééducation d'une fonction particulière :
- rééducation de la mobilité faciale et de la mastication ;
- rééducation de la déglutition ;
- rééducation des troubles de l'équilibre.
Le métier de masseur-kinésithérapeute s’est, au fil des ans, diversifié et l’on lui reconnaît
actuellement l’exercice de soin à part entière.
2.2. Lien entre le sport et la kinésithérapie
De nombreux liens entre le sport et la kinésithérapie sont possibles.
En premier lieu et comme il a été mentionné plus haut, le métier de masseurkinésithérapeute est souvent rattaché à la gymnastique médicale. Mais il existe également des
admissions particulières hors des concours pour certains, tels les sportifs de haut niveau et les
étudiants STAPS (article D4321-17 du Code de la Santé Publique). D’autres liens peuvent
s’établir au sujet de la formation initiale et des formations possibles après le Diplôme d’Etat
(DE).
Concernant le recrutement dans les instituts de formation certains sont admissibles dès
la 2ème année. Il s’agit de candidats détenteurs entre autres de licence en STAPS ou de DE de
sage-femme, d'infirmier(e), de manipulateur en électroradiologie médicale, de pédicurepodologue, d'ergothérapeute ou de psychomotricien, et sous réserve d’avoir satisfait aux
examens de passage en second cycle (2ème et 3ème années).
D’autres en sont exempté, il s’agit notamment des sportifs de haut niveau titulaires du
baccalauréat ou d’une équivalence et après validation du Ministère de la Jeunesse et des
Sports. (Article 2 du décret n° 89-633 du 5 septembre 1989)
L’annexe du décret du 5 septembre 1989 inclut le module XI intitulé Kinésithérapie et
Sports dans la formation initiale où sont dispensées une trentaine d’heure théorique et
pratique. La kinésithérapie du sport devient alors un domaine à part entière pouvant être
pratiquée dès la sortie des études préparatoires au DE en masso-kinésithérapie.
Un autre lien peut également s’élaborer et concerne les Brevets d’Etat d’Educateur
Sportif (BEES) indispensable pour exercer une activité d’enseignement, d’encadrement ou
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d’expertise dans une discipline sportive qui se réalise en 3 niveaux. (Le DE de masseurkinésithérapeute dispensant de l’examen de la partie commune du BEES de niveau 1).
Même si les matières telles que la physiologie et la biomécanique suivis dans le cursus
en STAPS et lors la partie commune du BEES 1 sont aussi enseignés en première année
d’études de masseurs-kinésithérapeute, le cas du sportif de haut niveau est tout autre, on se
situerait alors dans un autre domaine où la représentation en l’occurrence du corps sain,
sportif et esthétique y prendrait tout son sens.
2.3 – Les représentations du corps.
Dans cette partie, seront définies puis différenciées les notions de schéma corporel et
d’image corporelle.
Le schéma corporel
D’après Bonnier en 1893 : « Le schéma corporel est une représentation permanente, une
figuration spatiale du corps et des objets, l’origine du schéma corporel vient de la notion
neurologique de représentation du corps propre ».
Cependant les auteurs ont leur propre terminologie, certains utilisent le terme de « modèle
postural du corps » (Head 1920) et d’autres le terme d’« image de soi » (Ludo Van Bogaert
1934) qu’il conviendra de ne pas confondre avec l’image corporelle, une notion établit sur des
fondements psychanalytiques et non plus neurologiques à proprement parlé.
L’image corporelle
P.Schilder établit dès 1935, la notion d’image du corps. Dans son ouvrage « L’image du
corps » (1968), il en donne cette définition : « L’image du corps humain, c’est l’image de
notre propre corps que nous formons dans notre esprit, autrement dit la façon dont notre corps
nous apparaît à nous-mêmes » (SCHILDER, 1968, p. 35).
Après des études réalisées auprès d’enfants présentant des troubles d’involution psychique
c'est-à-dire une altération de la personnalité par régression ou dégénérescence, Françoise
Dolto développe sa théorie de l’« image inconsciente du corps » (1984) et insiste pour « ne
pas confondre image du corps et schéma corporel » (DOLTO, 1984, p.17).
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La différenciation entre schéma corporel et image corporelle
Mme Dolto propose une distinction schématique. (DOLTO, 1984, p.22-24).
Schéma corporel
Image du corps
Il est le même pour tous les individus.
Elle est propre à chacun, liée au sujet et à son
histoire.
Il s’élabore sur des sensations.
Elle
s’élabore
sur
des
expériences
émotionnelles.
Le schéma corporel est en partie inconscient Elle est éminemment inconsciente.
mais aussi préconscient et conscient.
Il est évolutif dans le temps et l’espace.
Dans l’image du corps, le temps se croise à
l’espace. Le passé inconscient résonne dans
la relation présente.
Il
se
structure
par
l’apprentissage
et Elle se structure par la communication.
l’expérience.
L’image corporelle renvoie à la notion d’inconscience très bien définie par Freud, il établit en
1900 sa première topique, composée de trois systèmes (FREUD, 1926) :
-
« l'inconscient, duquel émanent les désirs et les fantasmes, et qui contient aussi des
idées et des désirs refoulés ;
-
le conscient, qui ne peut pas apercevoir ces idées tant qu'elles demeurent dans
l'inconscient ; et enfin
-
le préconscient, qui contient les pensées latentes, c'est-à-dire celles qui sont
susceptibles de devenir conscientes, celles qui ont pu franchir la censure c’est-à-dire
un mode de défense privilégié contre les pulsions) pour accéder à cette "zone"
accessible à l'attention de la conscience.
Tout ceci démontre la dimension imaginaire présente dans la notion du corps, qu'elle soit
collective par le biais de la représentation imaginaire collective c'est-à-dire le mythe ou
individuelle à travers la représentation imaginaire individuelle soit le fantasme.
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Les mythes sociétaux comparativement aux cultures de traditions agissent dans des
domaines tels que l’esthétisme, le monde de la mode ou encore les représentations visuelles
du corps (être trop gros ou trop maigre, blanc ou noir, trop grand ou trop petit ou encore trop
jeune ou trop vieux).
La référence s’effectue non seulement par rapport à des goûts personnels mais encore à des
critères sociaux de santé ou de beauté.
Ainsi la notion d'image du corps s'alimente du regard et du désir de l'autre. Elle sous-tend
également tout contact humain, que se soit dans le rapport à l'autre ou dans les conduites
d'évitement.
2.4 - La gériatrie.
La gériatrie, définie comme étant la « discipline consacrée aux personnes âgées »,
s’intéresse aux conséquences du vieillissement et aux maladies liées au grand âge.
Cette branche appartient au domaine de la gérontologie qui « étudie le vieillissement de la
personne âgée » et plus précisément, les implications de celui-ci sur le modèle biologique,
physiologique et psychosociologique.
Selon l’institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), la
population des 75 ans et plus sera multipliée par 2,5 entre 2000 et 2040.
En outre, en considérant une stabilité de la durée de vie moyenne, 1 200 000 personnes
seront dépendantes en 2040, contre 800 000 actuellement. La population française vieillie.
C’est un fait et leur maintien en société se développe avec des structures adaptées à leur
niveau de dépendance (foyer, établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes
(EPHAD), maison de retraite,…).
En raison de l’altération fonctionnelle liée à l’âge, aggravée par leur diminution
d’activité et pour certains leur isolement, la kinésithérapie prend tout son sens dans ce
domaine. En effet, une prise en charge pour un maintien de leur autonomie comme l’entretien
fonctionnel et la prévention des chutes s’avère nécessaire et essentielle. Cependant, il s’agit
d’un secteur où la pénurie de masseur-kinésithérapeute est très marquée, tout d’abord par
manque du nombre de professionnel diplômé en France mais également par de nombreux
domaines spécifiques s’adressant à la profession de masseur-kinésithérapeute. En effet, les
autres disciplines priment principalement sur la gériatrie.
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La question est pourquoi ?
Pourquoi un masseur-kinésithérapeute se dirigerait vers d’autres domaines plutôt que la
gériatrie, la représentation corporelle d’une personne âgée ou encore bien même dépendante
et malade n’interviendrait-elle pas dans leur choix d’activité ?
INITIATION A LA RECHERCHE
Dans cette partie, seront présentées dans un premier temps l’enquête réalisée qui intègre la
méthode et la présentation du questionnaire puis dans un second temps les résultats de cette
enquête.
1. Enquête
1.1 Méthode
La première partie comprend d’une part la justification du choix de la méthode de
recherche réalisée et d’autre part la présentation de la population cible.
Justification de la méthode
On distingue 5 méthodes de recherche : la méthode expérimentale, la méthode
différentielle, la méthode historique, la méthode de l’ethnos et la méthode clinique
(EYMARD 2003).
La plus appropriée pour mon enquête serait la méthode de l’ethnos, selon Eymard.
Cette méthode peut être utilisée dans les recherches de soins et santé, elle apporte un regard
sur les soins, sur la santé ou encore sur la profession soignante à partir du fonctionnement
d’un groupe social identifié. De plus ce qui caractérise les recherches qui utilisent une
méthode de l’ethnos réside dans l’intérêt qu’elle porte à l’étude d’un groupe, à ses habitudes,
sa dimension culturelle et ses règles de fonctionnement par rapport à la problématique
étudiée.
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Dans cette méthode, trois intégrations sont possibles : l’intégration périphérique c’està-dire que le chercheur a un rôle dans certaines activités, l’intégration active, le chercheur
joue un rôle à l’intérieur du groupe et acquiert un statut de membre du groupe et enfin
l’intégration complète, autrement dit où le chercheur est un membre à part entière de ce
groupe. Appartenant au groupe social étudié dans le cadre de ma recherche, mon intégration
est alors définie comme complète.
Choix de la population cible
Le choix de la population cible s’est porté sur deux écoles aux modes de recrutement
différents.
En effet on intègre l’école de la Croix Rouge de Limoges après réussite au concours privé
alors qu’à Dijon, l’intégration s’effectue suite à une première année du premier cycle des
études médicales (PCEM1) et un classement inclu dans le numerus clausus. Cependant, le but
n’est pas de confronter les résultats entre les deux écoles mais d’augmenter le nombre
d’interrogés car la difficulté d’accès étant identique, on imagine que la connaissance du
métier ou encore l’orientation après le diplôme serait similaire ou bien attenante.
Il me semblait plus appropriée de réaliser mon enquête auprès des troisièmes années
du fait qu’ils aient déjà réalisé au moins un stage en gériatrie et également, comme étant de
futurs professionnels de santé dans quelques mois, certains ont déjà des avis très prononcés
sur les secteurs d’activité qu’ils choisiront après leur diplôme.
1.2 Questionnaire
Le questionnaire (voir en annexe) semblait être le plus judicieux pour mon étude
ethnos, dans la mesure où la diffusion sur un plus grand nombre de personnes est plus aisée et
les questions fermées ou semi-ouvertes sont, pour moi, plus facilement analysables que des
entretiens individuels.
Cependant l’élaboration d’un questionnaire doit se faire de façon claire, les questions
devant être simples de compréhension et les instructions explicites. Avant de l’émettre, celuici a été testé et complété par trois de mes camarades afin de vérifier la clarté des énoncés et
l’accessibilité des questions semi-ouvertes.
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Ce document se décline en trois parties non apparentes et non titrées, afin que la
personne interrogée ne soit pas influencée par l’intitulé des parties. Il se présente sur 37
questions ; les 2 premières sont d’ordre sociologique (âge, sexe), les questions de 3 à 14 sont
sur le métier de masso-kinésithérapeute et les études, ensuite de 15 à 25 sur la représentation
corporelle et enfin les 12 dernières portent sur le secteur de la gériatrie et le choix d’activité
future.
Les questionnaires destinés à l’école de Limoges ont été distribués auprès de ma
promotion, je les ai ensuite récupéré dans les plus brefs délais ; sur les 39 distribués, 34 m’ont
été rendus. Pour l’école de Dijon, l’envoi s’est effectué en dehors de leur période de stage
c'est-à-dire durant la présence des étudiants de troisième année au sein de leur établissement.
Sur les 56 questionnaires envoyés, 11 me sont revenus complétés.
2. Résultats
Sexe et âge
Sur les 45 questionnés, 51,1 % sont des femmes (23/45) et 48,9% des hommes (22/45), on
retrouve ainsi une égalité au niveau du sexe.
La moyenne d’âge des étudiants de troisième année se situe entre 22 et 24 ans (57, 8 % des
interrogés) et 4,4 % ont plus de 30 ans. Ces derniers représentants les professionnels issus
d’autres professions paramédicales, de STAPS ou encore de reconversion pour les sportifs de
haut niveau.
Choix de la profession de masseur-kinésithérapeute (MK)
- 86,7% ont choisi ce métier de première intention soit 39 personnes sur 45, pour les 6 autres
Les professions initialement choisies concernaient les métiers de vétérinaire, d’ingénieur, de
professeur de sport, d’infirmière, de pilote de chasse ou encore de médecin.
- 53,3% ont connu cette profession par le biais d’une prise en charge kiné pour eux-mêmes ou
un de leur proche et 20% par l’intermédiaire du sport ou de l’art du spectacle.
13
Représentation du métier
Pour répondre à la question suivante « qu’est ce qui vous a donné envie de faire ce métier ? »,
6 propositions étaient énoncées et seulement trois devaient être choisies puis classées.
Les propositions les plus souvent choisies sont le relationnel, le métier avec divers spécialités
et enfin l’aide à la personne.
Tableau 1
Envie
Relationnel
Nb. cit.
(rang 1)
Fréq.
Nb. cit.
(rang 2)
Fréq.
Nb. cit.
(rang 3)
Fréq.
Nb. cit.
(somme)
Fréq.
16
35,6%
15
33,3%
8
17,8%
39 ( 1,91)
86,7%
Métier avec diverses spécialités
6
13,3%
13
28,9%
13
28,9%
32 ( 1,27)
71,1%
17
37,8%
7
15,6%
5
11,1%
29 ( 1,56)
64,4%
Métier avec attrait financier
1
2,2%
3
6,7%
10
22,2%
14 ( 0,42)
31,1%
Reconnaissance
1
2,2%
3
6,7%
4
8,9%
8 (0,29)
17,8%
Entretien physique
1
2,2%
4
8,9%
3
6,7%
8 (0,31)
17,8%
3
6,7%
0
0,0%
2
4,4%
5 (0,24)
11,1%
Aide à la personne
Autre
TOTAL OBS.
45
45
45
45
En ce qui concerne les 5 personnes ayant répondus « autres », 2 expriment que ce métier
comporte peu ou voire pas de chômage, tandis que les autres considèrent que cette profession
permet de se rapprocher du sport, de découvrir le corps humain ou la pratique des massages.
Par la suite, 4 termes représentatifs du métier étaient énoncés, ils devaient alors les
classer, la disposition revenant le plus souvent se déclinant comme suit :
-
Relation patient/soignant ;
-
Maintien d’une autonomie malgré un handicap ;
-
Efficacité de la prise en charge ;
-
Prévention
14
Tableau 2
Termes représentatifs
Nb. cit.
(rang 1)
Fréq.
Nb. cit.
(rang 2)
Fréq.
Nb. cit.
(rang 3)
Fréq.
Nb. cit.
(rang 4)
Fréq.
Nb. cit.
(somme)
Fréq.
Relation patient/soignant
24
53,3%
15
33,3%
6
13,3%
0
0,0%
45 (3,40)
100%
Maintien d'une autonomie malgré un handicap
12
26,7%
20
44,4%
10
22,2%
3
6,7%
45 (2,91)
100%
Efficacité de la prise en charge
7
15,6%
8
17,8%
15
33,3%
15
33,3%
45 (2,16)
100%
Prévention
2
4,4%
2
4,4%
14
31,1%
27
60,0%
45 (1,53)
100%
TOTAL OBS.
45
45
45
45
45
Prise en charge en masso-kinésithérapie
Avant d’intégrer l’école, 22,2% des étudiants interrogés pensaient qu’un MK
intervenait uniquement en statut libéral.
Il leur était également demandé de cocher les secteurs d’activités dans lesquels, selon
eux, intervenait un MK, les secteurs les plus souvent retrouvés sont dans l’ordre :
- l’orthopédie/traumatologie (95,6%),
- le milieu du sport et/ou de l’art du spectacle (93,3%),
- la pédiatrie (75,6%),
- la rhumatologie (75,6%),
- le service de Médecine Physique et de Réadaptation (73,3%),
- la gériatrie (71,1%) et
- la neurologie (64,4%).
La chirurgie viscérale (17,8%), la médecine interne, dermatologie, oncologie, maladies
infectieuses... (15,6%) et enfin la réanimation (15,6%) se retrouvent en dernières positions.
15
Sur les 45 personnes ayant répondu aux questionnaires, 64,4% pensaient, avant
d’entrer dans les écoles, prendre en charge des patients « habillés » et valides ; et non des
patients perfusés, alités ou encore même douloureux.
Choix des stages
Les stages sont plus ou moins imposés afin de respecter les 5 champs obligatoires de
spécialités suivants : musculo-squelettique, neuro-musculaire, cardio-respiratoire et viscérale,
gériatrie et pédiatrie.
Parmi les 12 secteurs en relation avec le métier de MK, les étudiants doivent en choisir 6 et
les classer par ordre de préférence, les 6 secteurs les plus souvent retrouvés sont :
Graphique 1
CHOIX STAGE
Pédiatrie
37
Neurologie
35
Service de Médecine physique et de réadaptation
34
Ortho/traumato
29
Pneumologie
28
Milieu du sport et /ou de l'art du spectacle
25
Gériatrie
20
Rhumatologie
19
Cardiologie
12
Médecine interne, dermatologie, oncologie, maladies infectieuses, ORL…
11
Réanimation
9
Chirurgie viscérale et thoracique
8
Dans les 6 secteurs les plus fréquents, le milieu du sport et/ou de l’art du spectacle est le plus
souvent coché en premier (13 sur 25), la pédiatrie en deuxième (10 sur 37), la neurologie en
troisième (12 sur 35), le service de MPR en quatrième (11 sur 34), l’ortho/traumatologie et la
pneumologie respectivement cinquième et sixième.
16
Le mémoire
Le choix du mémoire, pour 57,8% des étudiants questionnés, est un choix personnel, les
autres ayant fait un choix selon la chronologie des stages (28,9%) ou un choix tactique
(13,3%).
La réalisation des mémoires se répartie de la manière suivante :
Graphique 2
Tableau d'effectifs : Nb. cit.
2
1
1
9
3
MPR
pediatrie
sport
3
gériatrie
médecine
neurologie
rhumatologie
traumatologie
pneumologie
4
7
cardiologie
réanimation
4
5
4
Le sport
Sur les 45 interrogés, 33 pratiquent une activité sportive, soit 73,3%.
Les sports les plus représentés sont le rugby (12%), la course à pied (10%), la natation (10%),
la gymnastique tonique (8%) et enfin la musculation (8%).
A la question « pour quelles raisons faites-vous du sport », plusieurs réponses sont proposées.
Il est noter que l’entretien du corps et le bien être sont majoritairement cochés.
17
Tableau 3
Nb. cit.
Fréq.
Entretien du corps
28
62,2%
Bien-être
26
57,8%
Besoin de compétition
12
26,7%
Adaptation cardio-respiratoire
10
22,2%
Prévention de la santé globale
9
20,0%
Autre
6
13,3%
Raisons
TOTAL OBS.
45
Pour les 6 ayant répondu « autre », 2 sur 6 ont exprimé l’argent ou le revenu financier, 2 sur 6
la notion de défoulement et enfin 2 sur 6 l’esprit collectif telle que la pratique du sport, en sus
des autres motivations exposées dans le tableau.
Le corps
Concernant la question « L’esthétisme corporel a-t-il une importance pour vous », les
étudiants sondés répondent « oui » pour 88,9% d’entre eux soit 40 sur 45.
Pour les 40 s’étant exprimé positivement, 72,5% considèrent que leur future profession est
liée à l’esthétisme corporel et par conséquent à une image spécifique du corps.
Sur les 5 ayant répondu « non », 2 pensent cependant qu’il y a un lien entre le métier de MK
et cette image du corps.
Ils devaient par la suite définir un corps jeune, un corps vieux, un corps malade et un corps
sain et cela en fonction de trois termes.
18
Le corps jeune est associé aux termes suivants :
Les termes communs retrouvés pour définir le corps jeune et le corps sain sont surlignés en
bleu.
Tableau 4
Sain
16
12,6%
Athlétique
4
3,1%
Musclé
16
12,6%
Fort
4
3,1%
Vigoureux
11
8,7%
Vif
4
3,1%
Souple
7
5,5%
Adaptable
3
2,4%
Tonique
7
5,5%
Énergique
3
2,4%
Dynamique
6
4,7%
Ferme
3
2,4%
Beau
5
3,9%
Sportif
3
2,4%
Équilibré
5
3,9%
Actif
2
1,6%
En forme
5
3,9%
Épanouit
2
1,6%
Les termes sain et jeune sont utilisés pour définir respectivement un corps jeune et un corps
sain.
Le corps vieux est défini par les mots suivants :
Les termes surlignés en vert sont utilisés pour définir à la fois un corps vieux et un corps
malade.
Tableau 5
Affaibli
12
9,8%
Enraidi
6
4,9%
Fripé
11
8,9%
Fatigué
6
4,9%
Fragile
8
6,5%
Dépendant
4
3,3%
Ridé
8
6,5%
Désadapté
4
3,3%
Douloureux
7
5,7%
Défaillant
4
3,3%
Diminué
7
5,7%
Flétri
2
1,6%
Abimé
6
4,9%
Malade
2
1,6
Le terme malade est également utilisé pour décrire le corps vieux.
19
Le corps sain est défini par les mots suivants :
Tableau 6
Équilibré
16
14,4%
En bonne santé
4
3,6%
Fort
10
9,0%
Fonctionnel
4
3,6%
Sportif
8
7,2%
Vigoureux
4
3,6%
Athlétique
8
7,2%
Autonome
3
2,7%
Vif
6
5,4%
Souple
3
2,7%
En forme
5
4,5%
Dynamique
2
1,8%
Indolore
5
4,5%
Endurant
2
1,8%
Musclé
5
4,5%
Jeune
2
1,8%
Tonique
5
4,5%
Epanouit
2
1,8
Le corps malade s’apparente aux termes suivants :
Tableau 7
Fatigué
15
13,1%
Maigre
4
3,5 %
Affaibli
14
12,2%
Pathologique
4
3,5%
Douloureux
14
12,2%
Diminué
3
2,6%
Fragile
11
9,5%
Limité
3
2,6%
Dépendant
7
6,1%
Pâle
3
2,6%
Abimé
5
4,3%
Défaillant
2
1,8%
Handicapé
4
3,5%
Déséquilibré
2
1,8%
20
Par la suite, 4 toiles leur sont présentées, une de Botero (numéro 1), une représentant Adonis
(numéro 2), une de Buffet (numéro 3) et une de Rubens (numéro 4), ils doivent alors choisir la
toile qui leur plait le plus et celle qu’ils aiment le moins.
Tableau 8
Tableau 9
Nb. cit.
Fréq.
2
21
46,7%
4
16
1
3
Toile qui plait le plus
TOTAL OBS.
Nb. cit.
Fréq.
3
28
62,2%
35,6%
1
13
28,9%
5
11,1%
2
2
4,4%
3
6,7%
4
2
4,4%
45
100%
45
100%
Toile qui plait le moins
TOTAL OBS.
Sur les 46,7% qui préfèrent la toile 2 ; 57,1% aiment moins la toile 3 et 38,1% la toile 1. Sur
les 35,6% qui préfèrent la toile 4 ; 75% aiment moins la toile 3 et 18,8% la toile 1.
La toile 2 plait le plus aux hommes (14 sur 22), ils aiment moins autant la toile 1 que la toile 3
(10 sur 22 pour les deux toiles). Les femmes, quant à elles, préfèrent à 52,2% la toile 4 (soit
12/23) et aiment moins, à 78,3%, la toile 3.
La gériatrie
Les étudiants interrogés estiment que l’âge approximatif des personnes âgées est situé entre
70 et 75 ans à 60% et entre 80 et 85ans à 20%.
A la question « comment décrieriez-vous le grand âge ? », 8 termes étaient exposés dont 3
avec une connotation péjorative, dépréciant ainsi le grand âge (déclin d’énergie, étape avant la
mort et perte d’autonomie).
Ils devaient alors choisir 3 termes sur les 8. Les 5 termes les plus gratifiants étaient « calme et
sérénité », « épanouissement », « recul sur la vie », « sagesse » et enfin « étape de la vie ».
21
Tableau 10
Nombre
de
termes Nb. Cit.
Fréq
péjoratifs
3
4
8,9%
2
14
31,1%
1
16
35,5%
0
11
24,4%
« Le déclin d’énergie » ainsi que « la perte d’autonomie » sont les plus souvent cités parmi les
termes minoratifs alors que les plus valorisants sont
déclinés comme « la sagesse » et
« l’étape de la vie ».
Avant d’intégrer la formation, 95,6% s’attendaient à prendre en charge des personnes âgées
durant leur stage ou dans leur future carrière.
Dans un service de gériatrie, un MK est considéré comme étant indispensable pour 64,4% des
futurs professionnels de santé.
Graphique 3
MK en gériatrie
Indispensable
29
Efficace
15
Inefficace
Inutile
1
0
Une réponse m’a interpellé, en effet, une personne a coché indispensable et inefficace en les
reliant et en marquant un « mais ». Elle est consciente qu’un MK soit indispensable mais
cependant elle trouve qu’il n’y a pas d’efficacité dans la prise en charge.
22
Pour répondre à la question sur la prise en charge en gériatrie, plusieurs thèmes sont énoncés,
les personnes interrogées doivent alors les classer par ordre d’importance :
Tableau 11
PEC en
rang 1
rang 2
rang 3
rang 4
rang 5
gériatrie
Nb.cit
Frèq
Nb.cit
Frèq
Nb.cit
Frèq
Nb.cit
Frèq
Nb.cit
Frèq
Relationnel
17
37,8%
6
13,3%
9
20,0%
8
17,8%
5
11,1%
Prévention des
chutes
Autonomisation
10
22,2%
7
15,6%
14
31,1%
9
20,0%
5
11,1%
10
22,2%
13
28,9%
8
17,8%
11
24,4%
3
6,7%
Entretien d’un
état fonctionnel
Rééducation
pathologies
7
15,6%
14
31,1%
7
15,6%
12
26,7%
5
11,1%
1
2,2%
5
11,1%
7
15,6%
5
11,1%
27
60,0%
On remarque que « le relationnel » se classe en première position alors que la « rééducation
des pathologies rencontrées », se situe en fonction du sondage effectué, au dernier plan.
Plus de la moitié des interrogés (57,8%) manifeste avoir rencontré des difficultés dans la prise
en charge d’une personne âgée lors de leur stage.
Il convient cependant noter que sur les 19 ayant répondu « non », 6 n’ont pas effectué leur
stage en gériatrie lors de la diffusion du questionnaire. Les problèmes les plus souvent
rencontrés se déclinent ainsi :
Graphique 4
CHOIX
L'a bsenc e de rés ultat es compté
11
Le découragement
11
La réc upérati on li mitée par les handic aps l iés au vieill is sement
10
La non-ac ti vité de la personne âgée
9
L'é tat de dépendanc e
8
L'a c compagnement jusqu'à la mort
8
Autre
4
La rel ation entre vous et la personne âgée
3
23
Sur les quatre personnes ayant rencontrés des problèmes « autres », trois d’entre elles,
énoncent des difficultés de prise en charge des déments et un souligne l’entêtement des
personnes âgées.
Pour les 39 étudiants qui ont effectué un stage dans un service de gériatrie, la majorité l’a
décrit comme enrichissant pour leur futur métier (26 sur 39).
Tableau 12
Nb. cit.
Fréq.
26
66,7%
Utile en connaissances masso-kinésithérapiques
9
23,1%
Sans intérêt
2
5,1%
Désagréable
2
5,1%
TOTAL CIT.
39
100%
Stage en gériatrie
Enrichissant pour votre futur métier
Sur les 66,7% ayant répondu que le stage était enrichissant, 84,6% d’entre eux n’accepteraient
cependant pas un poste en gériatrie, soit 22 sur 26. Sur les 13 autres, seulement 3 pourraient
être intéressé par ce poste.
Et enfin sur les 6 n’ayant jamais suivi un stage en gériatrie, 5 n’accepterait pas le poste. Au
final, 37 sur 45 refuseraient une affectation dans un service gériatrique.
L’activité future
Dans le cadre de ce sondage et des différents secteurs qui leur sont présentés plus haut, ils
leurs appartient désormais de sélectionner les domaines au sein desquels ils souhaiteraient
exercer après l’obtention de leur diplôme.
Les résultats sont présentés dans le tableau suivant.
24
Tableau 13
Choix spécialité future
Nb. cit.
Fréq.
Neurologie
25
15,8%
Pédiatrie
24
15,2%
Ortho/traumato
23
14,6%
Service de Médecine physique et de réadaptation
20
12,7%
Rhumatologie
19
12,0%
Milieu du sport et/ou de l'art du spectacle
18
11,4%
Pneumologie
14
8,9%
Réanimation
6
3,8%
Médecine interne, der matologie, oncologie, maladies infectieuses, ORL…
4
2,5%
Gér iatrie
2
1,3%
Chirurgie viscérale et thoracique
2
1,3%
Car diologie
1
0,6%
158
100%
TOTAL CIT.
On observe que les secteurs les plus prisés sont la neurologie, la pédiatrie, l’orthotraumatologie, le service de MPR, la rhumatologie, le milieu du sport et/ou de l’art du
spectacle et enfin la pneumologie.
La gériatrie, la chirurgie viscérale et thoracique ainsi que la cardiologie restent les secteurs
les moins convoités.
Chaque étudiant a choisi entre 3 et 4 spécialités et dans plus de trois quart des cas, les secteurs
choisis en priorité se retrouvaient dans les 7 cités au-dessus.
Il leur était ensuite demandé de justifier leur choix. De cette demande, il en émanait des
phrases ainsi formulées : « domaines les plus intéressants », « activité professionnelle
rencontrée en libéral qui offre plus de liberté dans le rythme et dans l’organisation de travail
avec une meilleure rémunération»,
« domaines avec pathologies variées », « pathologies
rencontrées avec espoir de progression », « potentiel plus élevé de récupération » ou
encore « activité vers une patientèle plus dynamique ».
25
DISCUSSION
D’après les résultats, plusieurs notions découlent des représentations du métier, du
corps ou encore de l’idée d’activité future de ces étudiants. Ces résultats seront ainsi
exploités.
Les parties de mon questionnement de départ seront ainsi reprises et je tacherais d’apporter
des éléments aux questions initiales.
86,7% des étudiants interrogés ont choisi le métier de masseur- kinésithérapeute de
première intention, ce qui peut sembler, au vu de l’importance du pourcentage, que ce choix
était réfléchi et qu’ils avaient une bonne connaissance de la profession. Malgré cela, 22,2%
pensaient, avant d’intégrer l’école de formation, que l’exercice d’un MK se faisait
uniquement en libéral.
D’après l’observation globale des résultats de la partie concernant le métier de MK, on
peut penser que les étudiants avaient pour la plupart une représentation faussée ou du moins
incomplète du métier.
Bon nombre d’entre eux fondaient principalement la prise en charge kinésithérapique sur le
relationnel et le maintien d’une autonomie au dépend de la prévention. En outre, peu d’entre
eux connaissaient tous les secteurs d’activité possibles de l’exercice de la profession, avant
d’intégrer l’école.
Dans ce contexte, la place du MK dans les secteurs propres à la pratique hospitalière de type
chirurgie viscérale et thoracique, médecine interne ou encore réanimation s’avère très peu
connue pour les étudiants qui entrent ou qui souhaitent intégrer l’école. Aussi, beaucoup ne
s’imaginait pas prendre en charge des patients alités, perfusés ou encore dans des situations où
le nursing est souvent placé au premier plan.
Lorsqu’il leur a été demandé d’établir une liste de 6 secteurs dans lesquels ils auraient
souhaité effectuer un stage, les domaines cités ci-dessus sont le moins souvent choisis.
On observe également qu’au niveau du choix des mémoires, les spécialités les moins prisées
sont la réanimation, la cardiologie ou encore la pneumologie.
26
La pratique libérale semble répondre aux attentes des étudiants quant à leur idée de la
profession, en effet on peut penser que chacun a une représentation du métier avant d’intégrer
l’école qui semble perdurer pendant la formation et également les diriger dans leur choix
d’activité.
D’où viennent ces représentations ? On sait que l’historique et les définitions
anciennes du métier expriment ces notions d’entretien physique et de « remise en forme » en
lien avec la pratique libérale. Cependant, depuis d’autres définitions ont intégré la profession
dans un concept de soin et non se résumant uniquement aux massages et à la gymnastique
médicale.
Cette représentation de la profession que se fait chaque étudiant semble être liée à une
autre image qui pourrait s’apparenter au corps, à notre corps, à celui des autres ou en
l’occurrence à celui de nos patients ; ces corps pouvant nous renvoyer des images plus ou
moins négatives. On peut alors supposer qu’il existe une représentation corporelle spécifique
aux étudiants qui se destinent à ce métier, celle-ci pouvant peut être associée dans certains cas
à la pratique du sport.
Effectivement, de nombreux étudiants, qui intègrent les écoles, pratiquent une activité
sportive dans le but d’entretenir leur corps et pour leur bien-être ; la majorité exprime que
l’esthétisme corporel a une importance pour eux et l’associe au métier de MK.
Ce questionnaire étant destiné aux troisièmes années, on peut penser que les stages
effectués pendant leur cursus, leur ont apporté une connaissance plus étendue de la profession
ainsi qu’une prise de conscience de l’importance des MK dans certains services hospitaliers.
Malgré cela, très peu se destinent au service public ; en effet, la majorité des futurs diplômés
interrogés se dirigent vers des secteurs de type orthopédie/traumatologie, MPR, neurologie ou
encore pédiatrie en expliquant que ce sont les secteurs rencontrés le plus classiquement dans
la pratique libérale.
Certains argumentent que ces domaines sont, pour eux, les plus intéressants et que les
pathologies rencontrées s’avèrent variées avec une marge de progression.
Concernant la gériatrie, les étudiants qualifient pour la plupart le grand âge comme un
déclin d’énergie et une perte d’autonomie.
Il s’agit d’un constat du vieillissement physiologique, cependant beaucoup d’entre eux
utilisent les termes de sagesse et d’étape de la vie pour décrire le grand âge.
27
Les étudiants semblent avoir une image du corps de la personne âgée plutôt négative, dans la
mesure où elle est susceptible de renvoyer à des notions de corps désadapté ou même
déficient. Néanmoins, ils ont un certain respect du grand âge et ne le définissent pas
seulement par des termes dévalorisants.
On met en évidence également que lorsqu’il leur ait demandé de définir un corps jeune, vieux,
sain et malade, 12 termes sur 18 sont utilisés à la fois pour définir un corps sain et un corps
jeune et 8 termes sur 14 sont répertoriés pour décrire un corps vieux et un corps malade.
Ces mêmes étudiants qui ont effectué des stages dans des services gériatriques témoignent de
l’enrichissement acquis pour leur futur métier à 66,7% ou de l’utilité des notions théoriques et
pratiques retrouvées lors de leur stage.
Cependant, certains d’entre eux expriment avoir rencontré une gêne dans le cadre de leur
stage, gêne liée au découragement, à la récupération limitée par le handicap fonctionnel ainsi
que l’absence de résultats quantifiables.
Malgré cela, ils demeurent conscients que la prise en charge dans ces services est
indispensable et que celle-ci ne se base pas sur la rééducation à proprement parler des
pathologies rencontrées mais plutôt sur un concept de non-aggravation de l’état physiologique
(ceci passant par le relationnel, l’autonomisation, la prévention et l’entretien des capacités
fonctionnelles).
Il semblerait que ce constat soit étendu à tous les services dit aigus où la prise en charge est
fondée sur le confort, l’entretien et la prévention.
Concernant l’analyse des toiles de peinture, on observe que les plus appréciées sont
celles qui inspirent l’image d’un corps en bonne santé, en effet c’est le cas du tableau
représentant Adonis (toile 2) et de la toile peinte par Rubens (toile 4) qui montrent
respectivement un corps sportif et un corps « normal » que l’on peut supposer sain.
Inversement, les plus dépréciées c'est-à-dire la toile de Buffet (toile 1) et de Botero (toile 3)
renvoient l’image d’un corps malade, maigre pour l’un et en surpoids pour l’autre.
L’association corps jeune/corps sain et corps vieux/corps malade, ainsi que le choix des toiles
semblent être représentatifs d’images corporelles spécifiques aux étudiants de massokinésithérapie.
28
Les représentations corporelles diverses et variées qu’ont les futurs étudiants et
diplômés les dirigeraient vers une profession et, par la suite, une activité adaptées à leurs
attentes et qui s’apparenteraient à la représentation qu’ils ont de ce métier.
Lors de cet écrit, certaines limites me sont apparues concernant mon enquête, en
premier lieu, la population analysée est restreinte, les résultats auraient pu être plus
quantifiables avec un nombre plus important d’interrogés. De plus, la répartition entre l’école
de Limoges et celle de Dijon n’est pas équitable, en effet 75% proviennent de l’école
limousine. L’élaboration de mon questionnaire présente également des limites, certaines
questions me paraissent après analyse, sans intérêt ou voire inutiles pour l’interprétation.
Enfin, les questions semi-ouvertes concernant les représentations du corps ont été plus
difficiles à analyser ; le choix de trois termes parmi plusieurs semblait plus judicieux.
29
CONCLUSION
Comme il est indiqué plus haut, l’activité la plus choisie pour répondre aux attentes
des jeunes diplômés semble être le libéral. La conséquence directe étant une pénurie
croissante de MK dans les secteurs hospitaliers et gériatriques. En effet, le nombre de
diplômés, chaque année en France, ne suffit pas à combler le défaut de MK à la fois en
secteur libéral et en milieu hospitalier. Cependant, est-il vraiment possible de combler ce
manque de MK dans le secteur public ?
Il serait alors intéressant d’apporter des idées afin de remédier à cette mauvaise
connaissance professionnelle, qui semble être liée à la représentation corporelle des jeunes qui
se destinent à ce métier.
Tout d’abord, le mode de recrutement actuel se basant sur de l’écrit uniquement, ne
tient pas compte de toutes les compétences que doit avoir un MK, en effet, le relationnel
comme on a pu le voir dans les résultats est un point important de cette profession. Il me
semble difficile de juger de telles compétences par l’écrit. La mise en place d’un oral
d’admissibilité aux instituts de masso-kinésithérapie permettrait un recrutement plus juste et
plus adapté à ce métier, de plus, celui-ci permettrait de juger de la motivation et de la
représentation qu’ont les jeunes de cette profession.
A partir de là, l’exercice du MK pourrait leur être présenté et expliqué dans une certaine
réalité afin qu’ils ne soient pas mal orientés ou encore qu’ils aient une idée fausse du métier.
Le principal problème de l’organisation d’un oral est le nombre important d’inscrits chaque
année, le but serait alors de faire une sélection écrite au début puis orale en second lieu,
comme il est déjà instauré pour les concours d’entrée aux instituts de formation de soins
infirmiers.
Les premiers stages d’observation, réalisés en première année dans le milieu
hospitalier, ont lieu pour la plupart 6 mois après l’entrée dans l’école, ce qui est relativement
tard dans l’année. La mise en place d’un stage dès le début ou même avant la rentrée
permettrait aux futurs MK, et ce dans la même logique que l’idée ci-dessus, d’évaluer leur
connaissance du métier et de les sensibiliser dès le début à la prise en charge kinésithérapique
possible dans ce milieu.
30
Pour cela, on peut penser qu’une observation de plusieurs services de soins serait
envisageable afin de leur faire découvrir une facette de la profession différente ou plus
complète que celle qu’ils ont en entrant dans l’école. On peut aussi imaginer, qu’un stage
réalisé dès l’école préparatoire aux concours ou la faculté de médecine aurait pour but de leur
faire découvrir tous les champs d’action de la profession et d’empêcher pour certains, des
mauvaises orientations futures.
Comme il a été vu, dans le corps de mon travail écrit, le métier de MK est souvent lié
au sport ou à la pratique sportive, on peut alors penser que les sportifs de haut niveau et les
étudiants STAPS ont une image corporelle spécifique à cette pratique et par conséquent une
représentation du métier particulière qui les destineraient à la pratique libérale et même à la
kinésithérapie sportive. Pourquoi conserver alors des places aux sportifs de haut niveau et aux
étudiants STAPS, si on sait par avance leur choix d’activité après le diplôme ? Pourquoi ne
pas étendre l’accès aux étudiants d’autres filières, où les représentations corporelles
pourraient être différentes ?
La nouvelle définition de l’HAS incluant la profession de MK dans un concept de soin
et les modifications qui peuvent être apportées concernant l’admissibilité aux écoles et les
études, permettraient-elles une meilleure connaissance du métier ? Est-ce que celle-ci
entrainerait par la suite une diversification de la profession ? Et à long terme, apporterait-elle
un équilibre entre les pratiques libérale et salariée ?
31
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Bibliographie référencée
DOLTO, F. L’image inconsciente du corps. Editions du Seuil, Paris, 1984. 375p
DUEE, M; REBILLARD, C. La dépendance des personnes âgées : une projection en
2040.Santé et protection sociale n°7, 2006
EYMARD, C. Initiation à la recherche en soins et santé. Rueil-Malmaison : Editions
Lamarre, 2003. 243p
KAMENETZ, H L; KAMENETZ G. Dictionnaire de médecine physique de rééducation et
réadaptation fonctionnelles. Paris : Maloine, 1972. 205 p
FREUD, S, L’Interprétation des rêves. Éditions des PUF, 1926. 424p
MONET, J. Construction historique d’une spécialisation médicale impossible : la
kinésithérapie. Kinésithérapie scientifique, N 462, janvier 2006
SCHILDER, P. L’image du corps. Editions Gallimard, 1968. 352p
SICART, D. Les professions de santé au 1er janvier 2009. N°131,DREES, avril 2009
Bibliographie non référencée
AJURIAGUERRA, Manuel de psychiatrie de l'enfant, Edition Masson, 1970
REMONDIERE, R. Histoire des savoirs et des pratiques en kinésithérapie. EMC 26-005-A-2
IVANOV-MAZZUCCONI, S ; LEYRELOUP, A-M ; COTTEREAU, M-J ; DIGONNET, E.
Dictionnaire infirmier de psychiatrie. Edition Masson, 2005, 215p
32
Sites internet
http://www.chups.jussieu.fr/polysPSM/psychomot/semioRENAULT/POLY.Chp.1.html
février 17h50
http://www.chu-besancon.fr 3 mars 17h40
www.informationhospitaliere.com/actualite-8714-masso-kinesitherapie-conservationcapacites-motrices-personne-agee-fragile-domicile.html 8 mars 14h25
www.med.univ-rennes1.fr/iidris/cache/fr/27/2729
9 mars 15H30
http://www.has-sante.fr
http://www.metiers.santesolidarites.gouv.fr/
30 mars 11h30
http://www.sante.gouv.fr 30 mars 13h40
http://www.sports.gouv.fr 30 mars 15h20
33
28
ANNEXE
Questionnaire
1- SEXE :
2- AGE :
3- Avez-vous choisi le métier de Masseur-kinésithérapeute en première intention ?
o Oui
o Non
4- Si non, quel était votre première orientation ? ________________________
5- Comment avez-vous connu le métier de masseur-kinésithérapeute ?
Choisir une seule réponse.
o Par le biais du sport ou de l’art du spectacle
o Par le centre d’information et d’orientation (CIO) ou au lycée.
o Prise en charge kiné pour soi même ou un proche.
o Profession exercée dans la famille ou l’entourage.
o Autres : __________________
6- Qu’est ce qui vous a donné envie de faire ce métier ?
Choisir 3 réponses et les classer par ordre croissant.
o Aide à la personne
o Reconnaissance
o Entretien physique
o Relationnel
o Métier avec attrait financier
o Autres :
o Métier avec diverses spécialités
34
____________________
7- Quels termes représenteraient au mieux ce métier ?
Les classer
o Efficacité de la prise en charge
o Maintien d’une autonomie malgré un handicap
o Prévention
o Relation patient/soignant
8- Avant d’intégrer l’école de formation, pour vous un kiné intervenait ?
o Uniquement en libéral
o Uniquement à l’hôpital
o En libéral ou à l’hôpital
o En mi-temps libéral et mi-temps hôpital
9- Et dans quels secteurs?
o Cardiologie
o Chirurgie viscérale et thoracique
o Gériatrie
o Médecine interne, dermatologie, oncologie, maladies infectieuses, ORL…
o Milieu du sport et/ou de l’art du spectacle
o Neurologie
o Ortho/traumato
o Pédiatrie
o Pneumologie
o Réanimation
o Rhumatologie
o Service de Médecine physique et de réadaptation
10- Pensiez- vous prendre en charge des patients :
o Ayant des pansements et étant perfusés, alités ou douloureux
o Habillés et valides
35
11- Vos lieux de stage sont :
o Choisis
o Imposés
12- Si vous aviez à faire 6 stages, les lesquels choisiriez-vous ?
Les classer par ordre de préférence.
o Cardiologie
o Chirurgie viscérale et thoracique
o Gériatrie
o Médecine interne, dermatologie, oncologie, maladies infectieuses, ORL…
o Milieu du sport et /ou de l’art du spectacle
o Neurologie
o Ortho/traumato
o Pneumologie
o Pédiatrie
o Réanimation
o Rhumatologie
o Service de Médecine physique et de réadaptation
13- Dans
quel
secteur
ci-dessus
avez-vous
mémoire ?________________________
14- Le choix de votre mémoire est plutôt :
o Tactique (sujet facile à traiter ou au contraire nouveauté)
o Choix personnel
o Dû à la chronologie des stages
o Autres : _______________
36
réalisé
votre
15- Pratiquez-vous un sport ?
o Oui
o Non
16- Si oui lequel ? _______________________________________
17- Pour quelles raisons ?
o Bien-être
o Entretien du corps
o Adaptation cardio-respiratoire
o Besoin de compétition
o Prévention de la santé globale
o Autres : ______________
18- L’esthétisme corporel a-t-il une importance pour vous ?
o Oui
o Non
19- Pensez-vous que le métier de kiné est lié à cette image du corps?
o Oui
o Non
20- Comment définiriez- vous un corps jeune ?
En 3 termes
o _______________
o _______________
o _______________
37
21- Comment définiriez-vous un corps vieux ?
En 3 termes
o _______________
o _______________
o _______________
22- Comment définiriez-vous un corps malade ?
En 3 termes
o _______________
o _______________
o _______________
23- Comment définiriez-vous un corps sain ?
En 3 termes
o _______________
o _______________
o _______________
38
TABLEAU 1
TABLEAU 2
TABLEAU 3
24- Choisissez le tableau qui vous plait le plus ?
o 1
o 2
o 3
o 4
25- Choisissez le tableau qui vous plait le moins ?
o 1
o 2
o 3
o 4
26- A partir de quel âge, une personne est-elle âgée ?
o 50/55 ans
o 60/65 ans
o 70/75 ans
o 80/85 ans
o 85/90 ans
o 90 ans et plus
39
TABLEAU 4
27- Comment décrieriez-vous le grand âge?
Choisir 3 termes.
o Calme et sérénité
o Etape de la vie
o Déclin d’énergie
o Perte d’autonomie
o Epanouissement
o Recul sur la vie
o Etape avant la mort
o Sagesse
28- Pensiez-vous être confrontés à des personnes âgées pendant votre formation ou votre
future carrière?
o Oui
o Non
29- Un MK dans un service de gériatrie : est pour vous ?
o Inutile
o Inefficace
o Efficace
o Indispensable
30- En quoi consiste la prise en charge en gériatrie?
Classer par ordre croissant.
o L’autonomisation
o L’entretien (conserver un état fonctionnel adapté à la personne)
o La prévention (des chutes en particulier)
o La rééducation des pathologies rencontrées (avec une nécessité de résultats)
o Le relationnel
o Autres : _____________________
40
31- Avez-vous rencontré des difficultés dans la prise en charge d’une personne âgée lors
de vos stages ?
o Oui
o Non
32- Si oui lesquels ?
o L’absence de résultat escompté
o L’accompagnement jusqu’à la mort
o L’état de dépendance
o La non-activité de la personne âgée
o La récupération limitée par les handicaps liés au vieillissement
o La relation entre vous et la personne âgée
o Le découragement
o Autres : _________________________
33- Est-vous déjà passé dans un service de gériatrie ?
o Oui
o Non
34- Si oui ce stage fut pour vous ?
o Enrichissant pour votre futur métier
o Utile en connaissances masso-kinésithérapiques
o Sans intérêt
o Désagréable
41
35- Si on vous propose un poste en gériatrie, l’accepteriez-vous ?
o Oui
o Non
36- Dans quelle spécialité aimeriez-vous travailler après vos études ?
o Cardiologie
o Chirurgie viscérale et thoracique
o Gériatrie
o Médecine interne, dermatologie, oncologie, maladies infectieuses, ORL…
o Milieu du sport et/ou de l’art du spectacle
o Neurologie
o Ortho/traumato
o Pneumologie
o Pédiatrie
o Réanimation
o Rhumatologie
o Service de Médecine physique et de réadaptation
o Autres : _________________________
37- Pourquoi ? ____________________________________
42
Résumé :
Selon le Code Publique de la Santé, la profession de masseur-kinésithérapeute (MK)
consiste à pratiquer habituellement le massage et la gymnastique médicale ; cette définition du
métier est liée au bien-être et à l’entretien physique, de plus beaucoup de corrélation pouvait
être faite entre l’exercice des MK et le sport. La profession est actuellement ancrée dans des
concepts de soin, les champs d’action étant variés, pouvant aller du secteur public à la
pratique libérale.
Chaque année, beaucoup de jeunes diplômés se destinent à l’exercice libéral plutôt
qu’au secteur public, délaissant ainsi l’hôpital en particulier les services gériatriques. On
observe alors une pénurie croissante de MK dans ces secteurs. Pourquoi un tel
désintéressement ? Les étudiants ont-ils réellement connaissance de tous les domaines qui
s’ouvrent à eux ou ont-ils simplement une image du métier qui les dirige vers des secteurs
hors hospitaliers. D’où peut venir cette représentation de la profession ?
Dans cet écrit, plusieurs notions seront exposées qui tenteront d’amener des éléments
de réponses à ces questions.
Mots clés : corps, gériatrie, image, masseur-kinésithérapeute, représentation, sport.
Summary:
Under the Code of Public Health,
the profession
of physiotherapist is usually
practiced massage and medical gymnastics, this definition of art is related to the well-being
and physical maintenance, much more correlation could be made between the performance
of MK and sport. The profession
is currently anchored in concepts of
care,
areas
of
action are varied, ranging from public sector to private practice.
Each year, many graduates are preparing to private practice if the public sector, thus
abandoning the
hospital and geriatric
services. There is
then
a growing
shortage of
physiotherapist in these areas, but why? Why such disinterestedness? Students actually have
knowledge of all areas open to them or did they simply an image of the trade that will direct
them
to areas outside hospital. What
might
be the representation of the
profession?
In this writing, several concepts will be discussed that will try to get some answers to
these questions.
Keyword: body, geriatrics, image, physiotherapist, representation, sport.