Masseur-Kinésithérapeute
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Masseur-Kinésithérapeute
Institut Régional de Formation Sanitaire et Sociale du Limousin INSTITUT DE FORMATION EN MASSO-KINESITHERAPIE DE LIMOGES Travail Ecrit en vue de l’obtention du Diplôme d’Etat de Masseur-Kinésithérapeute A.R.S. du Limousin Juin 2011 Masseur-Kinésithérapeute : Un corps de métier, un métier de corps ? DAUDENET Marlène Sous la direction de : ROUZIER Jacques, Cadre de Santé Masseur-Kinésithérapeute LARROQUE Marie-Jo, Masseur-Kinésithérapeute Remerciements A M Jacques Rouzier, Cadre de santé et Formateur à l’I.F.M.K de la Croix Rouge de Limoges, pour son encadrement, ses conseils et ses recherches qui m’ont aidé à l’exécution de mon mémoire. A Mme Marie-Jo Larroque, Masseur-kinésithérapeute au C.H d’Esquirol, pour son investissement tout au long de l’accomplissement de ce travail, ses nombreux conseils et sa disponibilité. A Mme Dominique Boyon, Psychologue au C.H d’Esquirol, pour l’apport de notions théoriques et l’aide à la réalisation de mon enquête. A mes camarades de classe ainsi qu’aux étudiants de Dijon, pour m’avoir consacré de leur temps afin de remplir les questionnaires. A mon ami, pour sa patience, son soutien et ses encouragements pendant mes études. A mes parents, ma famille et mes amis, d’avoir été présents pour moi, tout au long de ces années. Aux personnes que j’ai pu rencontrer durant ces trois années à l’institut ou lors de mes stages, pour qui j’ai beaucoup d’estime et auprès desquelles j’ai énormément appris. A la famille Gibert, pour sa lecture et son aide à la finalisation de mon écrit. Sommaire INTRODUCTION……………………………………………………………………….. 1 PROBLEMATIQUE……………………………………………………………………...2 1. Questionnement de départ……………………………………………………......2 2. Notions théoriques :……………………………………………………………….5 2.1 L’historique et les définitions du métier………………………………………..5 2.2 Lien entre le sport et la kinésithérapie………………………………………....7 2.3 Les représentations du corps…………………………………………………..8 2.4 La gériatrie……………………………………………………………………10 INITIATION A LA RECHERCHE……………………………………………………11 1. L’enquête :……………………………………………………………………….11 1.1 La méthode…………………………………………………………………….11 1.2 Le questionnaire………………………………………………………………12 2. Résultats………………………………………………………………………….13 DISCUSSION…………………………………………………………………………….26 CONCLUSION…………………………………………………………………………..30 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES………………………………………………32 ANNEXE…………………………………………………………………………………34 INTRODUCTION Au lycée, le métier de masseur-kinésithérapeute m’intéressant, j’entrepris alors d’effectuer des recherches, j’ai ainsi découvert que de nombreux lycéens comme moi étaient attirés par cette profession mais qu’il y avait un nombre de places limité voire très restreint pour accéder aux instituts de formation. Malgré une pénurie conséquente de masseurkinésithérapeute dans de nombreux secteurs, il y a peu de diplômés en France chaque année. Pourquoi ce métier attire-t-il autant ? Que peut-il apporter aux jeunes, pour avoir un tel engouement ? Je me souviens d’une phrase dite quelques années plus tôt par mon professeur d’éducation physique et sportive et d’autres élèves ayant choisi la même voie que moi : « Kiné ? C’est un très beau métier ? Tu fais du sport? » Et après quelques recherches sur la profession, cette réflexion s’avérait cohérente dans la mesure où de nombreux articles sur le métier soulignaient que la pratique du sport était conseillée pour suivre ce cursus. Lorsque j’intégrai l’école de formation en masso-kinésithérapie quelques années plus tard, il s’avérait que la majorité de ma promotion pratiquait du sport et dont certains haut niveau. Mais aussi, un des mes camarades avait pu intégrer l’école directement sans concours avec une licence en Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives (STAPS). Un lien précis existerait-t-il entre le métier de masseur-kinésithérapeute et le sport ? L’attitude de certains de mes camarades, lors de l’attribution des stages, en début de deuxième année, m’a beaucoup surprise : « Tu as de la chance d’avoir ces stages, tu as vu moi je n’ai pas beaucoup de stages intéressants et en plus j’ai de la gériatrie… ». J’ai pu observer ensuite l’entrain de certains, moi la première à vouloir échanger des stages que l’on ne jugeait « pas intéressants». Chacun tentait alors de trouver un stage dans des secteurs qu’ils jugeaient plus attrayant comme la Médecine Physique et de Réadaptation (MPR), la pédiatrie, la neurologie, l’orthotraumatologie ou encore le milieu sportif. 1 Pourquoi sans expérience, avons-nous déjà des réticences sur certains secteurs ? Y-a-t-il réellement des secteurs plus captivants que d’autres ? Et si c’est le cas, pourquoi ? Après avoir effectué tous les stages de deuxième année, je devais choisir le sujet sur lequel porterait mon mémoire. Plusieurs cas cliniques m’intéressaient mais j’avais encore à l’esprit ces questions restées sans réponses, je devais alors essayer d’y répondre et tenter de trouver si un lien existait entre elles. A ce stade là, l’orientation vers un mémoire d’initiation à la recherche me paraissait le plus judicieux. PROBLEMATIQUE 1. Questionnement de départ. Dès lors, il serait important et judicieux de se poser les bonnes questions. Chaque année, le métier de masseur-kinésithérapeute attire de nombreux postulants mais malgré des échecs pesants, bon nombre d’entre eux poursuivent les années suivantes. On pourrait alors être en mesure de penser qu’ils connaissent vraiment cette profession au vu de leur engouement et de leur motivation, mais est-ce réellement le cas ou ces jeunes se font une idée de celle-ci ? Il est vrai que le métier de masseur-kinésithérapeute inspire une certaine reconnaissance, en effet de nombreuses personnes ne tariront pas d’éloges sur les bienfaits de leur prise en charge kinésithérapique. En outre, l’exercice de la profession permet l’accès à de nombreux secteurs : - A titre libéral dans un cabinet individuel et de groupe, - A titre salarié en hôpital ou dans une clinique, en centre de rééducation, en centre de cure thermale, en centre de remise en forme et de rééducation en milieu marin : thalassothérapie. - En milieu sportif au sein d’un club, - En prévention dans le milieu industriel. 2 Au niveau national, entre 75 et 80% de masseurs-kinésithérapeutes exercent en libéral. L’attrait pour le secteur libéral trouve sa reconnaissance dans une certaine autonomie associée à des salaires avantageux ainsi qu’à une liberté dans les horaires et tous les autres avantages à travailler pour soi. La région du Limousin respecte ce pourcentage car sur les 691 masseur-kinésithérapeutes, 512 pratique en libéral et 179 à hôpital ou en centre soit 75%. (DREES, 2009) En secteur libéral, les pathologies les plus souvent rencontrées concernent les domaines de l’orthopédie/traumatologie, de la neurologie, de la rhumatologie, de la pédiatrie ou encore du milieu sportif pour certains. Les masseurs-kinésithérapeutes qui exercent en secteur hospitalier prennent en charge des patients avec des pathologies aigües qui nécessitent un suivi médical important. Ces patients sont considérés pour la plupart comme des « malades » alors qu’en secteur libéral, la notion de soins aigus à proprement parler ou de « nursing » n’est pas exclusivement retrouvée. Le nursing regroupe 4 volets qui se déclinent comme suit : - l’hygiène, - la surveillance (ou l’observation), - la prévention, - le suivi relationnel. Le contexte lié aux soins diffère en libéral, compte tenu de la prise en charge des patients dans le but de suppléer aux altérations des capacités fonctionnelles souvent non invalidantes et sans pathologies nécessitant des soins médicaux spécifiques. Les notions d’entretien physique et de rééducation au sens propre du terme sont plus souvent apparentées à cette pratique. D’autres secteurs s’éloignent du contexte de soin telle que la thalassothérapie qui est liée à une notion de bien-être et où le masseur-kinésithérapeute dispense le plus souvent des massages mais également en centre de remise en forme où il serait apparenté à un professeur de fitness. Lorsque l’on interroge, toutes promotions confondues, des étudiants en masso-kinésithérapie, la plupart se destinent à la pratique libérale. Ce choix ne serait-il pas apparenté à la représentation qu’ils se font du métier et ne répondrait-il pas mieux à leurs attentes ? 3 Néanmoins, les futurs praticiens savent-t-il réellement en quoi consiste la profession et connaissent-ils toutes les possibilités d’exercice qui s’offrent à eux ? Auraient-ils une représentation faussée du métier ou au contraire une idée précise de celui-ci ? Afin de comprendre d’où émane cette représentation, il serait intéressant de se pencher sur l’étymologie, l’historique ainsi que sur les définitions de cette profession. En outre, un autre point revêt une importance : Pourquoi cette profession est-elle si souvent liée à la pratique du sport ? Bon nombre d’étudiants pratiquent un sport à plus ou moins haut niveau beaucoup et de multiples passerelles existent entre le métier de masseur-kinésithérapeute et le sport. Elles s’affichent lors des admissions dans les écoles mais également lors des orientations spécifiques après le diplôme. D’où proviennent ces liens ? Existe-t-il un rapport entre cette profession et le sport ou encore le corps du sportif ? N’y aurait-t-il pas une représentation corporelle que l’on peut supposer particulière à la pratique du sport et qui serait liée à l’exercice de la profession de masseur-kinésithérapeute ? Des secteurs tels que la gériatrie, où la pénurie de masseur-kinésithérapeute est notamment très marquée, présentent moins d’engouement pour les étudiants et les jeunes diplômés. Pourquoi ? Est-ce que certains jugent la prise en charge des personnes âgées limitée ou est-ce tout simplement lié à l’image souvent négative que peut renvoyer le corps déficient d’une personne âgée ? Les représentations diverses et variées que l’on se fait du corps ne nous dirigeraientelles pas alors vers un métier où la notion de maintien d’état physiologique et de bien-être y prend toute sa dimension ? Il convient sur ce point d’apporter quelques notions théoriques afin d’étayer le raisonnement. 4 2. Notions théoriques : Seront présentés dans cette partie, le métier de masseur-kinésithérapeute, le lien entre le sport et ce métier, puis les notions de schéma et image corporels et enfin le secteur de la gériatrie. 2.1 L’historique et les définitions du métier. Historique Les soins du corps remontent à la nuit des temps. Ainsi en Chine, on retrouve des traces de techniques thérapeutiques datant de 2700 ans avant J.C. Par la suite, les médecines de l’Inde, de l’Egypte, de la Grèce et de l’Empire Romain ont intégré ces techniques corporelles. Les grecs utilisaient le massage médical selon Hippocrate et les romains développaient les thermes qui abritaient des salles de repos et de gymnastique, ainsi que des ateliers de massage. Du grec kinêsis : mouvement et therapeuein : soigner, la notion de kinésithérapie soit la thérapie par le mouvement apparaît en France au cours du 19ème siècle avec le développement des pratiques hygiénistes dont le principe était de maintenir l’Homme en état de santé, c'est-à-dire dans un bien-être physique et psychologique. La kinésithérapie connait un essor au début du 20ème siècle lors de la 1ère guerre mondiale, ses conséquences plaçant « l’Etat dans une dynamique de réparation en œuvrant pour la réadaptation professionnelle des blessés après des soins adaptés à leur réinsertion dans les services de mécanothérapie et de physiothérapie créés à cet effet par le service de santé des Armées » (MONET, 2006). Ce n’est que le 30 Avril 1946, qu’une loi (n°46-858 du 30 Avril 1946) officialise et règlemente les professions de masseur et de gymnaste médical. La gymnastique médicale est définit comme « l’ensemble d'exercices qui se proposent de corriger des insuffisances musculaires ou d'améliorer une fonction physiologique ». (KAMENETZ, Dictionnaire de médecine physique de rééducation et réadaptation fonctionnelles. 1972). Il est intéressant de mettre en évidence les termes mentionnés dans le paragraphe ci-dessus. On peut remarquer en effet, qu’ils s’apparentent à une notion de bien être ou encore d’équilibre corporel et non de soin. L’historique pourrait nous renvoyer, à travers les termes utilisés, une idée incomplète de la profession. 5 Définitions du métier Selon l’article L. 4321-1 du Code de la Santé Publique le métier de masseurkinésithérapeute est encore défini comme une profession qui « consiste à pratiquer habituellement le massage et la gymnastique médicale ». D’autres incluent ce métier dans une image de soins, ainsi selon la Haute Autorité de Santé (HAS) : « Le masseur-kinésithérapeute réalise, de façon manuelle ou instrumentale, des actes fixés par décret, notamment à des fins de rééducation sur prescription médicale dans le but de prévenir l’altération des capacités fonctionnelles, de concourir à leur maintien et, lorsqu’elles sont altérées, de les rétablir ou d’y suppléer ». De plus, « parce qu’il contribue à la rééducation corporelle, le masseur-kinésithérapeute est un maillon de la chaîne des soins. Il effectue des actes sur prescription médicale. Après un examen clinique et un bilan kinésithérapique, il établit un programme de soins adapté à chaque personne. Il travaille en étroite collaboration avec l’équipe médicale prescriptrice et l’équipe soignante pour la coordination des soins ». Le masseur-kinésithérapeute est habilité à participer aux traitements de rééducation cités ci-après et destinés à tous les âges de la vie : Rééducation concernant un système ou un appareil : - rééducation orthopédique ; - rééducation neurologique ; - rééducation des affections traumatiques ou non de l'appareil locomoteur ; - rééducation respiratoire ; - rééducation cardio-vasculaire ; - rééducation des troubles trophiques vasculaires et lymphatiques ; Rééducation concernant des séquelles : - rééducation de l'amputé, appareillé ou non ; - rééducation abdominale, y compris du post-partum à compter de l'examen postnatal ; -rééducation périnéo-sphinctérienne dans les domaines urologique, gynécologique et proctologique, y compris du post-partum à compter du quatre-vingt-dixième jour après l'accouchement ; - rééducation des brûlés ; - rééducation cutanée ; 6 Rééducation d'une fonction particulière : - rééducation de la mobilité faciale et de la mastication ; - rééducation de la déglutition ; - rééducation des troubles de l'équilibre. Le métier de masseur-kinésithérapeute s’est, au fil des ans, diversifié et l’on lui reconnaît actuellement l’exercice de soin à part entière. 2.2. Lien entre le sport et la kinésithérapie De nombreux liens entre le sport et la kinésithérapie sont possibles. En premier lieu et comme il a été mentionné plus haut, le métier de masseurkinésithérapeute est souvent rattaché à la gymnastique médicale. Mais il existe également des admissions particulières hors des concours pour certains, tels les sportifs de haut niveau et les étudiants STAPS (article D4321-17 du Code de la Santé Publique). D’autres liens peuvent s’établir au sujet de la formation initiale et des formations possibles après le Diplôme d’Etat (DE). Concernant le recrutement dans les instituts de formation certains sont admissibles dès la 2ème année. Il s’agit de candidats détenteurs entre autres de licence en STAPS ou de DE de sage-femme, d'infirmier(e), de manipulateur en électroradiologie médicale, de pédicurepodologue, d'ergothérapeute ou de psychomotricien, et sous réserve d’avoir satisfait aux examens de passage en second cycle (2ème et 3ème années). D’autres en sont exempté, il s’agit notamment des sportifs de haut niveau titulaires du baccalauréat ou d’une équivalence et après validation du Ministère de la Jeunesse et des Sports. (Article 2 du décret n° 89-633 du 5 septembre 1989) L’annexe du décret du 5 septembre 1989 inclut le module XI intitulé Kinésithérapie et Sports dans la formation initiale où sont dispensées une trentaine d’heure théorique et pratique. La kinésithérapie du sport devient alors un domaine à part entière pouvant être pratiquée dès la sortie des études préparatoires au DE en masso-kinésithérapie. Un autre lien peut également s’élaborer et concerne les Brevets d’Etat d’Educateur Sportif (BEES) indispensable pour exercer une activité d’enseignement, d’encadrement ou 7 d’expertise dans une discipline sportive qui se réalise en 3 niveaux. (Le DE de masseurkinésithérapeute dispensant de l’examen de la partie commune du BEES de niveau 1). Même si les matières telles que la physiologie et la biomécanique suivis dans le cursus en STAPS et lors la partie commune du BEES 1 sont aussi enseignés en première année d’études de masseurs-kinésithérapeute, le cas du sportif de haut niveau est tout autre, on se situerait alors dans un autre domaine où la représentation en l’occurrence du corps sain, sportif et esthétique y prendrait tout son sens. 2.3 – Les représentations du corps. Dans cette partie, seront définies puis différenciées les notions de schéma corporel et d’image corporelle. Le schéma corporel D’après Bonnier en 1893 : « Le schéma corporel est une représentation permanente, une figuration spatiale du corps et des objets, l’origine du schéma corporel vient de la notion neurologique de représentation du corps propre ». Cependant les auteurs ont leur propre terminologie, certains utilisent le terme de « modèle postural du corps » (Head 1920) et d’autres le terme d’« image de soi » (Ludo Van Bogaert 1934) qu’il conviendra de ne pas confondre avec l’image corporelle, une notion établit sur des fondements psychanalytiques et non plus neurologiques à proprement parlé. L’image corporelle P.Schilder établit dès 1935, la notion d’image du corps. Dans son ouvrage « L’image du corps » (1968), il en donne cette définition : « L’image du corps humain, c’est l’image de notre propre corps que nous formons dans notre esprit, autrement dit la façon dont notre corps nous apparaît à nous-mêmes » (SCHILDER, 1968, p. 35). Après des études réalisées auprès d’enfants présentant des troubles d’involution psychique c'est-à-dire une altération de la personnalité par régression ou dégénérescence, Françoise Dolto développe sa théorie de l’« image inconsciente du corps » (1984) et insiste pour « ne pas confondre image du corps et schéma corporel » (DOLTO, 1984, p.17). 8 La différenciation entre schéma corporel et image corporelle Mme Dolto propose une distinction schématique. (DOLTO, 1984, p.22-24). Schéma corporel Image du corps Il est le même pour tous les individus. Elle est propre à chacun, liée au sujet et à son histoire. Il s’élabore sur des sensations. Elle s’élabore sur des expériences émotionnelles. Le schéma corporel est en partie inconscient Elle est éminemment inconsciente. mais aussi préconscient et conscient. Il est évolutif dans le temps et l’espace. Dans l’image du corps, le temps se croise à l’espace. Le passé inconscient résonne dans la relation présente. Il se structure par l’apprentissage et Elle se structure par la communication. l’expérience. L’image corporelle renvoie à la notion d’inconscience très bien définie par Freud, il établit en 1900 sa première topique, composée de trois systèmes (FREUD, 1926) : - « l'inconscient, duquel émanent les désirs et les fantasmes, et qui contient aussi des idées et des désirs refoulés ; - le conscient, qui ne peut pas apercevoir ces idées tant qu'elles demeurent dans l'inconscient ; et enfin - le préconscient, qui contient les pensées latentes, c'est-à-dire celles qui sont susceptibles de devenir conscientes, celles qui ont pu franchir la censure c’est-à-dire un mode de défense privilégié contre les pulsions) pour accéder à cette "zone" accessible à l'attention de la conscience. Tout ceci démontre la dimension imaginaire présente dans la notion du corps, qu'elle soit collective par le biais de la représentation imaginaire collective c'est-à-dire le mythe ou individuelle à travers la représentation imaginaire individuelle soit le fantasme. 9 Les mythes sociétaux comparativement aux cultures de traditions agissent dans des domaines tels que l’esthétisme, le monde de la mode ou encore les représentations visuelles du corps (être trop gros ou trop maigre, blanc ou noir, trop grand ou trop petit ou encore trop jeune ou trop vieux). La référence s’effectue non seulement par rapport à des goûts personnels mais encore à des critères sociaux de santé ou de beauté. Ainsi la notion d'image du corps s'alimente du regard et du désir de l'autre. Elle sous-tend également tout contact humain, que se soit dans le rapport à l'autre ou dans les conduites d'évitement. 2.4 - La gériatrie. La gériatrie, définie comme étant la « discipline consacrée aux personnes âgées », s’intéresse aux conséquences du vieillissement et aux maladies liées au grand âge. Cette branche appartient au domaine de la gérontologie qui « étudie le vieillissement de la personne âgée » et plus précisément, les implications de celui-ci sur le modèle biologique, physiologique et psychosociologique. Selon l’institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), la population des 75 ans et plus sera multipliée par 2,5 entre 2000 et 2040. En outre, en considérant une stabilité de la durée de vie moyenne, 1 200 000 personnes seront dépendantes en 2040, contre 800 000 actuellement. La population française vieillie. C’est un fait et leur maintien en société se développe avec des structures adaptées à leur niveau de dépendance (foyer, établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EPHAD), maison de retraite,…). En raison de l’altération fonctionnelle liée à l’âge, aggravée par leur diminution d’activité et pour certains leur isolement, la kinésithérapie prend tout son sens dans ce domaine. En effet, une prise en charge pour un maintien de leur autonomie comme l’entretien fonctionnel et la prévention des chutes s’avère nécessaire et essentielle. Cependant, il s’agit d’un secteur où la pénurie de masseur-kinésithérapeute est très marquée, tout d’abord par manque du nombre de professionnel diplômé en France mais également par de nombreux domaines spécifiques s’adressant à la profession de masseur-kinésithérapeute. En effet, les autres disciplines priment principalement sur la gériatrie. 10 La question est pourquoi ? Pourquoi un masseur-kinésithérapeute se dirigerait vers d’autres domaines plutôt que la gériatrie, la représentation corporelle d’une personne âgée ou encore bien même dépendante et malade n’interviendrait-elle pas dans leur choix d’activité ? INITIATION A LA RECHERCHE Dans cette partie, seront présentées dans un premier temps l’enquête réalisée qui intègre la méthode et la présentation du questionnaire puis dans un second temps les résultats de cette enquête. 1. Enquête 1.1 Méthode La première partie comprend d’une part la justification du choix de la méthode de recherche réalisée et d’autre part la présentation de la population cible. Justification de la méthode On distingue 5 méthodes de recherche : la méthode expérimentale, la méthode différentielle, la méthode historique, la méthode de l’ethnos et la méthode clinique (EYMARD 2003). La plus appropriée pour mon enquête serait la méthode de l’ethnos, selon Eymard. Cette méthode peut être utilisée dans les recherches de soins et santé, elle apporte un regard sur les soins, sur la santé ou encore sur la profession soignante à partir du fonctionnement d’un groupe social identifié. De plus ce qui caractérise les recherches qui utilisent une méthode de l’ethnos réside dans l’intérêt qu’elle porte à l’étude d’un groupe, à ses habitudes, sa dimension culturelle et ses règles de fonctionnement par rapport à la problématique étudiée. 11 Dans cette méthode, trois intégrations sont possibles : l’intégration périphérique c’està-dire que le chercheur a un rôle dans certaines activités, l’intégration active, le chercheur joue un rôle à l’intérieur du groupe et acquiert un statut de membre du groupe et enfin l’intégration complète, autrement dit où le chercheur est un membre à part entière de ce groupe. Appartenant au groupe social étudié dans le cadre de ma recherche, mon intégration est alors définie comme complète. Choix de la population cible Le choix de la population cible s’est porté sur deux écoles aux modes de recrutement différents. En effet on intègre l’école de la Croix Rouge de Limoges après réussite au concours privé alors qu’à Dijon, l’intégration s’effectue suite à une première année du premier cycle des études médicales (PCEM1) et un classement inclu dans le numerus clausus. Cependant, le but n’est pas de confronter les résultats entre les deux écoles mais d’augmenter le nombre d’interrogés car la difficulté d’accès étant identique, on imagine que la connaissance du métier ou encore l’orientation après le diplôme serait similaire ou bien attenante. Il me semblait plus appropriée de réaliser mon enquête auprès des troisièmes années du fait qu’ils aient déjà réalisé au moins un stage en gériatrie et également, comme étant de futurs professionnels de santé dans quelques mois, certains ont déjà des avis très prononcés sur les secteurs d’activité qu’ils choisiront après leur diplôme. 1.2 Questionnaire Le questionnaire (voir en annexe) semblait être le plus judicieux pour mon étude ethnos, dans la mesure où la diffusion sur un plus grand nombre de personnes est plus aisée et les questions fermées ou semi-ouvertes sont, pour moi, plus facilement analysables que des entretiens individuels. Cependant l’élaboration d’un questionnaire doit se faire de façon claire, les questions devant être simples de compréhension et les instructions explicites. Avant de l’émettre, celuici a été testé et complété par trois de mes camarades afin de vérifier la clarté des énoncés et l’accessibilité des questions semi-ouvertes. 12 Ce document se décline en trois parties non apparentes et non titrées, afin que la personne interrogée ne soit pas influencée par l’intitulé des parties. Il se présente sur 37 questions ; les 2 premières sont d’ordre sociologique (âge, sexe), les questions de 3 à 14 sont sur le métier de masso-kinésithérapeute et les études, ensuite de 15 à 25 sur la représentation corporelle et enfin les 12 dernières portent sur le secteur de la gériatrie et le choix d’activité future. Les questionnaires destinés à l’école de Limoges ont été distribués auprès de ma promotion, je les ai ensuite récupéré dans les plus brefs délais ; sur les 39 distribués, 34 m’ont été rendus. Pour l’école de Dijon, l’envoi s’est effectué en dehors de leur période de stage c'est-à-dire durant la présence des étudiants de troisième année au sein de leur établissement. Sur les 56 questionnaires envoyés, 11 me sont revenus complétés. 2. Résultats Sexe et âge Sur les 45 questionnés, 51,1 % sont des femmes (23/45) et 48,9% des hommes (22/45), on retrouve ainsi une égalité au niveau du sexe. La moyenne d’âge des étudiants de troisième année se situe entre 22 et 24 ans (57, 8 % des interrogés) et 4,4 % ont plus de 30 ans. Ces derniers représentants les professionnels issus d’autres professions paramédicales, de STAPS ou encore de reconversion pour les sportifs de haut niveau. Choix de la profession de masseur-kinésithérapeute (MK) - 86,7% ont choisi ce métier de première intention soit 39 personnes sur 45, pour les 6 autres Les professions initialement choisies concernaient les métiers de vétérinaire, d’ingénieur, de professeur de sport, d’infirmière, de pilote de chasse ou encore de médecin. - 53,3% ont connu cette profession par le biais d’une prise en charge kiné pour eux-mêmes ou un de leur proche et 20% par l’intermédiaire du sport ou de l’art du spectacle. 13 Représentation du métier Pour répondre à la question suivante « qu’est ce qui vous a donné envie de faire ce métier ? », 6 propositions étaient énoncées et seulement trois devaient être choisies puis classées. Les propositions les plus souvent choisies sont le relationnel, le métier avec divers spécialités et enfin l’aide à la personne. Tableau 1 Envie Relationnel Nb. cit. (rang 1) Fréq. Nb. cit. (rang 2) Fréq. Nb. cit. (rang 3) Fréq. Nb. cit. (somme) Fréq. 16 35,6% 15 33,3% 8 17,8% 39 ( 1,91) 86,7% Métier avec diverses spécialités 6 13,3% 13 28,9% 13 28,9% 32 ( 1,27) 71,1% 17 37,8% 7 15,6% 5 11,1% 29 ( 1,56) 64,4% Métier avec attrait financier 1 2,2% 3 6,7% 10 22,2% 14 ( 0,42) 31,1% Reconnaissance 1 2,2% 3 6,7% 4 8,9% 8 (0,29) 17,8% Entretien physique 1 2,2% 4 8,9% 3 6,7% 8 (0,31) 17,8% 3 6,7% 0 0,0% 2 4,4% 5 (0,24) 11,1% Aide à la personne Autre TOTAL OBS. 45 45 45 45 En ce qui concerne les 5 personnes ayant répondus « autres », 2 expriment que ce métier comporte peu ou voire pas de chômage, tandis que les autres considèrent que cette profession permet de se rapprocher du sport, de découvrir le corps humain ou la pratique des massages. Par la suite, 4 termes représentatifs du métier étaient énoncés, ils devaient alors les classer, la disposition revenant le plus souvent se déclinant comme suit : - Relation patient/soignant ; - Maintien d’une autonomie malgré un handicap ; - Efficacité de la prise en charge ; - Prévention 14 Tableau 2 Termes représentatifs Nb. cit. (rang 1) Fréq. Nb. cit. (rang 2) Fréq. Nb. cit. (rang 3) Fréq. Nb. cit. (rang 4) Fréq. Nb. cit. (somme) Fréq. Relation patient/soignant 24 53,3% 15 33,3% 6 13,3% 0 0,0% 45 (3,40) 100% Maintien d'une autonomie malgré un handicap 12 26,7% 20 44,4% 10 22,2% 3 6,7% 45 (2,91) 100% Efficacité de la prise en charge 7 15,6% 8 17,8% 15 33,3% 15 33,3% 45 (2,16) 100% Prévention 2 4,4% 2 4,4% 14 31,1% 27 60,0% 45 (1,53) 100% TOTAL OBS. 45 45 45 45 45 Prise en charge en masso-kinésithérapie Avant d’intégrer l’école, 22,2% des étudiants interrogés pensaient qu’un MK intervenait uniquement en statut libéral. Il leur était également demandé de cocher les secteurs d’activités dans lesquels, selon eux, intervenait un MK, les secteurs les plus souvent retrouvés sont dans l’ordre : - l’orthopédie/traumatologie (95,6%), - le milieu du sport et/ou de l’art du spectacle (93,3%), - la pédiatrie (75,6%), - la rhumatologie (75,6%), - le service de Médecine Physique et de Réadaptation (73,3%), - la gériatrie (71,1%) et - la neurologie (64,4%). La chirurgie viscérale (17,8%), la médecine interne, dermatologie, oncologie, maladies infectieuses... (15,6%) et enfin la réanimation (15,6%) se retrouvent en dernières positions. 15 Sur les 45 personnes ayant répondu aux questionnaires, 64,4% pensaient, avant d’entrer dans les écoles, prendre en charge des patients « habillés » et valides ; et non des patients perfusés, alités ou encore même douloureux. Choix des stages Les stages sont plus ou moins imposés afin de respecter les 5 champs obligatoires de spécialités suivants : musculo-squelettique, neuro-musculaire, cardio-respiratoire et viscérale, gériatrie et pédiatrie. Parmi les 12 secteurs en relation avec le métier de MK, les étudiants doivent en choisir 6 et les classer par ordre de préférence, les 6 secteurs les plus souvent retrouvés sont : Graphique 1 CHOIX STAGE Pédiatrie 37 Neurologie 35 Service de Médecine physique et de réadaptation 34 Ortho/traumato 29 Pneumologie 28 Milieu du sport et /ou de l'art du spectacle 25 Gériatrie 20 Rhumatologie 19 Cardiologie 12 Médecine interne, dermatologie, oncologie, maladies infectieuses, ORL… 11 Réanimation 9 Chirurgie viscérale et thoracique 8 Dans les 6 secteurs les plus fréquents, le milieu du sport et/ou de l’art du spectacle est le plus souvent coché en premier (13 sur 25), la pédiatrie en deuxième (10 sur 37), la neurologie en troisième (12 sur 35), le service de MPR en quatrième (11 sur 34), l’ortho/traumatologie et la pneumologie respectivement cinquième et sixième. 16 Le mémoire Le choix du mémoire, pour 57,8% des étudiants questionnés, est un choix personnel, les autres ayant fait un choix selon la chronologie des stages (28,9%) ou un choix tactique (13,3%). La réalisation des mémoires se répartie de la manière suivante : Graphique 2 Tableau d'effectifs : Nb. cit. 2 1 1 9 3 MPR pediatrie sport 3 gériatrie médecine neurologie rhumatologie traumatologie pneumologie 4 7 cardiologie réanimation 4 5 4 Le sport Sur les 45 interrogés, 33 pratiquent une activité sportive, soit 73,3%. Les sports les plus représentés sont le rugby (12%), la course à pied (10%), la natation (10%), la gymnastique tonique (8%) et enfin la musculation (8%). A la question « pour quelles raisons faites-vous du sport », plusieurs réponses sont proposées. Il est noter que l’entretien du corps et le bien être sont majoritairement cochés. 17 Tableau 3 Nb. cit. Fréq. Entretien du corps 28 62,2% Bien-être 26 57,8% Besoin de compétition 12 26,7% Adaptation cardio-respiratoire 10 22,2% Prévention de la santé globale 9 20,0% Autre 6 13,3% Raisons TOTAL OBS. 45 Pour les 6 ayant répondu « autre », 2 sur 6 ont exprimé l’argent ou le revenu financier, 2 sur 6 la notion de défoulement et enfin 2 sur 6 l’esprit collectif telle que la pratique du sport, en sus des autres motivations exposées dans le tableau. Le corps Concernant la question « L’esthétisme corporel a-t-il une importance pour vous », les étudiants sondés répondent « oui » pour 88,9% d’entre eux soit 40 sur 45. Pour les 40 s’étant exprimé positivement, 72,5% considèrent que leur future profession est liée à l’esthétisme corporel et par conséquent à une image spécifique du corps. Sur les 5 ayant répondu « non », 2 pensent cependant qu’il y a un lien entre le métier de MK et cette image du corps. Ils devaient par la suite définir un corps jeune, un corps vieux, un corps malade et un corps sain et cela en fonction de trois termes. 18 Le corps jeune est associé aux termes suivants : Les termes communs retrouvés pour définir le corps jeune et le corps sain sont surlignés en bleu. Tableau 4 Sain 16 12,6% Athlétique 4 3,1% Musclé 16 12,6% Fort 4 3,1% Vigoureux 11 8,7% Vif 4 3,1% Souple 7 5,5% Adaptable 3 2,4% Tonique 7 5,5% Énergique 3 2,4% Dynamique 6 4,7% Ferme 3 2,4% Beau 5 3,9% Sportif 3 2,4% Équilibré 5 3,9% Actif 2 1,6% En forme 5 3,9% Épanouit 2 1,6% Les termes sain et jeune sont utilisés pour définir respectivement un corps jeune et un corps sain. Le corps vieux est défini par les mots suivants : Les termes surlignés en vert sont utilisés pour définir à la fois un corps vieux et un corps malade. Tableau 5 Affaibli 12 9,8% Enraidi 6 4,9% Fripé 11 8,9% Fatigué 6 4,9% Fragile 8 6,5% Dépendant 4 3,3% Ridé 8 6,5% Désadapté 4 3,3% Douloureux 7 5,7% Défaillant 4 3,3% Diminué 7 5,7% Flétri 2 1,6% Abimé 6 4,9% Malade 2 1,6 Le terme malade est également utilisé pour décrire le corps vieux. 19 Le corps sain est défini par les mots suivants : Tableau 6 Équilibré 16 14,4% En bonne santé 4 3,6% Fort 10 9,0% Fonctionnel 4 3,6% Sportif 8 7,2% Vigoureux 4 3,6% Athlétique 8 7,2% Autonome 3 2,7% Vif 6 5,4% Souple 3 2,7% En forme 5 4,5% Dynamique 2 1,8% Indolore 5 4,5% Endurant 2 1,8% Musclé 5 4,5% Jeune 2 1,8% Tonique 5 4,5% Epanouit 2 1,8 Le corps malade s’apparente aux termes suivants : Tableau 7 Fatigué 15 13,1% Maigre 4 3,5 % Affaibli 14 12,2% Pathologique 4 3,5% Douloureux 14 12,2% Diminué 3 2,6% Fragile 11 9,5% Limité 3 2,6% Dépendant 7 6,1% Pâle 3 2,6% Abimé 5 4,3% Défaillant 2 1,8% Handicapé 4 3,5% Déséquilibré 2 1,8% 20 Par la suite, 4 toiles leur sont présentées, une de Botero (numéro 1), une représentant Adonis (numéro 2), une de Buffet (numéro 3) et une de Rubens (numéro 4), ils doivent alors choisir la toile qui leur plait le plus et celle qu’ils aiment le moins. Tableau 8 Tableau 9 Nb. cit. Fréq. 2 21 46,7% 4 16 1 3 Toile qui plait le plus TOTAL OBS. Nb. cit. Fréq. 3 28 62,2% 35,6% 1 13 28,9% 5 11,1% 2 2 4,4% 3 6,7% 4 2 4,4% 45 100% 45 100% Toile qui plait le moins TOTAL OBS. Sur les 46,7% qui préfèrent la toile 2 ; 57,1% aiment moins la toile 3 et 38,1% la toile 1. Sur les 35,6% qui préfèrent la toile 4 ; 75% aiment moins la toile 3 et 18,8% la toile 1. La toile 2 plait le plus aux hommes (14 sur 22), ils aiment moins autant la toile 1 que la toile 3 (10 sur 22 pour les deux toiles). Les femmes, quant à elles, préfèrent à 52,2% la toile 4 (soit 12/23) et aiment moins, à 78,3%, la toile 3. La gériatrie Les étudiants interrogés estiment que l’âge approximatif des personnes âgées est situé entre 70 et 75 ans à 60% et entre 80 et 85ans à 20%. A la question « comment décrieriez-vous le grand âge ? », 8 termes étaient exposés dont 3 avec une connotation péjorative, dépréciant ainsi le grand âge (déclin d’énergie, étape avant la mort et perte d’autonomie). Ils devaient alors choisir 3 termes sur les 8. Les 5 termes les plus gratifiants étaient « calme et sérénité », « épanouissement », « recul sur la vie », « sagesse » et enfin « étape de la vie ». 21 Tableau 10 Nombre de termes Nb. Cit. Fréq péjoratifs 3 4 8,9% 2 14 31,1% 1 16 35,5% 0 11 24,4% « Le déclin d’énergie » ainsi que « la perte d’autonomie » sont les plus souvent cités parmi les termes minoratifs alors que les plus valorisants sont déclinés comme « la sagesse » et « l’étape de la vie ». Avant d’intégrer la formation, 95,6% s’attendaient à prendre en charge des personnes âgées durant leur stage ou dans leur future carrière. Dans un service de gériatrie, un MK est considéré comme étant indispensable pour 64,4% des futurs professionnels de santé. Graphique 3 MK en gériatrie Indispensable 29 Efficace 15 Inefficace Inutile 1 0 Une réponse m’a interpellé, en effet, une personne a coché indispensable et inefficace en les reliant et en marquant un « mais ». Elle est consciente qu’un MK soit indispensable mais cependant elle trouve qu’il n’y a pas d’efficacité dans la prise en charge. 22 Pour répondre à la question sur la prise en charge en gériatrie, plusieurs thèmes sont énoncés, les personnes interrogées doivent alors les classer par ordre d’importance : Tableau 11 PEC en rang 1 rang 2 rang 3 rang 4 rang 5 gériatrie Nb.cit Frèq Nb.cit Frèq Nb.cit Frèq Nb.cit Frèq Nb.cit Frèq Relationnel 17 37,8% 6 13,3% 9 20,0% 8 17,8% 5 11,1% Prévention des chutes Autonomisation 10 22,2% 7 15,6% 14 31,1% 9 20,0% 5 11,1% 10 22,2% 13 28,9% 8 17,8% 11 24,4% 3 6,7% Entretien d’un état fonctionnel Rééducation pathologies 7 15,6% 14 31,1% 7 15,6% 12 26,7% 5 11,1% 1 2,2% 5 11,1% 7 15,6% 5 11,1% 27 60,0% On remarque que « le relationnel » se classe en première position alors que la « rééducation des pathologies rencontrées », se situe en fonction du sondage effectué, au dernier plan. Plus de la moitié des interrogés (57,8%) manifeste avoir rencontré des difficultés dans la prise en charge d’une personne âgée lors de leur stage. Il convient cependant noter que sur les 19 ayant répondu « non », 6 n’ont pas effectué leur stage en gériatrie lors de la diffusion du questionnaire. Les problèmes les plus souvent rencontrés se déclinent ainsi : Graphique 4 CHOIX L'a bsenc e de rés ultat es compté 11 Le découragement 11 La réc upérati on li mitée par les handic aps l iés au vieill is sement 10 La non-ac ti vité de la personne âgée 9 L'é tat de dépendanc e 8 L'a c compagnement jusqu'à la mort 8 Autre 4 La rel ation entre vous et la personne âgée 3 23 Sur les quatre personnes ayant rencontrés des problèmes « autres », trois d’entre elles, énoncent des difficultés de prise en charge des déments et un souligne l’entêtement des personnes âgées. Pour les 39 étudiants qui ont effectué un stage dans un service de gériatrie, la majorité l’a décrit comme enrichissant pour leur futur métier (26 sur 39). Tableau 12 Nb. cit. Fréq. 26 66,7% Utile en connaissances masso-kinésithérapiques 9 23,1% Sans intérêt 2 5,1% Désagréable 2 5,1% TOTAL CIT. 39 100% Stage en gériatrie Enrichissant pour votre futur métier Sur les 66,7% ayant répondu que le stage était enrichissant, 84,6% d’entre eux n’accepteraient cependant pas un poste en gériatrie, soit 22 sur 26. Sur les 13 autres, seulement 3 pourraient être intéressé par ce poste. Et enfin sur les 6 n’ayant jamais suivi un stage en gériatrie, 5 n’accepterait pas le poste. Au final, 37 sur 45 refuseraient une affectation dans un service gériatrique. L’activité future Dans le cadre de ce sondage et des différents secteurs qui leur sont présentés plus haut, ils leurs appartient désormais de sélectionner les domaines au sein desquels ils souhaiteraient exercer après l’obtention de leur diplôme. Les résultats sont présentés dans le tableau suivant. 24 Tableau 13 Choix spécialité future Nb. cit. Fréq. Neurologie 25 15,8% Pédiatrie 24 15,2% Ortho/traumato 23 14,6% Service de Médecine physique et de réadaptation 20 12,7% Rhumatologie 19 12,0% Milieu du sport et/ou de l'art du spectacle 18 11,4% Pneumologie 14 8,9% Réanimation 6 3,8% Médecine interne, der matologie, oncologie, maladies infectieuses, ORL… 4 2,5% Gér iatrie 2 1,3% Chirurgie viscérale et thoracique 2 1,3% Car diologie 1 0,6% 158 100% TOTAL CIT. On observe que les secteurs les plus prisés sont la neurologie, la pédiatrie, l’orthotraumatologie, le service de MPR, la rhumatologie, le milieu du sport et/ou de l’art du spectacle et enfin la pneumologie. La gériatrie, la chirurgie viscérale et thoracique ainsi que la cardiologie restent les secteurs les moins convoités. Chaque étudiant a choisi entre 3 et 4 spécialités et dans plus de trois quart des cas, les secteurs choisis en priorité se retrouvaient dans les 7 cités au-dessus. Il leur était ensuite demandé de justifier leur choix. De cette demande, il en émanait des phrases ainsi formulées : « domaines les plus intéressants », « activité professionnelle rencontrée en libéral qui offre plus de liberté dans le rythme et dans l’organisation de travail avec une meilleure rémunération», « domaines avec pathologies variées », « pathologies rencontrées avec espoir de progression », « potentiel plus élevé de récupération » ou encore « activité vers une patientèle plus dynamique ». 25 DISCUSSION D’après les résultats, plusieurs notions découlent des représentations du métier, du corps ou encore de l’idée d’activité future de ces étudiants. Ces résultats seront ainsi exploités. Les parties de mon questionnement de départ seront ainsi reprises et je tacherais d’apporter des éléments aux questions initiales. 86,7% des étudiants interrogés ont choisi le métier de masseur- kinésithérapeute de première intention, ce qui peut sembler, au vu de l’importance du pourcentage, que ce choix était réfléchi et qu’ils avaient une bonne connaissance de la profession. Malgré cela, 22,2% pensaient, avant d’intégrer l’école de formation, que l’exercice d’un MK se faisait uniquement en libéral. D’après l’observation globale des résultats de la partie concernant le métier de MK, on peut penser que les étudiants avaient pour la plupart une représentation faussée ou du moins incomplète du métier. Bon nombre d’entre eux fondaient principalement la prise en charge kinésithérapique sur le relationnel et le maintien d’une autonomie au dépend de la prévention. En outre, peu d’entre eux connaissaient tous les secteurs d’activité possibles de l’exercice de la profession, avant d’intégrer l’école. Dans ce contexte, la place du MK dans les secteurs propres à la pratique hospitalière de type chirurgie viscérale et thoracique, médecine interne ou encore réanimation s’avère très peu connue pour les étudiants qui entrent ou qui souhaitent intégrer l’école. Aussi, beaucoup ne s’imaginait pas prendre en charge des patients alités, perfusés ou encore dans des situations où le nursing est souvent placé au premier plan. Lorsqu’il leur a été demandé d’établir une liste de 6 secteurs dans lesquels ils auraient souhaité effectuer un stage, les domaines cités ci-dessus sont le moins souvent choisis. On observe également qu’au niveau du choix des mémoires, les spécialités les moins prisées sont la réanimation, la cardiologie ou encore la pneumologie. 26 La pratique libérale semble répondre aux attentes des étudiants quant à leur idée de la profession, en effet on peut penser que chacun a une représentation du métier avant d’intégrer l’école qui semble perdurer pendant la formation et également les diriger dans leur choix d’activité. D’où viennent ces représentations ? On sait que l’historique et les définitions anciennes du métier expriment ces notions d’entretien physique et de « remise en forme » en lien avec la pratique libérale. Cependant, depuis d’autres définitions ont intégré la profession dans un concept de soin et non se résumant uniquement aux massages et à la gymnastique médicale. Cette représentation de la profession que se fait chaque étudiant semble être liée à une autre image qui pourrait s’apparenter au corps, à notre corps, à celui des autres ou en l’occurrence à celui de nos patients ; ces corps pouvant nous renvoyer des images plus ou moins négatives. On peut alors supposer qu’il existe une représentation corporelle spécifique aux étudiants qui se destinent à ce métier, celle-ci pouvant peut être associée dans certains cas à la pratique du sport. Effectivement, de nombreux étudiants, qui intègrent les écoles, pratiquent une activité sportive dans le but d’entretenir leur corps et pour leur bien-être ; la majorité exprime que l’esthétisme corporel a une importance pour eux et l’associe au métier de MK. Ce questionnaire étant destiné aux troisièmes années, on peut penser que les stages effectués pendant leur cursus, leur ont apporté une connaissance plus étendue de la profession ainsi qu’une prise de conscience de l’importance des MK dans certains services hospitaliers. Malgré cela, très peu se destinent au service public ; en effet, la majorité des futurs diplômés interrogés se dirigent vers des secteurs de type orthopédie/traumatologie, MPR, neurologie ou encore pédiatrie en expliquant que ce sont les secteurs rencontrés le plus classiquement dans la pratique libérale. Certains argumentent que ces domaines sont, pour eux, les plus intéressants et que les pathologies rencontrées s’avèrent variées avec une marge de progression. Concernant la gériatrie, les étudiants qualifient pour la plupart le grand âge comme un déclin d’énergie et une perte d’autonomie. Il s’agit d’un constat du vieillissement physiologique, cependant beaucoup d’entre eux utilisent les termes de sagesse et d’étape de la vie pour décrire le grand âge. 27 Les étudiants semblent avoir une image du corps de la personne âgée plutôt négative, dans la mesure où elle est susceptible de renvoyer à des notions de corps désadapté ou même déficient. Néanmoins, ils ont un certain respect du grand âge et ne le définissent pas seulement par des termes dévalorisants. On met en évidence également que lorsqu’il leur ait demandé de définir un corps jeune, vieux, sain et malade, 12 termes sur 18 sont utilisés à la fois pour définir un corps sain et un corps jeune et 8 termes sur 14 sont répertoriés pour décrire un corps vieux et un corps malade. Ces mêmes étudiants qui ont effectué des stages dans des services gériatriques témoignent de l’enrichissement acquis pour leur futur métier à 66,7% ou de l’utilité des notions théoriques et pratiques retrouvées lors de leur stage. Cependant, certains d’entre eux expriment avoir rencontré une gêne dans le cadre de leur stage, gêne liée au découragement, à la récupération limitée par le handicap fonctionnel ainsi que l’absence de résultats quantifiables. Malgré cela, ils demeurent conscients que la prise en charge dans ces services est indispensable et que celle-ci ne se base pas sur la rééducation à proprement parler des pathologies rencontrées mais plutôt sur un concept de non-aggravation de l’état physiologique (ceci passant par le relationnel, l’autonomisation, la prévention et l’entretien des capacités fonctionnelles). Il semblerait que ce constat soit étendu à tous les services dit aigus où la prise en charge est fondée sur le confort, l’entretien et la prévention. Concernant l’analyse des toiles de peinture, on observe que les plus appréciées sont celles qui inspirent l’image d’un corps en bonne santé, en effet c’est le cas du tableau représentant Adonis (toile 2) et de la toile peinte par Rubens (toile 4) qui montrent respectivement un corps sportif et un corps « normal » que l’on peut supposer sain. Inversement, les plus dépréciées c'est-à-dire la toile de Buffet (toile 1) et de Botero (toile 3) renvoient l’image d’un corps malade, maigre pour l’un et en surpoids pour l’autre. L’association corps jeune/corps sain et corps vieux/corps malade, ainsi que le choix des toiles semblent être représentatifs d’images corporelles spécifiques aux étudiants de massokinésithérapie. 28 Les représentations corporelles diverses et variées qu’ont les futurs étudiants et diplômés les dirigeraient vers une profession et, par la suite, une activité adaptées à leurs attentes et qui s’apparenteraient à la représentation qu’ils ont de ce métier. Lors de cet écrit, certaines limites me sont apparues concernant mon enquête, en premier lieu, la population analysée est restreinte, les résultats auraient pu être plus quantifiables avec un nombre plus important d’interrogés. De plus, la répartition entre l’école de Limoges et celle de Dijon n’est pas équitable, en effet 75% proviennent de l’école limousine. L’élaboration de mon questionnaire présente également des limites, certaines questions me paraissent après analyse, sans intérêt ou voire inutiles pour l’interprétation. Enfin, les questions semi-ouvertes concernant les représentations du corps ont été plus difficiles à analyser ; le choix de trois termes parmi plusieurs semblait plus judicieux. 29 CONCLUSION Comme il est indiqué plus haut, l’activité la plus choisie pour répondre aux attentes des jeunes diplômés semble être le libéral. La conséquence directe étant une pénurie croissante de MK dans les secteurs hospitaliers et gériatriques. En effet, le nombre de diplômés, chaque année en France, ne suffit pas à combler le défaut de MK à la fois en secteur libéral et en milieu hospitalier. Cependant, est-il vraiment possible de combler ce manque de MK dans le secteur public ? Il serait alors intéressant d’apporter des idées afin de remédier à cette mauvaise connaissance professionnelle, qui semble être liée à la représentation corporelle des jeunes qui se destinent à ce métier. Tout d’abord, le mode de recrutement actuel se basant sur de l’écrit uniquement, ne tient pas compte de toutes les compétences que doit avoir un MK, en effet, le relationnel comme on a pu le voir dans les résultats est un point important de cette profession. Il me semble difficile de juger de telles compétences par l’écrit. La mise en place d’un oral d’admissibilité aux instituts de masso-kinésithérapie permettrait un recrutement plus juste et plus adapté à ce métier, de plus, celui-ci permettrait de juger de la motivation et de la représentation qu’ont les jeunes de cette profession. A partir de là, l’exercice du MK pourrait leur être présenté et expliqué dans une certaine réalité afin qu’ils ne soient pas mal orientés ou encore qu’ils aient une idée fausse du métier. Le principal problème de l’organisation d’un oral est le nombre important d’inscrits chaque année, le but serait alors de faire une sélection écrite au début puis orale en second lieu, comme il est déjà instauré pour les concours d’entrée aux instituts de formation de soins infirmiers. Les premiers stages d’observation, réalisés en première année dans le milieu hospitalier, ont lieu pour la plupart 6 mois après l’entrée dans l’école, ce qui est relativement tard dans l’année. La mise en place d’un stage dès le début ou même avant la rentrée permettrait aux futurs MK, et ce dans la même logique que l’idée ci-dessus, d’évaluer leur connaissance du métier et de les sensibiliser dès le début à la prise en charge kinésithérapique possible dans ce milieu. 30 Pour cela, on peut penser qu’une observation de plusieurs services de soins serait envisageable afin de leur faire découvrir une facette de la profession différente ou plus complète que celle qu’ils ont en entrant dans l’école. On peut aussi imaginer, qu’un stage réalisé dès l’école préparatoire aux concours ou la faculté de médecine aurait pour but de leur faire découvrir tous les champs d’action de la profession et d’empêcher pour certains, des mauvaises orientations futures. Comme il a été vu, dans le corps de mon travail écrit, le métier de MK est souvent lié au sport ou à la pratique sportive, on peut alors penser que les sportifs de haut niveau et les étudiants STAPS ont une image corporelle spécifique à cette pratique et par conséquent une représentation du métier particulière qui les destineraient à la pratique libérale et même à la kinésithérapie sportive. Pourquoi conserver alors des places aux sportifs de haut niveau et aux étudiants STAPS, si on sait par avance leur choix d’activité après le diplôme ? Pourquoi ne pas étendre l’accès aux étudiants d’autres filières, où les représentations corporelles pourraient être différentes ? La nouvelle définition de l’HAS incluant la profession de MK dans un concept de soin et les modifications qui peuvent être apportées concernant l’admissibilité aux écoles et les études, permettraient-elles une meilleure connaissance du métier ? Est-ce que celle-ci entrainerait par la suite une diversification de la profession ? Et à long terme, apporterait-elle un équilibre entre les pratiques libérale et salariée ? 31 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES Bibliographie référencée DOLTO, F. L’image inconsciente du corps. Editions du Seuil, Paris, 1984. 375p DUEE, M; REBILLARD, C. La dépendance des personnes âgées : une projection en 2040.Santé et protection sociale n°7, 2006 EYMARD, C. Initiation à la recherche en soins et santé. Rueil-Malmaison : Editions Lamarre, 2003. 243p KAMENETZ, H L; KAMENETZ G. Dictionnaire de médecine physique de rééducation et réadaptation fonctionnelles. Paris : Maloine, 1972. 205 p FREUD, S, L’Interprétation des rêves. Éditions des PUF, 1926. 424p MONET, J. Construction historique d’une spécialisation médicale impossible : la kinésithérapie. Kinésithérapie scientifique, N 462, janvier 2006 SCHILDER, P. L’image du corps. Editions Gallimard, 1968. 352p SICART, D. Les professions de santé au 1er janvier 2009. N°131,DREES, avril 2009 Bibliographie non référencée AJURIAGUERRA, Manuel de psychiatrie de l'enfant, Edition Masson, 1970 REMONDIERE, R. Histoire des savoirs et des pratiques en kinésithérapie. EMC 26-005-A-2 IVANOV-MAZZUCCONI, S ; LEYRELOUP, A-M ; COTTEREAU, M-J ; DIGONNET, E. Dictionnaire infirmier de psychiatrie. Edition Masson, 2005, 215p 32 Sites internet http://www.chups.jussieu.fr/polysPSM/psychomot/semioRENAULT/POLY.Chp.1.html février 17h50 http://www.chu-besancon.fr 3 mars 17h40 www.informationhospitaliere.com/actualite-8714-masso-kinesitherapie-conservationcapacites-motrices-personne-agee-fragile-domicile.html 8 mars 14h25 www.med.univ-rennes1.fr/iidris/cache/fr/27/2729 9 mars 15H30 http://www.has-sante.fr http://www.metiers.santesolidarites.gouv.fr/ 30 mars 11h30 http://www.sante.gouv.fr 30 mars 13h40 http://www.sports.gouv.fr 30 mars 15h20 33 28 ANNEXE Questionnaire 1- SEXE : 2- AGE : 3- Avez-vous choisi le métier de Masseur-kinésithérapeute en première intention ? o Oui o Non 4- Si non, quel était votre première orientation ? ________________________ 5- Comment avez-vous connu le métier de masseur-kinésithérapeute ? Choisir une seule réponse. o Par le biais du sport ou de l’art du spectacle o Par le centre d’information et d’orientation (CIO) ou au lycée. o Prise en charge kiné pour soi même ou un proche. o Profession exercée dans la famille ou l’entourage. o Autres : __________________ 6- Qu’est ce qui vous a donné envie de faire ce métier ? Choisir 3 réponses et les classer par ordre croissant. o Aide à la personne o Reconnaissance o Entretien physique o Relationnel o Métier avec attrait financier o Autres : o Métier avec diverses spécialités 34 ____________________ 7- Quels termes représenteraient au mieux ce métier ? Les classer o Efficacité de la prise en charge o Maintien d’une autonomie malgré un handicap o Prévention o Relation patient/soignant 8- Avant d’intégrer l’école de formation, pour vous un kiné intervenait ? o Uniquement en libéral o Uniquement à l’hôpital o En libéral ou à l’hôpital o En mi-temps libéral et mi-temps hôpital 9- Et dans quels secteurs? o Cardiologie o Chirurgie viscérale et thoracique o Gériatrie o Médecine interne, dermatologie, oncologie, maladies infectieuses, ORL… o Milieu du sport et/ou de l’art du spectacle o Neurologie o Ortho/traumato o Pédiatrie o Pneumologie o Réanimation o Rhumatologie o Service de Médecine physique et de réadaptation 10- Pensiez- vous prendre en charge des patients : o Ayant des pansements et étant perfusés, alités ou douloureux o Habillés et valides 35 11- Vos lieux de stage sont : o Choisis o Imposés 12- Si vous aviez à faire 6 stages, les lesquels choisiriez-vous ? Les classer par ordre de préférence. o Cardiologie o Chirurgie viscérale et thoracique o Gériatrie o Médecine interne, dermatologie, oncologie, maladies infectieuses, ORL… o Milieu du sport et /ou de l’art du spectacle o Neurologie o Ortho/traumato o Pneumologie o Pédiatrie o Réanimation o Rhumatologie o Service de Médecine physique et de réadaptation 13- Dans quel secteur ci-dessus avez-vous mémoire ?________________________ 14- Le choix de votre mémoire est plutôt : o Tactique (sujet facile à traiter ou au contraire nouveauté) o Choix personnel o Dû à la chronologie des stages o Autres : _______________ 36 réalisé votre 15- Pratiquez-vous un sport ? o Oui o Non 16- Si oui lequel ? _______________________________________ 17- Pour quelles raisons ? o Bien-être o Entretien du corps o Adaptation cardio-respiratoire o Besoin de compétition o Prévention de la santé globale o Autres : ______________ 18- L’esthétisme corporel a-t-il une importance pour vous ? o Oui o Non 19- Pensez-vous que le métier de kiné est lié à cette image du corps? o Oui o Non 20- Comment définiriez- vous un corps jeune ? En 3 termes o _______________ o _______________ o _______________ 37 21- Comment définiriez-vous un corps vieux ? En 3 termes o _______________ o _______________ o _______________ 22- Comment définiriez-vous un corps malade ? En 3 termes o _______________ o _______________ o _______________ 23- Comment définiriez-vous un corps sain ? En 3 termes o _______________ o _______________ o _______________ 38 TABLEAU 1 TABLEAU 2 TABLEAU 3 24- Choisissez le tableau qui vous plait le plus ? o 1 o 2 o 3 o 4 25- Choisissez le tableau qui vous plait le moins ? o 1 o 2 o 3 o 4 26- A partir de quel âge, une personne est-elle âgée ? o 50/55 ans o 60/65 ans o 70/75 ans o 80/85 ans o 85/90 ans o 90 ans et plus 39 TABLEAU 4 27- Comment décrieriez-vous le grand âge? Choisir 3 termes. o Calme et sérénité o Etape de la vie o Déclin d’énergie o Perte d’autonomie o Epanouissement o Recul sur la vie o Etape avant la mort o Sagesse 28- Pensiez-vous être confrontés à des personnes âgées pendant votre formation ou votre future carrière? o Oui o Non 29- Un MK dans un service de gériatrie : est pour vous ? o Inutile o Inefficace o Efficace o Indispensable 30- En quoi consiste la prise en charge en gériatrie? Classer par ordre croissant. o L’autonomisation o L’entretien (conserver un état fonctionnel adapté à la personne) o La prévention (des chutes en particulier) o La rééducation des pathologies rencontrées (avec une nécessité de résultats) o Le relationnel o Autres : _____________________ 40 31- Avez-vous rencontré des difficultés dans la prise en charge d’une personne âgée lors de vos stages ? o Oui o Non 32- Si oui lesquels ? o L’absence de résultat escompté o L’accompagnement jusqu’à la mort o L’état de dépendance o La non-activité de la personne âgée o La récupération limitée par les handicaps liés au vieillissement o La relation entre vous et la personne âgée o Le découragement o Autres : _________________________ 33- Est-vous déjà passé dans un service de gériatrie ? o Oui o Non 34- Si oui ce stage fut pour vous ? o Enrichissant pour votre futur métier o Utile en connaissances masso-kinésithérapiques o Sans intérêt o Désagréable 41 35- Si on vous propose un poste en gériatrie, l’accepteriez-vous ? o Oui o Non 36- Dans quelle spécialité aimeriez-vous travailler après vos études ? o Cardiologie o Chirurgie viscérale et thoracique o Gériatrie o Médecine interne, dermatologie, oncologie, maladies infectieuses, ORL… o Milieu du sport et/ou de l’art du spectacle o Neurologie o Ortho/traumato o Pneumologie o Pédiatrie o Réanimation o Rhumatologie o Service de Médecine physique et de réadaptation o Autres : _________________________ 37- Pourquoi ? ____________________________________ 42 Résumé : Selon le Code Publique de la Santé, la profession de masseur-kinésithérapeute (MK) consiste à pratiquer habituellement le massage et la gymnastique médicale ; cette définition du métier est liée au bien-être et à l’entretien physique, de plus beaucoup de corrélation pouvait être faite entre l’exercice des MK et le sport. La profession est actuellement ancrée dans des concepts de soin, les champs d’action étant variés, pouvant aller du secteur public à la pratique libérale. Chaque année, beaucoup de jeunes diplômés se destinent à l’exercice libéral plutôt qu’au secteur public, délaissant ainsi l’hôpital en particulier les services gériatriques. On observe alors une pénurie croissante de MK dans ces secteurs. Pourquoi un tel désintéressement ? Les étudiants ont-ils réellement connaissance de tous les domaines qui s’ouvrent à eux ou ont-ils simplement une image du métier qui les dirige vers des secteurs hors hospitaliers. D’où peut venir cette représentation de la profession ? Dans cet écrit, plusieurs notions seront exposées qui tenteront d’amener des éléments de réponses à ces questions. Mots clés : corps, gériatrie, image, masseur-kinésithérapeute, représentation, sport. Summary: Under the Code of Public Health, the profession of physiotherapist is usually practiced massage and medical gymnastics, this definition of art is related to the well-being and physical maintenance, much more correlation could be made between the performance of MK and sport. The profession is currently anchored in concepts of care, areas of action are varied, ranging from public sector to private practice. Each year, many graduates are preparing to private practice if the public sector, thus abandoning the hospital and geriatric services. There is then a growing shortage of physiotherapist in these areas, but why? Why such disinterestedness? Students actually have knowledge of all areas open to them or did they simply an image of the trade that will direct them to areas outside hospital. What might be the representation of the profession? In this writing, several concepts will be discussed that will try to get some answers to these questions. Keyword: body, geriatrics, image, physiotherapist, representation, sport.